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Cycle National d’Expertise Comptable

IAS/IFRS
Les principes fondamentaux et
présentation des IFRS

Hassan DARBANE
Expert Comptable DPLE
Plan de présentation

1. Partie introductive:
1.1 Définitions,
1.2 Historique, Organes.
2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel , principes comptables , Etats financiers
2.2 La logique comptable
3. Règles d’évaluation
3.1 La notion de « Juste Valeur »
3.2 Concept de capital et de maintien du capital
4. Qu’en est des IFRS au Maroc?
4.1 Réglementation en vigueur
2 4.2 Exemples d’étude d’impacts
Partie introductive

1.1 Définitions

QUE SONT LES IAS/IFRS ?

 Normes comptables internationales établies par un


organisme international, l’IASB (International Accounting
Standards Board), reposant sur un cadre conceptuel ayant
pour principal but de créer un unique « language » de
l’information financière à travers le monde.

 Un référentiel comptable applicable aux comptes consolidés


(obligatoire pour les sociétés côtés en bourse, facultatif
pour les autres).

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Partie introductive

1.1 Définitions

POURQUOI DEUX NOMS ?

 En avril 2001, suite à une réorganisation visant à donner un


nouvel élan au projet des normes internationales, l’IASC
(International Accounting Standards Committee) est devenu
l’IASB et les normes publiées ultérieurement ont pris le nom
d’IFRS (International Financial Reporting Standard). Ce
changement de nom, d’IAS (International Accounting
Standard) à IFRS, souligne l’accent mis sur l’importance de
la qualité de l’information financière par l’IASB.

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Partie introductive

1.1 Définitions

QUE SONT LES IFRS ?

Selon la norme IAS 8 :


Les Normes internationales d’information financière (IFRS)
sont des Normes et Interprétations adoptées par 
« l’International Accounting Standards Board » (IASB).

Elles comprennent :
– (a) les Normes internationales d’information financière ;
– (b) les Normes comptables internationales ;
– (c) et les Interprétations émanant du Comité d’interprétation
des Normes internationales d’information financière (IFRIC) ou
de l’ancien Comité permanent d’interprétation (SIC).

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Partie introductive

1.1 Définitions

QUE SONT LES IFRS ?

 Un référentiel orienté vers l’investisseur (information plus


économique, moins fiscale).
 ..qui possède un cadre conceptuel à ne pas négliger (cf.
infra).
 …qui abandonne certains anciens principes (intangibilité du
bilan d’ouverture, nominalisme monétaire, coût historique
systématique, comptabilité découlant du juridique).
 …sans toucher à d’autres (ex : prudence).

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Partie introductive

1.1 Définitions

QUELLES NORMES APPLIQUER?

 L’adoption des IAS/IFRS au 1er janvier 2005 s’est faite sur la


base de la « plate-forme stable » (ensemble des normes
publiées avant le 31 Mars 2004). Toutefois les normes
continuent à évoluer (modification/création) et ces
changements sont à prendre en compte depuis le 1er janvier
2005.

 Mise à jour: Le calendrier de l’IASB

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Partie introductive

1.2 Historique, Organes.

L’APPLICATION DES IFRS DANS LE MONDE

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Partie introductive

1.2 Historique, Organes.

 Une évolution internationale vers les IFRS:

 En Europe
– Juillet 2002 : Utilisation obligatoire des IFRS pour les comptes consolidés des groupes
faisant appel public à l'épargne sur un marché réglementé en Europe au plus tard en 2005

 Au Maroc
– La circulaire N° 06/05 du CDVM imposant la publication des comptes consolidés aux
groupes marocains cotés, stipule que les états de synthèse consolidés doivent être établis
selon la législation en vigueur ou selon les normes comptables internationales (IAS/IFRS).
– Avis du GPBM imposant aux établissements bancaires de publier des comptes IFRS pour
l’exercice 2008.

Plusieurs groupes marocains ont opté pour les IFRS comme gage de transparence et de qualité.

 Avenir

2008 IFRS dans plus de 100 pays et programme de convergence US


Near future IFRS dans +150 pays et programme de convergence
US
9 Vision Ensemble unique de normes comptables de haut qualité
Partie introductive
1.2 Historique, Organes.
ACTEURS DE NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE: IASB

 L’IASB, (qui succède à l’IASC depuis le 1er avril 2001) est un organisme de
normalisation comptable international privé et indépendant. Son
siège est établi à Londres. Il est placé sous la supervision de
l'International Accounting Standards Committee Foundation (IASCF)
chargée notamment, d'assurer son financement et la désignation de
ses membres.
 Il a pour objectifs:

- d'élaborer les normes comptables internationales (IFRS) depuis le 1er


avril 2001 ; (IAS) avant cette date;

- d'approuver les interprétations préparées par l'International Financial


Reporting Interpretations Committee (IFRIC) appelées SIC ou IFRIC.

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Partie introductive
1.2 Historique, Organes.
ACTEURS DE NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE: IASCF

 L’IASCF a été créée en février 2001, sous la forme d'une


entité à but non lucratif enregistrée à Delaware (USA),
 L'IASCF est composée de 22 membres "Trustees" qui ont
pour fonction d'assurer la direction de l'IASB ainsi que des
entités qui lui sont associées (notamment le SAC et l' IFRIC ).
 Les Trustees sont nommés pour une durée de 3 années, qui
peut être renouvelée une fois.
– désignent les membres de l'IASB, de l'IFRIC et du SAC
– approuvent le budget de l'IASB et assurer son financement ;
– étudient les questions stratégiques générales qui concernent des
normes comptables internationales

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Partie introductive
1.2 Historique, Organes.
ACTEURS DE NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE:
FASB / FAF

 Depuis 1973, le Financial Accounting Standards Board (FASB) est


l'organisation américaine chargée de l'élaboration des normes de
comptabilité générale et de reporting du secteur privé.
 Ces normes fixent les règles de préparation des états financiers.
Elles ont une autorité reconnue de manière officielle par la Securities
and Exchange Commission (SEC) et l'American Institute of Certified
Public Accountants (AICPA).
 La Financial Accounting Foundation (FAF): fondée en 1972, est une
organisation indépendante du secteur privé chargée :

 - de la sélection des membres du FASB ;


 - d'assurer le financement de ses activités ;
 - d'exercer une supervision générale, à l'exception des
décisions du FASB portant sur des questions techniques.

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

LE CADRE CONCEPTUEL

 Le cadre conceptuel définit les concepts qui sont à la base de la


préparation et de la présentation des états financiers à l'usage des
utilisateurs externes. L'objectif de ce cadre est notamment :
- d'aider l'IASB à développer les futures normes comptables
internationales et à réviser celles qui existent déja ;
- d'aider les préparateurs des états financiers à appliquer les IAS et
IFRS et à traiter de sujets qui doivent encore faire l'objet d'une norme ;
- d'aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états
financiers avec les normes comptables internationales ;
- d'aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l'information
contenue dans les états financiers préparés en conformité avec les
normes comptables internationales.

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

LE CADRE CONCEPTUEL

 En octobre 2004, l'IASB et le FASB - Financial Accounting Standards


Board, le normalisateur comptable américain - ont ajouté un projet de
cadre conceptuel développé en commun à leurs programmes de
travail.

 Au niveau européen, le cadre conceptuel n'a pas fait l'objet d'une


adoption par la Commission européenne et n'a donc pas été publié
sous la forme d'un règlement (contrairement aux IAS et aux IFRS). Il a
cependant été publié en annexe aux "Observations de la Commission
européenne concernant certains articles du règlement CE n°
1606/2002" , ce dernier règlement ayant introduit le référentiel
comptable international dans la législation communautaire.

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

LE CADRE CONCEPTUEL

 Le cadre conceptuel traite des questions suivantes :

 l'objectif des états financiers ;


 les caractéristiques qualitatives qui déterminent l'utilité de
l'information contenue dans les états financiers ;
 la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à
partir desquels les états financiers sont construits
 L’évaluation de ces éléments

Ce n’est pas une norme mais un ensemble de concepts qui sont


la base de la préparation et de la présentation des états
financiers;
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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes
comptables

Les Objectifs et composantes des Etats financiers

 Objectifs des états financiers: la production des


informations sur la situation financière, la performance
et les variations clés de la situation financière de
l’entreprise , qui soit utile à un large éventail
d’utilisateur pour prise de décisions économiques.
 Destinataire: Investisseurs actuels, potentiels
(Première cible)
 Autres destinataires :les membres du personnel, les
fournisseurs…

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

Les Objectifs et composantes des Etats financiers

Bilan Compte
de Tableau de
résultat variation des
(balance capitaux
Tableau
sheet) propres
des flux de
(income Annexe
trésorerie
statement) (diclosure)
(changes in
equity
(Cash flow Rapport
statement) statement, De gestion
IAS # 7).

Le rapport de gestion est recommandé mais non obligatoire


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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables
Les Objectifs et composantes des Etats financiers
 Distinction entre courant et non courant: le fait de distinguer au bilan les actifs
BILAN et passifs courants des actifs et passifs non courants fournit une information utile en
distinguant les actifs nets circulants composant le besoin en fonds de roulement des actifs
nets utilisés par l’entité pour ses activités à long terme.

 Actifs courants :  Passifs courants :


– Utilisé dans le cadre normal de – Relatif au cycle normal d’exploitation
l’exploitation – Réglé dans les douze mois qui suivent la
– Détenu à des fins de transactions ou clôture de l’exercice
pour une durée courte (12 mois)
– Trésorerie ou équivalents de trésorerie
 Exemples :  Exemples :
– Stocks – Dettes fournisseurs
– Créances clients – Dettes d’impôt exigible
– Titres de trading – Emprunts à court terme
– Actifs destinés à être vendus – Provisions
– En cours
– Trésorerie et équivalents de trésorerie

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

Les Objectifs et composantes des Etats financiers

Les éléments non courants sont donc :


 Immobilisations corporelles Dettes financières

 Immobilisations incorporelles Impôts différés passifs

Provision pour retraite et


 Titres mis en équivalence engagements assimilés

 Titres disponibles à la vente Provisions pour risques environnementaux


(sauf exception)
 Impôts différés actifs

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à partir


desquels les états financiers sont construits
BILAN

 Un actif doit être classé en tant qu’actif courant lorsqu’il satisfait


à l’un des critères suivants :
– (a) on s’attend à ce qu’il soit réalisé, ou il est destiné à la vente ou
à la consommation, dans le cadre du cycle normal de l’exploitation
de l’entité ;
– (b) il est détenu principalement aux fins d’être négocié ;
– (c) on s’attend à ce qu’il soit réalisé dans un délai de douze mois
après la date de clôture ; ou
– (d) il s’agit de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie (tels que
définis dans IAS 7), sauf s’il ne peut être échangé ou utilisé pour
régler un passif pendant au moins douze mois à compter de la
date de clôture.
 Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs non
20 courants.
2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à partir


desquels les états financiers sont construits
BILAN

 Un passif doit être classé en tant que passif courant lorsqu’il


satisfait à l’un des critères suivants :

– (a) l’entité s’attend à régler le passif au cours de son cycle d’exploitation


normal ;
– (b) il est détenu principalement aux fins d’être négocié ;
– (c) il doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture ; ou
– (d) l’entité ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le règlement
du passif pour au moins douze mois à compter de la date de clôture.

 Tous les autres passifs doivent être classés en passifs non


courants.

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à partir


desquels les états financiers sont construits

COMPTE DE RESULTAT

 Tous les éléments de produits et de charges comptabilisés au


cours d’une période doivent être inclus dans le résultat, sauf si
une Norme ou une Interprétation impose un autre traitement.

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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables
la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à partir
desquels les états financiers sont construits
Etat des variations de capitaux propres

 Une entité doit présenter un état des variations des capitaux propres
indiquant :
 (a) le résultat de la période ;
 (b) chacun des éléments de produits et de charges de la période
comptabilisés directement dans les capitaux propres, comme imposé
par d’autres Normes ou par des Interprétations ainsi que le total de
ces éléments ;
 (c) le total des produits et charges de la période (calculé comme la
somme de (a) et (b)), présentant séparément les montants totaux
attribuables aux porteurs de capitaux propres de la société mère et
aux intérêts minoritaires ; et
 (d) pour chaque composante des capitaux propres, les effets des
changements de méthodes comptables et des corrections d’erreurs
23 comptabilisées selon IAS 8.
2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à partir


desquels les états financiers sont construits

Tableau des flux de trésorerie


 Les informations relatives aux flux de trésorerie donnent aux
utilisateurs des états financiers une base permettant d’apprécier la
capacité de l’entité à générer de la trésorerie et des équivalents de
trésorerie et de déterminer les besoins qu’a l’entité d’utiliser ces flux de
trésorerie.. IAS 7

 Le tableau des flux de trésorerie présente les flux de trésorerie de


la période classés en activités opérationnelles, d’investissement
et de financement.

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2. Principes fondamentaux:

2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

Il y a lieu de distinguer entre:


a) Hypothèses de bases:
 comptabilité d’engagement
 comptabilité de continuité d’exploitation)
b) Caractéristiques qualitatives des états financiers: 10
(intelligibilité, pertinence, importance relative, fiabilité, image
fidèle, prééminence de la substance sur la forme, neutralité,
prudence, exhaustivité, comparabilité
c) Contraintes à respecter pour une information fiable et
pertinente: 3 (célérité, rapport coût/avantage, équilibre entre
caractéristiques qualitatives).

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2. Principes fondamentaux:

2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables


A . Hypothèses de bases

1. La comptabilité d’engagement : selon ce principe , la comptabilité


d’un événement ou d’une transaction se fait au cours de l’exercice
auquel cet élément se rattache ( indépendamment des flux de
trésorerie y attachés); le critère de rattachement est essentiellement
économique dans le référentiel IFRS ( et non pas juridique) il
comporte deux volet
– Le principe de réalisation
– Le principe de correspondance

2 . La continuité d’exploitation : les opérations sont à comptabiliser et les


évaluations sont à faire dans une optique de continuité d’exploitation

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2. Principes fondamentaux:

2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

B . Les caractéristiques qualitatives des états financiers

Les caractéristiques qualitatives des états financiers reconnues par


les normes IFRS peuvent être classées en trois sous ensembles :

1. Les caractéristiques qualitatives fondamentales : l’image fidèle, la


prééminence de la substance sur la forme ;
2. Les caractéristiques qualitatives dérivées : importance relative, la
prudence, la neutralité, l’exhaustivité, et la non compensation ;
3. Les caractéristiques qualitatives de base : l’intelligibilité, la pertinence,
la fiabilité et la comparabilité.

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2. Principes fondamentaux:

2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables


B . Les caractéristiques qualitatives des états financiers

1 . Les caractéristiques qualitatives fondamentales :

• L’image fidèle : L'image fidèle apparaît comme une finalité de la comptabilité


normalisée : les états de synthèse doivent donner une image fidèle du patrimoine, de
la situation financière et des résultats de l'entreprise.

• La prééminence de la substance sur la forme : les informations doivent être


comptabilisées et présentées conformément à leur substance et leur réalité
économique et non pas seulement selon leur forme juridique, et ce, afin de présenter
une image fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à présenter.

• Prudence : Le cadre conceptuel de l’IASB définit ce principe comme étant «la prise
en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements
nécessaires pour préparer les estimations dans les conditions d’incertitude, pour faire
en sorte que les actifs et produits ne soient pas surévalués et que les passifs et les
charges ne soient pas sous-évalués ». 

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2. Principes fondamentaux:

2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables


B . Les caractéristiques qualitatives des états financiers

2 . Les caractéristiques qualitatives dérivées :


• Neutralité : Pour être fiable, l’information contenue dans les états financiers doit
être neutre, c'est-à-dire sans parti pris. En effet, les états financiers ne sont pas
neutres si, par la sélection ou la présentation de l’information, ils influencent les
prises de décisions ou le jugement afin d’obtenir un résultat ou une issue
prédéterminée.

• Exhaustivité : Selon les normes IFRS, l’information contenue dans les états
financiers doit être exhaustive, autant que le permettent le souci de l’importance
relative et celui du coût historique. Une omission peut rendre l’information fausse
ou trompeuse et en conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.

• Non-compensation : Les actifs et les passifs, d’une part, les éléments de produits
et charges, d’autre part ne doivent pas être compensés sauf si la compensation
est imposée ou autorisée par une autre norme comptable internationale ; ou si
les profits, les pertes et charges liés résultant de transactions et d’événements
identiques ou similaires ne sont pas significatifs.
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2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

B . Les caractéristiques qualitatives des états financiers

3 . Les caractéristiques qualitatives de base :


• Importance relative : Pour le cadre conceptuel, une information est considérée
comme significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les
décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états
financiers. Tout élément significatif doit faire l’objet d’une présentation séparée
dans les états financiers. Les montants non significatifs doivent être regroupés
avec les montants d’éléments de nature ou de fonction similaire.
• Intelligibilité : L’information financière fournie dans les états financiers doit
être compréhensible immédiatement par les différents utilisateurs. Toutefois,
l’information relative à des sujets complexes, qui doit être incluse dans les états
financiers, ne doit pas être exclue au seul motif qu’elle serait trop difficile à
comprendre par certains utilisateurs.

• Pertinence : L’information possède la qualité de pertinence lorsqu’elle influence


les décisions économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer les
événements passés, présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs
30 évaluations passées.
2. Principes fondamentaux:
2.1 Cadre conceptuel, Etats financiers, principes comptables

C . Contraintes à respecter pour une information fiable et pertinente.

Célérité : l'information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard indu.
La direction peut avoir à trouver un équilibre entre les mérites relatifs d'une information
prompte et ceux d'une information fiable. Pour atteindre l'équilibre entre pertinence et
fiabilité, la considération dominante doit être de satisfaire au mieux les besoins des
utilisateurs en matière de prises de décisions économiques.
- Rapport coût/avantage : le rapport coût/avantage est une contrainte générale plutôt
qu'une caractéristique qualitative. Les avantages obtenus de l'information doivent être
supérieurs au coût qu'il a fallu consentir pour la produire.
- Equilibre entre les caractéristiques qualitatives : en pratique, la recherche d'un
équilibre ou d'un arbitrage entre les caractéristiques qualitatives est souvent
nécessaire. L'importance relative des caractéristiques dans les divers cas est une
affaire de jugement professionnel.
Image fidèle/présentation fidèle
L'application des principales caractéristiques qualitatives et des dispositions
normatives comptables appropriées a normalement pour effet que les états financiers
donnent ce qui généralement s'entend par image fidèle ou présentation fidèle de la
situation financière, de la performance et des variations de la situation financière d'une
31 entreprise.
2. Principes fondamentaux:

2.2 . La logique comptable

 La logique comptable des I.F.R.S. repose sur quelques points


(divergents par rapport au droit comptable classique) en
particulier :

 la dominance de la juste valeur dans la valorisation des actifs et


passifs ;
 la primauté de la substance sur la forme ;
 l’approche prioritairement bilancielle ;
 les principes privilégiant la vision de l’investisseur ;
 le principe de prudence subordonné à celui de neutralité et de
pertinence ;
 l’absence de textes spécifiques à un secteur d’activité ;
 la moindre reconnaissance de la comptabilité d’intention ;
 la place qu’occupe l’interprétation dans l’application des normes.

32
2. Principes fondamentaux:

2.2 . La logique comptable

 ACTIF : Ressource contrôlée par l’entreprise, résultant


d’événements passés et dont des avantages économiques
futurs sont attendus par l’entreprise.

 PASSIF : Obligation actuelle de l’entreprise , résultant


d’événements passés, et dont le règlement se traduira par une
sortie de ressources.

 Capitaux propres : les capitaux propres sont l'intérêt résiduel


dans les actifs de l'entreprise après déduction de tous ses
passifs.

33
2. Principes fondamentaux:

2.2 . La logique comptable

 Produits : les produits sont les accroissements


d'avantages économiques au cours de l'exercice,
sous forme d'entrées ou d'accroissements d'actifs,
ou de diminutions de passifs qui ont pour résultat
l'augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des
participants aux capitaux propres.

34
2. Principes fondamentaux:

2.2 . La logique comptable

 Charges : les charges sont des diminutions


d'avantages économiques au cours de l'exercice
sous forme de sorties ou de diminutions d'actifs, ou
de survenance de passifs qui ont pour résultat de
diminuer les capitaux propres autrement que par des
distributions aux participants aux capitaux propres.

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2. Principes fondamentaux:

2.2 . La logique comptable

 Un article qui satisfait à la définition d’un élément de


l’actif, passif, produits ou charges doit être
comptabilisé si:

– 1. Il est probable que tout avantage économique futur qui lui


est lié ira à l’Entreprise ou en proviendra; et
– 2. Sa valeur ou son coût peut être évalué de manière fiable.

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3. Règles d’évaluation

– L’évaluation est le processus consistant à déterminer les


montants monétaires auxquels les éléments des états
financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan et au
compte de résultat.

– Un choix s’impose: coût historique ou coût actuel ou valeur


de réalisation ou valeur actualisé

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3. Règles d’évaluation

 Coût historique:
historique les actifs sont comptabilisés pour le montant de
trésorerie ou d’équivalents de trésorerie payé ou pour la juste valeur
de la contrepartie donnée pour les acquérir au moment de leur
acquisition.

 Coût actuel:
actuel Actifs comptabilisé pour le montant de trésorerie ou
d’équivalents de trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un
actif équivalent était acquis actuellement. Les passifs sont
comptabilisés pour le montant non actualisé de trésorerie ou
d’équivalents de trésorerie qui serait nécessaire pour régler l’obligation
actuellement.

38
3. Règles d’évaluation

 Valeur de réalisation:
réalisation Actifs comptabilisés pour le montant qui pourrait
être obtenu actuellement en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire.
Le passif est comptabilisé pour sa valeur de règlement.

 Valeur actualisée: Actualisation des entrées nettes futures attendues


de l’actif ou des sorties nettes futures attendues à l’occasion du
règlement du passif. ( hypothèse: cours normal de l’activité)

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3. Règles d’évaluation

Comment sont évalués les actifs et les passifs?

Coût historique Prix payé au moment de l’acquisition

Prix qu’il faudrait payer pour acquérir


Coût Actuel le même actif

Trésorerie qui pourrait être obtenue


Valeur de réalisation
en vendant l ’actif

Valeur actualisée Valeur actualisée des flux de trésorerie

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Mais surtout, et de plus en plus, à la juste valeur
3. Règles d’évaluation
3.1 La notion de « Juste Valeur »

La juste valeur : un concept novateur


dans la sphère comptable

 La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être


échangé, ou un passif éteint, entre des parties bien informées,
consentantes, et agissant dans des conditions de concurrence
normale.

La juste valeur dans les normes IFRS


Définition identique dans toutes les normes s'y référant
Chaque norme concernée propose des modes d'évaluation
particuliers
La juste valeur concerne de nombreux postes du bilan
La juste valeur est le moyen de valoriser les actifs et passifs acquis

41
3. Règles d’évaluation
3.1 La notion de « Juste Valeur »

La juste valeur : un concept novateur


dans la sphère comptable

 A l’origine, la valeur de marché pour les instruments


financiers traités sur un marché actif afin de capter la
valeur ET LES RISQUES

 Avec l’extension de l’approche à des instruments


non cotés, naît le concept de JUSTE VALEUR pour
exprimer un point de vue de financier sur un marché,
dans une optique d’échange

42
3. Règles d’évaluation
3.1 La notion de « Juste Valeur »

La juste valeur :

 La hiérarchie pour déterminer la juste valeur est la suivante :


1. La disponibilité d’une cotation sur un marché actif est la
meilleure indication (évidence) de la juste valeur d’un instrument
financier et doit être utilisée en priorité lorsqu’elle existe (Mark-to-
market).
Un marché actif est celui où les prix cotés sont aisément et
régulièrement disponibles à partir d’une Bourse, d’un courtier, d’un
mainteneur de marché et que ces prix représentent des transactions
réelles et régulières sur un marché concurrentiel.
2. S’il n’existe pas un marché actif, une technique de valorisation
est utilisée pour déterminer la juste valeur de cet instrument (Mark-to-
model).
Elle incorpore le maximum de facteurs de marché (taux, cours, prix)
et utilise une méthodologie cohérente avec celle utilisée par le marché.
43
3. Règles d’évaluation
3.1 La notion de « Juste Valeur »

La juste valeur à sa juste place


… dans les bilans IFRS, PCG et 99-02

ACTIF IFRS PCG 99-02 ACTIF


Actifs non-courants Actif immobilisé
Goodwill Ecart d’acquisition
Immobilisations incorporelles Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles Immobilisations corporelles
Immeubles de placement
Actifs pris en location-financement Actifs pris en location-financement
Particip. dans sociétés associées Titres mis en équivalence
Actifs fin. détenus jusqu’à éch. Immobilisations financières
Actifs fin. disponibles à la vente
Impôts différés actif
Actifs courants Actif circulant
Stocks et encours Stocks et encours
Clients et cptes rattachés Clients et comptes rattachés
Charges payées d’avance Charges payées d’avance
Autres créances et régul Autres créances et régul
Actif d’impôt exigible Actif d’impôt
Actifs non-courants  cédés
Actifs financiers de transaction
Actifs financiers dérivés
Autres actifs fin. à la juste valeur Valeurs mobilières de placement
Trésorerie et équivalents-tréso Banque et caisse
TOTAL ACTIF TOTAL ACTIF

44
3. Règles d’évaluation
3. 2 Concept de capital et de maintien du capital

Concept du capital et du maintien du capital:

La notion de maintien du capital et de mesure de profit se présente comme


suit : en principe un profit n'est obtenu qu'après avoir préservé le capital. Le
maintien du capital financier considère qu'un profit est réalisé lorsque le
montant financier de l'actif net à la fin d'une période excède celui en début
de période en excluant les distributions et les apports des propriétaires
durant la période). Le maintient du capital financier peut être mesuré en
termes d'unités monétaires nominales soit en unités du pouvoir
d'achat c'est-à-dire en unités monétaires constantes.

45
3. Règles d’évaluation
3. 2 Concept de capital et de maintien du capital

Concept du capital et du maintien du capital:

 On peut retenir soit une conception financière du capital, soit une


conception physique suivant le cas.

 Conception financière du capital : synonyme d’actif net ou de capitaux


propres de l’entreprise : bénéfice équivaut à une amélioration de l’actif
net.

 Conception physique du capital: Capacité productive de l’entreprise ,


fondée , par exemple, sur les unités produites par jour. Bénéfice
équivaut à une amélioration de la capacité productive de l’entreprise.

 Concept de maintien du capital : fournit le lien entre les deux concepts


ci- haut et les concepts de résultat.

46
4. Qu’en est des IFRS au Maroc?

4.1 .Réglementation en vigueur

Qu’en est –il des IFRS au Maroc?

 Par décision de Bank Al-Maghrib, tous les


établissements de crédit marocains doivent établir et
présenter leurs états financiers consolidés aux
normes IFRS à partir de 2008.

47
4. Qu’en est des IFRS au Maroc?
4. 2 . Exemples d’étude d’impacts

Quelques impact? Juste valeur

CATEGORIE METHODE D'EVALUATION


Instruments financiers à la juste valeur par résultat : Juste valeur avec constatation en résultat des changements de
instruments détenus pour la transaction (held for trading) juste valeur.
ou désignés comme tel par l’entité lors de sa
comptabilisation initiale (option juste valeur).

Actifs financiers disponibles à la vente (available for sale) : Juste valeur avec constatation en capitaux propres des
catégorie « par défaut ». changements de juste valeur. Lors de la revente, le
montant figurant en capitaux propres est transféré en
résultat.
Coût si l’instrument ne peut être évalué.
Intérêts et dividendes : en résultat.

Investissements détenus jusqu’à l’échéance (held-to-maturity) Au coût amorti.


: intention expresse et capacité de les conserver jusqu’à La méthode du coût amorti consiste à amortir toute
l’échéance (si revente avant l’échéance interdiction différence entre le montant initialement comptabilisé et le
d’utiliser cette catégorie pendant 2 ans). montant du remboursement par l’usage d’une méthode
actuarielle (taux d’intérêt effectif ou TIE)

Prêts et autres créances.  

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4. Qu’en est des IFRS au Maroc?
4. 2 . Exemples d’étude d’impacts

Quelques impact? Immobilisations:

 En PCEC, les immeubles sont amortis globalement


sur des durées à dominante fiscales.
 En IFRS, les immeubles sont décomposés en
plusieurs éléments ; et chacun d’eux est amorti selon
sa durée d’utilité économique.
 Exemples :
– Gros oeuvre : 50 ans ;
– Étanchéité : 15 ans ;
– Menuiserie : 20 ans, etc.

49
4. Qu’en est des IFRS au Maroc?
4. 2 . Exemples d’étude d’impacts

Quelques impact? Provisions:

 En PCEC, les provisions sont fixées par Bank Al-


Maghrib (provisionnement prudentiel) ;
 En IFRS, elles sont estimées par l’entité
(provisionnement économique) :
 Encours de la créance – montant recouvrable
actualisé = dépréciation

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4. Qu’en est des IFRS au Maroc?
4. 2 . Exemples d’étude d’impacts

Quelques impact? Commissions:

 En PCEC, ces commissions et frais sont constatés


en résultat dès leur encaissement.
 En IFRS, ils sont différés et constatés en résultat sur
la durée de vie du crédit par l’usage d’une méthode
actuarielle (TIE ou taux d’intérêt effectif).

 Cet impact aura un effet positif sur les résultats ultérieurs car il
sera repris (recyclé) progressivement selon la durée résiduelle
des crédits

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