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CHAPITRE IV 

: LA DEMARCHE DU SYSTEME
CLASSIQUE

Section I : Les grandes lignes


Les grandes lignes du système classique reposent sur un système d’information qui implique
des procédures pour qu’elles soient enregistrées, classées, puis utilisées. Ces informations
sont introduites dans des systèmes à trois moments :
- En observant les faits au jour le jour et en les enregistrant immédiatement dans des
livres comptables
- On fait une 2e observation périodique des faits que l’on a enregistré, et peut conduire à
des corrections où des mises à jour (inventaire)
- L’évaluation périodique de certains faits qui ne se prête pas à une observation directe
et continue, ce sont les faits qui se produisent dans l’entreprise de manière quotidienne
ou qui proviennent de techniques sans reposer sur des faits matériels.
Pour que les choses soit comparables et claires, il faut qu’elles soient unifiées, c’est pourquoi
on utilise un système d’enregistrement comptable préétablie. Certains livres sont obligatoires
et d’autres ne le sont pas mais sont utiles.

Section II : Livres obligatoires et livres utiles


I) Obligations légales

Le fait comptable possède une pièce par excellence : le chèque, la facture, la traite…
Pour être enregistré, les faits comptables suivent un chemin :
 Le journal est un livre dont la tenue est obligatoire et qui réalise les enregistrements
de tout ce qui se passe et dans l’ordre chronologique. Il a deux fonctions :
- Fonction de mémoire  enregistrement au jour le jour
- Fonction de classement chronologique  logique tu temps.
On y fait figurer les noms et les classes des comptes qui sont crédités et débités, il joue
donc aussi un rôle d’analyse et d’imputation. Il a aussi un rôle de preuve en droit
parce qu’il a un caractère d’authenticité au sens juridique qui résulte du respect des
formes.
 Le grand livre est un livre obligatoire. Il renferme les mêmes écritures dans des
comptes. Il se présente sous forme de colonne qui correspond à une classe de comptes
(7 classes  7 colonnes) et on place les comptes en T. Il conserve la totalité des
comptes qui ont été ouvert depuis le début. C’est un classement méthodique.
 La balance permet de vérifier l’exactitude des écritures qui ont été passée, s’il n’y a
pas eu d’erreurs, et si on a bien passé toutes les écritures. Si on n’a pas la balance entre
le solde créditeur et débiteur, c’est qu’il y a une erreur. On fait la balance tous les mois
plus une balance après le bilan (la 13e).

1 Chapitre IV : La Démarche du Système Classique


II) Pratiques supplémentaires

Le livre des inventaires est le livre qui à chaque fin d’exercice va mentionner l’inventaire des
éléments actifs et des éléments passifs de l’entreprise et va mentionner en outre le bilan et le
compte de résultat. Il est prescrit par le code de commerce tout comme le journal et le grand
livre  ce sont des pratiques supplémentaires.
Les entreprises d’assurance vont tenir des livres supplémentaires, les banques vont tenir des
comptes supplémentaires… ceci est propre aux entreprises. Un livre de caisse ne s’occupe que
des paiements comptants donc qui vont directement à la caisse. Il peut aussi y avoir un livre
de banque, etc… tout ceci repose sur des pièces comptables. Il y a une traduction en langage
comptable et des procédures qui vont TOUJOURS reposer sur les pièces comptables.

2 Chapitre IV : La Démarche du Système Classique


Section III : Le système classique : Journal, Grand-Livre,
Balance
I) Le journal : authentification et classement chronologique

Les totaux de chaque page sont reportés en haut de la page suivante, c’est la plus importante.
Si la dernière écriture de la page est complète, les totaux sont égaux.

N° Compte Intitulé Débit Crédit


23/10/N
6 Achat 1000
5 à caisse 1000

Notre achat
Suivant facture
N°……………
X ………… Dito
d°…………


24/10/N



Σ Σ

II)Le grand livre : classement méthodique

Numéro et nom du compte


N° écriture Journal Date Libellé Somme en Somme en
débit crédit

Total compte
solde

Le grand livre peut se lire soit sous la forme de livre soit sous la forme de fiche. Cette
dernière est la plus facile car une fiche = un type de compte. C’est le document principal
comptable car au moment de faire le bilan c’est plus facile. Les pages doivent être
numérotées, il ne doit pas y avoir de rature et de surcharge (réécritures par-dessus)
Les écritures du journal sont reportées sur le grand livre, c’est là que se trouve la source légale
comptable.
Quand on arrive à la fin de l’exercice, on va arrêter (solder) les comptes en principe le 31
décembre mais en pratique c’est avec la dernière pièce comptable. On solde à part les comptes

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de gestion et les comptes de bilan car les comptes de gestion n’ont pas de report à nouveau, ils
meurent à la fin de chaque exercice. Puis mise en place du compte de résultat et du bilan.
Donc le grand livre est l’ensemble des comptes ouverts dans l’entreprise et qui vont se
retrouver rassembler. Ensuite on a enregistré chronologiquement les mêmes opérations dans
le journal. La fraude en comptabilité c’est de ne pas passer une écriture  omission d’écriture

Le code de commerce indique :


- L’article 8 indique que toutes personnes ayant la qualité de commerçant (quelqu’un qui fait
des actes de commerce) doit procéder à l’enregistrement comptable des mouvements
affectant le patrimoine de son entreprise. Ces mouvements sont enregistrés
chronologiquement (journal, grand livre). Elle doit contrôler par inventaire au moins une
fois tous les 12 mois l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs du patrimoine de
l’entreprise.
- L’article 2 mentionne que le livre journal et le livre d’inventaire sont cotés et paraphés (=
signature) dans la forme ordinaire et sans frais par le greffier du tribunal de commerce.
- L’article 4 indique que les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre et
ventilées, classées, selon le plan de compte du commerçant. Un rassemblement des
comptes ce fait périodiquement (tous les mois)

III) Balance : vérification périodique

N° de Nom de compte Masses Solde La balance est un tableau


compte D C SD SC qui est établi à intervalle
1 Comptes de bilan régulier  on le fait tous les
: mois. Il récapitule où on en
5 est dans les comptes, il
6 Compte de gestion rassemble les totaux (les
7 masses) et les soldes de tous
Totaux D C SD SC les comptes existant dans la
comptabilité à ce moment-
là. On solde les comptes, avec leur masse débit et leur masse crédit ainsi que les soldes
créditeurs et débiteurs. Il est fait à partir du grand livre. Pour conserver la trace des balances
on utilise un livre de balance où l’on trouve toutes les balances. Elle permet de vérifier les
erreurs d’écritures et d’essayer de voir où on en est dans la situation patrimoniale et du
résultat, on essaye d’avoir une estimation du résultat à ce moment-là et une.

Ce document rassemble tous les comptes qui ont été ouvert dans l’entreprise. C’est une
récapitulation en cour de route pour savoir où on en est. On y trouve l’égalité des masses et
l’égalité des soldes. On doit trouver que la somme globale des soldes débiteurs est égale à la
somme des soldes globales créditeurs. On doit trouver la formule générale :
Produit – Charges = Actif – Passif
Totalité des SC des comptes de gestion – totalité des S D des comptes de gestion = Totalité
des SD Bilan – Totalité des SC Bilan

IV) La correction des erreurs

Pour rectifier une erreur, il faut regarder si l’on ne sait pas tromper sur le report de l’écriture,
si la place dans le compte est bonne (débit ou crédit). On peut pour éviter les erreurs utiliser
des procédés : le chiffrier balance est préventif et divisé en deux colonnes, on contrôle
quotidiennement en parallèle avec le journal. On peut aussi faire l’erreur du double emploi

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(report d’une écriture en utilisant des comptes qui ne devraient pas apparaitre) ou
l’inversement des soldes créditeur et débiteur (plus difficile à repérer) ou encore les cas où les
sommes sont fausses.
Quand on a trouvé une erreur et qu’il faut la rectifier dans les comptes du grand livre et du
journal : il ne faut pas barrer ou surcharger, on va passer une écriture pour annuler la
précédente puis passer la bonne  on va contrepasser l’écriture c’est-à-dire qu’on passe
l’écriture inverse de celle qui est fausse puis on passe la bonne écriture, contrepassation
algébrique  pas de soustraction.

Section IV : Variantes et améliorations du système classique


I) Division du travail

On peut avoir plusieurs livres différents, au lieu d’avoir un journal on en a plusieurs. On


subdivise le travail en divisant les journaux par le type d’opération : journal des achats, de
caisse, des EAP, des EAR, de banque… ensuite on a un journal général où l’on reporte en
une seule écriture tout ce qui s’est passé dans la journée. Cela permet quand il y a beaucoup
d’opérations par jour d’affecter des personnes pour ça. Le journal auxiliaire ou spécifique est
à la fois un journal et un grand livre. L’inconvénient est que l’on reporte à chaque fois donc
augmentation d’erreurs. L’avantage est que les opérations sont classées par catégorie, le
journal général est censé être exact.

II)Simplification des écritures

Le système qui est le plus connu est le système centralisateur. Son but est d’obtenir les
avantages du système auxiliaire tout en évitant les inconvénients. On fait une centralisation
(report périodique) dans des livres généraux ; on obtient une comptabilité à deux étages :
- Premier étage : comptabilité auxiliaire où l’enregistrement est détaillé et complet.
- Deuxième étage : comptabilité où l’enregistrement est synthétique et périodique.

Une écriture peut avoir un double emploi c'est-à-dire qui entraine une écriture sur 2,3…
comptes  redondance. Pour pallier, on peut utiliser des comptes de virements internes (pas
de pièce comptable), ils sont successivement débités puis crédités sur un journal. Leur solde
est toujours nul. Dans le système centralisateur on trouve des comptes de virements internes,
ils ne servent qu’à verser d’un journal sur l’autre des sommes, des opérations. L’avantage du
système centralisateur est qu’en comptabilité analytique il est utile, car il a divisé le travail il a
isolé des centres de profits et donc c’est plus facile d’établir une comptabilité analytique à
partir du système centralisateur.

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Section V : Les systèmes informatisés
Aujourd’hui tout passe par des logiciels comptables, ce sont eux qui font les enregistrements à
partir des données qu’on lui donne avec le mode de paiement et il passe l’écriture tout seul.
Ces logiciels peuvent être très sophistiqués.
Il existe différentes saisie informatisée des données comptables :

Enregistrement

Les écritures provisoires sont affichées à l’écran ou imprimées. Les erreurs de saisie sont
corrigées.

Les écritures concernant un compte sont sélectionnées dans la base de données et affichés à
l’écran.

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Les opérations périodiques

La loi exige que des écritures ne peuvent pas être effacés ou modifiés. On appelle écriture
périodique la conversion des écritures provisoires en écritures définitives.

Le logiciel fait voir les écritures triés par dates. Cette vue est imprimée pour donner le journal.

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