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PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU MOYEN ÂGE ET

D’ANCIEN RÉGIME

Dans sa composition sociale, le royaume franc se caractérise par un


classement sommaire, dont les contours sont assez flous, à nos yeux de
« modernes ». D’un point de vue juridique, une classe domine clairement : les
guerriers – cultivateurs, en fait les possédants fonciers, qui défendent ou
augmentent leur patrimoine agraire par les armes, quand ils ne le font pas
fructifier par les activités agraires. Dans cette hiérarchie simple viennent
ensuite les « lètes », semi-libres, qui ont à charge la maintenance et les corvées
liées aux travaux agricoles. Puis une foule d’esclaves, sans liberté ni existence
juridique.

Dans ce modèle, l’efflorescence du christianisme et, conjointement, du


monachisme va insérer une nouvelle caste sociale (on utilise ici le terme caste,
par distinction avec « classe », dans la mesure où n’entrent pas dans la défini-
tion de ce groupe social une hérédité et / ou une continuité sociale : en principe,
tout individu, homme ou femme, peut se faire d’Église, indifféremment de ses
origines sociales).

Ainsi formalisée, la société médiévale et d’Ancien Régime rejoint le


modèle tripartite où Georges Dumézil a vu une permanence dans les sociétés
indo-européennes qui se déclinent invariablement en bellatores, orantes et
laborantes, soit les guerriers, les prêtres, les travailleurs. Ce modèle réappa-
raîtra aussi dans la configuration de ce qui était appelé les États généraux, qui
réunissent les représentants de la noblesse, du clergé et du « tiers-état » (voir
plus loin).

Une caractéristique sociale, difficile à comprendre, traverse tout le


Moyen âge et perdure sous l’Ancien Régime : le servage. À la différence des
esclaves, de l’Empire romain et du royaume franc, le serf est une personne
juridique, et non un bien meuble : le serf ne peut être ni échangé ni vendu. Le
serf est lié à une terre, qui est la propriété d’un seigneur et qu’il cultive, en
même temps que le seigneur lui alloue la « tenure », une portion de son
domaine, que le serf fait fructifier pour sa subsistance et pour celle de sa
parentèle. En retour, le seigneur doit une protection physique et une assistance
pour chacun de ses serfs. En dépit de précarités (aléas des mauvaises récoltes,
brigandage, etc.), les serfs seront soumis progressivement à l’impôt royal direct
(la « taille », qui devient permanente en 1459), et à la « dîme », issue de
l’Empire romain et réinstituée par les rois carolingiens (779), pour venir en
aide au plus pauvres et soutenir l’Église, qui va capter à son seul profit ces
10 % prélevés sur les récoltes et le renouvellement du bétail). Payée à même
les fruits des récoltes ou en argent, la dîme représentera, à la fin de l’Ancien
Régime, plus que l’ensemble des impôts royaux. Elle est supprimée dans les
suites directes de la Révolution française au même titre que les « privilèges »
(dans « La Nuit du 4 août » 1789 par les États généraux : il n’y a plus – sur le
papier – de distinction de rang social du fait de la naissance) et, par voie de
conséquence, le féodalisme, qui organisait la société, n’existe plus.

Juridiquement, le servage a été aboli dix ans plus tôt, par l’Édit du 8
août 1779, mais seulement sur les domaines qui dépendaient de la Couronne.
En appelant au « droit naturel1 » pour justifier le bienfondé de sa décision,
Louis XVI espérait aussi que sa décision, légitimée par cette conception des
droits fondamentaux à laquelle l’élite « éclairée » semblait se rallier, ferait des
émules parmi les grands propriétaires… Folle espérance à en perdre la tête.

La perdurance du servage explique aussi combien le commerce des


esclaves qui se développe à partir des « Grandes Découvertes » de la fin du XVe
siècle ait moins agi comme scandale et crime dans la conscience des gens de
l’époque, comme il le fait aujourd’hui.

Bien qu’il soit compliqué et sans cesse complexifié au fur et à mesure des
siècles, le système d’imposition dans la France d’Ancien Régime est sans doute
le critère le plus objectivement clair pour comprendre la représentation des
distinctions sociales : qui est soumis ou non aux impôts ? Ne sont pas soumis à
la taille, les « bourgeois » des villes « franches », le clergé et la noblesse.

En 1695, Louis XIV institue la « capitation » (du latin caput-capitis,


tête), qui est moins un impôt général direct sur le(s) revenu(s) qu’une impo-
sition sur base du rang social de chacun (même l’Église y est soumise, qui
l’acquitte par un « don gratuit » forfaitaire dont elle décide du montant). Ainsi
le fils aîné du roi y est soumis, capitation de classe 1. Le dauphin appartient
au plus haut degré de la noblesse. (François Bluche et Jean-François Solnon
ont bien mis en évidence que la configuration des classes d’imposition était une
représentation sur le vif des classes et sous-classes sociales : ainsi un noble,
sans château et sans terre, tout aristocrate qu’il soit, apparaîtra à la classe 19
de l’échelle fiscale, qui en compte plus de 20.) Les classes fiscales de la capi-
tation donnent un tableau nuancé des classes et sous-classes sociales.

Les bourgeois sont soumis à d’autres formes d’impôts (communaux,


notamment et en cette matière, les autorités ne sont pas moins inventives que
celles d’aujourd’hui : nombre de feux (foyers), de fenêtres de façade, etc., tout
est sujet à l’imagination fiscale). Les bourgeois se déclinent en diverses sous-
classes suivant des critères sociologiques, comme la profession, les études, le

1Fondé sur la nature universelle de l’Homme et de sa place dans la « Nature », il se


décline en droit à la vie, à la liberté, à la santé, à la propriété (de soi-même, pour
commencer), etc.
patrimoine scolaire, etc. Cette classe protéiforme va du simple manœuvre au
grand banquier, de l’employé de commerce au plus haut magistrat.

En France, la noblesse (ou aristocratie) est héréditaire ; seul le titre


nobiliaire (duc et pair, duc, princes, marquis, comte, vicomte, baron, chevalier,
écuyer) et le nom (avec particule, le plus souvent « de », comme dans Charles
Louis de Secondat de la Brède et de Montesquieu2) sont assujettis à une héré-
dité de primogéniture mâle. Classe socialement très réservée (± 2 % de la
population), qui est placée dans l’orbe direct du roi, elle occupe le sommet de la
hiérarchie sociale. Elle n’est cependant pas étanche : du fait des alliances
matrimoniales ou de la possibilité d’anoblissement (prérogative du roi). De son
strict point de vue, la noblesse tranche la société de manière dichotomique :
noble – « vilains » (de vile, par opposition à noble, dont l’antonyme direct est
ignoble).

Avec l’institution de plus en plus prégnante de la cour royale, la noblesse


se distingue entre noblesse de cour et noblesse de province. Vivant à la cour ou
à la Ville (Paris), la noblesse de cour n’en est pas moins tributaire des revenus
de ses possessions en province, dont elle tire le principal de ses revenus, pour
soutenir son rang dans l’entourage immédiat du roi.

Les nobles ne travaillent pas (de leurs mains) : ce serait « déroger »,


dénaturer son rang et sa « race ». La figure du gentleman farmer à l’anglaise
est une aberration en France : l’aristocrate semant et labourant ses terres,
fauchant et engrangeant ses récoltes est une excentricité. Si le noble partage
avec ses paysans un même amour de la terre, c’est du haut de son cheval.

Au-delà de la boutade, les nobles entretiennent de facto une proximité


avec leurs paysans (même intéressement aux rendements des récoltes), où
seule la langue fait réellement écran : ainsi, propriétaire de nombreuses terres
en Bretagne, la comtesse de Sévigné se plaint dans ses Lettres de ne rien
comprendre, pas plus qu’ils ne la comprennent, au bas-breton de ses ouvriers
paysans.

La noblesse est diverse, à l’instar de la bourgeoisie. Le plus gros des


nobles se range dans la « petite noblesse provinciale », qui vit au plus près de
ses paysans et dont les châteaux sont le plus souvent de grosses fermes plus
ou moins imposantes. Mais comme la haute noblesse, elle est soumise aux
devoirs de la classe nobiliaire, au premier titre desquels figure l’« impôt du
sang » : lorsque le roi est à la guerre, les nobles se doivent de « payer » de leur
personne en accompagnant le roi en campagne et sur les champs de bataille
(mise en danger de leur personne physique et pourvoir à leur intendance

2Par ailleurs, auteur de l’Esprit des Lois et des Lettres persanes (roman épistolaire)
– deux jalons « intellectuels » vers la Révolution française.
personnelle (domesticité, bivouac, nourriture, fourrage pour les montures et
bête de somme, etc.)). Il s’ensuit que bien des « petits nobles » sortent
littéralement ruinés de ces campagnes (comme celles qui émaillent la « Guerre
de Cent Ans », les « Guerres de Religion » ou les guerres incessantes sous Louis
XIV). Il en résulte un sentiment de plus ou moins réel déclassement écono-
mique et social, dont L’Astrée, roman pastoral emblématique de l’époque clas-
sique, est le réceptacle, en même temps que l’expression d’une compensation
imaginaire à opposer au nouvel ordre social au commencement de l’absolu-
tisme royal : ce roman phare, qui oppose les bergers idéalisés (hypostase posi-
tive de la petite noblesse) aux nymphes tentatrices (représentation négative de
la noblesse de cour), est de la main du comte Honoré d’Urfé (1567-1625),
« lessivé » au sortir des « Guerres de Religion ». L’Astrée fut le livre de chevet
de La Fontaine, de Molière, de Racine, de Rousseau et de tant d’autres. En
France et en Europe.

Le patronyme avec particule et le titre nobiliaire ont un prestige qui est


demeuré bien après la Révolution française et qui persiste encore aujourd’hui
dans la société française. Mais les préventions entourant la noblesse (comme
le fait de déroger) et dont les plus hauts représentants étaient pénétrés ont
empêché plusieurs de ses membres de jamais signer de leur nom telle ou telle
œuvre littéraire : c’eût été travailler, fût-ce pour écrire un chef-d’œuvre. Ainsi
en a-t-il été de la comtesse Marie Madeleine de Lafayette qui n’avoua jamais
avoir eu quelque part dans la rédaction de La Princesse de Clèves, parue anony-
mement en 1678, tout comme de son ami le duc François de La Rochefoucauld
qui ne reconnut pas la paternité de ses Maximes (1666). À l’inverse, certains
prosateurs de vile extraction se sont forgé (et de ce fait, ont « usurpé ») des
noms nobles, comme pour capter sur leur personne et leurs œuvres, un surcroît
de prestige social, à l’exemple de François Arouet, qui se dit de Voltaire, ou à
celui de Pierre-Augustin Caron, mieux connu sous le nom de Pierre de
Beaumarchais. En retour, marquant la promotion et la reconnaissance des
Lettres, le roi anoblira certains écrivains d’extraction bourgeoise, voire
populaire, comme Jean Racine (1691), fils de petits fonctionnaires picards, avec
transmissibilité du titre nobiliaire, ou non, à la descendance mâle.
LES ÉTATS GÉNÉRAUX (1302-1789)

Constitution des États généraux


- Clergé (séculier et régulier)
- Noblesse
- « Tiers État » : bourgeoisie
Origines
Philippe le Bel (Philippe IV) et le conflit avec le pape Boniface VIII
- Bulle Ausculta fili
- Arrestation du pape
- Élection de Clément V et déplacement du siège papal à Avignon
États généraux de 1484
Convoqués par la régente Anne de Beaujeu à Tours
- Contestation de la régence par Louis II d’Orléans
Nouveauté : tous les corps sociaux sont convoqués
- Tiers État composé de la bourgeoisie et des paysans
Discours de Philippe Pot : la « souveraineté nationale »
États généraux de 1614
Convoqués par la régente Marie de Médicis à Paris
- Consolidation du pouvoir royal après l’assassinat de Henri IV
Le Tiers-État propose de reconnaître l’autorité du roi de France comme
« monarque de droit divin »
Armand Jean de Richelieu se démarque
États généraux de 1789
Convoqués par Louis XVI
- Débâcle financière de la France
- Début de la Révolution française
Députés du Tiers-État en majorité
- Évoquent le vote par tête et non par ordre
- Invitation des deux autres ordres à les rejoindre : « Assemblée nationale »
Séance du « Serment du Jeu de Paume »
- Rédaction d’une constitution pour le pays

Sorte de vaste assemblée qui réunissait les représentants des différents


« États » de la France – par état, il faut entendre groupe ou classe sociale dans
un sens élargi. Les États généraux rassemblaient les représentants de l’ensem-
ble du clergé (séculier et régulier), ceux de la noblesse et ceux du « Tiers-État »,
fourre-tout social où se retrouvaient les représentants des divers corps sociaux
qui n’appartenaient ni à l’Église ni à la noblesse. Pour faire court : l’ensemble
des bourgeois.
À l’origine, les États généraux ne devaient faire aucune distinction de
prospérité ; dans les faits, leur composition tripartite entérinait la scission
d’ordre fiscal qui traversait la France, scission redoublée par celle des privil-
èges (dont celui de ne pas payer ou peu l’impôt – voir la « Présentation de la
société française du Moyen Âge et de l’Ancien Régime »).

Lorsque le roi Philippe le Bel (Philippe IV – 1285-1314) crée et convoque


cette assemblée, il reproduit la représentation que lui-même et les élites de son
temps se font de la société française : soit une fois encore une représentation
tripartite : orantes, bellatores et laborantes.

Les États généraux ne sont pas comparables au Parlement anglais, tel


qu’il est institué à partir de 1265 : ils ne sont pas à proprement parler électifs,
sauf pour les représentants du Tiers-État ; ils ne sont pas permanents, mais
sont convoqués sur l’ordre du souverain ; ils ne discutent que des questions
dont le pouvoir royal a préalablement défini le cadre.

En 1302, la création de cette « institution » se fait en réaction à la bulle


(acte juridique et théologal émanant du pape à pouvoir dirimant – incontes-
table) Ausculta fili (« Examine à fond, mon fils », qui énonce une nouvelle fois
la prééminence du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel et, à cette fin,
convoque un Concile à Rome). La tension entre le roi de France et le pape
culmine lors de l’arrestation (et la molestation) du pape Boniface VIII sur ordre
de Philippe IV. Le pape ne s’en remet pas et décède peu après. En 1305,
Philipe IV fait élire à sa succession un pape français, Clément V, et déplace le
siège de la papauté de Rome à Avignon (brisant la tradition qui fait de Rome
la capitale de la chrétienté depuis saint Pierre).

Au-delà de la question de la prééminence du pouvoir du pape sur celui


des rois chrétiens, Philippe IV entamait sa vaste politique d’assainissement
des finances royales : il s’agissait surtout pour lui de soumettre à l’impôt royal
l’Église de France (richissime), comme il s’en prendrait cinq ans plus tard direc-
tement à ses créanciers les plus pressants : les Juifs et l’Ordre du Temple.

Boniface VIII contestait le droit que s’attribue Philippe IV d’imposer les


biens de l’Église dans le royaume de France. Pour s’opposer au pape, le roi
réunit les évêques de son royaume ainsi que les nobles et les bourgeois, cher-
chant l’appui de tous ses sujets et voulant légitimer sa cause dans son conflit
avec le pape.

Dans le contexte éminemment chrétien du Moyen Âge, s’opposer au


pouvoir du pape n’était pas sans un réel danger : le pape pouvait émettre une
bulle d’excommunication à l’endroit du souverain, ce qui dégageait tous ses
« féaux » et partant tous ses « sujets » de leur devoir d’allégeance et d’obéis-
sance à sa personne. (Il y avait déjà eu un précédent où l’empereur d’Allemagne
Henri IV, excommunié fin 1076, était resté à genoux, trois jours durant, dans
la neige, en robe de bure et pieds nus – dit la légende –, devant les portes de la
place-forte de Canossa (Toscane, Italie du Nord), où le pape s’était retranché –
d’où l’expression « aller à Canossa ».)

En 1484, la régente Anne de Beaujeu convoque les États généraux à


Tours après la mort de Louis XI. Alors que Charles VIII est encore mineur,
Louis II d’Orléans conteste la régence des Beaujeu. La nouveauté est que, pour
la première fois, tous les corps sociaux sont convoqués : noblesse, clergé et
Tiers-État, composé de représentants de la bourgeoisie et des paysans. C’est
alors que Philippe Pot prononce un discours célèbre qui avance le principe de
« souveraineté nationale », c’est-à-dire que le pouvoir politique émane du
peuple, déniant la légitimité des rois de gouverner par le fait de la naissance
et de l’hérédité (sans suite).

En 1614, la régente Marie de Médicis convoque les États généraux à


Paris afin d’affermir le pouvoir royal. Après l’assassinat de son mari Henri IV,
le pouvoir est fragilisé et les grands féodaux sont hostiles à la centralisation
du pouvoir et à la régente, d’origine étrangère. Les bases de l’absolutisme
français sont cependant introduites par le Tiers-État qui propose de recon-
naître l’autorité du roi de France comme « monarque de droit divin ». Parmi les
porte-paroles du clergé, le jeune évêque de Luçon se fait remarquer par son
éloquence, son intelligence et son sens politique : dix ans plus tard, il est
devenu le ministre principal de Louis XIII. Armand Jean de Richelieu établira
en moins de vingt ans de manière définitive l’absolutisme royal (fût-ce par la
contrainte et le sang). Ce seront les derniers États généraux avant ceux de
1789. De facto, l’institution, qui avait été convoquée en trois siècles plus de
trente fois, tombait en désuétude et y serait restée, si Louis XVI n’avait eu
l’idée de revenir à cette politique surannée de réunir les représentants de la
société française à un moment de crise grave.

Convoqués par Louis XVI pour régler la débâcle financière de la France,


les États généraux de 1789 sont habituellement considérés comme les pro-
dromes de la Révolution française. Le 10 juin, les députés du Tiers-État y sont
en plus grand nombre et évoquent le vote par tête et non par ordre (ce qui leur
donnerait la majorité). Ils vont aussi inviter les députés des deux autres ordres
à les rejoindre : le groupe se proclame « Assemblée nationale » et se donne le
pouvoir de consentir les impôts – prérogative du roi. Le 20 juin a lieu la séance
dite du « Serment du Jeu de Paume » (du nom de la salle où s’est réunie
l’assemblée), lors de laquelle les députés promettent de ne pas se séparer avant
d’avoir rédigé une constitution pour le pays. L’assemblée siègera jusqu’au 3
septembre 1791, malgré l’ordonnance royale du 23 juin 1789 qui la déclare
inconstitutionnelle – ordonnance paradoxale, puisque la France n’avait alors
pas de Constitution.

Jacques Louis David, Le Serment du Jeu de Paume, Musée du Carnavalet (Paris).


Au centre bas du tableau se dessine distinctement la réunion des deux premiers
« États » en la personne d’un prêtre, celle d’un abbé régulier et celle d’un noble, entourés des
représentants du Tiers-État. Le vent de l’Histoire souffle sur l’assemblée, sur la gauche du
tableau, poussant – de manière conventionnelle – vers la droite. On en conviendra, c’est une
grandiloquente et exécrable « croûte ».

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