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SALUTATIONS :
REMERCIEMENTS
Mr le Président, messieurs les membres du jury, nous tenons avant tout, à vous
remercier pour l’intérêt que vous avez voulu accorder à notre travail, en
acceptant de faire partie de ce jury. C’est un véritable honneur pour nous,
d’avoir l’occasion de discuter de nos recherches avec plusieurs des chercheurs
qui les ont inspirées. Nous en profitons également pour remercier la famille, les
amis et tous ceux qui sont venus de loin pour assister à cet échange aujourd’hui.
ITINERAIRE
En ce qui concerne le sujet sur lequel nous avons porté notre attention, il
importe dans un premier temps, de rappeler les facteurs qui ont motivé notre
choix. Ces facteurs, à la fois contextuel et juridique, ont suscité en nous un
intérêt manifeste, qui a contribué à nous éclairer tout au long de nos recherches.
S’agissant du facteur contextuel, force est de constater que les personnes
publiques en l’occurrence les Etats et leurs différentes émanations, collaborent
désormais directement avec le secteur privé. En effet, rythmés, par les objectifs
de développement et d’intégration économiques, ces acteurs de droit public
contractent de plus en plus des engagements de nature commerciale, dans le but
de participer activement à la réalisation des différents projets élaborés.
D’ailleurs, Daniel COHEN souligne à ce propos que : « Les Etats se sont ainsi
mués en acteurs économiques : ils exploitent, produisent, achètent, vendent,
commercialisent, empruntent et accueillent aussi les investissements
étrangers ». Sans nul doute, l’on peut dire que les personnes publiques
s’identifient désormais aux opérateurs économiques, au regard du dynamisme
avec lequel ils participent aux transactions économiques.
Il faut d’ailleurs préciser que cette forme de justice privée s’est imposée au
premier rang des moyens de résolution des litiges. De par ses nombreux atouts à
savoir la liberté reconnue aux parties, la confidentialité et la rapidité des
procédures, ce mécanisme est vite devenu une justice privilégiée, placée au
centre des rapports économiques. Sur la scène internationale d’ailleurs, sa
notoriété et son efficacité ne relèvent plus de l’ordre du mystère.
C’est pour cette raison que nous nous sommes posés la question de savoir si au
regard des conséquences que cela entraîne, est-il opportun de laisser les
personnes publiques jouir de manière absolue de l’immunité d’exécution lorsque
celles-ci souscrivent à des conventions d’arbitrage ?
L’on sait que lorsque deux parties sont liées par une convention d’arbitrage,
elles doivent respecter tous les engagements qui y sont contenus. En d’autres
termes, les parties sont réputées avoir décidé de se soumettre à leur volonté
commune manifestée dans la clause d’arbitrage. Or, cette volonté en général
converge avec le désir de résoudre le différend qui en est à l’origine, et implique
dès lors que les parties s’engagent à mettre de côté tout ce qui pourrait ralentir la
résolution effective de ce différend.