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Chapitre 2 : Bilan

2.1. Les comptes

La terminologie utilisée dans le SYSCOA est précise et permet d’identifier un


certain nombre de classes de comptes.

I/- Les classes


Les comptes sont répartis en neuf classes.
a/- Les classes de bilan
Classe 1 : C’est la classe des comptes de ressources durables. Ces comptes
indiquent le montant des ressources permanentes apportées par les associés et les tiers. Ils
comprennent :
- Les ressources propres externes ;
- Les ressources propres internes : ex. : le résultat ;
- Les ressources permanents étrangères : ex. : emprunt et dettes assimilées
subventions d’investissement ;
- Les provisions pour risques et charges, les provisions réglementées.

Classe 2 : C’est la classe des comptes d’immobilisation. Les comptes concernent


les biens destinés à servir de façon durable au sein de l’entreprise. On y distingue :
- Les immobilisations incorporelles : droit au bail, brevet d’invention ;
- Les immobilisations corporelles : terrains, bâtiments, matériels ;
- Les immobilisations financières : prêts.

Classe 3 : C’est la classe des comptes de stock. Les stocks sont constitués par
l’ensemble des marchandises, matières, produits intermédiaires, produits finis qui
interviennent dans le cycle d’exploitation. Ces stocks sont destinés à être vendus ou
transformés à bref délai.

Classe 4 : C’est la classe des comptes de tiers. Les comptes de la classe retracent
les relations entre l’entreprise et les tiers. Ils indiquent les dettes et créances autre que
celles des classes 1 et 2. Ex.. : Fournisseurs, Clients, Etat, Organismes Sociaux, etc.

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Classe 5 : C’est la classe des comptes financiers. Ils enregistrent les opérations
relatives aux espèces, aux chèques, aux effets de commerce, aux titres, etc. ainsi qu’aux
opérations avec les établissements de crédit.

b/- Les comptes de gestion


Classe 6 : Les comptes de charges liées à l’activité ordinaire. La classe 6 permet
d’enregistrer les charges liées à l’activité ordinaire de l’entreprise qui est décrite comme
l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise et ayant un caractère récurrent
(pouvant se répéter). Ils enregistrent :
- la valeur d’entrée des biens (approvisionnement, marchandises) et des
services consommés par l’entreprise.
- la contrepartie comptable de certaines dépenses effectuées par l’entreprise
ou en vertu d’une obligation légale.

Classe 7 : C’est la classe des comptes de produits liés à l’activité ordinaire. Ces
comptes saisissent les opérations de vente de biens ou services non encore vendus. Ils
enregistrent aussi d’autres types de produits. Exemple : ventes de marchandises,
production stockée, etc.

Classe 8 : C’est la classe des comptes de charges et produits hors activité


ordinaire. Ces comptes enregistrent les charges et les produits se rapportant à des
opérations non liées à l’activité ordinaire de l’entreprise.

Le critère retenu est, comme pour les opérations ordinaires, le caractère non
récurrent.

c/- Autre classe


Classe 9 : C’est la classe des comptes des engagements hors bilan et des comptes
de la comptabilité analytique.

L’utilisation de cette classe est facultative.


d/- La codification des comptes

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La codification des comptes dans le SYSCOA se fait sur la base des numéros
déterminés selon le système dit décimal. Dans ce système les numéros comportent au
moins deux chiffres. Le premier représente la classe à laquelle appartient le compte.

Exemple : Quand on a 21 « Immobilisation incorporelles », le chiffre 2 renvoie aux


immobilisations.

Le 2ème chiffre indique une division de la classe :


21 Immobilisations incorporelles

22 Terrains

Le 3ème chiffre permet de préciser les subdivisions du compte à 2 chiffres :


215 Fonds commercial

216 Droit au bail

On peut aussi subdiviser un compte à 3 chiffres en plusieurs comptes à 4 chiffres


qui, à leur tour, peuvent être subdivisés selon le même procédé.
Les niveaux de profondeur dans la subdivision d’un compte est fonction de critères
comme :
- la taille de l’entreprise ;
- le niveau d’organisation ;
- les besoins d’information interne en son sein.

II/- Les comptes à 3 chiffres terminés par un zéro


Lorsque l’entreprise n’a pas besoin à recourir à des subdivisions de ces comptes,
elle peut limiter le nombre de chiffres à deux et les compléter par un zéro.

Exemple : pour enregistrer ses immobilisations incorporelles, une entreprise a le choix


entre 3 solutions :
- utiliser un compte unique 21 immobilisation incorporelle ;
- utiliser un compte unique 210 immobilisation incorporelle ;

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- utiliser un compte spécifique pour chaque élément d’immobilisation
incorporelle.
Exemple : 211 Frais de recherche de développement ;
212 Brevets, Licences, etc.

On peut recourir toutefois à une solution intermédiaire qui consiste à regrouper


dans un compte unique tous les comptes d’immobilisations incorporelles (210.
immobilisations incorporelles) et d’isoler dans un compte 215 le fonds commercial.

III/- Les comptes individuels


L’organisation comptable de l’entreprise peut l’amener à identifier des centaines
voire des milliers de clients ou fournisseur et à attribuer à chacun d’eux un compte. Dans
ce cas la numérotation des comptes individuels ne respecte pas totalement la codification
décimale.

Exemple : une entreprise ayant 900 fournisseurs va donc utiliser 401 001 Fournisseur
Ndiaye ; 401 002 fournisseur Seck ; etc.

Codification décimale : 401 ; Hors codification décimale : 001, 002.

IV/- Les comptes ayant un 9 en 3° ou 4° position


Lorsqu’un compte a un neuf en 3° ou 4° position, cela signifie généralement qu’il a
un solde normal d’un sens opposé à celui ou ceux des comptes ayant les mêmes deux
premiers chiffres.

Exemple : 409 fournisseurs débiteur ; 609 Rabais, remises, ristournes obtenues.

V/- Autres constantes dans les comptes


Dans les comptes de variation de stocks, le chiffre 3 rappelle le rattachent à des
comptes de stock.
Un 8 et un 9 en 2° position indiquent respectivement un compte d’Amortissements et un
compte de provisions.

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2.2. Les méthodes d’Organisation comptable

Pour gérer dans de bonnes conditions le traitement des informations utiles en comptabilité, il
est nécessaire de définir un système d’organisation du travail comptable et de décrire les
différentes procédures de gestion de celui-ci.

A. LES SYSTEMES COMPTABLES


a) Le système classique
Dans ce système, les pièces comptables de base sont saisies dans un seul journal et dans un
seul fichier de comptes (le grand livre).

Le livre-
Les pièces Le Le grand-livre d’inventaire :
justificatives  livre-journal  des comptes  La balance  Le bilan et le
de base compte de
(§1) (§3) résultat (§4)
(§2)

Travail quotidien Travail périodique Travail annuel

Avantage :
 C’est un système d’organisation simple.

Inconvénients :
 Ce système ne permet pas la division du travail comptable ;

 Le mélange des opérations d’achat, de ventes et de trésorerie dans un même journal,


ainsi que le mélange des comptes individuels clients et fournisseurs avec les comptes
du PCG, ne facilitent pas la lecture de la comptabilité.

b) Les systèmes d’organisation comptable informatisés


Compte tenu des critiques du système classique et de l’évolution de la tenue de la
comptabilité sur ordinateur, les systèmes comptables évoluent. Leur organisation des logiciels
comptables s’appuie sur la division du journal classique et du grand-livre des comptes.

Dans ce mode d’organisation, le livre-journal obligatoire ne reprend que les totaux mensuels
des différents journaux auxiliaires.

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2.3. Présentation du bilan
I. Définition et présentation du bilan
a) Le Patrimoine :
Il est constitué par l’ensemble des biens et des dettes d’une entreprise ; il est indispensable
car il permet le bon fonctionnement de toute entreprise et d’ailleurs il est obtenu grâce au
capital apporté, ainsi que des dettes contractées par l’entreprise.

Exemple de patrimoine d’une entreprise commerciale :

Bâtiment Capital
Installations
Mobilier
Matériel Emprunts
Marchandises
Créances sur les clients
Avoir en banque
Avoir en caisse Dettes
BIENS ou EMPLOIS RESSOURCES

L’analyse du patrimoine en ressources et en emplois est traduite dans un tableau appelé bilan.

II. Le Bilan : Etude de l’actif et du passif


C’est un tableau à deux colonnes de sommes dont le côté droit appelé passif est
réservé aux ressources et la côté gauche appelé actif est réservé aux emplois. Le bilan est
établi une fois par an c’est à dire à la fin de l’année, il est toujours daté (bilan au 31-12-2006,
….)

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Bilan au ……..
ACTIF (emplois) Montants Passif (ressources) Montants

Total Actif Total Passif

a) L’Actif : C’est l’ensemble des emplois que l’entreprise a fait des fonds mis à sa
disposition ; on distingue :

1. L’actif immobilisé : permet de distinguer ;

 les biens incorporels : il s’agit de fonds de commerce, de licence, de


brevet, du bail ;

 les biens corporels : terrains, bâtiments, machines, mobilier et


matériel de bureau, matériel de transport, Ils sont destinés à être
conservés dans l’entreprise.

1. L’actif circulant :
Il est constitué des biens qui peuvent être transformés plus ou moins rapidement en argent
(c’est à dire vendus) comme par exemple les stocks (marchandises, les produits finis), les
créances sur les clients, les prêts, etc.

3. La trésorerie « actif » :
Elle est constituée par les avoirs en banque, en caisse ou au compte courant postal.

b) Le Passif :
Il comprend les ressources qui sont :

1. Le capital :
Il est l’ensemble des biens ou valeurs apportés par l’exploitant ou par les associés ;

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2. L’emprunt à long et moyen terme :
Il s’agit d’argent emprunté à la banque et qui d’ailleurs doit être remboursé en plus des
intérêts ;

3. Le passif circulant :
Il concerne les dettes envers les fournisseurs, l’Etat ou le personnel ;

4. La trésorerie « passif » :
Le découvert bancaire qui est un emprunt à court terme accordé par la banque à
l’entreprise.

III. La Détermination du résultat :


A la fin de l’exercice comptable, l’entreprise calcule le résultat d’après l’égalité suivante :

Résultat = (Biens + Créances) – Dettes

 Si le résultat est positif : c’est un profit qui est une ressource inscrite au passif.

 Si le résultat est négatif : c’est une perte qui est un emploi dont le montant est précédé
du signe ( - ) inscrit au passif.

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