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COURS DE COMPTABILITÉ

GÉNÉRALE L1S1
COMITÉ PÉDAGOGIQUE DE COMPTABILITÉ DE LA FSEG
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2018-2019
Equipe pédagogique :
Comptabilité générale
1. OBJECTIF
L’Acte Uniforme OHADA portant
organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises dans l'espace
OHADA a été adopté après le Système
Comptable Ouest Africain (SYSCOA).
L'Acte Uniforme OHADA relatif à la
comptabilité est entré en vigueur le 1er
janvier 2001. Son objectif était d'harmoniser
les règles comptables applicables dans les
pays membres de l'OHADA (dont font partie
ceux de l'UEMOA) grâce au référentiel mis
en place, le Système Comptable OHADA (en
abrégé SYSCOHADA).
Le SYSCOHADA a pour objet la
collecte, la tenue, le contrôle, la
présentation et la communication par les
entités, d'informations financières
établies dans les mêmes conditions de
fiabilité, de compréhension et de
comparabilité.
Toutefois, les établissements de crédit, les
établissements de microfinance, les
acteurs du marché financier, les sociétés
d'assurance et de réassurance, les
organismes de sécurité et prévoyance
sociale et les entités à but non lucratif ne
sont pas assujettis au SYSCOHADA.
L'application du Système comptable OHADA
implique que :
➢ la convention de prudence soit en tous cas
observée, à partir d'une appréciation
raisonnable des événements et des opérations
à enregistrer au titre de l'exercice;
➢l’entité se conforme aux règles et procédures
en vigueur en les appliquant de bonne foi;
➢ les responsables des comptes mettent en place et
en œuvre des procédures de contrôle interne
indispensables à la connaissance qu'ils doivent
normalement avoir de la réalité et de l'importance
des événements, opérations et situations liés à
l'activité de l'entité ;
➢ les informations soient présentées et
communiquées clairement sans intention de
dissimuler la réalité derrière l'apparence.
2. CARACTÉRISTIQUES DE
L’INFORMATION COMPTABLE
Selon, le droit comptable OHADA, les
principales caractéristiques qualitatives de
l’information comptable sont :
✓La pertinence;
✓La fiabilité;
✓La comparabilité;
✓L’intelligibilité.
LA PERTINENCE
L’information est pertinente
lorsqu’elle permet aux utilisateurs
d’évaluer correctement les événements
passés, présents et futurs.
LA FIABILITÉ
Pour permettre aux partenaires de
l’entreprise de pouvoir s’adapter aux
changements de l’environnement dans
lequel ils opèrent, l’information
financière diffusée doit être exempte
d’erreurs.
LA COMPARABILITÉ
La comparaison des données dans le temps
et dans l’espace nécessite que l’information
financière soit produite à partir des
méthodes comptables homogènes et
immuables ; sauf si les modifications
envisagées permettent d’obtenir une
meilleure image de l’entité concernée.
L’INTELLIGIBILITÉ
L’information doit être facilement
compréhensible par les utilisateurs qui
doivent avoir un niveau raisonnable en
gestion, en économie et en comptabilité
ainsi que la volonté d’étudier l’information
relative consciencieusement.
3. PRINCIPES COMPTABLES
Les principes comptables selon l'OHADA sont au nombres
de 9 à savoir :
o La continuité de l’exploitation;
o Le coût historique (principe du nominalisme monétaire);
o L’importance significative;
o L’intangibilité du bilan;
o La spécialisation ou l’indépendance des exercices;
o La permanence des méthodes;
o La prudence;
o La transparence;
o La prééminence de la réalité économique sur l'apparence;
LA CONTINUITÉ DE L’EXPLOITATION
Présomption de la poursuite de l’activité de
l’entreprise dans un avenir prévisible. La
continuité de l’exploitation est un principe
comptable de base pour l’établissement des
états financiers censés représenter l’entreprise
en continuité d’activité, c’est – à – dire dans
l’hypothèse de non- cessation ou de non –
réduction sensible de ses activités.
LE COÛT HISTORIQUE OU PRINCIPE DU
NOMINALISME MONÉTAIRE
Coût constaté auquel sont enregistrés, en unités
monétaires courantes, les biens à leur date
d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise. Cette
valeur n’est pas remise en cause (n’est pas
modifiée) lorsque du fait de l’inflation (ou de la
déflation), ou de variations de prix spécifiques à
la catégorie de biens, la nouvelle valeur courante
s’avère supérieure ou inférieure à ce coût
L’IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
Principe selon lequel l'information
significative serait celle dont l'omission ou
la déformation pourrait influencer l'opinion
des lecteurs des états financiers.
L'importance significative fait appel à la
notion de seuil de signification.
L’INTANGIBILITÉ DU BILAN
Il s'agit d'une autre expression du troisième
principe du système comptable OHADA
(SYSCOHADA) selon lequel le bilan
d'ouverture d'un exercice doit correspondre
au bilan de clôture de l'exercice précédent.
LA SPECIALISATION OU L’INDÉPENDANCE
DES EXERCICES :

Les charges et les produits d’un


exercice donné ne doivent pas être
transférés sur d’autres exercices.
LA PERMANENCE DES MÉTHODES
Principe comptable selon lequel l'application
d'évaluation et de présentation des méthodes
comptables doit être constante d’un exercice à l'autre,
sauf changement exceptionnel dans la situation de
l'entreprise ou de son environnement économique,
juridique ou financier. La comptabilité des états
financiers annuels susceptibles nécessaires à l'analyse
des utilisateurs repose sur cette permanence. La
dérogation à ce principe est soumise à des conditions
exceptionnelles et strictes.
LA PRÉÉMINENCE DE LA RÉALITÉ
ÉCONOMIQUE SUR L'APPARENCE
Pour satisfaire à la finalité d'image fidèle
du patrimoine, de la situation financière,
priorité doit être donnée à la réalité
économique sur la forme ou l'apparence
juridique dans l'établissement des états
financiers.
LA PRUDENCE
Appréciation raisonnable des événements et
opérations afin d'éviter de transférer, sur des
exercices ultérieurs, des risques nés dans
l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes
futures. Son application permet de protéger les
utilisateurs externes des états financiers (et
aussi les dirigeants) contre les illusions qui
pourraient résulter d'une image non prudente ou
trop flatteuse de l'entreprise.
LA TRANSPARENCE
Principe en vertu duquel les informations
importantes doivent être présentées et
communiquées clairement, sans intention
de dissimuler la réalité derrière
l’apparence. Ce principe se trouve sous des
applications diverses telles que clarté,
bonne information, régularité et sincérité
objective.
3.4. CLASSEMENT ET CODIFICATION
DES COMPTES
A. CLASSEMENT DES COMPTES
Le Système comptable OHADA retient une
codification décimale des comptes avec neuf
classes ayant les codes 1 à 9. Les huit premières
classes sont réservées à la comptabilité générale
tandis que la comptabilité des engagements et la
comptabilité analytique de gestion (CAGE) se
partagent la dernière classe.
3.4. CLASSEMENT ET CODIFICATION DES
COMPTES
A. CLASSEMENT DES COMPTES
a) Comptabilité générale
Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan :
 Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux
propres et dettes financières) ;
 Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (charges
immobilisées et immobilisations incorporelles,
corporelles et financières) ;
 Classe 3 : comptes de stocks ;
3.4. CLASSEMENT ET CODIFICATION
DES COMPTES
A. CLASSEMENT DES COMPTES
a) Comptabilité générale
 Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif
circulant et dettes du passif circulant) ;
 Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de
placement, valeurs à encaisser, comptes
bancaires et caisse).
Les composantes du résultat sont, d’une part, les
classes 6 et 7 enregistrant les charges et les produits des
activités ordinaires et, d’autre part, la classe 8 réservée
aux comptes des autres charges et des autres produits:
 Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires
(charges d’exploitation et charges financières) ;
 Classe 7 : comptes de produits des activités
ordinaires (produits d’exploitation et produits
financiers) ;
 Classe 8 : comptes des autres charges et des autres
produits (participations des travailleurs, subventions
b) Comptabilité des engagements et
comptabilité analytique de gestion
La classe 9 a été réservée aux
opérations de la comptabilité des
engagements et à la comptabilité
analytique de gestion.
B - STRUCTURE DÉCIMALEDES COMPTES
Cette codification procède d'une classification à
structure décimale permettant :
✓ de subdiviser tout compte ;
✓ de regrouper par grandes familles les opérations de
nature relativement homogènes ;
✓ d'accéder à des niveaux plus ou moins détaillés
d'analyse des opérations ;
✓ de faciliter le développement des applications
informatiques afférentes au traitement automatisé
des comptes et opérations ;
✓ deservir les postes et rubriques entrant dans la
confection des documents de synthèse
normalisés.

La codification du Système comptable OHADA


est aménagée de sorte à établir des constantes et
des parallélismes susceptibles d'aider à
mémoriser et à comprendre les comptes.

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