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LA NORMALISATION COMPTABLE

INTERNATIONALE
LES NORMES IAS/IFRS

Animé par: Pr. ABOU EL JAOUAD Kamal

Année: 2018/2019
Déroulement du module
Les normes comptables internationales IAS/IFRS constituent aujourd’hui
le référentiel dominant dans le monde. Véritable langage commun, il
permet une homogénéisation des pratiques comptables et une meilleure
transcription économique des décisions de gestion.

Ce cours vise la compréhension des principales normes comptables


IFRS dans le but de :

Contribuer efficacement à la préparation des données financières.


Maîtriser pleinement les incidences de leurs décisions sur les états
financiers des entreprises.
Analyser les données publiées par les sociétés dans leur secteur d'activité
(clients, fournisseurs, concurrents...).
Se préparer à une éventuelle transition des états financiers aux
IAS / IFRS.
Bibliographie
• Pratique des normes IFRS Référentiel et guide d'application
Auteur(s) : Robert Obert /Editeur(s) : Dunod / Collection : Fonctions de
l'entreprise - Gestion, finance
• L'essentiel des normes comptables internationales IFRS
Auteur(s) : Eric Tort / Editeur(s) : Gualino/ Collection : Les carrés
• Maîtriser les IFRS Inclut IFRS PME; Auteurs : Collectif Groupe Revue
Fiduciaire; 2014
• Le petit IFRS Normes internationales de comptabilité et d’information
financière – 2014; Auteur : Robert Obert
• Introduction aux Normes Comptables inetrnationales IAS-
IFRS Youssef El Housny&Salaheddine Alaoui Mhamedi / CAGEX Group
• Les normes IAS-IFRS une nouvelle comptabilité financière
Auteur(s) :Brunot Colmant, Pierre Armand Michel et Hubert Tondeur
Editeur(s) : Pearson
• Comptabilité et audit bancaires : Normes française et IFRS
Auteur(s) : DovOgien /Editeur(s) : Dunod
La comptabilité: Pourquoi? et comment?
• Technique d’organisation et de production d’informations
financières indispensables pour la gestion d’une entreprise.

- Saisir, classer, enregistrer.


- Fournir après traitement des informations à la fois utiles pour
l’entreprise elle même que pour les tiers.

• Technique normalisée respectant des règles et des principes


imposées à toutes les entreprises.
- Normalisation et respect des règles prévues par la loi comptable 9-88.
- Langage presque universel, terminologie commune à toutes les
entreprises.
- Documents et procédures standardisés.
• Moyen de preuve pour l’administration fiscale et les
tribunaux.
Une comptabilité normalisée, sincère et transparente est toujours
consultée pour le détermination de l’impôt et l’appréciation de la
situation financière de l’entreprise.
La comptabilité est indispensable pour la
gestion d’une entreprise
La comptabilité est une technique qui permet d’enregistrer toutes les opérations
réalisées par l’entreprise et d’établir après traitement des états financiers à la fois
utiles pour les dirigeants de l’entreprise que pour les tiers.
La comptabilité présente donc une grande utilité pour le chef d’entreprise:
- Elle lui permet de connaître ses résultats. Outil financier qui retrace les différentes
opérations de l’entreprise, en vue d’établir le CPC qui dégage le résultat.

- Elle lui permet d’orienter ses choix: Instrument de prise de décisions.


- Elle lui permet de mieux gérer son entreprise. Instrument de gestion.
- Elle lui permet de faire des projections.
projections. Instrument de prévision.
prévision.
- Elle lui permet d’acquitter ses obligations administratives ou autres.
Moyen de preuve.
Evolutions des pratiques comptables
La comptabilité a existé depuis fort longtemps, puis a évolué pour devenir enfin un langage
universel:

De la comptabilité rudimentaire à la comptabilité


normalisée

Des traces de comptes avant JC Recherche de comparabilité:


Comptabilité à partie double: 15ème Siècle
Anciennes civilisations Information financière crédible:
Normalisations nationales puis régionales
Absence de normalisation Normalisation internationale
Evolution des normes comptables

La comptabilité, née dès l’antiquité, formalisée depuis le quinzième siècle, est


devenue la source la plus sûre de l’information économique et financière.

La mondialisation des économies, le décloisonnement des marchés


économiques et financiers, le développement des marchés financiers et l’apparition
de nouveaux instruments financiers, ont engendré plusieurs problèmes.

D’où l’intérêt de l’harmonisation comptable


internationale
La comptabilité à tendance à devenir un langage
universelle

• Le capitalisme financier est planétaire bien avant la


globalisation de l’ économie .
• Les investisseurs ont besoin d’états financiers des
entreprises reflétant leurs situations exacts d’une
manière sincère et de comparer les situations d
entreprises installées dans des pays différents.
• L’utilisation de normes par pays ne permets d’avoir
cette comparabilité.
• La recherche d’un langage comptable universelle s’est
fait sentir depuis longtemps .
Dates clés des normes comptables internationales

• 1973: Création de l’ IASC


• 1975: Publication de deux normes IAS 1 et IAS 2
• 1982: Octroi du rôle de normalisateur comptable
international à l’IASC.
• 1989: Publication du cadre conceptuel.
• 2001: Réforme de l’IASC et apparition de l’IASB.
• 2007 : Publication du projet IFRS pour les PME.
• 2013: Progression notable dans l’adoption des IFRS au
niveau mondial .
Normes IFRS: Normes récentes

Adoption par le Parlement et le Conseil Européens, en juillet 2002,


d’un règlement sur l’adoption des normes internationales pour les
comptes consolidés des groupes européens cotés en bourse, à partir de
2005.

Un délai de grâce de deux années en France a été accordé aux


entreprises concernées.

Le premier janvier 2007: Obligation aux sociétés cotées en bourse de


publier leurs états financiers retraités selon les normes IFRS.
Mise en place des IFRS

A partir du 1er janvier 2005, des sociétés européennes cotées, et par


extension leurs filiales, se sont conformées à l’application des normes
comptables internationales IAS/IFRS et à partir de 2008 pour les
établissements et entreprises publiques ayant opté pour la publication de
leurs états financiers consolidés au format IFRS. Il en est de même à partir
de 2007 pour les sociétés marocaines cotées.
A partir de 2008, les banques marocaines se sont, également, conformées
aux normes IFRS. Ce nouveau référentiel, commun et consensuel
permettra d’harmoniser la présentation des états financiers, quel que soit le
pays émetteur.
La mise en place des normes IFRS est une révolution culturelle majeure,
impactant non seulement les états financiers des entreprises, mais
également leurs organisations (système d’information, formation,….)
Normes IFRS et pratiques comptable au Maroc

Le Maroc est à son tour concerné par


ce mouvement d’harmonisation, les raisons en sont
multiples

Effet « boule de neige »


Multiples liaisons avec Se mettre au diapason des Obligation de la bourse
l’étranger. évolutions comptables de Casablanca
universelles.

- Volonté d’attirer les investisseurs étrangers.


- Implantation de filiales étrangères sur le territoire marocain.
- Cotation de quelques entités marocaines sur les marchés
boursiers européens.
- Lien d’intérêt avec des entreprises européennes ou autres.
Plan comptable face aux normes IFRS

Le Maroc, dans le cadre de sa décision de modernisation des systèmes


d’information comptable et financiers et mise à niveau globale, s’est dressé
un plan d’actions visant l’alignement par rapport aux standards
internationaux.

Cependant, les réformes afférentes au droit comptable ne se sont pas faites


au Maroc à un rythme aussi soutenu par rapport à d’autres domaines.

Dès lors, la nécessité de refonte du référentiel comptable marocain


s’impose à nous eu égard à l’approche des diverses échéances et aux
exigences de normes de qualité.
Plan comptable marocain ( historique )

• Sous le protectorat, la comptabilité était


organisé selon le plan comptable de 1947.

• A l indépendance, le Maroc a adopté le


plan comptable de 1957.

• Le premier plan comptable marocain a été


mis en application en 1994.
Référentiel comptable marocain et normes IFRS

L’adoption des normes


IFRS répond ainsi à une Ou du moins le rapprochement
double raison: du référentiel comptable
- Se mettre au diapason des marocain aux normes
internationales s’impose.
normes internationales.
- Améliorer la qualité de
l’information financière.

Des divergences de fond et


Mais le passage aux normes IFRS de forme existent entre
est un processus relativement complexe. les normes IFRS et le CGNC.
Retraitements multiples
Les modèles comptables
Les pratiques comptables à travers le monde se sont développées à travers deux courants:

Les Courants comptables

La comptabilité de l’Europe
Comptabilité anglo-saxonne. continentale ou latino-
germanique.

Les pratiques comptables à travers le monde peuvent être rangées en deux grands courants:
- La comptabilité d’inspiration anglo-saxonne.
- La comptabilité d’inspiration latino-germanique.
Le processus de normalisation comptable
Pour publier des normes de qualité élevée, l’IASB a mis une
procédure efficace basée sur la consultation de toutes les parties
prenantes. Afin d’anticiper tous problèmes

Ce processus est ainsi composé :

Mise en place de l’agenda

Projet de planification

Développement et publication d’un paper discussion

Développement et publication d’un exposure draft

Développement et publication d’une norme

Procédure après la publication de la norme


La normalisation comptable

En France, le rôle de preuve de la comptabilité sera longtemps


privilégié, comme en témoigne l’ordonnance de Colbert de 1673
ou la première rédaction du code de commerce de 1807, ainsi les
sources du droit comptable pour les écoles latino germanique sont
nombreuses et diverses: elles peuvent être législatives ou
réglementaires, elles peuvent être également d’origine
jurisprudentielle ou doctrinale.

Aux Etats unis , les organismes professionnels constituent la


source principale de la normalisation comptable avec notamment
les travaux de l’ AICPA du FASB*

Contrairement aux pays latino germanique, aux Etats unis il


n’existe pas de plan comptable applicable à toutes les entités.
Chacune d’entre elles doit donc établir un plan de compte qui
corresponde à ses besoins
American Institute of Certified Public Accountants
Financial Accouting Standards Board.
La classification des systèmes comptables
La classification des systèmes comptables

Système comptable Latino-germanique Anglo-saxons

Origine de financement Secteur bancaire Marchés financiers


principalement principalement

Culture Orientation étatique Individualiste

Système juridique - Dominé par le droit écrit -Dominé par la


- La loi fournit des règles jurisprudence
comptables détaillées - Les règles sont élaborées
par des organisations
Système fiscal Relation étroite entre La comptabilité est
comptabilité et fiscalité indépendante de la
fiscalité
Objectifs de la comptabilité

Système Latino-germanique Anglo-saxons


comptable
Utilisateurs Créanciers, autorités fiscales, Essentiellement les investisseurs
principaux des investisseurs
états financiers
Principes - Domination du principe de - Juste présentation, image fidèle
comptables prudence
- Influence néfaste sur l’utilité
décisionnelle de l’information
comptable
Étendue de la Tendance à une publication Tendance à une large publication
publication limitée
Latitude en Nombre considérable d’option Peu d’option de comptabilisation .
matière comptable de comptabilisation
Relation Influence réciproque de la Indépendance de la comptabilité
comptabilité comptabilité et de la fiscalité et de la fiscalité
fiscalité
Traits caractéristiques de l’école
anglo-saxonne
Ecole Anglo-Saxonne

Prééminence des principes comptables fondamentaux et des méthodes


d’évaluation ;
Information destinée tout à la fois à l’usage interne de l’entreprise et à
l’information des investisseurs boursiers ;
Analyse de l’activité par fonctions, ce qui implique une quasi-intégration de
la comptabilité analytique dans la comptabilité générale ;
Primauté de l’économique sur le juridique;
(Insertion en actif d’un bien acquis en crédit-Bail)
Principe d’image fidèle (True and Fair View).
(Recours à la réévaluation et à la présentation des actifs et passifs à la juste valeur contrairement
au principe du coût historique)
Traits caractéristiques de l’école
anglo-saxonne

Absence de cadre comptable et de nomenclature formelle des comptes


(il n’existe pas de PLAN COMPTABLE GENERAL);

Méthodes très souples pour la présentation des états de synthèse qui laissent
une importance capitale aux notes explicatives;
(Déconnexion de la comptabilité de la fiscalité)

En conclusion, du fait de la structure libérale de leur économie,


les anglo-saxons privilégient les exigences de fond au détriment des impératifs
de forme.
Traits caractéristiques de l’école
Européenne ou franco-germanique

Elle se caractérisait avant la mise en œuvre de la 4ème directive européenne


(en 1978) par les éléments suivants :

Principes comptables peu exploités et souvent IMPLICITES à travers le


dispositif de forme ;
Information comptable servant aussi bien l’entreprise que les agents
économiques extérieurs.
(Etat, comptabilité nationale, administration fiscale, tiers: Banques,
fournisseurs, clients personnel etc.).
La subordination des règles comptables aux dispositions fiscales.
(Altération de l’image fidèle des comptes).
Traits caractéristiques de l’école européenne
ou franco-germanique.

Analyse des produits et charges par nature en raison des nécessités


d’agrégation de l’information comptable ;

Utilisation de cadres comptables et des plans de comptes normalisés ;

Modèles rigides pour la présentation des états de synthèse ;

En résumé, à l’inverse de l’école anglo-saxonne, l’approche continentale


imposait peu de contraintes de fond mais préconisait un grand formalisme,
nécessaire dans le cadre de la finalité à la fois micro et macro-économique
de la comptabilité normalisée.
Culture anglo-saxonne Cultures européennes
Objectif premier de Informer les actionnaires Informer toutes les
l'information financière (shareholders) (Investisseurs) catégories d'utilisateurs
et les marchés financiers (stakeholders)
(Créanciers) et protéger
avant tout les créanciers
Qui est concerné par les Entreprises cotées La réglementation comptable
principes comptables ? uniquement (États-Unis) est applicable à toutes les
entreprises
Cadre et nomenclatures Absence d’un cadre rigide Formalisme très poussé
des comptes Liberté d’adaptation Plan des comptes à respecter

Lien avec la législation Indépendance entre la Adaptation de la comptabilité


comptabilité et la fiscalité. à la fiscalité.
L'information financière et la Influencer par le droit fiscal
déclaration fiscale obéissent (France, Espagne, Italie) et
à des règles différentes par le droit commercial
(Australie, États-Unis. (Allemagne).
Canada) Le résultat publié sert
essentiellement de base
d'imposition (Allemagne,
France)
Orientations données par Normes précises couvrant Pas de normes précises pour
les normes nationales toutes les transactions et les certaines activités et grandes
activités (États- Unis) latitudes d'enregistrement
pour certaines transactions
(Allemagne, Japon)
Transparence Notes et commentaires Regroupement de nombreux
détaillés : choix et postes, peu de notes
applications des méthodes explicatives sur les
comptables et d'évaluation méthodes et les retraitements
(Australie, États-Unis, Canada) (Allemagne, France, Suisse)
Référentiels internationaux
Les normes nationales ramènent à des états de synthèse notoirement
différents et ne garantissent pas une information financière crédible sincère
et transparente.

Obligations des marchés


financiers

Retraitements en US GAAP
(United States Generally Accepted Accounting Retraitement en IAS/IFRS des comptes
Principeles). destinés à un marché financier
des comptes destinés à un marché exigeant ce référentiel:
financier exigeant ce référentiel: Bourses européennes en grande
partie
USA- Australie, Japon,…
Le référentiel comptable Américain: US GAAP
(United States Generally Accepted Accounting Principeles).

Contrairement aux normes IFRS, les normes US GAAP ne sont pas fondées
essentiellement sur des principes mais sur un canevas de prescriptions et
d’interdits très détaillés. Cela peut donner l’opportunité aux entreprises de
mettre en œuvre une comptabilité « créative » (« abusive accounting »)
autour de ce qui est interdit et limite la capacité d’intervention des
auditeurs.

Aux U.S.A, la loi Sarbanes-Oxley du 30 juillet 2002 accentue désormais le


contrôle des activités des auditeurs et la responsabilité des chefs
d’entreprises sans remettre en cause les fondements des normes US GAAP.

Il apparaît que le scandale financier « Enron » apporte de l’eau au moulin


des normes IFRS et montre clairement que l’adoption des normes US GAAP
serait une erreur.
Le référentiel comptable Américain :
US GAAP

Les normes US GAAP plus fiables en apparence sont aussi plus faciles à
détourner. En effet, le 16 octobre 2001, une grande entreprise américaine,
ENRON, annonce un milliard de dollars de pertes alors que les analystes
financiers s’accordaient pour considérer cette société comme étant en
bonne santé.

Le 2 décembre 2001, ENRON se place sous la loi américaine sur les faillites.
C’est la plus grosse faillite jamais enregistrée aux U.S.A.

Les enquêteurs découvrent que la comptabilité « créative » menée par


l’entreprise a conduit à des manœuvres peu recommandables: résultats
tronqués, ventes fictives……………………….
Le cas ENRON

•En 1985 création d’Enron à partir de la fusion entre deux sociétés


exploitant des gazoducs : Houston Natural Gas et l’Internorth
•En 1994, Enron s’introduit dans les marchés à terme en matière
d’énergie en développant des produits dérivés (futures, forwards
et les options).
• En 1997, Enron développe des produits dérivés destinés à la
couverture contre les aléas climatiques.
•En 1999, Enron lance « Enron on Line » site de trading des
matière première et s’introduit dans la bulle internet.
•En 2000, Enron devient le sixième groupe énergétique mondiale
et la septième entreprise américaine en matière de capitalisation
boursière.
Les causes de la faillite ENRON

•L’engagement de la firme dans des produits dérivés qui ne


relèvent pas de ses métiers historiques et qui sont associés à
des zones géographiques dont elles n’a pas suffisamment la
connaissance des marchés;
• Le comportement suspicieux de la firme durant la crise
californienne de l’énergie et la mise en place de la comptabilité
créative qui ont nourri la méfiance des investisseurs;
• La réintégration de certains actifs risqués dans les comptes
sociaux qui a causé le retrait des investisseurs et a causé la
chute du groupe.
Les manipulations utilisées par ERNON

•Création des SPE ( entités ad hoc) pour y loger les actifs risqués
et y transférer les engagements lourds de la société.
• Enron a crée quelque 800 filiales (SPE) dans des paradis fiscaux
comme les îles Caïmans et y a transféré ses dettes ainsi que ses
actifs lourds et risqués.
• En contre partie, les retours sur investissements devraient être
remontés à la société mère.
• Le bouclage des bilans des SPE s’est fait par des prêts
bancaires garantis par Enron.
• Les normes US GAAP prévoyaient que la consolidation de la
filiale n’est pas obligatoire du moment que l’investisseur
détenant 3% du capital, exerce un contrôle sur les actifs.
Le référentiel comptable Américain :
US GAAP

Le 10 janvier 2002, le cabinet d’audit Andersen reconnaît avoir détruit


certaines pièces comptables de l’entreprise Enron. De plus, il apparaît que
le phénomène Enron n’est plus un cas isolé et que d’autres sociétés, et pas
des moindres (Worldcom, Tyco, Dynergy, ABB, Merck, Adelphia, KMart,
Xerox,…), connaissent une situation comparable. L’affaire provoque un
véritable cataclysme et il s’ensuit un krach boursier. La crédibilité des
professionnels de la comptabilité et des auditeurs s’effondre.

Les comptes de ces sociétés étaient pourtant passés au crible serré des
pointilleuses normes US GAAP, réputées aux U.S.A, comme les meilleures
au monde, ce qui n’a pas empêché ces entreprises d’abuser les
investisseurs.

Le mythe de l’infaillibilité et de la rigueur des normes comptables


américaines s’écroule.
Le référentiel comptable Américain :
US GAAP
La naissance des normes IAS/IFRS

Les principaux pays anglo-saxons (les USA compris)


accompagnés des autres pays économiquement forts de
l’OCDE ( tels que la France, l’Allemagne) , le Japon et le
Mexique, se sont regroupés en 1973, pour constituer
l’Organisation Mondiale des Normes Comptables soit l’IASC (
International Accounting Standards Committee ) : naissance
des normes IAS.

En parallèle, les USA ont souhaité se démarquer en


maintenant dans leur propre pays, les normes US GAAP qui
s’imposent depuis une bonne partie du 20ème siècle aux
sociétés cotées en bourse aux USA ou qui désirent être
inscrites à une Bourse américaine.
Les deux référentiels internationaux

Il en résulte, une prédominance des normes anglo-saxonnes articulées sur les


deux normes, au niveau mondial :

IAS/IFRS: (International Accouting Standards) (International Financial


Reporting Standards):
Ce sont des normes élaborées par un organisme privé composé de
professionnels comptables de différents pays. Ces normes comptables sont
en application dans plusieurs pays du monde) .

et US GAAP: (United States Generally Accepted Accounting Principeles).


Elles s’appliquent uniquement aux USA et sont adoptées par les grandes
entreprises internationales qui sont déjà cotées auprès d’une bourse
américaine ou qui sans être encore cotées ont des intérêts élevés aux
USA : sièges sociaux, filiales, partenaires, relations financières, projets
d’investissement…).
Objectifs de l’harmonisation comptable
internationale

L’harmonisation comptable internationale apparaît


actuellement comme une nécessité absolue

Image fidèle et réaliste


fournie par les états financiers

Comparaison des informations Compréhension des comptabilités


comptables et de leur contrôle
Le passage des normes nationales
aux normes internationales

Il n’est pas rare de voir des grandes entreprises pratiquées deux normes
comptables ou plus : les normes comptables propres à leur pays (par
exemple, La France, …), les normes IAS/IFRS (au niveau européen) et les
normes US GAAP ( au niveau des USA).

Comment se conformer aux


obligations comptables et financières

Tenue de comptabilité en Retraitements pour parvenir


respectant le référentiel à des états financiers conformes
aux normes IFRS ou
national: Obligation fiscale
US GAAP
Application des normes IAS/IFRS

APE et Entreprises établissant Entreprises non soumises à


des comptes consolidés et l’obligation de désigner un
soumises au double commissariat commissaire aux comptes

Autres
entreprises

FULL IFRS IFRS PME Système simplifié


Enjeux et difficultés des normes IFRS

En plus des difficultés susmentionnées, les normes


IFRS ne seront pas forcément la meilleure solution pour
toutes les entreprises (PME-PMI).

Plusieurs instances financières internationales, dont la


Banque Mondiale, ont exprimé leur intérêt pour la mise
en place d’une version simplifiée des normes IFRS qui sera
adoptée par les PME.
Les organes de création et de suivie
des normes IAS/IFRS

Les normes comptables internationales IFRS sont publiées par


(International Accounting Standards Board). L’IASB est le comité exécutif de
l‘IASCF (International Accoundng Standards Commttee Foundation),
organisme privé à but non lucratif, et donc non gouvernemental.

C'est en 2001 que l'IASC, fondé en 1973, est devenu l’IASB et que
l'appellation IFRS a supplanté l’appellation IAS
L’organisme chargé des normes IAS/IFRS

L’IASC (désormais IASCF: International Accounting Standards Committee


Foundation) C'est un organisme privé à but non lucratif, et donc non
gouvernemental. C’est une organisation privée créée en date du 29 juin
1973 par les organisations professionnelles comptables de pays
industrialisés dont le siège est établi à Londres. Il regroupe une centaine
d’organisations membres installées dans environ quatre vingt pays.

L’objectif de l’IASCF consiste à contribuer au développement de normes


comptables internationales et de favoriser leur application dans la
présentation des états financiers
Les organes de l’IASCF

La restructuration de l’IASCF a été clôturée le 1er avril 2001,


date à laquelle l’IASB, nouvellement créé, s’est vu confier la
responsabilité exclusive du développement des nouvelles
normes. Depuis cette date, l’IASC connaît désormais une
structure fondée sur quatre organes :

Le conseil de surveillance « IASC Foundation » :


Le conseil des normes comptables internationales « IAS
Board »
Le conseil consultatif des normes « Standards Advisory
Council » (SAC)
Le comité d’interprétation des normes comptables
internationales « International Financial Reporting
Interpretations Committee » (IFRIC)
Conseil de surveillance de l’IASCF

Le conseil de surveillance « IASC Foundation » : est un


organisme indépendant géré par un conseil de surveillance
(appelé « Trustees »). Ce conseil est composé de 19 membres
(trustees) représentant l’ensemble de la communauté
comptable.
Il a pour principales fonctions l’établissement de la stratégie
d’organisation, de la politique générale et l’amendement de la
constitution des normes.
Le conseil des normes comptables: IASB

Le conseil des normes comptables internationales « IAS


Board » : est composé de 14 membres. Il a pour objet :

D’assumer la préparation, l’émission et l’interprétation des


normes et des exposés de travail y afférents ;
De publier les discussions et les exposés sondages ;
De sous-traiter les travaux techniques et de consulter le
comité technique ;
Le Conseil consultatif: (SAC)

Le conseil consultatif des normes « Standards Advisory


Council » (SAC) : est un comité de réflexion qui a un rôle
consultatif sur l’agenda des travaux de l’IASB et les projets
en cours. Son rôle est triple :

Il donne son avis sur l’établissement d’un calendrier des


décisions et les travaux à mener en priorité ;
Il informe le « Board » sur les différents points de vue des
régulateurs comptables nationaux et des instances
financières des différents pays ;
Et enfin, il informe et assiste le conseil et les membres.
Le Comité d’interprétation des normes:
IFRIC
Le comité d’interprétation des normes comptables
internationales « International Financial Reporting
Interpretations Committee » (IFRIC) : c’est un comité
technique de travail composé de 12 membres. Le travail de
l’IFRIC consiste à :
Interpréter les normes IFRS et fournir un guide de travail
sur l’établissement du reporting financier ;
Assurer l’objectivité et la convergence entre les référentiels
comptables internationaux et nationaux ;
Publier une note d’interprétation sur une norme en cours
de discussion ;
Fournir une interprétation finale sur une norme au conseil.
Le cadre conceptuel de l’IASB

Le cadre conceptuel (framework) de l’IASB a été approuvé en


avril 1989 pour publication en juillet 1989. C’est un système
cohérent d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre
eux qui a pour objet de donner une représentation utile de
l’entreprise. C’est un préambule à la préparation et à la
présentation des états financiers qui, à ce jour, prend appui sur
les normes IFRS publiées ».
Ce cadre prévoit principalement la nature des documents et
les destinataires des états financiers, les hypothèses de base
de la comptabilité, les principes ou objectifs devant être
respectés et les définitions ainsi que les règles d’évaluation. Il y
a lieu de distinguer entre les normes IFRS et leurs
interprétations.
Le cadre conceptuel de l’IASB

Le cadre conceptuel de l'IASB :


indique à qui s'adressent les états financiers et précise leur contenu,
précise quels sont leurs objectifs ;
donne la liste des principes comptables à respecter;
donne des définitions ;
fixe des règles de comptabilisation ;
fixe des règles d'évaluation ;
traite du concept de capital et de maintien du capital.

Contrairement aux textes français, il n'est pas prévu de plan de


comptes, ni de modèles de présentation des états Financiers.
Processus d’élaboration d’une norme

L’élaboration d’une norme internationale est soumise à


une procédure prédéfinie et encadrée, intitulée « Due
process ».

Cette procédure est cependant légèrement longue


(2 à 3 ans) et fait appel à de nombreuses consultations
tant au niveau du SAC (Standards Advisory Council) qu’au
niveau des organisations en liaison avec l’IASB.
Conseil Groupe de travail Comite consultatif et autre organisation Public

Constitution d’un Etudes des problèmes


groupe de travail

Approbation
Projet de déclaration des
principes

Approbation

Commentaires

Déclaration des principes

Approbation

Exposé sondage

Approbation
(majorité 2/3)
Commentaires

Projet de norme

Approbation
(majorité ¾)

NORME
Processus d’élaboration d’une norme

1. Réflexion initiale du personnel technique de l’IASB pour étudier les


difficultés liées au thème traité notamment en liaison avec le cadre
conceptuel, identifier ce qui existe et les pratiques nationales
relatives aux difficultés identifiées et échange des points de vue avec
les normalisateurs nationaux.
2. Etude comparée des pratiques et des standards nationaux et
échange de vues avec les normalisateurs concernés.
3. Consultation du SAC sur l’opportunité d’inscrire ce thème à l’agenda
des travaux de l’IASB.
4. Constitution d’un comité consultatif « advisory group » pour
conseiller l’IASB dans ses travaux.
Processus d’élaboration d’une norme

5. Publication d’un document de discussion (discussion paper ou


DSOP:Draft Statement Of Principles) avec appel à commentaires.

6. Publication d’un projet de norme ou de révision de norme (exposé


sondage ou exposure draft) pour recueillir les commentaires du
public avec dans certains cas, un « basis for conclusion » qui
constitue en quelque sorte le résumé des conclusions du
normalisateur mais reprend également ses réflexions et ses
intentions. Ce projet devrait être approuvé au moins par 8 voix (sur
14 –majorité qualifiée–) de l’IASB et doit comprendre les avis
contraires émis par certains membres du Board. Toutes les
organisations membres de l’IASB et les parties intéressées sont
appelées à commenter ce projet (durée de commentaires : 3 mois
minimum).
Processus d’élaboration d’une norme

7. Analyse et prise en considération des commentaires reçus sur les


documents de discussion et du projet.

8. Réflexion sur l’opportunité d’organiser des auditions publiques ou de


faire des tests d’application sur le terrain.

9. Approbation de la norme par au moins 8 voix de l’IASB.

10. Publication de la norme définitive et de ses compléments (annexes,


conclusions du normalisateur et guide d’application le cas échéant.
Les normes IFRS

Normes Normes
Cadres Spécifiques

Normes Métiers
Les normes IFRS

1. Les Normes Cadres :


1.1. Normes d’évaluation
1.2. Normes d’information
1.3. Normes de présentation
1.4. Normes de consolidation
2. Les Normes Spécifiques :
2.1. Normes spécifiques au Bilan
2.2. Normes spécifiques au Compte de Résultat
3. Les Normes Métiers :
3.1. Les régimes de retraite
3.2. Les banques et les institutions financières
3.3. L’agriculture
Les normes IFRS

Norme cadres relatives à

L’évaluation L’information La présentation La consolidation


IAS 7, IAS 14, IAS 15,
IAS 8, IAS 10, , IAS 18,
IAS 24, IAS 29, IAS 33 IAS 1 IAS 27, IAS 28, IAS 31
IAS 21
IAS 34
Les normes IFRS

Norme spécifiques concernant

Le Bilan Le Compte de Résultat


IAS 2, IAS 12, IAS 16, IAS 17, IAS 19,
IAS 20, IAS 22, IAS 23, IAS 32, IAS 36 IAS 33, IAS 35
IAS 37, IAS 38, IAS 39, IAS 40
Les normes IFRS

Norme métiers orientées sur

Les banques et les institutions


Les régimes de retraite L’agriculture
financières

IAS 26 IAS 30 IAS 41


N° Norme Libellé
IFRS pour les PME IFRS pour les PME
IAS 1 Présentation des états financiers
IAS 2 Stocks
IAS 7 Etat des flux de trésorerie
Méthodes comptables, changements d'estimations
IAS 8
comptables et erreurs
IAS 10 Evènements postérieurs à la période de reporting
IAS 11 Contrats de construction
IAS 12 Impôts sur le résultat
IAS 14
Remplacée par IFRS 8 "Segments opérationnels". Information sectorielle
IAS 16 Immobilisations corporelles
IAS 17 Contrats de location
IAS 18 Produits des activités ordinaires
IAS 19 Avantages du personnel
Comptabilisation des subventions publiques et
IAS 20
informations à fournir sur l'aide publique
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères
IAS 23 Coûts d'emprunt
IAS 24 Information relative aux parties liées

IAS 26 Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite


IAS 27 Etats financiers consolidés et individuels
IAS 28 Participations dans des entreprises associées
IAS 29 Information financière dans les économies hyper-inflationnistes
IAS 31 Participations dans des coentreprises
IAS 32 Instruments financiers : Présentation
Instruments financiers remboursables au gré du porteur et obligations à la suite d'une
Amendements à IAS 32 et à IAS 1
liquidation
Amendement à IAS 32 Classement des émissions de droits
IAS 33 Résultat par action
IAS 34 Information financière intermédiaire
IAS 36 Dépréciation d’actifs
IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
IAS 38 Immobilisations incorporelles

IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation

Amendements IAS 39 Eléments éligibles à la couverture

Amendements à IAS 39 et à IFRS 7 Reclassement d'actifs financiers

Amendements à IAS 39 et à IFRIC 9 Dérivés incorporés

IAS 40 Immeubles de placement


IAS 41 Agriculture
IFRS 1 Première adoption des IFRS
Amendements à IFRS 1 Exemptions additionnelles pour les premiers adoptants
Exemption limitée à la présentation d'informations comparatives relatives à IFRS
Amendement à IFRS 1
7 par les premiers adoptants
IFRS 2 Paiement fondé sur des actions
Amendement à IFRS 2 Conditions d'acquisition et annulations
Transactions intragroupe dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont
Amendements à IFRS 2
réglées en trésorerie
IFRS 3 Regroupements d'entreprises
IFRS 4 Contrats d'assurance
Amendements à IFRS 4 et à IFRS
Amélioration des informations à fournir sur les instruments financiers
7

IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

IFRS 6 Prospection et évaluation de ressources minérales


IFRS 7 Instruments financiers: informations à fournir
Amendements à IFRS 7 et à IFRS
Amélioration des informations à fournir sur les instruments financiers
4
IFRS 8 Secteurs opérationnels

IFRS 9 Instruments financiers (phase 1 : classification et évaluation des actifs financiers)


Enjeux et difficultés des normes IFRS

Les normes IFRS

ENJEUX DIFFICULTES

La nécessité d’un langage Communication financière et les


commun crédible ; systèmes d'information ;
Information sectorielle ;
Un langage comptable tourné
L'approche par « composants » ;
essentiellement vers
les investisseurs ; La dépréciation d'actifs;
La création des UGT ;
Une révolution culturelle pour
les entreprises; Un nouveau système de reporting.
Principes des normes IFRS

Code générale de normalisation comptable


CGNC

DIVERGENCES

Divergences d’objectifs et de
Ce qui explique les différents points de présentation des comptes ;
similitude entre les normes marocaines
et les normes internationales Divergences des principes comptables
fondamentaux ;

Divergences des règles applicables pour


la présentation des états financiers.
Principes des normes IFRS

Les principes comptables fondamentaux retenus par la norme générale


comptable marocaine sont assez proches des principes IFRS. En effet, le
cadre conceptuel des IFRS précise qu’afin de répondre à leurs objectifs, les
états financiers doivent être préparés selon une comptabilité d’engagement
et en respectant l’hypothèse suivant laquelle l’entité est en situation de
continuité d’exploitation.

Il reste donc à chaque entreprise marocaine qui opte à la reconfiguration de


ses états financiers de procéder à des retraitements qui agissent sur la
présentation de ses états et sur sa situation financière.
Principes des normes IFRS

Les caractéristiques qualitatives des états financiers reconnues par les


normes IFRS peuvent être classées en trois sous ensembles :

Les caractéristiques qualitatives fondamentales : l’image fidèle, la


prééminence de la substance sur la forme ;

Les caractéristiques qualitatives dérivées (qui permettent d’atteindre


les objectifs fondamentaux) : importance relative, la prudence, la
neutralité, l’exhaustivité, et la non compensation ;

Les caractéristiques qualitatives de base (qui permettent la réalisation


des caractéristiques fondamentales et dérivées) : l’intelligibilité, la
pertinence, la fiabilité et la comparabilité.
Principes des normes IFRS

Caractéristiques qualitatives fondamentales


L’image fidèle : L'image fidèle apparaît comme une finalité de la
comptabilité normalisée : les états de synthèse doivent donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de
l'entreprise.

La prééminence de la substance sur la forme : les informations doivent être


comptabilisées et présentées conformément à leur substance et leur
réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique, et ce,
afin de présenter une image fidèle des transactions et autres événements
qu’elle vise à présenter. Ce concept était déjà développé dans la norme IAS
1 relative à la publicité des méthodes comptables en 1975 sous le terme de
« prééminence de la réalité sur l’apparence ».
Principes des normes IFRS

Caractéristiques qualitatives dérivées


Prudence : Le cadre conceptuel de l’IASB définit ce principe comme étant
«la prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des
jugements nécessaires pour préparer les estimations dans les conditions
d’incertitude, pour faire en sorte que les actifs et produits ne soient pas
surévalués et que les passifs et les charges ne soient pas sous-évalués ».

Neutralité : Pour être fiable, l’information contenue dans les états


financiers doit être neutre, c'est-à-dire sans parti pris. En effet, les états
financiers ne sont pas neutres si, par la sélection ou la présentation de
l’information, ils influencent les prises de décisions ou le jugement afin
d’obtenir un résultat ou une issue prédéterminée.
Principes des normes IFRS

Exhaustivité : Selon les normes IFRS, l’information contenue dans les


états financiers doit être exhaustive, autant que le permettent le souci de
l’importance relative et celui du coût historique. Une omission peut rendre
l’information fausse ou trompeuse et en conséquence, non fiable et
insuffisamment pertinente.

Non compensation : La norme IAS 1 précise que les actifs et les passifs,
d’une part, les éléments de produits et charges, d’autre part ne doivent pas
être compensés sauf si la compensation est imposée ou autorisée par une
autre norme comptable internationale ; ou si les profits, les pertes et
charges liés résultant de transactions et d’événements identiques ou
similaires ne sont pas significatifs.
Principes des normes IFRS

Importance relative :
Pour le cadre conceptuel, une information est considérée
comme significative si son omission ou son inexactitude peut
influencer les décisions économiques que les utilisateurs
prennent sur la base des états financiers. Tout élément
significatif doit faire l’objet d’une présentation séparée dans
les états financiers. Les montants non significatifs doivent être
regroupés avec les montants d’éléments de nature ou de
fonction similaire.
Principes des normes IFRS

Caractéristiques qualitatives de base

Intelligibilité : L’information financière fournie dans les états financiers doit


être compréhensible immédiatement par les différents utilisateurs.
Toutefois, l’information relative à des sujets complexes, qui doit être
incluse dans les états financiers, ne doit pas être exclue au seul motif
qu’elle serait trop difficile à comprendre par certains utilisateurs.

Pertinence : L’information possède la qualité de pertinence lorsqu’elle


influence les décisions économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer
les événements passés, présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant
leurs évaluations passées.
Principes des normes IFRS

Fiabilité : En normes IFRS, la fiabilité d’une information est sa


qualité à être exempte d’erreurs et de biais significatifs. Les
utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une
image fidèle de ce qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on
pourrait s’attendre raisonnablement à la voir présenter.

Comparabilité : L’effet financier des informations doit être


évalué et présenté de façon cohérente et permanente pour
une ou plusieurs entités. Selon la norme IAS 1, la présentation
et la classification des postes dans les états financiers doivent
être conservées d’un exercice à l’autre.
Principes des normes IFRS

En plus des caractéristiques qualitatives citées ci-dessus, les


normes IFRS accordent une très grande importance pour le
concept de JUSTE VALEUR.

La notion de coût historique chère au droit comptable


marocain est appelée à disparaître. C’est le concept de juste
valeur («fair value») qui va progressivement s’imposer, non
seulement aux instruments financiers mais à l’ensemble des
éléments d’actif.
Principes des normes IFRS
Le coût historique représente la valeur d’acquisition des
éléments d’actifs. L’enregistrement des actifs à cette valeur
déterminée à l’entrée ne garantit pas un bilan correctement
évalué . Avec le temps, d’importantes différences peuvent
exister entre le coût historique et la valeur marchande du bien
sur le marché.

Pour éviter ces écarts, les normes IFRS imposent l’évaluation


des actifs à la juste valeur, c'est-à-dire à la valeur du marché ou
valeur d’utilité, et ce, à chaque clôture d’exercice. Ce principe
est a priori séduisant car enfin, l’actif net comptable
deviendrait proche de l’actif net économique, aspect
fondamental en matière de transparence financière.
Principes des normes IFRS
Toutefois, l’application du concept de juste valeur se heurte à
des difficultés:

Un grand nombre d’éléments figurant à l’actif du bilan, matériels ou


immatériels, n’ont pas de valeur de marché connue. L’obligation de
fournir une juste valeur peut conduire à des conventions favorisant
davantage encore les comptabilités « créatives ».

La volatilité des valeurs de marché : suivant les tendances des marchés,


les actifs peuvent subir d’importantes variations de valeur. Cet aspect
pourrait amplifier l’effet des cycles économiques en gonflant les
résultats des entreprises en phase d’expansion et en accroissant leurs
difficultés lorsque l’activité globale faiblit.
Contenu des états financiers

Pour une bonne information, un jeu complet d'états financiers


comprend cinq documents :
Un bilan (balance sheet) ;
Un compte de résultat (income statment) ;
Un état de variation des capitaux propres (changes in equity
statement) ;
Un tableau des flux de trésorerie (cash flow statement IAS 7) ;
Une annexe (accounting policies and notes).
BILAN

La norme IAS 1 n'impose pas de présentation formelle du bilan.


Cependant, le bilan doit être présenté en distinguant actifs et
passifs courants et non courants, ou à défaut actifs et passifs
court terme et long terme. Certains postes doivent
obligatoirement figurer au bilan.

La présentation du bilan suivant le référentiel national est très


proche des recommandations des normes IFRS, cependant une
reconversion et un reclassement des postes du bilan
s’imposent.
BILAN
Un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise dont on
attend des avantages économiques futurs. Lorsqu'il s'agit d'un
actif généré en interne, son coût de production doit être
identifiable.
Ainsi, un matériel industriel acquis par l'entreprise constitue
un actif, tandis qu'un fichier clients généré en interne par
l'entreprise n'en est pas un.

Un passif est une obligation actuelle de l'entreprise dont


l'extinction devrait se traduire par une sortie de ressources
pour l’entreprise.
Ainsi, une dette constitue un passif. La décision d'acquérir une
immobilisation ne constitue pas un passif puisqu'il ne s'agit
pas d'une obligation actuelle.
BILAN
Un actif est considéré comme courant dans les cas suivants :

Il est destiné à être utilisé ou vendu dans le cadre du cycle


d'exploitation de l'entreprise; ce sont, par exemple, les
stocks;
Il est un actif de trésorerie librement négociable par
l'entreprise ; ce sont, par exemple, des valeurs mobilières
de placement.
Les actifs n'intervenant pas dans le cycle normal
d'exploitation, ou dont le délai de recouvrement excède
12 mois sont considérés comme non courants.

Il s'agit essentiellement des immobilisations et des créances de


longue durée.
BILAN
Un passif est considéré comme courant dans les cas suivants :

Il sera réglé dans le cadre du cycle normal de l'exploitation;


c'est le cas des dettes fournisseurs dont l'échéance est
inférieure à 12 mois;
Il sera réglé dans les 12 mois; c'est le cas des dettes
financières dont l'échéance est inférieure à 12 mois.
Les passifs non liés au cycle normal d'exploitation ou donc
l'échéance excède 12 mois sont considérés comme des
passifs non courants.

C’est le cas des dettes financières dont l'échéance excède 12


mois.
BILAN
Les informations suivantes doivent obligatoirement être présentées sur une
ligne distincte au bilan :

les immobilisations incorporelles ;


les immobilisations corporelles ;
les immobilisations financières ;
les actifs destinés à être vendus dans les 12 mois ;
les stocks ;
les créances;
les trésoreries et les équivalents de trésorerie,
les dettes fournisseurs;
les dettes financières portant intérêt ;
les provisions;
les actifs et passifs d'impôt;
le capital émis et les réserves ;
les intérêts minoritaires,
BILAN
MODELE DE BILAN CONFORME A L’IAS 1
Actifs non courants Capitaux Propres
Immobilisations incorporelles Capital émis
Immobilisations corporelles Réserves et résultat
Titres de participations Passifs non courants
Prêts Emprunt
Actifs courants Provisions
Stocks Passifs courants
Créances clients et autres Dettes fournisseurs
créances Provisions
Trésorerie Emprunts et découverts
Présentation du bilan
Bilan au format IFRS
Actifs non courants: Capitaux propres:
Immobilisations incorporelles Capital émis
Immeubles de placement Réserves: Ajustements de valeurs
Autres immobilisations corporelles Réserves: Affectation des résultats
Actifs biologiques Résultat
Participations dans les entreprises Intérêts minoritaires
associées
Autres actifs financiers Passifs non courants
Provisions
Emprunts portant intérêts
Impôts différés
Autres passifs financiers
Actifs courants: Passifs courants:
Stock Provisions
Clients et autre débiteurs Partie des emprunts portant intérêts
Trésorerie et équivalents de trésorerie Impôts différés
Fournisseurs et autres créditeurs
Dettes directement associées avec les actifs
disponibles à la vente
Le compte de résultat

Le compte de résultat récapitule les produits et


charges de l'exercice.

Aucun format de présentation du compte de résultat


n’est imposé.

Il peut être présenté par nature de charges ou par


destination.
Le compte de résultat

Un produit constitue un accroissement d'avantages


économiques, intervenu au cours de l’exercice, ayant pour
conséquence une augmentation des capitaux propres. Les
apports des actionnaires ne constituent pas les produits. Les
produits les plus courants sont les ventes, les redevances, les
loyers, des intérêts, les produits de cessions d’actifs....

Une charge constitue une diminution d'avantages


économiques, intervenue au cours de l’exercice, ayant pour
conséquence la diminution des capitaux propres.
Le compte de résultat

Les distributions de dividendes ne constituent pas des charges.


Les charges les plus courantes sont celles liées aux ventes (le
coût des ventes), les salaires, les amortissements, les charges
financières, les dotations aux provisions.

L'intitulé « exceptionnel » ne doit plus apparaître dans un


compte de résultat IFRS. Les charges et produis «
exceptionnels » sont désormais rattachés aux activités
ordinaires de l’entreprise.
Le tableau de flux de trésorerie

Le tableau de flux de trésorerie est obligatoire et fait partie


intégrante des états financiers décrits par IAS 1. Son contenu
est précisé par la norme IAS 7. Ce document est essentiel pour
les dirigeants, les analystes financiers et les actionnaires, car il
synthétise les entrées et les sorties d'argent, durant un
exercice. Par ce tableau, il est facile comprendre quelles ont
été les ressources et comment elles ont été employées.

Les flux de trésorerie retenus par IAS 7 sont de trois natures :


opérationnel, investissement et financement
Le tableau de flux de trésorerie
Les flux de trésorerie opérationnelle représentent la différence entre les
produits et les charges liés aux activités opérationnelles encaissés ou
décaissés durant l'année N; quelle que soit la date de leur engagement.
Le flux de trésorerie lié aux activités opérationnelles est déterminé par la
méthode directe ou par la méthode indirecte.
Méthode directe : on détermine les encaissements et les
décaissements. Cette méthode directe est préférable, selon le
paragraphe 19 de la norme IAS 7, mais elle est en fait peu appliquée.
Méthode indirecte : on part du bénéfice que l'on ajuste en tenant
compte des charges et des produits calculés et des variations de
certains postes du besoin en fonds de roulement (stocks,Clients,
fournisseurs...).
Le tableau de flux de trésorerie

Les flux provenant des activités d'investissement représentent


les acquisitions et les sorties d'actifs à long terme. Les
placements à court terme figurant dans les équivalents de
trésorerie ne font pas partie des flux d'investissement.

Les flux provenant des activités de financement représentent


les changements dans la composition des capitaux propres et
des emprunts de l'entreprise.
L’état des changements de
capitaux propres

L’état de variation des capitaux propres inclut les


changements de capitaux propres et les changements
autres que ceux qui résultent de transactions avec les
détenteurs de parts ou d’actions agissant en tant que tels.
Etude
des principales
normes
Immobilisations incorporelles
IAS 38

Les immobilisations incorporelles comprennent les brevets, les droits, les


logiciels, les licences, marques de fabrique, les franchises, les frais
d’établissement, les frais de recherche développement, le fonds commercial,
le droit au bail, le goodwill,……..;

La norme IAS 38 prévoit l’évaluation et la comptabilisation des immobilisations


incorporelles sauf celles traitées par des normes spécifiques: Goodwill IFRS 3.

La norme IAS 38 a été approuvée en juillet 1998 et révisée en mars 2004, elle
annule et remplace la norme IAS 4 en ce qui concerne l’amortissement des
immobilisations incorporelles et l’IAS 9, relative aux frais de recherche et de
développement.
Immobilisations incorporelles
IAS 38

IAS 38 s'applique à la comptabilisation des immobilisations incorporelles, à


l'exception:

des immobilisations incorporelles entrant dans le champ d'application d'une


autre norme
des actifs financiers, tels que définis dans IAS 32 "Instruments financiers :
présentation »
de la comptabilisation et de l'évaluation des actifs d'exploration et
d'évaluation (IFRS 6 "Prospection et évaluation de ressources minérales" ), et
des dépenses relatives aux droits miniers, à la prospection et à l'extraction de
minerais, de pétrole, de gaz naturel et d'autres ressources similaires non
renouvelables.
Immobilisations incorporelles
IAS 38

L’IAS 38 impose de comptabiliser une immobilisation


incorporelle si:

Il est probable que les avantages économiques


futurs attribuables à l’actif iront à l’entité.

Le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.


Immobilisations incorporelles
IAS 38
Pour activer les immobilisations incorporelles en cours 6 conditions
doivent être observées:
•Faisabilité technique pour l’achèvement de l’immobilisation
incorporelle.
•Intention de l’entité d’achever le projet.
•Capacité de l’entité de mettre en service l’immobilisation ou de la
vendre.
•Enumérer la façon dont le projet va générer des avantages futures
économiques.
•Disponibilité des ressources nécessaires pour achever le projet.
•Capacité de l’entité à évaluer d’une façon fiable les couts liés à
l’immobilisation incorporelle
Immobilisations incorporelles
IAS 38

ACTIFS INCORPORELS ACQUIS PAR L'ENTREPRISE :


Lorsqu'ils sont acquis séparément, c'est-à-dire en dehors d'un
regroupement d'entreprises, l’identification des actifs
incorporels ne pose pas de problèmes.

Dans certains cas, cependant, il n'est pas aisé de distinguer


une immobilisation incorporelle d'une immobilisation
corporelle.

Par exemple, un logiciel permettant le fonctionnement d'une


machine sera considéré comme partie intégrante de l'actif
corporel et non comme un actif incorporel.
Immobilisations incorporelles
IAS 38

ACTIFS INCORPORELS ACQUIS SUITE A UN REGROUPEMENT :

En cas de regroupements d'entreprises, la société acheteuse


doit identifier les actifs incorporels de la société achetée,
lesquels ne figurent pas toujours au bilan de cette dernière.
II s'agit donc d'actifs générés en interne par la société achetée.
Les actifs suivants peuvent ainsi être identifiés lors d’un
rachat (marques, fichier clients, base de données ; etc).
Toute somme payée par la société acheteuse mais non
affectée à un actif identifiable sera considérée comme un écart
d'acquisition ou goodwill, lui aussi considéré comme un actif
incorporel (IFRS 3).
IFRS 3 Regroupements d'entreprises

IFRS 3 s'applique à une transaction ou à un autre évènement qui répond à la


définition d'un regroupement d'entreprises. En revanche, elle ne s'applique pas :

La formation d’une coentreprise .


L’acquisition d’un actif ou d’un groupe d’actifs qui ne constitue pas une
entreprise. Dans de tels cas, l’acquéreur doit identifier et comptabiliser les actifs
individuels identifiables acquis (y compris les actifs qui répondent à la définition -
et qui satisfont aux critères - d’immobilisations incorporelles dans IAS 38
"Immobilisations incorporelles" ) et les passifs repris.
une combinaison d’entités ou d’entreprises sous contrôle commun.
IFRS 3 Regroupements d'entreprises

L’acquéreur doit comptabiliser le goodwill à la date d’acquisition, évalué comme


étant l’excédent de (a) par rapport à (b) ci-dessous :
a) le total de :
La contrepartie transférée, évaluée selon la présente norme, qui impose
généralement le recours à la juste valeur à la date d’acquisition .
Le montant d’une participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise
acquise évaluée selon la présente norme .

b) le solde net des montants, à la date d’acquisition, des actifs identifiables


acquis et des passifs repris, évaluées selon la présente norme.
Notion de Goodwill
La société A a absorbé la société B le 01/04/N sur la base d’une
réévaluation de son patrimoine.
L’actif net comptable corrigé : 2 582 000
La société A a remis aux associés de la société B 20 000 Actions de
valeur réelle 175 Dh.

20 0000 x 175 = 3 500 000 Dh


Actif net acquis= 2 582 000 Dh
918 000 Dh
Le prix payé par A à B correspond donc à l’acquisition des actifs nets
de la société et une prime payé en plus pour se procurer les
avantages attendus de l’absorption de cette société ( accroissement
du CA, maitrise de l’ approvisionnement, économies d’échelle….)
Application: Good Will
La société « ABS » a absorbé le 01/04/N la société « HLM », le bilan de la société « absorbée « HLM » au 31/03/N était le suivant: (En milliers de Dh)

Actif VB A ou VN Passif VN
Dep
Terrains 1 200 1 200 Capital social( 20 000 actions) 2 000
Constructions 3 400 1 445 1 955 Réserves 2 650
Installations techniques Matériel et outillage 6 500 3 415 3 085 Résultat 243
Mobiliers et matériel de Bureau 650 275 375 Dettes de financement 2 400
Stocks 1 240 120 1 120 Fournisseurs et comptes rattachés 1098
Clients et comptes rattachés 1 008 210 798 Etat créditeurs 255
Etat débiteur 460 460 Autres créanciers 649
Disponibilités 302 302
Total 14 760 5 465 9 295 Total 9 295

D’un commun accord, les actifs de la société « HLM » ont été évalués comme suit:
- Terrain: 2 500
- Constructions 3 000
- Installations techniques ,Matériel et outillage 3 200
- Mobiliers , matériel de bureau 300
- Les clients seront repris à 750
- Un fonds de commerce créé par la société « HLM » est évalué à 200
- Les autres éléments d’actif et du passif exigible sont repris pour leurs valeurs au bilan.
La société « ABS » a rémunéré les associés de la société « HLM » par l’émission de 50 000 nouvelles actions au prix d’émission de 160 Dh
La valeur nominale des actions étant de 100 Dh.
Les frais de fusion d’élèvent à 25 000 Dh payé par chèque bancaire.
Travail à faire:
Evaluer l’Actif net comptable corrigé de la société « HLM »
Déterminer la valeur du Good Will
Enregistrer la réception des actifs et des passifs de « HLM » chez la société absorbante: « ABS »
Notion de goodwill

Tous les éléments incorporels ne peuvent pas être totalement pris en compte dans
l’évaluation patrimoniale classique.
Le goodwill (ou le badwill) est une valeur résiduelle s'ajoutant (ou se déduisant) à la valeur
des éléments incorporels évalués directement.

Le goodwill matérialise la sur-rentabilité d'une entreprise résultant,


•soit d'une capacité distinctive (supériorité technologique …),
•soit d'une rente de situation (monopole géographique...)
•Soit de la non prise en compte de certains actifs

Mais, lorsque l'entreprise n'est pas suffisamment performante et qu'elle accumule les
erreurs et les défaillances, nous obtenons un badwill qui témoigne d'une insuffisance de
rentabilité de l'entreprise.
Calcul de goodwill
Calcul de goodwill
Calcul de goodwill

L'application des principes comptables en vigueur, et notamment


celui des coûts historiques, conduit à la présentation d'un bilan ne
permettant pas d'apprécier une entreprise à sa valeur réelle.
On apporte donc certaines corrections directement à l' actif net
comptable (ANC) calculé ci-dessus :

- Réestimation à leur valeur réelle de certains postes d'actif,


- Reclassement de certaines provisions pour risques et charges,
- Prise en compte de la fiscalité différée active ou passive.
Calcul de goodwill

Le goodwill s’analyse comme un surprix payé en contrepartie


d’avantages économiques reçus. Il trouve sa raison d’être dans un
ensemble de droits incorporels acquis (parts de marché,
portefeuille clients, approvisionnements, débouchés, localisation
des unités de production,...).

Selon le référentiel IFRS, et la norme IFRS 3 applicable aux groupés


côtés, le goodwill n’est plus amortissable. Il fait l’objet d’un test de
dépréciation au moins une fois par an
Immobilisations incorporelles
IAS 38

La norme IAS 38 prescrit la comptabilisation et les informations


à fournir pour les immobilisations incorporelles qui ne sont pas
traitées par d’autres normes. Le Goodwill est traité par la norme
IFRS 3.
Selon la norme IAS 38: Une immobilisation incorporelle est un actif
non monétaire identifiable sans substance physique. ».
L’IAS 38 impose de comptabiliser une immobilisation incorporelle si
et seulement si:
Il est probable que les avantages économiques futurs
attribuables à l’actif iront à l’entité.
Le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.
Immobilisations incorporelles
IAS 38

Le coût comprend: Le prix d’acquisition, les droits d’importation et


taxes non récupérables, déduction faite des remises, rabais,
ristournes, escomptes et augmenté de toute dépense directement
imputable à la préparation de cet actif à l’utilisation.
Si le paiement est différé au-delà des durées normales de crédit, le
coût est l’équivalent du prix comptant, la différence entre le total
des paiements et le coût représente un intérêt.(IAS 23)
IAS 23 autorise les entreprises à intégrer au cout de
l’immobilisation acquise aux intérêts à payer au fournisseurs
IAS 23 Coûts d'emprunt

Les entités doivent appliquer IAS 23 pour les périodes annuelles


ouvertes à compter du 1er janvier 2009. Une application anticipée
est autorisée. Si une entité applique IAS 23 à compter d'une date
antérieure au 1er janvier 2009, elle doit l'indiquer dans les annexes.
Les entités doivent appliquer IAS 23 pour la comptabilisation des
coûts d'emprunt.
Les coûts d'emprunt sont les intérêts et autres coûts qu'une entité
encourt dans le cadre d'un emprunt de fonds.
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de
préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu.
IAS 23 Coûts d'emprunt

La norme IAS 23 s’applique pour la comptabilisation des


coûts d’emprunts. Son application n’est pas obligatoire
pour les cas ci-après :

•Actifs qualifiés évalués à la juste valeur tels que les actifs


biologiques.
•Les stocks produits en grandes quantités et de façon
répétitive.
•Actifs financiers.
IAS 23 Coûts d'emprunt

Les entités doivent inscrire à l'actif les coûts d'emprunt qui sont
directement attribuables à l'acquisition, la construction ou la
production d'un actif qualifié, comme un élément du coût de cet
actif.

Elles doivent comptabiliser les autres coûts d'emprunt en charges


dans la période au cours de laquelle elles les encourent.
IAS 23 Coûts d'emprunt

Les couts d’emprunts sont les charges d’intérêts et autres


coûts supportés dans le cadre d’un emprunt:

• Intérêts sur emprunts longs et moyens termes mais


également les découverts bancaires.
•Amortissement des primes d’émission ou de
remboursement des emprunts.
• Amortissement des coûts engagés pour l’obtention des
emprunts.
•Les différences de change relatives aux emprunts en
devises étrangères.
IAS 23 Coûts d'emprunt

Les entités doivent fournir les informations suivantes :

Le taux utilisé pour déterminer le montant des coûts


d'emprunt pouvant être incorporés dans le coût d'actifs.

Le montant des coûts d'emprunt incorporés dans le


coût d'actifs au cours de la période.
IAS 23 Coûts d'emprunt
Les coûts d’emprunts doivent être intégrés dans le coût de tous
les actifs qualifiés. Cette disposition est devenue obligatoire à compter
du 01/01/2009 (avant cette date l’intégration de ces coûts était
une option).
Le coût d’emprunt doit être intégré dans le coût de l’immobilisation ,
cette incorporation doit se faire à une date de satisfaction de 3
conditions :
L’entité commence à engager des couts relatifs à l’actif.
L’entité commence à engager des couts d’emprunts.
L’entité commence des activités indispensables à la préparation de
l’actif qualifié ( travaux administratifs préalables, travaux techniques…)
L’incorporation des couts d’emprunts est interrompue lors des arrêts
du développement d’un actif pendant une longue période.
L’entité cesse d’intégrer les couts d’emprunts dans le coût d’un actif
qualifié lorsque celui-ci est prêt à être utilisé ou vendu.
IAS 23 Coûts d'emprunt

Exercice :

La société ENCG a contracté au 01/01/N , un emprunt pour financer


le projet d’extension de ses unités de production . Le montant
global de l’emprunt est de 2 000 000 Dh avec un taux de 7%,
remboursable sur 4 ans .
Le projet commencera le 01/01/N durée de réalisation 3 ans
TAF:
Passer les écritures nécessaires en IFRS au 31/12/N.

2392 Immobilisation corporelles en cours 140 000


73971 Transferts charges d’intérêts 140 000
Immobilisations incorporelles
IAS 23
Exemple:
Une société a acquis le 1/1/N, un brevet, amortissable sur 15 ans.
Un versement initial par virement bancaire de 20 000 Dh a été
effectué.
Une redevance de 1% du CA de l’activité couverte par le brevet sera
due à la fin de chaque année durant 15 ans.
Le CA estimatif sera de 500 000 Dh.
Des honoraires d’installation de 3 000 Dh (HT). À crédit
Avec un taux d’actualisation de 6% quel sera le coût du brevet?
•Passer l’écriture sans traitement de l’IAS 23.
•Passer l’écriture en utilisant le traitement prévu par l’IAS 23.
•Enregistrer le paiement de la redevance en N et N+1 ( Paiement :
Banque) . Taux d’intérêt 6%.
Immobilisations incorporelles générées en interne

Frais de recherche et développement:

La recherche: L’IAS 38 définit la recherche comme une investigation


originale et programmée en vue d’acquérir une compréhension et
des connaissances scientifiques et techniques nouvelles.

Le développement: c’est l’application des résultats de la recherche ou


des connaissances à un plan ou à modèle en vue d’améliorer les
systèmes existants.
Dépenses de recherche doivent être comptabilisées en charges
lorsqu’elles sont encourues, par contre les dépenses en
développement doivent être imputées en immobilisations
incorporelles.
Immobilisations incorporelles générées en interne

Frais de recherche et développement:

Les frais de recherche et développement sans contrepartie spécifique


doivent être immobilisées si des conditions précisées par la norme IAS
38 sont réunies.

Les frais sont Immo


Chances de
incorporelle
individualisés réussir
selon IAS 38

Dépenses de recherche et de développement avec contrepartie


spécifique.

Sont à intégrer aux coûts des immobilisations concernées


Immobilisations incorporelles générées en interne

Exemple:

La société « MATEX » a établit le tableau suivant relatif à ses frais de recherche et


de développement se rapportant à la production de logiciel pour l’année N:

Total Recherche Recherche Développement


fondamentale appliquée

Dépenses de recherche et de 66 000 12 000 17 000 37 000


développement sans contrepartie
spécifique.

Dépenses de recherche et de 82 000 ------------ 10 000 72 000


développement avec contrepartie
spécifique.
Difficultés comptables relatives aux logiciels
Différents types de logiciels:

Les logiciels peuvent avoir deux origines

Acquisition Création

Logiciels destinés Logiciels destinés Destinés à la vente Destinés aux usages


à la vente: à des usages internes Production Internes:
Traités comme Immobilisations Immobilisations
Une marchandise Brevets droits….. Brevets et droits

Commande d’un client:


Dépenses à inscrire en Logiciels standards en série:
Charges, à la fin de l’Exce Dépenses engagées à inscrire
Les travaux non facturés à En charges.
Inscrire au débit du compte: A la fin de l’Exce: Logiciels non
vendus à inscrire au débit
En-cours de production
du compte:
de services
Stocks de produits finis
Procès de création d’un logiciel

Etude Conception Conception


préalable générale détaillée

Tests et
Programmation jeux
d’essais

Documentation Formation
technique pour
la conception
de Maintenance
l’utilisateur
Exemple:

Une entreprise disposant d’informaticiens qualifiés a décidé de créer son propre logiciel
de gestion de stocks, la date de mise en service est prévu pour le 1er avril N.
Les conditions requises pour immobiliser les dépenses pour la création de ce logiciel
étant remplies au 31/12/N-1: Voici le détail des dépenses engagées en N-1:
- Etude préalable et analyse fonctionnelle 8 000 Dh
- Conception détaillée 9 000 Dh
Au cours du 1er trimestre N l’achèvement du logiciel a nécessité les frais suivants:
- Programmation, tests et jeux d’essais 12 500 Dh
- Documentations et fournitures diverses 6 500 Dh
Le suivi du logiciel et les frais de maintenance pour l’année sont estimés à 5 000 Dh
Toutes ces charges ont été normalement comptabilisées.

Travail à faire:
1/ Passer les écritures relatives à ce logiciel au 31/12/N-1
2/ Passer les écritures relatives à ce logiciel au 31/12/N
(Durée d’utilisation 5 ans)
Traitement comptable de l’acquisition des nouvelles versions
de logiciels

Deux situations à distinguer:

Deux Cas

Modification du fond du logiciel:

Simple actualisation du Nouvelle version qui se substitue à


logiciel existant: l’ancienne.
La dépense constitue alors une nouvelle
Immobilisation: à enregistrer en débit
Les dépenses engagées sont à Du compte: Brevets et droits similaires
comptabiliser en charges L’ancienne version doit être sortie
de l’actif
Charges de maintenance
On pratique alors un amortissement pour solde
et on contrepasse ensuite l’amortissement par
le compte du logiciel
Cas particuliers des immobilisions
incorporelles :Sites Internet

Le mode de traitement comptables et


les règles d’évaluation des création des
sites Internet sont similaires à ceux
des logiciels.
Sites Internet

SIC 32 « Immobilisations incorporelles - Coûts liés aux sites web »


Standing Interpretation Committee

Lors de la comptabilisation des frais internes encourus par


l'entité dans le développement et l'exploitation de son propre
site web en vue d'un accès interne ou externe, les questions
sont :
de savoir si le site web est une immobilisation incorporelle
générée en interne soumise aux dispositions d'IAS 38 .

quel est le traitement comptable approprié de ces frais.


( charges ou immobilisations)
Les coûts de création de sites internet peuvent être inscrits
à l'actif s'ils remplissent les conditions générales et spécifiques
évoquées précédemment pour les logiciels.
Cependant, les dépenses de création de sites internet « passifs »
(sites de présentation) doivent être comptabilisées en charges
(ces sites ne générant pas d' avantages économiques futurs).
En ce qui concerne les sites internet « actifs » (exemple : sites d'
enregistrement de commandes, d’achats en ligne …), les coûts
de création sont classés en trois catégories :
1 . Recherche préalable (études de faisabilité. . .) .
2. Développement et production (obtention d'un nom de domaine,
conception des graphiques, acquisition ou développement du
matériel et du logiciel d'exploitation . . . ).
3. Exploitation du site après son achèvement (formation des
salariés, enregistrement du site auprès des moteurs de
recherche . . . ) .
Sites Internet

Deux types à distinguer

Sites acquis clés en main Sites crées par l’entreprise


Ils sont assimilés aux Dispositions particulières:
Logiciels (2220) Règlement du 03-05 du CRC

Sites Internet actifs:

Sites Internet passifs: Sites interactifs de commerce


électronique.
Simples sites de présentation La plupart de leurs coûts sont
de l’entreprise: Vocation à immobiliser: Brevets
publicitaire: Charge (6144) droits similaires (2220)

Les règles d’évaluation des création des sites Internet actifs sont similaires à celles
des logiciels.
Exemple:
Une entreprise disposant d’informaticiens qualifiés a décidé de créer son site internet
de présentation , les travaux se sont étalés sur deux exercices :
Voici le détail des dépenses engagées en N-1:
- Etude préalable 12 000 Dh
Au cours du premier mois de N , on a activé les frais suivants:
- Programmation 38 000 Dh

-Elle a également créer un autre site de vente de biens , ce dernier a nécessité les
frais suivants :
En N-1 :
Etude de faisabilité 3 500 Dh
Obtention du nom de site et conception graphique 24 500 Dh
En N :
Salaire mensuel des informaticiens qui ont programmé le site en question 12 000 Dh
Salaire mensuel des informaticiens qui ont formé les salariés sur le site en question
9 000 Dh
Le site a été opérationnel le 04/03/N
Travail à faire:
1/ Passer les écritures relatives à ces sites internet au 31/12/N-1
2/ Passer les écritures relatives à ces sites internet au 31/12/N
(Durée d’utilisation 8 ans et 4 mois)
Evaluation postérieures à l’entrée d’une immobilisation incorporelle

L’IAS 38 prévoit deux traitements possibles:

Deux traitements prévus par


l’IAS 38

Modèle de la juste valeur:


Modèle de coût ( normal) L’IAS 38 autorise de comptabiliser
l’immobilisation incorporelle à un
Après la comptabilisation initiale, le montant réévalué à sa juste valeur.
coût de l’immobilisation doit être Un écart de réévaluation sera alors
diminué du cumul des constaté en cas d’augmentation de la
amortissements et des cumul des valeur et une dépréciation sera
pertes de valeur. comptabilisée en cas de baisse de la
valeur
Amortissement et dépréciation
des immobilisations incorporelles
Après sa comptabilisation initiale, l’immobilisation incorporelle peut faire l’objet d’un
amortissement lorsqu’elle a une durée d’utilité définie et éventuellement d’une dépréciation.

Correction de la valeur de
l’immobilisation incorporelle

Amortissement: Dépréciation:
-Durée d’utilité définie: Amortissement - Pour déterminer la dépréciation
sur cette durée en tenant compte de la d’une immobilisation, l’entité doit
valeur résiduelle éventuelle. appliqué l’IAS 36
- Aucun mode d’amortissement n’est « Dépréciation d’actifs ».
prévu par la norme IAS 38. - Comparaison de la valeur nette
L’amortissement doit traduire le comptable par rapport à sa valeur
rythme de consommation des recouvrable.
avantages économiques futurs
Amortissement et dépréciation
des immobilisations incorporelles

Amortissement de l’immo
incorporelle selon la
normes IAS 36

2
Correction de la
dépréciation par
1 rapport aux coef réel
Correction de la de dépréciation
valeur Coef de dépréciation = Donnée de l’année N .
Total des données de la durée d’utilisation
d’immobilisation
Coût de l’immobilisation HT – Valeur résiduelle
+ Frais de démantèlement
Application: Amortissement
d’une immobilisation incorporelle
La société « FAN » a acquis le 01/01/N un brevet au coût (HT) de : 1 500 000 Dh, protégé
pour une durée de 10 ans.
La société prévoit que le brevet acquis lui procurera des chiffres d’affaires additionnels
comme suit:

Année CA additionnel/année
N 300 000
N1, N2 et N3 350 000
N4, N5 et N6 450 000
N7 et N8 390 000
N9 270 000
Total 3 750 000

Travail à faire:

1/ Première hypothèse: Valeur résiduelle du brevet après 10 ans : 0


Calculer les amortissements à constater chaque année.
Passer les retraitements IFRS en N, N+1 et N6.
2/ Deuxième hypothèse: Le Brevet peut être cédé à 75 000 Dh.
Calculer les amortissements à constater chaque année.
Modèle de la juste valeur

L’IAS 38 autorise la comptabilisation d’immobilisation incorporelle


pour un montant réévalué à sa juste valeur.
(Montant pour lequel l’actif pourrait être échangé entre deux parties
informées consentantes et agissant dans des conditions de concurrence
normale).

Si une immobilisation incorporelle ne peut être réévaluée parce qu’il


n’existe pas un marché actif, cette immobilisation doit être
comptabilisée à son coût, diminué du cumul des amortissements et du
cumul des pertes de valeur.

La différence entre la valeur historique et la valeur réelle est


comptabilisée dans le compte 1130 écarts de réévaluation
Exemples : Modèle de la juste valeur

Exemple N° 1:

La société « BARRIO » a acquis le 01/04/N une licence au coût de 300 000 Dh, le
31/12/N, sa juste valeur est de 340 000 Dh.( Durée 6 ans et 8 mois)

Exemple N° 2:

La société « LORENZO » a acquis une franchise , le 01/01/N , en payant par virement


bancaire : 200 000 Dh et en s’engageant à payer annuellement une redevance
représentant: 5% du CA, la durée du contrat est de 10 ans, le CA annuel attendu de
l’exploitation de cette franchise est de 800 000 Dh . Le taux actuariel est de 6%.
La société envisage d’amortir linéairement le coût sur la durée de 10 ans
La juste valeur de cette franchise au 31/12/N est de 400 000 Dh.

TAF:
Passer les retraitements IFRS nécessaires au 31/12/N
Les immobilisations en non valeurs et les IFRS

Il convient de faire une distinction entre les dépenses devant être


portées en charge et celles devant être comptabilisées en tant
qu’immobilisations.

Les immobilisations constituent des investissements qui


augmentent le patrimoine d’une entreprise et qui ont un potentiel de
générer des avantages économiques futurs.

Les charges sont consommées durant l'exercice comptable et ne


procurent pas des avantages futurs.

Ainsi et dans l’optique général des normes comptables


internationales, les immobilisations en non valeurs doivent êtres
annulés afin de donner l’image fidèle des comptes.
Frais d’établissement et charges à répartir

Les normes IFRS ne prévoient pas l’inscription à l’actif des frais d’établissement et de
toutes les charges activables par décision de gestion ou par disposition fiscale.
Généralement, les entreprises comptabilisent selon le PCG, ces dépenses en
immobilisations incorporelles (En France) ou en immobilisations en non valeur (au Maroc)
pour les étaler sur plusieurs exercices.
En retraitement, ces actifs incorporelles doivent être éliminés et leurs amortissements
annulés.

Exemple:

Le 1er janvier N, la société « RADEX » a comptabilisé en frais de constitution: 120 000 Dh, elle a amorti
cette dépense linéairement sur 5 ans.

Passer les écritures de retraitement au 31/12/N.

Hypothèse supposons que en 1er janvier N-3 , la société « RADEX » a comptabilisé en frais de
constitution: 120 000 Dh, elle a amorti cette dépenses linéairement sur 5 ans.
Traitement des immobilisations en non valeur

En plan comptable marocain, les frais préliminaires, les charges à répartir sur
plusieurs exercices sont enregistrés en immobilisations en non valeur.
Les normes IFRS les considèrent comme des charges.

Différents types des


immobilisations en non valeur

Immobilisations en non valeur Immobilisations en non valeur se


ne correspondant pas à un actif Immobilisations en non valeur rapportant aux frais d’acquisition
ou à un passif déterminé: se rapportant à un passif d’un actif:
-A incorporer au coût de
déterminé:
l’immobilisation concernée.
-A éliminer l’immobilisation en - A éliminer les amortissements
non valeur. A imputer sut l’élément du pratiqués de l’Immo en non valeur.
- A éliminer son amortissement passif concerné. - A corriger les amortissements de
-A éliminer sa DEA. l’immobilisation réelle concernée.
Applications
Exemple 1:
La société « KALON » a engagé le 12/06/ N- 2, 345 000 Dh en frais de prospection. Elle les a
comptabilisé en immobilisations en non valeur et les a amorti sur 5 ans.

Exemple 2:
La société « ORACLE » a augmenté son capital le 01/04/N-2 par l’émission de 10 000 nouvelles actions
souscrites en numéraire au prix d’émission de 140 Dh l’action, la valeur nominale est de 100 Dh. Le
total des charges engagées pour l’opération d’augmentation du capital s’est élevé à 124 600 Dh.

Exemple 3:
La société « GODIN » a acquis le 01/04/N un ensemble immobilier composé de:
- Un terrain au prix de : 1 000 000 Dh
- Un bâtiment au prix de: 1 500 000 Dh
- Les frais divers d’acquisition se sont chiffrés à 210 000 Dh, ils ont été imputés en Frais d’acquisition
d’immobilisation amortissables sur 5 ans.
- Les bâtiments sont amortissables sur 20 ans
Travail à faire:
Passer les écritures de retraitement pour corriger le bilan et le CPC au 31/12/N.
Comparatif de l’activation des éléments incorporels selon le référentiel national et les normes IFRS

Type d’élément Normes nationales Normes IFRS


incorporel
GOODWILL Acquis: Activable – Amortissement sur la Activable - Non amortissable-Tests de
durée de vie dépréciation
MARQUES Acquises: Activable Activable
Créées: Activable Activable
PARTS DE Acquises: Activables non amortissables Non activables
MARCHE
Créées: Activable non amortissables Non activables
FICHIERS Acquis: Activables Activables
CLIENTS Créés: Activables activables
BREVETS Acquis: Activables – Amortissement sur la Activables
durée de protection ou durée d’utilisation.
Créés: Activables
FONDS Acquis : Activable non amortissable sauf Activable
COMMERCIAL pour les éléments du fonds à durée limitées.
Créé : Non activable Non activable
Logiciels Créés: activables usage interne, ou à usage Activation obligatoire dès lors que les
commercial. conditions sont remplies.
charges s’ils sont conçus pour un client.
Acquis: charges s’ils sont achetés pour être Charges: revente
vendus
Usage interne: activables Activables: usage interne
Frais de recherche Frais de recherche appliquée sont activables Non activable
lorsque les conditions sont remplies
Frais de Activables: Conditions réunies Obligatoirement activables
développement

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