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siècle.
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1. L’Europe ça n’existe pas dans le sens d’unité politique, il n’y a pas de sentiment
d’appartenance européenne, pas d’institutions. Mais on peut noter un sentiment
d’appartenance autour de la chrétienté : latine sous l’égide du Pape (entité spirituelle et
morale). Les cartes représentent une Europe chrétienne avec une ville symbolique :
Jérusalem.
Il y a aussi des représentations de l’Europe en tant qu’allégorie : on la représente
sous les traits d’une belle femme dans un décors prospère (troupeau, forêt, prairie). Cela
donne l’idée d’une Europe en paix et harmonieuse.
Enfin il y a une troisième représentation de l’Europe. Sur les cartes, la « tête » de
l’Europe équivaudrait à l’Europe de l’Ouest, l’Europe ibérique. Toujours l’image d’une Europe
chrétienne mais sous domination espagnole, mais divisée en une multitude d’Etat. L’Europe
est donc diverse, variée, et très divisée politiquement.
2. Le XVIe est ce qui, dans notre découpe de l’histoire, équivaut au début de l’histoire
moderne. La périodisation est importante pour le métier d’historien, car le métier est de
repérer les changements. Et le XVIe est marqué par un ensemble de changement. On n’est
plus au Moyen-Âge (sauf pour quelques éléments). Attention, le XVIe des historiens n’est
pas le XVIe du calendrier. Il y a trois domaines où le XVIe marque des grands changements.
A. Transformation majeur du rapport à l’espace.
B. Transformation majeur du rapport au temps (sentiment des sortir des temps
obscurs notion pour nommer le Moyen-Âge crée au XVIe)
C. Transformation du rapport à Dieu : au début tout le monde est catholique, à la fin
du siècle le christianisme est toujours dominant mais a connus un schisme : catholique d’un
côté et les différents protestantismes de l’autre.
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1.1.1Rapport à l’espace
1453, la chute de Constantinople par l’empire Ottoman, ce qui amène la chute de
l’empire Byzantin (ou empire romain d’orient). Cela implique donc qu’à l’Est de l’Europe il y a
la présence d’un empire puissant et durable (1517 : l’Empire Ottoman prend l’Egypte aux
mameloukes ; 1526 : bataille de Mohács (Hongrie) ; 1529 : premier siège de Vienne qui est
le cœur d’une des familles régnantes d’Europe : les Habsbourg) Pendant presque tout le
XVIe siècle, la Méditerranée est un « lac ottoman ». Les échanges existent mais sont
entravés à partir de 1517 par l’obtention de l’Egypte par les ottomans. L’Europe ne sait plus
se ravitailler en épice. A cause de la présence ottomane, l’Europe est bornée à l’Est et se
déporte donc vers l’ouest.
1492, Colomb arrive en Amérique (à la suite d’une erreur de calcul de la
circonférence de la Terre. Il souhaitait aller en Asie, comme la Chine du Grand Khan). Il
restera persuadé qu’il a atteint l’Inde, et non un autre continent. Il faut attendre le début du
XVIe pour que l’on affirme qu’il ne s’agit d’avant-poste de l’Asie mais bien à un nouveau
continent. 1507 est la première carte représentant le contient américain par Waldseemüller à
Saint-Dié.
1492 c’est également la prise de Grenade, le dernier royaume maure en Espagne,
achevant donc sa reconquête. La puissance espagnole se lance donc dans la conquête des
terres américaines, d’abord aztèques (~Mexique) puis Inca (~Pérou). Fin 1530, la
configuration de l’empire espagnol en Amérique est fixée. Parallèlement, les Portugais se
lancent également dans la colonisation, en 1500 Cabral met le pied au Brésil. Ils effectuent
le contour des côtes africaines. Ils parviennent ainsi à traverser l’Océan Pacifique et aller en
Inde en 1498, Vasco de Gima dans la ville de Calicut. Cette voie ouverte va permettre de
contourner l’Empire-Ottoman. Les Portugais vont donc se faire un empire quasiment
qu’économique. L’expansion européenne, avec les Etats ibériques en premier colonisateur
est marquée en 1520-1521 lorsque la première fois une circum navigation est réalisée (par
Magellan°.
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une marche vers la capitale aztèque, Tenochtitlan. Il s’en empare facilement (étant donné la
supériorité technique qui engendre une surprise). Il est également aidé par une multitude de
croyance locale lié au retour des Dieux, les Espagnols sont considérés être leurs envoyés.
Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1520, une partie des alliés de Cortes sont
massacrés, et Cortes et ses troupes doivent fuir. C’est ce que l’on nomme « noce triste ».
Mais la ville est reprise quelques mois plus tard, la domination espagnole s’installe.
Une autre conquête, celle des Incas en 1532-1534 par Pizarro, qui lui était un soldat
de métier. Il est parti de Panama où il commence la conquête avec moins de 200 hommes.
Elle est favorisée par le fait que l’empire Inca est fragilisé par la lutte des deux fils de
l’empereur. Pizarro s’empare de l’empereur inca Atahualpa et le fait exécuter, puis s’empare
de la ville de Cuzco, la capitale religieuse de l’empire. Une autre ville est fondée par les
Espagnols sur le rivage : Nima. Par suite de cette conquête, Pizarro est le gouverneur du
Pérou, mais il sera assassiné. Il y a plusieurs facteurs pour expliquer la rapidité :
- La différence technique : pas connaissance de la roue, des chevaux, des armes à
feux. Mais comblé assez vite car ils apprennent vite.
- Une division politique au sein des empires.
- Le fait que les empires soient centralisés, donc une fois que le souverain est vaincu,
le reste de l’Empire se soumet. Cela agrandit le domaine espagnol.
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L’Espagne est donc à la tête d’un empire territorial animé par des échanges à
l’échelle du globe. Charles Quint, et son fils Phillipe II, dispose d’un empire où le soleil ne se
couche pas. En 1580, il y a l’union de la couronne espagnole et portugaise.
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que pour le Mexique et le Pérou, car il y a un problème avec le climat, une absence
de métaux précieux … La présence française est en pointillée, elle va mal se
pérenniser. A partir du milieu du siècle, l’énergie française va être absorbée par les
guerres de religion.
Les ambitions anglaises arrivent plus tardivement aux alentours de 1550’s.
parce que la situation politique s’est stabilisée. Elle est recommandée par un
géographe à la cour d’Elisabeth Ière : Hakluyt, mais elles n’auront pas de succès
avant le siècle suivant.
- Dans les Caraïbes à la fin du XVIe, la France, les UK et les Nd vont essayer de
s’installer durablement pour attaquer les convois espagnols.
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Introduction
Quelles sont les relations que les Etats ont entre eux ? Les alliances ?
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Jusque 1515-1516, les Français se battaient contre des puissances italiennes, alliées
des puissances espagnoles ou du SERG. Mais les choses changent de façon radicale avec
la deuxième phase. Et cela commence avec l’élection de Charles Quint comme empereur.
La France a dès lors le sentiment de combattre en Italie contre un ennemi présent au Sud-
Ouest et à l’Est. Cet affrontement devient un affrontement « Valois-Habsbourg », qui au
cours de cette deuxième phase, qui va de 1519 à 1529, est une phase d’affrontement violent
en Italie. Cette phase est un mauvais temps pour les Français. Ils doivent abandonner le
milanais, et en 1525 c’est la prise de François Ier à Pavie : découle au traité de Madrid.
Malgré cela la guerre reprend, marquée en 1527 par le sac de Rome, les troupes impériales
commandées par le connétable de Bourbon. Les troupes n’ont pas reçu de soldes (en partie
composées de mercenaires), décident de mettre la ville à sac pendant environ 6 mois : les
soldats vont se procurer de la nourriture puis. Une partie de ces soldats sont acquis aux
idées de Luther. Cette façon de faire est typique, quand les troupes pas payées, les troupes
se payent sur le « tas ». Des négociations reprennent difficilement entre France et SERG,
par des femmes, la mère du roi (Louise de Savoie) et la tante de l’Empereur (Marguerite
d’Autriche) : découle à la paix de Cambrai, ou pais des dames en 1529. D’une certaine
façon ces guerres pourraient s’arrêter là.
La 3ème phase correspond 1535-1544 : repise de la guerre. Aucun n’est en mesure de
l’emporter sur l’autre. De 1542-1544, les Français envahissent le Piémont, Charles Quint
s’empare de Boulogne. Dès lors les combats n’ont plus lieu en Italie mais sur les frontières
nord et est de la France. En 1544, ils se résignent à signer la paix de Crépy, les deux sont
las de la Guerre.
La 4ème phase, va jusqu’à la fin des guerres d’Italies. Henri II, reprend la lutte contre
Charles Quint et son fils Philippe II d’Espagne. En 1552, il s’empare de Metz, Toul et
Verdun. En 1557, c’est une victoire espagnole nette à Saint-Quentin. Cela permet de signer
une paix définitive entre les belligérants, mais un nombre de contemporains espère pouvoir
reprendre la guerre. La Paix du Cateau-Cambrésis en 1559, est le moment où tout va
basculer. C’est la fin de la guerre d’Italie et la mort d’Henri II. Cette paix permet d’obtenir la
ville de Calais contre l’Angleterre ; de garder Metz, Toul et Verdun de facto ; mais elle doit
rendre la Corse qu’elle avait occupée, le duché de Savoie et les places fortes du Piémont.
Elle renonce à ses prétentions sur le Milanais et la Franche-Comté. En Italie, Milan et Naples
restent sous domination espagnole. Cette paix inaugure la période de la prépondérance
espagnole en Europe.
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Cela implique une importance nouvelle des fantassins, ce que l’on retrouve dans les
Tercios espagnols (regroupement ~ 3 000 fantassins, armés de piques gigantesques pour
déglinguer les cavaliers, ils sont aussi armés d’arquebuse ou de mousquets). Ils font la
renommée des troupes espagnoles.
Cette transformation implique aussi une transformation des systèmes de défenses.
Avec la généralisation des systèmes de défenses italiens, et notamment du tracé à
l’italienne. Ces murailles sont composées de baston, inclinée pour mieux résister aux
attaques de boulets.
Conclusion
Une Europe divisée sur le plan politique, qui débouche à des guerres alors qu’il peut y
avoir un sentiment d’unité.
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nombre de lettrés d’origine grecque, fuient en occident avec des manuscrits, et partage leur
savoir. C’est le cas du cardinal Bessarion qui arrive en Italie dans les années 1440.
Mais les humanistes s’intéressent également à la sagesse venant des écrits juifs,
bibliques, égyptiens : cette curiosité passe par l’apprentissage des langues anciennes, avec
une « bouillie » du savoir. Cet enthousiasme humaniste est représenté par un texte de
Rabelais dans Pantagruel (1532) avec une lettre de Gargantua pour son fils. Il donne l’idée
que l’on va pouvoir retrouver une sagesse et une connaissance ancienne.
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L’activité de ces artistes ne peut se développer que par le rôle des mécènes. La
renaissance des arts n’est possible que par le mécénat des arts, qui rentre dans une
politique ambitieuse de représentation du pouvoir. Elle est d’abord pratiquée à la cour de
Bourgogne et dans les petites cours Italiennes puis adoptée pleinement par la haute
aristocratie et royautés. L’artiste est donc de moins en moins aux services d’une
communauté mais d’un mécène qui le protège et lui assure une stabilité financière. C’est
également lié à la généralisation du portrait qui répond à une demande de toutes l’élites
européennes, des grands princes jusqu’au bourgeois des villes, en passant par des
humanistes. Le Titien (1488-1576) a passé sa carrière à réaliser des portraits de princes
(François Ier, Charles Quint, Phillipe II d’Espagne …)
Conclusion
Le XVIème siècle nous a légués l’étude critique des textes par les humanistes, mais
aussi l’idée de République des lettres, avec une actualisation par le programme Erasmus
favorisant les échangent universitaire à l’échelle européenne ; Il reste également de la
renaissance des formes esthétiques, qui sont au fondement de l’art classique.
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de sauver les âmes, qu’elle n’a pas. Pour lui c’est une sorte de tromperie à l’égard des
fidèles : l’Eglise fait croire qu’ils peuvent avoir leur salut au travers des indulgences.
Il expose, en 1517, ses 95 thèses universitaire, car il enseigne à l’université de
Wittenberg, sur les portes de la chapelle de cette ville. Il ne fait qu’exprimer noir sur blanc ce
qu’un certain nombre de contemporain pense : il ne veut pas rompre avec l’Eglise au départ,
mais qu’elle se repente de l’intérieur. La conviction de Luther s’accompagne d’une autre idée
essentielle : pour être sauvé il n’est pas nécessaire d’accumuler les œuvres, mais il suffit de
croire en Dieu, cette conviction il l’a acquise en lisant la bible, notamment les Epitres de St-
Paul dans le Nouveau Testament.
Ces thèses sont envoyées à Rome et des débats sont mis en place pour le faire
changer d’avis : statu quo entre les parties
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Cela peut paraître très autoritaire, mais à côté de cela les princes renoncent à contraindre
leur sujet (contrôler les consciences). De plus, le morcellement de l’Empire permet de
changer d’Etat en fonction du choix religieux personnel.
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Conclusion
Diffusion extrêmement rapide du luthéranisme en Allemagne et qui touche avant tout
les zones germanophones.
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(entre 60 et 90 %). Les Espagnols sont aussi nombreux. Les pairs conciliaires travaillent
d’abord en commission puis prépare des décrets qui ont ensuite voté en assemblée. Il
travaille sur ce qui est lié au dogme : sur les 7 sacrements de l’Eglise et de leur importance,
il rappelle l’importance et la présence réelle dans l’Ostie consacrée, le culte des saints,
l’importance aussi des images (statues, peintures) pour encourager le culte et la dévotion. Il
y a aussi un rappel de la discipline., de l’importance du sacerdoce : du statut à part des
prêtres et un rappel du rôle de l’évêque comme autorité qui doit pousser les prêtres à vivre
de façon digne et morale. On met aussi l’accent sur la formation du clergé en recommandant
la formation de séminaire et on invite le clergé à s’instruire, à mieux connaitre les
fondements de la foies catholiques. Ceux qui devrait leur permettre d’être de meilleurs
prêtres.
Au moment où le concile est clos, beaucoup reste à faire
7.3.3L’application du concile
La papauté va s’appliquer à faire appliquer les décrets sortis du concile. Comme la
création d’ordre, comme celle des Jésuites en 1540 (=compagnie de jésus). Ils vont se
consacrer à l’éducation, en fondant des collèges pour former une partie de la jeunesse.
Rome devient ainsi le symbole de la catholicité en se dotant d’Eglise prestigieuse : la
basilique Saint-Pierre, et avec des figures d’évêque très actifs come l’archevêques de Milan.
Conclusion
Ces différents mouvements ont écoulé à une division religieuse de l’Europe du XVIème
siècle, avec une opposition marquée entre une Europe catholique, latine, romaine et une
Europe protestante, plus diverses, qui correspond à une Europe du nord et à une partie de
l’Empire.
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Elle regroupe l’ensemble de personne qui habite dans le village. Elle se rassemble au
moins une fois par ans pour prendre les décisions au bon fonctionnement du village. La
communauté d’habitants prend par exemple les décisions relatives à la vie agricole pour
gérer en particulier l’ensemble des biens communaux : des bois, des taillis (terres non
cultivées, mais qui offre des ressources pour les plus pauvres). Dans les régions d’élevage
c’est aussi la communauté d’habitants qui décide le déplacement des troupeaux, de la date
des moissons ou des vendanges qui sont souvent effectuées collectivement. La
communauté d’habitants qu’elle administre et gouverne le village et elle est en particulier très
forte dans les régions de champs ouverts.
La paroisse et la communauté d’habitant sont des ensembles qui vont perdurer
longtemps. Mais il y a un cadre qui provient du Moyen-Âge et qui va subsister après le
XVIème et qui disparaitra seulement lors de la révolution : celui de la seigneurie.
8.1.3La seigneurie
Dans pratiquement toute l’Europe, l’emprise de la Seigneurie est forte. Il est très rare
qu’il y a des régions sans seigneuries. L’adage c’est « nulle terre sans seigneur ». Un
seigneur est souvent un noble, mais pas obligatoire (peut aussi être une riche abbaye, ou un
marchand qui s’est enrichi et qui a acheté une seigneurie). Une seigneurie c’est à la fois
une propriété foncière, une marque de dignité sociale assorti d’un pouvoir judiciaire.
Cela veut dire qu’un seigneur exerce un pouvoir sur des terres, notamment proche d’un
château (ou abbaye) dont le seigneur est totalement propriétaire. C’est ce que l’on appelle
domaine, ou la réserve. Sur ces terres il y a souvent des forêts (pour chasser), ou travaillée
par des paysans. La seigneurie ne s’arrête pas à ces terres-là. Il y a également un pouvoir
sur d’autres terres, divisées en tenures/ sensibles qui sont exploitées par des tenanciers. Il
y a des paysans qui sont installées, souvent depuis plusieurs générations et qui travaillent
ces terres pour leur propre profit.
C’est aussi un pouvoir sur les hommes qui sont sur ces terres : ceux sur les tenures
sont libre mais dépendaient des seigneurs (car quad l’Etat n’existait plus, ce sont les
seigneurs qui les ont protégés : d’où le certain nombre de redevance que les paysans
doivent, comme la cense, en argent principalement. Ils lui doivent également un certain
nombre de service, des corvées : sur des terres qui dépendent directement du seigneur). Le
seigneur a donc une dignité sociale, qui implique souvent d’avoir sa propre chapelle et de
droit honorifique dans le village.
Il y a un pouvoir judiciaire qui fait que le seigneur peut exercer la justice sur sa
seigneurie : notamment des questions de basse justice (vol, question de propriété) mais cela
peut aller à de la haute justice (châtier des crimes). Dans le monde des campagnes et des
paysans, ce n’est pas le pouvoir du souverain auquel ils sont le plus confronté, mais celui du
seigneur. Or ces seigneurs sont d’importance variable : des seigneurs avec d’immense
seigneurie, et d’autre beaucoup plus réduites avec seulement un village ou même une partie
de village, donc une importance réduite. Dans les régions où le pouvoir seigneuriale est très
fort (France du Nord, Allemagne). Ils perçoivent très souvent des péages sur les ponts, des
redevances multiples (droit sur la pêche etc…). Ils sont encore omniprésents.
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8.3.2Solidarités et conflits
Face aux menaces extérieures, des solidarités existes. D’abord la force des liens de
voisinage : les voisins interviennent souvent en cas de problème (dette, deuil,
accouchement). Ils se retrouvent à la taverne (pour les hommes), au lavoirs (pour les
femmes). La veillée est également l’occasion de se retrouver et d’organiser des travaux en
commun.
Le village reste souvent méfiant, voir hostile à tout ce qui est extérieur. On notamment
l’affaire du retour de Martin Guerre pour l’illustrer. L’affaire se déroule dans les Pyrénées
dans le village de Artigat, Martin Guerre né en 1524, lorsqu’il a 24 ans il décide de quitter le
village à la suite d’un conflit. Une dizaine d’année plus tard, un homme revient et prétend
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être ce Martin, la femme de Martin le reconnait. Tout va bien jusqu’au moment où ce Martin
réclame une part de son héritage, décédé entre temps. Un schisme sépare le village entre
les défendeurs de Martin Guerre et ceux qui le prenne pour un imposteur. Un procès à lieu.
Le juge qui vient du parlement de Toulouse, est persuadé de la bonne foi de ce Martin
Guerre Mais coup de théâtre, le vrai Martin Guerre réapparait, avec une jambe en moins,
blessé dans une campagne du roi de France au nord e la France.
Ces lieux extrêmement repliés sur eux même sont traversés par des ^paradoxe, et des
conflits. On voit apparaître en fin du siècle, une multiplication de chasse aux sorcières mais
qui sont principalement du fait de régler des litiges entre voisins et des suspicions.
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9.1.3 Se loger
Il y a un habitat citadin typique du XVIème siècle, mais pas trop différent des siècles
précédents. Des maisons à pans de bois, des ruelles souvent étroites (ville de Troyes bien
conservée). Ce n’est pas du tout ce que l’on voit à la campagne. Les bâtiments sont
beaucoup plus élevés, beaucoup plus resserrés et des quartiers qui sont relativement peu
ségrégé socialement, car dans le même habitat il y a à la fois des bourgeois et des artisans.
Ce qui change c’est l’apparition d’hôtels particuliers (riches bourgeois, marchands,
banquiers, nobles …) qui se font construire des habitats en pierre et qui réponde à une
volonté de prestige, avec des ouvertures beaucoup plus vastes qu’au siècle précédent.
Des villes qui se transforment, même si elle garde des aspects traditionnels, d’où le
grand danger de l’incendie.
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Conclusion
Elles sont des éléments de dynamismes, et elles se transforment lentement mais de
façon radicale avec l’apparition des formes d’urbanismes : des places ducales, royales. Une
importance apportée à la ville on en a une preuve à partir d’une publication datant de la fin
du siècle par Georg Braun et Frans Hogenberg qui est le Théâtre des cités du monde où l’on
retrouve des représentations de toutes les villes européennes et d’ailleurs : rend compte de
la
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d’interrompre les échanges et d’aggraver les conséquences des mauvaises récoltes et cela
entraine une augmentation du nombre des pauvres.
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repose sur le principe cujus regio, ejus religio. Cette paix, apparut comme seul moyen de
simplifier l’empire, est une paix qui est signée à contrecœur par l’Empereur.
A partir de 1555, Charles Quint abdique progressivement de tous ses royaumes. En
octobre reviennent à son fils les territoires italiens (Milan, Naples, Sicile, Sardaigne …),
l’Espagne et les domaines bourguignons (Pays-Bas et la Franche-Comté). A son frère
Ferdinand de Habsbourg il laisse la couronne impériale. Ce dernier avait été élu roi des
Romains. Entre temps, il se retire au monastère de Yuste où il meurt en 1558, le 21
septembre. Phillipe II est alors aux Pays-Bas. Fin décembre 1558 une pompe-funèbre défile
dans les rues de Bruxelles. On la connait par une série de planches, qui représente le
cortège. On retrouve tous les dignitaires de l’empire. Elles sont réalisées dans l’imprimerie
de Plantin (Anvers). Elles sont produites dans les 5 langues de l’empire : néerlandais, italien,
français, allemand et espagnol. Il rend bien compte de la complexité et de la grandeur de
l’empire de Charles Quint.
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Face à cette contestation qui est à la fois religieuse et politique, avec des aristocrates
qui demande une liberté d’autonomie. Face à cela Phillipe II réagit par la force, une armée
espagnole est envoyée depuis la Lombardie en passant par la Franche-Comté et la Lorraine.
Cette armée espagnole est commandé par le duc d’Albe. Celui-ci remplace Marguerite de
Parme et fait une répression féroce : plus de mille personnes sont exécutés par un tribunal
spécial, baptisé le tribunal des troubles. Renommé par les révoltés « tribunal de sang » et de
nouveaux impôts sont levés sans consentements.
Mais les gueux reprennent des forces, ils bénéficient de l’appui de l’Angleterre, c’est
ainsi qu’en 1572, un millier de gueux de mer (venus d’Angleterre) débarque dans les
provinces du nord. L’Espagne doit faire face aussi à de graves difficultés financières, l’armée
espagnole ne reçoit pas sa solde pendant plusieurs mois. En 1576, l’Armée met à sac la ville
d’Anvers. Il y en aura un second en 1585 qui marque la fin de la période de prospérité
maximale de la ville. Des révoltés qui sont conduits par des aristocrates, et en particulier par
Guillaume Ier d’Orange-Nassau, dit le Taciturne, qui est héritier de la principauté d’Orange. Il
apparait comme le chef de la révolte. Malgré tout ce qui pourrait les unir les dissensions
entre les révoltés se font jour, et que l’Espagne envoi régulièrement de nouvelles troupes
pour mater la révolte.
Si les révoltés à majorité calvinistes parviennent à tenir les provinces du Nord, en
revanche celle du Sud sont à majorité catholique. En 1579 les villes et les provinces du Sud
forment l’Union d’Arras, qui se rapproche de l’Espagne, tandis que quelques jours plus tard,
les 7 provinces du Nord forment l’Union d’Utrecht qui continue la lutte contre l’Espagne. A la
tête de ces 7 provinces, Le Taciturne joue un rôle décisif : il pousse les provinces à
proclamer la déchéance du roi d’Espagne et vouloir un autre prince. Ils approchent Mathias
d’Autriche, puis François d’Alençon, mais les deux repoussent leurs avances. Lorsque
Guillaume le Taciturne est assassiné en 1584, aucune solution n’a été trouvée. Les révoltés
se tournent alors vers l’Angleterre qui leur apporte un soutien militaire, mais n’arrive toujours
pas à se trouver un souverain. Ces provinces du nord se proclame Provinces-Unies et se
dote d’un régime républicain, qui est une exception dans l’Europe moderne. Chaque
province garde un large degrés d’autonomie et désigne des représentants qui se réunissent
dans le cadre d’Etats-Généraux à La Haye. La plus importante et la plus riche de ces
provinces est la Hollande, avec notamment la ville d’Amsterdam. C’est cette province et ce
port qui va être le cœur de la prospérité des provinces-Unies du siècle suivant, tiré du
commerce maritime.
Dans le cadre ce cette révolte et afin de lutter contre un souverain roi d’Espagne et du
Portugal (depuis 1580). Les marchands et les navigateurs néerlandais lancent des
expéditions maritimes pour faire du commerce avec l’Asie. Après plusieurs expéditions, ils
fondent en 1601, la Compagnie Unie des Indes Orientales (V.O.C.) qui a le monopole avec
l’Asie et qui assure l’extension du commerce maritime. Le but est de miner le monopole
commercial des puissance ibériques et de s’attirer des ressources qui permettent
l’indépendance financière des Provinces. La guerre continue au début du siècle suivant,
malgré une trêve. L’indépendance des Provinces-Unies, reconnu par l’Espagne qu’en 1648
(guerre de 30 ans).
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C’est cette flotte qui attaque la flotte turque dans le golf de Corinthe le 7 octobre 1571,
la bataille de Lépante. La flotte Turque est détruite, elle sera vite reconstruite, et les
conséquences psychologiques sont énormes : les puissances occidentales chrétiennes
réalisent que les Ottomans ne sont pas invincibles. Mais coup d’arrêt éphèdre : en 1574,
l’Empire Ottoman s’empare de Tunis, donc la Tunisie. Malgré tout le rapport de force sera
stabiliser
Conclusion
L’Europe se comprend tant par ses frontières que par une culture commune. Il en reste
de cette Europe du XVIème siècle la division confessionnelle : en 2017 célébrations des 500
ans de la réforme. Il reste encore des références culturelles qui reste de l’art de la
Renaissance. Il reste également un idéal européen, au-delà des conflits : le personnage
d’Erasme sert au d’image pour le programme Erasmus.
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