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Comptabilité de gestion

Chapitre 1 : Introduction à la comptabilité de


gestion
1. Objet de la comptabilité analytique
d’exploitation
2. Définition
3. Comparaison avec la comptabilité générale
4. Typologie des charges
5. formation des couts
6. Valorisation des stocks
Comptabilité de gestion
Chapitre 2 : la méthode des couts complets
1. Centres d’analyse
2. Répartition primaire et secondaire
3. Prestation réciproques
4. Enchainement des couts et cout de revient
Comptabilité de gestion
Chapitre 3: les couts variables
1. Objectif du cout variable ou cout direct
primaire
2. Base ou principe de calcul
3. Le seuil de rentabilité ( la méthode graphique
et la méthode analytique)
Comptabilité de gestion
Chapitre 4 : l’imputation rationnelle des
charges fixes
1- principes de la méthode
2- principe répartition des charges structurelles
3- le choix du niveau d’activité dit normal
4- Avantage et limites de la méthode
Chapitre 1 : Introduction à la comptabilité
de gestion
Introduction :
A combien revient la production de ce bien ? La prestation de ce
service ? Le produit est-il rentable? Doit-on maintenir la production de ce
produit ou l'arrêter ? Doit-on accepter cette commande et à quel prix ?
Doit-on réviser le processus de production qui utilise beaucoup de
main d'oeuvre ou doit-on le robotiser ? Peut-on continuer à produire cette
composante du produit ou doit on sous-traiter ?
Malgré les champs de préoccupation différents auxquels se réfèrent
ces questions nous pouvons constater qu'elles ont un dénominateur
commun.
La réponse nécessite en premier lieu, la connaissance d'un coût et
donc les conditions de fonctionnement internes de l'entreprise. Ainsi, la
détermination des coûts est une base nécessaire à toute prise de décision.
Donc, la comptabilité générale en tant qu'outil d’information ne peut
répondre à elle seule à toutes les exigences de gestion.
Chapitre 1 : Introduction à la comptabilité
analytique
1. Objectif de la comptabilité analytique d’exploitation :
La comptabilité analytique ou de gestion est un mode de
traitement des données dont les objectifs essentiels sont les
suivants :
a) une connaissance des coûts et analyse de la rentabilité
Dans une économie de marché (situation de
concurrence) le prix est une donnée déterminée par l'offre et la
demande. La comparaison des prix avec les coûts permet de
renseigner les dirigeants sur la rentabilité ou la performance de
chaque produit ou activité ou fonction. C'est dans cette
perspective que la comptabilité de gestion joue le rôle d'un outil
de calcul de coût.
1. Objectifs de la comptabilité analytique

b) une analyse de l'activité et des conditions


internes à l'exploitation:
Par l'analyse des coûts et le suivi de leur
évolution, le calcul des normes ou standards, la
détermination des écarts entre le prévu et le
réalisé et son explication, la comptabilité de
gestion permet de suivre et d'analyser les
conditions internes d'exploitation dans le but
d'une maîtrise de l'activité.
1. Objectifs de la comptabilité analytique
c) une évaluation de certains éléments du patrimoine :
Deux principaux problèmes sont traités par la comptabilité analytique :
- Les stocks :
Tout élément acheté par l'entreprise (matière première, fourniture...) en vue
d'être utilisé entre dans le patrimoine de l'entreprise sur la base du coût d'achat (prix
d'achat + tous les frais d'achats et d'approvisionnement). Les stocks des produits
fabriqués par l'entreprise sont évalués à leur coût de production (toutes les charges de
production). C'est précisément la comptabilité de gestion qui propose les méthodes
de calcul de ces coûts (coûts d'achat, coût de production, .etc.).
- les immobilisations produites par l'entreprise pour elle-même :
Ces éléments sont évalués au coût de production comme les produits
fabriqués et destinés à être vendus.
d) une fonction de prévision et d’aide à la prise de décision:
Par les informations qu'elle produit, la comptabilité analytique permet aux
différents responsables de projeter leurs activités dans l'avenir et d'évaluer le résultat
de leur décision dans le futur.
e) justification des résultats obtenus
2. Définition

1- La comptabilité analytique décrit les événements qui se produisent à l’intérieur


de l’entreprise.

Biens et
Entreprise Produits
services

Comptabilité Comptabilité Comptabilité


générale analytique générale
2 - La comptabilité analytique fournit des informations correspondant aux besoins
d’analyse propres à l’entreprise ;
3 - La comptabilité analytique fournit des informations fréquemment et rapidement ;
4 - La comptabilité peut décrire l’avenir, et ensuite, comparer les réalisations aux
prévisions.

Fournir à la direction des informations préalables afin que celle-ci prenne ses
décisions et exercer son pouvoir de contrôle.
3. Comparaison avec la comptabilité Générale:
- la CG outil d’information nécessaire mais
insuffisant ;
- La comptabilité générale est une comptabilité
globale, du passé et des flux externes;
- La comptabilité générale est une comptabilité
formaliste;
- Elle est une comptabilité souvent éloignée de la
réalité économique;
- Elle est une comptabilité qui néglige les
phénomènes non monétaires.
3. Comparaison avec la comptabilité Générale

La CG est donc insuffisante pour la gestion, d'où


la recherche, par les responsables
d'informations complémentaires plus détaillées
sur les conditions internes de fonctionnement
de leur entreprise. Ces renseignements
indispensables à une bonne gestion de
l’entreprise sont fournis par la comptabilité
analytique ou de gestion.
Comparaison entre la Comptabilité analytique et la CG

Critères de comparaison Comptabilité générale Comptabilité de gestion

Au regard de la loi Obligatoire Facultative


Vision de l’entreprise Globale Détaillée
Horizons Passé Présent - futur
Natures des flux observés Externes Internes
Documents de base Externes Externes et internes
Classement des charges Par nature Par destination
Objectifs Financiers Économiques
Règles Rigides et normative Souples et évolutives
Utilisateurs Tiers + direction Tous les responsables
Nature de l’information Précise, certifiée, Rapide, pertinente
formelle
4. Typologie des charges
• Définition des charges :
Une charge est la constatation d'un flux de valeur
qui représente un emploi définitif et qui a le plus
souvent pour contrepartie un décaissement.
Notons que la typologie classique des charges de la
comptabilité générale : charges d'exploitation,
charges financières charges exceptionnelles n'est
pas toujours transposable en Comptabilité
analytique.
4. Typologie des charges
1. Les charges par leur nature (incorporable , non
incorporable et supplétifs) :
- Les charges incorporables:
ü La CA doit fournir des informations économiquement
significatives en matière de coûts et de résultats. Ceci
implique à l’évidence que les charges entrant dans son
réseau soient également économiquement significatives eu
égard à l’activité de l’entreprise.

ü Les différences de conception entre la CA et la CG


conduisent à un retraitement des charges de la CG pour
déterminer les charges qui doivent entrer dans le réseau de
la CA.
4. Typologie des charges
- Les charges non incorporables :

• Ce sont des charges qui ont été régulièrement comptabilisées en classe 6 suivant
les critères de la CG mais qui ne reflète pas les conditions normales d’une
exploitation de l’entreprise.
• L’incorporation de ces charges viendraient artificiellement majorer le coût des
produits, empêchant de juger les évolutions significatives des coûts dans le temps.
4. Typologie des charges
Sont estimées non incorporables et exclues:
- Toutes les charges qui ne relèvent pas de l’exploitation normale et
courante de l'entreprise et en particulier :
– Prime d'assurance vie pour l’entrepreneur.
– Résorption des autres actifs non courants
- Les charges bien que relevant de l’exploitation normale, ne
présentent pas un caractère habituel. Elles ont :
• Soit un caractère exceptionnel : pertes extraordinaires, charges
nettes sur cession d’immobilisations corporelles et incorporelles,
charges sur cession des valeurs mobilières…
• Soit un caractère probable : les provisions pour dépréciation sont
enregistrées en comptabilité financière pour constater une
dépréciation n’ayant pas un caractère définitif à l’instar des
amortissements
4. Typologie des charges
• Les charges d'exploitation ne se rapportant pas à la période
considérée (Problème de périodicité), La CA devra
incorporer dans ses charges uniquement la quote-part
relative à la période analytique. la partie n’intéressant pas
cette dernière est considérée comme charges non
incorporable.
• Dotations aux provisions pour dépréciation de certains
éléments d'actif (fonds de commerce….)
• Dotations aux provisions pour litiges.
• Les charges constatées au cours de la période mais qui sont
couverts par des provisions antérieures.
• Les prélèvements directs ou indirects sur les bénéfices
(impôt sur les bénéfices)
4. Typologie des charges
- Les charges supplétives :

• Ce sont des charges qui n’ont pas été comptabilisées en classe 6 suivant les
critères de la CG mais que la CA retient.
• Il s’agit de charges prises en compte chaque fois qu’un facteur de production est
utilisée gratuitement c’est à dire sans généré de charges.
4. Typologie des charges
Ce sont des charges fictives non supportées réellement par l'entreprise
Elles sont de deux types :
a) La rémunération des capitaux propres : Bien que la rémunération
des capitaux propres ne soit pas enregistrée en comptabilité générale,
elle n’en constitue pas moins une charge économique de l’entreprise,
au même titre que la rémunération des capitaux empruntés.
b) La rémunération de l’exploitant individuel : Dans les entreprises où
la rémunération du travail de l’exploitant n’est pas inscrite dans les
charges, il y a lieu, du point de vue du calcul des coûts, d’incorporer
une charge calculée qui soit la contrepartie de l’activité de
l’exploitation et de celle des membres de sa famille participant à
l’exploitation ;
L’incorporation des charges :

Charges incorporées Charges de la Charges non Charges


en CAE = CG
- incorporables
+ supplétives
4. Typologie des charges

2. Les charges directes et indirectes:


• Les charges directes sont par définition, des
charges qui concernent exclusivement un seul
produit. Par conséquent, elles font l'objet d'une
affectation directe au coût du produit en
question.
• Par contre les charges indirectes sont relatives à
plusieurs produits, ce qui nécessite un traitement
préalable avant leur imputation aux coûts des
produits concernés.
4. Typologie des charges

Sont celles que l’on peut


affecter en totalité à un
Charges directes produit ou à une activité
sans calcul préalable.
Ces charges font l’objet
« d’affectation ».
4. Typologie des charges

Ce sont les charges communes


à plusieurs produits ou activités.
Charges Ces charges font l’objet de
indirectes traitements préalables à travers des
sections avant d’être « imputées » à
chacun des produits ou des activités
4. Typologie des charges
Charges incorporées de la CAE

Charges directes : leur affectation Charges indirectes : leur imputation


se fait sans hypothèses nécessitent un calcul intermédiaire
ou calcul intermédiaire avant leur imputation à un coût

Matières premières ; Dotations aux amortissements des


machines ;
Main d’œuvre directe ;
Frais d’entretien des machines ;
Frais de publicité spécifique à un
produit … Frais d’administration…
4. Typologie des charges
3. les charges par leur variabilités :
L’évolution des charges d’une entreprise dépend étroitement du degré
d’utilisation et du rendement des facteurs de production , on distingue 3
catégorie de comportement des charges :
Les charges fixes ou de structure:
Ce genre de charges sont indépendantes du niveau d’activité tant que la
structure n’évolue pas . Elles varient par paliers (ex loyers, assurances,
salaires, amortissement…).
Elles représentent les charges liées à l’ existence de l’entreprise . Elles
correspondent pour chaque période de calcul à une capacité de production
déterminée. L’évolution de ces charges avec le volume d’activité est
discontinue .
Elles sont stable pour une capacité de production donnée tant que cette
capacité n’est pas au maximum . La charge totale reste constante quel que
soit le niveau d’activité. Les charges fixes unitaires diminuent lorsque les
quantités augmentent.
4. Typologie des charges
4. Typologie des charges

Toute croissance structurelle de l’entreprise


entraine un accroissement de ses charges fixes. En
effet , un montant de charges fixes st associé à un
niveau maximal d’activité . Tout dépassement de ce
niveau d’activité provoque un changement des
couts de structure. Ce changement s’effectue par
paliers. À l’intérieur de chaque paliers, les charges
de structure totales sont constantes. Les charges
fixes unitaires sont décroissantes
Graphique des charges fixes se présentent se
présentent comme suit:
4. Typologie des charges
Les charges variables ou opérationnelles:
C’est des charges proportionnelles au niveau d’activité (achats
consommée, frais de transport…).
Elles varient proportionnellement au volume d’activité mesuré
notamment par les quantités vendues , le chiffre d’affaires , le
nombre d’heures directes de travail , la quantité produite.
En général , on retient comme niveau d’activité le chiffre d’affaires
qui demeure une unité de mesure pertinente quel que soit le type
d’entreprise.
Elles peuvent s ’exprimer comme suit : CVt= Cvu x Q ( CVt charges
variables totales, Cvu charges variables unitaires , Q la quantité
produite ou vendu.
La fonction qui représente le cout variable est linéaire de type Y=ax
ou la constante a représente la charge variable unitaire.
4. Typologie des charges
4. Typologie des charges

Les charges mixtes :


Elles comportent une partie fixe et une partie
variable , elles varient en fonction du niveau
d’activité de l’entreprise mais sans
proportionnalité (salaires des commerciaux …).
Elles doivent être réparties en charges fixes et
charges variables.
5. Formation des coûts
• Le coût :
Le coût est une accumulation de charges correspondant
soit à une fonction ou à une partie de l'entreprise, soit à une
fonction ou à une partie de l'entreprise, soit à un objet, une
prestation de service, à un stade...
La détermination du coût de revient passe obligatoirement par la
prise, en considération des charges telles quelles sont
présentées par la CG Cependant selon le type de système de
comptabilité analytique, retenu, les données de la CG peuvent
subir quelques transformations au manipulation, des
diminutions et /ou des ajouts. De cette manière nous rendons
les deux comptabilités autonomes.
5. Formation des coûts
1- définition et Classification des couts :
Sommes de charges relatives à un élément défini au sein du
réseau comptable. Un coût est défini par les caractéristiques
suivantes:
ü Le champ d’application du calcul :un moyen d’exploitation,
un produit, un stade d’élaboration du produit…
ü Le contenu : les charges retenues en totalité ou en partie
pour une période déterminée ;
ü le moment de calcul : antérieur ou postérieur à la période
considérée.
ü Selon le stade
Moment de calcul des coûts
Fonction économique
Administration, distribution,
production…
Moyen d’exploitation
Magasin, rayon,bureau, usine,
Champ atelier, machine…
d’application Activité d’exploitation
u Marchandise vendue, produits
ble ten vendus, services vendus…
ria C on
t va Responsabilité
oû e ct Directeur technique, commercial,
C
d ir
ût et chef d’atelier…
o pl
C
c om ûts Autres champs d’exploitation
oût C o
C s
t re
Au
5. Formation des coûts
1. Le champ d'application
a) Le coût par fonction économique : Toutes les charges consommées par la
fonction distribution constituent le coût de distribution. De la même manière
on parle du coût d'approvisionnement, de production, d'entretien,
administratif, de développement. ...
b) Le coût par activité d'exploitation : L'activité d'exploitation peut être un
produit, une ligne de produit, une commande, une zone géographique.
c) Le coût par moyen d’exploitation : Ce coût regroupe des charges en gestion
du moyen qui les a occasionnées. Ce moyen peut être un magasin de
stockage, une cuisine, un atelier, un bureau, une machine, un magasin de
vente.
d) Le coût par responsabilité : il correspond à un ensemble de charges dont
on peut attribuer la responsabilité à une personne (directeur, chef, service,
chef d'atelier).
5. Formation des coûts
2. Le contenu
a) Les coûts complets: Un coût complet regroupe l'ensemble des charges
relatives à un produit. Si les charges considérées se limitent strictement aux
charges de la CG on obtient un coût complet traditionnel. Dans le cas où elles
intégreraient des éléments résultant d'une analyse économique de
l'entreprise qui génèrent des différences d'incorporation le coût calculé est un
coût complet économique.
b) Les coûts partiels : Ils n'enregistrent qu'une partie des charges. Le critère
qui permet le regroupement de ces charges qualifie le coût considéré de :
• Coût variable: qui varie proportionnellement au niveau d'activité.
• Coût direct: ensemble des charges qui peuvent être rattachées sans
ambiguïté à un produit une activité commande.
• Coût indirect qui concerne plusieurs produits et dont la réparation entre
les produits nécessite des traitements particuliers.
• Coût marginal : qui ne retient que les charges relatives à la dernière unité
ou à la dernière série fabriquée
5. Formation des coûts
3. Le moment de calcul
a) Les coûts constatés : Appelés aussi coûts réels ou coûts historiques
résultant de la prise en compte des charges déjà engagées (c'est la
connotation du passé). Ils est calculé pour un laps de temps nettement
délimité dont la durée est généralement inférieure à celle d’un
exercice et ce afin de conserver aux informations traitées un caractère
suffisant d'actualité.
b) Le coût préétabli : C'est un coût prévisionnel calculé a priori pour
une période future de temps par l'application de normes tant en
matière de quantité de facteurs de production qu'en matière de coûts
de ces facteurs .Les coûts préétablis permettent l'élaboration des
budgets.
La constatation des coûts réels et des coûts prévisionnels met en
évidence des écarts dont l'analyse sert de base aux mesures
correctives posées par les décideurs.
5. Formation des coûts
4. Selon le stade :
rappelons que le cycle d'exploitation de l'entreprise se divise en trois étapes à savoir :
- Stade d'approvisionnement
- Stade de production
- Stade de distribution (commercialisation).
A chaque stade, on associe un coût à savoir: le coût d'achat, le coût de
production et le coût de distribution pour aboutir à un coût final : le coût de revient
4. 1 Le coût d'achat
Le coût d'achat: est l'ensemble des charges engagées dès l'achat des
marchandises ou matières premières jusqu'à leur mise en stock. Les composantes de ce
coût sont :
• Prix d'achat
• + Frais accessoires sur achat
• + Frais indirectes d’approvisionnement
• = coût d'achat
5. Formation des coûts
4.2 Le coût de production
Définition des produits finis et des produits intermédiaires
Les produits intermédiaires sont les produits ayant atteint un stade de
fabrication et qui sont prêts pour d'autres transformations et qui peuvent être vendus
comme des accessoires ou des pièces de rechange. Les produits finis sont des
produits prêts à la vente.
* Définition du coût de production et ses composantes :
• Le coût de production regroupe les charges directes et les charges indirectes
consommées lors de la fabrication d'un produit. il se compose donc de :
• Charges directes :
• coût d’achat des matières consommées
• coût de main d'oeuvre (M O D).
• charges indirectes :
• frais indirects de fabrication ou frais généraux d’ateliers
Remarque: le coût de production ainsi calculée constitue la valeur d'entrée du produit
fabriqué en stock des produits finis.
5. Formation des coûts
4.3 Le coût de distribution
C'est l'ensemble des charges que l'entreprise engage
depuis la fin de production jusqu'à l'arrivée des produits chez les
clients. Les composantes du coût de distribution sont les
suivantes :
• Les emballages :
• Les autres charges directes
• Les charges indirectes de distribution :
Les grandes étapes du calcul des coûts :

Coût d’achat des


matières et fournitures

Coût de production
des produits vendus

+
Coûts de distribution

=
Coût de revient
Exemple : Une entreprise produit et vend deux articles A et B.
Elle ne dispose d'aucun stock et son compte de résultat se
résume ainsi :

Achats 500 000 Production vendue 900 000


Charges de personnel 300 000 Perte 100 000
Autres charges 200 000

1 000 000 1 000 000


• Les ventes de A s'élèvent à 200 000 et les ventes de B à 700
000 .
• Des estimations faites par le comptable, il résulte que :
– 2/5 des achats concernent A,
– 2/3 des charges de personnel concernent B
– la moitié des autres charges concernent A.
• Analyser les charges afin de déceler l'origine de la perte.
Totaux Articles A Articles B

Achats 500 000 200 000 300 000


Charges de personnel 300 000 100 000 200 000
Autres charges 200 000 100 000 100 000
Total des Charges 1 000 000 400 000 600000
Ventes 900 000 200 000 700 000

Résultat - 100 000 - 200 000 100 000


• La perte de 100 000 est la résultante d'une perte de 200 000
sur A et d'un bénéfice de 100 000 sur B.

• Doit-on abandonner la production de A?


6. valorisation des stocks
6. valorisation des stocks:
La comptabilité évalue les stocks selon la méthode
de l’inventaire permanent qui permet de connaître
à tout moment les entrées en stock; les sorties de
stock et l’état des stocks grâce à la tenue
systématique des fiches de stocks.
Elle renseigne la comptabilité générale sur
l’évaluation des stocks finals intégrés au bilan de fin
d’exercice.
6. valorisation des stocks
6-1 Valorisation des entrées:
Les stocks sont constitués de l’ensemble des biens ou des
services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise pour être :
Soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de
production à venir ou en cours.
soit consommés au premier usage.
L’entrée des stocks :
Les stocks d’approvisionnement (stocks de marchandises,
stocks de matières premières…) leur valorisation est au coût
d’achat.
Les stocks de production (stocks de produits intermédiaires,
encours, produit finis…), sont évalués au coût de production
6. valorisation des stocks
6-2 valorisation des sorties:
Il existe plusieurs méthodes pour évaluer les
sorties et les stocks finals , l’entreprise doit
choisir l’une d’entre elles et respecter le principe
de permanence des méthodes
Chaque méthode présente des avantages ou de
inconvénient au regard de la valorisation des
sorties du stock final et du résultat en période
de fluctuation des prix.
6. valorisation des stocks
- Méthode du coût moyen après chaque entrée:
L’évaluation des sorties et des stocks en valeur
s’effectue au fur et à mesure ; il est nécessaire
de calculer un nouveau coût unitaire à chaque
fois qu’intervient une entrée à un prix différent

Valeur du stock précédent + valeur des achats


-------------------------------------------------------------
Quantité du stock précèdent + Quantité achetée
6. valorisation des stocks
- Méthode du coût moyen périodique pondéré:
L’évaluation des sorties de stocks en valeur ne
s’effectue qu’à la fin de la période après avoir
déterminé le cout unitaire moyen pondéré

Valeur du stock initial + valeur des achats


-------------------------------------------------------------
Quantité du stock initial + Quantité achetée
6. valorisation des stocks
Méthode FIFO(first in, first out) ou PEPS
(premier entré, premier sorti):
Chaque entrée constitue un lot . Les sorties sont
valorisées au prix de l’article le plus ancien des
stocks . Le principe consiste à épuiser l’ancien lot
avant d’entamer le nouveau
Les lots les plus anciens sortent les premiers jusqu’à épuisement total
6. valorisation des stocks
- Méthode LIFO (last in first out)ou DEPS
(dernier entré, premier sorti):
Chaque entrée constitue un lot . Les sorties sont
valorisées au prix de l’article le plus récent des
stocks; le principe consiste à épuiser le nouveau
lot avant d’entamer l’ancien.

Les lots les plus récents sont les premiers à sortir


6. valorisation des stocks
Quelle que soit la méthode d’évaluation des stocks
choisie , les relations suivantes doivent être vérifiées:
Stock initial +Entrées- Sorties = Stock final
Stock initial +Entrées = Sorties + Stock final
Stock initial - Stock final = Sorties – Entrées
L’écart entre le stock réel calculé à partir d’un inventaire
physique à la fin de l’exercice comptable et le stock
théorique constitue une différence d’inventaire
Stock final réel – stock final théorique = différence
d’inventaire (favorable ou défavorable).
6. valorisation des stocks
Exemple :
La société SMU constate pour le produit F, les
mouvements de stock suivants au cours du mois de
février:
2 février stock. 100 articles à 10 DZD
5 février bon de sortie n°1. 50 articles
12 février bon d’entrée n°1 150 articles à 12 DZD
18 février bon de sortie n°2 80 articles
28 février bon d’entrée n°2 200 articles à 13 DZD
6. valorisation des stocks
Méthode CUMP après chaque entrée:
Date N °du Entrée Sorties Stock
bon
Qte Px un Mt Qte Px un Mt Qte Px un Mt

2/2 St init 100 10 1000 100 10 1000


5/2 Sort1 50 10 500 50 10 500
12/2 Entr 1 150 12 1800 200 11,5 2300
18/2 Sort 2 80 11,5 920 120 11,5 1380
28/2 Ent 2 200 13 2600 320 12,44 3980

Totaux 450 5400 130 1420 320 12,44 3980

CUMP après chaque entrée = (500+1800)/(50+150)=11,5


=(1380+2600)/(120+200)=12,44
6. valorisation des stocks
Méthode CUMP en fin de période :
Date N °du Entrée Sorties Stock
bon
Qte Px un Mt Qte Px un Mt Qte Px un Mt

2/2 St init 100 10 1000 100 10 1000


5/2 Sort1 50 12 600 50
12/2 Entr 1 150 12 1800 200
18/2 Sort 2 80 12 960 120
28/2 Ent 2 200 13 2600 320

Totaux 450 5400 130 1560 320 12 3840

CUMP fin de période = (1000+4400)/(100+350)=12


Méthode FIFO ou PEPS:
Date N du Entrées Sorties Stocks
bon

Qte Px u Mt Qte Px u Mt Lot Qte Px u Mt

2/2 Si l
Lot A 100 10 1000 A 100 10 1000

5/2 S n°1
Lot A 50 10 500 A 50 10 500

12/2 E n°1 A 50 10 500


Lot B 150 12 1800 B 150 12 1800

18/2 S n°2
Lot A 50 10 500 A 0
Lot B 30 12 360 B 120 12 1440
28/2 E n°2 B 120 12 1440
Lot C 200 13 2600 C 200 13 2600

Totaux 450 5400 130 1360 320 4040


Méthode LIFO ou DEPS:
Date N du Entrées Sorties Stocks
bon

Qte Px u Mt Qte Px u Mt Lot Qte Px u Mt

2/2 Si l
Lot A 100 10 1000 A 100 10 1000

5/2 S n°1
Lot A 50 10 500 A 50 10 500

12/2 E n°1 A 50 10 500


Lot B 150 12 1800 B 150 12 1800

18/2 S n°2 A 50 10 500


Lot B 80 12 960 B 70 12 840

28/2 E n°2 A 50 10 500


Lot C 200 13 2600 B 70 10 840
C 200 13 2600
Totaux 450 5400 130 1460 320 3940
6-3 l’évaluation des produits semi finis, des en cours , sous produits;
déchet et rebuts:
Le cout de production des produits fabriqué représente la somme de
tout ce que coute la fabrication d’un produit jusqu’à la mise en stock.
Ce cout se détermine selon la formule suivante:

Coût d’achat des matières consommées (sorties de stock)


+charges directes de production
+charges indirectes de production
+production en cours de début de période
-production en cours de fin de période
-------------------------------------------------------
=coût de production
6-3-1 les produits semi finis ou intermédiaires :
Les produits semi finis ou intermédiaires sont des
produits achevés destinés a entrer dans une
nouvelle phase de production ils font l’objet d’un
calcul de coût et d’une tenue de stock.
ou c’est des produits ayant atteint un certain stade
d’achèvement, mais destinés à entrer dans une
nouvelle phase du cycle de production.
Leur couts est calculé suivant ce stade de
production.
6-3-2 les produits en-cours :
Produits non achevés ils font l’objet d’un calcul
de coût et affectent les coût des produits
achevés.
Ils Représentent les biens et services en cours de
formation ou de transformation à la clôture
d’une période de référence.
On distingue les en-cours de début de période ou initiaux
qui seront achevés pendant la période considérée.
En-cours de fin de période ou final qui seront achevés lors
de la période suivante
Cout de production des produits finis = coût de
production de la période + en-cours initial- en-cours final
l’ évaluation des en-cours s’effectue soit:
- Forfaitairement : d’après le degré d’ achèvement
- Réellement : à l’aide de fiche de cout détaillées
- Par équivalence : x produits en cours = produit achevés
- Sur la base de couts préétablis « couts standards »
Le traitement des en cours peut se schématisé comme suit :
Exemple :
La fabrication de 1200 produits P en mars à nécessité :
- La consommation de 4000Kg de MP dont le cout unitaire est de 18,20
DZD
- 175 heures de main d’œuvre directes pour l’atelier 1 à 65 DZD
- 80 heures de main d’œuvre directe pour l’atelier 2 à 70 DZD
- Des charges indirectes :
• Centre atelier 1: 2400m2 à 2,68 DZD
• Centre atelier 2 :1200 unités à 4,82 DZD
Les en-cours de début de période sont évalué à 13300 DZD
Les en-cours de fin de période sont évalué à 22530 DZD
TAF :
Déterminer le coût de la production de la période
Solution :
Cout de production de la période :

Élements Qte Coût unitaire Montant


Charges directes :
• Matière 4000 18,20 72800
• Main d’œuvre atelier 1 175 65,00 11375
• Main d’œuvre atelier 2 80 70,00 5600
Charges indirectes
• Centre atelier 1 2400 2.68 6432
• Centre atelier 2 1200 4,82 5784
Coût de production 1200 84,99 101991

Le cout de production des produits finis de la période est égal à :


101991+13300-22530= 92761
6-3-3 les sous produits :
C’est des produits secondaires , issus de la fabrication du produit
principal , qui ont une valeur inferieure au produit principal.
Ils se distingue des produits résiduels en raison de leur importance .
Ils sont vendus et font l’objet de détermination de couts et de résultats
( gaz résultant de raffinage du pétrole…).
Lorsque les sous produits sont considéré comme des produits finis
avec détermination des couts et de résultats, il est nécessaire de
répartir les couts conjoints au produit principal et au sous produit afin
d’évaluer le cout de production à chacun. Deux méthode sont utilisées:
- l’évaluation forfaitaire
- L’évaluation à partir des charges réelles
A- l’évaluation forfaitaire :
La détermination du cout conjoints du sous produit
s’effectue à partir de son prix de vente :
Coût conjoint du sous produit = prix de vente du
sous produit – bénéfice de vente du sous produit
estimé ou forfaitaire- cout de distribution du sous
produit – cout complémentaire du sous produit
Coût de production du produit principal = coût
total de la production – coût conjoint du sous
produit
B- l’évaluation à partir des charges réelles:
Les charges conjointes sont réparties proportionnellement à:
- Une unité de mesure physique : si le produit peuvent être quantifiés avec une
unité de mesure physique semblable et si les produits ont une valeur sensiblement
égale
• Cout conjoint unitaire moyen = cout conjoint globale /total des unités produites
• Cout conjoint de chaque produit = Coût conjoint unitaire moyen X nombre d’unité
physique de chaque produit
- Au chiffre d’affaires : si les produits ont une valeur sensiblement différente:
• Coût conjoint pour 1da de chiffre d’affaires = cout conjoint global /chiffre d’affaires
total des produits
• Cout conjoint de chaque produit = chiffre d’affaire de chaque produit X cout
conjoint pour 1da de chiffre d’affaires

Coût de production du produit principal = cout total de la production – coût conjoint


du sous produit
6-3-4 les produits résiduels :
Ils sont composés des déchets et rebus obtenus lors de la
fabrication des produits principaux .
- Les déchets : sont des résidus de matières provenant de la
fabrication d’un produit . Il s’agit par exemple des copeaux
de bois ou de métal. ils peuvent être vendus, recyclés ou
inutilisables.
- Les rebuts : sont des produits ouvrés ou semi ouvrés qui se
révèlent impropres à une utilisation ou à un écoulement
normal . Tel est notamment le cas des pièces cassées ou qui
ne sont pas conformes aux normes de fabrication. ils
peuvent être vendus, recyclés ou détruits.
Incidences des produits résiduels sur les couts des produits principaux :
On distingue trois situations :
1- inutilisables : leur coût de destruction ou de mise au rebut majore le cout de
production des produits finis.
2- vendus : leur prix de vente est soit soustrait du cout de production des produits
finis soit ajouté au résultat analytique des produits finis cependant s’ils ne peuvent
être commercialisés en l’état ; l’entreprise doit engager des frais de transformation ou
de conditionnement . Delors une marge nette est calculée : prix de vente de produit
résiduel –frais de traitement – frais de commercialisation = marge nette sur vente de
produits résiduels
Cette marge permet soit diminué le cout de production du produit principal soit
d’augmenter le résultat analytique.
3- recyclés : leur valeur est soit soustraite du cout de production du produit fini dont
ils sont dérivés, soit ajouté au cout de production du produit fini auquel ils sont
intégrés.
Seuls les produits résiduels qui ont une valeur marchande font l’objet d’une tenue de
stock.

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