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LES CONCESSIONS
DE SERVICES
PUBLICS
Comptabilité Spécialisée
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I. Cadre conceptuel
Définition
a. Le service public :
Le service public peut être assuré par une administration, une entreprise publique ou
concédé à une entreprise. C'est ce que l'on appelle la concession de service public.
C’est un contrat qui charge un particulier ou une société d’assurer un service public à ses
frais, avec ou sans subvention, avec ou sans garantie d’intérêt et que l’on rémunère en lui confiant
l’exécution du service public avec le droit de percevoir des redevances sur ceux qui bénéficient du
service public.
La concession des services publics est définie comme un contrat qui charge un particulier,
ou une société, d’exécuter un ouvrage public ou d’assurer un service public, à ses frais, avec ou
sans subvention, avec ou sans garantie d’intérêt, et que l’on rémunère en lui confiant l’exploitation
de l’ouvrage public ou l’exécution du service public, avec le droit de percevoir des redevances sur
les usagers de l’ouvrage ou sur ceux qui bénéficient du service public
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La personne morale de droit public (commune, région, hôpital, …) qui concède le service
public est appelé « concédant ».
La personne morale ou physique, publique ou privée qui se chargera du service public est
appelée « concessionnaire ».
c. Caractéristiques de la concession :
La concession admet des avantages mais aussi des inconvénients à la fois pour les concédants et
pour les concessionnaires :
Exclusivité territoriale.
Notoriété de la marque.
Pour les concédants, la concession est un mode d’exportation qui :
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Réduit les risques de perte de change.
Minimise les coûts d’investissement.
En effet la concession publique procure des avantages gigantesques à l’Etat, qui lui est le
cédant. Cela s’explique au fait qu’il, l’Etat, donne le marché à une entreprise privée qui lui va
l’exploiter et en versant des redevances à l’Etat tous les ans. Et aussi que la mise en concession
permet d’améliorer l’économie du pays, cela s’explique à la naissance de nombreux postes de
travail car le concessionnaire aura besoin de ressources humaines pour pouvoir travailler. Et sans
oublier que lors de la mise en concession l’Etat donne un marché à une entreprise qui non seulement
ferons des bénéfices et ainsi payer de différents impôts mais ça augmentera le flux monétaire du
pays. Notamment à la fin du contrat l’Etat détient toutes les immobilisations sur le terrain.
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III. Cadre juridique
Les textes qui régissent la concession de services publics sont :
Les marchés de travaux qui ont pour objet la réalisation de tout ce qui est travaux de
bâtiment ;
Les marchés de fournitures qui achètent, prennent en bail ou encore louent des produits
ou matériaux ;
Les marchés de service qui font des prestations de service ;
Les marchés de prestations intellectuelles (ex : contrats de conduite d’opération, contrat
de maîtrise d’œuvre).
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3. DECRET N° 2006-343 DU 30 MAI 2006
Portant instauration du code d’éthique des marchés publics.
Le taux de la taxe est fixé à 8p.100. La base imposable est constituée par le montant du marché,
toutes taxes comprises.
2. TVA
Suivant l’article 06.01.04 du CGI 2018 Toute personne ou organisme dont le chiffre d’affaire
annuel hors taxe est supérieur ou égal à Ar 100 000 000 est soumis obligatoirement à la TVA.
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Suivant l’article 06.01.08.- Sont exemptés de la taxe :
1°- la perception de salaires par tous salariés de toutes professions ;
2°- les opérations ci-après effectuées par la Banque Centrale de Madagascar :
Les opérations d’escompte aux banques et aux établissements de crédits ou les prises en
pension d’effets ;
3°- les opérations effectuées par les Centres des Chèques Postaux dans le cadre de leurs activités
spécifiques ;
4°- Les apports d’éléments d’actif faits par une personne physique ou morale à une société de
droit malgache ;
5°- les opérations interbancaires en monnaie nationale sur le marché monétaire.
3. IR
C’est un impôt annuel sur les bénéfices et revenus des personnes physiques ou morales. Son taux
est de 20p.100. Suivant l’article 01.01.02.- Sous réserve de conventions internationales,
bilatérales ou multilatérales, sont imposables à l’impôt sur les revenus, sauf s’ils en sont
expressément exonérés par les dispositions du présent Code, tous les revenus de quelque nature
qu’ils soient, réalisés à Madagascar par les personnes physiques ou morales y possédant ou non
d’établissement stable, non soumises à l’IRSA dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à Ar 100 000 000 ou par celles optant pour le régime du réel.
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N.B:
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V. Cadre comptable
La comptabilisation de toutes les opérations concernant l’activité de concessionnaire
d’une entreprise est intégrée dans sa comptabilité propre. Il est seulement lieu de distinguer :
- Des biens mis en concession, car ces derniers doivent revenir au concédant au
terme du contrat, à titre gratuit ou contre une forme de rémunération en indemnité.
Conformément au PCOP 2006, les actifs mis en concession doivent être inscrits à l’actif
du bilan de l’entreprise. Par corrélation, les droits du concédant sont inscrits dans les capitaux
propres en tant que ressources exigibles par l’Etat. IL en est de même des droits découlant du statut
de concessionnaire de l’Etat, droits qui possèdent une valeur économique certaine. Cela revient en
fait à comptabiliser des capitaux « fictifs » dans le bilan ; mais cela reste en vertu du principe de la
"prééminence de la réalité sur l'apparence" en comptabilité.
La conséquence directe en est la création d’un nouveau compte dans le plan comptable de
l’entreprise, qui sera intitulé Autres fonds propres. Par ailleurs, il est possible que l’Etat ait déjà
utilisé un certain actif avant de remettre ce dernier à son concessionnaire. Il y a lieu à ce moment
d’évoquer la notion de "contre-valeur des biens remis en concession".
C’est un poste dans le bilan de l’Etat où sont regroupés à leur valeur comptable les actifs
concédés au concessionnaire (déjà utilisé par l’administration publique).
Remarques
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faciliter la croissance. En outre les amortissements, à la fin du contrat, retracerons les
investissements et acquisitions effectuées pour le développement de la concession. Il en va du
maintien du potentiel productif. En effet, le concédant supporte l’obligation de surveiller la bonne
exécution de la gestion de son service et d’en sanctionner éventuellement les manquements. Il a
alors le droit d’imposer des pénalités, voire même de résilier la concession en reprenant le projet
sans compensation.
En résumer, l’état de concessionnaire oblige l’entreprise à adapter ses comptes par rapport
aux exigences de l’administration publique. Il en découle :
Cette liste n’est pas exhaustive. En fonction de l’étendue de l’activité de l’entreprise, celle-
ci peut créer de nouveaux comptes plus adéquats. Ils devront seulement être ajoutés aux comptes
déjà existant dans son plan comptable.
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Comptabilisation des immobilisations inscrites dans la concession :
i. Les immobilisations provenant du concédant :
Conclusion du contrat
Fin du contrat
Ex : un terrain
2822
7 Amort, du matériel de transport mise en concession x
2227 Matériel de transport x
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Fin du contrat
Ex : une voiture
512/53/41 Banque/caisse/tiers x
Conclusion du contrat
512/53/41 Banque/caisse/tiers x
Conclusion du contrat
Amortissement
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1017 Mises à disposition x
Fin du contrat
Fin du contrat
Cette indemnité peut être considérée comme le prix de cession de l’immobilisation. Cette
comptabilisation fait souvent ressortir une moins-value, la valeur nette comptable du matériel de
transport étant souvent supérieure au montant de l’indemnité.
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Du côté de l’Etat Malagasy :
__________________Début N____________________
2116 Installation technique mise en concession 3.000.000
408 Fournisseur d’immobilisation mise en
3.000.000
2 concession
Acquisition
_____________________Id______________________
_
46 Débiteur divers 3.000.000
211 Installation technique mise en
3.000.000
6 concession
Mise en concession
__________________31/12/N+k __________________
156 Provision pour renouvellement 1.500.000
46 Débiteurs divers 1.500.000
Pour les amortissements caducées
__________________N+k ____________________
4X/5
Compte tiers/trésor 100.000
X
771
Redevance 100.000
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Versement redevance semestrielle
__________________31/12/N+5__________________
__
2116 Installation technique mise en concession 1.500.000
46 Débiteurs divers 3.000.000-1.500.000 1.500.000
Fin de la mise en concession
__________________N+5____________________
671 Perte sur créance irrécouvrable 1.500.000
156 Provision pour renouvellement 1.500.000
Transfert des provisions en charge
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Du côté de MAMOKATRA :
__________________Début N____________________
2216 Installation technique mise en concession 3.000.000
2219 Droit du concédant 3.000.000
Mise en concession
__________________31/12/N+k__________________
__
68 Dotations aux amortissements 1.500.000
2821
Dotation aux amortissements 1.500.000
6
Amortissements
__________________N+k____________________
651 Redevance 100.000
443 Etat : redevance 100.000
Redevance semestrielle
__________________31/12/N+5__________________
__
2219 Droit du concédant 3.000.000
2821
Dotation aux amortissements 1.500.000
6
2216 Installation technique mise en concession .3.000.000
78 Reprise sur dotations 1.500.000
Fin de la mise en concession
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En guise de conclusion, la comptabilité de concession des services publiques est une
comptabilité qui possède ses propres caractéristiques quoique l’objectif final de toute
comptabilité reste toujours le même. Chez le concessionnaire, des dispositions prévoient
l’inscription du bien concédé à l’actif de son bilan, avec contrepartie au passif un compte
« Droits du concédant », et la possibilité de pratiquer un amortissement spécifique.
Par ailleurs, les agents qualifiés affectés à cette comptabilisation sont contraints à
supporter de grandes responsabilités. Manier les deniers publics, qui sont des propriétés
communes, n’est pas chose évidente. Tous ces mentions ne sont pas si éloignées des concepts
généraux de la comptabilité.