Vous êtes sur la page 1sur 14

Séminaire Comptabilité approfondie

Thème : Crédit bail

Mai 2008

Préparé par : Sara BELAHCEN


2 SOMMAIRE

1. Aspect juridique
2. Aspect comptable
3. Aspect fiscal

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


1. Aspect Juridique : Définition du leasing

a. DOC
b. Code de commerce
4 Définition du DOC

 L’article 627 du D.O.C. stipule : « Le louage de choses est un contrat par lequel
l’une des parties cède à l’autre la jouissance d’une chose mobilière ou immobilière,
pendant un certains temps, moyennant un prix déterminé que l’autre partie s’oblige
à lui payer ».

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


5 Définition du code de commerce

 Le code de commerce a réservé le titre V au crédit bail.


 L’article 431 du CDC stipule : « Constitue un contrat de crédit bail, conformément
aux dispositions de l‘article 8 du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem
1414 (6 juillet 1993) relatif à l’exercice de l’activité des établissements de crédit et
de leur contrôle :

1) toute opération de location de bien d’équipement, de matériel ou d’outillage qui


quelle que soit sa qualification, donne au locataire, la possibilité d’acquérir, à une
date fixée avec le propriétaire, tout ou partie des biens loués, moyennant un prix
convenu tenant compte, au moins pour partie, des versement effectués à titre de
loyer (crédit-bail mobilier) ;
2) toute opération de location de biens immobiliers à usage professionnel, achetés
par le propriétaire ou construits pour son compte, qui, quelle que soit sa
qualification, permet au locataire de devenir propriétaire de tout ou partie des biens
loués au plus tard à l’expiration du bail (crédit-bail immobilier).

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


2. Aspect Comptable

a. Définition du CGNC
b. Traitement comptable
c. Information des tiers
7 Définition du CGNC

 Le crédit-bail, moyen de financement des immobilisations, donne à l’utilisateur du


bien :
 d'une part , un droit de jouissance
 d'autre part, la possibilité d'acquérir le bien concerné soit en fin de contrat, soit au terme
de périodes fixées à l’avance moyennant le paiement du prix convenu.
 Les sommes versées par l’utilisateur du bien avant qu'il n'en devienne propriétaire
sont dénommées "redevances " ou "loyers".

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


8 Traitement comptable

 Le bien ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas levé
l’option d'achat.

 Dans le compte de produits et charges, les sommes dues par l’utilisateur au titre de la période
de jouissance constituent des charges d'exploitation. Les "redevances" ou "loyers" doivent être
enregistrés au débit du compte 6132 : "Redevances de crédit-bail".

 Pour l’établissement de la situation patrimoniale, les dettes attachées aux "redevances" ou


"loyers" non acquittés qui concernent la période écoulée doivent figurer dans les comptes de
tiers concernés.

 Le cas échéant, les "redevances" ou "loyers" qui concernent la période d'utilisation postérieure à
la date de clôture du bilan font l’objet d'un rattachement à la période à laquelle ils se
rapportent. (charges constatées d’avance)

 Lorsque l’utilisateur devient propriétaire du bien en levant l’option d'achat dont il est titulaire, il
doit inscrire cette immobilisation à l’actif de son bilan pour un montant établi conformément aux
règles applicables en matière de détermination de la valeur d'entrée.

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


9 Information des tiers

 Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-bail pour se
procurer des biens d'équipements donnent dans l’ETIC les informations requises
dans le tableau B 10.

 Ces informations tendent à la reconstitution d'une situation comparable à celle


qu'aurait vue l’entreprise si elle avait acquis en toute propriété les biens pris en
crédit bail, compte tenu de ses modalités particulières de paiement.

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


3. Aspect fiscal

a. CGNC
b. Code de commerce
11 Au titre de l’IS et l’IR

 Cas des véhicules de tourisme selon CGI:


 Les charges déductibles comprennent : « … Lorsque lesdits véhicules (càd de transport de
personnes) sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou de
location, la part de la redevance ou du montant de la location, supportée par l'utilisateur et
correspondant à l'amortissement au taux de 2O% par an sur la partie du prix du véhicule
excédant trois cent mille (300 000) dirhams n'est pas déductible pour la détermination
du résultat fiscal de l'utilisateur. Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas
dans le cas de location par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable.

 Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables :


 Aux véhicules utilisés pour le transport public ;
 Aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de transport scolaire ;
 Aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures affectés
conformément à leur objet ;
 Aux ambulances.

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


12 Au titre de l’IS et l’IR

 Position de la circulaire: La société utilisatrice doit réintégrer d’une manière extra


comptable, la charge non déductible correspondant à la part des amortissements
présumés avoir été pratiqués par l’entreprise de location sur les véhicules loués.

 Exemple :
 Prix d’acquisition HT 500 000 MAD (H.T.)
 Date d’acquisition : 01/01/N
 Montant de redevance HT : 100 000 MAD

 Part d’amortissement réputée déductible calculée sur la base de la valeur limite de


300 000dh TTC est : 300 000 x 20% = 60 000 MAD
 Part du montant de la location à réintégrer d’une manière extra comptable au résultat fiscal
de l’exercice est : 100 000 – 60 000 = 40 000 MAD

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


13 Au titre de la TVA

 Les opérations de crédit Bail sont soumis à un taux de TVA de 20%.


 Par respect du principe fiscal : « l’accessoire suit le principal », la TVA ayant
grevé les redevances crédit bail relatives au financement d’un bien n’ouvrant pas à
déduction, n’est pas déductible. Exemple des voitures de tourisme;
 Selon l’article du CGI : « Les biens susceptibles d'amortissement éligibles au droit à
déduction, doivent être inscrits dans un compte d'immobilisation ».
 Ils doivent, en outre, être conservés pendant une période de cinq années suivant
leur date d'acquisition et être affectés à la réalisation d'opérations soumises à la
taxe sur la valeur ajoutée ou exonérées.
 A défaut de conservation pendant un délai de cinq années des biens déductibles
inscrits dans un compte d'immobilisation, le bénéficiaire de la déduction est tenu de
reverser au Trésor une somme égale au montant de la déduction initialement
opérée au titre desdits biens, diminuée d'un cinquième par année ou fraction
d'année écoulée depuis la date d'acquisition de ces biens.
 Pour l'application des dispositions du présent article, l'année d'acquisition ou de
cession d'un bien est comptée comme une année entière. »

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008


14 Au titre de la TVA

 L’utilisateur du bien (locataire), en cas de levée d’option avant l’expiration du délai


de possession prévu, supporte la TVA que la société du crédit bail est tenue de
verser au trésor. Cette dernière est récupérable si elle remplit les conditions de
déductibilité arrêtée par la loi.

Séminaire Comptabilité approfondie – Mai 2008

Vous aimerez peut-être aussi