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MODULES 3, 4 & 5
Modalités d'élaboration des états financiers
« Tout entreprise (...) doit mettre en place une comptabilité destinée à l’information externe comme à
son propre usage ».
Pour respecter cette obligation d’information, que le seul enregistrement comptable des opérations
courantes ne saurait totalement satisfaire, la comptabilité des entreprises prévoit la présentation
annuelle d’états financiers de synthèse. L’édition de ces différents états (Compte de résultat, Bilan...)
s’effectue à travers la réalisation d’opérations comptables ou extra - comptables précises, conduites
dans un ordre logique et conventionnel, au cours des travaux dits « de fin d’exercice » ou
« d’inventaire ».
Ainsi, l’entreprise est amenée à conduire périodiquement certains travaux dits « de fin d’exercice »
ou « d’inventaire » qui, par la présentation de différents états financiers et de synthèse, permettent
d’obtenir une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise à
l’issue de la période ou de l’exercice écoulé.
Dans ce cadre, la conduite des travaux de fin d’exercice répond à des obligations légales ainsi qu’aux
nécessités de gestion et d’information.
Les prescriptions du dispositif juridique du SYSCOHADA fixent la forme et le contenu de ces états :
Art 7 : « Des états financiers de synthèse regroupent les informations comptables au
moins une fois par an sur une période de douze mois, appelée exercice ; ils sont
dénommés états financiers annuels. L’exercice coïncide avec l’année civile ».
Art 8 : « Les états financiers annuels (...) décrivent de façon régulière et sincère les
événements, les opérations et situations de l’exercice pour donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité ».
2. Un outil de gestion
Les gérants ou dirigeants de l’entreprise ont besoin périodiquement d’informations de synthèse fiables
et opérationnelles pour assurer convenablement la gestion dont ils ont la charge et prendre les
décisions qui conviennent.
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3. Un moyen pertinent d’information
L’information comptable doit également répondre aux attentes de ses différents utilisateurs :
Les partenaires commerciaux :
– les fournisseurs
– les clients
Les partenaires financiers :
– les associés et les investisseurs
– les établissements financiers et les banques
– les banques centrales
– les salariés
– l’Etat : dans trois domaines : fiscal (impôts), statistique (comptabilité nationale) et
économique (politiques, budget),
– la Centrale des bilans (lorsqu’elle existe) : pour fournir, à partir des états de synthèse
des entreprises, les informations globales et sectorielles nécessaires aux acteurs
économiques,
– les partenaires étrangers : investisseurs ou partenaires, ils ont besoin d’une
« lisibilité » et d’une transparence maximum pour être en confiance.
Mais pour être prise en compte et utilisable, l’information comptable doit respecter les normes établies
et présenter toutes les garanties de fiabilité.
En matière d’évaluation (valeur d’entrée, valeur actuelle, valeur au bilan), la norme retient la
convention du coût historique dans le respect des principes généraux de prudence, de continuité de
l’exploitation, de permanence des méthodes et d’indépendance des exercices.
Toutes dérogation aux règles de présentation et d’évaluation doit être mentionnée dans les notes
annexes.
Elle doit revêtir un caractère exceptionnel et viser la recherche d’une meilleure information (art. 41).
De même, l’entreprise procède à la clôture de chaque exercice à l’inventaire de tous ses biens,
créances et dettes à leur valeur actuelle. Toutefois, les biens fongibles sont évalués selon la méthode
première Entrée Première Sortie (PEPS) ou coût Moyen Pondéré (CMP) (art. 42 à 44).*
La nouvelle réglementation privilégie la conception économique de l’amortissement (art. 45). La
comptabilisation des opérations libellées en monnaies étrangères est précisée (art. 50 à 65).
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l’estimation de la « valeur actuelle » de ces éléments.
3. Réalisation de l’inventaire comptable
A ce stade sont enregistrées les écritures de régularisation ou de redressement des comptes en
fonction des informations tirées de l’inventaire extra - comptable :
constatation et/ou régularisation des amortissements, des dépréciations et provisions
nécessaires,
constatation de la sortie des immobilisations du patrimoine,
ajustement des comptes de charges et de produits,
constatation et valorisation des stocks.
7. Opérations de réouverture
Au début d’un nouvel exercice, il est nécessaire de réaliser les opérations de réouverture des comptes,
suite à la clôture effectuée à la fin de l’exercice précédent.
3
Module 3
4
Mod Les règles d'évaluation
ule 3
Déroulement
Séquence 4 : Evaluation des éléments : Cas particulier des Opérations en Devises
Fiche 11 : Présentation théorique des opérations en devises
Fiche 12 : Les opérations en devises en questions et réponses
Les éléments du patrimoine sont évalués à leur entrée et enregistrées à cette valeur qui demeure intangible
durant leur séjour en vertu du principe du coût historique.
Ces actifs peuvent avoir plusieurs provenances qui expliquent leur mode d’évaluation à l’entrée. Ils peuvent être
donnés, échangés, acquis ou produits par l’entreprise.
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FICHE Les règles générales
N°1 d'évaluation : les différentes
f o du
Reposant principalement sur la convention rm e historique
coût s d e etl sur
a les
va l e u rde prudence et de
principes
continuité d’exploitation, les méthodes d’évaluation proposées par le SYSCOHADA devraient poser
aux praticiens moins de problèmes que l’interprétation des principes nouvellement affirmés.
Toutefois, le SYSCOHADA se différencie très nettement des plans antérieurs par l’exposé
relativement complet qu’il fait de ces méthodes d’une part et, d’autre part, par les exigences nouvelles
qui en résultent au plan de la rigueur de leur mise en œuvre.
Par ailleurs, si certaines méthodes restent assez proches des pratiques antérieures (telle celle du coût
d’entrée), d’autres présentent des novations marquantes (valeurs actuelles, contrats pluri - exercices,
crédit-bail…) qui requièrent l’attention des professionnels.
En définitive, tout le domaine doit être examiné avec beaucoup de soin par les praticiens car il
comporte nombre de pièges, qui pourraient conduire à des manquements à la « régularité ».
Pour les créances et les dettes, il s’agit, en vertu de la convention du coût historique et de la
règle juridique de « nominalisme monétaire » du montant nominal.
On ne doit donc pas, si l’on respecte la terminologie du SYSCOHADA, parler de « prix de revient du
stock » (le coût de revient correspond au stade final des produits, biens ou services, vendus).
Selon l’article 42, la valeur des biens, créances et dettes à une date quelconque est leur valeur
effective du moment, dite valeur actuelle.
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Cette utilité est à déterminer dans le cadre de la continuité d’exploitation ou d’utilisation ou, le cas
échéant, dans l’hypothèse de non - continuité.
La valeur ainsi appelée « actuelle » ne doit pas être confondue avec la « valeur actuelle
mathématique » ou « valeur actualisée » qui est la valeur d’un capital futur compte tenu du coefficient
d’actualisation à la date considérée.
Il faut entendre par « valeur actuelle » dans le SYSCOHADA, la valeur « actuellement », c’est-à-
dire à la date considérée (exceptionnellement elle coïnciderait avec la valeur actualisée dans le cas de
l’estimation d’une créance/dette à long terme non productrice d’intérêts).
Lorsque la valeur actuelle est calculée à la date de la clôture de l’exercice, elle porte le nom de valeur
d’inventaire.
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Règles d'évaluation
Cas d’application à traiter en groupe Durée 1 heure
- Durée de la préparation (recherche) 45 minutes
- Exposés et débats : 5 minutes par groupe
TAF
A partir des définitions ci – avant relatives aux différentes formes de la valeur : Recensez
dans le dispositif juridique du SYSCOHADA les articles qui s’appliquent expressément ou
implicitement aux éléments du patrimoine
I. VALEUR D’ENTREE
III.VALEURS AU BILAN
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Valeur d'entrée des
FICH
actifs donnés
E N°2
Valeur d’entrée = Valeuroactuelle
u a c(àqlaudate
i sde à titre gratuit
l’acquisition)
Les actifs donnés ou acquis à titre gratuit doivent être évalués à leur valeur actuelle du marché à la
date effective de la donation. Cette valeur est aisée à déterminer si le bien concerné fait l’objet d’un
marché fonctionnel et liquide. Elle est plus difficile si le bien est spécifique comme c’est le cas dans
la plupart des donations.
Dans ce cas, l’acte de donation fixe une valeur qui est celle que le donateur considère et que le
bénéficiaire accepte. La valeur actuelle peut également être fixée à la suite d’une expertise (valeur –
à – dire expert) par une personne connaissant le domaine et le bien concerné.
Enregistrement
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Valeur d'entrée des
FICH
actifs acquis
E N°3
p celui
L’article 36 indique : « Valeur de a r des
vo i eéléments
deux d ' é dont
c h l’estimation
a n g e est la plus
sûre ».
L’exemple classique est celui de l’échange de l’abandon d’une servitude de passage contre un terrain,
il est plus facile et plus sûr d’évaluer (valeur actuelle) le terrain que la servitude ; c’est donc cette
valeur actuelle du terrain qui sera retenue.
En pratique, les biens échangés font l’objet d’une évaluation consensuel entre les parties pour
déterminer la valeur d’échange.
Cette valeur est celle qui va être retenue pour enregistrer l’entrée du bien reçu. Le bien sorti est
enregistré conformément aux écritures comptables de sortie d’actif.
Le produit constaté est un produit relevant des activités extraordinaires. La perte éventuelle aurait
également été enregistrée parmi les charges d’activité extraordinaire.
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Dans le cas particulier des stocks échangés, l’évaluation est la même. La différence entre la valeur
historique du bien échangé et celle de l’échange est enregistrée dans des comptes de produits ou de
charges d’exploitation.
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FICH Valeur d'entrée des
E N°4 actifs acquis
Les actifs achetés sont enregistrés à leur coût d’achat. Ce coût est indiqué par le SYSCOHADA
(article 37) comme étant l’ensemble des charges directes liées à l’achat à savoir :
1. Le prix définitif d’achat facturé par le fournisseur (montant en francs CFA figurant dans le
contrat, ou équivalent en francs CFA du prix libellé en monnaie étrangère, sur la base du cours
du change à la date de l’acquisition).
2. Les frais accessoires externes directs d’achat :
o droit de douane,
o taxes non récupérables assises sur le prix d’achat,
o frais de transport,
o commissions,
o assurances
o droits de mutation,
o honoraires et commissions d’intermédiaires,
o frais d’actes
3. Les frais de montage, d’installation et de mise en état d’utilisation.
4. Charges accessoires (directes) internes liées directement à l’achat (point nouveau à
signaler) :
o coût des transports par les véhicules de l’entreprise (donc salaires, fournitures
extérieures, assurances, amortissements, etc.),
o charges de personnel (personnel affecté aux achats et non personnel administratif
« réparti »),
o Coût de réception, manutention, mise en stocks (mais non de stockage).
5. Charges financières : en application des normes de l’IASC (IAS 18), les charges d’intérêts
des charges accessoires (externes) doivent être incluses si elles présentent le caractère direct
qui est prévu dans le texte de l’article 37, et si elles sont significatives.
6. Clause de révision de prix : la variation est à inclure dans le prix d’achat (en plus ou en
moins) (cas d’acquisition d’immobilisation avec exécution pluri - exercices), c’est pourquoi
l’article 37 indique « prix d’achat définitif ».
Tous ces frais sont inclus dans la valeur de l’actif et enregistrés dans le même compte. Des comptes de
passage peuvent être utilisés en attendant de disposer de toutes les pièces relatives à l’opération.
Ainsi donc, la définition du SYSCOHADA du Coût d’achat est plus complète et précise que celle des
plans antérieurs ; elle conduit à des valeurs différentes.
Le coût d’acquisition des biens (stock ou immobilisations) est ainsi :
- un coût réel, ce qui exclut toute charge « théorique » calculée (par exemple : rémunération des
capitaux propres, ou de l’exploitant individuel) ,
- un coût direct au sens de la comptabilité analytique, ce qui exclut toutes charges non directes
résultant d’un calcul de « répartition » (comme dans la méthode des sections homogènes) –
incluant toutes les charges directes liées aux opérations d’achat et de mise en état d’utilisation
du bien là où il se trouve (installation, montage…).
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NOTA : ARTICLE 36 : Le montant du prix d’achat n’est pas influencé par les subventions obtenues
au titre de l’achat :
elles sont enregistrées en « subventions d’exploitation » (Produit d’exploitation)
compte 71
ou en « subventions d’équipement » Comptes 141 –148, pour les immobilisations.
Ne doivent pas être incluses dans le coût d’acquisition :
Toutes les charges non - directes ; Exemple : quotes-parts des « frais de siège », ou de coûts
de traitement de l’information, quote-part de la fonction « approvisionnements » (sauf partie
directe).
Toutes les charges en aval de l’achat, dans le cycle de production :
frais de stockage,
frais de déplacements d’un entrepôt à l’autre de l’entreprise…
Les différences induites par les modalités de règlement
Exemple : une clause d’indexation de la dette correspondant au prix d’achat est sans influence
sur le coût d’acquisition (les différences en plus ou en moins constituent des frais ou des
produits financiers).
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FICH Valeur d'entrée des
E N°5 actifs produits
Les actifs produits sont enregistrés, à leur entrée dans le patrimoine, à leur coût de
production. Ce coût (selon l’article 37) comprend :
Le caractère direct des charges est lié à leur « affectibilité » à la production du bien de manière
exclusive.
Ainsi donc, à la différence du coût d’acquisition qui est un coût direct, le coût de production est un
« coût complet » puisqu’il comprend (article 37) :
- outre le coût d’acquisition des matières et fournitures utilisées et les charges directes de
production,
- « les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent raisonnablement être
rattachées à la production ».
- l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement à l’enlèvement de l’immobilisation et
à la remise en état du site.
On retrouve ici un concept familier des utilisateurs des plans antérieurs ; c’est pourquoi point n’est
besoin de développements particuliers.
Remarques importantes
Toutefois, plusieurs points sont à préciser, qui ne figurent pas dans le dispositif juridique du
SYSCOHADA, mais qui sont prévus dans les normes de l’IASC et qui sont retenus unanimement par
la pratique internationale.
- Toutes les charges directes de production, qu’elles soient externes (exemple : électricité) ou
internes (exemple : salaires, amortissements..) ;
- Les pertes, les rebuts, les déchets sans valeur, de caractère normal, inévitables dans le
processus productif.
- Les coûts de production incluent les frais financiers à conditions :
qu’ils soient affectés à la production, depuis l’entrée en stock des matières premières
jusqu’à la mise en stock des produits finis (stade de l’achèvement des produits),
qu’ils soient significatifs (principe d’importance significative)
et que le cycle de production soit long (plus de six mois)
que le niveau de l’endettement soit relativement élevé.
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b) Sont à exclure du coût de production, donc restent dans les charges de l’exercice :
- Les charges se rattachant à des étapes du cycle d’exploitation postérieurs à la « production » :
Exemple : Charges commerciales ; Coût de stockage des produits finis
- Les charges de recherche et de développement
- Les charges d’administration générale
- Les surcoûts entraînés par la sous - activité (cf. opérations spécifiques).
Sous - activités de l’entreprise ou sous - activité d’une ligne de production (mais non sous - activité
d’un matériel déterminé, car dans toute ligne de production, il existe toujours des déséquilibres
structurels inévitables, entraînant la sous - activité de certaines machines) : est à exclure la fraction des
charges fixes unitaires supplémentaires entraînées par cette sous - activité.
Il s’agit de la sous – activité qui porte sur l’impact des charges fixes (notamment les amortissements)
sur les coûts en période de production au deçà d’un niveau normal.
L’imputation des charges doit se faire en proportion de la production par rapport au niveau normal.
Les frais non imputés sont à enregistrer parmi les charges et non dans la valeur des actifs produits.
Exemple : le matériel industriel acquis pour la production à un coût mensuel de 10 000 000 FCFA. Il
est conseillé de le faire fonctionner à 80% de ses capacités maximales (5 000 pièces par mois) pour
des raisons de sécurité.
Le niveau de production du mois M a été de 2 000 pièces en raison d’une panne technique qui a
nécessité un arrêt de deux semaines de l’atelier.
Quel peut être le coût imputé aux pièces produites dans le calcul de leur coût de production :
La production du mois M a atteint 2 000 pièces soit 50% de la production normale. Le coût de la
machine imputé à la production va donc être 50% de son coût mensuel soit 5 000 000 de FCFA.
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FICH Cas particulier de la
E N°6 valeur d'entrée des
Les stocks sont intégrés dans le patrimoines t od’une
c kstructure
s : leneapplication
s b i edesndispositions
s de
l’article 44 (à lire), seulement selon deux principalesfméthodes :
ongibles
- la méthode PEPS : Premier entré, Premier sorti (en anglais FIFO),
- la méthode coût moyen pondéré (CMP).
Par ailleurs, il y a deux (2) types d’organisation possibles pour la tenue des stocks :
- l’inventaire intermittent : la plus courante
- l’inventaire permanent.
Ces méthodes complètent la technique de la valorisation qui s’applique indifféremment aux stocks et
aux immobilisations.
L’inventaire intermittent consiste à ne traduire l’existence des stocks dans le patrimoine de l’entreprise
qu’à des dates déterminées, généralement à la clôture de l’exercice. A ces dates, il est procédé à une
évaluation quantitative, à un comptable physique et une appréciation de l’état physique des stocks au
moyen d’un inventaire.
Les stocks identifiés sont ensuite évalués à leur coût d’achat, leur coût de production, leur valeur de
donation ou d’échange selon leur provenance et enregistrés en comptabilité. Les coûts et valeurs
retenus peuvent être des moyennes en cas de grande rotation des stocks. Ces moyennes sont calculées
après chaque mouvement ou évalués sur la période de stockage.
3 Stocks xxxxxxx
Cette méthode de suivi des stocks est la plus courante car elle exige un suivi moindre.
L’inventaire permanent comme son nom l’indique consiste à enregistrer les mouvements de stocks de
manière permanente dans la comptabilité.
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Elle s’illustre dans les écritures suivantes :
3 Stocks xxxxxxx
Les entrés sont enregistrés aux coûts et valeurs indiqués dans la norme.
Parallèlement à l’enregistrement des mouvements de stocks, les écritures comptables portant sur les
facteurs de production (matières premières, énergies…) et les charges afférentes aux stocks
(manutention, transports, droits de douane…) sont enregistrées conformément aux règles comptables
classiques.
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FICHE DE STOCK MOIS DE DECEMBRE
PEINTURE BLANCHE 5L
Exemple :
Reprenons le cas étudié précédemment (1.A.1)
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C. CONSEQUENCES DU CHOIX DE LA METHODE
Sauf hasard arithmétique, les trois méthodes conduisent à trois montants de stock final différents, donc
à trois résultats différents.
La méthode du coût moyen après chaque entrée et la méthode PEPS sont bien adaptées à la pratique de
l’inventaire permanent ; la première est d’application plus facile que la seconde qui oblige à suivre les
« lots » successifs.
En cas d’inventaire intermittent, on ne peut utiliser que la méthode du coût moyen de période de
stockage.
La note annexe doit faire mention de la méthode retenue, et des changements de méthode.
Nota : On remarquera que la méthode de valorisation des sorties de biens fongibles relève bien,
malgré son intitulé, d’une problématique de valeur d’entrée puisque son but, en comptabilité générale,
est de fournir la valeur d’entrée du stock final.
Les entreprises peuvent donc choisir, à leur convenance, les types de coûts et les méthodes de
valorisation les mieux adaptées à leur politique, à leur organisation et à leur structure.
En période de hausse de prix, par rapport à la méthode du CMP, la méthode PEPS fait apparaître une
minoration du coût d’achat des matières consommées et de produits finis et une majoration du montant
des stocks des matières.
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Les éléments du patrimoine sont évalués à la clôture de l’exercice dans le souci
de production d’états financiers traduisant l’image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise. A cette date, il est indiqué
après l’inventaire, d’apprécier la valeur des éléments du patrimoine. La
prudence interdit, sauf exception, à prendre en compte les augmentations de
valeur du patrimoine. Seuls les amoindrissements de valeur sont comptabilisés.
- les amortissements
- les dépréciations et les provisions.
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FICH Amortissements
E N°7
1. Définitions
2. Comptabilisation
L’amortissement est constaté par une dotation, charge calculée en contrepartie de la
diminution de la valeur de l’immobilisation. Les dotations peuvent être d’exploitation,
financières ou HAO.
L’amortissement est calculé en fonction de la période d’utilité du bien dans l’entreprise. Elle
se détermine en fonction de la formule suivante : (valeur brute – valeur résiduelle)/Période
d’utilisation.
La période d’utilité est différente de la durée de vie du bien.
Dans la pratique, les notions de période d’utilité et de valeur résiduelle à la fin de cette
période ne sont guère utilisées. Ceci s’explique par le fait que les entreprises, au moment de
l’acquisition des biens, entendent les utiliser jusqu’à leur détérioration ; ce qui revient à
confondre la durée de vie à la durée d’utilisation et à rendre nulle la valeur résiduelle. D’où la
formule utilisée par tous
21
Les entités sont libres d’adopter la méthode qu’elles souhaitent à condition de donner les
explications qui s’imposent dans les notes annexes et d’observer la permanence des méthodes
dans leur traitement. Elles doivent choisir cette méthode dans le souci unique de tenir compte
des conditions d’exploitation du bien et de tendre ainsi vers l’image fidèle donné par ses états
financiers.
Le changement de plan d’amortissement est enfin possible pour accroître l’image fidèle
donnée par les états financiers.
3. Conclusion :
A priori l’amortissement doit être calculé à partir d’une durée d’utilisation, liée à des
considérations moins techniques que politiques et stratégiques dans l’entreprise, avec valeur
résiduelle.
En pratique, dans de nombreux cas, on pourra retenir la durée normale de vie (avec valeur
résiduelle nulle).
4. Pratique
I. PRINCIPES
En général :
Nature de l’immobilisation Durée de vie admise
Construction à usage industriel 20 ans
Construction à usage d’habitation & commercial 25 ans
Matériel et outillage 5 ans
Aménagement et installation 10 ans
Mobilier de bureau 10 ans
Matériel de bureau et d’informatique (M.B.I.) 5 à 10 ans
Camion 4 ans
Voiture 5 ans
Bateaux et navires de pêche
d’occasion 6 ans
neufs 8 ans
Avions et aéronefs civils 16 ans
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Brevet et licence durée de la protection
juridique
II. L’AMORTISSEMENT CONSTANT (OU LINÉAIRE)
Dans la pratique, il est difficile de calculer la dépréciation réelle d’un bien. Cette évaluation a
lieu périodiquement, en fin d’exercice, et se fait de manière forfaitaire.
A METHODE DE CALCUL
1 L’annuité d’amortissement
Cette annuité correspond à la somme portée en amortissement, chaque année, pour
constatation de la perte de valeur.
Vo
Annuité (a) =
dur é e de vie
10 000000
a= = 2 000 000
5
100
2 Le taux
t =d’amortissement (t)
durée de vie
V0
a= et a = VO X t
dur é e de vie
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B LE PLAN D’AMORTISSEMENT
Pour chaque bien faisant partie du patrimoine de l’entité est établi un plan d’amortissement
sous forme de tableau qui représente l’étalement de la perte de valeur dans le temps.
1. Présentation du tableau
C’est un tableau prévisionnel qui fait apparaître le montant de l’annuité et la VCN de
l’immobilisation. Il faut remarquer que, chaque année, le montant de l’annuité est constant.
Exemple : Etablissons le plan d’amortissement de l’outillage de la SOMAFER.
Exemple : La SOMAFER. a acquis le 20.07.n une voiture d’une valeur de 4 400 000
F HT dont la durée normale d’utilisation est 5 ans et la valeur résiduelle 1 000 000.
Calcul de la première annuité d’amortissement du 20.07.n au 31.12.n :
du 20.07 au 30.07 11 jours
du 01.08 au 31.12 5 mois soit 150 jours
durée totale d’utilisation 161 jours
an = (3 400 000 X 20 %) X (161 / 360) = 304 111 F
TABLEAU D’AMORTISSEMENT
Nature du bien : Matériel de transport Date de mise en service : 20/07/N
Durée d’utilité: 5 ans Valeur au Bilan : 4 400 000
Rythme d’amortissement : Constant Base amortissable : 3 400 000
Taux d’amortissement : 20% Proratas temporis : oui
Années Base Annuités d’amortissement ∑a VCN
N 3 400 000 3 400 000 x 20% x 304 111 304 111 4 095 889
N+1 3 400 000 161/360 680 000 984 111 3 415 889
N +2 3 400 000 3 400 000 x 20% 680 000 1 664 111 2 735 889
24
N+3 3 400 000 3 400 000 x 20% 680 000 2 344 111 2 055 889
N +4 3 400 000 3 400 000 x 20% 680 000 3 024 111 1 375 889
N +5 3 400 000 3 400 000 x 20% 375 889 3 400 000 1 000 000
3 400 000 x 20% x
199/360
Attention !
Au prorata temporis et en amortissement constant, une annuité d’amortissement
complémentaire est nécessaire. Le montant de cette annuité complémentaire est égal à la
différence entre le montant d’une annuité complète et le montant de la première annuité :
an + 5 = 680 000 - 304 111 = 375 889
Attention !
Les biens achetés d’occasion sont toujours amortis selon le système de l’amortissement
constant.
Taux décroissant(TD)
Le TD est obtenu en faisant le rapport entre le nombre d’année restant à courir jusqu'à la fin
de la durée d’utilité du bien et de la somme des numéros d’ordre de l’ensemble des années.
' ' '
nombre d ann é esrestant à courirjusq u àlafindeladur é e d utilit é dubien
TD = ' '
sommedesnum é ros d ordrede l ensembledesann é es
NB : D = durée d’utilité ; V = valeur à amortir ; S = somme des numéros d’ordre et n = une
année quelconque ;
La dotation aux amortissements de l’année n s’obtient grâce à la formule
( D−n+1)
Annuité d’amortissement = V *
S
La suite des dotations est en progression arithmétique décroissante
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Taux d’amortissement : décroissant Proratas temporis : Non
Amortissement
Années Base VCN
Taux Dotation = Base x Taux ∑a
2017 1 000 000 5/15 1 000 000 x 5/15 = 333 333 333 333 666 667
2018 1 000 000 4/15 1 000 000x 4/15 = 266 667 600 000 400 000
2019 1 000 000 3/15 1 000 000x 3/15 = 200 000 800 000 200 000
2020 1 000 000 2/15 1 000 000x 2/15 = 133 333 933 333 66 667
2021 1 000 000 1/15 1 000 000x 1/15 = 66 667 1 000 000 0
Somme = 1+2+3+4+5 = 15
Exemple 2 : Une voiture Renault acquis le 01/04/2017 pour 6 000 000, durée d’utilité = 6 ans
Le plan d’amortissement
Nature du bien : Renault Date de mise en service : 01/04/2017
Durée d’utilité: 6ans Valeur au Bilan : 6 000 000
Rythme d’amortissement : dégressif Base amortissable : 6 000 000
Taux d’amortissement : décroissant Proratas temporis : Oui
Amortissement
Année Base VCN
Taux Dotation ∑a
2017 6 000 000 6/21 *9/12 6 000 000 * 6/21 *9/12 = 1 285 714 1 285 714 4 714 286
2018 6 000 000 6/21 *3/12 6 000 000 * 6/21 *3/12 = 428 571
2 785 714 3 214 286
5/21 *9/12 6 000 000 * 5/21 *9/12 = 1 071 429
2019 6 000 000 5/21 *3/12 6 000 000 * 5/21 *3/12 = 357 143
4 000 000 2 000 000
4/21 *9/12 6 000 000 * 4/21 *9/12 = 857 143
2020 6 000 000 4/21 *3/12 6 000 000 * 4/21 *3/12 = 285 714
4 928 571 1 071 429
3/21 *9/12 6 000 000 * 3/21 *9/12 = 642 857
2021 6 000 000 3/21 *3/12 6 000 000 * 3/21 *3/12 = 214 286
5 571 428 428 572
2/21 *9/12 6 000 000 * 2/21 *9/12 = 428 571
2022 6 000 000 2/21 *3/12 6 000 000 * 2/21 *3/12 = 142 857
5 928 571 71 429
1/21 *9/12 6 000 000 * 1/21 *9/12 = 214 286
2023 6 000 000 1/21 *3/12 6 000 000 * 1/21 *3/12 = 71 429 6 000 000 0
Somme = 1+2+3+4+5+6= 21
A. METHODE DE CALCUL
1. Le taux d’amortissement
Le taux d’amortissement dégressif (td) est égal au taux constant (tl) multiplié par un
coefficient, fixé par la loi fiscale.
td = tl x coefficient
26
2. L’annuité d’amortissement
Contrairement à l’amortissement constant, l’annuité est calculée en appliquant le taux T à la
Valeur Comptable Nette et non à la Valeur d’Origine.
Pour la première annuité, la VCN est égale à la VO.
REGLE
Il faut pratiquer l’amortissement linéaire à partir de l’année où le taux linéaire, calculé sur
le nombre d’années restant à courir, devient supérieur au taux dégressif retenu.
B. LE PLAN D’AMORTISSEMENT
En système dégressif fiscal, le plan d’amortissement s’étend toujours sur le nombre d’années
d’utilisation de l’immobilisation, l’annuité complémentaire n’existe donc pas.
Exemple : Reprenons le cas du matériel de bureau SOMAFER.
27
n
∑a = base x ∑ NUO /NUOT
k =1
NUO = nombre d’unité d’œuvre NUOT = nombre d’unité d’œuvre total
n
∑ ❑ = somme allant de 1 à n
k =1
Exemple : Une machine outillage acquise le 01/01/2017 pour 4 000 000, durée d’utilité = 5
ans
On vous communique que les avantages économiques attendus sur les 5 exercices sont
mesurées en fonction des unités fabriqués soit respectivement :
Années 2017 2018 2019 2020 2021 Total
Unités fabriqués 100 000 150 000 300 000 200 000 250 000 1 000 000
Présenter le plan d’amortissement
Solution : Le plan d’amortissement
Nature du bien : Machine outillage Date de mise en service :
01/01/2017
Durée d’utilité: 5 ans Valeur au Bilan : 4 000 000
Rythme d’amortissement : Unité d’Ouvre Base amortissable : 4 000 000
Taux d’amortissement : - Proratas temporis : toujours
Non
Années Base Annuités d’Amortissement ∑a VCN
2017 4 000 000 4 000 000 x 100 000/1 000 000 400 000 400 000 3 600 000
2018 4 000 000 4 000 000 x 150 000/1 000 000 600 000 1 000 000 3 000 000
2019 4 000 000 4 000 000 x 300 000/1 000 000 1 200 000 2 200 000 1 800 000
2020 4 000 000 4 000 000 x 200 000/1 000 000 800 000 3 000 000 1 000 000
2021 4 000 000 4 000 000 x 250 000/1 000 000 1 000 000 4 000 000 0
28
N+4 10 000 000 10 000 000 x 0.20 x 3/12 500 000 4 000 000 0
x x
A. AU COMPTE DE RESULTAT
Dotation de l’exercice n
B. AU BILAN
Exemple : Dans le cas du matériel de transport acquis par la SOMAFER.
A. LE RÔLE ECONOMIQUE
L’amortissement constitue une charge normale d’exploitation qui doit être enregistrée, et ce,
bien qu’elle ne corresponde pas à une sortie de fonds. Le caractère imprécis de
l’amortissement ne peut justifier l’abstention de l’entreprise en cette matière : en ne pratiquant
pas les amortissements normaux, on aboutit à la présentation d’un bilan inexact à l’actif
surestimé et à un résultat faussé car trop favorable (bénéfice fictif).
La pratique de l’amortissement permet de maintenir intact le capital. Les fonds retenus sur le
résultat à titre de charges, donc non distribués, permettent le renouvellement des
immobilisations amorties, sans avoir recours aux capitaux propres ou à l’endettement.
L’amortissement est donc une source d’autofinancement.
B. LE RÔLE FINANCIER
29
Le montant global des amortissements pratiqués chaque année constitue une « ressource
interne » qui contribue au financement des nouvelles immobilisations. Ajoutée au bénéfice, ce
montant détermine la capacité d’autofinancement (cash-flow) de l’entreprise.
30
FICH Dépréciations et
E N°8 Provisions
1. GENERALITES : DEFINITION (article 46 et 48)
Ainsi donc, les dépréciations se constatent à travers un compte de dotation (pour les
immobilisations) ou de charge pour dépréciations (pour les autres actifs) en contrepartie de
comptes de dépréciation d’immobilisation, de stocks, de créances…
Les charges pour dépréciations se distinguent des immobilisations par leur caractère presque
immédiat et à court terme. Elles portent sur des dépréciations voisines des dettes dont elles
sont différentes uniquement par leur caractère « potentiel ».
Distinction des provisions pour risque : la provision pour risque se décline également en
deux catégories :
celles relatives à un risque à long terme (plus d’un an)
et celles relatives à un risque à court et moyen terme (moins d’un an).
La seconde catégorie de provision pour risque s’enregistre en utilisant des charges pour
provisions pour risque à court terme (et non des dotations) en contrepartie des comptes de
risques provisionnés (comptes 49).
Les provisions pour risque se classent par nature : exploitation, finances, HAO.
31
2. PRATIQUE
A. PRINCIPE
La dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas recouvrer
lorsqu’un client a des difficultés de règlement. Les dépréciations sont, dans ce cas, calculées
sur les créances hors TVA. Si une créance est impayée, l’entreprise a le droit de récupérer,
auprès de l’administration fiscale, la TVA qui avait été collectée.
B. CONSTATATION
Le montant de la créance dont le recouvrement est incertain doit être viré dans un compte
« 416 - Créances clients litigieuses ou douteuses ». Ce transfert a pour but d’isoler les
créances qui posent problèmes afin de mieux surveiller leur recouvrement. Cette écriture peut
être passée en cours d’exercice.
31.12.N
416 Créances clients douteuses 936 300
411 Clients 936 300
(Créance devenue douteuse du client KARIM en cessation
de paiement)
32
33
2. Evaluation de la perte probable
Le calcul de la perte probable s’effectue à partir du montant hors taxe de la créance, sur la
base d’une estimation ou d’une négociation avec le client.
Exemple : Le client KARIM informe SOMAFER qu’il risque de ne pas
pouvoir payer que 50 % de sa dette
Calcul du montant HT de la créance (TVA 18 %)
936 300 / 1,18 = 785 000 F
Calcul de la perte probable
785 000 X 50 % = 392 500 F
3. Enregistrement de la dépréciation
31.12.N
659 Charges pour dépréciations d’exploitation 392 500
491 Dépréciation des comptes clients 392 500
(Perte probable de 50 % sur la créance du client KARIM)
C. EVOLUTION DE LA DEPRECIATION
1. Principes
A chaque clôture d’exercice on procède à une nouvelle évaluation des éléments du
patrimoine. Tout changement dans cette évaluation entraîne un ajustement de la dépréciation.
Trois situations sont alors possibles :
la perte probable à la fin de l’exercice N + 1 est supérieure à celle constatée à la
fin de l’exercice n il faut alors augmenter la dépréciation
la perte probable à la fin de l’exercice N + 1 est inférieure à celle constatée à la
fin de l’exercice n il est nécessaire de diminuer la dépréciation.
la perte est devenue certaine à la fin de l’exercice N + 1. La dépréciation
constituée à la clôture de l’exercice n est devenue sans objet. il faut annuler
la dépréciation.
2. Augmentation de la dépréciation
Exemple : Au 31.12.N + 1, la situation du client Karim s’est aggravée et la
SOMAFER ne pense pouvoir récupérer que 30 % du montant de la
créance.
34
Ajustement (diminution)....... ...............................................235 500
Pour diminuer une dépréciation existante, il faut effectuer une reprise de dépréciation. Cette
diminution de la perte probable constitue un produit que l’on enregistre dans le compte « 759
- Reprises de charges pour dépréciations d’exploitation ».
31.12.N +2
491 Dépréciations des comptes clients 235 500
759 Reprises de charges pour dépréciations 235 500
(Ajustement de la dépréciation sur la créance du client KARIM)
C’est le cas lorsque la perte probable est devenue certaine. La dépréciation doit être annulée et
la totalité de la créance doit être virée au compte « 651 - Pertes sur créances clients »
31.12.N +3
651 Pertes sur créances clients X
443 Etat, TVA facturée X
416 Créances clients douteuses X
* La perte définitive est donc limitée au montant H.T. de la créance.
(Pour solde de la créance sur le client KARIM )
Par ailleurs, la dépréciation constatée au 31.12.N+2 devient sans objet puisque la créance est
définitivement soldée. Il faut donc pratiquer une reprise du montant de la dépréciation
constatée à cette date.
31.12.n +3
491 Dépréciations des comptes clients 314 000
759 Reprise de charges pour dépréciations 314 000
(Pour solde de la dépréciation sur le client KARIM devenue sans objet)
35
Exemple : La SOMAFER., l’inventaire de ses deux derniers exercices,
présente les comptes suivants :
au 31.12.N-1 la valeur du stock de marchandises s’élève à 956 300
F et la dépréciation à 52 000 F,
au 31.12.N la valeur du stock de marchandises est de 789 600 F et
la dépréciation est de 46 000 F
31.12.N
39 Dépréciation des stocks 52 000
759 Reprise de charges pour dépréciations 52 000
(Annulation de la dépréciation)
31.12.n
659 Charges pour dépréciations 46 000
39 Dépréciations des stocks 46 000
(Constatation de la nouvelle provision)
Les titres détenus en portefeuille par une entreprise sont évalués à la clôture de chaque
exercice. Il y a lieu de faire une dépréciation si la valeur d’inventaire des titres est inférieure à
leur valeur d’origine (coût d’achat).
la valeur d’usage pour les titres de participation c’est-à-dire la somme que l’on est prêt à
engager pour une prise de participation,
le cours moyen du dernier mois pour les titres immobilisés et les titres de placement cotés
en bourse,
la valeur probable de réalisation pour les titres non cotés.
Attention !
36
Si la valeur d’inventaire est supérieure à la valeur d’origine, la plus-value probable n’est pas
comptabilisée par respect de la règle de prudence.
B. COMPTABILISATION
Il convient de débiter le compte :
697 Dotations aux dépréciations financières
679 Charges pour dépréciations financières
et de créditer les sous-comptes de
29 Dépréciations
59 Dépréciations des comptes de trésoreries
31.12.N-2
679 Charges dépréciations financières 1 200 000
590 Dépréciations des titres de placement 1 200 000
(Perte probable sur titres)
Attention !
Les dépréciations peuvent concerner à titre exceptionnel des immobilisations amortissables :
par exemple un immeuble endommagé par des inondations.
B. COMPTABILISATION
37
Il convient de débiter le compte «691 Dotations aux dépréciations d’exploitation » et de
créditer un des sous-comptes « 29 dépréciations ».
LES PROVISIONS
1. GENERALITES :
a) DEFINITION
Une provision est un passif externe (dette) dont l'échéance ou le montant est incertain. Selon le
SYSCOHADA, le terme «provision» désigne les provisions pour risques et charges et de façon
dérogatoire les provisions règlementées car elles ne correspondent ni à un risque ni à une charge
future. Elles sont constituées uniquement en application de dispositions fiscales.
Un passif externe est une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la
suite d’événements passés
Distinction des provisions pour risques et charges : les provisions pour risques et charges se
déclinent également en deux catégories :
celles relatives à des risques et charges à plus d’un an : elles sont inscrites dans un compte de
dotation
et celles relatives à un risque à moins d’un an : elles sont enregistrées au compte charges pour
provisions pour risques à court terme.
b) Règlesde comptabilisation des provisions
D'une manière générale, les écritures de provision sont passées en trois étapes :
- la constitution de la provision ;
- le réajustement ou la variation de la provision ;
- la décomptabilisation d'une provision.
Dotations / Charges Reprises
Dettes financières (Dotations)
691 Dotations aux provisions d’exploitation 19. Provisions financières pour risques et charges
697 Dotations aux provisions financières 791 Reprises de provisions d’exploitation
854 Dotations aux provisions HAO 797 Reprises de provisions financières
19. Provisions financières pour risques et charges 864 Reprises de provisions HAO
Passif circulant (Charges)
659 Charges pour provisions d’exploitation 499 Provisions pour risques à court terme
679 Charges pour provisions financières 599 Provisions pour risques financiers
839 Charges pour provisions HAO 759 Reprises de charges pour provisions d’expl..
499 Provisions pour risques à court terme 779 Reprises de charges pour provisions finan.
599 Provisions pour risques financiers 849 prises de charges pour provisions HAO.
Réajustement ou variation d'une provision
Le compte de provisions est réajusté à la fin de chaque exercice par :
le débit des comptes de dotations correspondants lorsque le montant de la provision est
augmenté ;
le crédit des comptes de reprises correspondants lorsque le montant de la provision doit
être diminué ou annulé.
Décomptabilisation d'une provision Lors de la réalisation du risque ou de la survenance de la
charge, la provision antérieurement constituée est soldée. Corrélativement, la charge intervenue est
inscrite au compte intéressé de la classe 6 ou classe 8.
La provision doit être également reprise dans le cas où elle devient sans objet, le risque ne s'étant pas
matérialisé.
N.B.Les provisions pour grosses réparations sont interdites, cependant, elles peuvent être enregistrées
comme composant distinct du coût d'acquisition ou comme une charge.
2. PRATIQUE
CAS DES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Application :
On vous communique au 31 /12/N l’extrait des renseignements d’inventaire de la SOMAFREC :
- Le chiffre d’affaires de l’entreprise en N est estimé à 59 850 000 F ; les contrats de garantie sur 10
mois représentent 2 % du chiffre d’affaires ;
- Suite à un contrôle fiscal, l’entreprise prévoit des pénalités à payer estimées à 165 000 F
38
- Un litige oppose l’entreprise à un de ses clients ; la perte probable est estimée
à 122 500 F ;
- Un litige oppose l’entreprise à son transitaire ; perte probable 310 000 F ; le jugement sera dans 14
mois.
TAF : Passez les écritures d’inventaire nécessaires au 31/12/N.
AMORTISSEMENT AMORTISSEMENTAMORTISSEMENT
DÉROGATOIRE = FISCAL - ÉCONOMIQUEMENT JUSTIFIE
Applications :
Une petite et moyenne entreprise industrielle a fabriqué un appareil de contrôle technique dont le coût
est évalué à 6 000 000 F ; sa date de mise en service est le 01/07/N ; l’amortissement linéaire est celui
économiquement justifié sur 5 ans. Après requête l’entreprise a bénéficié de l’application de
l’amortissement dégressif fiscal pour ce matériel.
TAF :
- Présentez un tableau d’amortissement permettant de dégager les amortissements fiscaux,
économiques et dérogatoires.
- Passez les écritures d’inventaire nécessaires au 31/12/N, au 31/12/N+1 puis au 31/12/N+2.
- Indiquez le solde du compte 151 Amortissements dérogatoires à ces mêmes dates.
39
TABLEAU SYNOPTIQUE DES PROVISIONS
Compte Libellé Nature du risque ou de la charge
19. Provisions financières pour risques et charges (à inscrire dans les dettes financières)
191 Provisions pour litiges Risque d’indemnités, de dommage et intérêts, frais de procès
liés à tout procès en cours ou en appel concernant des litiges
avec les clients, les fournisseurs, le personnel…
192 Provisions pour garanties données Ventes avec garanties : charges prévisibles liées à la mise en
aux clients œuvre de garanties accordées à des clients suivant des clauses
contractuelles ou implicites.
193 Provisions pour pertes sur marchés Risque de pertes prévisionnelles sur les contrats pluri-
à achèvement futur exercices.
194 Provisions pour pertes de change Risques de pertes de change sur les opérations libellées en
devises, pertes latentes à la clôture.
195 Provisions pour impôts Charges probables d’impôts rattachables à l’exercice mais
différées dans le temps et dont la prise en compte définitive
dépend des résultats futurs. L’utilisation de ce compte est
étroitement liée à la législation fiscale en vigueur.
196 Provisions pour pensions et Engagement de retraite vis-à-vis des salariés et autres
obligations similaires avantages accordés aux salariés après le départ à la retraite.
197 Provisions pour restructurations Dans le cadre d’un regroupement d’entités ou d’une
restructuration interne, charges liées à l’arrêt de certaines
activités.
1981 Provisions pour amendes et Amendes et pénalités liées à des redressements ou au non-
pénalités respect de clauses contractuelles.
1984 Provisions pour démantèlement et Obligation de démantèlement et de remise en état d’un site
remise en état (comme par exemple le démantèlement d’une plate-forme
pétrolière, l’obligation de décontamination d’un site).
1988 Provisions pour divers risques et Tout autre risque à long terme.
charges
499 Provisions pour risques à court (à inscrire au passif circulant)
terme sur opérations d’exploitation sur opérations
financières
sur opérations H.A.O.
599 Provisions pour risques à court (à inscrire au passif circulant) sur opérations à caractère
terme à caractère financier financier portant sur la trésorerie.
15 Provisions règlementées et fonds Ce sont des provisions réglementées qui ne répondent pas à la
assimilés définition d'une provision. Elles sont constituées uniquement
en application de dispositions fiscales.
40
FICH Généralités
E N°9
1. Les éléments d’actif sortent du patrimoine à la suite de certains événements :
- la vente
- la consommation
- le remboursement (créances)
- le vol, la destruction, la mise au rebus.
Les stocks et les immobilisations peuvent être vendus. En ce qui concerne les stocks, il s’agit d’une
suite logique puisque correspondant généralement à l’objet de l’entreprise. Pour les immobilisations,
la cession est à priori anormale car on ne vend pas les moyens de production.
C’est ce qui explique que les comptes HAO soient utilisés généralement pour constater la cession des
immobilisations non courantes aussi bien la valeur nette que le prix de cession.
Cependant, s’il s’avère que la cession intervient dans le cadre d’une opération récurrente et normale eu
égard au secteur d’activité de l’entreprise (une entreprise de location de véhicules qui cède
systématiquement les éléments de son parc après une période d’utilisation), la cession revêtira un
caractère normal et les comptes d’activités ordinaire seront utilisés.
Les éléments du patrimoine qui sont mis au rébus, détruits ou volés doivent être soustraits de l’actif.
La valeur résiduelle constituera une perte pour l’entreprise à inscrire parmi les comptes HAO.
Exemple d’une cession d’immobilisation : valeur brute 2 000 000 FCFA, Amortissement antérieur
400 000 FCFA, dotation le jour de la cession 200 000 FCFA ; Prix de cessions 1 500 000 FCFA.
Dotation complémentaire
28 Amortissement 600 000
654 Valeur nette comptable AO 1 400 000
812 Ou valeur nette comptable HAO
Cession au comptant
41
FICH Cas particulier des
E et typologie
1. Définition titres
N °« titre »
Le terme 1 0 signifie ici :
1. les titres de participation confèrent des droits sur le capital d’autres entreprises. Ils sont acquis en tout
ou en partie par offre publique d’achat (O.P.A.) ou par offre publique d’échange (O.P.E.) et
représentent au moins 10 % du capital social d’une entreprise.
Les titres de participation sont définis par le SYSCOHADA comme étant ceux dont l’acquisition et la possession
durable permettent d’exercer une certaine influence sur la société qui les a émis.
Les titres sont désormais classés en fonction de la nature du contrôle. C’est ainsi que :
o une société est présumée exercer un contrôle exclusif lorsqu’elle dispose directement ou
indirectement d’une fraction des droits de vote supérieure à 40 % et qu’aucun autre associé ou
actionnaire ne détient directement ou indirectement une fraction supérieure à la sienne. Le compte
utilisé à cet effet est le 261 Titres de participation dans les sociétés sur contrôle exclusif.
o Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un
nombre limité d’associés ou d’actionnaires de sorte que les décisions résultent de leur commun
accord. Un compte a été créé à cet effet 262 Titres de participation dans les sociétés sous
contrôle conjoint.
2. les titres immobilisés autres que les titres de participation que l’entreprise a l’intention de conserver
durablement (obligations),
3. les titres de placement représentatifs de créances souscrites généralement pour moins de cinq ans. Ils
sont acquis et cessibles à tout moment en vue d’en retirer un revenu direct ou une plus-value.
Ainsi donc, les titres sont des :
- immobilisations financières : titre de participation et titres immobilisés de l’activité de portefeuilles
(T.I.A.P.).
- valeurs mobilières de placement : titres de portefeuille.
Les immobilisations financières sont acquises pour une période plus ou moins longue dans une
perspective de jouer un rôle au sein de la structure dans une vision stratégique de l’entreprise. Les
titres qui représentent au moins 10% du capital d’une société sont présumés être des titres de
participations. Les titres immobilisés représentent les autres titres.
Les valeurs mobilières de placement sont acquises dans un but purement spéculatif. Elles figurent
parmi les comptes de trésorerie.
2. Evaluation
Les titres détenus en portefeuille par une entreprise sont évalués à la clôture de chaque exercice. Il y a
lieu de faire une provision si la valeur d’inventaire des titres est inférieure à leur valeur d’origine (prix
d’achat).
L’évaluation de la valeur d’inventaire se fait de manière différente selon :
o la valeur d’usage pour les titres de participation c’est-à-dire la somme que l’on est prêt à engager
pour une prise de participation,
o le cours moyen de bource du dernier mois pour les titres immobilisés et les titres de placement
cotés en bourse,
o la valeur probable de réalisation pour les titres non cotés.
Ainsi, les titres sont évalués à l’entrée et à l’inventaire comme les stocks. Ils font l’objet d’une analyse
à l’inventaire comparant leur valeur d’entrée à leur valeur d’inventaire pour dégager d’éventuelles
moins values à provisionner.
Cependant, en ce qui concerne les immobilisations financières (titre de participation et titres immobilisés
de l’activité de portefeuilles (T.I.A.P.).), la valeur de marché seule ne suffit pas :
Cours en Bourse
La situation nette de la filiale,
valeur patrimoniale ou valeur substantielle,
Evolution et perspectives du secteur,
Stratégie des dirigeants, etc.
Perspectives de croissance sont des données à intégrer dans la mesure où ces titres n’ont pas été acquis
dans une perspective opportune de vente.
Lors de leur cession les immobilisations financières font intervenir plusieurs comptes à l’instar des
autres immobilisations pour constater leur valeur nette ainsi que leur prix de cession.
Ce n’est pas le cas des VMP où un seul compte (677 ou 777) enregistre la valeur nette et le prix de
cession et permet de dégager immédiatement le résultat.
Les provisions sont reprises si elles portent sur les immobilisations et autres titres cédés.
42
FICH Présentation théorique
E des opérations en
Une opération en monnaies étrangères est une opération qui se traduit ou qui se traduira par un
N°1
encaissement ou 1
un décaissement de devises. devises
1. Les principales opérations concernées sont :
Certains éléments du patrimoine physique tels que les immobilisations et les stocks peuvent être
libelles en devises quand ils sont détenus dans un pays étranger.
Le principe du coût historique, est celui qui gouverne l’enregistrement comptable des opérations en
devise à leur initiation.
Une opération est traitée en comptabilité à sa date d’engagement (réception de la facture, signature de
contrat…) et au cours de la devise à cette date.
On constate souvent que la valeur de la devise a fluctué entre la date d’engagement de l’activité et sa
date de dénouement. Cette différence de valeur peut être en faveur ou en défaveur de l’entreprise. Elle
constate dans ce cas un gain ou une perte financière dits gain ou perte de change.
Le second principe comptable ayant une incidence sur le traitement des opérations en monnaies
étrangères est la prudence. Elle est à observer à la clôture de l’exercice. Celle ci peut intervenir entre la
date d’engagement des opérations et la date de leur dénouement. Dans ce cas les entreprises ayant des
opérations en devises en cours doivent procéder à une évaluation de celles - ci en fonction du cours de
la monnaie en question à cette date. Ce cours donnera une indication sur le cours probable de
dénouement et donc sur la perspective de gain ou de perte.
Ainsi, en face d’une probabilité de perte de change future, la structure doit, en vertu de la prudence,
doter une provision pour risque dénommée provision pour risque de change. Celle - ci est ex tournée
en début d’exercice suivant.
Concernant les éléments du patrimoine physique détenus à l’étranger, l’entreprise doit s’interroger sur
la valeur à leur attribuer à la clôture de l’exercice. Les normes comptables ne donnent pas une valeur
précise mais laissent à la structure l'initiative du choix d’une méthode à condition toutefois d’appliquer
cette méthode pour les exercices ultérieurs (principe de permanence de méthode).
L’entreprise a le chois de retenir le cours d’achat, le cours de paiement (pour les éléments déjà payés)
ou un cours moyen sur la période de détention dans le patrimoine. Les devises en espèce détenues à la
caisse font l’objet d’une évaluation à l’inventaire et leur solde comptable est immédiatement réajusté
en fonction du cours de la devise par l’intermédiaire des comptes de gains ou de perte de change. Il
n’y a pas de provision pour risque à doter à ce niveau, mais de charges provisionnées d’exploitation en
cas de perte probable de détention.
43
Les opérations en devises
FICH
en questions et réponses
E
QUESTIONS REPONSES
N°12
Qu’entends t - on par
opérations en monnaie
Toutes les opérations qui se traduisent par des encaissements ou décaissement de
devises (monnaies étrangères autres que le FCFA et l’EURO avec lesquels le
étrangères ? FCFA a une parité fixe)
Qu’est ce qui constitue la La fluctuation possible du cours de la monnaie avec laquelle elles sont initiées.
particularité de ces Ceci est susceptible d’avoir une incidence sur le patrimoine de l’entreprise dans la
opérations ? mesure où chaque opération peut se dénouer à une valeur différente de sa valeur
d’initiation ou de départ.
Quelles sont les opérations Il s’agit généralement des opérations financières liées aux achats, ventes,
pouvant être concernées emprunts, prêts…mais également à l’évaluation du patrimoine des entreprises
par cette fluctuation de détenues dans des pays étrangers dont la monnaie répond aux critères énoncés ci
cours de monnaie ? dessus.
Quels sont les principes Au préalable, la prudence qui recommande de tenir compte à la clôture de toutes
comptables importants qui les pertes de change latentes consécutive à une fluctuation d’une devise en
gouvernent le traitement défaveur de l’entreprise (une créance dont la contre-valeur en devise diminue, une
des opérations en devises ? dette qui augmente…)
La transparence limite la compensation des gains et pertes de change
D’autres principes comptables s’appliquent en fonction de la spécificité des
opérations rencontrées (spécialisation des exercices dans le cas de l’évaluation des
intérêts courus, permanence des méthodes au cas où plusieurs choix s’offrent à
l’entreprise…)
En cas d’achat en devise Le principe du coût historique recommande d’enregistrer l’achat à la contre-valeur
quel traitement comptable en FCFA du cours de la devise au jour de l’opération. Il en est de même pour les
est appliqué à l’opération ? ventes et les autres opérations financières.
Au moment du dénouement La devise évolue entre l’engagement d’une opération et son dénouement (par
de l’opération, que faut il exemple paiement du fournisseur). Cette évolution peut se faire en faveur de
faire ? l’entreprise. L’impact de l’évolution est dans ce cas enregistré dans un compte de
produit financier (gain de change). Le compte de perte de change est utilisé dans
le cas contraire (cours de la devise qui monte entre l’achat et le remboursement du
fournisseur). Ce schéma de traitement est commun à toutes les opérations en
devise
Quand se pose t-il le A la clôture de l’exercice l’entreprise a le devoir de recenser et d’évaluer les
problème du traitement des éléments de son patrimoine parmi lesquels les immobilisations et les stocks. Ces
opérations en devise derniers sont susceptibles d’être localisés dans un pays étranger et évalués selon la
touchant le patrimoine ? monnaie de ce pays (exemple de stocks de câbles de l’ONATEL aux USA). Le
SYSCOHADA préconise la tenue de la comptabilité en FCFA (Art 17). Par
conséquent se posera le problème de l’évaluation de ces éléments à l’inventaire.
Pour les stocks, quel Plusieurs méthodes sont à la disposition des entreprises :
traitement faut il -Evaluation des stocks au cours de clôture
appliquer ? -Evaluation des stocks au cours moyen
-Evaluation des stocks payés au cours de paiement
Chaque entreprise doit cependant indiquer dans ses états annexés la méthode
choisie et se tenir à celle-ci.
Les stocks et les Non. Les autres éléments sont les créances et dettes liées à l’exploitations et
immobilisations sont ils les financières dont le traitement à l’engagement et au dénouement a été évoqué plus
seuls éléments du haut. Les disponibilités (comptes en devises ou espèces) complètent cette liste.
patrimoine en devise Les divises dans lesquelles ils sont évaluent peuvent fluctuer entre leur
touchés par le traitement à engagement et l’inventaire. Il est impératif d’en tenir compte dans l’objectif de
l’inventaire ? traduire dans les états financiers une image du patrimoine, de la situation
financière et du résultat.
En quoi consiste cette Pour les éléments dont le cours évolue favorablement (une créance qui augmente
évaluation ? par exemple) un gain de change latent est enregistré et cela quand bien même le
gain ne soit pas effectif. Un compte de passif dénommé écart de conversion passif
est utilisé pour loger le gain de change latent (mais il n’intervient pas dans le
calcul du résultat par prudence). A l’opposé une perte latente est enregistrée dans
un compte d’actif pour traduire le risque de diminution du patrimoine (une dette
qui augmente ou une créance qui diminue). Le principe de prudence impose dans
ce cas de doter une provision pour risque de change.
Les écarts de change pour les disponibilités, quant à eux sont directement
enregistrés dans des comptes de gain ou de perte de change eu égard à leur
caractère liquide et éphémère.
44
Quel est le sort des Ils sont annulés en début de l’exercice suivant
comptes de gain et de perte
latents ?
Et la provision ? Comme toutes les autres provisions elles sont reprises quand elles deviennent sans
objet (dénouement de l’opération ou évolution de la devise dans un sens
favorable).
A quel cours sont évalués Les intérêts courus (la charge à enregistrer) sont évalués à un cours moyen sur la
les intérêts courus sur période sur laquelle ils ont courus.
emprunt
Comment détermine-t-on la Le risque de recouvrement est déterminé et la provision constituée sur ce risque
provision pour risque de est prioritaire. Cette provision est calculée sur un cours historique. Le risque de
change sur des créances change est déterminé sur la proportion de la créance recouvrable. La provision
douteuses ? conséquente est calculée conformément à la norme.
Existe-t-il des cas de Il existe plusieurs cas de limitation des provisions. Il s’agit principalement de
limitation des provisions situations qui couvrent l’entreprise contre les risques. C’est le cas notamment :
- De souscription par l’entreprise de contrat d’achat ou de vente à terme de devise
- De cumul par l’entreprise de plusieurs opérations lui permettant d’avoir des
positions symétriques en devise (position globale de change) art 57
- De souscription par l’entreprise d’emprunt pour financer des investissements, la
provision est étalée sur la période de l’emprunt art 56
45
Cas Cas de traitement des
5.1 opérations à l'entrée
L’entreprise de Distribution automobile (DIAL Auto) exerce ses activités dans le quartier de ACI 2000
à Bamako. Elle appartient au groupe CFAO et est en relation d’affaires avec plusieurs filiales du
groupe en Afrique de l’Ouest aussi bien dans la branche des automobiles que dans les technologies de
l’information et de la communication.
Au cours de l’année N, elle a mis en œuvre certaines opérations délicates sur le plan comptable qu’elle
vous demande d’examiner lors de votre revue de fin d’exercice, en tant qu’assistant comptable :
1. Elle a reçu du groupe du matériel informatique gratuitement pour traiter de certaines opérations de
reporting comptable, l’acte de mise à disposition indique une valeur de 13 500 000 FCFA
2. elle a échangé quelques matériels techniques dont elle disposait contre un véhicule avec une filiale de
CFAO technologie. Les matériels techniques avaient une valeur comptable nette (dans sa comptabilité)
de FCFA 3 500 000 (5 000 000 amortis à 1 500 000). La valeur d’échange fixée d’accord partie est de
4 000 000 ; elle est issue d’une évaluation du véhicule dont le marché est fluide.
3. Elle a importé des véhicules (dix lands cruisers destinés à la vente) pour un prix d’achat de
350 000 000. Les frais de transport sont estimés à 20 000 000. Les frais de transit sont facturés à
15 000 000 ; Les droits de douane dus à la vente des véhicules sont estimés à 30% du prix d’achat; la
société pratique l’inventaire permanent pour le suivi des stocks. Elle a vendu 5 véhicules à la fin de
l’année à un prix de 54 000 000, droits de douane compris.
4. Pendant l’année, elle a récupéré d’un client une voiture accidentée pour une valeur de 2 000 000 de
FCFA et remis ce véhicule à neuf pour qu’il serve de véhicule de liaison de la société. Les facteurs
consommés sont les suivants : Moteur acheté à 6 000 000 de FCFA, pièces détachées utilisées :
1 500 000 (sortis du magasin au coût d’achat), main d’œuvre utilisé : 1 000 000, énergie consommée :
500 000.
Le directeur financier vous demande d’analyser chaque opération et de faire les imputations
comptables appropriées pour chacune d’entre elles ainsi que les explications nécessaires à leur
compréhension.
46
Cas Cas de traitement des
5.2 opérations à l'inventaire
Vous êtes comptable de la société des huileries du KOUTIALA (MALI) dont le siège est Bamako.
Cette société exploite la graine de coton et produit de l’huile et de l’aliment de bétail. Elle applique la
méthode de l’inventaire intermittent.
1. stocks de graine acheté : 30 000 Tonnes au prix de 30 000 FCFA la tonne, les recoupements
d’inventaire en provenance des usines font ressortir 29 000 tonnes de graines existantes dont 28 000
tonnes fonctionnelles et 1 000 tonnes avariés à vendre aux éleveurs en l’état au prix de 5FCFA le kilo
2. Stocks d’aliments du bétail produits : 40 000 tonnes ayant consommé 75 000 tonnes de graines à 30 F le
kilo, 500 000 000 d’énergie, 200 000 000 de frais de personnel, 100 000 000 de FCFA de matériel de
production (ayant fonctionné à 60% de la cadence normale) et 250 000 000 FCFA de diverses charges
(fournitures, emballages, …). Le prix de vente de l’aliment fixé par décret présidentiel est de 90 FCFA
le kilo en tenant compte de frais complémentaire de 15 FCFA par kilo (stockage, transport…).
3. La société a acquis une nouvelle chaîne de production permettant la production de l’huile raffinée à
partir de l’huile brute et de l’huile neutre au moyen d’une extraction chimique (contre une extraction
mécanique auparavant) l’année dernière. Cette chaîne a coûté 2 milliards de FCFA et a d’une durée de
vie de 10 ans. La méthode d’amortissement retenu a été un amortissement dégressif selon le plan
suivant : 15% par an sur cinq ans et 5% par an sur cinq ans. Cette année, la direction s’est rendue
compte que certains matériels de la chaîne ont une durée de vie de 5 ans (tapis d’acheminement,
électrodes, groupes électrogènes) pour une valeur globale de 900 000 000 FCFA.
4. Suite à un accident intervenu dans les ateliers d’aliment bétail il y a trois ans, la société est poursuivie
par certains agents brûlés (accidentés) qui lui réclament 200 millions de FCFA. La société a été
condamnée en première instance à payer la somme réclamée et elle a interjeté appel de cette décision.
Le jugement interviendra dans trois mois. En cas de condamnation, la société des huileries du
KOUTIALA (action récursoire) poursuivra les assurances qui se sont révélées incapables de payer les
indemnités aux salariés bien que les polices aient été régulièrement souscrites.
5. La société dispose d’une créance de 200 000 dollars sur un client depuis le 02 mars de cette année
(cours de 650 FCFA) ; le cours du dollar est de 520 FCFA à la clôture de l’exercice et le client risque de
ne payer que 30% de la créance en raison de difficultés qu’il traverse.
Il vous est demandé de passer les écritures comptables appropriées et de donner toutes les explications
utiles à la direction.
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Cas Cas de traitement des
5.3 opérations à la sortie
La société Avis Mali loue des véhicules et exerce ses activités sur le pays depuis une dizaine d’années.
Elle est filiale du groupe Avis fleet service.
La société renouvelle régulièrement son parc et chaque véhicule est vendu après cinq ans d’utilisation.
Pendant cette année elle a effectué les achats et les ventes suivantes :
1. Achats : une Renault Safrane à 20 millions de FCFA amortie sur cinq ans, une Mercedes E 200 à 30
millions de FCFA amortie sur 5 ans également. Les deux véhicules ont été achetés le 1 er janvier. Deux
mois plus tard la société reçoit la facture du transporteur et de l’assureur pour les deux véhicules à
concurrence d’un montant global de 10 millions (70% pour la Mercedes)
2. Ventes : une BMW pour un montant de 7 millions de FCFA (valeur brute de 25 millions amortis à 80%
jusqu’à la date de la cession), une Toyota land Cruiser pour un montant de 10 millions de FCFA (valeur
brute de 40 millions amortis à hauteur de 60% jusqu’à la date de la cession)
3. La société a été obligée de vendre sa plate forme d’entretien de ses véhicules qui ne répondaient plus
aux normes pour un montant de 45 millions de FCFA (valeur brute de 150 000 000 FCFA amortie à
hauteur de 50 000 000 jusqu’à la date de la cession)
4. La société est détentrice de titres de la SONATEL acquis à la BRVM pour un montant global de 25
millions de FCFA ; le cours de bourse de la société confère à ce portefeuille une valeur de 30 millions
de FCFA à la clôture de l’exercice. Elle avait passé une provision pour dépréciation des titres pour 2
millions l’année dernière. Elle décide de vendre les titres le 31 décembre pour constituer un bénéfice car
la direction n’est pas intéressée par les perspectives à long terme de la société
Vous êtes invités à passer les écritures comptables appropriées pour chacune des situations présentées.
Des explications détaillées sur les choix opérés doivent être données.
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Cas Cas de traitement des
5.4 opérations en devise
La SOMATEL, titulaire du droit d’exploitation de la téléphonie cellulaire engage les opérations
suivantes pendant l’exercice N.
* Stocks
Elle dispose d’un lot de câbles acheté le 01 février aux USA pour 30000 dollars US et stockés sur
place dans un magasin. Le paiement pour moitié est intervenu le 02 Mars.
* Créances
Elle a effectué des prestations de service à une entreprise Guinéenne le 02 mars facturées 10 milliards
de Franc Guinéen. L’entreprise a réglé la moitié le 01 juin.
* Dettes
Elle doit à ses consultants suisses 10 000 Frans suisses (FS) depuis le 01 juin.
* Disponibilité
L’entreprise dispose de 10 000 Yens dans sa caisse depuis la clôture de l’exercice précédent. Cette
somme valait en ce moment 5 300 FCFA.
* Emprunts
Pour ses besoins d’investissement, la SOMATEL a contracté un emprunt d’un million de livres
sterling le 01 février. Les fonds ont été mis à sa disposition le 02 mars. Taux d’intérêt 10%,
remboursement constant sur 10 ans, échéance annuelle le 01 février.
Il vous est demandé d’enregistrer les écritures comptables relatives à ces opérations pendant les années
N et N+1.
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