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Ramadan , Carême …La pratique du jeûne

à travers les différentes religions


05 juillet 2015 | 1 Commentaire

Le Mois du jeune du Ramadan a commencé il y a maintenant deux semaines; plusieurs


milliers de musulmans du Val de Sambre respectent cette pratique importante de leur religion.
Quel est le but de ce rite assez particulier ? Au-delà du folklore culturel qui l’accompagne,
découvrons le sens premier de cet acte spirituel.

Le jeûne du mois du Ramadan est un des cinq piliers de l’islam, avec la profession du Dieu
unique, la prière cinq fois par jour, l’aumône, et le pèlerinage. Le Ramadan a été institué pour
être le mois de jeûne, le 9ème de l’année lunaire. Il est demandé à tout musulman, homme ou
femme dès la puberté. C’est un moment de prédilection pour rappeler aux riches la
compassion généreuse qu’ils doivent exprimer aux pauvres. Jadis, les maisons étaient
ouvertes, les tables offertes aux indigents. Les malades en sont dispensés, comme les femmes
enceintes, celles qui allaitent, ou celles en période de menstrues. Néanmoins ces personnes
devront rattraper leur exonération du jeûne au cours de l’année, soit en offrant, pour chaque
jour de manquement, les repas d’une journée à une personne indigente, ou bien en versant la
valeur monétaire de ces repas à la personne indigente. Le jeûne du Ramadan est observé
chaque jour, à partir de l’aube. Il cesse lorsque le soleil disparaît de l’horizon. Le jeûne libère
de la dépendance. C’est un moyen de délivrance de l’esprit humain des griffes du désir. Le
jeûne conduit donc à la piété. Le Coran le rappelle : O vous les croyants, le Jeune vous a été
Prescrit comme il a été Prescrit à ceux qui vous ont précédé, peut être atteindriez-vous la
piété (Sourate 2 Verset183)

Le Jeune du mois de Ramadan n’est donc pas une succession de privation le jour et d’excès la
nuit ; mais il doit élever la personne spirituellement en la libérant de son égoïsme. Un mois
pour changer son être et son rapport avec les autres. Le jeune n’est d’ailleurs pas l’apanage
des musulmans, on retrouve cette pratique sous d’autres formes dans toutes les religions et
notamment dans le christianisme.

Carême chez les orthodoxes et les catholiques.

« Voici ce que dit le Seigneur : Revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des
larmes et des lamentations. Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et revenez au Seigneur
votre Dieu, car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bont » C’est
par ces mots que catholiques et orthodoxes entrent dans le carême. Pendant 40 jours avant
Pâques, en référence aux quarante jours de jeûne effectués par Jésus-Christ dans le désert, ces
chrétiens sont appelés à faire pénitence. L’Église catholique demande aux fidèles de jeûner au
minimum les jours du mercredi des Cendres, journée d’entrée dans le Carême, et du Vendredi
saint, jour de la mort du Christ, trois jours avant Pâques. Par ailleurs, la tradition de manger
maigre — c’est-à-dire de s’abstenir de viande et de plat à base de graisse animale — le
vendredi se perpétue. L’Église orthodoxe connaît deux carêmes : le carême de Noël, du 15
novembre au 24 décembre (nommé chez les catholiques Avent ou Petit Carême), et le Grand
Carême.

Pas de jeûne chez les protestants. Les églises réformées n’imposent pas de pratique de
pénitence ou de jeûne. Si dans le luthéranisme on trouve parfois la recommandation de
l’abstention de viande le Vendredi saint, le protestantisme n’est pas directif. Cette différence
entre les protestants et les autres chrétiens tient au fait que pour eux, le salut s’obtient par la
foi seule – « sola fide » – il n’est donc pas besoin d’accomplir des œuvres de pénitence en vue
d’obtenir le salut.
Six jours de jeûnes chez les juifs.

Détail de l’ Abbaye Notre-Dame d’Aiguebelle.

Il y a dans le judaïsme sept jours de jeûne. Le but de ce jeûne est d’intensifier la vie intérieure,
que ce soit pour l’expiation des péchés, la commémoration de tragédies, l’accompagnement
d’une prière particulière ou le souvenir du père ou de la mère. Le plus important, ordonné par
la Torah, c’est Yom Kippour. Également appelé le Jour du Grand Pardon, c’est une fête juive
considérée comme la plus sainte de l’année juive. C’est le jour d’expiation de tous les péchés,
en mémoire de la faute du veau d’or, lorsque Moïse était sur le mont Sinaï, recevant les
instructions divines, pendant qu’en bas, son peuple érigeait une idole en or.

La connaissance interreligieuse est essentielle dans notre époque troublée.Le dialogue


interreligieux permet de rappeler les éléments qui rapprochent les différentes
traditions spirituelles. L’objectif étant de favoriser la cohésion sociale, de créer du lien et
de contribuer au vivre-ensemble. La Maison de Loqman ,à travers ses membres,
participe à toute action qui valorise les valeurs humanistes universelles.
Carême et Ramadan, est-ce la même chose ?
Publié le 21 février 2017
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Au cours de ce temps de Carême, il n’est pas rare de l’entendre comparer au Ramadan des
musulmans. Il est utile de prendre le temps de revenir à la signification propre de ces deux
temps de jeûne pour en saisir toute la différence, sortir d’une « compétition » et se recentrer
sur le coeur de ces démarches.

Ramadan des musulmans,


Carême des chrétiens : la ressemblance des deux démarches conduit sans doute quelques
personnes à utiliser le vocabulaire chrétien qui nous est familier en parlant du « Carême des
musulmans ». À la vérité, cette confusion du vocabulaire n’est pas sans signification : petit à
petit, la culture française devient le cadre où se vit l’Islam des musulmans de France et le
langage dans lequel il s’exprime. Les pratiques ainsi désignées par le même mot n’en
demeurent pas moins très différentes.

Les chrétiens savent bien que le Carême est essentiellement une période de préparation à la
fête de Pâques. Comme le peuple hébreu avait vécu au désert pendant quarante ans avant
d’atteindre la terre promise, ainsi le peuple chrétien accepte une épreuve de quarante jours
pour se préparer à la vie nouvelle que le Christ nous offre à nouveau, Lui qui est maintenant
au-delà de la mort et de la souffrance. Il y a donc, dans le Carême chrétien une dimension
de tension vers un évènement festif, une démarche de repentance pour nos refus et nos
péchés. Plus récemment, l’accent s’est déplacé : les privations dans le boire et le manger se
sont adoucies, l’insistance s’est faite plus forte sur la conversion intérieure et le partage.

Les fêtes de l’Islam, à l’inverse des fêtes juives ou chrétiennes, n’ont pas pour but d’évoquer
l’Histoire passée ou à venir. Le Ramadan n’est pas la préparation d’une fête, ni le souvenir
d’un évènement.

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Éclairage du père Vincent Feroldi, directeur du Service national pour les relations avec les
musulmans

Durant le mois de Ramadan, le croyant doit être à la recherche du pardon et du repentir. Il


doit tout faire son possible pour attirer sur lui la Miséricorde Divine, en pratiquant et
multipliant des œuvres pieuses. Il permet de purifier et de développer la conscience de sa
relation avec Dieu. Ainsi ce mois d’abstinence permet au croyant d’adorer Dieu sans penser
à autre chose qu’à Lui.

Avec le jeûne du mois de ramadan, le musulman découvre que tous ces actes sont sacrés. Il
prend conscience de la grandeur de Son Créateur. Il mange, il boit, il aime en louant Son
Créateur. Il élève son âme durant ce mois en étant détaché de son quotidien terrestre, prêt à
faire le bien.

Le jeune est une école de vie, une école de patience. Durant ce “mois béni”, il n’est plus
l’esclave de ses désirs et de ses plaisirs. Il se contrôle, réforme son comportement, s’éduque
pour Dieu.

Temps de solidarité, le Ramadan permet au musulman de vivre des temps de convivialité, de


fraternité, et de se mettre à la place du démuni, du pauvre, de celui-ci qui ne mange pas à sa
faim. Il apprend à partager avec autrui. Le jeûne permet de plus de vivre pendant une journée
ce que les pauvres vivent eux toute l’année, de prendre conscience de leur dénuement, et de
raviver en soi l’idée qu’il est du devoir de ceux qui ont quelque chose d’aider ceux qui n’ont
rien.
Qu’est-ce que le Carême ?
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Le Carême commence le Mercredi des Cendres, mercredi 14 février 2018, et s’achève le Jeudi
Saint, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le
dimanche des Rameaux 25 mars 2018, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ
sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, le 1er avril 2018, les chrétiens
célèbrent la résurrection du Christ.

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier
référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte
et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au
désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les
temps de préparation à de nouveaux commencements.

Un temps de conversion

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne
s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous
habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la
prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le
temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être
ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

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