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Organisation sociale et économique

traditionnelle[modifier | modifier le code]


L’organisation sociale repose sur la famille élargie, à tendance matrilinéaire, mais devenue
patrilinéaire.
La polygamie est une pratique courante, en particulier chez les nobles.

Castes[modifier | modifier le code]


La société est hiérarchisée en trois groupes (ou castes) :

• la noblesse, issue entre autres de la famille des Keïta et des Konaté, empereurs
du Mali, dont les membres portent le nom de Tontigui, et certains sont des hommes
libres vivant de l'agriculture.
• les gens de castes (forgerons, cordonniers, tisserands, les griots appelés djeli), qui
portent le nom de Niamakhala.
Les forgerons (Numu) sont les principaux détenteurs du savoir religieux, ils sont les grands initiés
de la société malinké. Leur femmes sont potières.

• les captifs, qui portent le nom de dyon et ont été affranchis au début du XXe siècle.
Dans les villages malinkés, il existe des sociétés secrètes. Les chasseurs, qui portent un boubou,
sur lequel sont fixés différents grigris (cauris, morceau de miroir, griffes et dents de fauves), se
regroupent dans les confréries de chasseurs (dozo).
Les Malinkés sont de grands agriculteurs, ils confient leur troupeau aux Peuls. Les artisans
malinkés castés, cultivent aussi la terre. Les tisserands sont d'origine ethnique étrangères. ce
sont des hommes de castes peuls, les Maboulé, les femmes maboulé, sont teinturières.
Les Koulé travaillent le bois, les Garanké travaillent le cuir. Les Malinkés pratiquent l'artisanat en
fonction des saisons. Beaucoup sont commerçants (Dioulas).

Confréries de chasseurs[modifier | modifier le code]


Les confréries de chasseurs, appelés les dozos, sont des sociétés, plus ou moins secrètes et
ésotériques, qu'on trouve dans toute l'Afrique subsaharienne. La tradition orale mandingue fait
remonter l'existence de ces confréries à deux êtres mythiques : Sanin et Kontron, respectivement
mère infécondée et fils. Le fondateur de l'Empire du Mali, Soundiata Keïta était, avant de
devenir Mansa, membre d'une confrérie de chasseurs dont il fut nommé maître, d'où son
surnom Simbo. Son corps militaire était surtout composé de chasseurs.

Langues[modifier | modifier le code]


Les langues mandingues forment un ensemble de langues d'Afrique de l'Ouest qui constituent le
principal groupe, en nombre de locuteurs, de la famille des langues mandées. Il s'agit
d'un continuum linguistique, c'est-à-dire que même les variantes les plus éloignées restent
mutuellement intelligibles et qu'il n'y a pas de limites géographiques claires entre chaque dialecte
identifié. Malinké et maninka ont la même étymologie que mandingue et lui sont en théorie
synonymes. Le premier terme est surtout utilisé dans le monde francophone, alors que le second
s'emploie plutôt en anglais, avec la même acception. Toutefois, l'usage est abusif du point de vue
linguistique : le malinké de l'Est présente bien plus de similitudes avec les dialectes bambaras et
dioulas qu'avec le malinké de l'Ouest ou le malinké de Kita. La frontière entre les deux groupes
est cette même ville de Kita, au Mali, où nous pouvons retrouver les deux branches. Les
Malinkés parlent les dialectes mandingues suivant :

• Maninka de Kita ;
• Maninka de l'Ouest ;
• Mandinka ;
• Maninka de l'Est.
La langue Mandingues s'est répandu depuis le manden à travers une bonne partie de l'Afrique de
l'Ouest. Des populations non'mandingues ont adopté des dialectes mandingues (souvent le
bambara ou le malinké) ce qui est le cas des peul du Wassooulou

Religion[modifier | modifier le code]

Guerrier et chasseur malinké du Haut-Niger (gravure de 1890)

À l'origine les Mandingues pratiquaient tous la religion traditionnelle. Durant l'empire du Mali,
Soundiata Keïta se convertit à l'islam, entraînant ainsi la conversion de nombreux membres de
groupes mandingues mais plus particulièrement ceux appartenant à la noblesse. Avec l'islam
naîtront des communautés mandingues maraboutiques en particulier les Dioula et
les Diakhankés. Cependant la religion traditionnelle d'origine reste pratiquée, par la majorité des
Mandingues jusqu'au XIXe siècle. Aujourd’hui la quasi-totalité des Mandingues sont musulmans,
mais selon les groupes, les rites et les croyances traditionnelles ont plus ou moins été conservés.

Religion traditionnelle[modifier | modifier le code]

Kankourang chez les Mandingues de Haute-Casamance

Dans la religion traditionnelle mandingue, Dieu est appelé Maa Ngala. Dieu étant trop élevé pour
l'invoquer directement, les ancêtres et les esprits sont les entités auxquels les prières sont
adressées ; ils constituent les intermédiaires entre dieu et les hommes. Dieu est présent dans la
totalité de la création.
Chez les Mandingues, les Komotigui sont les hommes ou femmes ayant atteint les plus hauts
niveaux de la connaissance spirituelle. Pour devenir Komotigui, l'initiation est une condition sine
qua non. Selon les différents groupes initiatiques, comme celle du Komo ou du Nama, la durée
de l'initiation est plus ou moins longue. En général il s'agit d'un cycle de sept fois sept ans, puis
d'un nouveau cycle de même durée.
Pour bénéficier des bienfaits de la création, le respect des interdits, l'hommage à Maa Ngala sont
nécessaires. Prières, offrandes aux entités intermédiaires (ancêtres et esprits), individuellement,
en famille, ou lors des différentes cérémonies religieuses, sont les actes qui ponctuent la vie
spirituelle mandingue. L'homme n'est pas considéré en tant que tel s’il n'est pas passé par le rite
de la circoncision. Dans la spiritualité traditionnelle, il n'y a pas de séparation entre la spiritualité
et le profane, tout est régi selon les lois spirituelles, de la naissance qu'à la mort, où l'âme de
l'être ayant été exemplaire sur terre rejoint le monde de Dieu et des ancêtres. Chaque famille est
reliée à un animal totem, chose qui entre dans le cadre du respect aux êtres, créatures de Dieu
possédant la parcelle divine. C'est selon les classes d'âge Ton, que l'on apprend les divers
aspects de la vie et les règles de vie, toujours selon les règles spirituelles, afin d'être un individu
accompli dans la société.

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