UE4C/6
Droit fiscal
Gilles MEYER
Sommaire Droit fiscal
SUJET D’ENTRAÎNEMENT
Sujet d’entraînement .......................................................................................................................................................................................... 233
SUJETS DE SYNTHÈSE
Sujet de synthèse 1 (énoncé et corrigé) ................................................................................................................................................. 239
Sujet de synthèse 2 (énoncé et corrigé) ................................................................................................................................................. 251
Sujet de synthèse 3 (DCG - Session 2017) (énoncé et corrigé) ............................................................................................. 263
Gilles MEYER
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions
strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que les
analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou
partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. » (article 40, alinéa 1).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée
par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
© FontainePicard
ISBN : 978-2-7446-3186-3
Chapitre
1 Introduction générale
au droit fiscal
15 Application 1
mn Les branches du droit
Vous déterminerez pour chaque situation si elle relève du droit privé ou du droit public en précisant la branche du droit
concerné.
Droit public fiscal
Droit privé
(général/parallèle)
1) Philippe et Claire se sont mariés civilement à la mairie de Droit civil (droit de la
Pau l’été dernier. famille)
2) Annie et Franck voudraient connaître les règles juridiques Droit commercial
de constitution d’une SARL.
3) Les époux Mathieu veulent faire un don d’argent à leur fils. Droit civil (droit de la Droit fiscal général
Ils s’interrogent sur le coût fiscal de cette opération. famille)
4) Stéphane est résident français. Il est propriétaire d’un Droit fiscal international
appartement en Italie. Cet appartement est loué six mois
dans l’année. Il perçoit 5 000 € de loyers. Il s’interroge sur
les modalités d’imposition de ces revenus locatifs.
5) Hervé vient de créer son entreprise de nettoyage industriel. Droit fiscal général
Les prestations de services toutes réalisées en France sont-
elles soumises à la TVA ?
6) La société anonyme Dubreuil envisage de réaliser une Droit commercial Droit fiscal général
augmentation de capital. Faut-il modifier les statuts de la
société ? Quel est le coût fiscal de cette opération ?
7) Hassan a été licencié pour motif économique. Il s’interroge Droit du travail Droit fiscal général
sur le montant des indemnités qui vont lui être versées.
Ces indemnités seront-elles soumises à l’impôt ?
8) Jacques conteste le montant de sa taxe foncière. Droit fiscal général
20 Application 2
mn Les sources du droit fiscal
À partir des deux documents présentés ci-dessous, vous répondez aux questions suivantes :
1 - Indiquez la source du droit fiscal évoquée dans le document 1.
La source du droit fiscal est la doctrine fiscale.
Le Bulletin officiel des finances publiques qui regroupe les commentaires que l’administration fiscale fait de l’application des
textes fiscaux.
2 - Madame Delors est architecte. Elle a exposé des frais de restaurant individuels d’un montant unitaire de 20 €
(60 repas) pour lesquels elle dispose d’une note de restaurant accompagnée d’une facturette de carte bancaire.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Calculez le montant des frais qu’elle peut déduire pour l’année 2020.
Montant des frais de repas : 60 x (19 - 4,90) = 846 €.
3 - Citez deux autres données fiscales faisant l’objet d’une actualisation annuelle.
• Barème de l’impôt sur le revenu.
• Barème kilométrique.
• Taxe sur les salaires.
20 Application 3
mn Rôle de l’administration fiscale et du juge fiscal
En vous aidant des quatre documents et de vos connaissances, vous répondez aux questions suivantes :
1 - Indiquez dans quelle catégorie fiscale les dividendes perçus par un contribuable sont déclarés.
Les dividendes sont déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM).
2 - Expliquez ce que représente un abattement et justifiez son existence pour le calcul du dividende imposable.
Pour calculer le montant imposable, les dividendes bénéficient, sous certaines conditions, d’un abattement de 40 %.
Il s’agit d’une déduction calculée sur le montant brut du dividende.
Par exemple, pour un dividende brut attribué de 10 000 €, le montant imposable est de 10 000 – 40 % x 10 000 = 6 000 €.
L’abattement se justifie par le fait que les dividendes proviennent d’un résultat qui est déjà soumis au taux d’impôt sur les
sociétés.
3 - Justifiez la saisine du Conseil d’État comme juridiction compétente dans cette affaire. Indiquez la position hiérarchique
de cette juridiction parmi les autres juridictions en matière de contentieux fiscal.
Le Conseil d’État se prononce sur la bonne application du droit par les juges du fond.
Le choix de la juridiction compétente dépend de la nature de l’impôt. Pour la plupart des impôts (excepté IFI, droits de
succession, de donation, droits d’enregistrement), le tribunal compétent en première instance est le tribunal administratif.
Après appel auprès de la Cour d’appel administrative, les parties peuvent former un pourvoi auprès de Conseil d’État.
4 - La décision rendue par le Conseil d’État confirme-t-elle la position de l’administration fiscale ? Justifiez la réponse.
La décision rendue par le Conseil d’État infirme la position de l’administration fiscale.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Le seul fait que le PV de l’assemblée n’ait pas mentionné la totalité de la distribution ne peut pas faire obstacle au bénéfice
de l’abattement de 40 % pour la détermination du montant imposable.
2 - Rappelez la définition de la loi de finances. Quelle institution vote la loi de finances ? À partir de quand la loi de
finances entre-t-elle en vigueur ?
Tous les ans, une « loi de finances » est proposée par le gouvernement au parlement. Elle prévoit l’ensemble des recettes et
dépenses du budget de l’État pour l’année civile.
Conformément à la Constitution, la loi de finances est votée par les parlementaires avant le 31 décembre et publiée au Journal
officiel. Elle autorise le gouvernement à prélever les impôts.
La loi de finances est mise en application par des décrets et arrêtés ministériels.
Publication au JORF
3 - Caractérisez le taux d’impôt sur les sociétés en référence à la classification des impôts.
• Impôt sur le revenu
• Impôt direct
• Impôt à taux proportionnel (Voir chapitre 20).
4 - La SARL BLANCHET répondant aux conditions d’une PME a réalisé au titre de l’exercice 2020 un bénéfice imposable
de 120 000 €. Calculez le montant de l’impôt sur les sociétés.
Taux de 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfices imposables et 28 % au-delà.
IS = 38 120 x 15 % + (120 000 – 38 120) x 28 %
IS = 28 644 €
5 - Le chiffre d’affaires réalisé par la SARL BLANCHET au titre de l’exercice 2020 s’élève à 8 200 000 € HT. Le bénéfice
imposable est de 340 000 €.
a - La SARL BLANCHET peut-elle bénéficier du régime de faveur des PME prévu à l’article 219-I-b du CGI ? Justifiez
la réponse.
La SARL BLANCHET ne peut plus bénéficier du régime de faveur car son chiffre d’affaires excède 7 630 000 €.
b - Calculez l’impôt sur les sociétés dû par la SARL BLANCHET.
IS = 340 000 x 26,5 % soit 90 100 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - L’impôt sur le revenu est un impôt personnel, la TVA un impôt réel. Expliquez la signification de cette classification. Quels
sont les autres impôts personnels ?
Le calcul de l’impôt sur le revenu prend en compte la situation personnelle du contribuable ce qui n’est pas le cas pour la TVA.
Autres impôts personnels : taxe d’habitation ; droits de succession.
3 - Quels sont les impôts qui sont à la charge des personnes physiques ?
Impôt sur le revenu
Taxe d’habitation
Taxe foncière
TICPE
Droits de succession
TVA (le redevable est l’entreprise).
4 - Indiquez l’impôt qui procure le plus de recettes fiscales. Quelle est la part des impôts sur la consommation dans le total
des recettes fiscales ?
C’est la TVA qui procure le plus de recettes fiscales à l’État.
Les impôts sur la consommation (dépense) représentent : (126,10 + 14,50)/291,80 soit environ 48 % des recettes fiscales.
20 Application 6
mn TVA/Impôt sur le revenu
1 - Déterminez la TVA due au titre du mois de mars N. Expliquez pourquoi la TVA n’est pas une charge pour l’entreprise.
Existe-t-il des exceptions ?
TVA collectée TVA déductible
Ventes de marchandises 25 000 x 20 % = 5 000 €
Prestation de services (12 600/1,20) x 20 % = 2 100 €
Achat de marchandises 12 000 x 20 % = 2 400
Autres charges 8 000 x 20 % = 1 600 €
TOTAL 7 100 € 4 000 €
Le crédit de TVA du mois de février peut être imputé sur la déclaration du mois de mars.
TVA due = 7 100 - 4 000 - 800 soit 2 300 €.
La TVA collectée est une dette. La TVA déductible est une créance.
Dans certains cas, la TVA n’est pas déductible (TVA sur essence, sur véhicule de tourisme). La TVA non déductible représente un
coût pour l’entreprise.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Pour un revenu imposable de 50 000 €, l’impôt dû sur le revenu imposable de 2019 se calcule comme suit :
IR = (27 794 – 10 064) x 14 % + (50 000 – 27 794) x 30 % = 9 144 €
4 - Citez d’autres revenus qui pourraient apparaître sur la déclaration des revenus de Monsieur GLON.
Traitements et salaires.
Revenus fonciers.
Revenus de capitaux mobiliers.
5 - En cas de désaccord avec les sommes portées sur la déclaration des revenus, à quel service des impôts Monsieur GLON
doit-il s’adresser ?
Monsieur GLON devra s’adresser auprès du service des impôts des particuliers.
20 Application 7
mn L’organisation de l’administration fiscale
1 - Indiquez la catégorie fiscale des revenus provenant de l’activité professionnelle des époux GILBERT.
• Madame GILBERT : traitements et salaires
• Monsieur GILBERT : BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
2 - Qui est redevable de l’impôt sur le résultat fiscal de l’activité de Monsieur GILBERT ? Quel est l’interlocuteur fiscal de
Monsieur GILBERT pour toute question relative aux impôts sur son activité professionnelle ?
L’entreprise individuelle n’a pas la personnalité fiscale. Monsieur GILBERT doit déclarer le résultat fiscal de son activité sur la
déclaration des revenus des personnes physiques. Ce sont les époux GILBERT qui sont redevables de l’impôt sur l’activité profes-
sionnelle. Le régime fiscal est l’impôt sur le revenu.
L’interlocuteur fiscal de Monsieur GILBERT pour toute question relative aux impôts liés à son activité professionnelle est le service
des impôts des entreprises (SIE).
3 - Monsieur GILBERT n’est pas d’accord avec le supplément d’impôt réclamé par le fisc du fait du rehaussement de
l’assiette fiscale du résultat de son entreprise. Comment peut-il contester la décision des vérificateurs fiscaux ?
Monsieur GILBERT peut s’adresser au supérieur hiérarchique du contrôleur fiscal et faire un recours auprès de la direction dépar-
tementale des services fiscaux.
4 - Auprès de quel service des impôts les époux GILBERT doivent-ils s’adresser pour avoir des explications sur l’augmen-
tation de leur taxe foncière ?
Le centre des impôts fonciers est compétent pour toute question relative au calcul de la valeur locative qui sert d’assiette aux
impôts locaux.
5 - En cas de contentieux relatif au rehaussement du résultat fiscal de l’activité de Monsieur Gilbert, quel sera le tribunal
compétent en première instance ?
Le tribunal compétent en première instance en matière d’impôt sur le revenu est le tribunal administratif.
6 - Indiquez le service fiscal compétent pour répondre aux questions des époux GILBERT sur la cession de leur résidence
© FontainePicard - Reproduction interdite
secondaire.
Le service fiscal compétent pour le calcul de l’impôt sur la plus-value immobilière est le service de publicité foncière.
7 - Les époux GILBERT s’interrogent sur les avantages fiscaux d’un éventuel rattachement de Margaux à leur foyer fiscal.
Auprès de quel service fiscal doivent-ils s’adresser ?
Le service fiscal compétent est le service des impôts des particuliers (SIP).
30 Application 9
mn Veille informationnelle
1 - À partir du site Internet Légifrance, recherchez l’article du Code général des impôts qui s’applique à l’amortissement
fiscal des véhicules de tourisme. Indiquez le nom de cette méthode de recherche de l’information.
Sur le site Web Légifrance :
• Sélectionner CGI dans l’espace Codes en vigueur
• Puis « amortissement véhicules de tourisme » dans l’espace « par mot ou expression ».
L’article correspondant est l’article 39 alinéa 4 du CGI (cf annexe).
Cette méthode de recherche de l’information par l’utilisateur lui-même est dite méthode PULL.
2 - Rédigez une note de synthèse à l’attention des collaborateurs. Celle-ci devra intégrer un exemple chiffré prenant
comme référence un véhicule acquis en 2020.
Stagiaire X
Le jj/mois/année
Exemple : prenons le cas d’un véhicule de tourisme acquis le 01/01/2020 dont le taux d’émission de CO2 est de 130 g/km. Le
prix d’acquisition s’élève à 31 200 € TTC. La durée d’amortissement est égale à 5 ans.
L’assiette fiscale maximale est égale à 18 300 €.
Amortissement fiscalement déductible : 18 300 x 1/5 = 3 660 €
Amortissement comptabilisé : 31 200 x 1/5 = 6 240 €.
Il faut réintégrer au résultat fiscal l’amortissement excédentaire soit 2 580 €.
4 - À partir du mémento fiscal d’un éditeur spécialisé cité précédemment, rédigez une note de synthèse sur le champ
d’application de l’IFI.
Stagiaire X
Le jj/mois/année
5 - Votre tutrice reçoit quotidiennement des flux RSS des éditions Francis Lefèbvre.
a - Rappelez brièvement ce qu’est un flux RSS. Indiquez le nom de la méthode de veille correspondante et présentez
ses avantages.
Un fil RSS (de l’anglais « Rich Site Summary) est un flux d’information en provenance d’un site Internet.
Il permet aux internautes d’être alertés en temps réel des dernières informations publiées sur un site spécialisé comme par
exemple le BOFiP. Il inclut les titres des articles, des résumés et liens vers les articles à consulter en ligne.
Pour être alerté, l’utilisateur doit disposer d’un lecteur RSS appelé agrégateur RSS comme Netvibes, Feedly.
La méthode de veille correspondante est la méthode PUSH. L’information vient à l’utilisateur via des alertes, des agrégateurs
de flux RSS. Cette méthode de veille offre un gain de temps par rapport à la méthode PULL. En raison de son automatisme,
elle assure une veille régulière de l’information juridique.
➐ La TVA est réglée auprès du service des impôts des entreprises (SIE).
VRAI : ou auprès de la recette des impôts.
➑ Le tribunal de grande instance est compétent en matière de droit d’enregistrement sur les mutations
d’immeuble.
VRAI : pour les autres impôts le tribunal administratif est compétent.
15 Application 1
mn Champ d’application de la TVA
Il vous est demandé d’examiner chacune des activités et d’indiquer, en justifiant votre réponse, si elles sont dans le champ
d’application de la TVA (imposée, exonérée, imposée sur option) ou hors champ d’application de la TVA. Vos travaux
seront présentés dans un tableau qui prendra la forme suivante :
2 - Expliquez l’intérêt pour Monsieur Laural d’opter pour la TVA lorsque cete solution est envisageable.
L’option à la TVA permet à M. Laural de déduire la TVA sur les acquisitions de biens et sevices relatifs aux immeubles.
20 Application 3
mn Livraisons à soi-même
RAPPEL DE COURS
On parle de livraison à soi-même lorsque l’assujetti à la TVA a, pour une même opération, la double qualité de producteur et de
consommateur.
La livraison à soi-même peut porter sur un bien (immobilisation, stock) ou une prestation de service.
Il est nécessaire de distinguer :
des biens ou services affectés aux besoins de l’entreprise (autofabrication),
des biens ou services affectés à des besoins autres que ceux de l’entreprise (autoconsommation).
• les prestations de services sont faites pour des besoins autres que ceux
Prestations de service
de l’entreprise ;
• la TVA ayant grevé les biens ou services utilisés pour réaliser ces presta-
tions a ouvert droit à une déduction totale ou partielle.
Livraison à soi-même d’un bien pour des besoins autres que ceux de l’entreprise – autoconsommation.
5
Opération soumise à TVA dès lors que la TVA sur l’acquisition du chariot a été déduite.
15 Application 4
mn TVA immobilière
Pour chacune des cessions réalisées au titre de l’exercice N, vous indiquerez, en justifiant la réponse, si la cession est sou-
mise à la TVA ou exonérée/sauf option pour la TVA.
Les cessions sont toutes réalisées par une entreprise assujettie à la TVA.
Opérations de mutation d’immeubles Imposée à la TVA Exonérée – TVA sur option
Cession d’un terrain à bâtir acheté en N–3 La cession d’un terrain à bâtir est
toujours soumise à la TVA.
Cession d’un immeuble en cours de construction Cession d’un immeuble qui n’est pas
encore achevé.
Cession d’un terrain non constructible La cession d’un terrain non
constructible est exonérée de TVA sauf
option.
Cession d’un immeuble acquis en N–2 mais Immeuble achevé depuis plus de
achevé en N–6 5 ans. Opération exonérée sauf option
pour le paiement de la TVA.
Cession d’un immeuble achevé en N–3 Immeuble achevé depuis moins de
5 ans donc soumise à la TVA.
Cession d’un immeuble acheté en N–3 à une Deuxième mutation dans un délai de
entreprise A qui elle-même l’avait acheté en cours 5 ans à compter de l’achèvement. Peu
de construction en N–4. importe le nombre de mutations dès
lorsqu’elles interviennent dans le délai
de 5 ans à compter de l’achèvement.
© FontainePicard - Reproduction interdite
➏ Les loyers d’immeubles nus à usage d’habitation ne sont pas soumis à TVA. En revanche, les locations
meublées à usage d’habitation sont soumises à TVA.
FAUX : les locations nues ou meublées à usage d’habitation sont exonérées de TVA sans possibilité d’option.
➐ Les loyers d’immeubles équipés à usage professionnel sont imposables à la TVA sur option de l’entreprise.
FAUX : les locations meublées à usage professionnel sont obligatoirement soumises à la TVA.
➑ La réalisation par les salariés d’une entreprise d’un logiciel à usage spécifique est soumise à TVA au titre
des livraisons à soi-même.
FAUX : la réalisation d’un logiciel spécifique est une prestation de service ; dès lors que le logiciel est utilisé pour les besoins de
l’entreprise, l’opération n’est pas soumise à TVA.
❿ Une entreprise A acquiert en N un immeuble en cours de construction. Elle revend cet immeuble en N+3
à une entreprise B. La vente est soumise à TVA.
VRAI : la vente est réalisée dans un délai de 5 ans après achèvement.
⓫ Les prestations médicales fournies par une clinique privée ne sont pas soumises à TVA. En revanche, si
un patient demande une télévision dans sa chambre, la prestation est soumise à TVA.
VRAI : seules les prestations médicales sont exonérées de TVA.
⓬ Le directeur commercial d’une entreprise part en week-end avec sa voiture de fonction (véhicule de
tourisme). Les dépenses générées par l’utilisation de ce véhicule s’élèvent à 150 € HT. Cette prestation
est soumise à TVA.
FAUX : les livraisons à soi-même de prestations de services ne sont soumises à TVA que si les deux conditions suivantes sont réalisées :
• la prestation de service est destinée à satisfaire des besoins autres que ceux de l’entreprise,
• le bien utilisé ouvre droit à déduction de la TVA (ce qui n’est pas le cas en l’espèce : la TVA sur les véhicules de tourisme n’est
pas récupérable).
⓭ Une entreprise fabrique pour elle-même un hangar pour un coût global de 20 000 €. Le coefficient de
déduction est de 1. La TVA est autoliquidée pour un montant de 4 000 €.
FAUX : lorsque le coefficient de déduction est de 1, l’obligation de constater une autoliquidation de TVA est supprimée.
Autrement dit, l’assujetti dont le coefficient de déduction est de déduit la TVA ayant grevé les dépenses qui ont concouru à la
fabrication du bien selon les règles de droit commun.
© FontainePicard - Reproduction interdite
La constatation d’une production immobilisée en comptabilité ne conduit plus à constater une TVA collectée.
⓮ Une entreprise loue un immeuble nu à une antenne du ministère de la Défense. L’entreprise ne peut
soumettre les loyers à la TVA qu’après accord du locataire.
VRAI : la location d’un immeuble nu à une administration publique n’est soumise à TVA que si celle-ci ne s’y oppose pas.
⓯ La vente occasionnelle d’un véhicule par un particulier n’est pas soumise à TVA.
VRAI : les particuliers ne sont pas assujettis à la TVA.
15 Application 1
mn Territorialité de la TVA
Classez les différentes opérations (opérations nationales, exportations, importations, livraisons et acquisitions intracommu-
nautaires, vente à distance), puis indiquez leur statut au regard de la TVA (soumise/exonérée de TVA/Auto-liquidation).
Qualification Statut
1 Opération nationale Soumise à la TVA au taux français.
2 Acquisition intracommunautaire Auto-liquidation de TVA au taux français
3 Exportation Exonérée de TVA
4 Exportation Exonérée de TVA
5 Acquisition intracommunautaire Auto-liquidation de TVA au taux français
6 Vente à distance Soumise à la TVA au taux français
7 Livraison intracommunautaire Exonérée de TVA
8 Importation TVA due en France au taux français (lors du dédouanement ou auto-liquidation de TVA
sur option).
L’option pour l’auto-liquidation permet d’éviter le décalage entre le moment où
l’entreprise décaisse la trésorerie à la douane et le moment où elle récupère la TVA
auprès du Trésor public.
9 Opération nationale TVA payée au fournisseur et déductible.
10 Opération nationale TVA collectée au taux français.
15 Application 2
mn Territorialité de la TVA
Il vous est demandé de déterminer le régime fiscal des opérations suivantes au regard de la territorialité de la TVA.
40 Application 4
mn Vente à distance
1 - Indiquez ce qui différencie une vente à distance d’une livraison intracommunautaire.
La vente à distance est une vente réalisée auprès d’un particulier ou d’une entité non redevable de la TVA. Le client ne peut pas
déduire la TVA qui lui est facturée par le vendeur.
La livraison intracommunautaire est réalisée par un vendeur à un client redevable de la TVA.
Ex. : vente par correspondance à un particulier, vente électronique.
≤ 10 000 €
Ou, sur option
Seuil de CA réalisé du vendeur, TVA -
dans les autres États État d’arrivée(1)
membres en N-1
(1)
Le vendeur peut avoir intérêt à opter pour le taux de TVA du pays de destination dès lors que ce taux de TV est inférieur à celui du pays de départ.
3 - Déterminez le montant de la TVA due sur les ventes à distance réalisées en N–1. On retiendra comme hypothèse que
le montant des ventes à distance réalisées en N–2 s’élevait à 8 000 €.
Il faut tout d’abord identifier parmi les données de l’annexe (point 1) les ventes à distance.
Les ventes à distance réalisées en N–1 sont relatives aux ventes auprès des clients particuliers situés en Italie et en Allemagne.
Le CAHT réalisé en N–2 et N–1 auprès de clients particuliers résident hors de France est inférieur à 10 000 € HT.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Les ventes à distance réalisées en N–1 sont donc fiscalement localisables en France.
Le taux de TVA facturé par le vendeur est le taux de TVA français, soit 20 %. Toutefois, l’entreprise SURF &Cie peut opter pour
le taux de TVA du pays d’établissement du client si ce taux est plus avantageux, ce qui est le cas pour les ventes réalisées en
Allemagne où le taux de TVA est de 19 %.
TVA due au taux de TVA français : 3 000 x 20 % = 600 €
TVA due au taux de TVA allemand : 5 000 x 19 % = 950 €
Mois CAHT
CAHT Taux de TVA Montant TVA
de l’année N cumulé
Mars 4 500 4 500 Français. 4 500 x 20 % = 900 €
Français sauf option pour le taux de TVA 4 500 x 20 % = 900 €`
Avril 4 500 9 000 allemand pour les ventes réalisées en Ou
Allemagne. 3 000 x 20 % + 1 500 x 19 % = 885 €
Le seuil de 10 000 € est dépassé. 3 000 x 23 % + 1 000 x 19 % = 880 €
À compter du 1er juin N, les ventes sont
Juin 4 000 13 000
fiscalement localisées dans le pays du
destinataire.
© FontainePicard - Reproduction interdite
➏ Une livraison intracommunautaire réalisée par une entreprise française à un client espagnol assujetti à la
TVA est exonérée de TVA si ce dernier lui a communiqué son numéro d’identification.
VRAI : les livraisons intracommunautaires sont exonérées de TVA à condition que le client ait communiqué au fournisseur son
numéro d’identification intracommunautaire.
❼ Un immeuble appartenant à une entreprise française et situé à Annecy est rénové par un entrepreneur
italien. L’opération est soumise à la TVA italienne.
FAUX : il s’agit d’une prestation de service matérielle mais le taux de TVA applicable à l’opération de rénovation est celui du lieu
de l’établissement de l’immeuble (exception au principe général de taxation).
➒ Les entreprises qui réalisent des opérations intracommunautaires sont tenues d’établir une déclaration
d’échanges de biens.
VRAI : une déclaration mensuelle d’échanges de biens (DEB) est à adresser à l’administration des douanes dans les dix jours du
mois qui suit celui au cours duquel sont intervenus les échanges intracommunautaires.
❿ La Déclaration européenne de services (DES) ne concerne que les prestations de services qui relèvent du
principe général de taxation.
VRAI : la DES ne concerne que les prestations de services qui relèvent du principe général de taxation.
1 - Rappelez les règles d’exigibilité de la TVA sur les opérations de livraisons de biens et prestations de services.
• Pour les livraisons de biens, la TVA est exigible à la date de livraison. En pratique, il est retenu la date de facturation.
• Pour les prestations de services, la TVA est exigible à l’encaissement, sauf option pour le paiement de la TVA sur les débits. Dans
ce cas, la TVA est exigible à la date d’inscription de la somme due au débit du compte client (facturation).
• Toutefois, la TVA reste due lors du versement des acomptes. L’option pour les débits ne peut avoir pour effet de retarder l’exigi-
bilité de la TVA.
2 - De quelle information avez-vous besoin pour déterminer l’exigibilité de la TVA sur les opérations du 10/05 et 14/05/N ?
Les opérations du 10/05 et du 14/05/N concernent une livraison de biens accompagnée d’une prestation de services.
Il faut savoir si la société a ou non opté pour le paiement de la TVA sur les débits.
3 - Indiquez le(s) avantage(s) et inconvénient(s) de l’option sur les débits pour la société LEBIHAN et ses clients.
Fournisseur (société LEBIHAN) Client
Simplification des travaux comptables et fiscaux. La Le client peut déduire la TVA avant même d’avoir
Avantage date d’exigibilité est la même pour les livraisons de réglé la facture.
biens et prestations de services.
Le fournisseur est amené à faire l’avance de la TVA à
Inconvénient l’Etat. En effet, il collecte la TVA avant même que le
client ait payé.
3 - Répondez aux deux questions précédentes dans l’hypothèse où BATISUD a acquis ce terrain auprès de la société
BATIOUEST, assujettie à la TVA.
a) La vente du TAB ne peut pas bénéficier du régime de la TVA à la marge car il a été acquis auprès d’une société assujettie à la
TVA.
b) TVA collectée = (180 000/1,20) x 20% = 30 000 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
➋ En ce qui concerne les ventes de biens, la TVA est exigible lors de la livraison. Fait générateur et exigibilité
coïncident.
VRAI : pour les ventes de biens, le fait générateur et l’exigibilité coïncident. Les modalités de règlement n’ont aucune incidence
sur l’exigibilité.
➌ Pour les prestations de services, la TVA est exigible lors de tout encaissement, sauf si le preneur du ser-
vice opte pour le paiement de la TVA d’après les débits.
FAUX : l’option concerne le prestataire du service et non le preneur.
➍ Un prestataire de services opte pour le paiement de la TVA d’après les débits. Les acomptes reçus du
client ne sont pas soumis à TVA.
FAUX : l’option pour le paiement de la TVA d’après les débits ne peut retarder l’exigibilité de la TVA à une date postérieure à celle
de l’encaissement d’acomptes. La TVA est due lors du versement des acomptes.
➏ Les salariés d’une entreprise réalisent un logiciel de conception assisté par ordinateur. Il s’agit d’une pres-
tation de service à soi-même. La TVA est exigible lors de la première utilisation du logiciel.
FAUX : les prestations de services à soi-même ne sont pas soumises à TVA dès lors qu’elles sont destinées à satisfaire les besoins
de l’entreprise.
➐ Pour une acquisition intracommunautaire, la TVA est exigible lors de la réception de la facture ou au plus
tard (si la facture n’est pas reçue) le 15 du mois qui suit la livraison.
VRAI : elle est exigible à la réception de la facture si celle-ci parvient avant le 15 du mois qui suit la livraison. Sinon, elle est
exigible au plus tard le 15 du mois qui suit la livraison.
❽ Une entreprise réalise une prestation de service le 15/10. Le paiement a lieu par effet de commerce
à échéance du 30/11. La lettre de change est remise à l’escompte le 25/10. La TVA est exigible le
25/10.
FAUX : la TVA est exigible à l’échéance de la lettre de change. La remise à l’escompte n’a aucune incidence sur l’exigibilité de la
TVA.
❾ Une vente de biens est réalisée. Une clause de réserve de propriété figure dans le contrat de vente. La
TVA est exigible après paiement complet du prix par le client.
FAUX : la clause de réserve de propriété n’a pas d’incidence sur l’exigibilité de la TVA. La TVA est exigible à la livraison.
❿ Toutes les entreprises doivent déclarer et payer la TVA par voie électronique.
© FontainePicard - Reproduction interdite
VRAI.
10 Application 1
mn TVA sur carburants
Pour chacune des opérations suivantes, indiquez quel est le pourcentage de TVA déductible sur chaque carburant et
calculez son montant.
15 Application 2
mn Exclusions du droit à déduction
Pour chacune des opérations ci-dessus, calculez en justifiant la réponse le montant de la TVA déductible.
Opérations Analyse fiscale TVA déductible
1. Facture d’entretien du véhicule La TVA sur les véhicules de tourisme (acquisition, entretien,
du directeur commercial : 800 € HT. location) n’est pas déductible.
2. Facture de réfection
Il s’agit d’une exception à l’exclusion du droit à déduction 1 500 x 20 % =
de l’appartement du gardien
des dépenses d’hébergement du personnel de l’entreprise. 300 €
de l’entreprise : 1 500 € HT.
Le break est assimilé à un véhicule de tourisme.
100 x 20 % x 80 %
3. Plein de gazole pour un break : 100 € HT. La TVA sur le plein de gazole n’est déductible qu’à hauteur
= 16 €
de 80 %.
4. Facture de restaurant de deux salariés de
La TVA sur les dépenses de restauration est déductible. 70 x 20 % = 14 €
l’entreprise : 70 € HT.
5. Acquisition d’un véhicule utilitaire pour La TVA sur les véhicules utilitaires est entièrement 15 000 x 20 % =
les livraisons : 15 000 € HT. déductible. 3 000 €
6. Redevance de crédit-bail d’un véhicule de La TVA sur la redevance de crédit-bail n’est pas déductible
tourisme : 500 € HT. car elle concerne un véhicule de tourisme.
7. Facture d’hébergement du directeur La TVA relative aux dépenses d’hébergement du personnel
commercial et deux clients n’est pas déductible. 80 €
de la société : 600 € HT. TVA déductible : 600 x 20 % x 2/3 = 80 €
8. Cadeau offert à un salarié La TVA sur les cadeaux n’est déductible que si la valeur
de l’entreprise pour son départ unitaire TTC n’excède pas 69 €.
en retraite : 300 € HT. La TVA n’est pas déductible.
© FontainePicard - Reproduction interdite
TVA due au titre du mois d’octobre : 1 806 - 5 342,40 = - 3 536,400 €. Il s’agit d’un crédit de TVA.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Missions
1. Liquidez la TVA du mois de mai.
Analyse fiscale TVA déductible TVA collectée
Vente France TVA collectée : 125 000 x 0,20 25 000,00
Ventes en Italie Livraison intracommunautaire exonérée
Ventes Exportation exonérée
aux États-Unis
Acquisition TVA déductible : 200 000 x 0,20 40 000,00
en France
Acquisition Acquisition intracommunautaire. TVA due à la livraison : 12 000,00 12 000,00
en Espagne 60 000 x 0,20
Acquisition Importation. TVA due lors du dédouanement : 25 000 x 0,20 5 000,00
aux États-Unis
12/05 La fabrication par les salariés de l’entreprise d’un logiciel spécifique
est assimilée à une prestation de service à soi-même. Aucune TVA
n’est à régulariser.
18/05 La TVA est due par l’entreprise SILEX au taux normal 20 %. 3 600,00
Elle n’est pas déductible.
20/05 Il faut distinguer la livraison de la douche (livraison d’un bien) 420,00
et son installation (prestation de service)
• Douche : TVA déductible à la livraison
• Installation : prestation de service. La TVA est déductible
à la facturation étant donné que le prestataire a opté pour
le paiement de la TVA sur les débits
28/05 Le prix unitaire du lot de 6 bouteilles est supérieur à 69 € TTC
(84 x 1,20). La TVA n’est pas déductible
TOTAL 57 420,00 40 600,00
Crédit de TVA = = 40 600 - 57 420 = 16 820 €
➊ La TVA facturée sur un achat n’est déductible que si la dépense est affectée à une opération imposable.
FAUX : la TVA n’est déductible que si la dépense est affectée à une opération imposée (ou exportation, livraison intracommunautaire).
Par exemple, les biens acquis par un médecin n’ouvrent pas droit à déduction. Les prestations médicales entrent dans le champ
d’application de la TVA mais ne sont pas imposées.
➋ Une entreprise importe un bien en provenance du Japon. La TVA est déductible lors des opérations de
dédouanement.
VRAI : les importations sont soumises à TVA (afin d’éviter toute distorsion de concurrence). La TVA est déduite lors des opérations
de dédouanement. À compter du 1er janvier 2015, l’importateur peut opter pour une autoliquidation de la TVA.
➌ Une entreprise qui bénéficie de la franchise de TVA ne peut déduire la TVA qui grève ses dépenses.
VRAI : c’est pour cette raison que les contribuables qui bénéficient de la franchise de TVA ont parfois intérêt à y renoncer.
➍ En règle générale, une entreprise qui exerce comme activité principale la location d’immeubles nus à usage
professionnel a intérêt à opter pour l’imposition à la TVA des loyers facturés.
VRAI : cette option lui permettra de déduire la TVA sur les dépenses afférentes à l’immeuble loué.
❺ La TVA n’est déductible que si elle est mentionnée sur un document justificatif.
VRAI : condition de forme.
➏ La TVA qui grève les dépenses d’hébergement des salariés n’est pas déductible. Il en est de même des
notes de restaurant.
VRAI : pour les dépenses d’hébergement (à l’exception des dépenses de logement des gardiens).
FAUX : pour les notes de restaurant. La TVA est déductible si les dépenses sont engagées dans l’intérêt de l’entreprise.
❽ La TVA sur les cadeaux est récupérable si la valeur unitaire du bien offert est inférieure à 69 € HT.
FAUX : le seuil est 69 € TTC.
❾ Une entreprise acquiert un véhicule de tourisme fonctionnant au GPL. La TVA sur le GPL n’est pas
récupérable alors qu’elle le serait s’il s’agissait d’un véhicule utilitaire.
FAUX : la TVA sur le GPL est toujours déductible.
❿ Les biens exclus du droit à déduction en matière de bénéfices n’ouvrent pas droit à déduction (au regard
de la TVA).
VRAI : c’est le cas des biens somptuaires par exemple. En revanche, la réciproque n’est pas vraie. Tel est le cas des cadeaux qui
s’ils sont engagés dans l’intérêt de l’entreprise et jugés non excessifs sont déductibles en matière de bénéfices. En revanche, la TVA
n’est déductible que si la valeur unitaire du cadeau n’excède pas 69 € TTC.
⓫ La TVA sur le gazole est déductible à hauteur de 80 % pour les véhicules de tourisme.
VRAI : la TVA sur le gazole est entièrement déductible si celui-ci est utilisé pour un véhicule utilitaire. Elle l’est à hauteur de 80 %
pour les véhicules de tourisme.
⓬ Une entreprise peut demander le remboursement mensuel d’un crédit de TVA si celui-ci est d’un montant
au moins égal à 760 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
VRAI : les entreprises qui sont soumises de plein droit ou sur option au régime réel normal et déposant des déclarations mensuelles
ou trimestrielles peuvent demander le remboursement immédiat du crédit de TVA si celui-ci est au moins égal à 760 €.
10 Application 1
mn Assujetti et redevable partiel
Vous êtes stagiaire dans un cabinet d’expertise comptable. Afin de s’assurer que vous maîtrisiez bien les règles relatives au statut de
l’entreprise en matière de TVA, votre tuteur vous présente les activités de différentes entreprises.
Il vous demande de compléter le tableau ci-dessous.
Dans le champ
Statut
Entreprise Hors champ
Exonérée Soumise de l’entreprise
de TVA à TVA
Assujetti
1 Ventes en France
et redevable
Assujetti partiel
2 Activité financière Activité location
et redevable
3 Formation Prestations services Redevable partiel
Location nue usage
4 Négoce Redevable partiel
habitation
Activité gestion Location immeubles Assujetti partiel
5
trésorerie nus et redevable
30 Application 2
mn Entreprise partiellement soumise à la TVA
1 - Citez une opération hors champ de la TVA et une opération dans le champ imposée sur option.
• Opération hors champ de la TVA : dividendes en provenance d’un portefeuille titres.
• Opération imposée sur option : location d’un immeuble nu à usage professionnel.
4 - Présentez sous forme d’un schéma (arbre par exemple) la répartition des activités de la société DYLAN.
Imposées - 80 %
Dans le champ
- 85 %
© FontainePicard - Reproduction interdite
Activités Exonérées - 20 %
Hors champ
- 15 %
6 - Déterminez la TVA déductible sur l’ensemble informatique dans les trois hypothèses suivantes :
• Hypothèse 1 : l’ensemble informatique est affecté à l’ensemble des activités.
• Hypothèse 2 : l’ensemble informatique est affecté à l’ensemble des activités dans le champ.
• Hypothèse 3 : l’ensemble informatique est affecté aux activités dans le champ et imposées à la TVA.
CAS CTA CAD CD TVA déductible
H1 0,85 0,80 1 0,68 2 000 x 20 % x 0,68 = 272
H2 1 0,80 1 0,80 2 000 x 20 % x 0,80 = 320
H3 1 1 1 1 2 000 x 20 % x 1 = 400
20 Application 3
mn CAS SIGMA - Coefficient de déduction
1 - Classez les trois activités de l’entreprise (dans le champ, imposée ou exonérée et hors champ). Indiquez le statut de
l’entreprise en matière de TVA.
• Activité commerciale : dans le champ et imposée
• Activité location nue à usage d’habitation : dans le champ et non imposée
• Activité de location nue à usage professionnel : dans le champ et imposée sur option.
La société SIGMA est redevable partiel.
2 - Calculez le coefficient de taxation provisoire pour une dépense affectée aux trois activités.
Coefficient de taxation = Chiffre d’affaires relatif à des opérations qui ouvrent droit à déduction/Chiffre d’affaires des activités dans
le champ de la TVA
CTA = (1 200 000 + 250 000)/1 600 000 = 0,906 arrondi à 0,91.
3 - Pour chacune des dépenses, complétez le tableau suivant :
Dépense CAS CTA CAD CD TVA déductible
1 1 0,63* 1 0,63 252
2 1 1 0 0 0
3 1 0,91 1 0,91 1 092
*L’ordinateur est affecté aux activités de location. Le coefficient de taxation est égal à : 250 000/400 000 = 0,63.
15 Application 4
mn CAS OMÉGA – Redevable partiel
1 - Indiquez le statut de l’entreprise en matière de TVA.
L’activité commerciale est soumise à la TVA.
L’activité de location à usage d’habitation est exonérée de TVA, sans possibilité d’option.
La société OMEGA est redevable partiel.
2 - Déterminez la TVA déductible à l’acquisition.
TVA déductible : 1 500 x 20% x 78% = 234 €
3 - Calculez le CAHT de l’activité commerciale et le CAHT de l’activité de location.
Appelons C le CAHT de l’activité commerciale.
On a la relation suivante : C + 18% x C = 1 534 000
Il faut résoudre l’équation : 1,18 x C = 1 534 000
On obtient : C = 1 300 000 €.
On en déduit le chiffre d’affaires de la location : 1 300 000 x 18% = 234 000 €.
4 - Déterminer le coefficient de déduction définitif.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Le coefficient de taxation est le rapport entre le CA soumis à la TVA et le CA des opérations dans le champ de la TVA.
CTA = 1 300 000/1 534 000 = 0,847 arrondi à 0,85.
5 - Indiquer la nature et le montant de la régularisation de TVA.
Au plan fiscal, le coefficient de déduction définitif est supérieur au coefficient provisoire. La régularisation de la TVA est un
complément de droit à déduction.
Montant : 1 500 x 20% x (0,85 – 0,78) = 21 €
TVA
CAS X CTA X CAD = CD
déductible
1 1 1 1 1 3 600
2 0,80 0 1 0 0
3 1 0,90 1 0,90 360
4 0,80 0,90 1 0,72 720
5 1 1 40 % 0,40 240
© FontainePicard - Reproduction interdite
➌ Les biens acquis pour être vendus au sein de l’Union européenne n’ouvrent pas droit à déduction.
FAUX : les livraisons intracommunautaires sont certes exonérées de TVA. En revanche, la TVA d’amont (qui grève les acquisitions
de biens destinés à être vendus au sein de l’Union européenne) est déductible.
➍ Le coefficient d’assujettissement représente la proportion d’affectation d’un bien ou service à des opéra-
tions imposées.
FAUX : le coefficient d’assujettissement représente la proportion d’affectation d’un bien ou service à des opérations imposables
(c’est-à-dire entrant dans le champ d’application de la TVA).
➎ Le coefficient de taxation traduit le degré d’affectation d’un bien ou service à des opérations qui ouvrent
droit à déduction.
VRAI : le coefficient de taxation traduit le degré d’affectation d’un bien ou service à des opérations qui engendrent effectivement
une collecte de TVA ou qui sont exonérées parce qu’elles ne sont pas réalisées en France, telles que les exportations ou livraisons
intracommunautaires.
20 Application 1
mn Redevables partiels – Régularisations
1 - Indiquez le statut de l’entreprise ATIKA en matière de TVA.
Les deux activités sont dans le champ d’application de la TVA mais l’activité de formation est exonérée de TVA. L’entreprise est
redevable partiel.
2 - Déterminez le coefficient de taxation provisoire.
Le coefficient de taxation provisoire est calculé d’après le CAHT de l’exercice N–1.
CTA = (chiffre d’affaires de l’activité commerciale)/Total du CAHT
CTA = 124 600/155 750 = 80%.
3 - Déterminez la TVA collectée et la TVA déductible sur les dépenses réalisées en N.
a - TVA collectée
CAHT de l’activité commerciale x 20 % = 131 900 x 20 % = 26 380 €
b - TVA déductible (provisoire)
Dépenses N HT CTA TVA déductible
Achats servant aux deux activités 12 500 € 80 % 2 000 €
Achats pour l’activité commerciale 75 400 € 100 % 15 080 €
Achat pour l’activité de formation 5 800 € 0% 0
4 - Procédez aux éventuelles régularisations nécessaires pour l’exercice N.
a - Calcul du coefficient de déduction définitif
Il est calculé à partir du coefficient de taxation définitif.
CTA = 131 900 / (131 900 + 21 104) = 0,862 arrondi à 0,87
b - Régularisation des dépenses réalisées en N
Il faut régulariser la TVA déduite en N–1 pour les dépenses affectées aux deux activités.
La régularisation a la nature d’un complément de droit à déduction.
Montant de la régularisation : 12 500 x 20 % x (87 % - 80 %) = 175 €.
c - Régularisation de la TVA sur l’immobilisation acquise en N–1.
Une régularisation annuelle est nécessaire pour les immobilisations lorsque l’écart entre le coefficient définitif de référence
et celui de l’année étudiée est supérieur à 1/10e.
Le coefficient définitif de N est égal à 87 %.
La régularisation a la nature d’un complément de droit à déduction.
Montant : 20 000 x 20 % x (87 % - 76 %) x 1/20 = 22 €.
§ Commerciale § Commerciale
Imposée
Dans le champ § Location § Location
§ Formation Exonérée
Hors champ § Financière
© FontainePicard - Reproduction interdite
30 Application 3
mn Coefficient de déduction et régularisations
NR = 1 (l’année d’acquisition est décomptée comme une année entière dans le délai de régularisation).
Complément de droit à déduction = 3 500 x 0,20 x 0,30 x 1/5 = 42 €.
3 - Le coefficient de taxation définitif pour N s’élève à 84 %. Calculez la régularisation à effectuer avant le 25 avril N+1.
En déduire le montant de la première annuité d’amortissement du bien.
Régularisation à effectuer avant le 25 avril N+1
Une régularisation est à effectuer ; elle prend la forme d’un complément de droit à déduction puisque le coefficient définitif est
supérieur au coefficient provisoire.
Complément de droit à déduction = 3 400 x 0,20 (0,84 - 0,78) = 40,80 €.
Pour les immobilisations, lorsque l’écart est supérieur à 5 points, la valeur de l’immobilisation est modifiée.
La valeur de l’immobilisation est égale à : 3 400 + 3 400 x 0,20 (1 - 0,84) = 3 508 €.
20 Application 5
mn Régularisations sur immeuble
La société BATILUX doit effectuer un reversement de TVA. La cession intervient dans le délai de régularisation de 20 ans. La TVA
a été déduite partiellement au moment de l’acquisition.
Montant : 300 000 x 20 % x 0,85 x 13/20 = 33 150 €.
Le cessionnaire
L’immeuble constitue pour le cessionnaire une immobilisation. L’entreprise est partiellement assujettie à la TVA.
Elle va bénéficier d’un droit à déduction qui lui est transféré par la société BATILUX.
Montant : 300 000 x 20 % x 13/20 x 0,78 = 30 420 €.
3 - Indiquez la nature et le montant des régularisations nécessaires pour les exercices N+1 et N+2.
Aucune régularisation n’est à effectuer pour le véhicule de tourisme. Le coefficient d’admission est constant et égal à zéro.
Pour le matériel informatique, une régularisation est à effectuer lorsque l’écart des produits de coefficient d’assujettissement et
de taxation de l’année et le produit de ces mêmes coefficients l’année de référence est supérieur à 1/10e.
Année Nature Montant
N+1 Reversement de TVA 1 200 x 20 % x (0,83 - 0,70) x 1/5 = 6,24 €
N+2 Complément de droit à déduction 1 200 x 20 % x (0,95 - 0,83) x 1/5 = 5,76 €
4 - Ces deux immobilisations sont cédées en N+3 à une entreprise assujettie à la TVA :
• matériel informatique : 1 000 € HT,
• véhicule de tourisme : 15 000 € HT.
Chiffrez les conséquences fiscales de ces deux cessions.
Cession du véhicule de tourisme
La cession n’a pas lieu auprès d’un négociant en biens d’occasion. Elle n’est donc pas soumise à TVA étant donné que la TVA
sur le véhicule de tourisme n’a pas été déduite lors de l’acquisition.
Matériel informatique
La cession est soumise à la TVA. L’entreprise peut bénéficier d’un complément de droit à déduction étant donné qu’au moment
de l’acquisition, la société n’a pu déduire que partiellement la TVA.
TVA collectée : 1 000 x 20 % = 200 €.
Complément de droit à déduction : 1 200 x 20 % x (1 - 0,83) x 1/5 = 8,16 €.
20 Application 7
mn Régularisations globales
Calculez et qualifiez les régularisations globales provoquées par la cession de ces biens.
Cession 1
Cession d’un véhicule de tourisme auprès d’un négociant en biens d’occasions. La cession est soumise à la TVA.
Complément de droit à déduction : 18 000 x 0,20 x 2/5 = 1 440 €.
Cession 2
Cession soumise à TVA. La TVA n’a pas été déduite en totalité à l’acquisition. L’entreprise bénéficie d’un complément de droit à
déduction.
Complément de droit à déduction : 2 000 x 0,20 x 0,20 x 3/5 = 48 €.
Cession 3
La cession de l’immeuble n’est pas soumise à la TVA (cession intervenant hors du délai de 5 ans à compter de l’achèvement).
L’entreprise doit effectuer un reversement de TVA.
Reversement de TVA : 120 000 x 0,20 x 0,70 x 13/20 = 10 920 €.
Cession 4
La cession est soumise à la TVA (cession intervenant dans le délai de 5 ans à compter de l’achèvement).
L’entreprise peut bénéficier d’un complément de droit à déduction.
Complément de droit à déduction : 200 000 x 0,20 x 0,20 x 16/20 = 6 400 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
3 - Le coefficient de taxation définitif s’élève à 76 %. Indiquez les régularisations à effectuer au titre de l’exercice N.
Le coefficient de déduction définitif est supérieur au coefficient de déduction provisoire.
Cet écart donne naissance à un complément de droit à déduction.
L’écart excède 5 points ; il est nécessaire de modifier la valeur de l’immobilisation.
Complément de droit à déduction = 120 000 x 0,20 x (0,76 - 0,70) = 1 440 €.
4 - Le coefficient de taxation définitif en N+1 est de 82 %. Indiquez les incidences en matière de TVA.
L’écart entre le coefficient définitif N+1/N est inférieur à 1/10e ; aucune régularisation n’est à effectuer.
6 - L’entrepôt est cédé en juin N+3 pour un prix HT de 80 000 € à une entreprise commerciale dont le coefficient de
déduction au titre de N+3 est de 72 %. Indiquez les conséquences fiscales en matière de TVA pour l’entreprise BATIROC
et le cessionnaire.
Entreprise BATIROC
La cession intervient dans le délai de 5 ans après l’achèvement. La cession est donc soumise à la TVA.
TVA collectée = 80 000 x 0,20 = 16 000 €.
L’entreprise BATIROC peut bénéficier d’un complément de droit à déduction égal à : 120 000 x 0,20 x 24 % x 16/20 = 4 608 €.
Cessionnaire
L’entreprise cessionnaire pourra déduire la TVA facturée à hauteur de : 80 000 x 0,20 x 72 % = 11 520 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
7 - Reprenez la question précédente en supposant que l’entrepôt est cédé en juin N+8.
Entreprise BATIROC
La cession n’est pas soumise à la TVA mais aux DE.
Le cédant doit reverser une partie de la TVA déduite : 120 000 x 0,20 x 0,76 x 11/20 = 10 032 €.
Cessionnaire
Les DE sont dus par le cessionnaire : 80 000 x 5,09 % = 4 072 €.
Le cessionnaire peut bénéficier d’un complément de droit à déduction : 120 000 x 0,20 x 11/20 x 72 % = 9 504 €.
❶ La régularisation relative à l’écart constaté entre le coefficient de déduction provisoire et définitif concerne
l’ensemble des biens et services.
VRAI : le coefficient définitif doit être arrêté avant le 25 avril de l’année suivante. La régularisation prend la forme d’un complé-
ment de droit à déduction ou d’un reversement de TVA.
❷ Il convient d’effectuer une régularisation lorsque l’écart entre le coefficient provisoire et définitif est supé-
rieur à 1/10.
FAUX : une régularisation (induite par une différence entre le coefficient de déduction définitif et provisoire) est nécessaire, quel
que soit le montant de l’écart constaté.
❸ Le délai de régularisation à prendre en compte pour les régularisations annuelles et globales est de 5 ans
pour les biens meubles. En conséquence, un bien meuble acquis en N+2 pourra faire l’objet d’une régula-
risation au titre de l’exercice N+7.
VRAI : délai de régularisation pour les immobilisations (autres que les immeubles) = 5 ans.
FAUX : en l’espèce, en N+7, le délai de régularisation a expiré. En effet, le point de départ se situe l’année au cours de laquelle
le bien a été acquis (ou produit, importé…). Le délai expire en N+6.
❹ Il convient d’effectuer une régularisation annuelle lorsque l’écart entre les coefficients de déduction défini-
tifs est supérieur ou égal à 1/10e. Cette régularisation ne concerne que les immeubles.
FAUX : l’écart doit être supérieur à 1/10e.
FAUX : la régularisation concerne toutes les immobilisations.
❺ Les régularisations liées à la variation des coefficients définitifs modifient de manière rétrospective la
valeur des immobilisations.
FAUX : les régularisations ont la nature de charges exceptionnelles (reversement de TVA) ou produits exceptionnels (complément
de droit à déduction).
❼ Un médecin a acquis un ensemble informatique en N-3 pour une valeur de 1 500 € HT. Il décide de vendre
en N ce matériel à un groupe pharmaceutique. Ce dernier pourra bénéficier d’un droit à déduction dans le
cadre de la procédure du transfert par le cédant au cessionnaire d’un droit à déduction.
VRAI : le médecin n’a pu déduire la TVA qui a grevé l’acquisition de l’ensemble informatique en N-3. En conséquence, la cession
n’est pas soumise à TVA.
L’ensemble informatique constitue pour le groupe pharmaceutique une immobilisation qui ouvre droit à déduction ; elle intervient
dans le délai de régularisation ; le complément de droit à déduction est égal à : TVA non déduite x 1/5, soit 1 500 x 0,20 x 1/5 =
60 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
❽ Une entreprise a acquis un véhicule de tourisme en N-2. La TVA facturée est de 3 000 €. Elle décide
de vendre ce bien en N à un négociant en bien d’occasion. Afin de bénéficier d’un complément de droit à
déduction, elle opte pour l’imposition de la cession à la TVA. Le complément de droit à déduction dont elle
peut bénéficier est égal à 1 200 €.
VRAI : complément de droit à déduction : 3 000 x 2/5 = 1 200 €.
15 Application 1
mn Régime réel simplifié
1 - Vérifiez que l’entreprise SOLAIR relève du régime simplifié d’imposition.
Au titre de l’exercice N-1, le CAHT global est inférieur à 818 000 € et celui des prestations de services n’excède pas 247 000 €.
La TVA due au titre de N-1 est inférieure à 15 000 €. L’entreprise SOLAIR relève du régime simplifié d’imposition.
2 - Calculez l’assiette imposable pour le calcul des acomptes de N.
Assiette imposable = TVA due de N-1 hors TVA sur immobilisations.
La TVA déductible sur immobilisation est neutralisée.
Assiette imposable : 9 000 + 3 000 = 12 000 €.
3 - Calculez et indiquez l’échéance des acomptes exigibles en N.
Échéance Calcul
Acompte 1 Juillet N 12 000 x 55 % = 6 600 €
Acompte 2 Décembre N 12 000 x 40 % = 4 800 €
4 - Après avoir calculé la TVA réelle du premier semestre, indiquez et chiffrez les solutions qui s’offrent à l’entreprise.
TVA réelle du premier semestre
TVA collectée sur ventes 90 000 x 20 % = 18 000 €
TVA collectée sur prestations (30 000/1,20) x 20 % = 5 000 €
TVA déductible sur achats de marchandises 75 000 x 20 % = - 15 000 €
TVA déductible sur immobilisations 15 000 x 20 % = - 3 000 €
TVA réelle du semestre 5 000 €
La TVA réelle du premier semestre est inférieure de plus de 10 % à l’acompte exigible de juillet (6 600 x 90 % = 5 940 €).
D’autre part, la TVA sur immobilisations excède 760 €.
Deux solutions sont envisageables :
1) Limiter le paiement du premier acompte à 5 000 €.
2) Régler le premier acompte soit 6 600 € et demander le remboursement de la TVA sur immobilisations (3 000 €). Ce rembour-
sement a un caractère provisionnel. Il devra être régularisé lors du dépôt de la déclaration CA12 en mai N+1.
30 Application 2
mn Réel simplifié
1 - Vérifiez que l’entreprise ANSET relève du réel simplifié pour l’exercice N. Peut-elle opter pour un autre régime
d’imposition ? Quel en serait l’intérêt ?
Le CAHT global de l’exercice N–1 est inférieur à 818 000 € et le chiffre d’affaires sur prestations de services est inférieur à 247 000 €.
La TVA due au titre de N–1 est inférieure à 15 000 €.
L’entreprise ANSET peut opter pour le régime du réel normal.
Cela lui éviterait le versement d’acomptes parfois sensiblement différents de la TVA réellement due. Elle pourrait bénéficier d’un
remboursement mensuel de la TVA déductible.
2 - Calculez l’assiette pour le calcul des acomptes à verser en N. Les calculer. Indiquez la date de leur versement.
Assiette = TVA due de N–1 hors TVA sur immobilisations.
Assiette = 10 800 + 1 400 = 12 200 €
5 - Déterminez le solde de la TVA due au titre de l’exercice N. On retiendra comme hypothèses : modulation de l’acompte
de juillet N et remboursement de la TVA sur l’immobilisation acquise en octobre N.
TVA due au titre de N :
• TVA collectée : 72 000 €
• TVA déductible sur ABS : 49 000 €
• TVA déductible sur immobilisations : (12 400 – 2 100)
TVA due = 12 700 €
Solde de TVA à payer en N + 1
Solde = TVA due – acomptes versés en N
Solde = 12 700 – (5 900 + 4 880) = 1 920 €
20 Application 3
mn Régime réel simplifié
En l’espèce, la TVA réellement due au titre du premier semestre est de 15 000 €. Elle est inférieure de plus de 10 % à l’acompte
fixe exigible (15 000 < 90 % x 17 600).
L’acompte versé sera de 15 000 €.
4 - Calculez le montant de la régularisation à effectuer début N+1 sur la déclaration annuelle CA12.
© FontainePicard - Reproduction interdite
TVA due au titre de N : (310 000 + 90 000) x 0,2 - (12 000 + 34 000) = 34 000 €.
Acomptes versés en N : 15 000 + 12 800 = 27 800 €.
Solde à verser courant avril N+1 : 34 000 - 27 800 = 6 200 €.
5 - Indiquez pour quelle raison, en N+1 l’entreprise Aubert doit établir des déclarations mensuelles.
la TVA due au titre de N excède 15 000 €. Alors même que les seuils de chiffre d’affaires ne sont pas dépassés, le contribuable
devra établir des déclarations mensuelles.
En l’espèce, la TVA réellement due (18 000 €) est inférieure de plus de 10 % à l’acompte fixe (18 000 < 22 000 x 0,90). Le montant
de l’acompte aurait pu être limité à 18 000 €.
1 - Quel est le régime d’imposition de l’entreprise. Justifiez votre réponse. Peut-elle opter pour un autre régime ?
L’entreprise relève du régime simplifié d’imposition dès lors que :
• CAHT global N-1 inférieur à 818 000 € et CAHT prestations services N-1 inférieur à 247 000 €,
• ET la TVA due en N-1 est inférieure à 15 000 €.
En l’espèce, les seuils de chiffre d’affaires sont respectés (746 400 € pour le chiffre d’affaires global et 196 400 € pour les presta-
tions de services). La TVA due en N-1 est de 12 500 €.
40 000
30 000 6 000
114 000
114 000
78 000
78 000
24 000
102 000
© FontainePicard - Reproduction interdite
18 700
13 600
20 300
➌ Une entreprise qui opte pour le réel simplifié en matière de TVA a pour conséquence la renonciation du
régime micro-entreprises en matière d’imposition de ses revenus.
FAUX : une entreprise qui opte pour l’assujettissement à la TVA n’entraîne pas la déchéance du régime micro en matière de
résultat fiscal.
➍ Lorsqu’une entreprise est assujettie au régime du réel normal, elle doit établir une déclaration mensuelle
de TVA. Celle-ci s’appelle CA3.
VRAI : les entreprises doivent souscrire une déclaration CA3 entre le 15 et le 24 du mois qui suit celui au cours duquel les
opérations ont été réalisées et selon un échéancier fixé par l’administration fiscale. La déclaration est à adresser à la recette des
impôts du principal établissement.
Elles peuvent opter pour une déclaration trimestrielle si la TVA due annuellement est inférieure à 4 000 €.
➎ Une entreprise qui relève du régime réel simplifié (et clôture ses comptes le 31 décembre) doit déposer à
la recette des impôts une déclaration CA12 au plus tard le 31 mars de chaque année.
FAUX : la déclaration CA12 est déposée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.
➏ Le 1er acompte provisionnel (pour le régime réel simplifié) est égal à 55 % de la TVA due au titre de
l’exercice N-1 (hors TVA sur immobilisation).
VRAI.
➐ L’acompte du mois de décembre est égal à 45 % de la TVA due au titre de l’exercice N-1 (hors TVA sur
immobilisation).
FAUX : le montant de l’acompte versé le mois de décembre est égal à 40 % de la TVA due au titre de l’exercice N-1 (hors TVA sur
immobilisation).
➑ L’acompte semestriel peut être modulé à la baisse si la TVA réellement due au titre du semestre est
inférieure d’au moins 10 % à l’escompte fixe exigible.
VRAI.
➒ Une déclaration mensuelle de TVA est obligatoire lorsque la TVA nette due au titre de N-1 est supérieure
à 15 000 €.
VRAI.
2 - Calculez, en apportant les justifications nécessaires, le montant de la TVA déductible sur les opérations de septembre N.
3 - Sachant que le coefficient de taxation définitif pour l’année N est égal à 0,87, calculez et qualifiez les régularisations
de TVA nécessaires.
Pour les fournitures de bureau et les armoires et étagères, le coefficient de déduction définitif est différent du coefficient de
déduction provisoire. Il est nécessaire de rectifier le montant de la TVA déductible.
• Fournitures de bureau : reversement de TVA : 500 × 0,20 × (0,90 - 0,87) = 3,00 €.
• Armoires et étagères : reversement de TVA : 1 200 × 0,20 × (0,90 - 0,87) = 7,20 €.
Une régularisation de la TVA initialement déduite sur les immobilisations doit être effectuée chaque année :
- lorsque la différence entre le produit des coefficients de taxation et d’assujettissement de l’année et le produit des coefficients
de taxation et d’assujettissement de référence est supérieure à 1/10 ;
- si le délai de régularisation n’est pas épuisé (5 ans pour les biens meubles et 20 ans pour les immeubles) ;
- selon le calcul suivant :
TVA initiale × [(coefficient d’assujettissement de N+i × coefficient de taxation de N+i × coefficient d’admission de N) - coef-
ficient de déduction de N ] × 1/délai de régularisation.
Avec N+i = année courante et N = année d’acquisition, d’importation ou de 1re utilisation.
Année Explications
Coefficient d’assujettissement N+1 = 1
Coefficient de taxation N+1 = 0,98
Coefficient d’admission = 1
N+1
Coefficient de déduction N+1 : 1 × 0,98 × 1 = 0,98
Variation N+1/N supérieure à 1/10 soit un complément de déduction de 22 €
(1 000 × (0,98 - 0,87) × 1/5)
Coefficient d’assujettissement N+2 = 1
Coefficient de taxation N+2 = 0,85
Coefficient d’admission = 1
N+2
Coefficient de déduction N+2 : 1 × 0,85 × 1 = 0,85
Variation N+2/N inférieure à 1/10
Aucune régularisation
Coefficient d’assujettissement N+3 = 1
Coefficient de taxation N+3 = 0,95
Coefficient d’admission = 1
N+3
Coefficient de déduction N+3 : 1 × 0,95 × 1 = 0,95
Variation N+3/N inférieure à 1/10
Aucune régularisation
6 - Calculez et qualifiez les régularisations globales provoquées par la cession de ces biens.
Cession du véhicule de tourisme à un négociant en biens d’occasion :
• cession soumise à la TVA,
• TVA initiale non intégralement déduite : 3 000 €,
• délai de régularisation non expiré : il reste 1 an (5 - 4),
• l’entreprise bénéficie d’un complément de déduction : 3 000 × (1 - 0) × 1/5 = 600 €.
Cession de la photocopieuse acquise en N
• cession soumise à la TVA car la TVA a été partiellement déduite à l’acquisition,
• TVA initiale non déduite intégralement car le coefficient de déduction est égal à 0,87,
• délai de régularisation non expiré : il reste 1 an (5 - 4),
• l’entreprise bénéficie d’un complément de déduction : 1 000 × (1 - 0,87) × 1/5 = 26 €.
2 - Dans le cadre de sa croissance au sein de l’UE, l’entreprise CHAMONET pense développer ses ventes auprès de parti-
culiers espagnols. Expliquez le régime de TVA applicable à ces ventes.
Le régime fiscal qui s’applique est celui des ventes à distances.
Le redevable de la TVA est le fournisseur, en l’espèce la SARL CHAMONET.
Le taux de TVA va dépendre du montant des ventes (CAHT de N–1) réalisées par la SARL auprès des clients espagnols.
• Si les ventes n’excèdent pas 10 000 €, le taux de TVA est le taux français (sauf option pour la TVA au taux espagnol).
• Au-delà, le taux de TVA est le taux espagnol. Le fournisseur doit s’identifier dans le pays d’arrivée (Espagne).
À l’aide de l’annexe 2 :
3 - Déterminez les incidences de la cession de l’immeuble en matière de TVA pour la SARL CHAMONET :
a) dans le cadre du régime de droit commun ;
La cession intervient plus de 5 ans après son acquisition. Elle n’est donc pas soumise à la TVA mais aux droits d’enregistre-
© FontainePicard - Reproduction interdite
ment.
La SARL doit reverser une partie de la TVA initialement déduite.
Reversement de TVA : 200 000 x 19,60 % x 13/20 = 25 480 €
b) en cas d’assujettissement de la cession à la TVA
La cession est soumise à la TVA. Aucune régularisation de TVA n’est nécessaire puisque la TVA a été entièrement déduite.
5 - La direction de l’entreprise s’interroge sur les conséquences en matière de TVA de la variation à la hausse ou à la
baisse de la part de ses revenus locatifs dans les années à venir. Rédigez une note de quelques lignes, illustrée d’un
exemple pertinent.
Rappelons que les loyers à usage d’habitation (location meublée ou non) ne sont jamais soumis à TVA.
En revanche, lorsque la location est à usage professionnel, la règle fiscale est la suivante :
• Si la location est meublée, les loyers sont soumis à la TVA ;
• Si la location est nue, les loyers sont soumis à la TVA sur option du propriétaire.
Les revenus locatifs sont dans le champ d’application de la TVA mais exonérés de TVA puisque la SARL CHAMONET n’a exercé
aucune option.
Le montant des loyers a donc une incidence sur le coefficient de taxation égal au rapport entre le chiffre d’affaires soumis à TVA et
le total du chiffre d’affaires.
Pour un chiffre d’affaires donné soumis à TVA, toute hausse (baisse) des revenus locatifs s’accompagne d’une diminution (hausse) du
coefficient de taxation.
Si l’écart entre le coefficient définitif de N (en l’espèce 92 %) et celui des années suivantes excède 1/10e, une régularisation de TVA
devra être effectuée (délai de 20 ans pour les immeubles et 5 ans pour les meubles).
Exemple :
Par hypothèse, pour N+1, le coefficient définitif est de 80%. La régularisation a la nature d’un reversement de TVA.
Un reversement de TVA doit être effectué pour : 400 000 x 0,20 x (92 % - 80 %) x 1/20 = 480 €.
10 Application 1
mn Régime fiscal
Indiquez le régime fiscal de droit commun pour chacune des structures juridiques suivantes :
Impôt sur le revenu Impôt sur les sociétés
Entreprise individuelle
Société anonyme
20 Application 2
mn Du résultat comptable au résultat fiscal
1 - Indiquez le régime fiscal de la SARL Fleurus.
La SARL relève de plein droit du régime fiscal de l’impôt sur les sociétés.
3 - Déterminez le résultat fiscal de deux manières. En déduire le montant de l’impôt sur les sociétés. Qui est redevable
de l’IS ?
Méthode différentielle Produits imposables : 165 000 – 25 000 = 140 000 €
Produits imposables – charges déductibles Charges déductibles : 120 000 – 30 000 = 90 000 €
Résultat fiscal : 140 000 – 90 000 = 50 000 €
À partir du résultat comptable Résultat comptable : 45 000 €
Résultat comptable + réintégrations - Charges non déductibles : 30 000 €
déductions Produits non imposables : 25 000 €
Résultat fiscal = 45 000 + 30 000 – 25 000 = 50 000 €
Impôt sur les sociétés : 38 120 x 15 % + (50 000 – 38 120) x 28 % = 9 044 €
C’est la SARL FLEURUS qui est redevable de l’impôt sur les sociétés.
2 - Déterminez le montant déductible de l’amortissement du véhicule de tourisme. Quelle conséquence en tirez-vous pour
le calcul du résultat fiscal de la société ?
Montant déductible : 20 300 x 1/5 = 4 060 €
Montant comptabilisé : 23 000 x 1/5 = 4 600 €
Pour calculer le résultat fiscal, il faut réintégrer une partie de la charge comptabilisée soit : 4 600 – 4 060 = 540 €
3 - Expliquez pourquoi les revenus d’actions sont non imposables dans la catégorie des BIC. Quelle conséquence en tirez-
vous pour le calcul du résultat fiscal de la société ?
Les revenus (produits financiers) proviennent d’actions qui ne sont pas liées à l’activité professionnelle. Les revenus sont déduits
pour le calcul du résultat fiscal et imposés dans la catégorie des RCM.
Il faut donc déduire 2 000 €.
4 - Déterminez le résultat fiscal de la SNC DURIEUX.
Résultat comptable provisoire 56 000
+ Réintégrations • Amortissement : 540
• Rémunération : 30 000
• Pénalité : 1 560
• Revenus d’actions : 2 000
- Déductions
• Plus-value : 1 600
Résultat fiscal 84 500
15 Application 4
mn Patrimoine de l’exploitant
Il vous est demandé d’analyser l’incidence de chaque opération sur le résultat fiscal de l’entreprise. Vous expliquerez si
un retraitement fiscal est nécessaire.
Opération Analyse fiscale
1 L’immeuble n’est pas inscrit à l’actif du bilan de l’entreprise mais est affecté à l’exploitation. Il est donc possible, au
plan fiscal, de déduire la charge d’entretien enregistrée en comptabilité. Aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
Les produits financiers sont étrangers à l’activité de l’entreprise. Même si le portefeuille titres est inscrit à l’activité de
l’entreprise, les dividendes ne sont pas imposables dans la catégorie des BIC mais dans la catégorie des revenus de
2
capitaux mobiliers au nom de l’exploitant.
Les produits financiers doivent être déduits du résultat fiscal.
La cession d’un bâtiment inscrit à l’actif de l’entreprise et nécessaire à l’exercice de l’activité professionnelle relève
3
des plus ou moins-values professionnelles.
L’appartement n’est pas nécessaire à l’activité professionnelle. Les loyers correspondants devraient être déduits
4 pour le calcul du résultat fiscal (BIC) et imposés en revenus fonciers. Toutefois, le montant des loyers n’excède pas
5 % du total des produits de l’entreprise. Ils peuvent être maintenus dans le résultat fiscal de l’entreprise.
Le bâtiment, bien que non inscrit à l’actif de l’entreprise est nécessaire à l’activité professionnelle. Il est possible de
5 déduire un loyer. Toutefois, ce loyer devra être déclaré dans la catégorie des revenus fonciers pour la déclaration
des revenus de M. Nathan.
© FontainePicard - Reproduction interdite
❷ En pratique, le résultat imposable est déterminé à partir du résultat comptable qu’il convient de corriger
pour tenir compte des spécificités de la réglementation fiscale.
VRAI : en pratique, le résultat fiscal est calculé à partir du résultat comptable (article 38-1 du CGI).
➌ L’entreprise individuelle n’a pas la personnalité fiscale. Le redevable de l’impôt est l’entrepreneur individuel.
VRAI : l’entreprise individuelle n’a pas la personnalité fiscale. Le redevable de l’impôt est l’entrepreneur individuel. Le revenu de
son activité professionnelle est imposable dans la catégorie des BIC, BNC ou BA selon la nature de l’activité exercée.
➍ Monsieur Couapel exploite une pâtisserie. Il est propriétaire du local dans lequel il exerce son activité. Ce
local étant nécessaire à l’exploitation, il doit être inscrit à l’actif de son patrimoine professionnel.
FAUX : en application du principe de la liberté d’affectation comptable, Monsieur Couapel est libre d’inscrire ou non son local à
l’actif de son patrimoine professionnel.
➎ Madame Leroux exploite un commerce de vêtements. Le stock de marchandises, même non inscrit à
l’actif du bilan, fait partie du patrimoine professionnel.
VRAI : certains biens sont considérés comme faisant partie du patrimoine professionnel qu’ils soient ou non inscrits au bilan de
l’entreprise. Il s’agit notamment :
• des éléments incorporels du fonds de commerce ;
• des brevets créés et exploités par l’entreprise ;
• des stocks ;
• des créances et dettes commerciales.
➏ Monsieur Marin envisage de créer une entreprise de vente de matériels de bureau. Le commerce serait
exploité dans un bâtiment dont il est propriétaire. Monsieur Marin ne souhaite pas inscrire cet immeuble
à l’actif de son patrimoine professionnel. En conséquence, les charges qui y sont liées ne seront pas
déductibles fiscalement.
VRAI : pour les charges de propriété : frais d’acquisition ; taxe foncière, amortissements. Étant donné que le bâtiment est néces-
saire à l’exercice de l’activité, les autres charges sont déductibles.
➐ Madame Lucas exploite une entreprise de nettoyage de locaux industriels. Elle est propriétaire d’un appar-
tement qui figure au bilan de son patrimoine professionnel. Cet appartement est loué non meublé à un
étudiant. Les loyers perçus relèvent de la catégorie des revenus fonciers.
VRAI : l’immeuble n’est pas lié à l’activité. Les loyers sont imposés dans la catégorie Revenus fonciers. Ils doivent être déduits du
résultat fiscal de l’exploitation de Madame Lucas.
➑ Madame Blot est coiffeuse à son propre compte. Elle est propriétaire d’un studio qu’elle a décidé de
conserver dans son patrimoine privé. Ce studio est loué à un étudiant. Les loyers perçus sont imposés
dans la catégorie des revenus fonciers. S’ils sont enregistrés dans les produits comptables, il convient de
les déduire pour calculer le résultat fiscal.
VRAI : les revenus perçus sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers. S’ils sont comptabilisés, ils doivent être déduits
de manière extra-comptable.
➒ Un exploitant individuel a perçu 4 000 € de dividendes provenant de la gestion d’un portefeuille d’actions
inscrites dans son patrimoine professionnel. La législation fiscale prévoit que ces dividendes sont déquali-
fiés pour être imposés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (et non dans la catégorie béné-
fices industriels et commerciaux). En conséquence, pour la détermination du résultat fiscal de l’entreprise,
il convient de corriger à la baisse le résultat comptable par une déduction extra-comptable.
© FontainePicard - Reproduction interdite
VRAI : les dividendes et intérêts obligataires sont « déqualifiés » pour être imposés dans la catégorie des revenus de capitaux
mobiliers. Pour le calcul du résultat fiscal, ils doivent être déduits de manière extra-comptable.
❿ Monsieur Patrick exploite une brasserie à Megève (74). Il clôture ses exercices au 30 avril de chaque
année. Le résultat fiscal relatif à la période 30/04/N - 30/04/N+1 sera déclaré sur la déclaration
annuelle des revenus en mai N+1.
FAUX : il convient de déclarer en N+1 le résultat fiscal du dernier exercice clos soit celui relatif à la période 30/04/N-1 - 30/04/N.
Le résultat fiscal relatif à la période 30/04/N - 30/04/N+1 sera déclaré sur la déclaration des revenus N+1 soit en N+2.
15 Application 1
mn Champ d’application BIC
Pour chaque opération, et en vous aidant éventuellement d’une documentation fiscale, précisez si les bénéfices réalisés
relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Chaque réponse devra être justifiée.
a - L’activité artisanale relève par nature de la catégorie des BIC
b - Vétérinaire associée : ses revenus sont imposables dans la catégorie des BNC
d - Les revenus perçus de l’exploitation d’une champignonnière son imposables dans la catégorie des bénéfices agricoles
d - La rémunération des gérants minoritaires de SARL est imposable dans la catégorie des traitements et salaires.
e - • Enseignement : traitements et salaires.
• Salariée d’un cabinet d’avocat : traitement et salaires.
• Prestations de conseil : Bénéfices non commerciaux.
f - Commissariat aux comptes : profession libérale - BNC
g - Commercialisation des fraises provenant de sa production : activité agricole par nature
h - • Les prestations d’hébergement relèvent de la catégorie des BIC.
• Travaux d’aménagements chez des particuliers : prestations de nature artisanale relevant de la catégorie BIC.
i - Négociant en bestiaux : activité commerciale (de négoce) par nature.
j - Les revenus tirés de la location-gérance d’un établissement commercial relèvent de la catégorie des BIC.
20 Application 2
mn Champ d’application BIC
Pour chaque opération, précisez la catégorie d’imposition des revenus réalisés. Indiquez, le cas échéant, s’il s’agit de BIC
« professionnel » ou « non professionnel ».
a - • Retraite versée par la SNCF : traitements et salaires.
• Les loyers provenant de la location d’une partie de l’habitation principale sont exonérés.
b - • Revenus provenant de son activité artisanale : BIC.
• Location nue : les loyers sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers.
c - • Activité d’expertise comptable : profession libérale ; les revenus perçus sont imposables dans la catégorie des BNC.
• Les loyers provenant de la location en meublé relèvent des BIC « non professionnels » (recettes < 23 000 €).
d - • Les honoraires provenant des missions de conseil sont imposables dans la catégorie des BNC.
• Loyers provenant de la location non meublée : revenus fonciers.
e - • Le résultat fiscal de la SNC est réparti entre les associés. La quote-part qui revient à chaque associé doit être déclarée dans la
catégorie BIC.
• Prestations de conseil en management : imposables dans la catégorie BNC.
f - • Location nue à un cabinet médical : revenu foncier.
• Locations en meublé à des particuliers : BIC « professionnel ». Les époux Tanguy sont qualifiés de loueur en meublé profession-
nel. Ils remplissent les 2 conditions, à savoir :
- les recettes annuelles sont supérieures à 23 000 €,
- les recettes annuelles sont supérieures aux autres revenus du couple.
© FontainePicard - Reproduction interdite
1 - Monsieur Lagos a son domicile fiscal en France. Il séjourne 8 mois en France et sa famille y est installée. En conséquence, sont
imposables dans la catégorie des BIC les revenus tirés de ses deux exploitations situées en France et en Espagne.
2 - Monsieur Durand réside en Suisse mais exerce une activité professionnelle en France. Par ailleurs, il dispose de deux appartements
siutés en France qu’il donne en location. Il est considéré comme ayant le centre de ses activités économiques en France.
3 - Bien que Madame Verbrugge réside à Bruges, son centre d’intérêt économique est situé en France (magasin, appartement, comptes
bancaires).
• revenus du magasin : BIC,
• location non meublée : revenus fonciers.
4 - Madame Morandini a son domicile fiscal en France. Le revenu provenant de son activité artisanale est imposable à l’IR en France
dans la catégorie des BIC.
➌ Sous certaines conditions, une SA peut opter pour le régime fiscal de l’impôt sur le revenu.
VRAI : dispositif prévu par la loi de modernisation de l’économie août 2008.
➎ Les prestations médicales des vétérinaires relèvent de la catégorie des bénéfices non commerciaux.
VRAI : les prestations médicales et ventes annexes de médicaments relèvent de la catégorie des BNC. En revanche, les ventes de
médicaments hors prestations médicales relèvent des BIC.
➏ M. et Mme Durand sont des jeunes retraités qui louent une pièce de leur habitation principale à un
étudiant en pharmacie. Les revenus perçus sont exonérés d’impôt.
VRAI : les personnes qui donnent en location une pièce de leur habitation principale sont exonérées d’impôt lorsque les pièces
louées constituent pour le locataire sa résidence principale.
❼ Les locations (habituelles) en meublés à usage d’habitation relèvent des BIC « professionnels ».
Pour être qualifié de loueur en meublé « professionnel », ce dernier doit remplir 2 conditions :
• les recettes annuelles sont supérieures à 23 000 €,
• les recettes annuelles sont supérieures aux revenus professionnels du foyer fiscal (TS, Revenu des gérants, BIC sauf location
meublée, BNC, BA).
➑ M. Lemoine exploite une quincaillerie ; il donne en location (nue) une partie de l’immeuble inscrit à son
bilan. Les revenus perçus relèvent de la catégorie des BIC.
FAUX : cet immeuble n’est pas nécessaire à l’exercice de l’activité professionnelle. À compter du 1er janvier 2012, la « théorie du
bilan » est supprimée. En conséquence, la possibilité de comprendre dans le bénéfice professionnel les charges et les produits qui
ne se rapportent pas à l’exercice de l’activité professionnelle est supprimée.
Il faudra déduire les loyers relatifs à la location de l’immeuble non affecté à un usage professionnel et réintégrer les charges cor-
respondantes. Le résultat fiscal correspondant sera imposé dans la catégorie des revenus fonciers.
• Les activités agricoles ou non commerciales doivent être accessoires à l’activité industrielle et commerciale qui doit rester pré-
pondérante ;
• il existe un lien de connexité entre ces deux activités.
VRAI : Madame Valentin a son domicile fiscal en France (elle y réside et exploite un commerce).
L’ensemble des BIC qu’ils soient de source française ou étrangère sont imposés en France. Toutefois, il faut tenir compte des
conventions internationales de double imposition qui bien souvent permettent soit d’exonérer d’impôt en France les revenus réa-
lisés à l’étranger (méthode de l’exonération), soit d’imputer sur l’impôt français une partie de l’impôt payé à l’étranger (méthode
de l’imputation).
10 Application 1
mn Exercice de rattachement
Déterminez, en justifiant la réponse, l’exercice de rattachement du produit relatif à chacune des opérations décrites.
La vente est rattachée à l’exercice au cours duquel intervient la livraison soit en N+1.
Opération 1
Les modalités de paiement n’ont aucune incidence.
La subvention est rattachée à l’exercice au cours duquel elle est attribuée.
L’exercice est clôturé le 31 octobre.
Opération 2
La subvention est attribuée le 15 octobre N.
Elle est rattachée à l’exercice N (ouvert le 1er novembre N-1 et clôturé le 31 octobre N).
Il s’agit d’une prestation de service continue. Les prestations sont à rattacher à l’exercice pour
Opération 3 leur fraction courue.
À l’inventaire, il faudra constater un produit constaté d’avance pour 3 000 € HT.
5 Application 2
mn Vente avec clause de réserve de propriété
Précisez le traitement fiscal de cette opération.
Le produit est à rattacher à l’exercice au cours duquel est intervenue la livraison soit au titre de l’exercice N.
La clause de réserve de propriété est sans incidence sur l’exercice de rattachement de l’opération. Le produit est imposable lors de
la remise matérielle du bien, sans qu’il y ait lieu d’attendre le transfert de propriété du bien que ce type de contrat a pour objet de
différer jusqu’au paiement intégral du prix par l’acquéreur.
5 Application 3
mn Production immobilisée
Indiquez le traitement fiscal de cette opération.
L’opération est relative à la production par les salariés de l’entreprise d’une immobilisation.
Au plan comptable, il convient d’enregistrer, à la clôture de l’exercice, la production immobilisée au coût de production.
Le droit fiscal suit le traitement comptable :
- exercice N : 11 500 €,
- exercice N+1 : 5 000 €.
10 Application 4
mn Produits financiers
Indiquez le traitement fiscal de ces produits financiers.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Les dividendes et intérêts obligataires sont « déqualifiés ». Ils sont imposés au nom de l’exploitant dans
Dividendes, intérêts la catégorie revenus de capitaux mobiliers (et non en BIC, BNC, BA).
obligataires
Pour le calcul du résultat fiscal, ils doivent être déduits de manière extra-comptable.
Les intérêts des dépôts à terme sont normalement imposables (en l’espèce dans la catégorie BIC). Aucun
Intérêts dépôt à terme
retraitement fiscal n’est à effectuer.
Exercice N
Traitement comptable Traitement fiscal
15/11/N La vente est enregistrée en comptabilité en euros pour 10 000 x 0,70 =
7 000 €
20 % sont réglés au comptant ; la créance est évaluée à 10 000 x 0,80 x
0,70 = 5 600 €
31/12/N La créance est évaluée à 10 000 x 0,80 x 0,75 = 6 000 €. Gain latent = Écart de conversion passif à réintégrer
400 €. Il faut constater un écart de conversion passif. Il est enregistré au au résultat fiscal
crédit du compte 477 (par le débit d’un compte de créance client 411)
Exercice N+1
Traitement comptable Traitement fiscal
01/01/N+1 L’écart de conversion passif est contrepassé L’écart de conversion passif de N est à
déduire 400 €
15/01/N+1 Règlement de 40 % de la créance d’origine soit 10 000 x 0,40 = 4 000 $. La perte de change est normalement
Cette créance est enregistrée au coût historique de 0,70 €. Lors du règlement, déductible.
le cours du $ est de 0,66 €. Soit une perte de change de : 10 000 x 0,40 (0,70
- 0,66) = 160 €. Cette perte de change est enregistrée au débit du compte 666.
15/02/N+1 Règlement de 40 % de la créance d’origine soit 4 000 $. Cette créance est Le gain de change est normalement
enregistrée au coût historique de 0,70 €. Lors du règlement, le cours du $ est imposable.
de 0,80 €. Soit un gain de change de : 10 000 x 0,40 (0,80 - 0,70) = 400 €.
Ce gain de change est enregistré au crédit du compte 766.
15 Application 6
mn Subventions d’investissement
Déterminez l’incidence fiscale de ces deux subventions sur les exercices N et N+1.
La subvention est étalée sur la durée et selon le rythme d’amortissement du bien.
En comptabilité, la subvention qui est rapportée au résultat (par le compte 777) est égale à :
Subvention 1 10 000 x 1/5 x 9/12 = 1 500 €.
Au plan fiscal, la subvention est rapportée au rythme de l’amortissement fiscal.
Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
Au plan fiscal, la subvention peut être étalée sur 10 ans mais à compter de l’exercice N+1.
La subvention qui est rapportée au résultat comptable en N est égale à 2 000 €.
Subvention 2 En N, il faut déduire 2 000 €.
En N+1, la quote-part de subvention rapportée au résultat comptable est de 2 000 €.
Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Missions
1. Rappelez le dispositif fiscal relatif à l’étalement des subventions d’investissement portant sur des
immobilisations amortissables.
Étalement de la subvention d’investissement au rythme de l’amortissement fiscal, soit à hauteur de 5 000/15 000 = 1/3.
Quote-part de SI à inscrire au compte de résultat en N : dotation fiscale x 1/3 soit 83 €.
Il n’y a pas de retraitement fiscal à effectuer.
Le produit comptable est imposable. Il est étalé dans le temps. Cela évite à l’entreprise une imposition immédiate de la totalité de
la subvention d’investissement.
2. Indiquez à Madame JOUILLET l’écriture comptable qu’il faut enregistrer au 31/12/N pour mini-
miser la charge fiscale.
L’écriture qu’il faut enregistrer à la clôture de l’exercice N est :
3. Pour l’opération n° 7, indiquez quelles sont les conséquences fiscales de la mention : « Elle n’est
pas considérée comme liée à l’activité ».
Les revenus qui proviennent d’un élément inscrit à l’actif de l’entreprise qui n’est pas lié à l’activité ne sont pas imposables dans
la catégorie des BIC mais, en l’espèce, en revenus fonciers.
Les revenus inscrits en comptabilité sont déduits pour le calcul du résultat fiscal.
❷ Une vente de bien est imposable au titre de l’exercice au cours duquel est intervenu l’encaissement.
FAUX : L’exercice de rattachement est la délivrance du bien, c’est-à-dire la livraison.
❸ En cas de vente sous condition suspensive, le produit est rattaché à l’exercice au cours duquel intervient
la réalisation de la condition.
VRAI : la créance n’est certaine qu’à la date de réalisation de la condition (exemple : vente à l’essai).
La vente est rattachée aux résultats de l’exercice au cours duquel la condition se réalise.
❹ Les produits des prestations continues sont imposés au fur et à mesure de leur exécution.
VRAI : le CGI définit les prestations continues comme des prestations « rémunérées notamment par des intérêts ou des loyers ».
Les produits de ces prestations dont l’exécution se prolonge sur plusieurs exercices sont pris en compte au fur et à mesure de
l’exécution.
➎ Les frais financiers peuvent être inclus dans le coût de production. Cette option comptable n’est pas
autorisée fiscalement.
VRAI : les frais financiers sont, au choix de l’entreprise, incorporés au coût de production de l’immobilisation ou inscrits en
charges.
FAUX : dans tous les cas, l’administration fiscale s’aligne sur l’option qui est retenue sur un plan comptable.
❻ Les subventions d’exploitation sont rattachées à l’exercice au cours duquel elles sont encaissées.
FAUX : les subventions d’exploitation sont rattachées à l’exercice au cours duquel elles sont attribuées (comptabilité d’engagement).
➐ Une entreprise commerciale doit réaliser un inventaire physique à la clôture de l’exercice comptable.
FAUX : en principe, cet inventaire est réalisé à la clôture de l’exercice comptable.
Toutefois, les entreprises qui tiennent un inventaire permanent peuvent réaliser l’inventaire à une autre date (au plus tôt deux mois
avant la date de clôture de l’exercice).
➑ La méthode du « dernier entré-premier sorti » est autorisée sur un plan comptable. Le traitement fiscal
suit le traitement comptable.
FAUX : la méthode « dernier entré - premier sorti » n’est pas admise en comptabilité. L’administration fiscale en refuse aussi
l’application.
➒ Les revenus d’un portefeuille de placement sont déqualifiés et imposés dans la catégorie revenus de
capitaux mobiliers. Cette déqualification concerne aussi les plus values de cession des titres.
FAUX : la déqualification des revenus d’un portefeuille de placement (qui sont imposés dans la catégorie des revenus de capitaux
mobiliers) ne concerne en aucun cas la cession des titres qui relève du régime des plus ou moins values professionnelles.
© FontainePicard - Reproduction interdite
❿ Les écarts de conversion passif sur opérations en devises sont des gains latents imposables. Ils doivent
être intégrés au résultat fiscal car ils ne sont pas compris dans le résultat comptable. Les gains de change
sont normalement imposables.
VRAI : les écarts de conversion passif (gains latents) sur créances ou dettes en devises sont imposables ; les gains de change sont
imposables (inscrits au crédit du compte 766).
⓬ L’imposition d’une indemnité qui compense le préjudice économique subi par la disparition d’un « homme
clé » peut être échelonnée sur cinq ans.
VRAI : L’article 38 quater du CGI énonce que peuvent être étalées sur cinq ans :
• les indemnités qui résultent d’un contrat d’assurance-vie souscrit sur la tête d’un dirigeant en garantie d’un emprunt contracté
pour les besoins de l’exploitation ;
• les indemnités qui compensent le préjudice économique subi par la disparition d’un « homme clé ».
⓮ La subvention qui finance une immobilisation amortissable peut être imposée au rythme de l’amortissement
fiscal du bien subventionné.
VRAI : il s’agit d’une option fiscale.
⓯ Une subvention qui finance une immobilisation non amortissable (qui n’est pas assortie d’une clause
d’inaliénabilité) peut être étalée sur une période de 10 ans à compter de l’année qui suit celle au titre de
laquelle la subvention est attribuée.
VRAI : l’étalement débute l’année qui suit l’attribution de la subvention d’investissement.
30 Application 1
mn Opérations diverses
Analysez les charges en indiquant le traitement fiscal nécessaire pour la détermination du résultat imposable de l’année.
Analyse fiscale
1 Le matériel informatique d’une valeur inférieure à 500 € HT peut être enregistré en charge. Si tel est le cas, la charge est
normalement déductible. Aucun retraitement fiscal n’est à opérer.
Si le bien est enregistré en immobilisation, la déductibilité est répartie par le biais de l’amortissement sur une durée de 4 ans
(ou 5 exercices civils si l’acquisition a lieu en cours d’exercice).
2 La rémunération de Monsieur Marie est assimilée à un prélèvement sur les bénéfices. Elle n’est pas déductible pour le
calcul du résultat fiscal (dès lors qu’elle est enregistrée en charge. Tel n’est pas le cas si elle est inscrite au compte de
l’exploitant - 108). Il convient de la réintégrer de manière extra-comptable.
La rémunération de Madame Marie est entièrement déductible.
3 La location est d’une durée inférieure à 3 mois. Le loyer est entièrement déductible.
4 Cette opération n’est pas considérée comme contraire à l’intérêt de l’exploitation. En effet, le cadeau est attribué à une
personne qui travaille dans l’entreprise et son montant ne semble pas exagéré.
5 Les pénalités sont des charges (exceptionnelles) non déductibles. De plus, la pénalité se rattache à un impôt non déductible.
6 Organisation d’une partie de pêche : dépense qualifiée de dépense somptuaire non déductible pour le calcul du résultat
fiscal.
7 Don au profit du Téléthon : ce don n’est pas engagé dans l’intérêt de l’entreprise. Il n’est pas déductible mais donne droit à
une réduction d’impôt. À réintégrer de manière extra-comptable.
8 Prestation de service réalisée par les salariés pour les besoins de l’entreprise. Il s’agit d’une production immobilisée. Les
charges engagées sont neutralisées par un compte de production immobilisée. Aucun retraitement fiscal n’est à opérer.
9 La CET est une charge déductible. Le rappel de CET est déductible (à ne pas confondre avec une pénalité).
10 À l’inventaire, une charge constatée d’avance doit être enregistrée en comptabilité (2 400/2 = 1 200 €). Aucun retraitement
fiscal.
11 L’écart de conversion actif enregistré en comptabilité est déductible. Il convient d’opérer une déduction extra-comptable.
En effet, l’écart de conversion actif est enregistré dans le compte 476.
La provision pour perte de change enregistrée en charge n’est pas déductible. Elle doit être réintégrée de manière extra-
comptable.
12 La taxe d’habitation est une dépense personnelle non déductible. À réintégrer de manière extra-comptable.
20 Application 2
mn Opérations en devise
Procédez à l’analyse fiscale de cette opération en N et N+1.
Exercice N
• 10/10/N : valeur de la créance : 10 000 x 1,20 = 12 000 €,
• 31/12/N : valeur de la créance : 10 000 x 1,18 = 11 800 €,
• écart de conversion actif = 200 €,
• dotation aux provisions pour perte de change : 200 x 0,6 = 120 €.
Traitement extra-comptable :
• déduire l’écart de conversion actif : 200 €,
• réintégrer la provision pour perte de change : 120 €.
Exercice N+1
• 01/01/N+1 : contrepassation de l’écart de conversion actif : 200 €,
© FontainePicard - Reproduction interdite
15 Application 4
mn Intérêts d’emprunts
1 - Calculez le montant des intérêts enregistrés en comptabilité au 31/12/N.
Intérêts courus : 20 000 x 5,5 % x 9/12 = 825 €.
2 - Déterminez le montant des intérêts non déductibles du résultat imposable de l’entreprise Marion.
Solde moyen du compte de l’exploitant : 5 000 x 3/12 - 1 000 x 2/12 - 4 000 x 4/12 - 2 000 x 3/12 = - 750 €.
Montant moyen de l’emprunt : 20 000 x 9/12 = 15 000 €.
Intérêts non déductibles : 825 x 750/15 000 = 41,25 €.
Il faut réintégrer sur l’État 2058 A : 41,25 €.
10 Application 5
mn Frais d’émission emprunt
1 - Justifiez le montant des intérêts courus enregistrés en comptabilité le 31/12/N. Faut-il effectuer un retraitement fiscal ?
Justifiez votre réponse.
Intérêts courus : 50 000 x 1,80 % x 3/12 = 225 €.
2 - Monsieur URVOY souhaite minimiser le résultat fiscal de l’exercice N. Quel conseil donneriez-vous à Madame LEMAY
concernant le traitement comptable des frais d’émission d’emprunt ? Déterminez l’incidence de chaque option sur le
résultat fiscal de l’exercice N.
Les frais d’émission d’emprunt peuvent être laissés en charge ou enregistrés à l’actif dans le compte 4816 – Frais d’émission à
répartir sur plusieurs exercices et amortis sur une durée de 5 ans.
Traitement comptable Incidence fiscale
Charge Baisse du résultat fiscal (en N) de 900 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
3 - Monsieur Tronchet est décédé en cours d’année ; la compagnie d’assurances a versé à l’entreprise la somme de
50 000 €. Précisez le traitement fiscal de cette indemnité.
L’imposition de l’indemnité peut bénéficier d’un échelonnement sur cinq ans par parts égales à compter de l’exercice du
versement.
Traitement fiscal :
année du versement de l’indemnité : déduire de manière extra-comptable 4/5e de l’indemnité,
4 années suivantes : réintégrer 1/5e de l’indemnité versée par la compagnie d’assurances.
© FontainePicard - Reproduction interdite
30 Application 8
mn Opérations diverses - calcul du résultat fiscal
1 - Procédez à l’analyse fiscale de chaque opération.
Analyse fiscale Réintégrations Déductions
Résultat comptable provisoire 135 000
1 Les dividendes sont déduits du résultat comptable (même si le portefeuille titres est 5 000
inscrit à l’actif du bilan de l’entreprise). Ils sont imposés au nom de l’exploitant dans
la catégorie RCM.
2 L’immeuble loué non meublé n’est pas nécessaire à l’exercice de l’activité profes- 10 000
sionnelle. Les loyers sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers. Ils doivent
être déduits pour le calcul du résultat fiscal.
3 Une amende fiscale n’est pas déductible. Il en est de même de la provision cor- 450
respondante. En conséquence, la reprise comptable de la provision pour amende
n’est pas imposable. Il convient de déduire de manière extra-comptable ce produit
enregistré en comptabilité.
4 L’aide à l’embauche est assimilée à une subvention d’exploitation normalement
imposable. Aucun retraitement n’est à opérer.
5 L’impôt sur le revenu n’est pas déductible. Le dégrèvement correspondant n’est pas 320
imposable. Il convient de le déduire de manière extra-comptable.
La CET est une charge normalement déductible. Le dégrèvement correspondant est
un produit imposable. Aucun retraitement n’est à opérer.
6 L’indemnité d’assurance destinée à couvrir une perte d’exploitation est imposable.
Aucun retraitement fiscal n’est à opérer.
7 Gain de change : produit comptable normalement imposable.
L’écart de conversion passif constaté en comptabilité en N-1 a été réintégré au
résultat fiscal de N-1. À l’ouverture de l’exercice N, il a été contrepassé en comp-
tabilité. Il convient de le déduire du résultat fiscal de N. 300
8 Au plan fiscal, la subvention n’est reprise qu’à compter de l’exercice qui suit celui 700
au cours duquel la subvention a été attribuée. Il convient de déduire de manière
extra-comptable 700 €.
9 En comptabilité, il est nécessaire d’enregistrer à la clôture des comptes de l’exercice
N les intérêts courus de l’exercice soit : (40 000 - 10 000) x 0,05 x 5/12 = 625 €.
Aucun retraitement fiscal n’est à opérer.
10 Au plan comptable, l’entreprise doit constater un écart de conversion actif égal
à 1000 € (compte 476) ainsi qu’une provision pour perte de change de 800 €.
Au plan fiscal :
© FontainePicard - Reproduction interdite
15 Application 9
mn Épargne salariale
1 - Indiquez pour quelle raison la société BERNIS est tenue par l’obligation d’attribuer à ses salariés une participation.
La société emploie plus de 50 salariés.
4 - Indiquez les retraitements fiscaux qu’il est nécessaire de réaliser pour déterminer le résultat fiscal de l’exercice N.
Participation attribuée au titre de N–1 18 400
Intéressement attribué au titre de N 9 200
Intéressement attribué au titre de N–1 10 500
La participation calculée au titre d’un exercice n’est déductible que l’exercice suivant, exercice de répartition de la participation
entre les salariés.
• Exercice N : réintégration de la participation de N soit 16 000 €
• Exercice N : déduction de la participation de N–1 soit 18 400 €.
L’intéressement est une charge déductible de l’exercice au titre duquel elle est comptabilisée. Aucun retraitement fiscal n’est
nécessaire.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Missions
1. Déterminez le régime fiscal de l’entreprise MATAGRI.
L’entreprise MATAGRI relève de l’impôt sur le revenu.
3 - Précisez le sort du résultat fiscal dans l’hypothèse où celui-ci ferait apparaître un déficit.
Dans l’hypothèse d’un déficit fiscal ; celui-ci viendrait s’imputer sur les autres revenus du foyer fiscal au titre de l’exercice N et
des 6 exercices suivants.
© FontainePicard - Reproduction interdite
❶ Un cadeau attribué à un salarié pour la réussite à un examen professionnel est constitutif d’un acte
anormal de gestion.
FAUX : s’il n’est pas considéré comme excessif, l’attribution d’un cadeau à un salarié ne constitue pas un acte anormal de gestion.
❹ En principe, une charge n’est déductible que si elle est accompagnée d’un justificatif.
VRAI : condition de forme ; Les charges doivent être justifiées (factures, chèques, quittances…) ; toutefois, il est admis que pour
certaines charges (frais de stationnement, pourboires) l’entreprise ne dispose pas de pièces justificatives.
➎ L’amortissement d’un véhicule utilitaire pour la fraction qui excède 18 300 € est qualifié de dépenses
somptuaires.
FAUX : cette disposition fiscale ne s’applique qu’aux véhicules de tourisme.
➏ Les entreprises locataires de leurs véhicules particuliers sont soumises, du point de vue fiscal, aux mêmes
limites de déduction que si elles étaient propriétaires.
VRAI : Les entreprises qui sont locataires d’un véhicule de tourisme sont soumises aux mêmes limites de déduction que si elles
étaient propriétaires.
Cette disposition ne s’applique qu’aux contrats de location (simple ou en crédit-bail) dont la durée est supérieure à trois mois.
❼ Le pas-de-porte versé à l’ancien locataire constitue une charge déductible. En revanche, le dépôt de
garantie versé au propriétaire est une immobilisation incorporelle.
FAUX :
• le pas-de-porte correspond à la somme versée au précédent locataire. Il est considéré comme une immobilisation incorporelle
non déductible.
• le dépôt de garantie versé par le locataire au bailleur constitue une immobilisation financière. Il ne devient une charge que
lorsqu’il est définitivement acquis par le bailleur.
➑ L’exploitant individuel peut être qualifié « d’homme clé ». En conséquence, les primes d’assurance versées
par l’exploitant individuel pour garantir l’entreprise des pertes d’exploitation liées à sa disparition sont
normalement déductibles.
FAUX : l’exploitant ne peut être qualifié d’homme clé. En conséquence, les primes d’assurance sont assimilées à un placement
financier. Elles ne sont pas déductibles.
➒ Les primes d’assurance imposées par un organisme financier en garantie du remboursement d’un emprunt
sont normalement déductibles.
VRAI : l’assurance doit être imposée par l’organisme bancaire. A contrario, les primes sont non déductibles.
© FontainePicard - Reproduction interdite
❿ Les dépenses de création de logiciels peuvent être déduites immédiatement même si, sur un plan
comptable, elles sont inscrites à l’actif.
VRAI : le traitement fiscal n’est pas lié au traitement comptable : il est possible de déduire immédiatement les dépenses qui ont
fait l’objet d’une immobilisation. L’articulation passe par la technique des amortissements dérogatoires.
⓬ Les droits acquis par les salariés au titre des congés payés sont déductibles de l’exercice au titre duquel
ils sont comptabilisés.
VRAI/FAUX
Pour les entreprises créées avant le 1er janvier 1987 et qui ont choisi de se placer sous l’ancien régime de déduction des droits
pour congés payés, la déductibilité a lieu au titre de l’exercice au cours duquel les indemnités sont effectivement payées.
Traitement fiscal à effectuer :
• exercice N : réintégration des droits acquis pour congés payés,
• exercice N+1 : déduction des droits acquis au 31 décembre N.
⓭ Un écart de conversion actif est déduit du résultat fiscal de l’exercice au titre duquel il est constaté.
VRAI : l’écart de conversion actif représente une perte latente sur une opération en devises. Il est déduit du résultat fiscal de
l’exercice au cours duquel il est constaté.
La provision pour perte de change est non déductible.
⓮ La reprise d’une provision pour perte de change constitue un produit comptable imposable.
FAUX : la reprise sur provision pour perte de change est un produit comptable enregistré dans le compte 7865.
La dotation n’étant pas déductible ; la reprise est non imposable et doit donc être déduite de manière extra-comptable.
⓯ Les dons versés à des organismes d’intérêt général, comme ceux attribués au personnel ne sont pas
déductibles du résultat fiscal mais donnent lieu à une réduction d’impôt.
VRAI : pour les dons versés à un organisme d’intérêt général. Ils ne sont pas déductibles du résultat fiscal mais donnent droit à
une réduction d’impôt (dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires) 20 000 € ou 5 pour mille du chiffre d’affaires... si ce
seuil est plus élevé.
FAUX : pour les dépenses versées dans l’intérêt du personnel (exemple : don versé au comité d’entreprise pour l’organisation d’un
voyage pour les enfants du personnel).
⓰ Un abandon de créance à caractère commercial constitue une charge déductible pour l’entreprise qui le
consent.
VRAI : s’il n’est pas constitutif d’un acte anormal de gestion.
© FontainePicard - Reproduction interdite
10 Application 1
mn Valeur résiduelle
1 - Déterminez l’assiette amortissable en comptabilité et fiscalité.
Assiette comptable : valeur d’origine – valeur résiduelle
Coût d’acquisition : 12 000 €
Valeur résiduelle : 40 % x 12 000 = 4 800 €
Assiette comptable : 12 000 – 4 800 = 7 200 €
Assiette fiscale : valeur d’origine soit 12 000 €.
20 Application 2
mn Amortissements dégressifs
1 - Rappelez les conditions à satisfaire pour bénéficier au plan fiscal de l’amortissement dégressif.
• Le bien doit être neuf.
• Le bien doit être d’une durée d’utilisation au moins égale à 5 ans.
• Le bien doit être éligible (inscrit sur une liste du CGI).
2 - Indiquez les conséquences comptables pour l’entreprise du choix du mode dégressif comme amortissement fiscal.
L’amortissement fiscal est différent de l’amortissement comptable.
Pour pouvoir bénéficier au plan fiscal d’un amortissement fiscal majoré les premières années, l’entreprise doit comptabiliser un
amortissement dérogatoire.
4 - Présentez le plan d’amortissement de ce matériel industriel. Tous les calculs seront justifiés.
Amortissements dérogatoires
Année Dotation économique Dotation fiscale
Dotations Reprises
N 4 000 8 750 4 750
© FontainePicard - Reproduction interdite
15 Application 3
mn Durée d’amortissement
1 - Déterminez la dotation comptable et la dotation fiscale pour l’exercice N.
Il y a deux divergences à prendre en compte pour le calcul des dotations comptables et fiscales.
• L’assiette amortissable.
• La durée d’amortissement.
Comptable Fiscale
Assiette 25 000 x 65 % = 16 250 € 25 000 €
Durée 3 ans 5 ans
15 Application 4
mn Composants catégorie 2
1 - Déterminez le montant de la structure.
Valeur de la structure = valeur de l’immobilisation – valeur du composant catégorie 1 – valeur composant de catégorie 2.
Valeur de la structure = 125 000 €.
2 - Indiquez la durée comptable et la durée fiscale d’amortissement des éléments composant l’immobilisation.
Durée comptable Durée fiscale
Structure 12 ans 10 ans
Composant « 1 » 8 ans 8 ans
Composant « 2 » 6 ans 10 ans (durée de la structure)
4 - Quel retraitement fiscal faut-il effectuer pour déterminer le résultat fiscal de l’exercice N ?
Le composant « grande révision » ne peut faire l’objet d’un amortissement « propre » sur la durée de 6 ans. Au plan fiscal, il doit
être amorti sur la durée d’usage retenue pour la structure soit 10 ans.
Il faut donc effectuer une réintégration extra-comptable pour : 35 000 x (1/6 – 1/10) x 6/12 = 1 167 €.
20 Application 6
mn Amortissements différés
1 - Établissez le plan d’amortissement du matériel.
Dotation Dotation Reprise
Années Dotation fiscale
comptable dérogatoire dérogatoire
N-1 4 000 20 000 x 0,35 = 7 000 3 000,00
N 4 000 4 550 550,00
N+1 4 000 2 957,5 1 042,50
N+2 4 000 2 746,25 1 253,75
N+3 4 000 2 746,25 1 253,75
2 - Qualifiez fiscalement l’amortissement différé de l’exercice N+1.
L’amortissement différé = 2 957,50.
Le cumul des amortissements linéaires au 31/12/N+1 = 12 000 (article 39B du CGI) ; le cumul des amortissements constatés en
comptabilité = 7 000 + 4 550 = 11 550 €.
• L’amortissement est irrégulièrement différé pour : 12 000 - 11 550 = 450 €.
• L’amortissement est régulièrement différé pour : 2 957,50 - 450 = 2 507,50 €.
3 - Retraitements en N+2
En N+2, l’entreprise doit comptabiliser l’amortissement de N+1 omis et celui de N+2. La part d’amortissement correspondant à
l’amortissement irrégulièrement différé de N+1 doit être réintégrée de manière extra-comptable.
15 Application 7
mn Véhicule de tourisme
1 - Calculez le coût d’acquisition du véhicule.
La TVA sur les véhicules de tourisme n’est pas déductible.
Coût d’acquisition = 32 000 + 0,20 x 32 000 = 38 400 €.
4 - Reprendre la question 3 en faisant l’hypothèse que le véhicule dégage un taux de CO2 = 55 g/km.
N’est pas déductible la fraction de l’amortissement fiscal calculé sur une assiette qui excède 20 300 € TTC.
Dotation fiscalement admise = 20 300 x ¼ x 9/12 = 3 806 €.
Il convient de réintégrer au résultat fiscal : 7 200 - 3 806 = 3 394€.
20 Application 8
mn Amortissements des véhicules
1 - Calculez les dotations enregistrées en comptabilité en N pour ces deux véhicules.
Attention ! Le véhicule utilitaire est enregistré au bilan pour le net financier. D’autre part, la TVA sur le
véhicule utilitaire est déductible.
Assiette comptable : 30 000 x 0,90 x 0,95 - 3 000 = 22 650 €
Véhicule utilitaire Dotation comptable : 22 650 x 1/5 x 4/12 = 1 510 €
Assiette fiscale : 30 000 x 0,90 x 0,95 = 25 650 €
Dotation fiscale = 25 650 x 1/5 x 4/12 = 1 710 €
Dotation dérogatoire = 200 €
Attention ! la TVA sur les véhicules de tourisme n’est pas déductible.
Véhicule tourisme Le véhicule est enregistré au bilan pour un montant TTC soit 32 000 x 1,20 = 38 400 €.
Dotation comptable = 32 000 x 1,20 x 1/5 x 9/12 = 5 760 €
2 - Quel(s) retraitement(s) fiscal (aux) devez-vous faire pour déterminer le résultat fiscal de l’exercice N ?
Véhicule utilitaire : aucun retraitement fiscal n’est nécessaire. La dotation fiscale (soit 1 710 €) apparaît dans le résultat comptable
et fiscal par le biais de la dotation aux amortissements dérogatoires.
{
Véhicule de tourisme : une fraction de la dotation aux amortissements enregistrée en comptabilité n’est pas déductible. Elle
correspond à la fraction de la dotation calculée sur une assiette fiscale qui excède 18 300 € TTC (taux de CO2 = 130 g/km).
Dotation fiscale = 18 300 x 1/5 x 9/12 = 2 745 €.
Réintégration extra-comptable = 5 760 - 2 745 = 3 015 €. Le calcul peut être effectué plus simplement comme suit : (32 000 x
1,20 - 18 300) x 1/5 x 9/12 = 3 015 €.
10 Application 9
mn Amortissement d’un immeuble donné en location
1 - Rappelez les règles relatives à la déductibilité de l’amortissement des biens donnés en location. En donner une justi-
fication.
• Règle : l’amortissement déductible est plafonné au produit net de la location (loyers + avantages en nature - autres charges
engagées relatives à cette location).
• Justification : la location est source de revenus supplémentaires ; elle représente aussi un outil de défiscalisation au travers
notamment de l’amortissement du bien donné en location. La dotation aux amortissements est donc susceptible de générer un
déficit fiscal. Afin d’éviter cette situation, la dotation aux amortissements ne peut excéder le loyer diminué des autres charges
engagées dans le cadre de cette location.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Missions
1 - Analysez les conséquences fiscales de l’omission de l’amortissement de l’outillage industriel au titre de l’exercice N-1.
D’après l’article 39B du CGI, à la clôture de l’exercice comptable, le montant des amortissements pratiqués doit être au moins
égal au montant des amortissements qui auraient été pratiqués en mode linéaire.
Au titre de l’exercice N–1, la dotation fiscale qui aurait dû être pratiquée est égale à : 80 000/8 = 10 000 €.
Cette dotation est irrégulièrement différée. Elle doit être réintégrée au résultat fiscal de l’exercice N.
2 - En vous limitant à l’annuité d’amortissement pour N et en prenant soin de justifier vos calculs, récapitulez l’analyse des
amortissements de chacune des immobilisations et les retraitements fiscaux à l’aide du modèle de tableau suivant :
Construction
La dotation fiscale est calculée à partir de la durée d’usage soit : 600 000/8 = 75 000 €.
La dotation comptable est calculée à partir de la durée d’utilisation prévue soit : 600 000/20 = 30 000 €.
Structure
Pour pouvoir bénéficier d’une dotation fiscale de 75 000 €, il est nécessaire d’enregistrer en comptabilité une
dotation aux amortissements dérogatoires de 45 000 €.
Composant
La dotation fiscale est égale à la dotation comptable soit : 200 000/5 = 40 000.
catégorie 1
Au plan comptable, le composant de catégorie 2 est amorti sur une durée de 5 ans soit : 100 000/5 = 20 000 €.
Au plan fiscal, les dépenses de gros entretien et grandes révisions ne sont pas reconnues et ne peuvent faire
Composant
l’objet d’un plan d’amortissement spécifique.
catégorie 2
Le composant de catégorie 2 doit être amorti selon le plan établi pour la structure soit : 100 000/8 = 12 500 €.
Il convient de réintégrer de manière extra-comptable 20 000 - 12 500 = 7 500 €.
Matériel industriel
a) Dotation fiscale
Base amortissable : valeur d’origine soit 120 000 €.
Durée d’amortissement : durée d’usage soit : 8 ans.
Dotation fiscale : 120 000/8 = 15 000 €.
b) Dotation comptable
Base amortissable : valeur d’origine - valeur résiduelle soit 100 000 €.
Durée d’amortissement : durée d’utilisation prévue soit 5 ans.
Dotation comptable : 100 000/5 = 20 000 €.
La dotation fiscale est inférieure à la dotation comptable. Au plan fiscal, il convient de faire une réintégration extra-comptable
pour 5 000 €.
Outillage industriel
Dotation fiscale : 80 000/8 = 10 000 €
Dotation comptable : annuité de N-1 + annuité de N soit 20 000 €.
L’annuité de N-1 est irrégulièrement différée. Elle n’est pas déductible. Elle doit être réintégrée de manière extra-comptable.
Véhicule de tourisme
Assiette amortissable Durée amortissement Dotation
Dotation fiscale 33 000 5 ans 6 600
Valeur origine – valeur résiduelle
Dotation comptable 3 ans 6 000
18 000
Dotation dérogatoire 6 600 – 6 000 = 600 €
Au plan fiscal, il faut réintégrer une fraction de l’amortissement calculée sur une assiette qui excède 18 300 € soit : (33 000 –
18 300) x 1/5 = 2 940 €.
❶ L’amortissement d’un actif est la répartition systématique du montant de l’actif amortissable en fonction
de son utilisation.
VRAI : l’amortissement est la répartition systématique du coût d’un élément d’actif sur sa durée d’utilisation prévue par l’entreprise
lorsque celle-ci est limitée dans le temps en raison des critères suivants :
• critère physique : usure matérielle,
• critère technique : obsolescence liée à l’apparition sur le marché de nouveaux biens,
• critère juridique : période de protection légale ou contractuelle (brevets).
➋ L’article 39B du CGI énonce qu’à la clôture de chaque exercice, la dotation fiscale ne peut être inférieure
à la dotation calculée selon le mode linéaire.
FAUX : l’article 39 B du CGI énonce que le montant des amortissements pratiqués par l’entreprise à la clôture de l’exercice doit au
moins être égal au montant des amortissements pratiqués suivant le système linéaire.
➍ Lorsque la durée réelle d’utilisation est plus courte que la durée d’usage, l’entreprise doit pratiquer une
réintégration extra-comptable de la fraction excédentaire.
VRAI : dans ce cas, l’amortissement comptable est supérieur à l’amortissement fiscalement déductible.
L’entreprise doit procéder à la réintégration extra-comptable de la fraction d’amortissement comptable supérieure à la dotation
admise en fiscalité.
➎ Une entreprise peut retenir un mode d’amortissement par unité d’œuvre, aussi bien en comptabilité qu’en
fiscalité.
VRAI : le droit fiscal n’impose ni n’interdit aucun mode d’amortissement dès lors que l’entreprise respecte les dispositions de l’article
39 B du CGI relatives à l’amortissement minimum.
❻ La structure d’un bien décomposé peut être amortie, si l’entreprise y trouve un intérêt sur la durée
d’usage de l’immobilisation prise dans son ensemble.
VRAI : par dérogation, l’administration fiscale admet que l’entreprise amortisse la structure sur la durée d’usage retenue pour l’immo-
bilisation prise dans son ensemble, c’est-à-dire non décomposée (hors immeubles de placement).
➐ Un composant qui n’ouvre pas droit par nature à l’amortissement dégressif ne peut être amorti fiscale-
ment en mode dégressif.
FAUX : un composant peut bénéficier de l’amortissement dégressif dans les deux cas suivants :
• l’immobilisation prise dans son ensemble est éligible au mode dégressif ;
• le composant ouvre droit par nature à l’amortissement dégressif.
➑ L’amortissement des véhicules de tourisme n’est pas déductible pour la fraction du prix d’acquisition qui
excède 18 300 € TTC.
VRAI : si le taux d’émission de CO2/km est compris entre 60 g et 135 g/km.
➒ Les composants de deuxième catégorie ne sont pas reconnus sur le plan fiscal. Cela signifie qu’ils ne
peuvent faire l’objet d’un plan d’amortissement propre. Ils sont amortis sur la durée d’usage de la structure.
VRAI : les dépenses d’entretien ne sont pas reconnues et ne peuvent faire l’objet d’un plan d’amortissement spécifique.
Les dotations aux amortissements excédentaires doivent être réintégrées de manière extra-comptable.
❿ L’amortissement irrégulièrement différé est égal au cumul des amortissements en mode linéaire — cumul
des amortissements pratiqués.
VRAI : il est égal au cumul des amortissements selon le mode linéaire - cumul des amortissements pratiqués.
© FontainePicard - Reproduction interdite
⓫ Le montant des amortissements déductibles d’un immeuble donné en location à un membre du personnel
est plafonné au produit net de la location.
VRAI : l’amortissement déductible est plafonné au produit net de la location (loyers + avantage en nature - autres charges).
10 Application 1
mn Dépréciation des stocks
2 - Calculez le montant de la dépréciation fiscale. Quel retraitement fiscal faut-il opérer en conséquence ?
Au plan fiscal, les dépenses de commercialisation non encore engagées ne doivent pas être prises en compte pour le calcul de
la provision pour dépréciation.
Dépréciation fiscale : (180 - 160) x 6 =120 €.
Conclusion : la dotation comptable doit faire l’objet d’une réintégration fiscale pour 141,60 - 120 = 21,60 €.
20
mn Application 2 Opérations en devises
Rappel : règles fiscales sur opérations en devises
À déduire pour le calcul du résultat fiscal
Écart de conversion actif
Réintégré l’année suivante
À réintégrer pour le calcul du résultat fiscal
Écart de conversion passif
À déduire l’année suivante
Dotation provision pour perte de change Charge non déductible – à réintégrer
Reprise sur provision pour perte de change Produit non imposable – à déduire
Gain de change Produit normalement imposable
Perte de change Charge normalement déductible
Indiquez l’incidence de ces opérations sur le résultat fiscal des exercices N et N+1.
Exercice N Réintégration Déduction Rien à faire
Écart de conversion actif sur dettes commerciales : 4 200 € 4 200
Écart de conversion passif sur créances financières : 6 000 € 6 000
Dotation provision pour perte de change : 3 000 € 3 000
Gain de change : 1 000 € X
Mission
Indiquez le régime fiscal des opérations suivantes.
Opération Traitement fiscal
1 L’entreprise a souscrit une assurance contre le risque d’insolvabilité de ses clients. La prime d’assurance est norma-
lement déductible.
En conséquence, la dotation pour dépréciation de créances client n’est pas déductible.
2 L’administration fiscale n’autorise pas la déductibilité des frais de commercialisation qui restent à engager sur les
produits encore en stocks.
Dépréciation comptable : 5 400 + 100 - 4 700 = 800.
Dépréciation fiscale : 5 400 - 4 700 = 700
3 Les provisions comptabilisées pour faire face aux charges de retraite ne sont pas déductibles (sommes versées à
l’occasion du départ à la retraite ou celles versées durant la retraite).
4 Provision pour gratification déductible dès lors que l’entreprise a pris un engagement formel à l’égard des salariés
quant au montant des sommes dues.
5 Provision non déductible. Le renouvellement est assuré par le biais des dotations aux amortissements
6 Provision déductible à condition qu’elle soit évaluée avec une approximation suffisante. Si la dette est certaine dans
son principe et son montant, elle doit être constatée par le biais de charges à payer.
7 Les amendes ne sont pas déductibles. En conséquence, les provisions pour amendes ne sont pas déductibles.
8 La provision constituée au titre d’un licenciement pour motif personnel est déductible.
9 Provision pour rappel de CET : déductible (la CET est une charge déductible).
Provision pour pénalités : non déductible (les pénalités ne sont pas déductibles).
10 Les provisions constituées en vue de faire face à un licenciement économique ne sont pas déductibles.
11 L’écart de conversion actif est déduit pour le calcul du résultat fiscal.
La provision pour perte de change doit être réintégrée.
12 L’entreprise a été créée en 2001. Les provisions pour congés payés constituent des charges déductibles l’année où
elles sont comptabilisées.
13 Au titre de l’exercice N, l’entreprise, sur conseil de son avocat, a constitué une dotation aux provisions pour litige
d’un montant égal à 4 000 €. Celle-ci est déductible.
14 Il s’agit d’une provision de propre assureur non déductible (elle ne correspond qu’à un risque éventuel).
© FontainePicard - Reproduction interdite
➊ Une provision pour risque incendie est déductible pour le calcul du résultat fiscal.
FAUX : les provisions fondées sur des risques purement éventuels (incendie, inondation) que l’on qualifie de provision de « propre
assureur » ne sont pas déductibles.
➌ Une provision pour dépréciation d’une immobilisation amortissable est déductible à condition qu’elle soit
calculée à partir de la valeur vénale sans tenir compte des coûts de sortie.
VRAI : la dépréciation n’est déductible que si elle est calculée à partir de la valeur vénale et hors coût de sortie. L’administration
fiscale refuse la déductibilité des dépréciations calculées sur la valeur d’usage.
➍ La reprise comptable d’une provision non déductible doit être réintégrée au résultat fiscal.
FAUX : la reprise comptable d’une provision dont la dotation n’est pas déductible doit être déduite du résultat fiscal (étant donné
qu’elle n’est pas imposable).
➎ La provision constatée afin de faire face à un rappel probable de taxe foncière suite à une vérification de
comptabilité n’est pas déductible.
FAUX : le rappel d’impôt est une charge déductible (la taxe foncière est déductible). La provision constatée est déductible.
❽ Une provision pour congés payés est déductible de l’exercice au titre duquel elle est comptabilisée.
VRAI : pour les entreprises créées après le 1er janvier 1987 : elles sont déductibles au titre de l’exercice au cours duquel elles sont
comptabilisées.
Pour les entreprises qui existaient déjà au 1er janvier 1987 : elles ont pu opter pour « l’ancien régime de déductibilité de la provision
pour congés payés ». Dans ce cas, la provision comptabilisée au titre d’un exercice n’est déductible que l’exercice suivant. Dès lors,
il convient d’effectuer les retraitements suivants :
La provision dotée au titre d’un exercice doit être réintégrée.
Elle est déduite l’exercice suivant.
❾ Une entreprise réalise une partie de son chiffre d’affaires à l’export. Au titre de l’exercice N, elle a repris
une provision pour perte de change constatée en N–1. La reprise comptable est imposable.
FAUX : la dotation à la provision pour perte de change est non déductible ; la reprise comptable est non imposable ; elle doit être
déduite de manière extra-comptable.
VRAI : à condition qu’elles soient évaluées avec une approximation suffisante (calcul statistique effectué sur la base de données
fiables).
20 Application 1
mn Plus-values professionnelles
2 - Calculez le résultat fiscal de l’exercice N sachant que le bénéfice comptable pour l’exercice N s’élève à 80 000 €.
La plus-value nette à court terme réalisée en N-1 est étalée sur 3 ans. Il convient de réintégrer 15 000/3 = 5 000 € dans le résultat
fiscal de N.
La plus-value nette à court terme de N doit être déduite à hauteur de : 2/3 x 9 000 = 6 000 €.
La plus-value nette à long terme de N est déduite du résultat fiscal de N pour être imposée à taux réduit (12,8 %).
Réintégration Déduction
Résultat comptable 80 000
Plus-value nette CT de N-1 5 000
Plus-value nette CT N 6 000
Plus-value nette LT N 10 000
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS 89
20 Application 2
mn Résultat fiscal
1 - Calculez la plus-value réalisée sur la cession de l’immeuble.
Le reversement de TVA vient augmenter la valeur nette comptable.
Plus-value : 60 000 - (70 000 - 40 000 + 5 000) = 25 000 €.
Cette plus-value est entièrement à court terme.
30 Application 3
mn Traitement fiscal des plus ou moins-values
1. Présentez sous la forme d’un tableau un état de synthèse des plus ou moins-values professionnelles réalisées au titre
de l’exercice N.
Court terme Long terme
Qualification fiscale des +/- values N
+ - + -
1) Une moins-value sur la cession d’un bien
1 000
amortissable est toujours à CT
2) Cession des SICAV (1) 150 1 000
3) Dotation sur dépréciation des VMP =
600
moins-value à LT
Moins-value nette à CT : Plus-value nette à LT :
850 € 400 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
90 Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS
2. L’entreprise est-elle obligée d’opter systématiquement pour un étalement des plus-values nettes à court terme ? Justifiez
votre réponse.
L’étalement sur 3 ans est un régime de faveur. L’entreprise n’est pas obligée de s’en prévaloir. Si le résultat est déficitaire, l’entreprise
peut préférer maintenir dans son résultat fiscal la totalité de la plus-value nette à court terme.
2 - Calculez la TVA déduite lors de l’acquisition de cet immeuble par l’entreprise SAPHIRE.
TVA déduite : TVA facturée x coefficient de déduction.
TVA déduite : 300 000 x 0,20 x 0,90 = 54 000 €.
6 - Reprenez les questions 1 - 3 - 4 et 5 en faisant l’hypothèse que l’immeuble est cédé le 1er juin N+8 pour 400 000 €.
1 - La cession de l’immeuble est-elle soumise à la TVA immobilière ?
La cession de l’immeuble intervient en dehors du délai de 5 ans à compter de l’achèvement. Elle relève donc des droits d’enre-
© FontainePicard - Reproduction interdite
gistrement.
3bis - Déterminez la régularisation de TVA à effectuer par l’entreprise SAPHIRE le 1er juin N.
La cession n’est pas soumise à TVA. La TVA a été partiellement déduite à l’acquisition. La cession intervient dans le délai de
régularisation de 20 ans.
L’entreprise SAPHIRE doit effectuer un reversement de TVA.
Reversement de TVA : 300 000 x 0,20 x 0,90 x 8/20 = 21 600 €.
Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS 91
4bis - Déterminez la valeur nette comptable relative à la cession de l’immeuble.
Le reversement de TVA vient augmenter la valeur nette comptable.
Amortissements : 306 000 x 1/20 x (10/12 +10 + 5/12) = 172 125 €.
Valeur nette comptable : 306 000 + 21 600 - 172 125 = 155 475 €.
7 - Déterminez le coût d’acquisition de l’immeuble pour l’entreprise ZÉNITH (retenir l’hypothèse de cession le 1er juin N+8).
La société ZÉNITH bénéficie d’un droit à déduction qui lui est transféré par l’entreprise SAPHIRE, égal à : 300 000 x 0,20 x 8/20
= 24 000 €.
Le coût d’acquisition s’élève à : 400 000 - 24 000 = 376 000 €.
30 Application 5
mn Plus ou moins-values sur titres financiers
1 - Présentez succinctement les règles fiscales relatives à la cession des titres financiers dans le cas d’entreprises qui
relèvent de l’IR.
Le régime des plus ou moins-values professionnelles s’applique aux titres immobilisés au sens fiscal soit :
• titres détenus depuis au moins deux ans ;
• titres détenus depuis moins de deux ans mais faisant partie d’un ensemble de titres de même nature dont certains sont acquis
depuis au moins deux ans.
2 - Calculez et qualifiez le résultat fiscal de chaque cession de titres en envisageant les deux hypothèses suivantes :
• L’entreprise utilise la méthode « premier entré – premier sorti » pour l’ensemble des titres ;
Cession des titres CHOUCAS
• 50 titres N-4 : 50 x (39 - 38) = 50 ; + VLT
• 60 titres N-2 : 60 x (39 - 34) = 300 ; + VLT
• 20 titres N-1 : 20 x (39 - 40) = - 20 ; - VCT
• 10 titres N : 10 x (39 - 32) = 70 ; + VCT
Cession titres RODHOS
• 200 titres N-3 : 200 x (78 - 70) = 1 600 ; + VLT
• 30 titres N-1 : 30 x (78 - 80) = - 60 ; - VCT
Cession titres GENET
Ces titres sont acquis il y a moins de deux ans ; leur cession ne relève pas du régime des plus ou moins-values professionnelles ;
le résultat de cession est compris dans le résultat ordinaire.
Résultat = 140 x (105 - 110) + 10 x (105 - 90) = - 550 (charge nette sur cession de valeurs mobilières de placement enregistrée
dans le compte 667).
• L’entreprise utilise la méthode coût unitaire moyen pondéré pour les titres de participation. Par souci de simplifica-
tion, le CUMP sera arrondi à l’unité la plus proche.
Hypothèse 2 : méthode du CUMP pour les titres RHODOS
Calcul du CUMP : CUMP = (200 x 70 + 150 x 80)/350 = 74,29 arrondis à 74 €
Résultat de cession = 230(78 - 74) = 920
• + value à LT : 920 x 200/350 = 526
• + value à CT : 920 x 150/350 = 394
3 - Calculez les dotations ou reprises sur dépréciation à enregistrer en comptabilité au 31/12/N. Précisez le régime fiscal
de ces dépréciations. On retiendra la méthode du « premier entré-premier sorti » comme méthode de valorisation
pour l’ensemble des titres.
Titres CHOUCAS : après la cession, il reste 90 titres acquis à 32 € et valorisés à l’inventaire à 30 € ; la dépréciation nécessaire est
égale à : 90 x 2 = 180 ; il convient d’effectuer une reprise pour dépréciation égale à : 440 - 180 = 260 ; cette reprise a la nature
© FontainePicard - Reproduction interdite
d’une plus-value à long terme ; elle doit être déduite de manière extra-comptable.
Titres RODHOS : il reste 120 titres acquis à 80 € ; ces titres sont valorisés à l’inventaire à 75 € ; il convient d’effectuer une dotation
pour dépréciation égale à : 5 x 120 = 600 ; cette dotation a la nature d’une moins-value à long terme ; elle doit être réintégrée
de manière extra-comptable.
Titres GENET : il reste 90 titres acquis à 90 € et valorisés à l’inventaire à 80 €. La dépréciation nécessaire est égale à 900 € ; il
convient d’effectuer une reprise pour dépréciation égale à 1400 - 900 = 500 € ; cette reprise a la nature d’une plus-value à long
terme ; elle doit être déduite de manière extra-comptable.
92 Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS
20 Application 6
mn Cession d’un véhicule de tourisme
1- Déterminez le coût d’acquisition du véhicule de tourisme.
La TVA sur les véhicules de tourisme n’est pas déductible.
Coût d’acquisition : 18 000 + 18 000 x 0,20 = 21 600 €.
20 Application 7
mn Indemnités de sinistre
1 - Calculez et qualifiez les plus ou moins-values relatives à ce sinistre.
Plus ou moins-value Qualification
Bâtiment 70 000 - (100 000 - 40 000) = 10 000 € À court terme
Matériel industriel 8 000 - (10 000 - 6 000) = 4 000 € À court terme
Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS 93
15 Application 8
mn Cession d’un brevet
1 - Expliquez succinctement la signification du ratio NEXUS.
Le ratio NEXUS est le rapport entre :
Les dépenses de R&D engagées par l’entreprise sur le territoire national ou externalisées auprès d’entreprises non liées
Sur le total des dépenses de R&D (engagées par l’entreprise + externalisées auprès d’entreprises liées ou non liées)
3. Quel traitement fiscal faut-il effectuer pour déterminer le résultat fiscal de l’exercice N ?
Pour bénéficier du taux réduit de 10%, le résultat imposable de 3 600 € doit être déduit pour le calcul du résultat fiscal de
l’exercice N.
DÉDUCTION extracomptable.
10 Application 10
mn Cession d’un contrat de crédit-bail
Calculez et qualifiez le résultat fiscal dégagé à l’occasion de cette cession.
Rappel de cours : cession d’un contrat de crédit-bail mobilier
Une entreprise qui finance un investissement par crédit-bail s’engage à verser des redevances pendant la durée du contrat de location
et bénéficie d’une promesse unilatérale de vente à la fin de la durée du bail.
L’entreprise peut décider de revendre ce contrat avant l’échéance.
a - Le contrat a été souscrit à l’origine
Analyse comptable Les droits attachés au contrat n’ont pas de valeur d’actif. La plus-value de cession est égale au prix de
cession.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Analyse fiscale • Le contrat est conclu depuis moins de deux ans : la plus-value est à court terme.
• Le contrat est conclu depuis deux ans au moins : la plus-value est à court terme à hauteur des amortis-
sements théoriques et à long terme au-delà.
Amortissements « théoriques » = amortissements linéaires que le cédant aurait pu pratiquer s’il avait été
propriétaire du bien. La base amortissable est égale au coût d’acquisition déduction faite le cas échéant
du prix convenu au titre de la levée d’option.
L’amortissement est calculé sur la durée du contrat.
94 Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS
b - Le contrat a été acquis auprès d’un souscripteur
Le résultat de cession relève du régime des plus ou moins-values professionnelles.
• Le contrat a été acquis depuis moins de deux ans : la plus-value est à court terme.
• Le contrat a été acquis depuis au moins deux ans : la plus-value est à court terme à hauteur :
- des amortissements du contrat de crédit-bail ;
- et des amortissements théoriques tels que calculés précédemment.
Plus-value = 65 000 €.
Amortissement théorique = (120 000 - 30 000)/6 x (5/12 + 3 + 3/12) = 55 000 €.
La plus-value est à court terme à hauteur de 55 000 € et à long terme pour 10 000 €.
Au titre de l’exercice N-1, l’annuité dégressive qui aurait dû être pratiquée est de : (30 000 - 18 241)/3 = 3 920 €. En effet, à
compter de N-1, l’amortissement s’effectue en mode linéaire.
Au 31/12/N-1, le total des amortissements pratiqués est en contravention avec l’article 39B du CGI. L’annuité différée de 3 920 €
est irrégulièrement différée pour 509 € (soit : 18 750 - 18 241) et régulièrement différée à hauteur de 3 411 €.
Au titre de l’exercice N, il faut réintégrer au résultat fiscal l’annuité irrégulièrement différée de N-1 soit 509 €.
Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS 95
MINI CAS DE SYNTHÈSE
Plus ou moins-values - résultat fiscal Min
Missions
1 - Indiquez le régime fiscal des cinq opérations.
1) Cession d’une machine industrielle dont les caractéristiques sont les suivantes
Amortissements au 1er mars N : 30 000 x 1/5 x (8,5/12 + 2 + 2/12) = 17 250 €.
+/- value = 15 500 - (30 000 - 17 250) = 2 750 €.
La plus-value est entièrement à court terme.
96 Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS
ENTREPRISE FÉLIX
2 035
400
4 490 60 000
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS 97
Contrôle de connaissances
➊ Le régime des plus ou moins-values professionnelles s’applique aux personnes physiques ou morales
exerçant une activité commerciale, industrielle ou agricole. Elle ne concerne pas les professions libérales.
FAUX : le régime des plus ou moins-values professionnelles s’applique aussi aux personnes physiques (ou associés de sociétés
relevant de l’IR) imposables dans la catégorie des BNC.
➋ L’apport d’une immobilisation réalisé par une entreprise individuelle à une société en formation est hors du
champ d’application des plus ou moins-values professionnelles.
FAUX : les apports en société entrent dans le champ d’application des plus ou moins-values professionnelles. La plus-value est
égale à la différence entre la valeur réelle des titres reçus en rémunération de l’apport et la valeur nette fiscale du bien apporté.
➌ Pour le calcul de la plus ou moins-value fiscale, le prix de cession est retenu pour son montant hors taxes,
net des frais de vente éventuels.
VRAI : Prix de cession net de frais inhérents à la cession (commissions d’intermédiaires).
❹ La valeur nette fiscale d’une immobilisation non amortissable cédée est égale au prix de revient d’origine
diminué de l’éventuelle dépréciation telle qu’elle apparaît à l’actif du bilan.
FAUX : la valeur nette fiscale est égale à la valeur d’origine du bien cédé. Les dépréciations ne sont pas déduites. Elles sont reprises
dans le résultat en fin d’exercice et imposées dans les conditions normales.
➎ Lorsqu’une immobilisation est cédée dans le délai de régularisation, l’éventuel complément de droit à
déduction de TVA vient augmenter la valeur nette comptable.
FAUX : le complément de droit à déduction vient diminuer la valeur nette comptable.
❻ La moins-value constatée lors de la cession d’une immobilisation amortissable détenue depuis plus de deux
ans est qualifiée fiscalement de moins-value à long terme.
FAUX : la moins-value réalisée lors de la cession d’une immobilisation amortissable détenue depuis plus de deux ans est à court
terme.
❼ La fraction des amortissements dérogatoires relatifs à un bien cédé qui n’est pas encore reprise à la date
de cession doit être prise en compte pour le calcul de la plus-value à court terme dans les amortissements
déduits.
VRAI : la fraction des amortissements dérogatoires doit être prise en compte pour le calcul de la PVCT dans les amortissements
déduits.
❽ La dépréciation d’un titre financier détenu depuis moins de deux ans est qualifiée de moins-value à court
terme.
FAUX : les dotations pour dépréciations des titres financiers sont des moins-values à long terme, quelles que soient la nature et la
durée de détention des titres (pour les entreprises non soumises à l’IS).
➒ Le régime des plus ou moins-values professionnelles s’applique aux titres financiers détenus depuis plus
de deux ans ainsi qu’à ceux détenus depuis moins de deux ans si le portefeuille comprend des titres de
même nature acquis depuis plus de deux ans.
© FontainePicard - Reproduction interdite
VRAI : le régime des plus ou moins-values professionnelles est applicable lorsque les titres cédés sont fiscalement considérés
comme faisant partie de l’actif immobilisé soit :
• titres détenus depuis au moins deux ans ;
• titres détenus depuis moins de deux ans, si le portefeuille comprend d’autres titres de même nature acquis depuis plus de deux
ans.
98 Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS
❿ Une entreprise cède une immobilisation dont la durée d’usage est supérieure à la durée réelle d’utilisa-
tion. La fraction des amortissements réintégrés est déduite de manière extra-comptable de l’exercice de
cession.
VRAI : lorsque la durée d’usage est supérieure à la durée réelle d’utilisation, les dotations comptables excédentaires sont réinté-
grées de manière extra-comptable ; elles sont déduites lors de l’exercice de cession de l’immobilisation concernée.
⓫ La plus-value nette à court terme (en dehors de celle relative à un sinistre ou expropriation) bénéficie d’une
imposition étalée sur 3 ans.
VRAI : en principe elle est maintenue dans le résultat et donc imposable immédiatement. Toutefois, dans les entreprises indivi-
duelles, la plus-value nette à court terme peut être étalée sur trois ans.
⓬ La plus-value nette à long terme est déduite de manière extra-comptable du résultat de l’exercice de cession.
VRAI : la plus-value nette à long terme est imposable à taux réduit de 12,80 %. Pour pouvoir bénéficier de ce taux réduit, elle doit
être déduite du résultat fiscal.
Toutefois, la PVNLT peut être maintenue dans le résultat de l’exercice si celui-ci est déficitaire ou s’il est imposé à un taux inférieur
à 12,8 %.
⓭ La moins-value nette à long terme constatée au cours d’un exercice peut s’imputer sur les plus-values
nettes à long terme réalisées au cours des 10 exercices suivants.
VRAI : la moins-value nette à long terme n’est pas déductible du résultat fiscal soumis au taux normal d’imposition. Elle doit être
réintégrée de manière extra-comptable.
La moins-value nette à long terme est imputée sur les plus-values nettes à long terme des dix exercices suivants.
⓮ La plus-value nette à court terme portant sur un bien amortissable et qui provient d’une indemnité per-
çue suite à un sinistre ou une expropriation bénéficie d’un étalement sur un nombre d’exercices égal à la
durée d’amortissement écoulée du bien. L’étalement commence l’exercice qui suit celui au cours duquel
est intervenu le sinistre ou l’expropriation.
VRAI :
• étalement sur le nombre d’années d’amortissement (durée maximale de 15 ans),
• étalement à partir de l’exercice suivant celui de la réalisation de la plus-value,
• le montant étalé ne peut excéder le montant total de la plus-value nette à court terme réalisé au cours de l’exercice de sa réali-
sation.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 15 - Les plus ou moins-values professionnelles des entreprises non soumises à l’IS 99
Chapitre
16 Les régimes d’imposition des bénéfices
industriels et commerciaux
10 Application 1
mn Régime d’imposition - BIC
Pour chacune des entreprises, indiquez le régime d’imposition de droit et précisez si une option pour un autre régime est
possible, et lequel(s).
Entreprise Régime imposition Option
A Le CAHT est inférieur à 818 000 €. Le régime est le réel simplifié. Réel normal.
Le chiffre d’affaires global est inférieur à 818 000 € mais le CA sur les prestations de services
B excède 247 000 €. Impossible.
Le régime d’imposition est le réel normal.
Appelons B le chiffre d’affaires des ventes de biens et PS le chiffre d’affaires des PS.
B + 42% x B = 710 000 €
C B = 500 000 €. Réel normal.
Le chiffre d’affaires global est inférieur à 818 000 € et le CA sur prestations de services est
inférieur à 247 000 €. Le régime d’imposition est le réel simplifié.
Réel simplifié.
D Le CAHT est inférieur à 176 200 €. Le régime d’imposition est le micro-BIC.
Réel normal.
Le CAHT global est inférieur à 176 200 € mais le CA sur prestations de services excède
E 72 500 €. Réel normal.
Le régime d’imposition est le réel simplifié.
15 Application 2
mn Régime d’imposition
1 - Indiquez le régime fiscal et le régime d’imposition des activités des époux BEDEL.
Régime fiscal Régime d’imposition
Activité de vente. Le chiffre d’affaires excède 176 000 €. Le régime d’imposi-
Madame BEDEL Entreprise individuelle : IR
tion est le réel simplifié.
Activités de vente et prestations de services. Le chiffre d’affaires global est
Monsieur BEDEL EIRL : IR inférieur à 818 000 € mais le chiffre d’affaires sur les prestations de services
excède 247 000 €. Le régime d’imposition est donc le réel normal.
5 - Reprendre la question 4 en supposant que le résultat fiscal de l’activité de Mme BEDEL est un déficit de 20 000 €.
Le déficit fiscal vient s’imputer sur le bénéfice fiscal de l’activité de Monsieur BEDEL.
Résultat net imposable : 58 000 - 20 000 = 38 000 €
1 - Calculez et déterminez la nature fiscale de la plus ou moins-value constatée sur la cession du véhicule Peugeot 307
(opération 14).
La cession est réalisée auprès d’un négociant en véhicules d’occasion. Elle est soumise à TVA. L’entreprise AMICE peut bénéficier
d’un complément de droit à déduction égal à : (20 400/1,20) x 0,20 x 1/5 = 680 €.
Amortissements réalisés au 1er mars N : 20 400 x 1/5 x (9/12 + 2 + 2/12) = 11 900 €.
VNC = 20 400 - 680 - 11 900 = 7 820 €.
+/- value = 10 600 - 7 820 = 2 780 € ; cette plus-value est entièrement à court terme car elle trouve son origine dans les amortissements.
2 - Établissez, sous forme de tableau, un récapitulatif des plus ou moins-values professionnelles dégagées par l’entreprise
Amice au titre de l’exercice N.
Opération 8 : dépréciation des VMP : moins-value à long terme.
Opération 9 : cette cession relève du régime des plus ou moins-values professionnelles (car acquis depuis plus de deux ans).
+/value = 5 020 - 120 x 32 = 1 180 € ; plus-value à long terme.
COURT TERME LONG TERME
Plus-value Moins-value Plus-value Moins-value
Opération 8 1 100
Opération 9 1 180
Opération 14 2 780
Plus-value nette à long terme : 80 €.
Plus-value nette à court terme : 2 780 €.
3 - Déterminez le régime fiscal ainsi que le régime d’imposition de l’entreprise Amice. Peut-elle opter pour un autre
régime d’imposition et si oui lequel ?
Régime fiscal : impôt sur le revenu.
Régime d’imposition : chiffre d’affaires global supérieur à 818 000 € HT. L’entreprise relève du réel normal. Elle ne peut opter
pour un autre régime d’imposition.
4 - Calculez le résultat imposable de l’entreprise Amice. Dans quelle catégorie doit-il être déclaré ?
Opérations Analyse fiscale Réintégrations Déductions
Résultat comptable 121 340
1 Rémunération non déductible ; assimilée à un prélèvement sur les bénéfices 42 600
La rémunération du conjoint est déductible.
2
Aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
3 Prime d’assurance déductible
4 Dépense personnelle, non déductible (TVA non récupérable) 4 125
5 Il s’agit d’un véhicule utilitaire ; la dotation aux amortissements est déductible
6 Véhicule de tourisme ; il convient de réintégrer : (24 500 x 1,20 - 18 300) x 1/5 x 9/12 1 665
7 Les dividendes sont à déduire du résultat fiscal (requalifiés en RCM) 1 600
Subvention versée au centre d’étude océanographique de Brest : dépense non
engagée dans l’intérêt de l’entreprise ; elle n’est pas déductible du résultat imposable
10 750
mais donne droit à une réduction d’impôt égale à 60 % de la somme versée dans
la limite de 20 000 € ou 5 pour mille du chiffre d’affaires si ce seuil est plus élevé
Dépense de création de site internet (site qualifié de « passif » à vocation publici-
11
taire) ; charge normalement déductible
12 Dépenses engagées dans l’intérêt de l’entreprise, normalement déductible
13 Dépenses personnelles, non engagées dans l’intérêt de l’entreprise, à réintégrer 7 000
Cession du véhicule de tourisme, amortissement à réintégrer :
(20 400 - 9 900) x 1/5 x 2/12 = 350 €
14 350 1 853
La plus-value nette à court terme réalisée sur cette cession peut faire l’objet d’un
étalement sur 3 ans ; il convient de déduire : 2 780 x 2/3 = 1 853
La provision pour contravention n’est pas déductible ; la reprise est non imposable ;
15 160
© FontainePicard - Reproduction interdite
ENTREPRISE AMICE
121 340
42 600
11 125 2 015
750
2 700
180 530
160
80
1 853
1 600
3 693
176 837
© FontainePicard - Reproduction interdite
176 837
➊ Une entreprise qui relève du régime micro-entreprises ne peut opter que pour le régime réel simplifié.
FAUX : elle peut opter pour le réel simplifié ou normal.
➋ Le régime micro-entreprises ne s’applique qu’aux entreprises qui exercent une activité commerciale ou
industrielle. Les professions libérales en sont exclues.
FAUX : ce régime est réservé aux entreprises individuelles (qui relèvent de la catégorie des BIC ou BNC).
❸ Une entreprise qui relève du réel normal ne peut opter pour aucun autre régime d’imposition.
VRAI : elle ne peut opter pour un régime « inférieur ».
➍ Une entreprise peut opter pour un régime réel d’imposition tout en conservant le bénéfice de la franchise
de TVA.
VRAI : une entreprise peut opter pour un régime réel d’imposition tout en conservant le bénéfice de la franchise en base de TVA.
➎ En matière d’obligations comptables, les entreprises qui relèvent du régime micro-entreprises doivent tenir
un livre journal détaillant les recettes et achats.
VRAI : les entreprises qui relèvent du régime fiscal micro-entreprises doivent tenir un livre journal détaillant les recettes et les achats.
❻ L’option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu n’est possible que si l’entreprise a opté pour
le versement libératoire des cotisations sociales.
VRAI : conditions à respecter pour opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu :
• l’entreprise doit opter pour le versement libératoire des cotisations sociales ;
• le revenu fiscal de référence n’excède pas la limite supérieure de la troisième tranche de l’impôt sur le revenu.
❼ Une entreprise qui relève du régime micro-entreprises et qui opte pour un régime réel d’imposition peut
bénéficier d’une réduction d’impôt maximale de 915 € pour frais d’adhésion à un centre de gestion agréé.
VRAI : l’option pour un régime réel d’imposition permet à l’entreprise :
• de bénéficier de la réduction d’impôt de 915 € pour frais de tenue de comptabilité réservée aux adhérents des centres de gestion
agréés ;
• de constater les déficits et de les imputer directement sur le revenu global imposable s’ils ont un caractère professionnel ;
• de ne pas remettre en cause le bénéfice de la franchise de TVA.
➒ L’entreprise Keller clôture son exercice comptable le 31 mars de chaque année. Le résultat fiscal qu’il
convient de déclarer en N est celui relatif à l’exercice comptable N-2/N-1.
VRAI : l’entreprise doit déclarer le résultat clos le dernier exercice soit celui relatif à l’exercice comptable N-2/N-1. Le résultat fiscal
correspondant sera déclaré sur la déclaration des revenus de N-1 (soit au plus tard le 2e jour ouvré après le 1er mai N).
❿ Le résultat fiscal des entreprises qui relèvent du régime réel est majoré de 25 % sauf pour celles qui adhé-
rent à un centre ou association de gestion agréés ou qui font tenir leur comptabilité par un professionnel.
VRAI : la dispense de majoration de 25 % est accordée :
© FontainePicard - Reproduction interdite
Cas 1 ARMOR
1 - Déterminez les plus ou moins-values nettes de l’exercice N.
a) Cession de l’immeuble
L’immeuble est cédé plus de 5 ans après son acquisition. La cession n’est pas soumise à la TVA.
La TVA ayant été déduite en totalité lors de l’acquisition, il convient de faire un reversement de TVA : 120 000 x 0,20 x 13/20
= 15 600 €.
Plus-value : 190 000 - (120 000 - 39 000 + 15 600) = 93 400 €. Plus-value à court terme à hauteur de 39 000 € et à long terme
pour 54 400 €.
b) Cession de la camionnette
Plus-value : 15 600 - (42 000 - 20 000) = - 6 400 €. Moins-value à court terme sur les biens amortissables.
c) Voiture de tourisme
La cession est effectuée auprès d’un négociant en biens d’occasion. La cession est soumise à la TVA sur option.
L’entreprise peut bénéficier d’un complément de droit à déduction : (30 000/1,20) x 0,20 x 1/5 = 1 000 €.
Plus-value : 10 000 - (30 000 - 19 500 - 1 000) = 500 €. Plus-value à court terme.
d) Cession des VMP
La cession des titres JR entre dans le champ d’application des plus ou moins-values professionnelles car le portefeuille comprend
des titres acquis depuis au moins 2 ans.
Titres acquis en N-3 : 14 200 - 13 000 = 1 200 €. Plus-value à long terme.
Titres acquis en N-1 : 4800 - 5 000 = - 200 €. Moins-value à court terme.
e) Dépréciation des titres (point 7)
Les dotations aux dépréciations des titres sont des moins-values à long terme.
Tableau de synthèse des plus ou moins-values
Court terme Long terme
Éléments
Plus-value Moins-value Plus-value Moins-value
Immeuble 39 000 54 400
Camionnette 6 400
Voiture tourisme 500
Titres JR 200 1 200
Dépréciations autres titres 600
Total 39 500 6 600 55 600 600
Plus-value nette à court terme : 32 900 €.
Plus-value nette à long terme : 55 000 €.
Cas de synthèse partie 2 - L’imposition du résultat de l’entreprise dans le cadre des entreprises individuelles 105
3 - Déterminez le résultat imposable dans la catégorie des BIC pour l’année N.
Analyse fiscale Réintégration Déduction
Bénéfice 60 000
comptable
Plus-value nette Elle est étalée sur 3 ans. Il convient de déduire de l’exercice N : 21 933
à court terme N 32 900 x 2/3
Plus-value nette Elle est étalée sur 3 ans à compter de l’exercice N-1. Il faut donc 1 000
à court terme N-1 réintégrer en N : 3 000 x 1/3
Plus-value nette Elle est imposable au taux réduit de 12,8 % et doit être déduite du 55 000
à long terme résultat de l’exercice N.
Amortissement La base d’amortissement fiscalement déductible est limitée à 18 300 €. 975
voiture cédée Il convient de réintégrer : (30 000 - 18 300) x 1/5 x 5/12
(2) Location Les loyers des véhicules de tourisme sont soumis, d’un point de vue 2 345
du véhicule fiscal, aux mêmes limites de déduction que si l’entreprise était
propriétaire du véhicule.
Loyers non déductibles : (38 400 - 18 300) x 1/5 x 7/12
(3) Dons Ces dons ne sont pas déductibles du résultat imposable mais donnent 5 400
droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 60 % des dons réalisés
au cours de l’exercice dans la limite de 20 000 € ou de 0,5 % du chiffre
d’affaires HT de l’entreprise si ce seuil est plus élevé.
(4) Charges Salaire de M. Talloir : assimilé à un prélèvement de bénéfice non 36 000
de personnel déductible
Salaire de Mme Talloir : la rémunération est entièrement déductible
Salaire des autres salariés : rémunérations déductibles si le travail
est effectif et si la rémunération n’est pas excessive
Rémunération exceptionnelle de M. Talloir : même régime fiscal que
son salaire.
4 200
(5) Revenus L’appartement figure au bilan de l’entreprise mais n’est pas nécessaire 6 200 15 600
immobiliers à l’exploitation. Depuis le 01/01/2012, la théorie du bilan
est supprimée. Il convient de déduire les revenus comptabilisés
qui doivent être imposés en revenus fonciers et de réintégrer
l’amortissement de l’immeuble.
(6) Amortissements La dotation de l’appartement donné en location à un membre 2 400
du personnel est limitée au montant du loyer majoré des avantages
en nature et diminué des autres charges afférentes à ce bien.
Amortissement comptabilisé : 160 000/20 = 8 000 €
Amortissement déductible : 4 000 + 2 400 - 800 = 5 600 €
(7) Provisions La provision pour amende est non déductible car les pénalités ne sont 500
pas déductibles.
Total 119 020 92 533
Résultat imposable à l’impôt sur le revenu dans la catégorie BIC : 119 020 - 92 533 = 26 487 €
Plus-value à long terme imposable au taux de 12,8 % (majoré des prélèvements sociaux de 17,2 %) : 55 000 €.
106 Cas de synthèse partie 2 - L’imposition du résultat de l’entreprise dans le cadre des entreprises individuelles
Cas 2 LOISEAU
1 - Calculez les plus ou moins-values de l’exercice et précisez leur mode d’imposition.
a) Cession des actions A
La cession des actions A relève du champ d’application des plus ou moins-values professionnelles étant donné qu’une partie
des titres cédés a été acquise il y a plus de deux ans.
La méthode de valorisation de sortie des titres est le PEPS.
40 actions N-4 : (34 - 38) = -160 € ; moins-value à long terme,
100 actions N-1 : (34 - 32) = 200 € ; plus-value à court terme,
10 actions N : (34 - 30) = 40 € ; plus-value à court terme.
Valorisation à l’inventaire :
exercice N-1 : au 31 décembre N-1, les 140 titres valent 140 x 35 = 4 900 € ; le coût d’acquisition est de 40 x 38 + 100 x
32 = 4 720 €. Aucune dépréciation n’est comptabilisée,
exercice N : au 31 décembre N, il reste 50 actions A qui valent 1 450 €. Elles sont enregistrées au coût historique de 1 500 €.
Une dépréciation de 50 € doit être comptabilisée. La dotation aux dépréciations est une moins-value à long terme.
b) Cessions des obligations B
La cession des obligations B n’entre pas dans le champ d’application des plus ou moins-values professionnelles car elles sont
toutes acquises depuis moins de 2 ans.
Valorisation à l’inventaire :
exercice N-1 : à l’inventaire, le cours est de 112 € ; le cours d’acquisition est de 120 €. Il convient d’effectuer une dotation
pour dépréciation de 8 € x 60 titres = 480 €,
exercice N : au 31 décembre N, il reste 60 obligations dont la valeur d’inventaire est supérieure au coût historique. Il
convient de reprendre la dépréciation constatée en N-1 pour 480 €. La reprise sur dépréciation est une plus-value à long
terme.
c) Cession du droit au bail (dossier 3)
Le droit au bail est une immobilisation non amortissable. La plus-value est égale à 10 000 €. Elle est à long terme car le droit
au bail est acquis depuis plus de deux ans.
d) Cession du matériel industriel
Il convient de retrouver la durée d’amortissement du bien.
Le bien a été amorti pendant 3 ans et 6 mois. 10 500 = 15 000 x 3,5 x 1/durée. La durée est de 5 ans.
Cas de synthèse partie 2 - L’imposition du résultat de l’entreprise dans le cadre des entreprises individuelles 107
2 - Déterminez le résultat fiscal de l’exercice N. Vos travaux seront présentés dans un tableau qui prendra la forme
suivante :
Opération Analyse fiscale Réintégration Déduction
Bénéfice fiscal 54 600
avant retraitements
Plus-value nette à Elle est étalée sur 3 ans. Il faut réintégrer 1/3 x 6 000 2 000
court terme de N-2
Plus-value nette à Elle est déduite pour être imposée, après compensation des moins-values à 10 270
long terme N long terme des exercices précédents, au taux proportionnel de 12,8 %.
Dossier 1 Les intérêts et dividendes ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu dans 5 900
la catégorie des BIC. Ils sont « déqualifiés », c’est-à-dire imposés au nom
de l’exploitant dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Ce
reclassement permettra au contribuable de bénéficier des abattements
attachés à ce type de revenus.
Dossier 2 Le GIE n’a pas la personnalité fiscale, le bénéfice n’est pas imposé au niveau 500
du GIE mais est réparti entre chaque associé proportionnellement à ses droits
dans le GIE.
La somme perçue en N soit 500 € provient d’un résultat ayant fait l’objet
d’une imposition en N-1. Elle doit être déduite du résultat fiscal de N. 1 500
La perte fiscale réalisée par le GIE en N doit être répartie entre les associés.
Il revient à l’exploitant individuel une perte fiscale de 10 000 x 15 % =
1 500 €. Cette perte fiscale n’est pas enregistrée en comptabilité. Elle doit
être déduite pour le calcul du résultat fiscal de l’entreprise individuelle.
Dossier 3 Les cessions d’immobilisations ont été traitées à la question 1.
Dossier 4 La rémunération de l’exploitant individuel n’est pas déductible. Elle est 36 500
assimilée à un prélèvement sur les bénéfices.
La rémunération du conjoint est déductible.
La rémunération du fils est déductible si elle correspond à un travail effectif
et n’est pas exagérée.
Dossier 5 Les gains latents de N-1 (écarts de conversion passif) doivent être déduits en 1 100
N.
Le gain de change réalisé en N est normalement imposable. 2 200
La perte latente réalisée en N (écart de conversion actif) doit être déduite pour
le calcul du résultat fiscal de N. 2 200
La provision pour perte de change relative à cette perte latente doit être
réintégrée.
Dossier 6 Le montant de la dépréciation fiscalement déductible doit être calculé 200
par rapport au coût de production, sans prendre en compte les frais de
commercialisation. La dépréciation fiscalement déductible s’élève donc à :
2 000 - 1 600 = 400 €. Il faut réintégrer 200 €.
Total 95 500 21 470
108 Cas de synthèse partie 2 - L’imposition du résultat de l’entreprise dans le cadre des entreprises individuelles
Chapitre
17 L’imposition du résultat des sociétés
non soumises à l’IS
3 - Déterminez la quote-part de résultat fiscal imposable pour Philippe dans la catégorie des BIC.
Il faut procéder par étapes.
4 - Quel(s) autre(s) revenu(s) Philippe devra-t-il déclarer au fisc ? Dans quelle(s) catégorie(s) ?
Philippe devra déclarer dans la catégorie des RCM une quote-part des dividendes perçus par la société : 500 x 60 % = 300 €. Ces
dividendes seront imposés à l’impôt sur le revenu au taux proportionnel de 12,80 %.
Philippe devra aussi déclarer une quote-part de la plus-value à long terme. Elle est imposée à l’impôt sur le revenu au taux
proportionnel réduit de 12,80 %.
Impôt dû : 1 500 x 60% x 12,80 % = 115,20 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Les sociétés non soumises à l’IS sont dites « translucides » car si le résultat fiscal est déterminé au niveau de la société, une partie
de ce résultat fiscal remonte entre les mains des associés qui sont eux redevables de l’impôt.
2 - Expliquez pourquoi le résultat fiscal de la société n’est pas directement affecté aux associés.
Il est nécessaire de déterminer la quote-part de résultat fiscal qui revient à chaque associé. Après avoir déterminé le résultat fiscal
de la société, il faut déduire les rémunérations et autres dépenses propres à chaque associé afin de ne pas faire supporter à un
associé des rémunérations qui concernent les autres associés.
Par exemple, Patrick est associé mais n’exerce aucune fonction dans la société. La quote-part de résultat fiscal qui lui revient ne
doit pas être affectée par les rémunérations et autres dépenses privatives des deux autres associés
3 - Déterminez le résultat fiscal de la société BRUNET ainsi que le résultat fiscal commun à répartir entre les associés.
a) Résultat fiscal de la société
Analyse fiscale Réintégration Déduction
Résultat comptable Résultat comptable provisoire. 210 000
Rémunérations Les rémunérations des associés ne sont pas 110 000
déductibles. Elles sont assimilées à un prélèvement
anticipé sur les bénéfices.
Intérêts excédentaires Intérêts excédentaires du CC de Marie : 300
40 000 x ½ x (3 % - 1,50 %) = 300
Dividendes Les dividendes sont « déqualifiés » en RCM. Ils sont 2 000
imposés au nom de chaque associé en RCM au
prorata des parts sociales qu’ils détiennent dans la
société.
Plus-value nette à court terme La plus-value nette à court terme est étalée sur 3 ans. 12 000
Il faut déduire : 2/3 x 18 000 = 12 000 €.
Plus-value nette à long terme Elle est imposée au taux réduit de 12,80 %. Il faut la 6 000
déduire du résultat fiscal.
TOTAL Résultat fiscal : 320 300 – 20 000 = 300 300 € 320 300 20 000
© FontainePicard - Reproduction interdite
4 - Déterminez la quote-part de résultat fiscal à déclarer par Jean dans la catégorie des BIC.
Quote-part à déclarer dans la catégorie BIC Jean (30 %)
Résultat fiscal commun 190 000 x 30 % = 57 000 €
+ Rémunération 50 000
Quote-part BIC 107 000 €
5 - Identifiez les autres revenus (ou gains) qui devront être déclarés par Jean. Indiquez la catégorie fiscale correspondante.
Jean devra déclarer dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers la quote-part des dividendes qui lui revient soit : 2 000 x
30 % = 600 €.
Il devra aussi déclarer en plus-value professionnelle la quote-part de la plus-value à long terme soit : 30 % x 6 000 = 1 800 €.
6 - On suppose que le résultat fiscal à répartir entre les associés est un déficit. Indiquez le sort de ce déficit fiscal pour les
associés Jean et Patrick.
Jean exercice son activité professionnelle dans la société. La quote-part de déficit fiscal pourra être imputée sur les autres revenus
catégoriels (T&S, revenus fonciers…).
Patrick n’exerce aucune fonction dans la société. Il est associé « passif ». La quote-part de déficit fiscal qui lui revient ne pourra
être imputée que sur les mêmes revenus catégoriels (BIC) de l’année N et des six années suivantes.
30 Application 3
mn EURL GILBERT
1 - Indiquez le régime fiscal applicable aux EURL, de plein droit et sur option.
Le régime fiscal de l’EURL varie selon la qualité de l’associé unique :
personne physique : impôt sur le revenu mais une option pour l’IS peut être exercée,
personne morale : impôt sur les sociétés. Une option pour l’IR est possible.
2 - Quel est le régime fiscal de l’EURL Gilbert et selon quelles règles sera déterminé le résultat imposable de cette société ?
L’EURL Gilbert n’a exercé aucune option ; elle relève donc du régime fiscal des sociétés de personnes imposées à l’impôt sur le revenu.
L’activité de négoce relève des BIC.
Le régime d’imposition est le réel normal car le chiffre d’affaires de l’exercice N-1 excède 789 000 € HT.
3 - Comment sera imposé le résultat de l’EURL Gilbert ? La décision de distribuer le résultat ou de le mettre en réserve
est-elle susceptible de modifier la réponse ?
Le résultat fiscal de l’EURL est imposé avec les autres revenus du foyer fiscal de M. Gilbert, à l’impôt sur le revenu dans la caté-
gorie des BIC.
Il importe peu que les bénéfices soient prélevés ou non par l’associé unique. C’est le régime de la transparence fiscale avec
remontée immédiate du résultat entre les mains de l’associé.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Plus-value : 18 000 - (15 000 - 8 615) = 11 615 €. Plus-value à court terme à hauteur des amortissements soit 8 615 € et à long
terme au-delà soit 3 000 €.
5 - Déterminez la part de bénéfice revenant à chaque associé dans la catégorie des BIC.
M. Dumont 45 % M. Durville 40 % M. Lemail 15 %
Quote-part résultat fiscal 8 411 7 476 2 803
+ rémunérations 46 800 37 400
+ location villa 3 200
+ Intérêts excédentaires
50 000 x (4 % - 2 %) = 1 000 20 000 x (4 % - 2 %) = 400 €
comptes courants
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - Indiquez les redevables de l’imposition sur les bénéfices éventuellement réalisés en N par la SARL MASC.
Les bénéfices de la société MASC, société bénéficiant du régime fiscal des sociétés de personnes, seront ainsi imposés entre les
mains de Monsieur Alain BOULEY et de Monsieur Jérémy BOULEY.
4 - Déterminez le résultat fiscal de l’exercice N de la SARL MASC en présentant les calculs sous forme du tableau.
Détermination du résultat fiscal N de la société MASC Réintégrations Déductions
Les intérêts versés sur le compte courant débiteur d’un associé d’une société sont
déductibles par la société versante sous deux conditions :
- son capital social doit être entièrement libéré ;
- le taux de rémunération ne doit pas excéder le TMPV. 400
Les intérêts excédant le TMPV ne sont pas déductibles fiscalement.
À réintégrer ici : 800 € - 20 000 x 2 % = 400 €
5 - Calculez la quote-part du résultat fiscal N qui revient à l’associé Alain BOULEY. En déduire le revenu net imposable dans
les catégories bénéfices industriels et commerciaux du foyer fiscal de M. Alain BOULEY.
Les travaux sont réalisés en trois étapes :
6 - Anaïs, la fille aînée de Monsieur Alain BOULEY, vient de créer une entreprise individuelle afin de commercialiser des
vêtements lors de réunions à domicile. Elle a entendu parler de l’option pour le régime des auto-entrepreneurs et vous
demande de lui indiquer :
- qui peut bénéficier de ce régime ;
- les avantages dont peuvent bénéficier les auto-entrepreneurs.
L’activité ne génère pas un chiffre d’affaires annuel hors taxes excédant les limites du régime micro-BIC.
Les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier des avantages fiscaux suivants par rapport au régime des micro-entreprises :
• ils ont la possibilité d’opter pour un prélèvement fiscal forfaitaire, libératoire de l’imposition sur le revenu des bénéfices, à
condition de respecter certains seuils de revenus,
• ils peuvent, par le biais du prélèvement fiscal libératoire, éventuellement réaliser des économies d’impôt sur le revenu,
• l’option pour le prélèvement fiscal libératoire est en outre source de simplification dans le traitement fiscal des bénéfices
de l’auto-entreprise,
• la gestion administrative de l’entreprise est simplifiée par l’exercice de l’option pour le prélèvement car son versement
est regroupé avec un prélèvement social forfaitaire, libératoire des cotisations sociales, adressé au même interlocuteur
(l’URSSAF).
© FontainePicard - Reproduction interdite
Missions
À partir des éléments contenus en annexes 1 et 2 :
1 - Quel est le régime fiscal de la SNC LEROUX ?
La SNC LEROUX est une société de personnes exerçant une activité de nature industrielle et commerciale ; son résultat fiscal est
imposable dans la catégorie des BIC.
La société détermine et déclare un résultat fiscal, mais celui-ci est imposé à l’IR au niveau de chaque associé, personne physique,
en fonction, en principe de sa participation au capital social.
Réalisant des ventes et ayant un chiffre d’affaires supérieur à 789 000 € HT, elle relève du régime réel normal.
3 - Indiquez et chiffrez les conséquences fiscales des cessions d’éléments d’actif et de l’expropriation intervenues au cours
de l’exercice.
a) Cession d’éléments d’actifs
Vente du terrain
Résultat sur cession : 20 000 - 10 500 = 9 500 € (plus-value).
S’agissant d’un bien non amortissable détenu depuis plus de deux ans, la plus-value est à long terme.
Vente de la voiture Mégane
S’agissant d’un véhicule de tourisme, la TVA n’a pas été déduite au moment de l’acquisition. Ce véhicule est cédé à un négo-
ciant en biens d’occasions.
b) Expropriation
Pour le calcul de la plus ou moins-value, on retient comme « prix de cession » le montant de l’indemnité d’expropriation.
Terrain
Résultat : 25 000 - 22 000 = 3 000 € (plus-value)
S’agissant d’un bien non amortissable, la plus-value est à long terme car il a été acquis depuis plus de 2 ans.
Bâtiment
Valeur nette comptable : 295 000 - 224 938 = 70 062 €
Résultat : 100 000 - 70 062 = 29 938 € (plus-value)
La plus-value est à court terme à hauteur des amortissements et à long terme au-delà. En l’espèce, la plus-value est en totalité à
court terme.
Garage
Valeur nette comptable : 10 000 - 4 042 = 5 958 €
Résultat : 8 000 - 5 958 = 2 042 €
La plus-value est à court terme à hauteur des amortissements et à long terme au-delà. En l’espèce, la plus-value est en totalité à
court terme.
Détermination des plus ou moins-values nettes de l’exercice hors expropriation
Court terme Long terme
MV PV MV PV
Terrain 9 500
Mégane 6 354
Machine-outil 6 420
Titres A 530 7 338
Titres B 2 691
© FontainePicard - Reproduction interdite
Titres C
Dotations aux dépréciations 528
Total 6 354 6 950 528 19 529
PV Nettes à CT = 596 € PV Nettes à LT = 19 001 €
La plus-value nette à court terme peut être étalée sur trois exercices.
5 - Calculez pour chacun des associés les sommes imposables au titre de l’impôt sur le revenu pour N.
Calcul du résultat commun à répartir entre les associés
Bénéfice fiscal
= 196 377
À déduire
Rémunération des associés 76 000
Charges sociales 22 800
Intérêts excédentaires des comptes courants 370
Total 99 170
Résultat fiscal à répartir : 196 377 - 99 170 = 97 207 €
➌ La taxe sur les véhicules de sociétés n’est pas déductible pour les sociétés de personnes.
FAUX : La taxe sur les véhicules de sociétés est déductible dans les sociétés de personnes.
➍ Un associé d’une SNC a laissé en compte courant pour l’exercice N une somme de 50 000 € rémunérée
au taux de 4 %. Le capital social de la SNC est de 100 000 € libéré des ¾. Le TMPV est égal à 2 %. Le
montant des intérêts à réintégrer est de 1 000 €.
FAUX : Le capital social n’est pas intégralement libéré. Il faut réintégrer la totalité des intérêts soit : 50 000 x 4 % = 2 000 €.
➎ M. POIRIER détient 40 % d’une SNC dont le résultat fiscal pour l’exercice N est égal à – 20 000 €.
Il n’exerce aucune fonction dans la société. Il pourra imputer sur son revenu global une somme de
– 8 000 €.
FAUX : M. POIRIER n’exerce aucune fonction dans la société. La quote-part du déficit fiscal ne peut être imputée que sur le revenu
fiscal positif de la même catégorie pendant les six exercices suivants.
➏ Le bilan d’une SARL de famille contient un portefeuille d’actions qui ont rapporté 5 000 € de dividendes
en N. Les dividendes sont déduits du résultat fiscal de la SARL.
VRAI : Les dividendes sont déqualifiés. Ils sont imposés au nom des associés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
© FontainePicard - Reproduction interdite
30 Application 1
mn Le champ d’application de l’impôt sur les sociétés
1 - Pour votre entretien d’embauche en qualité de stagiaire dans un cabinet d’expertise comptable, votre futur tuteur vous
invite à compléter le tableau suivant, relatif au champ d’application de l’IS.
Imposable à l’IS
Structure juridique
Oui/de droit Oui/sur option non
2 - Expliquez l’intérêt pour une société soumise de plein droit à l’IS d’opter pour l’impôt sur le revenu.
Depuis la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, les SA, SAS et SARL peuvent opter pour la transparence fiscale,
c’est-à-dire l’imposition à l’impôt sur le revenu (IR) pour les associés personnes physiques, si elles remplissent certaines condi-
tions.
Dans ce cas, chaque associé est redevable de l’impôt sur le revenu sur la part de résultat fiscal qui lui revient, qu’il y ait ou non
une distribution de bénéfice. C’est la réalisation d’un résultat fiscal de la société qui conditionne son imposition dans les « mains »
des associés.
L’intérêt de cette option réside notamment dans le fait que les associés ou actionnaires de ces sociétés pourront imputer les pertes
de la société sur les autres revenus catégoriels (salaires, RCM, revenus fonciers…).
3 - Vérifiez les conditions à satisfaire pour opter pour le régime fiscal de l’impôt sur le revenu.
• Société SARL non cotée.
• Société créée depuis moins de cinq ans.
• Activité commerciale.
• Droits sociaux détenus à plus de 50 % par une personne physique (PAUL) et PIERRE, gérant, détient plus de 34 % du capital.
• Le nombre de salariés, chiffre d’affaires et total du bilan vérifient les conditions légales.
6 - Déterminez le montant du dividende versé à PIERRE. Dans quelle catégorie fiscale est-il imposé et selon quel mode
d’imposition ?
Dividende total = 20 % x 54 356 soit 10 871 €.
Dividende de PIERRE = 40 % x 10 871 soit 4 348 €.
Les dividendes sont imposés dans la catégorie RCM au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou sur option du contribuable, au
barème progressif de l’IR (voir chapitre 25 – Les revenus de capitaux mobiliers).
3 - En supposant que la SARL puisse opter pour le régime dit des SARL de famille, pourrait-elle ultérieurement revenir à
l’impôt sur les sociétés ?
L’option pour le régime des SARL de famille n’est pas irrévocable. La SARL de famille reviendra à l’impôt sur les sociétés :
• soit parce qu’elle le décide,
• soit parce qu’elle ne remplit plus les conditions pour bénéficier de ce régime
En revanche, le retour à l’impôt sur les sociétés est définitif.
30 Application 3
mn Cas NATURA
1 - Rappelez les trois critères de territorialité de l’IS permettant de valider une activité autonome à l’étranger.
§ Établissement stable à l’étranger (usine, succursale, comptoir de ventes).
§ Représentants envoyés à l’étranger par l’entreprise et bénéficiant d’une autonomie pour négocier et conclure des contrats à son
nom.
§ Réalisation d’un cycle commercial complet.
4 - Pour chaque opération réalisée, indiquez la situation fiscale de la société au regard de la territorialité de l’IS.
Opérations Analyse fiscale
1 Les ventes constituent des livraisons intracommunautaires qui font partie du résultat réalisé par la société et donc
imposable en France.
2 Les représentants sont salariés de l’entreprise. Ils agissent au nom et pour le compte de la société.
La société est considérée comme exerçant elle-même une activité commerciale en Grèce. Le bénéfice n’est pas
imposable à l’IS en France.
3 Les courtiers bénéficient d’une indépendance juridique. Le bénéfice qu’ils réalisent est imposable au Portugal.
© FontainePicard - Reproduction interdite
4 La succursale n’a pas de personnalité juridique propre. Elle constitue néanmoins un établissement stable. Le
bénéfice fiscal réalisé par la succursale est imposable en Italie.
5 La filiale a une personnalité juridique et fiscale propre. La perte fiscale ne peut être imputée sur le résultat fiscal
de la société NATURA.
➏ Une EURL, dont l’associé unique est une personne physique, peut opter pour l’IS.
VRAI : l’EURL dont l’associé unique est une personne physique peut opter pour l’IS.
➐ Une SA, dont le siège social est en France, possède une succursale en Espagne. Le bénéfice réalisé en
Espagne échappe à l’impôt français.
VRAI : la succursale est un établissement stable. En application du principe de territorialité, le bénéfice réalisé par cet établisse-
ment est soumis à l’impôt sur les bénéfices en Espagne.
5 Application 1
mn Régime mère-fille
Pour chacune des cinq hypothèses, indiquez si la société A peut bénéficier du régime des sociétés mères et filiales.
Régime mère-fille ?
Hypothèse 1 NON – La SNC est une société qui relève de l’impôt sur le revenu.
OUI – Les deux sociétés relèvent de l’IS. La société A détient plus de 5 % du capital de la société B. Les titres sont
Hypothèse 2
détenus depuis plus de deux ans.
Hypothèse 3 OUI – La SNC a opté pour l’IS.
OUI – Les deux sociétés relèvent de l’IS. La société A détient plus de 5 % du capital de la société B. Les titres sont
Hypothèse 4
détenus depuis plus de deux ans.
Hypothèse 5 NON – Les deux sociétés sont soumises à l’IS mais la société A détient moins de 5 % des actions de la société B.
20 Application 2
mn Dividendes
1 - Vérifiez que les conditions du régime mère-fille sont validées.
§ Les deux sociétés relèvent de l’IS.
§ La SARL DINAN détient plus de 5 % du capital (10 % du capital) de la SA DOL.
§ Les titres DOL sont détenus par DINAN depuis plus de deux ans.
2 - Calculez le résultat fiscal de la SARL DINAN ainsi que l’impôt sur les sociétés dû au titre de N.
Le montant du dividende perçu par la SARL est égal à : 120 000 x 30 % x 10 % = 3 600 €.
Les dividendes sont déduits du résultat fiscal. Une quote-part de frais égale à 5 % du dividende est réintégrée au résultat fiscal.
Résultat fiscal : 25 000 - 3 600 + 3 600 x 5 % = 21 580 €.
Impôt sur les sociétés : 21 580 x 15 % = 3 237 €.
3 - Calculez le résultat fiscal de la SARL DINAN ainsi que l’impôt dû dans l’hypothèse où elle n’opte pas pour le régime
mère-fille.
Le dividende est imposable. Aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
Impôt sur les sociétés : 25 000 x 15 % = 3 750 €.
Le régime mère-fille est plus favorable.
4 - On fait l’hypothèse que la SARL DINAN est une SARL dite « familiale » soumise à l’IR. Indiquez le traitement fiscal des
dividendes perçus.
Dans cette hypothèse, les dividendes ne sont pas imposables dans la catégorie des BIC. Ils sont « déqualifiés » c’est-à-dire impo-
sés dans une autre catégorie fiscale, celle des revenus de capitaux mobiliers au nom des associés de la SARL.
Les dividendes perçus sont déduits pour le calcul du résultat fiscal de la SARL.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 127
20 Application 3
mn Dividendes
1 - La société MALO peut-elle opter pour le régime des sociétés mères-filles. Justifiez la réponse.
La société MALO ne peut pas opter pour le régime mère-fille car elle ne détient que 4 % du capital de la société ALBA.
2 - Calculez le dividende net perçu par la société MALO.
Dividende net = dividende brut - RAS.
Dividende net = 10 000 - 15 % x 10 000 = 8 500 €.
3 - Calculez l’impôt dû par la société MALO en retenant la méthode « pratique ».
Le dividende perçu est imposable. Aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
La retenue à la source est imputée sur l’impôt dû à hauteur de 1 - 28 % soit 72 %.
Impôt sur les sociétés = 60 000 x 28 % - 1 500 x (1 - 28 %) = 15 720 €.
4 - On fait l’hypothèse que la société MALO détient 10 % du capital de la société ALBA. Les autres données sont inchan-
gées. Calculez le résultat fiscal et l’impôt dû par la société MALO en retenant les solutions fiscales les plus avantageuses.
La société MALO peut opter pour le régime mère-fille.
Le dividende net n’est pas imposable. Il doit être déduit du résultat fiscal de la société MALO.
Une quote-part de frais doit être réintégrée au résultat fiscal : 5 % x 10 000 = 500 €.
En revanche, le crédit d’impôt ne peut être imputé sur l’impôt dû.
Résultat fiscal = 60 000 - 8 500 + 500 = 52 000 €.
IS dû : 52 000 x 28 % = 14 560 €.
10 Application 4
mn Jetons de présence
Déterminez le montant des jetons de présence fiscalement déductibles en retenant les deux hypothèses suivantes :
• la SA DANIEL emploie 180 salariés,
• la SA DANIEL emploie 240 salariés.
Rappel de cours
Les jetons de présence sont des sommes versées aux membres du conseil d’administration ou de surveillance des sociétés anonymes
pour les rémunérer de leur participation aux réunions.
Le montant global alloué aux bénéficiaires est décidé par l’assemblée générale.
Ils représentent une charge pour l’entreprise dont la déductibilité dépend du nombre de salariés. Les modalités de déduction sont
présentées dans le tableau suivant :
Effectif de l’entreprise Plafond de déduction
Inférieur à 5 salariés 457 € x nombre d’administrateurs
Compris entre 5 salariés et inférieur à 200 5 % x nombre d’administrateurs x rémunération moyenne annuelle versée aux
5 salariés les mieux rémunérés
Égal ou supérieur à 200 salariés 5 % x nombre d’administrateurs x rémunération moyenne annuelle versée aux
10 salariés les mieux rémunérés
128 Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS
10 Application 5
mn Intérêts des comptes courants d’associés
1 - Rappelez les règles de déductibilité des intérêts des comptes courants d’associés.
§ Le capital de la société doit être entièrement libéré.
§ Le taux d’intérêt versé ne doit pas excéder le TMPV.
15 Application 6
mn Participation dans une SNC
1 - Rappelez comment sont imposés les résultats fiscaux des sociétés relevant de l’IR.
Les bénéfices réalisés sont imposés directement au niveau des associés en fonction de la quote-part qu’ils détiennent dans le
capital social.
D’un point de vue fiscal, ils sont réputés acquis par chacun d’eux dès la clôture de l’exercice.
2 - Indiquez l’incidence des deux informations indiquées ci-dessus sur le résultat fiscal de la SARL TIREL.
La SARL doit ajouter à son résultat fiscal (colonne réintégration) une quote-
Bénéfice fiscal réalisé en N
part de résultat fiscal égale à : 60 000 x 0,15 = 9 000 €.
Le dividende versé provient d’un résultat qui a été imposé au titre de l’exer-
cice N-1.
Dividendes reçus en N La quote-part de résultat comptable qui revient à la SARL TIREL ne doit
(provenant du résultat comptable de N-1) donc pas être imposée une seconde fois.
15 Application 7
mn Titres OPCVM
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 129
2 - Indiquez les incidences fiscales sur les exercices N-1 et N.
EVL = 100 x (510 - 520) = - 1000 €.
L’EVL négatif doit être déduit du résultat fiscal.
Exercice N-1
Une dotation pour dépréciation doit être comptabilisée pour 1 000 €. Elle n’est pas déductible. Elle doit
être réintégrée.
EVL = 100 x (515 - 510) + 150 x (515 - 505) = + 2 000 €. Cet écart positif est imposable. Il doit être intégré
au résultat fiscal de N.
La valeur du portefeuille au 31/12/N s’élève à : 250 x 515 = 128 750 €.
Exercice N
La valeur comptable est égale à : 100 x 520 + 150 x 505 = 127 750 €.
La dépréciation constatée en N-1 doit être reprise en N. Cette reprise est non imposable et doit être
déduite du résultat fiscal de N.
15 Application 9
mn Abandons de créances
1 - Présentez l’analyse fiscale de l’abandon de créance financière du point de vue de la SA Lefort au 31 décembre N.
Rappel de cours
Pour un abandon de créance à caractère financier
• Situation nette positive x pourcentage des associés ne participant pas à l’abandon : (- 30 000 + 100 000) x 40 % = 28 000 €
• Total fraction déductible : 58 000 €
• Fraction non déductible à réintégrer : 100 000 - 58 000 = 42 000 €
2 - Quelles sont les conditions à remplir par la société Lebon pour bénéficier d’une exonération partielle du produit résul-
tant de l’abandon ?
La filiale Lebon peut bénéficier d’une exonération à concurrence de 42 000 € si elle prend l’engagement d’augmenter son capital.
Cette augmentation de capital doit être réservée à la société mère Lefort et effectuée dans un délai de 2 ans.
130 Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS
15 Application 10
mn Cession de titres de participation
3 - Indiquez l’incidence fiscale des deux cessions sur le résultat fiscal de l’exercice N.
La plus-value à court terme est comprise dans le résultat ordinaire. Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
La plus-value nette à long terme est égale à : 5 000 - 500 = 4 500 €. Elle est déduite pour le calcul du résultat fiscal.
Il faut réintégrer 12 % de la plus-value brute soit : 12 % x 5 000 = 600 €
30 Application 11
mn Portefeuille titres
1 - Calculez la plus ou moins-value dégagée par la cession des titres de participation détenus par la SA TERCIA. Indiquez
les retraitements fiscaux nécessaires.
La société cède 1 800 titres de participation.
Titres acquis en N-6 : 500 x (235 - 220) = 7 500 €
Titres acquis en N-4 : 1 000 x (235 - 240) = - 5 000 €
Titres acquis en N-1 : 300 x (235 - 230) = 1 500 €.
La cession génère une plus-value nette à long terme égale à 7 500 - 5 000 = 2 500 € et une plus-value à court terme de 1 500 €.
§ La plus-value à court terme est comprise dans le résultat de la société. Aucun étalement de cette plus-value n’est possible.
Aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
§ La plus-value nette à long terme est exonérée. Elle doit être déduite pour le calcul du résultat fiscal de N. La société doit
réintégrer au résultat fiscal une quote-part de frais et charges égale à 12 % x 7 500 = 900 €.
2 - Calculez la plus ou moins-value dégagée par la cession des titres de la SARL TURQUOISE. Indiquez les retraitements
fiscaux éventuels.
Les actions A et obligations sont des valeurs mobilières de placement. Les plus ou moins-values sont à court terme, quelle que
soit la durée de détention des titres.
Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
Les dotations aux dépréciations sont déductibles. Les reprises sur dépréciation sont imposables.
Actions A
§ Titres acquis en N-3 : 100 x (73 - 75) = - 200 €
§ Titres acquis en N-1 : 50 x (73 - 70) = 150 €
Obligations
§ Moins-value : 500 x (108 - 110) = - 1 000 €
§ La reprise sur dépréciation est imposable. Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
3 - Reprendre la question 2 en faisant l’hypothèse que la SARL TURQUOISE a opté pour l’impôt sur le revenu.
Les titres A relèvent du régime des plus ou moins-values professionnelles. Ils ont été acquis pour certains depuis moins de deux
ans et pour d’autres depuis plus de deux ans.
§ Moins-value à long terme : 200 €.
§ Plus-value à court terme : 150 €.
Les obligations sont acquises depuis plus de deux ans. La cession relève du régime des plus ou moins-values professionnelles. La
moins-value est à long terme.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 131
4 - Indiquez les retraitements fiscaux effectués par la SA BAROLO au titre des exercices N-3, N-2 et N-1.
Les plus ou moins-values latentes constatées sur les SICAV font partie du résultat fiscal. Il faut calculer à la clôture de chaque
exercice un écart de valeur liquidative. Un écart positif est réintégré au résultat fiscal. Un écart négatif est déduit du résultat fiscal.
§ N-3 : EVL = 1 500 x (78 - 80) = - 3 000 € - À déduire du résultat fiscal. La dépréciation constatée en comptabilité pour 3 000 €
doit être réintégrée au résultat fiscal.
§ N-2 : EVL = 1 500 x (84 - 78) = 9 000 € - À réintégrer au résultat fiscal. La dépréciation constatée en N-3 est reprise en
comptabilité. La reprise est non imposable. Elle est déduite pour le calcul du résultat fiscal.
§ N-1 : EVL = 1 500 x (83 - 84) = - 1 500 € - À déduire du résultat fiscal. Aucune dépréciation ne doit être constatée. En effet, la
dépréciation se calcule par différence entre la valeur de clôture et le prix d’acquisition. Cette différence est en l’espèce positive
(83 - 80 = 3 €).
5 - Calculez la plus ou moins-value générée par la cession des SICAV et indiquez les retraitements fiscaux nécessaires.
La société cède 1 200 SICAV.
La plus-value comptable générée par cette cession est égale à : 1 200 x (82 - 80) = 2 400 €.
La plus-value fiscale est différente. En effet, il faut neutraliser les EVL constatés au titre des exercices N-3 à N-1.
Le solde net est égal à : - 3 000 + 9 000 - 1 500 = 4 500 €. Attention, ce solde concerne les 1 500 SICAV. Or, il en est cédé 1 200.
Il faut déduire du résultat fiscal : 4 500 x 1 200/1 500 = 3 600 €.
30 Application 12
mn Plus ou moins-values sur cessions diverses
Déterminez le régime fiscal de chacune des opérations en retenant les deux hypothèses suivantes :
• la société GUYON est une SARL,
• la société GUYON est une SNC.
1) La société GUYON est une SARL
a) Cession du matériel industriel
Plan d’amortissement du matériel
Amortissements dérogatoires
Année Dotation comptable Dotation fiscale
Dotations Reprises
N-3 80 000/8 x 3/12 = 2 500 80 000/5 x 3/12 = 4 000 1 500
N-2 10 000 16 000 6 000
N-1 10 000 16 000 6 000
N 10 000 x 3/12 = 2 500 4 000 1 500
Résultat fiscal = prix cession - valeur nette fiscale.
Résultat fiscal = 65 000 - (80 000 - 40 000) = 25 000 €.
La plus-value est à court terme ; elle est maintenue dans le résultat fiscal de l’exercice N.
Résultat fiscal sur cession du brevet : 60 000 - (50 000 - 30 000) = 40 000 €.
La plus-value est à déduire de manière extra-comptable du résultat fiscal de l’exercice N.
132 Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS
d) Cession des titres
Cession des titres ORION
Il s’agit de titres de placement ; leur cession ne relève pas du régime des plus ou moins-values à long terme. Le résultat dégagé
sur cette cession constitue un élément du résultat ordinaire de l’entreprise.
Résultat sur cession : 120 x (25 - 22) + 20 x (25 - 28) = 300 € ; cette plus-value reste dans le résultat fiscal de l’exercice.
Au 31/12/N : il reste 50 titres ORION évalués à 26 € à la clôture de l’exercice. Le cours de clôture est inférieur au cours
d’acquisition, la dépréciation nécessaire est égale à : 50 x (28 - 26) = 100 €.
La dépréciation existante au 31/12/N-1 est égale à 250 €. Il convient d’effectuer une reprise sur dépréciation de 150 €.
Au plan fiscal, la reprise sur dépréciation est normalement imposable.
Cession des titres MARION
Résultat sur cession : 150 x (78 - 75) = 450 €.
Au plan fiscal : les titres sont acquis depuis plus de deux ans. La cession est une plus-value à long terme.
Cette plus-value à long terme fait l’objet d’une exonération.
Une quote-part de frais et charges égale à 12 % du résultat brut de cession doit être réintégrée au résultat fiscal imposable au
taux normal soit : 0,12 x 450 = 54 €.
Au 31/12/N : il reste 50 titres MARION évalués à 72 € à la clôture de l’exercice. Le cours de clôture est inférieur au cours
d’acquisition (75 €), la dépréciation nécessaire est égale à : 50 x 3 = 150 €.
La dépréciation existante au 31/12/N-1 est égale à 200 €. Il convient de reprendre en comptabilité 50 €.
La reprise sur dépréciation est non imposable, elle doit être déduite de manière extra-comptable pour le calcul du résultat fiscal
de l’exercice N.
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 133
20 Application 13
mn Sinistre
1 - Indiquez la qualification fiscale des plus-values qui résultent de l’indemnisation de ce sinistre.
Les plus-values sur cession d’immobilisations corporelles et incorporelles (à l’exception des brevets) sont qualifiées à court
terme.
40 Application 14
mn Opérations diverses
1 - Calculez le montant des amortissements régulièrement et irrégulièrement différés, puis présentez le tableau d’amor-
tissement rectifié.
Amortissements Amortissements
Année Dotation fiscale Dotation linéaire
fiscaux linéaires
N-2 23 600 x 1/5 x 1,75 x 1/2 = 4 130 4 130 23 600 x 1/5 x 5,5/12 = 2 163 2 163
N-1 - 4 130 23 600 x 1/5 = 4 720 6 883
N Rattrapage N-1 : (23 600 - 4 130) x 15 375 23 600 x 1/5 = 4 720 11 603
0,35 = 6 815
N : (23 600 - 4 130 - 6 815) x 0,35 =
4 430
Au titre de l’exercice N-1, la dotation différée s’élève à 6 815 €. Elle se décompose comme suit :
amortissement irrégulièrement différé : 6 883 - 4130 = 2 753 €,
amortissement régulièrement différé : 6 815 - 2 753 = 4 062 €.
Pour le calcul du résultat fiscal de l’exercice N, il convient de réintégrer de manière extra-comptable l’amortissement irrégulière-
ment différé de N-1 rattrapé en N soit 2 753 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
134 Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS
2 - Procédez à l’analyse fiscale des points restés en suspens (annexe 2).
Opération Analyse fiscale Réintégration Déduction
L’amortissement irrégulièrement différé de N-1 doit être réintégré 2 753
1 La valeur d’utilité des titres Mercator au 31 décembre N est inférieure au 24 000
coût historique. Il convient d’enregistrer en comptabilité une dotation pour
dépréciation des titres de participation pour : 12 000 x (50 - 48) = 24 000
€. Cette dotation n’est pas déductible.
2 Au titre de l’exercice N-1, l’écart de valeur liquidative s’élève à :
600 x (91 - 90) = 600 €. Une dotation pour dépréciation a été constituée
pour 600 €. Elle a été réintégrée au résultat fiscal de N-1.
Au titre de l’exercice N, l’écart de valeur liquidative s’élève à : 4 400
1er lot : 600 x (94 - 90) = + 2 400 €
2e lot : 400 x (94 - 89) = 2 000 €
Cet écart doit être réintégré au résultat fiscal.
Au 31 décembre N, la valeur des 1 000 SICAV est de 94 000 €. Le coût
historique s’élève à : 600 x 91 + 400 x 89 = 90 200 €. La dotation pour 600
dépréciation constituée en N-1 doit être reprise. La reprise n’est pas
imposable. Elle doit être déduite du résultat fiscal.
3 La cession du matériel d’emballage est hors du champ d’application des
plus ou moins-values professionnelles.
Amortissements fiscaux :
N-5 : 60 000 x 1/8 x 9/12 = 5 625
De N-4 à N-1 : 60 000 x 1/8 x 4 = 30 000
N : 60 000 x 1/8 x 2/12 = 1 250
Valeur nette comptable : 60 000 - 36 875 = 23 125 €
Plus-value : 20 000 - 23 125 = - 3 125 €. La moins-value est déductible du
résultat fiscal.
4 L’écart de conversion est un gain latent imposable. Il doit être réintégré 500
au résultat fiscal.
L’écart de conversion actif est une perte latente 1 200
La provision pour perte de change constatée en N est non déductible. Elle 700
doit être réintégrée au résultat fiscal.
L’écart de conversion passif de N-1 est contrepassé en comptabilité en N. 1 000
Il doit être déduit pour le calcul du résultat fiscal.
Le gain de change réalisé en N est normalement imposable. Aucun
retraitement fiscal n’est à effectuer.
5 La déduction de l’amortissement des véhicules de tourisme est limitée. Le 1 380
plafond maximum amortissable est de 18 300 €.
Amortissements à réintégrer : (25 200 - 18 300) x 1/5
6 La société a opté pour le régime des sociétés mères et filiales. Le dividende 150 3 000
perçu en N est déduit du résultat fiscal. Il faut réintégrer au résultat fiscal :
5 % x 3 000 = 150 €
7 Intérêts versés : 60 000 x 5/12 x 5 % + 80 000 x 6/12 x 5 % = 3 250 1 300
Intérêts déductibles : 60 000 x 5/12 x 3 % + 80 000 x 6/12 x 3 % = 1 950
1 - Rappelez le régime fiscal de la société PRORENOV. Quel pourrait être l’intérêt pour une société de capitaux d’opter
pour le régime fiscal de l’impôt sur le revenu ?
Le régime fiscal de droit pour une société anonyme est l’impôt sur les sociétés. Sous certaines conditions, une société de capitaux
peut opter pour l’impôt sur le revenu.
L’option pour l’impôt sur le revenu est intéressante notamment lorsque le résultat fiscal de la société est déficitaire. Dans cette
hypothèse, le résultat fiscal remonte entre les mains des associés. La quote-part de résultat fiscal qui est attribuée à chaque associé
© FontainePicard - Reproduction interdite
peut être imputée sur ses autres revenus catégoriels ce qui diminue l’assiette imposable soumise au barème progressif de l’IR.
2 - Rappelez les conditions à satisfaire pour qu’une société puisse opter pour le régime fiscal des sociétés mères-filles.
• Les deux sociétés doivent relever de l’impôt sur les sociétés.
• La société mère doit détenir au moins 5 % du capital social de la filiale. Cette condition de détention concerne les droits de
vote ainsi que les droits aux bénéfices.
• Les titres possédés par la société mère doivent être conservés pendant au moins deux ans.
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 135
3 - Indiquez le traitement fiscal des douze opérations en vous aidant du modèle suivant :
Opération Analyse fiscale Déduction Réintégration
1 La cession est dans le champ des plus ou moins-values professionnelles.
Elle ne bénéficie pas du régime du long terme.
Plus-value = 4 200 – (21 000 – 18 000) = 1 200 €
Elle est comprise dans le résultat ordinaire. Aucun retraitement fiscal n’est
nécessaire.
2 Les sicav font l’objet d’un traitement fiscal spécifique. 3 000 3 000
Pour chaque exercice, il faut calculer l’écart de valeur liquidative.
EVL en N–2 : 53 500 – 52 000 = 1 500 €
EVL en N–1 : 49 000 – 53 500 = - 4 500 €
Dotation aux dépréciations en N–1 : 52 000 – 49 000 = 3 000 €
La plus-value comptable de 2 600 € doit être corrigée des écarts de valeur
liquidative constatés en N–2 et N–1 soit -3 000 €. Il faut réintégrer au
résultat fiscal 3 000 €.
La dotation aux dépréciations de N–1 est reprise en N. La dotation n’est pas
déductible. La reprise est non imposable.
3 La société bénéfice d’une réduction d’impôt égale à 60 % des sommes 12 000
données. Le montant du don est plafonné à 20 000 € ou 0,5 % du chiffre
d’affaires si ce montant est plus élevé.
Le montant du don doit être réintégré au résultat fiscal.
4 La société a opté pour le régime des sociétés mères-filiales. Le dividende 15 000 750
est non imposable.
La société doit en contrepartie réintégrer 5% du dividende brut soit 750 €
5 La taxe sur les véhicules de sociétés est non déductible pour les sociétés qui 3 600
relèvent de l’IS.
6 Il s’agit de dépenses somptuaires, même si elles sont engagées dans l’intérêt 9 600
de l’entreprise. Le loyer annuel n’est pas déductible.
7 Les dotations aux dépréciations des titres de participation sont non 2 000
déductibles dans les sociétés qui relèvent de l’IS. Les plus-values sur la
cession de ces titres sont exonérées.
8 Le capital de la société est entièrement libéré. Le taux de rémunération 1 125
excède le TMPV.
Montant à réintégrer : 150 000 x 10/12 x (2,40 % - 1,50 %) = 1 125 €
9 La SNC est une société fiscalement transparente. Le résultat fiscal remonte 6 400
entre les mains des associés à hauteur des parts détenues.
La quote-part de résultat fiscal de la SNC qui revient à la société RENOVBAT
est égale à : 32 000 x 20 % = 6 400 €. Ce montant doit être réintégré au
résultat fiscal.
10 La société emploie moins de 200 salariés. 3 000
Montant déductible des jetons de présence : 5 % x 4 x 45 000 = 9 000 €.
Il faut réintégrer au résultat fiscal : 12 000 – 9 000 soit 3 000 €
11 La plus-value nette à court terme sur le sinistre intervenu en N–1 bénéficie 1 400 5 000
d’un étalement sur 6 ans à compter de N. Il faut donc réintégrer au résultat
fiscal de N une somme égale à : 30 000 x 1/6 = 5 000 €
La provision pour impôt constatée en N–1 n’est pas déductible pour le
calcul du résultat fiscal de N–1.
Au titre de l’exercice N, une fraction (1/6) de cette provision est reprise
en comptabilité. La reprise est un produit comptable non imposable qu’il
convient de déduire pour le calcul du résultat fiscal soit : 8 400 x 1/6 =
1 400 €
12 Il faut réintégrer une quote-part d’amortissement calculée sur une assiette 570
fiscale qui excède 18 300 €.
(20 000 x 1,20 – 18 300) x 6/12 x 1/5
© FontainePicard - Reproduction interdite
136 Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS
4 - Citez trois opérations dont le traitement fiscal aurait été différent si la société avait opté pour l’impôt sur le revenu.
Indiquez le traitement fiscal correspondant.
Opération Analyse fiscale
Opération 1 La plus-value constatée est à court terme à hauteur des amortissements et long terme au-delà. En l’espèce la
plus-value est à court terme et pourrait être étalée sur une durée de 3 ans.
Opération 2 À l’impôt sur le revenu, il n’est pas tenu compte des écarts de valeur liquidative. La cession des VMP entre dans
le champ d’application des plus ou moins-values professionnelles dès lors qu’elle concerne la cession de titres
dont certains sont acquis depuis plus de deux ans.
La plus-value constatée soit 2 600 € est à long terme. Elle doit être déduite pour le calcul du résultat fiscal et
imposée au taux réduit de 12,80 % (hors prélèvements sociaux).
Opération 4 Le montant des dividendes perçus n’est pas imposable. Les revenus sont imposés dans la catégorie des revenus
de capitaux mobiliers au nom des associés. Il faut déduire du résultat fiscal les 15 000 € de dividendes.
Opération 5 La taxe sur les véhicules de sociétés est déductible pour les sociétés qui relèvent de l’impôt sur le revenu.
Opération 7 La dépréciation sur les titres financiers est une moins-value à long terme qui doit être réintégrée au résultat
fiscal.
Opération 11 À l’impôt sur le revenu, la société n’a pas la personnalité fiscale. La constatation d’une provision pour impôt
n’est pas nécessaire.
5 - À partir d’une documentation fiscale, déterminez le montant de la réduction d’impôt dont pourra bénéficier la société
PRORENOV au titre du don réalisé à la fondation du patrimoine (opération 3).
La réduction d’impôt est égale à 60 % du montant du don réalisé.
L’assiette imposable est égale au don réalisé sans qu’il excède 20 000 € ou 0,5 % du chiffre d’affaires HT si ce montant est plus
élevé.
Plafond 0,5 % du chiffre d’affaires = 22 500 €
Réduction d’impôt : 60 % x 12 000 = 7 200 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 137
Contrôle de connaissances
❶ La taxe sur les véhicules de société est déductible dans les sociétés qui relèvent de l’IS.
FAUX : la taxe sur les véhicules de société est déductible dans les sociétés qui relèvent de l’IR. Elle ne l’est pas dans les sociétés qui
relèvent de l’IS.
➋ La règle de non-cumul relative aux allocations forfaitaires pour frais professionnels ne s’applique qu’aux
dirigeants non salariés.
VRAI : l’exception à la règle de non-cumul ne s’applique qu’aux dirigeants salariés. Pour les dirigeants non salariés, les allocations
forfaitaires doivent être réintégrées.
➌ Pour un effectif inférieur à 200 salariés, le montant déductible des jetons de présence doit être calculé
par rapport à la rémunération annuelle moyenne versée aux 10 salariés les mieux rémunérés.
FAUX : lorsque l’effectif est inférieur à 200 salariés, le montant déductible des jetons de présence est calculé par rapport à la rému-
nération moyenne annuelle versée aux 5 salariés les mieux rémunérés.
➍ En règle générale, le crédit d’impôt relatif à un produit financier ayant subi une retenue à la source n’est
pas comptabilisé.
VRAI : en règle générale, il est retenu la méthode « pratique » :
• le crédit d’impôt n’est pas un revenu certain étant donné que son imputation sur l’impôt n’est possible que si le résultat fiscal est
un bénéfice. Il n’est donc pas comptabilisé,
• sur un plan fiscal, le crédit d’impôt n’est pas réintégré au résultat fiscal. En conséquence, il n’est imputé sur l’impôt sur les sociétés
qu’à hauteur de (1 – taux d’IS).
➎ Le régime des sociétés mères filiales ne s’applique qu’aux sociétés passibles de l’IS situées France.
FAUX : Les sociétés doivent relever de l’IS. La société mère doit être française, la société filiale peut être française ou étrangère.
➏ En cas d’option pour le régime mères filiales, une quote-part de frais et charges doit être réintégrée au
résultat fiscal pour un montant égal à 5 % dividende brut (crédit d’impôt compris).
VRAI : une quote-part de frais et charges correspondant à 5 % (dividende net + crédit d’impôt étranger éventuel) doit être réintégrée
de manière extra-comptable. Le montant à réintégrer est plafonné au montant des charges engagées par la société participante pour
gérer son portefeuille de titres de participation.
➐ Une SARL détient 20 % du capital d’une SNC (n’ayant pas opté pour l’IS). Le résultat fiscal de cette der-
nière est un déficit de 75 000 €. La SARL doit déduire de manière extra-comptable 15 000 €.
VRAI : la SNC relève de l’IR. Une quote-part de résultat fiscal est attribuée à chaque associé. La SARL devra déduire de manière
extra-comptable une quote-part de déficit fiscal soit 75 000 x 20 %.
➑ Une entreprise détient en portefeuille une SICAV. Elle peut constater au titre d’un même exercice un écart
de valeur liquidative positif et une dotation pour dépréciation.
VRAI : l’écart de valeur liquidative est calculé en comparant les cours à la clôture de l’exercice. La dépréciation est calculée en
comparant le cours de clôture avec le cours d’acquisition.
➒ Un écart de valeur liquidative négatif doit être déduit pour le calcul du résultat fiscal.
VRAI : l’écart de valeur liquidative est déduit pour le calcul du résultat fiscal. En revanche, la dotation pour dépréciation doit être
réintégrée.
© FontainePicard - Reproduction interdite
❿ La cession des titres d’OPCVM relève du régime des plus ou moins-values professionnelles.
FAUX : la cession des titres d’OPCVM n’entre pas dans le champ d’application des plus ou moins-values.
138 Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS
⓫ La plus-value constatée sur la cession de titres de participation acquis depuis plus de deux ans n’est pas
imposable. La reprise sur provision pour dépréciation est à déduire fiscalement.
VRAI : la plus-value constatée sur la cession de titres de participation acquis depuis plus de deux ans n’est pas imposée (taux d’im-
pôt : 0 %). Les dotations pour dépréciations doivent être réintégrées. Les reprises sur dépréciations ne sont pas imposables. Elles sont
déduites de manière extra-comptable.
⓬ La plus-value constatée sur la cession d’un brevet acquis depuis moins de 2 ans est à long terme.
FAUX : le régime des plus-values à long terme (plus-value taxable à taux réduit 10 %) ne s’applique que si le brevet cédé est acquis
depuis au moins deux ans. Aucun délai si le brevet est mis au point par l’entreprise.
⓭ Une entreprise a réalisé en N une plus-value à court terme suite à un sinistre. Elle doit être déduite fisca-
lement. La provision pour impôt différé n’est pas déductible et doit être réintégrée.
VRAI : l’étalement de l’imposition d’une plus-value à court terme réalisée à l’occasion d’un sinistre commence l’exercice qui suit le
sinistre.
La provision pour impôt différé n’est pas déductible ; elle doit être réintégrée de manière extra-comptable.
⓮ Une entreprise cède des titres de participation détenus depuis plus de 2 ans. Il est constaté une plus-value
à LT de 10 000 € (titres A) et une moins-value à LT sur la cession des titres B de 2 000 €.
Il faut réintégrer une quote-part de frais égale à 960 €.
FAUX : La quote-part de frais et charges se calcule sur la plus-value brute soit : 10 000 x 12 % = 1 200 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 19 - Les règles de détermination du résultat fiscal des sociétés qui relèvent de l’IS 139
Chapitre
20 Liquidation et paiement de l’impôt
sur les sociétés
10 Application 1
mn Calcul de l’IS
Déterminez le montant de l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’exercice N en retenant trois hypothèses :
1) L’entreprise peut bénéficier du régime de faveur des PME.
2) Le chiffre d’affaires de l’entreprise est de 20 M€.
3) Le chiffre d’affaires de l’entreprise est de 270 M€.
Hypothèse 1 IS = 38 120 x 15 % + (650 000 – 38 120) x 28 % = 177 044 €
Hypothèse 2 IS = 650 000 x 28 % = 182 000 €
Hypothèse 3 IS = 500 000 x 28 % + 150 000 x 31 % = 186 500 €
20 Application 2
mn Taux d’imposition réduit des PME
1 - La société FAIRWAY peut-elle bénéficier du régime de faveur des PME ?
Les conditions à respecter pour bénéficier du régime d’imposition des PME sont les suivantes :
• le capital doit être entièrement libéré ;
• il doit être détenu à hauteur d’au moins 75 % par des personnes physiques ;
• le chiffre d’affaires HT n’excède pas 7 630 000 €.
En l’espèce, la société FAIRWAY remplit les trois conditions cumulatives. Elle peut bénéficier du régime d’imposition des PME.
2 - Calculez l’impôt sur les sociétés dû au titre de N par la société FAIRWAY.
IS = 38 120 x 15 % + (111 000 - 38 120) x 28 % = 26 124 €.
3 - Le montant des acomptes versés en N s’élève à 32 000 €. Calculez le solde d’IS et indiquez les modalités de son
paiement ou remboursement.
Solde d’IS = IS dû au titre de l’exercice N - acomptes versés en N.
Solde d’IS = 26 124 - 32 000 soit un crédit d’IS de 5 876 €.
Ce crédit d’impôt peut être remboursé dans un délai de 30 jours ou imputé sur les prochains acomptes d’IS ou sur une autre
échéance fiscale.
4 - Calculez le premier acompte versé en N+1. (On fera l’hypothèse que l’entreprise continue à remplir les conditions pour
bénéficier du taux réduit des PME et que le barème d’imposition est inchangé).
Le premier acompte versé le 15/03/N+1 est calculé à partir du résultat fiscal de N-1.
Acompte = 38 120 x 15 % x ¼ + (120 000 - 38 120) x 28 % x ¼ = 7 161 €.
20 Application 3
mn Acomptes et solde d’IS
1 - Rappelez les conditions requises pour bénéficier du taux réduit des PME.
• Le capital doit être entièrement libéré ;
• Il doit être détenu à hauteur d’au moins 75 % par des personnes physiques ;
• Le chiffre d’affaires HT n’excède pas 7 630 000 €.
Missions
À l’aide de vos connaissances et des informations décrites dans les documents 1 et 2 :
1 - Justifiez le montant du premier acompte et indiquez son échéance.
L’échéance du premier acompte est le 15/03/N. Il est calculé à partir des données fiscales de l’exercice N–2.
Attention à ne pas prendre en compte dans l’assiette imposable les plus-values de cession.
Acompte 1 : 620 000 x 28 % x 1/4 + 18 000 x 10 % x 1/4 = 43 850 €.
3 - Calculez et indiquez l’échéance du solde d’IS dû au titre de l’exercice N. Quel conseil donneriez-vous au dirigeant pour
minimiser le solde d’IS à payer en N +1 ?
IS dû au titre de N = 677 000 x 28 % + (32 000 + 12 000) x 10 % =193 960 €.
Total des acomptes versés en N : 43 850 + 46 100 + 2 250 + 46 100 + 46 100 = 184 400 €.
Solde IS = IS dû au titre de N – total des acomptes versés en N.
Solde IS = 193 960 – 184 400 = 9 560 €.
Le solde d’IS est à verser au plus tard le 15 du quatrième mois qui suit la clôture de l’exercice. Pour les exercices clos au
31 décembre N, le solde est à verser au plus tard le 15 mai N+1.
Il est possible d’imputer sur une échéance fiscale une créance fiscale détenue par l’entreprise sur le Trésor public.
En l’espèce, la société ELECTRA détient une créance d’impôt recherche de 12 000 € qu’elle peut imputer sur le solde d’IS.
Comme la créance fiscale excède le solde d’IS, la société n’aura rien à payer en N+1.
❶ Les plus-values nettes à long terme qui résultent de la cession de brevets sont taxées au taux réduit de
19 %.
FAUX : sous certaines conditions, les plus-values qui résultent de la cession d’un brevet sont taxées au taux réduit de 10 %.
➋ Pour bénéficier du taux réduit des PME, le capital de la société doit être entièrement libéré et détenu pour
75 % au moins par des personnes physiques. Aucune autre condition n’est exigée. Ce taux réduit est de
15 %.
FAUX : une troisième condition doit être satisfaite ; le chiffre d’affaires de l’entreprise doit être inférieur à 7 630 000 € HT.
➌ Les sociétés nouvelles sont dispensées du paiement des acomptes d’IS au cours de leur premier exercice
d’activité.
VRAI : les sociétés nouvelles sont dispensées du versement des acomptes pendant les douze premiers mois de leur activité ou de
leur première période d’imposition si celle-ci est supérieure à douze mois.
➍ Les acomptes d’IS sont calculés à partir du résultat fiscal de l’exercice précédent. Le premier acompte
est calculé à partir du résultat de l’avant-dernier exercice.
VRAI : les acomptes versés au cours de l’exercice N sont calculés par rapport au résultat fiscal du dernier exercice clos N-1.
Lors du versement du 1er acompte, le résultat fiscal de l’exercice N-1 n’est généralement pas connu. Les sociétés sont autorisées
à calculer le 1er acompte à partir du résultat fiscal N-2. Une régularisation doit intervenir lors du versement du 2e acompte.
➎ Pour calculer les acomptes d’IS, il faut prendre en compte toutes les plus-values à taux réduit, y compris
celles relatives aux titres de participation de SPI cotées.
FAUX : la base d’imposition ne prend pas en compte les plus-values à long terme sur cessions de titres financiers et brevets.
➏ Les entreprises peuvent se dispenser du versement de nouveaux acomptes d’IS si elles estiment que le
montant déjà versé est égal ou supérieur au montant d’IS dont elles seront redevables.
VRAI : les sociétés peuvent se dispenser de verser de nouveaux acomptes dès lors que le montant des acomptes déjà versés est
suffisant pour couvrir l’impôt qui sera finalement dû.
➐ Le solde d’IS est exigible le troisième mois qui suit la clôture de l’exercice. En cas d’excédent, celui-ci est
remboursé à la demande de l’entreprise dans un délai de 30 jours.
VRAI : le solde est exigible le troisième mois qui suit la clôture de l’exercice. La date limite de paiement est fixée le 15 mai N+1
pour un exercice comptable clos le 31 décembre N.
En cas d’excédent, l’entreprise peut imputer l’excédent de versement d’acomptes sur les acomptes à venir ou demander le
remboursement qui interviendra dans les 30 jours du dépôt du bordereau de liquidation.
❽ L’assiette de calcul des acomptes de contribution sociale est identique à celle des acomptes de l’IS. Le
taux est de 3,3 %.
FAUX : la base de calcul est égale à l’impôt de référence (IS au taux normal et réduit) diminué de 763 000 €.
Chaque acompte est égal à 3,3 %/4 de la base de calcul.
➒ Les crédits et réductions d’impôt ne sont pas pris en compte pour le calcul des acomptes d’IS.
VRAI : les crédits et réductions d’impôt ne sont pas retenus pour le calcul des acomptes d’IS.
❿ Toutes les sociétés soumises à l’IS doivent souscrire leurs déclarations d’IS par voie électronique.
© FontainePicard - Reproduction interdite
VRAI
20 Application 1
mn Crédit d'impôt recherche
1 - Pour chacune des deux années N-1 et N, calculez le montant net des dépenses susceptibles d’être prises en considéra-
tion pour le calcul du crédit d’impôt recherche.
Les dépenses éligibles comprennent :
• amortissement du local affecté au service de recherche,
• amortissement du matériel affecté à la recherche,
• amortissement du brevet,
• dépenses d’études confiées à des organismes de recherche publics,
• salaires des chercheurs,
• dépenses de veille technologique.
Les dépenses de fonctionnement sont fixées à : 75 % des dotations aux amortissements constituées au titre des immobilisa-
tions affectées à des opérations de recherche et à 43 % des dépenses de personnel.
Les dépenses de personnel administratif ne sont pas éligibles.
Les subventions reçues sont déduites du montant des dépenses éligibles.
Dépenses nettes N-1 : 20 000 + 35 000 + 8 000 + 80 000 + 75 % x (63 000) + 43 % x (80 000) = 224 650 €.
Dépenses nettes N : 25 000 + 50 000 + 8 000 + 12 000 + 105 000 + 7 000 + 75 % (83 000) + 43 % x (105 000) - 8 500 = 306 900 €
3 - Indiquez le sort de crédit d’impôt calculé en N, en supposant que l’impôt sur les sociétés dû par la société (avant toute
imputation) est égal à 85 000 €.
Le crédit d’impôt recherche est imputé sur l’impôt dû au titre de l’exercice N à hauteur de 85 000 €. L’excédent du crédit d’impôt
recherche (soit 7 070 €) constitue une créance sur l’État.
Cette créance peut être utilisée pour le paiement de l’impôt dû au titre des 3 années suivantes. La fraction éventuellement non
utilisée au terme d’un délai de 3 ans fait l’objet d’un remboursement.
Certaines entreprises bénéficient de la restitution immédiate de leurs créances :
• entreprises créées depuis moins de 5 ans dont le capital est détenu à 50 % au moins par des personnes physiques, ou par une
société dont le capital est détenu pour 50 % au moins par des personnes physiques ;
• les entreprises qui satisfont à la définition des micro, petites et moyennes entreprises.
4 - La réponse à la question précédente est-elle différente si la société DELTA opte pour l’impôt sur le revenu ?
En cas d’option pour l’IR, les associés sont redevables de l’IR sur la quote-part de résultat fiscal qui leur revient.
Le crédit d’impôt recherche est transféré aux associés au prorata de leurs droits dans le capital ; il est utilisé pour payer l’impôt sur
le revenu.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 21 - Les crédits d’impôt et les aides financières accordés aux entreprises 145
20 Application 2
mn Dons et autres crédits d'impôt
1 - Précisez le traitement fiscal des dons réalisés par les entreprises. Calculez le montant de la réduction d’impôt auquel
l’entreprise peut prétendre. Quelles sont les modalités d’imputation de cette réduction d’impôt ?
a) Traitement fiscal des dons
Les dons versés par l’entreprise EXOTIC ne sont pas déductibles pour le calcul du résultat fiscal. En revanche, ils donnent droit
à une réduction d’impôt de 60 % de leur montant dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires si ce seuil
est plus élevé.
2 - Déterminez le montant et le sort des autres crédits d’impôt auquel peut prétendre l’entreprise au titre de l’exercice N.
a) Crédit d’impôt famille
Les dépenses de formation des salariés en congé parental d’éducation ouvrent droit à un crédit d’impôt famille égal à 25 % des
dépenses engagées.
Le crédit d’impôt s’impute sur l’impôt sur le revenu au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses ont été engagées.
L’excédent éventuel fait l’objet d’un remboursement.
Ce régime est ouvert à toutes les entreprises soumises à l’IS ou à l’IR.
Crédit d’impôt : 25 % x 4 200 = 1 050 €.
146 Chapitre 21 - Les crédits d’impôt et les aides financières accordés aux entreprises
Contrôle de connaissances
❶ À compter du 01/01/2019, le CICE est supprimé. Il est remplacé par un allègement de cotisations
patronales d’assurance maladie applicable sur les salaires dans la limite de 2,5 SMIC.
VRAI : le remplacement du CICE par une baisse pérenne des charges sociales employeurs constitue une simplification de la
fiscalité du travail.
➋ Le CIR est calculé en fonction du volume des dépenses de recherche éligibles exposées au cours de l’année
N.
VRAI : le CIR est calculé en fonction du volume des dépenses de recherche éligibles : 30 % jusqu’à 100 M€ et 5 % au-delà.
➌ Les subventions reçues par l’entreprise viennent en diminution de la base de calcul du crédit d’impôt.
VRAI : les subventions reçues diminuent l’assiette de calcul du CIR.
➍ Si au terme d’un délai de trois ans le crédit d’impôt recherche n’a pu être utilisé, il est perdu.
FAUX : la fraction du CIR non utilisée à l’expiration d’une période de 3 ans est remboursée.
➎ Le crédit d’impôt apprentissage ne concerne que les entreprises qui relèvent de l’IS.
FAUX : le CIA est indépendant du régime fiscal de l’entreprise. Il concerne aussi bien les entreprises qui relèvent de l’IR ou de l’IS.
➐ Les JEI bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur les bénéfices pour les résultats des trois premiers
exercices.
VRAI.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 21 - Les crédits d’impôt et les aides financières accordés aux entreprises 147
Chapitre
22 La gestion des déficits fiscaux
dans les sociétés qui relèvent de l’IS
15 Application 1 Le report en avant
mn
Hypothèse 2
Le bénéfice fiscal d’imputation est égal à : 1 000 000 + (2 200 000 - 1 000 000) x 50 % = 1 600 000 €
Assiette imposable N : 2 200 000 - 1 600 000 = 600 000 €
Impôt sur les sociétés relatif à l’exercice N : 600 000 x 28 % = 168 000 €
Reliquat déficit N-1 : 1 800 000 - 1 600 000 = 200 000 €
15 Application 2
mn Le report en arrière
1 - Déterminez le montant du bénéfice fiscal dont l’impôt a été payé par le crédit d’impôt.
Bénéfice fiscal : 900/0,15= 6 000 €.
2 - Calculez la quote-part non distribuée du bénéfice dont l’impôt a été payé par le crédit d’impôt.
Bénéfice non distribué : 75 000 - 15 000 = 60 000 € soit 80 %.
Quote-part du bénéfice non distribué dont l’impôt est payé par le crédit d’impôt : 6 000 x 80 % = 4 800 €.
3 - Déterminez le bénéfice fiscal d’imputation de l’exercice N.
Bénéfice fiscal d’imputation :
§ bénéfice fiscal de l’exercice : 75 000 €
§ - bénéfice distribué : - 15 000 €
§ - quote-part non distribuée du bénéfice dont l’impôt a été payé par le crédit d’impôt : - 4 800 €
Bénéfice fiscal d’imputation : 55 200 €. Il représente le montant maximum du déficit qui peut être reporté en arrière.
4 - Déterminez le montant du déficit fiscal qui est reporté en avant.
Le montant du déficit fiscal de N+1 qui peut être reporté en arrière est plafonné à 55 200 €. Le reliquat (soit 4 800 €) peut être
reporté en avant sans limitation de durée.
5 - Calculez la créance fiscale qui résulte du report en arrière du déficit fiscal.
Créance fiscale : 55 200 x 15 % = 8 280 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Chapitre 22 - La gestion des déficits fiscaux dans les sociétés qui relèvent de l’IS 149
30 Application 3
mn Carry-back
1 - La société HULBERT peut-elle bénéficier du régime du carry-back ? Indiquez les formalités à accomplir pour en béné-
ficier.
Toutes les sociétés qui relèvent de l’impôt sur les sociétés peuvent bénéficier du carry-back. Toutefois, le bénéfice de ce régime
est conditionné à une option expresse de l’entreprise.
2 - Présentez les avantages du carry-back par rapport à l’autre modalité de report d’un déficit fiscal.
• Il permet à l’entreprise de réaliser une économie d’impôt en faisant naître une créance d’impôt sur le Trésor,
• Il améliore le résultat comptable et le bilan de l’entreprise du fait de l’inscription de la créance à l’actif. Il améliore aussi la
trésorerie lors du remboursement de la créance,
• Il diminue le risque de perte du crédit d’impôt.
Le report en avant permet de diminuer le montant des acomptes, IS et contribution sociale des exercices suivants.
3 - Déterminez les modalités d’imputation du déficit fiscal de l’exercice N.
Il faut calculer le bénéfice d’imputation :
• Bénéfice fiscal de N–1 : 40 000
• - Distributions prélevées sur ce bénéfice : - 20 000
• - Quote-part de bénéfice non distribué dont l’impôt a été réglé par un crédit d’impôt : (1 400/28 %) x (40 000 – 20 000)/40 000
= 2 500 €
Bénéfice d’imputation : 40 000 – 20 000 – 2 500 = 17 500 €
Partie du déficit fiscal de N reporté en avant : 32 000 – 17 500 = 14 500 €
Le bénéfice d’imputation est insuffisant pour absorber la totalité du déficit fiscal de l’exercice N. Le reliquat est reporté sur les
bénéfices fiscaux des exercices ultérieurs, sans limitation de durée.
4 - Indiquez le montant de la créance fiscale sur le Trésor et l’utilisation que l’entreprise peut faire de celle-ci.
La créance sur le Trésor est égale au montant du déficit reporté en arrière multiplié par le taux d’IS soit : 17 500 x 28 % = 4 900 €.
5 - La créance fiscale est un produit de l’exercice déficitaire. Indiquez le retraitement fiscal qu’il faut faire pour déterminer
le résultat fiscal de l’exercice N.
La créance fiscale de 4 900 € est un produit comptable qui n’est pas imposable. Ce produit inscrit en comptabilité au crédit du
compte 699 – « Produits – report en arrière des déficits » par le débit du compte 444 « État – Impôt sur les bénéfices » doit être
déduit pour le calcul du résultat fiscal.
Missions
1 - Déterminez le montant et la nature de la plus ou moins-value réalisée sur l’entrepôt qui a été détruit par un sinistre.
Indiquez son traitement fiscal sachant que l’entreprise privilégie toujours la solution de l’étalement.
a) Calcul de la plus-value
Valeur nette comptable : 45 000 - 15 000 = 30 000 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
150 Chapitre 22 - La gestion des déficits fiscaux dans les sociétés qui relèvent de l’IS
2 - Déterminez le résultat fiscal en présentant vos travaux sous forme d’un tableau.
Opération Analyse fiscale Réintégration Déduction
Résultat fiscal
142 000
provisoire
Contrôle fiscal La rectification fiscale porte sur l’impôt sur les sociétés qui n’est pas déductible 4 800
fiscalement. Il faut réintégrer 4 800 €.
Sinistre Déduction extra-comptable de la plus-value, soit 25 500 €. 7 140 25 500
Constitution d’une provision pour impôt, non déductible d’un montant de :
7 140 €.
Participation dans La fraction du bénéfice comptable qui revient à la SA est de : 12 000 x 50 % = 6 000
la SNC 6 000 €. Cette fraction du bénéfice comptable de la SNC constitue pour la SA
un produit financier qui provient d’un résultat qui a déjà été imposé en N-1. Il
faut déduire ce produit financier.
La société anonyme doit déduire une fraction de la perte fiscale de la SNC : 3 000
50 % x 6 000 = 3 000 €
Participation dans la Les dividendes versés par la société italienne ne bénéficient pas du régime des
société italienne sociétés mères et filiales. En effet, le pourcentage de participation est inférieur à
5 %. Les dividendes sont donc imposables.
Le crédit d’impôt attaché aux dividendes est de : (8 500/0,85) x 15 % = 1 500 €.
En pratique, le crédit d’impôt attaché aux dividendes n’est pas comptabilisé parmi
les produits de la société. N’ayant pas subi l’impôt sur les sociétés, il ne pourra
être imputé que pour (1 - 28 % %) de son montant sur l’IS dû par la société.
Intérêts des comptes Intérêts comptabilisés : 80 000 x 4 % + 80 000 x (132 - 130)/100 = 4 800 € 3 200
courants Intérêts déductibles : 80 000 x 2 % = 1 600 €
Intérêts à réintégrer : 4 800 - 1 600 = 3 200 €
Total 157 140 34 500
Résultat fiscal : 157 140 - 34 500 = 122 640 €.
Chapitre 22 - La gestion des déficits fiscaux dans les sociétés qui relèvent de l’IS 151
Contrôle de connaissances
❶ Le report en avant du déficit fiscal est de droit. L’imputation s’effectue sur les cinq exercices bénéficiaires
à venir.
FAUX : le déficit fiscal constaté au titre d’un exercice peut être imputé sur les bénéfices fiscaux des années suivantes, sans
limitation de durée.
➋ En principe, le déficit fiscal ne peut s’imputer que sur les résultats bénéficiaires de la même entreprise.
VRAI : en raison de la règle dite de « l’identité de l’entreprise », les déficits fiscaux ne sont susceptibles de s’imputer qu’au sein
de l’entreprise qui les a subis (il existe des exceptions : fusions et opérations assimilées ; intégration fiscale).
➍ Le report en arrière du déficit fiscal est optionnel. Cette option peut porter sur le déficit du dernier
exercice clos mais aussi sur des déficits reportables subis au cours d’exercices antérieurs.
FAUX : l’option ne porte que sur le déficit fiscal du dernier exercice clos.
➎ L’option pour le report en arrière peut ne porter que sur une fraction d’un déficit.
VRAI : l’option peut n’être exercée que pour une fraction des déficits reportables.
❻ En cas d’option pour le carry-back, le déficit fiscal constaté au cours d’un exercice est imputé sur les
bénéfices fiscaux des trois exercices antérieurs.
FAUX : le déficit fiscal est imputé sur le bénéfice fiscal de l’année antérieure (N-1).
➐ La base d’imputation comprend le bénéfice fiscal au taux normal ainsi qu’au taux réduit des PME diminué
des prélèvements effectués sur ce bénéfice et de la fraction du bénéfice qui a donné lieu à un paiement
de l’impôt par un crédit ou réduction d’impôt.
VRAI : Le bénéfice d’imputation est égal à :
Bénéfice fiscal soumis au taux normal ou au taux réduit des PME (15 %) :
- bénéfices exonérés totalement ou partiellement (entreprises nouvelles, reprises d’entreprises en difficulté, zones franches, Jeunes
entreprises innovantes),
- distributions prélevées sur ce bénéfice,
- bénéfice non distribué ayant donné lieu à un impôt payé par un crédit ou réduction d’impôt (crédit d’impôt attaché aux revenus
mobiliers, crédit d’impôt recherche, famille, apprentissage…)
➑ La créance fiscale sur le trésor née du report en arrière du déficit ne peut servir qu’à payer l’impôt sur les
sociétés dû au titre des trois exercices suivants (impôt au taux normal ou réduit).
FAUX : la créance fiscale peut être utilisée pour tout paiement d’IS au taux normal ou réduit au titre des 5 exercices suivants.
La créance fiscale peut servir à garantir un emprunt bancaire.
➒ Lorsque la créance fiscale sur le trésor n’a pu être utilisée dans le délai imparti, elle est définitivement
perdue.
FAUX : lorsque la créance fiscale n’a pas totalement été imputée dans les 5 ans, le solde est remboursé par le Trésor.
❿ Le produit qui résulte de la créance fiscale née du report en arrière d’un déficit est enregistré dans
le compte de résultat. Il s’agit d’un produit non imposable qu’il convient de déduire de manière extra-
comptable pour le calcul du résultat fiscal.
VRAI : la créance sur l’État résultant du report en arrière des déficits est enregistrée au débit du compte « 444 – État, impôt sur les
bénéfices » par le crédit du compte « 699 – produit, report en arrière des déficits ».
© FontainePicard - Reproduction interdite
La créance de carry-back n’est pas imposable. Elle doit être déduite de manière extra-comptable ligne XG « Déductions diverses »
du tableau 2058 A.
152 Chapitre 22 - La gestion des déficits fiscaux dans les sociétés qui relèvent de l’IS
Cas de synthèse
8 La société AZOPARDI peut opter pour le régime des sociétés mères-filles. Elle détient 250 5 000
plus de 5 % du capital dans une société qui relève de l’IS et ce depuis plus de deux ans.
Les dividendes sont exonérés.
Il faut réintégrer une quote-part de frais et charges de 5 % soit : 5 % x 5 000 = 250 €
9 Les pénalités sont des charges exceptionnelles non déductibles. 500
10 Les dépenses de conception d’un site Internet peuvent être déduites immédiatement du
résultat fiscal (question 3)
TOTAL 127 750 17 000
Cas de synthèse partie 3 - L’imposition du résultat dans le cadre des sociétés 153
5 - Calculez le montant de l’impôt sur les sociétés. En déduire le résultat net comptable.
Le résultat fiscal de l’exercice s’élève à 127 750 – 17 000 soit 110 750 €. Il est possible d’imputer le déficit de N–1 sur ce bénéfice
fiscal.
Le résultat fiscal s’élève à : 127 750 – 17 000 – 42 000 = 68 750 €
• impôt (régime de faveur des PME) : 38 120 x 15 % + (68 750 – 38 120) x 28 % = 14 294 € ;
• impôt sur la plus-value de cession du brevet : 10 000 x 10 % = 1 000 €.
Résultat net comptable : 120 000 – (14 294 + 1 000) = 104 706 €
7 - Les époux AZOPARDI prévoient lors de la prochaine assemblée de distribuer 60 % du résultat net comptable.
Déterminez les modalités d’imposition (catégorie fiscale, montant imposable, prélèvements sociaux éventuels) de ce
revenu distribué à Sylviane AZOPARDI.
Montant du bénéfice net comptable distribué en N + 1 à Sylviane AZOPARDI : 104 706 x 60 % x 50 % = 31 412 €.
Ce revenu est imposable dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM).
Il fait l’objet le mois suivant la distribution d’un PFO de 30 % qui se décompose en 12,80 % d’impôt sur le revenu et 17,20 % de
prélèvements sociaux.
Montant net versé en N + 1 : 31 412 x (1 – 30 %) = 21 988 €.
En N + 2 (sur la déclaration des revenus de N + 1) Sylviane va déclarer le montant brut du dividende (soit 31 412 €) qui sera sauf
option pour le barème progressif, soumis au PFU de 12,80 %.
Le contribuable bénéficiera d’un crédit d’impôt de 31 412 x 12,80 % soit 4 021 € qui correspondent au PFO de N+1.
1 - Quelles sont les conditions à satisfaire pour qu’une SARL puisse opter pour le régime des sociétés soumises à l’IR ?
• SARL de « famille » : les associés pris deux à deux sont de la même famille ce qui est le cas de la société AZOPARDI.
• Sociétés de capitaux (SA, SAS, SARL) sous certaines conditions.
Rappel de cours : conditions à satisfaire pour qu’une société de capitaux puisse opter à l’impôt sur le revenu
La loi de modernisation de l’économie permet aux SA, SAS, SARL d’opter à l’impôt sur le revenu sous certaines conditions :
• sociétés non cotées,
• sociétés créées depuis moins de cinq ans,
• sociétés dont les droits sociaux sont détenus à hauteur de 50 % au moins par une ou des personnes physiques et à hauteur
de 34 % au moins par une ou plusieurs personnes exerçant une fonction de direction d’opter pour le régime des sociétés de
personnes,
• société dont l’effectif est inférieur à 50 salariés et le chiffre d’affaires ou le total du bilan sont inférieurs à 10 millions d’euros.
L’option n’est pas possible pour les sociétés qui exercent comme activité principale la gestion de leur propre patrimoine mobilier
ou immobilier.
L’option doit être exercée avec l’accord unanime des associés et couvre une période maximale de 5 ans.
L’option prend fin dès lors qu’une des conditions n’est pas satisfaite ou par renonciation volontaire.
L’option à l’IR n’est plus possible.
154 Cas de synthèse partie 3 - L’imposition du résultat dans le cadre des sociétés
3 - Déterminez le résultat fiscal de la société au titre de l’exercice N. En déduire le résultat fiscal commun à répartir entre
les deux associés. Indiquez la catégorie fiscale de ce résultat.
31) Résultat fiscal de la SARL
Certaines règles fiscales sont identiques aux sociétés quel que soit le régime fiscal (IR/IS). D’autres sont spécifiques aux
sociétés qui relèvent de l’IR (fond grisé).
Analyse fiscale Réintégration Déduction
Résultat comptable provisoire 120 000
1 La rémunération des associés n’est pas déductible. Elle constitue une appropriation 132 000
anticipée du bénéfice de l’exercice.
Il faut réintégrer au résultat fiscal : 5 000 x 12 + 6 000 x 12
2 Comme pour les sociétés qui relèvent de l’IS, la plus-value sur la cession d’un brevet 10 000
bénéficie d’un taux d’imposition réduit (10 %). Elle doit être déduite pour le calcul du
résultat fiscal.
La plus-value est imposée au niveau du revenu personnel de chaque associé pour la
quote-part qui lui revient (soit 50 %).
3 Le terrain a été détenu pendant plus de deux ans. La plus-value est à long terme. Elle est 150 000
soumise au taux réduit de 12,80 %. Il faut la déduire du résultat fiscal.
La plus-value est imposée au niveau du revenu personnel de chaque associé pour la
quote-part qui lui revient (soit 50 %).
4 Le capital est entièrement libéré. Le TMPV est de 1,20 %. 880
Intérêts à réintégrer : 100 000 x (2 % –1,20 %) + 30 000 x 4/12 x (2 % – 1,20 %) =
5 Amortissement excédentaire à réintégrer : (22 000 x 1,20 – 20 300) x 1/5 = 1 220 € 1 220
6 Pour les sociétés qui relèvent de l’IR, il n’est pas tenu compte pour le calcul du résultat 2 000
fiscal des écarts de valeur liquidative.
En revanche, la dotation aux dépréciations qui a été constatée soit 2 000 € est une
moins-value à long terme qu’il faut réintégrer au résultat fiscal.
7 La taxe sur les véhicules de sociétés est déductible dans les sociétés qui relèvent de l’IR.
8 Les dividendes (comme les intérêts obligataires) sont déqualifiés. Ils sont imposés au 5 000
nom des associés dans la catégorie des RCM. Ils sont déduits pour le calcul du résultat
fiscal.
9 Les pénalités sont des charges exceptionnelles non déductibles. 500
10 Les dépenses de conception d’un site Internet peuvent être déduites immédiatement du
résultat fiscal (question 3)
TOTAL 256 600 165 000
Le résultat fiscal de la société s’élève à : 256 600 – 165 000 = 91 600 €
Plus-value nette à long terme taxée au taux de 12,80 % : 150 000 – 2 000 = 148 000 €
Plus-value nette à long terme sur cession brevet au taux de 10 % : 10 000 €
32) Calcul du résultat fiscal à répartir entre les deux associés
Le résultat fiscal commun à répartir entre les deux associés est obtenu en retirant du résultat fiscal de la société les
rémunérations, dépenses propres à chaque associé.
Résultat fiscal de la société 91 600
- Rémunérations des deux associés - 132 000
- Intérêts excédentaires CC - 880
Résultat commun à répartir - 41 280
33) Catégorie fiscale
La quote-part de résultat fiscal qui revient à chaque associé est déclarée dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux (BIC).
4 - Déterminez la quote-part de résultat fiscal à déclarer par Sylviane AZOPARDI.
Dans la catégorie des BIC, Sylviane AZOPARDI doit déclarer :
• La quote-part du déficit fiscal : 50 % x (- 41 280) = - 20 640 €
• Les rémunérations : 6 000 x 12 = 72 000 €
• Intérêts excédentaires comptes courants : 880 €
TOTAL (BIC) : 52 240 €
5 - Calculez l’impôt dû par les époux AZOPARDI sur les éventuelles plus-values à long terme.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Cas de synthèse partie 3 - L’imposition du résultat dans le cadre des sociétés 155
Chapitre
23 Principes généraux et champ
d’application de l’impôt sur le revenu
10 Application 1
mn Domicile fiscal
Pour chacune des situations suivantes, déterminez la localisation du domicile fiscal en justifiant la réponse.
RAPPEL DE COURS
1 - Les époux Bertrand résident à Strasbourg. Monsieur Bertrand est cadre dans une entreprise allemande. Madame Bertrand est
secrétaire d’un député européen au Parlement européen.
Les époux Bertrand ont leur foyer fiscal en France. Le lieu de leur résidence habituelle est Strasbourg.
Le domicile fiscal des époux Bertrand est en France.
2 - Monsieur Deslande est avocat d’affaires. Son bureau est situé à Paris. Il est amené à effectuer de nombreux déplacements dans
plusieurs pays européens où il passe deux tiers de son temps. Il possède à Lyon un appartement qu’il loue à un étudiant en droit.
Le centre des intérêts économiques de Monsieur Deslande est en France :
• son cabinet est situé à Paris,
• il possède un immeuble à Lyon.
Le domicile fiscal de Monsieur Deslande est en France.
3 - Monsieur Van Brock, de nationalité belge exploite une entreprise de textile située à Tournai (Belgique). Sa femme réside à Lille
avec ses enfants.
La famille de Monsieur Van Brock réside en France.
Le domicile fiscal de Monsieur Van Brock est réputé se situer en France.
4 - Madame Berthier informaticienne dans une entreprise parisienne depuis N-6, a été mutée en mars N dans une succursale située
en Allemagne pour une durée de 4 ans. Son fils aîné âgé de 17 ans est en classe de première au Lycée Honoré de Balzac à Paris.
Le domicile fiscal de Madame Berthier est situé en France car son fils réside en France.
© FontainePicard - Reproduction interdite
4 - Rappelez les règles d’imputation des déficits des activités professionnelles non salariées.
Le déficit des activités professionnelles non salariées (BIC, BNC, BA) réalisé par un membre du foyer fiscal est imputé en priorité
sur les bénéfices de même nature réalisés par les autres membres du foyer fiscal.
Le reliquat peut être imputé sur le revenu global, c’est-à-dire les autres revenus catégoriels (traitements et salaires, revenus fon-
ciers).
Lorsque le revenu global est insuffisant, la fraction du déficit non absorbée par les autres revenus catégoriels est imputée sur le
revenu global des six années suivantes.
30 Application 3
mn Cas DELAUNAY
1 - Citez les foyers fiscaux en l’absence d’option.
En l’absence d’option, il y a deux foyers fiscaux :
§ Époux DELAUNAY et Marc, mineur,
§ Noémie : majeure.
2 - Noémie peut-elle demander à être rattachée au foyer fiscal de ses parents ? Justifiez la réponse. Quel en est l’intérêt
principal ?
Noémie a moins de 25 ans. Elle poursuit des études. Elle peut demander à être rattachée au foyer fiscal de ses parents.
Le rattachement permet aux parents de bénéficier d’une part supplémentaire ce qui diminue le quotient familial (revenu impo-
sable/nombre de parts).
3 - Indiquez la catégorie fiscale des revenus perçus par les époux DELAUNAY.
Revenus Catégorie fiscale
M. DELAUNAY BIC au réel
© FontainePicard - Reproduction interdite
6 - Calculez l’impôt sur le revenu au barème progressif en retenant comme hypothèse un revenu global imposable de
61 500 € et un nombre de parts de 2,5.
Quotient = 61 500/2,5 = 24 600 €.
Impôt : 61 500 x 0,14 – 1 408,96 x 2,5 = 5 088 €.
Missions
À partir de vos connaissances et en vous appuyant sur la documentation fiscale :
1 - Combien y a-t-il de foyers fiscaux dans la famille SALVINI ?
Il y a deux foyers fiscaux :
• Les époux SALVINI et Mattéo, mineur
• Virginie SALVINI
2 - Virginie peut-elle demander à être rattachée au foyer fiscal de ses parents ? Justifiez la réponse.
Virginie a plus de 21 ans. Elle ne poursuit pas d’études. Elle ne peut demander à être rattachée au foyer fiscal de ses parents.
5 - Vous recensez les différents revenus et indiquez la catégorie fiscale à laquelle ils appartiennent.
Revenus de l’activité professionnelle de Mme SALVINI Traitements et salaires
Revenus de l’activité professionnelle de M. SALVINI Traitements et salaires
Loyers Revenus fonciers
© FontainePicard - Reproduction interdite
6 - Déterminez le montant de l’impôt sur le revenu relatif aux produits financiers perçus par les époux SALVINI.
Les intérêts du livret A sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
Les coupons sont taxés au taux proportionnel de 30 %.
Montant de l’impôt sur le revenu (prélèvement fiscal) : (560/70 %) x 12,80 % = 102,40 €
❶ L’impôt sur le revenu est payé l’année qui suit la réalisation du revenu net imposable.
VRAI : pour certains revenus (salaires, revenus fonciers, revenus de l’activité non salariée), le paiement de l’impôt sur le revenu a
lieu l’année de réalisation du revenu par le mécanisme du prélèvement à la source.
Pour d’autres revenus et gains en capital, le paiement de l’impôt à lieu l’année qui suit la réalisation du revenu.
➋ Les revenus à prendre en compte dans la base imposable à l’impôt sur le revenu sont ceux dont le
contribuable a eu la disposition au cours de la même année.
VRAI : seuls sont pris en compte dans la base imposable les revenus encaissés par le contribuable au cours de l’année N.
➍ Un enfant mineur est obligatoirement rattaché au foyer fiscal de ses parents. Il ne peut en aucun cas faire
l’objet d’une imposition séparée.
FAUX : l’enfant mineur est de droit rattaché au foyer fiscal de ses parents. Toutefois, ses parents peuvent demander à l’imposer
séparément (cas où l’enfant mineur dispose de revenus propres).
➎ Un enfant majeur peut être rattaché au foyer fiscal de ses parents à condition qu’il poursuive des études
en établissement supérieur.
FAUX : un enfant majeur peut demander à être rattaché au foyer fiscal de ses parents dans deux situations :
- être âgé de moins de 21 ans,
- ou de moins de 25 ans si l’enfant poursuit des études.
➐ Pour qu’un foyer fiscal ait son domicile en France, il suffit qu’un des membres y réside.
VRAI.
➑ Un déficit catégoriel ne peut être imputé que sur le revenu de la même catégorie. En aucun cas il ne peut
être imputé sur les autres revenus du foyer fiscal.
FAUX : un déficit catégoriel professionnel peut être imputé sur le revenu global du foyer fiscal (c’est le cas par exemple des BIC
professionnels).
➒ Lorsque l’exercice comptable d’une activité professionnelle ne coïncide pas avec l’année civile, le résultat
à déclarer est celui du dernier exercice clos.
VRAI : lorsque l’exercice comptable d’une activité professionnelle ne coïncide pas avec l’année civile, le résultat à déclarer est
celui du dernier exercice clos. Par exemple, une entreprise qui clôture ses comptes le 31 mars de chaque année devra déclarer en
N+1 le résultat fiscal relatif à l’exercice clos le 31 mars N.
❿ M. et Mme Lenormand sont mariés et ont deux enfants. Matthieu est âgé de 23 ans et s’est marié le
10 juin N. Amandine, 19 ans, est apprentie coiffeuse. Matthieu et Amandine peuvent demander à être
© FontainePicard - Reproduction interdite
10 Application 1
mn Cas ANTOINE
Déterminez le montant net imposable dans la catégorie traitements et salaires en retenant la solution fiscale la plus avan-
tageuse.
En matière de traitements et salaires, le contribuable peut choisir de déduire les frais professionnels soit :
• au forfait (régime de droit commun),
• ou opter pour le réel.
Déduction forfaitaire de 10 %
Les indemnités perçues pour frais professionnels (allocations forfaitaires, remboursements de frais) ne sont pas imposables.
Revenu imposable : 80 000 x (1 - 10 %) = 72 000 €.
Déduction des frais au réel
Les indemnités sont imposables.
Revenu imposable : 80 000 + 9 000 - 20 000 = 69 000 €.
Monsieur ANTOINE a intérêt d’opter pour les frais réels, solution fiscale plus avantageuse.
10 Application 2
mn Madame LAMBERT - Salaire imposable
Déterminez le montant net imposable en précisant si Madame Lambert doit opter pour les frais réels.
1 - Madame Lambert opte pour les frais réels
La déduction des frais réels entraîne l’imposition des allocations forfaitaires pour frais d’emploi et des remboursements de frais perçus.
Revenu net imposable :
salaire imposable 54 000 €,
primes : 1 400 + 600 = 2 000 €,
allocations forfaitaires pour frais d’emploi : 8 400 €,
remboursements de frais : 4 600 €,
frais professionnels réels : - 16 000 €.
Revenu net imposable : 54 000 + 2 000 + 8 400 + 4 600 - 16 000 = 53 000 €.
2 - Madame Lambert n’opte pas pour les frais réels
Les frais professionnels sont évalués à 10 % de revenu perçu (revenu brut après déduction des cotisations sociales).
Madame Lambert n’a pas à déclarer les allocations forfaitaires et remboursements de frais.
Revenu net imposable : 54 000 + 2 000 - (56 000) x 10 % = 50 400 €.
En conclusion, la deuxième hypothèse est plus intéressante ; le revenu imposable est plus faible.
15 Application 3
mn Monsieur JACQUET - Frais réels
1 - Indiquez le traitement fiscal des allocations forfaitaires et remboursements de frais en matière d’impôt sur le revenu.
a - Régime de la déduction forfaitaire
Les frais professionnels sont évalués à 10 % du revenu brut après déduction des charges salariales et intérêts d’emprunts.
Les allocations forfaitaires et remboursement de frais sont non imposables.
b - Régime de la déduction des frais réels
Les frais professionnels engagés par le contribuable sont déductibles du revenu brut.
En contrepartie, la déduction des frais réels entraîne l’imposition des allocations forfaitaires et remboursements de frais.
2 - Calculez le revenu net catégoriel imposable en retenant deux hypothèses :
• régime de la déduction des frais réels,
Les frais déductibles doivent être en rapport avec la profession et avoir été acquittés au cours de l’année d’imposition.
Frais déductibles :
© FontainePicard - Reproduction interdite
30 Application 5
mn Rémunération des dirigeants
Complétez le tableau.
Catégorie d’imposition
Situations Traitement BIC/BNC/
Autre
et salaires BA
Madame BRIOT est expert-comptable installée à son propre compte. Elle
s’attribue une rémunération annuelle de 42 000 €. Cette rémunération est BNC
inscrite dans les charges de l’exercice comptable.
Monsieur AMIOT est gérant de la SARL « Le petit futé ». Il détient 60 %
T&S
des parts sociales. Sa rémunération annuelle s’élève à 52 000 €.
Madame ALBERT est cadre financier dans une entreprise d’assurance. Sa
T&S
rémunération annuelle s’élève à 60 500 €.
Monsieur YVON, administrateur de la société anonyme SA « LE
CHAMONIARD » a reçu au titre de l’exercice N des jetons de présence RCM
pour 4 100 €.
Madame LEMET, dentiste, est associée de la SNC « Cabinet dentaire :
les saules ». Pour l’exercice N, le montant de sa rémunération s’élève à BNC
51 400 €.
Monsieur TIZON est membre du directoire de la SAS « VENT DE
T&S
VANILLE ». Sa rémunération annuelle s’élève à 49 300 €.
Madame VIGIER exploite une épicerie fine. Elle achète l’essentiel des
fruits et légumes de son exploitation auprès de producteurs locaux. Au
BIC
titre de l’exercice N, elle s’est attribué une rémunération mensuelle de
2900 € brut, inscrite dans les charges de la comptabilité.
Monsieur SIMON est associé de l’EARL « LA CANCALAISE » (exploitation
agricole à responsabilité limitée), producteur d’huîtres, palourdes et
BA
gambas. Pour l’année N, sa rémunération inscrite en charge s’élève à 32
© FontainePicard - Reproduction interdite
300 €.
Madame LESOUARNE est présidente du conseil de surveillance de la
T&S
société ATOMIC. Pour l’exercice, sa rémunération s’élève à 72 600 € Brut.
Monsieur TELLIER est gérant, non associé de la SARL « TOUTNET » qui
a opté pour l’impôt sur le revenu. Pour l’exercice N, sa rémunération T&S
s’élève à 48 700 €.
Missions
1 - Déterminez le nombre de foyers fiscaux dans la famille ROBIC.
• Les époux ROBIC et leur fils Julien, mineur.
• Margaux majeure.
2 - Margaux peut-elle être rattachée au foyer fiscal de ses parents. Quel pourrait en être l’intérêt ?
Margaux peut demander à être rattachée au foyer fiscal de ses parents étant donné qu’elle poursuit des études et a moins de
25 ans.
Les parents pourraient bénéficier d’une part supplémentaire ce qui permet de diminuer le quotient familial et donc l’impôt à
payer.
3 - Comment qualifier fiscalement ce que représente pour Monsieur ROBIC le fait de pouvoir utiliser à titre privatif le
véhicule de fonction.
Il s’agit d’un avantage en nature.
4 - Calculez le revenu net imposable des époux ROBIC en retenant les options fiscales les plus avantageuses.
a) Monsieur ROBIC
Que l’on retienne la déduction forfaitaire des frais professionnels ou les frais réels, l’avantage en nature doit être ajouté à la
rémunération imposable.
L’avantage en nature est évalué à 20 000 x 9 % = 1 800 €
Déduction des frais professionnels au forfait
Montant imposable : (65 000 + 1 800) x (1 - 10 %) = 60 120 €
Déduction des frais professionnels au réel
• Salaire : 65 000 €
• Avantage en nature : 1 800 €
• Allocations forfaitaires : 4 000 €
• Frais professionnels : - 8 500 €
Montant imposable = 62 300 €
Il est préférable de retenir la déduction des frais professionnels au forfait.
b) Madame ROBIC
Déduction des frais professionnels au forfait
Montant imposable : 42 000 x (1 - 10 %) = 37 800 €
Déduction des frais professionnels au réel
• Salaire : 42 000 €
• Remboursement de frais : 2 200 €
• Frais de déplacement : (barème kilométrique) = 20 000 x 0,323 + 1 256 = 7 716 €
• Frais de repas : 120 x (12 - 4,90) = 852 €
Montant imposable : 42 000 + 2 200 - 7 716 - 852 = 35 632 €
La solution fiscale la plus avantageuse est la déduction des frais professionnels au réel.
© FontainePicard - Reproduction interdite
➌ Pour un salaire imposable de 60 000 €, le montant net imposable est égal à 54 000 €.
VRAI : montant net imposable : 60 000 - 10 % x 60 000 = 54 000 €
➍ La rémunération versée à un gérant associé d’une SARL est imposable en traitements et salaires.
VRAI : la SARL relève de l’impôt sur les sociétés. La rémunération versée au gérant (pour cette fonction de gérance) relève de la
catégorie traitements et salaire (ou article 62 du CGI pour une gérance majoritaire).
➎ Les indemnités pour frais professionnels perçues par un salarié sont ajoutées au salaire imposable pour
calculer le revenu net imposable.
VRAI : pour le contribuable qui opte pour la déduction des frais professionnels au réel (ou pour les dirigeants salariés).
Lorsque les frais professionnels sont évalués forfaitairement, le contribuable ne doit pas déclarer les indemnités et
allocations professionnelles perçues.
❻ La rémunération versée au PCA d’une société anonyme est imposable dans la catégorie traitements et
salaires.
VRAI : c’est le cas pour les dirigeants des sociétés qui relèvent de l’IS.
15 Application 1
mn Dividende
1 - Indiquez la signification du PFO, ses composantes, et la date à laquelle il doit être versé au Trésor public.
IR = 12,80 %
PFO Composantes
PS = 17,20 %
Au plus tard,
Date
le 15 du mois
de versement
qui suit le versement
au Trésor public
du dividende
3 - Précisez à M. LEMAY quelles sont les modalités d’imposition possibles du dividende. Il vous communique sa tranche
d’imposition qui est de 41%. Que lui conseillez-vous ?
Le dividende reçu en N est déclaré en N+1 sur la déclaration des revenus des particuliers.
C’est le montant BRUT qui est déclaré.
C’est en N+1 qu’à lieu l’imposition définitive.
PFU
Deux modalités
d’imposition
Barème IR
Dès lors que le taux marginal d’imposition excède 14 %, il est conseillé de retenir le PFU. Le dividende brut sera taxé en N+1
au taux de 12,80 %.
Le PFO de 12,80 % réalisé en N sera imputé sur l’impôt sur le revenu dû par le contribuable au titre des revenus de N (soit en
N+1).
© FontainePicard - Reproduction interdite
4 - Indiquez quelle serait l’assiette imposable si une autre solution avait été retenue. On négligera l’incidence des
prélèvements sociaux.
Dans ce cas, pour le calcul de l’assiette imposable, il est appliqué au dividende brut un abattement de 40 %.
Dividende imposable = 30 000 – 40 % x 30 000
Dividende imposable = 18 000 €
3 - Indiquez les modalités d’imposition (montant, échéance) du dividende attribué à Monsieur LAURENT en N. Calculez le
montant net perçu par Monsieur LAURENT.
Le 15 du mois qui suit le paiement du dividende, la société doit verser au service des impôts :
• un prélèvement forfaitaire obligatoire (prélèvement non libératoire de l’impôt sur le revenu) au taux de 12,80 % ;
• les prélèvements sociaux au taux de 17,20 %.
Montant net perçu par Monsieur LAURENT : 7 078 – 30 % x 7 078 = 4 954,60 €
4 - Monsieur LAURENT doit-il déclarer le dividende perçu en N ? Dans quelle catégorie fiscale ? Selon quelles modalités ?
Monsieur LAURENT doit déclarer sur la déclaration des revenus de N soit courant mai N + 1 le montant du dividende brut
(7 078 €) qui sera imposé au PFU de 12,80%.
Le dividende est déclaré dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
5 - Déterminez le montant du crédit d’impôt dont pourra bénéficier Monsieur LAURENT et précisez son utilité.
Le PFO n’est pas libératoire de l’IR mais représente un crédit d’impôt.
Le crédit d’impôt correspond au PFO prélevé en N soit : 7 078 x 12,80 % = 906 €.
Ce crédit d’impôt vient s’imputer sur l’impôt sur le revenu dû au titre de l’année N.
15 Application 3
mn Dividendes
1- Monsieur LEROUX ne formule aucune option pour l’imposition des dividendes. Pour quelle raison ?
Lorsque le TMI est supérieur à 14 %, le contribuable n’a pas intérêt d’opter pour le barème progressif de l’IR.
Les dividendes seront donc imposés au PFU de 12,80 % auquel il faut ajouter les prélèvements sociaux de 17,20 % soit une
imposition totale au taux de 30 %.
3 - En faisant l’hypothèse d’un taux marginal d’imposition de 14 %, indiquez le montant total de l’impôt dû par
Monsieur LEROUX ainsi que sa date de recouvrement.
Dans cette hypothèse, Monsieur LEROUX choisit le barème progressif de l’IR.
En N, a lieu le PFO de 12,80 % et les prélèvements sociaux de 17,20 %.
Dividende net perçu = 8 400 €.
En N+1, le contribuable déclare sur la déclaration des revenus le dividende brut de 12 000 €.
• assiette imposable = 12 000 - 12 000 x 0,40 - 12 000 x 6,80 % = 6 384 €,
© FontainePicard - Reproduction interdite
Missions
1 - Indiquez les sommes qui relèvent de la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
Les sommes indiquées relèvent de la catégorie des revenus de capitaux mobiliers à l’exception des :
• ventes d’actions : l’éventuelle plus ou moins-value relève du régime des plus-values des particuliers (ou professionnelles),
• revenus des parts de SCI : comme la SCI n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés, les revenus relèvent de la catégorie des
revenus fonciers. Si la SCI était soumise à l’impôt sur les sociétés, les revenus auraient relevés des RCM.
3 - Indiquez le(les) revenu(s) exonérés d’impôt. Citez deux autres revenus exonérés d’impôt sur le revenu.
Les intérêts du livret A sont exonérés d’impôt sur le revenu, comme ceux du livret pour le développement durable, livrets jeunes.
4 - Les époux MARCOS ont opté pour l’imposition au barème progressif de l’IR. Déterminez l’assiette imposable des reve-
nus imposables.
Seuls les dividendes bénéficient d’un abattement forfaitaire de 40 %.
• Intérêt du compte courant : 600 €
• Dividendes : 2 000 x (1 - 40 %) 1 200 €
• Prime de remboursement : 1 000 €
• Jetons de présence : 3 000 €
Soit un total de : 5 800 €.
5 - Calculez le montant des prélèvements sociaux des revenus imposables et indiquez la date de recouvrement.
Le taux des prélèvements sociaux est de 17,20 %. Ils sont recouvrés par prélèvement à la source lors du versement des revenus
(en l’espèce en N).
L’assiette imposable est le montant brut des différents revenus.
Montant = (600 + 2 000 + 1 000 + 3 000) x 17,20 % = 1 135,20 €.
6 - Le contribuable peut-il opter pour le barème progressif pour une partie de ses revenus financiers ? Justifiez la réponse.
L’option pour le barème progressif de l’IR est globale. Elle concerne donc l’ensemble des revenus financiers (ainsi que les plus-
values mobilières).
© FontainePicard - Reproduction interdite
➊ Les intérêts du livret A et du livret pour le développement durable (LDD) sont exonérés.
VRAI.
➋ Les intérêts des PEL ouverts à compter du 1er janvier 2018 sont imposés.
VRAI.
➌ Les dividendes et intérêts sont imposés au barème progressif de l’IR sauf option du contribuable pour le
PFU.
FAUX : c’est l’inverse. Les revenus mobiliers et gains en capital sont par défaut imposés au PFU. Le contribuable peut opter pour
une imposition de ses revenus financiers au barème progressif de l’IR.
➏ Les prélèvements sociaux sur les dividendes et intérêts sont recouvrés par avis d’imposition l’année qui
suit le paiement des revenus.
FAUX : les prélèvements sociaux (17,20 %) sur les dividendes et intérêts sont recouvrés par prélèvement à la source au moment
du paiement au contribuable des revenus financiers.
➐ Comme les dividendes, les jetons de présence sont taxés au PFU, sauf option pour le barème progressif
de l’IR.
VRAI : les jetons de présence sont taxés au PFU.
➑ Les dividendes et intérêts bénéficient d’un abattement de 40 % si le contribuable opte pour le barème
progressif de l’IR.
FAUX : l’abattement de 40 % ne s’applique qu’aux dividendes, sous certaines conditions.
➒ La CSG n’est déductible que pour les revenus soumis au barème progressif de l’IR.
VRAI : la CSG (6,80 %) peut être déduite du revenu global de l’année de son paiement.
30 Application 1
mn Test de connaissances
1 - Calculez le revenu imposable pour l’année N.
Loyers imposables : 600 x 11 = 6 600 €
Revenu imposable : 6 600 x (1 - 30 %) = 4 620 €
2 - Calculez le revenu imposable pour l’année N.
Revenus bruts : 10 000 + 500 + 1 000 = 11 500 €
Revenu imposable : 11 500 x (1 - 30 %) = 8 050 €
3 - Indiquez parmi les charges suivantes celles qui viennent en déduction pour le calcul du revenu imposable.
Les charges déductibles sont les suivantes :
• intérêts d’un emprunt contracté pour l’acquisition d’un appartement donné en location : 1 000 €,
• frais de correspondance, téléphone : 20 €,
• installation de volets électriques : 2 000 €.
4 - a) La SCI relève de l’impôt sur le revenu. Calculez la quote-part de résultat fiscal qui revient à chaque associé.
Chaque associé est redevable de l’impôt sur le revenu sur le résultat fiscal de la SCI à hauteur des parts qu’il détient dans la société.
• Adèle : 50 000 x 30 % = 15 000 €.
• Arnaud : 50 000 x 10 % = 5 000 €.
b) La SCI a opté pour l’impôt sur les sociétés. Le taux d’IS est par hypothèse égal à 15 %. La SCI distribue 20 % du
résultat net comptable.
• Dans quelle catégorie fiscale les revenus distribués aux deux associés sont-ils déclarés ?
• Calculez le montant net encaissé par chaque associé. Les deux associés n’ont formulé aucune option quant à
l’imposition de leurs revenus.
Lorsque la SCI relève de l’IS, le contribuable est imposé sur les revenus distribués dans la catégorie des capitaux mobiliers.
Résultat net comptable : 40 000 - 50 000 x 15 % = 32 500 €.
Résultat distribué : 32 500 x 20 % = 6 500 €
• Adèle : 6 500 x 30 % = 1 950 €
• Arnaud : 6 500 x 10 % = 650 €
Ces revenus supportent le PFO de 12,80 % (+ 17,20 % de prélèvements sociaux).
Revenus nets encaissés par :
• Adèle : 1 950 x 70 % = 1 365 €,
• Arnaud : 650 x 70 % = 455 €.
5 - a) Déterminez le revenu imposable dans la catégorie revenu foncier.
Revenu foncier imposable : 5 000 - 2 000 - 15 000 - 500 = - 12 500 €. Le déficit foncier peut être imputé sur les autres revenus
catégoriels de l’année à hauteur de 10 700 €.
b) Le revenu global imposable du contribuable pour l’année N.
Revenu global imposable : 40 000 x (1 - 10 %) - 10 700 = 25 300 €.
20 Application 2
mn Époux ROLLAND - Résultat foncier
1 - Déterminez le revenu brut foncier.
Loyers encaissés : 15 000 €
Subvention ANAH : 1 000 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - Quel est le régime d’imposition qui s’applique à la famille Rolland ? Peut-elle opter pour un autre régime ?
Le revenu brut excède 15 000 €. Le régime d’imposition qui s’applique de plein droit est le réel. Il n’est pas possible d’opter pour
un autre régime d’imposition.
Le régime micro-foncier ne s’applique qu’aux locations dont le revenu brut n’excède pas 15 000 €.
4 - Précisez les modalités de déclaration ainsi que le mode d’imposition du résultat foncier.
Déclaration 2044 (en même temps que la déclaration des revenus des particuliers)
Mode d’imposition : barème progressif de l’IR.
15 Application 3
mn Époux HUBERT - Régimes d’imposition
Déterminez le résultat imposable dans la catégorie revenus fonciers en retenant la solution fiscale la plus avantageuse.
1 - Régime micro-foncier
Les loyers perçus sont inférieurs à 15 000 €. Le régime de droit commun est le micro-foncier.
Résultat imposable : 8 400 x 0,70 = 5 880 €.
20 Application 4
mn Déficit foncier
1 - Déterminez le résultat foncier en N en retenant la solution fiscale la plus avantageuse.
Le montant des loyers bruts est inférieur à 15 000 €.
Régime micro-foncier 13 000 x (1 - 30 %) = 9 100 €
Régime réel 13 000 - 15 000 - 10 000 - 1 000 = - 13 000 €.
La solution fiscale la plus avantageuse est celle qui permet de générer un déficit foncier.
2 - Calculez la part du déficit foncier de N imputable aux intérêts d’emprunt.
La part du déficit foncier générée par les intérêts de l’emprunt est égale à : 13 000 (loyer brut) - 15 000 = - 2 000 €.
3 - Déterminez le revenu global imposable pour l’année N.
Le déficit foncier de N peut être décomposé comme suit :
Intérêts emprunt : 2 000 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
❶ Les époux Laurent ont perçu 18 000 € de loyers provenant de la location de deux immeubles à usage d’ha-
bitation. Le régime d’imposition de « plein droit » est le réel mais ils peuvent opter pour le « micro-foncier ».
FAUX : les revenus sont supérieurs à 15 000 €. Les époux Laurent ne peuvent opter pour le micro-foncier (régime « inférieur »).
➋ Les revenus perçus par les associés d’une société civile immobilière soumise à l’IS doivent être déclarés
dans la catégorie revenus fonciers.
FAUX : les revenus sont imposés dans la catégorie des RCM.
➌ Les personnes physiques qui ont leur domicile fiscal en France sont imposées en France sur les revenus
fonciers perçus au titre de la location d’immeubles situés en France et hors de France.
VRAI : elles sont imposables sur l’ensemble de leurs revenus locatifs, qu’il s’agisse de revenus provenant d’immeubles situés en
France ou à l’étranger.
Toutefois, de nombreuses conventions internationales réservent le droit d’imposer les revenus locatifs à l’État sur le territoire
duquel se trouve l’immeuble.
➍ La taxe d’enlèvement des ordures ménagères n’est pas déductible des revenus fonciers.
VRAI : il s’agit d’une charge qui peut être récupérée par le bailleur auprès de son locataire.
➎ Une dépense qui incombe normalement au propriétaire mais qui est acquittée par le locataire par l’effet
d’une convention doit être prise en compte dans les revenus imposables du propriétaire.
VRAI : les dépenses incombant au propriétaire et mises à la charge du locataire (taxe foncière par exemple) sont intégrées aux
recettes imposables.
➏ Les autres frais de gestion sont déductibles pour un montant forfaitaire de 20 € par local loué.
VRAI : les autres frais de gestion (correspondance, téléphone) sont évalués forfaitairement à 20 €. Les frais de gérance (honoraires
versés au syndic qui gère la copropriété, frais de procédure, salaires versés aux gardiens) sont déductibles pour leur valeur réelle.
➑ Lorsqu’un immeuble loué est démembré, les loyers perçus sont à déclarer par l’usufruitier.
VRAI : lorsque la propriété d’un immeuble est démembrée, c’est l’usufruitier qui doit déclarer les revenus correspondant.
➒ Les provisions pour charge de copropriété payées en N doivent être régularisées en N+1 à partir de l’état
des charges adressé par le syndic de l’immeuble au propriétaire du bien loué.
VRAI : les provisions pour charge de copropriété sont déductibles l’année de leur versement et régularisées l’année suivante.
❿ La fraction du déficit supérieure à 10 700 € ainsi que celle qui correspond aux intérêts d’emprunts ne
sont imputables que sur le résultat foncier des dix exercices suivants.
© FontainePicard - Reproduction interdite
FAUX : la fraction du déficit foncier qui excède 10 700 € ainsi que celle qui trouve son origine dans les intérêts d’emprunts est
imputable sur le revenu net foncier des années suivantes dans la limite de 10 ans.
20 Application 1
mn Cas LELEU - BNC
1 - Indiquez le régime fiscal et la catégorie de revenu dans laquelle Monsieur LELEU doit déclarer son revenu.
Régime fiscal : impôt sur le revenu.
Catégorie de revenu : bénéfices non commerciaux.
2 - Indiquez le régime d’imposition de « droit commun » dont relève son activité. Une option pour un autre régime est-elle
possible ?
Régime d’imposition : les honoraires n’excèdent pas 72 500 €. Le régime de droit est le micro-BNC.
Option : option pour le régime de la déclaration contrôlée.
3 - Calculez le résultat imposable de l’activité de conseil de M. LELEU en retenant l’option la plus favorable.
Régime micro-BNC
Les charges déductibles sont évaluées sur la base d’un forfait égal à 34 % des recettes encaissées.
Résultat imposable : 62 000 x (1 - 34 %) = 40 920 €.
30 Application 2
mn Cas JOUANY - BNC
1 - Indiquez le régime d’imposition en matière de TVA et du résultat fiscal de l’activité de Madame JOUANY.
Les prestations des services réalisées par Madame JOUANY sont soumises à la TVA. Elle ne peut bénéficier de la franchise de TVA
© FontainePicard - Reproduction interdite
20 Application 3
mn Champ d'application des bénéfices agricoles
Pour chacun des cas proposés ci-dessous, indiquez dans quelle catégorie de revenu la ou les activités doivent être imposées.
1 - Monsieur ROGER est ostréiculteur à Cancale (35).
L’activité d’ostréiculture (élevage d’huîtres dans des parcs) relève des bénéfices agricoles.
2 - Monsieur POUSSIN exploite une entreprise de graineteries et vente d’oiseaux et poissons.
Activité de négoce. L’activité de Monsieur POUSSIN relève des bénéfices industriels et commerciaux.
3 - Monsieur MARTIN commercialise des aliments pour bovins.
Activité de négoce. L’activité de Monsieur MARTIN relève des bénéfices industriels et commerciaux.
4 - Monsieur HEMEL est entraîneur de chevaux de course. Madame HEMEL prend en pension des animaux de compagnie (chiens
et chats essentiellement).
Activité de Monsieur HEMEL : les revenus qui proviennent des activités de dressage et d’entraînement des chevaux relèvent de la
catégorie des bénéfices agricoles.
Activité de Madame HEMEL : les activités de prise en pension ou gardiennage d’animaux présentent un caractère commercial.
5 - Monsieur BRIAND est professeur de gestion au lycée agricole de Guingamp.
Monsieur BRIAND est fonctionnaire. Ses rémunérations sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires.
6 - Les époux CARADEUC sont producteurs de pommes, poires, cassis et kiwis qu’ils vendent sur différents marchés de la région.
Madame CARADEUC commercialise à son domicile des confitures fabriquées à partir de leurs récoltes.
Activité de production et vente de fruits : les revenus qui proviennent de la commercialisation des fruits issus de l’exploitation des
époux CARADEUC relèvent de la catégorie des bénéfices agricoles.
Activité de vente de confitures : les revenus qui proviennent de la transformation des produits de l’exploitation agricole relèvent des
bénéfices agricoles.
© FontainePicard - Reproduction interdite
7 - Monsieur LEMOINE est négociant en bestiaux. Par ailleurs, il exerce accessoirement une activité de conseil en élevage.
Activité de négoce de bestiaux : les revenus relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
Activité de conseil : l’activité de conseil relève de la catégorie des bénéfices non commerciaux. Toutefois, l’article 155 du CGI réputé
être des BIC les résultats d’opérations agricoles ou libérales si elles sont accessoires à une activité commerciale prédominante.
8 - Madame BOUREL est architecte paysagiste. Son époux exploite une pépinière horticole (production et vente d’arbustes divers
pour l’aménagement des jardins principalement).
Activité de Madame BOUREL : activité libérale ; les revenus relèvent de la catégorie des bénéfices non commerciaux.
Activité de Monsieur BOUREL : activité agricole par nature.
Missions
1 - Expliquez pourquoi les honoraires sont soumis à la TVA.
Il s’agit de prestations de services qui entrent dans le champ d’application de la TVA.
La franchise de TVA s’applique pour les prestations de services lorsque le CAHT de l’exercice N-1 n’excède pas 44 500 €.
En l’espèce, ce seuil est dépassé. La société relève du régime réel.
Opération a
Le véhicule est cédé auprès d’un négociant en biens d’occasion et la cession est soumise à la TVA.
L’entreprise bénéficie d’un complément de droit à déduction : 20 000 x 20 % x 2/5 = 1 600 €
• Prix de cession HT : 10 800/1,20 = 9 000 €
• Amortissements : 20 000 x 1,20 x 1/5 x (2 + 6/12) = 12 000 €
• Valeur nette comptable : 20 000 x 1,20 - 12 000 - 1 600 = 10 400 €
• Plus-value : 9 000 - 10 400 = - 1 400 €.
5 - Dans quelle catégorie fiscale la rémunération versée à Madame MASSON est-elle déclarée ?
La rémunération de Madame MASSON est déductible pour le calcul du résultat fiscal de l’activité professionnelle de Monsieur
MASSON. L’entreprise adhère à une association de gestion agréée.
La rémunération de Madame MASSON est à déclarer dans la catégorie des traitements et salaires.
➊ Monsieur Révise est commissaire aux comptes associé du cabinet AUDITOR. Les revenus perçus en
rémunération de son activité sont imposables dans la catégorie BNC.
VRAI : les revenus des professions libérales relèvent de la catégorie des BNC.
➋ Monsieur Delarue est vétérinaire à son propre compte. Ses prestations médicales sont imposables dans
la catégorie BNC ; en revanche, les ventes de médicaments (hors actes médicaux) relèvent de la catégorie
BIC.
VRAI : les prestations (et ventes de médicaments qui y sont liées) relèvent de la catégorie des BNC ; en revanche, les ventes de
médicaments (hors actes médicaux) sont imposables dans la catégorie des BIC.
➌ Le régime d’imposition d’une infirmière libérale dont le montant des recettes s’élève à 60 000 € est le
micro-BNC.
VRAI : pour les revenus perçus en 2019, le seuil du micro-BNC est 72 500 €.
➎ Les contribuables soumis au régime de la déclaration contrôlée déterminent leur résultat à partir d’une
comptabilité d’engagement.
FAUX : la règle est celle de la comptabilité de caisse ; toutefois, les professionnels qui relèvent de la déclaration contrôlée peuvent
opter pour la tenue d’une comptabilité d’engagement (règles applicables en matière de BIC).
➏ Les biens affectés par nature à l’activité professionnelle font nécessairement partie de l’actif professionnel.
VRAI : en matière de BNC, les immobilisations affectées à l’activité professionnelle font partie de l’actif professionnel, qu’elles
soient ou non inscrites sur le registre des immobilisations.
➐ Lorsque le résultat fiscal est calculé à partir d’une comptabilité de trésorerie, les amortissements ne
constituent pas des charges déductibles.
FAUX : les amortissements qui se rapportent aux biens utilisés pour l’activité professionnelle sont déductibles.
➑ Lorsque le résultat fiscal est calculé à partir d’une comptabilité d’engagement, des provisions peuvent être
constituées mais uniquement pour créances douteuses.
VRAI : lorsque le résultat fiscal est calculé à partir d’une comptabilité d’engagement, il est possible de déduire des provisions pour
dépréciation des créances douteuses.
➒ Le déficit d’une activité qui relève des BIC professionnels est imputable sur le revenu global de la même
année et des 5 exercices suivants.
FAUX : le déficit est imputable sur les autres revenus du foyer fiscal. En cas d’excédent, le reliquat est reporté sur le revenu global
des années suivantes jusqu’à la sixième inclusivement.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Bénéfices agricoles
➊ Monsieur Launay est propriétaire d’un parc d’huîtres à Cancale (35). Il les vend sur les marchés des com-
munes voisines. Son bénéfice est imposé dans la catégorie des BA.
VRAI : les revenus des ostréiculteurs sont à déclarer dans la catégorie des bénéfices agricoles.
➋ Madame Bertrand est propriétaire d’une poissonnerie située à Saint-Cast (22). Elle s’approvisionne auprès
de la criée d’Erquy. Son bénéfice est imposable dans la catégorie des BA.
FAUX : Madame Bertrand exerce une activité commerciale (négoce de poissons). Ses revenus sont à déclarer dans la catégorie des BIC.
➌ Les époux Marion sont maraîchers à Tréguier (22). Ils cultivent des choux-fleurs, artichauts et poireaux.
Leur récolte est vendue à une coopérative agricole. Le bénéfice qui en résulte est imposable dans la caté-
gorie des BA.
VRAI : les revenus procurés par l’exploitation de biens ruraux sont à déclarer dans la catégorie des BA.
➍ Un exploitant agricole qui subit des pertes importantes suite à un événement climatique (sécheresse,
inondations) peut avoir intérêt à opter pour un régime réel d’imposition.
VRAI : le contribuable ne peut retrancher de son bénéfice forfaitaire ou de son revenu global tout ou partie des frais et pertes
éventuelles supportées dans son exploitation.
En conséquence, l’exploitant qui subit des pertes (cas de calamités par exemple) peut avoir intérêt à opter pour un régime réel
d’imposition.
❺ Les exploitants agricoles soumis au régime réel d’imposition doivent inscrire les immeubles bâtis et non
bâtis affectés à l’exploitation à l’actif de leur activité (à l’exception des terres qui peuvent être maintenues
dans le patrimoine privé).
VRAI : les immeubles bâtis ou non bâtis affectés à l’exploitation doivent être inscrits à l’actif de l’activité.
Toutefois, les exploitants peuvent conserver les terres dans le patrimoine privé.
❻ Le régime micro-BA s’applique de plein droit dès lors que la moyenne des recettes des trois dernières
années n’excède pas 85 800 € HT.
VRAI.
20 Application 1
mn Plus-value immobilière
1 - Calculez la plus-value brute de cession (avant abattement pour durée de détention).
Prix de cession 400 000
• Prix d’acquisition : 250 000
• Frais d’acquisition : 7,5 % x 250 000 = 18 750 €
Coût d’acquisition
• Travaux (cession intervenant plus de 5 ans après l’acquisition) : 15 % x 250 000 = 37 500 €
Coût d’acquisition : 306 250 €
Plus-value brute 400 000 - 306 250 = 93 750 €
30 Application 2
mn Plus-value immobilière
1 - Calculez le coût d’acquisition de la résidence secondaire en justifiant vos calculs.
Prix d’acquisition 200 000
Frais d’acquisition Frais réels : 13 000 €
Frais forfaitaires : 200 000 x 7,5 % = 15 000 €
On retient les frais forfaitaires de 15 000 €
Travaux Les dépenses en travaux doivent être réalisées par une entreprise avec justificatifs à l’appui. Les travaux
réalisés en N-1 ne peuvent être retenus pour le calcul de la plus-value.
La résidence est cédée plus de 5 ans après son acquisition. Il est donc possible de retenir le forfait de
15 % du prix d’acquisition.
On doit donc comparer le montant des travaux de N-13 soit 20 000 € avec 200 000 x 15 % = 30 000 €.
On retient le forfait soit 30 000 €.
Coût d’acquisition 200 000 + 15 000 + 30 000 = 245 000 €
5 - Indiquez les modalités de recouvrement des impôts générés par cette cession.
Les impôts sont versés lors du dépôt de la déclaration 2048IMM (dans un délai d’un mois à compter de la rédaction de l’acte
notarié) à la conservation des hypothèques.
Le notaire s’occupe de tout. Il établit la déclaration de plus-value et paye l’impôt pour le compte du vendeur.
2 - Rappelez les modes d’imposition des plus-values professionnelles et des plus-values mobilières des particuliers.
Nature de la plus-value Mode d’imposition
• Plus-value à court terme : barème progressif de l’IR. La plus-value peut être étalée sur une
Plus-values des professionnels durée de 3 ans.
• Plus-value à long terme : imposée au taux proportionnel de 12,80 %.
Au choix du contribuable :
Plus-values mobilières • prélèvement forfaitaire unique de 30 %,
des particuliers • barème progressif de l’IR (avec abattement pour durée de détention des titres acquis avant
le 01/01/2018 et CSG déductible du revenu imposable).
de la même année puis, le cas échéant, sur celles des 10 années suivantes.
L’assiette imposable est la plus-value nette des moins-values.
Assiette imposable à l’IR : plus-value nette soit 3 000 €.
Impôt dû : 3 000 x 12,80 % = 384 €
20 Application 5
mn Cessions diverses
Calculez la plus-value nette imposable pour chaque cession (hors prélèvements sociaux).
a - Cession de la résidence principale
Les plus-values constatées sur la cession de la résidence principale ne sont pas imposables.
b - Cession du studio
Prix de cession : 150 000 €.
Prix d’acquisition : - 100 000 €.
Frais d’acquisition : il est préférable de retenir le forfait (soit 7,5 % du prix d’acquisition - le montant est supérieur aux frais
d’acquisition réels) : - 7 500 €.
Travaux : il n’est pas possible de retenir les travaux de réfection de la cuisine. Ceux-ci ont déjà été pris en compte pour le calcul
du revenu foncier.
En revanche, le bien ayant été acquis depuis plus de 5 ans, le contribuable peut bénéficier de la déduction forfaitaire applicable
sans justificatif : 15 % x 100 000 = - 15 000 €.
Revenu imposable : 4 800 - (1 500 + 6 200 + 1 100 + 340 + 540 + 20) = - 4 900 €.
Le déficit fiscal est en partie dû aux intérêts d’emprunts : 4 800 - 6 200 = -1 400 €.
La fraction du déficit supérieure à 10 700 € ainsi que celle qui correspond aux intérêts d’emprunts (soit 1 400 €) ne sont impu-
tables que sur le résultat foncier des dix exercices suivants.
Le reliquat, soit 3 500 € est imputable sur le revenu global des époux Blondel.
Plus-value brute : 350 000 - 180 000 - 13 500 - 27 000 = 129 500 €
Missions
1 - Déterminez le montant de la plus-value imposable sur la cession de l’appartement. Calculez le montant de l’impôt
correspondant.
Prix d’acquisition : 60 000 €
Frais d’acquisition : 60 000 x 7,5 % (soit 4 500 €) ou 4 000 € (réels). On retient le forfait dont le montant est plus élevé.
Travaux : le bien est cédé plus de 5 ans après son acquisition. Il est possible de retenir un forfait égal à 15 % x 60 000 = 9 000 €.
Plus-value brute : 150 000 - (60 000 + 4 500 + 9 000) = 76 500 €.
Abattement : 15 x 6 % = 90 %
Plus-value nette imposable : 76 500 x (1 - 90 %) = 7 650 €.
La plus-value est imposable au taux de 19 % s’élève à 1 454 €.
2 - Déterminez les incidences fiscales de la cession de valeurs mobilières sur l’imposition des revenus N.
Plus-value réalisée en N : 15 000 - 12 000 = 3 000 €.
Abattement pour durée de détention : 50 %.
Plus-value nette imposable : 3 000 x 50 % = 1 500 €.
La plus-value est imposée l’année qui suit la cession des titres (N+1) au barème progressif de l’IR.
3 - Calculez le revenu net foncier pour l’année N en distinguant selon que Monsieur Leblanc a exercé ou non l’option
prévue en matière de revenus fonciers.
Forfait
Le montant du revenu brut n’excède pas 15 000 €. Le régime de droit qui s’applique est le micro-foncier.
Revenu imposable : 6 000 x 70 % = 4 200 €.
Réel
Revenu brut : 6 000 €
Frais déductibles : 1 720 €
• Frais de gérance : 500 €
• Assurance : 200 €
• Intérêts : 1 000 €
• Frais de correspondance : 20 €
➌ Pour le calcul d’une plus-value immobilière, les frais d’acquisition sont évalués au forfait ou au réel sur
justificatif.
VRAI : les frais d’acquisition sont de 7,5 % du prix d’acquisition. Il est possible de retenir les frais réels (si supérieurs au forfait) à
condition que le contribuable dispose de justificatifs.
➍ Le taux de prélèvements sociaux sur les plus-values des particuliers est fixé à 17,20 %.
VRAI : à compter du 1er janvier 2018, le taux des prélèvements sociaux est de 17,20 %.
➏ Une moins-value immobilière est perdue. Elle ne peut être imputée sur une plus-value immobilière.
VRAI : une moins-value immobilière ne peut être imputée sur d’autres plus-values immobilières (ni sur les autres revenus
catégoriels). Elle est perdue.
➑ Une moins-value mobilière peut être imputée sur les autres revenus catégoriels du contribuable.
FAUX : une moins-value mobilière ne peut être imputée que sur les plus-values mobilières des 10 années suivantes.
➒ La plus-value constatée sur la cession de titres d’une société qui relève de l’impôt sur le revenu est
imposée dans la catégorie des plus-values professionnelles si l’associé exerce son activité dans la société.
VRAI : si l’associé exerce son activité dans la société, la plus-value relève du régime des plus-values professionnelles. Dans le cas
contraire, elle relève du régime des plus-values des particuliers.
❿ Les plus-values sur la cession de biens meubles sont taxées au taux proportionnel de 19 %.
VRAI : la plus-value sur la cession de biens meubles est taxée au taux proportionnel de 19 % (plus les prélèvements sociaux de
17,20 %).
© FontainePicard - Reproduction interdite
30 Application 1
mn Cas JOLY
1 - Indiquez le nombre de foyers fiscaux dans la famille JOLY.
• Époux JOLY.
• Quentin, majeur.
• Marie, majeure.
• Baptiste, majeur.
2 - Quentin et Baptiste peuvent-ils être rattachés au foyer fiscal des époux JOLY ? Justifiez la réponse.
• Quentin : non car il ne répond pas aux conditions (moins de 21 ans ou moins de 25 ans si poursuite d’études).
• Baptiste : oui car moins de 21 ans.
3 - Marie et son mari ont demandé à être rattachés au foyer fiscal de ses parents. Est-ce possible ? Indiquez les consé-
quences fiscales pour les époux JOLY.
Un enfant marié peut être rattaché au foyer fiscal d’un des parents s’il remplit les conditions (moins de 21 ans ou moins de 25 ans
et poursuite d’études), ce qui est le cas de Marie.
Les conséquences fiscales pour les parents sont les suivantes :
• abattement forfaitaire de 5 947 € par personne rattachée ;
• addition des revenus des enfants avec ceux des parents.
= 22 600 €
30 Application 3
mn Cas VERNET
1 - Justifiez le rattachement de Noémie au foyer fiscal de ses parents.
Noémie est âgée de moins de 21 ans. Elle peut être rattachée au foyer fiscal de ses parents (avec leur accord).
2 - Indiquez la nature et calculez le montant des revenus imposables.
Monsieur VERNET : traitements et salaires
• Au forfait : 42 000 x (1 - 10 %) = 37 800 €
Madame VERNET : traitements et salaires
• Au forfait : 30 000 x (1 - 10 %) = 27 000 €
• Au réel : 30 000 - 5 000 = 25 000 €
On retiendra la déduction des frais au réel.
© FontainePicard - Reproduction interdite
30 Application 4
mn Cas MARTEL
1 - Indiquez le nombre de foyers fiscaux.
Il y a trois foyers fiscaux :
• les époux MARTEL et Jean, mineur,
• Domitille, majeure,
• Romain, majeur.
2 - Romain peut-il demander à être rattaché au foyer fiscal de ses parents ? Justifiez la réponse.
Romain a moins de 25 ans mais est salarié (il ne poursuit pas d’études). Il ne peut être rattaché au foyer fiscal des parents.
3 - Déterminez le montant imposable et la catégorie des revenus soumis au barème progressif de l’IR.
Traitements et salaires Monsieur MARTEL : 50 000 x (1 - 10 %) = 45 000 €
Bénéfices non commerciaux Madame MARTEL : 36 000 €
Le loyer brut est inférieur à 15 000 €. Le régime fiscal est le micro-foncier.
Revenus fonciers
12 000 x (1 - 30 %) = 8 400 €
4 - Indiquez pour quelle raison les époux MARTEL n’ont exercé aucune option pour l’imposition des revenus et gains
financiers.
Les revenus et gains mobiliers sont taxés au PFU de 30 % (12,80 % au titre de l’impôt sur les revenus et 17,20 % au titre des
prélèvements sociaux) sauf option pour le barème progressif.
L’option pour le barème progressif est intéressante lorsque le taux marginal d’imposition n’excède pas 14 % ce qui n’est pas le
cas pour les époux MARTEL.
6 - Calculez l’impôt dû par les époux MARTEL en retenant comme hypothèse le rattachement de Domitille au foyer fiscal
de ses parents.
Le montant du revenu global imposable est égal à : 45 000 + 36 000 + 8 400 = 89 400 €.
Le nombre de parts est égal à : 2 + 0,5 + 0,5 = 3 (Jean est de droit rattaché au foyer fiscal de ses parents puisqu’il est mineur).
Quotient familial : 89 400/3 = 29 800 €
IR = 89 400 x 0,30 – 5 856 x 3 = 9 252 €
Il faut vérifier si le plafonnement du quotient familial s’applique.
© FontainePicard - Reproduction interdite
3 - Déterminez le montant des réductions et crédits d’impôt. Quelle est l’utilité de l’information « Madame GÉNÉREUX…
au réel ».
Réductions d’impôt Montant
Frais de scolarisation des enfants à charge (Jérémy – 61 €
collégien)
Don à la Croix Rouge 75 % plafonnés à 552 € soit 414 €. Le reliquat soit 248 € (800
– 552) est déductible pour le calcul des autres réductions
d’impôt.
Don au centre Eugène Marquis 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable soit
18 072 €. Ce seuil n’est pas dépassé. On prend en compte le
reliquat du don réalisé à la Croix Rouge.
66 % x (248 + 900) = 758 €
TOTAL 1 233 €
4 - Indiquez le montant du solde de l’impôt dû par Monsieur PIERRE au titre des revenus de N.
En septembre N+1, l’administration fiscale a calculé le montant de l’impôt dû au titre des revenus de N. Il s’élève à 6 200 €.
Le total des acomptes versés en N est de 6 080 €.
Le solde à verser en septembre N+1 au Trésor public est égal à 120 €.
20 Application 7
mn Prélèvement à la source - Cas DELAGE
1 - Indiquez le régime d’imposition des revenus fonciers perçus par Madame DELAGE.
Le régime d’imposition est le réel. Les revenus bruts excèdent 15 000 €.
MissionS
1 - Déterminez le nombre de foyers fiscaux dans la famille DUFLOUX.
• Époux DUFLOUX et Mathieu, mineur.
• Élodie, majeure.
2 - Élodie a demandé à être rattachée au foyer fiscal de ses parents qui ont accepté. Rappelez les conditions de rattache-
ment d’un enfant majeur au foyer fiscal de ses parents.
Élodie a moins de 25 ans et poursuit des études.
3 - Déterminez les conséquences fiscales du rattachement d’Élodie au foyer fiscal des parents.
• Majoration du nombre de parts.
• Non déductibilité de la pension alimentaire.
• Réduction d’impôt pour frais de scolarisation.
4 - Indiquez la catégorie fiscale des revenus perçus de l’activité professionnelle des époux DUFLOUX.
• Monsieur DUFLOUX : BIC.
• Madame DUFLOUX : Traitements et salaires.
5 - Déterminez le montant de l’impôt brut après prise en compte du plafonnement du quotient familial.
a) Revenus de l’activité professionnelle
Revenu net imposable : 56 200 + 39 800 = 96 000 €.
Nombre de parts : 2 + 0,5 + 0,5 = 3 parts
Quotient familial : 96 000/3 = 32 000 €
Impôt avant plafonnement : 96 000 x 0,30 – 5 856 x 3 = 11 232 €
Plafonnement du quotient familial ?
Quotient familial pour deux parts : 96 000/2 = 48 000 €
Impôt brut : 17 088 €
La baisse d’impôt due au rattachement des enfants excède 1 567 x 2 soit 3 134 €
Impôt brut après plafonnement : 17 088 – 3 134 = 13 954 €
b) Prélèvement forfaitaire unique (dividendes) : 2000 x 12,80 € = 256 €
6 - Déterminez le montant des crédits et réductions d’impôts dont peuvent bénéficier les époux DUFLOUX.
• Réduction d’impôt pour frais de scolarisation :
- Mathieu : 61 €
- Élodie : 183 €
• Crédit d’impôt pour prélèvement à la source sur dividendes perçus en N
- 2 000 x 12,80 % = 256 €
À quoi sert la La déclaration des revenus permet à l’administration fiscale de calculer l’impôt définitif du foyer fiscal.
déclaration des De cet impôt définitif, sont déduits les prélèvements à la source payés par chaque membre du foyer
revenus ? fiscal l’année précédente.
Cette déclaration va permettre de calculer le taux de PAS pour les revenus de N +1.
➊ Un couple pacsé a trois enfants qui sont rattachés au foyer fiscal des parents. Le nombre de parts pour
le calcul du quotient familial est égal à 4.
VRAI : couple pacsé (2 parts) + 0,5 + 0,5 + 1
➋ Un enfant qui a 23 ans peut être rattaché au foyer fiscal de ses parents.
VRAI : mais à condition que l’enfant poursuive des études.
➌ Pour l’année N, l’application du quotient familial est par hypothèse égale à 1 567 €. L’allègement d’impôt
pour une famille avec 4 enfants ne peut excéder 9 402 €.
VRAI : pour quatre enfants, il y a 6 ½ parts soit 6 x 1 567 = 9 402 €
➍ En principe, une réduction d’impôt qui excède l’impôt brut n’est pas remboursée au contribuable.
VRAI : la réduction d’impôt n’est pas remboursée à la différence du crédit d’impôt.
➒ Les contribuables qui disposent d’un accès à Internet doivent souscrire leur déclaration par voie électronique.
VRAI.
❿ Les plus-values immobilières sont soumises au barème progressif de l’IR avec les autres revenus catégoriels.
FAUX : les plus-values immobilières sont imposées au taux proportionnel de 19 % prélevé à la source par le notaire au moment
de la rédaction de l’acte notarié.
⓫ Le prélèvement à la source prend la forme d’une retenue à la source ou d’un prélèvement d’acompte par
le Trésor.
VRAI : le PAS prend la forme d’une retenue à la source pour les salaires et d’un prélèvement d’acomptes pour les revenus des
indépendants (BIC, BNC, BA) et revenus fonciers.
30 Application 1
mn Prélèvements sociaux sur les revenus d'activité
1 - Indiquez la catégorie fiscale dont relèvent les revenus des époux LENOTRE.
Les revenus de Madame LENOTRE sont imposés dans la catégorie traitements et salaires.
Les revenus de Monsieur LENOTRE relèvent de la catégorie des bénéfices non commerciaux.
2 - Indiquez les deux composantes (nom et taux) des prélèvements sociaux sur les revenus des époux LENOTRE.
Les deux composantes sont la CSG et la CRDS.
Le taux de la CSG est de 9,20 % (dont 6,80 % de CSG déductible) et celui de la CRDS de 0,5 % (non déductible).
4 - Indiquez les modalités de recouvrement de l’impôt sur les revenus des époux LENOTRE. Quelle différence faites-vous
entre ces deux modes de recouvrement ?
L’impôt dû sur les salaires et les revenus BNC est prélevé à la source sous forme :
• d’une retenue à la source effectuée par l’employeur de Madame LENOTRE,
• d’un acompte prélevé par les services fiscaux sur le compte bancaire de Monsieur LENOTRE.
La différence est que la retenue à la source est effectuée sur une base « actuelle » alors que l’acompte est assis sur la base du
dernier bénéfice connu, c’est-à-dire N–2 pour les acomptes de janvier N à août N et N–1 pour les quatre derniers mois de
l’année N.
5 - Indiquez les modalités de recouvrement des prélèvements sociaux sur les revenus des époux LENOTRE.
Les prélèvements sociaux sur les revenus entrant dans le champ du prélèvement à la source font l’objet d’un prélèvement sous la
forme d’une retenue à la source et versés à l’URSSAF.
6 - Calculez le montant de l’impôt prélevé à la source en janvier N sur les revenus des époux LENOTRE.
Madame LENOTRE : 10 % x 4229 soit 430 €
Monsieur LENOTRE : 10 % x 24 000 x 1/12 = 200 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - Déterminez l’assiette imposable pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux de la plus-value immobilière.
L’assiette imposable pour le calcul de l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux sur la plus-value immobilière est la plus-
value après abattement pour durée de détention.
• Impôt sur le revenu : 40 000 x (1 – 36 %) = 25 600 €
• Prélèvements sociaux : 40 000 x (1 – 9,90 %) = 36 040 €
4 - Déterminez le montant, le mode de recouvrement des prélèvements sociaux sur les revenus et gains en capital des
époux MARION.
Revenus et plus-value Montant du prélèvement Mode de recouvrement
Dividendes 2 000 x 17,20 % = 344 € Prélèvement à la source par l’organisme payeur le 15 du
mois qui suit le versement du dividende.
Intérêts 500 x 17,20 % = 86 € Prélèvement à la source par l’organisme payeur le 15 du
mois qui suit le versement du dividende.
Plus-value sur actions 1 200 x 17,20 % = 206,40 € Avis d’imposition l’année qui suit la réalisation de la plus-
value soit en N+1.
Plus-value immobilière 36 040 x 17,20 % = 6 199 € Prélèvement à la source par le service de publicité foncière
dans un délai d’un mois à compter de la vente.
5 - Indiquez et chiffrez les incidences sur l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux d’une option pour l’imposition
au barème progressif des revenus et gains en capital.
Les prélèvements sociaux sont prélevés à la source en N. Aucun changement.
En N+1, le dividende brut est déclaré sur la déclaration des revenus de N.
Une partie de la CSG prélevée en N soit 6,80 % x 2 000 = 136 € est déduite des revenus de N pour
Dividendes
le calcul de l’impôt sur le revenu.
Le dividende brut bénéficie d’un abattement de 40 %.
Montant imposable au barème progressif de l’IR : 2 000 x (1 – 40 %) – 136 = 1 064 €
Les prélèvements sociaux sont prélevés à la source en N. Aucun changement.
En N+1, le montant des intérêts bruts est déclaré sur la déclaration des revenus de N.
Intérêts Une partie de la CSG prélevée en N soit 6,80 % x 500 = 34 € est déduite des revenus de N pour le
calcul de l’impôt sur le revenu.
Montant imposable au barème progressif de l’IR : 500 – 34 = 466 €.
Les prélèvements sociaux sont toujours recouvrés par avis d’imposition en N + 1.
Montant imposable de la plus-value : 1 200 – 50 % x 1 200 = 600 €
Plus-value sur actions
La CSG déductible payée en N+1 soit 1 200 x 6,80 % = 81,60 € est déduite des revenus de N+1 qui
seront déclarés en N+2.
Plus-value immobilière Aucun changement. La plus-value immobilière est taxée au taux proportionnel de 19 %.
© FontainePicard - Reproduction interdite
1 - Indiquez le régime d’imposition retenu pour le calcul du revenu net foncier. Le calculer.
Total annuel des loyers de N–2 : 800 x 12 = 9 600 €
Le montant des loyers n’excède pas 15 000 €. Le régime d’imposition est le micro-foncier. Les charges sont évaluées forfaitaire-
ment. L’abattement forfaitaire est de 30 % appliqué au revenu brut (soit 9 600 €).
Le revenu imposable est égal à : 9 600 x (1 – 30 %) = 6 720 €
2 - Déterminez le mode de recouvrement de l’impôt sur les revenus fonciers pour l’année N. Calculez le montant de l’impôt
sur le revenu prélevé en janvier N.
Le mode de recouvrement est le prélèvement à la source sous forme d’acomptes mensuels ou trimestriels sur option du contri-
buable.
L’acompte d’IR entre janvier et août N est le revenu foncier imposable de N–2. L’acompte entre septembre et décembre N est le
revenu foncier imposable de N–1.
L’assiette imposable retenue est le revenu foncier imposable de N–2 soit 6 720 €.
Pour le mois de janvier N, l’acompte d’IR est égal à : 6 720 x 12 % x 1/12 = 67,20 €.
3 - Indiquez le mode de recouvrement et le taux des prélèvements sociaux sur les revenus fonciers. Calculez le montant
des prélèvements sociaux pour le mois de janvier N.
Les prélèvements sociaux sont recouvrés par prélèvement à la source.
Le mode de calcul de l’acompte de prélèvements sociaux sur les revenus fonciers est le même que celui retenu pour le calcul de
l’acompte d’impôt.
Le taux global de prélèvements sociaux est de 17,20 %. L’assiette imposable est le revenu foncier imposable de N–2 soit 6 720 €.
Acompte de prélèvements sociaux pour janvier N : 6 720 x 17,20 % x 1/12 = 96,32 €.
30 Application 4
mn Prélèvements sociaux sur plus-value mobilière
3 - On suppose que le contribuable n’a exercé aucune option pour l’imposition des revenus et gains financiers.
a) Déterminez les modalités d’imposition de la plus-value et calculez l’impôt sur le revenu correspondant.
La plus-value nette est imposée au PFU l’année qui suit sa réalisation soit en N+1.
Le taux d’impôt sur le revenu est un taux proportionnel de 12,80 %.
Impôt dû : 176 x 12,80 % = 23 €
b) Calculez le montant des prélèvements sociaux. Quelles sont les modalités du recouvrement ?
Le taux des prélèvements sociaux est de 17,20 %. Ils sont recouvrés par avis d’imposition adressé au contribuable en N+1.
Prélèvements sociaux : 176 x 17,20% = 30 €
4 - On suppose que le contribuable a opté pour l’imposition au barème progressif des revenus et gains financiers.
Déterminez l’assiette imposable à l’impôt sur le revenu de la plus-value mobilière. Indiquez le montant de la CSG
déductible et ses modalités d’imputation.
La plus-value nette est générée par la cession de titres acquis depuis plus de deux ans. Elle bénéficie d’un abattement pour durée
de détention de 50 %.
© FontainePicard - Reproduction interdite
➊ Les prélèvements sociaux sont des impôts locaux destinés à financer les dépenses des collectivités
territoriales.
FAUX : les prélèvements sociaux sont des impôts qui financent la protection sociale.
❸ Tous les revenus du capital sont soumis aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS et prélèvement social).
FAUX : certains revenus sont exonérés : livret A, LDD, livret jeune…
❹ Les intérêts du CEL sont exonérés d’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.
VRAI/FAUX : les intérêts du CEL sont exonérés d’impôt sur le revenu. En revanche, les intérêts sont soumis aux prélèvements
sociaux.
❺ Les dividendes imposés au barème progressif de l’IR sont exonérés de prélèvements sociaux.
FAUX : les dividendes, qu’ils soient imposés au barème progressif ou au prélèvement forfaitaire unique sont soumis aux
prélèvements sociaux.
❽ Les prélèvements sociaux sur les plus-values mobilières sont recouvrés à la source, l’année de la réalisation
de la plus-value.
FAUX : les prélèvements sociaux sur les plus-values mobilières sont recouvrés par avis d’imposition l’année qui suit la réalisation
de la plus-value.
❾ Le taux des prélèvements sociaux sur les revenus et gains du capital est de 17,20 %.
VRAI : Le taux des prélèvements sociaux sur les revenus et gains du capital est un taux proportionnel égal à 17,20 %.
❿ La CSG calculée sur les revenus du capital est déductible du revenu global.
FAUX : Seule une partie de la CSG (6,80 %) des revenus du capital soumis au barème progressif est déductible du revenu global.
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - Calculez le montant des revenus nets catégoriels soumis au barème progressif de l’IR.
Les revenus soumis au barème progressif de l’IR sont les traitements et salaires et revenus fonciers.
En effet, les époux ANTONIN n’ont pas opté pour le barème progressif de l’IR pour les revenus et gains en capital.
Traitements et salaires :
M. Antonin :
Rémunération imposable : 100 000 €
Déduction forfaitaire de 10 % (frais professionnels) : - 10 000 €
Salaire imposable 90 000 €
Mme Antonin :
Salaire : 54 000 €
Déduction forfaitaire de 10 % (frais professionnels) : 5 400 €
Salaire imposable 48 600 €
Option pour la déduction des frais réels :
Salaire : 54 000 €
Indemnités forfaitaires + 3 000 €
= 57 000 €
Frais réels - 9 500 €
Salaire imposable 47 500 €
Il est plus intéressant d’opter pour la déduction des frais réels.
Paul :
Rémunérations non imposables car inférieures à trois fois le SMIC brut mensuel
Revenus fonciers :
Régime micro-foncier
Régime de plein droit (revenus fonciers bruts < 15 000 €)
Revenu imposable : 13 200 × 0,7 = 9 240 €
Régime réel
- loyers de l’appartement de Nice : 13 200 €
- charges déductibles :
• travaux : 6 400 €
• taxe foncière : 950 €
• frais de gestion (forfait maximum déductible) : 20 €
• charges de copropriété : 500 €
• primes d’assurance : 141 €
• intérêts d’emprunts : 750 €
Revenu imposable : 4 439 €
Le régime réel est plus intéressant.
3 - Indiquez les modalités d’imposition des revenus financiers. Calculez l’impôt dû correspondant.
Les revenus financiers (ici les dividendes et jetons de présence) sont imposés au prélèvement forfaitaire unique (PFU). Le taux est
de 12,80 %. S’y ajoutent les prélèvements sociaux de 17,20 %.
a) L’année du versement des revenus, l’établissement payeur prélève à la source :
• Un prélèvement forfaitaire obligatoire de 12,80 %.
• Les prélèvements sociaux de 17,20 %.
b) L’année suivante,
© FontainePicard - Reproduction interdite
Le montant total des revenus mobiliers perçus s’élève à : (7 000 + 14 000 = 21 000 €).
Pour déterminer le montant brut des revenus financiers, on résout l’équation suivante :
Montant net = montant brut – 30 % x montant brut
Montant net = 70 % x montant brut
Montant brut = montant net/70 %
Montant brut : 21 000/0,70 = 30 000 €
• Impôt sur le revenu : 30 000 x 12,80 % = 3 840 €
• Prélèvements sociaux : 30 000 x 17,20 % = 5 160 €
L’évaluation des frais professionnels au réel est plus avantageuse. Montant net imposable = 61 400 €.
2 - Calculez le montant des prélèvements fiscaux relatifs aux revenus du patrimoine financier et indiquez leur conséquence
sur le calcul de l’impôt.
L’année du paiement des dividendes et intérêts, il est prélevé à la source un PFO au taux de 12,80 %.
L’année suivante, ces revenus sont imposés au PFU (imposition définitive) au même taux soit 12,80 %.
Ces prélèvements (PFO) constituent des crédits d’impôts (acomptes) qui viennent en déduction de l’impôt brut.
Montant du PFO : (6 500 + 2 500) x 12,80 % = 1 152 €.
3 - Calculez le montant des prélèvements sociaux relatifs aux revenus du patrimoine financier de N et précisez l’impact sur
le revenu global.
Les prélèvements sociaux s’appliquent sur les dividendes et les intérêts des obligations. Les intérêts des livrets A sont exonérés de
prélèvements sociaux.
Prélèvements sociaux = (6 500 + 2 500) x 17,20 % = 1 548 €.
Aucune CSG ne peut être déduite du revenu global du contribuable puisque les revenus sont taxés au taux proportionnel et non
au barème progressif de l’IR.
En considérant que le revenu net imposable du foyer fiscal est de 120 000 € pour l’année N :
4 - Déterminez le nombre de parts dont bénéficie le foyer fiscal et calculez le quotient familial.
Nombre de parts = 1 + 1 + 0,5 + 0,5 = 3 parts.
Quotient familial = 120 000/3 = 40 000 €.
6 - On fait l’hypothèse d’une option pour une imposition au barème progressif des revenus financiers. Calculez l’assiette
imposable des revenus financiers. Précisez l’incidence des prélèvements sociaux sur le revenu global.
© FontainePicard - Reproduction interdite
20 Application 1
mn Champ d’application de l’IFI
1 - Calculez l’assiette imposable à l’IFI d’ANTHONY.
Il s’agit du cas d’un immeuble affecté à l’activité d’un entrepreneur individuel. L’immeuble est exonéré pour une quote-part égale
à : 400 000 x 70/100 = 280 000 €.
La résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 %.
Assiette imposable : (400 000 - 280 000) x (1 - 30 %) = 84 000 €.
15 Application 2
mn Évaluation des titres de sociétés
1 - Déterminez la valeur réelle de la société au 1er janvier N.
La valeur de la société correspond au montant des capitaux propres (total actif - total dettes).
Valeur société au 1er janvier N : 700 000 €.
Ratio immobilier = 15 %.
2 - Indiquez les dettes déductibles pour le calcul de l’IFI des époux LORNAC.
Dettes au 1er janvier N Déductibilité
Capital restant dû sur la résidence secondaire : 100 000 € Oui. La résidence secondaire est imposable à l’IFI.
Taxe foncière sur la résidence principale : 3 000 € Oui.
Taxe foncière sur la résidence secondaire : 1 600 € Non. La taxe foncière sur la résidence secondaire est
déduite pour le calcul du résultat foncier.
Taxe d’habitation sur la résidence principale : 2 000 € Non. La taxe d’habitation n’est pas déductible.
Taxe d’habitation sur la résidence secondaire : 1 500 € Non. La taxe d’habitation n’est pas déductible (peu importe
que la résidence secondaire soit louée ou non).
Travaux d’agrandissement de la résidence principale : 12 000 € Oui.
Travaux d’entretien de la résidence secondaire : 4 000 € Non. Cette dépense est déduite pour le calcul du résultat
foncier.
15 Application 4
mn Cas LEGRAND
1 - Indiquez le fait générateur de l’impôt sur la fortune immobilière.
Le fait générateur de l’IFI est constitué par le fait pour une personne physique d’être propriétaire d’un patrimoine immobilier
(quelle que soit son enveloppe juridique) excédant le seuil d’imposition au 1er janvier de l’année de l’imposition.
3 - Indiquez les éléments du patrimoine des époux LEGRAND qui entrent dans le champ d’application de l’IFI.
Les biens soumis à l’IFI sont les immeubles. L’assurance vie et les titres financiers sont exclus.
• Résidence principale.
• Résidence secondaire.
Étape 2 : on recalcule l’IFI à partir du patrimoine net calculé précédemment en tenant compte de l’IFI « théorique »
IFI « théorique » = (1 300 000 – 800 000) x 0,50 % + (1 600 000 – 1 300 000) x 0,70%
IFI « théorique » = 4 600 €.
Patrimoine net imposable : 1 600 000 – 4 600 = 1 595 400 €
IFI « réel » = (1 300 000 – 800 000) x 0,50 % + (1 595 400 – 1 300 000) x 0,70 %
IFI « réel » = 4 570 €
30 Application 6
mn Cas DELUMEAU
1 - Rappelez la composition du foyer fiscal en matière d’IFI.
Le foyer fiscal comprend les couples mariés ou pacsés et les enfants mineurs.
En l’espèce, il y a deux foyers fiscaux :
• époux DELUMEAU et Antoine ;
• Sophie.
2 - Déterminez et justifiez l’assiette de l’impôt sur la fortune.
Parts sociales Ces parts sont qualifiées de biens professionnels. Monsieur DELUMEAU est gérant, il détient plus de
de M. DELUMEAU, 25 % des parts et retire de son activité l’essentiel de ses revenus.
gréant de la SARL La SARL exerce une activité commerciale et les immeubles sont tous affectés à l’activité professionnelle.
Les actions ne peuvent être qualifiées de biens professionnels car Madame DELUMEAU n’est pas gérante.
Actions de Il faut déterminer la valeur des parts représentatives de biens et droits immobiliers imposables à l’IFI.
Madame DELUMEAU Ratio immobilier = 360 000/1 200 000 = 30 %
Valeur des parts imposables : 900 000 x 60 % x 30 % =162 000 €
La résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 %.
© FontainePicard - Reproduction interdite
4 - Rappelez les modalités de déclaration et de paiement de l’IFI. Que doivent faire les époux DELUMEAU ?
L’IFI est un impôt déclaratif.
Le contribuable fait sa déclaration d’IFI en même temps que sa déclaration annuelle de revenus et détaille la composition
de son patrimoine dans les annexes ad hoc (Déclaration n° 2042 IFI). La date de déclaration a lieu entre mai et juin selon les
départements.
Le montant à payer est communiqué au contribuable (avis de rôle) courant août.
Le paiement doit être effectué en septembre.
Si le montant de l’IFI excède 1 000 €, ce qui est le cas en espèce, le règlement se fait obligatoirement en ligne.
À défaut, une majoration de 0,20% des sommes dont le paiement aura été effectué selon un autre mode de paiement sera
appliquée, avec un minimum de 15 €.
10 Application 7
mn Plafonnement IFI
1 - Rappelez à Monsieur LASSALE le mécanisme du plafonnement de l’IFI.
Le plafonnement de l’IFI permet de limiter la somme de l’IFI et autres impôts sur les revenus de l’année précédente à 75 % des
revenus du contribuable.
Si ce pourcentage est dépassé, l’IFI est réduit de l’excédent.
Les principaux impôts pris en compte sont les suivants :
• impôt sur le revenu,
• prélèvements sociaux,
• prélèvements libératoires.
Missions
1 - Indiquez la composition du foyer fiscal retenu pour le calcul de l’IFI.
© FontainePicard - Reproduction interdite
Le foyer fiscal en matière d’IFI comprend le patrimoine des époux ZIMMER et celui des enfants mineurs, en l’espèce DAVID.
2 - Les actions détenues par Madame ZIMMER entrent-elles dans l’assiette imposable de l’IFI ? Justifiez la réponse.
Les actions détenues par Madame ZIMMER sont qualifiées de bien professionnel. L’activité de la société est industrielle. Madame
ZIMMER exerce une fonction de direction. Elle détient plus de 25 % des actions et retire de cette activité professionnelle l’essen-
tiel de ses revenus.
Les actions détenues par Madame ZIMMER sont exonérées d’IFI.
4 - Les époux ZIMMER sont-ils redevables de l’IFI ? En cas de réponse positive, calculez l’IFI dû au titre de l’année N.
Les époux ZIMMER sont redevables de l’IFI car leur patrimoine net au 1er janvier N excède 1 300 000 €.
• IFI « théorique » : (1 300 000 – 800 000) x 0,50 % + (2 570 000 – 1 300 000) x 0,70 % + (3 144 000 – 2 570 000) x 1 %
= 17 130 €
L’IFI est une dette déductible. Le patrimoine net après la prise en compte de l’IFI « théorique » est égal à : 3 144 000 – 17 130 =
3 126 870 €
• IFI : (1 300 000 – 800 000) x 0,50 % + (2 570 000 – 1 300 000) x 0,70 % + (3 126 870 – 2 570 000) x 1 % = 16 959 €.
6 - Les époux ZIMMER peuvent-ils bénéficier du plafonnement de l’IFI ? Rappelez l’objectif du plafonnement de l’IFI et
chiffrez votre réponse.
Objectif du plafonnement de l’IFI
Le plafonnement de l’IFI a pour objectif que le total formé par l’IFI et le montant des impôts éligibles dus au titre des revenus de
l’année précédente (N–1) n’excède pas 75 % des revenus de l’année précédente.
Application aux époux ZIMMER
Total de l’IFI et IR : 16 959 + 38 200 = 55 159 €
© FontainePicard - Reproduction interdite
➋ Le patrimoine taxable comprend les biens appartenant aux enfants mineurs et enfants majeurs rattachés
au foyer fiscal.
FAUX : le patrimoine des enfants majeurs même rattachés au foyer fiscal du contribuable est exclu de l’assiette imposable.
➌ Sont redevables de l’IFI les personnes physiques dont le patrimoine brut excède 1 300 000 €.
FAUX : l’assiette imposable est le patrimoine net. Le seuil est exact.
➏ Monsieur X est propriétaire d’une entreprise individuelle. L’immeuble affecté à l’exercice de l’activité
professionnelle entre dans l’assiette imposable de l’IFI.
FAUX : sont exclus de l’assiette imposable les immeubles (et parts de sociétés civiles professionnelles) affectés à l’exercice de
l’activité professionnelle.
➐ L’exonération des immeubles professionnels entraîne l’impossibilité de déduire les dettes correspondantes.
VRAI : les dettes déductibles sont celles relatives aux biens imposables.
➑ Le contribuable peut s’acquitter de l’IFI par la remise d’œuvres d’art ou d’immeubles à l’État.
VRAI : le contribuable peut s’acquitter de l’IFI par un paiement en nature.
5 Application 1
mn Droits d’enregistrement - Immeuble
Calculez les droits d’enregistrement payés par l’acquéreur.
La cession de cet immeuble relève des droits d’enregistrement.
DE : 850 000 x 5,09 % = 43 265 €.
5 Application 2
mn Droits d’enregistrement - Immeuble
Indiquez quelle est l’incidence pour le vendeur et le cessionnaire de cette opération au regard de la TVA et des droits
d’enregistrement.
1 - Conséquences fiscales pour le vendeur
La cession intervient dans le délai de 5 ans à compter de l’achèvement. La cession est soumise à la TVA immobilière.
TVA collectée : 180 000 x 0,20 = 36 000 €.
2 - Conséquences fiscales pour le cessionnaire
TVA déductible : 180 000 x 0,20 x 60 % = 21 600 €.
Paiement de la taxe de publicité foncière à la conservation des hypothèques : 180 000 x 0,715 % = 1 287 €.
5 Application 3
mn Droits d’enregistrement - Fonds de commerce
Calculez les droits d’enregistrement dus par l’acquéreur du fonds de commerce.
Droits dus = (70 000 - 23 000) x 3 % = 1 410 €.
10 Application 4
mn Vente d’un immeuble et fonds de commerce
Calculez la base d’imposition et le montant des droits d’enregistrement dus par l’acquéreur.
a - Cession de l’immeuble
La cession de l’immeuble est soumise aux droits d’enregistrement.
Montant dû par l’acquéreur : 300 000 x 5,09 % = 15 270 €.
b - Cession du fonds de commerce
Le fonds de commerce comprend les éléments suivants :
• éléments incorporels : clientèle, marque, droit au bail, nom commercial, brevets,
• éléments corporels : matériel, mobilier,
• marchandises (1).
Les créances et dettes ne font pas partie juridiquement du fonds de commerce.
(1) La cession du fonds de commerce entraîne celle des marchandises ; toutefois, au niveau fiscal, les marchandises sont soumises
à la TVA (sauf si elles sont destinées à la revente ce qui est généralement le cas) et non aux droits d’enregistrement.
Base imposable aux droits d’enregistrement : 525 000 € :
• clientèle : 400 000 €,
• matériel : 140 000 - 15 000 = 125 000 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - Reprendre la question 1 en faisant l’hypothèse que la SA Concept + est une société cotée.
Si la cession est constatée dans un acte : droits dus = 480 €.
La cession est exonérée de droits d’enregistrement si elle n’est pas constatée dans un acte.
2 - En vous plaçant chez l’acquéreur de l’immeuble, indiquez et chiffrez les conséquences de l’acquisition au regard des
droits d’enregistrement et de la TVA :
a - dans l’hypothèse d’une acquisition le 30 septembre N ;
L’acquéreur déduit la TVA qui lui est facturée : 1 100 000 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
2 - De la même manière, indiquez comment sont imposés les dividendes perçus en N-1.
Les dividendes perçus en N-1 relèvent de la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
En N-1, ils sont soumis au PFO au taux de 12,80 % et aux prélèvements sociaux au taux de 17,20 %.
Madame Camille n’a formulé aucune option pour l’imposition des revenus et gains en capital. Ils sont soumis au PFU.
En N, le dividende brut est imposé au PFU au taux de 12,80 %.
Le PFO est imputé sur l’impôt sur le revenu sous forme de crédit d’impôt.
3 - La cession de 2 500 actions est-elle soumise aux droits d’enregistrement ? Si oui, quel est le montant ? Qui en est le
redevable ?
La cession d’action non cotée est soumise aux droits d’enregistrements, qu’il y ait ou non rédaction d’un acte.
Montant : 400 000 x 0,1 % = 400 €.
Les droits d’enregistrement sont à la charge de l’acquéreur. Toutefois, les deux parties sont solidaires du paiement.
4 - Quel est le régime fiscal applicable à la plus-value de cession réalisée par Madame Camille lors de la cession de ses
actions ?
Madame Camille n’a formulé aucune option pour l’imposition des revenus et gains en capital. La plus-value est imposée au taux
proportionnel de 12,80 % sans abattement.
15 Application 8
mn Cas LUCAS
1 - Déterminez le montant des apports à titre pur et simple et à titre onéreux.
Le montant total de l’actif de la SCI est égal à : 2 000 000 + 100 000 x 2 = 2 200 000 €.
La société prend en charge l’emprunt restant dû sur l’immeuble soit 600 000 €.
• Apport à titre onéreux (immeuble) : 600 000 €.
• Apport à titre pur et simple : 200 000 (numéraire) + 1 400 000 € (immeuble).
2 - Indiquez le montant du capital social de la SCI. Déterminez le pourcentage de droits sociaux détenus par les parents
et enfants.
Le capital social est égal au montant des apports à titre pur et simple soit 1 600 000 €. Il y a 1 600 parts de valeur nominale 1 000 €.
Les enfants détiennent 200 parts soit 12,5 % du capital social (chacun détient 6,25 % des parts sociales).
Les parents détiennent 1 400 parts sociales soit 87,5 % du capital social.
3 - Calculez les droits d’enregistrement dus si la SCI créée relève de l’impôt sur le revenu.
Les apports à titre pur et simple sont exonérés.
L’apport à titre onéreux est taxé comme une vente d’immeuble au taux de 5 %.
Droits dus : 600 000 x 5 % = 30 000 €.
4 - Calculez les droits d’enregistrement dus si la SCI créée relève de l’impôt sur les sociétés.
Il s’agit d’un apport réalisé par une personne physique à une société qui relève de l’IS.
L’apport en numéraire est exonéré.
L’apport de l’immeuble est soumis aux droits d’enregistrement. Le barème est identique pour l’apport à titre pur et simple et à titre onéreux.
Droits dus : 2 000 000 x 5 % = 100 000 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite
M. LEFORT
Éléments apportés ATPS ATO
Immeuble 80 000 20 000
En % 80 % 20 %
Autres apporteurs : apport à titre pur et simple.
2 - Déterminez le montant de capital social de la société anonyme LEGRAND. En déduire le pourcentage de capital détenu
par chaque apporteur dans la société LEGRAND.
Le capital social est la somme des apports à titre pur et simple.
SARL LEGENDRE : 338 000
M. LEFORT : 80 000
Autres : 82 000
TOTAL = 500 000 €
Apport rémunéré
Apporteurs % de capital
par des actions
SARL LEGENDRE 338 000 67,60 %
M. LEFORT 80 000 16 %
AUTRES APPORTEURS 82 000 16,40 %
TOTAL 500 000 100 %
3 - Déterminez le montant des droits d’enregistrement dû par la société LEGRAND. On retiendra les solutions fiscales les
plus avantageuses.
Les apports en numéraire sont exonérés de droits d’enregistrement.
L’apport réalisé par M. LEFORT est taxé au taux de 5 %, quelle que soit la qualification fiscale (ATPS, ATO). En effet, pour être
exonéré, il aurait fallu qu’il soit apporté avec un fonds de commerce.
Droits = 100 000 x 5 % = 5 000 €
Pour la SARL LEGENDRE
Les apports à titre pur et simple sont exonérés de droits d’enregistrement étant donné que l’apporteur et la société relèvent du
même régime fiscal, en l’espèce l’IS.
Le montant des ATO soit 182 000 € doit être affecté aux éléments de l’actif du bilan de manière optimale, c’est-à-dire en
commençant par ceux situés en bas de bilan dont les droits sont nuls.
SARL LEGENDRE
Montant ATPS ATO Droits
Immeuble 300 000 300 000
Fonds de commerce 170 000 38 000 132 000 (132 000 – 23 000) x
3 % = 3 270 €
Stocks 40 000 40 000 EXONÉRÉ
Disponibilités 10 000 10 000
TOTAL 338 000 182 000 3 270 €
En % 65 % 35 %
© FontainePicard - Reproduction interdite
4 - Déterminez le montant des droits dus dans l’hypothèse où les parties n’ont rien prévu dans les statuts quant à l’impu-
tation la plus favorable.
Dans cette hypothèse, c’est l’administration fiscale qui désigne les biens et droits apportés à titre pur et simple ceux apportés à
titre onéreux. La ventilation est faite au prorata des ATPS et ATO.
En l’espèce, la ventilation est 65 % ATPS et 35 % ATO.
20 Application 10
mn Constitution SA
1 - Déterminez le montant et la qualification fiscale des apports de Monsieur THEO et de la SARL DUBOIS.
a) Apport de Monsieur THEO
La prise en charge par la SA LACTEL des dettes d’exploitation est un apport à titre onéreux.
Le montant des apports à titre pur et simple est égal à la différence entre le total des éléments de l’actif et les dettes.
Total de l’actif : 820 000 €.
• Immeuble : 400 000 €.
• Fonds de commerce : 360 000 €.
• Numéraire : 60 000 €.
Apports à titre pur et simple : 820 000 - 150 000 = 670 000 €.
b) Apport de la SARL DUBOIS
Total des éléments de l’actif : 370 000 €.
Apport à titre onéreux : 100 000 €.
Apport à titre pur et simple : 270 000 €.