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LE CRE´ DIT A` LA

CONSOMMATION

Projet de fin d’´etudes pr´epar´e


par: HOUTAT HAMZA

Sous la direction :
Prof SAMIHI YOUSSEF
1
Remerciements

Nous tenons tout particuli`erement `à remercier notre ch`ere


Professeur SAMIHI YOUSSEF pour son encadrement, ainsi que pour ses
remarques, ses conseils avis´es, ses commentaires et ses suggestions.

Nous remercions ´egalement l’ensemble des professeurs de notre Ecole, pour leur
aide et leurs conseils.

Nous remercions aussi tous ceux et celles qui ont contribu´e de pr`es ou de loin en nous
aidanta r´ealiser notre travail.

Nous d´edions ce modeste travail aux personnes les plus ch`eres a` nos yeux,
nos parents pour leurs soutiens tout au long de nos parcours ´educatifs, que
DIEU les prot`ege, nos fr`eres et nos sœurs, toutes nos familles, et tous ceux qui
nous ont aid´es de pr`es ou de loin pour la r´ealisation de ce modeste travail.

2
Listes des abr´eviations

INSEE : Institut national de la statistique et de l’´economie

SCC : les soci´et´es de cr´edits `a la consommation

LOA : Location avec option

d’achat

DPU : Le droit de pr´eemption

urbain

CDI : Le contrat a` dur´ee

ind´etermin´ee

PIB: produit int´erieur brut

BAM : Bank Al Maghrib

3
SOMMAIRE

Remerciements..................................................................................................................2

Listes des abréviations .....................................................................................................3


Sommaire................................................................................................................4
INTRODUCTION...................................................................................................6
Chapitre1: Généralité sur le crédit bancaire.......................................................7
1. definition et les rôles de crédit............................................................................7
1.1 définition de crédit.......................................................................................7
1.2 rôle du crédit................................................................................................8
2. les déférentes types de crédit bancaire...............................................................8
2.1 le crédit de l’exploitation.............................................................................8
2.2 les crédit par caisse......................................................................................8
2.3 financement des exportations....................................................................15
2.4 financement des importations....................................................................16
2.5 les crédits aux particulières........................................................................17
2.6 le crédit a la consommation.......................................................................17
2.7 le crédit immobilier....................................................................................17
Chapitre 2 : Généralités sur le crédit `à la consommation..............................18
1. le crédit a la consommation............................................................................18
1.1 c ‘est quoi un crédit a la consommation. Quels sont les droits, les obligations et quels
les droits et les obligations de prêteurs........................................................................18
1.1.1 qu’est –ce qu’un crédit a la consommation.............................................................18
1 1.2 quelles sont les déférentes formules disponibles...................................................21
1.1.3 qui peut accorder un crédit a la consommation......................................................22
1.2 Quels sont les droits, les obligations, les droits et les obligations des préteurs?.......24
1.2.1 Quelles informations le prêteur doit-il recueillir avant de accorder un crédit ?.....24
1.2.2 Quelles informations dois fournir lors de demande de crédit ?............................24
1.2.3 Quelles informations le prêteur doit-il donner avant que l’emprunteur signe
le contrat...................................................................................................................24
1.3 Les étapes `a suivre pour obtenir un crédit `a la consommation...............................25
Chapitre 3 :les acteurs institutionnels du crédit a la consommation…..........27
1. les acteurs institutionnels......................................................................27
1.1 Banques....................................................................................................................27
1.2 Sociétés de crédit `a la consommation.....................................................................28
1.3 Produits offerts..........................................................................................................29
1.4 credit affecte…...........................................................................................................30
1.5 Crédit non affecte.....................................................................................................30
1.6 Location avec option d’achat (LOA)...........................................................................31
1.7 Crédit gratuit.............................................................................................................31
1.8 Crédit renouvelable....................................................................................................31
1.9 Crédit conso au Maroc..............................................................................................31

4
Chapitre 4 : évolution de marché................................................................................................34
1 Evolution de marche…...................................................................................................34
1.1 le crédit à la consommation dans le Monde...............................................................34
1.2 le crédit a la consommation au Maroc........................................................................35
Chapitre 5 : l’impact du crédit a la consommation.....................................................................41
1 l’impact de crédit a la consommation sur la croissance de l’économie...........................41
2 le crédit la consommation pendant la pandémie............................................................43
Conclusion générale.............................................................................................................46
Bibliographie........................................................................................................................47

5
Introduction
Ces derniers temps on assiste `a un essor ´economique un peu partout dans le
monde entier ou` toute ´economie d’un pays quelconque est soumise au sens habituel
a` des r´eformes et muta- tions impos´ees dans le but de faire face aux
menaces qui perturbent leur syst`eme ´economique. Un d´eveloppement
´economique qui repr´esente
l’un des premiers soucis pour chaque politique ´economique d’un pays qui estime a` le
plafonn´e d’ou` la n´ecessit´e de se r´ev´eler
sur l’ensemble des diff´erentes activit´es
´economiques en particulier celui de l’activit´e du secteur bancaire. Au Maroc
comme partout ailleurs, le rˆole de la banque est de participer `a la satisfaction des
besoins divers des agents ´economiques. Il peut s’agir de besoins d’ordre financier
et/ou de besoins de services. Pour participer a` la satisfaction de ces besoins, la
banque met en relation les offreurs et les demandeurs de capitaux (role d’interm
´ediation financi`ere) et se livre a` des prestations de services en faveur de la
client`ele et du public en g´en´eral. Le financement de ces
besoins se concr´etise par le cr´edit qui repr´esente l’op´eration de base de l’activit´e
bancaire. Bien qu’il soit a` ses d´ebuts destin´e aux entreprises sous forme du cr´edit
d’exploitation et du cr´edit d’investissement, le cr´edit a ´et´e ´elargi a une nouvelle
cat´egorie d’agents ´economiques qui sont les m´enages.
Cet ´elargissement est
par ailleurs, la cons´equence de la croissance appr´eciable de la production et
l’av`enement d’une soci´et´e de consommation de masse. Les banques ont cr´e´e un
nouveau produit bancaire qui est le cr´edit a` la consommation. Le cr´edit a` la
consommation se r´ef`ere au cr´edit dans une forme donn´ee aux consommateurs.
C’est un moyen de financer un client sur l’´etat d’un paiement diff´er´e, `a une date
ult´erieure ou `a l’int´erieur d’une p´eriode donn´ee. L’apparition de ce cr´edit
remonte aux ann´ees 1900 aux USA et s’est diffus´e vers d’autre pays europ´eens, mais
la crise de 1929 a entraˆın´e sa suspension. Apr`es la deuxi`eme guerre mondiale, afin
de relancer l’´economie et d’encourager la consommation, les banques ont int´egr
´e une autre fois dans leurs champs d’activit´e le cr´edit a` la consommation.
Aujourd’hui, le cr´edit a` la consommation est un cr´edit bien d´evelopp´e au
niveau des pays indus- trialis´es, et il s’´elargit actuellement dans de nombreux pays
en voie de d´eveloppement.

Pour ce qui est de l’´economie Marocaine, elle a connu pour sa part une
´evolution tr`es impor- tante au cours de ces derni`eres d´ecennies avec son passage
`a l’´economie de march´e. Le processus de lib´eralisation s’est manifest´e par une
politique de privatisation du secteur public. Les mutations ont ´et´e accompagn´ees
par des vagues de r´eformes
´economiques touchant l’ensemble des secteurs fondamentaux, notamment le
secteur bancaire. Le but de ces r´eformes c’est le passage d’une ´economie
orient´ee vers une
´economie de march´e.

Pour r´epondre a notre th`eme, nous avons ´elabor´e un plan de cinq chapitres. Le
premier chapitre représente des généralités sur le crédit bancaire , le deuxième chapitre représente

6
des généralités sur le crédit a la consommation Le troisième chapitre clarifie les acteurs
institutionnels du cr´edit a` la consommation. Le quatrième chapitre parle a
l’Evolution du march´e et le dernier chapitre se d´eroule sur L’impact du cr´edit a`
la consommation.

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Chapitre 1
Généralités sur les crédits
bancaires

1. Définitions et les rôles du crédit


1.1. Définition du crédit
Le mot crédit vient du verbe latin « crédére », qui signifie « croire, faire confiance ». Et
effectivement, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d’autres
termes, le créancier fait confiance à son débiteur. Le crédit est défini comme étant «
…tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à
la disposition d’une autre personne ou prend, dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par
signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie. Sont assimilées à des
opérations du crédit, les opérations de location assorties d’options d’achat notamment, le
crédit-bail »1 D’une façon générale, le crédit résulte de la combinaison de trois
caractéristiques : Le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds
prêtés, la confiance faite par le créancier au débiteur, la promesse de restitution des fonds
prêtés. La première caractéristique du crédit est la notion du temps, c'est-à-dire
l’incertitude. Ainsi, il est possible qu’une société ne révèle aucun risque de défaillance au
moment de l’octroi d’un crédit moyen ou long terme, mais ce dernier peut se révéler dans
l’avenir. La deuxième caractéristique du crédit est la confiance entre créanciers et
débiteurs et se renforce grâce à la parfaite connaissance qu’elle acquière mutuellement les
unes et les autres.
La troisième caractéristique du crédit est la promesse de restitution des fonds prêtés. Les
risques inhérents à ce point découlent des deux points précédents. Si, une évolution
défavorable se produit dans le temps ou que le débiteur ne respecte pas la confiance du

8
créancier, le risque de non remboursement peut se réaliser. Généralement, une opération
du crédit considérée, du point de vue du prêteur, est une opération risquée qui suppose du
crédit totalement exempt de risque, quelles que soient les garanties dont il est assorti. Le
risque est, pratiquement, inespérable du crédit.
1.2. Rôles du crédit
Le crédit est un moteur de l’économie, c’est un facteur important du développement des
entreprises. Il permet de faire face à tout les décalages entre les recettes et les dépenses
quelques soit leurs origine. Le crédit joue un rôle considérables dans les économies
modernes car il
- Permet d’accroitre la qualité de production ;
- Met à la disposition d’une personne un pouvoir d’achat immédiat, ce qui facilite les
échanges entre les entreprises et entre les entreprises et les particuliers ;
- Permet d’assurer la continuité dans un processus de production et de commercialisation ;
- Est un moyen de création monétaire.
2. Les différents types du crédit bancaire :
Vu la diversité des besoins des agents économiques, nos pouvons distinguer plusieurs
types du crédit, à savoir
2.1. Le crédit d’exploitation
Les crédits d’exploitations permet aux entreprises de couvrir en temps leurs besoins de
trésorerie, en finançant l’actif circulant du bilan, plus précisément les valeurs
d’exploitation et/ou réalisable. Il sert, généralement, à lui procurer des liquidités ; de façon
à pourvoir assurer des paiements à court terme, dans l’attente de recouvrement de
créance facturée. Ces liquidités sont soumises aux variations saisonnières ou
conjoncturelles. Les crédits à court termes ou les crédits d’exploitations peuvent être
subdivisés en deux catégories, à savoir:
2.2. Les crédits par caisse
Les crédits par caisse sont considérés comme crédit à court terme, les crédits qui
impliquent un décaissement de la part du banquier en faveur de son client et qui lui
permet d’équilibrer sa trésorerie à court terme, on distingue entres :
 Les crédits par caisse globaux
Les crédits par caisse globaux permettent à l’entreprise d’équilibrer sa trésorerie en
finançant de son actif circulant (stocks et créances) sans qu’il soit, affecté à un besoin bien

9
précis. Les besoins couverts par ces concours sont dus, essentiellement, à la différence en
montant et dans le temps entre les recettes et les dépenses d’exploitations réalisée dans le
temps. Leur importance relative dépend directement de la durée du cycle de production
et/ou stockage, de phénomènes accidentels tels que les retards livraisons et de
facturations et, également, le caractère saisonnier de l’activité. Ces crédits son assez
souples et techniquement simples, mais ils représentent un grand risque pour la banque
en matière de suivi de leur utilisation. On distingue plusieurs crédits par caisse globaux, qui
sont :
 La facilité de caisse
La facilité de caisse est « un concours bancaire consenti à l’entreprise, destiné à faire face
à une insuffisance momentanée de trésorerie due à un décalage de courte durée entre les
dépenses et les recettes. Cette situation se produit, généralement, vers la fin de chaque
mois, à l’occasion des échéances fournisseurs, des paies du personnel, règlement de la TVA,
…etc.».
La facilité de caisse est accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de faire face à une gêne
momentanée de trésorerie. Cette autorisation est accordée pour une période donnée,
jusqu’à une date limite à partir de laquelle l’autorisation tombe et nécessite une nouvelle
étude en générale, les banques revient leurs autorisations à la lecture des résultats de
l’entreprise grâce aux documents comptables que les dirigeants leur auront remis). Bien
qu’ayant, généralement, une validité annuelle, elle ne doit être utilisée que pour une
période très limitée (échéance de fin du mois, par exemple). Elle répond aux besoins de
financements dus au décalage des entrées et sorties de fonds, son remboursement est
assuré chaque mois par les rentrées décalées. Elle est le financement par excellence de la
partie fluctuante des besoins en fonds de roulement. Son montant dépasse rarement un
mois du chiffre d’affaire.
 Le découvert ou avance bancaire
Le mot découvert « est un terme générique qui recouvre un ensemble de concours divers,
mais dans les causes doivent pouvoir être définies. Il n’est pas indispensable à la vie de
l’entreprise, mais il lui permet de « mieux vivre ». De ce point de vue, il est donc destiné à
compléter les moyens de financement, dans des circonstances déterminées, ce qui n’exclut
d’ailleurs pas de renouvellement »

10
Le principe du découvert est semblable à celui de facilité de caisse, c’est-à-dire avoir un
compte débiteur. La différence entre ces deux techniques du financement se situé dans la
durée, puisque le découvert accordé pour une période plus longue (un (01) mois
jusqu’à1an). Il y a lieu de distinguer entre deux formes de découvert, à savoir.
- Le découvert simple : Le client est autorisé à faire passer son compte en position débitrice
dans la limite du plafond autorisé qui dépasse rarement les quinze (15) jours du chiffre
d’affaire, les agios seront par la suite décomptés sur le montant utilisé.
- Le découvert mobilisable : Dans ce cas, le découvert accordé est mobilisé par un Billet à
Ordre de 90 jours renouvelable. La banque pourra, ensuite, réescompter l’effet auprès de
la Banque d’Algérie. En plus, l’effet représente une garantie au profit de la banque en cas
de défaillance du débiteur. Les agios seront décomptés sur le montant utilisé.
En aucun cas, ces deux (02) types du crédit (facilité de caisse et découvert) ne devront
dépasser 15 jours du chiffre d’affaire11. Cela, doivent être exceptionnels et limités
(règlement de la Banque d’Algérie). L’autorisation est, généralement, accordée pour une
durée d’une (01) année pouvant aller jusqu’à18 mois.
Ces crédits sont accordés verbalement sans aucune possibilité de confirmation. En ce qui
concerne les risques, ce sont les catégories du crédit les plus risquées, du fait des risques
commerciaux (mévente) ou d’impayés et d’un suivi difficile pour éviter le détournement de
l’objet du crédit.

 Les crédits de compagne ou crédit saisonnier


Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les
dépenses qu’elle règle et les rentrées qu’elle doit avoir. Elle peut avoir ce que l’on appelle
une « activité saisonnière ». C’est ainsi qu’elle peut fabriquer toute l’année et vendre sur
une période très courte (Exemple : la vente des parapluies, des écharpes, bouées, crèmes
glacées, jouets, vêtements d’hiver, …etc.) ou qu’elle ne peut que sur une période très
courte et vendre toute l’année (Exemple : agriculture, conserveries,…etc.), elle peut aussi
avoir, exceptionnellement, une charge importante de trésorerie à assurer (lancement d’une
compagne de publicité, par exemple).

Dans tous les cas, l’entreprise ne pourra pas et ne devra pas assurer ce décalage avec
ses seuls capitaux, elle demandera pour cela un crédit de compagne. Le crédit de
compagne est « un concoure bancaire destiné à financer un besoin du trésorerie

11
d’une activité saisonnière »12.

Le crédit accordé par la banque sera sur la base du besoin le plus élevé en montant
etle remboursement se fera au fur et à mesure des ventes. Pour ce la, le banquier
demande un plan du financement afin de justifier les besoins de financement et de
déterminer le délai de remboursement. Ce plan fait apparaitre, mois par mois, les
besoins et les ressources prévus.

Le crédit est accordé pour une période allant de trois (03), six (06) à neuf mois selon
le cas.

Le banquier doit rendre en considération la nature des produits pour se prémunir


contre les risques de la compagne notamment, le risque de mévente. Deux types de
produits peuvent se présenter, à savoir13 :

- Si le produit ne se vend pas, n’est pas périssable et peut être stocké et vendu
plus tard, dans ce cas le remboursement du crédit n’est pas compris, mais
retardé.

- Si le produit ne se vend pas, il est périssable, dans ce cas le remboursement


du crédit est compris. En pratique, le banquier dans le but d’éviter tout risque
d’immobilisation, fait souscrire à son client un ou plusieurs billets à ordre du
montant du crédit accordé. Ce billet sera escompté par le banquier qui
créditera le compte de son client de la somme portée sur le billet, diminué des
agios prélevés à la source et pourra, ensuite, être réescompté auprès de
Banque Centrale (BC).

 Le crédit relais

Le crédit relais est un concours qui permet à l’entreprise d’anticiper une rentrée de
fonds qui doit se produire dans un délai déterminé et pour un montant précis résultat
d’une opération ponctuelle hors exploitation (augmentation du capital, vente d’un
terrain, un immeuble, un fonds de commerce ou le déblocage d’un emprunt). En
accordant ce type du crédit, le banquier s’expose à deux risques, qui sont14:

12
- L’opération devant assurer le remboursement du crédit ne se réalise pas ;

- Les fonds provenant de l’opération sont déterminés du remboursement du


crédit.

Pour cela, le banquier ne doit accorder ce type de crédit que si, la réalisation
de l’opération est certaine ou quasi-certaine. En outre, le montant du crédit à
accorder doit être inférieur aux sommes à recevoir pour se prémunir contre
une éventuelle surestimation du prix de cession lors des prévisions.

Comme principale garantie, l’entreprise procède au nantissement du


marché en faveur de la banque. Appelé aussi délégation du marché, le
nantissement du marché a pour effet de permettre au créancier gagiste
(banque) d’encaisser, d’une manière exclusive, les sommes représentatives des
créances détenues par le client sur l’administration. Les avances susceptibles
sont les suivantes.

- Le crédit de financement : C’est un financement accordé avant


la naissance de droitsde paiement pour l’entreprise.
- Les avances sur créances nées non constatées : Ce sont des
mobilisations de créances relatives à des travaux réalisés
par
l’entreprise, mais non encore constatés parl’administration.
L’avance ne doit pas dépasser 50% du montant de la facture
présentée.
- Les avances sur créances nées constatées : Ce sont des mobilisations
de créances relatives à des travaux effectués et dûment constatées
par l’administration. Dans cecas, la sécurité du banquier est plus
grande, l’avance peut atteindre 80% du moment dela facture.

 L’avance sur titres

L’avance sur titre est une technique qui permet à des clients détenteurs d’un
portefeuille de titres (Bons De Caisse « BDC », Dépôt A Terme « DAT » et

13
obligation) d’obtenir des avances, en proposant ces titres comme garantie «
les titres nominatifs ou à ordre peuvent être mis en gage…»25. Ces avances
sont consenties, principalement, sur les DAT et les BDC en contrepartie du
nantissement de ces derniers et du blocage des contrats deDAT.

La réalisation de l’avance se fait par mise à disposition de l’emprunteur d’une


somme correspondant à 80% de la valeur des titres nantis. Le client paie les
intérêts sur les sommes utilisées et non pas sur la totalité du montant avancé.
La durée du prêt ne doit dépasser en aucun cas l’échéance du titre.

 L’aval

L’aval est « un cautionnement solidaire, c’est-à-dire un engagement de payer


pour le compte d’un tiers si, ce dernier ne s’acquitte pas. Il est donné,
obligatoirement, par signature manuscrite, sur une lettre de change, un bittet à
ordre et même sur un chèque ».

L’avaliste s’engage solidairement et conjointement à payer le montant de


l’effet à avaliser à l’échéance, dans le cas où le débiteur avalisé ne viendrait pas
à le faire à la date prévue par le papier. Il peut être porté sur l’effet, sur une
allonge ou être donné par un acte séparé.

Lorsque l’aval est donné par acte séparé, pour une personne dûment
dénommée, l’avaliseur n’est tenu qu’envers l’avalisé, il n’est pas obligé à
l’égard des porteurs successifs. L’aval constitue un crédit par signature lorsqu’il
est accordé par la banque.

 L’acceptation

L’acceptation est « l’engagement pris par le tiré de payer la lettre de change à


la personne qui sera porteuse légitime à l’échéance »2930. Ce crédit est,
surtout, utilisé par les banques dans le commerce international. Il permet de
substituer la signature du banquier à celle de son client.
En effet, le vendeur ou son banquier n’étant pas en mesure d’apprécier la
valeur des signatures de chacun des acheteurs d’un pays étranger, exige la

14
signature du banquier de ceux-ci.

La principale forme du crédit par acceptation accordée par la banque est celle
liée à une ouverture du crédit documentaire, lequel est, alors, réalisé non pas,
document contre paiement, mais document contre l’acceptation.

 Le cautionnement

Le cautionnement est « un contrat par lequel une personne garantit


l’exécution d’une obligation en s’engageant envers le créancier à satisfaire à
cette obligation si le débiteur n’y satisfait pas lui même » 3031. La caution est un
engagement pris par la banque pour le compte de son client, de s’exécuter en
cas de défaillance de celui-ci envers un tiers. La caution peut avoir objet:

De différé des paiements : Il s’git, par exemple, de l’obligation cautionnée ou


de la caution d’enlèvement ;

D’éviter les paiements : C’est le cas, de la caution d’adjudication ;

D’accélérer des rentrées de trésorerie : Il s’agit, ici, de la caution de


remboursement d’acompte ou de retenues de garantie. On peut distinguer
entre deux formes de cautionnement, qui sont :

- Le cautionnement simple : Dans ce cas, la caution peut requérir le


bénéfice de discussion. Le créancier ne peut exécuter sur les biens de la
caution qu’après avoir discuté le débiteur dans ses biens.

- Le cautionnement solidaire : Dans ce cas, la caution ne peut pas


opposer au créancier le bénéficier de discussion. Le créancier peut
poursuivre, indifféremment, le débiteur principal ou la caution.

 Le crédit documentaire

Le crédit documentaire est « un crédit par signature en vertu duquel un


banquier s’engage à payer la marchandise importée contre remise d’un certain

15
nombre de document prévus à l’ouverture du crédit ».

Le crédit documentaire est l’engagement pris par la banque pour le compte de


son client importateur, de garantir à l’exportateur de paiement de
marchandises contre la remise des documents qui attestent l’exploitation, la
qualité et la conformité des marchandises stipulées dans le contrat. La
particularité du crédit documentaire réside dans le fait qu’il peut être:

- Révocable : La banque peut revenir sur son engagement, et ce,


avant l’exportation desmarchandises ;
- Irrévocable : La banque peut revenir sur son engagement que d’abord parties ;
- Notifié : la banque est seule engagée ;
- Confirmée : L’engagement de la banque est conforté par celui d’un
correspondant dans le pays de l’exportateur. Comme tout concours
bancaire, les engagements par signature ont des avantages et des
inconvénients pour la banque tout comme pour le client. Au titre
des avantages pour la banque, les engagements par signature
rapportent des commissions, n’entrainent pas de décaissement à
leur mise en place, et permettent à la banque de se subroger dans
les droits du créancier de son client.

Au titre des inconvénients, les engagements par signatures sont des risques
difficiles à maîtriser et leur suivi est lourd. Pour le client, l’engagement de la
banque valorise son image de marque et permet une meilleure gestion de sa
trésorerie. Cependant, les frais financiers et les garanties exigées de fonds en
constitution de provision sont des inconvénients liés à l’engagement qu’il
obtient de la banque.

2.3. Financement des exportations :

Dans plusieurs cas, on trouve suite au manque des fonds, des difficultés dans
l’activité d’import/export. De ce fait, les contractants sont forcés de

16
sollicité les banque qui leurs permettent de bénéficier du financement
spécifique. Dans le registre des crédits destinés au financement des
exportations, on distingue

 Le crédit fournisseur : Est un crédit bancaire accordé directement


au fournisseur (exportateur) qui lui-même consenti un délai de
paiement de son partenaire étranger (importateur). Ce crédit
permet à l’exportateur d’escompter sa créance et d’encaisser, au
moment de livraison partielle ou totale de l’exportation, le montant
des sommes qui lui sont dues par l’acheteur étranger.
Le crédit acheteur : Est un financement directement consenti à
l’acheteur étranger par une banque ou un pool bancaire, afin de permettre à
l’importateur de payer au comptant le fournisseur

2.4. Financement des importations

Les opérations réalisées à l’international, de par l’éloignement géographique,


les différences de réglementations et des longues, revêtent des risques
considérables pour des opérateurs économiques les initiant. Les banques
interviennent pour faciliter la réalisation desopérations d’importations par des
techniques du financement des importations, qui son :

 L’encaissement documentaire ou la remise documentaire : est


une technique de règlement, par laquelle, un exportateur mandate
sa banque pour recueillir, par l’intermédiaire de son
correspondant, le règlement ou l’acceptation de l’acheteur, au
moment de la présentation des documents représentatifs de la
marchandise.
 Le crédit documentaire : Est un engagement de pris par la banque
de l’importateur de garantir à l’exportateur le paiement des
marchandises ou l’acceptation d’une traite contre la remise des
documents attestant de l’expédition et de la qualité des
marchandises prévues au contrat.

17
2.5. Les crédits aux particuliers

Comme les entreprises, les particuliers peuvent avoir des ressources


suffisantes pour financer leur besoins, comme il peut leur arriver que leurs
disponibilités ne leur permettent pas de réaliser une opération. Pour cela, ils
peuvent solliciter l’appui du banquier pour face à leurs divers besoins.

Les crédits aux particuliers sont des crédits affectés, essentiellement, à la


consommation debiens et services octroyés à des personnes physiques
pris en dehors de leurs activités professionnelles. Les crédits aux
particuliers peuvent être subdivisés en deux catégories, à savoir :

2.6. Le crédit à la consommation

Le crédit à la consommation est un nouveau produit bancaire permettent aux


particuliers d’acquérir, sous certains conditions, des équipements domestiques
fabriqués et/ou montés, ou des produits importés tel que les automobiles par
le recours à des facilités de paiement. Cette forme du crédit est accordée aux
résidant sur le territoire national, avec une activité stable et un revenu
régulier. Le montant du crédit peut aller jusqu’à 70% du coût total du bien
acheté.

2.7. Le crédit immobilier

Le crédit immobilier est un prêt octroyé par une banque aux particuliers et aux
entreprises est destiné à financer une opération immobilière (acquisition,
construction, travaux,…). Le logement peut être affecté à une résidence
principale, secondaire ou à un investissement locatif. Les établissements
prêteurs prennent, généralement, une hypothèque sur le bien acheté, se
protégeant ainsi contre le non remboursement du prêt

18
Chapitre 2

Généralités sur le crédit `a la


consommation
1. C’est quoi le cr´edit `a la consommation. Quels sont les
droits, les obligations et quels les droits et les obligations des
pr´eteurs
1.1. Le cr´edit `a la consommation
1.1.1. Qu’est-ce qu’un cr´edit `a la consommation?
D’abord qu’est ce qu’un cr´edit. Le cr´edit est une op´eration financi`ere r´ealis´ee par un
organisme bancaire ou tout autre ´etablissement de cr´edit, incluant la mise a` disposition de
ressources `a la client`ele. En ´echange, le d´ebiteur s’engage a` rembourser la somme avant
une certaine date et `a payer le cr´eancier sous forme d’int´erˆets. De plus, il existe divers
frais suppl´ementaires qui vous permettent de calculer le taux global de cr´edit. Les conditions
d’obtention du cr´edit d´ependent d’abord de la confiance du cr´eancier dans la capacit´e de
remboursement du d´ebiteur. Plus cette confiance est ´elev´ee, plus les termes du contrat sont
favorables pour ces derniers, et vice versa.

On a un terme similaire au mot cr´edit c’est le prˆet. Prˆet, entre particuliers qui permettent a`
n’importe qui d’emprunter une somme d’argent pour un projet personnel comme professionnel
sans passer par une banque.

Tout simplement une personne qui a besoin d’argent pour un projet personnel, qui peut
ˆetre de s’acheter un objet ou une voiture.

La diff´erence entre les deux Un prˆet se r´ef`ere a` une transaction financi`ere dans lequel
une en- tit´e financi`ere ou un particulier prˆete un montant fixe d’argent a` un autre
particulier, un cr´edit ne peut ˆetre octroy´e que par un organisme financier pour particulier

19
ou une entreprise

20
−→ Graphique de l’´evolution du cr´edit bancaire par objet ´economique au Maroc 2021

−→ Tableau Ventilation du cr´edit bancaire par objet ´economique en MDH

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Pour concr´etiser leurs projets, beaucoup des m´enages ont recours au cr´edit
a` la consommation. Le cr´edit `a la consommation est un cr´edit
accord´e aux consommateurs, c’est-`a-dire personnes physiques r´esidant
habituellement au Maroc, qui agit principalement dans un but priv´e et qui
utilise le cr´edit pour acheter des biens meubles (par exemple, des voitures, TV,...),
des services (comme l’organisation de mariages) ou d’une mani`ere g´en´erale, les
fonds sont fournis pour des besoins priv´es (comme le paiement des impˆots).

Le cr´edit `a la consommation est donc un contrat dans lequel fourni par le


prˆeteur (institution financi`ere) est une somme d’argent que l’emprunteur doit
rembourser d´ecal´e dans le temps.

Ainsi, tout emprunteur doit connaˆıtre sa capacit´e emprunt consommation


avant de faire sa de- mande de cr´edit conso et se renseigner sur les taux d’emprunt
que propose le march´e du cr´edit `a la consommation.

Un cr´edit a` la consommation engage le prˆeteur et l’emprunteur sur plusieurs


mois. Il faut donc que chacune des parties s’accorde sur les conditions d’emprunt.

Le taux de cr´edit consommation varie d’une banque a` l’autre, en fonction du


montant emprunt´e et de la dur´ee souhait´ee. Il est donc essentiel de comparer
les offres pour obtenir la meilleure solution de financement pour la concr´etisation de
votre projet.

Vous devez connaˆıtre le couˆt total d’un cr´edit avant d’accepter : ce


couˆt est compos´e de la somme emprunt´ee plus les int´erˆets perc¸us l’assurance et
diff´erents frais.

Aujourd’hui, le cr´edit consommation constitue un ´el´ement de la vie


quotidienne de nombreux citoyens. Les achats `a cr´edit sont nombreux, les offres se
font de plus en plus souples et les octrois de plus en plus faciles.

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Les int´erˆets :L’int´erˆet est la r´emun´eration d’un prˆet d’argent effectu´e par un agent
´economique (le prˆeteur) a` un autre agent ´economique.

1.1.2. Quelles sont les diff´erentes formules disponibles ?


On a plusieurs types de cr´edit pour acheter un bien :

Cr´edit affect´e cr´edit auto :


Pour l’acquisition d’un bien d´etermin´e comme un t´el´ephone portable ou une voiture .

Cr´edit personnel :
Pour un besoin rapide de financement sans justification d’achat.Ce type de prˆet
vous permet de b´en´eficier d’une somme d’argent dont vous disposez comme
bon vous semble. Achat de voiture, achats courants, travaux, loisirs. . . Avec le
prˆet personnel vous n’avez pas `a fournir de justificatifs sur l’utilisation de votre cr
´edit. La dur´ee et le montant des remboursements sont d´etermin´es au moment
de la souscription et vous remboursez des mensualit´es connues a` l’avance.

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Cr´edit renouvelable :
Les impr´evus mis `a disposition en permanence , R´eserve d’argent `a disposition
de l’emprunteur est r´eutilisable au fur et a` mesure sans remboursement.
Ce cr´edit permet de disposer d’une somme d’argent pour vos achats du quotidien. C’est
un prˆet
a` la consommation qui vous laisse toute une libert´e d’utilisation (loisirs, besoins de
tr´esorerie,
alimentaire . . . ) et qui se reconstitue au fur et a` mesure de vos remboursements.
Avec le cr´edit renouvelable, vous remboursez des int´erˆets uniquement sur la
somme que vous utilisez, et non sur l’ensemble de la somme disponible.

La location avec option d’achat LOA : C’est un cr´edit bail, leasing utilis´e
pour l’achat d’une voiture neuve, l’emprunteur loue a` l’organisme le prˆet de v
´ehicule pendant une dur´ee donn´ee en versant des mensualit´es a` la date d
´efinie par le contrat. L’emprunteur peut choisir d’acheter le bien ou prix fixe pr
´ealablement ou de bien le rendre au loueur.

Le cr´edit gratuit :
Comme son nom indique, taux d’int´erˆet nul, la somme emprunt´ee ´egale `a la
somme a` rembourser, la dur´ee de remboursement ne d´epasse pas 3 mois.

Cas du cr´edit WAFASALAF


−→ Le montant emprunt´e de 30000dh jusqu’au 200000dh
−→ Les mensualit´es a` partir 150,63dh jusqu’au 1692,67dh
−→ La dur´ee est de 6 mois `a 96 mois.

Si le recours au cr´edit est parfois bien utile, il est essentiel que vous puisiez connaitre
son cout.Cela vous permettra de comparer les offres de diff´erent ´etablissement et de
choisir la plus adapt´ee .dans tous les cas v´erifiez bien votre capacit´e de
remboursement au tout d´ebut de votre projet.

Le cout d’un cr´edit varie en fonction du type de cr´edit choisi, de sa dure mais
´egalement de l’´epoque a` lequel le cr´edit peut ˆetre plus ou moins cher.

Vous devez connaitre le cout total d’un cr´edit avant l’accepter : ce cout est
compose de la somme emprunt´ee plus les int´erˆets per¸cus l’assurance et diff´erent
frais.

Il est difficile d’obtenir un taux de cr´edit consommation de banque moins


cher en effectuant une demande en ligne sans ˆetre d´ej`a client de la banque.

1.1.3. Qui peut accorder un cr´edit `a la consommation ?


Un prˆeteur qui fait cette activit´e comme sa profession peut vous accorder un cr
´edit `a la consom- mation.

Les institutions du cr´edit a` la consommation sont les banques et les socie´t´se de cre´dit
a` la con-
sommation. Aussi d’autres op´erateurs interviennent sur le march´e en accordant des ventes
`a temp´erament. Cela va de l’´epicier de quartier au commerce

24
moderne.

Sont notamment des prˆeteurs les banques, les soci´et´es de financement li´ees
a` des vendeurs de voitures ou des supermarch´es qui vous proposent un
financement, les
soci´et´es qui mettent a` votre disposition des cartes de cre´dit ou des moyens de cre´dit
similaires, etc. Mˆeme le service social de votre entreprise doit ˆetre consid´er´e
comme un prˆeteur dans le cas ou` il accorde des prˆets aux employ´es.

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1.2 Quels sont les droits, les obligations, les droits et les obligations des prêteurs?
1.2.1 Quelles informations le prêteur doit-il recueillir avant de accorder un
crédit ?
Avant de vous accorder un prˆet, le prˆeteur doit recueillir les ´el´ements qui lui permettent
d’´evaluer votre capacit´e a` rembourser vos dettes (solvabilit´e). Ainsi, le prˆeteur ou l’interm
´ediaire de cr´edit vous posera diverses questions et lui permettra de ´evaluez votre situation
financi`ere : quels sont vos revenus, quelles sont vos d´epenses, avez-vous d’autres cr´edits,
ˆetes-vous mari´e, ou c´elibataire, avez-vous des enfants les personnes `a charge, que vous poss
´ediez un logement ou que vous louiez, etc. Prˆeteur ou l’agence de cr´edit ne peut pas vous
demander de renseignements sur votre race, votre origine ethnique, votre vie sexuelle, vos
opinions ou activit´es politiques, philosophiques ou religieuses, votre appartenance a` un
syndicat ou `a une mutuelle.

Vous ˆetes tenu de r´epondre correctement et sinc`erement `a ces questions.Le prˆeteur va


´egalement examiner les donn´ees qu’il a en sa possession, par exemple si vous ˆetes d´eja`
client, et interroger, le cas ´ech´eant, des partenaires ou l’assureur qui le couvre dans le cas ou`
vous auriez des difficult´es de remboursement.

1.2.2 Quelles informations dois-je fournir lors de demande de crédit ?


Remplir le questionnaire en ligne de l’organisme de cr´edit puis choisir le montant, la dur´ee
et les options. Un calculateur vous communique les mensualit´es et le cout de votre cr´edit et
un mail de confirmation vous est envoy´e ainsi qu’une offre pr´ealable sans engagement.

Pour toute demande de cr´edit aupr`es des Banques ou des ´etablissements de cr´edit , les
pi`eces justificatives `a fournir sont les suivantes :

- Carte d’identit´e nationale


- Quittance r´ecente de t´el´ephone ou d’´electricit´e
- Sp´ecimen de ch`eques
- 3 derniers relev´es bancaires

Et en fonction de la nature de votre activit´e par exemple:


Si vous ˆetes salari´e(e) :
- Les 3 derniers bulletins de salaire
- Une attestation de travail r´ecente

Si vous ˆetes fonctionnaire :


- Un ´etat d’engagement r´ecent

Si vous ˆetes retrait´e(e) :


- Les 2 derniers avis de paiement de pension

Si vous ˆetes artisan, commer¸cant(e) ou profession lib´erale :


- Mod`ele j du registre de commerce ou une copie de la carte professionnelle
Le dernier avis d’imposition de la patente.

1.2.3 Quelles informations le prˆeteur doit-il donner avant que l’emprunteur signe le contrat ?

Quel que soit le type de cr´edit `a la consommation, les organismes prˆeteurs


(´etablissements ban- caires ou ´etablissements de cr´edit) sont tenus de vous informer en tant
qu’un emprunteur potentiel avant d’´etablir un contrat de cr´edit.
26
Toutes les informations et explications doivent vous permettre de r´epondre sp´ecifiquement
`a la question suivante : Le prˆet qui m’est accord´e est-il adapt´e a` mon projet ? quand
commencerai- je a` rembourser ? combien ¸ca couˆte? Puis-je rembourser ce cr´edit ? et si je
ne peux pas payer ce qui se passe ?

L’emprunteur doit en effet disposer de toutes les informations lui permettant de savoir si le cr´edit
est adapt´e aussi bien `a sa situation financi`ere ses besoins. Ainsi, les offres de contrat pro-
qu’a` pos´ees doivent notamment faire mention :
Du montant total duˆ, Du taux d’int´erˆet, Des mensualit´es, Des conditions de mise a`
disposition de la somme emprunt´ee, Du couˆt de l’´eventuelle assurance emprunteur, De la
dur´ee du contrat, De la dur´ee de validit´e de l’offre, Du d´elai minimal de r´eflexion, Du d
´elai de r´etractation.

S’il d´ecide de vous accorder un cr´edit, il doit vous indiquer, dans les cr´edits qu’il propose, le
type de cr´edit (prˆet a` temper´ ament, ouverture de cred´ it, . . . ) et le montant qui sont les
plus
adapt´es a` votre situation financi`ere et a` l’objet du cr´edit.

Remarque: la banque ou bien l’institution financi`ere peut refuser la demande de cr´edit `a la


consommation dans certains cas. Par exemple :

- Endettement trop ´elev´e


- Revenus insuffisants.
- Situation professionnelle instable.
- Historique bancaire marqu´ee par des incidents.
- Multiplication des cr´edits `a la consommation.

1.3 Les ´etapes `a suivre pour obtenir un cr´edit a` la


consommation 1 er ´etape contacter directement la banque.

Adressez-vous une banque, puis rencontrez le banquier et pr´esentez-vous (Qui ˆetes-vous, votre
situation, votre emploi actuel, comment votre revenu il est compos´e.

2 `eme ´etape demande de cr´edit.

Lors de la rencontre, simulez une demande de prˆet bancaire pour le financement de votre
projet A` l’avenir, soumettez un document contenant une preuve de revenu, votre cr´edit au
27
tribunal et votre capacit´e Prˆet. . . En attendant le contrat de cr´edit, En cas de rejet : le
demandeur n’a pas

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re¸cu le prˆet et le processus ne se poursuivra pas. Si la banque accorde le prˆet : le
processus se poursuivra a` l’´etape suivante.

3 `eme ´etape les conditions.

Preuve de garantˆıt le pi`eces `a fournir, Bulletin de salaire, avis d’imposition sur le


revenu, Compromis de vente sign´e, attestation du travail, cr´edit en cours, autres charges
mensuelle, Autre revenu mensuelle, ´evaluations des capacit´es financier d’emprunt.

4 `eme ´etape protection du client.

Pour accorder un cr´edit les banques imposes aux client de fournir des garanties et
assurance qu’il est prot`ege s’il ce retrouve de l’incapacit´e de rembourse l’emprunt.

5 `eme ´etape en cas de dommage.

Un emprunteur doit tout d’abord se pr´emunir contre le risque de d´ec`es, d’invalidit´e,


arrˆet de travail, suit une maladie ou un accident.

Par ailleurs la banque impose a l’emprunteur de se pr´emunir contre le risque d’insolvabilit´e li´e
aux autres Al´eas de la vie qui pourra empˆeche de rembourse son emprunt.

6 `eme ´etape frais de cr´edit

Lors de la demande de lettre de cr´edit, la banque analysera tous les documents inclus dans
votre fichier.

Le couˆt de cette recherche peut ˆetre fixe, selon le type de prˆet et la banque.Ou
proportionnel au montant du prˆet.

Les frais de gestion peuvent ˆetre :

Inclus dans le taux d’int´erˆet nominal, qui s’applique g´en´eralement `a certains cred´ its
`a la con- sommation ou fourni par la banque dans le cadre d’une promotion, ou n’existe pas, c’est
le cas de certains cr´edits r´eglement´es, par exemple les prˆets `a taux d’int´erˆet z´ero.

Mˆeme si cela n’est pas la majorit´e des cas, certaines banques peuvent faire payer des
frais suppl´ementaires pour les dossiers de cr´edit refus´es.

29
Chapitre 3

Acteurs institutionnels du cr´edit


`a la consommation

1 Acteurs institutionnels du cr´edit `a la consommation


1.1 Banques
Un banque est une institution financi`ere Sa fonction principale consiste `a proposer des services
financiers tels que collecter l’´epargne, recevoir des d´epˆots d’argent (BMCI, BANK CHAABI) ,
Elle effectue cette activit´e en g´en´erale grˆace `a un res´e au d’agence, elle utilise de plus en plus
d’autres canaux de distribution : op´erations par internet, accords avec les commer¸cant pour
des cr´edits `a la consommation, le paiement par carte guichets automatique dans des liens
public, cen- tre d’appel...etc.

Elles sont autoris´ees, en vertu de l’agr´ement qui leur est d´elivr´e, a` effectuer toutes les op
´erations de banque et de cr´edit, en l’occurrence le cr´edit a` la consommation.

Toutes les banques n’ont pas le mˆeme but. Nous pourrions faire la distinction entre les
ban- ques priv´ees, publiques et mixtes, mais nous pourrions surtout classer les banques en
fonction de l’activit´e dans laquelle elles sont engag´ees :

- Les Banques commerciales: sont exclusivement engag´ees dans des op´erations bancaires
com- merciales. Elles offrent des services bancaires tels que les d´epˆots d’argent, les cr´edits
ou les prˆets. Ce sont des activit´es li´ees `a l’´epargne et au financement. (ATTIJARIWAFA
BANK)

- Les Banques d’investissement : Elle se sp´ecialisent dans les services d’investissement par
exemple charg´ees d’acheter et de vendre des actions, de participer aux fusions et acquisitions
d’entreprises ou de lever des capitaux.la plupart des banques d’investissement sont ´egalement
des banques com- merciales, et vice versa. ( SOCIE´ TE´ GE´ NE´ RALE)

- Les Banques de consommation : Ce sont des banques dont la client`ele cible est
l’individu qui a besoin d’un prˆet personnel, d’une carte de cr´edit, d’un cr´edit
immobilier. Elles sont
´egalement appel´ees banques de d´etail car leur activit´e est la vente de services bancaires
au d´etail. (WAFASALAF) . . . Le syst`eme bancaire marocain est diversifi´e en termes
d’actionnariat, in- cluant des participations ´etrang`eres tr`es significatives. Il est aussi caract
´eris´e par un niveau de concentration assez relatif (les quatre premi`eres banques contrˆolent
30
plus de 50 % du march´e).

31
En effet, celles-ci sont domin´ees par peu de banques et la comp´etition en mati`ere de prix
est tr`es faible. L’existence d’un certain controˆle sur le taux et la d´eficience du march´e
financier cr´ee un environnement dans lequel les banques n’ont pas de concurrence avec d’autres
sources de fi- nancement.

Une banque centrale n’est pas une banque comme les autres, c’est `a dire que ce n’est pas
une banque aupr`es de laquelle le public peut ouvrir un compte*, effectuer un virement, ou
mˆeme re- cevoir un cr´edit*. Pourtant, ses fonctions jouent un rˆole essentiel dans notre vie
quotidienne.

Bank Al-Maghrib est la banque centrale du Maroc, une banque centrale est la banque des
banques car toutes les banques commerciales y poss`edent un compte* qu’elles sont oblig
´ees de provisionner.

1.2 Soci´et´es de cr´edit `a la consommation


Les soci´et´es de cr´edit a` la consommation sont des ´etablissements qui exercent
principalement des op´erations de banque tels que:

La r´eception de fonds du public, les services bancaires de paiement, les op´erations de cr´edit.

Un ´etablissement de cr´edit se voit attribuer des activit´es propres qui comprennent la r


´eception de fonds du public, les op´erations de cr´edit, et, les services bancaires de paiement.

D’autres activit´es annexes peuvent ´egalement ˆetre pratiqu´ees par les ´etablissements de
cr´edit tels que l’interm´ediation en assurance, le conseil en gestion financi`ere et de patrimoine.

La relation entre les clients et les banques :

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Une banque est une utilit´e ´economique plus une utilit´e sociale, la banque permet d´etenir un cr
´edit, il accorde de prˆet des m´enages, professionnel, les entreprises.

Si la banque accepte de faire un cr´edit c’est par ce qu’il connait son client et qu’elle lui
fait confiance, elle sait qu’il sera rembourser.

1.3 Produits offerts


Les Banques et les soci´et´es de cr´edit a` la consommation fait plusieurs services `a ses clients tel que :

- Un compte bancaire :pour d´eposer des fonds s´ecuris´es afin d’effectuer des op´erations
financi`eres. Il centralise toutes les transactions d´ebitrices ou cr´editrices pour la gestion budg
´etaire du client, qu’il soit un particulier, une entreprise, un individu ou un collectif.

- L’utilisation du guichet automatique : Une fois que vous avez ouvert un compte bancaire, vous
recevez une carte de d´ebit bancaire. Elle vous donne acc`es aux guichets libre-service
bancaires. Ces guichets vous permettent de faire des retraits et des d´epˆots, de virer
des fonds d’un compte a` un autre, de mettre vos comptes bancaires `a jour et de
payer certaines factures, Consultation du solde, Edition de mini relev´e demande de ch
´equier, Versements d’esp`eces, D´epˆots de ch`eques, Paiements de Taxes, Recharges t´el
´ephoniques, Recharges de cartes bancaires pr´epay´ees, Changes de devises.

- Ouvert 24 heures sur 24.Il est possible d’utiliser le GAB d’une banque qui n’est pas la
voˆtre, mais vous aurez des frais de service a` payer.

- Un ch`eque : est un ordre que vous donnez par ´ecrit `a votre ´etablissement financier de
payer une certaine somme d’argent a` la personne nommee´ sur le ch`eque. Vous pouvez
vous servir de ch`eques pour payer des biens et services.

- Virement bancaire :plusieurs canaux sont a` votre disposition pour tous vos transferts
d’argent: en agence, sur guichet automatique, via internet ou sur t´el´ephone mobile.

- Virement permanent :vos transactions de fa¸con automatique et r´ecurrente vers les


comptes b´en´eficiaires de votre choix.

- Mise `a disposition d’esp`ece :transf´erez de l’argent, en ligne ou en agence, en faveur du b´en


´eficiaire de votre choix. L’argent transf´er´e peut ˆetre r´ecup´er´e aupr`es de toutes les
agences de la banque utilis´ee.

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- Conseil de compte, conseil en cr´edit, paiement en ligne, service bancaire par t´el´ephone
ou par internet. . . .

1.4 Cr´edit affecte


C’est un cr´edit pour l’achat d’un bien ou un service d´etermin´e `a l’avance. Il est souvent contract´e
directement sur le lieu de vente.

Le cr´edit affect´e regroupe ainsi le cr´edit automobile (classique ou location avec option
d’achat dite), le cr´edit d’´equipement des m´enages (´equipements et biens m´enagers), et
la Mourabaha.
Cette derni`ere consiste en une op´eration permettant `a un ´etablissement de cre´dit d’acque´rir,
a`
la demande de son client, un bien en vue de le revendre au couˆt d’acquisition plus une marge b´en
´eficiaire convenue d’avance.

La somme qui vous est allou´ee doit ˆetre enti`erement d´edi´ee a` cet achat.

Pour obtenir un cr´edit affect´e, vous devez fournir des justificatifs d’achats votre organisme
a` prˆeteur et si la vente est annul´ee, le cr´edit l’est aussi.

1.5 Cr´edit non affecte


Le cr´edit non affect´e est un prˆet propos´e directement par la soci´et´e de cr´edit ou via son
corre- spondant `a la client`ele et ce, sous forme de prˆet personnel ou de cr´edit revolving.

C’est un cr´edit qui ne demande aucune justification. Le prˆet n’est donc pas forc´ement
attach´e a` un bien ou un service.

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Contrairement au cr´edit affect´e, le cr´edit non affect´e consiste en l’octroi par la soci´et´e
de cr´edit au demandeur de cr´edit d’une somme d’argent que ce dernier peut utiliser a` sa
guise.

1.6 Location avec option d’achat (LOA)


La location avec option d’achat (LOA), `a ne pas confondre avec la Location Longue Dur´ee
(LDD) est une op´eration de cr´edit propos´ee par les ´etablissements de cr´edit aux
consommateurs.

C’est un contrat par lequel un consommateur va louer un bien, pr´ealablement acquis par un
´etablissement de cr´edit ou une soci´et´e de financement, et disposera d’une facult´e
d’acheter ce bien a` la fin du contrat, moyennant une somme d´etermin´ee dans le contrat.

Vous disposez donc de l’´equipement en payant des mensualit´es appel´ees loyers, puis vous
pou- vez l’acqu´erir a` la fin de votre contrat de location, `a condition d’avoir pay´e les
loyers et vers´e le montant correspondant a` l’option d’achat (valeur r´esiduelle). Pendant la
p´eriode de location, le client s’acquitte des charges li´ees au v´ehicule, comme s’il en ´etait
propri´etaire. Par exemple, il est tenu de r´egler notamment la vignette et l’assurance.

C’est un cr´edit-bail, leasing. Est un location au terme de laquelle le locataire peut acheter
le bien a` un prix fix´e `a l’avance.

1.7 Cr´edit gratuit


C’est un cr´edit pour lequel vous ne payez pas d’int´erˆet. la somme totale des mensualit´es doit ˆetre
´egale au montant que vous empruntez.

Ce type de cr´edit est souvent propos´e directement sur un lieu de vente et permet de
financer l’achat d’un bien en particulier en offrant des facilit´es de paiement

1.8 Cr´edit renouvelable


Le cr´edit revolving ou cr´edit renouvelable offre une r´eserve d’argent permanente au client
qui l’utilise en partie ou en totalit´e.

Les int´erˆets pay´es ne sont pay´es que sur le montant r´eellement utilis´e. Le client
dispose d’une carte qui lui est confi´ee par la soci´et´e. Cette carte lui permet d’effectuer des
achats aupr`es de commer¸cants affili´es et, dans certains cas, des retraits au niveau des
guichets automatiques ban- caires.

1.9 Cr´edit conso au Maroc


Une ´etude de la Banque mondiale rel`eve qu’un tiers des Marocains emprunte chaque ann
´ee. Mais 90% d’entre eux le font en dehors du circuit bancaire classique.

L’objet de l’´etude est l’inclusion financi`ere dans le monde. Elle couvre 144 pays et a ´et´e
men´ee du 20 octobre 2017 au 15 d´ecembre 2017.

Au Maroc, elle porte sur un ´echantillon repr´esentatif de 5.110 personnes sur 150.000
person- nes au global.

La population consult´ee est aˆg´ee de plus de 15 ans, avec une stratification des

35
´echantillons. En analysant les donn´ees, on peut relever de mani`ere fine la structure du march´e
du cr´edit au Maroc.

36
L’´etude r´ev`ele que le Marocain qui a recours au cr´edit a` la consommation a g´en´eralement
plus
de 40 ans (67%), avec un salaire inf´erieur `a 6.000 DH (58%), empruntant principalement des
prˆets personnels (74,5%) pour faire face aux impr´evus. L’emprunteur du cr´edit immobilier a, lui
aussi, plus de 40 ans (64%), avec un salaire inf´erieur 6.0 DH (54%) lui aussi et empruntant
a` g´en´eralement sur plus de 20 ans (57%).

Nous savons que les Marocains ne veulent pas d´ependre du cr´edit pour financer leur vie. Mais
une r´ecente ´etude de la Banque mondiale nous a fait prendre conscience de la gravit´e de ce ph
´enom`ene et du fort ancrage de l’informalit´e dans les habitudes de financement des Marocains.

Cette ´etude couvre 140 pays et le pays le plus repr´esent´e , avec le plus grand e
´chantillon, c’est le Maroc .

Une personne sur trois a emprunt´e de l’argent durant les 12 mois ´ecoul´es. c’est le premier r
´esultat fort de l’´etude. Cela montre qu’une part non n´egligeable de la population
marocaine emprunte tous les ans de l’argent .

L’´etude montre aussi que la banque est loin d’ˆetre la destination privil´egi´ee des
Maro- cains quand il s’agit d’emprunter : sur le tiers de Marocains ayant emprunt´e en 2017,
10% des besoins seulement sont couverts par des cr´edits bancaires.

Dans les faits, plus des deux tiers des Marocains empruntent a` travers leur cercle familial
et amical, `a travers des emprunts informels de type tontines, prˆet employeur, etc. Ces
propor- tions ressemblent `a celles constat´ees dans les pays en d´eveloppement, alors que
dans les pays dits d´evelopp´es, plus d’un cr´edit sur deux se fait par une voie plus formelle
.

Sur le tiers de Marocains ayant emprunt´e en 2017. 10% des besoins sont
couvertes par des cr´edits bancaires

Les sp´ecialistes du marketing appr´ecieront : la recherche montre que la plupart des Marocains
empruntent d’abord de l’argent pour faire face aux al´eas de la vie, la sant´e au premi`ere lieu.

Bien que le cr´edit soit utilis´e pour la consommation, il n’est pas utilis´e pour prioriser l’achat
d’´equipements m´enagers, ni pour r la demande des consommateurs sur les fˆetes re-
´epondre a` ligieuses.

37
En effet, plus de 40% des Marocains qui empruntent de l’argent le font pour des raisons de
sant´e, tandis qu’un peu plus d’un tiers le sont pour financer des activit´es ou des produits,
14 % pour un bien immobilier, et 10 % pour un business.

”Cela montre d’abord que les Marocains n’ont pas assez d’´epargne pour r´epondre aux
besoins urgents de sant´e”, a comment´e le consultant.

Cela montre d’abord que le Marocain n’a pas suffisamment d’argent en ´epargne
pour subvenir a` des besoins urgents de sant´e.

La recherche sur l’indice mondial de la Banque mondiale montre que 73 % de la population


des pays d´evelopp´es peut obtenir des fonds d’urgence, et 43 % de la population les obtient
grace
a` l’´epargne. Dans les pays en d´eveloppement, seuls 13% de la population sont r´ealis´es grˆace
a`
l’´epargne, et 3% de la population est r´ealis´ee grace `a l’´epargne dans le circuit financier. Au
Maroc, le cercle familial qui jeu le roˆle du coussin d’urgence, et les deux tiers des Marocains
obtiennent en fait le fonds d’urgence par l’interm´ediaire de leur famille ou de leur cercle d’amis.

En revanche, 24% des Marocains peuvent emprunter via les canaux financiers pour obtenir des
fonds d’urgence. L’´epargne ne peut couvrir que 10% des besoins d’urgence, soit 4 000 DH
en moyenne.

Les ´economies, lorsqu’elles sont cr´e´ees, se produisent g´en´eralement hors circuit . A cet
´egard, l’´etude a ´egalement confirm´e le manque d’inclusion financi`ere des citoyens, et nous
a ´evoqu´e les multiples appels de Bank Al-Maghrib pour acc´el´erer ce projet rat´e au Maroc :
D’ici 2017, 21% des Marocains ont d´eja` ´economis´e de l’argent. Plus des deux tiers d’entre
eux le font en dehors des institutions financi`eres , souligne l’´etude. De plus, la hausse des
taux d’int´erˆet bancaires ne signifie pas une augmentation de la capacit´e d’´epargne formelle.

Cette ´etude r´ecente, pass´ee sous silence lors de sa publication, est une mine d’or pour les
au- torit´es financi`eres et les 86 ´etablissements de cr´edits r´epertori´es au Maroc.

Les ´etablissements de cr´edit peuvent utiliser ces donn´ees pour comprendre et r´epondre
aux besoins r´eels des consommateurs gg, a-t-il expliqu´e. Par exemple, on sait d´esormais que
les Maro- cains pr´ef`erent les tontines, et une grande partie des besoins d’urgence sont li´es
a` des ´ev´enements de sant´e.

Pour d´evelopper un offre correspondant a` ces deux constats, il faut par exemple nouer des
partenar- iats avec des fintech pour r´epondre aux premiers besoins, et annuler ce qui est jug
´e incompatible avec les prˆets a` long terme, les comit´es de cr´edit, etc. des besoins sanitaires
d’urgence Le processus est bas´e sur l’urgence de tels ´ev´enements. Il faut ˆetre capable de r
´epondre rapidement a` de tels besoins .

Fintech : est une abr´eviation combinant les termes financial et technologies ou


tech- nologies financi`eres. Sens large regroupe l’ensemble des soci´et´es mettant en œuvre des
solutions innovantes visant a` am´eliorer ou repenser le secteur financier. Le terme de Fintech
remonte aux ann´ees 1980.

38
Chapitre 4

EVOLUTION DU

MARCHE

1 E´ volution du march´e
1.1 Le cr´edit `a la consommation dans le monde
Au niveau mondial, il y avait pr`es de 5 600 milliards d’euros d’encours de cr´edits `a la
consomma- tion ann´ee 2011.
Par zone g´eographique, ces projets inachev´es se r´epartissent comme suit :

Selon les donn´ees de l’INSEE (Institut national de la statistique et de l’´economie), l’Am


´erique du Nord domine le march´e, avec des encours de cr´edits `a la consommation
totalisant 2 186 milliards d’euros, soit 38.6 %.

Le Moyen-Orient suivait de pr`es avec 28.2 %.

Ensuite, il y a l’Europe qui repr´esente 23.2% (Allemagne, France, Belgique, Espagne, Italie,
Hon- grie, Su`ede, Pologne et Royaume-Uni).

10% sont originaires d’Afrique, d’Am´erique latine et d’Oc´eanie.


39
Les plus gros consommateurs de cr´edit sont les E´ tats-Unis, le Japon et la Chine.

On constate que depuis 2012, le nombre de cr´edits a` la consommation aux E´ tats-Unis


et au Canada a augment´e respectivement de 5,8% et 2,8%. Au contraire, ce nombre a
diminu´e en Eu- rope.

A noter que la limite de cr´edit consomm´ee en Irlande a ´et´e r´eduite d’environ 14%.

Dans le mˆeme temps, le cr´edit a` la consommation dans les pays plus ´emergents
comme la Russie, la Tha¨ılande et l’Azerba¨ıdjan a augment´e de pr`es de 30% en moyenne.

Au niveau du march´e mondial, le cr´edit a` la consommation connaˆıt une augmentation de


15,5% entre 2009 et 2012.

Des objectifs diff´erents selon les pays0

Chaque pays a sa propre priorit´e. De ce fait, l’utilisation du cr´edit a` la consommation


differ` e selon les grandes r´egions du monde. Mˆeme si les objets d’int´erˆet sont souvent les
mˆemes, l’ordre est diff´erent, comme l’´electrom´enager, l’automobile, les loisirs, sant´e
Apprendre.

Nous avons remarqu´e qu’en Europe, le premier probl`eme reste l’achat d’une voiture, puis le fi-
nancement des ´etudes.

Aux E´ tats-Unis, l’id´ee est de faire face au plus grand nombre d’impr´evus de la vie : cela
sig- nifie que les gens se soucient d’avantage de l’immobilier (travaux de r´enovation ou de r
´eparation des maisons), puis des v´ehicules.

En Asie, l’aspect familial ´etant fondamental, les prˆets servent `a financer des ´etudes ou un
mariage. En Afrique, le cash est la priorit´e.

En moyenne dans le monde, l’emprunt par habitant


910 euros. Les E´ tats-Unis sont
s’´el`eve a`
en tˆete avec un montant de 5620 euros d’emprunt par habitant, et l’Afrique, compl`etement
a` l’oppos´e, avec 96 euros par habitant.

1.2 Le cr´edit `a la consommation au Maroc


La somme de l’ensemble des ´etablissements de cr´edit (banques et soci´et´es de cr´edit `a la
consom- mation), a` fin d´ecembre 2011, encours de cr´edits a` la consommation (encours
net) d´epasse 73 milliards. L’encours ´etait respectivement de 35,8 milliards, la banque et la
soci´et´e de cr´edit `a la consommation 37,3 milliards. A fin juin 2012, cet encours s’´elevait
a` pr`es de 77 milliards de dirhams (les 39,7 milliards de dirhams de la banque et le cr´edit a` la
consommation 37,2 milliard)

E´ volution 1995-2011 de l’encours global

Entre 1995 et 2011, le taux de croissance annuel moyen de l’ensemble des cr´edits a` la
consomma- tion (banques et soci´et´es de cr´edit) ´etait de 15,3%. Cette moyenne masque les
diff´erences entre un type d’´etablissement de cr´edit et un autre, et entre une p´eriode et une
autre.

Le graphique ci-dessous retrace l’´evolution de l’encours total des cr´edits `a la consommation


des banques et entreprises professionnelles de 1995 `a 2011.

40
E´ volution de l’activit´e des banques Au cours de la p´eriode consid´er´ee, le taux de
croissance annuel moyen des cr´edits bancaires a` la consommation a ´et´e de 18,8 %, ce qui
est tr`es diff´erent du taux de croissance moyen observ´e de 2006 a` 2008, au cours duquel
les encours de cr´edits ont presque doubl´e.

La banque a presque doubl´e en deux ans, ce qui traduit en nombre l’int´erˆet de la banque
pour les particuliers, qui fournissent directement ou indirectement des cotations aux particuliers sous
forme de partenariats avec certains groupes (fondations).

Il est a` noter que, jusqu’en 1991, sous contrˆole du cr´edit, la croissance des cr´edits
bancaires `a la consommation a ´et´e tr`es limit´ee.

E´ volution de l’activit´e soci´et´es de cr´edit `a la

consommation Taux de croissance annuel moyen

De 1995 `a 2011, le solde des cr´edits a` la consommation dans les ´etablissements


professionnels a augment´e d’un taux annuel moyen de 13,7%.

Le graphique ci-dessous pr´esente le taux d’´evolution annuel de l’encours total des cr´edits
a` la consommation des entreprises professionnelles de 1995 `a 2011.

41
De la premi`ere op´eration a` 2000, le taux de croissance annuel moyen ´etait a` deux chiffres,
et le taux de croissance annuel moyen ´etait de 28,7%.

- La seconde est r´epartie de 2001 a` 2005, avec un taux de croissance annuel moyen de 7%.

- Le troisi`eme couvre la p´eriode de 2006 2008, toujours avec un taux de croissance annuel
a` moyen a` deux chiffres (moyenne 15%).

- La quatri`eme est de 2009 `a 2011, avec un taux de croissance annuel moyen inf´erieur a` 3%.

La baisse d’activit´e observ´ee a` partir de 2000 est due aux mesures d’organisation prises
par la fili`ere en 1999, a` savoir la nouvelle convention SCC-TGR d’une part et
l’assainissement du r´eseau de concessionnaires d’autre part.

Avec ces mesures d’organisation, les soci´et´es de cr´edit a` la consommation ont renforc´e
leurs pro- pres r´eseaux institutionnels, enrichi leurs mod`eles de commercialisation, r´eduit
objectivement la part des cr´edits ´emis par les interm´ediaires, fait plus attention aux
risques, adopt´e des m´ethodes de scoring et mis en place l’APSF depuis 2002. SAAR

Depuis 2006, l’augmentation acc´el´er´ee des encours s’explique par la poursuite de la


consommation des m´enages, notamment l’augmentation des achats de voitures en 2006 et 2007 et
l’augmentation
des salaires des agents de l’Etat, qui a conduit `a une augmentation de la demande de cre´dit.
Deux raisons expliquent le retour `a un taux de croissance tr`es modeste. D’une part, dans
un environnement d’incertitude (s´equelles de la crise financi`ere de 2008), les soci´et´es de cr
´edit sont devenues plus vigilantes sur les prˆets lorsque les risques ont augment´e ; d’autre
part, elles ont accru la concurrence entre les banques sur le march´e.

R´epartition et ´evolution de l’encours des soci´et´es sp´ecialis´ees par type de cr´edit

La r´epartition des encours des soci´et´es de cr´edit a` la consommation par type de cr


´edit a` fin 2011 montre que les cr´edits non affect´es dominent (66,7%).

Le succ`es de ce type de cr´edit (avec une augmentation moyenne de 18,2% entre 1996 et
2011) et les avantages inh´erents a` ce type de cr´edit (les clients peuvent utiliser librement
les fonds em- prunt´es) et les mesures d’organisation prises par les ´etablissements suivants
sont li´es a` le fait que l’industrie a ´et´e expuls´ee du circuit de distribution De nombreux
interm´ediaires ont ´et´e ´etablis et le nombre de succursales de la soci´et´e de cr´edit a ´et´e
´etendu.

R´epartition et ´evolution de l’encours des SCC par type de cr´edit : 1995-2011

Quant aux cr´edits concern´es, apr`es la baisse de leur rapport `a l’encours avant 2003, ils repr

42
´esentaient une part croissante du fait de l’augmentation significative du financement
automobile.

43
Cas du cr´edit automobile

Jusqu’au d´ebut des ann´ees 2000, le cr´edit auto ´etait accord´e sous une forme dite
classique, et en 2003 la forme de financement auto LOA (Location avec option d’achat) a ´et
´e introduite, et en 2009, Mourabha a ´et´e introduite. En 2007, la LOA a atteint les deux tiers
de l’encours des cr´edits auto.

En raison de l’introduction de clauses de taxe sur la valeur ajout´ee sur les activit´es de cr
´edit- bail4 dans la loi de finance 2007 et 2008, LOA a perdu un peu d’attrait pour les clients et
soutient plutˆot les prˆets automobiles traditionnels. Plus tard, a` partir de 2010, LOA a
repris de l’int´erˆet en raison de la disponibilit´e d’une nouvelle formulation commerciale sur le
march´e qui semblait r´epondre aux attentes des clients.

E´ volution des financements automobiles et de leur r´epartition entre cr´edit


classique et LOA et Mourabaha (millions de dirhams)

44
E´ volution de l’activit´e compar´ee des banques et des soci´et´es de cr´edit `a la
consom- mation

Les banques ont consid´erablement accru leur soutien au cr´edit `a la consommation et, fin
2011, leur part de march´e d´epassait la moiti´e, contre un tiers en 2002.

Le graphique ci-dessous pr´esente l’´evolution compar´ee des activit´es des banques et des soci
´et´es de cr´edit a` la consommation de 2002 a` juin 2012

le cr´edit `a la consommation progresse quoique un taux d’int´erˆet ´elev´e

En termes de quantit´e, le march´e marocain du cr´edit a` la consommation s’est a` nouveau d


´evelopp´e en 2019. Les banques et autres soci´et´es financi`eres n’ont m´enag´e aucun effort
pour attirer les clients. Leurs efforts ont pay´e et leurs activit´es ont augment´e de 6,6%.

Cr´edit conso : l’activit´e est tir´ee par les fˆetes de fin d’ann´ee

2019 est bonne pour le march´e du cr´edit `a la consommation, mais les banques et les soci´et´es
financi`eres travaillent dur en cette p´eriode des fˆetes. Ils n’ont pas h´esit´e a` investir dans des
en- treprises locales pour offrir des prˆets gratuits ou `a des taux d’int´erˆet plus bas.

D’autres utilisent des m´ethodes de communication, telles que les e-mails, les SMS ou les
pub- licit´es, pour inciter les consommateurs a` emprunter. Le r´esultat est ´evident, car le
nombre de prˆets a` court terme (moins de deux ans) a consid´erablement augment´e.

Fin 2018, ce type de cr´edit ne repr´esentait que 8,5% de l’encours global. Cette ann
´ee, cela repr´esente un quart.

Les m´enages mettent du temps `a rembourser

Les familles marocaines souffrent de la baisse des revenus, ce qui les oblige a` s’endetter a` long
terme. Comme ´evoqu´e pr´ec´edemment, 25% des encours de cr´edits sont des cr´edits d’une
maturit´e inf´erieure ou ´egale a` deux ans, mais il faut ´egalement noter que 50% de ces
encours de cr´edits ont une maturit´e de 5 a` 7 ans.

Le taux des cr´edits conso n’a pas beaucoup baiss´e

La vague de taux d’int´erˆet historiquement bas, notamment en Europe, ne semble pas


encore avoir atteint le Maroc. Au cours des neuf premiers mois de cette ann´ee, le cr´edit a`
la consomma- tion s’est ´etabli en moyenne `a 6,70%.

45
Afin de justifier la faible baisse en 5 ans (-0,6 point), l’organisme de cr´edit a mis l’accent
sur les risques li´es `a de tels prˆets. En fait, les arri´er´es de paiement concernent un dixi`eme
du prˆet.

1.3 Le cr´edit `a la consommation `a vision de la finance


islamique Un financement immobilier compatible avec la finance ´ethique
et islamique

Murabaha est une autre forme de financement d’int´erˆets, qui vise `a offrir aux clients la
possi- bilit´e d’acheter des biens immobiliers graˆce `a des facilit´es de paiement pratiques.

Le financier effectue l’achat initial des actifs au nom du client et du mandant conform´ement
a` la commande, et le mandant connaˆıt et accepte le prix d’achat. La revente du bien au client
par le financier est concomitante, mˆeme dans un d´elai de trois `a six mois (selon les
modalit´es du DPU, droit de pr´eemption de la ville), `a compter de l’achat du bien par un
tiers.

Si l’actif est acquis en esp`eces par d’autres moyens, la marge financi`ere correspond
essentielle- ment au couˆt de financement du paiement diff´er´e accord´e au client. L’acompte
est vers´e par le client lors du paiement du prix d’achat du bien.

Pourquoi et comment souscrire ?


Contrairement aux prˆets traditionnels ou r´eguliers, le financement de Mourabaha n’est
limit´e par aucun int´erˆet bancaire et correspond a` des op´erations d’achat et de revente
avec des marges b´en´eficiaires. Ainsi, sous certaines conditions, elle peut proc´eder `a des
acquisitions immobili`eres dans des conditions similaires aux prˆets traditionnels, sans avoir
besoin de prˆets r´emun´er´es.

Vous devez avoir des revenus suffisants (les frais de remboursement mensuels doivent repr
´esenter au maximum 33% de vos revenus) et apporter au moins 20% de la valeur totale du bien.
Le salari´e doit justifier d’un emploi stable de plus de 6 mois en CDI. Les ind´ependants
doivent pr´esenter leurs 3 derniers paquets fiscaux.

Comment ca fonctionne ?
L’op´eration prend la forme suivante :

• la banque acquiert le bien que vous d´eterminez `a un prix totalement transparent.

• la banque paie les marchandises aux vendeurs des marchandises convoit´ees : cette ´etape
est fondamentale

• la banque vous revend a` un certain prix plus une marge b´en´eficiaire, le prix sera
´egalement notifi´e `a l’avance et totalement transparent

• Pour le r`eglement, la banque n´egocie avec vous un ´ech´eancier de remboursement.

• La dur´ee maximale du prˆet est de 15 ans

• Transfert imm´ediat de propri´et´e

46
Chapitre 5

L’impact du cr´edit `a la consommation

1. L’impact du cr´edit `a la consommation sur la croissance de


l’´economie

Introduction :
Dans le syst`eme financier marocain, on trouve que le secteur bancaire constitue l’´el´ement
fonda- mental, les banques et les autres ´etablissements recevant des d´epˆots sont g´en
´eralement les premiers et parfois les seules institutions qui mobilisent l’´epargne des m´enages.
L’intervention du secteur bancaire s’av`ere un facteur positif, pour la plupart des th´eoriciens,
qui permet une mobilisation de l’´epargne ainsi qu’une meilleure allocation des ressources
favorisant g´en´eralement une promotion de l’´economie et en particulier le d´eveloppement de
l’investissement. Dans ce travail, notre objectif est de tester l’impact du cr´edit a` la
consommation inspir´e essentiellement du secteur bancaire sur la croissance ´economique, nous
cherchons particuli`erement a` d´etecter le sens de causalit´e `a court et `a long terme entre
ces indicateurs.

 Comment le cr´edit influence sur la croissance ?


Le cr´edit a deux fonctions principales : Emprunteur : Le cr´edit lui permet d’utiliser
dans l’imm´ediat des revenus dont il ne dispose pas encore. Exemple : start-up Exemple :
achat d’une maison, Exemple : dette publique Prˆeteur : Le cr´edit lui permet d’utiliser au
mieux le capital disponible, Exemple : investissement d’un entrepreneur.

Dans une ´economie de march´e, le cr´edit joue un roˆle central. On dit en effet souvent
que le cr´edit est le moteur de l’´economie. Pourquoi ? Parce qu’en facilitant l’acc`es aux biens
de consom- mation, il permet une production de masse qui, `a son tour conduit a` une r
´eduction des prix de vente. Tout d’abord pour bien comprendre cet impact on doit savoir le
cycle du cr´edit ´economique, il faut distinguer entre deux phases : -D’une part d’expansion
´economique et d’autre part d’une phase de r´ecession ou de d´epression ´economique. La
phase d’expansion ; lorsque quelqu’un les banques en relativement confiance dans la
conjoncture ´economique ils ont l’intendance a` octroyer des cr´edit en grand quantit´e
souvent `a des taux d’int´erˆet relativement faible car ils ont mois de crainte de non
remboursement qui a continuer concr`etement cela signifie que la consommation des m´enages
va plus ´el`eve car les m´enages en pouvoir de contracter d’avantage du cr´edit d’autre part
l’investissement des entreprise et des administration publique sera lui ´egalement plus ´elever
car ses agents ´economique vont pouvoir emprunter ´egalement a` des taux plus faible cela
traduire donc par une forme d’expansion ´economique. Il arrive un moment ou apr`es une
phase d’expansion on a assist´e un retournement de la conjoncture ´economique, en effet, il a

47
eu un octroi du cr´edit en

48
trop grand quantit´e certains emprunteurs ne peuvent plus faire face `a leur dette et
se retrouve a` des situations d’insolvabilit´e cette situation d’insolvabilit´e peux
concernait des administrations publique et entreprise mais ´egalement des m´enages. Nous
allons voir comment cette situation d’une solvabilit´e m`ene `a une r´ecession /d´epression.

L’une des raisons essentielles de ce retournement tiens dans d´esendettement par les agents
´economique. en effet les emprunteur qui ont tuer trop dette vont chercher `a r´eduire le
volume de cette dette ainsi les entreprise et les administration public vont par exemple de
recruter, vendre une partie de patrimoine d’autre part les m´enages vont mois consommer ,mois
sont d’´et´e ainsi les adminis- tration publique et les entreprise vont tr`es concr`etement d
´emineur le niveaux des investissement vont gel des embouches , licenciement ,du cot´ees des m
´enages il auras une forte baisse du niveaux de la consommation tous ceci va conduire soit un
ralentissement de la croissance ´economique ou quelqu’un on parle d’une r´ecession soit a une
contraction du volume de production ou quelqu’un on parle d’une d´epression. Voient maintenant ce
qui passe du cot´ees des banque ,lorsqu’il ya r´ecession ou une d´epression soit il faut faire face `a
l’insolvabilit´e des emprunteur soit faire face un risque d’insolvabilit´e des agents ´economique,
alors donc ce prot´eger ainsi d’une part il vont rester craindre lors offre du cr´edit de manier a` ne
plus subie de nombre financier d’autre part il vont augmenter les taux d’int´erˆet de manier `a
ne plus prˆeter a des agents ´economique qui serait ´eventuellement
en difficult´e .se faisant les entreprise et les administration publique en plus des difficult´e a` in-
vestir mˆeme celle qui sens bon sente et les m´enages leur cot´e en plus de difficult´e a` consommer
car il aurait beaucoup difficile d’acc´el´erer au cr´edit ainsi la r´ecession ou la d´epression est amplifi´ee.

 Dans quelles circonstances le cr´edit est-il nuisible `a l’´economie ?

49
2. Le cr´edit `a la consommation pendant pand´emie
• Les cr´edits a` la consommation devraient reculer en fin d’ann´ee de 2019 D’abord.

• les m´enages sont plus dispos´es `a se d´esendetter ou `a ´epargner au lieu de d


´epenser.

Les familles ont souvent recours au cr´edit personnel pour satisfaire leurs besoins ou leurs d
´esirs. Consommation d’urgence interdite faute de revenus. En 2019, la dette bancaire des
m´enages marocains a d´epass´e 30% du PIB, soit 358 milliards d’AED, dont 132 milliards
d’AED d’encours de cr´edits a` la consommation. En moyenne, la dette de chaque famille est
de 43 458 DH. Or, depuis le d´eclenchement de la crise sanitaire, les banques et soci´et´es
financi`eres sont confront´ees a` une vague de clients sollicitant du cr´edit. Dans le mˆeme
temps, la production de nouveaux cr´edits a` la consommation a fortement baiss´e.

C’est la premi`ere fois depuis la derni`ere crise financi`ere de 2008. Il y a quelques ´ecarts
derri`ere la bonne tenue de la production de cr´edit bancaire cette ann´ee. Les cr´edits `a la
consommation, en particulier le pouls r´eel de l’activit´e ´economique et de l’investissement des
m´enages, ont forte- ment baiss´e pendant la crise. En aouˆt, Al-Maghrib Bank indiquait dans
ses derni`eres statistiques mon´etaires que la baisse de cette part des prˆets est pass´ee de
1,8% a` 2,1%. Son encours total est d’environ 54 milliards de DH.

Des m´enages saign´es `a blanc

Saignement familial Doit-on expliquer ce repli du coˆt´e de l’offre ou du coˆt´e de la


demande ? Nous avons ´et´e contact´es `a ce sujet, et un banquier local nous a fourni deux
´el´ements explicatifs. Premi`erement, l’environnement macro´economique actuel s’est d´et´erior
´e ,estime-t-il.

Et d’expliquer en d´etail : Grˆace `a notre r´eseau, nous avons constat´e une baisse
significative des demandes de prˆet pour l’achat d’´electrom´enager et de mobilier, et une
50
diminution des deman- des de prˆet pour l’achat de voitures. Surtout, les d´epenses de loisirs
(voyages, fˆetes) Etc.) et le

51
financement de la consommation quotidienne a stagn´e a` cause de la crise. Cependant, l’analyse
ne peut se limiter aux crises. Un autre argument des banquiers est que le taux de perte du Maroc est
toujours ´elev´e. Rien qu’en aouˆt, les cr´eances douteuses des m´enages ont grimp´e de
15,3%. Depuis janvier, le portefeuille d´epr´eci´e de ce segment a augment´e de 12,6%, avec
un encours d’environ 33 milliards de bahts. Ce taux de perte a tendance `a augmenter, surtout
quand on sait que le niveau des cr´eances douteuses est ´etroitement li´e a` l’environnement
´economique. Et ce dernier n’est pas optimiste.

Les taux d’int´erˆet sont encore ´elev´es

Cependant, mˆeme les taux d’int´erˆet pratiqu´es par les banques n’incitent pas les
particuliers a` s’endetter. Bien que la banque centrale ait r´eduit a` deux reprises son
taux directeur de 75 Pbs. Cependant, ”cette baisse op´er´ee par BAM ne se r´epercutera pas
imm´ediatement sur le taux d’int´erˆet des prˆets de la banque. Il faudra quelques mois de
transmission pour voir une baisse effective des taux d’int´erˆet”, a expliqu´e l’un d’eux. En
outre, les analystes estiment ´egalement qu’en raison de l’augmentation des r´eserves
obligatoires, les couˆts de financement peuvent aug- menter. En d’autres termes, si la banque
veut maintenir le niveau de rentabilit´e, elle doit exiger du d´ebiteur une r´emun´eration
compl´ementaire et limiter les financements. Ceux qui recherchent des prˆets seront touch´es
par le rationnement.

A` quoi s’attendre ?

Le cr´edit `a la consommation peut-il repartir a` la hausse ? Pour nos banquiers, ”tout d


´epend de l’´evolution de la confiance des familles. Ce qu’il faut bien pr´eciser, c’est qu’en ces
temps de crise, ils sont plus dispos´es `a ´epargner ou `a se d´esendetter. Ils reportent souvent
leur projet d’achat d’un bien immobilier.” D’une certaine mani`ere, ils ont l’impression que
l’avenir est bloqu´e”. Pour les analystes de CFG Bank Research, les cr´edits a` la
consommation devraient afficher une baisse de 4% passant de 57 milliards de DH `a 54
milliards de DH.

”Les mesures de report auront pour effet de stabiliser les encours de cr´edits `a la
consomma- tion au deuxi`eme trimestre 2020, puis d’atteindre une petite augmentation
ponctuelle de 1% sous l’impulsion d’Aid Al-Adha et de la rentr´ee scolaire au troisi`eme
trimestre. de 2020”, pensent-ils. Pour le dernier trimestre 2020, en raison du ralentissement
´economique, les cr´edits `a la consom- mation devraient diminuer. a` suivre !

En 2020, dans le contexte de la Covid-19, les cr´eances douteuses ont atteint un taux de
crois- sance inqui´etant. Par rapport aux banques, la croissance des soci´et´es financi`eres est
incroyable.

La commission BAM qui s’est tenue le 22 septembre a ´et´e l’occasion d’interpeller walli de
BAM sur certaines questions qui hantaient le syst`eme bancaire, ne citant que l’augmentation
de plus en plus pr´eoccupante des cr´eances douteuses. Ainsi, le gouverneur a assur´e que
BAM porterait une
attention particuli`ere `a la situation et a annonce´ qu’en juillet, le CES avait augmente´ de 7 mil-
liards de DH a` 77 milliards de DH, soit une augmentation de 8,1%. Tout en expliquant que
cette situation n’est pas propre au Maroc, Abdellatif Jouahri a rappel´e que la pand´emie, le
confinement et tous ses effets... sont autant de facteurs qui justifient cette croissance. De plus,
les mesures visant a` stimuler l’´economie n’ont pas encore commenc´e a` produire l’effet
escompt´e.

L’effet ne se fera que lentement, et nous ne pourrons faire un v´eritable bilan qu’`a la fin de
l’ann´ee. Selon lui, ces niveaux sont consid´er´es comme acceptables du cˆot´e de l’offre. Il

52
convient de men- tionner que la banque centrale a pris des mesures prudentes, notamment en
cas de suspension des dividendes au cours de l’exercice 2019, il n’est toujours possible de g´en
´erer que des dettes en cours ou en souffrance. De plus, si la pand´emie se poursuit, il sera
prˆet a` demander une nouvelle suspension des dividendes pour l’exercice 2020 si la situation
l’exige. Une r´eunion avec GPBM se

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tiendra en novembre pour diagnostiquer l’´evolution des cr´eances douteuses et ´evaluer
l’impact sur la performance et la solvabilit´e des banques.

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Conclusion g´en´erale

Autrefois lors que on avait besoin de faire un cr´edit, on aller voir le banquier qui nous
donner une lettre de change, au centre du billet et de pi`ece, au fur et mesure le banquier se mit a`
y mettre plus de lettre de change que d’or disponible dans ces coffres, car tous l’or d´eposer
par les ´epargnants n’´etait pas r´eclam´e en mˆeme temps, aujourd’hui c’est toujours le cas,
lorsqu’un banquier accorde un prˆet il cr´ee de la monnaie qu’il n’a pas, grˆace a` une simple
´ecriture comptable.

Cette monnaie circule ensuite dans notre ´economie grˆace `a leur cr´edit les m´enages
effectuent des achats de marchandises a` un certain prix la vente de ses marchandises
rapportent des chiffres d’affaires aux entreprises qui r´emun`erent les m´enages avec un salaire
lorsqu’on rembourse notre cr´edit a` la banque nous supprimons cette monnaie de la circulation.

En faites notre ´economie est un peu comme une norme salle de ventre en ch`ere lorsque le nom-
bre de cr´edit est multipli´e par deux tout le monde a` deux fois plus de monnaie pour monter les
ench`eres ce qui au bout de certain temps fait naturellement augmenter le prix des
marchandises par deux l’augmentation de la quantit´e de monnaie en circulation cr´ee donc ce
que on appelle l’inflation.

Si les salaires n’augmentent pas aussi vite que ses prix les m´enages ne pourront plus
acheter autant de marchandises ils vont moins consommer et c’est le chiffre d’affaires de
l’ensemble des entreprises qui va ˆetre touch´e trop d’inflation peut donc nuire a` l’activit´e
´economique.

Si au contraire il n’y a pas assez de monnaie en circulation elle devient rare tout le monde `a
deux fois moins de monnaie les prix doivent valeur se r´eajust´e et diminue on parle alors de
d´eflation les m´enages reportent leurs achats dans le temps pourquoi acheter aujourd’hui ce
qui sera moins ch`ere demain.

Cette baisse des prix touche aussi les entreprises qui voient leur marge diminuer et entretien
ainsi la baisse g´en´erale de l’activit´e ´economique la d´eflation est donc ´egalement
dangereuse pour l’´economie.

Il est alors fondamentale de contrˆoler la monnaie en circulation dans notre ´economie, c’est
le role de la banque centrale via les cr´edits accord´es par les banques, lorsqu’une banque a`
besoin de liquidit´e il fait appel `a la banque centrale qui lui prˆete a` un taux d’int´erˆet
appeler taux directeur, ce taux se r´epercute directement sur les taux d’int´erˆet des cr´edits
plus les taux d’int´erˆet sont faibles plus la demande de cr´edit est importante les banques
injectent alors plus de monnaie dans l’´economie a` l’inverse plus ils sont ´elev´e plus la
demande des cr´edits est faible les banques injectent alors moins de monnaie dans l’´economie.

Tous les mois la banque centrale r´eajuste son taux directeur en fonction de l’inflation, pour r
´egulier en mieux notre ´economie.

Les ´economistes s’accordent pour dire qu’un taux annuel d’inflation compris entre 2% et
4% permet de trouver le juste ´equilibre.

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BIBLIOGRAPHIE

[0] https://moneybanker.fr/blog/le-credit-a-la-consommation-dans-le-monde/

[1] Statistiques mon´etaires de Bank Al-Maghrib. Ces statistiques ne donnent pas le de´tail
des cr´eances en souffrance par cate´gorie de cr´edit (cr´edit `a l’´equipement, credit
immobilier, cr´edit a` la consommation, etc.). C’est pourquoi, en vue de l’appr´eciation du
niveau global du march´e du credit `a la consommation au Maroc (banques et soci´et´es de cr
´edit), la mesure retenue est l’encours net.

[2] Donn´ees commerciales pour les soci´et´es de cr´edit `a la consommation, collect´ees par
l’APSF courant janvier et f´evrier. Les donn´ees comptables sont pr´esent´ees dans la
partie r´eserv´ee a` l’emploi des soci´et´es de cr´edit (situation bilancielle).

[3] Les donn´ees ci-apr`es sont relatives `a l’encours brut des soci´et´es de credit `a la
consomma- tion. L’observation de l’´evolution de cet encours commence `a partir de 1995,
ann´ee `a laquelle l’APSF a proc´ed´e pour la premi`ere fois `a l’´elaboration de statistiques
annuelles.

[4] La loi de finances 2008 porte le taux de TVA applicable aux op´erations de leasing `a
20%au lieu de 10%

[5] https://www.meilleurtaux.com/credit-consommation/actualites/2019-decembre
/maroc-le-credit-a-la-consommation-progresse-malgre-un-taux-d-interet-eleve.html

[6] https://www.chaabibank.fr/produit/la-mourabaha/?o=2410

[7] https://www.etudier.com/dissertations/Credit-%C3%A0-La-Consommation
/177540.html

[8] http://www.bkam.ma/Publications-statistiques-et-recherche/Documents
-dinformation-et-de-statistiques/Statistiques-monetaires

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