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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique


Ecole supérieur de la comptabilité et de la finance - canstantine

Les principes
comptables
Département du second cycle

Spécialité :finance d’entreprise

Niveau :M2

 ALLAS SARA

 BOUMELTA AMIRA

ANNÉE UNIVERSITAIRE : 2022 /2023


TBLE DES MATIERES

Introduction………………………………………………………………..2

Les principes comptables OHADA et IFRS …………………….3

Les objectifs des principes comptables ………………………...7

Les limites des principes comptables……………………………...8

CONCLUSION……………………………………………………………………11

1
INTRODUCTION
Les principes comptables aident aux praticiens de la comptabilité
d’élaborer des états financiers qui suivent les normes du système comptable
adopté. Ils existent plusieurs principes comptables parmi lesquels la majorité
d’entre eux sont repris dans différents plans comptables qui existent. La
différence entre ces principes comptables réside dans l’évaluation de
l’information comptable. Cependant, IFRS, comme système comptable
internationale, a adopté dix principes comptables parmi lesquels sont repris les
neuf principes qu’on trouve dans OHADA. Ces principes sont presque les
mêmes mais ils s’observent quelques différentes en termes d’évaluation. Nous
avons par exemple le principe du coût historique qui est tel que le bien est
évalué à son coût d’acquisition. Cela étant, IFRS ne soutient pas en ce sens que
pendant une période donnée, un bien peut subir une diminution ou
augmentation de la valeur. Ce qui convient de l’évaluer sur base de sa valeur
actuelle, de sa juste valeur en tenant compte de l’amortissement, du prix sur le
marché et des estimations davantage future. De ce fait, ce travail se veut
discuter à travers quelques exemples les quelques divergences et convergences
qui existeraient dans l’application des principes comptables en OHADA et en
IFRS. Les pages suivantes concernent la discussion de l’application de ces
principes grâce aux exemples concrets.

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1. Les principes comptables OHADA et IFRS :

Les principes comptables de base qui régissent l’élaboration des états


annuels sont spécifiés dans le cadre conceptuel de SYSCOHADA et des normes
IFRS. Le SYSCOHADA en définit neuf tandis que le cadre conceptuel des IFRS en
distingue dix. Cependant, le tableau suivant, met en évidence les principes
comptables communs aux deux référentiels et ceux qui ne le sont pas.

1) Continuité de l’exploitation :
Ce principe suppose la présomption de la poursuite de l’activité de
l’entreprise dans un avenir prévisible en ce sens qu’elle n’a ni l’intention,
ni la nécessité de procéder à sa liquidation, ni de réduire de façon
importante l’étendue de ses activités. De ce fait, la continuité de
l’exploitation est un principe comptable de base pour l’établissement des
états financiers censés représenter l’entreprise en continuité d’activité,
c’est-à-dire dire dans l’hypothèse de non cessation ou de non réduction
sensible de ses activités. En outre, Les états financiers sont normalement
préparés selon l’hypothèse qu’une entité est en situation de continuité
d’exploitation et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible. S’il
existe une telle intention ou une telle nécessité, les états financiers
peuvent devoir être préparés sur une base différente, et, le cas échéant,
la base utilisée doit être indiquée. Cela étant, lorsque la continuité de
l’exploitation est comprise, en tout ou en partie, la permanence des
méthodes ne peut plus s’appliquer et l’évaluation de ses biens et dettes
doit être reconsidérée pour ceux des actifs et passifs concernés par la
non continuité. OHADA et IFRS tiennent compte de ce principe de
continuité dans l’élaboration des états financiers.

2) Coût historique :
En OHADA, le coût historique est le coût constaté auquel sont
enregistrés, en unités monétaires courantes, les biens à leur date
d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise. Cette valeur n’est pas remise
en cause (n’est pas modifiée) lorsque du fait de l’inflation (ou de la
déflation), ou de variations de prix spécifiques à la catégorie de biens, la
nouvelle valeur courante s’avère supérieure ou inférieure à ce coût

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historique. Le coût historique est l’un des principes comptables
fondamentaux retenus par le système comptable OHADA (principe du
nominalisme monétaire). Cependant, il en résulte le problème de sur
évaluation et de sous-évaluation en ce sens qu’après une période
donnée, un bien peut augmenter ou diminuer sa valeur. D’où, l’IFRS
propose l’évaluation des biens n’ont pas à leur coût historique (coût
d’acquisition) mais plutôt à leur juste valeur1 c’est-à-dire leur valeur
réelle à la clôture de la période. Le coût historique est le principe le plus
discuté en économie et représente la première grande divergence entre
l’OHADA et l’IFRS et les autres normes internationales.

3) Importance significative :
Principe selon lequel l'information significative serait celle dont
l'omission ou la déformation pourrait influencer l'opinion des lecteurs
des états financiers. L'importance significative fait appel à la notion de
seuil de signification. Elle s'applique, notamment, dans l'élaboration de
l'état annexé où la production de certaines informations n'est requise
que si elles ont une importance significative par rapport aux données des
autres états financiers, sans préjudice des obligations légales. De même,
pour l'établissement des comptes consolidés, l'importance significative
s'applique dans la définition du périmètre de consolidation lorsque
l'intérêt ou l'incidence négligeable de certaines filiales sur les comptes
consolidés pourrait amener à les laisser hors du périmètre. En OHADA
comme en IFRS, ce principe est considéré de la même façon. Cette notion
d’importance significative consiste à savoir si dans l’évaluation, l’élément
sera porté à l’actif ou au passif.

4) Intangibilité du bilan :
Il s'agit d'une autre expression du troisième principe du système
comptable OHADA selon lequel le bilan d'ouverture d'un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. En application
intégrale de ce principe, il ne peut être imputé directement sur les
capitaux propres, ni les incidences de changement de méthodes
comptables, ni les produits et les charges sur exercices antérieurs.
Lesdites corrections doivent transiter par le compte de résultat de
l'exercice au cours duquel les omissions ont été constatées.

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Toutefois, il est admis, dans le cadre du système comptable OHADA
comme dans d'autres plans comptables, que l'incidence d'un
changement de réglementation comptable soit imputée directement sur
les capitaux propres. Ce principe n'est pas d'application internationale
unanime.

5) Spécialisation des exercices :


Règle conventionnelle de fonctionnement des comptes en vertu de
laquelle tout mouvement ou variation enregistré dans la comptabilité de
l’entreprise est représenté par une écriture qui établit une équivalence
entre ce qui est porté au crédit et ce qui est porté au débit des différents
comptes affectés par cette écriture. Par convention, les comptes de
l'actif du bilan et les comptes de charges sont des emplois augmentant
par inscription au débit et diminuant par inscription à leur crédit. De
même, les comptes du passif du bilan et les comptes de produits sont
des ressources augmentant par inscription au crédit et diminuant par
inscription à leur débit.

6) Permanence des méthodes :


Principe comptable selon lequel l'application d'évaluation et de
présentation des méthodes comptables doit être constante d’un
exercice à l'autre, sauf changement exceptionnel dans la situation de
l'entreprise ou de son environnement économique, juridique ou
financier. La comptabilité des états financiers annuels susceptibles
nécessaires à l'analyse des utilisateurs repose sur cette permanence. La
dérogation à ce principe est soumise à des conditions exceptionnelles et
strictes. Les modifications qui résulteraient d'un changement de
méthode doivent être justifiées, et explicitées dans leur nature et leur
incidence sur les états financiers dans l'Etat annexé comme l’exigent
OHADA et IFRS. Ces modifications doivent en outre être signalées dans
le rapport de gestion et, le cas échéant, dans le rapport du commissaire
aux comptes. Ce principe est la norme IAS 8.

7) Prééminence de la réalité économique sur l’apparence :


Il est le deuxième principe le plus critiqué. Pour satisfaire à la finalité
d'image fidèle du patrimoine, de la situation financière, priorité doit être
donnée à la réalité économique sur la forme ou l'apparence juridique

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dans l'établissement des états financiers. L'application de ce principe
conduit par exemple à inscrire, à l'actif du bilan des utilisateurs, des
biens en crédit- bail et assimilés comme s'ils en étaient propriétaires,
malgré l'apparence juridique. En raison des difficultés d'application de
ce principe liées à l'analyse juridique et économique des contrats, le
système comptable OHADA prévoit les cas d'application, limitatifs, du
principe. Par contre, l’IFRS oblige que les transactions et autres
évènements soient comptabilisés et présentés conformément à leur
réalité économique et non pas selon l’apparence juridique. De ce fait,
l’application de ce principe est partielle en OHADA et n’est permise pour
les cas suivants : les biens détenus avec clause de réserve de propriété ;
les biens mis à la disposition du concessionnaire par le concédant ; les
contrats de crédit-bail ; les effets escomptés non échus ; les charges de
personnel extérieurs.

8) Prudence :
Appréciation raisonnable des événements et opérations afin d’éviter de
transférer, sur des exercices ultérieurs, des risques nés dans l’exercice et
susceptibles d’entrainer des pertes futures. Son application permet de
protéger les utilisateurs externes des états financiers (et aussi les
dirigeants) contre les illusions qui pourraient résulter d'une image non
prudente ou trop flatteuse de l'entreprise. La règle de prudence crée
une dissymétrie de traitement des charges et des produits : toute perte
probable est systématiquement enregistrée en charge alors que les
gains potentiels ne le sont jamais. Cela étant, ce principe implique que
les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou
les charges ne soient pas sous-évalués.

9) Transparence :
Principe en vertu duquel les informations importantes doivent être
présentées et communiquées clairement, sans intention de dissimuler la
réalité derrière l’apparence. Ce principe se trouve sous des applications
diverses telles que clarté, bonne information, régularité et sincérité
objective.

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10) Image fidèle :
Pour être fiable, l’information doit présenter une image fidèle des
transactions et autres événements qu’elle vise à présenter ou dont on
s’attend raisonnablement à ce qu’elle les présente. L’information donne
une image fidèle quand elle décrit un phénomène économique de façon
complète, neutre (sans biais dans la sélection et la représentation de
l’information) et libéré d’erreurs significatives. De ce fait, il est souvent
dit des états financiers qu’ils présentent une image fidèle ou qu’ils
forment une représentation fidèle de la position financière, des
prestations financières ainsi que des changements dans la position
financière d’une entreprise bien que le cadre ne traite pas directement
de ces éléments, l’application de ce dernier donne normalement lieu à
des états financiers présentant une image fidèle de telles informations.

2. Les objectifs des principes comptables :

 Le contexte :

Dans certains pays, les principes comptables ont fait l'objet d'une


codification ; dans d'autres, ils ne résultent que des usages permettant
aux émetteurs et aux utilisateurs des états financiers de résoudre
certains problèmes posés par la pratique et d'adopter un même cadre
de référence. Les objectifs des principes comptables peuvent soit être
fixés par le législateur, soit être définis par les organismes professionnels
intéressés, experts, représentants des utilisateurs et de l'ensemble des
activités économiques et industrielles.

 Utilisation :

Pour les comptables et les utilisateurs de l'information, la


communication est donc un problème fondamental. Pour que les états
financiers soient utiles aux tiers, il est indispensable que les parties
intéressées s'entendent, d'une part, sur la définition et les

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caractéristiques de la comptabilité, et, d'autre part, sur les principes
comptables adoptés, ceux-ci étant des règles destinées à assurer une
présentation fidèle et conforme à la réalité des données comptables,
communiquées dans les états financiers.
La comptabilité est un langage qui doit assurer une fonction de
communication. Les objectifs des principes comptables est d’établir, les
états financiers (Bilan, Compte de résultat et Annexes) selon des règles
reconnues par tous.

 Application :

En France, c’est le plan comptable général (PCG) qui définit les règles de
présentation et d’élaboration des états financiers ainsi que des principes
comptables à respecter.
Les principes comptables sont des conventions. L’objectif des principes
comptables est de fournir une image fidèle de la situation financière et des
résultats de l’entreprise. Cet objectif des principes comptables signifie que la
comptabilité doit transparaitre le mieux possible la réalité économique de
l’entreprise.

3. Les limites des principes comptables :

 l’interprétation :
La comptabilité est un outil qui, par définition, va donner une certaine
image.
Cette image, du fait de la technique comptable et des règles et conventions qui
sont appliquées, est de caractère conventionnel. Mais, compte tenu d'un
accord général sur cette technique et sur ces conventions, on peut estimer que
pour tout professionnel comptable, d'une part, et tout lecteur averti d'autre
part, cette image correspond à la réalité ou du moins qu'elle permet d'en

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percevoir les caractéristiques essentielles. Ceci constituant une des principales
limites des principes comptables.
Pour la perception de cette image, il y a donc deux éléments principaux, d'une
part, les conventions qui ont permis d'établir la comptabilité et les documents
financiers et, d'autre part, la compréhension du lecteur.

 en pratique :
En pratique, les limites des principes comptables résident dans la fidélité de
l’information financière. En d’autres termes :
 est, en quelque sorte, mécanique (elle résulte de certaines conventions
et de la technique) ;
 s'apprécie de la même manière dans le temps (permanence des
conventions) ;
 s'apprécie dans le cadre d'une profession (les principes mis en œuvre par
une branche professionnelle doivent être unifiés) ;
 suppose que le lecteur soit bien conscient des limites de l'outil (la
comptabilité).
En ce qui concerne ces limites des principes comptables, il faut
bien reconnaître que la comptabilité (ou plutôt la technique
comptable) est mal adaptée pour traiter des problèmes
suivants :
 opérations de nature conditionnelle ;

 traitement des engagements : la comptabilité ne les saisit qu'à partir


d'un certain stade ;
 traitement de l'inflation ;
 actualisation dans le temps ;
 comptabilisation des dépenses d'innovations commerciales et
industrielles ;
 échelonnement dans le temps de certaines opérations et problèmes de
mise en perspective ;
 fluctuations d'unités monétaires ;
 contraintes liées au crédit-bail ;
 etc.
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En résumé, les limites des principes comptables résident dans l’essence
même de la comptabilité. En effet, la comptabilité saisit bien (et traduit
bien) les échanges de caractère définitif mais s'adapte mal à traduire des
opérations commencées et dont l'évolution peut avoir un caractère
aléatoire.

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CONCLUSION

A l’aide des exemples concrets, nous avons montré quelques différences qui
existent dans l’application des principes comptables en OHADA et en IFRS. Le
constant est que la majorité de ces principes s’appliquent de la même manière
en OHADA qu’en IFRS mais de façon plus améliorée. La différence réside dans
le fait que l’IFRS vient améliorer les limites auxquelles OHADA faisaient face
bien que c’est ne pas de manière exhaustive. C’est ainsi que nous pouvons
proposer à notre pays d’adopter les normes IFRS étant donné qu’elles sont une
réponse aux limites de l’OHADA.

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