Vous êtes sur la page 1sur 23

Majeurs 

: Partiel droit des sociétés.


La forme de la société

En vertu de l’article 1832 du code civil la société est créée par plusieurs associé, mais peut aussi
limitativement se crée par un associé unique dans les cas prévus par la loi.

L’article L. 223-1 prévoit que la SARL peut être crée par un associé unique, dénommé alors EURL. Il assumera
alors personnellement la gérance. Il sera également soumis à un régime protecteur, puisqu’il sera soumis à une
responsabilité limité à proportion de ses apports.

L’exigence d’un capital social.

Selon l’article 1835 du code civil, la détermination d’un capital social doit nécessairement figurer dans les
statuts. L’article L224-2 du code de commerce prévoit ainsi l’exigence d’un capital social minimal de 37 000 euros.

Le mineur
Société commerciale

Selon l’article L. 121-2 du code de commerce et l’article 413-8 du code civil, le mineur ne peut pas être
commerçant, à moins qu’il soit émancipé civilement et qu’il ait par la même occasion formulé une demande
d’émancipation commerciale, où alors qu’il ait postérieurement fait la demande auprès du président du TGI.

Cas type : La SNC est une société de personne à fort intuitu personae. En effet, tous les associés ont la
qualité de commerçant et répondent donc indéfiniment et solidairement de la dette sociale (article L221-1 al. 1 du
code de commerce.)

Vice de consentement
Le majeur sous curatelle
Nullité

Aucune disposition ne prévoit l’interdiction pour un majeur sous curatelle d’être associé dans une société,
par ailleurs La Cour de cassation statuant sur requête dans un arrêt du 6 décembre 2018 énonce qu’aucune
disposition n’interdit à une personne sous curatelle d’exercer une activité commerciale.
Toutefois l’article 467 du code civil prévoit que la personne en curatelle ne peut, sans l’assistance du
curateur, faire aucun acte qui, en cas de tutelle, requerrait une autorisation du juge ou du conseil de famille. L’article
2 de l’annexe du décret du 22 décembre 2008 prévoit quant à lui une liste de cas dans lequel il faut une autorisation,
c’est notamment le cas s’il y’a un engagement patrimonial.

L’article 1844-10 du code civil prévoit alors qu’une nullité pour vice de consentement pourra être prononcé,
cependant l’article 1844-12 du même code prévoit que la situation peut être régularisé.

Cas spé Sarl : L’article L223-31 du code de commerce prévoit que la société n’est pas dissoute lorsqu’une
mesure d’incapacité est prononcée.

Dissolution
L’article 1844-7 du code civil prévoit les causes de dissolution des sociétés, l’incapacité n’y figure pas.
Cependant l’article 1844-7 8° prévoit que les statuts peuvent prévoir d’autres clauses de dissolutions.
Cas spé SARL : L’article L223-41 du code de commerce prévoit que la société n’est pas dissoute lorsqu’une
mesure d’incapacité est prononcée.

(V. La fin pour les actes de dépassement du gérant)

Les apports

En vertu de l’article 1832 du code civil tel qu’interprété par la jurisprudence, « la constitution d’apports
forme l’une des conditions essentielles du contrat de société. » (Req. 15 déc. 2020 ; Cass. Com 28 juin 1976)
Il s’agirait de préciser jusque-là que trois types d’apports peuvent être effectués en application de l’article
1843-3 du code civil, l’apport en numéraire, l’apport en nature et l’apport en industrie.

Les apports en numéraire :

Selon L’article 1843-3 du code civil l’apport en numéraire correspond au versement d’un bien en argent. Cet
apport est capitalisé autrement dit il constitue le capital social (article 1843-2 du code civil)
En principe lors de la souscription, la libération de l’apport peut être faite de façon instantanée ou de
manière fractionnée dont la détermination des modalités de remise du surplus revient aux stipulations statutaires, le
gérant procédera alors aux appels de fonds par formalisme simplifié en ce qu’il s’agit des sociétés commerciales. En
outre dans un arrêt 20 septembre 2016 la Cour de cassation énonce que l’absence de libération totale des apports
est sans incidence sur la qualité d’associé.
L’article 1843-3 al 5 prévoit toutefois qu’en cas de défaut, tout intéressé pourra demander au président du
tribunal de commerce soit d’enjoindre sous astreinte le gérant de procéder à des appels de fonds, soit de procéder à
la désignation d’un mandataire à cette fin. En cas d’inexécution de sa promesse d’apport, l’associé devient débiteur
de la somme due et des intérêts si cela a causé un préjudice à la société

Cas spé : Pour les SARL une quote-part de l’apport qui est d’un cinquième pour les SARL doit être libéré, pour
le reste du surplus sa libération ne peut pas excéder cinq ans après l’immatriculation au RCS (article L223-7.)

Les apports en nature

Selon l’article 1843-3 du code civil l’apport en propriété se réalise par le transfert à la société de la propriété
du bien apporté et par la mise à disposition effective de la société. Cet apport est capitalisé, autrement dit, il
constitue le capital social (article 1843-2 du code civil.) Par ailleurs, l’article 1843-3 prévoit que l’apporteur est garant
comme le vendeur l’est envers son acheteur, par conséquent le bien ne doit pas être affecté d’un vice, et l’associé
doit prévenir son éviction. En outre en application d’un décret n°55-22 du 4 janvier 1955, l’apport d’un immeuble
donne lui à une publicité foncière dans le registre des hypothèques et qui fera nécessairement l’objet d’un acte
authentique. La publicité pourra se faire avant l’immatriculation de la société nous dit l’article 1843-1.

Cas spé, SARL : les statuts doivent contenir contrairement à l’apport en numéraire, l’évaluation de chaque
apport en nature. En principe l’évaluation est faite par un commissaire aux apports qui doit être désigné à
l’unanimité par les associés ou par le président du tribunal (article L223-9 et R223-6). Cependant les associés d’une
SARL peuvent y déroger pour cela ils doivent être unanime et le bien ne doit pas être d’une valeur supérieur à 30 000
€ ni égal à la moitié du capital social (article L 223-9 al 2 ; D. 223-6-1).

Si la valeur inscrite au capital social est différente de la valeur réelle du bien, les associés devront alors y
répondre.

L’apport en industrie

L’article 1843-3 du code civil prévoit la possibilité d’apporter son industrie, c’est un apport qui a pour objet
qu’un associé mette à disposition de la société pour la réalisation de l’activité pour laquelle elle a été constituée : sa
force de travail, ses connaissances techniques ou encore sa renommée. L’apporteur en industrie doit cependant
rendre compte de tous les gains qu’il a réalisé par l’activité faisant l’objet de son apport : il peut ainsi être tenu d’une
obligation de concurrence ou encore d’exclusivité, ces hypothèses sont par ailleurs fréquentes car souvent
l’apporteur en industrie est celui qui a une compétence spéciale, dont les autres associés veulent pleinement
profiter.

Pour autant l’apport en industrie ne concoure pas à la formation du capital social mais donne lieu à
l’attribution de part ouvrant droit au partage des bénéfices, à la charge toutefois de contribuer aux pertes qui se
caractérise par la privation des fruits de son travail (article 1843-2 al 2 code civil ; Cass. Com 31 janv. 1917). Il est
précisé par l’article 1844-1 que les droits aux bénéfices et la contribution aux pertes de l’associé est égale sauf clause
contraire à celui qui a le moins apportés.
Toutefois ce n’est pas dans toutes les sociétés qu’on peut réaliser un apport en industrie ! Il est toutefois possible de
faire un apport en industrie dans une SARL, les statuts pourront éventuellement déterminer la part de bénéfices de
l’apporteur en industrie, sinon cela sera la règle de droit commun mentionné ci-dessus qui s’appliquera (articles
L223-7 et L223-2 du code de commerce).

La répartition des droit des associés.

À la lecture de l’article 1832 du code civil, on peut dire que les apports qui constituent le patrimoine de la société
peuvent être d’inégale importance et de nature différente. L’article 1844-1 du code civil dispose que la parts de
chaque associé dans le bénéfice et sa contribution aux pertes se déterminent à proportion de sa part dans le capital
social, l’apporteur en industrie verra sa part quant à lui être équivalente à l’associé qui a le moins apporté, le tout
sauf stipulation contraire.
L’article 1843-2 du même code prévoit quant à lui que les droits de chaque associé dans le capital social sont
proportionnels au capital social, l’apporteur en industrie ne concourant pas toutefois au capital social aura le droit
l’attribution de bénéfice disponible, à la condition toutefois de contribuer aux pertes. Dès lors, en principe les droits
de chaque associé sont proportionnels au capital social. Cependant, les statuts peuvent y déroger.

En ce qu’il s’agit des SARL, les statuts peuvent prévoir éventuellement une autre répartition des droits des
associes, cela pourra être une égalité par tête, une autre répartition pourra également s’appliquer pour l’apporteur
en industrie, sinon cela sera la règle de droit commun qui s’appliquera (Articles L. 223-2, et L223-7 du code de
commerce)

Par ailleurs il serait bon de rappeler que la gérance de la société est librement fixée par les statuts et peut
donner lieu à plusieurs gérants (article L 223-18, al 1er)

La contribution aux pertes au cours de la vie sociale :

L’article 1832 alinéa 3 du code civil dispose (depuis une loi du 4 janvier 1978), que les associés s’engagent à
contribuer aux pertes. Cependant, il ne nous est pas indiqué la date à laquelle les associés doivent effectivement
contribuer aux pertes. L’article L232-11 du code de commerce renforce l’approche qu’il s’agirait d’une répartition à
la liquidation en ce sens qu’il prévoit que les pertes s’imputent sur les bénéfices pour donner le bénéfice
distribuable. Donc les pertes sont normalement épongées en cours de vie sociale par imputation sur les bénéfices ou
à défaut sur les réserves ou alors un report de cette perte sera fait (généralement d’une année) pour permettre de la
combler avec un nouvel exercice social.

Mais en l’absence de disposition précise c’est la jurisprudence qui nous a aiguillé. La Cour de cassation a eu tendance
à considérer que la contribution aux pertes n’intervenait qu’au moment de la liquidation de la société (Cass. Com 13
nov. 2003 ; Com 5 mai 2009).

Cependant une autre possibilité a été admise par la Cour de cassation selon laquelle, on peut contribuer aux pertes
au cours de la vie sociale lorsque c’est prévu dans les statuts, ce qui permet une participation provisionnelle aux
pertes (Cass. Com. 3 mars 1975), toutefois cette prévision doit être adopté à l’unanimité en application de l’article
1836 du code civil et les associés ne peuvent pas être sollicités en cours de vie sociale au nom d’une clause de
participation provisionnelles aux pertes adoptés de manière discrétionnaire, ce qui reviendrait à augmenter les
engagements des associés sans leur consentement (article 1836 du code civil.) En outre, la contribution aux pertes
ne doit avoir pour but que la réalisation de l’objet social (Cass. Civ 1re. 8 nov. 1988).

Une autre possibilité et que dans certaines sociétés la contributions aux pertes peut être imposés au cours de la vie
sociale en vertu des obligations légales de reconstitution des fonds propres lorsque ceux-ci tombent en dessous d’un
certain seuil, le but étant de protéger le droit de gage des créanciers essentiellement dans les sociétés à risques
limités. Ainsi pour les SARL, une obligation de reconstitution des fonds propres est nécessaire lorsque les capitaux
propres deviennent inférieurs à la moitié du capital social (article L 223-42 du code de commerce.) Dans le cas où, les
associés refuseraient de reconstituer les fonds propres, alors deux possibilités sont prévues dans l’article : dissoudre
la société, ou alors mettre le capital social en cohérence avec la situation économique effective de la société. A
défaut d’action par le gérant ou le commissaire au compte de la société, tout intéressé pourra demander la nullité.
S’il y’a une augmentation de capital, un associé n’est jamais tenu de participer à cette augmentation au risque pour
lui de voir ses pouvoirs dans la société baissé en application de l’article 1843-2, al 2 du code civil.)

L’exclusion de la nullité de la clause léonine

En application de l’article 1844-1 alinéa 2 du code civil les clauses léonines qui ont pour effet de procurer la totalité
du profit à un associé ou l’exonérant de toutes les pertes, ou au contraire mettre à la charge d’une associé
l’ensemble des pertes, sont réputées non écrites. De plus l’article L. 235-1 du code civil prévoit que pour les sociétés
par actions et les SARL, les clauses prohibées par l’article précédemment cité ne constituent pas une cause de nullité
de la société.

La prohibition des promesses à prix plancher

L’hypothèse d’une clause léonine à propos d’une promesse d’achat à prix de garantie s’est naturellement posée, en
effet une telle promesse a pour effet de garantir l’associé en l’exonérant de toute contribution aux pertes entre la
date de conclusion de la promesse et sa date d’exécution, puisque le promettant rachètera ses parts sociales au prix
de ses apports, ce qui permet de retirer tout le caractère de contribution de l’associé.
Dans le silence de la loi, c’est la jurisprudence de la Cour de cassation qui s’est prononcée quant à cette question et a
établi plusieurs critères pour déterminer si la clause est illicite.

La Cour de cassation a admis dans certaines hypothèses les promesses unilatérales à « prix plancher », elle a pour ça
utilisé plusieurs critères. Elle a dans un premier temps consacré un critère formel dit de « localisation », il suffisait de
stipuler une clause d’achat en dehors des statuts pour qu’elle soit licite, peu importe qu’elle soit léonine (Cass. Com,
15 juin 1982). Puis depuis la jurisprudence « Bowater » du 20 mai 1986, la chambre commerciale a changé de critère,
elle utilise le critère dit de « l’objet » : seule la clause qui porte atteinte au pacte social est prohibée, il ne peut pas en
être ainsi d’une convention, même entre associés, dont l’objet est d’assurer la transmission de titres sociaux
moyennant un prix librement convenu.

Toutefois la Cour de cassation ne s’est pas limitée au critère de l’objet quant aux promesses. Dans l’hypothèse où le
bénéficiaire est un investisseur, elle a considéré que la prohibition des clauses léonines ne s’applique pas à une
promesse à prix planché en utilisant en premier lieu le critère de la fenêtre du tir, c’est à dire que le juge va
apprécier si la clause est enfermée dans un délai (Cass. Com. 16 novembre 2004 ; Cass Com 22 février 2005) elle a
déclaré que dans la mesure ou le bénéficiaire « ne pouvait exercer son option que dans le cadre d’une fenêtre de
temps, ce dont il résultait que le capital investisseur restait en dehors de cette période soumis au risque de
disparition ou dépréciation des actions »). En outre La jurisprudence a émis une distinction entre l’investisseur
professionnel ou un non professionnel. Lorsque l’investisseur était un professionnel la Cour de cassation considérait
que l’investisseur se considérait en réalité comme un bailleur de fonds donc la garantie d’un prix minimum n’est que
la juste contrepartie, qu’il n’y avait donc pas d’exigence de fenêtre de tir contrairement à l’investisseur non
professionnel qui peut avoir lui vocation à rester dans la société et donc le prix minimum garanti ne doit être que
dans un certain délai qui est court au-delà il s’agira d’une clause léonine (Cass. Com, 3 mars 2009)

La reprise des actes :

En principe, en vertu de l’article 1843 du code civil et de l’article L. 210-6 du code de commerce prévoit que les
personnes qui ont agi au nom d’une société en formation avant l’immatriculation sont tenues des obligations nées
des actes ainsi accomplies, avec solidarité si l’activité est commerciale, de manière conjointe dans les autres cas. Dit
autrement, les personnes ayant personnellement conclu des actes juridiques, au nom d’une société en formation,
sont liés par lesdits actes (Cass. Com. 9 nov. 1987)

Cependant les articles 1843 du code civil et L. 210-6 prévoient ensuite une procédure de reprises des actes conclus
au nom de la société en formation. Un mécanisme permettant la substitution de la société dès que la société est
régulièrement immatriculée, en d’autres termes dès lors qu’elle obtiendra la personnalité morale. Cette reprise, est
par ailleurs rétroactif, c’est-à-dire que la société va rétroactivement emporter la responsabilité des actes conclus
avant qu’elle ne soit immatriculée, donc avant qu’elle ait pu contracter. Pour autant pour se faire différentes
conditions de fonds doivent être respectés. Il faut nécessairement en premier lieu que la société en formation soit
finalement immatriculée, en l’absence la société n’aura pas de personnalité juridique donc elle ne pourra pas
reprendre les actes accomplis en son nom. En second lieu, la reprise peut uniquement porter sur un véritable acte
juridique la Cour de cassation a pu ainsi se prononcer, pour dire que la reprise d’un délit civil, en l’espèce il s’agissait
d’un acte de concurrence déloyale, est nulle (CA, Paris, 24 février 1977). Enfin il faut qu’elle précise très clairement
qu’il a été conclu au nom d’une société en formation.

Enfin pour que la reprise puisse se faire, certaines formalités doivent impérativement être respectés en application
des Articles R. 210-5, et par l’article 6 du décret du 3 juillet 1978. En effet les actes peuvent faire l’objet d’une reprise
de trois manières différentes. Premièrement l’acte qui est accompli avant les statuts peut être repris, il faut alors
une annexion aux statuts, ou alors être mentionné directement d f ans les statuts.

En second lieu, elle peut faire l’objet d’une reprise postérieurement à la signature des statuts, dès lors il faudra
nécessairement un mandat. La Cour de cassation a pu se prononcer sur ledit mandat et à considérer que le mandat
doit être spécial (Cass. Com. 21 juillet 1987. Elle a également considéré que le mandat même postérieur pouvait
régir l’hypothèse ou un acte avait été accomplis avant la signature des statuts (Cass. Com. 1 juillet 2008). Toutefois la
Cour de cassation se montrés très rigoureuse dans son appréciation du mécanisme de reprise, elle a pu considérer
ainsi qu’un mandat trop général donné ne pouvait pas conduire à une reprise et donc une substitution de la société
(Cass. Com., 21 juill. 1987 ; Cass. Com. 24 mars 1998). Cependant même un mandat général produit certains effets :
les associés mandants devront répondre des engagements souscrits (CA. Paris, 9 nov. 1995)

Enfin la dernière hypothèse est intemporelle, l’acte conclu, peu importe la période pourra faire l’objet d’une reprise
par les associés, il faut toutefois qu’une volonté soit manifestée en assemblée à la majorité simple sauf clause
contraire (article L221-30 du code de commerce.) Il faut préciser que seule la dernière ne faire pas l’objet d’une
reprise automatique.

Ces trois mécanismes de reprises sont, rappelé de manière constante par la jurisprudence de la Cour de
cassation (Cass. Com 13 juillet 2010 ; Cass. Com., 20 février 2019)

Enfin, il faut ajouter qu’en l’absence d’immatriculation et notamment lorsque, les associés ne se sont pas
contenté d’accomplir seulement les actes préparatoires, mais des actes relevant du programme d’activité de la
société, la Cour de cassation a souvent requalifier la société en formation en société crée de fait qui donne les même
règles que la société en participation. Cela amènera à une situation peu avantageuse puisque, d’une part l’associé
qui a conclu personnellement l’acte répondra sur son patrimoine de l’acte accompli, mais aussi les autres associés
qui seront considérés comme des associés de fait (articles 1843, 1870 du code civil ; Cass. Com 21 avril 1992).

Le droit de vote

Selon l’article 1844 dans son al 1er du code civil, tout associé a le droit de participer aux décision collective. La
jurisprudence de la Cour de cassation a pu ainsi affirmer au visa de cet article qu’il s’agit d’un droit d’ordre public, en
conséquence, aucune stipulation statutaires peuvent déroger au droit de vote de l’associé au risque d’être frappé
d’une nullité absolue (Cass. Com 9 février 1999 « château d’Yquem »). Pour autant la loi permet de supprimer le
droit de vote d’un associé temporairement c’est le cas lorsqu’il devient cocontractant de la société afin d’éviter le
conflit d’intérêt. De façon plus radicale, le législateur peut suspendre de manière permanant les droits de l’associé,
c’est le cas notamment des actions de préférence dans les sociétés anonymes. Souvent proportionnel au capital
social, tout dépend de la forme de la société.

Cas spé : L’article L. 225-122 I du code de commerce précise que le droit de vote est acquis, en principe, à
proportion du capital social détenu par l’associé dans les sociétés anonymes. Cependant une dérogation est permise
par les statuts, on peut prévoir une limitation du nombre de voix, pour restreindre le pouvoir de de certains
actionnaires, mais il ne faut pas que cela soit inégalitaire elle doit porter atteinte à tous les actionnaires sauf
exception (article L. 225-125) A l’inverse, peut être prévu par les statuts mais l’augmentation du nombre de voix d’un
actionnaire est limitée à un droit de vote double seulement (Article L. 225-123).

Par ailleurs le droit de vote est un droit incessible, ce qui signifie qu’il ne pourra pas faire l’objet d’une convention de
vote, c’est-à-dire voir son application subordonné à une ou des condition(s), il est indisponible par conséquent il ne
pourra pas non plus faire l’objet d’une vente. Ainsi la Cour de cassation a pu considérer que le droit de vote est un
attribut essentiel de la qualité d’associé et que si son exercice peut être reformaté dans une certaine mesure, il ne
saurait être annulé ou opprimée (Cass. Civ. 7 avril 1932).
Cependant la Cour de cassation a assoupli sa jurisprudence. Il est considéré licite, la convention de vote, portant sur
une opération déterminée et temporaire, qui n’est pas contraire à l’ordre public ou à l’intérêt social (Paris, 5 e ch.
sect. C, 30 juin 1995). Ainsi la convention de vote est envisageable, à la triple condition que cela ne soit pas une
atteinte trop importante, donc sur une opération déterminée et temporaire, il ne faut pas qu’elle soit contraire à
l’ordre public, et enfin il ne faut pas qu’elle soit contraire à l’intérêt social.

En cas de démembrement des parts sociales

L’article 1844 al 3 prévoit, qu’en cas de démembrement des parts sociales, « le droit de vote appartient au nu-
propriétaire, sauf pour les décisions concernant l’affectation des bénéfices, ou il est réservé à l’usufruitier. » Par
ailleurs, l’al 4 du même article précise que les statuts peuvent déroger à cette disposition. Autrement dit le pouvoir
de l’usufruitier pourra être étendue au-delà de l’affectation du bénéfice, en revanche le nu-propriétaire ne pourra
s’arroger du droit d’affectation du bénéfice, ce qui priverait l’usufruitier de son droit politique au sens de l’article
1844 alinéa 1er , et viderait ainsi de sa substance l’usufruit au sens de l’article 578 du code civil (Cass. Com 22 février
2005 ; Cass. Com 31 mars 2004)

Indivision des parts sociales

L’indivision n’a pas de personnalité juridique, par conséquent la Cour de cassation a pu affirmer dans plusieurs arrêts
que les Co indivisaires ont jusqu’au partage de l’indivision tous la qualité de propriétaire et donc tous la qualité
d’associé (Cass. Civ 1re 6 février 1981 ; Cass. Com 21 janvier 2014). L’article 1844 al 2 du code civil prévoit que les
copropriétaires d’une part sociale indivise, peuvent choisir l’un d’eux ou en dehors d’eux. En cas de désaccord, le
mandataire sera désigné en justice par le juge à la demande du plus diligent. Toutefois l’article précise que les
statuts peuvent y déroger. V. La jurisprudence d’en bas, en cas de spécificités.

Le droit de participer aux assemblées

L’article 1844 du code civil prévoit que tout associé a le droit de participer aux assemblées dès lors en vertu de
l’article 1844-10 du même code l’acte de délibération qui a été pris en méconnaissance de ce droit sera frappé de
nullité. Pour autant l’article 1844-13 prévoit que l’irrégularité peut être couverte à la condition que soit régularisé la
situation. Enfin l’article 1844-14 prévoit que les actes de nullité des délibérations postérieurs se prescrivent dans un
délai de 3 ans.

Voir les articles 235-1 et suivant pour des cas spécifiques.

Abus de majorité :

Citer l’article 1844 + 1836 du code civil Par principe, le droit de vote s’exerce librement mais il n’est pas sans borne.
Pour répondre à la pratique abusive des résolutions sociales adoptées par un groupe de société majoritaire, la
jurisprudence a adopté une théorie : la théorie de l’abus de majorité. En effet, lorsque la résolution sociale est
contraire à l’intérêt social et viole le principe d’égalité des associés en favorisant leur propre intérêt au détriment de
la minorité, elle engage la responsabilité de ses auteurs et c’est une cause de nullité de la résolution sociale sur le
fondement de l’article 1844-10 (Cass. Com. 18 avril 1961 ; Cass. com., 8 janv. 1973 ; Cass. com., 7 juin 1980).
Toutefois la prescription est alors de trois ans. Ainsi à chaque fois que la résolution sociale est contraire à l’intérêt
social et dans l’unique dessein de nuire aux associés minoritaires, l’associé ou les associés majoritaires engageront
leur responsabilité et leur résolution sera frappé de nullité. Il en est ainsi de l’affectation systématique du bénéfice
en réserve pendant une longue période sans que cela profite à la société bien au contraire cela sera de la
thésaurisation qui n’est pas dans l’intérêt de la société et qui nuit aux minoritaires qui lui n’a pas de salaire
contrairement au gérant. ¶ D’autres exemples, sous l’article 1833)

Abus de minorité :

Citer l’article 1844 + 1836 du code civil Pour éviter qu’une minorité d’associé appelé minorité de blocage
paralyse le fonctionnement de la société en bloquant l’adoption d’une résolution sociale, la Cour de cassation a
élaboré une théorie : la théorie de l’abus de minorité. En effet l’abus de minorité peut constituer une faute, la Cour
de cassation énonce en effet que « Pour sanctionner un abus de minorité, les juges du fonds doivent établir en quoi
l’attitude de l’associé minoritaire est contraire à l’intérêt général de la société en ce qu’il interdit la réalisation d’une
opération essentielle pour celle-ci, et dans l’unique dessein de favoriser ses propres intérêts au détriment de
l’ensemble des autres associés » (Cass. com. 15 juillet 1992). Il est donc nécessaire une contrariété à l’intérêt social
en ce qu’elle conduit à bloquer une opération essentielle, il faut aussi nécessairement la caractérisation d’une
intention de nuire de l’associé minoritaire favorisant ses propres intérêts à celui des autres associés.

La Cour de cassation dans un arrêt « Flandin » a pu également préciser, les sanctions réservé à l’abus de
minorité. En effet, l’associé pourra alors être sanctionné de dommage et intérêt. Cependant Le juge ne pourra se
substituer à l’associé minoritaire pour adopter la résolution sociale. Pour autant il peut être demandé la désignation
d’un mandataire ad hoc afin d’adopter ladite résolution en lieu et place de l’associé minoritaire et conformité à
l’intérêt social mais sans porter atteinte à l’intérêt général des minoritaires. (Cass. Com, 9 mars 1993 « Flandin »)

Abus d’égalité

La jurisprudence a adopté une théorie qui permet de sanctionner l’abus d’un associé ou d’un groupe d’associé
qu’il soit minoritaire majoritaire, ou pour ce qui nous intéresse à égalité de parts sociales. Dès lors des dommages et
intérêts pourront être alloués et un mandataire ad hoc pourra être désigné afin de substituer l’associé récalcitrant
dans le vote.

Toutefois, la Cour de cassation pose des conditions stricte, il faut que cet abus soit contraire à l’intérêt social et
qu’il y’ait une intention de nuire. Ainsi dans un arrêt, la chambre commerciale a pu dire que « l’unique dessein de
favoriser ses intérêts personnels au détriment de l’intérêt général de la société constitue un abus » (Cass. Com 8 juill.
1997).

Ces conditions sont strictes, la Cour de cassation a pu dire que dans une SARL composé de deux associés, la
résolution tenant à la fixation de la rémunération du gérant qui est rejeté trois fois de suite ne constitue pas un abus
d’égalité. (Cass. Com 31 mars 2009). Elle a aussi pu dire que dans le cas ou existerait une mésentente entre les
associés sans qu’on sache qui est le fautif cela constitue une cause de dissolution et non pas un abus de droit (Cass.
Com. 13 févr. 1996)

Toutefois, est caractérisé l’abus d’égalité lorsqu’ « un associé égalitaire refuse de voter la mise en réserve des
bénéfices dont la société a besoin pour faire un investissement important » (Cass. Com 16 juin 1998)

L’exclusion d’un associé.


Citer l’article 1844 al 1 + Op etc.

La jurisprudence a pu poser le principe avec force, que l’associé ne peut être forcé contre son gré à quitter la
société, que ce soit par les associés ou le juge (Paris 21 décembre 1983 ; Cass. Com 12 Mars 1996 ; T. Com Paris, 22
février 1993), la jurisprudence a aussi énoncé qu’en cas de mésentente entre les associés, paralysant ainsi la société,
cela caractérisé une perte d’affectio societatis et donc une dissolution au sens de l’article 1844-7 du code civil. La
jurisprudence contrôle et sanctionne cette exclusion

Pour autant relativement nombreuses sont les dérogations permise d’une part par la loi, c’est le cas
notamment de l’article L 228-27 du code de commerce qui autorise l’exclusion de l’actionnaire qui ne respecte pas
ses obligations légales.

D’autre part, et ce qui est intéressant en l’espèce, la jurisprudence a admis qu’une clause statutaire
prévoyant l’exclusion d’associé est valable (Cass. Com, 13 décembre 1994 ; puis Cass. Com 8 mars 2005 qui au sujet
d’une SNC applique ce même raisonnement mais de manière large ; Cass. Com. 20 mars 2012 au sujet d’une société
civile). Cependant la jurisprudence pose des conditions très strictes : il faut en premier lieu que soit énuméré les
motifs, les raisons qui conduirait à cette exclusion (par exemple la paralysie du fonctionnement de la société). En
second lieu il faut que la clause désigne l’organe compétent pour prononcer cette exclusion. Enfin doit également
être prévu la contrepartie en cas de cession forcée, il peut être prévu qu’un tiers se charge de cela (article 1843-4 du
code civil.)

La responsabilité de la société envers les tiers.


La responsabilité de la société à l’égard des tiers va varier selon la forme de la société. Toutefois quel
que soit la forme de la société la société sera engagé par tous les actes accomplis par le dirigeant avec une limite
selon la société : il ne faut pas qu’il excède les limites du principe de spécialité statutaire c’est-à-dire l’objet social.
Ainsi les clauses statutaires qui limiteraient les pouvoirs du gérant seraient inopposables aux tiers (Cass. Com 8 mars
2017) peu importe qu’ils en aient eu ou non connaissances (Cass. Com. 2 juin 1992 ; Cass. Civ. 2e. 23 octobre 1985).

Dans les sociétés à risque illimitée, la société est uniquement engagée par des actes qui rentrent dans son
objet social. Autrement dit, la société n’est pas engagée par les actes conclus par le dirigeant social qui serait en
dépassement de l’objet social (Article 1849 Cass. com., 28 mars 2000 ; Cass. 1re civ., 18 octobre 2017)

En application d’une ordonnance du 20 décembre 1969 qui transpose la directive communautaire du 9 mars
1968, pour la SARL, l’article L. 223-18 appliquent une protection très efficace des tiers, moins pour la société. Ainsi
d’une part les clauses statutaires qui limiteraient les pouvoirs du gérant sont inopposables aux tiers (Article L. 223-18
al 6), de plus, la société sera engagée même par les actes qui ne relèvent pas de l’objet spécial, à moins qu’il soit
prouvé que le tiers avait connaissance d’un tel dépassement ou qu’il ne pouvait pas l’ignorer peu importe qu’ils
soient contraires à l’intérêt social (article L. 223-18 al 5 ; Cass. Com 12 juin 2015)

Cependant une, hypothèse est à distinguer : lorsqu’il s’agit d’une modification de l’objet social, l’acte sera
inopposable à la société peu importe que le tiers soit de bonne foi. En effet, la modification de l’objet social relève
de la compétence exclusive des associés qui prenne une résolution en principe à l’unanimité à défaut de clause
contraire (Art. 1836 du code civil ; Cass. Com 18 oct. 1994 ; Cass. Com 30 mars 2016). Cas spécifique SARL, majorité
des ¾ article L.223-30 du code de commerce).

La responsabilité du gérant envers les tiers

Il y’a une exception, entre la société in bonis et la société in malis ¶


L’article 223-22 al 1er du code de commerce prévoit que les gérant d’une SARL peuvent être responsable
individuellement envers les tiers. La Cour de cassation exige, pour retenir la responsabilité des dirigeants envers les
tiers, une faute séparable de ses fonctions, qu’elle définit comme étant une faute intentionnelle d’une particulière
gravité incompatible avec l’exercice des fonctions normales de dirigeant (Cass. com. 20 mai 2003). Par ailleurs la
Cour de cassation a aussi pu dire que le gérant d’une SARL qui commet une faute caractérisant une infraction pénale
intentionnelle, commet nécessairement une faute civile (Cass. Com 28 sept. 2010 ; même solution pour une société
civile : Cass. Civ, 3e, 10 mars 2016). Toutefois l’action se prescrit en trois ans (Art. L. 223-23) V. les autres arrêts pour
plus de cas.

La responsabilité du dirigeant envers la société

En ce qu’il s’agit des rapports avec les associés, tout dépend des statuts, la loi n’a qu’un rôle supplétive
(article L. 223-18 code de commerce). Les statuts peuvent ainsi prévoir des limitations de pouvoir (Versailles 31 oct.
2002) c’est notamment le cas souvent pour les actes portant vente des immeubles sociaux ou d’achat. Si les statuts
sont muets, le gérant pourra accomplir tout acte dans l’intérêt de la société (article 1848 article L. 223-18 al 4)

L’article 1843-5 du code civil et l’article L. 223-22 du code de commerce prévoit que le dirigeant répond des
fautes qu’il a commis au préjudice de la société, ainsi il peut engager sa responsabilité civile en cas de non-respect
des statuts (Cass. Com 10 juin 2012). L’action peut être exercé soit par le nouveau représentant légal de la société
(action ut universi) soit subsidiairement par un associé (action ut singuili) soit par plusieurs associés (action ut plures)
lorsqu’il n’a pas été démis de ses pouvoirs où en démontrant la carence, lorsqu’aucune action n’a été intentée par le
nouveau dirigeant. Dans le cas où le dirigeant serait condamné les dommages et intérêts seront alloués à la société.
En outre, les dispositions rappellent qu’il s’agit d’un droit d’ordre public, « est réputé non écrite, toute clause des
statuts ayant pour effet de subordonner l’exercice de l’action sociale à l’avis préalable ou à l’autorisation de
l’assemblée ou qui comporterait par avance une renonciation à l’exercice de cette action. »

La révocation du gérant

L’article L. 223-5 al 1er prévoit que le gérant pourra faire l’objet d’une révocation par les associés à condition
qu’ils représentent plus de la moitié des parts sociales, les statuts peuvent toutefois prévoir une majorité plus forte.
En outre, « le gérant est révocable par les tribunaux pour cause légitime à la demande de n’importe quel associé. »
La Cour de cassation nous dit que la cause légitime doit être appréciée essentiellement en considération de l’intérêt
de l’entreprise qui ne coïncide pas nécessairement avec celui des seuls associés (Cass. Com. 10 juill. 2007).

L’action individuelle des associés

L’article 1843-5 al 1 du code civil et l’article L. 223-22 al 2 du code de commerce énonce la règle selon
laquelle l’associé est fondé à exercer une action personnelle en responsabilité contre le dirigeant qui a commis une
faute, à la condition sine qua non qu’il ait subi un préjudice personnel. La Cour de cassation est très stricte dans son
interprétation pour caractériser le « préjudice personnel » puisqu’elle qualifie souvent le préjudice personnel de
l’associé comme un préjudice par ricochet, la société étant donc la seule à souffert du préjudice. Ainsi elle a
considéré dans un arrêt, qu’« est irrecevable l’action qui tend à la réparation du préjudice subi du fait de
l’insuffisance des bénéfices dès lors qu’il ne se distingue pas de celui qui a atteint la société toute entière dont il n’est
que le corollaire. » =

Pré constitution de préuve


¶ Apporteur en industrie ne peut pas.
L’article L 223-37 al 1 du code de commerce prévoit que, un ou plusieurs associés réunissant au moins le
dixième du capital social peuvent soit individuellement soit en se regroupant demander en justice la désignation
d’un expert chargé de présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestions. L’al 3 du même article
précise que le rapport est adressé au demandeur, au ministère public au comité d’entreprise, au commissaire au
compte, ainsi qu’au gérant.

La jurisprudence a pu préciser le régime d’application. En premier lieu, la notion d’opération de gestion renvoie à un
critère organique à savoir : toutes les décisions émanant des dirigeants sociaux (Cass. Com 25 sept. 2012) En second
lieu son application n’est pas subsidiaire, rien n’empêche son prononcé même s’il n’y a pas eu épuisement de tous
les autres moyens d’information légaux ou statutaires (Versailles. 20 avril 1995.) En troisième lieu la mission
attribuée à l’expert ne doit pas être générale et doit préciser les actes de gestions (Versailles. 25 oct. 1990). Enfin,
rien n’interdit à un associé d’une SARL de requérir, indépendamment de cette expertise, toute mesure d’instruction
en application des dispositions de l’article 145 du CPC, un associé minoritaire peut par ailleurs agir sur ce fondement
sans condition alors de l’exigence de représenter un dixième du capital social dès lors qu’il a un intérêt légitime
(Cass. Nancy 30 aout 2005 ; Metz 6 janv. 1982)

La désignation d’un mandataire provisoire

La jurisprudence a élaboré, sur le fondement de l’article L. 811-1, une construction prétorienne qui permet
de demander la désignation d’un mandataire provisoire qui pourra être demandé par n’importe quel associé (Cass.
Soc. 14 févr. 1989. « Elle ne se justifie qu'au regard de circonstances exceptionnelles intervenant au cours de la vie
sociale. Puisque la désignation d'un administrateur constitue le moyen de résoudre une difficulté de caractère
exceptionnel : ainsi il reviendra à l’associé d’apporter la preuve d’une impossibilité de fonctionnement normal de la
société et que cela menace d’un péril imminent (V. en ce sens Paris, 5 nov. 1993 ; Civ. 1re, 11 janv. 2005)

¶ La doctrine a ajouté deux conditions comme c’est une mesure exceptionnel, elle est subsidiaire, elle ne pourra
s’appliquer que si aucun mécanisme du droit des sociétés ne permet de résoudre la situation. Par ailleurs la mesure
doit être provisoire dès lors il faut que le dysfonctionnement soit temporaire ou cela conduirait à une dissolution de
la société sur le fondement de l’article 1844-7 du code civil (Cass. com. 25 janv. 2005 ; Com. 25 sept. 2007 ; Com.
3 juill. 1984). Par ailleurs on admet que cette demande puisse être demande puisse être faite en référé (art. 872 du
code de procédure civile)

Sa mission sera déterminée par le juge, si le juge omet de la déterminer, alors il semblerait qu’il est le pouvoir que de
faire des actes conservatoires en vertu de l’article 1155 du code civil (pour une illustration : Cass. Com. 25 oct.
2006 ; Com. 7 nov. 2006, no 05-14.712) la troisième chambre civile de la Cour de cassation affirme qu'en l'absence de
précision dans la décision de désignation, l'administrateur provisoire dispose d'une mission d'administration
courante de la société. Dans la décision du 22 juillet 1986.

« L’administrateur provisoire d'une société, désigné par l'autorité judiciaire, est investi des pouvoirs conférés par la
loi à un dirigeant social », précise la chambre commerciale dans la décision du 6 mai 1986 (Bull. civ. IV, no 77)
On précisera que ce dessaisissement ne peut s'analyser en une révocation (Civ. 1re, 9 juill. 1974, Bull. civ. I, no 222

Semestre 2

Partie I — La SNC

A. La gouvernance

1- Les pouvoirs

Par principe, l’article L. 221-3 du Code de commerce prévoit que tous les associés sont gérants mais les statuts
peuvent prévoir autrement.

Dans les rapports internes, le gérant peut faire tous les actes de gestion dans l’intérêt de la société (L. 221-4 al 1). Par
ailleurs, en cas de pluralité de gérant ces derniers détiendront séparément ces pouvoirs néanmoins ils pourront
s’opposer à toute opération envisagée par l’un des gérants (L. 221-4 al 2)

Dans les rapports avec les tiers, le gérant engage la société dans la limite de l’objet social (L. 221-5). Autrement dit, la
société n’est pas engagée par les actes conclus par le dirigeant social qui serait en dépassement de l’objet social (V.
Cass. Com. 28 mars 2000 ; Cass. 1re civ., 18 octobre 2017). Dans ce cas présent le tiers devra nécessairement faire des
vérifications car qu’il soit de bonne foi ou non, cela ne permettra pas d’engager la société. De plus, l’opposition
formée par l’un des gérants en cas de pluralité de gérants sera inopposable aux tiers, à moins qu’ils en aient eu
connaissance (al 2) par ailleurs les clauses limitatives de pouvoirs du gérant sont inopposables (al 3, V. en ce sens :
Cass. Com 2 juin 1992 ; Cass. Com 8 mars 2017)

Majeure Quelle que soit l'étendue des pouvoirs du gérant, ses décisions doivent être conformes à l'intérêt de la
société. L’on sait en effet que la société doit être « gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les
enjeux sociaux et environnementaux de son activité » (C. civ., art. 1833, al. 2 – Cf. Semestre 1).
Mais bien avant la modification de la rédaction de ce texte du code civil (Loi Pacte 2019) :
JP sur les garanties dans les sociétés à responsabilité illimité : la contrariété à l’intérêt social est-elle établie,
notamment lorsque l’acte met en péril l’existence de la société, grève lourdement son patrimoine, l’expose à une
disparition totale, sans par ailleurs que l’acte ne lui apporte aucune ressource (v. Cass. com., 8 nov. 2011, n° 10-
24.438). À cet égard, le fait que l’acte ait été autorisé par décision unanime des associés ou par une modification de
l’objet social ne suffit pas à établir la conformité à l’intérêt social (v. Cass. com., 23 sept. 2014, n° 13-17.347).
L’existence d’une communauté d’intérêts entre la société et le tiers est également indifférente (v. Cass. com., 14
févr. 2018, n° 16-19.762).

L’intérêt social revêt donc une grande importance dans les sociétés à risque illimité, la méconnaissance de l’intérêt
social entraînant la nullité de la garantie accordée (v. Cass. com., 23 sept. 2014, n° 13-17.347).

Si la gestion dans l’intérêt social évoque directement les pouvoirs des dirigeants, l’article L. 235-1 C. com., lui aussi
modifié par la loi Pacte, exclut la nullité des actes et délibérations sur le fondement de l’article 1833 C. civ. dernier
alinéa. Toute la question est alors de savoir quelle portée, il convient de donner au terme d’actes mentionné dans
cet article : actes en interne (ceux qui sont équivalents à des décisions collectives) ou actes conclus par le gérant
pour la société ? La question n’est pas tranchée.

Mineure En l’espèce, l’un des gérants a conclu deux contrats de prêt. Rien n’est précisé au sujet des termes de ces
contrats, sauf à préciser qu’il est indiqué qu’ils mettent à l’évidence la société en péril.

Conclusion En conclusion, solution quelque peu incertaine car la JP statue sur les garanties, ici il s’agit de prêts, et
l’article L. 235-1 C. com. exclut la nullité. Ainsi, seul un acte n’entrant pas dans l’objet social entraîne sans discussion
le défaut d’engagement de la SNC. L’objet social n’est pas précisé, il conviendra de consulter les statuts, le Kbis pour
en avoir connaissance.

2- La révocation

L’article L. 221-3 du code de commerce prévoit qu’en principe tous les associés d’une société en nom
collectif sont gérants, à moins que les statuts prévoient d’autres modalités de gérance.

L’article L. 221-12 al 1er du code de commerce énonce que si tous les associés sont gérants, la révocation de
l’un deux ne pourra se faire qu’à l’unanimité. Une telle révocation conduit à la dissolution de la société à moins que
la poursuite de l’activité soit prévue dans les statuts ou bien que les autres associés la décident à l’unanimité, le
gérant aura toutefois un droit de retrait et pourra donc demander le remboursement de ses parts.

Si la gérance est exercée par un ou plusieurs associés désignés dans les statuts les règles rappelés ci-dessus
s’appliquent (L. 221-12 al 1). Néanmoins s’ils ne sont pas désignés dans les statuts chacun d’eux peut être révoqué
dans les conditions prévus dans les statuts. A défaut de précision dans les statuts la décision sera prise à l’unanimité
des associés (al 2), toutefois cela n’entrainera pas la dissolution de la société ni un droit de retrait de la part de
l’associé.

Enfin, si le gérant n’est pas associé, il sera révoqué dans les conditions prévus dans les statuts. A défaut de
prévision en ce sens, il suffira d’une décision des associés prise à la majorité (Al 4)

Quoi qu’il en soit, l’al 4 prévoit que cette révocation doit se faire sous juste motif auquel cas cela conduirait à l’octroi
de dommages-intérêts.

En outre, si les conditions de la révocation interne ne sont pas remplies « le gérant est révocable par les tribunaux
pour cause légitime à la demande de n’importe quel associé. » (V. en ce sens : Cass. Com. 8 février 2005 n° 01-14.292
Cass. Com. 10 juill. 2007).

B. Obligation à la dette et contribution à la dette

L’obligation aux dettes sociales suppose que soit remplie une double condition. Il convient, en premier lieu, que
la dette soit sociale, ce qui signifie qu'elle ait été contractée par un gérant agissant au nom de la société et dans les
limites de l'objet social (Pau, 26 juin 1962, C. com., art. L. 221-4 et art. L. 221-5. Par ailleurs, seuls les dettes nées
antérieurement à une cession peuvent être poursuivi par les créanciers.

L’article L. 221-1 al 1er du code de commerce dispose que « les associés en nom collectif ont tous la qualité de
commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales » Autrement dit, les associés devront
répondre des dettes sociales causés au cours de la vie sociale peu importe le montant, Indéfiniment, c'est-à-dire
jusqu'à extinction complète de la dette. Par ailleurs, le créancier n’aura pas à diviser ses recours puisqu’il pourra agir
pour le tout devant n’importe quel associé peu importe qu’il ait réalisé ou non ces actes engageant la société. Cette
solidarité, nous dit par ailleurs la Cour de cassation, est inhérente à la qualité d’associé en nom collectif et existe
indépendamment de tout engagement ou de toute garantie personnelle (Cass. Civ. 8 avr. 1903)

Toutefois l’al 2 précise que « les créanciers de la société ne peuvent poursuivre le paiement des dettes sociales
contre un associé qu’après avoir vainement mis en demeure la société par acte extra-judiciaire. » L’article R. 221-10
du code de commerce prévoit par ailleurs que le créancier ne peut poursuivre un associé qu’après une mise en
demeure resté infructueuse pendant au moins huit jours. En outre, La Cour de cassation a pu préciser que l’acte
extra-judiciaire de mise en demeure ne pouvait émaner que d’un huissier de justice (Cass. Com 1er juin 1993).

L’article 1844-1 du code civil prévoit cependant que chaque associé doit contribuer proportionnellement aux
pertes sociales. L’article 1317 du code civil rappelle le principe que les codébiteurs solidaires ne contribuent à la
dette que chacun pour sa part. L’al 2 du même article énonce que le codébiteur qui a payé au-delà dispose d’un
recours contre les autres à proportion de leur propre part. Enfin l’alinéa 3 nous dit que si l’un deux est insolvable sa
part se répartit par contribution entre les codébiteurs solvables y compris celui qui a fait le paiement. Ainsi, malgré la
solidarité, la Cour de cassation a pu indiquer sur ce fondement que les associés sont tenus de contribuer
personnellement à leur part dans la société, l’associé ayant payé pour le tout disposant d’un recours contre les
autres associés (Cass. Réq. 16 févr. 1874)

En outre, la Cour de cassation a aussi pu poser le principe selon lequel un associé ne saurait se décharger, par une
démission ou une cession de ses titres sociaux même régulièrement publiée, sans l’accord des créanciers sociaux de
l’obligation solidaire lui incombant à raison des dettes sociales antérieures à sa cession (Cass. Com 4 janv. 1994., n°
91-19. 680 ; Cass. Com 4 févr. 1997 n° 94-18.144.)

C. Cession

L’article L. 221-13 al 2 du code de commerce prévoit que les parts sociales ne peuvent être cédées qu’à l’unanimité.
Toute clause contraire est réputée non écrite (dernier al). La Cour de cassation a pu dire que « le défaut d’agrément
n’entraine pas la nullité de la cession, laquelle est seulement inopposable » (Cass. Com., 16 mai 2018)

Par ailleurs, des formalités doivent êtres remplient. En effet, la cession doit être constatée par écrit. Elle doit faire
l’objet d’une signification ou bien d’un dépôt d’un original de l’acte au siège social contre remise par le gérant d’une
attestation de ce dépôt. Elle n’est opposable aux tiers qu’après l’accomplissement de ces formalités et la publication
au RCS (L. 221-14)

Partie II — La société civile

A. La gérance

1- Les pouvoirs

L’article 1846 al 1er du code civil prévoit que la gérance est assurée par une ou plusieurs personnes nommées soit par
les statuts, soit par un acte distinct, soit par une décision des associés.

En ce qu’il s’agit l’ordre interne, par principe, les modalités de l’exercice des pouvoirs sont prévues dans les statuts
(Art. 1848 al 3 du code civil). Néanmoins en l’absence de stipulations contraires, le gérant peut accomplir tous les
actes de gestion que demande l’intérêt de la société (al 1er) En cas de pluralité de gérants, ces derniers détiendront
séparément ces pouvoirs néanmoins ils pourront s’opposer à toute opération envisagé par l’un des gérants avant
qu’elle ne soit conclue (al 2).

Néanmoins, dans les rapports avec les tiers le gérant peut accomplir que les actes qui rentrent dans l’objet social
(Art. 1849 al 1 ; pour illustra. Cass. 1re civ., 18 octobre 2017), les clauses statutaires limitant le pouvoir du gérant ne
sont pas opposables aux tiers (al 3 V. en ce sens Cass. Civ. 2e 23 octobre 1985.) il en va de même dans l’hypothèse
d’une pluralité de gérant pour l’opposition formée par un gérant à moins que le tiers en avaient connaissance (al 2).

En principe, l’article 1848 du code civil précise que le gérant peut accomplir tous les actes de gestion que
demande l’intérêt de la société. Cependant, Il résulte de la combinaison de l’article 1835 et 1836 du code civil que
l’objet social qui définit l’activité de la société ne saurait être modifiée sans le consentement unanime de tous les
associés. La jurisprudence, a pu préciser par ailleurs que la société ne sera jamais engagée par un acte conduisant à
une modification de l’objet social (v. not. Cass. com 18 oct. 1994, n° 92-21.485 ; Cass. Com 30 mars 2016, n° 14-
13.739).

Majeure Quelle que soit l'étendue des pouvoirs du gérant, ses décisions doivent être conformes à l'intérêt de la
société. L’on sait en effet que la société doit être « gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les
enjeux sociaux et environnementaux de son activité » (C. civ., art. 1833, al. 2 – Cf. Semestre 1).
Mais bien avant la modification de la rédaction de ce texte du code civil (Loi Pacte 2019) :
JP sur les garanties dans les sociétés à responsabilité illimité : la contrariété à l’intérêt social est-elle établie,
notamment lorsque l’acte met en péril l’existence de la société, grève lourdement son patrimoine, l’expose à une
disparition totale, sans par ailleurs que l’acte ne lui apporte aucune ressource (v. Cass. com., 8 nov. 2011, n° 10-
24.438). À cet égard, le fait que l’acte ait été autorisé par décision unanime des associés ou par une modification de
l’objet social ne suffit pas à établir la conformité à l’intérêt social (v. Cass. com., 23 sept. 2014, n° 13-17.347).
L’existence d’une communauté d’intérêts entre la société et le tiers est également indifférente (v. Cass. com., 14
févr. 2018, n° 16-19.762).

L’intérêt social revêt donc une grande importance dans les sociétés à risque illimité, la méconnaissance de l’intérêt
social entraînant la nullité de la garantie accordée (v. Cass. com., 23 sept. 2014, n° 13-17.347).

Si la gestion dans l’intérêt social évoque directement les pouvoirs des dirigeants, l’article L. 235-1 C. com., lui aussi
modifié par la loi Pacte, exclut la nullité des actes et délibérations sur le fondement de l’article 1833 C. civ. dernier
alinéa. Toute la question est alors de savoir quelle portée, il convient de donner au terme d’actes mentionné dans
cet article : actes en interne (ceux qui sont équivalents à des décisions collectives) ou actes conclus par le gérant
pour la société ? La question n’est pas tranchée.

Par ailleurs, la jurisprudence de la Cour de cassation a pu dire que le cautionnement même accordé par le
consentement unanime des associées n’est pas valide s’il est contraire à l’intérêt social (Cass. Civ. 3e, 12 sept 2012 ;
Cass. Com 14 févr. 2018 ; Cass. Com 23 sept. 2014).

2- La révocation

L’article 1851 al 1er du code civil prévoit qu’à moins qu’une majorité plus forte n’est prévu dans les statuts, le gérant
est révocable par une décision des associés représentant plus de la moitié des parts sociales. Elle doit également être
décidé à juste motif sous peine de donner lieu à des dommages et intérêts. La Cour de cassation a pu dire que le
juste motif pouvait être caractérisé par l’existence d’une mésentente entre les associés et le gérant de nature à
compromettre l’intérêt social (Cass. Com 25 sept. 2007).

En outre, il est prévu que « le gérant est révocable par les tribunaux pour cause légitime à la demande de tout
associé. » (Al 2 v. en ce sens : Cass. Com. 8 février 2005 n° 01-14.292 Cass. Com. 10 juill. 2007).

Néanmoins, la révocation d’un gérant n’entraîne pas la dissolution à moins que les statuts prévoient le contraire.
Par ailleurs, sauf cas contraire prévu dans les statuts, le gérant révoqué pourra demander, s’il est associé, le retrait
de la société dans les conditions prévus à l’article 1869 du code civil (al 3)

B. Le retrait de l’associé

Par principe, les modalités quant aux conditions de retrait sont fixés dans les statuts de la société. Cependant,
l’article 1869 du code civil dans son alinéa 1er prévoit que l’associé d’une société civile peut se retirer de la société
dans les conditions prévues par les statuts mais aussi à défaut sur autorisation par décision unanime des associés.
Enfin, l’article prévoit une dernière possibilité, un retrait par voie judiciaire pour juste motifs.

La jurisprudence a pu préciser particulièrement les exigences du justes motifs invoqués pour un retrait par décision
de justice. Elle a pu considérer comme étant un juste motif des éléments objectifs tels que l’attitude abusive de la
majorité dans la distribution des bénéfices (CA. Paris., 25 nov. 1981) ou encore des éléments subjectifs tels que « les
éléments touchants à la situation personnel d’un associé ». Toutefois, la simple convenance personnelle ne justifie
pas un juste motif de retrait (Cass. civ. 1re., 27 févr. 1985 ; Paris. 10 mai 1995 ; Cass. Com 8 mars 2005.) Enfin, elle a
également pu préciser que le retrait par voie judiciaire ne suppose pas l’existence d’une phase amiable préalable
autrement dit une hiérarchie dans les 3 formes.

L’article 1869 al 2 du code civil prévoit que l’associé qui se retire à droit au remboursement de la valeur de ses droits
sociaux, en cas de contestation sur la valeur la détermination de se remboursement se fera par un expert dans les
conditions prévus par l’article 1843-4 du code civil. Cet article précise qu’il est désigné soit par les parties, soit à
défaut d’accord par le juge. (1843-4 al 1er du code civil). La jurisprudence a pu indiquer aussi, qu’en l’absence de
dispositions statutaires, la valeur des droits sociaux de l’associé qui se retire doit être déterminé à la date la plus
proche du remboursement (Cass. com., 4 mai 2010)
C. La poursuite des créances

L’article 1857 du code civil prévoit que les associés d’une société civile répondent des dettes sociales sur leur
patrimoine personnel. La jurisprudence a pu préciser que seul les associés à la date à laquelle les paiements sont
exigible sont tenus (Cass. Civ 1re, 26 nov. 1991)

Aussi, un associé autorisé à se retirer ne perd pas sa qualité d’associé avant le remboursement et est exposés au
passif devenu exigible jusqu’à que son départ soit rendu opposable aux tiers c’est-à-dire à partir de la publication au
RCS. (Cass. Com 17 juin 2008).

L’article 1857 du code civil prévoit qu’à l’égard des tiers, les associés répondent indéfiniment des dettes sociales à
proportion de leur part dans le capital social. Autrement dit, la responsabilité est conjointe et non solidaire, le
créancier est tenu de diviser ses recours lorsqu’il agit contre les associés.

Par ailleurs, des conditions sont requise. Par principe, l’article 1858 du code civil dispose que les créanciers ne
peuvent poursuivre le paiement qu’après avoir préalablement et vainement poursuivi la personne morale.
Cependant, la jurisprudence de la Cour de cassation a pu dire qu’en cas de procédure de liquidation, la déclaration
de la créance à la procédure dispense le créancier d’établir que le patrimoine est insuffisant pour le désintéresser
(Cass. Ch mixte 18 mai 2007). Pour le reste, la Cour de cassation exige qu’il faille, pour poursuivre un associé, la
nécessité d’un titre exécutoire contre chaque associé dont le créancier souhaite se prévaloir indépendamment de
celui contre la société (Cass. civ. 2e, 19 mai 1998).

D. La cession

Par principe l’article 1861 prévoit que les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec l’agreement de tous les
associées (Al 1.) Néanmoins, les statuts peuvent prévoir que cet agrément sera obtenu selon les modalités qu’ils
déterminent ou qu’il peut être accordé par le gérant, ils peuvent également dispenser le conjoint ou l’associé d’un
tel agrément. Par ailleurs, en l’absence de stipulation contraire les ascendants et descendants du cédant sont
dispensés d’un quelconque agrément (Al 2). Les statuts peuvent également prévoir que l’agrément est accordé par le
gérant (al 3)

Les associés bénéficient en premier lieu de l’option d’acquérir en cas d’agrément (Art. 1862 Al 1), toutefois la société
peut, en cas de défaut de volonté des associés en ce sens, faire acquérir les titres par un tiers désigné à l’unanimité
des autres associés ou selon les modalités déterminées par les statuts (al 2). Enfin, la société peut également
procéder au rachat des parts en vue de leur annulation (al 2). Cf. 1843-4

Si aucune offre de rachat est intervenue dans un délai de six mois, l’agrément initial est réputé acquis, à moins que
les autres associés demandent la dissolution anticipée de la société (Art. 1863 al 1). Néanmoins il peut être prévu un
délai différent dans les statuts sans que cela puisse excéder le délai d’un an (Art. 1864). Enfin l’article 1863 alinéa 2
prévoit toutefois que dans le cas où aucune offre de rachat n’est intervenue, le cédant peut renoncer à la cession en
cas de dissolution anticipée dans le délai d’un mois.

Quoi qu’il en soit le projet de cession est notifié, avec demande d’agrément, à la société et aux associés. Lorsqu’il est
prévu que le gérant donne agrément, il ne doit être notifié qu’à la société (Art. 1861 al3).

En outre, pour l’opposer aux tiers la cession de parts doit être constaté par écrit, et faire l’objet d’une publication
(article 1865).

Partie 3 — LA SARL


§1 – La gérance

L’article L. 223-18 al 1er du code de commerce prévoit que la gérance de la SARL peut être assuré par une ou
plusieurs personnes physiques, étant précisé que dans ce dernier cas ils détiennent séparément les pouvoirs (Al 6).
Ils sont nommés par les statuts, par un acte postérieur, ou bien en assemblée par les associés représentant plus de la
moitié des parts sociales (al 2). En l’absence de disposition statutaire prévoyant le contraire, ils sont nommés pour la
durée de la société (Al 3)
A. Les pouvoirs

Dans les rapports interne, les pouvoirs sont déterminés par les statuts, en cas de silence des statuts, le
gérant pourra faire tous les actes de gestion que demande l’intérêt de la société (AL 3). Néanmoins, dans les
rapports avec les tiers le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de
la société, sous réserve des pouvoirs expressément dévolus aux associés. Ainsi, les clauses limitatives de pouvoirs ne
sont pas opposables aux tiers peu importe qu’ils en aient eu connaissance (Al 5, V. en ce sens : Cass. Com. 2 juin
1992 ; Cass. Com 8 mars 2017). Il en est de même lorsqu’il existe une pluralité de gérant, l’opposition formée par
l’un d’eux contre l’acte d’un autre est sans effet à l’égard des tiers à moins qu’il soit établi qu’ils en ont eu
connaissance (Al 6)

Par ailleurs, en application d’une ordonnance du 20 décembre 1969 qui transpose la directive
communautaire du 9 mars 1968, l’article L. 223-18 appliquent une protection très efficace des tiers, moins pour la
société. Ainsi, la société sera engagée même par les actes qui ne relèvent pas de l’objet spécial, à moins qu’il soit
prouvé que le tiers avait connaissance d’un tel dépassement ou qu’il ne pouvait pas l’ignorer peu importe étant
exclu que la preuve puisse être rapporté en raison d’une publication des statuts (article L. 223-18 al 5 ; V. en ce sens :
Cass. Com 12 juin 2015 ; Cass. Com., 24 juin 2020, n° 18-11.958 ; Cass. Com., 31 juin 2012 n° 10-15.489).

L’article L. 235-1 prévoit depuis la loi pacte, que l’intérêt social ne saurait constituer un obstacle à la validité
de l’acte. Bien avant la loi pacte, la jurisprudence de la Cour de cassation a pu également dire que la société ne peut
arguer de la nullité d’un acte même contraire à l’intérêt social à l’égard des tiers (Cass. Com 12 mai 2015 n° 13-285-
04; Cass. Com 16 oct. 2019 n° 18-19373; Cass. Com 19 sept. 2018 17-17600)

B. La revocation

L’article L. 223-25 al 1er prévoit que le gérant pourra faire l’objet d’une révocation par les associés à condition
qu’ils représentent plus de la moitié des parts sociales, les statuts peuvent toutefois prévoir une majorité plus forte.
Toutefois elle doit intervenir pour un juste motif (V. en ce sens Cass. com., 29 sept. 2015) et dans le respect des
droits de la défense (V. en ce sens, Cass. com., 1er févr. 1994, n° 02-11.171 ; Cass. Com 22 oct. 2013 : à propos de
révocation sans juste motif, et/ou à des conditions vexatoires et brutales notamment sans respecter la procédure du
contradictoire). Quoi qu’il en soit, le non-respect des droits de la défense où la révocation sans juste motif ne
donnera lieu qu’à des dommages et intérêts.

De toute les façons, le gérant n’est pas privé de son droit de vote (en application de : Cass., Com, 9 février
1999, 96-17.661 « château d’Yquem »)

L’al 2 prévoit que, « le gérant est révocable par les tribunaux pour cause légitime à la demande de tout
associé. » La Cour de cassation nous dit que la cause légitime doit être appréciée essentiellement en considération
de l’intérêt de l’entreprise qui ne coïncide pas nécessairement avec celui des seuls associés (Cass. Com. 10 juill.
2007).

§2 – La cession

A. Tiers étranger

L’article L. 223-14 dans son al 1er impose un agrément pour les tiers étrangers à la société. Il est précisé qu’à moins
que les statuts prévoient une majorité plus forte ils ne peuvent être agrée qu’avec le consentement de la majorité
des associés représentant un quorum d’au moins la moitié des parts sociales.

Le projet de cession doit être notifié à la société et à chacun des associés par acte extrajudiciaire ou par lettre
recommandée avec demande d’avis de réception (Article L 223- 14 al 2 Art. R 223-11 du code de commerce) auquel
cas la cession serait nulle (Cass. Com 21. Janv. 2014 n° 12-29221). Le gérant devra ensuite convoquer une assemblée
des associés pour qu’ils délibèrent sur cette cession sans que le cédant soit privé du droit de vote.
Quoi qu’il en soit la cession doit être constaté par écrit il doit en outre être déposé un original de l’acte de cession au
siège social pour être opposable à la société (Art. 1323 du code civil et L. 221-14 al 1 er), et doit faire l’objet d’une
publicité au RCS afin de la rendre opposable aux tiers (V. en ce sens : Cass. com., 24 sept. 2013)

En cas de défaut de réponse dans les trois mois, le silence vaudra agrément (al 2)

Si la société refuse de consentir à la cession les associés sont tenus, dans le délai de trois mois à compter du refus,
d’acquérir ou de faire acquérir les parts par un tiers. Ce délai peut être prorogé par décision de justice sans que cela
puisse excéder six mois (Art. L. 221-14 Al 3). Cependant, la société peut également décider de racheter les parts ce
qui conduira à une réduction du capital social, dès lors la société disposera d’un délai de deux ans pour racheter ces
parts (Art. L. 221-14 al 4).

Enfin, si à l’expiration aucune solution n’est intervenue, le cédant peut finalement réaliser l’opération initiale (Art. L.
221-14 al 5). Néanmoins seul les associés détenant leur parts sociales depuis au moins deux ans peuvent se prévoir
de cette règle ainsi que celle de l’alinéa 3 (Art. L. 221-14 al 6)

B. La cession à un ascendant ou descendant

Par principe, l’article L. 223-13 du code de commerce prévoit dans son alinéa 1er que les parts sociales sont librement
cessibles entre descendant et ascendant ou en cas de succession et liquidation de communauté de bien entre époux.
Néanmoins un agrément peut être prévu dans les statuts.

Ainsi, l’article L 223-13 alinéa 2 nous indique par renvoi à l’article L. 223-14 que dans le cas où un agrément serait
prévu dans les statuts, la société devra notifier son projet de cession par acte extrajudiciaire ou par lettre
recommandée avec demande d’avis de réception (art. R. 223-11 du code de commerce) à la société mais également
à chacun des associés (Cour d’appel Paris 25 avr. 1997) auquel cas la cession serait nulle (Cass. Com 21. Janv. 2014 n°
12-29221). Le gérant devra ensuite convoquer une assemblée des associés pour qu’ils délibèrent sur cette cession
sans que le cédant soit privé du droit de vote.
Dans le cas où le cessionnaire obtient une majorité il sera agréé dans la société sans qu’une majorité plus forte
puisse être exigé sous peine de nullité de la clause, il en est de même si la société n’a pas fait connaître son choix
dans les 3 mois après avoir été saisie, ce délai ne saurait par ailleurs être prorogé (Art. L. 223-13 al 2 ; Article L. 223-
14 alinéa 2 ; Pau 21 Févr. 2012). À l’inverse en cas d’absence de majorité dans une décision prise dans délai de trois
mois l’agrément ne sera pas donné, les associés devront alors soit acquérir les parts, ou les faire acquérir dans un
délai de trois mois à compter du refus, ce délai pourra toutefois être prorogé par décision de justice (Article L. 223-
14 ; art. R. 223-11). La société pourra également opérer à une réduction de capitale en rachetant les parts sociales
dans les conditions prévu par l’article 1843-4 du code civil, le rachat pourra toutefois intervenir un délai de 2ans (art.
L. 223-14 al 4)

C. La cession à un associé

Par principe, l’article L. 223-14 du code de commerce prévoit dans son alinéa 1er que les parts sociales sont librement
cessibles. Néanmoins les statuts peuvent prévoir un agrément mais la majorité peut être réduite où les délais abrégé
prévu à l’article L. 223-14. Il faudra effectuer toutefois les modalités prévus à l’article L. 223-13 : dépôt de l’acte de
cession qui permet de rendre opposable à la société, mais il y’a également la possibilité de déposer l’acte de cession
définitif contre la signature du gérant, il faudra également déposer au RCS afin de rendre opposable aux tiers.

D. Nantissement

L’article L. 223-15 prévoit que les associés peuvent nantir leur parts sociales (sureté conventionnelle). Dans le cas, ou
l’associé contractant est insolvable, le créancier pourra se retourner contre la société. Si la société a donné son
consentement à un projet de nantissement dans les conditions prévus aux 1 er et 2e alinéa de l’article l. 223-14, cela
emportera agrément des associés. A moins, que les associés ne préféré, après la cession, racheter sans délais les
parts, en vue de réduire son capital.

§3 — Les conventions réglementées


L’article L. 223-19 du code de commerce prévoit un contrôle par les associés des conventions intervenus
directement ou par personne interposé entre le gérant ou l’un des associés avec la SARL. Ce contrôle s’étend aux
conventions passées avec un une société dont un associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, DG,
membre du directoire ou membre du conseil de surveillance, est simultanément gérant ou associé de la SARL (L.
223-19 al 4)

Toutefois, ce contrôle ainsi que sa procédure ne portent pas sur les conventions portant sur des opérations
courantes et conclue à des conditions normales (Art. L. 223-20). Il est à noter qu’un prix trop élevé empêcherait cette
convention d’être conclue à des « conditions normales. » Par ailleurs l’article L. 223-21 du Code de commerce
dispose que sous peine de nullité, il est interdit au gérant de contracter, sous quelque forme que ce soit, des
emprunts auprès de la société, de se faire consentir un découvert en compte courant. La jurisprudence a pu rappeler
le caractère absolu de cette nullité (Cass. Com, 25 avr. 2006, n° 05-12.734)

Ainsi, la convention doit faire l’objet d’une autorisation préalable s’il n’existe pas de commissaire au compte, ou
encore avise ce dernier dans un délai d’un mois à compter de la conclusion s’il est désigné (article L. 223-19 al. 2,
Cass. Com 13 févr. 1996 ; article R. 223-16). Le gérant, ou s’il y’a un commissaire au compte, devra établir un rapport
qui doit être présenté à l’assemblée des associés (Article L. 223-19 al 1er) contenant certaines mentions notamment
sur les modalités essentielles de ces conventions (Art. R. 223-17). Les associés approuveront ou non la convention, il
est à noter que l’intéressé ne prendra pas part au vote et ses parts sociales ne seront pas prise en compte pour le
calcul de la majorité (Article L. 223-19, al. 1).

Quoi qu’il en soit, les conventions irrégulières soit qu’elles n’aient pas été approuvées mais conclu quand même soit
que le gérant ne les aient pas soumis à la procédure de contrôle alors qu’il aurait dû, ne sont pas nulles (Cass. Com.,
10 avril 2019 n° 17-19474). Les conséquences de cet acte préjudiciable resteront toutefois à la charge du gérant (Art.
L. 223-19 al 4 ; Cass. Com., 23 juin 1988 : Cass. Com 10 déc. 1996 n° 95-11.475) mais l’action en responsabilité devra
être intentée dans les trois ans, ou à compter de la date de sa révélation si elle a été dissimulée (Art. L. 223-23).

§4 — La nullité des conventions interdites

L’article L. 223-21 du Code de commerce dispose que sous peine de nullité, il est interdit au gérant de contracter,
sous quelque forme que ce soit, des emprunts auprès de la société, de se faire consentir un découvert en compte
courant. La jurisprudence a pu rappeler le caractère absolu de cette nullité (Cass. Com, 25 avr. 2006, n° 05-12.734)

Partie IV — La société anonyme

§1 — traits généraux du conseil d’administration

A. La désignation d’un administrateur

L’article L. 225-17 du Code de commerce prévoit que la société anonyme est administrée par un conseil
d’administration composé au moins de trois membres et ne pouvant excéder le nombre de dix-huit.

L’administrateur peut être une personne physique ou morale (L. 225-20) qui n’est pas nécessairement actionnaire
mais les statuts peuvent l’imposer (L. 225-25)

Ils sont en principe nommées par l’assemblée générale (L. 225-18). Néanmoins, en cas de décès ou de perte de
fonction le conseil d’administration peut procéder à des nominations à titre provisoire (L. 225-24 al 1), dans le cas où
le seuil des administrateurs est devenu inférieur aux seuils prévus dans les stipulations statutaires sans toutefois être
inférieur au minimum légal, le conseil d’administration doit procéder à des nominations (L. 225-24 al 3). Dans ces
deux cas, le conseil d’administration doit soumettre la nomination à ratification par l’assemblée générale. A défaut
de celle-ci, les délibérations ne seront toutefois pas frappées de nullités (al 4)

B. La question du salariat

L’article L225-21-1 du code de commerce prévoit qu’en en principe, un administrateur en fonction ne peut pas
être salarié (V. En ce sens Cass. Soc., 7 juin 1974 n° 73-40.155 ; Cass. Com 7 et 21 novembre 1975 ; Cass. Soc. 2 nov.
1993 n° 89-42.640). Par ailleurs, le contrat serait frappé de nullité absolue et l’administrateur devrait restituer le
salaire et accessoire qu’il a perçus (Cass. Soc. 21 nov. 2006 n° 05-45.416 ; Cass. Com 26 janv. 1999 n° 97-10-018). Par
ailleurs le code AFEP-MEDEF régissant les sociétés cotées prévoit qu’il n’est pas possible de conclure un contrat de
travail.

Néanmoins, un salarié d’une société anonyme qui répond aux conditions pour être une TPE peut devenir
administrateur de cette société dès lors que la société n’atteint pas le seuil de 250 salariés, un bilan comptable non
supérieur à 43 millions d’euros, et un chiffre d’affaires non supérieur à 50 millions d’euros (L. 225-21-1). La
jurisprudence nous dit que le mandat social n’est pas incompatible avec la qualification de salarié il faut toutefois
que le contrat de travail soit sérieux et effectif (Cass. Soc. 22 mai 1995). Cela est toutefois subordonné à deux
conditions :  Le nombre d’administrateur lié par un contrat de travail ne doit pas dépasser le tiers des
administrateurs en fonction (L225-22 al 2) Aussi, le contrat de travail conclu avec la société doit correspondre à un
emploi effectif (L. 225-22 al 1), cela implique que les fonctions exercées au titre du contrat de travail soit distincte
des fonctions d’administrateurs : fonctions techniques ; il faut que la rémunération des fonctions de rémunération
soit distincte de celle versée ; administrateur salarié doit rester dans une situation de subordination malgré son
entrée en administrateur (Cass. Soc., 16 oct. 1980 ; Cass. Soc., 19 févr. 1986 ; Cass. Soc., 17 nov. 1988).
Néanmoins, si les conditions ne sont pas remplies, le contrat de travail peut être suspendu jusqu’à la fin des
fonctions.

C. La question des mandats

L’article L. 225-1 du code de commerce prévoit qu’un administrateur ne peut exercer simultanément plus de cinq
mandats, trois s’il est également l’organe exécutif de la société. Toutefois, cette règle s’applique seulement aux
sociétés anonymes dont le siège est en France. Aussi, par dérogation n’est pas pris en compte les mandats
d’administrateur détenus dans les sociétés contrôlées par une personne exerçant dans la société mère un mandat
(Art. L. 225-21, al 2). Aussi chez les sociétés « sœurs » qui ne sont pas cotées, cela ne compte que pour un seul
mandat (art. L. 225-21 al 3), dit autrement cinq mandats exercées simultanément correspondront en réalité à un
mandat.

Toute personne qui se retrouve en infraction à ces dispositions doit se démettre de l’un de ses mandats dans les trois
mois de sa nomination ou du mandat en cause. A l’issue du délai de trois mois, l’administrateur sera réputé être
démissionnaire et il devra rembourser à la société les salaires perçus. Néanmoins les délibérations resteront valides
(Art. L. 225-21 al 4)

D. La rémunération

Par principe une rémunération globale est accordée par l’assemblée générale aux administrateurs (Article L. 225-
45). Toutefois, l’article R. 225-3 prévoit le remboursement des frais de voyages et de déplacement ainsi que des
dépenses engagées par les administrateurs dans l’intérêt de la société. Par ailleurs, des rémunérations
exceptionnelles peuvent être alloués par le conseil d’administration pour des missions ou mandats confiés à des
administrateurs. A l’exception de ces trois types de rémunérations, des rémunérations permanentes ou non ne
peuvent être accordées, toute clause contraire est réputée non écrite (L. 225-44 du code de commerce)

Par ailleurs, la jurisprudence a pu se prononcer sur les rémunérations exceptionnelles et a pu indiquer qu’il fallait
nécessairement un exercice réel d’une activité qui dépasse le cadre de son mandat avec des fonctions distinctes
(Cass. Soc., 26 mai 1987). Il a aussi pu être dit qu’il s’agit d’une convention passé avec la société par conséquent il
faut une approbation (CA Versailles., 15 mai 1995 ; Cass. com., 2 mai 1983)

Ainsi, en dehors des conventions libres et interdites, l’article L. 225-38 du code de commerce soumet les autres
conventions à une procédure de contrôle. Le gérant ou l’associé intéressé par la convention devra alors informer le
conseil d’administration, puis soumise à autorisation préalable du conseil qui doit motiver en justifiant de l’intérêt de
la convention pour la société (article L. 225-38)/ Les conventions conclues et autorisées sont examinés chaque année
par le conseil d’administration et communiquées au commissaire au compte désignés et le président du conseil
devra donner son avis au commissaire aux comptes ce dernier devra alors présenter ensuite un rapport à
l’assemblée. Enfin, l’assemblée des actionnaires devra approuver ou refuser la convention, dans ce dernier cas la
convention ne sera pas nulle pour autant (al 1) mais les conséquences préjudiciables de la convention désapprouvé
peuvent être mis à la charge de l’intéressé (Cass. Com., 1er mars 2011 aff. Havas-Pouzilhac) et éventuellement à la
charge des autres membres du conseil d’administration (al 2).

§2 — Responsabilité pouvoir et révocation

A. Pouvoirs/ devoir général

Le Conseil d’administration a un devoir de contrôle, il doit veiller à la mise en œuvre des orientations qu’il détermine
conformément à l’intérêt social et en prenant en considération les enjeux environnementaux et sociaux (C.com L.
225-35 al 1). Il doit procéder aux contrôles et vérifications qu’il juge opportun (al 3) et peut se saisir de toute
question intéressant la bonne marche de la société et peut trancher les affaires qui la concernent sous réserve que
les pouvoirs ne soient pas expressément dévolus à un autre organe par la loi (arrêt Motte), et dans les limites de
l’objet social (al 1).

Dans les rapports avec les tiers, en application d’une ordonnance du 20 décembre 1969 qui transpose la directive
communautaire du 9 mars 1968, l’article L. 225-35 appliquent une protection très efficace des tiers, moins pour la
société. Ainsi, la société sera engagée même par les actes qui ne relèvent pas de l’objet spécial, à moins qu’il soit
prouvé que le tiers avait connaissance d’un tel dépassement ou qu’il ne pouvait pas l’ignorer étant exclu que la
preuve puisse être rapporté en raison d’une publication des statuts (article L. 223-35 al 3 ; V. en ce sens : Cass. Com
12 juin 2015)

B. La responsabilité des administrateurs

L’article L. 225-251 prévoit que les administrateurs et le directeur sont responsables individuellement ou
solidairement envers la société. Par principe, l’action est exercé ut universi donc par les autres membres du conseil
d’administration toutefois l’article L. 225-252 prévoit que les actionnaires peuvent soit individuellement soit par une
association d’actionnaires, soit en se groupant intenter l’action sociale en responsabilité pour l’entier préjudice subi
par la société, les dommages et intérêts seront alors alloués à cette dernière.

La jurisprudence a pu dire que le CA se rend responsable d’une faute de gestion en raison d’une simple
négligence (Cass. Com 4 févr. 1980). Aussi que l’administrateur qui a connaissance de l’exploitation déficitaire doit
informer (Cass. Com 14 janv. 2014). Qu’en outre, le président du conseil d’administration doit mettre les
administrateurs en mesure de remplir leur mission en toute connaissance de cause (Cass. Com. 2 juil. 1985) Enfin la
jurisprudence a pu sanctionner l’attitude passive de l’administrateur qui ne réagit pas face à la présentation d’une
comptabilité irrégulière et trompeuse (Cass. Com 31 mai 2011).

Toutefois la jurisprudence de la Cour de cassation a pu préciser que « commet une faute individuelle, chacun des
membres du conseil d’administration d’une SA qui par son abstention participe à la prise de décision fautive, sauf à
ce que soit démontré qu’il s’est comporté comme administrateur prudent et diligent, notamment en s’opposant à
cette décision ». (Cass. com., 30 mars 2010 - crédit martiniquais)

Quoi qu’il en soit, la responsabilité se prescrit dans un délai de 3 ans à compter du fait dommageable ou à compter
de sa révélation dans le cas où il y’a eu dissimulation (article L. 225-254)

C. La révocation

La révocation des membres du conseil intervenir à tout moment par l’AGO (article L225-18). La cour de
cassation rappelle fréquemment ce principe de libre révocabilité (V. en ce sens Cass. com 21 mars 2013).
Néanmoins, la jurisprudence de la Cour de cassation a pu dire que « l’exercice fautif de la faculté de révocation
ouvre à l’administrateur révoqué le droit de demander réparation » (Cass. com., 20 nov. 1962.) Notamment lorsque
la révocation est intervenue dans des conditions vexatoires ou brutales notamment sans respecter la procédure du
contradictoire V. en ce sens, Cass. com., 1 er févr. 1994, n° 02-11.171 ; Cass. Com 22 oct. 2013). Quoi qu’il en soit, le
non-respect des droits de la défense ne donnera lieu qu’à des dommages et intérêts.

D. La caution
Par principe il est loisible au directeur général de consentir un cautionnement pour garantir la dette d’autrui,
cependant le Conseil d’administration doit autoriser ce cautionnement (Article L. 225-35 al 4). Néanmoins, cette
autorisation n’a pas à l’être au cas par cas si un montant global de ces cautionnements est fixé par le CA et que le
délai d’autorisation ne dépasse pas une durée d’un an sous réserve qu’il s’agisse bien d’un tiers étranger à la société
et non pas d’une société contrôlé par là SA qui ne sera elle pas soumis à ces exigences (article R. 225-28).

Néanmoins, en ce qu’il s’agit des sociétés contrôlées, le conseil d’administration peut autoriser sans limitation de
montant pour la durée d’un an. Il peut également donner une autorisation globale donc sans délai sous réserve que
le DG rend compte des sûretés accordées au moins une fois par an (L. 225-35 al 4)

En cas d’absence d’autorisation préalable du conseil deux distinctions doivent être faite. D’une part lorsque
l’engagement pris par le directeur excède ses pouvoirs légaux, en ce que ce dernier n’a pas été autorisé par le CA,
l’engagement est inopposable à la société. D’autre part, lorsque l’engagement excède les limites du montant fixé, on
ne pourrait opposer aux tiers qui n’en ont pas eu connaissance à moins que le montant de l’engagement n’excède à
lui-seul l’une des limites fixées par le Conseil d’administration (C. com article R. 225-28).

E. Convention réglementées

1) Convention libre

En principe, les « conventions libres » portant sur des opérations courantes et conclus à des conditions normales
échappent à la procédure de contrôle du conseil d’administration (L. 225-39). Cela relève d’une question de fait,
elles interviennent dans un cadre habituel dans le cadre de l’activité à des conditions normales, il convient alors de
tenir compte des conditions dans lesquels sont habituellement conclus les conventions semblables (V. en ce sens
Cass. Com 9 mars 1996 ; CA Paris., 18 oct. 1977.)

2) Convention interdite

L’article L. 225-43 prévoit qu’un administrateur, le directeur général, le DGD, les représentants permanant des
personnes morales administrateurs, leur conjoint, ascendant ou descendant, ou toute personne interposée ne peut
pas contracter avec la société sous quelque forme que ce soit un emprunt, ou encore se faire consentir un découvert
en compte-courant ou bien faire cautionner ou avaliser par elle ses engagements envers les tiers. La jurisprudence
de la Cour de cassation a pu dire que l’acte serait frappé de nullité absolue et ne saurait donc être couverte par une
décision postérieure de ratification (Cass. Ch mixte 10 juill. 1981 ; Civ. 1re 18 oct. 2017 n° 16-17.184).

3) Convention réglementée

L’article L. 225-38 prévoit un contrôle du conseil d’administration pour toute convention intervenant directement ou
par personne interposée entre la société et son DG, DGD, administrateurs, ou actionnaires détenant un droit de vote
supérieur à 10 % ou qu’il s’agisse d’une société actionnaire contrôlée (Al 1).

Il en est de même des conventions auxquelles une des personnes visée est indirectement intéressée par la
convention (Art. L. 225-38 al 2 ; V. en ce sens Cass. Com 28 févr. 2006., n° 02.11.768). L’AMF considère comme
indirectement intéressée à une convention à laquelle elle n’est pas partie « la personne qui, en raison des liens
qu’elle entretient avec les parties et des pouvoirs qu’elle possède peut infléchir leur conduite, en tire ou est
susceptible d’en tirer un avantage » (V. Recommandation AMF, 24 oct. 2017, « les AG d’actionnaires des sociétés
cotées. »

Enfin, la convention entre la société anonyme et une entreprise si le DG, l’un des DGD, l’un des administrateurs, de la
société est propriétaire, associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, membre du CS où de façon
générale dirigeant de cette entreprise (al 3).

Ainsi, en dehors des conventions libres et interdites, l’article L. 225-38 du code de commerce soumet les autres
conventions à une procédure de contrôle. Ainsi la personne directement ou directement intéressée par la
convention devra informer le conseil d’administration (L. 225-38), elle sera ensuite soumise à autorisation préalable
du conseil qui doit motiver en justifiant de l’intérêt de la convention pour la société (article L. 225-38 al 4). La
personne directement ou indirectement intéressée ne prend pas part au vote et ses actions ne sont pas pris en
compte dans le calcul de la majorité (L. 225-40).

La convention conclue sans autorisation préalable du conseil peut être annulée mais seulement si elle a eu des
conséquences dommages pour la société (art. L. 225-42 al 1 er ; pour illust. : Soc. 17 mars 2014). Cette nullité peut
être couverte par décision d’assemblée (L. 225-43 al 3) L’action en nullité se prescrit en trois ans à compter de la
date de la convention. Toutefois, si la convention a été dissimulée, le point de départ du délai de prescription peut
être reportée au jour où elle a été révélée (Al 2)

Les conventions conclues et autorisées sont examinées chaque année par le conseil d’administration et
communiquées au commissaire au compte désignés et le président du conseil devra donner son avis au commissaire
aux comptes ce dernier devra alors présenter ensuite un rapport à l’assemblée. Enfin, l’assemblée des actionnaires
devra approuver ou refuser la convention, dans ce dernier cas la convention ne sera pas nulle pour autant sauf
l’hypothèse d’une fraude (L. 225-41 al 1er) mais les conséquences préjudiciables de la convention désapprouvé
peuvent être mis à la charge de l’intéressé (V. en ce sens Cass. Com., 1er mars 2011 aff. Havas-Pouzilhac) et
éventuellement à la charge des autres membres du conseil d’administration (al 2).
§3 — Le directeur général

A. La révocation

L’article L. 225-55 du code de commerce prévoit que le conseil d’administration peut révoquer le directeur
général à tout moment, il faudra toutefois qu’il y’ait un juste motif auquel cas elle peut donner lieu à des dommages
et intérêts. Néanmoins, l’article L. 225-55 al 1er prévoit une révocation ad nutum lorsque le directeur général est
aussi le président du conseil d’administration.

La jurisprudence a pu ainsi dire que le droit de révocation ne doit pas être exercé de manière abusive
notamment en violation du principe du contradictoire et sans qu’il ait connaissance des motifs de révocation (Cass.
Com., 14 mai 2013). Par ailleurs elle ne doit pas être déloyale, ainsi il doit avoir la possibilité de présenter ses
observations (Cass. Com 22 octobre 2013.) Enfin, elle ne doit pas être vexatoire ou injurieuse (CA Paris., 13 oct.
2006 ; CA Paris, 29 janv. 2013). Dans toutes ces situations, la révocation pourra donner lieu à des dommages et
intérêts.

B. La convention de départ

L’article L. 225-38 du code de commerce prévoit que toute convention intervenant directement ou
indirectement entre la société et son directeur général doit être soumise à l’autorisation préalable du conseil
d’administration.

Le conseil d’administration doit fixer la rémunération des DG et DGD (art. L. 225-53 al 3) La Cour de cassation a
indiqué que la rémunération accordé au dirigeant d’une société revête un caractère institutionnel (V. en ce sens
Cass. Com., 4 mai 2010., n° 09-13205)

La jurisprudence de la Cour de cassation a pu affirmer que « la convention par laquelle la société s’engage à verser à
son DG une indemnité représentant une année de rémunération en cas de cessation de ses fonctions relève du
régime des conventions réglementées et doit, à défaut d’autorisation du conseil, être annulé, compte tenu des
conséquences dommageables pour la société » (Cass. Com 26 nov. 2013, n° 12-25.004). Elle a aussi pu affirmer que
la faute grave rendant impossible son maintien en fonction peut le priver de tout indemnité de départ selon les
termes du contrat conclu avec la société (Cass. Com., 5 juillet 2006 n° 14-23.904). En outre, les indemnités ont été
acceptées lorsqu'elles paraissaient raisonnables, la Cour de cassation ayant précisé qu'« il appartient aux juges du
fond de rechercher si la convention litigieuse n'a pas pour effet de restreindre ou d'entraver la révocation de ce
directeur de SA » (Cass. Com. 2 juin 1992)

C. Révocation
Le directeur général est révocable à tout moment par les conseil d’administration, néanmoins elle doit être
décidée sous juste motifs auquel cas elle peut donner lieu à des dommages et intérêts (Art. L. 225-55). La
jurisprudence a pu ainsi dire que le droit de révocation ne doit pas être exercé de manière abusive notamment en
violation du principe du contradictoire et sans qu’il ait connaissance des motifs de révocations (Cass. Com., 14 mai
2013). Par ailleurs elle ne doit pas être déloyale, ainsi il doit avoir la possibilité de présenter ses observations (Cass.
Com 22 octobre 2013.) Enfin, elle ne doit pas être vexatoire ou injurieuse (CA Paris., 13 oct. 2006 ; CA Paris, 29 janv.
2013). Dans toutes ces situations, la révocation pourra donner lieu à des dommages et intérêts.

D. Pouvoirs

L’article L. 225-56 prévoit que le DG dispose des pouvoir les plus étendus pour agir au nom de la société. Néanmoins,
il exerce ces pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément
aux autres organes (arrêt motte).

Dans les rapports avec les tiers, les clauses limitative de pouvoirs sont inopposable aux tiers (al 4) Par ailleurs, en
application d’une ordonnance du 20 décembre 1969 qui transpose la directive communautaire du 9 mars 1968,
l’article L. 225-55 appliquent une protection très efficace des tiers, moins pour la société. Ainsi, la société sera
engagée même par les actes qui ne relèvent pas de l’objet spécial, à moins qu’il soit prouvé que le tiers avait
connaissance d’un tel dépassement ou qu’il ne pouvait pas l’ignorer étant exclu que la preuve puisse être rapporté
en raison d’une publication des statuts (article L. 223-35 al 3 ; V. en ce sens : Cass. Com 12 juin 2015).

E. La question du salariat

La question du cumul avec un contrat de travail a été admise par la jurisprudence (v. en ce sens, Soc. 14 juin 2000 ;
Cass. Com 10 oct. 2018). Lorsqu’il n’est pas administrateur, le DG peut cumuler son mandat social avec un contrat de
travail sérieux et effectif (Cass. Soc. 22 mai 1995).

V. le livre P. 570

§4 — Le président du CA

L’article L. 225-47 prévoit que le Conseil d’administration élit une personne physique parmi ses membres en tant que
président. Il détermine sa rémunération.
L’article L. 225-48 prévoit que les statuts déterminent une limite d’âge, en l’absence de prévision en ce sens, il ne
doit pas avoir plus de 65 ans.

A. Révocation

L’article L. 225-47 prévoit dans son al2 qu’il peut être révoqué à tout moment (ad nutum) d’Inc. sans juste
motifs. Néanmoins, la jurisprudence de la Cour de cassation a pu dire que « l’exercice fautif de la faculté de
révocation ouvre à l’administrateur révoqué le droit de demander réparation » (Cass. com., 20 nov. 1962.)
Notamment lorsque la révocation est intervenue dans des conditions vexatoires ou brutales notamment sans
respecter la procédure du contradictoire V. en ce sens, Cass. com., 1 er févr. 1994, n° 02-11.171 ; Cass. Com 22 oct.
2013). Quoi qu’il en soit, le non-respect des droits de la défense où plus généralement une révocation de manière
abusive ne donnera lieu qu’à des dommages et intérêts.

Toutefois, la jurisprudence limite parfois cette libre révocabilité (V. en ce sens Cass. Com 2013 11-22-845)

B. Pouvoirs

L’article L. 225-51 prévoit que le président du conseil d’administration organise et dirige les travaux de celui-ci. Il
veille au bon fonctionnement des organes de la société et assure, en particulier, que les administrateurs soient en
mesure de remplir leur mission. La Cour de cassation a pu dire que le président du conseil d’administration doit
mettre les administrateurs en mesure de remplir leur mission en toute connaissance de cause, notamment par leur
transmettant toute information pertinente (Cass. Com. 2 juil. 1985)

Vous aimerez peut-être aussi