Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1.1. Définition
Les immobilisations corporelles sont traitées par la norme IAS 16. Ce sont des actifs
corporels :
- détenus par une entreprise, soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de
biens et services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives
4
Une immobilisation corporelle est comptabilisée en tant qu’actif lorsque deux conditions
indissociables suivantes sont réunies :
Une immobilisation corporelle doit être scindée en différents composants (approche par les
composants) lorsque certains éléments :
- nécessitent d’être remplacés à des intervalles réguliers ; et
- ont des durées d’utilité différentes ou procurent des avantages à l’entreprise selon un
rythme différent nécessitant l’utilisation de taux et de modes d’amortissement
différents
Les différents composants seront inscrits à l’actif du bilan et seront soumis à un traitement
comptable individuel.
Le coût d’un emprunt spécifique incorporable à l’actif éligible est le coût réel de l’emprunt
encouru diminué des éventuels produits de placement temporaire de tout ou partie de la
somme empruntée.
Le coût d’un emprunt global incorporable à l’actif éligible est déterminé en appliquant un
taux de capitalisation, moyenne pondérée des coûts d’emprunt applicables aux emprunts en
cours de l’entité, autres que les emprunts contractés spécifiquement dans le but d’obtenir
l’actif concerné.
6
Pour quelle valeur la construction va-t-elle être inscrite au bilan ? Plus précisément, quelle
part du coût des emprunts peut-elle être intégrée au bilan ?
100 000 * 5% * 6/12 + 100 000 * 6% * 6/12 = 5 500. Nous n’avons retenu ici que les intérêts
entre juin et novembre.
La construction sera inscrite au bilan pour 300 000 + 5 500 soit 305 500.
Pour quelle valeur la construction va-t-elle être inscrite au bilan ? Plus précisément, quelle
part du coût des emprunts peut-elle être intégrée au bilan ?
Les placements ont rapporté 200 000 * 3% * 1/12 soit 500. La part du coût des emprunts va
donc s’élever à 5 500 (illustration 5) sous déduction de 500 d’intérêts perçus, soit 5 000.
La construction sera donc inscrite au bilan pour 300 000 + 5 000 = 305 000.
Dans le cadre d’une acquisition avec paiement à terme, le coût de l’immobilisation doit tenir
compte de l’incidence temps et doit ainsi être actualisé. L’actualisation doit être effectuée
pour tout paiement à terme intervenant au-delà des conditions habituelles de crédit.
7
100 au comptant
105 dans un an
Pour quel montant apparaîtra la machine dans l’actif brut et selon IAS 16 en N et en N+1?
Deux modes d’évaluation des immobilisations corporelles sont autorisés : le modèle du coût
amorti et le modèle de la réévaluation. Le choix du modèle doit être effectué par famille
d’immobilisations corporelles.
L’immobilisation est évaluée à son coût diminué du cumul des amortissements et du cumul
des pertes de valeur.
La construction a été amortie pendant 4ans soit 100/20*4 = 20. Sa valeur nette comptable est
donc de 80 au 31 décembre N+3.
Une machine a été achetée 10 début N, amortissable en linéaire sur 5 ans. Quelle est sa
valeur au bilan au 31/12/N+2, sachant que la machine est frappée d’obsolescence technique
et a une valeur de marché de 1,5 ?
Le modèle de la réévaluation :
Pour l’obtenir, nous allons faire la différence entre le coût historique et les valeurs
réévaluées fin N+4.
Terrain 80
Ecart de réévaluation 80
Une valeur nette de 1 350 correspond à un doublement de la valeur nette comptable. Nous
allons corriger proportionnellement la valeur brute et le cumul des amortissements.
Constructions 900
Constructions 450
Lorsque la valeur comptable d’un actif diminue, la perte est imputée en priorité sur l’écart de
réévaluation, s’il existe un solde positif dans la réserve de réévaluation au titre de cet actif, et
en charges pour le surplus.
En N+9, l’ensemble immobilier est évalué à 160 pour le terrain et à 600 pour les
constructions.
constructions
Valeur nette comptable des 900 600 -300
constructions
Valeur nette de l’ensemble 1 080 760 -320
immobilier
Concernant les amortissements des constructions, ils ont été calculés sur la base de
réévaluation 1 350 et une durée de vie résiduelle de 15 ans (entre N+5 et N+19).
Terrain 20
Constructions 300
Si nous avions trouvé des écarts de réévaluation de 920 (20 pour le terrain et 900 pour les
constructions), nous aurions imputé 755 sur les écarts de réévaluation antérieurs favorables
et enregistré 165 en charges.
Terrain 20
Constructions 900
Enfin, les écarts de réévaluation peuvent être transférés en réserves disponibles au rythme de
l’amortissement du bien ou lors de la cession de l’immobilisation réévaluée.
11
Un ensemble immobilier a été acquis début N pour 1 000 (se décomposant en 100 de terrain,
et 900 de constructions). Les constructions sont amortissables sur 20 ans. Fin N+4,
l’ensemble immobilier est réévalué à sa juste valeur. Le terrain est estimé à 180, la
construction à 1350. L’écart de réévaluation fin N+4 est donc de 80 pour le terrain et 675
pour la construction.
L’amortissement doit être constaté au fur et à mesure que les avantages économiques d’un
actif sont consommés par l’entreprise. Le montant amortissable (valeur d’origine diminuée de
la valeur résiduelle) doit être réparti sur la durée d’utilité de l’actif. Le point de départ de
l’amortissement est la date à laquelle l’actif est en l’état et en lieu d’utilisation prévue par
l’entreprise. Il existe quatre modes d’amortissements :
- Mode linéaire
- Mode dégressif (amortissement accéléré à doublement de taux)
- Mode dégressif (amortissement dégressif à taux décroissant appliqué à la valeur
constante)
- Mode d’amortissement en fonction du nombre d’unités de production prévues
En amortissement linéaire, la base est inchangée au fil du temps, elle est toujours égale à
la valeur amortissable. L’amortissement linéaire est une charge constante sur la durée
d’utilité de l’actif.
Le taux d’amortissement dégressif utilisé ici est de 1/4*2 soit 50%. Il sera utilisé pour les
années N, N+1, et N+2. A partir de N+3, le taux linéaire correspondant étant supérieur au
taux dégressif utilisé, l’amortissement est calculé selon le mode linéaire.
Le taux d’amortissement est calculé en ramenant le reste d’années restant à amortir sur la
somme totale des années restant à amortir. Ainsi, tout au début du tableau il reste quatre
années à amortir à ramener à 4+3+2+1 = 10, somme des années restant à amortir.
- N : 20 000
- N+1 : 30 000
- N+2 : 25 000
- N+3 : 35 000 soit un total prévisionnel de 110 000.
L’amortissement de N+1 sera de 100*28 000/ (25 000 + 28 000 + 25 000 + 35 000) = 25
L’amortissement de N+3 sera de 100 * 35 000/ (25 000 + 28 000 + 25 000 + 35 000) =
31
14
Il faut ici noter que l’amortissement dérogatoire, pratiqué au vu de dispositions fiscales, n’est
pas admis en normes IFRS. Dans l’hypothèse où l’entreprise le pratiquerait dans ses comptes
sociaux, un retraitement s’imposerait en normes IFRS. Les amortissements dérogatoires
pratiqués avant la mise en place des normes IFRS seront enregistrés en réserves. L’ajustement
des amortissements qui auraient dus être pratiques en normes IFRS se feront également par
les réserves.
Les amortissements dérogatoires pratiqués ultérieurement à la mise en place des normes IFRS
ainsi que ceux pratiqués en normes IFRS seront ajustés par le compte « résultat « .
Quelles écritures vont-être passées au 31 décembre N+2 dans les comptes consolidés selon
les normes IFRS ?
Les amortissements dérogatoires pratiqués avant N+2 soit 56,25 vont être annulés.
Réserves 56,25
Concernant les amortissements de N+2 à N+4, après la mise en place des normes IFRS, les
reprises de 25 en N+2 et en N+3 et de 6,25 en N+4 vont être annulées dans les comptes
consolidés en diminuant le résultat et en augmentant les réserves.
Résultat 25
Réserves 25
Résultat 25
Réserves 25
Ces différents retraitements des amortissements vont faire apparaître des impôts sur les
sociétés différés positifs (passifs) ou négatifs (actifs), qui ne généreront pas une imposition
supplémentaire de la société, et se résorberont sur la période d’amortissement.
Ainsi, avant N+2, avant la mise en place des normes IFRS, la dotation en comptes sociaux de
56,25 a minoré l’imposition de la firme. Il conviendra lors de la mise en place de ces normes
en N+2 de tenir compte du passif d’impôts qui en découle soit 56,25/3 = 18,75. La
régularisation se fait pour la période avant la mise en place des normes IFRS par les
réserves.
Quel va être l’impact de la perte de valeur de 100 ? Cette perte de valeur a va être imputée en priorité
sur l’écart de réévaluation, l’excédent soit 25, sera une charge (dotations aux provisions) dans le
compte de résultat.
La méthode des UGT (Unités Génératrices de Trésorerie) est utilisée quand il est possible de
déterminer la valeur recouvrable d’un actif de manière séparée. La valeur recouvrable d’une UGT est
le montant le plus élevé entre la juste valeur nette des frais de cessions et la valeur d’utilité de l’UGT.
Cette méthode doit être présentée selon que le goodwill (avantages économiques futurs générés par
des actifs qui ne peuvent être individuellement identifiés et comptabilisés séparément) est affectable
à chaque UGT, ou selon que le goodwill est affectable à un ensemble d’UGT :
Comment est imputée la perte de valeur ? La perte de valeur est de 300 (valeur comptable) – 160
(valeur recouvrable) soit 140. Elle va être imputée en priorité sur le goodwill pour 130. Il reste encore
10 à imputer qui seront imputées pour 10*50/170 soit 3 sur les immobilisations incorporelles, et pour
10*120/170 soit 7 pour les immobilisations corporelles.
A B C
Valeur recouvrable 234 2750 456
Valeur comptable hors 200 3000 400
goodwill
Ecart 34 -250 56
A B C
Valeur recouvrable 234 2750 456
Valeur comptable hors 200 3000 400
goodwill
Ecart 34 -250 56
La valeur recouvrable des UGT s’élève à 234 + 2 750 + 456 soit 3 440. La valeur comptable s’élève à
200 + 3 000 -250 + 400 + 130 soit 3 480.
On constate donc une perte de 3 480 – 3 440 soit 40 qui sera imputée sur le goodwill.
18
Quand l’immeuble de placement est identifié avec certitude grâce à l’organigramme, il est
comptabilisé à l’actif, dès lors que les deux conditions suivantes sont réunies :
- il est probable que les avantages économiques futurs associés à l’actif iront à l’entité
- le coût de l’actif peut être évalué de façon fiable
L’immeuble ROSE d’une valeur de 200 000 est détenu par une société qui l’occupe pour son
activité professionnelle.
L’immeuble JAUNE d’une valeur de 50 000 est détenu par une société qui le loue à une autre
société.
L’immeuble EMERAUDE d’une valeur de 25 000 est en cours de construction. Il sera achevé
l’année prochaine.
Comment sont qualifiés ces quatre immeubles par les sociétés qui en sont propriétaires ?
Seul, l’immeuble JAUNE est un immeuble de placement, et va générer des revenus à son
propriétaire. Les immeubles BLEU, ROSE et EMERAUDE ne peuvent être qualifiés
19
d’immeubles de placement, dans la mesure où ils se trouvent dans une situation où ils vont
être vendus, ou occupés par leur propriétaire, ou en cours de construction.
Quand l’immobilisation est identifiée comme immeuble de placement, elle est évaluée
initialement :
- soit à son coût d’achat majoré des frais directement attribuables incluant les éventuels
frais de transaction
- à son coût de production
Le modèle d’évaluation adopté doit être retenu pour tous les immeubles de placement.
Pour quelle valeur, l’immeuble de placement sera-t-il inscrit début N dans la comptabilité de
Royallieu ?
L’immeuble sera évalué à un coût de 6%*1 000 000 + 500 000 + 500 000 * 1,05^-1 =
1 036 190
Si l’immeuble est valorisé à la juste valeur (montant pour lequel l’immeuble pourrait être
échangé entre des parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de
concurrence normale), les variations de la juste valeur sont enregistrées directement dans le
compte de résultat et si l’entreprise a plusieurs immeubles de placement, le principe de non-
compensation s’applique. Dans ce cas, l’immeuble ne sera plus amorti.
Fin N, la valeur de marché est de 170 000 pour l’immeuble BLEU et de 240 000 pour l’immeuble ROSE.
20
Fin N+1, la valeur de marché est de 160 000 pour l’immeuble BLEU et de 250 000 pour l’immeuble
ROSE
Quels sont les impacts sur le compte de résultat des variations de valeur des immeubles BLEU et ROSE
fin N ? fin N+1 ?
Fin N, les valeurs de l’immeuble BLEU et de l’immeuble ROSE ont augmenté de 20 000 et de 40 000. La
modification à l’actif de la valeur des deux immeubles va s’accompagner de la constatation dans le
compte de résultat d’un écart de réévaluation de 60 000 en produit.
Fin N+1, les valeurs de l’immeuble BLEU et de l’immeuble ROSE ont été modifiées, baisse de 10 000
pour l’immeuble BLEU et hausse de 10 000 pour l’immeuble ROSE. Aucune compensation n’est ici
possible. La modification l’actif de la valeur des deux immeubles va s’accompagner de la constatation
dans le compte de résultat d’un écart de réévaluation de 10 000 en charges et d’un écart de
réévaluation de 10 000 en produit.
Pour quels coûts vont figurer les immeubles BLEU et ROSE dans la comptabilité de
l’entreprise Gabrielle fin N ?
L’immeuble BLEU sera inscrit fin N pour un coût de 150 000 + 56 000 soit 206 000, car les
travaux de ravalement vont améliorer la valeur de l’immeuble, ils seront donc activés.
L’immeuble ROSE sera inscrit fin N pour un coût de 200 000, car le contrat de gardiennage-
surveillance constitue une charge.
Un placement immobilier représenté, pour le preneur, par un contrat de location peut être
classé et comptabilisé comme un immeuble de placement si les trois conditions suivantes sont
réunies :
Selon ce modèle, c’est le placement et non le bien immobilier sous-jacent qui doit être
comptabilisé à la juste valeur.
L’immeuble pourra être inscrit dans la comptabilité du locataire pour 5 000 000.
Si le propriétaire fournit à ses locataires des services auxiliaires, la classification s’opère selon
l’importance des services.
- si les services sont peu significatifs, (le propriétaire assure l’entretien des espaces verts
et l’éclairage) alors le bien est classé en immeuble de placement
- si les services sont significatifs (le propriétaire dirige une maison de retraite), alors le
bien est classé en tant qu’immobilisation corporelle
Les indices permettant de qualifier un contrat de contrat location-financement sont les suivants :
Un contrat qui n’est pas qualifiable de contrat de location-financement est un contrat de location
simple.
22
La machine 1 fait l’objet d’un contrat de location-financement, le critère valeur actualisée des
paiements proche de la valeur du bien est vérifié. En effet 82*(1 – 1,0035^-36)/0,0035 = 2 769 qui est
proche de 3000.
La machine 2 fait l’objet d’un contrat de location-financement, le critère option d’achat attractive est
vérifié. En effet 80*(1-1,0035^-48)/0,0035 + 600 * 1,0035^-48 = 4 036. L’entreprise a donc intérêt à
lever l’option d’achat.
La machine 4 fait l’objet d’un contrat de location-financement, le critère bien spécifique pour le
preneur est validé.
La machine 5 fait l’objet d’un contrat de location-financement, le critère durée du contrat proche de
la durée d’utilité joue.
La location simple.
Un contrat de location qui n’est pas un contrat de location financement est un contrat de location
simple.
Le paiement des échéances du contrat fait généralement l’objet d’une comptabilisation en charges
en linéaire sur la durée du contrat. L’écriture comptable s’équilibre avec le compte charges à payer.
A la signature, on enregistre une immobilisation et une dette pour le plus faible montant entre la juste
valeur et de la valeur actualisée des paiements minimaux. Les paiements minimaux comprennent les
loyers versés et le montant de la levée d’option si cette levée d’option coûte moins cher que la juste
valeur de l’immobilisation à l’issue du contrat. Si l’actualisation se fait au taux d’intérêt implicite du
contrat, juste valeur et valeur actualisée des paiements minimaux vont coïncider. A défaut,
l’actualisation se fera au taux d’emprunt marginal. Au paiement des échéances, la dette financière
diminue.
Pour quelles valeurs vont être inscrits la machine et la flotte de voitures dans la comptabilité ?
Concernant la machine, juste valeur et valeur actualisée des paiements minimaux coïncident dans la
mesure où l’actualisation a été réalisée au taux implicite. La machine sera inscrite au bilan pour 200
Pour la flotte de véhicules, la juste valeur est de 200 alors que la valeur actualisée des paiements
minimaux (à 5,5%) est de 195,79 (40*(1-1,055^-5)/0,055 + 5 * 1,055^-6). La flotte de véhicule sera
donc inscrite pour 195,79 à l’actif du bilan.
Nous allons construire le tableau de remboursement d’une dette de 60 000 réglée par 10 annuités de
9 300 avec un taux d’intérêt de 10%.
La location financement est considérée en normes IFRS comme un endettement, la machine sera
inscrite début N à l’actif du bilan pour 60 000. Vous remarquerez que cette valeur est à la fois la juste
valeur de la machine et la juste valeur actualisée au taux implicite des paiements minimaux au titre de
location.
On trouvera donc en dettes financières, 60 000 début N, 56 700 fin N et 53 070 fin N+1.
Le tableau de remboursement d’une dette de 60 000 réglée par 10 annuités de 9 300 avec un taux
d’intérêt de 10% est le suivant :
Machine 60 000
De la même manière, fin N+1, nous allons enregistrer le deuxième remboursement de la dette et le
deuxième amortissement de l’immobilisation.
A la signature du contrat, le bailleur constate une créance et une vente. A réception des échéances, il
constate une diminution de la créance et des produits financiers.
27
Le tableau de remboursement d’une dette de 60 000 réglée par 10 annuités de 9 300 avec un taux
d’intérêt de 10% est le suivant :
Nous allons présenter les écritures chez le bailleur début N, fin N, et fin N+1. A la signature du
contrat, le bailleur doit sortir du bilan l’immobilisation louée, constater une créance pour une valeur
égale à son investissement. A l’encaissement des redevances, le bailleur enregistre une diminution de
la créance et des produits financiers.
28
Début N
Prêt 60 000
Machine 60 000
Fin N
Banque 9 300
Prêt 3 300
Fin N+1
Banque 9 300
Prêt 3 630
Les contrats de location simple font l’objet de l’enregistrement de loyers, en généralement de manière
linéaire sur la durée du contrat, sauf si une autre base systématique s’avère être plus représentative de
l’échelonnement dans le temps des avantages qu’en retirera le preneur.
Loyer 12 000
Banque 12 000
Loyer 12 900
Banque 11 500
Loyer 12 900
Banque 13 500
Banque 12 000
Un contrat de location portant sur un ensemble immobilier, doit être décomposé en un contrat sur le
terrain (généralement considéré comme contrat de location simple), et en un contrat de location sur la
construction (qui pourra être considéré comme location simple ou comme location financement, la
qualification se fera en fonction des indices précédemment listés).
L’entreprise va enregistrer une location simple annuelle de 4 800 H.T. pour le terrain et une location
financement pour le bâtiment pour une valeur de 165 000. On pourra ici vérifier que la valeur
actualisée des loyers annuels d u bâtiment s’élève à 164 501.
La cession-bail.
On parle de cession-bail ou lease back quand une entreprise cède un de ses actifs à un tiers pour le
reprendre à bail. La cession-bail peut déboucher sur une location simple ou sur une location-
financement. Dans le cas d’un contrat de location simple, si le prix de vente est inférieur ou égal à la
juste valeur, la perte ou le profit est constaté immédiatement, si le prix de vente est supérieur à la juste
valeur, le surplus est différé et amorti sur la durée du contrat. Dans le cas d’un contrat de location-
financement, les plus values éventuelles sont étalées et amorties sur la durée du contrat.
A la signature du contrat :
L’entreprise a revendu 320 000 un bien dont la VNC est de 40 000. Une plus-value de
280 000 est donc générée et sera étalée sur
Banque 30 000
Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance physique. Elle
doit satisfaire aux trois conditions suivantes :
Les frais de recherche sont obligatoirement comptabilisés en charges car l’existence d’avantages
économiques futurs n’est pas démontrable. La norme IAS 38 ne fait pas de distinction entre la
recherche fondamentale et la recherche appliquée.
Quel est le traitement comptable des frais de recherche en N-1 et en N ? Quel est le traitement
comptable des frais de développement en N-1 et en N ?
Les frais de recherche ne sont pas immobilisables par définition. Concernant les frais de
développement, la société pharmaceutique n’étant pas en mesure de produire un médicament, elle
ne peut les immobiliser.
Les frais de développement sont obligatoirement immobilisés si l’entreprise peut prouver qu’elle
satisfait aux six critères simultanément :
34
- les droits miniers et les coûts de développement liés aux activités d’extraction de pétrole, de
gaz
- le goodwill résultat d’un regroupement d’entreprises (IFRS 3)
- les immobilisations incorporelles non courantes destinées à être cédées
Quel est le traitement comptable des frais de recherche en N-1 et en N ? Quel est le traitement
comptable des frais de développement en N-1 et en N ?
Les frais de recherche restent par définition non immobilisables. Les frais de développement vont
pouvoir être activés à compter de la date à laquelle les six critères sont réunis, soit le 1 er septembre N.
Les frais de recherche seront classés en charges pour 400 000 en N-1, en charges en N pour un
montant de 600 000 * 8/12 = 400 0000, et en investissement corporel pour 600 000 * 4/12= 200 000.
Les dépenses ultérieures concernant une immobilisation incorporelle sont classées en charges, sauf
s’il est avéré que cette dépense ultérieure liée à une immobilisation incorporelle remplit les trois
conditions définissant une immobilisation corporelle.
Pour quelle valeur va être inscrit le brevet dans le patrimoine en N +1 ? Fin N+1, quel est le
montant des amortissements pratiqués, si l’amortissement du brevet se fait sur trois ans ?
Les frais de développement de N de 200 000 (600 000*4/12) vont être amortis sur 5 ans et
auront fin N une valeur nette de 200 000 – 200 000 /5 = 160 000.
En N, les frais de développement augmentent de 60 000. Ils sont donc au total de 160 000 +
60 000 soit 220 000, c’est sur cette valeur que le brevet va être immobilisé.
Le brevet de 220 000 sera amorti sur trois ans soit pour l’année N, 220 000 * 1/3*225/360 =
45 833.
2.3.Evaluation postérieure
A quelle valeur la licence sera-t-elle inscrite fin N+2 ? Quel sera le montant de l’écart de
réévaluation ?
L’amortissement des immobilisations incorporelles à durée d’utilité finie se fait sur la base du coût de
cet actif diminué théoriquement de la valeur résiduelle, souvent réputée nulle.
La valeur brute des droits audiovisuels est de 220 000. La valeur nette des droits audiovisuels est de
210 833.
Que valent les droits audiovisuels après le test de dépréciation ? Après la réévaluation, le bien a une
valeur nette de 186 595 (somme des flux nets de trésorerie actualisés à 5%, soit 55 000* 1,05^-5 +
55 000*1,05^-2 + 50 000*1,05^-3 + 50 000*1 ,05^-4)
Il faut constater l’amortissement de 9 167 et la perte de valeur de 24 238 calculée par rapport à la
valeur recouvrable.
3.1. Définition
Le traitement des instruments financiers est contenu dans les deux normes IAS 32 et IAS 39.
L’instrument financier vise tout contrat qui donne lieu à la fois à un actif financier pour une entité et
à un passif financier ou un instrument de capitaux propres pour une autre entité. On trouve donc en
instruments financiers : les dettes fournisseurs, les créances clients, les emprunts, les prêts, les
immobilisations financières, les instruments dérivés et dérivés incorporés.
L’évaluation ultérieure se fait soit à la juste valeur, soit au coût amorti, selon le tableau suivant.
En mars N+2, le titre A est revendu 105 et le titre B est revendu 54.
Quelles sont les écritures comptables concernant les titres A et B, en N, N+1 et N+2 ?
Pour l’année N, nous allons comptabiliser l’achat en prix d’achat pour les titres A et en coût d’achat
pour les titres B
40
2 ou 5 Titre A 100
6 Coût de transaction 2
2ou 5 Titre B 51
512 Banque 51
A la clôture de l’année N, les titres A et B sont réévalués, cette réévaluation va générer des produits
financiers pour A et une correction des capitaux propres pour B.
2 ou 5 Titre A 4
76 Produits financiers 4
1 Capitaux propres 3
2 ou 5 Titre B 3
6 Charges financières 3
2 ou 5 Titre A 3
2 ou 5 Titre B 7
1 Capitaux propres 7
Enfin, en N+2, les titres A et B sont revendus. Le compte capitaux propres, le compte titre A, le compte
titre B sont soldés.
2 ou 5 Titre A 101
7 Produits financiers 4
512 Banque 54
1 Capitaux propres 4
2 ou 5 Titre B 55
7 Produits financiers 3
Illustration 43 : Obligations
41
Une entreprise a acheté 1 000 obligations à 50 le 1er janvier N, frais de 2%. Ces obligations portent
intérêt à 6%, alors que le taux du marché est de 5%. Les obligations seront remboursées au pair au 31
décembre N+4.
L’inscription des obligations dans la comptabilité de N va se faire au coût amorti avec méthode du
taux d’intérêt effectif.
La valeur initiale du placement est égale aux flux actualisés au taux de 5% majorés des coûts de
transaction soit :
L’enregistrement comptable des années N, N+1, N+2, et N+3 va concerner le paiement annuel du
coupon. Les produits financiers vont être calculés sur la valeur restante du placement financier au
taux d’intérêt effectif.
On a alors t = 4,56%.
En N, la banque augmente de 3 000, les produits financiers s’élèvent à 4,56%*53 164,73 = 2 424, et le
placement diminue de 576.
En N+1, la banque augmente de 3 000, les produits financiers s’élèvent à 4,56%* (53 164,73-576) =
2 398, et le placement diminue de 602.
En N+2, la banque augmente de 3 000, les produits financiers s’élèvent à 4,56%*(53 164,73 – 576 –
602) = 2 371, et le placement diminue de 629.
En N+3, la banque augmente de 3 000, les produits financiers s’élèvent à 4,56% *(53 164,73- 576 –
602 – 629) = 2 342 et le placement diminue de 658
En N+4, la banque augmente de 53 000, les produits financiers s’élèvent à 4,56%*(53 164,73 – 576 –
602 – 629 – 658) = 2 312, et le placement diminue de 50 688. Aux arrondis près, le compte placement
est soldé.