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Chapitre 3 : Le plan Comptable Général des Entreprises (PCGE)

L’objectif de la comptabilité générale est de fournir des documents de synthèse. Ces derniers
doivent, selon le CGNC, « donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
des résultats de l’entreprise ». Pour atteindre l’image fidèle, le CGNC a été conçu en deux
parties :
- la Norme Générale Comptable (NGC) définit les principes comptables et les règles
d’évaluation applicables à l’ensemble des unités économiques, y compris les secteurs
bancaires et d’assurances ;
- le PCGE qui est une application de la Norme Générale Comptable aux entreprises. Il
donne la nomenclature des comptes, proposée par le CGNC. Il doit être respecté par
les entreprises.

Le CGNC a prévu deux cadres comptables emboîtables :


- le cadre comptable normal : c’est un modèle prévu pour toutes les entreprises, il est
obligatoire pour les moyennes et grandes entreprises c’est-à-dire celles dont le chiffre
d’affaires dépasse 7 500 000 dh par an. Ce cadre contient 10 classes (les classes de 1 à 8
concernent la comptabilité générale, la classe 9 est réservée aux comptes analytiques et la
10ème classe ayant pour n° 0 porte sur les comptes spéciaux).

- le cadre comptable simplifié : c’est un modèle réservé aux entreprises de petite taille c’est-à-
dire celles dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 7 500 000 dh par an. Ce cadre
contient seulement les 8 premières classes intéressant la comptabilité générale (les classes de
1 à 8).

Le classement des comptes dans le PCGE est fait en respectant une codification décimale bien
précise.

Section 1. Le PCGE et la codification décimale


Le PCGE est la liste des comptes utilisés par les entreprises pour les enregistrements
comptables de leurs opérations. Un compte comporte au moins quatre chiffres :
- le 1er chiffre identifie la masse ou classe ;
- les 2 premiers chiffres identifient la rubrique ;
- les 3 premiers chiffres identifient le poste ;
- les 4 premiers chiffres identifient le compte lui-même ;
- les 5 chiffres identifient le compte divisionnaire ;
- les 6 chiffres et plus identifient le sous-compte.

L’utilisation des comptes à 4 chiffres est obligatoire, les comptes à 5 chiffres sont
recommandés par le CGNC et ceux à 6 chiffres et plus sont laissés au libre choix des
entreprises.

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Le principe retenu est la codification décimale, c’est-à-dire qu’entre deux chiffres successifs
d’un même niveau, il est possible d’intercaler 10 chiffres de niveau immédiatement inférieur.
Ceci permettra de mieux comprendre et manipuler les comptes. On aura donc :
- chaque classe à un chiffre est subdivisée en plusieurs rubriques à deux chiffres ;
- Chaque rubrique à deux chiffres est subdivisée en plusieurs postes à trois chiffres ;
- Chaque poste à trois chiffres est subdivisée en plusieurs comptes à quatre chiffres ;
- Chaque compte à quatre chiffres est subdivisé en plusieurs comptes divisionnaires à
cinq chiffres ;
- Chaque compte divisionnaire à cinq chiffres est subdivisé en plusieurs sous-comptes à
six chiffres ou plus.
-
Section 2. Les principales particularités de la codification décimale
L’utilisation de certains chiffres dans des positions déterminées leur donne une signification
particulière, c’est le cas des chiffres recensés dans le tableau suivant :
Particularité Signification Exemple
Le 4 en 2ème position Un compte de créance ou un 3421 clients
dans un compte de compte de dette 4411 fournisseurs
bilan
Le 8 en 2ème position Un compte d’amortissement 2831 amortissements des terrains (231
dans la classe2 terrains)
2832 amortissements des constructions
(232 constructions)
ème
Le 8 en 3 position Un compte issu d’un poste 1481 emprunts auprès des établissements
intitulé « autres… », de crédit, ce compte est issu du poste 148
exception faite du poste 118 autres dettes de financement
« résultat net en instance
d’affectation »
ème
Le 8 en 4 position Un compte « autres… » ou 1358 autres provisions réglementées
dans un compte de « divers » 2318 autres terrains
bilan
Le 8 en 4ème position Un compte « sur exercices 6198 dotations d’exploitation des exercices
dans un compte des antérieurs » antérieurs
classes 6 et 7 7128 ventes de biens et services produits
des exercices antérieurs
ème
Le 9 en 2 position Un compte provisions pour 3911 provisions pour dépréciations des
dépréciations marchandises
3942 provisions pour dépréciations des
clients et comptes rattachés
ème
Le 9 en 4 position Un compte utilisé en sens 6119 rabais, remises et ristournes obtenus
contraire des comptes de sur achats de marchandise (solde

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même niveau créditeur) : en sens contraire du compte
6111 achat de marchandises (solde
débiteur)
7129 rabais, remises et ristournes accordés
par l’entreprise (solde débiteur) : en sens
contraire du compte 7111 ventes de biens et
services produits (solde débiteur)
Le 0 en 3ème position Un poste qui porte le même Rubrique : 35 titres et valeurs de placement
intitulé que sa rubrique Poste : 350 titres et valeurs de placement

Le 0 en terminaison Un compte global ou un 1140 : Réserve légale (un compte global)


poste de regroupement 470 : Ecarts de conversion – passif : ce
poste regroupe
4701 augmentation des créances circulantes
et 4702 diminution des dettes circulantes.

Section 3. Les parallélismes


La codification décimale a introduit un parallélisme tant au niveau des comptes de charges et
produits qu’au niveau du bilan.

Au niveau du CPC : Le parallélisme au niveau des comptes de gestion permet de distinguer


l’exploitation, le financier et le non courant.
Charges Produits
61 charges d’exploitation 71 produits d’exploitation
63 charges financières 73 produits financiers
65 charges non courantes 75 produits non courants

Au niveau du bilan : Le parallélisme au niveau du bilan apparaît dans la 2ème et la 3ème


position des numéros des comptes suivants :

Créances de l’actif circulant Dettes du passif circulant


341 fournisseurs débiteurs 441 fournisseurs et comptes rattachés
342 clients et comptes rattachés 442 clients créditeurs
343 personnel débiteur 443 personnel créditeur
345 Etat débiteur 445 Etat créditeur
346 associés débiteurs 446 associés créditeurs
348 autres débiteurs 448 autres créditeurs
349 comptes de régularisation actif 449 comptes de régularisation passif
On peut également noter le parallélisme qui existe au niveau des écarts de conversion.

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