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COMPTABILITE APPROFONDIE
PROGRAMME
I. GENERALITES
I.1. DEFINITION
Sur le plan juridique, le crédit-bail est assimilé à une acquisition d’immobilisations assortie
d’un emprunt d’égal montant et ceci en vertu du principe de la prééminence de la réalité sur
l’apparence. Après le contrat, juridiquement, on peut retenir que :
Le taux d’intérêt nominal généralement fixé par la société de crédit-bail relève du marketing
financier. En effet, le vrai taux d’intérêt est supérieur au taux nominal fixé car en plus des
charges financières, la société bénéficiaire doit souvent versée une avance et/ou payée une
somme en fin de période (option de rachat) afin de racheter l’immobilisation. Le vrai taux
d’intérêt est celui qui égalise les décaissements actualisés à la valeur de l’immobilisation
(TIR). La formule pour sa détermination dépendra de la période de paiement des
rédevances.
- En supposant que les loyers sont payés en début de période, le taux équivalent de
l’emprunt sera calculé comme suit :
n −1
VO – A = ∑ Dt (1+i)-t + P(1+i)-n avec :
t =1
n : la durée du contrat,
En supposant que les décaissements successifs au titre des redevances sont constants, la
formule de la détermination du taux réel équivalent devient :
−n +1
1−(1+i)
VO – A = D [ 1 + ] + P (1+i)-n
i
Lorsque ces deux taux sont identifiés, on passe par la méthode de l’interpolation linéaire
pour déterminer le taux i qui aboutit à un résultat de VO – A à savoir le taux réel de
l’emprunt.
TAF :
Elles se résument à :
(d°)
2. Compte d’immobilisation Vo
252 Avance et acompte versés A
17. Dette de location acquisition/CBxxx Vo-A
(Entrée du bien)
(d°)
Redevances de crédit-bail
623 TVA récupérable D
445 Trésorerie/ Fournisseurs TVA
5./40 (Paiement de la 1èreredevance) DTTC
1
-La première redevance qui est entièrement destinée à payer une partie du crédit-bail
en ce sens qu’elle ne comporte aucun intérêt car payée en début de la première
année.
- Constater la dotation aux amortissements sur le bien,
- Constater les intérêts courus et non payés de la période qui s’achève.
Au journal, on aura la synthèse suivante :
(31/12/N)
17. Dette de location acquisition/CBxxx D
623 Redevance de CB. D
(Retraitement de la 1ère redevance)
(d°)
681 Dotation aux amortissements a
28. Amortissements a
Intérêts courus
(constatation des intérêts courus)
01/01/N+1
NB :
Pour les autres années, à la date du contrat, on doit constater le paiement de la redevance.
Amortissements du…
(Dotation aux amortissements)
(d°)
681 Intérêts dans loyers de crédit-bail ak
Intérêts courus
28. (Constatation des IC) ak
Au journal on aura :
(31/12/…)
812 VCCI Vo
2. Compte d’immobilisation Vo
(restitution Immobilisation)
(d°)
681 Dotation aux amortissements DC
28. Amortissement du… DC
(Dotation complémentaire)
(d°)
Amortissement du…
28. AT
VCCI
812 AT
(Solde des amortissements)
- En cours d’exercice :
623 Redevance / crédit-bail D
445 TVA récupérable TVA
5. Compte de trésorerie DTTC
(Paiement des redevances)
date
623 Redevance P
445 TVA récupérable TVA
5. Compte de trésorerie PTTC
(Paiement du prix de la levée
d’option)
date
672. Intérêts dans loyers I
2. Immobilisation solde
623 Redevance P
(Acquisition immobilisation)
APPLICATION N°II
Une entreprise souscrit à un contrat de crédit-bail le 30-06-N pour l’obtention d’un véhicule
de transport pour une durée normale d’utilisation de 04 ans. La valeur du véhicule indiquée
dans le contrat est de 15 000 000. Le contrat de crédit-bail porte sur une durée de 03 ans et
prévoit :
- Le versement d’une redevance annuelle constante le 30-06 de chaque année (par
chèque bancaire).
- La possibilité pour l’entreprise de racheter le véhicule à l’issue de la troisième année
moyennant le paiement de la somme de 1 459 200f,
- Le taux réel de l’emprunt est de 20%.
- Redevance de fin de période
TAF :
APPLICATION N°III :
La société « SOL CONFORT » souscrit à un contrat de crédit-bail le 1er-05-2005 pour
l’obtention d’une machine industrielle pour une durée normale d’utilisation de 5 ans. La
valeur de la machine industrielle est indiquée dans le contrat pour 10 620 000f TTC. Le
crédit-bail porte sur une durée de 5 ans et prévoit :
- Le versement de 5 redevances annuelles en début de période soit le 30-04 de chaque
année,
- Le versement d’une avance de 4 500 000f HT à la signature du contrat,
- La possibilité pour l’entreprise de racheter la machine industrielle à l’issue de la
cinquième année moyennant le versement d’une somme égale à 900 000f ou
1 062 000f TTC,
- Le taux réel de l’emprunt est de 15%.
TAF :
INTRODUCTION
Le développement de toute entreprise l’amène à créer des relations commerciales avec des
partenaires étrangers qui se soldent souvent par des transactions en monnaies étrangères.
Les opérations en monnaies étrangères sont celles qui se rattachent à des transactions
effectuées dans des unités monétaires autres que celles en vigueur du pays d’origine de
l’entreprise.
Toute opération réalisée à terme en monnaies étrangères pose un problème de valeur
puisqu’elle sera comptabilisée en monnaies locales alors que la fluctuation des cours vont
entraîner des variations de la dette ou de la créance ou tout simplement de la valeur du bien
au fil du temps jusqu’à son dénouement.
Il se pose alors le problème d’évaluation des biens, des créances et des dettes issues de ces
transactions à leur entrée dans le patrimoine, à l’inventaire et à la date de leur dénouement
c'est-à-dire à la date du règlement ou d’encaissement.
La SN SOSUCO a acquis une machine industrielle aux USA auprès d’un fournisseur américain
pour 400 000 $ le 1er-04-2011. Lors de la commande, le 20-02-2011, une avance de 100 000
$ avait été versée. Le solde est payable en fin avril à la livraison.
TAF : sachant que le dollar est passé de 608f CFA le 20-02 à 601f CFA le 30-04, passer les
écritures jugées nécessaires aux différentes dates indiquées au journal.
Les titres de participation, de placement et les autres titres libellés en monnaies étrangères
sont comptabilisés pour leur contre-valeur en monnaies locales au cours du jour de leur
acquisition.
Si en fin d’exercice, le cours de clôture est inférieur au cours d’acquisition, la différence doit
être constatée par voie de provisions.
La part des titres non libérés est inscrite au passif dans le compte « 472 ». A la date de
règlement, si le cours a varié, la dette doit être évaluée et un gain ou perte de change doit
être constaté.
(date d’acquisition)
26/50 Titre de participation/Titre de N*PAUD*TC1
placement
472 Versement
676 Perte de change
5. Compte de trésorerie
776 Gain de change
(Règlement de l’appel)
(31/12/N)
Charges Prov Fin/ Dot Prov Fin
Dép. Risc. Prov/ Provision pr
Dépréciation
Provision
(Provision pour dépréciation)
679/697
NB : Au 31-12, on doit constater si nécessaire la provision sur les titres acquis. En plus, on
doit régulariser les intérêts courus au nom du principe d’indépendance des exercices
comptables.
APPLICATION N°III :
Afin de mieux contrôler ses activités, la SONABHY a pris une participation dans la société
californienne de recherche pétrolière lors de l’augmentation du capital de cette dernière. Le
1er-04-2010, la SONABHY a acquis 1 000 titres au cours de 1000 $ et les frais d’acquisition
s’élèvent à 3 $ par titre. Lors de la souscription, les ¾ ont été libérés et les frais d’acquisition
ont été intégralement versés. Le 1er-03-2011, après appel du dernier ¼, la SONABHY se libère
sans problème.
Le cours du dollar était de 650f CFA à la souscription, 610f CFA à la libération du dernier ¼,
630f CFA au 31-12-2010 et 655f CFA au 31-12-2011 et les titres valaient 980 $ sur le marché.
TAF : Passer au journal, toutes les écritures qui s’imposent aux différentes dates
correspondantes
APPLICATION N°IV :
La Société burkinabè des mines d’or a acquis sur le marché canadien le 1er-04-2009, 1 000
obligations de 20 dollars rémunérés au taux de 12% au cours de 18,5 dollars payables le 20-
04-2009. Les intérêts de ces obligations sont encaissables le 31-03 de chaque année.
Lorsque la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée, on doit constituer une
provision pour dépréciation des stocks.
La démarche globale pour comptabiliser les stocks détenus à l’étranger se résume comme
suit :
Détermination du stock final s’il n’est pas donné (fiche de stock si nécessaire)
Détermination du coût moyen pondéré de la monnaie locale à partir du tableau
suivant :
La société de distribution des appareils ménagers, située à Bobo, s’approvisionne auprès des
pays asiatiques. Pour cela, elle possède un entrepôt à Bangkok où elle centralise et stocke
ses produits avant leur expédition sur le marché bobolais. Les achats sont effectués
uniquement en dollar américain.
Au cours de l’exercice 2010, les mouvements observés concernant le poste téléviseur sont
les suivants :
TAF :
Q2 : Déterminer la valeur du stock en F CFA sachant qu’au 31-12-2010, 1 $ = 600f CFA et que
la société utilise la méthode PEPS pour l’évaluation de ses stocks,
En règle générale, les dettes et les créances en monnaies étrangères sont converties et
comptabilisées en monnaies locales sur la base du cours de change à la date de l’opération,
qu’il s’agisse de transactions financières ou de transactions commerciales.
A la date d’inventaire, les dettes et créances en devises sont converties en monnaies locales
sur la base du dernier cours de change. La différence constatée par rapport à la valeur
initiale est appelée écart de conversion.
Les pertes probables liées à l’augmentation des dettes ou aux diminutions des créances sont
comptabilisées dans le compte « 478 écarts de conversion actif ». De même, les gains
probables résultants des diminutions de dettes ou d’augmentation des créances sont
comptabilisés dans le compte « 479 écarts de conversion passif ». Les pertes latentes
doivent faire l’objet de la constatation d’une provision en fin d’année en vertu du principe de
prudence.
Dans cette optique, le système comptable OHADA préconise à travers son article 56 que les
pertes ou les gains latents rattachés à des opérations d’emprunts ou de prêts affectant deux
ou plusieurs exercices, doivent faire l’objet d’un étalement sur la durée restant à courir
jusqu’au terme des remboursements ou encaissements de façon proportionnelle.
II.4. Résumé des écritures comptables liées aux dettes et aux créances en devise
APPLICATION N°VII :
La SBPT a vendu le 1er-07-2010 des produits finis pour 50 000$ au cours de 1$ = 750f CFA
payable à terme. Au 31-12-2010, le cours est de 1$ = 800f CFA. Supposons les hypothèses
suivantes :
APPLICATION N°VIII :
APPLICATION N°IX :
I. GENERALITES
I.1. Définitions
De façon simple, une subvention est une aide. Il s’agit d’espèces ou de bien remis à fonds
perdus à une personne physique ou morale par l’Etat, un organisme ou un mécène.
La subvention doit être rapportée aux résultats de chaque exercice dans le temps comme
suit :
Généralement, avant de recevoir les fonds liés à la subvention, l’entreprise reçoit une
notification de l’Etat ou de l’organisme de son éligibilité à recevoir une subvention. On parle
de promesse qui traduit un engagement et par conséquent doit faire l’objet d’une écriture
comptable. C’est après cette promesse que les fonds seront virés au compte de l’entreprise.
Les principes comptables se résument comme suit :
date1
4494 Etat subvention à recevoir subvention
4582 Organisme inter. Sub. à recevoir
141 Subvention d’équipement subvention
(Promesse)
date2
5. Compte de trésorerie Subvention
4494 Etat subvention à recevoir Subvention
4582 Organisme inter. Sub. à recevoir
(Virement des fonds)
subvention
Qp = annuité x si l’immobilisation est amortissable
VO
1
Qp = subvention x si l’immobilisation est non amortissable
10
En plus des écritures de sortie habituelle, (cas des immobilisations acquises sur fonds
propres), on doit procéder à la reprise totale de la subvention non encore réintégrée dans le
résultat. Cette quotte part est calculée comme suit :
subvention
Qp = VCNn-1x si l’immobilisation est amortissable
VO
10−n
Qp = subvention x si l’immobilisation n’est pas amortissable avec n = nombre
10
d’années déjà reprises.
TAF : Passer au journal, toutes les écritures nécessaires jusqu’au 31-12-2007 et celles au 31-
12-2008, ainsi que celles liées à la sortie de l’immobilisation
APPLICATION II :
TAF :
En plus, il faut noter que les subventions d’équilibre ne sont enregistrées qu’en fin d’année.
Le schéma de comptabilisation des subventions d’exploitation et d’équilibre est le suivant
CHAPITRE IV : LES CONTRATS PLURI EXERCICES
On entend par contrats pluri exercices, ceux portant sur la réalisation d’un bien, d’un service
ou d’un ensemble de biens et/ou de services dont l’exécution s’étale sur plusieurs exercices
comptables.
Cependant, certains contrats qui s’étalent sur plusieurs exercices comptables, mais dont on
peut aisément facturer les services rendus à l’arrêté des comptes sont exclus des contrats
pluri exercices. Il s’agit essentiellement des prestations continues (loyers ou intérêts sur la
période de bail ou sur la durée du prêt consenti) et des prestations discontinues à échéances
successives échelonnées sur plusieurs exercices (contrat d’entretien, de maintenance ou
d’abonnement de services). De façon générale, lorsque la facturation du service rendu est
définie de façon périodique, on ne peut plus inclure un tel contrat dans les contrats pluri
exercices.
L’exécution d’un contrat pluri exercice s’étale sur au moins deux exercices comptables et
n’entraînera une facturation que généralement à la fin du contrat. Cependant, les charges
qui en découlent sont étalées sur la durée du contrat. La problématique de ces contrats est
de savoir à quel exercice rattachés les produits qui en résultent.
Pour répondre à cette question, le Système comptable OHADA préconise deux méthodes
pour traiter des contrats de longue durée :
Selon l’article 49, toute perte probable sur un contrat pluri exercices doit être provisionnée
pour sa totalité. La perte doit être évaluée non seulement sur les travaux déjà exécutés mais
également sur les travaux restants à être exécutés.
En rappel, cet article stipule : « il doit être procédé, dans l’exercice, à tous amortissements et
provisions nécessaires pour couvrir les dépréciations, les risques et les charges probables,
même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice. Il doit être tenu compte des risques,
des charges et produits intervenus au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur, même
s’ils sont connus seulement à la date de clôture de l’exercice et de l’arrêté des comptes ».
Quant à l’article 59, il stipule : « le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui
le précède et de celui qui le suit ; pour sa détermination, il convient de lui rattacher et de lui
imputer tous les évènements et toutes les opérations qui lui sont propres et ceux-là
uniquement ».
Enfin, l’article 60 stipule : « seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice sont
inscrits dans les résultats de l’exercice. Peut être considéré comme réalisé à cette date, le
bénéfice résultant d’une opération partiellement exécutée et acceptée par le client, lorsqu’il
est possible de prouver, avec une sécurité suffisante, que le contrat est suffisamment avancé
pour que ce bénéfice partiel puisse s’insérer normalement dans le bénéfice global
prévisionnel de l’opération dans son ensemble ».
Comme on peut le remarquer, l’application de cet article fait une entorse au principe de la
prudence. C’est pour cela sa mise en application exige plus de rigueur.
C’est une méthode qui exige l’application stricte de la règle de prudence énoncée ci-dessus.
En effet, avant une présentation d’une facture au client contractant, la méthode exige que la
facturation se fasse sur le niveau d’avancement des travaux (cout de production). Il n’est pas
exclu que l’entrepreneur demande des acomptes pour pouvoir faire face à ses dépenses
avant l’achèvement des travaux. Comment sont alors traitées les opérations au cours des
différentes années ?
Il y a lieu de comptabiliser au fur et à mesure les acomptes reçus du client (5/4191) et des
charges engagées dans les différents comptes de charge par nature (6 ; 445/4 ou 5). En fin
d’année comptable, on doit constater une facturation dont le montant correspond au cout
de production de la partie acceptée par le client et constater la variation de stock sur les
encours non acceptés (34 ou 35/ 734 ou735).
NB : S’il existe un risque de perte à terminaison sur le contrat global, une provision pour
risque et charges doit être constatée (691/193).
Au dernier exercice, on doit toujours enregistrer les charges engagées dans les comptes de
charges par nature en cours d’année et à la fin du contrat, le solde du chiffre d’affaires doit
être constaté, les acomptes reçus du client soldés et les dépréciations éventuellement
constituées sont reprises. Au journal, on aura les écritures suivantes :
III.2. méthode du résultat à l’avancement des travaux
C’est une méthode utilisée lorsque l’entreprise peut confirmer que le résultat attendu à la
fin des travaux sera bénéficiaire. Encore appelée méthode au pourcentage, elle implique une
prise en compte à la fin de chaque année d’une facturation qui tient compte du pourcentage
d’avancement des travaux. Tout comme dans la première méthode, il y a lieu de distinguer
les écritures des années d’exécution et celles de l’année de terminaison.
La procédure comptable consiste à enregistrer les charges par nature, les acomptes reçus du
client et le chiffre d’affaires correspondant à la proportion des travaux exécutés et acceptés
par le client en cours d’exercice et à la clôture on constate les encours correspondant aux
travaux exécutés et pour lesquels le client n’a pas encore donné son accord.
Vous venez d’être recruter par un cabinet comptable et votre chef vous affecte dans la saisie
des opérations réalisées par une grande entreprise spécialisée dans les travaux de groupe.
Pour se faire vous devrez vous appuyer sur les travaux d’un aide comptable recruté par
l’entreprise et charger de classer les pièces comptables justificatives par nature.
Date Cours
31/12/2009 430
01/06/2010 500
31/12/2010 510
01/06/2011 420
31/12/2011 400
NB : Tous les biens amortissables acquis après le contrat bénéficient d’un amortissement
dégressif sur 5 ans.
Le taux de change du dollar n’a pas évolué entre décembre 2009 et janvier 2010.
Les salaires nets sont payés en espèces et les retenues sur salaire et charges sociales payés
par chèque bancaire.
Passer au journal toute les écritures jugées nécessaire jusqu’au 31 -12-2010. Sachant que
après le paiement de la redevance de 2010 lié au crédit-bail les deux parties s’accorde à
rompre le contrat pénalités supportés par l’entreprise 11 000$ payable au 31-12-2010.
UNIVERSITE AUBE NOUVELLE BOBO
TAUX DE TAUX DE
DATES CHANGE DATES CHANGE
I. GENERALITES
I.1. Définition
Le SYSCOA définit les emprunts et dettes assimilées comme étant des ressources
financières externes contractées auprès d’établissements de crédit et/ou auprès de
tiers divers, affectées de façon durable au financement des moyens d’exploitation ou
de production. Cette dette doit avoir une origine supérieure à un an.
I.2. Principes
La durée d’une échéance d’un emprunt peut s’étaler sur au moins deux exercices
comptables. Pour respecter le principe de spécialisation des exercices comptables, les
intérêts des emprunts et dettes dus à la fin de l’exercice sont à rattacher à l’exercice
par l’intermédiaire du compte « 166 intérêts courus ».
Pour les emprunts assortis d’une caution, d’une garantie ou d’un gage, le montant et
la portée de la sûreté doivent être indiqués en engagements hors bilan dans l’Etat
annexé.
L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme, contracté par une société et
divisé en parts égales représentées par des titres appelés obligations et dont le
remboursement est échelonné sur la durée de l’emprunt par tirage généralement.
Les obligations sont des titres négociables qui dans une même émission, confèrent
les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale (article 779 AUSCGIE).
C’est la valeur faciale de l’obligation. Elle sert de référence pour le calcul des intérêts.
Elle est fixée librement par la société émettrice. Elle est également appelée « pair »
de l’obligation
II.3.1.2. Prix d’émission
Elle est constatée lorsque le prix d’émission est en dessous du pair c’est-à-dire
inferieur à la valeur nominale. En d’autres termes, elle représente la différence entre
la valeur nominale et le prix d’émission de l’obligation.
Au journal, on aura :
date1
4713 Obligataires-obligations à placer Pe*N
1
1611 Emprunt obligataire ordinaire Pe*N
(Ouverture de la souscription)
Date2
Obligataires, compte de souscription Pe*N
4713 47131 Obligataires-obligations à placer Pe*N
2 (Souscription)
Date3
Banque Net
Frais d’émission d’emprunt FE
521 TVA récupérable TVA/FE
6316 47132 Obligataires, compte de souscription Pe*N
445
(Libération)
- Prêt des guichets : dans ce cas, la mission de la banque est d’encaisser les
souscriptions des obligataires en contrepartie d’une commission enregistrée
dans le compte 6316 frais d’émission d’emprunt obligataire
- Garantir la totalité de l’émission : elle intervient d’abord comme intermédiaire
mais en plus, elle s’engage à souscrire elle-même les titres non placés en
contrepartie d’une commission supplémentaire appelée commission de
garantie.
APPLICATIONS
EXERCICE I
EXERCICE II
Au journal, on aura :
31/12/N
6711 Intérêts des Emprunts obligataires IC
1661 Intérêts courus/ Emprunt IC
Obligataire
(Intérêts courus)
date
1611 Emprunt Obligataire A
6711 Intérêts/ Emprunt obligataire I
6714 Prime de remboursement P
5. Compte de trésorerie (A+I+P)-IT
4423 Impôts et Taxes recouv/ obligation IT
(Paiement de l’annuité)
APPLICATION N°I :
TAF : Passer au journal, les écritures comptables aux dates suivantes : 03-01-2008,
31-12-2008, 31-12-2009.
CHAPITRE II : REEVALUATION DES BILANS
INTRODUCTION GENERALE
Ainsi, le coût d’entrée des éléments d’actif est un coût historique fixé en francs
courants au jour de l’acquisition.
Toutefois, il n’est pas rare que les tendances inflationnistes observées dans les
Etats, qu’ils soient industrialisés ou en développement, conduisent à de fortes
distorsions entre les valeurs historiques figurant dans les bilans et les valeurs
actuelles en monnaie « courante ».En effet, ces francs peuvent perdre régulièrement
de leur valeur. De ce fait, la valeur comptable des éléments d’actif s’éloigne
d’exercice en exercice de leur valeur réelle ; ceci est particulièrement sensible pour
les éléments d’actif à faible taux de rotation, tels que les immobilisations. Afin de
respecter la notion d’image fidèle, il conviendrait de procéder à leur réévaluation
dans le respect des dispositions des articles 62 et 65.
qu’elle se conforme aux conditions définies par les autorités compétentes et par
les articles 62 et 65 ;
Pour bien comprendre la nature et les effets d’une réévaluation légale, il faut tenir
compte des éléments suivants :
si une réévaluation est décidée par les pouvoirs publics, c’est parce
que la dérive du pouvoir d’achat de la monnaie locale est remarquable
et on est dans ce cas dans une situation d’inflation caractérisée ; la
réévaluation a donc pour but de corriger les effets de cette inflation ;
la première correction est liée à l’image de l’entreprise donnée par le
bilan qui ne traduit plus la réalité économique du moment. La
réévaluation à un effet d’image immédiat par l’amélioration des
capitaux propres résultant elle-même de l’augmentation de la valeur
des actifs réévalués ;
la deuxième correction touche les résultats futurs en raison de
l’augmentation des amortissements désormais calculés sur des bases
réévaluées. Toutes choses égales par ailleurs, l’augmentation des
dotations aux amortissements réduit le résultat, substituant ainsi un
résultat trompeur à un résultat plus réaliste ou plus conforme à la
situation économique du moment. Par ailleurs, cette diminution du
résultat contribue à maintenir dans l’entreprise des fonds qui pourront
plus être distribués aux actionnaires, améliorant ainsi sa capacité
d’autofinancement.
Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entreprises,
ou pour certaines catégories seulement, et optionnelle pour les autres, voire pour
toutes dans des cas rares.
La réévaluation ayant pour objectif de donner, dans l’unité monétaire actuelle, une
« image fidèle » du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’exercice,
elle doit être au service d’une information générale objective, et non à celui de
stratégies diverses d’entreprises.
Les entreprises n’ont donc pas la possibilité, que la réévaluation soit légale ou libre,
de ne réévaluer à leur guise, que certains éléments et non d’autres. La réévaluation
doit être opérée sur l’ensemble des éléments actifs et passifs, hormis ceux qu’une
disposition légale aurait exclus de son champ.
La valeur réévaluée de chaque élément est obtenue par application d’une méthode
indiciaire fondée sur le pouvoir d’achat général de la monnaie (cas de réévaluation
légale) ou par utilisation de la valeur actuelle (cas de réévaluation libre, en l’absence
d’indices officiels).
Le ou les indices définis par les autorités compétentes sont censés traduire
l’évolution du pouvoir d’achat général de la monnaie. Si l’indice de l’année P est de
1,80 à la date de la réévaluation (31.12.N), cela signifie que 100 francs CFA de
l’année P ont le même pouvoir d’achat général (donc la même « valeur ») que 180
francs CFA à fin N.
- soit une seule série d’indices annuels, qui représentent donc l’évolution
générale des prix résultant de l’inflation. Elles peuvent aussi publier un seul
indice en cas de réévaluation liée aux conséquences d’une inflation
« ponctuelle », comme celle résultant de la dévaluation du francs CFA du
12.1.1994 ;
Toutefois, la valeur réévaluée ne peut pas dépasser une certaine limite. L’application
de l’indice à la valeur comptable nette ne doit en aucun cas conduire à une valeur
réévaluée supérieure à la valeur actuelle du bien. La valeur réévaluée est donc la
plus faible des deux valeurs : valeur indiciaire et valeur actuelle.
Cette valeur actuelle, qui est un « coût actuel » doit être déterminée avec toutes les
précautions prévues dans les méthodes d’évaluation du SYSCOA. En particulier, il
convient de distinguer les éléments indissociables de l’exploitation des éléments
dissociables de celle-ci et susceptibles d’être cédés. Si pour les premiers,
l’évaluation doit tenir compte de la globalité de l’entreprise et de sa continuité
d’exploitation, pour les seconds, l’évaluation se fonde sur le prix potentiel net de
cession après tous frais et impôts.
En définitive, la principale différence entre les deux méthodes réside dans le fait que,
dans la méthode indiciaire, la valeur réévaluée est la plus faible des deux valeurs
(indiciaire et actuelle) et que dans la méthode des coûts actuels la valeur réévaluée
est toujours la valeur actuelle.
II.2. Date de réévaluation et date d’effet de la réévaluation
C’est la date à laquelle la réévaluation est opérée ; cette date peut, ou non, coïncider
avec la fin de l’exercice.
C’est la date à laquelle sont calculées les valeurs réévaluées et à partir de laquelle
courent les amortissements sur les montants réévalués.
Les éléments de l’actif et du passif, objets de la réévaluation, sont tous ceux qui, à la
date de la réévaluation, ne sont pas exprimés en unités monétaires du moment. En
d’autres termes, il s’agit de tous les éléments acquis il y a une certaine date par
l’entreprise.
- les créances et les dettes indexées dans le cadre d’un contrat, qui font
systématiquement l’objet d’un réajustement, en fonction du niveau de
l’index ;
- les créances et les dettes en monnaie étrangère qui font l’objet d’une
conversion sur la base des cours de change à l’inventaire.
Les éléments non monétaires sont formés de tous les autres actifs et passifs
suivants :
- les stocks ;
Seuls ces éléments non monétaires font l’objet de la réévaluation, puisqu’il s’agit de
substituer à leur valeur comptable nette leur valeur réévaluée, supérieure à la
précédente.
Toutefois, certains des éléments non monétaires peuvent figurer au bilan, à la date
de la réévaluation :
- soit pour leur « valeur actuelle », dans le cas où le bien a fait l’objet d’une
provision pour dépréciation, ou dans le cas fortuit d’égalité entre la valeur
comptable nette et la valeur actuelle ;
- soit pour leur « valeur de marché », dans le cas exceptionnel de
comptabilisation de titres ou d’instruments financiers à cette valeur de
marché (comptabilisation dite « mark to market »).
Dans ces deux cas particuliers les éléments n’ont pas à être réévalués.
En revanche, tous les autres éléments non monétaires sont à réévaluer, à moins que
le législateur comptable ne limite le champ.
A priori, tous les éléments non monétaires peuvent être réévalués conformément au
droit commun du SYSCOA.
En particulier, les titres de placement et les stocks pourraient, dans bien des cas,
être exclus de la réévaluation en raison, notamment, de leur faible « ancienneté » ou
réglementant la « réévaluation libre ».
Généralement sont aussi exclus les biens non encore utilisés mais totalement
amortis (valeur comptable nulle). Ces biens pourraient cependant réévalués si, à
l’occasion de la réévaluation, l’examen approfondi de leurs conditions d’utilisation ou
de leur environnement révélait qu’ils ont une valeur actuelle significative avec une
durée d’utilisation raisonnablement prévisible. Dans cette hypothèse, la réévaluation
est l’occasion d’une révision du plan d’amortissement.
Dans les comptes, la valeur d’entrée sera elle-même multipliée par le coefficient k. Il
en sera de même du cumul des amortissements.
EXEMPLE
Si la valeur actuelle > 900 la valeur de 900 est retenue comme valeur
réévaluée et il est noté en comptabilité :
valeur actuelle
(D’où coefficient k’< k)
valeur comptable
Elle est inférieure à la valeur indiciaire (900). La valeur actuelle de 840 doit
être retenue.
D’où :
Les amortissements nouveaux sont donc égaux à ceux qui étaient initialement
prévus, multipliés par le coefficient k (ou k’). Ce calcul équivaut à celui des
amortissements à partir des montants réévalués.
EXEMPLE
(150 = 100 x k)
Exception : modification du plan d’amortissement. Une telle modification est
toujours possible, à toute date, si elle est économiquement justifiée.
Cet écart n’est pas comptabilisé ni dans le Résultat, ni dans les « Réserves », dont
l’origine est constituée par des bénéfices, mais dans une subdivision du compte 10 –
CAPITAL à savoir le compte 106 – ECART DE REEVALUATION.
Toutefois, la doctrine, voire la loi fiscale, considèrent que cet écart est un produit, un
résultat imposable comme dans tous les cas où un texte spécifique ne prévoit pas
son exonération. De tels textes existent pratiquement toujours en cas de réévaluation
légale, et parfois en cas de réévaluation libre.
Par ailleurs, même dans le cas de la réévaluation légale, l’exonération est rarement
totale et l’écart est le plus souvent soumis à un impôt (ou « taxe ») d’un taux très
sensiblement inférieur à celui de l’impôt sur les bénéfices.
Si ces conditions sont réunies, une partie de l’écart de réévaluation correspond bien
à un enrichissement de l’entreprise, profit réalisé au détriment des prêteurs.
L’écart de réévaluation s’inscrit dans les capitaux propres, avec toutes les
conséquences que cela implique, notamment en cas de perte de la moitié du capital
des sociétés.
Le compte 106, qui lui est affecté dans le SYSCOHADA, montre clairement qu’il est
plus proche du Capital que des Réserves, avec lesquelles il ne doit pas être
confondu. Par conséquent, il figure explicitement dans le bilan dans un poste ad hoc
« Ecarts de réévaluation », après les « Primes » et avant les « Réserves ».
EXERCICE I
TAF : après les différents calculs nécessaires, passez au journal les écritures de
réévaluation.
EXERCICE II
TAF : après les différents calculs nécessaires, passez au journal les écritures de
réévaluation selon les méthodes suivantes.
- Méthode 1: réévaluation par ajustement des amortissements
proportionnellement à la modification de la valeur brute comptable
- Méthode 2 : réévaluation par élimination du cumul des amortissements et
enregistrement de la valeur réévaluée.
Courant N, les pouvoirs publics arrêtent une réévaluation légale des bilans dans les
conditions d’application suivantes :
ACTIF PASSIF
ELEMENTS BRUT NET ELEMENTS MONTANT
Brevets 105 000 45 000 Capital 202 500
Fonds de commerce 120 000 120 000 Réserves 170 000
Terrains 90 000 90 000 Résultat net 105 000
Matériels 420 000 255 000 Dettes financières 250 000
Titres immobilisés 135 000 120 000 Passif à court terme 360 000
Stocks 180 000 172 500
Autres actifs 300 000 285 000
TOTAL 1 350 000 1 087 500 TOTAL 1 087 500
Informations complémentaires
Brevets : entrée en N-3, amortis de 60 000 f dont 15 000 f en N, valeur
actuelle au 1/1/N 78 000 f.
Terrains : entrée en N-7, valeur actuelle au 1/1/N : 150 000 f
Matériels : une première partie entrée en N-4 ; 300 000 f amortis de 45% dont
10% en N ; valeur actuelle au 1/1/N 360 000 f et une deuxième partie entrée en N-2 ;
120 000 f, amortie de 22 500 f et faisant l’objet d’une provision de 7 500 f fin N
Titres immobilisés : une première partie entrée en N-5 : 60 000 f valeur
actuelle au 1/1/N : 84 000 f et une deuxième partie entrée en N-2 : 75 000 f
Stocks : entrée en N-1 et en N, sauf 20 000 f brut entrée en N-2 et
provisionnés de 25% le 31/12/N.
TAF : Après avoir présenté tous les calculs de réévaluation et des écritures
comptables nécessaires présenter le bilan réévalué.
CHAPITRE III : ANALYSE COMPTABLE D’OPERATIONS SPECIFIQUES
A- TYPOLOGIE
Les opérations traitées par l’entreprise pour le compte de tiers peuvent être faites :
Le mandataire représente le mandat et l’engage pour tous les actes accomplis avec
les tiers pour son compte en le rendant personnellement débiteur ou créancier
envers ces tiers.
Le mandataire doit rendre compte de sa gestion au mandant. Il est rémunéré par une
commission, prévue au contrat, qu’il doit facturer dès que l’exécution de la mission
qui lui a été confiée est terminée. En l’absence de clause contractuelle particulière,
la commission doit être versée lors de la reddition de comptes.
B- REGLES DE COMPTABILLISATION
Il appartient de déterminer celle des deux catégories dans laquelle doivent être
classées les opérations faites pour le compte de tiers qu’elle est appelée à réaliser.
Elle enregistre les opérations d’entremise dans ses propres comptes d’achats et de
ventes simultanément de façon à faire apparaître son simple rôle d’intermédiaire qui
n’est jamais propriétaire des marchandises, ni détenteur de stocks.
Sa rémunération est constituée par la marge qu’elle réalise sur ses opérations de
commissionnaire. Cette marge n’apparaît pas en tant que telle dans ses produits
d’exploitation, mais par différence entre ses comptes d’achat/ventes.
Elle enregistre les opérations qu’elle effectue pour le compte de son mandant
(achats, ventes, débours) dans un compte de tiers ouvert au nom de ce mandant
dans la classe 4 (sous - compte de 47 « Débiteurs et créditeurs divers »).
Elle peut aussi, dans le cas où la nature de l’activité l’exige et en raison du nombre
d’opérations et de tiers concernés, suivre distinctement, dans la classe 9 réservée à
la comptabilité de gestion, les transactions engagées pour le compte de ces
mandants.
APPLICATION
Une société de la place entretient des relations d’affaires avec plusieurs sociétés de
la sous région. Elle achète au BURKINA pour le compte de ses partenaires certains
produits sur place
Le 1er-12-2014 agissant en tant que commissionnaire achète 200 tonnes de coton
pour une société ivoirienne au prix de 60 000f la tonne. La marchandise a été livrée
le 10-12-2014. Commission de 10% stipulée dans le contrat.
Le 12-12-2014 agissant en qualité de mandataire, elle achète 20 rouleaux de tissu
dan fani pour une société maliènne au prix de 100 000f le rouleau. Commission 15%.
Transport 150 000f HT.
TAF : passer au journal de l’entreprise, les opérations ci-dessus suivant que le
transport est supporté par le mandataire ou le mandant.
- le contrat de travail des salariés peut enfin contenir la rétribution du salarié basée
sur le résultat.
13 Bénéfice XXXX
Dans certains cas, la participation peut être versée dans un compte interne de
l’entreprise (plan d’épargne entreprise) et être versée aux salariés sous forme de
dotation individuelle lors d’événement spécifique (retraite…) ou de manière
systématique.
A la dotation
Au paiement
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
Selon les pays, l’intéressement peut être déductible ou non du résultat fiscal.
L’intéressement selon les cas, peut également supporter une imputation d’impôt sur
les revenus de valeur mobilière (comme les dividendes).
1. Définitions
La date d’arrêté des états financiers par les organes dirigeants, légalement
responsables, ne peut être que postérieure de plusieurs semaines, voire plusieurs
mois, à la date de clôture, la limite fixée par la norme comptable étant de quatre mois
après la clôture à la fin du mois d’avril.
La date d’approbation est celle de la décision d’adoption des états financiers par les
associés (cas des sociétés). Elle doit intervenir dans les six mois à compter de la
date de clôture de l’exercice.
La date de publication des états financiers est postérieure à la précédente et
recouvre des acceptions diverses, plus ou moins larges, qui supposent la définition
des destinataires (actionnaires, épargne publique, administration fiscale, autres
administrations, centrale des bilans, etc.).
Par ailleurs, bien que les comptes aient arrêtés, une obligation d’information des
associés incombe aux dirigeants des sociétés (SA, SARL), sous certaines conditions,
en ce qui concerne la période séparant la date d’arrêté des comptes de la date de
l’Assemblée générale.
Le délai légal de quatre mois est un maximum qu’il est souhaitable de raccourcir
sensiblement, d’un point de vue pratique, pour accélérer la publication de
l’information auprès des divers tiers.
Toutefois, réduire trop fortement ce temps pourrait nuire à la qualité et l’entreprise
risquerait de laisser échapper des informations indispensables à la qualité des états ;
en l’occurrence, l’absence d’informations réunies sur la solvabilité des clients ne
permettrait pas de calculer convenablement les provisions pour dépréciations.
Il appartient aux dirigeants de choisir une date d’arrêté des comptes aussi rapide que
possible, mais raisonnable eu égard aux délais d’obtention des informations
d’inventaire.
Pour cette raison le droit comptable prévoit (article 23) que la date d’arrêté des
comptes soit mentionnée dans toutes publications des états financiers.
Ainsi, le cours officiel des changes à la date de clôture n’est connu que dans les
semaines qui suivent cette date. Pour comptabiliser, sous la date du 31 décembre,
les créances et les dettes en devises, il faut disposer de cette information sur les
cours officiels de fin décembre. En revanche, il ne faudrait pas valoriser créances ou
dettes à des cours majorés ou minorés sous l’argument que ces cours sont ceux
observés dans les semaines précédant l’arrêté.
- soit de mieux estimer les sommes relatives aux conditions existant à la clôture
de l’exercice ;
- soit de remettre en cause l’hypothèse de continuité de tout ou partie de
l’entreprise.
Cependant, l’effet peut être, plus rarement, celui d’une majoration du résultat, en
matière d’estimation. Ainsi, la valeur probable de réalisation de tel actif peut être
estimée en hausse par rapport à la vision que l’on pouvait en avoir le 31 décembre et
le risque de perte sur tel contrat à terme révisé en baisse, etc.
Ces effets sont à intégrer dans les comptes de l’exercice. Par conséquent, ils
donnent lieu à écritures à l’inventaire, à moins qu’ils ne soient pas mesurables.
Exemple : projet décidé de restructuration de l’entreprise, auquel cas mention et
explications sont à fournir dans l’Etat annexé en cas d’incidence probablement
significative.
Les incidences de ces évènements sont à intégrer dans les comptes (sauf effets non
mesurables : à mentionner dans l’Etat annexé).
Le type même en est l’incendie survenu après la date de clôture. Même si l’usine ou
l’établissement est détruit à 100% et non assuré, les états financiers (Bilan, Résultat,
TARIFE) n’ont pas à en faire mention.
L’Etat annexé doit le faire si les conséquences en sont graves et remettent en cause
la continuité d’exploitation, par exemple s’agissant de l’exemple de l’incendie, il faut
observer que la survenance de celui-ci après la clôture a été révélatrice d’un risque
existant à la clôture puisque le bien n’était pas assuré.
Une provision pour risques aurait dû être constituée, donc intégrée dans les comptes
de l’exercice.
Autres exemples :
- fluctuations de change : c’est le cours à la date de clôture qui doit être retenu ;
- fluctuations de cours de matières premières et de produits ;
- restructurations décidées après clôture ;
- contrôle fiscal après clôture ;
- litige dont la cause est postérieure à la clôture, etc.