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Lexique

Religions et pouvoir dans le monde


romain de 218 av. n.è. à 250 ap. n.è.

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Table des matières

Termes généraux ............................................................................................................. 3


Temps .............................................................................................................................. 6
Lieux et architecture ....................................................................................................... 7
Personnes ........................................................................................................................ 8
Divinités ........................................................................................................................... 9
Magistratures ................................................................................................................ 12
Assemblées.................................................................................................................... 13
Sacerdoces .................................................................................................................... 14
Rites et cérémonies ....................................................................................................... 14
Autres thématiques attendues au concours (oraux) .................................................... 17

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Termes généraux

Prodige : les prodiges étaient des évènements qui allaient à l’encontre de la normalité. C’étaient des objets
déplacés, selon les termes de l’anthropologie moderne, qui transgressaient les frontières culturelles, ou
mélangeaient des catégories que la nature était censée maintenir séparée. En général, les auteurs romains ne
présentent pas de tels prodiges comme le résultat d’une intervention divine directe : ils les voient plutôt comme
les symptômes d’un désordre dans le domaine des relations hommes-dieux.

Religio : correspond à l'ensemble des rituels. Selon Cicéron, il y aurait deux sens étymologiques possibles : ligere
(le lien) et ? (retenue ou scrupule ?) La religio correspond donc au culte des dieux reposant sur le respect
scrupuleux des normes transmises par la tradition (écrite ou orale) ou instituées lors de la fondatio n d’une cité.
Ce n'est pas l'ancienneté qui fait la qualité de la norme, mais le fait qu'elle ait été décidée dans le cadre d'une
collectivité

Ordre : groupe social officiellement reconnu par la cité, bénéficiant de certains privilèges et exerçant certaines
fonctions. Les patriciens, les plébéiens, les esclaves, les non citoyens, les citoyens

Patricien : terme juridique désignant les descendants des familles qui appartenaient à l’aristocratie avant le
début du Ve siècle.

Pastophore : membre du personnel cultuel d’Isis, qui portait durant les processions une chapelle (pastos) avec
une statue de la déesse. Cette fonction constituait un grande initiatique du culte.Patron : citoyen riche et
influent qui protège des clients, cad des citoyens plus modestes, qui en retour lui accordent leur soutien ans la
vie publique. Ex: Pompée, Crassus etc.

Juridique : fonctionnaire impérial chargé de rendre la justice en Italie et dans certaines provinces (Espagne).

Ordre : groupe social officiellement reconnu par la cité, bénéficiant de certains privilèges et exerçant certaines
fonctions.

Orthopraxie : système religieux fondé sur les rites et sur l’exécution correcte de ceux-ci.

Auctoritas : Désigne le poids que donnent à quelqu’un son prestige, ses succès, ses fonctions… et qui fait qu’il
faut lui obéir et respecter ses décisions et ses actes. “Elle requérait une obéissance inconditionnelle, et, par
conséquent, une hiérarchie acceptée de tous, elle n’avait pas besoin d'argumentation ou de coercition” (Y.
Berthelet)

Abus religieux : consiste en le mauvais usage des coutumes religieuses. Ex: Elagabal, Caligula, Caracalla

Limes : zone frontalière à l’origine composée d’un réseau de routes reliant des fortins. L’installation d’un mur ou
d’une palissade ne survint qu’à partir de la fin du Ier siècle ap JC.

Ludus (plur. Ludi) : jeux offerts aux dieux pendant les fêtes religieuses, sous forme de courses de chars ou de
pièces de théâtre. Paradoxalement, le terme peut aussi désigner les écoles de gladiateurs (alors que les combats
de gladiateurs ne sont pas des ludi mais des munera).

x Munus (plur. Munera) : combat de gladiateur entre eux ou avec des animaux. A l’origine célébrés lors des
funérailles privées, ils furent intégrés aux spectacles publics sous l’empire.

Noxal : terme technique juridique romain. L’abandon noxal (littéralement « qui concerne un tort ») concernait à
la haute époque le tort causé par quelqu’un à une autre famille. Pour ne pas devoir répondre du forfait d’un de
ses membres ou esclaves, la famille peut décider d’abandonner à la famille lésée le responsable du délit.

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Achéron : Fleuve qu’emprunte la barque qui porte les morts aux Enfers.

Affranchi : Ancien esclave affranchi.

Aition, plur. Aitia : Récit racontant les origines d’une coutume ou d’une institution (d’où le terme « étiologie »).

Antiquaires : érudits romains, collectionnant et étudiant les institutions et le vocabulaire anciens.

Cursus honorum : ou carrière des honneurs. Ensemble des étapes que compte la carrière sénatoriale, incluant
dans l’ordre le poste de questeur, celui d’édile ou de tribun de la plèbe, de préteur et de consul.

Epiclèse : épithète accolée au nom d’un dieu.

Patron : citoyen riche et influent qui protège des clients, cad des citoyens plus modestes, qui en retour lui
accordent leur soutien ans la vie publique.

Pérégrin : Habitant de l’Empire romain ne jouissant pas de la citoyenneté romaine. De même, les cités ne
bénéficiant pas du droit romain ou latin étaient dites pérégrines.
Pérégrins : terme juridique pour désigner les étrangers, en possédant pas le droit de cité romaine pleine ou le
droit latin, il existait aussi des cités et des peuples pérégrins.

Plébéien : citoyen romain qui n’appartenait pas aux familles patriciennes.

Impiété/impietas : infraction religieuse commise pendant la célébration du culte ou, plus généralement les fêtes
: dans ce cas, la faute consiste en une erreur rituelle, un oubli, et peut d’ailleurs être signalée par un prodige. Une
infraction n’est réellement grave que si elle est volontaire. L’impie = impius. Une fois l’infraction constatée, il
suffit de répéter, instaurare, totalement ou en partie la cérémonie viciée pour que l’effet religieux de celle-ci soit
entier. Le sacrifice expiatoire = piaculum, piacula.

Mos maiorum : la « coutume des ancêtres », c’est-à-dire les traditions et les valeurs au fondement de l’identité
et de la culture romaines. “gamme quasi illimitée de principes, de modèles, de maximes, d’actions
traditionnelles, de façons de se comporter ayant fait leur preuve, de règles et de pratiques concrètes” (K.-J.
Hölkeskamp)

Poliade : du grec polis, la cité ; relatif à une cité, à l’idéologie de la cité.

Populus : le peuple des citoyens.

Prédéistes : aussi appelés primitivistes. Ecole d’historiens des religions qui croyaient pouvoir déceler dans les
rites religieux un stade antérieur à l’invention de dieux anthropomorphes, pendant lequel le culte consistait
uniquement en gestes réputés efficaces. Les divinités étaient réputées être au cours de cette phase des pouvoirs
« numineux » impersonnels et vagues. Parmi les prédéistes on cite avant tout l’Allemand Ludwig Deubner et
l’Anglais Herber J. Rose.

« Scandale » : Le « scandale » réside dans le fait que des groupes rivaux tentent d’imposer à tous des actes
cultuels qui n’émanent que d’une fraction du peuple ».

Censure : Magistrature chargée de recenser les Romains tous les cinq ans. Les deux censeurs devaient aussi
établir la liste des sénateurs et attribuer les marchés publics. Elle était la magistrature la plus prestigieuse, bien
que dépourvue d’imperium.

Chtonien : dans la terre, relatif au monde et aux dieux d’en bas.

Cité : état comprenant une ville et un territoire.


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Client : personne, groupe ou même cité liés à un patron et protégés par lui ; en retour les clients soutiennent en
toute occasion leur patron.

Cohorte : Unité militaire de 400 à 500 hommes, en général commandée par un tribun.

Colonie : A l’origine, nouvelle cité fondée ex nihilo par les Romains, par la « déduction » (installation) de
vétérans ou de pauvres. Elle pouvait être romaine ou latine. A la fin de la République, dans les provinces, le s
colonies latines n’impliquèrent plus de déduction mais furent des communautés préexistantes gratifiées du titre.
De même, les colonies romaines « honoraires » se développèrent au début de l’empire et la dernière colonie de
déduction fut fondée en 100ap JC.

Comices : assemblée du peuple romain. Ils étaient au nombre de trois : curiates, centuriates et tributes.

Comices tributes : assemblée du peuple romain partagé en 35 tribus.

Comitial : relatifs aux comices, cad aux assemblées électives ou législatives du peuple romain.

Compitum, compital : le compitum est un carrefour au sein d’une ville ; à Rome ces carrefours comportaient un
petit lieu de culte aux Lares (divinités protectrices du terroir où s’effectue une activité humaine) du quartier.

Orthopraxie : accomplissement rigoureux et précis des paroles et des gestes qui structurent un rite.

Pax deorum : la bienveillance des dieux, la paix avec les dieux, les Romains offraient honneur et
vénération en échange de la bienveillance divine (les dieux étaient libres d’être bienveillant ou non).

Curia Calabra : local qui se trouvait au Capitole. Il prenait son nom du fait que le peuple y était appelé (calo
correspond au grec Kaléo et signifie « appelé » ; calabra est l’adjectif correspondant), pour la proclamation, à la
nouvelle lune, du calendrier du mois qui s’ouvrait.

Dédicace : acte juridique par lequel on offre un objet ou un bâtiment à une divinité, souvent équivalent d’une
consécration.

Dendrophores : collège des « porteurs d’arbres » qui participait au culte de la Mater magna. Il avait sans doute
aussi un rôle dans le combat des incendies.

Droit latin : ensemble des droits accordés aux citoyens d’une cité de droit latin (mariage, cession de biens, droit
de gérer les magistratures et de devenir ainsi citoyen romain).

Duumvir : magistrat suprême dans une cité romaine.

Galles : les galles (du grec gallos) étaient un groupe informel d’adorateurs de la Mater magna (Cybèle) dont
l’origine est phrygienne (cité Pessinonte) comme la déesse elle-même. Prétendant imiter Attis, l’amant de la
déesse, les galles s’émasculaient avec une pierre coupante durant la grande fête de la déesse, au cours de la
deuxième quinzaine de mars. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, les galles n’étaient pas des prêtres de
la Mater magna, mais des fanatiques qui se manifestaient lors de ses fêtes. L’archigalle au contraire semble
avoir eu une fonction prophétique pour recommander l’accomplissement d’un taurobole.

Gens : ensemble de familles se réclamant d’un même ancêtre, tels les Iulii, les Claudii etc.

Gentilice (nom) : nom de la gens, de la famille à laquelle appartenait un citoyen romain (ex : Iulius, Claudius).
C’est son nom de famille.

Edilité : magistrature chargée du ravitaillement de Rome, de la surveillance des marchés et de la voirie. Les

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édiles devaient aussi organiser de nombreux jeux, ce qui devint leur principale fonction sous l’Empire.

Empire : période qui va de 27 av JC à l’année 476.

Persecutio : poursuite entreprise par les autorités ou auprès d’elles contre des individus ou leurs avoirs, mais
toujours à propos de ces derniers (donc amène à se questionner sur la justesse du terme dans le cas des
attaques contre les chrétiens, les actions portaient sur leur personne et non pas sur leurs avoirs).

Piété/pietas : la notion de pietas ne se limite pas au domaine religieux : elle recouvre l’ensemble des devoirs et
des obligations morales d’un individu à l’égard des autres, dans le respect des justes relations hiérarchiques.

Prodige/prodigium : évènement extraordinaire qui est la manifestation de la volonté divine.

Religio : correspond à l'ensemble des rituels. Il y aurait deux sens étymologiques possibles : ligere (le lien) et,
selon Cicéron, legere (« cueillir, rassembler, ramener à soi » qui fait de la religio une forme de retenue, de
scrupule). Cette dernière étymologie est probablement la plus juste. La religio correspond donc au culte des dieux
reposant sur le respect scrupuleux des normes transmises par la tradition (écrite ou orale) ou instituées lors de la
fondation d’une cité. Ce n'est pas l'ancienneté qui fait la qualité de la norme, mais le fait qu'elle ait été décidée
dans le cadre d'une collectivité.

Sacra : « choses » sacrées dont les sacrifices.

Sacra publica : cérémonies des cultes de la religion publique et, par extension, ces cultes eux-mêmes.

Superstitio : pratique religieuse considérée impropre ou excessive.

Toge : vêtement officiel du citoyen romain, qui symbolise l’appartenance à la communauté civique. La toge prend
la forme d’une pièce de laine épaisse (environ 6,5m de long et 2,5m de large) portée au- dessus de la tunique. La
toge prétexte est la toge des jeunes garçons avant qu’ils de revêtent la toge virile, toge des magistrats curules et
de certains prêtres comme les pontifes.

Temps

Calendes : premier jour de chaque mois, jour néfaste, consacré à Junon.

Calendrier : tableau indiquant la nature juridico-religieuse (faste, néfaste) de chaque jour de l’année, les
principales fêtes religieuses (feriae) ainsi que les jeux publics (ludi publici).

Feriae publicae : fêtes de la religion publique.

Ides : jour placé au milieu du mois (13 ou 15), jour néfaste, consacré à Jupiter.

Intercalation : addition d’un jour ou d’un mois dans le calendrier.

Jeux séculaires/ludi saeculares : fête religieuse publique organisée par l’Etat qui marquait le changement de «
siècle » (saeculum), intervalle séparant deux célébrations de cette fête qui était considérée comme la plus
longue durée possible d’une vie humaine (100, 110 ou 120 ans).

Jours fastes : 235 jours dans l’année ouverts à l’activité humaine (vie politique, juridique, militaire, travail
agricole, artisanal ou commercial).

Jours néfastes : 109 jours dans l’année réservés aux dieux, pendant lesquels l’activité humaine était interdite
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afin d’honorer les dieux et de les laisser vaquer à leurs occupations qu’ils exerçaient dans l’intérêt de tous.

Nones : neuvième jour avant les ides (5 ou 7), jour néfaste prévu pour les annonces calendaires mensuelles du
rex sacrorum (sacra Nonalia).

Nundines : premier jour de la « semaine » romaine ou nundinum (série de huit jours), jour faste, consacré aux
activités judiciaires, comitiales et mercantiles (jour de marché).

Lieux et architecture

Auguraculum : Espace destiné à prendre les auspices.

Pomérium : Limite religieuse des cités romaines. A l’intérieur, un certain nombre de tabous étaient respectés,
spécialement l’exclusion de la mort (les tombeaux et les armées y étaient prohibés).

Pomerium : limite juridique et religieuse entourant la ville de Rome.

Le templum : ce mot désigne un espace consacré. Il ne signifie pas automatiquement un temple dans le sens
d’une construction religieuse. Certains bâtiments qu’on appelle temples n'étaient pas un templum (ex : l’Aedes
Vestae, le temple rond des Vestales). Idem, certains templum n’étaient pas consacrés à des divinités : curia,
comitium, rostra… sont des templa, mais pas des temples. Depuis les temps archaïques, le templum désigne un
quadrilatère sur lequel il n’y a pas forcément de construction, défini dans les règles religieuses par la parole des
augures et orienté en fonction des points cardinaux. Ses limites spatiales ne sont pas forcément matérialisées,
mais on trouve souvent un marquage au sol avec des plots, un arbre, ou des pieux, signalant des angles même si
le lieu n’est pas forcément clôt.

Tetrastylum, tétrastyle : petit édifice constitué d’une plate-forme pourvue de quatre colonnes aux quatre
angles, sur lesquelles repose un toit.

Vicus : quartier de Rome ; entre Auguste et Domitien 265 vici sont créés.

Triclinium : Salle de banquet

Auspices : Littéralement « observation des oiseaux (de aues spicere). Signes donnés par cette observation, et
pouvoir de faire ces observations.

Caeninenses : Littéralement « ceux de Caenina », les prêtres qui célèbrent les rites à Caenina, une cité archaïque
au nord-est de Rome.

Caesareum : Sanctuaire des Césars, cad des empereurs divinisés.

Cella : Partie intérieure d’un temple, qui est réservée à la divinité en tant que telle sacrée.

Augustea (sebasteion en grec) : salles, édifices ou complexes architecturaux dédiés aux cultes
impériaux, principalement édifiés sous les règnes d’Auguste et de Tibère.

Autel/ara : table sacrificielle consacrée à une divinité et permettant de lui offrir des sacrifices.

Cella : Pièce principale du temple, qui abrite la statue de la divinité ou d’un personnage divinisé et à
laquelle les fidèles n’ont pas accès.

Colonie : elle peut être de peuplement et créée ex nihilo quand elle est fondée sur un territoire pris à

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l’ennemi. Elle est honoraire quand c’est une cité qui reçoit une promotion. Elle est de droit romain quand les
colons sont des citoyens romains, de droit latin quand les colons sont des Italiens ou des Romains qui ont
renoncé à leur citoyenneté.
Fanum : lieu de culte ou temple. Ce terme est souvent utilisé pour désigner un lieu de culte en Gaule romaine
disposant d’une cella centrale, souvent entourée par une galerie.

Forum (fora) : place publique, initialement un espace de marché mais qui voit sa fonction commerciale s'élargir à
des dimensions religieuses et politiques au cours de l'histoire romaine.

Laraire/lararium : chapelle domestique accueillant les représentations des divinités de la famille (Lare(s), Genius
et Pénates).

Municipe : il succède à une communauté pérégrine, il garde en principe ses lois et ses magistratures. Il peut être
de droit latin ou de droit romain (ce type disparaît à partir de Claude).

Pomerium : une ligne ou une bande de terre qui délimite, du point de vue auspicial, le territoire urbain.

Province : territoire situé hors d’Italie et gouverné par des magistrats ou promagistrats romains. En janvier 27 av.
n. è., l’administration des provinces de l’Empire romain fut répartie entre le Sénat et le prince : les « provinces
publiques » (dites aussi « du peuple romain » ou « proconsulaires ») continuèrent à être gouvernées par des
sénateurs d’ordinaire nommés pour une seule année et tirés au sort parmi d’anciens prêteurs et d’anciens
consuls (mais portant tous le nom de proconsuls) ; les
« provinces impériales » furent désormais gouvernées par des sénateurs (légats d’Auguste propréteurs) ou des
chevaliers (tel le Préfet d’Egypte) nommés par le prince pour une durée laissée à la discrétion de ce dernier.

Templum(a) : lieu que les augures ont défini par la parole, libéré de toute servitude divine et humaine et inauguré
par la prise d’auguria. Le templum n’était ni un bâtiment, ni un lieu sacré. Comme les temples étaient construits
dans des templa, les deux espaces ont fini par être confondus.

Périptère : Un édifice périptère est entouré de rangées de colonnes sur toutes ses faces. Forme très courante
dans l’architecture des temples grecs.

Municipe : cité romaine ou latine possédant une organisation autonome existant avant l’arrivée des Romains au
contraire des colonies, créées par les Romains. Sous la République et au début de l’empire, les municipes étaient
tous romains. Vers 70 ap JC, les Flaviens instaurèrent le statut du municipe latin et les municipes romains ne
furent plus créés.

Personnes

Sénat : Conseil de 600 membres formé d’anciens magistrats.

Septemvirs épulons (septemuiri epulonum) : littéralement sept hommes des banquets.

Sodalité : groupe de prêtres.

Sportule : don que le patron faisait à ses clients, notamment le matin lors de la salutation de ceux-ci.

Affranchi : esclave libéré par son maître. Si ce dernier est citoyen romain, l’affranchi est citoyen
romain, mais avec des droits politiques réduits.

Camillus/camilla (pl. camilli/camillae) : jeunes gens nobles qui assistaient les officiants au moment du sacrifice.

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Chevalier : possèdent le cheval public. Sous l’Empire, ils doivent avoir un cens de 400 000 sesterces au moins et
c’est l’empereur qui les nomme. Ils se reconnaissent à leur anneau d’or et à la bande de pourpre étroite sur leur
tunique. Ils forment l’ordre équestre.

Familia(ae) : groupe familial comprenant le père de famille et les personnes placées sous sa puissance comme les
esclaves et les affranchis. Ne se confond pas avec domus et ne se limite pas aux murs de ladomus.

Nobilitas : désigne l’élite de la classe dirigeante à l’époque républicaine. La nobilitas est constituée des familles
consulaires puisque le consulat est créateur de noblesse.

Pater familias : homme le plus âgé à la tête d’un foyer et juridiquement autonome ; il a autorité sur tous les
membres de la famille placés sous sa potestas.

Patricien : descendant des familles qui siégeaient au le Sénat et qui disposaient des pouvoirs religieux dans la
Rome archaïque. En vertu de cela, les patriciens monopolisaient les magistratures et les prêtrises au début de la
République.

Patron : citoyen riche et influent qui protégeait des citoyens plus modestes appelés « clients », qui lui devaient
en retour fidélité et soutien dans le vie publique.

Plébéien : le citoyen romain qui n’est pas patricien.

Vétéran : soldat qui a accompli ses vingt-cinq années de service militaire et qui a été rendu à la vie civile avec un
diplôme militaire, ce qui lui confère des droits comme la citoyenneté romaine et/ou desterres par exemple.

Victimaire/victimarius : assistant lors des sacrifices. Il est chargé de préparer les victimes et de les mettre à
mort.

Luperques : sodalité de prêtres qui célébrait chaque année, le 15 février, des rituels mettant en scène à la fin de
l’année (qui commençait anciennement début mars) la dissolution de l’ordre civique. Après un sacrifice, ils
couraient sans toges autour du Palatin

Virgo (virgines) : jeune fille non mariée.

Divinités

Interpretatio romana : système d’équivalence entre dieux romains et dieux indigènes.

Lémures : esprits malfaisants des défunts qui n’ont pas été enterrés rituellement et n’ont donc pas trouvé le
repos et un statut définitif.

Obnuntiatio : l’annonce publique d’un signe défavorable survenu à l’improviste pendant le déroulement des
comices et révélant une irritation divine, due à quelque faute humaine.

Omen : un signe.

Pax deorum : la bienveillance des dieux, la paix avec les dieux, les Romains offraient honneur et vénération en
échange de la bienveillance divine (les dieux étaient libres d’être bienveillant ou non).

Piaculum, plur piacula : sacrifice(s) expiatoire(s).

Piacula, expiations et instaurationes, répétitions : une fois l’infraction constatée, il suffit de répéter, instaurare,
totalement ou en partie la cérémonie viciée pour que l’effet religieux de celle-ci soit entier. Le sacrifice
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expiatoire, piaculum, piacula.

Sacrificatuer : assistant du sacrifiant, chargé des tâches manuelles du sacrifice.

Sacrifiant : celui qui a l’initiative et l’autorité dans un sacrifice.

Sacrifice : le sacrifice sanglant se trouvait au cœur de beaucoup de cérémonies religieuses ; par sa structure
sinon dans le détail, le rite était proche du rite sacrificiel grec.

On examinait au préalable la victime pour s’assurer qu’elle convenait : des règles précises gouvernaient le choix
du sexe, de l’âge, de la couleur et de l’espèce de la victime, selon la divinité et les circonstances.

Le sacrifice commençait par des rites préliminaires (la praefatio) : après une procession vers l’autel, on versait
du vin et de l’encens sur l’autel tout en récitant une prière d’invocation à la divinité.

On passait ensuite au rituel de l’immolation (immolatio) qui « consacrait » la victime en la faisant passer de la
propriété humaine à celle des dieux : on lui passait le couteau sacrificiel sur la tête tout en versant dessus de la
farine salée (mola salsa, d’où le terme in-molatio), aliment typiquement humain, et du vin pur, boisson des
dieux. Une fois ce transfert de propriété effectué, le sacrifiant (souvent un magistrat) demandait à un
sacrificateur « d’agir » : le « victimaire » (victimarius) assommait l’animal, puis les sacrificateurs l’égorgeaient
avant de le mettre sur le dos pour lui ouvrir le ventre.

Les haruspices examinaient alors les entrailles (exta) de l’animal pour vérifier que l’offrande était acceptée par
la divinité. Deux cas de figures possibles ensuite :

- Si l’analyse des exta montrait que l’afrément (litatio) était donné, l’animal était découpé, cuit et
finalement consommé par les adorateurs

- Si les exta montraient des signes défavorables, d’autres victimes pouvait être immolées jusqu’à ce qu’on
trouve une avec des signes favorables et que la litatio puisse être accomplie.

L’ensemble des gestes était dicté par des règles et des connaissances traditionnelles qui constituaient
l’extispicine, un procédé divinatoire qui avait pour but de « s’assurer du maintien de la pax deorum en vérifiant
que les dieux agréaient l’hommage d’une commensalité avec les mortels » (Berthelet, 2019).

Toute erreur, tout désordre (que la victime s’échappe, ou se débatte, que les exta glissent au moment où on les
offrait sur l’autel etc) aurait été de très mauvais augure.

Pour le découpage des chairs, des connaissances spécialisées étaient requises et un vocabulaire technique
désignait les différents types de morceaux (dont les abats) offerts au dieu.

Le partage très net entre les morceaux offerts aux adorateurs, d’une part, et ceux réservés aux dieux, de l’autre,
rappelle le rite sacrificiel grec : il implique que l’une des fonctions du rite était de démontrer la séparation entre
les dieux et les hommes à travers les règles et les codes qui gouvernaient la consommation (la consommation
des parts des dieux était interdit aux hommes).

Mais le rite offrait également des occasions pour l’échange de messages : des prières adressées aux dieux par
les hommes, avertissements et des messages d’acceptation, inscrits dans les entrailles, de la part des dieux aux
hommes.

Les dieux pouvaient s’adresser aux hommes en leur envoyant des avertissements qui pouvaient être reçus sans
avoir été sollicités et en dehors de tout processus rituel : ils prenaient alors la forme de prodiges, qui faisaient
l’objet d’interprétation par les haruspices. En règne générale, il s’agissait de phénomènes naturels, dont fort
peu nous paraîtraient aujourd’hui miraculeux ou surnaturels.

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Vœux publics : vota publica, engagements très précis envers des divinités nommément désignées, détaillant
l’aide ou l’avantage escompté, établissant les conditions selon lesquelles la demande pouvoir être considérée
comme ayant été exaucée, et précisant le don ou l’action rituelle par laquelle le vœu serait acquitté. Les
récompenses promises au dieu prennent la forme d’offrandes, de sacrifices, de jeux, la construction de temples,
etc. On pouvait emmètre des vœux dans des circonstances particulières, lors du départ d’un général avec s on
armée (profectio) ou lors d’une crise particulière (demande d’aide en temps de guerre, par exemple). Il y avait
également des vœux réguliers annuels pour le bien-être de l’Etat émis par le consul de l’année au 1 er janvier, et
plus tard le 3 janvier pour le salut u Prince. Le vœu repose sur le principe de la réciprocité, comme dans
beaucoup d’autres transactions religieuses : si tout allait bien, les mortels recevaient les avantages matériels
désirés, et les dieux bénéficiaient des avantages clairement définis par la formule d’origine, leur unique
obligation étant d’agréer exactement ce qu’on leur offrait.

Sportula : littéralement « petit panier », dans lequel ceux qui sacrifiait et transmettaient des parts du sacrifice
aux invités. Le terme peut aussi s’appliquer à la valeur en numéraire d’un partage alimentaire ou simplement
d’un cadeau.

Taurobole : littéralement « sacrifice d’un taureau », sacrifice du culte de la Mater magna, qui était offert pour le
salut de l’empereur. Il existe un débat sur un texte d’après lequel le sacrifiant se tenant dans une fosse serait
inondé du sang de la victime.

Théoxénies : invitation et participation des divinités à un banquet.

Théurgie : pratiques magiques liées aux Oracles chaldaïques qui étaient pratiquées par les philosophes
néoplatoniciens tardifs.

Véiovis ou Vediovis : il s’agissait sans doute d’un Jeune Jupiter. Il s’agissait d’un culte gentilice des Iulii dont le
siège était à Bovillae, sur la via Appia. Il possédait aussi un petit temple sur le Capitole.

Mânes : les dieux Mânes sont la divinité collective composée de tous les défunts qui ont été enterrés selon les
rites.

Matrone : femme mariée.

Mos maiorum : la tradition des anciens. “Gamme quasi illimitée de principes, de modèles, de maximes,
d’actions traditionnelles, de façons de se comporter ayant fait leur preuve, de règles et de pratiques concrètes”
(K.-J. Hölkeskamp, Rekonstruktionen einer Republik. Die politische Kultur des antiken Rom und die Forschung der
letzten Jahrzehnte, 2004)

Diuus/diua/diui/diuae : le mot désigne l’empereur défunt ou l’impératrice et princesse défunte de la


domus Augusta qui a reçu la consecratio et bénéficie d’un culte.

Génie/Genius : personnification de la puissance d’action d’un être, d’une chose ou d’un lieu. Toute personne
reçoit un Genius à sa naissance ; à la fin de la République, la femme possède sa Iuno. Dans le culte domestique, le
Genius du pater familias est honoré dans le laraire. Sous l’Empire, le Genius de l’empereur est honoré par tous.

Lares : divinités protectrices du territoire (routes, carrefours) et du foyer familial. Représentés comme de jeunes
gens en train de danser. Honorés dans les laraires, ils encadrent fréquemment l’image ou la statuette du Genius
du pater familias. Lares Augusti = Lares d’Auguste, ceux qui sont propres à sa famille. Lares compitales = Lares
des carrefours. Lares uiales = Lares des routes.

Pénates : divinités propres à chaque famille et protectrices de la domus.

Triade capitoline : Jupiter, Junon et Minerve, les trois divinités qui sont honorées dans le temple qui se trouve
sur le Capitole. A l’origine, trinité primitive : Jupiter, Mars, Quirinus.

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Magistratures

République : période qui s’entend entre la date traditionnelle de la fondation du régime républicain à Rome, en
504 av JC et le début du Principat en 27 av JC.

Rogator : un président d’assemblée.

Titulature : ensemble des titres de l’empereur. La titulature impériale énumérait ses noms, ses pouvoirs et ses
surnoms, spécialement triomphaux. Elle figurait en tête des actes officiels et sur tous les monuments publics.

Toge prétexte : toge (pièce d’étoffe qui constitue le vetement du citoyen romain) pourvue de larges bandes de
pourpre. Réservée aux magistrats et aux prêtres.

Tribunat de la plèbe : Magistrature chagée de défendre les intérêts de la plèbes. Les tribuns disposaient de
pouvoirs exceptionnels : « sacro-sainteté » de leurs personnes, on ne pouvait les toucher ou les agresser et droit
de veto sur les décisions du Sénat et des magistrats.

Proconsul : gouverneur de province, normalement ancien consul. Sous l’Empire, le titre fut réservé aux
gouverneurs des provinces publiques, dépendant du Sénat, même s’ils n’étaient pas anciens consuls.

Préture : magistrature supérieure. A l’origine chargée de taches générales, civiles et militaires, les préteurs
pouvaient gouverner des provinces, mais ils se spécialisèrent peu à peu dans les fonctions judiciaires.

Principat : régime politique correspondant aux deux premiers siècles de l’Empire, pendant lesquels l’empereur
exerçait ses pouvoirs conformément aux traditions.

Triomphe : cérémonie religieuse par laquelle un général vainqueur remerciait le dieu Jupiter de sa victoire. Elle
prenait la forme d’un défilé entre le Circus Flaminius et le Capitole.

Imperium : pouvoir de commandement suprême que possèdent les consuls et les préteurs, incluant le droit de
condamner à mort. C’était le pouvoir des magistrats supérieurs (préteurs, consuls) et des gouverneurs de
province. Sous l’empire, le souverain disposait d’un imperium supérieur, lui permettant de commander les
armées et d’administrer les provinces. Les termes empereurs et empire en dérivent.

Jus honorum : droit de se présenter aux magistratures romaines, et par voie de conséquence, d’entrer au Sénat
romain.

Censeur : magistrat romain qui est chargé tous les cinq ans avec son collègue d’effectuer le recensement des
citoyens et de leurs biens, de dresser la liste des sénateurs et des chevaliers, des recettes et des dépenses de
l’Etat, de veiller aux bonnes mœurs.

Consul : le consulat est la plus haute magistrature à l’époque républicaine, les deux consuls sont les chefs de
l’exécutif. Leur rôle est moins important sous l’Empire, mais ils conservent une fonction religieuse et judiciaire.
Ils sont éponymes : donnent leur nom à l’année.

Dictature : magistrature extraordinaire qui ne doit en principe pas excéder six mois. Le dictateur est désigné par
le consul après approbation du Sénat. Les autres magistrats restent en place mais sont subordonnés à lui.

Duumuir : un des deux magistrats chefs de l’exécutif dans les cités. Tous les cinq ans, ils sont chargés
du recensement et sont alors appelés quinquennaux.

Edile : magistrat chargé de l’approvisionnement de Rome, des marchés, de la police, des jeux publics.

Imperator(es) : titre donné au commandant en chef doté d’un imperium à la suite de l’acclamation de son armée
12
en cas de victoire décisive et confirmé par le vote du Sénat. Il devient un des éléments de la titulature impériale :
Imperator Caesar Augustus, et désigne des hommes politiques qui fondent leur légitimité à exercer le pouvoir et
leur popularité sur le prestige militaire acquis lors de victoires.

Imperium : pouvoir de commander, civil (domi) et militaire (militiae), des magistrats supérieurs : dictateurs,
consuls, préteurs.

Potestas : pouvoirs civils détenus par les magistrats, mais inférieurs à l’imperium. Désigne le droit
d’émettre des édits et de contraindre pour les faire appliquer.

Préteur : magistrat supérieur, doté d’imperium et d’auspicia maxima, et chargé en particulier de la justice à
Rome.

Proconsul : consul dont l’imperium a été prorogé, donc promagistrat. Gouverneur d’une province publique sous
l’Empire. C’est un ancien consul en Asie et en Afrique proconsulaire, un ancien préteur dans les autres provinces.

Promagistrat : magistrat dont le Sénat a prorogé l’imperium pour un an. Ils ne sont pas élus, contrairement aux
magistrats. (Agissaient aussi comme promagistrats les particuliers qui se voyaient conférer un imperium militiae
par un sénatus-consulte et un plébiscite ou une loi, ainsi que ceux qui, tels les légats d’Auguste propréteurs,
détenaient un imperium militiae prétorien par délégation d’un détenteur d’imperium consulare.)

Questeur : magistrat chargé des questions financières.

Tribun de la plèbe : magistrat plébéien, créé en 493 av. n. è. pour protéger la plèbe. Auguste, qui est patricien et
ne peut être tribun de la plèbe, dispose de la puissance tribunicienne, c’est-à-dire de tous les pouvoirs du tribun
de la plèbe. Il en va de même pour tous ses successeurs.

Assemblées

Comices : assemblée du peuple. Curiates = votaient la loi curiate d’investiture d’un magistrat du peuple romain en
reconnaissant, à la suite d’auspices d’entrée en charge, qu’il était iustus. Centuriates = élisent les magistrats
supérieurs, votent des lois, rendent la justice. Sous l’Empire, les comices n’ont plus qu’un rôle formel pour
l’élection des magistrats, le vote des lois et la désignation de l’empereur et n’ont plus de rôle judiciaire. Comices
se tiennent durant les jours comitiaux.

Concile de la plèbe : assemblée délibérative de la plèbe romaine (donc exclusion des patriciens). Depuis la loi
Hortensia de 287 av. n. è., les décisions du concile de la plèbe (plébiscites) eurent force de loi, devenant ainsi
contraignantes pour tous les citoyens, comme les lois votées par les comices dupeuple romain.

Décurions : dans les cités romaines, sont les membres du sénat local qui votent des décrets applicables dans la cité
et qui contrôlent les dépenses publiques. Ils se recrutent parmi les citoyens les plus fortunés et leur charge est
viagère.

Plébiscite : décision émanant des conciles de la plèbe qui a valeur de loi (décision des comices) à partir de 287 av.
J.-C.

Sénat : à Rome à l’époque républicaine, conseil de 300, puis 600 membres sous Sylla et 900 sous César, qui est
l’organe du gouvernement. Formé par ceux qui avaient déjà exercé une magistrature et avaient été inscrits sur
l’album sénatorial par les censeurs. Sous l’Empire, il reste prestigieux, mais perd son pouvoir. Dans les provinces,
conseil municipal composé de décurions.

Sénatus-consulte : décision du Sénat.


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Sacerdoces

Augure : prêtre qui appartient au collège des augures, définit les espaces inaugurés et assiste le magistrat lors de
la prise des auspices.

Fétiaux : prêtres chargés de tout ce qui concerne les relations de Rome avec l’extérieur, en particulier
des déclarations de guerre et des traités.

Flamine/flamen : à Rome, prêtre représentant un dieu ; il y a trois flamines majeurs et douze flamines mineurs ;
prêtre d’un ou plusieurs diui à Rome et dans les provinces (au niveau municipal et provincial).

Flaminique/flaminica : à Rome, épouse du flamine de Jupiter ; dans les provinces, prêtresse des impératrices et
princesses divinisées au niveau municipal et provincial.

Frères Arvales : prêtres chargés du culte de la déesse Dea Dia.

Grand pontife/pontifex maximus : prêtre qui est le chef du collège des pontifes, le collège religieux le plus
important, et qui contrôle l’ensemble de la religion publique. Sous l’Empire, c’est toujours l’empereur à partir de
12 av.J.-C.

Haruspice : ils étudient les entrailles des victimes sacrifiées et en déduisent les présages. Ils jouent le même rôle
que les augures mais sont de rang inférieur. Etaient aussi spécialistes de l’interprétation des foudres et des
prodiges.

Luperque : prêtre chargé de célébrer les Lupercales, qui ont lieu le 15 février.

Pontife/pontifex : prêtre qui appartient au collège de prêtres le plus important de Rome, dirigé par le grand
pontife. Les pontifes veillent au bon fonctionnement du culte et au droit sacré.

Quindecimuiri sacris faciundis : collège de quinze prêtres, chargé de garder et consulter les Livres sibyllins et de
contrôler des cultes étrangers.

Rex sacrorum/regina sacrorum : il est chargé de la célébration de rites très anciens avec son épouse, la regina.

Saliens : prêtres chargés d’ouvrir et de fermer le temps de la guerre en mars et en octobre.

Septemvirs épulons/Septemuiri epulonum : prêtres chargés des banquets consacrés à la triade capitoline et du
contrôle des jeux publics. Auparavant au nombre de trois (triumvirs épulons), leur nombre est porté à sept par
Sylla.

Sévir augustal/Seuir(i) Augustalis(es) : collège de six hommes (souvent des affranchis) chargé à partir d’Auguste
du culte impérial célébré dans les cités au nom du peuple.

Sodales Augustales : membres du collège de prêtres instauré après la consecratio d’Auguste et chargé de son
culte.

Vestales : prêtresses en charge du culte de Vesta sur le Forum.

Rites et cérémonies

Devotio : Le rituel de la devotio, dans les cas extrêmes, face à un désastre militaire imminent, le général pouvait
aller jusqu’à vouer sa propre personne, ainsi que les légions ennemies, aux dieux des morts et à la déesse Terre
(Tellus). Le général qui se « dévouait » devenait sacré, propriété des dieux (sacer), un peu comme une victime
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sacrificielle, et entraînait la perte de l’ennemi en même temps que la sienne. A la suite de son vœu, le chef
romain montait à cheval et se précipitait sur les lances ennemies, entraînant par sa mort, la défaite de l’ennemi.
La mort du général comptait comme acquittement du vœu, même si la séquence des événements se trouvait
inversée, puisque le vœu devait être acquitté avant même que les dieux aient eu l’occasion de jouer leur rôle.
Par contre si le consul manquait de mourir, une image de lui plus grande que nature devait être enfouie dans la
terre, manifestement pour tenter d’acquérir le vœu inaccompli.

Evocatio : Le rituel de l’évocatio, en cas de guerre, les divinités ennemies pouvaient être attirées par le rituel de
l’evocatio, il s’agit d’un vœu, qui leur promettait la poursuite à Rome de leur culte, voire la construction d’un
temple, si elles voulaient bien retirer la protection qu’elles accordaient à leur cité d’origine.

Exta : les exta étaient la fressure d’une victime animale (cœur, poumons, foie, vésicule biliaire et péritoine).

Auspices/auspicia : avant toute décision ou action publiques importantes, les magistrats doivent prendre les
auspices, c’est-à-dire observer et interpréter les signes célestes, tels la foudre, le vol et le cri des oiseaux, ou
encore l’appétit des poulets sacrés.

Captio (ou la « prise ») : cérémonie d’entrée en fonction de la nouvelle vestale par laquelle le pontifex maximus la
soustrait à l’autorité de son père.

Consecratio : cérémonie décidée par un vote du Sénat qui accorde le statut de diuus, diva à l’empereur défunt, à
son épouse ou parente proche. Elle permet d’organiser un culte en l’honneur du défunt ou de la défunte.

Dédicace : déclaration solennelle qui fait passer un templum dans la propriété du dieu et le rend ainsisacré.

Devotio : dans les cas extrêmes, face à un désastre militaire imminent, le général pouvait aller jusqu’à vouer sa
propre personne, ainsi que les légions ennemies, aux dieux des morts et à la déesse Terre (Tellus). Le général qui
se « dévouait » devenait sacré, propriété des dieux (sacer), un peu comme une victime sacrificielle, et entraînait
la perte de l’ennemi en même temps que la sienne. A la suite de son vœu, le chef romain montait à cheval et se
précipitait sur les lances ennemies, entraînant par sa mort, la défaite de l’ennemi. La mort du général comptait
comme acquittement du vœu, même si la séquence des événements se trouvait inversée, puisque le vœu devait
être acquitté avant même que les dieux aient eu l’occasion de jouer leur rôle. Par contre si le consul manquait de
mourir, une image de lui plus grande que nature devait être enfouie dans la terre, manifestement pour tenter
d’acquérirle vœu inaccompli.

Exta : il s’agit de la fressure des animaux sacrifiés. Les exta sont composés de cinq organes : le cœur, le foie, le
péritoine, les poumons et la vésicule biliaire.

Hécatombe : littéralement en grec, sacrifice de cent bœufs. Le mot peut désigner, par extension, tout sacrifice
important de gros bétail.

Immolatio(nes) : acte qui consacre l’animal à la divinité en la saupoudrant de mola salsa, un mélange
d’épeautre moulu et de sel préparé par les vestales.

Inauguratio : rite par lequel les augures « inaugurent » une personne (certains prêtres), un lieu (templum) ou
une cérémonie, en les « augmentant » durablement de l’auctoritas de Jupiter à travers une prise d’auguria.

Libation : offrande aux dieux sous forme liquide, souvent du vin pur, parfois du miel voire du lait.

Livres sibyllins : recueil de prophéties attribuées à Sibylle (prophétesse inspirée par un dieu) de Cumes, en
Campanie, qui l’aurait vendu au roi Tarquin le Superbe. Ce recueil, confié à la garde des quindecimuiri sacris
faciundis, était consulté notamment lors d’évènements extraordinaires ou en cas de prodiges effrayants pour
apaiser la colère des dieux.

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Ludi : les jeux publics sont organisés par l’Etat, célébrés en principe par les édiles curules et consistent en jeux
donnés au cirque et au théâtre dans le cadre de cérémonies religieuses. Les concours sportifs apparaissent sous
l’Empire avec par exemple les Jeux Capitolins institués par Domitien en 86. Les jeux privés, souvent des combats
de gladiateurs, sont donnés par des particuliers.

Lustratio : rite de purification pour laver les souillures.

Mola salsa : mélange de farine d’amidonnier moulue et grillée et de sel préparé par les Vestales et utilisé
comme offrande sacrificielle dans le culte romain. Il était saupoudré sur l’animal sacrificiel par le magistrat ou le
prêtre avant leur sacrifice.

Obnuntiatio : annonce de signes divins non sollicités et défavorables (dirae) à la tenue de comices ou
d’un concile de la plèbe.

Praefatio : « introduction » d’un sacrifice. Elle consiste à offrir aux dieux une libation de vin pur et d’encens sur
un foyer portatif installé à proximité de l’autel.

Probatio : moment d’examen et de sélection des victimes animales en vue d’un sacrifice.

Procuration : ensemble des mesures prises pour que ne se produise pas ce qu’annoncent les prodiges. Cérémonie
expiatoire.

Sacrifice : acte cultuel par excellence. Partage d’une offrande alimentaire (animale ou végétale) avec une divinité
; au cours de ce partage l’immortalité et la préséance de la divinité sont solennellement proclamées.

Suovétaurile : sacrifice d’un verrat, d’un bélier et d’un taureau. C’est un sacrifice de protection.

Supplication/supplicatio(nes) : 1) acte qui consite à offrir de l’encens et du vin à une divinité. 2) cérémonie «
extraordinaire » organisée par les autorités. Les supplications étaient recommandées en cas d’urgence par les
quindecemvirs et par les pontifes ou les haruspices, puis approuvées par le Sénat. Elles pouvaient être ordonnées
pour des raisons propitiatoires ou en guise d’action de grâce.

Ver sacrum : sacrifice de tous les animaux à naître au printemps qui suit l’énonciation du vœu.

Vœu/Votum(a) : rite de la religion romaine qui se déroule en trois temps : l’annonce du vœu, le moment où
celui-ci est exaucé et enfin l’acquittement. Véritable contrat avec la divinité fondé sur le principe du don et du
contre-don, il obéit à certaines règles. Le vœu a une durée limitée dans le temps et l’offrande est conditionnée à la
réalisation du vœu par le dieu ou la déesse, faute de quoi le dédicantest délié de sa promesse.

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Autres thématiques attendues au concours (oraux)

Temples votifs : édifices religieux construits à Rome pour honorer les dieux en réponse à des vœux ou des
promesses formulées par les individus ou des communautés. Ces temples étaient érigés pour exprimer la
gratitude des Romains envers les Dieux pour leur assistance ou leur protection dans des moments particuliers
→ mettre en lien avec le votum
Auteur possible : John Scheid, il décrit les temples votifs dans l’ouvrage « An Introduction to Roman Religion »
et explore en détail les pratiques religieuses romaines, y compris la construction et leurs significations

Butin de guerre : désigne les richesses, les biens matériels et les esclaves capturés par les armées romaines
lors de leurs conquêtes militaires. Les Romains ont pour tradition de s’approprier les richesses des territoires
conquis et de les ramener à Rome pour les exposer lors de célèbres défilés triomphaux.
Auteur possible : Paul Zanker, dans « The Power of Images in the Age of Augustus” analyse les representations
visuelles du pouvoir romain y compris les trophées et les butins de guerre
➔ Faire lien avec la religion

Religions sous contrôle : politique romaine visant à exercer un certain contrôle sur les différentes religions
présentes dans l’Empire romain. Les Romains adoptent une attitude tolérante envers les pratiques religieuses
des peuples conquis, mais ils cherchent aussi à les intégrer dans le cadre de la religion romaine officielle.
Implique souvent d’assimiler les dieux et les cultes locaux aux divinités romaines existantes, favorisant ainsi
l’uniformité religieuse et le sentiment d’unité au sein de l’Empire.
Auteur possible : Clifford Ando, « Imperial Ideology and Provincial Loyalty in the Roman Empire » => explore les
politiques religieuses mises en place par les Romains pour maintenir leur autorité et promouvoir l’unité au sein
de l’Empire.

Religions et gouvernement dans l’Empire romain : examiner de quelle manière les empereurs utilisaient la
religion à des fins politiques, en promouvant le culte impérial et en utilisant leur statut de pontifex maximus
pour renforcer leur autorité. On étudie aussi les tensions entre la religion traditionnelle romaine et les
nouvelles formes de cultes orientaux dans l’Empire.
Auteur possible : Jean-Pierre Martin, « Rome et son Empire » offre une analyse approfondie de la religion
romaine et de son intégration au sein de l’appareil politique impérial.

Lyon, miroir de Rome dans les Gaules : Lugdunum, importante colonie romaine située dans la région des
Gaules. En tant que Capitale des Gaules, Lyon était considérée comme un reflet de la puissance et de la
civilisation romaine dans cette région. La ville avait des caractéristiques similaires à Rome en termes
d’urbanisme, d’architecture et d’institution, ce qui en faisait un miroir de la culture romaine.
Auteur possible : Bruno Rochette « Lugdunum, Lyon sous les Romains » offre une analyse approfondie du rôle
de Lyon en tant que Miroir de Rome dans les Gaules.

Victoire et triomphe : La victoire et le triomphe étaient des éléments importants du pouvoir et de la religion
dans le monde romain. La victoire militaire était vénérée et considérée comme le résultat du soutien des dieux
romains. Les généraux victorieux célébraient leur succès par un triomphe, un défilé grandiose à travers Rome,
où ils présentaient les trophées de guerre, le butin et les captifs. Les triomphes renforçaient le prestige
politique et religieux du général vainqueur et démontraient la suprématie romaine.
Auteur possible : Paul Veyne, un historien français déjà mentionné, a écrit sur divers aspects de la société
romaine, y compris les triomphes. Son ouvrage "Le Pain et le Cirque : Sociologie historique d'un pluralisme
politique" aborde le thème des triomphes romains et leur signification dans la société et la politique romaines.

La République romaine : La République romaine était le système politique de Rome avant l'établissement de
l'Empire. Elle était caractérisée par un gouvernement composé de magistrats élus et d'une assemblée
représentative. La religion jouait un rôle important dans la République romaine, car les dirigeants étaient
souvent des prêtres et la prise de décisions politiques était souvent influencée par des considérations

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religieuses
Auteur possible : François Hinard, déjà mentionné, est un historien français spécialisé dans l'histoire politique
de Rome. Son ouvrage "La République romaine" offre une analyse détaillée du fonctionnement de la
République romaine et de l'interaction entre le pouvoir et la religion.

L’Empire : L'Empire romain faisait référence à la période où Rome était gouvernée par des empereurs,
commençant généralement avec le règne d'Auguste en 27 av. J.-C. et se poursuivant jusqu'à la chute de
l'Empire romain d'Occident en 476 ap. J.-C. La religion jouait un rôle central dans l'Empire romain, notamment
avec la promotion du culte impérial, où l'empereur était vénéré comme une figure divine. Les empereurs
romains utilisaient la religion pour renforcer leur autorité politique et maintenir la cohésion de l'Empire.
Auteur possible : Jean-Pierre Martin, déjà mentionné, est un historien français spécialisé dans l'histoire
romaine. Son livre "Rome et son empire" offre une analyse approfondie de la religion romaine et de son
intégration au sein de l'appareil politique impérial, y compris pendant la période de l'Empire

Les loisirs des romains : Les loisirs occupaient une place importante dans la vie quotidienne des Romains. Les
activités de loisirs comprenaient les jeux du cirque, les spectacles de gladiateurs, les représentations
théâtrales, les banquets, les bains publics, les jeux de société et les activités sportives. La religion était souvent
associée aux loisirs, car de nombreux festivals et célébrations religieuses étaient accompagnés d'activités
récréatives et de divertissements.
Auteur possible : John Scheid, un historien français spécialisé dans la religion romaine, a écrit sur différents
aspects de la vie religieuse et culturelle des Romains, y compris les loisirs. Son livre "La religion des Romains"
propose une exploration détaillée des pratiques religieuses dans le contexte des activités de loisirs romaines.

Les persécutions dans l’Antiquité (victimes, héros, martyr) : Les persécutions religieuses étaient courantes
dans l'Antiquité, et les victimes de ces persécutions étaient souvent considérées comme des martyrs ou des
héros pour leur foi. Les croyances religieuses divergentes et les pratiques non conformes étaient souvent
réprimées par les autorités, et ceux qui refusaient de se conformer pouvaient faire face à la persécution, à la
torture et à la mort
Auteur possible : Pierre Grimal, un historien français spécialisé dans l'Antiquité, a écrit sur divers aspects de
l'histoire religieuse, y compris les persécutions dans l'Antiquité. Son livre "Persécutions et vies de saints" aborde
les différentes formes de persécutions religieuses dans le monde romain et leurs conséquences

Christianisme // Chrétiens : Le christianisme était une religion émergente dans le monde romain qui a
finalement pris de l'ampleur et est devenu la religion officielle de l'Empire romain. Les chrétiens étaient
souvent persécutés pour leur foi avant que l'empereur Constantin ne légalise et favorise le christianisme au
IVe siècle. L'histoire du christianisme et des communautés chrétiennes dans le monde romain offre un aperçu
de la relation entre la religion et le pouvoir.
Auteur possible : François Picard, un historien français spécialisé dans l'histoire du christianisme, a écrit sur
l'émergence du christianisme dans le monde romain. Son livre "Le christianisme antique" traite de l'expansion
du christianisme, de ses défis et de ses interactions avec le pouvoir romain.

Croyances et rites : Les croyances et les rites occupaient une place centrale dans les religions de l'Antiquité,
que ce soit dans le monde grec ou romain. Les croyances religieuses étaient souvent exprimées à travers des
rituels, des sacrifices, des prières et des cérémonies. L'étude des croyances et des rites permet de mieux
comprendre la relation entre la religion et le pouvoir, ainsi que les pratiques religieuses dans le contexte de la
vie quotidienne.
Auteur possible : Marcel Detienne, un historien et philosophe français, a écrit sur les croyances et les pratiques
religieuses dans le monde grec et romain. Son livre "Les Grecs et nous" offre une perspective comparative sur
les croyances et les rituels antiques et leurs implications.

Pompéi la vie d’une cité romaine : Pompéi était une ancienne cité romaine qui a été préservée par l'éruption
du Vésuve en 79 ap. J.-C. L'étude de Pompéi permet de reconstruire la vie quotidienne dans une cité romaine
et de comprendre les pratiques religieuses, l'architecture des temples, les rites et les interactions entre la
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religion et le pouvoir.
Auteur possible : Paul Veyne, déjà mentionné précédemment, a écrit sur Pompéi dans son livre "Pompéi : La
société romaine à la veille de la catastrophe".

Architecture et urbanisme en Gaule : L'architecture et l'urbanisme dans la Gaule romaine reflétaient


l'influence de Rome et de son pouvoir. Les cités gauloises adoptaient souvent des éléments architecturaux
romains et étaient organisées selon des plans urbains romains. Les temples, les théâtres, les amphithéâtres et
les forums étaient des exemples de l'architecture et de l'urbanisme romains dans les villes gauloises
Auteur possible : Jean-Paul Demoule, un archéologue français, a écrit sur l'urbanisme et l'architecture dans la
Gaule romaine. Son livre "La Révolution néolithique dans le monde" offre une perspective sur les
transformations urbaines et architecturales à travers l'histoire, y compris dans le contexte de la Gaule romaine.

Les identités religieuses dans le monde grec et romain : Le monde grec et romain était marqué par une
diversité de croyances et de pratiques religieuses. Les identités religieuses des individus étaient souvent liées à
leur appartenance à des cultes spécifiques, des divinités particulières ou des traditions religieuses régionales.
L'étude de ces identités permet de comprendre les interactions entre différentes communautés religieuses et
leur relation avec le pouvoir.
Auteur possible : John Scheid, déjà mentionné précédemment, a écrit sur les identités religieuses dans le
monde grec et romain. Son livre "An Introduction to Roman Religion" propose une exploration des différentes
divinités et cultes dans le contexte de la société romaine

Cohabitations religieuses : Les cohabitations religieuses font référence à la présence simultanée de différentes
religions et cultes au sein d'une même société ou d'un même territoire. Dans le contexte romain, il y avait une
grande diversité religieuse, et les citoyens romains étaient souvent tolérants envers les pratiques religieuses
des autres, tant qu'elles ne menaçaient pas l'ordre social et politique établi. Les cohabitations religieuses
offrent une perspective sur la manière dont le pouvoir romain gérait et régulait les différentes traditions
religieuses présentes dans l'Empire
Auteur possible : Philippe Borgeaud, un historien et spécialiste français de l'histoire des religions, a écrit sur les
cohabitations religieuses dans l'Antiquité. Son livre "La mère des dieux : De Cybèle à la Vierge Marie" explore
les interactions entre différentes divinités et cultes dans le monde romain

Gouverner l’Empire romain : La gouvernance de l'Empire romain impliquait la gestion d'un territoire étendu et
diversifié sur le plan culturel et religieux. La religion jouait un rôle crucial dans la manière dont l'empereur et
les autorités impériales exerçaient leur pouvoir et maintenaient la cohésion de l'Empire. Les politiques
religieuses et les relations avec les différentes communautés religieuses étaient des aspects importants de la
gouvernance de l'Empire
Auteur possible : Paul Veyne, déjà mentionné précédemment, a écrit sur le pouvoir et la gouvernance dans
l'Empire romain. Son livre "L'Empire gréco-romain" offre une analyse approfondie des structures de pouvoir et
de gouvernance dans l'Empire romain, y compris la dimension religieuse

Gouverner avec les Dieux : La relation entre le pouvoir politique et les divinités était étroitement liée dans le
monde romain. Les empereurs romains cherchaient à légitimer leur autorité en se présentant comme les
agents ou les représentants des dieux. Ils étaient souvent associés à des divinités spécifiques et participaient à
des rituels religieux pour renforcer leur statut. Gouverner avec les dieux impliquait de maintenir de bonnes
relations avec les divinités et de veiller à ce que leurs volontés soient respectées.
Auteur possible : Nicole Belayche, une historienne française spécialisée dans les religions antiques, a écrit sur la
relation entre religion et pouvoir dans l'Antiquité. Son livre "Les dieux de la cité : Étude sur la pratique religieuse
urbaine à l'époque romaine" examine la manière dont la religion et le pouvoir étaient entrelacés dans la société
romaine et comment les empereurs romains gouvernaient avec les dieux

La Divinisation : La divinisation faisait référence au processus par lequel un individu, souvent un empereur
romain, était élevé au statut de divinité après sa mort. C'était une pratique courante dans l'Empire romain, où
les empereurs cherchaient à renforcer leur légitimité et leur culte en étant divinisés. La divinisation était
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étroitement liée au pouvoir politique, car elle permettait de perpétuer l'influence de l'empereur au-delà de sa
mort et de renforcer le culte impérial.
Auteur possible : Olivier Hekster, un historien français spécialisé dans l'histoire romaine, a écrit sur la
divinisation dans l'Empire romain. Son livre "Les empereurs divinisés : Étude sur la religion impériale romaine"
examine le processus de divinisation des empereurs et son impact sur la religion et le pouvoir dans l'Empire
romain.

Le Sénat : était une institution politique et religieuse de premier plan dans l'Empire romain. Il était composé
de sénateurs, qui étaient généralement des hommes issus de l'élite aristocratique romaine. Le Sénat exerçait
une influence considérable sur les décisions politiques, y compris les questions religieuses, et jouait un rôle clé
dans la gouvernance de l'Empire.
Auteur possible : André Chastagnol, un historien français spécialiste de l'histoire politique de Rome, a écrit sur
le Sénat romain. Son livre "Le Sénat romain à l'époque impériale" offre une analyse approfondie du rôle du
Sénat dans la politique et la religion de l'Empire romain.

Les cultes de Mithra : Les cultes de Mithra étaient des cultes à mystères dédiés au dieu perse Mithra. Ils ont
été largement pratiqués dans l'Empire romain, en particulier parmi les soldats et les élites militaires. Les cultes
de Mithra étaient souvent associés à des rites d'initiation et mettaient l'accent sur la notion de vie après la
mort et sur la victoire sur les forces du mal.
Auteur possible : Roger Beck, un historien britannique, a écrit de manière approfondie sur les cultes de Mithra.
Son livre "The Religion of the Mithras Cult in the Roman Empire: Mysteries of the Unconquered Sun" offre une
analyse complète des cultes de Mithra, de leurs pratiques religieuses et de leur rôle dans la société romaine.

Les cultes isiaques : Les cultes isiaques étaient des cultes dédiés à la déesse égyptienne Isis. Ces cultes étaient
répandus dans l'Empire romain et impliquaient des rituels et des cérémonies complexes. Les cultes isiaques
offraient une expérience religieuse mystique et promettaient la purification, la guérison et l'immortalité.
Auteur possible : Laurent Bricault, un historien français spécialisé dans les cultes orientaux dans le monde
romain, a écrit sur les cultes isiaques. Son livre "Les cultes isiaques dans le monde gréco-romain" examine les
différentes facettes des cultes isiaques et leur interaction avec le pouvoir et la société romaine.

Maitrise de l’espace : La maîtrise de l'espace fait référence à la manière dont l'Empire romain gérait et
contrôlait les territoires conquis sur le plan religieux + à échelle plus locale (on pense aux temples etc.)
L'intégration des régions conquises dans l'Empire impliquait souvent l'adoption ou l'assimilation de pratiques
religieuses locales dans le cadre du système religieux romain existant. Cette maîtrise de l'espace reflétait le
pouvoir et l'autorité de Rome sur les différents territoires de l'Empire
Auteur possible : Greg Woolf, un historien britannique, a écrit sur la maîtrise de l'espace dans l'Empire romain.
Son livre "Becoming Roman: Identity and Power in the Roman Empire" explore la manière dont Rome a intégré
et géré les différentes identités religieuses et cultures dans l'Empire, en examinant comment le pouvoir et la
religion se sont entrelacés dans cette dynamique.

Néron : Néron était un empereur romain qui a régné de l'an 54 à 68 de notre ère. Son règne a été marqué par
des événements controversés et des politiques religieuses spécifiques. Néron s'est impliqué dans la religion
romaine en tant que souverain et a même cherché à promouvoir sa propre divinité. Son règne a également été
marqué par la persécution des chrétiens, ce qui a eu un impact significatif sur l'histoire religieuse de l'Empire
romain
Auteur possible : Paul Veyne, déjà mentionné précédemment, a écrit sur Néron et son règne. Son livre "Néron :
La fin d'une dynastie" examine en détail le règne de Néron, y compris ses politiques religieuses et leurs
conséquences.

Les Catilinaires : sont une série de discours prononcés par Cicéron en 63 av. J.-C. pour dénoncer la
conspiration menée par Catilina, un sénateur romain qui cherchait à renverser le gouvernement. Bien que les
Catilinaires ne soient pas directement liées à la religion, elles illustrent la relation étroite entre la politique, le
pouvoir et l'éloquence rhétorique dans la Rome antique.
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Auteur possible : Cicéron lui-même est l'auteur des Catilinaires. Ses discours ont été conservés et étudiés en
tant que sources précieuses pour comprendre la politique et le pouvoir à Rome

Auguste fondateur de l’Empire et restauration « augustéenne » : Auguste, également connu sous le nom
d'Octave, était le premier empereur romain et a régné de 27 av. J.-C. à 14 de notre ère. Il a joué un rôle crucial
dans la transition de la République romaine à l'Empire et a mis en place un système politique et religieux qui a
renforcé le pouvoir impérial. La restauration « augustéenne » désigne les réformes politiques, religieuses et
sociales entreprises par Auguste pour stabiliser l'Empire
Auteur possible : Jean-Michel David, un historien français, a écrit sur Auguste et la restauration « augustéenne
». Son livre "Auguste : Le triomphe de la raison" offre une analyse détaillée du règne d'Auguste et de son
impact sur la religion et le pouvoir à Rome.

Sacrifices humains : Les sacrifices humains étaient pratiqués dans certaines sociétés de l'Antiquité, y compris
dans le monde romain. Bien que la pratique ait été réglementée et limitée à des circonstances exceptionnelles,
elle a existé dans le cadre des rituels religieux. Les sacrifices humains étaient considérés comme un moyen de
communiquer avec les dieux et de garantir leur faveur
Auteur possible : Jean-Pierre Vernant, un éminent historien et anthropologue français, a écrit sur les sacrifices
humains dans le contexte de la Grèce antique. Bien qu'il se concentre principalement sur la Grèce, ses travaux
peuvent fournir une compréhension générale des sacrifices humains dans l'Antiquité.

Septime Sévère : Septime Sévère était un empereur romain qui a régné de 193 à 211 de notre ère. Son règne a
été marqué par des réformes politiques, militaires et religieuses significatives. Il a cherché à renforcer le
pouvoir impérial et à promouvoir le culte impérial. Son règne a également eu un impact sur la religion et la
société romaines.
Auteur possible : Anthony Birley, un historien britannique spécialisé dans l'histoire romaine, a écrit une
biographie de Septime Sévère intitulée "Septimius Severus: The African Emperor". Son livre offre une analyse
détaillée du règne de Septime Sévère, y compris ses politiques religieuses et leur impact.

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