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Il s’agit dans ce chapitre de montrer que la matière première de l’analyse financière reste
l’information comptable. Or la comptabilité est marquée par une logique propre et des règles
internes qui ne sont pas forcément en adéquation avec la vision de l’analyse financière de
l’entreprise.
Nous allons donc voir dans un premier temps le cadre de production de l’information comptable
puis les besoins de l’analyse financière en matière de données quantitatives et qualitatives et enfin
les autres sources d’informations de l’analyse financière.
1. Le principe de primauté du droit sur le fait : dans le cadre des normes internationales IFRS,
une évolution à noter est la place grandissante de l’idée de la primauté de la réalité
économique sur l’apparence juridique. L’illustration type est le cas des biens financés par
crédit bail.
3. Le principe de la spécialisation des exercices : à chaque exercice doivent être rattachés ses
produits et charges spécifiques ; ce qui explique les opérations de régularisations en fin
d’exercice comme par exemple les charges comptabilisées d’avance, les produits à recevoir…
4. Le principe de l’évaluation au coût historique : toujours dans les normes IFRS, il est de plus
en question de l’évaluation à la « juste valeur » ou « fair value »
5. Le principe du nominalisme : ce principe implique que les évaluations des biens sont
maintenues constantes au cours du temps. L’altération de la valeur monétaire ne doit avoir
d’impact sur les valeurs comptabilisées des biens. L’évaluation des dettes et des créances en
devises est une brèche à ce principe.
6. Le principe de prudence : ce principe veut que toute charge susceptible soit constatée tandis
qu’ on ne pourra constater un produit que s’il est effectif.
7. Le principe de la permanence des méthodes : les mêmes règles et procédures doivent être
appliquées dans le temps de manière à permettre une comparaison homogène des comptes
annuels de périodes distinctes.
Les principes comptables restent marqués par une préoccupation juridique de garantie des tiers
créanciers tandis que le référentiel IFRS privilégie une optique d’information à destination des
investisseurs financiers ; ce dont se rapprochent les besoins de l’analyse financière.
Le bilan actif
Le bilan passif
Les immobilisations
Les amortissements
C’est aussi essentiellement les documents comptables dont se servent les analystes financiers pour
leur diagnostic d’entreprise. Outre les documents de la liasse fiscale, les analystes se servent aussi
d’autres documents comptables tenus dans le cadre du système développé que sont le tableau des
soldes intermédiaires de gestion (SIG), le tableau de détermination de la capacité d’autofinancement
(CAF), le tableau de financement, le tableau de variation des capitaux propres et le tableau des flux
de trésorerie. Une copie de chacun de ces états sera communiquée en annexe et il sera fait cas de la
présentation, de la confection et de la lecture de chacun de ces documents au cours ou en TD.
Cependant ce recours devra être critique du fait de la divergence de perspective. Pour les analystes
financiers, en obéissant aux normes citées ci-dessus, l’information comptable comporte des biais qui
altèrent de ce fait le principe de refléter l’image fidèle et sincère de l’entreprise. En témoigne
l’apport des normes IFRS qui sont pourtant des normes, à la base, comptables.
En outre l’analyste a souvent besoin d’informations qualitatives que ne donne pas la comptabilité et
pour cela, il devra avoir recours à des informations extra comptables.
L’importance de ces données qualitatives justifie le recours aux informations extra comptables
particulièrement diversifiées.
Ce sont des états dont le contenu se détermine à partir des données de la comptabilité mais qui ne
relèvent pas forcément d’états comptables à partir du moment où leur contenu peut aussi s’obtenir
par un truchement à la discrétion des dirigeants d’entreprise. On peut y faire fi des strictes normes
comptables et y mettre sa touche personnelle pourvu que l’information tende à refléter d’avantage
l’image fidèle et sincère de l’entreprise. Par exemple le tableau d’affectation provient des écritures
d’enregistrement de la répartition du résultat, mais est avant tout le résultat de la politique de
dividende de l’entreprise et des résolutions issues du conseil d’administration et de l’assemblée
générale des actionnaires.