Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
COMPTABILITE APPROFONDIE
LICENCE PROFESSIONNELLE
EN DEUXIEME ANNEE
FINANCE COMPTABILITE
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 1
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Le crédit bail est un contrat de location d’un bien meuble ou immeuble, corporel ou
incorporel, assorti d’une possibilité de rachat par le locataire à certaine date et en particulier à
la fin du contrat. Enregistré initialement comme location, ce contrat est retraité en fin
d’exercice. Le SYSCOA traite cette opération comme une acquisition d’immobilisation
assortie d’un emprunt de même montant et ceci par application du postulat de la
prééminence de la réalité sur l’apparence juridique. Une fois le contrat exécuté :
• L’entreprise obtient un droit de jouissance sur le bien acheté par l’établissement
financier (Burkinabail par exemple) en vue de l’utilisation durant un temps déterminé
avec possibilité de l’acquérir soit en fin de contrat, soit à terme de période fixée
d’avance moyennant le prix convenu d’où la notion de levée de l’option d’achat.
L’entreprise verse périodiquement des redevances à l’établissement financier.
Pour des versements annuels, ces redevances sont appelées annuités, semestrialités pour des
périodes semestrielles, mensualités pour des périodes mensuelles…
• L’établissement financier achète le bien en son nom et pour le compte de l’entreprise
utilisatrice. Il perçoit régulièrement des redevances et s’engage à céder le bien à
l’utilisateur (entreprise) à la date de la levée de l’option d’achat.
Du point de vue comptable, nous pouvons distinguer chez le preneur (entreprise) les étapes
suivantes :
- la souscription du contrat de crédit bail ;
- le versement des redevances ;
- le retraitement des redevances et la régularisation des intérêts courus en fin
d’exercice ;
- l’amortissement du bien loué ;
- la levée ou la non-levée de l’option d’achat.
I- La souscription du contrat de crédit bail
Le bien acquis par un emprunt de crédit bail est enregistré au débit d’un compte
d’immobilisation pour sa valeur dans le contrat ou pour sa valeur d’entrée en contrepartie de
la dette au crédit.
Débit : 2… Compte d’immobilisation
Crédit : 172 Emprunt équivalent de crédit bail Immobilier
Ou 173 Emprunt équivalent de crédit bail mobilier
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 2
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Le montant de l’emprunt (172 ou 173) est suivi dans un tableau d’amortissement encore
appelé tableau financier de l’emprunt, qui décompose les annuités successives que sont les
redevances (et l’option finale éventuellement) en intérêts et en amortissements (ou
remboursement d’une partie de la dette).
Pour établir le tableau financier de l’emprunt, il convient de déterminer le taux d’intérêt i
relatif à l’emprunt équivalent à partir de l’égalité suivante :
Montant de l’emprunt équivalent = Valeur actualisée des annuités successives et du
Ou valeur actuelle du bien prix de la levée de l’option au taux d’intérêt i calculé
Les différents versements de redevances peuvent se faire en début de période ou en fin de
période.
- Pour le cas des versements de début de période
Pour un contrat de crédit bail souscrit le 01/04/N, avec des versements de début de période de
n annuités, on a :
Vo = a + a (1+i)-1 + a (1+i)-2 + a (1+i)-3 + …………….+ a (1+i)-n+1 + P (1+i)-n
Vo = a [1 + (1- (1+i)-n+1)/i] + P (1+i)-n
Avec Vo, la valeur de l’emprunt équivalent
a, la valeur des différentes redevances versées à chaque début de période
i, le taux d’intérêt de l’emprunt équivalent à déterminer
P, le prix de la levée de l’option d’achat
n, la durée de l’emprunt correspondant au nombre de redevances versées.
NB : En cas de versements de début de période, le versement de la 1 ère redevance
(annuité) intervient à la date de la souscription du contrat.
- Pour le cas des versements de fin de période
Pour un contrat de crédit bail souscrit le 01/04/N, avec des versements de fin de période de n
annuités, on a :
Vo = a (1+i)-1 + a (1+i)-2 + a (1+i)-3 + …………….+ a (1+i)-n + P (1+i)-n
Vo = a [(1- (1+i)-n)/i] + P (1+i)-n
NB : En cas de versements de fin de période, le versement de la 1ère redevance (annuité)
intervient un an après la date de la souscription du contrat.
- Pour le cas des versements de début de période par exemple avec un dépôt de
garantie à la souscription remboursable en fin de contrat
Vo = G + a [1 + (1- (1+i)-n+1)/i] + P (1+i)-n - R (1+i)-n
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 3
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
La société POPOTA a signé un contrat de location avec Burkina bail dont les conditions sont
les suivantes :
- Matériel industriel : 45 000 000
- Avance versée à la souscription du contrat 15 000 000
- Amortissement linéaire sur 10 ans
- Livraison à POPOTA le 01/05/N et mis en service le même jour
- Redevances annuelles 9 450 000 HT, payables par chèque bancaire le 01/05 de
chaque année sur 5 ans
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 4
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 5
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
L’annuité d’amortissement du bien faisant l’objet d’un contrat de crédit bail doit être
comptabilisée à la fin de chaque exercice.
Débit : 681. Dotation aux amortissements d’exploitation
Crédit : 28.. Amortissements du…
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 6
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
NB : pour le cas des versements de fin de période où le prix P de la levée de l’option est
considéré comme un dernier remboursement de l’emprunt on a :
Débit : 172 ou 173 Emprunt équivalent de crédit bail
Crédit : 5…Compte de trésorerie
• Dans le cas où, il y a non levée de l’option (cas assez rare en raison du caractère
indicatif du montant des prix de rachat) à la date prévue pour la levée, il faut
constater :
- L’annulation de la dette restante, c'est-à-dire du prix P que l’entreprise locataire
renonce à payer
Débit : 172 ou 173 Emprunt équivalent de crédit bail
Débit : 672 Intérêts dans loyers de crédit bail (pour le cas de début de période)
Crédit : 822 Produits des cessions
- La constatation de la dotation complémentaire
Débit : 681. Dotation aux amortissements d’exploitation
Crédit : 28.. Amortissements du..
- La constatation de la sortie du bien repris par la société de crédit bail
Débit : 812 Valeur comptable des cessions
Crédit : 2…Compte d’immobilisation
NB : Le bien sort à sa valeur d’origine.
- L’annulation des amortissements pratiqués sur le bien
Débit : 28… Amortissements…
Crédit : 812 Valeur comptable des cessions.
VI- Cas de non retraitement du contrat de crédit bail
Le SYSCOA a prévu deux types de cas de non retraitement qui constituent une exception à la
règle générale de retraitement :
• celui des petits contrats relatifs à des biens de faible valeur afin d’éviter aux
entreprises la charge de ces retraitements relativement lourde ;
• celui des contrats de crédit bail pour lesquels l’entreprise peut renverser la
présomption d’appropriation, base du retraitement.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 7
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 8
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette solution est à appliquer lorsqu’un contrat de crédit bail d’importance significative (donc
ne relevant pas du cas précédent des petits contrats) est loin de transférer au preneur
l’essentiel des risques attachés à la propriété.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 9
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 10
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
(3) Ce compte enregistre le montant dû au fournisseur étranger qui est généralement le prix
d’achat du bien libellé en monnaie étrangère
(4) Il enregistre l’ensemble des frais d’achat TTC autres que les droits de douane
(5) Il enregistre le montant TTC des droits de douane si entretemps le montant HT a été
précisé.
- Au jour du règlement du fournisseur étranger
Cette opération de règlement fait intervenir un gain ou une perte de change pour l’entreprise.
• En cas de gain de change (cours du jour de règlement < cours initial)
L’entreprise règle un montant inférieur au montant qu’elle doit à son fournisseur étranger.
481 Fournisseurs d’investissement (1)
756 Gain de change sur créances et dettes commerciales (2)
5… Compte de trésorerie (3)
(règlement)
• En cas de perte de change (cours du jour de règlement > cours initial)
L’entreprise règle un montant supérieur au montant qu’elle doit à son fournisseur étranger.
481 Fournisseurs d’investissement (1)
656 Perte de change sur créances et dettes commerciales (2)
5… Compte de trésorerie (3)
(règlement)
(1) Il enregistre le nombre de devises réglées, converties au cours du jour de l’acquisition
(2) C’est la différence positive (gain) ou négative (perte) entre le (1) et le (3)
(3) Il enregistre le nombre de devises réglées, converties au cours du jour du règlement.
APPLICATION
La société FASOSUCRE achète à crédit le 02/01/22 une machine industrielle auprès d’un
fournisseur sud africain à 300 000 rands (cours du jour : 1 rand = 100 Fcfa). Les frais
accessoires d’achat HT s’élèvent à 10 000 000 Fcfa réglés en espèces. Le 09/03/22, la société
règle la moitié de sa dette fournisseur (cours du jour : 1 rand = 105 Fcfa). Le 05/04/22, elle
solde sa dette (1 rand = 99 Fcfa).
TAF : Passer les écritures de la date d’acquisition à la date du 05/04/22.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 11
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 12
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
NB : Pour le cas des biens non amortissables, une provision pour dépréciation est constatée
suite à la dépréciation des biens.
69. Dotation aux provisions x
29… Provision pour dépréciation … x
(constatation de la dépréciation)
APPLICATION
L’entreprise FASODELL achète le 01/04/N un véhicule TOYOTA soit 3 000 000 de yens
(cours du jour : 1 yen = 4,9 Fcfa).
Le 15/06/N, règlement des 3 / 4 par chèque bancaire (cours du jour : 1 yen = 5 Fcfa)
TAF : Passer les écritures nécessaires du 01/04/N au 31/12/N, sachant que le cours au
31/12/N est de : 1 yen = 5,3 Fcfa ou 1 yen = 4,65 Fcfa et que le matériel est amortissable
sur 5 ans linéairement.
Nous avons deux catégories de titres à savoir les titres du long terme et ceux du court terme.
- Les titres du long terme
Ils regroupent les titres de participation et les titres immobilisés.
• Les titres de participation : ce sont des titres qui permettent à l’entreprise d’exercer
une influence sur la société émettrice et d’en assurer le contrôle. Ce sont des titres
dont la valeur d’acquisition représente au moins 10% du capital social de la société
émettrice.
• Les titres immobilisés : ce sont des titres de long terme qui ne permettent pas à
l’entreprise une ingérence dans la gestion de la société émettrice.
- Les titres du court terme
Ils regroupent notamment les titres de placement communément appelés valeurs mobilières de
placement (VMP). Ce sont des titres négociables et cessibles à très brève échéance.
Les titres de participation et les titres immobilisés font leur entrée au patrimoine de la société
à leur coût d’acquisition (prix d’achat + frais d’acquisition).
Alors que les titres de placement sont enregistrés au prix d’achat, leurs frais d’achat étant
comptabilisés dans un compte de charges 6311 Frais sur titres.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 13
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Pour le traitement comptable des titres libellés en monnaies étrangères on observe les étapes
suivantes :
- Au jour de l’acquisition des titres
• Cas des titres du long terme
26 ou 27 Titres de participation ou Titres immobilisés (1)
5… Compte de trésorerie (2)
4813 Versements restant à effectuer sur titres de participation (3)
(acquisition des titres)
(1) Prix d’achat + Frais d’achat
(2) Montant réglé des frais + fraction libérée des titres (3) Fraction non libérée des titres
• Cas des titres du court terme
50 Titres de placement (1)
6311 Frais sur titres (2)
4454 TVA récupérable sur services (3)
5… Compte de trésorerie (4)
472 Versements restant à effectuer sur titres de placement (5)
(acquisition des titres)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 14
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
En cas d’existence d’un écart de conversion actif (perte probable de change), on constate une
provision pour perte de change à hauteur du montant de l’écart de conversion actif.
6591 Charges pour provision sur risque à court terme x
4991 Provisions pour risques à court terme sur opérations d’exploitation x
(constatation de la dépréciation de la monnaie)
NB : cette provision est nulle en cas d’existence d’écart de conversion passif.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 15
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 16
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 17
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Les intérêts courus courent du 01/07 au 31/12 de chaque année soit 6 mois.
01/07/20 : souscription de l’emprunt
Valeur nominale de l’emprunt = 100 000 x 655,8 = 65 580 000
31/12/20 : Inventaire : cours du jour = 655,91 FCFA
• Constatation de l’écart de conversion
Dette existante au 31/12/20 en Euros = 100 000 Euros
Dette existante au cours initial = 100 000 x 655,8 = 65 580 000
Dette existante au cours d’inventaire = 100 000 x 655,91 = 65 591 000
Ecart de conversion actif 11 000
• Constatation de la provision pour perte de change
L’écart de conversion constaté étant un élément d’actif, il existe donc une provision pour
perte de change à déterminer de la façon suivante :
Provision = ECA – Dette différée
Dette différée = ECA x (D – n) / D
Avec D la durée de l’emprunt et n la durée déjà courue par l’emprunt jusqu’au 31/12 de
l’année d’inventaire concernée.
Dans notre exemple ECA = 11 000, la durée D = 5 ans soit 60 mois
n (du 01/07/20 au 31/12/20) = 6 mois
D’où dette différée = 11 000 x 54/60 = 9 900
La provision pour risque à constituer = 11 000 – 9 900 = 1 100
• Régularisation des intérêts courus
Les intérêts courus sont évalués au cours d’inventaire.
Intérêts courus = 7 500 x 655,91 = 4 919 325
Ecritures de 2019
01/07/20
521 Banque 65 580 000
162 Emprunt et dette assimilées 65 580 000
(Souscription de l’emprunt)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 18
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
31/12/21
478 Ecart de conversion actif 11 000
162 Emprunt et dettes assimilées 11 000
(constatation de l’ECA)
6971 Dotations aux provisions pour risques et charges 1 100
194 Provisions pour perte de change 1 100
(constatation de la provision pour risque)
671 Intérêts des emprunts 4 919 325
166 Intérêts courus sur emprunts 4 919 325
(constatation des intérêts courus)
Année 2020
- A l’ouverture de l’exercice 2021, c'est-à-dire au 1/01/21, l’écriture d’écart de
conversion et celle des intérêts courus constatées au 31/12/20 sont toutes
contrepassées
- A l’échéance de règlement au 01/07/21 on a :
Montant à rembourser au cours initial = 14 832 x 655,8 = 9 726 826
Montant remboursé au cours du jour = 14 832 x 655,75 = 9 726 084
Gain de change 742
Règlement de l’intérêt au cours du jour = 15 000 x 655,75 = 9 836 250
- A l’inventaire du 31/12/21
• Constatation de l’écart de conversion
Dette existante au 31/12/21 = 85 168 Euros
Dette existante au cours initial = 85 168 x 655,8 = 55 853 174
Dette existante au cours d’inventaire = 85 168 x 655,79 = 55 852 323
Ecart de conversion passif 851
• Provision pour risque = 0
Ajustement de la provision pour risque en 2021
Provision antérieure au 31/12/20 = 1 100 (reprise)
Provision nécessaire au 31/12/21 = 0
• Intérêts courus
Ils sont évalués au cours d’inventaire soit 6 387,5 x 655,79 = 4 188 859
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 19
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
01/01/21
162 Emprunt et dettes assimilées 11 000
478 Ecart de conversion actif 11 000
(contrepassation de l’ECA)
166 Intérêts courus sur emprunt 4 919 325
6711 Intérêts des emprunts 4 919 325
(contrepassation des intérêts courus)
162 Emprunt et dettes assimilées 9 726 826
521 Banque 9 726 084
776 Gains de change financiers 742
(remboursement de l’emprunt)
6711 Intérêts des emprunts 9 836 250
521 Banque 9 836 250
(règlement de l’intérêt)
31/12/21
162 Emprunt et dettes assimilées 851
479 Ecart de conversion passif 851
(constatation de l’ECP)
194 Provision pour perte de change 1 100
7971 Reprise de provisions pour risques et charges 1 100
(diminution de la provision)
6711 Intérêts des emprunts 4 188 859
166 Intérêts courus sur emprunts 4 188 859
(constatation des intérêts courus)
Année 2021
- A l’ouverture de l’exercice 2022, c'est-à-dire au 1/01/22, l’écriture d’écart de
conversion et celle des intérêts courus constatées au 31/12/21 sont toutes
contrepassées
- A l’échéance de règlement au 01/07/22 on a :
Montant à rembourser au cours initial = 17 057 x 655,8 = 11 185 981
Montant remboursé au cours du jour = 17 057 x 655,92 = 11 188 027
Perte de change 2 046
Règlement de l’intérêt au cours du jour = 12 775 x 655,92 = 8 379 378
- A l’inventaire du 31/12/22
• Constatation de l’écart de conversion
Dette existante au 31/12/22 = 68 111 Euros
Dette existante au cours initial = 68 111 x 655,8 = 44 667 194
Dette existante au cours d’inventaire = 68 111 x 655,77 = 44 665 150
Ecart de conversion passif 2 044
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 20
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
REMARQUE :
En cas de versements par annuité constante de début de période on a :
Vo = a [1 + (1- (1+i)-n+1)/i]. Avec Vo le montant de l’emprunt et a celui de l’annuité constante
En cas de versements par amortissements constants on a :
Amortissement constant = Valeur nominale de l’emprunt / Durée
Application : Admettons que le remboursement de l’emprunt de la société FASOIL est fait
par amortissements constants sur 4 ans.
A = 100 000 / 4 = 25 000
Echéances Montant dû Intérêts Amortissements Annuités Intérêts courus
01/07/20 100 000 - - - 7 500
01/07/21 100 000 15 000 25 000 40 000 5 625
01/07/22 75 000 11 250 25 000 36 250 3 750
01/07/23 50 000 7 500 25 000 32 500 1 875
01/07/24 25 000 3 750 25 000 28 750 -
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 21
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Dans le cas d’une transaction commerciale avec l’étranger, une analyse correcte de
l’opération doit permettre de mesurer, d’une part la partie liée à cette transaction (achat,
vente…) dans les mêmes conditions que celles d’une transaction faite dans l’UEMOA et
d’autre part la partie liée à la politique financière appliquée en matière de change.
1°) Opérations d’achat de marchandises (cas des dettes)
En cas d’achat de marchandises à crédit avec un fournisseur étranger, le compte 401 qui a
enregistré la dette envers ce fournisseur étranger est traité au même titre que le 481
Fournisseur d’investissement vu à la section précédente.
- Constatation de l’achat à crédit
601 Achats de marchandises (1)
4452 TVA récupérable sur achat (2)
401 Fournisseurs (3)
5… Compte de trésorerie (4)
(achat de marchandises)
(1) Il enregistre le prix d’achat libellé en monnaies étrangères et les frais sur achat
(2) C’est le montant de la TVA récupérable calculée sur les frais accessoires d’achat dont le
montant HT a été précisé
(3) Il enregistre la dette envers le fournisseur étranger
(4) Les frais accessoires d’achat TTC sont généralement réglés au comptant.
- Au jour du règlement du fournisseur étranger
• En cas de gain de change (cours du jour de règlement < cours initial)
401 Fournisseurs (1)
756 Gain de change sur créances et dettes commerciales (2)
5… Compte de trésorerie (3)
(règlement)
• En cas de perte de change (cours du jour de règlement > cours initial)
401 Fournisseurs (1)
656 Perte de change sur créances et dettes commerciales (2)
5… Compte de trésorerie (3)
(règlement)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 22
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
APPLICATION
La société AMIOS réalise des opérations d’achats de marchandises avec la société CHUNG
une société japonaise installée au Japon. Pour le mois de mars 2022 on a :
05/03/22 : Achat de marchandises 2 000 000 de yens (cours du jour : 1 yen = 5,32 Fcfa), frais
de transit 100 000 HT, droit de douane 125 000, assurance 200 000. Tous ces frais sont réglés
par chèque bancaire.
10/03/22 : Achats de marchandises 1 500 000 yens (1 yen = 5,26 Fcfa). Règlement au
comptant le quart par chèque postal.
20/03/22 : Règlement des 2/5 de la dette existante à la clôture de l’opération du 05/03/22, par
chèque bancaire (cours du jour : 1 yen = 5,30 Fcfa)
25/03/22 : Règlement du solde de l’achat du 10/03/22, par chèque du trésor (1 yen = 5,31
Fcfa).
TAF : Passer toutes les écritures nécessaires chez AMIOS.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 23
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Singapour avant la réexpédition vers les lieux de consommation. Les achats s’effectuent
uniquement en dollars américains.
Les mouvements de l’année 2022 de l’entrepôt ont été les suivants à Singapour :
02/01/22 : Stock initial : 40 000 tonnes évaluées à 97,5 dollars la tonne (1 dollar = 509 Fcfa)
12/06/22 : Sortie de 30 000 tonnes
09/10/22 : Achats de sucre 60 000 tonnes à 96 dollars la tonne (1 dollar = 538 Fcfa)
07/11/22 : Achats de sucre 80 000 tonnes à 93 dollars la tonne (1 dollar = 512 Fcfa)
15/11/22 : Sortie de 40 000 tonnes
20/12/22 : Sortie de 80 000 tonnes.
L’entreprise utilise la méthode du PEPS ou FIFO pour évaluer ses sorties de stocks.
TAF : Evaluer le stock en fin de période et régulariser au 31/12/22 dans les cas suivants :
1°) le cours du dollar au 31/12/22 est 522 Fcfa
2°) le cours du dollar au 31/12/22 est 510 Fcfa
V- CAS DES DISPONIBILITES
1- Principe
Selon le plan comptable, les liquidités ou exigibilités immédiates en devises existant à la
clôture des comptes c'est-à-dire au 31/12, sont converties en FCFA sur la base du dernier
cours de change. Les différences de conversion constatées sont comptabilisées
immédiatement dans le résultat de l’exercice à travers les comptes 676 perte de change et 776
gain de change, puisque leur caractère liquide ou exigible laisse aux entreprises la liberté d’en
disposer sous une forme ou sous une autre (devises ou FCFA).
2- Application
Le 15/12/22, la société encaisse une somme de 825 dollars américains de la part d’un client. A
cette date le dollar vaut 528 FCFA.
Le 15/12/22, l’écriture suivante sera passée pour constater ce règlement en devises :
5712 Caisse en devises 435 600
411 Clients 435 600
(encaissement de 825 dollars)
Au 31/12/22, date de clôture de l’exercice, les 825 dollars figurent toujours dans la caisse de
l’entreprise. Le cours du dollar au 31/12/22 est de 532 FCFA. A cet effet, suite à l’échange
des 825 dollars, l’entreprise doit constater immédiatement le gain de change qui s’élève à 825
(532 – 528) soit 3 300 FCFA de la manière suivante :
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 24
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 25
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 26
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
établir" et au crédit des comptes "702 vente de produits finis" et 4435 TVA facturée sur
facture à établir.
Le coût de production des travaux réalisés ne doit pas être porté dans les stocks de produits ou
travaux. Ces derniers étant considérés comme vendus.
2. A l'achèvement des travaux
Lors de la facturation le produit global de l'entreprise est enregistré au crédit du compte 702
puis il est procédé à la contre passation des écritures qui ont été constatées dans les comptes
4181, 702 et 4435 au titre du contrat des exercices précédents.
APPLICATION
Une entreprise s'est engagée à un contrat à fournir un ouvrage à un client. Le contrat signé en
juillet 19N prévoit la livraison du bien en mai/19N+2.
Les principales étapes de réalisation de l'ouvrage sont les suivantes :
- 15/07/19N : Signature du contrat :
Prix de vente révisable 1 200 000 F HTVA
Coût de revient estimé 950 000 F.
- 31/12/19N : Clôture de l'exercice :
Coût de production de l'encours = 323 000.
- 25/06/19N+1 : Acompte versé par le client 500 000
- 31/12/19N+1 : Clôture de l'exercice.
Coût de production de l'encours 817 000 F HTVA.
Restimation du prix de vente 1 300 000
Restimation du coût de revient 1 100 000
- 15/05/19N+2 : livraison et facturation de l'ouvrage
Prix facturé 1 380 000
Coût de revient définitif 1 150 000 HTVA.
TAF : Comptabiliser les opérations par l'application de la méthode de l'avancement.
SOLUTION
a. A la clôture de l'exercice N montant du coût d'acquisition à comptabiliser.
Degré d’avancement = Coût de production de l’en cours à la clôture du 1er exo / Coût de
revient estimé du bien dans le contrat
Degré d'avancement = 323 000/950 000 = 0,34
Chiffre d’affaires à comptabiliser : 1 200 000 x 0,34 = 408 000 TVA 18% = 73 440
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 27
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 28
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 29
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
2. A l'exercice de terminaison
→ Le chiffre d'affaires total est enregistré dans les produits en contrepartie du
compte client correspondant.
→ Les charges de l'exercice sont enregistrées par nature dans les comptes de la
classe 6.
→ Le coût de production des encours des exercices précédents est annulé par
inscription au débit du compte 73 " Variation des stocks"
→ Les sommes reçues des clients sont virées au crédit du compte client concerné.
→ Les éventuelles provisions précédemment constituées sont reprises.
3. Schéma d'écritures
a. Lors de l’exercice d'exécution
6. Charges concernées
445 TVA récupérable
401 Fournisseurs
(engagement des dépenses)
401 Fournisseurs
521 Banque
(paiement des dépenses)
521 Banque
4191 Clients avance et acomptes reçus
(encaissement d'avance)
34 ou Travaux en cours
35 Services en cours
734 ou Variation des travaux en cours
735 Variation stock de services en cours
(neutralisation des charges)
69 Dotation aux provisions
Provision / perte sur marché à achèvement
193 futur
(provisions pour perte)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 30
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
CAS DE SYNTHESE
La société KABACORO est une SA spécialisée dans la fabrication de prototypes des pièces
automobiles. Le délai moyen d’exécution de ces contrats est de 16 à 22 mois. Un prototype lui
est commandé en avril N, sa livraison est prévue en septembre N+1.
Les éléments chiffrés concernant cette commande sont les suivants :
• Coût total de production estimé par les services d’études 2 700 000
• Coût de production engagé à la clôture de l’exercice N 1 620 000
• Prix de vente prévu 3 600 000
Le coût total prévisionnel a été correctement estimé par les services d’études. En fin
septembre N+1, le prototype est facturé au client au prix de vente prévu soit 3 600 000 HT
(TVA 18%)
TAF : enregistrer toutes les écritures concernant la fabrication et la vente de ce prototype
durant les exercices N et N+1 en utilisant successivement les différentes méthodes
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 31
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
préconisées par le système comptable OHADA, pour le traitement comptable des contrats
pluri exercices.
PROPOSITION DE CORRIGE
• Comptabilisation selon la méthode de l’achèvement
Pour l’exercice N
31/12/N
341 Produits en cours 1 620 000
734 Variation de stock des produits en cours 1 620 000
(prise en compte du stock final)
Pour l’exercice N+1
30/09/N+1
411 Client 4 248 000
702 Vente de produits finis 3 600 000
4431 TVA facturée sur ventes 648 000
(facturation définitive du client)
31/12/N+1
734 Variation de stock des produits en cours 1 620 000
341 Produits en cours 1 620 000
(annulation du stock final)
• Comptabilisation selon la méthode à l’avancement
Pour l’exercice N
Il faut déterminer le degré d’avancement à fin N
R = Coût de production des travaux réalisés à la clôture / Coût de production total estimé du
bien R = 1 620 000 / 2 700 000 = 0,6 soit 60%
Chiffre d’affaires réalisé à la clôture de l’exercice N est : 3 600 000 x 0,6 = 2 160 000
Pour l’exercice N
31/12/N
4181 Client, facture à établir 2 548 800
702 Vente de produits finis 2 160 000
4435 TVA facturée sur facture à établir 388 800
(chiffre d’affaires réalisé à la clôture de N)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 32
--------ISPP—LPFC---- COMPTABILITE APPROFONDIE SYSCOA------PROFESSEUR : DAVO Jean-Honoré---------
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International 33