Cours P1.

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Analyse du système d’information comptable SIC
Référentiel :

1.1 Analyse du système d’information comptable (SIC)

1.1.1. Identification des caractéristiques du SIC dans l’entreprise et ses acteurs,

1.1.2. Repérage de l’organisation comptable : la hiérarchie des travaux comptables,
1.1.3. Repérage des sources du droit comptable et des obligations liées à l’exercice du métier,
1.1.4. Analyse et description des mécanismes comptables : les modèles comptables, les principes d’enregistrement.

Chapitre 2 - Repérage de l’organisation comptable : la hiérarchie des travaux comptables

A. Enregistrement comptable et principe de la partie double

L’analyse des opérations économiques : les flux

Un flux économique est un mouvement de biens, ou de prestations de service ou de monnaie, qui se réalise dans un
intervalle de temps déterminé.
Une entreprise échange avec ses différents partenaires. Ces échanges s'appellent des flux.

On distingue 2 types de flux :

 les flux physiques concernant les biens et les services,
 les flux monétaires relatifs à l'argent (règlements des clients, des salariés...).

Lorsqu’on analyse les flux du point de vue de son entreprise, on emploie un vocabulaire différent : les flux sortants
(origine) sont appelés « ressources ». Les flux entrants (destination) sont appelés « emploi ».

Il faut toujours respecter la convention droite/gauche :

Les ressources toujours à droite et les emplois toujours à gauche.

Dans les relations commerciales avec les clients et les fournisseurs, il arrive que certains paiements ne soient pas
immédiats.
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Dans le cas des paiements :
 immédiats, on parle de paiement en comptant.
 différés (avec un délai de paiement), on parle d’opération à crédit.

S’il s’agit d’un achat auprès du fournisseur, on parlera de DETTE (nous lui devons le paiement de l’achat).
S’il s’agit d’une vente auprès d’un client, c’est lui qui nous doit le paiement de la prestation. Nous avons une
CRÉANCE sur lui (le droit de lui réclamer le paiement).

Des flux à l’enregistrement comptable :

Avant d’enregistrer une opération au journal, il faut analyser l’évènement afin de bien repérer les flux et les classer
entre les flux d’emploi et les flux de ressource.

Lorsque les flux sont analysés, il faut repérer le numéro de compte concerné d’après le plan comptable ou celui de
l’entreprise.

Les écritures au journal ressemblent au schéma des flux.

Le flux de ressource est enregistré dans un compte dont la valeur sera inscrite à droite au CRÉDIT.
Le flux d’emploi est enregistré dans un compte dont la valeur est inscrite à gauche au DÉBIT.

Le DÉBIT = Emploi, c’est le flux entrant.

Le CRÉDIT = Ressource, c’est le flux sortant.

Règles fondamentales de la comptabilité financière :

Pour toute opération enregistrée dans la comptabilité d’une entreprise, il y a obligatoirement égalité entre le
montant inscrit au débit (emploi) et le montant inscrit au crédit (ressource) : c'est le principe de la partie double.

B. Hiérarchie des travaux comptable et système comptable : de la pièce justificative aux

documents de synthèse (journal, grand livre, balance)

Le journal :

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La saisie d’une écriture comptable se fait à partir d’un document comptable appelé le « journal ».

Traditionnellement, on distingue plusieurs journaux :

 Le journal des ventes : enregistrement des écritures de ventes (ressources). La contrepartie est une créance
(emploi).
 Le journal des achats : enregistrement des écritures d’achat (emploi). La contrepartie est une dette
(ressource).
 Le journal de banque : enregistrement des encaissements et décaissements.
 Le journal des opérations diverses : permets d’enregistrer les écritures les moins courantes.

Le grand livre :

Le grand livre est un registre obligatoire qui regroupe tous les comptes de l’entreprise.
Il est alimenté par le rapport des écritures du journal.
Il est possible de représenter schématiquement un compte comptable en « compte en T » sous la forme d’un
tableau divisé en deux parties :
 La partie gauche appelée Débit ; on y enregistre uniquement des Emplois ;
 La partie droite appelée Crédit ; on y enregistre uniquement des Ressources.

Pour un compte, on parle de débit et de crédit.

Le solde d'un compte est la différence entre le total de la colonne « débit » et le total de la colonne « crédit » (ou
inversement).
Le solde d'un compte (nature du solde d’un compte) est :
 Débiteur : le total de la colonne « débit » est supérieur au total de la colonne « crédit ».
 Créditeur : le total de la colonne « crédit » est supérieur au total de la colonne « débit ».
 Nul : les totaux des colonnes « débit » et « crédit » sont égaux.

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La balance :

La balance est un tableau qui résume à un moment déterminé pour tous les comptes de l’entreprise.

Elle se présente sous la forme d'un tableau qui laisse apparaître le total des montants au débit et au crédit de
chaque compte et les soldes des comptes. Les comptes issus du grand livre sont classés par ordre croissant de leur
numéro.

La balance représente un moyen de contrôle des enregistrements.

Elle permet de vérifier que pour chaque opération la règle de la partie double a été respectée.
Pour cela, il suffit de regarder si les totaux généraux sont équilibrés. Toutefois, une balance équilibrée ne signifie pas
pour autant que toutes les écritures sont correctes ; elle ne permet pas de déceler une mauvaise imputation de
compte.

Elle permet de réaliser les documents de synthèse (bilan et compte de résultat)

Les numéros et intitulés des comptes sont normalisés par le Plan Comptable Général.
Les comptes sont répartis en classes et chaque classe est subdivisée en sous-classes.

Les comptes 1 à 5 vont être inscrits dans le bilan comptable.

Les comptes 6 à 7 dans le compte de résultat.

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Le bilan :

Le bilan est un document de synthèse qui récapitule l’ensemble des biens et des dettes qui composent le patrimoine
de l’entreprise à un instant T.
Ce document est composé de 2 colonnes :
 À droite, le passif regroupe dans des postes des comptes dont le solde est créditeur et représente une dette
pour l’entreprise.
 À gauche, l’actif regroupe des comptes dont le solde est débiteur.

Le bilan présente la liste des biens de l'entreprise (l'actif) et la liste des dettes de l'entreprise (le passif).
La différence entre les biens et les dettes (sauf les capitaux propres) détermine le patrimoine net (appelé aussi
situation nette ou capitaux propres) de l'entreprise.

Le compte de résultat

Le compte de résultat est un document de synthèse qui récapitule l’ensemble des charges et des produits réalisés
pendant les 12 mois de l’année N.
Les charges correspondent à des opérations d’appauvrissement, les produits correspondent à des opérations
d’enrichissement.

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La différence entre les 2 correspond au résultat de l’année, bénéfice ou perte.

Ce document comporte 2 colonnes :

 À droite, les produits correspondent à des flux de sortie dont le solde des comptes est créditeur.
 À gauche, les chargent correspondent à des flux d’entrée dont le solde des comptes est débiteur.

C. Rôle du PGI dans les traitements

Le PGI ou progiciel de gestion intégré est de plus en plus utilisé.

C’est un outil informatique permettant de piloter une entreprise. Il s’appuie sur une base de données commune à
tous les services de l’entreprise et permet de gérer son processus.

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Il regroupe un ensemble de logiciels (modules) intégrant les principales fonctions nécessaires à la gestion des flux
(gestion commerciale, gestion de la paie, gestion des immobilisations, gestion comptable...).
Toute information saisie dans l'un des modules est accessible en temps réel à partir de tout autre module
susceptible d'exploiter cette information.

Le PGI permet ainsi d’éviter les saisies redondantes qui sont source d'erreurs et de perte de temps.

D. Modèle événement résultat avec acteurs

Un processus organisationnel regroupe un ensemble d’activités coordonnées permettant de répondre à un

besoin de l’organisation en mettant à disposition de chaque acteur/service les informations lui permettant
d’effectuer au mieux son peiner.

La modélisation d’un processus correspond à la représentation sous forme verbale puis graphique des acteurs et

des tâches qu’ils accomplissent dans le cadre du déroulement du processus.

Cette représentation issue de l’analyse du système d’information du processus permet d’avoir une vision

synthétique « universelle » simple reconnue par tous les acteurs/services de l’organisation (uniformité du langage)
et permet :
 aux acteurs/services de communiquer leurs connaissances de l’environnement du processus,
 à la DSI (direction du système d’information) de comprendre la structure et l’organisation du processus,
 à la DSI d’analyser l’existant (représentation de la réalité du fonctionnement) et d’évaluer les évolutions à
mettre en œuvre pour l’améliorer,
 à la DSI (service informatique interne ou SSII externe) de développer l’application informatique représentant
tout ou partie du processus.

L’acteur interne réalise ses tâches dans le cadre du domaine d’étude du processus ; il participe à la production du
résultat du processus.

L’acteur externe est créateur (événements entrants) ou récepteur (événements résultats) d’information participant
au processus mais externe au domaine d’étude ; il n’effectue aucune tâche (opération ou activité) du processus.

L’événement est un flux d’information qui représente éventuellement un flux matériel.

Il existe deux types d’événement :

 l’événement déclencheur qui entraîne la mise en œuvre d’une activité (opération ou tâche) du processus et
qui représente soit :
- un flux d’information,
- la représentation d’un flux matériel,
- une représentation du temps (début de journée, à 15 h, début d’année...).

 l’événement résultat est le résultat des traitements d’une tâche (activité ou opération)

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L’activité est une tâche (ou traitement) qui est gérée par un acteur interne et qui se déroule sans interruption (pas
d’événements déclencheurs ou résultats intermédiaires).

Le(s) événement(s) déclencheur(s)

La synchronisation

L’activité ou Opération
constituée d’un ensemble ininterrompu de traitements

La (les) règle(s) (ou conditions) d’émission

Le(s) événement(s) résultat(s)

La synchronisation est la combinaison d’événements qui va permettre l’enclenchement d’une activité (ou opération).

La synchronisation est représentée par une expression conditionnelle sur les événements intervenant dans le
déclenchement de l’activité (ou l’opération) ; le résultat est booléen (vrai/faux).

La règle (ou condition) d’émission est la condition qui détermine les événements résultats d’une activité (ou d’une
opération), quand il n’y a pas de condition, on indique toujours ou rien.

Remarque : toute activité possède au moins un événement déclencheur et un événement résultat.

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