Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LES ENJEUX DE
L’HARMONISATION COMPTABLE
INTERNATIONALE
1
Objectifs du chapitre
• Se familiariser avec les spécificités de la normalisation
comptable internationale
2
INTRODUCTION
• Afin de classer les différents systèmes comptables, on opposait
généralement 2 grandes familles de culture :
4
1. STRUCTURE ET RÔLE DE L’IASB
5
1. STRUCTURE ET RÔLE DE L’IASB
a) La Fondation (Foundation)
b) Le Conseil (Board)
Les membres sont recrutés selon leurs expertises techniques et/ou selon
leurs connaissances des affaires et des marchés.
7
1. STRUCTURE ET RÔLE DE L’IASB
b) Le Conseil (Board)
-il informe le Board sur les différents points de vue des régulateurs
comptables nationaux et des instances financières des différents pays ;
9
1. STRUCTURE ET RÔLE DE L’IASB
11
2. Les étapes de l’harmonisation comptable internationale
12
Phase de contribution des dirigeants
des entreprises (1900-1933)
• Cette période est marquée par l’influence et l’intervention des
dirigeants des entreprises pour la formulation des procédures
comptables.
• Cela consiste en fait dans l’adoption des solutions comptables ad-hoc
aux controverses comptables.
13
Conséquences :
14
Phase de contribution de la
profession comptable (1933-73)
• Cette période est marquée par l’influence des organisations chargées de
réglementer les normes comptables.
• L’AICPA créa le Committee on Accounting Procedure (CAP) entre 1933-
59. ce comité publia ses recommandations au sujet des principes
comptables.
• Cet organisme n’a pas répondu aux attentes de la communauté car il
n’avait pas l’autorité pour imposer ses normes. De même son approche
était fragmentaire : éliminer les pratiques comptables critiquables.
15
• En 1959, l’Accounting Principles Board a remplacé le CAP. Cet organisme
a été critiqué par les professionnels et par les utilisateurs des EF.
• Les premiers estiment que les normes étaient trop laxistes et manquent
de base théorique; alors que les seconds reprochaient à l’APB son
manque d’indépendance vis-à-vis de la profession comptables et de ses
clients.
16
Conséquences
17
Phase politique (1973- jusqu’à nos
jours)
• Les limitations des contributions des dirigeants et de la profession à a
formulation des normes comptables ont entraîné l’adoption d’une
politisation du processus de la formulation des normes comptables.
• Cette situation est la conséquence de la notion que les chiffres
comptables ont un impact sur le comportement économique et par
conséquent les règles comptables devraient être établies dans l’arène
politiques.
18
• En 1973, le FASB (financial accounting standard
board) a remplacé l’APB.
- le FASB est théoriquement indépendant de l’AICPA.
- Le FASB se distingue par une grande ouverture sur
les non professionnels
- Il fonctionne selon le principe de « Due process »
19
• En vertu de ce principe toutes les parties
intéressées par la normalisation doivent exprimer
leur point de vue et prendre part aux débats.
• Cette approche devant permettre de faciliter
l’acceptation des textes.
• Le FASB cherche d’un côté à développer un cadre
théorique comptable et d’un autre côté à faire
participer dans le processus plusieurs groupes
d’intérêts.
20
2. Les étapes de l’harmonisation comptable internationale
Le chemin parcouru par l’IASB est réellement édifiant, il peut être synthétisé à
travers les phases et les dates phares suivantes :
22
2. Les étapes de l’harmonisation comptable internationale
L’utilisation d’un langage comptable unique par les sociétés cotées permet :
23
2. Les étapes de l’harmonisation comptable internationale
1999 : Une étude menée par la CE démontre que les IAS sont
compatibles avec les directives européennes, à de rares exceptions près.
La CE décide d'engager un plan d'action pour les services financiers qui
prévoit notamment l'application des IAS comme référentiel comptable
européen, à partir de 2005;
24
2. Les étapes de l’harmonisation comptable internationale
2009 : (9 juillet) publication de l’IFRS PME sous une version définitive après
avoir lancé son avant projet en 2007;
25
2. Les étapes de l’harmonisation comptable internationale
26
3. Les objectifs de l’harmonisation comptable internationale
27
3. Les objectifs de l’harmonisation comptable internationale
28
4. Le processus d’élaboration des normes
Étape 1 : L'IASB saisit les experts techniques pour avoir leurs avis sur
l'étude d'un projet ;
Page 29
4. Le processus d’élaboration des normes
Page 30
4. Le processus d’élaboration des normes
31
5. La structure des normes et interprétations
Ces normes peuvent aussi s’appliquer aux entités à but non lucratif
et aux entreprises gouvernementales commerciales à chaque fois
que cela est jugé approprié.
32
5. La structure des normes et interprétations
33
5. La structure des normes et interprétations
- Le référentiel est précédé d’une préface qui expose les objectifs et les
procédures de fonctionnement de l’IASB et d’un cadre conceptuel pour la
préparation et la présentation des états financiers (Framework).
35
5. La structure des normes et interprétations
Il permet aussi :
- d’aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états
financiers avec les normes internationales.
36
6 - IFRS pour les PME
37
• IFRS pour les PME est une norme autonome d'environ 230
pages, destinée à répondre aux besoins et aux capacités des
plus petites entreprises.
• De nombreux principes contenus dans les full IFRS, relatifs à
la comptabilisation et l'évaluation des actifs, des passifs, des
produits et des charges ont été simplifiés, des sujets
supposés ne pas concerner les PME ont été écartés et le
volume des informations à fournir a été réduit de manière
significative.
• Afin de limiter les lourdeurs du reporting pour les PME, les
révisions du référentiel n'auront lieu que tous les trois ans.
38
Avantages
• IFRS pour les PME répond à une forte demande au niveau international,
exprimée à la fois par les économies émergeantes et par les pays
développés, pour un jeu commun et rigoureux de normes comptables
pour les plus petites et moyennes entreprises, qui soit plus simple que
le référentiel actuel full IFRS.
39
• IFRS pour les PME constituera une plate-forme pour les entreprises en
phase de croissance qui s'apprêtent à accéder aux marchés financiers,
dans lesquels l'application des full IFRS est imposée.
• IFRS pour les PME est distincte des full IFRS ; chaque juridiction est
donc libre de l'appliquer ou de ne pas l'appliquer, qu'elle ait ou non
adopté les full IFRS.
40
7. Critiques adressées à la stratégie de l’IASB
41
L’influence des multinationales sur l’IASB
43
2éme année LAC 2017 - 2018 44
Section 2. La normalisation comptable aux États-Unis
• Se caractérise par:
Une faible influence de l’Etat
Une formalisation nette du cadre conceptuel
Une conception sélective du rôle des utilisateurs
Une conception restrictive du champs de la normalisation
Plusieurs institutions participent a l’ élaboration des normes
comptables
45
Section 2. La normalisation comptable aux États-Unis
SEC
Securities and
Exchange Commission
FASB
Financial Accounting
Standards Board
46
1. La SEC
47
2. L’AICPA (American Institute of Certified Public Accountants)
49
3. Le FASB (Financial Accounting Standards Board)
50
Section 3. Le choix d’un référentiel comptable et
ses enjeux
• En tenant compte du rôle majeur joué actuellement par l’IASB
dans la normalisation comptable internationale, 4 stratégies
possibles de normalisation sont proposées en se référant a 2
critères:
A:l’intervention de l’Etat et des organismes professionnels
nationaux dans l’élaboration des normes applicables dans un
pays quelconque
51
• Les 4 stratégies possibles sont:
La délégation de la normalisation a l’IASB
La convergence vers le référentiel IAS/IFRS
La délégation de la normalisation aux autres organismes de
normalisation internationaux
L’Auto-Normalisation
53
Différentes stratégies de normalisation à adopter face à l’IASB
A - Délégation de la normalisation à l’IASB
Avantages :
- adopter des normes internationales qui peuvent devenir des standards
- comparaison des états financiers possible sans retraitements
- accès plus facile aux marchés internationaux
- processus de normalisation moins coûteux
Inconvénients :
- absence de contrôle du processus de normalisation
- possibilité de divergences avec la réalité sociale et économique du pays
- uniformiser l’offre d’information comptable
- freiner l’évolution de systèmes comptables différents
- possibilité de conflits avec les organismes professionnels et de normalisation
nationaux 54
Différentes stratégies de normalisation à adopter face à l’IASB
B – Convergence vers les IAS/IFRS
Avantages :
- maintenir le pouvoir de normalisation
- produire des normes en adéquation avec le contexte socio-économique du pays
en tenant compte l’évolution de la normalisation internationale
- filtrage des meilleures règles
- faciliter la comparaison des états financiers
Inconvénients :
- engager un travail de réflexion pour l’adaptation des IAS/IFRS
- supporter des coûts supplémentaires pour l’adaptation des IAS/IFRS
- possibilité d’ambiguïté, de confusion et de divergences dans les normes
produites
- mise à jour nécessaire pour chaque évolution des IAS/IFRS
55
- problèmes de retraitements (minimes) en cas de passage aux IAS/IFRS
Différentes stratégies de normalisation à adopter face à l’IASB
C – Délégation de la normalisation aux autres organismes internationaux
Avantages :
- adopter des normes communes avec d’autres pays
- répondre à des enjeux politiques ou économiques
- comparaison des états financiers possible mais limitée
- processus de normalisation moins coûteux
Inconvénients :
- absence de contrôle du processus de normalisation
- application souvent limitée
- possibilité de divergences avec la réalité économique et sociale du pays
56
Différentes stratégies de normalisation à adopter face à l’IASB
D – Auto-normalisation
Avantages :
- maintenir et contrôler la normalisation à l’échelle nationale
- produire des normes en adéquation avec le contexte socio-économique du
pays
- favoriser la multiplication des systèmes comptables
- diversifier l’offre d’information et les choix comptables
Inconvénients :
- processus de normalisation coûteux
- gérer les conflits éventuels entre État et organismes professionnels nationaux
- production d’états financiers peu comparables à l’échelle internationale
- difficultés d’accès aux marchés internationaux
- retraitements majeurs en cas de passage à d’autres référentiels 57
Section 4. Positionnement du système
comptable tunisien par rapport aux IFRS
Le choix du modèle tunisien cadrant parfaitement avec le référentiel
international est très judicieux: ce choix était révolutionnaire et mérite
d’être prise comme modèle : c’est une expérience pilote qui doit être
retenue et constitue au début des années 90 une avancée considérable
sur la voie du développement et de la modernisation des entreprises ;
Plusieurs éléments et caractéristiques du SCE constituent de véritables
éléments clefs pouvant faciliter le passage vers les normes IFRS parmi
lesquels :
Le SCE servira mieux les investisseurs qui auront à leurs dispositions les
informations nécessaires pour une appréciation plus pertinente et
fiable des performances de l’entreprise.
L’adoption de la convention de la prééminence du fonds sur la forme
(appelée également convention de prééminence de la réalité
financière et économique sur l’apparence juridique);
58
Positionnement du système comptable Tunisien
59
Positionnement du système comptable Tunisien
60
Positionnement du système comptable Tunisien
En migrant d’un modèle de Plan Comptable (1968) vers un système comptable
à cadre conceptuel - Système Comptables des Entreprises (1996) - la Tunisie a
tenté, pour la première fois, de se rapprocher du référentiel comptable
international qui fût en pleine refonte.
Convient-il de rappeler que depuis leur publication, les NCT (dépassées) n’ont
pas fait l’objet de mise à jour pour tenir compte des modifications multiples et
parfois substantielles apportées par les IFRS.
Ce constat s’ajoute au fait que les NCT (incomplètes) ne sont pas prononcées
sur - ou n’ont pas traité - plusieurs questions abordées par les normes
IAS/IFRS
(impôts sur le résultat, contrats de location, information sectorielle, avantages
du personnel, instruments financiers, résultat par action, immeubles de
placement, paiements basés sur des actions, actifs non courants détenus en
vue de la vente et abandons d’activités…).
61
Positionnement du système comptable Tunisien
62
Positionnement du système comptable Tunisien
64
Critiques et insuffisances au niveau de la
normalisation comptable en Tunisie
65
Critiques et insuffisances au niveau de la
normalisation comptable en Tunisie
66