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Théories et récits politiques de l’Europe

Partie 1) Les récits de l’Europe


Chapitre 1) Le paradoxe historique de l’Europe
Paradoxe continent Europe : porteur de ses origines civilisation MAIS continent tjr divisé.  explique
la réalité de la construction euro. Idée : tenter d’unir l’Europe par le droit après les échecs de tentation
d’union par la force.
Concept Nation, selon Ernest Renan = 2 conceptions :
- Conception ethnique  constituée d’un ensemble de mb citoyens en démocratie qui ont soit une
identité ethnique soit au moins une adhésion à un passé commun.
- Conception élective  ensemble de citoyens qui entendent avoir un avenir commun.
Au début il défend conception ethnique MAIS a changé d’avis car contraint par circonstances po
(Annexion de l’Alsace q. de savoir s’il étaient Fr ou All).
Nation = 2 choses : Un passé commun mais aussi un projet commun/vouloir vivre ensemble.
 Construction Europe illustre cette déf car n’aurait pas été possible sans un riche leg du passé + on
va vers un destin commun à construire.
Attention de ne pas rester dans une perspective de passé révolu.
Notion de vivre ensemble = idée d’adhérer au passé de la nation à laquelle on s’agrège.

Section 1) une civilisation commune


I/ Dualité des sources
Paul Valéry : « J’appelle européenne toute terre successivement romanisée, christianisée et soumise à
l’esprit et à la discipline des grecs ».
2 sources :
A) Héritage gréco-romain
Civilisation euro est née de l’antiquité grecque puis romaine.
Dans mythologie Grecques Europe = nom de la princesse de Phénicie qui est supposée avoir été enlevée
par Zeus.
Pour les spécialistes « Europe » vient du Grec ancian : eurus (large) et occs (œil).
Héritage philosophie grecques : humanisme hellénistique  pour la première fois l’idée est que l’Homme
est la mesure de toute chose, au centre de l’univers.
Héritage reprise par Rome.
Attention ! l’humanisme antique était en réalité un anthropocentrisme très sélectif : s’accommodait de
l’esclavage
B) Tradition judéo-chrétienne
Mutation huma sélectif vers huma universaliste  rendu possible par avènement du christianisme.
André Malraux : une civilisation c’est tout ce qui s’agrège à une religion.
Une civilisation ne se réduit pas à une religion MAIS ne se crée pas sans.

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Ambition modernité politique => circonscrire ambition religieuse voir l’éradiquer car projet po doit ê libre
de toute contrainte liée à la religion.
PK christianisme (Moyen-Orient) est venu jusqu’en Europe ? Volonté expansion des évangiles qui sont
allés à Rome.
Religion change ordre sociale en prétendant égalité de tous ê-humains.
 Humanisme sélectif devient sur le principe un humanisme universaliste.

Pourquoi doit-on plutôt faire référence au judéo-christianisme ? le christianisme est né du judaïsme.


Sont aussi indissociable théologiquement  le christianisme se prétend comme un accomplissement du
judaïsme. La Torah correspond alors aux 5 premiers livres de la Bible. Cette parenté très étroite entre ces
deux religions n’est ni discutable ni discutée. Pie XI : avait dit « nous sommes spirituellement des
sémites ».
Période bas Moyen-âge (12ème s.) : Europe se confond avec la Chrétienté. Église chrétienne s’enracine
malgré persécutions.  Domination po, culturelle, spirituelle de la religion sur la sté.
Fin de cette période avec la Renaissance qui est un retour culturel à l’antiquité.  marque déclin de
l’emprise chrétienne sur civilisation euro, voie de laïcisation.
Laïcité = distinction entre spirituel et temporel  originellement idée chrétienne.
Ajd Europe => continent le plus déchristianisé de tous continents.
Ex Fr : 3% catho pratiquant.
C) Relations étroites et réciproques entre deux sources

Influence du christianisme sur l’héritage gréco-romain :


1ère illustration :
Dualité du corps et de l’âme  idée que humains est constitué de 2 composants organiques et spirituelle :
idée platonicienne, qui selon lui le corps et méprisable. MAIS Le christianisme va complétement modifier
cette idée : on ne peut pas mépriser le corps car idée d’incarnation de dieu + idée de résurrection. Idée pas
très bien accueillie.
Ajd  on a retenue la valeur sacrée du corps même sans foi. Valorisation du corps entraine conséquence
concrète sur orga des villes : cimetière dans les villes, culte du corps dans la vie et la mort, reliques des
défunts.
2ème illustration :
Christianisme se dév après chute empire romaine. Acquis civilisation romaine surtout juridiques sont
préservés. Enseignement du droit canonique et droit romaine à partir du Code justinien ( disparait puis
réapparait milieu Moyen-âge). Naissance faculté de droit. Héritage sauvé de l’oubli par les institutions
monastiques du christianisme. Ex: plan dichotomique : de base les thèses en droit devaient se baser dans
une première partie sur le droit romain puis sur le droit positif donc deux parties.
Jacques Le Goff : démontre importance de la référence au droit romain pour émergence conscience
culturelle européenne (fédération culturelle juridique mais pas que).

Double influence gréco-romaine sur christianisme :

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Pierre et Paul ont quitté le Moyen-Orient pour mourir à Rome car convaincu qu’il fallait se rendre au <3
du monde pour favoriser dév de leur religion. Christianisme bénéficie de structures très organisées de
l’Empire romaine (ex : réseaux de route).
Christianisme a bénéficié d’un env. intellectuel très favorable à son dév  celui de l’esprit et de la
discipline des Grecs : la rationalité. Toute religion pense détenir la vérité donc risque de fondamentalisme
MAIS le christianisme n’a pas sombré grâce au cadre antique et à la rationalité de la philosophie grecques.
Saint-Augustin : lien entre raison et religion  « croire pour comprendre et comprendre pour croire ».
On besoin l’un de l’autre sinon risque de fondamentalisme ( fois sans raison) ou rationalisme ( raison sans
foi).
II/ Actualité des sources (qui produisent encore effet ajd)
A) Actualité sources gréco-romaines
Plan culturel : au plan linguistique, même si langues euros ne sont pas toute latine.
Plan politique :
Valeur prononcée par UE = démocratie  berceau dans antiquité Athénienne avec Périclès. Démocratie
actuelle n’ a plus rien avoir avec celle d’avant (très inégalitaire).
Rapport au droit/norme, qui a changé  conception aristotélicienne on légifère peu car fort attachement
au droit naturel, recours au droit positif est exceptionnel. Dans démocratie moderne  plus Q. du droit
naturel. Pour M. Roux positivisme normaliste Kelsenien est une théorie jusnaturaliste qui s’ignore car
suppose existence norme supérieure à la C° qui oblige à obéir à cette C°.
Paradoxe : démocratie fait place à notion d’État de droit où sont préserver DF. Contraction à considérer
que la loi majorité est forcément bonne et juste alors que la démocratie est bonne que si elle respect
valeurs de l’État de droit.  Alors la démocratie n’est pas en elle-même bonne ? D’où vienne limite
qu’on impose à la loi majorité ?  valeur sup métajuridiques donc droit naturel.
 Solution à cette contradiction : dire que démocratie et état de droit c’est la même chose. MAIS
pour M.Roux il faut accepter antinomie entre 2 notions pour déduire la nécessité pour la
démocratie d’être tempérée par état de droit.
Ce qui fait l’obj de controverse au sein de l’UE ce n’est pas la démocratie, c’est l’état de droit. 
Hongrie : démocratie au sens électoral mais illébérale car rompt avec suprématie de l’état de droit sur la
démocratie.
Héritage démocratique aussi pour institutions EU : UE et CE ont fait démocratie une valeur fonda.
Plan juridique : droit continental a le monopole depuis le Brexit (common-law), qui né de la tradition
romano-germanique.
B) L’actualité de l’héritage judéo-chrétien
Paradoxe : continent européen est le + déchristianisé sauf protestantisme qui se porte plutôt bien.
Marcel Gauchet : Catho est la religion de la sortie de la religion  cad à permis à la sté po. de se passer de
la religion.
MAIS permanence héritable christianisme est indiscutable. Valeur fonda UE sont inspirées d’humanisme
chrétien : respect dignité, DF, DH  tendance à l’oublié car idéologie qui s’est transformé avec laïcisation
dogme de dignité de la personne humaine avec les Lumières. Autre héritage : principe séparation ordres
religieux et temporels (pv du souverain)  aucun Etats EU où pv po et religieux sont confondus.
Certaines C° fait référence à des Églises ( Italie, Espagne) et d’autre font référence à Dieu ( loi fonda
Allemane) ET référence saint trinité (Grèce).
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Il y a des pères fondateurs de l’Europe communautaire qui étaient démocrates-chrétiens : Schuman.
Drapeau EU : adopté en le 8 décembre 1955 par CE  date de l’immaculé conception.
Inspiration du drapeau => symbole mariale par la couleur bleu et 12 étoiles représentent la couronne des
12 étoiles dans Apocalypse de Saint-Jean. Créateur drapeau a confirmé avec nuance cette inspiration.
MAIS inspiration longtemps contestée. Site UE dit que étoiles symbolisent idéaux d’unité, de solidarité et
harmonie des peuples de l’Europe. MAIS pourquoi les étoiles et pourquoi 12 ? J-L Mélenchon en 2017
avait demandé retrait du drapeau Eu de l’AN car serait un symbole confessionnel.
 Donc surement un inspiration chrétienne et une controverse.
Controverse aussi à cause d’un manuel de communication inclusive publiée par commission par erreur. 
Disait qu’il fallait éviter distinctions genrées, éviter de croire que tout le monde est chrétien, bannir
référence aux fêtes et prénoms chrétiens.  Polémique car obsession à censurer toute expression qui
rappelle ou provient culture chrétienne.
 Curieuse tendance à renier héritage. Benoît XVI parlait d’apostasie de soi-même.
Apostasie s’est manifesté dans élaboration CDFUE et TECE  Q. de savoir qu’il fallait insérer une
reconnaissance par UE de son héritage religieux. Chirac et Jospin fortement opposé au nom laïcité.
 Dans version proclamée juste conscience du patrimoine spirituel et moral.
 Dans version allemande CDFUE référence aux religieux.
Controverse encore + grande avec TECE car norme de droit primaire  FR tjr hostile MAIS en face EM
très majoritaire qui veulent référence explicite au patrimoine religieux. Un formule compromis a été
trouvée » les héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe dont les valeurs sont toujours
présentes dans son patrimoine ».  Version définitive à fait sauter « toujours présent ».

Section 2) le double problème latent de l’apostasie de soi-même


I/ Crise d’identité
Crise vu par Milan Kundera : dit en 1988 que la vraie tragédie est que l’Europe perd le sens de sa propre
identité culturelle.
À l’origine : Traité commu déf objectifs communs que par énumération d’objectifs à atteindre. TUE veut
aller plus loin  cherche identité de l’idée et parle de principe de valeurs partagées. Notion de valeur =>
assez ambiguë : notion éco avant tout. Traité dit que les valeurs sont universelles MAIS 2 pb :
- Valeurs ont vocations à devenir universelles  ce n’est pas cas quand sont professées ailleurs de
façon feinte.
- Sont présentes comme uni donc supposées déf identité Europe  Contradiction car doit déf SA
propre identité par des valeurs réputés universelles ? pas logique.
Derrida assume cette contradiction en disant que le génie de l’Europe est de n’affirmer aucune
identité qui la distinguerait du reste du monde.
Mais impasse mis en évidence par Pierre Manent  si Europe ne fait qu’1 avec l’universel, à
l’instant même l’universel cesserait de l’être. Une identité doit passer une différence, mais UE s’y
refuse.
PK ce refus d’identité propre et distincte ? Explication dans drame de la 2 nd G-M. Europe a vu naitre des
idéologiques identitaires percutante l’altérité(Nazisme)  bcp affecté le contient qui pensait ê le berceau
de l’humanisme. État d’esprit de la construction euro relève d’un moyen d’éviter la reproduction de ce
désastre. Ulrich Beck : construction euro a pour but de rompre avec son histoire.
 Se retrouve dans Pensée d’Habermas : avènement démocratie postnationale qui ne doit rien au
passé des nations.
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 Brezinksi : affirmait que construction euro avait été pour All l’instrument de sa rédemption, pour
la Fr l’instrument de sa réincarnation. Pour le RU différent car jamais envahit les Nazi et pas
entaché par la collaboration.
On peut comprendre obsession des élites EU de refuser toute référence au passé. MAIS expliquer n’est pas
justifier  objections à cette attitudes :
Rejeter le passé Nazi OK MAIS pk renier toute l’histoire et l’héritage judéo-chrétien ? rejet qui porte
aussi sur héritage gréco-romaine. Or, différence importante entre Fascisme Mussolini et Nazisme
Hitlérien. Le 1er s’inspire de gestes romains antiques, le 2ème référence aux symboles hindou.
Ce n’est pas parce que régimes ont eu utilisation terrible de l’identité qu’il faut considérer idée comme
dangereuse et renier identité.
Conséquences juridiques concrètes : pour élargissements, candidature à UE est ouverte par art 49 TUE et
réservée à tout État EU qui respectent les valeurs. PB valeurs sont universelles et disent pas qu’est un État
européen. Critère d’un État européen :
- État dont aucune partie n’est située sur le continent européen n’est pas État EU donc pas éligible à
l’adhésion ( cas du Maroc).
- Candidature Turque a obligé pour 1ère fois de penser à l’européanité. Candidate en 1987, négo en
2005. A l’époque soutient de la France. Q. de savoir si Turquie était européenne ?
 Spécificités du pays à prendre en compte :
 Spé géo car 90% du territoire en Asie.
 Spé confessionnelle car 98% pop musulmane.
 Spé culturelle car civilisation ottomane.
 Paramètre démographique : aurait été le pays + peuplé de l’UE avec démo exponentielle.
 conséquence au Conseil pour vote à la majorité qualifié.
 Paramètre financier, concernant fonds structurels ;
 Paramètre géopolitique.
II/ Une crise d’unité
Apparut avec élargissement en 2004 avec 10 nvx membres des pays de l’Est (PL, Hongrie).  Citoyens
UE des pays d’E centrale et orientale sont moins oublieux + attaché à leur racine.
 Incompréhension entre élite EU et Etats d’Europe centrale. A tel point que s’est constitué le Grp.
Visegard : PL, Hongrie, Rép Tchèque, Slovaquie pour unir force face à l’UE  C’est un comble !
En 2023 europhile polonais l’on emporté. Mais dans bcp de pays euroscepticisme.

Faussé po et culturelle entre sté centrale et occidentale : ex :absence d’indépendance justice en Hongrie.

1ère observation :

Instruments par lesquels UE réagit aux violations sont voués à l’échec  mécanisme sanction po.
des manquements et violations graves/persistantes des principes fonda UE. Inefficace car sanction
contre un État qui à la suite du processus de vote démocratie avait porté extrême droite (on parle de
l’Autriche), inquiétude sur État de droit MAIS le peine était à peine constitué dans donc comment les
manquements graves et répétés ont pu être constater ??  raison pour laquelle cet instrument n’a rien
produit car juridiquement inadapté.

 Traité de Nice complète avec mécanisme préventif des risques de violation grave.
 1er mécanisme requiert unanimité de l’ensemble des EM du Conseil Etats mit en cause. PB  Si
le pays n’est pas isolé l’unanimité de ne sera jamais atteint.
 Alors que le mécanisme préventif requiert majorité 4/5. MAIS pas d’effet coercitif, juste risque de
violation.

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 En 2014 Commission crée nvx cadre pour faire face aux menaces systémiques. MAIS utilisé
c/PL en 2016 sans effet.

Depuis UE à un autre mécanisme en 2020 : mécanisme de conditionnalité politique du versement des


fonds structurelles alloué aux EM.  + habile car préserve intérêts financier UE.

 PL et Hongrie ont formé recours en annulation c/règlement  rejeté par Ass.plé. en 2022.
 PL vont ses fonds suspendu MAIS la pousse + à se radicaliser plutôt qu’à collaborer.

Tant que UE fonctionne à l’unanimité sur sujet important ces mécanismes ouvrent voie aux marchandages.

2ème observation :

Raisons des gvrnmt hostile à l’UE ? d’où viennent les courants eurosceptiques ? traduit état d’esprit
d’angoisse existentielle et identitaire de certains citoyens UE dans certains Etats.

A ces angoisses  réponse disciplinaire/mécanisme sanction n’est pas une bonne idée MAIS creuse +
l’écart.

D. Goudard : écarts traversent les sté européennes : distingue

 Les Anywhere = sont qui chez eux partout donc élites mondialisées.
 Les Somewhere = ceux qui sont de quelque part et attaché à leur enracinement.  taraudés par
une angoisse ce que Simone Veil appel enracinement, un besoin le + important.

Décideur devraient prendre en compte ce besoin d’enracinement au lieu de mépris.


Ouverture au monde => une bonne chose. MAIS équilibre nécessaire en les 2 besoins. Équilibre encore +
nécessaire avec mondialisation.
4 dès 5 dernières réformes des traités soumis à approbation du peuples étaient négatives.  signe d’un
malaise profond qui tourne au divorce.
2015 phrase président commission UE : « il ne peut y avoir des choix démocratiques c/ traités européens »
 hors contexte = déni démocratique car revient à dire que la démocratie est recelé quand dans traité UE,
DONC pas de démocratie hors de l’Europe ? Remise dans le contexte : phrase au sujet d’hypothétique
sortie de la Grèce de la zone euro et un tel retrait n’était pas prévu par les traités (avant Lisbonne).
CL : « Est européen celui qui a la nostalgie de l’Europe » - Kundera.

Section 2) Les origines de l’idées européennes


Europe n’a presque jamais connu unité dans la paix, et quand elle était uni c’était pas la force.
I/ Europe des féodalités
Quand empire romain s’effondre  vide comblé par morcèlement du pv.
Divisions ont eu causes successives : séparation Rom et Byzance  fin empire romain d’occident pas
seulement la fin de l’empire mais a marqué la rupture entre occident romain et orient Grec  rupture
de la langue et religieuse.
A l’ouest chute empire romaine d’occident  au début anarchie et avènement système féodale. Volonté
d’unification du système po. Dans certaines contrées s’est imposé une frome d’unité : naissance de la
souveraineté politique.  époque où Bodin écrit 6 livres de la Rép.
Émergence État moderne DONC fin féodalité. Facteurs division s’accumule : recul unité culturelle car
déclin latin et émergence langues vernaculaires + recul religieux car réforme protestante et affrontement
des Etats souverains.

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 3 siècles de divisions, mit un terme par aventure Napoléonienne.
II/ La renaissance
Programme Erasmus emprunte son nom à Érasme modèle de l’humanisme au 16 ème s : homme savant se
jouant des frontières disciplinaires.  Point de départ de révolution intellectuelle, bouleversement des
idées.
 Naissance d’une forme de sté européenne réservé aux élites.
Une constance émerge = la quête de l’Unité.
Projet pour garantir la paix se multiplie :
Au 17ème s : Grand dessein de Sully sous Henri IV + essai pour la paix présente et futur de l’Europe de W.
Payne, imagine un système instit statuant majorité 3/4.
Au 18ème s : projet de paix perpétuel par Abbé Saint-Pierre + projet philo de paix perpétuelle de Kant.
Au 19ème s : productions intellectuelles provenant d’autre horizons  gauche qui nait des révolutions. +
projet des « Etats-Unis d’Europe » de Victor Hugo + Proudhon imagine une orga fédéral du continent.
Au 20ème s : après 1ER G-M nécessité de construire la paix  idée de fédération européenne avancée par
diplomate autrichienne. + Aristide Briand défend un lien fédéral mais respectueux des souverainetés.

Chapitre 2) Les mutations contemporaines de l’Europe


Origine construction UE dans 2nd G-M et la résistance. 2 temps :
 Construction européenne motivée par défiance à l’égard des Etats.
 Fin année 90, sorte de retour de balancier qui n’a pas la même ampleur au profit des Etats.
Construction UE marqué par rationalisation  État n’est plus l’ennemi.
Initialement UE dév une stratégie consistant à affaiblir Etats en valorisant les régions et leur
revendications régionalistes.
 Dans cette perspective : création comité des régions et po. Publiques euro. MAIS revendications
régionalistes vont échapper à tout contrôle des Etats menacer UE (Ex :indépendance Ecosse et
régionalisme catalan).
Conduit UE à revoir sa stratégie : ne faut pas trop souffler sur braises d’indépendantisme régionaliste car
UE a besoin des Etats.

Section 1) Le temps d’une construction européenne prudemment antiétatique


I/ La prudence dans la méthode de la construction EU
Au sein du CE : avènement Cv° et Cour EDH  traduit défiance à l’égard des Etats car seront jugés par la
Cour.
Au sein UE :
But CECA = rendre impensable et matériellement impossible nvlle Guerre franco-ALL  1ère étape
fédération européenne.
Dans 2 autres communauté : antiétatisme moins fort  EM consentait à la limitation de leur D.
souverains.
Logique antiétatique intériorisée par Etats eux-mêmes qui étaient les acteurs des Traités Sauf la France
Gaullienne : politique de la chaise vide en 1966.

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En dehors de cette résistance française  EM ont intégré cette logique antiétatique de la construction
euro. La preuve : pendant une longue période, se sont abstenu de réviser les T, Etats n’avaient pas
follement envie d’utiliser leurs pouvoirs souverain pour réviser les Traités.
 Seules 2 révisions ont accentuées la caractère antiétatique de la construction : Révision traité de
Rome où communautés acquiert ressources fiscales propres + mode élection du Parlement UE au
suffrage universel direct en 1976.
 État laissent libre cours à la CJ pour révision judiciaire des Traités
 Toutes restrictions de souveraineté créées par CJ  implicitement acceptées par les Etats.
Seule réaction des EM : en // construction UE  coopération intergouvernementale visant à compléter
intégration éco avec création po étrangère et sécu commune.
Institutionnalisation Conseil européen  apte à délibérer dans champ communautaire et coopération po.
AUE confirme existence de ce Conseil dans le traité. Et avec traité de Lisbonne Conseil européen devient
une institution de UE.
Logique antiétatique est dév de façon prudente voire inavoué : ne peut être mise en œuvre qu’avec les
consentement des Etats (paradoxe). Etats sont les auteurs et les victimes de cette logique initiale de la
construction euro. Visible dans le démarche et dans la finalité de la construction euro ainsi organisée.
Pas 1 seule méthode pour la construction UE mais méthodes différenciées.
Au sein du CE : globalement coopération avec intégration juridique très forte pour Cour EDH.
Communauté européennes : CECA = intégration poussée ++ avec ressources fiscales propre dès le début +
système instit révolutionnaire + contrôle po. Assemblée parlementaire + contrôle juridictionnel d’une CJ.
MAIS au-delà CECA  intégration + prudente et mesurée : nait de l’échec de création défense euro sur
le mode intégratif (échec CED). On s’en remet à la coopération  pas plus un succès.
 Intégration pas abandonnée mais prudente avec logique moins audacieusement supranationale que
la CECA.
 Communauté éco n’a pas de ressources propres.
 Schéma instit : Commission a monopole de l’initiative normative mais pas pv de décision qui
appartient au Conseil des ministres.
Progressivité du processus construction euro  Dès l’origine : 1ère étape fédération européenne devant
résulter d’une intégration par secteur avec charbon et acier. Avec Traité de Rome : transition de 12ans
pour mettre en place union douanière. Année 80 : AUE étale sur plusieurs années achèvement marché
commun. Traités suivants : systématiquement annoncés par clauses de rdv = se revoir pour refaire des
révisions dans années suivantes. Traité Maastricht : avènement progressif UEM en 3 phases (dans la
dernière on passe à la monnaie unique).

II / La prudence dans la détermination de la finalité de la construction européenne


A) Cause du silence dans les traités
2 explications :

- Le pv normatif exercé a pour fonction d’édicter des règles et non des théories.
- Congrès de la Haye  apparait division avec fédéraliste d’un côté et unionistes de l’autre.
Division problématique pour construction, a été contourné par ambiguïté des traités.

Ambiguïtés des traités manifestes et constantes :

- Formulation : « volonté de bâtir une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens »
dans traité CEE et « entre les peuples de l’Europe » dans traité UE.  ne dit rien sur nature de
l’Union.
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- Choix du terme communauté : recommandé par Paul Royteur, qui disait qu’il avait un avantage
 ne signifie rien en droit.
- Terme fédéral : nul par employé dans Traités. Silence frappant car idée fédéral très fréquente
dans pensée des fondateurs. Ex : Schuman voit CECA comme fédération européenne.

Mots fédéral tjr absent des Traités, même lors du T. de 1992 : on se contente du terme Union. En 1982, au
Conseil européen est adopté une déclaration solennelle sur l’UE mais qu’on ne déf toujours pas.

Preuve tangible qu’omission du terme fédéral est délibéré : Art 1 du traité établissement constit pour
Europe a connu 2 versions :

- « L’union coordonne les po des EM et exerce sur le mode fédéral les compétences qui lui
attribut » . Remplacé par :
- « L’union européenne coordonne les po des EM et exerce sur le mode communautaire les
compétence qui lui attribut ». Ajd c’est vrai que le terme communautaire n’a plus aucun sens.

B) L’engouement de la doctrine pour idée fédérale

Refus d’affirmer vocation fédéral n’a pas dissuadé la doctrine  a multiplié audace conceptuelles pour
assoir idée d’une fédéralisation de l’UE.
 Concept état nation fondé par J-L Quermont qui l’a soufflé à Jacques Delore qui l’a popularisé.
 J-M Ferry parle d’une fédération postnationale ou fédération plurinationales avec Yves Petit.
MAIS analyse plutôt brouillonne :

 Sentiment que ces auteurs sont tombés dans le piège du nominaliste cad croire qu’il suffit de
nommer pour faire advenir.
 Ce sont laissés emballé par perspectives fédérale de l’Union monétaire en généralisant de manière
abusive. Dysmétrie frappante entre fédération monétaire qui est indépendante etc. et simple
confédération éco et budgétaire.
 Emballement sans discernement en faveur d’une finalité fédérale ultime de l’UE.  l’intention
militante est problématique car finit par orienter de manière déf la production doctrinale.

Emballement en faveur d’une fédéralisation post national de l’UE  soulève Q. au fond de savoir si
démocratie peut prendre corps dans espace supranational ou si ontologiquement attachée à la nation ?

Enjeu de savoir quel est le ressort de la démocratie  loi de la majorité. Qu’es ce qui explique que
minorité ce plie à cette loi majoritaire ?

 Certitude que loi majoritaire sera encadrée par principe de l’état de droit : a commencé par
minorité qui fait valoir ses idées dans espoir de devenir un jour la majorité.
 Soumission volontaire minorité à la majorité = conviction qu’au-delà des divergences tous sont
convaincus d’appartenir à une même communauté.  sentiment d’appartenance résultant d’un
passé commun avec avenir commun. Un tel sentiment pourrait exister dans cadre + vaste que la
nation MAIS + dur.

Section 2) Retour des Etats dans la construction européenne


Fronde de certains Etats face aux arrêts de la Cour EDH : refus d’appliquer de la part d’Etats pourtant
démocratie libérales.  CEDH GC 2019 Ilgar Mamadov c/Azerbaïdjan : 1ère usage de la procédure de
manquement à la diligence du comité des ministres.  signe d’un accroissement tensions entre Cour et
Etats.

Déclaration Copenhague 2018 : appel de l’ensemble des Etats à la Cour à veiller à une interprétation
prudente et équilibré de la Cv°.
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I/ La renationalisation partielle du fonctionnement de l’Union
A) La renationalisation du système des ressources budgétaires de l’Union

1ère illustration : Mouvement de renationalisation apparut dès 1988 où une décision du conseil a ajouté aux
ressources fiscales une contribution fiscales des Etats proportionnelles à leur PIB. C’est devenu la
ressources principales du budget de l’Union.

2ème illustration : Reprise en main du système des compétences qui résulte du traité de Lisbonne. Principe
de la compétence d’attribution et principe de subsidiarité

B) L’évolution du système des compétences


1- L’évolution du principe d’attribution des compétences
Au début formulation ambiguë dans art 5 traité CE : la communauté agit dans la limite de ses compétences
et de ses objectifs.  2 interprétations :

 Communauté pouvait agir soit quand avait les compétences soit si nécessaire pour
accomplissement objectifs.  interprétation très favorable à la commu. Même logique pour
l’UE car art 6 Traité UE dispose qu’ « UE se dote des moyens nécessaires pour atteindre ses
objectifs et mener à bien ses po ». MAIS avec Lisbonne conception + stricte : UE poursuit ses
obj par des moyens appropriés en fonction des compétences qui lui sont attribuées.
 Interprétation + restrictive : la référence faite aux objectifs de la commu n’était pas une alternative
où elle disposait de compétence MAIS une obligation supp imposé à la commu dans exercice
de ses compétences = ne doit utiliser sa compétences que pour les obj qui lui sont attribué. Repris
dans Lisbonne.  Etats écartent interprétation extensive.

Autre marqueur rédactionnelle de la volonté des EM de reprendre la main avec mention du principe
d’attribution de compétence : toutes compétence non attribué à la Cour appartient aux EM + précise que
les compétences sont attribuées par UE.  message attribuée à la Cour interdire utilisation théorie des
compétences implicites.

S’ajoute actions isolées de J° suprême nationale : parfois exerce contrôle ultra vires de l’UE, imputé à
une institution normative qui aurait adopté apte de ses compétences ou CJ accusé d’une interprétation
excessive.

2- L’évolution du principe de subsidiarité

Idée que l’action UE est justifiée au regarde du principe de subsidiarité quand 2 cdt° sont remplies :
insuffisance action isolées des EM où découle nécessairement la + grande efficacité de l’action UE.

Autre lecture – favorable à UE : démontrer une insuffisante efficacité de l’action des Etats + la
démonstration d’une efficacité plus grande de l’action de l’Union.

Toutefois ce n’est pas parce que Etats sont inefficaces qu’UE sera efficace les 2 peuvent être inefficaces.

 Lisbonne reformule principe dans sens 2ème interprétation + favorable aux Etats.

Lisbonne innove en inventant une garantie po du principe de subsidiarité : placé entre mains des
parlement nationaux, de façon préventive avec avis motivés sur projet acte légi et curative avec ouverture
du recours en annulation aux parlements et comité des régions pour sanctionner violation principe.

 Tout cela a contribué à entretenir le déficit démocratique dans l’Union. Le fait par le traité de
Lisbonne de mettre à l’honneur les Parlements nationaux dans la garantie politique du principe de
subsidiarité ou par leur droit de veto en matière de révision simplifiée sans ratification étatique,

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notamment par les clauses passerelles les revalorisent un peu. Mais là encore, il ne faut pas
confondre les Parlements avec les Etats, mais cela montre le retour des peuples nationaux.

C) La renationalisation du fonctionnement institutionnelle

Acquis d’intégration sont pas remis en cause et se poursuit. Procédure co-décision devient depuis
Amsterdam procédure le + utilisé et procédure droit commun avec Lisbonne.

Évolutions traduisent retours instit des EM notamment des exécutifs nationaux. 2 illustrations :

 Constitutionnalisation du Conseil européen. Lisbonne qualifie Conseil européen d’institution


de l’UE, et l’inscrit dans liste des institutions. Doté pv décisionnel mais pas de fonction légi donc
sa fonction d’impulsion po ne pas lier le légi européen ( CJ 2018 parlement c/Conseil). Art 253
TFUE : admet recevabilité recours en annulation c/Acte du conseil européen DONC veut dire
qu’il produit effet juridique.
 Modification composition : dote le Conseil de sa propre présidence stable. Le traité dit rien donc
semble qu’il puisse choisir son président soit en son sein soit à l’extérieur. SI 1 er cas : soit
président d’un chef d’Etats qui siège actuellement mais doit démissionner de ses fonctions
nationales, soit président de la Commission  MAIS incompatible entre les 2 fonctions  restera
une fiction.

Hypothèse envisageable : fusionner présidence Conseil européenne et Commission. MAIS pb  1 seule


personne représente à la fois des Etats et l’UE.

 Le président du conseil coopère avec président commission doit être personne différente.
 Durée des mandats différents.
 Pb instit : parlement vote pour président commission, DONC élit en meme temps président
conseil. + traité dit que conseil peut mettre fin au mandant de son président donc en meme temps
mais fin au mandat du président du parlement.

Traité Lisbonne renforce aussi fonction du conseil : consacre fonction d’impulsion po concernant la
PESC + codifie fonction arbitrage en cas blocage persistant au sein du Conseil de l’Union + compétence
d’impulsion et révision des traités.

Évolution composition de la Commission euro : rôle = défendre intérêt UE sans intervention des EM
sans dépendre de ces derniers. MAIS quand même un lien indirect.

 À l’origine : Commission devait avoir au moins un membre de chaque Etats sans pv ê sup à 2 : 20
membres dans l’Europe à 15, certains Etats ont 2 commissaires.  inégalité accepté car
indépendance des membres de la Commission.
 Règle qui ne survit pas aux élargissement : Traité de Nice : 1 seul national de chaque EM.
 Ce n’était que provisoire : après 27ème adhésion le nombre de commissaire devait ê inférieur aux
nombres d’Etats  MAIS pas mis en œuvre.
 Traité Lisbonne : l’a repris en prévoyant à terme que nombre de commissaire devrait
correspondre au 2/3 du nombre d’Etats à moins que le Conseil européen en décide autrement.

II/ La reconnaissance de droits au bénéfice des Etats membres


A) Le droit de retrait
Dans silence traité : controverse très forte. Thèse : retrait impossible.
 Traité conclu par durée illimité et le droit inter des traités exclut la dénonciation ou retrait.
 Dans silence des traités  retrait selon cv° Vienne est tranché selon intention des parties. Et pour
UE intention semble être exclusion droit de retrait : eu regard d’une union sans cesse + étroite.

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 Traité d’Amsterdam : mécanisme de sanction po et sanction encourut = suspension droit de vote
MAIS pas exclusions pas envisagé.

Ne pouvait d’ailleurs se prévaloir d’aucun précédent.

Thèse inverse : retrait négocié possible. Quel forme pour accord de retrait ?

 Idée selon laquelle il faut passer par une révision de traité.


 Idée de retrait unilatéral.

Arrêt 1992 Maastricht : le Tr constit all confirme qu’en qualité de maitre des traités les EM ayant décidé
d’appartenir à UE pourrait révoquer cette appartenance par acte contraire.

Paradoxe : droit intégré au même où le taux d’intégration se resserre (aurait pu se faire pendant la période
+ interétatique).

Arrêt 2018 Wightman : en consacrant le droit de toute EM de décider de se retirer l’art 50 consacre un
droit discrétionnaire au retrait, de son seule choix souverain.

 CJ 2023 rejette recours en annulation c/décision de conclusion de l’accord de retrait.

Droit de retrait peut ê exercé en tout temps et pour tout motif que État n’a pas à motiver. Ensuite, phase de
négo, dans délai 2ans, portant sur les modalités.

 SI pas d’accord  retrait unilatéral. A faillit se passer pour le RU.


 Accord qui n’a pas à être ratifié par les Etats car s’agit d’un accord international de l’UE.
 Intention de retrait est réversible ainsi que le retrait lui-même.
 Arrêt Wightman : tant qu’un accord n’est pas rentrée en vigueur ou tant que pas acquis, Etat peut
révoquer unilatéralement sa notification  DONC confirme appartenance à UE.

B) Le droit au respect de l’identité et des fonctions essentielles


Clause respect de l’identité des EM dont la version a évolué :
Traité de Maastricht : UE respecte identité nationale de ses EM sans aucune autre précision.
Convention Giscard + TECE : ajoute que UE respecte égalité des EM et leur ID nationale + que cette ID
est inhérente à leur structure fonda po. Constit + respect des fonctions essentielles de l’État.
Traité Lisbonne : conserve ces ajouts et précise que fonctions essentielles Etat = sécu national.
1- Affirmation de l’égalité des EM
PT demande en 2004 demande que soit fait réf à l’égalité souv. des Etats  pas retenu on garde juste
égalité. MAIS même si c’est pas dit égalité EM correspond à leur égale souveraineté. CJ l’a évoqué en
2008 Leiman et Koustovarov.
2- Affirmation ID nationales des EM
Évoqué dans Maastricht, mais pas de force particulière.
TECE + Lisbonne : précision : clause pleinement justiciable pour la Cour peut en faire usage dans ses
arrêts.
CJ en fait en usage discrétionnaire  Cas aussi pour cours constit nationales qui y font référence et s’en
inspire.
3- Le respect des fonctions essentielles de l’État
C’est un principe en soi dans la clause.
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 Sécu nationale = reste la resp des EM  pain béni pour J° nationales ex : CE french date
Network 2021 : conservation des données de connexion en vue de la lutte contre les atteintes à la
sécu nationale.

Cl = Ces trois notions combinées équivalent à une reco de la souv de l’Etat sans pour autant
employer le mot.

Partie 2 : Les théories de l’Europe


2 questions : quelle est la nature de l’UE ? Quel est la nature du processus de constitutionnalisation du
DUE ?
Q. liées à 3 égards :

 Chronologie des événements et des évolutions JP : CJ commence en 1960 par affirmer la spé du
DUE par rapport au droit inter.  distinction UE d’une simple OI. 20 ans après autre JP : Les
Verts c/PE, qui constitutionnalise le DUE présente traité comme charte constit.
 Pertinence qualification constit DUE primaire varie en fonction de la nature de l’UE.
 SI UE est une simple orga inter : les T n’ont pas de caractère constit.
 SI UE est un État fédéral : pertinence qualifier actes de constitution.
 Les deux approches possible : soit droit conventionnel soit droit constit  parait correspondre à la
double nature de l’UE. Double nature de l’UE mit en évidence dans dispo TUE pas repris dans
Lisbonne : mission de l’UE est organiser de façon cohérente et solidaire des relations entre EM et
leurs peuples. Prof refuse l’alternative : T en tant qu’instruments d’une union entre les Etats =
carac conventionnel, en tant qu’union entre les citoyens/peuples = vocation constitutionnelle.
Tension entre deux aspects : Union d’Etat et Union des peuples  déduction avènement Union des
peuples :
 Lisbonne : conserve les expression faisant références aux peuples européens mais abandonne
toute ref explicite aux peuples des EM. Raison technique  Depuis avènement citoyenneté UE
on peut plus dire que parlement UE représente le peuple des Etats.
 Encore + frappant : art 3 TUE : Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et bien-être
de ses peuples.  changement symbolique = on ne parle plus des peuples des Etats mais
peuples de l’Union.
I/ La nature de l’UE
A) Ce que n’est pas UE

Avis 2/13 : affirme que l’autonomie dont jouit le DUE par rapport au dt des EM ainsi que par
rapport au DI.  DONC ni État ni orga inter.
 Pas une orga inter :
Rapprochement n’a rien d’aberrant :

 OI = sujet de DI qui dérive d’Etats qui sont les sujets originels : marche pour l’UE
 Est bien fondé sur des Traités
 Mb de la doctrine unionistes étaient tous des internationalistes
MAIS spécificité UE fait qu’on ne peut pas la qualifier d’OI  MAIS d’orga d’intégration ou
supranationale : CEDH Bosphorus.

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Pourtant CJ n’emploie pas ce vocable : préfère marquer spé UE d’une autre façon : nouvel ordre
juridique de DI dans un premier temps puis d’un OJ propre à la nature spé/originale. Spé marqué dans
texte et JP + droit constit EM.
Éléments de spécificité :

 Transfert de compétence massif


 Création d’un système instit très sophistiqué qui peut faire penser à celui d’un Etat
 Moyens financiers fondés sur des ressources propres
 Institutions qui produisent un corps de norme de dt dérivé d’une densité sans égal
 Normes qui benef de la primauté sur dt des EM mais primauté dans le fort interne de l’EM à la
diff du DI qui n’a une primauté externe que sur la scène interna
 Un grand nb de ses normes jouisse de l’effet direct : en DI cet effet est exceptionnel et dépend de
l’intention des parties
Avis 2/13 : §158 « l’Union est dotée d’un ordre juridique d’un genre nouveau, ayant une nature qui lui
est spécifique, un cadre constitutionnel et des principes fondateurs qui lui sont propres, une structure
institutionnelle particulièrement élaborée ainsi qu’un ensemble complet de règles juridiques ».
 Pas un État :
Là encore analogie possible :
 On retrouve les 3 éléments constitutifs d’un État :
Population : certes c’est EM qui gardent droit octroi/retrait nationalité.
Sur un territoire : D. Simon  territoire communautaire à la fois fonctionnel et d’attribution mais
selon une logique pas essentiellement différente de la territorialité étatique. Idée sous-jacente : par les
transferts de compétence qui donne lieu à compétence exclusive cette dernière s’exercera sur un terr : celui
des EM.  transfert compétence entraine transfert territoire.
 Territoire UE = sommes de territoire des EM = frontière extérieure commune.
 MAIS territoire totalement dépendant des évolutions nationales peut se réduire (colonisation) ou
s’étendre (réunification ALL).
 Territoire pas que la somme des territoires EM  plus étendu avec espace Schengen par ex ou
plus réduit car région dérogatoire de certain Etat.
Existence gouvernement effectif : existe puissance publique européenne mais pas exclusive car cohabite
avec celle des Etats. Ne peut avoir 2 souverains sur meme territoire veut dire qu’il n’y en a aucun.

 Schéma institutionnel :
Système po. du triangle instit ressemble à certains égards à un régime parlementaire de séparation souple
des pv.
Est-ce qu’on peut parler au sein de l’UE d’une séparation des pv ? dépend finalité assignée à séparation
des pv.
 Si on sépare pour limiter comme théorie Montesquieu : marche pour UE.
 SI on sépare pour préserver D. du souverain : pas de transposition possible. Il faudrait identifier un
souverain européen : pas possible car source pv souverain réside dans les Etats.
Examen triangle instit : sorte de Parlement bicaméral : PE et Conseil de l’union (représentant peuple et
Etats), Commission qui ressemble à un gvt de surcroit responsable devant le PE.
Cependant cette analogie n’est pas sans limite : que faire du Conseil européen qui est un directoire
disposant du pv suprême d’impulsion sans équivalent dans un système parlementaire. Resp de la

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Commission devant la Parlement mais pas de dt de dissolution du PE. Enfin si commission peut être
assimilée à un gvt, le pv exécutif est entre plusieurs mains notamment celle des EM.
 Pas un État fédéral :
CJ pas assimilable à un Cour suprême fédérale pour 2 raisons :
- Pas pv d’invalider actes juridiques des EM. Peut juste les condamner pour manquement mais
fait disparaitre acte en cause. Toute de même précédent unique : CJ a suspendu décision national
dans le cadre de l’UEM, car amené à statuer sur nature du recours qui peut ê exercé devant elle c/
décision nationale de relever de ses fonctions gouverneur d’une BC nationale  CJ 26/02/2019
Rinseviks et BCE c/Lettonie.

- Pas pv de casser les jugement et arrêts des juridiction des EM.


Manque à UE l’étaticité : la souveraineté  n’a pas la compétence de sa propre compétence.
Avis 2/13 : §156 « l’Union, du point de vue du droit international, ne peut pas, en raison de sa nature
même, être considérée comme un État ».
B) Ce que peut être l’UE
Suggestion Tr constit all : association d’État ?  MAIS juste descriptif et incomplet.
Une union d’Etats ? (employé par CC all) : notion pas inconnu en DI classique qui distingue les unions
personnelles (Autriche-Hongrie avec un même chef d’Etat) et les unions réelles (juridiquement
personnalisée et constituée entre des Etats contiguës qui exercent ensemble des compétences spécialement
externes).
Un empire ? : 2 auteurs Beck et Grande disent que UE répond au 2 caractéristiques essentiels : ambition
civilisatrice + préférence pour le cosmopolitisme (valorisation des différences).
Une confédération d’État ? Déf = structure de coopération interétatique permettant aux mb d’exercer
dans le respect de leur souv les compétences externes qu’ils délèguent à la confédération : inadapté à
l’Union car elle est à la fois plus et moins que ça :
- Moins car pas de compétences externes
- Plus car procède de l’intégration et pas que de la simple coopération
Une fédération sans le caractère d’un État ? Théorie d’O. Beaud : entité politique dépourvue de
souveraineté. Pas de souv car dans une fédération : deux puissances publiques égales donc ne peut pas y
avoir de souveraineté.
 Notion intéressant pour qualifier UE car son but est de préserve identité des membres de la
fédération. Et pas de Démos dans fédération (cad pas de peuple) et ça marche pour UE car pas de
peuple proprement européen. Marche aussi grâce à la dualité fédérative : les puissances
publiques étatiques et la puissance publique euro. Pb : dualité fédérative oui mais pas parité
fédérative. Déséquilibre qui peut être évoluera un jour. + EM n’ont pas renoncé à leur statut d’État
souverain.
II/ La constitutionnalisation de l’Union et de son droit (pas fiché)

Affirmé par la CJ. Point d’orgue avec le TECE finalement échec : n’a pas sonné le glas du mvmt de
constitutionnalisation de l’Union. Se voit encore dans la JP notamment avis 2/13 qui insiste sur cette
dimension. « Le choix de la base jur d’un acte revêt une importance constitutionnelle »  CJ Parlement
c/Conseil.

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Doctrine : vague jusqu’en 2005 des contributions sur l’étude d’une constitutionnalisation de l’Union.
Edouard Dubout « Droit constitutionnel de l’UE » : toute la Q° est de savoir si cette affirmation de la
constitutionnalisation de l’Union est pertinente ou c’est juste du nominalisme ?

 Idée d’un droit constit de l’UE ne peut pas couvrir tout le droit primaire UE mais seulement une
partie : pour les politiques commune c’est impossible.
 Analogie matérielle possible entre une C° et le Traité de base de l’UE. Une C° = sépare des pv et
garantis des droits : c’est entre autres la fonction du dt primaire de l’UE.
 Sur le plan formel : plus compliqué de qualifier les traités UE de constitution : deux objections
avancées (le prof ne les approuve pas) :
-On dit parfois que la notion de C° est ontologiquement attachée à l’Etat = acte fondateur de l’Etat mais en
réalité ce lien est historique et pas ontologique.
-On oppose la nature conventionnel d’un Traité à la nature unilatérale d’une constitution : pour le prof C°
n’a pas a être considérée comme un acte purement unilatéral d’un souverain. Peut se voir comme un
accord de volonté avec les citoyens.
Le vrai pb : C° = expression normative d’une souv, et pas de souv à proprement parler de l’UE, seulement
celle des EM.
Autre pb : absence de peuple européen. J’ABANDONNE.
Constitutionnalisation se voit à deux égards :

 Constitutionnalisme à plusieurs niveaux ; dire que DUE se constitutionnalise ne porte pas atteinte
à la pérennité des dts constit nationaux.
 Articulation entre normes constit euro et nationale : clause de respect d’idd.

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