Vous êtes sur la page 1sur 32

17/05/23

COMPTABILITE APPROFONDIE

 La réévaluation des bilans


Présenté par
 L’abandon des créances
 CHAFAI ALAOUI Nisrine
 Les retraitements crédit-bail  SAIF EDDINE Loubna

Présenté par

 M. EL MACHAT
PLAN

Première Partie
REEVALUATION DES BILANS

Deuxième Partie
ABANDONS DE CREANCES

Troisième Partie
RETRAITEMENTS CREDIT- BAIL

2
Première partie

LA REEVALUATION DES BILANS

3
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Principe du coût historique

En vertu du principe du coût historique, la valeur d'entrée d'un élément inscrit en


comptabilité pour son montant exprimé en unités monétaires courantes à la date
d'entrée reste intangible quelle que soit l'évolution ultérieure du pouvoir d'achat
de la monnaie ou de la valeur actuelle de l'élément, sous réserve de l'application
du principe de prudence.

Par dérogation à ce principe, l'entreprise peut décider à la réévaluation de


l'ensemble de ses immobilisations corporelles et financières, conformément aux
prescriptions du CGNC.

 La réévaluation des bilans a pour but d’actualiser la valeur de certains


éléments du bilan en vue de donner une image fidèle du patrimoine de
l’entreprise.

4
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Il en découle que

 La réévaluation ne peut porter que sur les immobilisations corporelles et


financières.

Sont exclus par conséquent les immobilisations incorporelles (fonds


commercial, brevets, marques), les stocks et les valeurs mobilières de
placement.

 La réévaluation doit porter sur l'ensemble des immobilisations corporelles et


financières.

Il n'est donc pas possible de réévaluer un seul bien sans procéder à la


réévaluation des autres. Mais il n'est pas interdit, en pratique, si la réalité le
confirme, de ne réévaluer in fine que certains éléments en indiquant que,
pour les autres, la valeur comptable correspond à la valeur actuelle.

5
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

L’écart de réévaluation

 Le CGNC définit l’écart de réévaluation comme étant: « la contrepartie au


bilan de corrections en hausse de la valeur comptable antérieure d'éléments
actifs ou de corrections en baisse de la valeur comptable antérieure d'éléments
passifs ».

 La plus ou moins value dégagée à l’occasion de la réévaluation (écart entre la


valeur historique et la valeur actuelle des éléments actifs et passifs du bilan) doit
être portée à l’unique compte prévu dans le poste 113 à savoir 1130 « écart de
réévaluation ».

 L’écart de réévaluation est donc porté dans un compte spécifique des


capitaux propres. Il n'est pas un élément du résultat.

6
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Utilisation de l’écart de réévaluation

 Selon l’article 14 de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants:
« s’il est procédé à une réévaluation de l’ensemble des immobilisations corporelles et
financières, l’écart de réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur comptable nette ne
peut être utilisé à compenser les pertes; il est inscrit distinctement au passif du bilan ».

 Selon l’article 328 de la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes: « Les écarts de
réévaluation provenant de la réévaluation des éléments d' actif ne sont pas distribuables ».

 selon l’article 183 de la loi 17- 85 prévoit que: « Les actions nouvelles peuvent être
libérées :
- soit par apport en numéraire ou en nature;
- soit par compensation avec des créances liquides et exigibles sur la société;
- soit par incorporation au capital de réserves, bénéfices ou primes d' émission;
-soit par conversion d' obligations.
L’écart de réévaluation ayant un caractère de réserve, il peut en principe être incorporé au
capital.

7
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Comptabilisation de la réévaluation
Principes de réévaluation

1. C'est la valeur nette comptable qui est réévaluée pour la porter à la valeur actuelle
2. L'écart de réévaluation est égal à la différence entre la valeur actuelle et la valeur nette
comptable.

Exemple récapitulatif des modalités de réévaluation :

Bien acquis pour 100, amortissable sur 10 ans.


À la fin de n + 5, le bien est donc amorti de 60 et sa valeur résiduelle est de 40. Il est procédé à une
réévaluation qui porte sa valeur nette comptable à 120:

Brut Amortissement Net


Avant réévaluation 100 60 40
Après réévaluation 180 60 120

8
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS FISCAUX

Historique

 Régime abrogé
Le principe de réévaluation était prévu au niveau des articles 21 à 25 de la loi 24-86 relative à l’impôt
sur les sociétés qui autorisent les sociétés à procéder à la réévaluation suivant des coefficients fixé par
voix réglementaire.

Ces articles ont été abrogés par la loi des finances pour l’année budgétaire 1997/1998.

Régime Temporaire
La loi de finances transitoire pour l’année budgétaire 2000, a repris la possibilité pour les sociétés de
procéder à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations corporelles et financières, au
titre des exercices clos en 2000 et 2001, sous réserve que cette réévaluation soit neutre sur un plan
fiscal.

Cette neutralité fiscale signifie que l’écart de réévaluation dégagé n’est pas imposé et les dotations
supplémentaires aux amortissement sont, par conséquent, à réintégrer.

9
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS FISCAUX

Régime actuel (régime permanent)

En l’absence de dispositions spécifiques déterminant le mode de traitement fiscal de la plus value de


réévaluation, tout écart positif de réévaluation est normalement taxé comme étant une « plus value »
dans les conditions de droit commun.

Dès lors, rien ne s'oppose à ce que les déficits antérieurs encore reportables soient imputés sur le
bénéfice déterminé compte tenu de la plus-value de réévaluation. Il en est de même, le cas échéant, des
amortissements indéfiniment reportables.

En outre, c'est la nouvelle valeur comptable dégagée par la réévaluation qui doit, par la suite, être
retenue :

- d'une part, pour le calcul des amortissements annuels;


- d'autre part, pour le calcul des plus-values (ou moins-values) réalisées ultérieurement lors de la
cession des éléments correspondants.

10
Deuxième partie

LES ABANDONS DE CREANCES

11
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

On distingue

 L’abandon de créances à caractère commercial


Il en est ainsi lorsque l'abandon, trouvant son origine dans les relations commerciales de deux
entreprises, est consenti, soit pour maintenir des débouchés, soit pour préserver des sources
d'approvisionnement.

 L’abandon de créances à caractère financier


C'est le cas lorsque, simultanément, la nature de la créance (prêt, avance…), les liens exclusifs de toute
relation commerciale unissant l'entreprise créancière et l'entreprise débitrice, ainsi que les motivations
de l'abandon, présentent un caractère strictement financier.

12
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

Abandon de créance à caractère commercial

 Chez la société qui consent l’abandon

Vente initiale:
342 Clients 120
711 Ventes 100
445 État TVA facturée 20
Abandon de créance
658 Créances irrécouvrables 100
445 État TVA facturée 20
342 Clients 120

13
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

Abandon de créance à caractère commercial

 Chez la société qui bénéficie de l’abandon

Achat initial:
611 Achat 100
345 État TVA récupérable 20
441 Fournisseur 120
Abandon de créance
441 Fournisseur 120
758 Produit non courant 100
État TVA récupérable 20

14
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

Abandon de créance à caractère financier

 Chez la société qui consent de l’abandon

En principe, la créance sur la filiale (le cas général d’abandon de créances à caractère financier) devrait
être diminuée du montant de l'abandon de créance avec, en contrepartie, une charge financière inscrite
au compte 638 « Pertes sur créances liées à des participations ».

Mais en prenant comme hypothèse que des provisions ont été antérieurement constituées en fonction des capitaux
propres de la filiale, c'est-à-dire que les titres ont été dépréciés en totalité, et les créances à hauteur des capitaux
propres négatifs, la charge financière résultant de l'abandon de créance sera compensée par les reprises des provisions.
Le résultat comptable ne devrait donc pas être affecté.

 Chez la société qui consent de l’abandon


La dette sur la société qui consent l'abandon est diminuée du montant de celui-ci ( 1483 « Dettes
rattachées à des participations » ou 446 « Comptes d’associés créditeurs ») qui, en contrepartie, est
constaté en totalité en produit non courant au compte 758 « Autres produits non courants ».

15
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS FISCAUX

Au regard de l’impôt sur les sociétés

La remise totale ou partielle d’une dette, constitue:

 pour la société qui en bénéficie, un profit exceptionnel à rattacher à l’exercice au cours


duquel la remise de la dette est devenue certaine;

 pour la société qui l’accorde, une libéralité non déductible.

16
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS FISCAUX

Au regard de la taxe sur la valeur ajoutée

Le risque fiscal en cas d’abandon de créances à caractère commercial soumises à la TVA


est que l’administration réclame le versement de la TVA facturée et ce quand bien
même aucun encaissement n’ait été constaté.

Parallèlement, en cas de versement de la TVA facturée sous le régime des débits, ladite
TVA n’ouvre pas droit à régularisation ou à remboursement.

NB:

1. L’impact fiscal est répercuté au niveau de la non déductibilité de la charge total


(créance + TVA), en cas de versement de la TVA au Trésor.
2. En France, l’abandon de créance à caractère commercial est soumis à la TVA et
donne lieu à facturation par le bénéficiaire d’une TVA récupérable au niveau de la
société qui consent l’abandon.

17
ABANDON DES CREANCES

Remarques

Abandon de créance assorti d'une clause de retour à meilleure fortune

1° Il a pour objet de permettre aux ex-créanciers de retrouver leur pouvoir de contrainte


pour obliger leur ancien débiteur à honorer sa dette antérieure, du jour où ce dernier
retrouvera des moyens financiers suffisants. La constatation ultérieure de gains
suffisants rétablit la dette originelle.

Ainsi, il s'analyse en une convention caractérisée par l'extinction de l'obligation de


l'entreprise débitrice sous condition résolutoire. Seule la réalisation de cette condition
peut entraîner la résolution de l'engagement.

Cette clause ne modifie ni les schémas de comptabilisation ni les particularités fiscales,


exposés tant pour les abandons de créances commerciaux que financiers.

2° L’abandon de créances avec ou sans clause de retour à meilleure fortune relève de la


procédure des conventions réglementées et cela indépendamment de l'origine
commerciale ou financière de la créance abandonnée.

18
Troisième partie

LES RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

19
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Rappel du régime juridique du crédit bail (Code de commerce)

Définition du crédit-bail (Art 431) :

Constitue un contrat de CB, conformément aux dispositions de l'article 8


du dahir portant loi n° 1-93-147 relatif à l'exercice de l'activité des
établissements de crédit et de leur contrôle:
1) toute opération de location de biens d'équipement, de matériel ou
d'outillage qui quelle que soit sa qualification, donne au locataire la
possibilité d'acquérir, à une date fixée avec le propriétaire, tout ou partie
des biens loués, moyennant un prix convenu tenant compte, au moins
pour partie, des versements effectués à titre de loyers (crédit-bail mobilier);
2) toute opération de location de biens immobiliers à usage professionnel,
achetés par le propriétaire ou construits pour son compte, qui, quelle que
soit sa qualification, permet au locataire de devenir propriétaire de tout ou
partie des biens loués au plus tard à l'expiration du bail.

20
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Rappel du régime juridique du crédit bail (Code de commerce)

Cession d'un bien compris dans une opération de crédit-bail (Art 432):
Dans ce cas, le cessionnaire est tenu, pendant la durée de l'opération, des
mêmes obligations que le cédant, lequel en reste garant.
Non-paiement des redevances de crédit-bail (Art 435) :
Dans ce cas, le président du tribunal statuant en référé est compétent pour
prononcer la restitution de l'immeuble au vu du constat de non-paiement.
Formalités de publicité des opérations de crédit-bail (Art 436) :
Cette publicité doit permettre l'identification des parties et celle des biens qui
font l'objet de ces opérations.
En matière de CB mobilier, cette publicité est faite, à la requête de l'entreprise
de crédit- bail.
En matière de CB immobilier, le contrat de location ainsi que toute modification
qui lui est apportée sont publiés à la conservation foncière.
Pour les deux, le défaut de publication entraîne son inopposabilité aux tiers
sauf si la société établit que les intéressés avaient eu connaissance de ces
droits.

21
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Régime comptable : CGNC


A- Évaluation des Immobilisations obtenues en CB :
« Ces biens n'entrant pas dans le patrimoine de l’entreprise, ne peuvent figurer à
l’actif de son bilan aussi longtemps que n'est pas levée " l’option d'achat ". »
En cas de levée de cette option, le bien est inscrit en " immobilisations " pour le
prix résiduel fixé dans le contrat.
B- Comptabilité de l’utilisateur du bien donné en CB:
- Le bien ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur
n'a pas levé l’option d'achat.
- Dans le comptes de produits et charges, les sommes dues par l’utilisateur au
titre de la période de jouissance constituent des charges d'exploitation. Les
"redevances" ou "loyers" doivent être enregistrés au débit du compte 6132
"Redevances de crédit-bail".
C- Information des tiers
- Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-bail pour
se procurer des biens d'équipements donnent dans l’ETIC les informations
requises dans le tableau B 10.
- Ces informations tendent à la reconstitution d'une situation comparable à celle
qu'aurait vue l’entreprise si elle avait acquis en toute propriété les biens pris en
crédit bail, compte tenu de ses modalités particulières de paiement.

22
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL
Quelques problématiques :
1. Les frais d'établissement du contrat de crédit-bail constituent, à notre avis, des charges
pouvant être étalées.
2. Les préloyers (redevances de crédit-bail) réglés avant la mise en exploitation, sont à
comptabiliser au débit du compte 613 même s'il s'agit de préloyers de financement.
Néanmoins, d’après Francis Lefebvre, ils peuvent être portés, le cas échéant (si les
conditions sont remplies), en charges différées en tant que charges de démarrage ou en
charges à étaler en tant que frais de démarrage d'une activité, d'un matériel, d'un point de
vente, etc. Le bulletin CNCC (France) estime, au contraire, que les préloyers constituent
bien une charge de l'exercice au cours duquel ils sont supportés, dans la mesure où ils
sont la contrepartie de services consommés par l'entreprise, ou d'avantages qui lui ont été
consentis, dans le cadre du contrat (Ils s'analysent fréquemment, dans ce type de contrat,
comme des intérêts financiers.)
3. Les loyers versés d'avance sont à comptabiliser en « Dépôts et cautionnements », ils ne
constituent une charge que lorsqu'ils sont imputés sur la dette de loyer effectivement
courue, soit en général lors de la dernière échéance de loyer.
4. Lorsqu'un bien faisant l'objet d'un contrat de CB n'est plus utilisé en cours de bail, il y a
lieu, d’après Francis Lefebvre, de provisionner immédiatement l'ensemble des redevances
restant à verser jusqu'à la fin du bail. En effet, sa non utilisation engendre une perte connue
dès l'exercice au cours duquel elle survient.

23
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Le retraitement des opérations du crédit-bail

Selon le CGNC : Le retraitement dans les comptes consolidés:


« Modification opérée dans l’analyse et l’enregistrement comptables d'une
opération (exemple : crédit-bail retraité comme "acquisition"), ou dans les
méthodes et règles d'évaluation, en vue d'assurer l’homogénéité des comptes
consolidés (c’est un choix de retraiter le leasing en crédit-bail). »

- Ainsi pour l’établissement de la situation patrimoniale : les dettes attachées aux


"redevances" ou "loyers" non acquittés qui concernent la période écoulée
doivent figurer dans les comptes de tiers concernés. Le cas échéant, les
"redevances" ou "loyers" qui concernent la période d'utilisation postérieure à la
date de clôture du bilan font l’objet d'un rattachement à la période à laquelle ils
se rapportent.

24
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Le retraitement des opérations du crédit-bail

Problématique du retraitement :
Si les redevances sont actualisées, à défaut d'un taux d'actualisation publié
officiellement, les taux utilisés risquent d'être très différents selon les sociétés.
C'est pourquoi il est souhaitable de mentionner le taux d'actualisation retenu.
Afin que l’ETIC donne une « image fidèle » de l'endettement réel de l'utilisateur
du crédit-bail, il suffirait que, pour chaque contrat de crédit-bail, l'utilisateur
demande au bailleur un tableau d'amortissement financier et fasse figurer, en
engagements donnés, la valeur du bien en crédit-bail au moment de la signature
du contrat, valeur qui serait réduite chaque année par l'amortissement financier
inclus dans les loyers et dans la valeur résiduelle financière. Les redevances des
exercices précédents, les redevances de l'exercice et les redevances restant à
payer pourraient ainsi être ventilées en intérêts et en amortissement financier, ce
qui évite le problème du taux d'actualisation.

25
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Régime fiscal du crédit-bail:


Fiscalement, les redevances crédit-bail sont déductibles, sous réserve de la
limitation légale concernant les véhicules de tourisme.
En effet, d’après l’article 8 du CGI, lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les
entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou de location, la part de la
redevance ou du montant de la location supportée par l'utilisateur et
correspondant à l'amortissement au taux de 20% par an sur la partie du prix du
véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams, n'est pas déductible pour la
détermination du résultat fiscal de l'utilisateur.
Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas dans le cas de
location par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable.
Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables :
• aux véhicules utilisés pour le transport public ;
• aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de
transport scolaire ;
• aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des
voitures affectés conformément à leur objet ;
• aux ambulances.
26
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Crédit bail selon IAS 17

A l’inverse de l’approche patrimoniale selon laquelle seuls les biens dont l’entreprise est
propriétaire peuvent être inscrits à l’actif, la norme IAS 17 privilégie une approche
économique selon laquelle, les contrats de location nommés contrats de location
financement sont à considérer comme des actifs.
En France, comme au Maroc, comme déjà vu, il est possible de retenir cette approche dans
les comptes consolidés sans que cela soit une obligation.
A- Définition
Il existe deux types de contrats location : les contrats de location-financement pour lesquels
le preneur (locataire) supporte les avantages et risques inhérents à la propriété du bien, et
les contrats de location-simple qui recouvrent tous les autres cas.
- Les biens faisant l’objet d’un contrat de location-financement sont comptabilisés à l’actif et
au passif (en dettes financières) à la plus faible valeur entre la juste valeur et la valeur
actualisées des paiements du contrat. L’amortissement du bien est comptabilisé en charge
comme si le locataire était propriétaire, de même que les intérêts de la période calculés au
taux implicite du contrat.
- Les biens faisant l’objet d’un contrat de location-simple ne sont pas comptabilisés à l’actif.
Les loyers constituent une charge pour le locataire.

27
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Crédit bail selon IAS 17

Un contrat de LF comporte plusieurs paramètres que la norme IAS 17 définit


comme telle :
• Paiements minimaux au titre de la location : total des sommes que le locataires
est ou peut être tenu de verser
• Juste valeur du bien loué : montant auquel le bien pourrait être échangé
• Valeur résiduelle non garantie : fraction de la VR dont la réalisation par le bailleur
n’est pas assurée. Elle correspond en général à la différence entre la VR du bien
loué et le montant de l’option d’achats
• Taux d’intérêts implicite du contrat : c’est le taux d’actualisation tel que la JV du
bien loué soit égal à la valeur actualisée du total des PM et de la VR non garantie
du bien.

28
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Crédit bail selon IAS 17

B- Comptabilisation

« les preneurs doivent comptabiliser les contrats de location-financement à l’actif


et au passif de leur bilan pour des montants égaux à la JV du bien loué ou, si
celle-ci est inférieure, à la valeur actualisée des PM au titres de la location
déterminée chacune, au commencement du contrat ».

La valeur actualisée est obtenue en utilisant comme taux d’actualisation le taux


implicite du contrat de location ou à défaut le taux d’emprunt marginal du
preneur (le taux d’intérêts qu’il aurait à payer pour un contrat similaire ou pour
un emprunt du montant nécessaire à l’acquisition de l’actif concerné.

29
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Crédit bail selon IAS 17

Application :
Une entreprise (le preneur) a conclu le 2 Janvier N, un CB avec une société (le
bailleur) portant sur un Matériel industriel. A cette date la JV=200 000.
Les modalités du contrat sont les suivantes :
- versement initial (dépôt de garantie restituable si l’option n’est pas levée) =
10 000
- 8 loyers semestriels de 26 000 versés à terme échus
- option d’achat du bien à la fin de la 4ème année = 25 000
Le bien a une durée estimée de 5 ans. On estime que sa valeur résiduelle à
l’issue
du contrat sera de 40 000.

Pour quelle valeur le bien doit-il être comptabilisé au 2 janvier N ?

30
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Crédit bail selon IAS 17

La VR non garantie= 40 000-25 000 = 15 000


Le taux d’intérêt implicite (semestriel) du contrat est donné par l’équation :
JV= dépôt de garantie + PM actualisées +VR actualisée
8
200 000= 10 000 + ∑ 26 000 + 25 000 + 15 000
(1+i)P (1+i)8 (1+i)8

La résolution de cette équation donne un taux sem. de 5,59% soit un taux annuel de 11,5%.
En actualisant les PM au taux implicite sem. du contrat on obtient une valeur = 190 287
Cette valeur est inférieure à la JV du bien, c’est elle qui figurera à l’actif.
L’écriture suivante sera comptabilisée :
Débit  (2) : Matériel 190 287
Crédit (1): Dette de financement (crédit-bail) 190 287
Ensuite les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre les charges financières (comme
tableau d’amortissement d’un emprunt à annuités constantes) et l’amortissement du solde de la dette
(JV/5). Le bien inscrit à l’actif doit également être amorti sur une durée cohérente avec celle utilisées
pour les autres actifs de l’entreprise

31
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

32

Vous aimerez peut-être aussi