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CORRIGÉ
Question 1.
Dans le cadre de la réalisation des comptes consolidés, Madame GRANIER souhaite connaître
le référentiel de consolidation qui doit s’appliquer à son groupe. (1 point)
Côté sur un marché non réglementé (Euronext Growth), le groupe devra appliquer le
référentiel français, à savoir le règlement ANC 2020-01.
Bien que le groupe puisse sur option opter pour le référentiel international IFRS, il est indiqué
qu’aucune option n’est envisagée par la dirigeante Madame GRANIER.
Question 2.
Madame GRANIER a récemment entendu son expert-comptable énoncer les termes
d’exclusion et d’exemption mais ne sait pas exactement les différencier. En quelques lignes,
expliquez la différence notionnelle. (2 points)
En principe, les filiales et participations qui répondent aux critères établis par la
réglementation en vigueur doivent être incluses dans le périmètre. Il s’agit donc d’une
obligation juridique et pas d’une option.
Si une entreprise est contrôlée de manière exclusive, conjointe ou sous influence notable, elle
doit obligatoirement être consolidée. Il existe cependant des exceptions à ce principe
d’exhaustivité, et de la part de certains groupes :
- Des exemptions de réalisation de comptes consolidés pour des « sociétés mères » ;
- Des exclusions du périmètre de consolidation existent pour certaines sociétés
initialement incluses dans le groupe consolidé.
-1-
Question 3.
À partir de l’organigramme et de l’annexe 1, présentez sous forme de tableau, pour chacune
des filiales et des participations du groupe VOLTAIK selon le référentiel retenu (question 1)
(8 points)
SHERAZ 0% (7) HP NA NA NA
-2-
PARTIE B – RETRAITEMENTS DE PRÉ-CONSOLIDATION (13 points)
Question 4.
Quel est l’objectif principal de la phase des retraitements pré-consolidation ? (2 points)
Une fois le périmètre de consolidation réalisé, il faut ensuite procéder à l'étape des
retraitements de pré-consolidation. Ces retraitements sont effectués sur les comptes
individuels de l’ensemble des sociétés consolidées.
Leur objectif est d’avoir une homogénéité dans les traitements comptables au niveau du
groupe consolidé.
Question 5.
Quels changements dans les méthodes comptables applicables, le nouveau règlement de
l’ANC 2020-01 sur les comptes consolidés publiés en règles françaises a-t-il apporté ? Énoncez
2 exemples. (2 points)
Le principe de base retenu par l’ANC consiste à privilégier les méthodes applicables dans les
comptes individuels du PCG. En outre, des méthodes jusqu’alors optionnelles sont devenues
obligatoires.
Parmi les retraitements devenus obligatoires, il est possible de citer :
• inscription au bilan du locataire des contrats de crédit-bail et assimilés ;
• comptabilisation à l’actif des frais de développement ;
• comptabilisation en charges des frais d’établissement ;
• comptabilisation des écarts de conversion au bilan.
De nombreux groupes ayant déjà opté pour ces traitements dans leurs comptes
consolidés, ces modifications devraient, dans l’ensemble, avoir assez peu de conséquences.
Question 6.
Présentez les écritures de retraitement nécessaires pour les points suivants au 31/12/N
(9 points) :
-3-
- Frais de développement ;
- Provision pour gros entretien ;
- Subvention d’investissement.
Les retraitements devront être justifiés et les calculs détaillés.
Frais de développement :
COMPTES DE GESTION
COMPTES DE BILAN
Il faut effectuer une analyse préalable avant d’établir nos écritures de retraitement :
• Au niveau des comptes sociaux nous avons :
• Matériel industriel enregistré pour une valeur de 50 000€
• Amortissements pratiqués : 50 000/8*3 = 18 750€
-4-
• Provision pour gros entretien : 20 000/5*3 = 12 000€
Au niveau des comptes consolidés nous avons :
• Composant 1 (Matériel industriel) comptabilisé pour 30 000€ (50 000-20 000)
• Composant 2 (Gros entretien) comptabilisé pour 20 000€
• Amortissements pratiqués pour la machine : 30 000/10*3 = 9000€
• Amortissements pratiqués pour le gros entretien : 20 000/5*3 = 12 000€
COMPTES DE GESTION
-5-
COMPTES DE BILAN
Subvention d’investissement :
Effectuons l’analyse préalable notamment par le biais d’un tableau récapitulatif des
amortissements du bien en linéaire, dégressif et dérogatoire ainsi que pour la reprise de la
subvention :
N-2 90 000 202 500 112 500 38 250 (1) 17 000 21 250
Total 270 000 481 064 211 064 90 868 51 000 39 868
-6-
1) 170 000/10 * 2.25
2) (170 000-38 250)/10 * 2.25
Rem : le détail des montants des amortissements n’est pas donné ici. Il est supposé que la
création des tableaux d’amortissements ne pose aucun problème particulier.
A fin N, les amortissements dérogatoires sont donc de 211 064€, répartis comme suit :
• 31 626€ relatifs à l’année N
• 179 438€ relatifs aux années antérieures
-7-
COMPTES DE GESTION
-8-
COMPTES DE BILAN
-9-
PARTIE C – PRISE DE PARTICIPATION (16 points)
Question 7.
Déterminez la juste valeur des actifs identifiables acquis et des passifs repris lors de la prise
de contrôle de la filiale en faisant apparaître de façon distincte l’écart d’évaluation. (4 points)
ANC 2020-01
Actifs/passifs
Plus et Moins- Fiscalité différée Écart d’évaluation
identifiables
Values (IS 25%) net
Montant
ANC 2020-01
- 10 -
Juste valeur des actifs et passifs 4 327 500
identifiables
Question 8.
Présentez les écritures relatives à l’écart d’évaluation en N+1. (3 points)
Écarts d’évaluation :
COMPTES DE GESTION
COMPTES DE BILAN
- 11 -
Résultat consolidé 52 500
Impôt différé actif 17 500
Amortissements des constructions 70 000
Amortissement de l’EE de constructions
Question 9.
Calculez l’écart d’acquisition à la date de prise de participation de la filiale SOULEI. (3 points)
Référentiel
ANC 2020-01
Question 10.
Présentez les écritures relatives à l’écart d’acquisition en N+1. (3 points)
Écart d’acquisition :
COMPTES DE GESTION
- 12 -
COMPTES DE BILAN
Question 11.
Rappelez dans quel(s) cas une prise de participation peut-elle générer un écart d’acquisition
négatif selon le référentiel ANC et IFRS ? (2 points)
Dans certaines situations très restrictives l’écart d’acquisition peut être négatif. Cette situation
est vue de cette façon car il s’agit d’une situation qui heurte les principes financiers : les titres
ont été acquis à un prix manifestement inférieur à leur valeur.
Le référentiel IFRS quant à lui ne propose qu’une situation, celle de la plus-value potentielle
en supposant que l’acquisition ait été effectuée à des conditions particulièrement
avantageuses.
- 13 -
DOSSIER 2 – IFRS
(20 points)
Question 1.
Selon la norme IAS40, comment la notion d’immeuble de placement est-elle définie ?
Indiquez ce qui diverge entre le référentiel IFRS et le PCG sur ce point. (2 points)
Question 2.
Présentez les écritures de retraitement concernant l’immeuble de placement au 31/12/N.
(5 points)
Puisque le groupe utilise la méthode de la juste valeur, tout écart de réévaluation doit être
comptabilisé au résultat.
De plus, selon cette méthode, aucun amortissement ne peut être pratiqué.
- 14 -
COMPTES DE GESTION
COMPTES DE BILAN
- 15 -
PARTIE B – CONTRAT DE LOCATION (13 points)
Question 3.
Indiquez s’il y a lieu de distinguer les contrats de location pour le bailleur et le preneur, selon
la norme IFRS 16. (2 points)
Pour le preneur, la norme IFRS 16 prévoit un principe de comptabilisation de tous les contrats
de location sans aucune distinction. Cette distinction existait avec la précédente norme (IAS
17). En revanche, la norme IFRS 16 maintient pour les bailleurs, la distinction qui existait dans
l’IAS 17 entre contrats de location simple et contrats de location-financement, déterminante
pour leur traitement comptable.
Question 4.
Quel traitement comptable le preneur doit-il suivre pour la comptabilisation de ces contrats ?
(2 points)
Question 5.
Définir le Taux d’intérêt effectif (TIE), déterminez-le dans le cadre du contrat de location-
financement puis présentez le tableau de remboursement du matériel. (4 points)
Le taux d'intérêt implicite du contrat est le taux d'actualisation qui donne une valeur
actuelle cumulée des paiements de loyers et de la valeur résiduelle non garantie égale à
la somme de la juste valeur de l'actif loué et des coûts directs initiaux du bailleur.
- 16 -
Pour cela, il faut tenir compte de la valeur à la signature et des flux de l’opération :
0 1 2 3
Valeur 52 000
signature
Taux 6%
d’emprunt
Il faut ensuite réaliser l’échéancier d’emprunt pour distinguer les charges financières et le
remboursement du capital.
Question 6.
Présentez les écritures de consolidation que vous jugerez nécessaires à la clôture des
exercices N-1 et N. (5 points)
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3. Reclassement des redevances de crédit-bail entre (i) les charges d’intérêts et (ii) le
remboursement de l’emprunt ;
4. Constatation des impôts différés relatifs aux écritures précédentes.
Analyse préalable :
Les intérêts courus correspondent aux intérêts qui n’auraient pas encore été réglés à la date
d’établissement des comptes consolidés.
❖ Les amortissements :
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Au 31/12/N-1 :
COMPTES DE GESTION
COMPTES DE BILAN
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Au 31/12/N :
COMPTES DE GESTION
COMPTES DE BILAN
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DOSSIER 3 – AUDIT ET EXERCICE DU COMMISSARIAT AUX COMPTES
(20 points)
Question 1.
Compte tenu des informations transmises en annexe, indiquez si la société EMENI avait pour
obligation de nommer un commissaire aux comptes. Justifiez votre réponse. (3 points)
Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE, toutes les sociétés commerciales, quelle que soit
leur forme juridique, doivent obligatoirement nommer un commissaire aux comptes (CAC)
lorsqu’elles dépassent, à la clôture d’un exercice, deux des trois seuils suivants :
• 4000 K€ de total bilan ;
• 8 000 K€ de chiffre d’affaires hors taxes ;
• 50 salariés
La SAS EMENI dépasse 2 des 3 seuils :
• 9770 K€ de total bilan ;
• 15 000K€ de chiffre d’affaires hors taxes ;
• 209 salariés
M.PAYE, nouveau commissaire aux comptes de la société EMENI succède à un confrère qui a
audité les comptes précédemment pendant 2 mandats de 6 exercices.
Question 2.
M.PAYE doit-il effectuer des démarches particulières ? Justifiez. (2 points)
M.PAYE doit effectuer des démarches en respect de l’article 26 du code de déontologie qui
précise qu’en cas de non-renouvellement du mandat d’un commissaire aux comptes, le CAC
appelé à succéder en tant que titulaire à un commissaire aux comptes s’assure auprès de ce
confrère que le non-renouvellement de son mandat n’est pas motivé par une volonté de la
personne de contourner des obligations légales.
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Ainsi, avant d’accepter la mission, le CAC, contacte par voie postale le précédent commissaire
aux comptes pour connaitre les raisons de son non-renouvellement.
Question 3.
À partir des informations fournies en annexe, est-il pertinent d’analyser en intégralité les
comptes du bilan ? (2 points)
Dans le but d’identifier les risques qui peuvent avoir un impact sur la présentation des états
financiers, le CAC détermine un seuil au-delà duquel le jugement de l’utilisateur de
l’information financière peut être altéré. Il évalue également le risque d’anomalies
significatives dans les comptes et répond à ce risque tout au long de l’audit (NEP 315). La
démarche d’audit doit être adaptée et spécifique à l’entité.
L’analyse des risques est une phase clé de la planification des travaux par le commissaire aux
comptes. Elle se traduit dans l’approche retenue par une orientation adaptée des contrôles.
Le CAC va donc évaluer les risques d’anomalies significatives et déterminer un ou des seuils
de signification pour déterminer les comptes qu’il va auditer.
Tous les postes du bilan ne seront donc pas audités, le commissaire aux comptes appliquera
l’approche par les risques et les auditera selon le(s) seuil(s) de signification.
Question 4.
Figure au bilan de la SAS EMENI un fonds commercial pour un montant de 800k€. Ce dernier
n’est ni amorti ni déprécié. Cette situation a-t-elle une incidence sur le contenu du rapport du
commissaire aux comptes ? (2 points)
Pour les fonds commerciaux non amortis, un test de dépréciation est obligatoirement réalisé
à la clôture des comptes. Le commissaire aux comptes doit vérifier si des tests de
dépréciation ont été réalisés sur la base d'un business plan comprenant des prévisions
d'activité et de résultat et pourquoi aucune dépréciation n'a été comptabilisée sur la base de
ces travaux. Cette évaluation fait l'objet d'une justification des appréciations dans le rapport
annuel du commissaire aux comptes.
Les associés de la SAS EMENI souhaitent développer leur activité. Ils envisagent de fusionner
avec leur fournisseur principal la SARL AIRFLOW dans laquelle la société détient 25% des
actions.
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Question 5.
Le commissaire à la fusion est-il obligatoire dans cette opération ? (2 points)
Lorsque la société absorbée est une société par actions ou une société à responsabilité
limitée, les dirigeants sociaux doivent demander au président du tribunal de commerce
statuant sur requête la désignation d'un ou plusieurs commissaires à la fusion (art. L 236
Code de commerce).
En revanche, les actionnaires des sociétés anonymes participant à la fusion peuvent prendre
la décision à l'unanimité de ne pas désigner de commissaire à la fusion (c. com. art. L. 236-
10-II).
L'intervention du commissaire à la fusion est donc obligatoire pour cette fusion sauf décision
contraire des associés.
Question 6.
Le commissaire aux comptes M.PAYE peut-il intervenir sur ce projet ? (2 points)
Le commissaire à la fusion (ou à la scission) est choisi parmi les commissaires aux comptes
inscrits sur la liste prévue à l’article L. 225-219 du Code de commerce, ou parmi les experts
inscrits sur l’une des listes établies par les cours et tribunaux.
Le commissaire à la fusion (ou à la scission) est désigné par le président du tribunal de
commerce, statuant sur requête présentée par les dirigeants des sociétés concernés par
l’opération.
Il est interdit au commissaire aux comptes de procéder à une mission de commissariat à la
fusion ou aux apports :
• pour la personne dont il certifie les comptes,
• ou pour les personnes qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par celle-ci au sens des I
et II de l'article. L 233-3 du Code de commerce (contrôle exclusif ou conjoint).
En conséquence, le commissaire aux comptes ne peut être commissaire à la fusion pour cette
opération.
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Question 7.
Le commissaire aux comptes de la société AIRFLOW peut-il devenir le CAC de la société
EMENI ? (1 point)
Cette interdiction s'applique pour les mêmes raisons au commissaire aux comptes de la
Société AIRFLOW qui ne peut être commissaire à la fusion de cette opération.
Le DAF de la SAS EMENI vous informe que la société va procéder à l’inventaire physique des
stocks le 31 décembre N. Le cabinet étant fermé sur la période de Noël, il souhaite savoir si
vous serez présent physiquement sur les lieux.
Question 8.
Le commissaire aux comptes doit-il forcément assister à cet inventaire ? (3 points)
L’inventaire des stocks aussi appelé observation physique consiste à examiner un processus
ou la façon dont une procédure est exécutée par d’autres personnes. Lorsque le stock revêt
une importance significative, le CAC réunit des éléments probants suffisants et appropriés
sur son existence et sur son état, en assistant à la prise d’inventaire physique, sauf dans le
cas où ceci est irréalisable.
L’observation de la prise d’inventaire permet au commissaire aux comptes d’examiner les
stocks, de s’assurer du respect des procédures définies par la direction pour l’enregistrement
et le contrôle des résultats des comptages et de vérifier la fiabilité de ces procédures.
Les objectifs de cet audit sont la réalité, l’exactitude et l’évaluation. Le poste « stocks »
représente 3 560k€ sur 9 770k€ du total bilan soit 36%.
Le commissaire aux comptes doit s’organiser pour assister à l’inventaire physique du stock
même si le cabinet est fermé car ce poste revêt une importance significative au bilan.
Après l’inventaire, le CAC s’aperçoit que le stock est surévalué car une partie des éléments
doit être déprécié du fait d’un stock endommagé pour un total de 366k€. Il demande au client
de modifier les comptes. La direction de l’entreprise refuse de constater des dépréciations
pour ne pas dégrader le résultat.
Question 9.
Quelle doit-être la réaction du CAC ? (3 points)
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La somme des dépréciations à constater est supérieure au seuil de signification fixé à 166k€
(voir annexe 1).
Le CAC doit formuler un refus de certification pour désaccord car il a détecté au cours de son
audit des comptes des anomalies significatives et que celles-ci n’ont pas été corrigées ;
Alors que :
• Les incidences sur les comptes des anomalies significatives ne peuvent être clairement
circonscrites.
• La formulation d’une réserve n’est pas suffisante pour permettre à l’utilisateur des
comptes de fonder son jugement en connaissance de cause.
Lorsque le commissaire aux comptes précise les motifs du refus de certifier pour désaccord,
il quantifie, lorsque cela est possible, les incidences sur les comptes des anomalies
significatives identifiées et non corrigées. En application au cas d’espèce, le client ne souhaite
pas déprécier pour ne pas dégrader son résultat, ce qui entraine des comptes inexacts.
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DOSSIER 4 – OPÉRATIONS DE RESTRUCTURATION
(20 points)
Question 1.
A quelle(s) conditions (s) peut-on avoir recours au régime des fusions simplifiées ? (2 points)
Les articles L. 236-11 et 236-11-1 du Code de commerce prévoient deux cas de fusions
simplifiées :
• lorsque depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce du projet de fusion et
jusqu'à la réalisation de l'opération, la société absorbante détient en permanence la
totalité des actions représentant la totalité du capital des sociétés absorbées (C. com.
Art. L. 236-11) ;
• lorsque depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce du projet de fusion et
jusqu'à la réalisation de l'opération, la société absorbante détient en permanence au
moins 90% des droits de vote des sociétés absorbées, sans en détenir la totalité (C.
com. Art. L. 236-11-1).
Question 2.
Quelles sont les spécificités juridiques du régime des fusions simplifiées par rapport aux
fusions dites classiques ? (3 points)
Selon les articles L. 236-11 et L.236-11-1 dans le cas d'une fusion simplifiée à 100% :
• Pas de demande d’approbation de la fusion par l’assemblée générale extraordinaire
des sociétés participant à l'opération ;
• Pas de rapports écrits du conseil d'administration (art L. 236-9 du C.com) ;
• Pas d’intervention de commissaire à la fusion et ni de commissaire aux apports (art L.
236-10 du C.Com).
• Pas d'établissement des rapports mentionnés aux articles L. 236-9 et L. 236-10 lorsque
les actionnaires minoritaires de la société absorbée se sont vu proposer,
préalablement à la fusion, le rachat de leurs actions par la société absorbante à un prix
correspondant à la valeur de celles-ci. (art L. 236-11-1 du C.Com)
Cependant s’il s’agit d’une absorption à 90%, la société absorbée doit statuer sur le projet de
fusion en AGE.
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Par ailleurs, dans les deux cas, un ou plusieurs actionnaires de la société absorbante
réunissant au moins 5% du capital social peut demander en justice la désignation d'un
mandataire aux fins de convoquer l’assemblée générale extraordinaire de la société
absorbante pour qu'elle se prononce sur l'approbation de la fusion.
Question 3.
Quelles peuvent-être les raisons qui peuvent conduire la société DIZAY à absorber la SA
RECYCLAX après avoir acquis l’intégralité du capital de la société ? (2 points)
Question 4.
Qualifiez l’opération entre la SAS DIZAY et la SA RECYCLAX. (2 points)
La SAS DIZAY détenait déjà 100% des titres de la SA RECYCLAX donc l’opération de
restructuration est une dissolution confusion prévue à l’article 1844-5 du code civil plus
communément appelé transmission universelle du patrimoine (TUP).
Question 5.
Déterminez les modalités de l’opération : (6 points)
• nature du contrôle avant l’opération,
• sens de l’opération,
• augmentation de capital, prime, boni et mali de fusion, etc.
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L'article 743-1 du PCG stipule que « les apports sont évalués en fonction de la situation de
l'entité absorbante ou de la bénéficiaire des apports et de l'existence ou non d'un contrôle
commun entre les entités participant à l'opération ».
Nature du contrôle :
Nous sommes ici dans le cas de deux entités sous contrôle commun, puisque la société
DIZAY détient 100 % du capital de RECYCLAX.
Sens de l’opération :
La fusion se fait à l'endroit, puisque l’actionnaire principal de l'entité absorbante avant
l’opération conservera son pouvoir de contrôle sur l'absorbante. La valorisation se fera donc
à la valeur comptable.
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Question 6.
Passez les écritures qui conviennent dans les comptes de la société absorbante. (5 points)
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Annexe 1 – Informations complémentaires du groupe
REFIEL : La SAS DIZAY a souscrit à 1 000 obligations convertibles par action sur les 3 000
émises par REFIEL. La parité est 1 obligation pour 1 action.
EMENI : Sur les 4 000 actions existantes, 800 sont des actions sans droits de vote. SILEY
détient 200 de ces actions sans droits de vote, le reste correspond aux actions ordinaires.
YASSA : Un pacte d’actionnaires a été conclu entre les deux seuls associés afin de prendre les
décisions de gestion à l’unanimité
ROUNA : Le capital est composé de 12 000 actions dont 2 000 à droit de vote double. SILEY
détient 9 400 actions ordinaires et 1 400 à droits de vote double.
2- La société ROUNA a fait l’acquisition d’un matériel industriel d’une valeur de 50 000€
début janvier N-2. Cette dernière a décidé d’amortir la machine de façon linéaire sur 8
ans alors que le groupe prévoit un amortissement sur 10 ans. Tous les 5 ans, une
importante révision est nécessaire. Son coût est estimé à 20 000€. Dans les comptes
individuels, il est constaté des provisions chaque année, tandis qu’au niveau des
comptes consolidés la méthode des composants a été retenue.
3- La société SILEY a obtenu le 1er janvier N-2 à la suite de l’acquisition d’un lourd matériel
d’une valeur de 900 000€, une subvention d’un montant de 170 000€. Il est prévu
d’amortir le bien sur une durée de 10 ans. Un amortissement fiscal est également
pratiqué pour ce matériel. Il a été décidé au niveau de la société individuelle de
comptabiliser la subvention dans les capitaux propres et de la reprendre au rythme de
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l’amortissement fiscal. En revanche, le manuel de consolidation prévoit quant à lui, de
comptabiliser en produits constatés d’avance les subventions d’investissements.
Annexe 3 – Acquisition de la société SOULEI
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Bilan à la date d'entrée dans le groupe
SOULEI
Amort.
ACTIF BRUT NET PASSIF
Dépr.
Immobilisations
Capitaux propres
incorporelles
Concessions et brevets 750 000 125 000 625 000 Capital 1 000 000
Immobilisations
Réserves 2 100 000
corporelles
Installations
550 000 75 000 475 000
techniques
2 625 2 230
TOTAL I 395 000 TOTAL I 3 240 000
000 000
2 325 2 225
TOTAL II 100 000 TOTAL II 1 215 000
000 000
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4 950 4 455
TOTAL 495 000 TOTAL 4 455 000
000 000
La valeur des autres actifs identifiables est correctement reflétée par les valeurs au bilan.
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Annexe 4 – Informations sur les travaux en normes internationales IFRS
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Annexe 5 – Bilan de la SAS EMENI au 31/12/N
Amort.
ACTIF BRUT NET PASSIF
Dépr.
Immobilisations
940 0 940 Capital social 1 000
incorporelles
Immobilisations
410 360 50 Réserves 5 770
corporelles
Immobilisations
8 0 8 Résultat 1 530
financières
CCA 78 0 78 PCA 20
Lors de l’intérim, le commissaire aux comptes a fait la revue des procédures des cycles
immobilisations et dettes. A l’issue du contrôle interne, les conclusions ne présentent pas de
risques.
Le seuil de signification a été déterminé par le commissaire aux comptes à 2% des capitaux
propres soit 166k€.
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Annexe 6 – Extrait du traité de fusion entre DIZAY et RECYCLAX
La société anonyme par actions DIZAY au capital de 300 000k€, divisé en 1 000 actions,
absorbera la société RECYCLAX au capital de 240 000k€, divisé en 800 actions
Depuis l'acquisition de la SA RECYCLAX en N-2, la SAS DIZAY détient l'intégralité des titres de
la société RECYCLAX. Les titres figurent au bilan de DIZAY pour une valeur de 72 500k€. DIZAY
s'engage à maintenir cette détention en permanence jusqu’à la réalisation définitive de la
fusion.
L'opération projetée est soumise au régime juridique des fusions, défini par les articles L.
236- 11 et L. 236-11-1 et suivants du Code de commerce et plus particulièrement placée sous
le régime des fusions simplifiées. Sur le plan comptable, l'opération est soumise au
règlement ANC n° 2014-03. Sur le plan fiscal, elle est placée sous le régime de faveur.
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Annexe 7 – Bilan simplifié de la SA RECYCLAX au 31/12/N
Amort.
ACTIF BRUT NET PASSIF
Dépr.
Titres de participation 401 000 341 000 60 000 Capital 240 000
-153
Autres créances 25 000 25 000 Report à nouveau
000
Dettes fiscales et
2 200
sociales
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