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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION...................................................................................................................................3
PROJET 1 : CADRE COMPTABLE MAROCAIN............................................................................4
PROJET 2 : USGAAP..........................................................................................................................14
PROJET 3 : PLAN COMPTABLE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST..............................................22
PROJET 4 : PLAN COMPTABLE BANCAIRE...............................................................................28
PROJET 5 : PLAN COMPTABLE IMMOBILIER..........................................................................37
PROJET 6 : PLAN COMPTABLE AGRICOLE..............................................................................44
PROJET 7 : LE PLAN COMPTABLE FRANÇAIS.........................................................................52
PROJET 8 : PLAN COMPTABLE DES COMPAGNIES D’ASSURANCES................................62
PROJET 9 : PLAN COMPTABLE DES SOCIÉTÉS SPORTIVES...............................................69
CONCLUSION......................................................................................................................................79
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................80

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INTRODUCTION

Les normes IFRS (Normes internationales d'information financière) sont des directives visant à
uniformiser la présentation des données comptables à l'échelle mondiale. Elles sont élaborées par
l'IASB (International Accounting Standards Board), en remplacement des normes IAS (Normes
comptables internationales) depuis 2005. Bien que les IFRS soient prédominantes, certaines normes
IAS subsistent.

Dans les années 2000, des scandales financiers ont révélé un manque de transparence dans les
informations fournies aux investisseurs privés. L'IASB a été créé pour harmoniser les rapports
comptables à l'échelle internationale, facilitant ainsi l'évaluation de la situation financière des
entreprises par les investisseurs.

Les IFRS mettent l'accent sur des principes plutôt que sur des règles strictes, laissant ainsi aux
entreprises une certaine latitude. Ces principes incluent l'approche bilancielle, la primauté de la
substance sur la forme, le principe de neutralité, la priorité accordée à la perspective de
l'investisseur, l'importance de l'interprétation et le principe de prudence.

Au Maroc, bien que le référentiel comptable soit resté inchangé face aux évolutions induites par les
IFRS, il y a eu des efforts limités pour converger vers ces normes, principalement dans le secteur
financier et parmi les sociétés cotées. Les comptes consolidés suivent obligatoirement les normes
IFRS. Certains grands groupes marocains, cherchant à offrir une meilleure lisibilité des comptes aux
investisseurs et à établir des comparaisons de performances sectorielles, ont choisi d'adopter les
normes IFRS. Cette présentation vise à explorer les diverses pratiques comptables dans différents
pays et secteurs.

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PROJET 1 : CADRE COMPTABLE MAROCAIN
CGNC
Première partie : Norme générale comptable

La norme générale comptable (NGC) est élaborée dans le dessein de servir de référence tant
pour l'information et la gestion internes de l'entreprise que pour offrir une représentation
fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats. Cette information est
diffusée à la fois en interne et en externe, destinée à divers utilisateurs. La portée de la NGC
englobe la plupart des acteurs économiques, quels que soient leur secteur, leur taille, leur
objet ou leur forme juridique. Cette diversité nécessite l'établissement d'un modèle et d'un
langage communs, avec la possibilité de dérogations compte tenu de l'étendue du champ
d'application.

La NGC s'aligne sur les principales normes internationales, facilitant ainsi l'échange
d'informations fiables et pertinentes à l'échelle mondiale afin d'éviter toute confusion ou
malentendu avec les parties prenantes. Elle veille à garantir l'adéquation entre le contenu et
l'objectif, en mettant l'accent sur la pertinence, tout en assurant l'utilisation de méthodes
d'évaluation appropriées et une maîtrise efficace de la chaîne de traitement comptable,
assurant ainsi la fiabilité.

La NGC prévoit un modèle d'analyse de la situation et de la gestion de l'entreprise à travers


des états tels que le bilan, l'ETIC, le CPC, l'ESG, ainsi qu'une analyse financière basée sur les
informations fournies par ces états.

Les informations comptables, élaborées pour répondre aux impératifs de pertinence et de


fiabilité, sont régies par des principes fondamentaux, notamment les 7 principes comptables
fondamentaux. En respectant ces principes, les états financiers offrent une représentation
fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats. Des dérogations sont
envisageables, mais elles doivent être dûment motivées dans l'ETIC. Par ailleurs, les
méthodes d'évaluation, au cœur de l'information comptable, sont encadrées par la NGC,
fixant ainsi les différents modes d'évaluation. Les biens fongibles sont évalués selon la
méthode de FIFO ou du CMUP, tandis que les biens acquis et produits font l'objet d'une
évaluation basée sur le concept des coûts complets.

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Deuxième partie : Plan comptable général des entreprises
Titre 1 : Etats de synthèse

La conception des états financiers est régie par des règles fondamentales qui se concentrent
principalement sur leur nature et leur contenu. La Norme Générale Comptable (NGC)
spécifie des dispositifs formels visant à assurer la fiabilité et l'homogénéité des informations
comptables présentées dans ces états. Cela inclut, en premier lieu, des exigences pour
l'organisation comptable, telles que l'identification, la classification, la conservation des
documents de base et des pièces justificatives, ainsi que l'exhaustivité de la saisie des
informations. En second lieu, le plan comptable propose des comptes adaptés aux besoins
courants des entreprises. En troisième lieu, les états financiers sont normalisés par le plan
comptable général des entreprises, prévoyant ainsi un modèle normal et un modèle
simplifié.

Afin d'atteindre l'objectif de fournir une image fidèle, les entreprises doivent élaborer leurs
états financiers en respectant les 7 principes comptables fondamentaux : continuité
d'exploitation, permanence des méthodes, coût historique, spécialisation des exercices,
prudence, clarté et importance significative.

Le processus d'information est le résultat d'un processus organisé appelé l'organisation


comptable, impliquant la saisie, le classement, l'enregistrement des données,
l'établissement en temps opportun des états requis, la création des états financiers, et le
contrôle de l'exactitude des données et des procédures de traitement. L'objectif est de
fournir une comptabilité probante qui répond aux exigences de régularité, en respectant les
principes et les prescriptions du Code Général de la Norme Comptable (CGNC). Cela inclut
l'utilisation de la monnaie nationale, la technique de la partie double, des pièces
justificatives datées et conservées, et un enregistrement chronologique des opérations,
conformément aux dispositifs du plan comptable général.

Divers supports comptables sont utilisés, tels que le manuel de procédures, le livre journal,
le grand livre, la balance, et le livre d'inventaire, suivant les procédures d'enregistrement
explicitées dans le CGNC.

Les états financiers sont élaborés à la date de clôture, marquant la fin du cycle d'activité, en
respectant les principes comptables et le modèle normal, à moins que le chiffre d'affaires
soit inférieur à 2 millions de dirhams.

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Ces états comprennent le bilan, reflétant la situation patrimoniale de l'entreprise à une date
donnée, le Compte de Produits et Charges (CPC), détaillant les produits et les charges, l'État
des Soldes de Gestion (ESG) illustrant la formation du résultat net et de l'autofinancement,
et le tableau de financement exposant l'évolution financière de l'entreprise au cours de
l'exercice.

L'État des Informations Complémentaires (ETIC) complète l'information fournie par les états
financiers, conformément au principe de l'importance justificative, pour garantir une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats.

En vue de la normalisation et de l'image fidèle, le CGNC établit des méthodes d'évaluation


pour déterminer la valeur des actifs et passifs, en respectant les principes comptables. Les
biens sont initialement évalués à la date d'acquisition, avec des ajustements périodiques tels
que l'amortissement et les provisions à la fin de chaque exercice.

Titre 2 : Modalités d'application des méthodes d'évaluation

Chapitre 1 : Actif immobilisé


Immobilisations en non-valeur : L’amortissement de ces éléments constitue l’étalement par
report sur plusieurs exercices d'une charge déjà subie ou consommée
Immobilisations corporelles et incorporelles : Le coût d'acquisition est formé du prix d'achat
augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non récupérables et diminué des
réductions commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables, des charges
accessoires d'achat y afférentes et des charges d'installation
Immobilisations financières : Il s’agit des créances immobilisées auxquelles s’appliquent les
dispositions régissant l’évaluation des créances de l’actif circulant et des titres de
participation et autres titres immobilisés : les titres sont portés en comptabilité pour leur
prix d'achat à l’exclusion des frais d'acquisition, lesquels sont inscrits directement dans les
charges de l’exercice.
Chapitre 2 : Actif circulant
Il s’agit en premier lieu des stocks. Un stock n'est jamais évalué au coût de revient car celui-ci
est déterminé au stade final (après distribution). Outre les créances de l’actif circulant. En
effet, en vertu du principe du coût historique, les créances sont inscrites en comptabilité
pour leur montant nominal. Ajoutons à cela les titres et valeurs de placement. La valeur
d'entrée des titres de placement est déterminée dans les mêmes conditions que celles des
titres de participation. Outre la trésorerie. En effet, la valeur actuelle de ces avoirs est en
principe égale à leur valeur nominale inscrite comme valeur d'entrée si la disponibilité de ces
avoirs est certaine.
Chapitre 3 : Dettes du financement permanent et au passif circulant

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Pour la valeur d'entrée, en vertu du principe du coût historique, les dettes sont inscrites en
comptabilité pour leur montant nominal. Pour la valeur actuelle, elle est présumée égale à sa
valeur nominale. Pour la valeur au bilan, la valeur au bilan des dettes est égale à leur
montant nominal qui est la valeur d'entrée.
Chapitre 4 : Eléments dont la valeur dépend des fluctuations de monnaie étrangère
On trouve les immobilisations corporelles et incorporelles dont la valeur d'entrée au bilan
est maintenue en écritures. Outre les titres. En effet, les titres de participation, les autres
titres immobilisés et titres de placement acquis en monnaie étrangère sont convertis en
dirhams au cours de change à la date d'entrée. Ajoutons à cela les stocks. Les stocks détenus
à l’étranger et destinés à y être vendus et dont le coût est exprimé en devises font l’objet
d'une conversion en dirhams par catégorie de marchandises ou produits sur la base du cours
moyen de change à leur date d'achat ou d'entrée (moyenne pondérée des cours de change
pendant la période
d'achat ou d'entrée) ou sur la base d'un cours estimé aussi proche que possible de ce cours
moyen. Ajoutons à cela les créances et dettes libellés en monnaie étrangère. Les créances et
les dettes contractées en monnaie étrangère sont converties et comptabilisées en dirhams
sur la base du cours de change du jour de l’opération. Outre les disponibilités en devises. Ces
disponibilités sont converties en dirhams, lors de leur acquisition, au cours de change à la
date de l’opération.

Titre 3 : Contenu et modalités de fonctionnement des comptes


Les comptes de la comptabilité marocaine se divise en 9 classes. La première classe
« Financement permanent » regroupe les comptes relatifs au financement de l’entreprise
sur le long terme que ce soit des capitaux propres tels que le capital social ou les réserves de
l’entreprise ou bien de financement externe comme les dettes contractées auprès des
établissements de crédit. En outre cette classe contient aussi des provisions pour risques et
charges ou des écarts de conversion quand il s’agit des transactions en monnaie étrangère
ou bien encore la rubrique 16 intitulée comptes de liaison des établissements et succursales
qui traite les différences entre la comptabilité de la société mère et celle de la succursale.
La deuxième classe intitulée « Actif immobilisé » qui regroupe l’ensemble de biens que
possèdent l’entreprise soit matériels soit immatériels. De même, cette classe traite aussi les
comptes cumulatifs des amortissements des biens de l’entreprise ou des provisions à créer
en cas d’une perte probable qu’elle peut subir une entreprise. En effet, la classe « Actif
immobilisé » comprennent aussi des immobilisations qui ne sont pas liées à l’exploitation ; il
s’agit des immobilisations financières. Les immobilisations financières peuvent prendre la
forme d’un titre de participation ou d’une créance financière accordé aux tiers ou au
personnel de l’entreprise par exemple. En outre la classe 2 se constitue aussi par les écarts
de conversion actif qui sont des pertes subit par l’entreprise suite à une transaction en
monnaie étrangère.
La classe 3 « Actif circulant hors trésorerie » ; regroupe des éléments indispensables dans
l’activité de l’entreprise mais se caractérisent par le caractère courant contrairement à l’actif
immobilisé qui regroupent les biens durables pour l’entreprise. La classe 3 est constitué par
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les stocks, les matières premières et fourniture, les produits en cours et finis, les créances et
les immobilisations financières à court terme. Pour les comptes de stocks, matières
premières et les produits sont crédités par le montant du stock initial et débités par les
comptes de charges ou de produits respectifs. A la clôture de l’exercice, les comptes sont
débités par le montant de stock final et crédité par le compte de charge ou de produit
respectif.
La classe 4 est intitulée « Passif circulant hors trésorerie », elle se compose par les dettes et
par autres provisions pour risques et charges ou encore les écarts de conversion passif pour
les éléments circulants.
La classe 5 « Trésorerie » enregistre les disponibilités dont dispose l’entreprise. Les comptes
de la Trésorerie actif « classe 51 » enregistrent les disponibilités dans des comptes bancaires
de l’entreprise. Il peut s’agit, en outre, des disponibilités en espèce. Les comptes de la
trésorerie passif « classe 55 » enregistrent les dettes à très court terme de la société vis-à-vis
d’établissements bancaires. Par ailleurs, les éléments de ces rubriques qui sont sujets à
dépréciation peuvent subir des provisions que le plan comptable recommande de
comptabiliser dans le poste 59 « Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie »
La classe 6 « Comptes de charges » enregistre les charges de l’entreprise, les dotations aux
amortissements et aux provisions et exceptionnellement la valeur nette d'amortissements
des immobilisations cédées sont également comprises dans ces charges. « A exclure les
remboursements de dettes et le montant des biens et créances destiné à être immobilisé ou
investi. » ces comptes sont répartis comme suit, les charges d’exploitation qui correspondent
aux charges directement liées à l’activité, les charges financières qui correspond aux charges
en relation avec le financement, les charges non courantes comprenant les charges
exceptionnelles, et enfin, l’impôt sur les résultats qui se fait selon la réglementation
comptable
La classe 7 intitulée « Comptes de produits » correspondent aux sommes ou valeurs reçues
ou à recevoir par l’entreprise. Ces produits reviennent, en effet, à l’entreprise, soit en
contrepartie ou sans contrepartie. Par extension, la classe 7 enregistre comme produits : les
immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même, la variation des stocks de
produits et de services, et les reprises sur amortissements et provisions, les transferts de
charges et les produits des cessions d'immobilisations. Les comptes de la classe 7 doivent
enregistrer uniquement les produits se rapportant soit à l’exploitation courante, ou à
l’exploitation non courante. Ne sont donc pas considérées comme produits les sommes
reçues en paiement des créances et les sommes empruntées.
La classe 8 « Comptes de résultats » : Ils sont destinés à faire apparaître les différents
résultats dégagés par le Compte Produits et Charges (C.P.C) ainsi que les principaux soldes
de gestion dégagés par l'Etat des Soldes de Gestion (E.S.G.). Ils sont répartis entre le résultat
d'exploitation - le résultat financier - le résultat courant- le résultat non courant- le résultat
avant impôts – et le résultat après impôts.

Titre 4 : Dispositions diverses


Chapitre 1 : Opérations particulières
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Tenue de comptabilités autonomes des succursales et autres établissements :
L’établissement est une division de l’entreprise disposant d'une comptabilité autonome,
quel que soit son degré d'intégration dans l’activité de l’entreprise, sans avoir une
personnalité juridique distincte. Il importe de sauvegarder l’unicité finale de la comptabilité
de l’entreprise avec celle de la succursale en instaurant un lien entre les opérations internes
de gestion par l’intermédiaire d'un compte de liaison avec le siège, codifiés par les numéros
1601 et 1605 et intitulés "comptes de liaison du siège" et "comptes de liaison des
établissements". Dans le cas de cessions entre établissements d'une même entreprise, les
mécanismes de comptabilisation sont fonction de la nature des opérations à traiter. Dans le
cas où l’entreprise, comptabilise les cessions entre établissements dans la comptabilité
analytique de chacun de ses établissements, la comptabilité générale n'enregistre que les
opérations faites avec les tiers et ne constate pas les cessions internes. Les comptes du poste
160 ne sont pas utilisés.
Tenue des comptes d'inventaire permanent en comptabilité générale : cela se fait suivant
plusieurs modalités, et selon les cas suivants : les stocks acquis par l’entreprise à l’extérieur,
les stocks produits par l’entreprise elle-même, les produits en cours, les soldes des comptes
de stocks résultant de l’inventaire permanent, les stocks dont l’entreprise est déjà
propriétaire mais qui sont en voie d'acheminement, et les stocks mis en dépôt ou en
consignation.
Utilisation de biens en crédit – bail : moyen de financement des immobilisations, Le bien ne
doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas levé l’option
d'achat. Dans les comptes de produits et charges, les sommes dues par l’utilisateur au titre
de la période de jouissance constituent des charges d'exploitation. Lorsque l’utilisateur
devient propriétaire, il doit inscrire cette immobilisation à l’actif de son bilan pour un
montant établi conformément aux règles applicables en matière de détermination de la
valeur d'entrée.
Exécution de contrats à terme : Ne sont pas concernés par cette application, les contrats
(deux ou plus) pour lesquels les services rendus à l’arrêté des comptes peuvent être facturés.
Toute perte future probable doit être provisionnée pour sa totalité, dès lors que l’accord des
parties est définitif, même si l’exécution du contrat n'a pas commencé. Au moment de
l’arrêté des comptes, le prix de vente doit être connu avec suffisamment de certitude en
tenant compte de toutes les probabilités de baisse susceptibles d'intervenir et -
l’avancement dans la réalisation du contrat est suffisant pour que des prévisions
raisonnables puissent être sur la totalité des coûts qui interviendront dans le coût de revient
final du produit livré ou du service rendu.
Opérations faites pour le compte de tiers : elles peuvent être faites soit en son nom seul ; qui
sont comptabilisées selon leur nature dans les charges et les produits de l’entreprise, soit en
qualité de mandataire ; la rémunération du mandataire est comptabilisée dans le compte du
mandant.
Chapitre 2 : Comptabilité analytique
Les comptes de la comptabilité analytique sont présentés par la classe 9 et par les rubriques
suivantes :
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90 : Compte de produits et charges réfléchis ; 91 : Comptes de reclassements et d’analyse ;
92 : Section analytique ; 93 : Cout d’achat ou de production ; 94 : Inventaire permanent des
stocks ;
95 : Cout de revient ; 96 : Ecarts sur couts préétablis ; 97 : Différence d’incorporation ; 98 :
Résultat analytique ; 99 : Comptes de liaison interne.
La comptabilité analytique ne se caractérise par la notion d’obligation pour les entreprises
puisqu’elle représente un outil de communication interne pour l’entreprise afin de découvrir
les problèmes relatifs à sa production et de prendre les dirigeants afin de remédier ces
problèmes et d’améliorer la performance de l’entreprise en analysant les couts de revient de
chaque produit et de fixer le prix de vente adéquat.
Une multitude de méthodes et de techniques permettant cette analyse tels que : la méthode
des couts complets, la méthode des couts directs, la méthode des couts variables, la
méthode des couts d’imputation rationnelle et la méthode des couts marginaux.
Chapitre 3 : Comptes spéciaux
01 bilan d'ouverture
011 Réouverture des comptes de financement permanent
02 Clôture du bilan
021 Clôture des comptes de financement permanent
Chapitre 4 : Consolidation
Les états de synthèse consolidés ont pour but de donner une image fidèle du patrimoine, de
la situation financière et des résultats du groupe, dans le respect des principes comptables
fondamentaux et des dispositions du C.G.N.C., comme si ce groupe ne formait qu'une seule
entreprise.
Ces états de synthèse, qui forment un tout indissociable, sont :
- le bilan consolidé (BLC) ;
- le compte de produits et charges consolidé (CPCC) ;
- le tableau de financement consolidé (TFC) ;
- l’état des informations complémentaires de consolidation (ETICC).
La société-mère est l’entreprise qui, à la tête du groupe, exerce les pouvoirs de direction et
de contrôle de l’ensemble.
Les entreprises associées sont les entreprises qui, n'appartenant pas au groupe, sont placées
sous "l’influence notable" d'une entreprise du groupe. L’influence notable sur la politique
financière et la gestion d'une entreprise est présumée lorsqu'une société dispose,
durablement, d'une fraction égale au moins à 20 % des droits de vote des associés de cette
entreprise sans en avoir le contrôle.
Dans ces états de synthèse, le montant des "titres de participation" correspondant aux
sociétés associées, se voit substituer, dans le bilan, la part des capitaux propres et, dans le
CPC, la part du résultat net revenant au groupe, dans le cadre de la méthode dite de mise en
équivalence.
La consolidation constitue un outil à la disposition des groupes désireux de donner une
image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière, et de leurs résultats.
Les états de synthèse consolidés doivent être établis, à partir des comptes des sociétés du
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groupe, sur la base des méthodes d'évaluation et de présentation de la société-mère, c'est à
dire sur la base des méthodes retenues par le P.C.G.E.
Pour ce qui concerne les entreprises associées, sur lesquelles le groupe exercce une
influence notable, les titres de participation sont inscrits au bilan consolidé sous un poste et
selon des modalités spécifiques, et la fraction du résultat net de l’entreprise associée
attribuable au groupe est elle-même inscrite sous un poste spécifique du CPCC dans le cadre
de la méthode de mise en équivalence.
Les règles générales de consolidation, relatives à l’homogénéité des méthodes, l’élimination
des résultats sur opérations "internes", la constatation des impôts différés s'appliquent pour
évaluer les capitaux propres et les résultats des entreprises associées pour les éléments
significatifs.
L’intégration proportionnelle consiste, après élimination des opérations réciproques et
retraitements éventuels, à intégrer dans les états de synthèse consolidés les actifs, passifs,
produits et charges au du prorata des intérêts groupe dans le capital de l’entreprise
contrôlée de façon conjointe.
Chapitre 5 : Terminologie comptable
Il y a plusieurs termes comptables, soit notamment :
 ACTIF CIRCULANT (HORS TRESORERIE) : Ensemble des actifs résultant d'opérations
faisant partie du cycle d'exploitation (stocks, créances) quelle que soit leur durée ou
qui, en raison de leur nature, n'ont pas vocation à rester durablement dans
l’entreprise, à l’exception des éléments de trésorerie.
 ASSOCIES : ils sont les membres des sociétés de capitaux, des sociétés de personnes,
des sociétés de fait, des associations...
 AUTOFINANCEMENT : Surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé
durablement pour assurer le financement de ses activités.
 CHIFFRE D'AFFAIRES : Montant des ventes de biens et de services réalisées par
l’entreprise avec les tiers dans l’exercice de son activité professionnelle courante,
nettes des réductions commerciales ainsi que des taxes récupérables.
 COUT DE PRODUCTION : Coût d'un bien ou d'un service produit par l’entreprise et non
encore vendu.
 COUT DE REVIENT : Coût complet d'un bien ou d'un service vendu, coût de distribution
inclus.

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Loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants
La loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants a été adoptée par la
chambre des représentants le 04/08/1992 et a été publiée au 30/12/1992 expose dans son
premier article les personnes assujettis à la présente loi qui sont toutes les personnes
physiques ou morales ayant la qualité de commerçant selon les dispositifs du code de
commerce, elles sont alors tenues de tenir une comptabilité dans les formes prescrites par
cette loi, de procéder par ce fait aux enregistrements comptables des mouvements affectant
les actifs et passifs de l’entreprise de façon chronologique, en faisant état pour chaque
écriture de l’origine, le contenu, l’imputation et les références de la pièce justificative. Les
enregistrements faits par les personnes physiques réalisant un chiffre d’affaires n’excédant
pas les 2000000 de DHs peuvent avoir comme dates celles d’encaissement ou de
décaissement, comme elles doivent faire état d’une liste des créances et dettes ainsi
qu’expliciter les mesures de dépenses.
L'article 2 de cette loi stipule que les enregistrements doivent se porter sous forme
d’écriture sur le livre journal, tout en respectant le principe de la partie double, puis les
écritures sont reportées sur le grand livre duquel sont dispensées les personnes physiques
dont le CA n’excède pas les 2 M, si la balance récapitulative peut être établie directement.
En vertu de l’article 3 de la loi, le livre journal et le grand livre peuvent étre détaillé en des
journaux auxiliaires ou des livres auxiliaires qui seront centralisés une fois par mois, et pour
les personnes physiques décrites ci-dessus la centralisation peut n’avoir lieu qu’une fois par
exercice.
Les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 10 M sont dans l’obligation d’établir un
manuel de procédures comptables qui décrit l’organisation comptable selon les dispositifs
de l’article 4 de ladite loi.
Les articles 5 et 6 de la présente loi obligent les assujettis à cette loi de faire un inventaire
des actifs et passifs de l’entreprise au moins une fois par exercice, et de tenir un livre
d’inventaire sur lequel sont transcrits le bilan et CPC de chaque exercice.
Article 7 : La durée de l'exercice est de 12 mois.
Article 8 : Le livre-journal et le livre d'inventaire sont cotés et paraphés par le greffier du
tribunal de première instance du siège de l'entreprise.
Article 9 : A la clôture de l'exercice, les personnes assujetties doivent établir des états de
synthèse annuels, sur le fondement des enregistrements comptables et de l'inventaire
retracés dans le livre-journal, le grand livre et le livre d'inventaire.
Article 10 : à savoir :
 Le bilan qui décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entreprise.
 Le compte de produits et de charges qui récapitule les produits et les charges de

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l'exercice, sans qu'il soit tenu compte de leur date d'encaissement ou de paiement.
 L'état des soldes de gestion qui décrit la formation du résultat net et celle de
l'autofinancement.
 Le tableau de financement qui met en évidence l'évolution financière de l'entreprise
au cours de l'exercice en décrivant les ressources dont elle a disposé et les emplois
qu'elle en a effectués.
 L’état des informations complémentaires qui complète et commente l'information
donnée par le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes de gestion et
le tableau de financement.
Article 11 : Ces états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi
que de la situation financière et des résultats de l'entreprise.
Article 12 : Le bilan, le compte de produits et charges, outre l'état des soldes de gestion et le
tableau de financement comportent des masses subdivisées en rubriques qui sont elles-
mêmes subdivisées en postes.
Article 13 : La présentation des états de synthèse à l’instar des modalités d'évaluation
retenues ne peut être modifiées d'un exercice à l'autre. Si des modifications interviennent,
elles sont décrites et justifiées dans l'état des informations complémentaires.
Article 14 : (modifié par l'article 1er de la loi n° 44-03 promulguée par le dahir n° 1-05-211 du
14 février 2006 ; B.O. n° 5404 du 16 mars 2006, cette modification prend effet à compter du
premier exercice comptable ouvert après la date de publication de la loi n° 44-03). A leur
date d'entrée dans l'entreprise, les biens qui sont acquis à titre onéreux sont enregistrés à
leur coût d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les biens
produits à leur coût de production.
Article 15 : Les mouvements et informations sont censés être inscrits dans les comptes ou
postes adéquats, avec la bonne dénomination et sans compensation entre eux. Les éléments
d'actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être
opérée entre les postes d'actif et de passif du bilan ou entre les postes de produits et de
charges du compte de produits et charges.
Article 16 : Les produits ne sont pris en compte que s'ils sont définitivement acquis à
l'entreprise ; les charges sont à enregistrer dès lors qu'elles sont probables. Même en cas
d'absence ou en cas d’insuffisance de bénéfice, il doit être procédé aux amortissements et
provisions nécessaires. Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de
l'exercice ou d'un exercice antérieur, même s'ils sont connus entre la date de clôture de
l'exercice et la date de l'établissement des états de synthèse.
Article 17 : Principe d’indépendance des exercices ; chaque exercice comptable est
indépendant et seulement le bénéfice qui doit être inscrit dans les états de synthèse à la
date de clôture. Si un exercice s’étale sur une durée supérieure à 1 an, le bénéfice réalisé
dans l’année est enregistré sous condition qu’il soit calculé avec exactitude et sa réalisation
est certaine.
Article 18 : Date d’établissement des Etats de synthèse ; au plus tard dans 3 mois qui
suivent la date de clôture de l’exercice sauf s’il y a eu lieu des contraintes qui doivent être

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justifiées dans ETIC.
Article 19 : Cas de dérogation aux principes comptables ; c’est le cas où ces principes ne
reflètent pas l’image fidèle de l’actif et du passif, de la situation financière ou des résultats.
Article 20 : Cas de dérogation aux principes comptables ; dans le cas de cessation de
l’activité, l’assujetti peut se baser sur d’autres principes comptables pour élaborer ses états
de synthèse. La méthode suivie doit être expliqué au niveau des Etats des informations
complémentaires.
Article 21 : Dispenses accordés aux entreprises dont CA annuel est inférieur ou égal à
7500 000 dhs ; Ces assujettis sont dispensés d’élaborer les états de soldes de gestion, le
tableau de financement et ETIC.

Article 22 : Les documents comptables sont établis en monnaie nationales et sont conservés
pendant dix ans. Les altérations et le blanc ne sont pas admis dans les documents
comptables.
Article 23 : L'administration fiscale peut rejeter la comptabilité non conforme aux
dispositions de la loi 9-88.
Article 24 : Les professionnels chargés de l’application de la loi 9-88 : Les experts
comptables, comptables agréés et autres personnes faisant profession de tenir la
comptabilité des commerçants.
Article 25 : L’abrogation des articles 10, 11, 12 et 13 du dahir du 12/08/1913) formant code
de commerce.
Article 26 : La date d’entrée en vigueur de la loi (le 01/01/1994).

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PROJET 2 : USGAAP

1. Définition
L’USGAAP : « united states generally accepted accouting principles », sont les règles
comptables en vigueur au Etats unis, sont aussi des règles qui s’appliquent à toute entreprise
souhaitant émettre des actions au Etats unis.

L’USGAAP peut également être défini comme des règles, des conventions et des procédures
offrant une définition des pratiques comptable autorisées, ce qui constitue un référentiel
pour les comptables qui souhaitent établir les états financiers, ou les apprécier et juger.

2. Contexte
Beaucoup de groupes internationaux ont fait le choix d’adopter les USGAAP afin d’être en
mesure d’attirer de plus en plus des investisseurs anglo-saxons.

Les USGAAP sont donc des normes comptables qu’il faut respecter quant à la publication des
informations financières pour des entités privés ou publics, ces normes ont un caractère
évolutif.

Le FSAB a été le premier à définir les USGAAP mais si elle est sous le contrôle de la SEC

Il existe trois normes comptables aux États-Unis, SAP (Statutory Accounting Principles), TAX
et US GAAP.

Les entreprises qui souhaitent émettre des actions aux grandes bourses américaines doivent
respecter les normes américaines USGAAP ; qui sont au nombre de 130 ; de même les
sociétés qui font appel à l’épargne publique doivent appliquer ces normes afin que les
investisseurs évaluent leurs profitabilités.

Pour mieux contextualiser ces normes, nous précisons que les USGAAP sont un pendant
anglo- saxon des IFRS européens (Internatianal Financial Reporting System), ormes
comptables en vigueur en Europe depuis 2005 (règlement CE 1606/2002).

3. Divergences de conception entre l’IFRS et l’US GAAP


La différence émane d’une divergence au niveau d’esprit entre le nouveau monde et le vieux
continent.

En Europe, la comptabilité a pour vocation principale de fournir un référentiel patrimonial


qui respecte la loi en rigueur ainsi que d’être en mesure de présenter des garanties aux
différentes parties prenantes tels que : les administrations, les créanciers, les investisseurs et
les salariés.

Or, dans les pays anglo-saxons, leur conception porte beaucoup d’attention à la fourniture
des informations économiques à l’environnement externe de l’entreprise, permettant ainsi

15
que

16
potentiels investisseurs de connaître la solidité économique de l’entreprise à laquelle ils
apportent des capitaux et ceci est à travers l’analyse des états financiers publiés.

Mais quand on parle des états financiers, il existe une divergence notable manifestant une
différence de conception.

Les états financiers des pays anglo-saxons sont chapeautés par le compte des résultats ainsi
que l’évolution de ce dernier, chose qui témoigne et appuie leur conception qui privilégie et
priorise les actionnaires en mettant en avant les performances de l’exercice comptable.

Avec les normes IFRS, c’est différent, le maestro des états financiers étant le bilan qui traduit
la situation patrimoniale de l’entreprise, c’est qu’en deuxième place qu’il présente le compte
des résultats.

Pour cette raison, beaucoup de groupes français voulant s’aligner avec les exigences des
pays anglo-saxons modifient leurs états financiers afin de mieux séduire les actionnaires
anglo- saxons et ceci en présentant le compte des résultats, le bilan mais aussi le flux de
trésorerie, les variations des capitaux propres etc.

Finalement, le rapprochement et la convergence entre les normes IFRS et US GAAP ont fait
l’objet de beaucoup de tentatives depuis 2007, or, ceci n’a pas pris une largeur considérable
vu les circonstances politiques entre les Etats.

4. Objectif de l’US GAAP


La principale vocation des normes US GAAP étant la mise en avant le niveau de profitabilité
de l’entreprise qui va être sans doute en mesure de séduire l’actionnaire anglo-saxon qui
recherche une entreprise solide au niveau économique.

Pour ce faire, les entreprises optant par l’US GAAP diffère les frais de départ qui sont en
principe beaucoup élevé pour principal objectif d’obtenir une certaine proportionnalité
entre les produits et les frais pour faire dégager des profits en première année aussi, les
investisseurs potentiels vont émettre donc des jugements meilleurs de l’entreprise en long
terme.

US GAAP et SAP (des normes des états unis) lesquels adopter ?

Aux états unis, trois types de normes sont en vigueur : SAP (Statutory Accounting Principles)
US GAAP et TAX.

Pour être coté dans les grandes bourses de Casablanca, le respect des US GAAP est privilégié,
comme le New York Stock Exchange (NYSE) et l’Américain Stock Exchange (AMEX).

TAX est surtout utilisé au niveau de la collecte des impôts.

SAP est un meilleur outil pour déceler les défaillances dont font preuve quelques entreprises.

17
L’avantage de l’US GAAP par rapport au SAP se manifeste comme suit :

Que ses normes permettent de considérer les coûts d’acquisition comme des frais
d’acquisition qui ont tendance à alourdir les charges de la première année et par la suite à
minimaliser le profit, surtout que90% de la prime de la première année est constituée par les
commissions et les frais d’acquisition aux Etats unis, d’où l’importance de les considérer
comme des frais d’investissement.

Pour la SAP les coûts d’acquisition font l’objet d’amortissement en première année (comme
des frais courants).

5. Le cadre conceptuel
L’IASB : une organisation de droit privé à but non lucrative, elle est entrepreneuriale par
nature et compte parmi ses organes, un organe de gouvernance dans lequel le rôle des
administrations publiques est très minime. Cette organisation a été créée par Henri Benson
par traité et soutenu par les nations unies.

SEC : Security and exchange commission

Créé en 1934, la SEC est dotée d’un pouvoir de sanction et délivre aux sociétés les
autorisations pour rentrer sur les marchés de capitaux. Elle a pouvoir de répression et
impose aux sociétés un certain nombre d’obligations.

Ressemble à l’AMF.

FASB : Financial Accounting Standards

 Émet toutes les règles en matière de droit comptable et de control des comptes.
 Les normes émises sont des FAS ou des SFAS (Statment of Financial and Accounting
Standard).
 Émet des interprétations comptables et des bulletins techniques.
 Traduit l’empilement des textes.

GIASB : Gouvernment Accounting Standards Board

AICPA : American Institute of Certified Public Accountant (ordre des experts comptables).

6. Plan comptable
Liberté totale quant au plan comptable et à la présentation des états financiers.

Imposition des sociétés par impôt fédéral (état + municipalité). Le fisc US se nomme IRS
(Internal Reserve Service) et n’a que peu d’influence sur les règles comptables.

1 : Assets tous les actifs

2 : Liabilities passif +/- dettes hors KP

18
3 : Shareholder’s equity KP

4 : Revenues Tous les produits

5 : Costs of sales

6 : Expenses Toutes les autres charges

7 : Gains or losses Cession actifs ou activités

– changement de la méthode comptable


– tout ce qui n’est pas lié à l’activité
Aux US il n’existe que 3 classes (contre 5 en France).

 Structure du bilan et comptes des résultats :


a. Bilan :

Aucune forme n’est exigée quant à l’établissement du bilan, or, pour la forme horizontale
présentée ci-dessous est la plus courante :

Assets Actifs Liabilities and Passif


Owners or
stockeholder’s
equity
Current assets Actifs circulant Liabilities Dettes
Cash Disponibilités Long trem debt due Echéance à court
Marketable Titres de placement within one year terme des dettes à
securities cotés long terme
Bills receivable Effet à recevoir Bills payable Effet à payer
Accounts receivable Créances clients Accounts payable Comptes
-Less allowance for -moins provisions fournisseurs
debtfull accounts pour dépréciation Accrued expenses Charges à payer
Inventories Stocks payable
Prepaid expenses Charges constatées Income taxes Impôts à payer
d’avance payable
Total current assets Total actifs circulant Total current Total passif
liabilities
Fixed assets Actifs immobilisés Long term liabilities Dettes à long terme
Land Terrain Debeture paid (long Obligations
Building Construction term) remboursable
Machinery and Matériel et outillage
equipment Deffered income Impôts différés
Office equipment Matériel de bureau taxes

19
b. Compte des résultats :

Les chiffre d’affaires représente vente- frais liés aux ventes comme par exemple : les frais de
transaction, les commissions, intérêts…

Le premier indicateur étant la Rt par action (earning per share)

Le compte de Rt est décomposé en deux parties :

-Partie opérationnelle présentée avant impôt


-Impôt
-Activité courante,
-Résultats après impôt opérations récurrentes
-Activités abandonnées (discountinued segment)
-Exceptionnel
-Changement méthode comptable
-Impact correction erreur,
-Changement estimation comptable

7. Rapprochement entre l’US GAAP et IFRS : détection des divergences


Comptabilisation des produits :

Les normes convergentes tant attendues sur la comptabilisation des produits des contrats
avec les clients ont été publiées par le FASB et l'IASB en mai 2014.

Pour les entreprises dont la fin d'exercice coïncide avec l'année civile, les normes telles que
modifiées sont entrées en vigueur en 2018 (2019 pour la majorité des sociétés non publiques
utilisant les US GAAP). À l'exception de quelques domaines spécifiques qui sont détaillés ci-
dessous,

Le nouveau modèle affecte la comptabilisation des revenus à la fois selon les US GAAP et les
IFRS et élimine bon nombre des variations actuelles de la comptabilisation des revenus entre
les deux cadres.

 Seuil de recouvrement

La probabilité de recouvrement est l'une des exigences auxquelles les contrats doivent
satisfaire avant qu'une organisation n'applique les normes de revenus. Malgré que le terme
« probable » est utilisé par US GAAP et IFRS, les deux cadres continuent à le définir d Malgré
le fait qu'il existe différents seuils, comme mentionné dans la base des conclusions, une
entité ne conclura généralement pas de contrat avec un client s'il existe un risque de crédit
important, à moins qu'elle ne dispose également d'une protection lui permettant de
s'assurer qu'elle pourra percevoir la contrepartie à laquelle elle a droit. Par conséquent, nous
pensons qu'il y aurait un petit nombre de cas où un contrat pourrait passer la barre du
"probable" selon les normes IFRS, mais pas selon les normes US GAAP.

20
US GAAP IFRS

Les US GAAP définissent le terme probable Selon les normes IFRS, le terme " probable "
comme " susceptible de se produire ", ce signifie " plus probable ".
qui est généralement considéré comme un Plus probable ", ce qui représente plus de 50
critère de 75 %. %

Si un contrat ne passe pas l'évaluation de la


recouvrabilité, l'ASC 606 fournit des
directives supplémentaires sur la
comptabilisation des paiements non
remboursables reçus.

 Contrepartie non monétaire

La contrepartie non monétaire du client doit être prise en compte dans le prix de la
transaction. La juste valeur de la contrepartie non monétaire est calculée.

US GAAP IFRS

La contrepartie autre qu'en espèces doit Étant donné que l'IFRS 15 n'a pas été mise à
être quantifiée à l'initiation du contrat, jour pour traiter la contrepartie autre qu'en
selon l'ASC 606, qui traite également de la espèces, des techniques autres que celles
manière d'appliquer le conseil sur la prescrites par l'ASC 606 peuvent, dans
contrepartie variable aux contrats certaines circonstances, être utilisées en
comportant une contrepartie autre qu'en vertu de l'IFRS 15.
espèces. Ces types de paiements fondés sur des
Le paiement non monétaire d'un client est actions seraient évalués conformément aux
considéré comme un contre-revenu, sauf s'il conseils de l'IFRS 2, étant donné l'absence
s'agit d'une compensation pour un bien ou de directives sur la contrepartie autre qu'en
un service spécifique. espèces dans l'IFRS 15.
Même si ces paiements prennent la forme
d'une rémunération à base d'actions, qui
serait évaluée comme une contrepartie
autre qu'en espèces conformément à l'ASC
606, cela reste valable.

21
 Expédition et manutention

US GAAP IFRS

Les entités ont la possibilité de Cette option n'est pas offerte par l'IFRS 15.
comptabiliser les frais d'expédition et de Les déclarants IFRS sont obligés de tenir
manutention selon l'ASC 606. compte du fait que les services d'expédition
et de manutention donnent lieu à une
Les entités ont la possibilité de obligation de prestation distincte (ainsi que
comptabiliser les frais d'expédition et de les déclarants US GAAP qui ne font pas ce
manutention selon l'ASC 606. choix).

Plutôt qu'un service supplémentaire promis,


les coûts d'exécution.

 Présentation des taxes perçues auprès des clients

US GAAP
IFRS

Les entités sont autorisées par l'ASC 606 à Cette option n'est pas offerte par l'IFRS 15.
choisir une approche comptable qui Pour déterminer les montants à exclure des
présentera de manière nette toutes les produits (en tant que montants perçus pour
taxes à la consommation perçues. le compte de tiers) et les montants à inclure,
les déclarants IFRS (et les déclarants US
GAAP qui ne font pas ce choix) doivent
évaluer chaque type de taxe sur une base
juridictionnelle.

 Date d’entrée en vigueur

US GAAP
IFRS

Pour les périodes de reporting annuelles (y IFRS 15 est applicable pour toutes les
compris les périodes intermédiaires de entités publique ou privé pour des périodes
celles-ci) commençant après le 15 annuels.
décembre 2017, l'ASC 606 est applicable
aux entreprises publiques. Pour les périodes
ouvertes après le 15 décembre 2018, ainsi
que pour les périodes intermédiaires des

22
périodes annuelles commençant après le 15
décembre 2019, l'ASC 606 est applicable à la
majorité des entreprises non publiques.

8. Comptabilisation des charges/ paiements fondés sur des actions


 Classification des instruments en tant que passifs ou capitaux propres

US GAAP
IFRS

Les actions remboursables au gré du Les normes IFRS définissent les capitaux
porteur peuvent parfois être classées dans propres et les passifs comme suit
la catégorie des récompenses en actions, Les attributions fondées sur des actions
tant que le bénéficiaire accepte les sont classées comme uniquement en
avantages et les dangers généralement liés fonction du fait que
à la détention d'actions pendant une durée En fin de compte, les prix sont réglés en
suffisante (définie comme étant de 6 mois). capitaux propres
Lorsqu'une récompense est basée sur une ou en argent.
somme monétaire fixe réglée en un nombre Quel que soit le temps qui s'écoule avant
variable d'actions, une catégorisation de la que l'option de vente puisse être exercée,
responsabilité est nécessaire. les actions remboursables par anticipation
sont toujours classées dans la catégorie des
passifs.
Même s'il y a une variation du nombre
d'actions en raison d'une valeur monétaire
définie à atteindre, les attributions réglées
en actions sont toujours classées comme des
attributions en actions.

 Actifs incorporels (Intengibles assets) : Sont classés par les US GAAP en actifs.
 Actualisation des intérêts (capitalized interests) : Capitalisation des intérêts sur actifs et
passifs.
 Titres : Possibilité que les titres subissent une réévaluation dans les comptes individuels.
9. Principes d’établissement des comptes US GAAP
Régularité : Le respect des US GAAP en vigueur.

Sincérité : Tous les comptes doivent être avec bonne foi et sans intention de fraude.

Fidélité : Les comptes doivent représenter l’image économique fidèle de l’entreprise.

23
PROJET 3 : PLAN COMPTABLE DE L’AFRIQUE DE
L’OUEST

1. Introduction :

L'Afrique de l'Ouest a remplacé l'Afrique de l'Est comme premier partenaire commercial du Maroc en
Afrique, avec des exportations vers l'Afrique de l'Ouest s'élevant à 1,6 milliard de dollars et des
échanges commerciaux de plus de 2 milliards de dollars, le commerce ayant pratiquement triplé au
cours des dix dernières années.

Un nombre croissant d'entreprises marocaines, notamment des banques, se lancent dans cette
industrie ; comme l'Altijarri Wafa Bank, les biens immobiliers comme Addoha, et les participations
qui nécessitent notre compréhension du plan comptable ouest-africain, d'autant plus qu'il concerne
plusieurs nations et non une seule, comme le Sénégal, le Mali, et le Code de l'Ivoire ....

La compréhension de ce plan comptable permet de connaître les lois et règlements régissant la


comptabilité et le droit des affaires auxquels une entreprise doit se conformer pour effectuer ses
opérations normales.

2. Contexte :

Le plan comptable (OHADA) (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) créé
par le traité 17 octobre 1993, cette organisation compte 16 nations (les 14 nations de la zone franc
CFA plus les Comores et la Guinée Conakry) et reste ouverte à tous les Etats africains. Un important
volet "Droit comptable" issu des travaux postérieurs au Traité de l'OHADA, visant à aider à
l'harmonisation comptable, a servi de référence constante dans la création du SYSCOA (Système
Comptable Ouest Africain). L'Acte uniforme sur le droit comptable prévu par le Traité OHADA sert de
base au SYSCOA.

Les sociétés soumises aux dispositions de l'Acte Uniforme sur le droit commercial général, les
sociétés publiques et semi-publiques, les sociétés d'économie mixte, les coopératives, et plus
généralement les entités produisant des biens et des services marchands, sont tenues par l'Acte
Uniforme sur le droit comptable de tenir une comptabilité, à condition qu’elles exercent des activités
économiques principales ou accessoires qui reposent sur des actes récurrents, dans un but lucratif ou
non.

Seules les entreprises soumises à la réglementation de la comptabilité publique, telles que les
banques, les institutions financières, les compagnies d'assurance et autres entreprises, sont exclues

24
de son application (articles 2 et 5).

25
La maturité des pays membres est démontrée par l'ensemble des actes uniformes que l'OHADA a
adoptés et publiés. Le Code SYSCOA et le Code CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances) complètent la législation des affaires dans les secteurs des assurances et de la
comptabilité, respectivement.

3. Définition :

L'organisme chargé d'harmoniser les législations commerciales en Afrique s'appelle l'OHADA. Elle a
été créée le 17 octobre 1993 par le Traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique.
Cet accord a ensuite été modifié le 17 octobre 2008.

L'OHADA est née de la volonté des Etats membres de renforcer la sécurité juridique et judiciaire et
de promouvoir les investissements locaux et internationaux. Aujourd'hui, l'OHADA est une région
dotée d'institutions fortes et d'un cadre législatif unifié cadre législatif unifié dans les domaines du
droit des sociétés, du statut juridique des commerçants, du recouvrement des créances, des sûretés
et des voies d'exécution, des sûretés et des voies d'exécution, du redressement des entreprises et de
la liquidation judiciaire, du droit de l'arbitrage, du droit du travail, du droit comptable, du droit de la
vente et des transports, et de tout autre droit et des transports, et dans les domaines du
recouvrement des créances, des sûretés et des voies d'exécution, des sûretés et des voies
d'exécution.

4. Codification du plan comptable


 Comptes de bilan :

Classe 1 ‐ Comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières)

Classe 2 - Comptes d’actif immobilisé (charges immobilisées et immobilisations incorporelles,


corporelles et financières)

Classe 3 ‐ Comptes de stocks

Classe 4 - Comptes de tiers (créances de l'actif circulant et dettes du passif circulant)

Classe 5 - Comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et caisse)

 Comptes de charges et de produits :

Les composantes du résultat sont, d’une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges et les
produits des activités ordinaires et, d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges
et des autres produits

26
Classe 6 ‐ Comptes de charges des activités ordinaires (charges d'exploitation et charges financières)

27
Classe 7 - Comptes de produits des activités ordinaires (produits d'exploitation et produits financiers)

Classe 8 - Comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs,
subventions d'équilibre, etc.)

Classe 9 - Comptes des engagements hors bilan et comptes de la comptabilité analytique de gestion

-La classe 9 a été réservée aux opérations de la comptabilité des engagements ainsi qu'à la
comptabilité analytique de gestion.

 Particularité comptable :

Concernant le crédit-bail : il est considéré ici comme une acquisition d’une immobilisation + emprunt
et donc comptabilisé comme ceci conformément à la norme internationale IAS17.

 Champs d’application et objectifs :

L'article 1 du droit OHADA impose à toute entreprise de disposer d'un système de comptabilité pour
les informations internes et externes.

Ainsi, toutes les entreprises soumises au droit commercial doivent tenir une comptabilité générale,
qu'elles soient publiques, parapubliques, coopératives et, plus largement, toutes les entités
produisant des biens et des services, qu'ils soient vendus ou non, à l'exception de celles soumises aux
lois régissant la comptabilité publique.

L'organisation comptable doit se conformer aux exigences de collecte, de maintien, de contrôle, de


présentation et de communication de l'information comptable.

Elle doit garantir la cohérence, la sincérité et la transparence tout en assurant la fiabilité, la


compréhension et la comparabilité de l'information :

En respectant les conditions et les directives qui s'appliquent à toutes les entreprises ;

La mise en place de lignes directrices, de pratiques et de politiques conformes aux normes de


l'industrie la mise en place d'un système comptable pour toutes les entreprises et organisations, à
l'exception de celles qui sont tenues de tenir une comptabilité, comme les banques, les compagnies
d'assurance, les associations et les organismes de protection sociale.

En appliquant le nouveau plan comptable du SYSCOHADA, y compris les états financiers IFRS pour les
entreprises cotées en bourse, et emploie un plan comptable spécialisé pour l'industrie.

Les objectifs majeurs de SYSCOHADA sont de :

28
 Etablir des procédures comptables universelles dans l'ensemble de l'Union afin de disposer
de données homogènes sur les entités productrices de produits et de services ;
 Modifier les modèles comptables des entreprises pour les adapter aux normes mondiales.
Pour que les agents économiques de l'Union puissent avoir accès à des sources de
financement externe et jouir d'une certaine crédibilité dans le contexte de la mondialisation
de l'économie, ce dernier point est plus important que par le passé.
 La mise à disposition des entreprises d'un outil de gestion de pointe
 Fournir à une Centrale des bilans des données comptables et financières précises et
actualisées à l'usage des entreprises elles-mêmes et de leurs partenaires économiques et
sociaux, ainsi qu'à l'usage des partenaires sociaux, ainsi qu'à l'usage de l'Union européenne.

 Les principes comptables de l’Afrique de l’ouest :

Selon l’article 4 de la directive avisée par l’UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE, la
comptabilité générale est fondée sur le principe de constatation des droits et d’obligation.

Principe du coût historique : il définit la méthode d’évaluation de biens et services acquis ou


produits par l’entreprise. L’enregistrement est fait au coût d’achat, pour les biens acquis à titre
onéreux, au coût de production pour ceux qui sont produits, et à la valeur vénale, pour les biens
acquis gratuitement.

Principe de prudence : il consiste à passer sous silence toute plus-value latente ou potentielle et
déclarer à travers les imputations comptables, toute moins-value ou perte probable.

Principe de la permanence des méthodes qui veut que la méthode d’enregistrement et d’évaluation
ne change d’un exercice à l’autre

Principe de la séparation des exercices signifie que chaque exercice ne doit supporter que des charges
qui l’incombent et rien que ces charges.

Principe de la continuité d’exploitation : il met en évidence, une continuité temporelle par identité
de la situation à la clôture d’un exercice comptable avec la situation au début de l’exercice suivant, et
une continuité dans les formes, les présentations des comptes et des faits, ainsi que les méthodes
d’évaluation ;

Principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence : pour certaines transactions, il est difficile
de savoir s’il faut privilégier l’aspect juridique ou la réalité financière. La résolution de cette difficulté
est faite par le respect de ce principe.

29
Non explicitement prévu dans la loi comptable, la résolution de certaine opération particulière est
fondée sur ce principe (ex du crédit-bail) ;

Principe d’importance relative : dans l’état annexé aux états financiers, la loi comptable
recommande de faire figurer toutes opérations d’importance significative sur l’état annexé aux états
financiers sur la situation patrimoniale et non portées en comptabilité ;

Principe de non-compensation : selon ce principe, les comptes d’actif et du passif du bilan doivent
être traités séparément sans compensation, il en est de même des charges et produits du compte
résultat :

Principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture : qui veut que le bilan de clôture de l’exercice
précédent soit conforme à celui d’ouverture de l’exercice suivant.

 Les états de synthèses :

Il s’agit bien des états périodiques établis pour rendre compte du patrimoine, du résultat de
l’entreprise et de sa situation financière.

Ils se composent de :

Bilan : L'actif qui constitue le patrimoine de l'entreprise et le passif qui est répertorié séparément
dans le compte de résultat (en bref, l'état de ce que possède et doit l'entreprise).

Comptes de résultats : Qui résume les produits et les charges et affiche le bénéfice ou la perte nette
de l'année par différence. (Combien l'entreprise a gagné et dépensé).

Tableau financier de ressources et emplois : La présentation du flux des ressources et des emplois
de l'année. (C’est-à-dire l'évolution de l'actif et du passif de l'entreprise par rapport à l'exercice
précédent).

De l’état annexé : Qui complète et précise les données fournies par les autres états financiers
annuels. Aucun formalisme n'est requis pour cet état.

Toutefois, il n’y a pas une exigence d’établir l’ensemble de ces états financiers pour toutes les
entreprises, il existe des critères d’exigibilité et d’assujettissement ;

 Les critères d’assujettissement :

30
 Chiffre d’affaires :

L'ensemble des biens ou services vendus par une entreprise au cours d'un exercice constitue son
chiffre d'affaires. Le premier des critères fondamentaux de différenciation des différents systèmes
comptables OHADA est cette composante. L'entreprise sera donc soumise à au moins un des trois (3)
modes de présentation des états financiers de synthèse, basé sur un niveau de chiffre d'affaires.

 Domaine d’activité :

Deuxièmement, le seuil de chiffre d'affaires qui contribue à la définition du système comptable


minimal approprié diffère selon que l'organisation exerce des activités commerciales, artisanales ou
de services.

Les différents systèmes OHADA :

Le système normal :

Le système de droit commun est un autre nom pour le système conventionnel. Toute entreprise
réalisant au moins cent millions (100 000 000) de francs CFA de chiffre d'affaires annuel [4] est tenue
de présenter ses états financiers de synthèse selon le format standard.

Il comprend l'obligation de créer le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE et l'état annexe, quatre (4)
documents de synthèse.

Le système allégé :

Ce système est condensé. Les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à cent millions
(100.000.000) de francs CFA peut le mettre en œuvre. L'état annexé, un bilan avec moins de
rubriques et de postes/comptes, et un compte de résultat simplifié constituent dans ce cas les états
financiers résumés. De plus, l'entreprise est exemptée de TAFIRE.

Le système minimal de trésorerie :

Il est basé sur un simple état des recettes et des dépenses qui présente les bénéfices ou les pertes de
l'entreprise et ne fait appel à aucun des états financiers classiques.

Le système de flux de trésorerie minimum s'applique aux très petites entreprises (MCFS). Il permet
aux entreprises opérant dans le secteur informel de maintenir une structure comptable minimale afin
d'accroître leur crédibilité, notamment auprès des institutions financières (c'est-à-dire les banques).

Tant que le chiffre d'affaires de l'entreprise reste inférieur à un seuil prédéterminé, déterminé par la
nature de l'activité, elle peut choisir d'utiliser cette approche.

31
PROJET 4 : PLAN COMPTABLE BANCAIRE

Sont soumis obligatoirement aux dispositions du plan comptable des établissements de


crédit, les banques et les sociétés de financement telles qu’elles sont définies par le dahir
portant loi n° 1-93-147 du 15 Moharrem 1414 (16 juillet 1993) relatif à l’exercice de l’activité
des établissements de crédit et leur contrôle.
Le secteur bancaire est l’un des secteurs les plus évolutifs au Maroc, c’est un secteur qui
bouge perpétuellement avec les grandes mutations que connaît l’environnement
économique et financier marocain et étranger. Le secteur bancaire marocain est considéré
comme l'un des moteurs du développement de l'économie du pays et de sa prospérité, il est
devenu dans une courte période un secteur moderne et efficace.
La privatisation d’un nombre important de banques avec la montée de la mondialisation a
contraint ces dernières de s’armer de plus en plus afin de répondre efficacement à la
concurrence acharnée causée par cette privatisation. Par ailleurs, plusieurs réformes ont été
entreprises et d’autres projetés afin de mieux organiser et structurer le marché. Les
réformes permettent entre autres de rendre les acteurs financiers plus impliqués dans les
différentes activités économiques et garantir à leur clientèle plus de sécurité.
Bien qu’il existe en permanence des principes de comptabilisation et des méthodes
d'évaluation qui caractérisent tout système comptable, l'activité bancaire, particulièrement
complexe et en perpétuelle évolution, se caractérise par une comptabilité qui lui est propre :
la comptabilité bancaire. Cette dernière a été conçue notamment pour permettre aux
autorités de tutelle d'exercer un double contrôle : le suivi des instruments de la politique
monétaire et la qualité de l'information sur les opérations de banque.
En ce sens, la comptabilité bancaire au Maroc, tout comme dans le reste du monde, revêt
pour les établissements bancaires et de crédits un intérêt capital. Elle constitue une source
d'information incontournable pour tous les acteurs concernés. Tout d'abord, l'information
comptable est à la base du contrôle qu'effectue la banque centrale sur le système bancaire.
Ensuite, elle permet aux tiers (Fiscalité, analyste financier, auditeur, agence de rating…)
d'évaluer les performances de l’établissement. Enfin, la banque elle-même ne peut se passer
de la comptabilité, source d'innombrables informations indispensables à sa gestion.
Le plan comptable des établissements de crédit, appelé PCEC, comprend :
- des dispositions générales
- des dispositions particulières
- des dispositions relatives aux états de synthèse individuels
- des dispositions relatives aux états financiers consolidés
- un cadre comptable et une liste de comptes répartis en 8 classes et des fiches
individuelles donnant la définition et le fonctionnement de chaque compte ou groupe de
comptes ainsi que, le cas échéant, les écritures types ;
- des dispositions relatives au plan des attributs.

32
1. Dispositions générales
Section 1 : Principes comptables fondamentaux :
- Les établissements de crédit doivent établir à la fin de chaque exercice comptable les états
de synthèse aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière,
des risques assumés et de leurs résultats.
- La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain nombre de
conventions de base - constitutives d’un langage commun - appelées principes comptables
fondamentaux.
- Lorsque les opérations, événements et situations sont traduits en comptabilité dans le
respect des principes comptables fondamentaux et des prescriptions du PCEC, les états de
synthèse sont présumés donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière,
des risques assumés et des résultats de l’établissement de crédit.
- Dans le cas où l’application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas à obtenir
des états de synthèse une image fidèle, l’établissement de crédit doit obligatoirement
fournir dans l’état des informations complémentaires (ETIC) toutes indications permettant
d’atteindre l’objectif de l’image fidèle.
- Dans le cas exceptionnel où l’application stricte d’un principe ou d’une prescription se
révèle contraire à l’objectif de l’image fidèle, l’établissement de crédit doit y déroger. Cette
dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et être dûment motivée avec indication de son
influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’établissement de
crédit.
- Les principes comptables fondamentaux retenus sont au nombre de sept :
- Principe de continuité d’exploitation.
- Principe de permanence des méthodes.
- Principe du coût historique.
- Principe de spécialisation des exercices.
- Principe de prudence.
- Principe de clarté.
- Principe d'importance significative.

Section 2 : Organisation du système comptable et du dispositif du contrôle


interne
1 - OBJECTIFS DE L’ORGANISATION DU SYSTÈME COMPTABLE :
L'organisation de la comptabilité normalisée est destinée à garantir la fiabilité des
informations fournies et leur disponibilité en temps opportun. La comptabilité, système
d'information de l’établissement de crédit, doit être organisée de telle sorte qu'elle
permette
:
- de saisir, classer et enregistrer les données de base chiffrées ;
- d'établir en temps opportun les états prévus ou requis ;
- de fournir périodiquement, après traitement, les états de synthèse ;
- de contrôler l'exactitude des données et des procédures de traitement. Pour être
33
probante, la comptabilité doit satisfaire aux exigences de la régularité.

34
Celle-ci est fondée sur le respect des principes et des prescriptions du PCEC. L'organisation
du système comptable suppose l’adoption d’un plan de comptes et d’un plan d’attributs, le
choix de supports et la définition de procédures de traitement.
2 - STRUCTURES FONDAMENTALES DE LA COMPTABILITE :
L’établissement de crédit doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de tenue de
sa comptabilité :
Tenir la comptabilité en monnaie nationale, toutefois les éléments libellés en monnaies
étrangères sont inscrits dans des comptes tenus dans ces monnaies, l'inventaire annuel et
les états de synthèse sont établis en dirhams sur la base du cours de change au jour de
l’inventaire ;
Employer la technique de la partie double garantissant l'égalité arithmétique des mouvements
"débit" et des mouvements "crédit" des comptes et des équilibres qui en découlent ;
S’appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un ordre défini,
susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les références de leur
enregistrement en comptabilité ; Respecter l’enregistrement chronologique des opérations ;
Tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse prévus par le PCEC ;
Permettre un contrôle comptable fiable contribuant à la prévention des erreurs et des
fraudes et à la protection du patrimoine ;
Contrôler par inventaire l'existence et la valeur des éléments actifs et passifs ; Permettre
pour chaque enregistrement comptable d'en connaître l'origine, le contenu, l'imputation par
nature, la qualification sommaire ainsi que la référence de la pièce justificative qui l'appui.
3 - PLAN DE COMPTES
- Le plan de comptes des établissements de crédit est un document qui donne la
nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et détermine, le cas échéant, leurs
règles particulières de fonctionnement par référence au PCEC.
La liste des comptes du PCEC :
Le PCEC comporte une architecture de comptes répartis en catégories homogènes appelées
"classes". Les classes comprennent : les classes de comptes de situation : 1à 5 ; les classes de
comptes hors bilan : 8 ; les classes de comptes de gestion : 6 et 7. Chaque classe est
subdivisée en comptes faisant l'objet d'une classification décimale à quatre chiffres.
-La classe 1 : Traite des opérations de trésorerie et les opérations avec les sociétés de
financement et les établissements de crédit assimilés.
-La classe 2 : Couvre les opérations effectuées, sous forme de dépôts ou de crédits, avec les
agents économiques autres que les établissements de crédit et assimilés y compris les
opérations de pension.
-La classe 3 : Regroupe les opérations sur titres effectuées avec l'ensemble des agents
économiques ainsi que les opérations diverses (débiteurs et créditeurs divers, comptes de
régularisation etc...

35
-La classe 4 : comprend les immobilisations financières et les immobilisations incorporelles
et corporelles, y compris celles destinées à l'activité de crédit-bail et de location.
-La classe 5 : Enregistre les provisions pour risques et charges et les capitaux propres et
assimilés.
-Les classes 6 et 7 : Traitent respectivement des charges et des produits.
-La classe 8 : Couvre les engagements par signature donnés et reçus ainsi que les opérations
suivies en comptabilité matière
- Le plan de comptes de chaque établissement de crédit doit être suffisamment détaillé pour
permettre l'enregistrement des opérations conformément aux prescriptions du PCEC.
Lorsque les comptes prévus par le PCEC ne suffisent pas à l'établissement de crédit pour
enregistrer distinctement toutes ses opérations, celui-ci peut ouvrir toutes subdivisions
nécessaires.
- Les opérations sont inscrites dans les comptes dont l'intitulé correspond à leur nature.
- Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu'elle est explicitement prévue
par le PCEC.
4 – ATTRIBUTS
1 - Un attribut est un critère d’information rattaché à une opération ou à un ensemble
d’opérations, ou encore à un tiers, qui permet soit de ventiler le solde d’une rubrique
comptable, soit de compléter cette rubrique d’une caractéristique supplémentaire (nombre,
volume...).
2- Les attributs sont des spécifications complémentaires qui peuvent être qualifiées d’extra-
comptables dans la mesure où ils ne sont pas inclus directement dans le plan de comptes,
mais viennent s’y intégrer soit par un système de matrices, soit par un système d’extraction
d’informations sur un compte ou un tiers (base tiers), soit par une combinaison des deux
systèmes.
3 - L’attribut permet : D’une part, d’analyser chaque type d’opération en fonction de ses
caractéristiques (durée initiale, durée résiduelle, monnaie, éligibilité d’une créance au
refinancement ...) et des caractéristiques de la contrepartie (statut de résidence, statut
économique, liens avec le groupe ...) ; D’autre part, d’obtenir un nombre important de
solutions combinatoires « comptes/attributs » sans alourdir le plan de comptes.
4 - Les établissements de crédit doivent être en mesure, par tout moyen à leur convenance,
de gérer les attributs réglementaires. Ils sont tenus de justifier, par inventaire, les différents
montants figurant sur chacun des états produits (états réglementaires, états de synthèse) et
issus de la gestion des attributs.
5 - COMPTABILITE MATIERE :
1 - Les éléments détenus par l'établissement de crédit pour le compte de tiers, mais ne
figurant pas dans les comptes individuels annuels, doivent faire l'objet d'une comptabilité ou
d'un suivi matière retraçant les existants, les entrées et les sorties.
2 - L’établissement de crédit, teneur de comptes, doit se conformer strictement aux règles
de tenue des comptes des titulaires de valeurs mobilières ainsi qu’au plan comptable défini

36
par le règlement général du Dépositaire Central.

37
3 - Une distinction est faite entre les éléments détenus pour le compte des organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et pour celui des autres catégories de
clientèle ; parmi ces derniers, une séparation est effectuée, si elle est significative, entre les
éléments détenus à titre de simple dépositaire et ceux qui garantissent, soit un crédit
accordé, soit un engagement pris, à des fins spécifiques ou en vertu d'une convention
générale et permanente, en faveur du déposant.
6 - LIVRES ET AUTRES SUPPORTS COMPTABLES :
Les livres et autres supports de base de la comptabilité sont les suivants :
1. Un manuel décrivant les procédures et l'organisation comptable. Ce document est
conservé aussi longtemps qu'est exigée la présentation des documents comptables auxquels
il se rapporte.
2. Le livre-journal, tenu dans les conditions prescrites par la loi, dans lequel sont enregistrées
les opérations soit jour par jour, soit sous forme de récapitulations, au moins mensuelles,
des totaux de ces opérations, à condition de conserver, dans ce cas, tous les documents
permettant de les reconstituer jour par jour.
3. Le grand livre, formé de l'ensemble des comptes individuels et collectifs, qui permet le
suivi de ces comptes. Chaque compte fait apparaître distinctement le solde au début de
l'exercice, le cumul des mouvements "débit" et celui des mouvements "crédit" depuis le
début de l'exercice (non compris le solde initial), ainsi que son solde en fin de période.
L'état récapitulatif faisant apparaître, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur au début de l'exercice, le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des
mouvements créditeurs depuis le début de l'exercice, le solde débiteur et le solde créditeur
constitués en fin de période, forme la "Balance". La balance constitue un instrument
indispensable du contrôle comptable.
4. Le livre d'inventaire, tenu dans les conditions prescrites par la loi, est un support dans
lequel sont transcrits le bilan et le compte de produits et charges de chaque exercice. Les
états de synthèse doivent être appuyés par les documents justificatifs des chiffres
d’inventaire et figurant ou répertoriés dans le dossier des opérations d’inventaire.
Le livre-journal et le grand-livre sont établis et détaillés en autant de journaux et livres
auxiliaires ou supports en tenant lieu, que l'importance et les besoins de l’établissement de
crédit l'exigent.
Dans le cas où les données sont enregistrées dans des journaux et des grands-livres
auxiliaires, les totaux de ces supports sont périodiquement, et au moins une fois par mois,
respectivement centralisés dans le livre-journal et reportés dans le grand livre.
Les livres et documents comptables peuvent être tenus par tous moyens ou procédés
appropriés conférant un caractère d'authenticité aux écritures et compatibles avec les
nécessités du contrôle de la comptabilité.

2. États de synthèse :
1. ETABLISSEMENT DU BILAN :

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C’est l’état de synthèse traduisant en termes comptables d’emplois (à l’actif), de ressources
(au passif) et d’engagements par signature (en hors bilan) la situation patrimoniale de
l’établissement. Le passif du bilan décrit les ressources ou origines du financement (en
dépôts et emprunts et en capitaux propres et assimilés) à la disposition de l’établissement à
la date considérée. L’actif du bilan décrit les emplois économiques qui sont faits, à la même
date, de ces capitaux (emplois en créances, en titres et en biens). Le hors bilan décrit les
engagements par signature donnés et les engagements par signature reçus. Les droits et
engagements qui ne figurent ni au bilan ni au hors bilan et qui peuvent avoir une influence
significative sur le patrimoine, la situation financière ou sur les résultats sont mentionnés
dans l’ETIC.
Le bilan est établi à partir des comptes de situation arrêtés en fin d’exercice, après les
écritures d’inventaire telles que corrections de valeur par amortissements et provisions,
constitutions de provisions pour risques et charges, ajustements pour rattachement à
l’exercice et régularisations. Il reprend au passif le résultat net de l’exercice, bénéficiaire ou
déficitaire, déterminé dans le compte de produits et charges. Le PCEC retient la règle
d’intangibilité du bilan selon laquelle le bilan d’ouverture d’un exercice est le bilan de clôture
de l’exercice précédent ; les soldes des comptes du bilan de clôture d’un exercice sont
systématiquement repris à l’ouverture de l’exercice suivant, sans qu’aucune correction ni
modification puissent être apportée à ces soldes.
2. ETABLISSEMENT DU COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES :
C’est l’état de synthèse décrivant, en termes comptables de produits et de charges, les
composantes du résultat net final. Le CPC est établi à partir des comptes de gestion, produits
et charges, tenus durant l’exercice et corrigés par les diverses écritures d’inventaire. Les
rubriques constitutives du CPC sont :
 Pour les produits :
Produits d’exploitation bancaire ;
Produits d’exploitation non bancaire ;
Reprises de provisions et récupérations sur créances amorties ;
Produits non courants.
 Pour les charges :
Charges d’exploitation bancaire ;
Charges d’exploitation non bancaire ;
Charges générales d’exploitation ;
Dotations aux provisions et pertes sur créances irrécouvrables ;
Charges non courantes.

39
3. ETABLISSEMENT DE L’ÉTAT DES SOLDES DE GESTION :
L’ESG décrit en deux tableaux « en cascade » la formation du résultat net et celle de
l’autofinancement.
Le tableau de formation des résultats fait apparaître notamment les soldes de gestion issus
du compte de produits et charges dans l’ordre suivant :
Marge d’intérêt
Produit net bancaire
Résultat brut d’exploitation
Résultat courant
Résultat non courant
Résultat net de l’exercice.
Le tableau de détermination de l’autofinancement fait apparaître les soldes caractéristiques
financiers suivants :
Capacité ou insuffisance d’autofinancement.
Autofinancement.
- ETABLISSEMENT DU TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE :
Le tableau des flux de trésorerie met en évidence l’évolution, au cours de chaque exercice,
des liquidités et équivalents de liquidités classés selon les activités d’exploitation,
d’investissement et de financement.
Les flux de trésorerie correspondent aux rentrées et sorties de liquidités et d’équivalents de
liquidités, mais excluent les mouvements entre des éléments constituant des liquidités ou
des équivalents de liquidités. Les liquidités comprennent les fonds disponibles et les
placements à vue. Les équivalents de liquidités sont des placements à court terme, très
liquides facilement convertibles en un montant connu de liquidité et non soumis à un risque
de changement de valeur.
Les activités d’exploitation correspondent aux activités génératrices de revenus et à toutes
autres activités à l’exception des activités d’investissement et de financement. Les activités
d’investissement correspondent aux acquisitions et cessions des immobilisations
incorporelles, corporelles (à l’exception des immobilisations en crédit-bail ou en location) et
financières. Les activités de financement sont celles qui entraînent des changements du
montant et de la composition des capitaux propres et assimilés de l’établissement de crédit.
Le tableau des flux de trésorerie est établi selon la méthode dite « directe » qui consiste à
présenter les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation à partir des montants totaux
par catégorie principale d’encaissements et de décaissements liés aux activités
d’exploitation.
L’établissement de crédit doit présenter dans l’ETIC toutes les informations utiles à la
compréhension du tableau des flux de trésorerie, notamment la nature des éléments
composant les liquidités et équivalents de liquidités, et toute information permettant de
mieux apprécier la situation financière et l’état des liquidités de l’établissement.
40
4. ETABLISSEMENT DE L’ÉTAT DES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :
L’ETIC complète et commente l’information donnée par les quatre autres états de synthèse
dont il est indissociable et décrit le système de gestion des risques adopté par
l’établissement.
L’ETIC doit comporter tous compléments et précisions nécessaires à l’obtention d’une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière de l’établissement, des risques qu’il assume
et de ses résultats à travers les états de synthèse. Pour être pertinentes, les informations de
l’ETIC doivent être d’une importance significative, c’est-à-dire susceptibles d’influencer
l’opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur la situation patrimoniale et
financière de l’établissement, sur les risques qu’il assume et sur ses résultats.
L’ETIC comporte, en raison de sa nature même, des informations qualitatives et des
informations quantitatives. Il importe de rechercher précision et concision quant aux
informations qualitatives. L’ETIC fournit les informations relatives à l’exercice et à l’exercice
précédent.
L’établissement de crédit, pour l’élaboration de l’ETIC, doit tenir compte des particularités
de son activité. Il peut ainsi ne pas fournir les informations qui ne présentent pas un
caractère significatif et ne contribuent pas à l’image fidèle. Il a la faculté de détailler
amplement les rubriques et sous-rubriques des états de synthèse et de donner toute
information non prévue par ces états.
L’ETIC ne doit pas présenter des données faisant double emploi avec celles qui figurent dans
les quatre autres états de synthèse.

5. Méthodes générales d’évaluation :


Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et procédures
adoptés pour la détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité. Ces
méthodes servent de base à l’enregistrement des opérations et à la préparation des états de
synthèse. Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par
répercussion au niveau des produits et des charges.
1- PRINCIPES D’EVALUATION :
L’évaluation des éléments actifs, passifs et hors bilan doit se faire :
 Sur la base des dispositions particulières spécifiques aux établissements de crédit en
ce qui concerne les opérations libellées en devises, les titres de transaction et
d’investissement et les opérations sur produits dérivés ;
 Sur la base des principes généraux ci-après, en ce qui concerne les autres éléments.
1.1 – EVALUATION :
Les méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux
retenus, et notamment des principes de continuité d'exploitation, de prudence et du coût
historique.
L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût
historique, la réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.
La valeur d’un élément revêt trois formes distinctes :
41
- La valeur d’entrée dans le patrimoine ;
- La valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire
- La valeur comptable nette figurant au bilan.
L’établissement de crédit procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation
de ses éléments patrimoniaux.
Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif, du passif et du hors bilan doivent
être évalués séparément.
1.2 - CORRECTIONS DE VALEUR :
 Le passage de la valeur d’entrée à la valeur comptable nette, lorsqu’elles sont
différentes, s’effectue sous forme de corrections de valeur constituées en général
par des amortissements ou des provisions pour dépréciation ; dans ce cas, la valeur
d’entrée des éléments est maintenue en écriture en tant que valeur brute.
 Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en période
bénéficiaire
2- LES PRINCIPAUX CHANGEMENTS :
Les principaux changements qui ont marqué le PCEC sont :
La nouvelle classification des crédits selon leur objet économique ainsi l’on distingue : les
crédits de trésorerie, les crédits à l’équipement, les crédits à la consommation, les crédits
immobiliers et les créances acquises pare affacturage ;
L’introduction de nouvelles règles et méthodes d’évaluation ;
- La classification des titres selon l’intention et non plus selon la nature ainsi l’on
distingue les titres de transaction, les titres de placement, les titres d’investissement
et les titres de participation et emplois assimilés ;
- Le passage d’un système d’information « tout comptable » rigide et limité à un
système basé sur la combinaison « comptabilité + attributs » souple et
potentiellement d’une richesse illimitée ;
- Un plan comptable plus simple, plus précis et complété par des attributs ;
- L’obligation d’avoir une piste d’audit comptable et informatique ;
- Des états de synthèse conformes au CGNC et considérablement enrichis par l’ETIC ;
- L’obligation de produire et de publier des comptes consolidés.
- Le PCEC traite des opérations comme le crédit-bail, l'affacturage et les cessions
temporaires d'actifs qui n'étaient pas couvertes par le PCB de 1982 Ces changements
structuraux ont fait que la réforme ne se limite pas à changer le plan de comptes
mais tout le système d’information à savoir : Les référentiels clients est le plus
concerné par la notion d’attributs; La refonte des schémas comptables; La nécessité
d’acquisition de nouveau progiciel comptable et des outils de reporting (états de
synthèse, états réglementaire.

42
PROJET 5 : PLAN COMPTABLE IMMOBILIER

Plan Comptable du Secteur Immobilier (PCSI) couvre l’ensemble des entreprises qui
produisent ou achètent des locaux à usage professionnel ou des unités de logements
ou des lots de terrains nus ou équipés, en vue notamment de leur vente ou de leur
location.
Les entreprises du secteur immobilier sont soumises à la loi n° 9.88 du 30 décembre 1992
relative aux obligations comptables des commerçants telle que promulguée par le Dahir
n°1.92.138 du 30 Joumada II 1413 (25 décembre 1992) publiée au B.O n° 4183 bis du 30
décembre 1992 et aux prescriptions du Code Général de la Normalisation Comptable
(CGNC).
Les entreprises immobilières peuvent opter pour deux types d’inventaire, soit l’inventaire
permanent, soit l’inventaire intermittent.
 Contexte
Le Maroc a entrepris des réformes et actions visant à moderniser l’environnement
juridique et économique de l’entreprise. Le secteur immobilier ne pouvant rester en
marge de cette mouvance, le Département de l’Habitat et de l’Urbanisme a initié
l’élaboration d’un plan comptable propre au secteur immobilier, couvrant aussi bien les
entreprises publiques que privées. Trois facteurs ont favorisé l’élaboration de ce plan :
 Les opérations de production immobilière comportent des particularités
qui les différencient des entreprises d’autres secteurs
 Les Organismes Sous Tutelle (OST) du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme
ont utilisé comme référentiel comptable un mémorandum datant de 1982 qui
ne répondait plus aux besoins comptables et fiscaux
 Remédier à l’absence de normes comptables en la matière et d’unifier les
pratiques dans le secteur public.

 Objectifs
 Mettre en relief les concepts et conventions spécifiques au secteur ;
 Unifier les modes de comptabilisation des opérations immobilières ;
 Produire des informations pertinentes permettant de comparer dans le temps
et dans l’espace les performances économiques et financières des entreprises
du secteur.
1. PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Les principes comptables fondamentaux du Plan Comptable du Secteur Immobilier
reposent sur les aspects généraux suivants :
Les principes comptables fondamentaux retenus sont au nombre de sept :

• Le principe de continuité d'exploitation ;


• Le principe de permanence des méthodes ;
• Le principe du coût historique ;
• Le principe de spécialisation des exercices ;
• Le principe de prudence ;
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• Le principe de clarté ;
• Le principe d'importance significative.
2. ORGANISATION DE LA COMPTABILITE
A. Objectifs de l'organisation comptable

La comptabilité, système d’information de l'entreprise immobilière, doit être organisée


de telle sorte qu'elle permette :
 De saisir, classer et enregistrer les données de base chiffrées ;
 D'établir en temps opportun les états prévus ou requis ;
 De fournir périodiquement, après traitement, les états de synthèse ;
 De contrôler l'exactitude des données et des procédures de traitement.
B - Structures fondamentales de la comptabilité
Toute entreprise immobilière doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de
tenue de sa comptabilité :
 Tenir la comptabilité en monnaie nationale ;
 Employer la technique de la partie double garantissant l'égalité arithmétique
des mouvements "débit" et des mouvements "crédit" des comptes et des
équilibres qui en découlent ;
 S'appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un
ordre défini, susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les
références de leur enregistrement en comptabilité ;
 Respecter l'enregistrement chronologique des opérations ;
 Tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse
prévus par le présent plan comptable ;
 Permettre un contrôle comptable fiable contribuant à la prévention des
erreurs et des fraudes et à la protection du patrimoine ;
 Contrôler par inventaire l'existence et la valeur des éléments actifs et passifs;
 Permettre pour chaque enregistrement comptable d'en connaître l'origine, le
contenu, l'imputation par nature, la qualification sommaire ainsi que la
référence de la pièce justificative qui l'appuie.

C- Plan de comptes
1. Le plan de comptes de l’entreprise immobilière est un document qui donne la
nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et détermine le cas échéant
leurs règles particulières de fonctionnement, par référence au PCGE.
2. Le plan de comptes des entreprises immobilières et ses éventuelles adaptations,
comporte une architecture de comptes répartis en catégories homogènes appelées
"classes".
Les classes comprennent :

- Des classes de comptes de situation ;


- Des classes de comptes de gestion ;
- Des classes de comptes spéciaux.

44
3. ETATS DE SYNTHESE
A - Le bilan
C'est l'état de synthèse traduisant en termes comptables d'emplois (à l'actif) et de
ressources (au passif) la situation patrimoniale de l'entreprise
Le bilan comptable est une photographie de l’entreprise à un instant donné qui permet
de déterminer la valeur et la structure financière de l’entreprise, en comparant ce qu’elle
possède par rapport à ce qu’elle doit
B- Le compte de produits et charges
C’est l’état de synthèse qui décrit en termes de produits et charges les composantes du
résultat final de l’exercice comptable, il est déterminé à partir des comptes de produits et
charges
Le compte de produit et charges permet de classer le résultat net de l’exercice sous trois
niveaux les résultats d’exploitation (différence entre produits d’exploitation et charges
d’exploitation) les résultats financiers (différence entre produits financiers et charges
financiers) les résultats non courants (produits non courants et charges non courantes)
C- L'E.S.G.
L'ESG décrit en deux tableaux "en cascade" la formation du résultat net et celle de
l'autofinancement.
Le tableau de formation des résultats (TFR)

Le TFR fait apparaître les soldes caractéristiques de gestion issus des comptes de gestion.
Le tableau de détermination de l'autofinancement

Ce tableau fait apparaître les soldes caractéristiques financiers.


D - Le tableau de financement
C'est l'état de synthèse qui met en évidence l'évolution financière de l'entreprise au cours
de l'exercice, en décrivant les ressources dont elle a disposé et les emplois qu'elle en a
effectués.
Le TF est généré directement par la comptabilité à partir :

 De la capacité d'autofinancement déterminée au niveau de l'esg; cette capacité


diminuée des dividendes distribués de l'exercice forme l'autofinancement de
l'exercice;
 Des mouvements bruts de valeur (ou flux) de ressources ou d'emplois stables
figurant dans les comptes de financement permanent et d'actif immobilisé à la
fin de l'exercice;
 Des variations des soldes des comptes d'actif et passifs circulants et de trésorerie.

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E- L'état des informations complémentaires
L'Etat des informations complémentaires ou ETIC, complète et commente l'information
donnée par les quatre autres états de synthèse, dont il est indissociable.
L'ETIC doit comporter tous compléments et précisions nécessaires à l'obtention d'une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l'entreprise, à
travers les états de synthèse fournis. Pour être pertinentes, les informations de l'ETIC
doivent être d'une importance significative, c'est à dire susceptibles d'influencer
l'opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur la situation
patrimoniale et financière de l'entreprise et sur ses résultats.
4. METHODES ET REGLES D’EVALUATION
A- Principes d’évaluation
Les méthodes d'évaluation dépendent étroitement des principes comptables
fondamentaux retenus et notamment des principes de continuité d'exploitation, de
prudence et du coût historique.
La valeur d'un élément revêt trois formes distinctes :
 La valeur d'entrée dans le patrimoine;
 La valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l'inventaire;
 La valeur comptable nette figurant au bilan.
Les éléments constitutifs de chacun des postes de l'actif et du passif doivent être évalués
séparément.
Correction de la valeur
Le passage de la valeur d'entrée à la valeur comptable nette, lorsqu'elles sont
différentes, s'effectue sous forme de corrections de valeur constituées par des
amortissements ou des provisions pour dépréciation. Dans ce cas, la valeur
d'entrée des éléments est maintenue en écriture en tant que valeur brute.
Si des éléments font l'objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la
seule application de la législation fiscale, il y a lieu d'indiquer dans l'ETIC le
montant dûment motivé de ces corrections.
B- Règles générales d’évaluation :
Formes de la valeur
La valeur revêt trois formes : la valeur d'entrée, la valeur actuelle et la valeur comptable
nette.
 La valeur d'entrée dans le patrimoine d'un élément d'actif, déterminée en
fonction de l'utilité économique présumée de cet élément
 La valeur actuelle d'un élément du patrimoine est une valeur d'estimation, à
la date considérée, en fonction du marché et de l'utilité économique pour
l'entreprise.
 La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d'entrée après
correction le cas échéant, dans le respect du principe de prudence et par
comparaison avec la valeur actuelle.

46
Evaluation à la date d’entrée
1- Biens et titres
Les biens et les titres sont inscrits en comptabilité :
 A leur coût d'acquisition pour les biens acquis à titre onéreux;
 A leur prix d'achat pour les titres acquis à titre onéreux;
 A leur coût de production pour les biens produits;
 A leur valeur d'apport stipulée dans l'acte d'apport pour les biens et titres apportés;
 A leur valeur actuelle pour les biens et titres acquis par voie d'échange, cette
valeur étant déterminée par la valeur de celui des deux lots dont l'estimation
est la plus sûre ;
 A leur coût calculé pour les biens acquis conjointement ou produits
conjointement pour un montant global déterminé

2- Créances, dettes et disponibilités


Les créances, les dettes et les disponibilités sont inscrites en comptabilité pour leur
montant nominal.
Les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies étrangères sont
converties en monnaie nationale à leur date d'entrée.
Correction de la valeur
La valeur d'entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le CGNC
notamment en matière de créances dettes et disponibilités libellées en monnaies
étrangères ou indexées. La valeur d'entrée des éléments de l'actif immobilisé dont
l'utilisation est limitée dans le temps doit faire l'objet de corrections de valeur sous
forme d’amortissement.
A la date d’inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d'entrée des
éléments ou pour les immobilisations amortissables à leur valeur nette
d’amortissements, après amortissement de l'exercice.
Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en
comptabilité. La valeur comptable nette des éléments d'actif est :
- Soit la valeur d'entrée ou la valeur nette d'amortissements si la valeur actuelle
leur est supérieure ou égale ;
- Soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.
Les immobilisations autres que financières, et pour autant que leur valeur actuelle n'est
jugée ni notablement ni durablement inférieure à leur valeur d'entrée ou à leur valeur nette
d'amortissements, celle-ci n'est pas corrigée.
C- Modalités d’application des méthodes d’évaluation aux états de synthèse Bilan :
La composition des masses qui retient les créances et les dettes dans leur poste d'origine, de
leur naissance jusqu'à leur échéance, permet d'opérer l'analyse financière dite «
fonctionnelle
». C'est ainsi que les créances et les dettes nées à plus d'un an et figurant respectivement
dans l'actif immobilisé et dans les dettes de financement restent dans ces masses jusqu'à
leur règlement final. Pour les mêmes raisons d'analyse fonctionnelle de la situation de
l'entreprise, les créances et les dettes liées à l'exploitation sont et restent inscrites dans
l'actif circulant et le passif circulant quelle que soit leur échéance à l'origine, même
supérieure à un an.

47
Le Passif est présenté avant répartition du résultat net de l'exercice. Les montants de
l'exercice sont inscrits dans une seule colonne. Les montants nets de l'exercice précédent
apparaissent, pour comparaison, dans la deuxième colonne.
Compte de produits et charges :
Le compte de produits et charges présente, en deux feuillets, les produits et les charges de
l'exercice, tout en dégageant cinq résultats intermédiaires :
- Le résultat d'exploitation;
- Le résultat financier;
- Le résultat courant (somme des deux précédents);
- Le résultat non-courant;
- Le résultat avant impôts (somme des deux précédents).

Etat des soldes de gestion :


Tableau de formation des résultats (T.F.R)
Le T.F.R présente par rapport au C.P.C. l'originalité d'une analyse de la formation du résultat
d'exploitation, obtenu au moyen de deux ou trois soldes intermédiaires de gestion :
- Marge brute ;
- Valeur ajoutée ;
- Excédent d'exploitation (ou insuffisance brute si ce solde est
négatif). Avant détermination de la valeur ajoutée, le T.F.R met
en relief :
- La production de l'exercice de biens et services ;
- La consommation de l'exercice de biens et services.
Après obtention du résultat d'exploitation, le T.F.R reprend les autres résultats partiels ainsi
que les impôts sur les résultats du C.P.C pour dégager le résultat net de l'exercice.
Capacité d'autofinancement et autofinancement
Le calcul de la capacité d'autofinancement est présenté suivant la méthode dite « additive »,
à partir du résultat net de l'exercice. L'autofinancement est obtenu en retranchant de la C.A.F
les distributions ou retraits de bénéfices opérés durant l'exercice
C.A.F = Excédent Brut d'Exploitation ou Insuffisance brute d'exploitation
(-) Moins charges « décaissables ». (autres charges d'exploitation, charges financières,
charges non courantes et impôts sur les résultats, à l'exclusion des dotations relatives à
l'actif immobilisé et au financement permanent et de la valeur nette d'amortissements des
immobilisations cédées ) ;
(+) produits « encaissables » (autres produits d'exploitation, transfert de charges, produits
financiers et produits non courants à l'exclusion des reprises sur amortissements, sur
subventions d'investissement, sur provisions durables et provisions réglementées et à
l'exclusion du produit de cession des immobilisations).

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Tableau de financement
Synthèse des masses du bilan
Cette synthèse est établie directement à partir des montants nets figurant dans les bilans de
début et de fin d'exercice.
Le fonds de roulement fonctionnel : en principe positif, ce fonds de roulement peut se
révéler négatif dans le cas où le total de l'actif immobilisé excède le total du financement
permanent
; Le besoin de financement global : Actif circulant hors trésorerie moins Passif circulant hors
trésorerie, en principe positive, cette différence peut être négative dans le cas où le passif
circulant hors trésorerie excède le total de l'actif circulant hors trésorerie.
La trésorerie nette : Qui est égale à la Trésorerie-Actif moins la Trésorerie Passif. Fonds de
roulement fonctionnel - Besoin de financement global = Trésorerie nette Variation FRF -
Variation BFG = Variation TN
Tableau des emplois et ressources
Ce tableau présente, pour l'exercice comme pour le précédent, quatre masses successives :
- Les deux premières en termes de flux de l'exercice « Ressources stables » et
« Emplois stables » ;
- Les deux dernières en termes de variation nette globale: « Variation du
BFG » et « Variation de la trésorerie ».
Les flux de ressources et d'emplois stables sont obtenus :
- Pour l'autofinancement à partir du module de calcul figurant dans l'esg ;
- Pour les autres flux : directement à partir du grand livre
Toutefois, dans le cas d'existence d'écarts de conversion, il convient d'annuler ces écarts
dans les comptes correspondants. De même, il y a lieu de neutraliser tous les mouvements
qui ne constituent pas de flux.
Etat des informations complémentaires
Cet état comporte des informations qualitatives et quantitatives, pour la plupart tirées
directement de la comptabilité.
Les informations d'importance non significative par rapport à l'objectif d'image fidèle ne
doivent pas être mentionnées.

49
PROJET 6 : PLAN COMPTABLE AGRICOLE

1. Historique :
Le plan comptable Agricole a été réalisé par le Conseil Nationale de la Comptabilité afin de
moderniser le secteur, et compléter les projets mis en œuvre depuis le lancement du Plan
Maroc Vert.
L’exonération du secteur agricole avait été installée en 1984, à la suite d’une décision royale.
En 2009, une autre prorogation de la décision avait été donnée jusqu’à fin 2014.
La loi de finances 2014 a introduit l’imposition des revenus agricoles définis comme étant les
bénéfices réalisés par un agriculteur, un agrégateur et/ou éleveur et provenant de toute
activité inhérente à l’exploitation d’un cycle de production végétale et/ou animale dont les
produits sont destinés à l’alimentation humaine et/ou animale ainsi que des activités de
traitement desdits produits, à l’exception des activités de transformation réalisées par des
moyens industriels ;
-La loi n°04-12 relative à l’agrégation agricole, promulguée par le Dahir n° 1.12.15 du
27 Châabane 1433 (17 juillet 2012), vise à regrouper des agriculteurs dénommés « agrégés »
par un « agrégateur » pour réaliser un projet d’agrégation agricole dans le cadre d’un contrat
fixant leurs droits et obligations respectifs et ce, en vue du développement d’un ou plusieurs
segments d’une filière végétale et/ou animale portant sur la production, le conditionnement,
l’emballage, le stockage et/ou la commercialisation des produits de ladite filière.
Ce plan comptable a pour objectif principale l’intégration du secteur agricole dans le système
fiscal et faire face au développement du secteur dans notre économie moderne.
Le plan comptable agricole a été adopté par le CNC, réuni en Assemblée Plénière le 22
décembre 2015, sous la présidence de M. Mohammed BOUSSAID, de l’ancien Ministre
de l’Economie et des Finances et Président de ce Conseil. Avec une mise en vigueur du
1er janvier 2016.
En plus des objectifs énoncés par le CGNC, le PCA est conçu de façon à satisfaire les objectifs
spécifiques au secteur agricole, notamment :
 Mettre en relief les concepts et conventions spécifiques au secteur ;
 Unifier les modes de comptabilisation des opérations agricoles, et
 Produire des informations pertinentes permettant la comparabilité des
performances économiques et financières des entreprises du secteur.
Le PCA a tenté, autant que possible, de tirer profit d’un benchmark par rapport aux
pratiques comptables internationales dans le secteur agricole, notamment au niveau de la
terminologie et des définitions types relatives aux activités agricoles et à ses composantes
principales.
2. Le PCA
1. Principes comptables fondamentaux :
Les principes comptables fondamentaux retenus sont au nombre de sept :
✓ Le principe de continuité d'exploitation ;
✓ Le principe de permanence des méthodes ;
✓ Le principe du coût historique ;
✓ Le principe de spécialisation des exercices ;
✓ Le principe de prudence ;
✓ Le principe de clarté ;

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✓ Le principe d'importance significative.
2. L'organisation de la comptabilité :
L'organisation de la comptabilité de PCA est similaire à celle du CGNC, cette
organisation normalisée est destinée à garantir la fiabilité des informations fournies et leur
disponibilité en temps opportun.
3. Simplifications en faveur des petites entreprises :
Les simplifications prévues dans le droit commun sont applicables au secteur agricole, savoir :
• Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à dix millions de dirhams
(10.000.000 DH) sont dispensées de l’établissement du manuel d’organisation comptable et
peuvent utiliser le modèle simplifié des états de synthèse.
• Les personnes physiques dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à deux millions
de dirhams (2.000.000 DH) bénéficient des simplifications supplémentaires.
4. Les Etats de synthèse :
La fonction d'information de la comptabilité normalisée est essentiellement assurée par
les états financiers de fin d'exercice, appelés dans la norme comptable : états de synthèse.
La représentation fidèle du patrimoine, de la situation financière et de la formation
des résultats de l'entreprise est assurée par cinq documents formant un tout indissociable :
✓ Le Bilan (BL) ;
✓ Le Compte de Produits et Charges (CPC) ;
✓ L’Etat des Soldes de Gestion (ESG) ;
✓ Le Tableau de Financement (TF) ;
✓ L'Etat des Informations Complémentaires (ETIC)
La présentation des états de synthèse doit être identique d'un exercice à l'autre, doit être
faite selon l'un des deux modèles proposés par le Code Général de la Normalisation
Comptable : "Modèle Normal", appliqué plus spécialement aux moyennes et grandes
entreprises ; "Modèle Simplifié", réservé aux petites entreprises, ne dépassant pas certains
seuils de taille fixés par les textes, ne réalisant pas un chiffre d’affaires excédant 10 millions de
dirhams ; ces petites entreprises peuvent, à leur convenance, ne pas user de cette possibilité
et utiliser le modèle Normal.
Le cout de la production animale :
Le coût de production est issu de la comptabilité analytique ou de toute autre méthode
analytique fiable de calcul des coûts de revient sur la base de données et documents
comptables.
Dans le cas de la production animale, ce coût comprend, notamment, selon les cas :
✓ Le prix d’achat de l’animal, majoré des frais de transport correspondant ;
✓ Le coût de l’insémination artificielle ;
✓ Le coût de la saillie ;
✓ Les frais vétérinaires (pharmacie, soins) sachant que les frais de césarienne liés au vêlage d’une
vache participent du coût de revient du veau ;
✓ Les frais d’entretien (fourrage, paille, aliments consommés), sauf s’agissant des poules, ceux
relatifs à la période de ponte, qui entrent dans le prix de revient des œufs pondus ;
✓ L’amortissement des bâtiments et matériels d’élevage.
Le coût de production végétale :
Le coût de production végétale, il comprend notamment :
✓ Les engrais, amendements, semences, plants, produits de défense des végétaux (fongicides,
herbicides, insecticides), achetés ou produits effectivement utilisés au cours de l’exercice ;

51
✓ Les façons culturales (travaux agricoles) réalisés par des tiers (entreprises agricoles ou autres
agriculteurs) ;
✓ Les frais de main d’œuvre du personnel salarié ;
✓ Les charges de matériel (amortissement, carburants, lubrifiants, réparations, assurances.) ;
✓ Les charges des bâtiments affectés à la production (amortissement, entretien, assurance,
électricité…) ;
✓ Les charges de fermage.
Toutefois, ce coût de production, réel et complet, ne comprend pas, sauf conditions
spécifiques de l'activité à justifier dans l’ETIC :
- les frais d'administration générale de l'entreprise ;
- les frais de stockage des produits ;
- les frais de recherche et développement ;
- les charges financières.
Néanmoins, les charges financières relatives à des dettes contractées pour le financement
spécifique de production dont le cycle normal d'élaboration est supérieur à douze mois
peuvent être incluses dans le coût de production.
Sont également exclus du coût de production :
- les pertes et gaspillages accidentels ou exceptionnels ;
- la quote-part supplémentaire de charges fixes unitaires résultant d'une sous activité
caractérisée de l'entreprise par rapport à une capacité normale de production préétablie en
fonction des caractéristiques techniques de l'équipement et économiques de l'entreprise.
5. Méthode d’évaluation spécifique aux actifs biologiques et produits agricoles :
- Modalités de détermination de la valeur actuelle dans le cas des actifs Biologiques et
produits agricoles :
La valeur actuelle d'un actif biologique ou d’un produit agricole est une valeur d'estimation,
à la date considérée, en fonction du marché et de l'utilité économique pour l'entreprise.
Celle- ci est déterminée en tenant compte des coûts estimés au point de vente au
moment de la récolte.
Les coûts au point de vente comprennent les commissions aux intermédiaires et
aux négociants, les montants prélevés éventuellement par des organismes administratifs
ou professionnels en vertu de la législation en vigueur, les frais de foires et de marchés
ainsi que les droits et taxes de transfert. Ils excluent le transport et les autres frais
nécessaires à la mise des actifs sur le marché.
La détermination de la valeur actuelle d’un actif biologique ou d’un produit agricole peut
être facilitée en regroupant des actifs biologiques ou des produits agricoles en fonction
d’attributs significatifs, par exemple par âge ou par qualité. Une entreprise agricole choisit
comme critères, pour la détermination des prix, les attributs correspondant à ceux qui sont
utilisés sur le marché.
Si un marché actif existe pour un actif biologique ou un produit agricole, le prix coté sur
ce marché est le critère approprié pour déterminer la valeur actuelle de cet actif.
Lorsque l’entreprise a accès à plusieurs marchés actifs, elle utilisera le plus pertinent.
Un marché est dit actif lorsque les conditions ci-après sont réunies :
- les éléments négociés sur ce marché sont homogènes ;
- on peut normalement y trouver à tout moment des acheteurs et des vendeurs
consentants, et
- les prix sont mis à la disposition du public.

52
Si un marché actif n’existe pas, l’entreprise utilisera un ou plusieurs des éléments
suivants, lorsqu’ils existent, pour déterminer la valeur actuelle :
- le prix de la transaction du marché le plus récent, à condition qu’il n’y ait pas eu de
changement significatif dans le contexte économique entre la date de cette transaction et
la date de clôture ;
- les prix du marché pour des actifs similaires avec ajustement pour refléter les différences,
et les références du secteur telles que généralement admises par les opérateurs agricoles.
6. Méthode d’évaluation spécifique aux animaux reproducteurs traités selon la méthode
simplifiée de comptabilisation en immobilisations :
 Valeur d’entrée
Les animaux reproducteurs sont enregistrés :
✓ A leur coût d'acquisition pour les animaux reproducteurs acquis à titre onéreux ;
✓ A leur coût de production pour les animaux produits ou acquis à l’origine en tant que jeunes
de renouvellement et élevés à l’âge de maturité dans l’exploitation agricole.
Le coût de production est déterminé à l’aide d’un calcul analytique conformément
aux dispositions du CGNC ou à défaut à partir des méthodes et calculs permettant
une approximation satisfaisante.
La valeur d’entrée est déterminée unité par unité en ce qui concerne les
animaux reproducteurs identifiables et individualisés.
En revanche, pour les animaux reproducteurs non identifiés par unité, la valeur d’entrée
des animaux reproducteurs observée à une date quelconque, et notamment à l’inventaire,
est obtenue par calcul selon l’une des deux méthodes suivantes :
- méthode du coût moyen pondéré,
- méthode du "premier entré, premier sorti" dite FIFO (1) (en anglais first in first out)
 Valeur actuelle
La valeur actuelle des animaux reproducteurs est déterminée conformément aux
modalités de détermination de la valeur actuelle spécifique aux actifs biologiques et produits
agricoles tels que présentés ci-dessus.
 Valeur au bilan
En application du principe de prudence, est retenue comme valeur comptable nette, dans
le bilan, la valeur d'entrée ou si elle lui est inférieure la valeur actuelle.
Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, il est appliqué à cette dernière
une correction en diminution par le biais d'une ´´provision pour dépréciation´´ ; le bilan
devant toujours faire apparaître distinctement les trois éléments :
✓ La valeur d'entrée, (maintenue en écritures en tant que valeur brute) ;
✓ La provision pour dépréciation (en diminution) ;
✓ La valeur comptable nette (par différence entre la valeur d’entrée et la provision
pour dépréciation).
3. Les comptes spécifiques sur le Plan Comptable Agricole :
A. INSTALLATIONS TECHNIQUES, MATERIEL ET OUTILLAGE
2331. Installations techniques
23311. Installations techniques Agricoles
233111. Installations techniques Agricoles sur sol propre
233112. Installations techniques Agricoles sur terrain d’autrui
23312. Installations techniques Non Agricoles
233121. Installations techniques Non Agricoles sur sol propre

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233122. Installations techniques Non Agricoles sur terrain d’autrui
Sont enregistrées à ce compte les unités complexes d’usage spécialisé tels que
silos, stabulation libre, salle de traite, installation de séchage de grains, ...
2332. Matériel et outillage
Le matériel est constitué par l’ensemble des équipements et machines utilisés
notamment pour :
✓ L’extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des matières et des
fournitures ;
✓ Les prestations de services
Le matériel et l’outillage sont constitués par l’ensemble des instruments, machines et
objet nécessaires à la production et à la commercialisation. Ils comprennent en particulier :
• Le matériel de travail au sol ; Le matériel d’épandage, de semis et de traitement ; Le matériel
de récolte ; Le matériel de manutention et de stockage ; Le matériel de conditionnement,
d’emballage et de transformation ; Le matériel d’intérieur de ferme ; Le matériel de chais ; Le
matériel d’atelier Le gros outillage ; Le matériel de chais tel que foudres utilisées à l’intérieur
de l’entreprise.
2333. Emballages récupérables identifiables
Il s’agit d’objets tels que fûts ou caisses à fruits qui sont livrés à la clientèle en même
temps que leur contenu et que leur importance, leur durée de vie et leur caractère
identifiable font classer parmi les immobilisations.
Les petits emballages non identifiables (sacs, bouteilles, clayettes, bonbonnes…) qu'ils soient
livrés perdus ou qu’ils soient récupérables sont compris dans les charges d’exploitation.
236. Plantations
2361. Plantations à demeure
23611. Plantations à demeure sur sol propre
23612. Plantations à demeure sur terrain d’autrui
Sont enregistrées à ce compte, les plantations destinées à rester à la place qu’elles
doivent occuper durablement et ayant atteint un stade de production normale.
Le coût doit intégrer les dépenses engagées pour l’acquisition ou la création des
plantations jusqu’au stade de production normale.
Les plantations sont amorties à partir de la première année de production normale,
en fonction de leur longévité technique et économique.
Sont inscrites à ce compte notamment les dépenses importantes engagées pour la
protection des plantations telles que coupe-vent et filets paragrêles lorsque l’entreprise est
propriétaire des plantations. Autrement, elles sont portées au compte "aménagements
divers".
2368. Autres végétaux immobilisés
23681. Autres végétaux immobilisés sur sol propre
23682. Autres végétaux immobilisés sur terrain d’autrui
Plantations autres que les plantations à demeure pour autant qu’elles répondent à la
définition d’immobilisations. Il s’agit notamment des plantations forestières.
237. Animaux
2371. Animaux Reproducteurs
Les animaux reproducteurs sont ceux destinés à rester durablement sur l’exploitation
pour produire des biens vendus ou incorporés dans le cycle de production de l’entreprise.

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Les exploitations agricoles peuvent enregistrer les opérations concernant les
animaux reproducteurs selon l’une des deux méthodes précisées ci-dessous sans pouvoir les
utiliser simultanément pour une même catégorie d’animaux reproducteurs.
✓ Méthode classique de comptabilisation des immobilisations :
Cette méthode consiste à traiter les animaux reproducteurs au même titre que
les immobilisations corporelles.
Ce choix se traduira par l’identification et le suivi des animaux immobilisés, la constatation
de leur amortissement, la constatation de leur sortie pour cause de vente, de décès ou
tout autre événement.
Ce choix suppose également le traitement comptable des jeunes animaux issus de ceux déjà
immobilisés (par exemple, les vaux issus des vaches laitières, …) comme expliqué ci-dessous :
Ces jeunes animaux peuvent avoir deux destinations différentes :
Soit, ils viendraient « grossir » le cheptel immobilisé de l’entreprise, auquel cas les comptes à
utiliser seraient :
 Au débit : 23962.Immobilisations en cours Agricoles - Animaux
 Au crédit : 71431. Immobilisations corporelles agricoles produites
Soit, ils viendraient « grossir » les « valeurs en stocks » à la clôture de l’exercice, auquel cas
les comptes à utiliser seraient :
 Au débit : 31322. Animaux
 Au crédit : 7132. Variation des stocks de biens produits ».
2372. Animaux de service
Ce sont les Animaux destinés à être utilisés de façon durable pour la production de services :
animaux de trait, de course, de monte, de combat, …
Les « animaux de service » sont amortissables à compter de la date de leur affectation en tant
que tel.
Ils sont amortis sur une durée qui dépend de leur longévité naturelle normale.
B. IMMOBILISATIONS CORPORELLES EN COURS
Elles sont constituées par des immobilisations non achevées à la clôture de l’exercice ou
pour lesquelles des acomptes et avances ont été versés. A titre spécifique, elles
comprennent aussi les jeunes animaux nés dans l’exploitation et destinés au service ainsi
que ceux destinés à la reproduction dans le cas où l’entreprise les traite selon la méthode
classique de comptabilisation des immobilisations corporelles comme précisé ci-avant
(fonctionnement du compte 2371 :
Animaux reproducteurs).
Le coût des immobilisations créées par l'entreprise est débité, selon le cas, à l’un des
comptes cités ci-dessous, par le crédit du compte approprié du poste 714 "Immobilisations
produites par l'entreprise pour elle-même" (au fur et à mesure de la production de
l'immobilisation en question).
Lorsque les travaux sont confiés à des tiers, le compte 2397 est débité des avances à
la commande et des acomptes représentant les règlements partiels effectués par
l’entreprise au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Dès l’achèvement ou la réception des immobilisations concernées, le compte approprié du
poste
239 « Immobilisations corporelles en cours » est soldé par le débit du compte approprié
des immobilisations corporelles.
2396. Immobilisations corporelles en cours de terrains et constructions

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2397. Immobilisations corporelles en cours des installations techniques, matériel et
outillage
2398. Immobilisations corporelles en cours du matériel de transport
2399. Immobilisations corporelles en cours de mobilier, matériel de bureau et
aménagement divers
2396. Immobilisations en cours Agricoles- Plantations, Animaux et Aménagement
283. AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Les amortissements des immobilisations corporelles effectués au cours de chaque
exercice sont à comptabiliser au crédit de l’un des comptes 2831 à 2838.
Au niveau de l’activité agricole, les amortissements des animaux et des plantations
appellent des observations particulières :
- Animaux : A titre d’exemple, sont considérés comme éléments amortissables les équidés et
bovidés utilisés comme animaux de trait ou affectés exclusivement à la reproduction.
- Plantations : Dans la mesure où les plantations constituent des immobilisations
(vignes, arbres fruitiers…), leur valeur comptable est amortissable. Toutefois, lorsque la
vente de jeunes plants constitue l’objet même de l’activité exercée par l’exploitant
(horticulteur, pépiniériste), les biens correspondants doivent être compris dans les stocks.
C. RUBRIQUE 31 : STOCKS
Les stocks comprennent :
a. Les matières premières et consommables, c'est-à-dire :
- d'une part, les produits et matières acquis par l'exploitant et qui concourent d'une manière
directe ou indirecte à la production agricole ;
- d'autre part, les matières premières et consommables produites sur l'exploitation
et destinées à être utilisées dans le cadre de cette dernière : fourrage et paille pour
les animaux, fumiers, déchets...
b. Les fournitures et produits d'entretien ;
c. Les emballages (emballages perdus, emballages récupérables, d’une durée d’emploi
limitée : bouteilles, par exemple) ;
d. Les marchandises destinées à être vendues en l'état ;
e. Les animaux qui ne figurent pas dans les immobilisations ;
f. Les produits finis : Il s'agit de l'ensemble des produits de l'exploitation destinés à
être vendus en l'état et qui n'ont pas encore trouvé preneur à la clôture de l'exercice. Il
importe peu que ces produits aient été effectivement récoltés ou qu'ils soient encore
attachés au fond dès lors qu'ils peuvent faire l'objet de transaction. En effet, il convient
d'entendre par produits finis ceux qui selon les usages de la profession sont en état d'être
commercialisés
;
g. Les produits en cours de fabrication : ce sont les produits de l’exploitation non
susceptibles d’être commercialisés en l’état. Cependant, les produits récoltés qui passent par
plusieurs stades en vue de l’obtention d’un produit plus élaboré ne peuvent être considérés
comme des produits en cours de fabrication dès lors qu’ils peuvent être commercialisés tels
qu’ils sont au stade considéré ;
h. Les avances aux cultures :
Les avances aux cultures comprennent l'ensemble des frais et charges engagés
avant l'établissement du bilan en vue d'obtenir la récolte à venir c'est-à-dire :
✓ Les frais correspondants aux engrais, amendements, semences et produits de traitement des
végétaux.
✓ Les frais de main d'œuvre relatifs aux façons culturales à l'amendement des terres ;
56
✓ Les frais de matériels relatifs aux mêmes travaux : carburants et lubrifiants, entretiens,
réparations et amortissement des matériels.
La notion d'avance aux cultures concerne uniquement les productions végétales. Elles
ne s'appliquent pas aux productions animales.
Les avances aux cultures doivent être inscrites au titre des travaux en cours dans les
stocks d'entrée et de sortie des exploitants.
6121. Achats de matières premières
61211. Achats de matières premières agricoles – Végétaux
612111. Eau d’irrigation
612112. Engrais et amendements
612113. Semences et plants
612114. Produits de défense des végétaux
61212. Achats de matières premières agricoles – Animaux
612121. Achats d’Animaux
612122. Aliments de bétail
612123. Produits vétérinaires et autres produits de défense des animaux
6122. Achats de matières et fournitures consommables
61221. Achats de matières et fournitures
61222. Denrées et Fournitures pour le personnel
61223. Combustibles
61224. Achats de produits d’entretien
61225. Achats de fournitures d’atelier et d’usine
61226. Achats de fournitures de magasin
61227. Achats de fournitures de bureau
61228. Autres achats de matières et fournitures
6123. Achats d’emballages
D. POSTE 712. VENTES DE BIENS ET SERVICES PRODUITS
7121. Ventes de produits au Maroc
71211. Ventes de produits végétaux
71212. Ventes d’animaux
71213. Ventes de produits d’animaux
71214. Ventes de produits transformés
7122. Ventes de produits à l’étranger
71221. Ventes de produits végétaux
71222. Ventes d’animaux
71223. Ventes de produits d’animaux
71224. Ventes de produits transformés
7124. Ventes de services au Maroc
71241. Ventes de services agricoles au Maroc
71242. Ventes de services non agricoles au Maroc
7125. Ventes de services à l’étranger
71251. Ventes de services agricoles à l’étranger
71252. Ventes de services non agricoles à l’étranger

57
PROJET 7 : LE PLAN COMPTABLE FRANÇAIS

Introduction
La comptabilité a toujours existé, mais sous différentes formes. La comptabilité en partie
double est apparue à la fin du moyen âge. Avec le développement des entreprises
industrielles et commerciales la nécessité de la normalisation comptable s’est fait sentir. Elle
permet d’avoir un langage précis et clair pour communiquer avec les différents utilisateurs,
elle présente les informations nécessaires aux analyses de gestion interne, et garantie le
respect d’un certain nombre de règles pour les partenaires externes de l’entreprise.

Le Plan Comptable Général est le document à caractère réglementaire qui peut être
considéré comme le cadre conceptuel implicite de la normalisation comptable française.

Le PCG s’adresse à toutes les entreprises, sans exception, qui établissent leurs comptes
annuels (bilan comptable, compte de résultat et annexe légale). En d’autres termes, les
sociétés présentes dans la liste suivantes ont l’obligation d’enregistrer leurs écritures
comptables en utilisant les classes, sous-classes et comptes inscrits dans le PCG.

Les sociétés industrielles ou commerciales (quel que soit leur forme) ;

Les SCI soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) ;

Les entreprises imposées dans la catégorie des BIC ;

Les associations soumises à l’IS ;

Les professionnels libéraux imposés dans la catégorie des BNC (bénéfices non commerciaux)

Néanmoins, certains secteurs d’activité nécessitent des schémas comptables spécifiques. De


ce fait, il existe des plans comptables spécifiques pour les promoteurs immobiliers, les
associations, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, l’audiovisuel ou encore, les
notaires et les sociétés d’assurances…

Si c’est l’autorité des normes comptables (ANC) qui rédige le plan comptable, c’est un arrêté
ministériel qui homologue le PCG.

La loi a d’ailleurs toujours plus de poids que le plan comptable général. S’il y a une différence
entre la loi ou un article du code du commerce et le plan comptable, c’est finalement la loi
qui
« l’emporte ».

1. Les Objectifs de la Comptabilité Générale Française


La comptabilité générale est un système d’information se présentant sous la forme d’un
ensemble de documents. Son but premier est de décrire les opérations de l’entreprise à
l’intention des divers utilisateurs intéresses (fournisseurs, actionnaires, préteurs.)
58
Mesure et analyse du patrimoine de l’entreprise
L’un des objectifs de la comptabilité générale est de déterminer à valeur du patrimoine de
l’entreprise, c’est-à-dire sa situation nette à savoir la différence entre ses droits et ses
obligations. La situation nette apparait aux bilans comme Actifs – Dettes, cette équation doit
toujours être vérifié.

Mesure et analyse de la variation du patrimoine de l’entreprise


Le second objectif est de mesurer la variation du patrimoine d’une période à l’autre. Cette
variation est égale à la fin de chaque exercice, au résultat qui est la différence entre les
charges consommes et produits enregistrés sur la même période.

2. Les Moyens de la CG
Le Plan Comptable Général
Le Plan Comptable générale PCG est le document central des comptabilités des entreprises,
il présente les règles en matière d’enregistrement comptable ainsi que le contenu des
documents comptables (Bilan, comptes des résultats, annexe)

Historique
Le plan comptable général de 1957 a été élaboré par le Conseil Supérieur de la Comptabilité,
devenu à cette date le Conseil national de la comptabilité (CNC)

Le CNC a pour mission d’assurer l’application du PCG.

Le 27 avril 198, dans l’esprit de la quatrième directive européenne, la présentation des


systèmes comptables et le plan comptable dans le cadre du troisième PCG.

1996, une réforme de la réglementation comptable française a été mise en place. C’est la
modernisation des institutions :

Décret du 26 Aout 1996 : Réorganisation du CNC et création de son comité d’urgence.

Loi 6 avril 1998 : Institution du Comité de la Réglementation comptable CRC

1999 : adoption d’une nouvelle version du PCG par le CRC homologuée par arrêté
ministériel. Il remplace l’ancien PCG, son objectif est de « regrouper les textes comptables
généraux existants dans un ensemble cohérent constitué d’articles et susceptible d’être
modifié facilement à l’avenir (BCF5/99) ». Il n’entraine pas de véritable changement pour la
comptabilisation des opérations. Il n’est que le début de la refonte de la comptabilité
générale. En revanche sa structure et rédaction sont fondamentalement différentes de ce
qu’elles étaient dans le PCG 1982.

59
Modification au nouveau PCG afin de tenir compte de l’euro : Remplacement du Franc par «
monnaie nationale »

Modification de forme, dans les modèles de documents de synthèses, titres de rubriques


sont tenus horizontalement. Suppression, au niveau du bilan, de la rubrique générale «
compte de régularisation » mais aucun changement aux lignes intégrées initialement dans
cette rubrique.

Remarque : Des adaptations professionnelles, en fonction de l’activité de l’entreprise sont


possibles, mais elles doivent être adoptées dans les mêmes formes que le PCG et leur
utilisation est mentionnée dans l’annexe.

Le PCG est régulièrement mis à jour afin de tenir compte des modifications relatives aux
normes internationales (IFRS) et pour être en adéquation avec l’évolution de la comptabilité
et de la fiscalité. Sa mise à jour est promulguée par arrêté ministériel après étude du texte
préconisé par l’ANC.

Les Systèmes Comptables


Le PCG prévoit trois systèmes comptables selon la taille de l’entreprise et sa volonté de
développer ses comptes :

Le système de base est le système qui d’impose ;

Les entreprises de petite taille peuvent adopter le système abrégé :

Chiffres d’affaires < 3000000 F

Ou Total bilan < 1500000 F

Ou Effectif < 10

Les entreprises désirant affiner leurs comptes peuvent ruraliser le système développé.

Les Documents de synthèses


Sont au nombre de trois et forment un tout indissociable :

Le compte de résultat : il explique la variation du patrimoine de l’entreprise sur une période


donnée

Le bilan : il présente la situation du patrimoine de l’entreprise à une date donnée

L’annexe : Elle regroupe un ensemble d’informations indispensables à la compréhension des


autres documents.

3. Principes
 Principe d’intégrité
 Le principe de régularité
 Le principe de sincérité

60
 Le principe de l’image Fidèle

61
 Principe d’observation et de Quantification
 Le principe des couts historiques
 Le principe d’observation : Le principe découpage de la tempe et Le principe de
continuité
 Principe de Prudence
 Principe de la partie double
4. Plan des comptes
Comptes Provisoires
Comptes d’emplois provisoires :

Classe 2 : le matériel se déprécie au cours du temps et il peut être revendu ;

Classe 3 : les stocks de marchandises de matières premières et de produits finis sont appelés
à être régulièrement modifiés

Classe 4 ; lorsque les clients règlent l’entreprise le montant des créances varie ;

Classe 5 le montant figurant dans les comptes caisse et banques sont régulièrement modifiés

Comptes de ressources provisoires :

Classe 1 : le montant des capitaux propres varie au fur et à mesure que l’entreprise dégage
des résultats et les dettes financières doivent être remboursées.

Classe 4 : l’entreprise doit rembourser des différents débiteurs.

Comptes définitifs
Comptes d’emplois définitifs :

Classe 6 : ce sont toutes les charges de l’entreprise qu’il s’agisse de charges d’exploitation
(achats de matières premières, consommation d’Energie…) de charges financières ou de
charges exceptionnelles.

Classe 7 : ce sont tous les produits de l’entreprise, qu’il s’agisse de produits d’exploitation
(ventes) de produits financiers ou de produits exceptionnels.

5. Les procédés comptables


Pour tenir sa comptabilité l’entreprise doit respecter un certain nombre de procédures :
Celles-ci lui permettent d’établir le bilan et le compte de résultat correspondant à un
exercice comptable.

Le livre journal (ou journal)


Il constitue la mémoire chronologique de l’entreprise. Dès qu’une opération de l’entreprise se
réalise, elle doit être enregistré dans ce document.

62
Le grand livre
Il constitue une mémoire par nature des opérations, il se présente sous la forme de comptes
en T classés dans l’ordre du plan des comptes.

Au début de l’exercice comptable, on reporte dans le GL les soldes débiteurs et créditeurs des
comptes de situation tels qu’ils apparaissent dans le bilan de l’exercice précédent.

A la fin de l’exercice comptable, on reporte toutes les opérations enregistrées dans le journal
pendant l’exercice dans les comptes en T.

La balance
S’agissant aussi d’une mémoire par nature des opérations de l’entreprise, la présentation de
ce document permet de s’assurer que les égalités suivantes sont vérifiées :

Total débits= Total crédit= Total Journal

Total soldes débiteurs = Totma soldes créditeurs.

6. Clôture et réouverture des comptes


Clôture des comptes
Résultat de la période :

La fermeture des comptes de gestion permet de déterminer le résultat de la période au


journal. Cette opération consiste à : annuler tous les comptes de charges débiteurs en les
créditant du montant de leur solde par le débit du compte 12

Annuler tous les comptes de produits créditeurs en les débitant du montant de leur solde
par le crédit du compte 12

Déterminer la perte ou le bénéfice réalisé en fonction du solde du compte 12

Si ce solde est créditeur : bénéfice (120)

Si ce solde est débiteur : perte (129)

Clôture comptes Bilan :

La fermeture des comptes de situation ne peut se faire qu’après la fermeture des comptes
de gestion. En effet cette dernière a permis de déterminer le résultat de la période, c’est-à-
dire la variation du patrimoine qui est inscrite dans un compte de la classe 1 :

63
Le compte de situation 120 si bénéfice

Le compte de situation 129 si pertes

La clôture des comptes de situation consiste à :

Fermer les comptes d’emplois débiteurs en les créditant du montant de leur solde

Fermer les comptes de ressources créditeurs en les débitant du montant de leur solde.

La Réouverture des comptes


Au début de la période suivante, l’entreprise doit ouvrir tous ses comptes de situation :

Son patrimoine n’a pas varié entre la date à laquelle elle a fermé ses comptes et la date à
laquelle elle les ouvre à nouveau ;

Au début de cette nouvelle période, les actifs et les dettes de l’entreprise se sont toujours les
mêmes qu’à la fin de la période précédente.

Au début de la nouvelle période, tous les comptes de gestion de l’entreprise sont à zéro :

Les charges et les produits enregistrés au cours de la période précédente ont fait varier le
patrimoine sur cette période et cette variation a été prise en compte ;

Aucun élément de charge ou de produit n’a été enregistré entre la date fermeture et la date
d’ouverture des comptes.

L’ouverture des comptes de situation se fait de la façon suivante :

On débite les comptes d’emplois du montant de leur solde à la fin de la période précédente
pat le crédit des comptes de ressources du montant de leur solde lors de la fermeture des
comptes ;

Ainsi, ont recréé le bilan au journal et l’on vérifie que le total des soldes débiteurs et égal au
total des soldes créditeurs : On vérifie que l’on n’a pas oublié certains actifs, certaines dettes
ou certains éléments de la situation nette de l’entreprise.

7. Les états de synthèses


Le compte de résultat
Le compte de résultat selon le PCG est un document de synthèse qui permet de faire une
analyse par nature des charges et des produits de l’entreprise pendant une période donnée.

Dès lors, le compte de résultat permet de mesurer la variation du patrimoine de l’entreprise


pendant un laps de temps déterminer et de comprendre quels sont les éléments qui ont
influencé cette variation.

A partir du tableau du compte de résultat on peut juger si l’entreprise réalise un bénéfice ou


perte pendant l’exercice : si le total des charges < au total produits ➔ Bénéfice

64
Si total charges> Total produits ➔ Pertes

Le compte de résultat permet de dégager trois éléments principaux :

Le résultat d’exploitation : qui est la différence entre les produites et les charges
d’exploitation, il provient des opérations courantes et habituelle de l’entreprise (achat
matières premiers, consommation Energie, paiement salariés…)

Le résultat financier : qui est la différence entre les produits financiers et les charges
financières : il provient de l’activité financière de l’entreprise ; il provient de l’activité
financière de l’entreprise (paiement des intérêts relatifs aux dettes contractées, perception
d’intérêt liés à divers placement…)

Le résultat exceptionnel : qui est la différence entre les produits exceptionnels et les charges
exceptionnelles.

Le résultat global est formé en grande partie du résultat d’exploitation. Le bénéfice net est la
différence entre le résultat global et la charge représentée par la participation des salariés et
l’impôt sur les sociétés.

65
Y compris droits de douane.

Stock initial moins stock final : Montant de la variation en moins entre parenthèses ou
précédé du signe (-)

A inscrire, le cas échéant sur des lignes distinctes

Stock final moins stock initial : Montant de la variation en moins entre parenthèse ou
précède du signe (-)

Le Bilan
Le bilan est généralement défini comme une photographie de la situation de l’entreprise à un
instant donné :

Il apparait comme la résultante de toutes les décisions et de tous les évènements qui ont eu
un impact financier sur l’entreprise ;

Le bilan permet de déterminer la situation nette de l’entreprise qui est la différence entre
ses droits et ses obligations ; les droits sont représentés par les actifs et les obligations par
l’ensemble des dettes.

66
L’actif immobilisé représente tout ce qui est nécessaire à l’exploitation mais n’est pas détruit
par celle-ci ;

L’actif circulant est composé d’actif temporaires créés par l’exploitation ;

Les capitaux propres et les dettes financières sont des fonds investis ou générés par
l’entreprise ;

Les autres dettes représentent de l’argent qui n’est pas encore sorti de l’entreprise

Comme cela a été présenté en haut, la rubrique des comptes de régularisation est supprimée
dans le nouveau PCG sans que rien n’st changé au niveau des lignes.

L’annexe et les documents sociaux


Les comptes annuels que doivent présenter les entreprises contiennent le compte de résultat,
le bilan, l’annexe, les documents sociaux.

L’annexe :

Le caractère obligatoire de l’annexe est :

Précisé dans le PCG : « les documents de synthèse comprennent nécessairement : le bilan, le


compte de résultat et l’annexe qui forme un tout » ;

Contenu dans l’article 8 du Code de Commerce

L’objectif de l’annexe est : Précisé par le PCG

Contenu dans l’article 9 du code de Commerce : « l’annexe complète et commente


l’information donnée par le bilan et le compte de résultat ».

Les documents sociaux :

Ils sont au nombre de trois :

Le tableau des affectations des résultats ;

Le tableau des résultats des cinq derniers exercices ;

L’inventaire du portefeuille de valeurs mobilières.

Le contenu de l’annexe :

 L’information sur les règles et les méthodes :

L’objectif de cette information est de préciser, de justifier et d’indiquer l’incidence :

Des dérogations à l’application d’une prescription comptable ;

Du choix d’une méthode qu’une autre ;

D’un changement de méthode.

67
 Compléments d’informations :

L’annexe fournit des compléments d’informations sur le bilan et le compte de résultat. Ces
informations sont nécessaires à l’obtention d’une image fidèle et à l’analyse financière.

On trouve notamment :

 L’état de l’actif immobilisé ;


 L’état des amortissements
 L’états des provisions ;
 L’état des échéances de créances et des dettes.

68
PROJET 8 : PLAN COMPTABLE DES COMPAGNIES
D’ASSURANCES

I. Principes comptables fondamentaux


1. Les entreprises doivent établir à la fin de chaque exercice comptable les états de synthèse
aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs
résultats.

2. La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain nombre de


conventions de base - constitutives d’un langage commun - appelées principes comptables
fondamentaux.

3. Lorsque les opérations, événements et situations sont traduits en comptabilité dans le


respect des principes comptables fondamentaux et des prescriptions du PCA, les états de
synthèse sont présumés donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
des résultats de l’entreprise.

4. Dans le cas où l’application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas à obtenir
des états de synthèse une image fidèle, l’entreprise doit obligatoirement fournir dans l’état
des informations complémentaires (ETIC), toute indication permettant d’atteindre l’objectif
de l’image fidèle.

5. Dans le cas, exceptionnel, où l’application stricte d’un principe ou d’une prescription se


révèle contraire à l’objectif de l’image fidèle, l’entreprise peut y déroger.

Cette dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et dûment motivée avec indication de son
influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise.

6. Les principes comptables fondamentaux sont au nombre de sept :

 Le principe de continuité de l’exploitation ;


 Le principe de permanence des méthodes ;
 Le principe du coût historique ;
 Le principe de spécialisation des exercices ;
 Le principe de prudence ;
 Le principe de clarté ;
 Le principe d'importance significative.

69
II. Objectifs de l'organisation comptable
La comptabilité, système d'information de l'entreprise, doit être organisée de telle sorte
qu'elle permette :

- de saisir, classer et enregistrer les données de base chiffrées ;


- d'établir, en temps opportun, les états prévus ou requis ;
- de fournir périodiquement, après traitement, les états de synthèse et de contrôler
l'exactitude des données et des procédures de traitement.

Pour être probante, la comptabilité doit satisfaire aux exigences de la régularité. Celle-ci est
fondée sur le respect des principes et des prescriptions du PCA 2005.

L'organisation de la comptabilité suppose l'adoption d'un plan de comptes, le choix de


supports et d’un système de contrôle interne approprié ainsi que la définition de procédures
de traitement.

III. Plan de comptes


1. Le plan de comptes de l'entreprise est un document qui donne la nomenclature des
comptes à utiliser, définit leur contenu et détermine, le cas échéant, leurs règles
particulières de fonctionnement par référence au PCA 2005.

2. Le PCA 2005 comporte une architecture de comptes répartis en catégories homogènes


appelées "classes".

Les classes comprennent :

- des classes de comptes de situation ; - des classes de comptes de gestion ;


- une classe de comptes spéciaux ;
- une classe de comptes analytiques.

Chaque classe est subdivisée en comptes faisant l'objet d'une classification décimale.

Les comptes sont identifiés par des numéros à quatre chiffres ou plus, selon leurs niveaux
successifs, dans le cadre d'une codification décimale.

3. Le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre
l'enregistrement des opérations conformément aux prescriptions du PCA 2005. Les comptes
doivent être tenus par pays, par monnaie, par catégorie et sous-catégorie d’opérations
d’assurance et par exercice.

Les opérations passées avec les tiers et ne se rattachant pas à l’activité d’assurance doivent
être retracées dans des comptes distincts.

De plus, le respect de la règle de la congruence entraîne l’obligation de tenir les comptes


afférents aux placements selon la ventilation suivante :

70
a) Assurances vie et capitalisation ;
b) Assurances vie et capitalisation à capital variable ; c - gestion spéciale des rentes
accidents du travail ;
c) Autres opérations d’assurances directes ;
d) Réassurance ;
e) Autres affectations.

4. Lorsque les comptes prévus par le PCA 2005 ne suffisent pas à l'entreprise pour
enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions
nécessaires.

5. Inversement, si les comptes prévus par le PCA 2005 sont trop détaillés par rapport aux
besoins de l'entreprise, celle-ci peut les regrouper dans un compte global de même niveau,
plus contracté, conformément aux possibilités offertes par le PCA 2005 et à condition que le
regroupement, ainsi opéré, puisse, au moins, permettre l’établissement des états de
synthèse.

6. Les opérations sont inscrites dans les comptes dont l'intitulé correspond à leur nature.

7. Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu'elle est explicitement prévue
par le PCA 2005.

IV. Méthodes d’évaluation


Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et procédures
adoptés ou prescrits pour la détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité.

Ces méthodes servent de base à l’enregistrement des opérations et à la préparation des états
de synthèse.

Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par répercussion au
niveau des produits et des charges.

1. Principes d’évaluation

L’évaluation des éléments actifs et passifs de l’entreprise doit se faire sur la base des
dispositions législatives et réglementaires spécifiques aux entreprises d’assurances et de
réassurance et, à défaut, sur la base des principes généraux.

A. EVALUATION

1. Les méthodes d’évaluation dépendent, étroitement, des principes comptables


fondamentaux retenus et, notamment, des principes de continuité d'exploitation, de
prudence et du coût historique.

2. L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût
historique, la réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe sauf
prescriptions réglementaires.
71
3. La valeur d’un élément revêt trois formes distinctes :

72
- la valeur d’entrée dans le patrimoine ;
- la valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire ; - la valeur
comptable nette figurant au bilan.

4. L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation de ses


éléments patrimoniaux.

5. Sauf prescriptions réglementaires, les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif
et du passif doivent être évalués séparément.

B. CORRECTIONS DE VALEUR

1. Le passage de la valeur d’entrée à la valeur comptable nette, lorsqu’elles sont différentes,


s’effectue sous forme de corrections de valeur constituées en général par des
amortissements ou des provisions pour dépréciation ; dans ce cas, la valeur d’entrée des
éléments est maintenue en écriture en tant que valeur brute.

2. Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en période


bénéficiaire.

3. Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule


application de la législation fiscale, il y a lieu d’indiquer dans l’ETIC, le montant dûment
motivé de ces corrections.

C. DEROGATIONS

Des dérogations aux principes d’évaluation précédents sont admises dans des cas
exceptionnels ; lorsqu’il est fait usage de ces dérogations, celles-ci doivent être signalées
dans l’ETIC et dûment motivées avec indication de leur influence sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats.

2. Règles générales d’évaluation


A. FORMES DE LA VALEUR

En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d’entrée, valeur actuelle et valeur
comptable nette.

1. La valeur d’entrée dans le patrimoine d’un élément d’actif, déterminée en fonction de


l’utilité économique présumée de cet élément, est constituée :

• pour les éléments acquis à titre onéreux, par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise a dû supporter pour les acheter ou les produire ;

• pour les éléments acquis à titre gratuit, par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les produire.

2. La valeur actuelle d’un élément inscrit au bilan est une valeur d’estimation, à la date
considérée, en fonction du marché et de l’utilité économique pour l’entreprise.

73
3. La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d’entrée après correction
le cas échéant, dans le respect du principe de prudence et par comparaison avec la valeur
actuelle.

B. EVALUATION A LA DATE D’ENTREE

Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments sont portés en comptabilité selon les
règles générales d’évaluation qui suivent :

 Biens et titres

Les biens et les titres sont inscrits en comptabilité :

- à leur coût d’acquisition pour les biens acquis à titre onéreux ;


- à leur prix d’achat pour les titres acquis à titre onéreux ;
- à leur prix d’achat, déduction faite des coûts d’achat et des intérêts courus depuis la
dernière
échéance pour les titres à revenus fixes acquis à titre onéreux ;
- à leur prix d’achat, déduction faite des frais d’achat et coupons attachés dont le montant est
connu et payable à brève échéance pour les titres à revenus variables acquis à titre onéreux ;
- à leur coût de production pour les biens produits ;
- à leur valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens et titres apportés ;
- à leur valeur actuelle pour les biens et titres acquis par voie d’échange. Cette valeur étant
déterminée par la valeur de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sûre ;
- à leur coût calculé pour les biens acquis conjointement pour un montant global déterminé :
• pour les biens acquis, par la ventilation du coût global d’acquisition proportionnellement à
la valeur relative qui peut être attachée à chacun des biens dans leur valeur totale, dès qu’ils
peuvent être individualisés ;

• pour les biens produits de façon liée et indissociable, par la ventilation du coût de
production global selon la valeur attribuée à chacun d’eux dans la valeur totale dès qu’ils
peuvent être individualisés.

 Créances, dettes et disponibilités

Les créances, les dettes et les disponibilités sont inscrites en comptabilité pour leur montant
nominal.

Les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies étrangères sont converties
en monnaie nationale à leur date d'entrée.

C. CORRECTIONS DE VALEUR

Pour l’arrêté des comptes, la valeur comptable nette des éléments patrimoniaux est
déterminée conformément aux règles générales qui suivent :

1. La valeur d’entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le PCA 2005,
notamment, en cas de réévaluation ou en matière de créances, dettes et disponibilités

74
libellées en monnaies étrangères ou indexées ainsi que pour les éléments d’actif adossés à
des contrats à capital variable.

2. Cependant, la valeur d’entrée des éléments de l’actif immobilisé dont l’utilisation est limitée
dans le temps doit faire l’objet de correction de valeur sous forme d’amortissement.

L’amortissement consiste à étaler le montant amortissable d’une immobilisation sur sa


durée prévisionnelle d’utilisation par l’entreprise selon un plan d’amortissement.

La valeur d’entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme la « valeur nette
d’amortissements » de l’immobilisation.

3. A la date d’inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée des éléments
ou pour les immobilisations amortissables à leur valeur nette d’amortissements, après
amortissements de l’exercice.

4. Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité :

- sous forme d’amortissements exceptionnels, si elles ont un caractère définitif ;


- sous forme de provisions pour dépréciation, si elles n’ont pas un caractère définitif.
Toutefois, en ce qui concerne les titres de créances, il y a lieu d’appliquer la règle dite du «
coût amorti » (sur-cote et décote).

5. La valeur comptable nette des éléments d’actif est :

- soit la valeur d’entrée ou la « valeur nette d’amortissements » définies au paragraphe 2 si la


valeur actuelle leur est supérieure ou égale ;
- soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.

6. Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financières, et pour autant
que leur valeur actuelle n’est jugée ni notablement ni durablement inférieure à leur valeur
d’entrée ou à leur valeur nette d’amortissements, celle-ci peut ne pas être corrigée.

7. Les comptes afférents à des opérations en monnaies étrangères sont convertis en dirhams
d'après les cours de change constatés à la date de la clôture des comptes ou, à défaut, à la
date antérieure la plus proche.

V. Etablissement des états de synthèse


1. Les états de synthèse sont établis dans le respect des principes comptables fondamentaux
qui ont précisément pour but d’en assurer la pertinence, la fiabilité et la comparabilité dans
le temps et dans l’espace.

2. Parmi les principes comptables fondamentaux, la continuité d’exploitation, la permanence


des méthodes, la spécialisation des exercices, la clarté, l’importance significative jouent un
rôle prépondérant dans la préparation comme dans la présentation des états de synthèse.

75
3. Lorsque les circonstances l’exigent, les états de synthèse établis avec une périodicité
semestrielle, trimestrielle ou mensuelle doivent être élaborés dans le respect des
prescriptions du présent plan comptable et, le cas échéant, des dispositions particulières
édictées en la matière.

4. Leur présentation doit être faite selon les modèles proposés par le PCA 2005.

5. Le BL, le CPC, l’ESG et le TF sont détaillés en autant de "postes" que l’exigent les besoins
de l’information, dans le cadre des principes de "clarté" et "d’importance significative".

Ces postes sont regroupés en "rubriques" elles-mêmes regroupées en "masses".

Même si leur montant est nul, les masses et les rubriques doivent distinctement apparaître
dans les états de synthèse.

6. Le BL, le CPC, l’ESG et le TF font systématiquement mention, pour chaque poste, du


montant net correspondant de l’exercice précédent.

76
PROJET 9 : PLAN COMPTABLE DES SOCIÉTÉS
SPORTIVES

La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est une association à but non lucratif qui
a été reconnue d’utilité publique par le décret n°2-15-948 du 15/12/2015. Elle a pour
mission d’intérêt général dans la mesure où elle doit faire respecter les lois et règlements
régissant la pratique du football au niveau national et international. La loi n° 30.09 relatives à
l’éducation physique et aux sports fait obligation à chaque association sportive de créer une
société anonyme (SA) sportive lorsque l’effectif de ses licenciés majeurs professionnels ou
ses recettes ou sa masse salariale dépassent les seuils fixés par voie règlementaire. Ces
sociétés ont par particularité des caractéristiques fixés par la loi :

 Statuts approuvés par le Ministère de tutelle selon modèle défini par voie
règlementaire ;
 Objet social portant la gestion sportive intégrant l’exploitation commerciale ;
 Détention du tiers au moins des actions et des droits de vote par l’association sportive
;
 Relations entre l’association sportive et la SA sportive définies dans une convention,
d’une durée maximale de 10 ans, approuvée par le Ministère de tutelle ;
 Incompatibilités pour un actionnaire d’une SA sportive dans les fonctions
d’administration et de direction dans une autre association ;
 Possibilité de bénéficier de concours de l’Etat, des collectivités territoriales et des
établissements publics.

La FRMF octroie des licences aux Clubs affiliés conformément à une procédure qui prévoit
des obligations d’ordre juridique, comptable et financier auxquelles ils doivent répondre, par
référence à des règlements internationaux, en particulier ceux de la FIFA et de la CAF. Ainsi,
les Clubs de football, notamment ceux évoluant en 1ère et 2ème division sont tenus de
respecter un règlement de la FRMF qui vise à promouvoir la transparence de financement,
de la propriété, du contrôle des clubs. En prévoyant des obligations qui favorisent une
gestion comptable et financière saine par la présentation d’états financiers annuels selon le
plan comptable en vigueur, audités par des professionnels indépendants ensuite l’absence
d’arriérés de paiement envers les Clubs de football, les joueurs, le staff technique, et la
justification de ressources financières suffisantes.

La Fédération s’est dotée d’une Commission du Contrôle de Gestion (CCG) qui peut
appliquer des sanctions aux Clubs en cas d’inobservation des dispositions relatives à la
bonne gestion financière, à la tenue de la comptabilité, aux procédures de contrôle et à la
production de documents.

77
Le plan comptable reste en harmonie avec le Code Général de la Normalisation Comptable
son objectif est de mettre à la disposition des Clubs affiliés un cadre de référence unique, à
mettre de l’ordre dans les règles de gestion desdits Clubs, et à garantir la transparence des
informations financières soumises au contrôle des auditeurs externes qui sera de nature à
favoriser l’augmentation des ressources financières des Clubs et à rationaliser leurs charges.
Ce plan contribuera à rehausser l’image des Clubs, auprès de leurs actionnaires, de leurs
donateurs et partenaires, de façon générale auprès du grand public et des instances
nationales et internationales régissant le football. Le présent plan comptable a été examiné
par le Comité Permanent du Conseil National de la Comptabilité (CNC) lors de sa 81ème
réunion tenue en date du 27 janvier 2021. Il a été émis par avis du CNC n° 19 du 8 juin 2022
conformément au décret n° 2-21-165 du 19 mai 2022 portant amendement du décret n°
2.88.19 du 16 rabii II 1410 (16 novembre 1989) instituant le Conseil National de la
Comptabilité.

Commençant par les principes comptables fondamentaux, chaque Club doit établir, à la fin
de chaque exercice comptable, des états de synthèse aptes à donner une image fidèle de ses
actifs et de ses passifs, de sa situation financière et de ses résultats. Pour atteindre l’image
fidèle, la comptabilité doit respecter les sept principes comptables fondamentaux selon le
CGNC à savoir ; le principe de continuité d’exploitation, le principe de permanence des
méthodes, le principe du coût historique, le principe de spécialisation des exercices, le
principe de prudence, le principe de clarté, le principe d’importance significative. Tout
d’abord l’organisation de la comptabilité, la société sportive doit respecter les prescriptions
d’organisation comptable telles que prévues par le CGNC en tenant la comptabilité en
monnaie nationale ; l’emploi de la technique de la partie double ; l’appui sur des pièces
justificatives probantes ; respect de l’enregistrement chronologique des opérations ; la tenue
des livres et supports permettant de générer les états de synthèse puis le contrôle, par
inventaire, de l’existence et de la valeur des actifs et passifs à la fin de l’exercice. Cependant,
toute écriture comptable doit faire l’objet d’un ordre de recette, d’un ordre de paiement ou
d’un ordre d’imputation appuyé de pièces justificatives probantes. Toute dépense, avant
paiement, doit être préalablement engagée, ordonnancée et liquidée. Tout moyen de
paiement doit faire l’objet d’une signature conjointe par deux responsables dûment habilités
de la société sportive, conformément à ses statuts. En outre, la société sportive doit :

 Disposer d’un manuel d’organisation et de procédures comptables dans les formes


prescrites par le CGNC ;
 Tenir une comptabilité budgétaire permettant de comparer les réalisations par
rapport aux prévisions ;
 Développer, autant que possible, les applications informatiques et les procédés de
communication offerts par les nouvelles technologies.

78
Ensuite, la gestion financière, la société sportive doit adopter des règles visant la
transparence de son financement, de sa propriété et de son contrôle. Il est tenu de disposer,
constamment, de ressources financières suffisantes et compatibles avec le volume de ses
activités. Elle doit suivre une gestion financière conforme à des règles contribuant à
renforcer sa solvabilité, son autonomie et la prévention de ses risques, en veillant
notamment à :

o Formaliser ses engagements financiers par écrit ;


o Ne pas souscrire d’engagements financiers supplémentaires et ne pas recruter
de nouveaux joueurs sans avoir préalablement honoré ses dettes antérieures ;
o Payer ses dettes dans les délais règlementaires ou contractuels et éviter
l’accumulation d’arriérés de paiement,
o Maintenir un ratio (charges de personnel + rémunérations) /recettes en
rapport avec les normes en vigueur ;
o Respecter les ratios de liquidité et de structure financière conformes aux
normes admises ;
o Régler et/ou recouvrer, dans les conditions contractuelles, tout transfert de
joueur ;
o Régler les créanciers par chèque ou virement bancaire ;
o Faire appel à la concurrence pour l’acquisition des biens et services, sauf
exception justifiée ;
o S'interdire les transactions en espèces, tant en recettes qu’en dépenses, sauf
exception dument justifiée et encadrée par une procédure adéquate ;
o Utiliser les aides, subventions, droits ou autres somment qui lui sont octroyés
conformément à leur objet ;
o Rendre compte des concours financiers qui lui sont apportés par des
organismes publics ou privés.

Le système d’information de la société sportive doit permettre d’obtenir, à tout moment, les
informations et documents suivants : situations et prévisions de trésorerie ; états de
reporting sur les réalisations budgétaires et sur l’utilisation des fonds publics ; états des
salaires et rémunérations ; états des assurances souscrites ; états des contentieux, litiges et
risques financiers encourus ; états des arriérés de créances et de dettes. Toute sociétés
sportives doit mettre à jours les documents et instruments suivantes : une fiche signalétique
de la société sportive ; un plan faisant ressortir les projections financières en recettes et en
dépenses sur une période de trois ans au moins ; un budget annuel comportant des états
financiers prévisionnels (compte de produits et charges, budget d’investissement et tableau
d’emplois- ressources).

Puis, chaque société doit se doter d’un dispositif de contrôle interne permettant de
sauvegarder le patrimoine, d’assurer le respect des lois et règlements et la fiabilité et la
sincérité des opérations et de prévenir les fraudes et les erreurs. Il appartient aux organes

79
délibérants habilités de déterminer les procédures et les moyens adéquats pour atteindre les
objectifs de contrôle interne et de s'assurer qu'ils fonctionnent correctement.

Passant aux méthodes et règles d’évaluation et de comptabilisation spécifiques, La


comptabilité de la société sportive doit respecter les méthodes et règles d’évaluation
prévues par le CGNC, sous réserve des particularités ci-après développées. Ces particularités
concernent des produits pouvant être reçues par la société sportive ou des charges dont la
nature spécifique conditionne le traitement comptable qui leur est réservé.

A. Produits particuliers
o Recettes de la billetterie : représentent le prix payé par les spectateurs pour assister à
une manifestation sportive organisée par la société sportive. Ces recettes constituent
des produits d’exploitation de l’exercice à comptabiliser, pour leur montant brut, au
niveau des comptes du poste 710. « Billetterie, recettes de matchs ».
o Droits audiovisuels : ils représentent les produits de la commercialisation des droits
des transmissions télévisées ou multimédias des compétitions et manifestations
sportives. Les droits perçus par la société sportive constituent un produit
d’exploitation de l’exercice au cours duquel la manifestation est organisée, à
comptabiliser au niveau du poste 712. « Droits audiovisuels ».
o Contrats de sponsoring : Il s’agit des contrats conclus entre la société sportive et des
organismes publics ou privés en vue de la promotion de l’image ou des produits
fabriqués ou commercialisés par eux. Les revenus de ces contrats constituent des
produits d’exploitation de l’exercice à comptabiliser au niveau des comptes du poste
713. « Produits de sponsoring et de publicité ». En cas de contrat étalé sur plusieurs
exercices, le rattachement du produit à l’exercice concerné doit être fait en
conformité avec les termes du contrat.
o Subventions des organismes publics : Le traitement comptable de ce dernier (Etat,
collectivité territoriale ou établissement public) dépend de la finalité pour laquelle
elles ont été accordées. En effet :
 Si la subvention est destinée à financer la totalité ou une partie d’un
investissement, elle est enregistrée dans les subventions d’investissement et
étalée sur la période d’amortissement du bien concerné sans dépasser 10 ans
;
 Si la subvention est destinée à couvrir des frais de fonctionnement de la
société sportive, elle est enregistrée dans les produits d’exploitation de la
société sportive au niveau des comptes du poste 716. « Subventions
d’exploitation ».

80
B. Charges particulières

1. Opérations relatives aux joueurs

Les opérations relatives aux joueurs peuvent prendre plusieurs formes :

· Transfert de joueurs entre Clubs ;


· Recrutement de joueurs professionnels de plus de 23 ans libres ;
· Recrutement de joueurs professionnels de moins de 23 ans ;
· Prêt/Emprunt de joueurs.

Pour transfert de joueurs entre Clubs ; ces contrats sont inscrits dans un poste des
immobilisations incorporelles (poste 221. « Contrats de joueurs acquis »). Les joueurs d’une
société sportive constituent un actif immatériel. Ils sont de ce fait sa principale source de
performance tant sportive que financière. En vertu d’une relation contractuelle, la société
sportive possède le droit d’utilisation des qualifications physiques et techniques d’un joueur
dans l’intention d’augmenter ses performances. Vu le caractère spécifique de ces contrats,
ils sont considérés comme des actifs incorporels. La comptabilisation des contrats des
joueurs en tant qu’actifs incorporels ne signifie pas la comptabilisation du joueur, mais
plutôt la comptabilisation du droit d’utilisation de ses compétences et qualifications ayant
fait l’objet d’un engagement contractuel. Les contrats joueurs acquis sont à comptabiliser en
tant qu’immobilisations incorporelles pour leur coût d’acquisition qui se compose de la
prime de transfert versée ou à verser à l’équipe cédante. Les frais directs de transfert se
composant notamment des droits d’enregistrement des contrats, des frais d’intermédiation
et d’autres frais liés directement à l’acquisition, sont inscrits en charges hors mutation de
l’exercice, détaillées par nature, ou en charges à répartir.

Une distinction doit être établie entre la prime de signature, la prime de rendement servie
au joueur et le bonus sur contrat servi au Club cédant :

a. La prime de signature matérialisée par un engagement ferme de la part du


Club à verser au joueur et ce, indépendamment de son rendement et du
rendement de l’équipe est comptabilisée en charges du personnel de
l’exercice, à étaler le cas échéant, par décision des organes de gestion, sur la
durée du contrat sans dépasser 5 ans ;
b. La prime ayant le caractère de prime de rendement constitue un engagement
envers le joueur en fonction de ses performances individuelles et doit, à la fin
de chaque exercice comptable, être quantifiée et comptabilisée en charges du
personnel ;

81
Le bonus sur contrat servi au Club cédant représente le complément du prix de transfert
indexé sur des performances prédéfinies au niveau du contrat et doit, à la fin de chaque
exercice comptable, être valorisé et comptabilisé au niveau des immobilisations
incorporelles en complément du coût d’acquisition de l’immobilisation initiale, en adoptant
un nouveau plan d’amortissement.

Pour l’équipe cédante et les autres parties pouvant bénéficier d’une partie de la prime de
transfert, les indemnités de transfert constituent un produit de mutation à inscrire au niveau
du poste 721 « Indemnités de mutations reçues ». En application du principe du coût
historique, les contrats joueurs demeurent inscrits à leur valeur d’origine, bonus sur
transfert de joueurs compris, tout au long du parcours des joueurs dans l’équipe et ce,
même en cas d’augmentation de leur valeur compte tenu de leur notoriété ou de l’évolution
de leurs performances sportives.

Les contrats joueurs doivent être amortis linéairement, prorata temporis, sur la durée
contractuelle et au maximum sur cinq ans. Les amortissements sont portés au crédit du
compte 2821 « Amortissements des contrats de joueurs » par le débit du compte 622 «
Dotations aux amortissements des contrats de joueurs ». Le montant amortissable d’un
contrat joueur est constitué par son coût d’acquisition. Cet amortissement commence à
compter de la date d’homologation du contrat. La valeur résiduelle d’un contrat joueur est
en principe considérée comme nulle en raison des spécificités juridiques qui caractérisent
ledit contrat. En effet, à la fin de la durée contractuelle, la société sportive ne peut plus tirer
d’avantages du contrat du joueur.

A la clôture de chaque exercice, la société sportive doit procéder à l’appréciation des contrats
joueurs en cours. Cette appréciation est au moins effectuée à deux niveaux :

o Au niveau du joueur : performance, disponibilité, participation aux matchs ;


o Au niveau de l’équipe : analyse de la rentabilité attendue, rapprochement entre
résultats passés et obtenus.

Pour le recrutement de joueurs professionnels de plus de 23 ans libres concerne les joueurs
en fin de contrat avec leurs anciens Clubs. Ces opérations ne donnent lieu à aucun
versement d’indemnité à l’ancien Club.

Ensuite, le recrutement de joueurs professionnels de moins de 23 ans, ils ne sont pas portés
en immobilisations les contrats de joueurs formés en interne par la société ayant obtenu une
licence de footballeur professionnel (1er contrat professionnel). Une information les
concernant est cependant mentionnée à l’ETIC. Seuls les contrats de joueurs acquis ayant
fait l’objet d’une licence homologuée par la FRMF et/ou la Ligue concernée sont
comptabilisés à leur coût d’acquisition. Les premiers contrats professionnels de joueurs de
moins de 23 ans, issus d’autres Clubs recrutés sans le consentement de ces derniers,
donnent lieu au paiement d’une indemnité de formation calculée selon le barème fixé par la
FIFA. Au recrutement du

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joueur, cette indemnité prévisionnelle est à comptabiliser au niveau des immobilisations
incorporelles (Contrats de joueurs).

Puis, Prêt /Emprunt de joueurs font l’objet du traitement suivant :

· Si le prêt / emprunt a lieu avec une contrepartie, quelle que soit sa forme (numéraire ou
nature), celle-ci, doit être évaluée et comptabilisée en tant que produit de l’exercice (7212. «
Indemnités de mutations temporaires ») chez la société prêteuse et en tant que charge de
l’exercice (6212. « Indemnités de mutations temporaires ») chez la société bénéficiaire ;
· Si le prêt a eu lieu sans contrepartie, aucun produit et aucune charge ne sont à comptabiliser.
· Dans tous les cas, la société prêteuse ne doit ni procéder au retrait du contrat du joueur
prêté
de son actif, ni modifier la base d’amortissement dudit contrat.
Finalement, la résiliation des contrats de joueur qui est susceptibles d’engendrer des litiges,
doivent donner lieu à la constatation de provisions pour risques et charges (poste 450).

2. Dépenses de formation

En raison de leur caractère aléatoire et de l’incertitude qui entoure les avantages


économiques futurs que la société sportive peut en tirer, les dépenses de formation sont
comptabilisées en charges de l’exercice au cours duquel elles sont encourues dans les
comptes appropriés selon leur nature.

Pourtant, les charges directes supportées par une société sportive doivent faire l’objet d’une
évaluation et d’une présentation au niveau de l’ETIC (l’Etat des Informations
Complémentaires). Les sociétés sportives qui gèrent un centre de formation agréé par l’Etat
sont tenues de constater les produits et les charges, traduisant le fonctionnement dudit
centre, dans des comptes séparés. D’un autre côté, ces produits et charges, sont à présenter
d’une manière distincte dans l’ETIC, sous forme d’un état par centre de formation.

Pour finir, La fonction d'information de la comptabilité normalisée est essentiellement


assurée par les états financiers de fin d'exercice, appelés dans la norme comptable : états de
synthèse. On trouve comme nature :

1. Les états de synthèse établis au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci, sont
l'expression quasi exclusive de l'information comptable destinée aux tiers, et constituent le
moyen privilégié d'information des dirigeants eux-mêmes sur la situation et la gestion de la
société sportive.
2. Etablis selon les principes et règles du Code Général de la Normalisation Comptable, ils
doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de
la société sportive.
3. La représentation fidèle du patrimoine, de la situation financière et de la formation des
résultats de la société sportive est assurée par cinq documents formant un tout
indispensable
:

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 Le Bilan (BL) ;
 Le Compte de Produits et Charges (CPC) ;
 L’Etat des Soldes de Gestion (ESG) ;
 Le Tableau de Financement (TF) ;
 L'Etat des Informations Complémentaires (ETIC).

Premièrement, le bilan c'est l'état de synthèse traduisant en termes comptables d'emplois (à


l'actif) et de ressources (au passif) la situation patrimoniale de la société sportive :

1. Le passif du bilan décrit les ressources ou origines de financement (en


capitaux propres et capitaux d'emprunts ou dettes) à la disposition de la
société sportive à la date considérée et contient le financement permanent,
passif circulant hors trésorerie et trésorerie passif
2. L'actif du bilan décrit les emplois économiques qui sont faits, à la même date,
de ces capitaux (emplois en biens, en titres, en créances…) et dispose l’actif
immobilisé, actif circulant hors trésorerie et trésorerie actif

Le bilan est établi à partir des "Comptes de situation" arrêtés à la fin de l'exercice, après les
écritures d'inventaires telles que corrections de valeur par amortissements et provisions,
ajustements pour rattachement à l'exercice et régularisations... Il reprend, au passif, le
résultat net de l'exercice, bénéficiaire ou déficitaire, déterminé dans le compte de produits
et charges.

Le PCCF organisés en sociétés sportives à l’instar du CGNC retient la règle « d'intangibilité du


bilan » selon laquelle le bilan d'ouverture d'un exercice est le bilan de clôture de l'exercice
précédent ; les soldes des comptes du bilan de clôture d'un exercice sont systématiquement
repris à l'ouverture de l'exercice suivant, sans qu'aucune correction, ni modification,
puissent être apportée à ces soldes.

Deuxièmement, le compte de produits et charges (CPC) c'est l'état de synthèse décrivant, en


termes comptables de produits et de charges, les composantes du résultat net final.

A. " les produits" sont formés principalement des ventes de biens ou de services
(production), des produits financiers (intérêts, différences de changes favorables, de
produits "calculés" - telles les reprises de provisions - et d'autres produits divers,
accessoires ou exceptionnels. Ils correspondent à un enrichissement potentiel de la
société sportive. Les produits dans les sociétés sportives comportent
particulièrement
:
o La billetterie et les recettes des matchs ;
o Le sponsoring ;
o La publicité ;
o Les droits audiovisuels ;
o Les primes de mérite reçues de la FRMF, de la FIFA ou de la CAF ;
84
o Les subventions d’exploitation reçues ;
o Les produits de cession des contrats joueurs.

B. " les charges" sont formées principalement des achats consommés de biens et de
services utilisés dans le cycle d'exploitation de la société sportive (coût des travaux et
consommation) ainsi que de la rémunération des divers facteurs de production :
impôts, charges de personnel, intérêts, ... Elles comprennent également les charges
"calculées" que sont les "dotations" aux amortissements et aux provisions, d'autres
charges diverses accessoires ou exceptionnelles ainsi que les impôts sur les résultats.
Les charges spécifiques aux Clubs de football comprennent en particulier :

· Les rémunérations des joueurs, du staff technique, des éducateurs, des


animateurs.
· Les achats de fournitures sportives et d’équipements sportifs : maillots,
chaussures …
· Les achats de matières consommables : produits médicaux, engrais pour
gazons…
· Les frais pour le respect de la charte sportive et des règles d’éthique.
· Les frais d’organisation des matchs : sécurité, protection civile, locations, etc.
· Les redevances pour utilisation d’immobilisations concédées, etc.
· Les locations mobilières et immobilières : stades, terrains, centres de
formation…
· Les rémunérations et honoraires : médecins, arbitres, etc.
Ensuite, l'état des soldes de gestion (ESG) décrit en deux tableaux "en cascade" la formation
du résultat net et celle de l'autofinancement. Le TFR fait apparaître les soldes
caractéristiques de gestion issus des comptes de gestion dans l'ordre suivant :

 Marge Brute sur ventes en l’état (MB)


 Valeur Ajoutée (VA)
 Excédent Brut d'Exploitation (EBE)/ insuffisance brute d'Exploitation (IBE)
 Résultat d'Exploitation (RE)
 Résultat Financier (RF)
 Résultat Courant (RC)
 Résultat Non Courant (RNC)
 Résultat Net (RN)

Le tableau de détermination de l'autofinancement fait apparaître les soldes caractéristiques


financiers suivants :

 Capacité ou Insuffisance d'Autofinancement (CAF) ou (IAF)


 Autofinancement (AF).

85
Puis, le tableau de financement qui est l'état de synthèse qui met en évidence l'évolution
financière de la société sportive au cours de l'exercice, en décrivant les ressources dont elle a
disposé et les emplois qu'elle en a effectués. Il s'agit des ressources de financement de
caractère stable (tels l'autofinancement et les nouveaux emprunts) ou de caractère cyclique
ou fortuit (tels l'accroissement du passif circulant ou la réduction de l’actif circulant), et les
emplois financiers de caractère stable et définitif (tels les investissements réalisés, les
remboursements d'emprunts, ou les distributions de dividendes) ou de caractère cyclique ou
fortuit (tel l'accroissement de l'actif circulant ou la réduction du passif circulant).

Le tableau de financement représente des mouvements bruts au niveau des emplois et des
ressources stables au niveau des autres postes qui concernent les actifs et passif circulants
ainsi que la trésorerie. Le TF est généré directement par la comptabilité à partir :

 De la capacité d'autofinancement déterminée au niveau de l'ESG ; cette capacité


diminuée des dividendes distribués de l'exercice forme l'autofinancement de l'exercice
;
 Des mouvements bruts de valeur (ou flux) de ressources ou d'emplois stables
figurant dans les comptes de financement permanent et d'actif immobilisé à la fin de
l'exercice ;
 Des variations des soldes des comptes d'actif et passifs circulants et de trésorerie.

Finalement, L'état des informations complémentaires ou ETIC complète et commente


l'information donnée par les quatre autres états de synthèse. Tout d’abord, l'ETIC doit
comporter tous compléments et précisions nécessaires à l'obtention d'une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de la société sportive, à travers les
états de synthèse fournis. Pour être pertinentes, les informations de l'ETIC doivent être
d'une importance significative, c'est à dire susceptibles d'influencer l'opinion que les lecteurs
des états de synthèse peuvent avoir sur la situation patrimoniale et financière de la société
sportive et sur ses résultats. Ensuite, L'ETIC comporte, en raison de sa nature même, des
informations quantitatives et qualitatives. Il importe de rechercher précision et concision
dans l'expression écrite des informations qualitatives. L'ETIC ne doit pas présenter de
données faisant double emploi avec celles qui figurent dans les quatre autres états. Enfin, les
ensembles constitutifs de l'ETIC sont les suivants :

 Principes et Méthodes comptables : indication des méthodes utilisées lorsqu'il


n'existe pas dans le CGNC de solution univoque ; dérogations exceptionnellement
pratiquées au nom de l'objectif d'obtention d'une "image fidèle" ; changements de
méthodes ...
 Compléments d'informations au bilan et au compte de produits et charges : Tableaux
des immobilisations, des amortissements, des provisions ; précisions sur des postes
particuliers tels que non-valeurs ; tableau des échéances, des créances et des dettes ;
engagements ; crédit-bail...
 Autres informations complémentaires ; telles que l'affectation des résultats, les
contributions en nature, les opérations en devises, etc...
86
CONCLUSION

La mondialisation financière nous ont conduit à occulter l'existence d'une diversité de


systèmes comptables dans le monde, raison pour laquelle, nous avons essayé au bout de ce
livrable, d’aborder l’ensemble des aspects liés à la comptabilité Marocaine en citant les
différents types des Plans Comptables existants à savoir le plan comptable agricole, plan
comptable des établissements de crédit, plan comptable des assurances … vu que ce dernier
est considéré comme la clé de voûte d’un business en bonne santé ainsi qu’il est l’étape
nécessaire pour la gestion de la comptabilité d’une entreprise. Ainsi que nous avons essayé de
comparer la comptabilité Marocaine avec la comptabilité des autres pays à l’international
comme la comptabilité Japonaise, Chinoise, Américaine et Française en s’appuyant sur les
points de convergence et de divergence entre elles.

Dans un objectif de compétitivité et de volonté de s’ouvrir sur l’international, mais également


pour offrir aux investisseurs internationaux des informations fiables (chiffrées, comptables…)
sur des firmes multinationales, on a essayé d’exiger une harmonisation internationale des
conventions et des systèmes comptables, et l'on est passé insensiblement de cette exigence à
celle d'une véritable normalisation internationale, pour unifier le traitement comptable vu que
ce dernier est la réserve de base des informations.

La normalisation est le pilier de tout le système comptable, en ce sens qu'elle codifie le


processus de production comptable, les mécanismes de contrôle et de vérification, ainsi que
les références sur lesquelles s'appuieront ensuite les utilisateurs de l'information pour prendre
leurs décisions. D’où vient les normes IFRS et US-GAAP ainsi que les IP-SAS des normes
qui permettent d’offrir aux actionnaires, financiers et investisseurs :

Une présentation homogène des comptes dans les différents pays ; Des bilans et des comptes
de résultats qui traduisent au mieux et de la manière la plus complète la situation économique
réelle d’une entreprise ; Et une meilleure identification de la performance ou
contreperformance du management.

En guise de conclusion, ce rapport contient une dizaine de sujets diversifiés dans l’objectif de
toucher aux différents problématiques liés à la normalisation comptable, et le rapprochement
comptable entre différents pays, vu la multinationalisation des firmes et de grands réseaux de
comptabilité qui ont fait naître le besoin des normes standards comptables internationaux.

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BIBLIOGRAPHIE

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comptable-des-compagnies-d-assurance-cas-de-la Gener.html.
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