Thème introductif : L'ouverture atlantique : les

conséquences de la découverte du nouveau monde.

Introduction

Au milieu du XVe siècle, les Européens ont une connaissance partielle du monde.
Le bassin méditerranéen, au cœur des activités commerciales européennes, leur est
familier, mais l’Asie et l’Afrique sont mal connues, et les autres continents sont ignorés.
Un siècle plus tard, l’Espagne et le Portugal contrôlent une grande partie du continent
Américain qui fait l’objet d’explorations et de conquêtes violentes. Les peuples conquis
sont les victimes de cette première colonisation dont l’Europe tire profit. Quelles sont
donc les conséquences de la conquête du continent américain pour les Européens et les
peuples indigènes ? Pour y répondre, nous aborderons dans un premier temps les
voyages d’exploration et de connaissance du monde. Dans un second temps, nous verrons
l’organisation des empires coloniaux des Amériques. Enfin, nous conclurons par les
conséquences de la colonisation.

I. Voyages d’exploration et connaissance du monde

A. La vision du monde à l’aube des voyages d’exploration.

Au XVe siècle, la vision du monde des Européens se limite en grande partie à la

connaissance médiévale : les relations commerciales avec l’Orient se font par
l’intermédiaire des Perses, Arabes, Indiens ou Italiens.

Les représentations de la Terre sont encore influencées par l’antiquité et la

théologie, notamment par la Bible. Ainsi, la vision européenne se limite à trois continents
: l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

Au milieu du XVe siècle, plusieurs raisons poussent les européens à l’exploration de

nouveaux chemins et de nouvelles terres :
➔ Religieuses et politiques : les Turcs ottomans, musulmans, prennent Constantinople
en 1453, ce qui cause la chute de l’Empire byzantin. Le traumatisme est immense en
Europe. Plusieurs souverains décident alors d’étendre l’influence du Christianisme à de
nouveaux peuples. Principalement les souverains espagnols et portugais, en pleine
Reconquista.

➔ Économiques : l’extension de l’Empire ottoman empêche les marchands européens

d’accéder à la soie et aux épices d’Inde. Des voyages maritimes le long de l’Afrique sont
organisés, pour trouver une route maritime directe vers l’Inde, et s’approvisionner en or.

➔ Techniques : Ces voyages maritimes sont rendus possibles par de nombreux progrès
: invention par les Portugais de la caravelle, mise au point de cartes plus précises,
généralisation d’instruments permettant de s’orienter (boussole, astrolabe, etc.)

B. Les voyages d’exploration vers l’Atlantique.

Les progrès techniques ont rendu les calculs de navigation plus précis. Ainsi, de
nouveaux portulans ont été créés et présentent les côtes des continents africains et
asiatiques plus précise.

Portulans : Les portulans sont des cartes marines médiévales détaillées, utilisées pour
la navigation côtière entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Elles fournissaient des informations
cruciales sur les ports, les côtes et les distances entre les lieux.

Toutefois, c’est Christophe Colomb qui a réussi à découvrir l’Amérique. Après avoir
étudié la géographie, Christophe Colomb commence sa carrière comme marchand au
service de grandes familles. D’origine génoise, il s'établit à Lisbonne et projette
d’atteindre les Indes par l’ouest en ouvrant une nouvelle route maritime. Il est persuadé
que la Terre est ronde et que ce voyage est possible. En 1492, il convainc les “rois
catholiques” espagnols de le laisser tenter cette expérience.

Il atteint une île des Bahamas qu’il baptise San Salvador et rencontre les habitants, qu’il
appelle les “Indiens”. Il accoste ensuite à Cuba et fera au total 4 voyages (1492-1504) vers
les Caraïbes.

En réponse à cette découverte, se crée une compétition européenne pour les

explorations. Les Portugais se sont lancés dans l’Atlantique (Canaries, Cap-Vert …) et ont
découvert le Brésil grâce à Pedro Álvares Cabral en l’an 1500. L’Anglais Jean Cabot
découvre la côte nord-américaine en 1497 ; tandis que le français Jacques Cartier accoste
dans le nord du continent et jette les bases du Canada français en 1534.