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Introduction générale.......................................................................................................
PARTIE THEORIQUE...............................................................................................................
Introduction...............................................................................................................................
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE la banque............................................................................................
Section 1: la définition de la banque......................................................................................
Section 2 : historique et Le cadre juridique de la banque ....................................................
CHAPITRE 2 : les risque bancaire et la gestin des risque bancaire a la periode de covid-19
...................................................................... Section 1 : les risque bancaire a la periode de covid-19
Section 2 : la gestion des risque bancaire a la periode de covid-19........................................
Conclusion...................................................................................................................................
PARTIE EMPIRIQUE................................................................................................................
Introduction...............................................................................................................................
CHAPITRE 3 : DEFINITION DE LA METHODOLOGIE DE travail.....................................................
Section 1 : Méthodologie de travail........................................................................................
Section 2 : Différentes méthodologie de travail......................................................................
Section 3 : Méthodologie de travail adoptée..........................................................................
CHAPITRE 4 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS........................................................
Section 1 : Présentation de la grande distribution au Maroc..................................................
Section 2 : Présentation et analyse des résultats....................................................................
Section 3 : Discussion des résultats.........................................................................................
Conclusion...................................................................................................................................
Conclusion générale............................................................................................................
BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE.......................................................................
Liste des figues.........................................................................................................................
Liste des tableaux..................................................................................................................
Introduction générale.......................................................................................................
Le secteur bancaire vit aujourd’hui de très grands défis, malgré le progrès technologique qui
apporté plusieurs avantages au métiers bancaires, mais il a ajouté des risques qui peuvent à
n’importe quel instant déstabilise l’établissement financier. L’environnement est devenu
troublant, le marché méfiants les débiteurs deviennent de plus en plus insolvable ; la liquidité
manque de jour en jour à cause de l’augmentation des crédits.
Tout ça rend les banques devant divers risques qu’il faut les prendre au sérieux, et mettre une
stratégie au sein des banques pour gérer ses banques, des actions prudentielles, et correctifs, et
cela demande plus d’efforts et de calcul pour ne pas se trouver face à un manque de liquidité,
ou devant un client insolvable ou même se trouver sois même comme banque insolvable au
marché interbancaire.
Le système bancaire marocain, qui a un passé très laminant dans les métiers bancaires et la
gestion des risques a plus vite introduit les dispositifs de bale dans les lois et les reformes qui
règlemente le secteur par ce les groupes bancaires marocains se propagent en Afrique et
ailleurs, alors il doit être conforme aux normes internationales et pour plus de sécurité et pour
arracher la confiance des clients nationaux et internationaux.
Quelles sont les méthodes utilisées par les banques marocaines pour gérer les risques auxquels
elles sont confrontées à l'époque de Coronavirus?
PARTIE THEORIQUE.................................
Introduction
La banque, qui une entreprise qui cherche des bénéfices, a connu plusieurs changements au
niveau de son métier. En plus des activités traditionnelles, comme la collecte des épargnes et
l’offre des crédits, il y’a autres opérations, selon le type de marché et de client. La complexité
des opérations et activités ont donné plusieurs types de banques.
Alors les risques sont devenus plus divers, et nécessite une gestion permanente pour prévenir,
évaluer et trouver des solutions convenables aux défis qui peuvent être néfaste.
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE la banque
Section 1 : définition de la banque
• Définition de la banque :
Nous allons commencer par déterminer la notion « banque » pour savoir ce que veut dire
ce terme, et ce qui est son rôle. Le petit Larousse nous dit que la banque est « un établissement
privé ou public qui facilite les paiements des particuliers et des entreprises, avance et reçoit des
fonds, et gère le moyen de paiement »1
Les banques sont comme toute les entreprises qui cherchent des bénéfices en utilisant
des ressources ; elles sont obligées de faire le plus grand effort pour survivre au marché.
« La banque est une entreprise pas comme les autres qui fait profession habituelle de recevoir
du public sous forme de dépôts ou autrement des fonds qu’elle emploie pour son propre
compte en opérations de crédit ou en opérations financières. »2
Alors ; la banque joue un rôle important dans le financement de l’économie grâce aux dépôts
collecter ; et aux bénéfices gagner des services rendus pour les clients.
L’approche économique décrit plus précisément le rôle de la banque comme un intermédiaire
financiers entre une catégorie qui cherchent le financement et autre qui veulent investir des
capitaux à travers les crédits :
« La banque est l'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux et ceci à partir de
deux processus distincts :
• En intercalant (interposant) son bilan entre offreurs et demandeurs de capitaux, c'est
L’intermédiation bancaire ;
• En mettant en relation directe offreurs et demandeurs de capitaux sur un marché de
Capitaux (marché financier notamment). C'est le phénomène de " désintermédiation" »3.
2. Le rôle de la banque
Alors le rôle de cet établissement commence à être plus claire, nous ajoutons plus de
lumière sur les tâches bancaires comme : «
• Elle prend en dépôt l'argent que les épargnants versent sur leur compte.
• Elle octroie des crédits à sa clientèle.
• -Elle joue ainsi le rôle d'intermédiaire entre épargnants et emprunteurs.
• Une banque fournit en outre des prestations financières telles que les règlements de
paiements, la gestion de fortune ou les opérations de change, et aussi, elle joue un rôle
de désintermédiation 5 » (marché direct). »
Les offreurs investissent et Les demandeurs se financent et l’intermédiaire dans ce marché est la
banque.
• Les activités bancaires :
Pour plus de détails les activités bancaires se regroupe en trois catégories :
• L’intermédiation
C’est la principale base de rentabilité pour les établissements financières, grâce à la marge
obtenue après la soustraction des produits sous forme de collecte et des emplois sous forme
des distributions des capitaux.
.
• La collecte capitale
Les banques, grâces aux confiances des clients, parvient à collecter des capitaux ; ils
peuvent prendre deux formes :
• Des dépôts à vue : le client peut demander ses capitaux à tout moment, ils n’ont
de cout pour la banque. Mais leur utilisation est seulement à court terme.
• L’épargne : coute plus cher ; mais les peuvent bénéficier de sa préservation à
long terme.
Elles sont si différentes des banques de détails et même de toute établissement de crédit.
« Au sens strict une banque d’affaires n’est ni une banque de dépôt ni un établissement
De crédit, mais une société de conseil stratégique et financier qui travaille exclusivement pour
Des entreprises pour des actives de sont les « corporatif finance ». Ses seules ressources sont les
honoraires qu’elle facture aux clients pour ses conseils juridiques et financiers pour le montage
de ces opérations »1112.
La banque d’affaire à un joue un rôle d’intermédiation au milieu financier, elle s’introduit dans
la bourse, elle augmente les capitaux, il participe dans les opérations de fusion – acquisition …
Elle cherche les capitaux propres plus moins que les de dépôts, mais il a la possibilité de
bénéficier de quelques participations plus ou moins dans des opérations commerciales et
industrielles et commerciaux pour obtenir une plus-value.
• Les banques de financement et d’investissement travaillent avec les grandes
entreprises pour un sur mesure partiel ou total. Elles s’infiltrent au marchés
actions / obligations / taux pour rendre des services comme des émissions des
actions, des transactions, des couvertures …
• Les banques privées gèrent les patrimoines des clients : elles déclarent les
impôts, elles fournissent des conseils …
Historique de la banque :
La structure du secteur bancaire marocain, telle qu’elle se présente actuellement à été façonné
par l’histoire. Elle est le produit d’un long cheminement qui s’est édifié progressivement dans le
pays.
Au fil des années, divers établissements bancaires et financiers ont vu le jour pour répondre à des
besoins spécifiques. Ce qu’on peut remarquer en trois phases principales dans son évolution, a
savoir :
1-Avant le protectorat
C’est une phase qui est caractérisé par la naissance des premières banques marocaines, l’arrivée des
banques étrangères.
1-1-La naissance des premières banques au Maroc:
La première banque au Maroc est née en 1802. Elle fut l’œuvre de l’immigration d’un commerçant juif
de Tanger.
L’amiral Nelson croisait au large de Gibraltar en attendant la bataille de Trafalgar. Lorsqu’il manqua de
vivres, il envoya une chaloupe à Tanger pour se ravitailler, mais il n’avait pas d’argent sur lui.
Un commerçant de Tanger, Moses Pariente accepta de lui livrer les marchandises, contre une traite
signée par l’Amiral et tirée sur le trésor Anglais.
Ce jour là naquit la première banque marocaine, La Banque Pariente.
Deux autres banques virent le jour en 1860 : La banque Nahon et la banque Salvador Hassan.
Ces banques ont leurs sièges à Tanger.
1-2-L’arrivée des banques étrangères au Maroc:
Ce n’est que vers la fin du 19ème siècle, à partir de 1880, que les premières banques étrangères
s’installent au Maroc.
Ce furent le comptoir National d’Escompte de Paris ; la banque of. west Africa (anglaise) et la berliner
Orient Bank (allemande). L’arrivée de ces banques a été favorisée par deux facteurs :
D’une part, la tradition d’ouverture du pays sur l’extérieur et sur le négoce international.
D’autre part, d’endettement excessif du Maroc à l’égard de ces principaux créanciers (France, Espagne et
Angleterre).
1-3-La création de la banque d’Etat du Maroc :
Un des résultats de la conférence d’Algésiras qui a eu lieu en 1906 fut la création de la banque d’Etat du
Maroc ayant son siège à Tanger.
2- Sous le protectorat:
C’est une phase qui s’étale de 1912 à 1956, qui consacre l’intégration de l’économie marocaine à celle de
la métropole et qui enregistre le déferlement des banques françaises sur le Maroc.
L’avènement du protectorat en 1912 va détourner le régime de la porte ouverte auquel était soumis le
Maroc au seul avantage de la puissance protectrice et assoir ainsi définitivement la main mise de la
France sur la finance du royaume.
Pour intégrer l’économie marocaine à celle de la métropole, la France devait entreprendre toute une
série de mesures à caractère monétaire et financier.
La première action fut de répondre le contrôle de la banque d’Etat du Maroc. Ainsi, en 1919, elle
procède au rachat des parts de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie, la Russie et l’Angleterre.
La deuxième action entreprise était de mettre fin au pluralisme monétaire qui prévalait l’époque (Rial
Hassani, Pesetas, Francs algérien, Francs français) et faire intégrer le Maroc dans la zone franc.
Sur le plan de l’organisation de l’activité bancaire sous le protectorat, l’activité bancaire n’était pas
réglementée en tant que telle. Il a fallu attendre le 31 mars 1943 pour voir apparaître la première
législation régissant la profession, s’inspirant de la loi bancaire française du 13 juin 1941, complété par
des arrêtés en 1954 et en 1955. Ce qui a permet d’avoir les premiers Jalon de l’organisation et de la
réglementation bancaire au Maroc.
Signalons, enfin, que toutes les grandes banques françaises étaient représentées au Maroc par des
succursales entièrement encadrées et contrôlées par les maisons mères. Ces banques étaient
concentrées sur Casablanca, comme d’ailleurs les banques espagnols l’étaient sur Tanger.
Il convient d’ajouter certain nombre d’organismes financiers spécialisés crées sous le protectorat :
-Les Caisses Régionales Agricoles (1919) ;
-La Caisse des Prêts Immobiliers du Maroc (1919) ;
-Les Banques Centrales de garantie (1949) ;
-La Caisse Marocaine des Marchés (1950).
3- Après l’indépendance:
C’est une phase post-coloniale de 1956 à nos jours, où le Maroc indépendant politiquement, s’emploie a
recouvrer sa souveraineté financière en utilisant le secteur bancaire comme instrument de politique
monétaire pour la reconstruction de son économie et son insertion dans le circuit de la mondialisation.
Dans cette étape décisive, il convient de souligner trois traits qui ont marqué, de manière significative, la
configuration du paysage bancaire et financier national :
-De 1956 à 1966, caractérisé par la création de la Banque du Maroc, d’une monnaie nationale et d’un
certain nombre d’organismes bancaire et financiers entièrement contrôlés par l’Etat ;
-De 1967 à 1985 caractérisé par l’organisation du secteur bancaire avec la première loi bancaire sous
l’indépendance et l’introduction de groupes marocains dans le capital des banques existantes, grâce au
dahir de marocanisation ;
-Enfin, de 1986 à nos jours, marqué par l’application du PAS et le lancement des grandes réformes
bancaires et financières.
Les marchés financiers ont été fortement perturbés depuis l’accélération de la propagation du
Covid-19 à l’échelle mondiale. Les banques font ainsi partie des premiers acteurs à s’inquiéter de
l’impact économique de l’épidémie en Europe. Toutefois, selon les spécialistes, les risques de
déboucher sur une crise financière sont assez faibles en raison des spécificités de la situation
actuelle.
À la base, l’activité d’une agence de notation consiste à effectuer une comparaison des banques
afin de leur attribuer des scores correspondants à différents critères. Cette analyse permet
notamment d’établir des classements selon certains paramètres, d’apprécier la performance d’un
établissement dans le temps, ou encore d’évaluer la situation des différents acteurs du secteur à
un moment donné.
L’agence de notation Scope Ratings a récemment analysé les tendances sur les marchés et dans le
secteur bancaire pour mesurer l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur l’économie européenne.
Selon ses analystes, les banques sont a priori préservées d’une nouvelle crise financière, bien
qu’elles soient fortement affectées par cet évènement planétaire.
Une situation différente de celle de 2008
Dans un contexte dominé par l’incertitude, les marchés ont généralement affiché une tendance à
la baisse depuis quelques semaines. Les investisseurs commencent à s’inquiéter et les banques
redoutent la survenue d’une nouvelle crise financière. D’ailleurs, les observateurs ont pu
constater l’apparition de la plupart des signes annonciateurs.
Toutefois, le contexte est totalement différent selon les analystes de Scope. En effet, les banques
européennes sont actuellement dans une situation financière et prudentielle plus solide, même
avec des marges réduites.
Par rapport à la période précédant la crise de 2008, elles disposent de meilleures sources de
financement, d’un faible taux d’endettement, d’importantes réserves de liquidité et de plus
de fonds propres.
D’autre part, les marchés ont décroché en raison d’un facteur extérieur au secteur financier, à
savoir les réactions à une menace d’épidémie virale. Ainsi, les mesures réglementaires prises en
conséquence devraient être totalement différentes pour les banques. Elles ne seront donc pas
liquidées ou sanctionnées pour des pratiques douteuses en interne, mais soutenues face à un
évènement extraordinaire.
D’ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) a récemment cherché à rassurer les acteurs du
secteur en baissant les taux aux États-Unis. Toutefois, en dépit des bonnes intentions de la banque
centrale américaine, ce type de disposition ne permettra pas de stabiliser les marchés bouleversés
par les problèmes d’approvisionnement et de production dus à l’épidémie.
En définitive, la seule manière d’éviter une éventuelle crise financière consiste à trouver un
traitement efficace contre le coronavirus ou du moins à enrayer l’épidémie grâce aux
mesures de quarantaine. Pour une fois, les banques centrales et les régulateurs n’ont aucun
pouvoir sur une crise potentielle dans le secteur.
En effet, le marché des introductions est quasiment fermé. Ainsi, le marché secondaire sera
inévitablement touché si les cours ne cessent de baisser sur une période prolongée. Les banques
percevront donc moins de commissions au cours du premier trimestre, et peut-être même
jusqu’au second trimestre 2020. Tout dépend en effet de la durée de l’épidémie et des mesures de
confinement associées.
Dans l’immédiat, les banques européennes sont confrontées à des problématiques opérationnelles
non négligeables et potentiellement risquées. Elles doivent en effet prévoir des mesures
spécifiques pour maintenir leur activité en cas de confinement des salariés. Le télétravail
s’impose généralement comme la solution la plus courante dans ce cas de figure.
Toutefois, chaque établissement devra avant tout relever le défi technique et organisationnel
représenté par la coordination de son équipe à distance. Ce dispositif requiert notamment un
système informatique assez performant pour assurer la qualité et la sécurité des services.
Un scénario de récession, couplé à une capacité de relance monétaire très limitée et à une faible
propension pour la relance budgétaire, et l'épée Damoclès du coronavirus peut clairement
produire un très mauvais résultat pour les banques.
A l’échelle nationale, les premiers effets de la crise que nous vivons sont sans précédents : chute
de la production, hausse du chômage et baisse du recrutement, effondrement des marchés, et
explosion de la dette publique.
Même s’il n’est pas le plus touché des secteurs, la crise du Covid-19 génère bien sûr des impacts
forts et déjà certains pour le secteur financier, mais aussi des questions et défis à relever à moyen
terme.
Le secteur bancaire va subir une dégradation certaine de ses conditions d’exploitation : chute du
PNB, augmentation du risque, avec une base de coûts assez largement rigides, donc dégradation
forte du coefficient d’exploitation et du résultat avant impôt.
Après une embellie précaire en 2019, le PNB va probablement se réduire en 2020 car ses deux
composantes (commissions et marge nette d’intérêt) sont fortement affectées. Ce sera la 4e année
de chute sur la période 2015-2020.
• A court terme, les commissions sur les flux vont nettement se dégrader avec la réduction
verticale de l’activité économique, pesant lourdement sur le PNB des Pros et des Entreprises, qui
comptent pour près de 50 % du PNB global. Le regain, probable, mais très délicat
commercialement à gérer, des commissions d’intervention sur les Particuliers et Pro, ne
compensera pas cette baisse. Toutefois, on peut espérer que la baisse des commissions s’effacera
au fur et à mesure de la reprise de l’activité.
• Les commissions sur l’épargne financière vont également fortement diminuer car la chute des
marchés financiers (le CAC 40 a perdu près de 30 % depuis son plus haut annuel de 2020) va
réduire nettement les commissions sur le stock en même temps que la crise va dissuader les
acteurs économiques d’épargner à long terme, de surcroît sur les marchés Actions.
• Enfin, le commerce mondial, déjà stagnant depuis 2 ans, va probablement chuter du fait du
tassement de la croissance mondiale et des fermetures des frontières. Cela ne pourra que peser sur
les commissions de Trade ou de flux internationaux.
• Dans une conjoncture sans visibilité, on voit mal les entreprises, même saines, faire de
nouveaux investissements. Les intérêts intercalaires perçus sur les reports d’échéance ne
compenseront pas cette baisse.
• Les Particuliers, à nouveau confrontés au risque de chômage (25 % de la population active est
déjà au chômage partiel et plusieurs centaines de milliers d’emplois vont probablement
disparaître dans les mois à venir), vont aussi y regarder à deux fois avant d’investir dans un
marché immobilier à son plus haut sur 20 ans (90 % de transactions dans les logements anciens
de plus en octobre 2019 que par rapport au creux d’août 2009 !)
• Le crédit court terme aux Pros et aux Entreprises aura sans doute une production maintenue,
pour soutenir une trésorerie fragilisée et donc avec un risque plus élevé.
• Au-delà de la production, les marges de taux vont sans doute rester stables c’est-à-dire
historiquement basses. Avec des taux de dépôt déjà négatifs (-0,5 %), la BCE a peu de latitude
pour faire plus et préfère s’en remettre à des rachats d’actifs. Les banques de détail françaises
devront donc continuer à prêter à bon marché (les taux élevés seront vite décriés par les médias),
en se refinançant à très bas coût sur les marchés mais en transformant une épargne réglementée
très chère dans le contexte (entre 0,25 et 0,75 %). Leur bilan continuera donc d’engranger des
crédits très peu rémunérés, les rendant plus vulnérables à une future hausse des taux, certes
hypothétique en-dehors d’un scénario macro-économique catastrophe.
• Au global, on peut donc anticiper une poursuite de la baisse de la MNI, d’au moins 500 millions
€ en 2020. Et un multiple serait tout aussi envisageable.
Les coûts sont largement rigides. 90 % à 95 % sont incompressibles à court terme et les banques
devront donc jouer sur les leviers limités habituels : interruptions de CDD et recours accentué à
l’interne, report ou étalement de projets, annulations de certains budgets informatiques. Mais le
long terme (renouvellement des effectifs et nouvelles compétences, digitalisation, automatisation)
ne devra pas être sacrifié au court terme…
Le risque est la grande inquiétude de cette crise. Lors de la crise des subprimes, le coût du risque,
rapporté au total de bilan des banques françaises, était passé selon l’ACPR de 0,12 % en 2008, à
0,28 % en 2009 puis 0,41 % en 2010. Il est depuis retombé à un point bas historique de 0,11 %
qu’il paraissait difficile d’améliorer de l’avis général. Les banques françaises arrivent dans cette
crise encore mieux armées qu’en 2008 : la qualité des créances françaises n’est pas en cause (3,44
% de créances douteuses dans le bilan vs 4,47 % dans la zone euro), pas plus que leur taux de
couverture (50,85 % vs 45 % dans la zone euro), et leurs fonds propres ont été multipliés par 2,4
en 10 ans. Plus que la solidité des banques, qui était l’une des grandes questions de 2008 puis de
2012, la question porte donc sur la solidité des acteurs non financiers. Mais les banques ne
pourront pas juste se contenter de faire le tri entre « bons » et « mauvais » risques, elles devront
imaginer des dispositifs pour accompagner et soutenir la pérennité du tissu économique français,
sans attendre les injonctions ou les dispositifs gouvernementaux.
Nous avons tenté de chiffrer pour 2020 et 2021 les impacts de la crise sur le compte
d’exploitation des banques de détail en France. Nous avons élaboré 2 scénarios :
Dans le scénario 2, le PNB chuterait de 8 % en 2020 puis stagnerait en 2021. Le coût du risque
doublerait dès 2020 puis se stabiliserait à ce haut niveau en 2021, équivalent aux situations de
2008 ou 2011.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette modélisation, qui est bien sûr délicate car
dépendante de nombreuses variables sanitaires, économiques nationales et internationales, et qui
doit bien sûr être déclinée pour chaque banque.
Le 2ème enseignement concerne les charges, très dures à réduire, pour un impact très limité
sur le coefficient d’exploitation, qui perdrait 4 ou 6 points en 2020 dans les deux scénarios. En
triant dans les dépenses, il sera important de ne pas sacrifier la stratégie de long terme à un effet
de court terme limité.
Le 3ème enseignement est l’impact direct et majeur du coût du risque, qui pourrait doubler en
2020 et s’aggraver encore en 2021. Ce sera la priorité à piloter dans les 12 mois à venir.
Le 4ème enseignement est la dégradation forte (-30 ou -50 % selon les scénarios) du résultat
financier (après coût du risque mais avant impôt), qui contraindra les banques dans leur politique
de prêt et de transformation, d’autant que les banques rentrent dans ce cycle baissier avec un
CoEx supérieur d’environ 5 points à celui précédant 2008.
A la différence de 2008, où les banques ont plongé avant le reste de l’économie (chute du PIB
français de 2,9 % en 2009 alors que les banques de détail perdaient 8 points de PNB en 2008 !),
on peut aussi s’attendre à une synchronisation des impacts de la crise sur les acteurs financiers et
non-financiers, plus facile pour gérer la communication des résultats et échanger avec l’opinion
ou les pouvoirs publics sur des évolutions réglementaires ou commerciales.
Alors que nous sommes en plein milieu de la crise, il est assez difficile de discerner totalement
tous les défis que celle-ci impose aux banques de détail. Plusieurs grands défis peuvent être
cependant identifiés.
Le premier d’entre eux est le défi d’image. Souffrant en France d’un déficit d’image historique,
les banques verront leur communication sous tension dans les 18 mois à venir. Comme tous les
acteurs économiques, elles se débattront, dans un contexte de crise sanitaire et économique
durable, avec leurs difficultés opérationnelles (ouvrir les agences, assurer la continuité de service)
et financières (maintenir la rentabilité). Mais elles devront aussi faire face aux inquiétudes,
fondées ou non, de l’opinion et à ses attentes : financer les projets, accompagner les Particuliers,
Pros et entreprises en difficulté, éviter les tarifications « négatives » telles que les commissions
d’intervention ou le cas échéant savoir les expliquer avec force pédagogie. On peut ainsi tout à
fait imaginer un point medias régulier où les banques communiqueraient sur les entreprises
aidées, en difficulté, remises sur pieds, à l’instar du point COVID du DG de la Santé, Jérôme
Salomon. Dans la foulée de la loi PACTE, plusieurs grandes banques se sont dotées d’une raison
d’être. La crise est une occasion parfaite pour en démontrer la force ou la superficialité. A l’heure
où les clients et les collaborateurs demandent du sens, faire preuve d’imagination pour décliner la
raison d’être dans la réponse à la crise est indispensable et un pilotage adapté doit être mis en
place.
Un second défi est le défi stratégique. La plupart des banques viennent ou sont en train de
produire leur plan stratégique à 3 ans. Certaines se projettent même au-delà, à l’horizon 2030,
pour mieux intégrer la transformation du secteur. Le sujet est de savoir si cette crise accélère les
tendances déjà amorcées, les fait naître ou les annule. 6 questions paraissent importantes sur le
modèle de banque de détail à la française :
• comment répondre aux attentes de sens, environnementales et sociétales des Français, qui
sortiront probablement renforcées de la crise (besoin de solidarité, démonstration que la pollution
est directement liée à l’activité économique, que l’optimisation économique extrême masque des
risques béants en matière sanitaire, sociale ou d’indépendance nationale) ?
• la crise signe-t-elle la fin d’une tendance séculaire à la centralisation physique des fonctions
bancaires : informatiques, back-office, support et même Réseau avec un maillage resserré ?
Enfin, des défis d’ordre commercial (enjeux d’offres – moyens de paiement, crédit, épargne,
assurances – positifs et négatifs selon les cas), et d’ordre opérationnel (évolution du modèle
opérationnel à la suite de la crise) sont également à prendre en compte, avec des enjeux de
continuité d’activité et de rebond (cf. article « 4 check-lists pour préparer la reprise » ci-après).
Conclusion
Déjà fragilisées par une dégradation durable de leurs conditions d’exploitation depuis 5 ans (taux
négatifs, exigences règlementaires, intensité concurrentielle), les banques de détail sont prises à
contre-pied par la crise du coronavirus, au moment où elles tentaient de se projeter sur un nouvel
horizon stratégique. En ajoutant des contraintes et des pertes économiques supplémentaires, la
crise du coronavirus confirme que l’environnement de la banque de détail ne sera définitivement
plus comme avant et qu’il faut se projeter courageusement dans un nouveau modèle.
1 presentation de risque :
• La définition.
• Les objectifs
• Le Processus
Cette étape consiste à détecter les différentes sources qui génèrent le risque. Ces dernières
différentes selon le type dudit risque. Ainsi, Pour mener à bien l’étape d’identification des
risques, il faut une connaissance approfondie de l’organisation et de ses activités. Dans ce cadre,
il est utile de d’abord ‘cartographier’ les différents types de risques qui s’appliquent à
l’organisation. Celles-ci constituent ensemble l’univers de risques de l’organisation.
Pour tracer les contours de cet univers de risques, vous pouvez partir d’une liste des types de
risques. Vous pouvez regrouper ces types pour étayer la discussion sur la gestion de risque et
l’identification des risques en particulier.
• L’analyse du risque23
Si l’on veut piloter quelque chose, il faut pouvoir le mesurer. C’est pour cette raison qu’il
est important d’attribuer une valeur ou un score aux risques. On peut pondérer un risque en
fonction de l’impact d’un événement déterminé et de la probabilité qu’il survienne.
L’analyse de risque consiste donc à concrétiser cet impact et cette probabilité. Certains
éléments seront connus, d’autres devront être estimés le plus correctement possible. Sur la
base de toutes les informations disponibles, un score aussi fidèle que possible est attribué à
chaque risque.
En cas d’incertitudes, il est impossible de procéder à une estimation exacte. C’est
pourquoi on utilise souvent des classes pour estimer l’impact et la probabilité, par exemple de la
classe 1 (très faible) à la classe 5 (très important). Pour objectiver au maximum l’estimation,
nous décomposons l’impact en plusieurs dimensions, comme la dimension financière. Compte
tenu delà situation spécifique de la banque, on détermine de cette manière à partir de quel
montant une perte éventuelle (impact) reçoit un score de 1 à 5 (voir tableau ci-contre).
L’outre la dimension financière, on peut utiliser des dimensions comme le ‘préjudice causé
à l’image’, la ‘perte de qualité’ ou le ‘retard opérationnel’. Il importe de ne pas retenir plus de
trois ou quatre dimensions. Car si la liste est trop longue, chaque risque sera important du point
de vue de l’une des dimensions et cela n’aidera évidemment pas à fixer des priorités.
Sélectionnez donc en conscience les principaux risques que vous voulez éviter et estimez leur
impact et leur probabilité le plus correctement possible.
Une décision sera alors prise et les actions à appliquer seront planifiées. En effet, face aux
risques, et selon leur fonction d’utilité et leur degré d’aversion au risque, les banques peuvent
faire appel à quatre stratégies fondamentales alternatives 24 :
• Eviter le risque : Cette stratégie consiste à éviter totalement un type de risque et donc
de renoncer à certaines opérations. La banque décide alors de ne pas réaliser une
activité donnée afin d’éviter les risques qui y sont lies ;
• Limiter le risque : Par cette stratégie, la banque vise à accepter un risque tout en fixant
des limites qu’elle s'interdit de franchir. Ces limites peuvent être déterminées en
volume, en valeur en risque (Value At Risk), en montant en fonds propres engagés ou
en pertes maximales Si la limite est correctement fixée, le risque est donc sous
contrôle, mais il n'est pas nul. De plus la banque peut supporter des coûts
d'opportunité en renonçant à une opération afin de respecter ces limites ;
• Transférer le risque : Elle consiste, pour la banque, à accepter de payer une prime afin
de transférer totalement ou partiellement un risque auquel elle se trouve exposée et
ne souhaite pas garder. On peut citer à titre d’exemple : l’acquisition d’un swap pour
couvrir un prêt ou un emprunt à taux fixe ;
• Payer le risque : Cette stratégie revient pour une banque à supporter directement le
coût d'un risque en le payant éventuellement par prélèvement sur ses fonds propres
ou ses réserves. Dans le cas de la réalisation du risque, celui-ci, dont le coût éventuel
est supporté en totalité par la banque, s'impute soit dans les charges de l'exercice, soit
sur une dotation aux provisions. Bien entendu, dans le cas contraire, la banque
bénéficie d’une marge de rentabilité supplémentaire. C'est dans cette stratégie que se
placent les établissements qui acceptent de rester en "position ouverte" pour
Bénéficier d'une évolution favorable des conditions du marché.
• Evaluation des risques : Puisqu’il n’est ni possible ni souhaitable de maîtriser tous les
risques, il est important de fixer des priorités. C’est en effet sur la base de l’analyse des
risques que l’on décide des actions futures. Cette décision peut être d’effectuer des
analyses complémentaires, d’entreprendre des actions pour réduire le risque ou de ne
rien faire (par exemple parce qu’il est très peu probable que le risque se produise), pour
autant que l’on procède toujours en connaissance de cause. Le résultat de l’analyse de
risques peut être utilisé pour établir un profil de risque dans lequel chaque risque
reçoit une pondération et est classé selon ce score.
On peut ainsi classer chaque risque identifié et se faire une idée de son importance relative.
• Gestion opérationnelle des risques : Dans cette étape, plans, stratégies et moyens
sont mis en œuvre. Chaque risque est géré par l’unité désignée à cet effet.
• Surveillance des risques : Au fil de temps, et en fonction des circonstances, de
nouvelles expositions au risque peuvent apparaitre, les informations sur les
probabilités et l’importance des risques peuvent s’affiner. La gestion de risque
demande un contrôle régulier de ce dernier afin de s’assurer que les décisions prises
sont toujours optimales et que les limites fixées sont toujours respectées.
• Reporting des risques : Le système de reporting est l’aboutissement logique de tout le
processus. Les résultats de la gestion des risques sont dans des rapports qui seront
destinés aux différents centres de responsabilités de la banque (direction générale,
conseil d’administration, comités des risques).