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Cours

I - Rome à la conquête d'un empire

1.1 La République romaine

Selon Tite-Live, un auteur romain du Ier siècle av. J.-C., la cité de Rome fut fondée en 753
av. J.-C. par Romulus, un descendant du prince troyen Énée. Située au coeur du Latium
(Italie centrale), la ville tisse rapidement des relations avec ses voisins, notamment avec les
Sabins. Elle est dirigée par plusieurs rois avant qu'un mouvement populaire ne chasse Tarquin
le Superbe, un roi d'origine étrusque, pour mettre en place un nouveau système
gouvernemental : la République.

Les institutions politiques de la République évoluent pour se fixer au IIIe siècle av. J.-C. Les
citoyens, réunis en comices, votent des lois, et élisent les magistrats qui dirigent la cité. Le
Sénat, composé d'anciens magistrats, contrôle les dépenses, dirige la politique extérieure et
surveille l'action des magistrats.

1.2 Les conquêtes romaines et les guerres civiles

Les Romains combattent d'abord les peuples voisins. À la fin du IIIe s., ils occupent la
péninsule italienne. Puis ils affrontent Carthage, qui domine l'Afrique du Nord, au cours de
trois guerres puniques, de 264 à 146 av. J.-C.

Après leur victoire contre Carthage, les Romains font la conquête progressive du bassin
méditerranéen. De 58 à 52 av. J.-C., Jules César s'empare de toute la Gaule après avoir
battu Vercingétorix à Alésia en 52 av. J.-C.

Au cours du Ier s., soutenus par leurs légions, les généraux victorieux se disputent le pouvoir
lors des guerres civiles. En 49 av. J.-C., après sa victoire en Gaule, César l'emporte contre
Pompée et prend le pouvoir à Rome. Mais le 15 mars -44, il est assassiné par des républicains
qui craignent le retour de la monarchie.

1.3 Octave fonde un nouveau régime, l'Empire

Après la mort de César, son fils adoptif Octave, l'emporte contre son rival, Antoine, qu'il bat à
Actium en 31 av. J.-C.

Devenu seul maître, il fonde un nouveau régime, le Principat en 27 av. J.-C. Il reçoit du
Sénat le titre d'Auguste qui lui donne un caractère sacré et se fait octroyer par celui-ci des
magistratures qui lui donnent les pouvoirs politiques, militaire et religieux. À sa mort, il est
divinisé et son fils adoptif, Tibère, lui succède.

Les successeurs d'Auguste s'appuient sur une administration impériale de plus en plus étoffée.
Par ailleurs, ils instituent un culte impérial à Auguste à Rome et dans les provinces.
II - La Méditerranée romaine :

2.1 La paix romaine favorise les échanges

Jusqu’au début du IIe siècle, les empereurs agrandissent l’empire mais ensuite ils cherchent
surtout à le protéger des barbares. Les légions sont déployées près du limes et là où il n’y a
pas de limites naturelles, le limes est fortifié. L’empire est composé de provinces placées
sous l’autorité de gouverneurs nommés par l’empereur ou par le Sénat. Les provinciaux paient
de lourds impôts mais Rome assure la paix et la sécurité et laisse aux cités une large
autonomie de gestion.

Le commerce se développe dans l’Empire. Les marchandises sont transportées par les voies
fluviales et maritimes mais les empereurs font aussi construire les voies romaines, qui
facilitent les déplacements des légions et des marchands. Les échanges mettent en contact
les différentes provinces mais aussi la Méditerranée avec l’Asie orientale (Inde, Chine) et
l’Afrique subsaharienne. Des romains et des pérégrins créent de grands domaines agricoles,
les villae, dont la production est en partie vendue.

2.2 La romanisation incomplète des populations

Dans les territoires conquis, Rome fonde de nouvelles villes, surtout en Occident et en
Afrique du Nord et les autres se développent. On y construit des lieux et monuments
romains (forum, amphithéâtre, cirque…) et elles sont administrées par des magistrats élus et
un sénat composé d’anciens magistrats, comme à Rome.

Les populations des villes se romanisent. Elles utilisent la langue latine (tout en conservant
leur langue locale) adoptent les loisirs et le mode de vie des Romains. Mais la romanisation
est plus faible dans les campagnes et les régions peu urbanisées. En Orient, où les villes
sont anciennes, la culture et la langue grecque se maintiennent et le grec est la langue
administrative officielle à côté du latin.

Avec l’assimilation des provinciaux, la citoyenneté romaine se répand. Les empereurs


l’accordent aux pérégrins les plus méritants, puis, au IIe siècle, ils la donnent à des cités
entières. Enfin, elle est octroyée à tous les hommes livres de l’Empire par l’édit de Caracalla
en 212.

2.3 Le brassage religieux en Méditerranée

Après la conquête romaine, les provinciaux ont adopté les dieux gréco-romains, qu’ils
mêlent souvent aux dieux locaux (Cernunnos en Gaule ; dieu celte représentant le renouveau
et les cycles naturels) donnant naissance à un syncrétisme religieux. Les cultes orientaux de
Cybèle, Isis et Mythra ont un grand succès et se diffusent dans l’Empire par l’intermédiaire
des marchands et des soldats. Le judaïsme et le christianisme ont un statut à part en raison
de leur monothéisme. Le christianisme s’étend mais les chrétiens sont persécutés par les
empereurs car ils rejettent le culte impérial.

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