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ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES

Niveau : 1ère année master tronc commun

Module : comptabilité IFRS Année académique : 2018/2019

Support de Cours

Cours 01 : Normalisation comptable internationale

- Enjeux et raisons de la normalisation comptable


- Rappel historique
- Organisation actuelle
- Processus d’élaboration d’une norme
- Structure d’une norme
- Application en Algérie.

Cours 02 : cadre conceptuel

- Définition et contenu de cadre conceptuel


- Conventions comptables
- Principes comptables
- Caractéristiques qualitatives de l’information financière
- Contraintes à la production de l’information financière
- Comparaison avec l’Algérie

Cours 03 : IAS01 : présentation des états financiers

- Présentation de la norme
- Présentation des états financiers
 bilan,
 compte de résultats,
 Tableau de variation des capitaux propres
 Tableau des flux de trésorerie
 Annexes
- Comparaison avec l’Algérie
I. Normalisation comptable internationale

La normalisation comptable internationale correspond à l’élaboration et à la mise en place


de normes comptables utilisables dans tous les pays.
La normalisation c’est établir des règles comptables communes pour uniformiser et
rationaliser la présentation des informations comptables visant à satisfaire les besoins des
utilisateurs divers1.
Les normes sont donc un ensemble de règles à appliquer dans l’établissement et la
présentation des états financiers, et dans la tenue de la comptabilité. Chaque norme est divisée
en trois compartiments : les éléments à comptabiliser, les règles d’évaluation et les
informations à fournir pour expliquer les comptes.
1. Enjeux et raisons de la normalisation comptable :

Le développement des marchés internationaux a conduit à la cotation de beaucoup


d’entreprises dans différentes places boursières. A titre d’exemple Certains groupes
européens, sont côtés aux États-Unis, et doivent présenter deux jeux de comptes consolidés,
l’un en normes de leur pays, l’autre en normes américaines US GAAP. Ces deux
présentations peuvent être très différentes l’une de l’autre. Les grandes entreprises
internationales qui souhaitent être cote aussi bien a New York qu’a paris ou Tokyo et dont les
actionnaires sont aussi bien américains qu’européens ou asiatiques, doivent utilises les même
référentiels comptable pour leur états financiers arrêtes selon les mêmes règles, permettent
leurs comparaison. Un référentiel comptable reconnu nationalement est alors très limites
puisqu’il est nécessaire de raisonner à l’échelle mondiale et pas seulement d’un pays.
L’utilisation des normes IFRS est une première étape vers l’harmonisation mondiale des
normes comptables. C’est maintenant un outil indispensable au service de l’information des
dirigeants, des actionnaires et des tiers à la fois pour prendre des décisions et pour permettre
la comparaison des performances des entreprises.

Les enjeux de la normalisation comptable peuvent être résumés en points suivants :

- Facilité la cotation boursière des entreprises sur les places du monde entier ;
- Améliorer la transparence des états financiers élaborés par les sociétés cotées ;
- Permettre la comparaison des entreprises de différents pays ;
- Obtenir la confiance des investisseurs après les scandales financiers ;

1
Christian HOARAU, place et rôle de la normalisation comptable en France, revue française de gestion, 2003,
p13.

2
- Offrir un référentiel comptable aux pays qui en sont dépourvus.
Les objectifs de la normalisation comptable internationale :
P Amélioration et harmonisation des pratiques comptables ;
P Facilité de comparaisons spatiotemporelles entre les informations comptables ;
P Aisance dans la consolidation des comptes ;
P Meilleure compréhension des situations et de leur contrôle ;
P Elaboration de statistiques.

2. Rappel historique :
IASC International Accounting Standards Committee a été crée en 1973 à l’initiative des
experts comptables de neuf pays (Allemagne, Australie, Canada, Etats-Unis, France, Japon,
Mexique, Pays –bas et Royaune-uni )En vue d’harmoniser les règles d’établissement et de
présentation des comptes des entreprises. C’est un organisme privé dont le siège est situé à
Londres. Rapidement, d’autres membres se sont joints aux fondateurs, donnant à L’IASC une
stature mondiale. De 1973 à 2000, une quarantaine de normes ont été établies. (Les
international accounting standards IAS) couvrant la plupart des sujets comptables. Malgré
leur qualité, ces normes ont été peu suivies en pratique. Pour donner à ces normes plus de
chances d’application, L’IASC a donc décidé de se rapprocher des normalisateurs nationaux.
Cela a abouti en 2001 à sa transformation en une organisation autonome, L’IASB
International Accouting Standards Bord.
Le Parlement Européen entérine le 7 juin 2002 (par un vote massif : 492 pour, 5 contre et 29
abstentions) le règlement qui contraint près de 7 000 sociétés européennes cotées (dont
environ 1 000 groupes français et leurs 30 000 filiales) à publier leurs comptes consolidés
conformément aux normes internationales IAS (International Accounting Standards), pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2005 pour le cas général et dès 2004 pour les
sociétés cotées sur Euronext (places de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne).
Les normes IAS ont été rebaptisées en mai 2002 IFRS (International Financial
Reporting Standards). Ainsi, L’IASB se trouve désormais dans l’IASCF International
Accounting Standards Committee Fondation.
3. L’Organisation actuelle :
L’organisation actuelle est composée de quatre assemblées majeures

3.1. IASCF International Accounting Standards Committee Foundation :


La fondation est gouvernée par 22 administrateurs (les trustees), chargées notamment la
supervision et la définition des orientations stratégiques, de la désignation des membres de

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L’IASB et de l’adoption des budgets. Ils jouent également un rôle important dans la collecte
de fonds au bénéfice de l’institution.
L’origine des trustees doit, en principe, obéir à une certaine répartition géographique et
professionnelle. Au moins six doivent venir d’Amérique du nord, six d’Europe et six de la
zone Asie-Pacifique.
Le mandat des trustees est de 3 ans et il est renouvelable une fois.

3.2. International Accounting Standards Board :


L’IASB comprend 14 membres; dont 12 à temps plein. Ils sont nommés par les trustees sur la
base de leur expertise technique. Aucune répartition géographique n’est exigée, mais les
trustees doivent veiller à ce que l’IASB ne soit dominé par un groupe d’intérêts particulier.
Les membres doivent avoir une expérience d’auditeurs, de préparateurs ou d’utilisateurs des
comptes, ou universitaires. Le président de L’IASB est choisi par les trustees parmi les
membres à temps plein, il est secondé par un vice-président, également nommé par les
trustees.
Les membres de L’IASB sont nommés pour une durée maximale de5ans, renouvelable une
fois.
L’IASB est chapeauté par une fondation dont l’objectif est :
- de développer, dans l’intérêt général, des normes telles que l’information contenue
dans les états financiers soit de grande qualité, transparente et comparable, de façon à
aider les investisseurs du monde entier à prendre leurs décisions économiques;
- de promouvoir l’utilisation et l’application rigoureuse de ces normes;
- de travailler à la convergence des normes comptables nationales et de celles de L’IAS.

3.3. International Financial Reporting Interpretations Committee IFRIC


Ce comité, qui a succédé au Standing Interpretations Committee (SIC) de l’IASC, a pour but
de clarifier l’application des normes de l’IASB en élaborant des interprétations de celles-ci
lorsque cela s’avère nécessaire. Il comprend 12 membres nommés par les trustees pour 3 ans
renouvelables.
3.4. Standards Advisory Council SAC
Ce conseil comprend une quarantaine de membres désignés par les trustees pour une
période de 3 ans renouvelable. Il constitue un forum ouvert aux organismes ou même aux
individus intéressés par la normalisation comptable internationale. Sa fonction est de
conseiller l’IASB sur son agenda, ses priorités et ses projets de nouvelles normes.

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4. Processus d’élaboration d’une norme :

L’élaboration des normes internationales est soumise à une procédure stricte appelée «
due process » définie dans la préface des IFRS qui a été révisée en 2001. La procédure est
publique et repose sur un processus de concertation avec les parties intéressées.
Une équipe technique est tout d’abord constituée par l’IASB, pour identifier et analyser le
thème étudié. A ce stade de la réflexion et de la recherche, l’IASB se fait aider par les
normalisateurs nationaux et constitue un comité consultatif (advisory group) composé de
spécialistes capables de le conseiller sur le sujet. Des comparaisons de pratiques et de règles
adoptées dans différents pays sont effectuées par les normalisateurs comptables nationaux.
A partir de ces premières analyses, et des propositions rendues par les instances techniques,
l’IASB publie un Document de Discussion (Discussion document) ou un projet d’énoncé des
principes ou DSOP (draftstatement of principles) pour appel à commentaires qui peuvent être
émis pendant une période de 90 jours. Pour les normes qui ne donnent pas lieu à la rédaction
d’un Document de Discussion, l’IASB publie directement un projet de norme ou de révision
de norme, appelé exposé-sondage (ED, exposuredraft) qui est diffusé auprès de toutes les
organisations membres de l’IASB et qui intègre obligatoirement les arguments divergents des
membres du Board, appelées « basics for conclusions ». En principe les exposés-sondages
sont accompagnés d’informations complémentaires qui sont le résumé des réflexions et des
intentions des normalisateurs et constituent une aide pour les utilisateurs lors de l’application
des normes. La publication des exposés-sondages nécessite l’approbation de l’IASB par au
moins 9 votes favorables sur un total de 14 membres. Les commentaires reçus sur l’exposé-
sondage pendant une période maximale de 90 jours sont analysés et sont la meilleure occasion
pour les préparateurs et les utilisateurs des états financiers de donner leur avis sur les projets
en cours. Pendant cette période, l’IASB peut tenir des réunions publiques qui ont lieu une fois
par mois et effectuer des tests sur le terrain. A l’issue de cette période d’analyse et après prise
en compte des commentaires reçus, l’IASB publie la norme définitive qui doit être approuvée
par au moins 9 voix favorables sur 14. La publication est accompagnée en annexe de
renseignements complémentaires sur l’application concrète de la norme. Le processus
complet de l’élaboration d’une nouvelle norme dure environ 2 ans.

5. Structure des normes de l’IASB :


Les normes de l’IASB sont depuis la mise en place de la nouvelle préface aux normes
internationales, en mai 2002, appelées IFRS (International Financial Reporting Standard)
Elles désignent à la fois les normes IAS existantes et les futures normes.

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Les normes IAS/IFRS sont élaborées pour s’appliquer aux états financiers individuels et
consolidés à vocation générale de toutes les entités à but lucratif, quel que soit leur secteur
d’activité et leur forme, ainsi qu’à toute information publiée par ces entités. Mais ces normes
peuvent aussi s’appliquer aux entités à but non lucratif et aux entreprises gouvernementales
commerciales à chaque fois que cela est jugé approprié.
Les textes approuvés par l’IASB sont ceux publiés par l’organisme international en langue
anglaise. Pour les besoins des utilisateurs, ils peuvent être traduits dans la langue du pays par
les organismes professionnels. Les normes publiées comprennent généralement les rubriques
suivantes :
- Objectifs
- champ d’application
- définitions
- développements spécifiques
- informations à fournir
- date d’application
- annexes
6. application en Algérie :
C’est ainsi qu’en 1996 le ministre des finances charge le CNC (conseil national de la
comptabilité) de mettre en place un plan comptable sur la base du référentiel IFRS. Les
travaux de la modernisation du plan comptable ont été financés par la banque mondiale. Ainsi
en 2007 fut adopté la loi 07/11 de 25/11/2007 portant SCF (système comptable financier)
s’inspire des normes comptables IAS/IFRS, prévoit initialement son application à compte de
01/01/2009, un décret complémentaire08/156 porte application du SCF a reporté son
application au 01/0/2010.

II. Cadre conceptuel :

Les normes IAS /IFRS s’inscrivent au sein d’un cadre préalable dénomme cadre
conceptuel qui est un ensemble de concepts sur lesquels il faut se baser dans la préparation et
la présentation des états financiers, et auxquels il faut se référer pour traiter un problème non
traité par une norme. Il comporte trois volets :
- ce que l’en comptabilise ;
- comment on évalue les actifs et les passifs ;
- les informations données pour expliquer les comptes.

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1. Contenu du cadre conceptuel :

Le cadre conceptuel fixe l’objectif à atteindre par les états financiers et donne une liste
des principes comptable à respecter en résumé il :
- indique à qui s’adresse les états financiers et quels sont les objectifs de ces derniers ;
- fixe la liste des principes comptables à respecter ;
- indique les caractéristiques qualitatives qui déterminent l'utilité de l'information contenue
dans les états financiers ;
- donne la définition, les règles de comptabilisation et de l'évaluation des éléments à partir
desquels les états financiers sont construits ;
- traite du concept de capital et de maintien du capital.
Les particularités du cadre conceptuel sont :
- Propose des principes généraux
- Ne constitue pas une norme en tant que tel
- Doit servir de référence en cas d’absence de traitement prévu par le référentiel IFRS

2. Les objectifs du cadre conceptuel :

L'objectif de ce cadre est:


P d'aider l'IASB à développer les futures normes comptables internationales et à réviser
celles qui existent déjà ;
P d'aider les préparateurs des états financiers à appliquer les IAS et IFRS et à traiter de
sujets qui doivent encore faire l'objet d'une norme ;
P d'aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec
les normes comptables internationales ;
P d'aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l'information contenue dans les
états financiers préparés en conformité avec les normes comptables internationales.
3. Les objectifs de l’information financière :
L'objectif des états financiers est de fournir une information sur :
• la situation financière ;
• la performance ;
• et les variations de la situation financière d'une entreprise.
qui soit utile à un large éventail d'utilisateurs pour prendre des décisions
économiques.
4. Les utilisateurs des états financiers :
_ Les dirigeants, les organes d’administration et de contrôle et les différentes
structures internes de l’entreprise.

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_ Les fournisseurs de capitaux (propriétaire, actionnaires, banques et autres
bailleurs de fonds),
_ L’Administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et
de contrôle (autorités fiscales, statistiques..)

5. Conventions comptables :

Deux hypothèses de base sont prévues dans le cadre conceptuel :

 Comptabilité d’engagement (d’exercice):Les transactions et événements sont


comptabilisés au moment de la survenance de ces transactions ou événements, et non
quand interviennent les flux monétaires correspondants quelle que soit la date de leurs
règlements, même s'ils sont réglés lors d’un exercice social ultérieur.

 Continuité d’exploitation : les états financiers préparés selon l’hypothèse qu’une


entreprise est en situation de continuité d’exploitation et poursuivra ses activités dans
un avenir prévisible. Si tel n’était pas le cas, il faudrait alors valoriser l’entreprise en
valeur de liquidation.

6. Principes comptables :

12 principes comptables sont édictés par le cadre conceptuel :

1/ Périodicité : Un exercice comptable a normalement une durée de douze mois couvrant


l’année civile ; une entité peut être autorisée à avoir un exercice se clôturant à une autre date
que le 31 décembre dans la mesure où son activité est lié à un cycle d’exploitation
incompatible avec l’année civile.
2/ Indépendance des exercices : Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui
le précède et de celui qui le suit ; pour sa détermination, il convient donc de lui imputer les
événements et opérations qui lui sont propres, et ceux-là seulement.
3/ Principe de l’entité : L’entreprise est considérée comme étant une entité comptable
autonome et distincte de ses propriétaires. La comptabilité financière est fondée sur la
séparation entre les actifs, passifs, charges et produits de l’entité et ceux des participants à ses
capitaux propres ou actionnaires.
Les états financiers de l’entité ne doivent prendre en compte que les transactions de
l’entreprise, et non celles des propriétaires.
4/ Principe de l’unité monétaire : La nécessité d’une unité de mesure unique pour
enregistrer les transactions d’une entreprise a été à l’origine du choix de la monnaie (dinar
algérien pour les entreprises travaillant sur le territoire algérien) comme unité de mesure de
l’information véhiculée par les états financiers.
Seules les transactions et évènements susceptibles d’être quantifiés monétairement sont
comptabilisés.

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5/ Importance relative (Seuil de signification) : Les états financiers mettent en évidence
toute information significative, c’est à dire toute information pouvant avoir une influence sur
le jugement que les utilisateurs de l'information peuvent porter sur l’entité.
Les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des montants correspondant à des
éléments de nature ou de fonction similaires.
6/ Principe de Prudence : La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des
conditions d’incertitude afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes
susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l'entité.
Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges ne doivent
pas être sous-évalués.
7/ Permanence des méthodes : La cohérence et la comparabilité des informations
comptables au cours des périodes successives impliquent une permanence dans l'application
des règles et procédures relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation des
informations.
Toute exception à ce principe n’est justifiée que par la recherche d'une meilleure information
ou par un changement de la réglementation.
8/ Coût historique : les éléments d’actifs, de passifs, de produits et de charges sont
enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers au coût historique, c’est à dire
sur la base de leur valeur à la date de leur constatation sans tenir compte des effets de
variations de prix ou d’évolution du pouvoir d'achat de la monnaie.
9/ Intangibilité du bilan d’ouverture : Le bilan d’ouverture correspond au bilan de clôture
de l’exercice précédent.
10/ Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique (Substance over
form) : Les opérations sont enregistrées en comptabilité et présentées dans les états financiers
conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique, sans s’en tenir
uniquement à leur apparence juridique.
11/ Principe de non compensation : Les compensations entre éléments d’actifs et éléments
de passif au bilan ou entre éléments de charges et éléments de produits dans le compte de
résultat, ne sont pas autorisées sauf si cette compensation est imposée ou autorisée par le
présent règlement.
12/ Image fidèle : Les états financiers doivent donner une image fidèle de la situation
financière de l’entité.
L’image fidèle implique notamment le respect des règles et des principes comptables.

7. Caractéristiques qualitatives de l’information financière :


Une information financière avant d’être communiquée à ses utilisateurs doit avoir quatre
caractéristiques qualitatives :
 Intelligibilité : L’information fournie dans les états financiers doit être
compréhensible par les utilisateurs ayant une connaissance raisonnable des affaires et
de la comptabilité.
 Pertinence : La pertinence d’une information est influencée par sa nature et son
importance relative.

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P Fiabilité : La fiabilité d’une information repose sur l’absence d’erreurs ou de biais
significatifs. Une information financière fiable doit être :
- Une information reflétant l’image fidèle: l’information doit présenter une
image fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à présenter ou
dont on s’attend raisonnablement à ce qu’elle les présente.
- Une information respectant la prééminence de la substance sur la forme :
Les transactions et évènements doivent être comptabilisés et présentés
conformément à leur substance et leur réalité économique et non pas seulement
au regard de leur forme juridique.
- Exemple : Sur un plan juridique, un crédit-bail est un contrat de location d’un
bien mobilier ou immobilier pour une période donnée avec une option de rachat
en fin de contrat et, pendant la durée du contrat, le bailleur reste propriétaire du
bien.
- Or, d’un point de vue économique, pour le preneur du bien en crédit-bail, il
s’agit d’une opération d’acquisition d’un bien mobilier ou immobilier assortie
d’un financement spécifique.
- Une information neutre: l’information contenue dans les états financiers doit
être présentée sans partis pris. Elle ne doit pas influencer les prises de décisions
ou le jugement afin d’obtenir un résultat ou une issue prédéterminée.
- Une information exhaustive: l’information présentée doit être exhaustive de
telle sorte qu’une omission ne puisse rendre l’information fausse ou trompeuse.
- Une information prudente: le principe de prudence nécessite de prendre en
compte un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements nécessaires
pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude de façon à ce que
les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges
ne soient pas sous-évalués.
 Comparabilité : Les utilisateurs doivent être informés de tous les éléments
susceptibles d’altérer la comparabilité des états financiers. Les utilisateurs doivent
pouvoir comparer les états financiers :
- Dans le temps pour une même entreprise.
- Avec les états financiers d’autres structures.

8. Les contraintes à respecter pour que l’information soit pertinente et fiable:

 Célérité : Les utilisateurs souhaitent obtenir les informations le plus tôt possible. Il
faut donc parfois arbitrer entre fiabilité et pertinence.
 Ratio coût / avantages : Les coûts nécessaires pour produire une information doivent
être inférieurs aux avantages liés à cette information.
 Équilibre entre les caractéristiques qualitatives: le but est d’atteindre un équilibre
approprié entre les caractéristiques qualitatives afin de satisfaire aux objectifs des
états financiers. C’est souvent une affaire de jugement professionnel.
 Image fidèle /présentation fidèle: il doit résulter de l’application des principales
caractéristiques qualitatives et des dispositions normatives comptables, une
présentation des états financiers donnant une image fidèle de la situation financière,
de la performance et des variations de la situation financière de l’entreprise.

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9. Les méthodes d’évaluation :

P le coût historique :
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de la trésorerie ou d’équivalent de trésorerie
payé ou pour la juste valeur de la contrepartie donnée pour les acquérir au moment de leur
acquisition.
Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de
l’obligation, ou de certaines circonstances (par exemple les impôts sur le résultat), pour le
montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attend à verser pour
éteindre le passif dans le cours normal de l’activité.

P le coût actuel :
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de la trésorerie ou d’équivalents de
trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis
actuellement. Les passifs sont comptabilisés pour le montant non actualisé de trésorerie ou
d’équivalents de trésorerie qui serait nécessaire pour régler l’obligation actuellement.

P la valeur de réalisation ou de règlement :


Les actifs sont comptabilisés pour le montant de la trésorerie ou d’équivalents de
trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement en vendant l’actif lors d’une sortie
volontaire. Les passifs sont comptabilisés pour leur valeur de règlement, c'est-à-dire pour
les montants non actualisés de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on
s’attendrait à payer pour éteindre des passifs dans le cours normal de l’activité.

P la valeur actuelle :

Les actifs sont évalués pour la valeur actualisée des entrées nettes futures de trésorerie que
l’élément génère dans le cours normal de l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la
valeur actualisée des sorties de trésorerie nettes futures que l’on s’attend à devoir
consentir pour éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité.

10. Les concepts de capital et de maintien de capital :

Un concept financier de capital est adopté par la plupart des entreprises pour préparer
leurs états financiers. Selon un concept financier de capital, tel que celui de l'argent
investi ou du pouvoir d'achat investi, le capital est synonyme d'actif net ou de capitaux
propres de l'entreprise.

Selon un concept physique de capital, tel que la capacité opérationnelle, le capital est
considéré comme la capacité productive de l'entreprise, fondée, par exemple, sur les
unités produites par jour.

Le choix du concept de capital approprié pour une entreprise doit être fondé sur les
besoins des utilisateurs de ses états financiers.

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En termes généraux, une entreprise a maintenu son capital si elle a autant de capital à la
clôture de l'exercice qu'elle en avait à l'ouverture de l'exercice.

Le choix des conventions d'évaluation et du concept de maintien de capital détermine le


modèle comptable utilisé pour la préparation des états financiers.

11. Comparaison avec l’Algérie :

La loi 07- 11 du 25 novembre 2007 portant système comptable financier a défini en premier
lieu le cadre conceptuel du nouveau référentiel comptable qui s’apparente au référentiel
international à quelque spécificité près, essentiellement due à la réalité économique national et
du fait de l’inexistence d’un véritable marché financier.
Cette loi défini en premier lieu, les personnes sujette du nouveau cadre comptable « …à toute
personne physique ou morale astreinte par voie légale ou réglementaire à la mise en place
d’une comptabilité financière sous réserve des dispositions qui lui sont spécifiques… ». Tout
en excluant Les personnes morales soumises aux règles de la comptabilité publique. Cette
mesure implique l’application du nouveau cadre comptable dans les comptes sociaux que se
soit individuel ou de groupes de société a pied d’égale. C’est a l’inverse de se qui a été
appliqué dans la majeur partie des pays de l’union européenne notamment celui de la France «
Plan comptable général » ou l’application de 2005 n’a concerné que les groupes de société
coté en bourse et par option pour les groupe non coté

III. IAS 01 : présentation des états financiers :

Les états financiers sont un ensemble complet de documents comptables et financiers


permettent de garantir la transparence de l’entité à travers une information complète et de
fournir une présentation fidèle de l’information utile pour les besoins de la prise de décision.
Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l’information
financière aux différents utilisateurs, internes et externes à l’entreprise. Ils comprennent
_ Un bilan ;
_ Un compte de résultat ;
_ Un état de variation des capitaux propres ;
_ Un tableau des flux de trésorerie ;
_ Une annexe.

La comptabilisation des éléments des états financiers :


Un article qui satisfait à la définition d'un élément doit être comptabilisé si :

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 il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l'entreprise ou
en proviendra ;
et
 l'article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Un article qui possède les caractéristiques essentielles d'un élément mais qui ne satisfait pas
aux critères de comptabilisation peut néanmoins mériter une information dans les notes
annexes, textes explicatifs ou tableaux supplémentaires.

1. Bilan :

Le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs et des capitaux propres de l’entité à une
date donnée.

• Actifs
• Passifs
• Capitaux propres
La présentation des actifs et des passifs dans le corps du bilan fait ressortir la distinction entre
éléments courants et éléments non courants.
 Actifs : ce sont des ressources contrôlées par l’entité du fait d’évènements passés et
dont elle attend des avantages économiques futurs.
Un avantage économique est le potentiel qu’un actif contribue directement ou indirectement
à des flux de trésorerie.
Les actifs courants sont :
- l’actif que l’entité s'attend à pouvoir réaliser, vendre ou consommer dans le cadre de
son cycle d'exploitation normal.

- l’actif qui est détenu essentiellement pour être vendu.

- L’actif que l’entité s'attend à réaliser dans les douze mois suivant la date de clôture.

- l’actif qui est de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie non soumis à restrictions


(au sens d’IAS 7 Tableau des flux de trésorerie).

Les actifs non courants sont :


- Tous les autres actifs qui ne sont pas des actifs courants.

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Passif : c’est Une obligation actuelle de l’entité résultant d’évènements passés et dont
l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources.

Une obligation consiste dans le devoir ou la responsabilité d’agir ou de faire quelque chose
d’une certaine façon.
Les passifs courants sont :
- Le passif que l’entité s’attend à régler dans le cadre de son cycle d'exploitation
normal.

- Le passif détenu essentiellement pour être vendu.

- Le passif qui doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture.

- Le passif pour lequel l’entité ne dispose pas d’un droit inconditionnel pour en différer
le règlement au moins douze mois après la date de clôture.
Tous les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non-courants.

 Les capitaux propres : sont l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entreprise après
déduction de tous ses passifs.
2. Le compte de résultat :
Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits réalisés par l’entité
au cours de la période considérée.
Produits – Charges = Résultat.
• Charges
• Produits
• Résultat net

 Les charges : Diminutions d’avantages économiques au cours de la période sous


forme de consommations, de sorties, de diminutions d’actifs ou de survenance de
passifs. Elles diminuent les capitaux propres autrement que par distributions
 Les Produits : Accroissement d’avantages économiques au cours de l’exercice sous
forme d’entrées ou d’accroissement d’actifs ou de diminution de passifs. Ils
augmentent les capitaux propres autrement que par des augmentations provenant des
apports des participants aux capitaux propres.
 Le résultat net : Le résultat net de l’exercice est égal à la différence entre le total des
produits et le total des charges de l’exercice.
3. Le tableau des variations des capitaux propres
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Il procède à une analyse des mouvements ayant affecté chacune des rubriques constituant les
capitaux propres de l’entité au cours de l’exercice.
4. Le tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie a pour but d’apporter aux utilisateurs des états financiers une
base d’évaluation de la capacité de l’entité à générer de la trésorerie ainsi que des
informations sur l’utilisation de ces flux de trésorerie.
Le tableau de flux de trésorerie présente les entrées et les sorties de disponibilités intervenues
durant l’exercice selon 3 origines :
- Flux générés par les activités opérationnelles,
- Flux générés par les activités d’investissements,
- Flux générés par les activités de financement.
Deux méthodes sont envisagées par la norme pour présenter le tableau des flux de
trésorerie : méthode directe et méthode indirecte.
La méthode directe consiste à:
• Présenter les principales rubriques d’entrées ou de sorties de trésorerie brutes pour
arriver à des flux de trésoreries nets;
• Rapprocher ces dernières du résultat avant impôt.
La méthode indirecte consiste à ajuster le résultat net de l’exercice par la prise en compte:
• Des transactions sans influence sur la trésorerie ;
• Des décalages ou des régularisations ;
• Des flux de trésorerie d’investissement ou de financement.

5. L’annexe
L’annexe est un document de synthèse, faisant partie des états financiers. Elle fournit les
explications nécessaires pour une meilleure compréhension du bilan et du compte de résultat
et complète autant que de besoin les informations utiles aux lecteurs des comptes.

Les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les mêmes principes et dans
les mêmes conditions que ceux figurant sur les autres documents constituant les états
financiers.
Une inscription dans l’annexe ne peut cependant en aucun cas se substituer à une inscription
dans un des autres documents des Etats Financiers.

L’annexe comporte des informations portant sur les points suivants, dès lors que ces
informations présentent un caractère significatif ou sont utiles pour la compréhension des
opérations figurant sur les états financiers :

1. Règles et méthodes comptables adoptées pour la tenue de la comptabilité et


l’établissement des états financiers

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2. Compléments d’information nécessaires à une bonne compréhension du bilan, du
compte de résultat, du tableau des flux de trésorerie et de l’état de variation des
capitaux propres,
3. Informations concernant les entités associées, filiales ou société mère ainsi que les
transactions ayant éventuellement eu lieu avec ces entités ou leurs dirigeants :
4. Informations à caractère général ou concernant certaines opérations particulières
nécessaires à l’obtention d’une image fidèle.

Deux critères essentiels permettent de déterminer les informations à faire figurer dans
l’annexe :
- le caractère pertinent de l’information,
- son importance relative.

En effet l’annexe ne doit comprendre que les informations significatives, susceptibles


d’influencer le jugement que les destinataires des documents peuvent porter sur le patrimoine,
la situation financière et le résultat de l’entreprise.

Comparaison avec l’Algérie :


La loi 07/11 portant SCF décrit d’une part les différents états financiers que l’entité, sujet de
cette loi, doit produire à savoir :
- Un bilan ;

- Un compte de résultats ;

- Un tableau de flux de trésorerie ;

- Un tableau de variation des capitaux propres ;

- Annexe précisant les règles et méthodes comptables utilisées et fournissant des


compléments d’information au bilan et au compte de résultats.
Et d’autre part la périodicité liée à la production de ses documents et sur la nécessité de
l’adaptation des méthodes d’évaluation entre deux exercices pour le même poste dans un
souci de comparabilité. Il est à signaler d’un côté que les états financiers énumérés
correspondent parfaitement à ceux présentés par le référentiel international, d’un autre coté
que la loi ne précise pas à qui s’adressent ces états.

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