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L’exécution des décisions de la ccja dans les droits internes

Dans le domaine de de l’intégration juridique et économique, s’unir revient non seulement à


chercher la force, mais également à mieux vivre en harmonie.

L’objectif de l’ohada c’est l’intégration économique des Etats signataires du traité. Mais cette
intégration économique n’est possible que grâce à une intégration juridique définie comme
le transfert des compétences, fait par plusieurs Etats, dans un secteur précis, à une
organisation internationale dotée des pouvoirs supranationaux ou supra étatiques, pour
réaliser un ensemble juridique unique et cohérent dans lequel les législations nationales
s’insèrent en s’harmonisant, pour atteindre des objectifs politiques, économiques ou sociaux
que les Etats membres se sont fixés.

Le nouveau droit africain des affaires, quelques années après sa mise en vigueur, continue
de susciter des doutes et des interrogations chez certains juristes. Ce ne sont évidemment
pas les moins avisés qui se demandent si l’ohada est effectivement un dispositif de salut
pour les Etats africains qui y sont parties ou plutôt une pure nouvelle aventure.

Dans le cadre de la mondialisation, beaucoup d’entreprises se sont engagées dans des


transactions transfrontalières. L’arbitrage est graduellement apparu comme la méthode
de résolution de conflits la plus effective pour résoudre les litiges en lien avec ces
transactions internationales.

La justice est fille de rois facteurs fondamentaux : le texte applicable, la juridiction


compétente pour l’appliquer et l’exécution de la décision issue de l’application du texte ; si
ces données paraissent assez simples dans les législations, elles peuvent cependant se
révéler assez complexes dans les relations des Etats avec l’ohada en raison de ce que le
droit harmonisé pourrait se révéler difficilement identifiable, présenter un vide législatif
ou rencontrer l’hostilité d’un Etat membre à l’exécution d’une décision de la CCJA. Il est
difficile de procéder à un examen exhaustif de l’ensemble des problèmes susceptibles de
surgir dans les rapports des Etats membres avec l’ohada.

Ce sujet est latent et digne d’intérêt car l’exécution du droit harmonisé dans les Etats
parties constitue une condition sine qua non du fonctionnement de l’espace ohada. La
raison d’etre du CEMAN est de résoudre les situations juridiques qui lui sont soumises.
L’exécution de ses décisions peut engendrer de nombreux problèmes.
Qu’il s’agisse des dérèglements de l’appareil judiciaire, de la faiblesse des moyens humains
et matériels de la justice, de sa manipulation ou de sa fragilisation ; force est de constater
que ces difficultés qui relèvent davantage de considérations sociologiques ou politiques
n’intéressent pas particulièrement notre étude plus préoccupée par les difficultés
juridiques d’exécution.

PLAN
LE PROCESSUS CONSENSUEL DE LA SENTENCE ARBITRALE
MISE EN ŒUVRE DE L’EXECUTION DE LA SENTENCE ARBITRALE
OBTENTION D’UNE ORDONNANCE D’EXEQUATUR PORTANT RECONNAISSANCE ET
EXECUTION D’UNE SENTENCE ARBITRALE
LE JUGE COMPETENT POUR ACCORDER L’EXEQUATUR
RECOURS CONTRE L’ORDONNANCE D’EXEQUATUR
EFFET DE L’ORDONNANCE D’EXEQUATUR
UNE SENTENCE CONTRAIRE A UNE REGLE D’ORDRE PUBLIC INTERNATIONAL
APPLICATION DE L’ACTE UNIFORME RELATIF AU DROIT DE L’ARBITRAGE POUR REGIR
L’EXEQUARUR DES SENTENCES ARBITRALES
UNE EXECUTION PROUVEE
UNE EXECUTION DIRECTE DES ARRETES
UNE EXEQUATUR COMMUNAUTAIRE POUR LES SENTENCES ARBITRALES
UNE EXECUTION EPROUVEE
UNE EXECUTION CONTRARIEE PAR DES OBSTACLES PROCEDURAUX
UNE EXECUTION ENTRAVEE PAR DES OBSTACLES SUBSTANTIELS
La mise en place des mécanismes d’exécutions spécifique à l’arbitrage

ARTICLE 31 DU REGLEMENT CMAN : L’autorité de la chose jugée


« La sentence arbitrale rendue conformément aux dispositions du
présent règlement à l’autorité définitive de la chose jugée au même
titre qu’une décision rendue par les juridictions nationales
nigériennes. Elle peut faire l’objet d’une exécution forcée »

L’expression « l’autorité de la chose jugée » renvoie à l’idée qu’entre les mêmes parties, la
même chose ne peut être jugée dans un autre procès.
Et que les décisions rendues ne doivent connaitre en principe aucune contestation
pouvant empêcher leur exécution dans les Etats membres de l’ohada

L’exécution des sentences arbitrales nationales ou internationales  :


Enjeux et obstacle
La sentence arbitrale est la décision qui sanctionne la fin d’un arbitrage. Elle est en principe
définitive et dotée de la force obligatoire entre les parties. L’acte uniforme relatif au droit de
l’arbitrage affirme d’ailleurs le caractère définitif de la sentence arbitrale en son article 23
lorsqu’il énonce que « la sentence arbitrale, a dès qu’elle est rendue, l’autorité de la chose
jugée relativement à la contestation qu’elle tranche. »
Dès lors, la sentence arbitrale revêt un caractère définitif et obligatoire pour les parties, qui
se sont engagées par la clause d’arbitrage qu’elles sont signées, à l’exécuter « sans délai et
de bonne foi ».
Décision rendue par les juges privés, la sentence arbitrale, qu’elle soit nationale ou
internationale, est donc obligatoire mais pas exécutoire. La partie défaillante peut avoir des
difficultés à l’exécuter puisque la sentence arbitrale ne dispose pas en elle-même, une fois
rendue, des moyens pour contraindre la partie défaillante à s’exécuter.

D’ailleurs, l’OHADA sans faire de distinction entre sentence nationale et sentence


internationale, affirme bien le caractère non contraignant de la sentence arbitrale à l’article
30 de l’AU sur le droit de l’arbitrage, en indiquant à cet effet que « la sentence arbitrale n’est
susceptible d’exécution forcée qu’en vertu d’une décision d’exéquatur rendue par le juge
compétent dans l’Etat partie »
VV
L’hypothèse d’un refus d’exécution de la sentence arbitrale par la
partie défaillante :
La reconnaissance de celle-ci s’avère indispensable en vue de la réalisation de son exécution

LES OBSTACLES A L’EXECUTION D’UNE SENTENCE ARBITRALE :

-L’IMMUNITE D’EXECUTION

CONCLUSION
La sentence arbitrale est un long processus consensuel. De la clause d’arbitrage à la mise en
œuvre de la procédure d’arbitrage, les parties ont entendus soustraire la résolution de leur
litige à un arbitre ou des arbitres choisis par elles-mêmes.
L’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage qui organise ceAtte justice a prévu des règles
particulières de sa mise en œuvre, ainsi que de son déroulement.
Ces règles sont gouvernées par les exigences de célérité, de consensualisme, de
confidentialité. Mais quand vient le moment de l’exécution de la décision qui a sanctionnée
cette justice particulière, se présentent des règles totalement inappropriées.
Dès lors, des réflexions s’imposent en vue de mettre en place des mécanismes d’exécution
spécifiques à l’arbitrage conformes à ces exigences. La réalisation d’un tel projet permettrait
une exécution facile et certaine de la sentence arbitrale au Niger et dans l’espace OHADA, ce
qui favoriserait une meilleure promotion de l’arbitrage.
La création du  Centre de médiation et d’arbitrage de     Niamey entre
dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’OHADA
auxquelles notre pays a souscrit. Le centre, une fois opérationnel, sera
une structure qui aura l’avantage de redonner confiance aux
investisseurs et d’accélérer le processus de règlement des        litiges.
Le recours au système judiciaire classique est souvent trop long et
coûteux pour le  règlement des litiges, contentieux et des différends
dans le domaine des affaires. Le processus de la création du CMAN a
débuté en 2008 et s’est poursuivi avec la mise en place d’un  comité qui
s’est attelé à l’élaboration des différents textes dont ceux de base,
objet du présent atelier de validation.  
Le ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé a
souligné l’importance du secteur privé et le rôle prépondérant qu’il joue
dans le développement économique d’une nation.
M. Alma Oumarou a rappelé l’engagement du gouvernement pris dans la
déclaration de politique générale de mettre tout en œuvre pour créer
les conditions favorables, d’adopter les mesures incitatives adéquates
pour améliorer le climat des affaires et moderniser l’économie.
Précisant que le secteur  privé ne peut  jouer ce rôle que dans un
environnement favorisant la sécurité des investisseurs, le ministre du
Commerce a indiqué que l’atelier participe à l’amélioration des
indicateurs du climat des affaires et consacre la «réalisation des
éléments-clés de cette amélioration à savoir la création d’un centre de
médiation et d’arbitrage».
M. Alma Oumarou a expliqué que ce centre, qui est un important cadre
de règlement des litiges commerciaux et de préservation de l’intégrité
des affaires offrira une alternative aux opérateurs économiques dans le
cadre du règlement des litiges à travers le recours à l’arbitrage et la
médiation. Le ministre a demandé à la Chambre de commerce de
procéder à une «large sensibilisation des opérateurs économiques afin
qu’ils fassent recours au nouveau mécanisme de règlement des litiges
ainsi créé» avant d’indiquer que ce recours s’appuie sur la recherche
des solutions créatives, adaptées et consensuelles. M. Alma Oumarou a
invité les participants à examiner avec attention et dans un esprit
participatif, les documents soumis à leur appréciation et à formuler les
observations ou améliorations pertinentes.  
Le directeur général de cabinet du ministre de la Justice, M. Mamane
Chaibou, a pour sa part, souligné que le centre permettra de régler les
différends commerciaux sans passer par les tribunaux, une démarche
moins coûteuse, plus rapide qui a aussi l’avantage de désengorger les
juridictions de droit commun et de remédier donc à la lenteur judiciaire.
Il a ajouté que  les expériences des autres pays doivent désormais
inspirer les Nigériens avant d’appeler les participants à accorder une
plus grande importance au document à valider pour des résultats
probants.
A ton tour le président de la Chambre de commerce a souligné que le
préambule de   l’OHADA considère l’arbitrage comme instrument
privilégié des différends contractuels soulignant qu’une bonne
transaction amiable est préférable à un règlement judiciaire «qui
prendrait un délai plus ou moins long avec comme corollaire des
honoraires dont on ne maitrise toujours pas les coûts». M. Moussa Sidi
Mohamed a indiqué que dans les pays, on cherche à remédier à
l’inflation du contentieux pour le développement des modes de
règlements  alternatifs des litiges, d’où un engouement véritable
constaté pour l’arbitrage, la médiation et la conciliation.
 Zabeirou Moussa

Reconnaissance et exécution – Arbitrage selon le Mécanisme


supplémentaire (Règlement 2006)

Une sentence rendue dans le cadre du Règlement d'arbitrage


(Mécanisme supplémentaire) a force obligatoire pour toutes les
parties à l'instance (article 52(4) du Règlement d'arbitrage
(Mécanisme supplémentaire)). Si une partie ne se conforme pas à la
sentence, la partie ayant eu gain de cause peut demander la
reconnaissance et l'exécution de cette sentence devant les
juridictions nationales.

Contrairement à la Convention CIRDI, le Règlement d'arbitrage


(Mécanisme supplémentaire) ne contient pas de mécanisme de
reconnaissance et d'exécution. La Convention CIRDI n'étant pas
applicable (article 3 du Règlement du Mécanisme supplémentaire),
la reconnaissance et l'exécution d'une sentence rendue dans le
cadre du Mécanisme supplémentaire sont régies par la loi du lieu de
l'arbitrage, notamment tous traités applicables.
L'article 19 du Règlement d'arbitrage (Mécanisme supplémentaire)
exige que les instances d'arbitrage soumises au Mécanisme
supplémentaire se déroulent uniquement dans les États qui sont
parties à la Convention des Nations Unies pour la reconnaissance et
l'exécution des sentences arbitrales étrangères (1958) (la «
Convention de New York »). En d'autres termes, les sentences
rendues dans des affaires régies par le Mécanisme supplémentaire
sont soumises au régime de reconnaissance et d'exécution de la
Convention de New York.

Une fois la sentence rendue, le Secrétaire général certifie


l'authenticité du texte original de celle-ci et le dépose aux archives ;
il en adresse des copies certifiées conformes aux parties (article 53
du Règlement d'arbitrage (Mécanisme supplémentaire)). La partie
qui demande la reconnaissance et l'exécution de la sentence doit
remettre une copie certifiée conforme de cette sentence au tribunal
(article IV(1)(b) de la Convention de New York). Aux termes de
l'article IV(1)(b) de la Convention de New York, la partie qui
demande la reconnaissance et l'exécution de la sentence devant un
tribunal doit remettre à celui-ci une copie certifiée conforme de la
sentence.

Le CIRDI lui-même ne joue aucun rôle officiel dans la


reconnaissance et l'exécution. Cependant, si une partie informe le
CIRDI du non-respect d'une sentence par l'autre partie, le CIRDI a
pour pratique de contacter la partie défaillante pour lui demander
des informations sur les mesures que celle-ci a prises ou compte
prendre pour se conformer à la sentence.
Une seule sentence est rendue dans une affaire CIRDI ; il s'agit de la
dernière décision du tribunal qui met fin à l'affaire. Toute autre décision
antérieure à la sentence finale, telle qu'une décision sur la responsabilité,
n'est pas considérée comme une sentence et un recours ne peut être formé
à son encontre qu'une fois que la sentence a été rendue. Si un tribunal
rend une décision sur la compétence qui confirme qu'il est compétent, cette
décision fait partie intégrante de la sentence finale. Si un tribunal décide
qu'il n'est pas compétent, il rend une sentence.

La sentence est définitive et a force obligatoire pour les parties ; elle est
rendue au lieu de l'arbitrage (article 20 du Règlement d'arbitrage
(Mécanisme supplémentaire)). Elle peut faire l'objet des recours post-
sentence limités prévus par le Règlement d'arbitrage (je cite le reglement
du cman).

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