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• la noblesse, issue entre autres de la famille des Keïta et des Konaté, empereurs
du Mali, dont les membres portent le nom de Tontigui, et certains sont des hommes
libres vivant de l'agriculture.
• les gens de castes (forgerons, cordonniers, tisserands, les griots appelés djeli), qui
portent le nom de Niamakhala.
Les forgerons (Numu) sont les principaux détenteurs du savoir religieux, ils sont les grands initiés
de la société malinké. Leur femmes sont potières.
• les captifs, qui portent le nom de dyon et ont été affranchis au début du XXe siècle.
Dans les villages malinkés, il existe des sociétés secrètes. Les chasseurs, qui portent un boubou,
sur lequel sont fixés différents grigris (cauris, morceau de miroir, griffes et dents de fauves), se
regroupent dans les confréries de chasseurs (dozo).
Les Malinkés sont de grands agriculteurs, ils confient leur troupeau aux Peuls. Les artisans
malinkés castés, cultivent aussi la terre. Les tisserands sont d'origine ethnique étrangères. ce
sont des hommes de castes peuls, les Maboulé, les femmes maboulé, sont teinturières.
Les Koulé travaillent le bois, les Garanké travaillent le cuir. Les Malinkés pratiquent l'artisanat en
fonction des saisons. Beaucoup sont commerçants (Dioulas).
• Maninka de Kita ;
• Maninka de l'Ouest ;
• Mandinka ;
• Maninka de l'Est.
La langue Mandingues s'est répandu depuis le manden à travers une bonne partie de l'Afrique de
l'Ouest. Des populations non'mandingues ont adopté des dialectes mandingues (souvent le
bambara ou le malinké) ce qui est le cas des peul du Wassooulou
À l'origine les Mandingues pratiquaient tous la religion traditionnelle. Durant l'empire du Mali,
Soundiata Keïta se convertit à l'islam, entraînant ainsi la conversion de nombreux membres de
groupes mandingues mais plus particulièrement ceux appartenant à la noblesse. Avec l'islam
naîtront des communautés mandingues maraboutiques en particulier les Dioula et
les Diakhankés. Cependant la religion traditionnelle d'origine reste pratiquée, par la majorité des
Mandingues jusqu'au XIXe siècle. Aujourd’hui la quasi-totalité des Mandingues sont musulmans,
mais selon les groupes, les rites et les croyances traditionnelles ont plus ou moins été conservés.
Dans la religion traditionnelle mandingue, Dieu est appelé Maa Ngala. Dieu étant trop élevé pour
l'invoquer directement, les ancêtres et les esprits sont les entités auxquels les prières sont
adressées ; ils constituent les intermédiaires entre dieu et les hommes. Dieu est présent dans la
totalité de la création.
Chez les Mandingues, les Komotigui sont les hommes ou femmes ayant atteint les plus hauts
niveaux de la connaissance spirituelle. Pour devenir Komotigui, l'initiation est une condition sine
qua non. Selon les différents groupes initiatiques, comme celle du Komo ou du Nama, la durée
de l'initiation est plus ou moins longue. En général il s'agit d'un cycle de sept fois sept ans, puis
d'un nouveau cycle de même durée.
Pour bénéficier des bienfaits de la création, le respect des interdits, l'hommage à Maa Ngala sont
nécessaires. Prières, offrandes aux entités intermédiaires (ancêtres et esprits), individuellement,
en famille, ou lors des différentes cérémonies religieuses, sont les actes qui ponctuent la vie
spirituelle mandingue. L'homme n'est pas considéré en tant que tel s’il n'est pas passé par le rite
de la circoncision. Dans la spiritualité traditionnelle, il n'y a pas de séparation entre la spiritualité
et le profane, tout est régi selon les lois spirituelles, de la naissance qu'à la mort, où l'âme de
l'être ayant été exemplaire sur terre rejoint le monde de Dieu et des ancêtres. Chaque famille est
reliée à un animal totem, chose qui entre dans le cadre du respect aux êtres, créatures de Dieu
possédant la parcelle divine. C'est selon les classes d'âge Ton, que l'on apprend les divers
aspects de la vie et les règles de vie, toujours selon les règles spirituelles, afin d'être un individu
accompli dans la société.