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Pratique des
normes
IFRS
> Référentiel et guide d’application
Robert OBERT
6e édition
Préface Gilbert Gélard,
ancien membre de l’IASB
Mise en page : Nord compo
© Dunod, 2017
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-076258-3
Table des matières
Préface 1
Liste des sigles utilisés (et indication de leur origine) 5
Introduction 7
III
Table des matières
IV
1.3. Identification des états financiers 97
1.4. Fréquence d’établissement des états financiers 97
2. Le bilan (ou état de la situation financière) 98
2.1. Distinction entre éléments courants et non courants 98
2.2. Classification d’actifs non courants
(ou de groupes destinés à être cédés)
comme détenus en vue de la vente 100
2.3. Informations à présenter dans l’état
de situation financière (bilan) 100
2.4. Informations à présenter soit dans l’état
de la situation financière soit dans les notes annexes 101
2.5. Modèle d’état de la situation financière 102
3. L’état du résultat net et des autres éléments du résultat global 105
3.1. Informations à présenter dans l’état du résultat net
et des autres éléments du résultat global 106
3.2. Informations à présenter soit dans l’état du résultat net
et des autres éléments du résultat global
soit dans des notes annexes 109
3.3. Modèles d’état du résultat net
et des autres éléments du résultat global 109
4. L’état de flux de trésorerie 114
5. L’état des variations de capitaux propres 118
6. Les notes annexes aux états financiers 122
6.1. Informations à fournir sur les méthodes comptables 123
6.2. Autres informations à fournir 124
V
Table des matières
5. Informations à fournir sur les intérêts détenus par d’autres entités 152
5.1. Informations à fournir sur les filiales 153
5.2. Informations à fournir sur les partenaires
et les entités associées 153
5.3. Informations à fournir sur les entités non consolidées 153
6. Les informations relatives aux parties liées 154
7. Traitement des participations dans les états financiers individuels
établis par l’entité en complément des états financiers consolidés 155
7.1. Traitement des participations dans les filiales,
les coentreprises ou les entités associées 156
7.2. Traitement des participations qui ne sont ni des filiales,
ni des coentreprises, ni des entités associées 157
7.3. Informations devant figurer
dans les états financiers individuels et relatifs aux participations 157
VI
3. Classification des instruments financiers 190
3.1. Actifs ou passifs financiers évalués au coût amorti 192
3.2. Actifs financiers évalués à la juste valeur
par le biais des autres éléments du résultat global 194
3.3. Actifs ou passifs financiers évalués à la juste valeur
par le biais du résultat net 194
3.4. Classification liée à la comptabilité de couverture 195
3.5. Affectation en passifs ou en capitaux propres
des instruments financiers composés (hybrides) 195
3.6. Intérêts, dividendes, pertes et profits 196
3.7. Actions propres 197
3.8. Compensation d’un actif et d’un passif financier 198
4. Reclassements des actifs financiers 199
5. Comptabilisation et évaluation initiales des instruments financiers 201
5.1. Comptabilisation initiale 201
5.2. Évaluation initiale d’actifs et de passifs financiers 201
6. Évaluation et comptabilisation postérieures à l’acquisition
des instruments financiers 203
6.1. Cas des actifs financiers évalués à la juste valeur
(par le biais du résultat net ou des autres éléments
du résultat global) 203
6.2. Cas des actifs financiers évalués au coût amorti 205
6.3. Cas des passifs financiers à la juste valeur 208
6.4. Cas des passifs financiers au coût amorti 208
6.5. Dépréciation et irrécouvrabilité d’actifs financiers 209
7. Décomptabilisation des instruments financiers 214
7.1. Décomptabilisation d’un actif financier 214
7.2. Décomptabilisation d’un passif financier 216
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VII
Table des matières
VIII
8. Immeubles de placement 271
8.1. Évaluation initiale 272
8.2. Évaluation postérieure à la comptabilisation initiale 272
8.3. Informations à fournir 273
IX
Table des matières
X
Chapitre 13 n Les avantages du personnel 357
1. Les avantages du personnel selon les normes IFRS 357
2. Comptabilisation et évaluation des avantages à court terme 359
2.1. Salaires, rémunérations et cotisations de sécurité sociale 360
2.2. Absences rémunérées à court terme 360
2.3. Plan d’intéressement et d’attribution de primes 361
3. Avantages postérieurs à l’emploi : distinction entre les régimes
à cotisations définies et les régimes à prestations définies 363
4. Les régimes à cotisations définies 365
4.1. Comptabilisation et évaluation 365
4.2. Informations à fournir 366
5. Les régimes à prestations définies 366
5.1. Hypothèses actuarielles 367
5.2. Affectation des droits à prestations aux périodes de services 369
5.3. Méthode d’évaluation actuarielle 370
5.4. Valeur des actifs du régime 373
5.5. Coût des services passés 375
5.6. Écarts actuariels 375
5.7. Réévaluation de l’actif (ou du passif) 376
5.8. Réductions et liquidations 377
5.9. Comptabilisation 377
5.10. Écritures comptables 380
5.11. Compensation 383
5.12. Cas des régimes multi-employeurs 383
5.13. Informations à fournir 383
6. Autres avantages à long terme 384
7. Indemnités de cessation d’emploi 385
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XI
Table des matières
XII
3. Les coûts d’emprunts 456
3.1. Principe de base 456
3.2. Comptabilisation des coûts d’emprunt 457
3.3. Informations à fournir 459
4. Les événements postérieurs à la date de clôture 459
4.1. Comptabilisation et évaluation 460
4.2. Informations à fournir 460
XIII
Table des matières
XIV
Chapitre 20 n Les activités spécialisées 541
1. Les banques 542
2. Les entreprises d’assurance 542
2.1. Définition du contrat d’assurance 543
2.2. Pratiques comptables en matière
de contrats d’assurance 543
2.3. Informations à fournir dans les états financiers 544
3. Les organismes de retraite 545
3.1. États financiers des régimes de retraite
à cotisations définies 545
3.2. États financiers des régimes de retraite
à prestations définies 546
4. L’agriculture 546
4.1. Identification et évaluation 547
5. La prospection et l’évaluation des ressources minérales 548
6. Les accords de concessions de services 549
6.1. Modèle de l’actif financier 550
6.2. Modèle de l’immobilisation incorporelle 550
7. Les entités à but non lucratif 551
Lexique 611
Index 643
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XV
Préface
L
es ouvrages en français sur les IFRS sont nombreux, rédigés par
des universitaires ou des praticiens de la comptabilité et de l’audit.
Certains visent une vulgarisation intelligente, s’adressant à des lecteurs
occasionnels de comptes, non spécialistes. D’autres sont à but pédagogique
et visent à une exhaustivité qui ne doit pas exclure la clarté. L’ouvrage du
professeur Robert Obert appartient à cette deuxième catégorie.
sur un marché réglementé d’appliquer les IFRS pour établir leurs comptes
consolidés, à partir de 2005. C’est ainsi que tout un segment du langage
comptable s’est trouvé d’un coup unifié dans les pays de l’Union, privant dans
ce domaine les États membres de la marge de manœuvre dont ils jouissaient.
En dehors de ce segment unifié, l’utilisation des IFRS, en lieu et place des
normes nationales, a été laissée à l’appréciation des États membres. En France,
on a choisi d’interdire les IFRS pour les comptes individuels (sociaux) et de
les autoriser (sans les imposer) pour les groupes non cotés, auxquels sont
assimilés depuis peu les groupes cotés sur Alternext, ce marché n’étant pas
réglementé au sens des directives européennes. Cette initiative européenne
a immédiatement suscité une première vague d’adoption dans le reste du
monde, vague qui n’a fait que gonfler depuis, puisque le nombre de pays
permettant ou demandant l’application des IFRS dépassait la centaine.
1
Préface
2
La lecture de cet ouvrage intelligent et à jour requiert certes beaucoup
d’attention. Le lecteur est payé en retour par la garantie d’une grande
fiabilité, dans un domaine où on ne peut se contenter des appréciations
hasardeuses et où les à-peu-près coûtent cher.
Gilbert Gélard
HEC, Diplômé d’expertise-comptable,
ancien membre du Board de l’IASB.
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3
Liste des sigles utilisés
(et indication de leur origine1)
5
Liste des sigles utilisés
6
Introduction
A
pparue dès l’Antiquité, formalisée depuis le xve siècle, la comptabilité
est devenue la source la plus sûre de l’information économique et
financière. Base du système d’information de gestion de l’entreprise,
elle est aujourd’hui le langage commun de celle-ci avec tous ses partenaires :
personnels, clients, fournisseurs, créanciers, actionnaires, collectivités, public
en général. Si l’intuition et la psychologie ont certainement un rôle à jouer
dans les décisions économiques, encore faut-il que l’on puisse en apprécier
les résultats. C’est la mission fondamentale impartie à la comptabilité dans
nos sociétés modernes. Aussi, pour que cette mission soit remplie avec
succès, est-il indispensable que le langage comptable soit compris de tous
les participants, que la comptabilité soit, en un mot, normalisée.
7
Introduction
1 Tout au long de cet ouvrage, nous désignerons le Comité des normes internationales par son sigle
nouveau IASB même si, au moment où le Comité avait pris une disposition, il s’appelait encore IASC.
2 En décembre 2015, selon une analyse présentée par le World Federation of Exchanges dans son rap-
port annuel, la capitalisation boursière en milliards de USD (au 31 décembre 2015, 1 € = 1,0868 USD)
était aux États-Unis de 17 787 pour le New York Exchange et de 7 281 pour le NASDAQ. Elle était de
4 895 à Tokyo, 4 549 à Shanghai, de 3 185 à Hong Kong, de 3 879 à Londres et de 3 306 sur Euronext
(organisme regroupant les quatre places financières d’Amsterdam, Bruxelles, Paris depuis janvier 2001,
puis de Lisbonne en septembre 2002 – en décembre 2000, la bourse de Paris représentait 63 % de l’en-
semble). Pour l’ensemble des bourses du monde, la capitalisation boursière s’élevait à 67 084 mds$.
Elle était de 11 355 mds$ pour l’ensemble des pays de l’Union européenne.
8
chapitre 1 de cet ouvrage, le rapprochement des normes internationales et
des normes américaines. Aujourd’hui, les normes internationales IFRS ont été
adoptées (plus ou moins intégralement) par plus de 119 sur 143 (soit 83 %)
pays ou juridictions1.
L’application des IFRS a rendu la pratique comptable plus rigoureuse. En
effet, peu d’options sont prévues, de nombreuses informations, détaillées,
doivent être fournies dans les états financiers. L’analyse qui pourra en être
faite à partir des états financiers sous forme d’indicateurs (ou de ratios) a
été modifiée. Ainsi, par exemple, la mise à l’actif obligatoire des biens en
location-financement (voir chapitre 10 § 1) a une incidence sur le montant
des capitaux propres, celui de l’endettement financier, de la valeur nette des
immobilisations, du résultat d’exploitation, du résultat financier, de l’impôt
sur le résultat et du résultat net.
Dans cet ouvrage, nous analyserons d’abord comment est organisé l’IASB,
quels ont été les travaux de cet organisme, quelles sont les sources des règles
comptables aux États-Unis2. Puis nous verrons comment se sont formalisés
les grands principes qui régissent les IFRS. Nous évoquerons ensuite les
principales règles de présentation des états financiers (comptes individuels
et consolidés) proposés par les normes internationales.
Dans les chapitres suivants, nous examinerons comment sont traités, en IFRS,
un certain nombre de thèmes comptables spécifiques : la consolidation,
les regroupements d’entreprises, les instruments financiers, les stocks, les
immobilisations corporelles et incorporelles, les contrats de location, les
actifs destinés à être cédés, les dépréciations d’actifs, les avantages du
personnel, les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels, les produits
et les charges, l’impôt sur le résultat, les effets des variations du cours des
monnaies, les changements de méthodes comptables et corrections d’erreurs,
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1 IFRS Foundation Paul Pacter – Pocket Guide to IFRS Standards : the global financial reporting language,
2016 ; p. 6. Il est à noter que 130 pays sont, en ce moment, membres de l’IFAC (voir chapitre 1 § 12.1)
et 193 sont membres de l’ONU. Une analyse présentée par ailleurs par l’IFRS Foundation sur son site
internet en juillet 2016, montre que plus de 25 000 des quelques 48 000 entreprises cotées sur les
85 grandes bourses de valeurs dans le monde utilisent les normes IFRS, et que pour les entreprises
n’utilisant pas les normes IFRS dans leur intégralité, plus de 80 % sont cotées en Chine, en Inde, au
Japon et aux États-Unis (lesquels utilisent des normes nationales plus ou moins inspirées par les IFRS).
2 Pour ce qui concerne les règles françaises le lecteur pourra retrouver une analyse très approfondie
dans deux de nos ouvrages Comptabilité approfondie DCG 10, et Comptabilité et audit DSCG 4 aux
éditions Dunod.
9
Introduction
1 L’IASB et de nombreux normalisateurs nationaux (comme le FASB américain) n’ont pas conçu de
plan comptable général semblable au plan français. Ils ont laissé la possibilité aux utilisateurs de choisir
leurs intitulés de comptes et la numérotation adéquate en fonction de leurs besoins, à condition, bien
entendu, que l’application reste conforme aux normes édictées. Le plan de comptes du PCG n’a certes
pas été bâti pour enregistrer des opérations selon les normes IFRS (certaines notions développées dans
le PCG comme les produits et charges exceptionnels n’ont pas été retenues dans les IFRS, certains
classements – court terme, long terme, courant, non courant – sont différents) et il faudrait que ce plan
de comptes soit revu pour que l’adaptation soit parfaite. Toutefois, même sous sa forme actuelle (en
y introduisant que quelques innovations) il peut être d’un usage pratique certain pour l’utilisateur (le
plan comptable français est par ailleurs proche du plan comptable belge, du plan comptable espagnol,
des plans comptables algérien SCF, marocain, tunisien et du plan comptable de l’organisation africaine
du droit des affaires SYSCOHADA).
2 La première édition était de juin 2003, la deuxième de septembre 2004, la troisième d’octobre 2006,
quatrième d’avril 2009 et la cinquième en mars 2013.
10
une application anticipée étant cependant toujours possible : ce délai
permet aux entités qui présentent deux années d’informations financières
comparatives annuelles (en plus de l’information de l’exercice considéré),
d’avoir la norme en main avant le début du premier exercice comparatif
présenté. Plusieurs normes importantes ne seront applicables (sauf
anticipation) qu’à compter de 2018. Aussi, nous avons choisi de présenter,
dans ces cas, la version nouvelle de la norme1, en précisant notamment à
chaque fois les divergences essentielles avec l’ancienne version. Les normes
comptables, comme le droit, ont des contenus qui évoluent constamment
avec le temps. Elles obligent à une mise à jour permanente et cette évolution
n’est pas sans donner de l’intérêt à leur étude.
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1 Lorsque, au moment de la publication de cet ouvrage, lorsqu’une des normes nouvelles n’était pas
encore publiée, nous nous sommes appuyés sur le dernier projet soumis par l’IASB sous forme d’exposé
sondage. Pour les points importants, nous avons constaté sur des précédents sujets qu’il n’y avait pas
généralement pas de divergences fondamentales entre le dernier exposé sondage et norme définitive.
11
Chapitre 1
La normalisation
comptable
C
’est d’abord aux États-Unis qu’une normalisation comptable
a été mise en place par la profession comptable en 1939 sous
l’égide du Committee on Accounting Procedures (CAP) de l’AICPA.
Cette organisation a pris ensuite vis-à-vis de la profession comptable
son indépendance en devenant le Financial Accounting Standards Board
(FASB). C’est sur le modèle de cet organisme, mais aussi de l’organisme
britannique, l’ASC (Accounting Standard Board) que s’est bâti depuis
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13
1. La normalisation comptable
14
l’Union européenne et est devenu la référence de l’harmonisation des
normes comptables à l’échelle mondiale.
Il est à noter que, pour atteindre ce dernier objectif, l’IASB, que ce soit
pour la construction des normes ou pour l’établissement des interpréta-
tions, travaille de concert avec les principaux normalisateurs nationaux.
Il est en effet indispensable que les pays qui représentent les capitalisa-
tions boursières les plus importantes aient des normes nationales les
plus proches des normes IFRS, pour éviter des différences sensibles, dans
la mesure où les normes nationales continueraient à être utilisées.
L’IASB a spécifié par ailleurs que sa mission d’harmonisation restait
compatible avec des dispositions plus détaillées prises par certains pays
ou par une nécessaire adaptation aux circonstances nationales.
On peut noter que les normes IFRS s’appuient plutôt sur des principes
directeurs, faisant appel au jugement du professionnel, (ce qui explique
15
1. La normalisation comptable
16
systèmes de mesure et du concept du capital. Révisé en 2010 et en cours
de révision fin 2016, il sera analysé dans le chapitre 2, § 1 à 10.
17
1. La normalisation comptable
18
tion d’aménagements de la presque totalité des normes existantes et à
la création de seize nouvelles normes.
Ont d’abord été révisées (publication en décembre 2003) la presque
totalité des normes existantes, de nombreux traitements jusqu’alors
autorisés par ces normes sont abandonnés, ne laissant qu’un seul traite-
ment (à quelques exceptions près).
Puis ont été revues (première publication en décembre 2003), les
normes IAS 32 et IAS 39. La norme IAS 39, après sa première publication
révisée, ayant fait l’objet de nombreuses critiques, plusieurs aménage-
ments ont été ensuite apportés par l’IASB en 2004 et 2005.
En juin 2003 a été publiée la première norme IFRS relative à la première
application des normes internationales (IFRS 1) Puis ont suivi, de 2004 à
2006 les normes IFRS 2 à IFRS 8 relatives à la comptabilisation des paie-
ments en actions, aux regroupements d’entreprises (norme révisée en 2008
et rapprochant les méthodes de comptabilisation et d’évaluation avec les
règles américaines), aux contrats d’assurance, aux activités abandonnées, à
l’exploration et l’exploitation des ressources minérales, aux informations à
fournir sur les instruments financiers, aux secteurs opérationnels.
Par ailleurs, à la demande du G 20, l’IASB mis en 2008 en chantier la
réécriture de la norme IAS 39 relative à la comptabilisation et à l’évalua-
tion des instruments financière, la nouvelle norme IFRS 9 « Instruments
financiers ».
En 2009, l’IASB a également publié une norme IFRS pour PME (voir ci-
dessous § 8) révisée en 2015, conduisant l’organisation, qui s’était priori-
tairement orientée vers l’information destinée aux marchés financiers (et
par conséquent aux comptes consolidés des entités cotées) à s’intéresser
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aux problèmes posés par les comptes individuels et les plus petites entités.
En septembre 2010, l’IASB a publié une révision (incomplète) du cadre
conceptuel et en mai 2011, de concert avec le normalisateur américain, le
FASB, quatre nouvelles normes consacrées à la consolidation d’une part
(IFRS 10 « États financiers consolidés », IFRS 11 « Partenariats », IFRS 12
« Informations sur les participations dans d’autres entités ») et à l’évalua-
tion à la juste valeur d’autre part (IAS 13 « Évaluation à la juste valeur »).
En janvier 2014, l’IASB a publié la norme IFRS 14 « Comptes de
report réglementaires » dont l’objectif est d’améliorer la comparabilité
de l’information financière pour les entités qui exercent des activités
à tarifs réglementés. En juillet 2014, elle a publié la version définitive
d’IFRS 9 « Instruments financiers » (des publications partielles ayant
19
1. La normalisation comptable
1 Voir Robert Obert, « Point sur l’initiative de l’initiative sur les informations à fournir », Revue Française
de comptabilité – N° 493, décembre 2015, p. 54-56.
2 Pour le détail du programme de travail de l’IASB voir http://www.ifrs.org/Current-Projects/IASB-
Projects/Pages/IASB-Work-Plan.aspx
3 Auxquels on peut ajouter un certain nombre d’organismes consultatifs soit créées soit mis en place
par l’IFRS Foundation et l’IASB ou externes à l’IASB : le Conseil consultatif sur les marchés financiers
(Capital Markets Advisory Committee), le Groupe des économies émergentes (Emerging Economies
Group), le Forum mondial des préparateurs (Global Preparers Forum), le Groupe de mise en œuvre de la
norme IFRS pour les PME (SME Implementation Group), etc.
20
(Monitory Board), l’organisme central (l’IASB), le comité d’interprétation
(IFRS Interpretations Committee), et deux comités consultatifs (IFRS Advi-
sory Council et Accounting Standards Advisory Forum).
L’IFRS Foundation est gérée par un conseil de surveillance (appelé
Trustees). Ce conseil est composé de vingt-deux personnes représentant
l’ensemble de la communauté comptable (dont six trustees issus de l’Amé-
rique du Nord, six de l’Europe, six de la région Asie/Pacifique. On y trouve
des membres de grands cabinets d’auditeurs, des représentants d’associa-
tions d’entreprises, des représentants de normalisateurs, des professeurs de
droit, des représentants d’organismes de contrôle boursiers.
IFRS Foundation est chargé de la stratégie de l’organisation, d’amen-
der sa constitution, d’assurer son financement. IFRS Foundation (IASCF à
l’époque) a également été chargée de désigner les premiers membres du
conseil (Board). Elle est en relation avec un conseil de surveillance appelé
Monitory Board, dont la fonction d’être un lien entre les Trustees et les auto-
rités publiques. Ce Monitory Board est composé actuellement du président
de l’IOSCO Emerging Markets Committee, de représentants de la Commission
européenne, de l’US Securities and Exchange Commission (SEC), de l’Agence
des services financiers japonaise, de la Commission des valeurs mobilières
brésilienne, de la Commission des services financiers coréenne, du minis-
tère des Finances de la République populaire de Chine et en tant qu’ob-
servateur, du Comité de Bâle de supervision bancaire (Basel Committee on
Banking Supervision). Cette structure complexe de gouvernance a été mise en
place notamment pour assurer l’indépendance de l’IASB.
L’IASB est l’organe central de l’organisation. Le conseil de l’IASB (Board)
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21
1. La normalisation comptable
de documents pour examen par le Conseil. Le Board est aussi chargé d’ap-
prouver les projets d’interprétation de l’IFRS Interpretations Committee.
L’IFRS Interpretations Committee (précédemment IFRIC – International
Financial Reporting Interpretations Committee) a pris la suite en 2001 du SIC
(Standing Interpretation Committee) créée en 1997. C’est un comité composé
de quatorze membres, chargé de répondre rapidement aux problèmes d’in-
terprétation posés par certaines normes. Il travaille en collaboration avec
les comités similaires des normalisateurs nationaux. Les interprétations
doivent faire l’objet d’une approbation par le board. Plus de cinquante
interprétations ont été publiées par l’IASB (voir ci-après § 6).
L’IFRS Advisory Council (précédemment Standards Advisory Council,
SAC) composé de 30 membres au moins est appelé à conseiller l’IASB sur
les priorités de son programme de travail. Il est aussi chargé d’informer
l’IASB des points de vue des organisations comptables dont sont issus
ses membres.
Par ailleurs, un second organe consultatif l’Accounting Standards
Advisory Forum (ASAF) ou Forum consultatif des normes comptables a
été créé en 2013. Composé de 12 membres, normalisateurs nationaux
(comme le FASB ou l’ANC) et organismes régionaux ayant un intérêt
dans l’information financière (comme l’EFRAG), son objectif est de faire
collaborer de manière plus intense ces organisations avec l’IASB.
Monitory Board
Conseil de surveillance de IFRS Fondation
IFRS Foundation
Chargé de la stratégie, de l’organisation et du financement
22
4. Les procédures de l’IASB
La procédure d’élaboration des normes (due process) est longue et fait
appel à de nombreuses consultations.
Pour l’élaboration des normes IFRS, les principales étapes sont les
suivantes :
1) Inscription dans le programme de travail de l’IASB (active agenda) :
identification du thème (une consultation publique doit être faite tous
les trois ans pour fixer les priorités), discussion en réunions (l’IASB tient
chaque mois une réunion publique), consultation de l’IFRS Foundation et
de l’IFRS Advisory Council, mise en place d’un programme de recherche for-
mation d’un groupe de travail (working group) appelé à conseiller au Board ;
participation éventuelle d’un ou de plusieurs normalisateurs nationaux.
2) Publication d’un document de discussion (discussion paper) pour
appel à commentaires (cette publication n’est pas systématique) : sont
présentés le(s) thème(s), les approches possibles et les choix envisagés
par le Board ; organisation de sessions publiques de discussion.
3) Publication pour appel à commentaires d’un projet de norme
(exposure draft ou exposé-sondage) approuvé 60 % des membres au
moins de l’IASB au moins et comprenant les avis contraires émis par
certains membres ainsi que les arguments majeurs ayant prévalu lors de
la délibération de l’IASB. Toutes les parties intéressées sont appelées à
commenter ce projet dans une durée fixée dans l’exposé sondage. Dans
certains cas, un second projet de norme amendé peut être présenté.
4) Après prise en compte des commentaires reçus sur les documents de
discussion et le projet, et éventuellement tenue d’audiences publiques et
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23
1. La normalisation comptable
Programme
Consultation Programme d’élaboration
du programme de recherche des normes Mise en œuvre
1 D’après IFRS Foundation – International Accounting Standards Board (IASB) – Qui sommes-nous et que
faisons-nous ? (juillet 2015) p. 3.
24
peuvent être traduits dans la langue du pays par les organismes profes-
sionnels.
Il est à noter que l’article 3 du règlement européen sur l’application
des normes comptables internationales (voir ci-après § 10.2) stipule que
« les normes comptables adoptées sont publiées intégralement, dans
chacune des langues officielles de la Communauté, sous la forme d’un
règlement de la Commission, au Journal officiel de l’Union européenne
(JOUE) ». Il est donc possible de trouver le texte intégral des normes
comptables internationales, en langue française, au JOUE.
Au nombre de cinquante-sept à ce jour (treize d’entre elles ont cepen-
dant été abrogées, mais leur numéro n’a pas été réutilisé), les normes de
l’IASB comprennent généralement les rubriques suivantes :
–– objectifs ;
–– champ d’application ;
–– développements spécifiques ;
–– informations à fournir ;
–– dispositions transitoires ;
–– date d’application ;
–– annexes.
Dans les normes qui ont été promulguées depuis le changement de
structure en 2001, on trouve dans généralement une annexe A « Défi-
nitions » (lesquelles étaient précédemment présentées dans la norme
proprement dite après le champ d’application) et une annexe B « Guide
d’application », lesquelles font partie de la norme proprement dite. Par
ailleurs, sont éditées séparément (et sont considérées comme ne faisant
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25
1. La normalisation comptable
1 Il faut distinguer la révision de la norme, qui correspond à une réécriture totale, les remises en forme,
effectuées notamment en 1994, et les amendements, qui correspondent à des modifications partielles.
26
»
N° Première date Date d’application
Objet de la norme
norme d’application de la dernière révision1
»
N° Première date Date d’application
Objet de la norme
norme d’application de la dernière révision1
28
»
N° Première date Date d’application
Objet de la norme
norme d’application de la dernière révision1
d’information financière
IFRS 2 Paiement fondé sur des 1.1.2005
actions
IFRS 3 Regroupements 1.4.2004 1.7.2009
d’entreprises
IFRS 4 Contrats d’assurance 1.1.2005
29
1. La normalisation comptable
»
N° Première date Date d’application
Objet de la norme
norme d’application de la dernière révision1
30
6. Les décisions du comité
d’interprétation
Les décisions de l’IFRS Interpretations Committee (IFRIC avant 2010) sont
des réponses à des questions comptables susceptibles de faire l’objet de
traitements divergents ou inacceptables en l’absence d’instructions fai-
sant autorité. Elles correspondent soit à des pratiques non satisfaites
dans le cadre des normes comptables internationales, soit à nouveaux
sujets se rapportant à une norme existante, mais qui n’ont pas été exa-
minés lorsque la norme a été élaborée (questions émergentes).
Certaines interprétations ont été intégrées dans la révision de normes
existantes, ce qui explique qu’à ce jour nombre d’entre elles n’ont plus
à être appliquées.
Après identification des différences liées au thème traité et étude
des pratiques nationales, il est élaboré, pour appel à commentaires, un
projet d’interprétation. Après prise en compte des commentaires, l’IFRS
Interpretations Commitee adopte le projet qui sera soumis pour adoption
finale par le Board de l’IASB.
L’IFRIC avait remplacé depuis 2002 le SIC créé en 1997 et qui avait
adopté 34 décisions (liste des décisions en annexe 1).
31
1. La normalisation comptable
1 Philippe Danjou, Le projet IFRS entré en vigueur il y a dix ans, devenu une réalité incontournable. Revue
Française de Comptabilité n° 500, juillet-août 2016, p. 16.
32
qui puissent être utilisées par des entités qui n’exercent pas de respon-
sabilité publique, mais qui sont dans l’obligation de présenter des états
financiers pour des utilisateurs extérieurs.
Une entité exerce une responsabilité publique (et, par conséquent,
ne peut appliquer que les « full IFRS ») si :
–– ses instruments de dettes ou de capitaux propres sont cotés sur un marché
public ou elle est sur le point d’émettre de tels instruments pour leur cota-
tion sur un marché public (une bourse de valeurs nationale ou étrangère
ou un marché hors cote, y compris les marchés locaux et régionaux) ;
–– elle détient des actifs à titre fiduciaire pour un large groupe de tiers
extérieurs comme l’une de ses activités principales. La plupart des
banques, des coopératives, des compagnies d’assurance, des cour-
tiers en valeurs mobilières ou des sociétés de bourse, des fonds
communs de placement et des banques d’investissement sont des
exemples d’entités détenant des actifs à titre fiduciaire pour un
nombre important de tiers.
L’IASB a prévu que la décision d’adoption ou non du référentiel
pour les PME sera prise au niveau de chaque État, par les normalisateurs
nationaux. Par ailleurs, l’Union européenne n’a pris aucun règlement
imposant cette norme.
Il est à noter que l’IASB n’a pas prévu de test quantitatif pour quali-
fier la PME, ce test pouvant être cependant défini par chaque État uti-
lisateur. Toutefois la rédaction de la norme a été faite en pensant à une
entité de 50 salariés.
La norme proprement dite (230 pages) comprend une préface,
35 sections, un glossaire et une table de correspondance des sections de
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33
1. La normalisation comptable
Préface
1 Petites et moyennes entités
2 Concepts et principes généraux
3 Présentation des états financiers
4 État de la situation financière
5 État du résultat global et du résultat
6 État de variation des capitaux propres et compte de résultat et résultats non
distribués
7 État des flux de trésorerie
8 Notes aux états financiers
9 États financiers consolidés et individuels
10 Méthodes comptables, estimations et erreurs
11 Instruments financiers habituels
12 Autres instruments financiers
13 Stocks
14 Participations dans des entités associées
15 Participations dans des coentreprises
16 Immeubles de placement
17 Immobilisations corporelles
18 Immobilisations incorporelles à l’exception du goodwill
19 Regroupements d’entreprises et goodwill
20 Contrats de location
21 Provisions et éventualités
22 Passifs et capitaux propres
23 Produits des activités ordinaires
24 Subventions publiques
25 Coûts d’emprunts
26 Paiement fondé sur des actions
27 Dépréciation des actifs
28 Avantages du personnel
29 Impôt sur le résultat
30 Conversion des monnaies étrangères
31 Hyperinflation
32 Événements postérieurs à la période de reporting
33 Informations relatives aux parties liées
34 Activités spécialisées
35 Transition à la norme IFRS pour PME
Glossaire – Table de concordance avec IFRS
Cette norme a été adaptée par certains pays, dont notamment ceux
ne disposant pas ou n’ayant pas les ressources suffisantes pour mainte-
nir un référentiel comptable adapté1. En Grande-Bretagne et en Irlande,
à compter du 1er janvier 2015, l’ensemble des normes applicables, à l’ex-
ception de la norme applicable au système simplifié, remplacées par une
1 80 pays dans le Monde utilisent les IFRS PME (IFRS Foundation Paul Pacter – Pocket Guide to IFRS Stan-
dards : the global financial reporting language, 2016, p. 30.
34
nouvelle norme globale (FRS 102) dénommée « The Financial Reporting
Standard applicable in the UK and Republic of Ireland » très proche des IFRS
PME. Par contre, dans d’autres pays (comme la France) où le référentiel
comptable permet de répondre aux besoins des entreprises en matière
de fiscalité et de publicité des comptes (notamment pour les petites et
moyennes entreprises n’ayant pas besoin d’un référentiel internatio-
nalement reconnu), le rapport coûts/avantages de l’introduction de la
norme IFRS PME a été perçu comme défavorable.
Toutefois cette norme garde un intérêt, même en cas de non-uti-
lisation systématique. En effet, au cours des années à venir, alors que
toutes les sociétés cotées du monde appliqueront pour leurs comptes
consolidés les normes IFRS ou des normes très proches (les normes amé-
ricaines du FASB convergent aujourd’hui avec celles de l’IASB), on peut
également envisager que les normalisateurs nationaux de multiples
pays vont modifier (ou créer si elles n’existent pas encore) leurs normes
comptables (applicables aux comptes individuels et sociaux et aux
comptes consolidés des entités non cotées) en s’inspirant (mais aussi en
cherchant des simplifications) des normes IFRS. À ce jour d’ailleurs, on
peut constater que de nombreux États (notamment en Afrique, en Asie,
en Amérique du Sud) ont réalisé cette transformation. Nous pensons
que la norme IFRS PME peut servir de base à cette mutation.
IFRS PME correspondent souvent (avec des allègements) à celles des IFRS
complètes. Il est à noter cependant que la norme IFRS pour PME ne
reconnaît que deux méthodes d’évaluation : le coût historique, qui est
généralement utilisé, et la juste valeur dans certaines catégories d’ins-
truments financiers, de participations dans des entités associées ou des
coentreprises, d’immeubles de placement ou d’actifs biologiques.
Les principales divergences de la norme IFRS pour PME avec les « full
IFRS », concernent notamment les points suivants :
• Traitement des instruments financiers (simplification en IFRS PME :
deux catégories : évaluation au coût amorti, évaluation à la juste
valeur, alors qu’IAS 39 et IFRS 9 ont retenu une classification plus
détaillée (voir chapitre 6 § 3). Nombre de méthodes retenues dans
35
1. La normalisation comptable
IFRS PME sont différentes de celles figurant dans les « full IFRS »,
notamment d’IAS 39. ;
• Comptabilité de couverture : IFRS PME permet la comptabilité de
couverture (voir chapitre 6 § 8) seulement pour les risques suivants :
le risque de taux d’intérêt d’un instrument de dette évalué au coût
amorti, le risque de change ou de taux d’intérêt dans un engagement
ferme ou une transaction prévue hautement probable, le risque de
prix d’une marchandise que l’entité détient, soit dans un engagement
ferme, soit dans une transaction prévue hautement probable d’achat
ou de vente de la marchandise et le risque de change d’un investisse-
ment net dans une opération à l’étranger ;
• Traitement des coûts d’emprunt (non activables en IFRS PME, alors
que pour les actifs éligibles, IAS 23 stipule (voir chapitre 15 § 3) une
affectation des coûts d’emprunts aux actifs concernés) ;
• Traitement des frais de développement (non activables en IFRS PME,
alors que IAS 38 prévoit, dans certaines conditions cette activation
– voir chapitre 9 § 3) ;
• Réévaluation des immobilisations incorporelles non autorisée (alors
que IAS 38 permet l’utilisation de la valeur réévaluée – voir chapitre 9
§ 6.2) ;
• Amortissement systématique de toutes les immobilisations incor-
porelles, y compris le goodwill, autorisé (alors qu’IAS 38 ne prévoit
l’amortissement que pour les immobilisations incorporelles identi-
fiables à durée d’utilité finie (voir chapitre 9 § 8). Si une entité n’est
pas en mesure d’estimer la durée d’utilité d’une immobilisation incor-
porelle de manière fiable, la durée présumée est fixée à 10 ans ;
• Dépréciation : lorsque le goodwill ne peut être affecté à une unité
génératrice de trésorerie (voir chapitre 12 § 6), deux solutions sont
alors possibles :
–– si l’entité acquise n’a pas été intégrée (restructurée ou dissoute dans
l’entité déclarante ou d’autres filiales), l’entité acquise est évaluée
dans son ensemble pour effectuer le test de dépréciation ;
–– si une telle répartition n’est pas possible et que l’entité acquise a été
intégrée, l’ensemble du groupe est alors pris dans le test de dépréciation.
• Avantages au personnel : comptabilisation immédiate des écarts
actuariels en résultat net (alors qu’IAS 19 prévoit une comptabilisation
dans les autres éléments du résultat global (voir chapitre 13 § 5.6) ;
36
• Subventions : alors qu’il y a deux options de comptabilisation de
subventions liées à des actifs dans IAS 20 (voir chapitre 15 § 2.2),
la norme IFRS PME n’autorise pas la déduction du prix d’achat de
l’équipement et précise que « les subventions reçues avant que les
critères de constatation des produits soient satisfaits sont reconnues
comme un passif ») ;
• Établissement des états financiers individuels : IFRS pour PME autorise,
sur option, de comptabiliser à la valeur d’équivalence une filiale, une
entité associée et une entité sous contrôle conjoint (alors qu’IFRS 27
ne permet la comptabilisation que conformément à IAS 39 ou IFRS 9
– voir chapitre 4 § 7.1) ;
• Possibilité d’évaluer au coût ou à la juste valeur les participations dans
des entités sous contrôle conjoint (alors que les coentreprises, confor-
mément à IAS 28, l’évaluation doit être obligatoirement effectuée par
mise en équivalence – voir chapitre 4.2) ;
• Le coût d’un regroupement d’entreprise (justes valeurs, à la date
d’échange, des actifs remis, des passifs encourus ou assumés, et des
instruments de capitaux propres émis par l’acquéreur, en échange du
contrôle de l’entreprise acquise), doit être majoré de tous les coûts
directement attribuables au regroupement (dans IFRS 3, depuis la
révision de 2008, les coûts d’acquisition doivent constatés en charges,
voir chapitre 5 § 2.3) ;
• Méthode de goodwill complet non autorisée en IFRS PME (autorisée en
« full IFRS » – voir chapitre 5 § 2.4) ;
• Revue moins fréquente des éléments sur immobilisations corporelles,
incorporelles et goodwill (annuellement en IFRS complètes) ;
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9. IFRS et XBRL
XBRL (eXtensible Business Reporting Language) est un langage de repor-
ting basé sur le standard XML (Extensible Markup Language). Son objectif
est de simplifier et d’homogénéiser la communication de l’information
37
1. La normalisation comptable
38
La nouvelle directive comprend 55 articles répartis en dix chapitres.
Un certain nombre d’articles sont restés en substance identiques aux
articles correspondants des anciennes directives bien que leur numéro-
tation diffère généralement de la numérotation originale.
On y trouve les principes généraux applicables à l’information finan-
cière. Sont cités les principes classiques (continuité de l’exploitation, de
permanence des méthodes, de prudence, d’application de la comptabi-
lité d’engagement, d’indépendance des exercices, de non compensation,
d’intangibilité du bilan d’ouverture, d’utilisation des coûts d’acquisi-
tion ou de revient), mais aussi les principes d’importance relative et de
prééminence de la réalité économique d’une transaction sur sa forme
juridique, principes que l’on retrouve dans les normes IFRS.
La nouvelle directive présente deux modèles de bilan (présenté sous
forme de tableau, actifs et passifs séparés ou en liste) et deux structures
de compte de résultat présentés en liste : l’une fondée sur un classement
par nature, l’autre sur un classement par fonction.
À côté de la directive générale relatives aux comptes des sociétés, il
faut aussi signaler l’existence de directives spécialisées pour les entités
du secteur bancaire et du secteur des assurances.
39
1. La normalisation comptable
directive a évité les mesures de transposition par les États membres (un
règlement est d’application immédiate).
Le choix des normes IFRS effectué par le règlement était un choix cohé-
rent. L’Europe n’avait ni le temps, ni les moyens de concevoir son propre
standard. Elle devait par ailleurs se projeter dans l’avenir probable de mar-
chés financiers globalisés à l’ensemble du monde. Elle ne pouvait accepter
de se placer dans le champ du normalisateur américain et devait saisir
l’opportunité de participer à un mouvement de normalisation mondiale.
L’adoption d’un référentiel comptable unique a favorisé l’homogé-
néité des informations financières produites en Europe. Il a permis ainsi,
en limitant les options offertes de comparer objectivement les données
financières des entreprises européennes (7 000 à 8 000 sociétés cotées
sont concernées par le règlement). D’autre part, le corps des normes
IFRS choisi par l’Europe en privilégiant la substance sur la forme et en
instaurant dans certains domaines l’actualisation et la juste valeur, a
opté définitivement pour la prééminence de l’économique sur le juri-
dique et, dans ce contexte, a influé très largement les pratiques.
Le règlement prévoit par ailleurs (article 5) deux options ouvertes aux
États membres. La première leur offre la possibilité d’étendre l’applica-
tion des IFRS aux comptes individuels des sociétés cotées, la seconde,
d’étendre l’application des IFRS à toutes les sociétés commerciales pour les
comptes consolidés et/ou les comptes individuels. Les législateurs natio-
naux devaient se prononcer sur ces deux options. En France, l’ordon-
nance 2004-1382 du 20 décembre 2004 permet aux sociétés ne faisant
pas appel public à l’épargne d’établir leurs comptes consolidés soit selon
les normes IFRS, soit en suivant les règles comptables prévues par le Code
de commerce et le règlement 99-02 du CRC sur les comptes consolidés.
En France, près de 30 000 entreprises (sociétés cotées et filiales de
sociétés cotées) sont touchées par le règlement européen relatif à l’appli-
cation des normes comptables internationales.
40
Ce mécanisme implique l’intervention d’un Comité de réglemen-
tation comptable européen ou Accounting Regulatory Committee (ARC),
d’un organe technique : le groupe consultatif pour l’information finan-
cière en Europe ou l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG).
L’ARC européen est composé de représentants des membres de
l’Union et est présidé par la Commission européenne. Il a un rôle poli-
tique et pour fonction de rendre des avis sur les propositions de la
Commission dans le mois qui suit leur présentation. Il est aidé dans sa
mission par l’EFRAG.
L’EFRAG est composé de membres proposés par les organisations
fondatrices, représentant, sur le plan européen, les entités publiques, la
profession comptable, les entreprises, les bourses de valeurs, les analystes
financiers, des secteurs d’activités spécifiques (banques, assurances). Il
comprend en outre une assemblée générale composée d’organisations
européennes et d’organismes nationaux, un Conseil d’administration et
un Comité technique comptable. Le Conseil d’administration est com-
posé de membres représentant les institutions publiques européennes,
les parties prenantes (sociétés industrielles et commerciales, établisse-
ments financiers, professionnels de la comptabilité, utilisateurs) et les
organismes nationaux principaux de normalisation comptable (dont
l’ANC pour la France, le DRSC pour l’Allemagne, l’OIC pour l’Italie,
le FRC pour le Royaume-Uni, etc.) Le Comité technique comptable
est composé de membres sélectionnés en fonction de leur expertise et
de leur compétence professionnelle. Il a un rôle consultatif auprès du
Conseil d’administration, les décisions étant prises par ce dernier. Il a
pour mission essentielle d’évaluer techniquement les normes et interpré-
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1 Article 3, al. 2.
41
1. La normalisation comptable
42
internationales. L’Autorité des marchés financiers (AMF) chaque année,
publie également ses propres recommandations venant compléter celles
de l’ESMA.
43
1. La normalisation comptable
44
Il est à noter que depuis, cependant, l’AICPA a également publié des
recommandations en matière de comptabilisation et d’audit (SOP, Sta-
tement of position).
1 Du bon usage d’un cadre conceptuel amélioré, Revue française de comptabilité n° 437
novembre 2010, p. 36.
45
1. La normalisation comptable
46
efforts à rendre leurs normes respectives compatibles et pour coordon-
ner leurs travaux futurs.
Un programme en quatre points (mémorandum « The Norwalk agree-
ment » a été arrêté lors de cette réunion.
Un mémorandum publié conjointement par le FASB et l’IASB le
27 février 2006 (Memorandum of Understanding, MOU) mis à jour depuis,
a fixé l’ensemble des engagements à des deux organisations.
Depuis l’accord de Norwalk, de nombreuses réunions communes
entre IASB et FASB ont été organisées, de nombreux projets de conver-
gence ont été mis en chantier qui ont conduit l’IASB à la publication
des normes IFRS 5, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 15 et 16, à la révision du cadre
conceptuel et à la révision des normes IFRS 2 et 3 et IAS 1, 19 et 23.
L’ensemble de ce travail de rapprochement, qui devait trouver son
aboutissement au milieu de l’année 2013 (mais qui continue à se pour-
suivre, les deux organisations continuant à se rencontrer), peut être ana-
lysé en deux sous ensembles1 :
–– certains projets sont communs ont été rédigés ensemble par l’IASB et le
FASB, aboutissant à des normes ayant la même structure et le même texte
de base : c’est le cas de la mise à jour du cadre conceptuel, des normes sur
la juste valeur, les produits tirés de contrats avec les clients, les locations ;
–– pour les autres projets, chaque organisation a effectué ses propres amen-
dements, les textes de base restant cependant différents.
Il faut voir que ce processus de convergence est extrêmement ardu : il
est difficile de convaincre les Américains de changer de position. De son
côté, l’IASB s’attache à des positions qu’il estime justifiées. La conver-
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1 Joint Update Note from the IASB and FASB on Accounting Convergence – Note from IASB on Gover-
nance Enhancements April 2012.
47
1. La normalisation comptable
48
Faisant suite à la création de l’IASC en 1973 dont la mission était
d’édicter des normes comptables applicables à l’élaboration des
comptes et de promouvoir leur acceptation à travers le monde, l’IFAC
(International Federation of ACcountants) fut constituée le 7 octobre
1977 par 63 organisations professionnelles représentant 51 pays dif-
férents.
L’objectif essentiel de l’IFAC est de « favoriser le développement
d’une profession comptable homogène utilisant des normes harmoni-
sées ». Aujourd’hui, plus de 175 organisations professionnelles repré-
sentant plus de 130 pays réunissant ensemble près de trois millions de
personnes (professions comptables, entités publiques, industrie, com-
merce, enseignement) participent à l’IFAC. Le siège de l’IFAC est à New
York (alors que celui de l’IASB est situé à Londres).
Pour pouvoir mettre les recommandations qui composent son
objet, l’IFAC a constitué des commissions permanentes dans les
domaines de la formation, de l’éthique, de la comptabilité finan-
cière et de gestion, dans le secteur public (voir chapitre 20, § 7) et en
matière de pratiques d’audit.
La commission internationale des normes internationales d’audit et
d’expression d’assurance ou International Auditing and Assurance Stan-
dards Board (IAASB) (qui a pris en 2002 la suite de l’IAPC – International
Auditing Practice Committee) a publié un ensemble de normes interna-
tionales d’audit (International Standards on Auditing – ISA), de normes
internationales de missions d’examen (International Standards on Review
Engagements – ISRE) et de normes internationales de missions d’assu-
rance (International Standards on Assurance Engagements – ISAE)12.
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1 Que l’on retrouve dans un manuel mis en ligne par l’IFAC (https://www.ifac.org/) « Handbook of
international quality control, auditing, review, other assurance and related services pronouncements”.
2 L’IFAC a notamment demandé au G20 qui s’est réuni en Chine en septembre 2016 de présenter
une résolution dans laquelle serait reconnue l’importance des normes internationales dans toutes les
juridictions, qu’il s’agisse des normes en matière de comptabilité (IFRS), d’audit et d’assurance (ISA
notamment), d’éthique professionnelle (code d’éthique), d’éducation (IES), et de comptabilité du sec-
teur public (IPSAS).
49
1. La normalisation comptable
N° Intitulés
de codification des normes
des normes
Introduction
Préface aux normes internationales de contrôle qualité, d’audit,
de missions d’assurance et de services connexes
Lexique
ISQC 1 Contrôle qualité des cabinets réalisant des missions d’audit
ou d’examen limité d’états financiers, et d’autres missions
d’assurance et de services connexes
Principes généraux et responsabilités
ISA 200 Objectifs généraux de l’auditeur indépendant et conduite
d’un audit selon les normes internationales d’audit
ISA 210 Accord sur les termes des missions d’audit
ISA 220 Contrôle qualité d’un audit d’états financiers
ISA 230 Documentation d’audit
ISA 240 Les obligations de l’auditeur en matière de fraude lors
d’un audit d’états financiers
ISA 250 Prise en considération des textes législatifs et réglementaires
dans un audit d’états financiers
ISA 260 Communication avec les personnes constituant
le gouvernement d’entreprise
ISA 265 Communication des déficiences dans le contrôle interne
aux personnes constituant le gouvernement d’entreprise
et à la direction
Évaluation des risques et réponse aux risques évalués
ISA 300 Planification d’un audit d’états financiers
ISA 315 Identification et évaluation des risques d’anomalies significatives
au travers de la connaissance
de l’entité et de son environnement
ISA 320 Caractère significatif en matière d’audit
ISA 330 Réponses de l’auditeur aux risques évalués
ISA 402 Facteurs à considérer pour l’audit lorsque l’entité fait appel
à des sociétés de services
ISA 450 Évaluation des anomalies relevées au cours de l’audit
Éléments probants
ISA 500 Éléments probants
ISA 501 Éléments probants – Considérations supplémentaires
sur des aspects spécifiques »
50
» N° Intitulés
de codification des normes
des normes
ISA 505 Confirmations externes
ISA 510 Missions d’audit initiales – soldes d’ouverture
ISA 520 Procédures analytiques
ISA 530 Sondages en audit
ISA 540 Audit des estimations comptables, y compris des estimations
comptables en juste valeur et des informations fournies
les concernant
ISA 550 Parties liées
ISA 560 Événements postérieurs à la clôture
ISA 570 Continuité de l’exploitation
ISA 580 Déclarations écrites
Utilisation des travaux d’autres professionnels
ISA 600 Aspects particuliers – Audits d’états financiers du groupe
(y compris l’utilisation des travaux des auditeurs
des composants)
ISA 610 Examen des travaux des audits internes
ISA 620 Utilisation des travaux d’un expert désigné par l’auditeur
Conclusions de l’audit et rapports
ISA 700 Fondement de l’opinion et rapport d’audit sur des états
financiers
ISA 701 Communiquer les questions clés d’audit dans le rapport
de l’auditeur indépendant
ISA 705 Modifications apportées à l’opinion formulée dans le rapport
de l’auditeur indépendant
ISA 706 Paragraphes d’observation et paragraphes descriptifs d’autres
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51
1. La normalisation comptable
» N° Intitulés
de codification des normes
des normes
Autres normes
IAPN 1000 Considérations particulières pour l’audit d’instruments financiers
ISRE 2400 Missions d’examen limité d’états financiers
ISRE 2410 Examen limité d’informations financières intermédiaires effectué
par l’auditeur indépendant de l’entité
ISAE 3000 Missions d’assurance autres que des audits ou examens limités
d’informations financières historiques
ISAE 3400 Examen d’informations financières prévisionnelles
ISAE 3402 Rapports d’assurance sur les contrôles d’un organisme
de services
ISAE 3410 Missions d’assurance relatives aux bilans des gaz à effet de serre
ISAE 3420 Missions d’assurance sur la compilation de l’information
financière pro forma inclus dans un prospectus
ISRS 4400 Mission d’examen d’informations financières sur la base
de procédures convenues
ISRS 4410 Mission de compilation d’informations financières
52
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q3. Quel sujet n’est pas traité à ce jour par une norme de l’IASB ?
a) l’abandon d’activité ;
b) les événements postérieurs à la clôture :
c) la répartition des bénéfices.
a) une norme ;
b) deux normes ;
c) trois normes.
» Q8. Quelles sont les règles fixées par le règlement européen sur les normes
comptables internationales ?
a) l’obligation dès 2005 pour toutes les entreprises européennes d’utiliser pour
leur comptabilité les normes IAS/IFRS et les interprétations SIC/IFRIC ;
b) l’obligation dès 2005 pour toutes les sociétés européennes d’utiliser pour leurs
comptes consolidés les normes IAS/IFRS et les interprétations SIC/IFRIC ;
c) l’obligation dès 2005 pour toutes les sociétés européennes dont les titres sont
négociés sur un marché réglementé ou qui préparent leur admission à la cote
d’un marché réglementé d’utiliser pour leurs comptes consolidés les normes
IAS/IFRS et les interprétations SIC/IFRIC.
54
ANNEXES AU CHAPITRE 1
Annexe 1 : Liste des décisions du comité permanent d’interprétation
Annexe 2 : Structure du FASB Accounting Standard Codification™
Annexe 1
Liste des décisions du comité permanent d’interprétation
Normes IFRS
Références Titres – Objet des décisions
interprétées
SIC 1 Devenue sans effet depuis la révision IAS 2
en décembre 2003
SIC 2 Devenue sans effet depuis la révision IAS 8
en décembre 2003
SIC 3 Devenue sans effet depuis la révision
IAS 28 en décembre 2003
SIC 4 Non publiée (intégrée dans IAS 32)
SIC 5 Devenue sans effet depuis la révision
IAS 32 en décembre 2003
SIC 6 Devenue sans effet depuis la révision
IAS 16 en décembre 2003
SIC 7 Introduction de l’euro IAS 8, 10, 21
SIC 8 Devenue sans effet depuis la publication
IFRS 1 en juin 2003
SIC 9 Devenue sans effet depuis la publication
d’IFRS 3 en mars 2004
SIC 10 Aide publique – Absence de relation IAS 8, 20
spécifique avec des activités
opérationnelles
SIC 11 Devenue sans effet depuis la révision
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
IAS 21 en décembre 2003
SIC 12 Devenue sans effet depuis la mise
en œuvre d’IFRS 10 en janvier 2013
SIC 13 Devenue sans effet depuis la mise
en œuvre d’IFRS 11 en janvier 2013
SIC 14 Devenue sans effet depuis la révision
IAS 16 en décembre 2003
SIC 15 Avantages dans les contrats de location IAS 1, 8, 17
simple (sera sans effet au moment de la mise
en œuvre d’IFRS 16 en janvier 2016)
SIC 16 Devenue sans effet depuis la révision
IAS 32 en décembre 2003
SIC 17 Devenue sans effet depuis la révision
IAS 32 en décembre 2003 »
55
1. La normalisation comptable
Annexe 2
Structure du « FASB Accounting standards codification™ »
(FASB codification)
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» Code Intitulés
Éléments essentiels contenus
dans le thème et codes rubriques
thèmes thèmes
correspondants
400 Passifs 405 – Passifs
410 – Mise hors service d’actifs et obligations
environnementales
420 – Coûts liés à des activités abandonnées
430 – Produits différés
440 – Engagements
450 – Éventualités
460 – Garanties
470 – Dettes
480 – Instruments financiers remboursables
500 Capitaux propres 505 – Capitaux propres
600 Produits 605 – Reconnaissance des produits
606 – Produits des contrats avec les clients
610 – Autres produits
700 Charges 705 – Coût des ventes et des services
710 – Rémunérations
712 – Avantages postérieurs à l’emploi autres que
les retraites
715 – Régimes de retraites
718 – Paiement fondé sur des actions
720 – Autres dépenses
730 – Recherche et développement
740 – Impôt sur le résultat
800 « Transactions 805 – Regroupements d’entreprises
larges » (Broad 808 – Accords de collaboration
transactions) 810 – Consolidation
815 – Dérivés et opérations de couverture
820 – Évaluation à la juste valeur
825 – Instruments financiers
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1. La normalisation comptable
» Code Intitulés
Éléments essentiels contenus
dans le thème et codes rubriques
thèmes thèmes
correspondants
924 – Activités de divertissement – Casinos
926 – Activités de divertissement – Films
928 – Activités de divertissement – Musique
930 – Industries extractives – Mines
932 – Industries extractives – Pétrole et gaz
940 – Services financiers – Courtage
942 – Services financiers – Dépôts et prêts
944 – Services financiers – Assurances
946 – Services financiers – Sociétés de placement
948 – Services financiers – Hypothèques bancaires
950 – Services financiers – Registre foncier
952 – Franchiseurs
954 – Santé
958 – Entités sans but lucratif
960 – Organismes de retraite à prestations définies
962 – Organismes de retraite à cotisations définies
965 – Organismes de couverture santé et aide
sociale
970 – Immobilier – Général
972 – Immobilier – Associations foncières
974 – Immobilier – Fiducies de placement
976 – Immobilier – Ventes de terrains
978 – Immobilier – Activités de partage
980 – Opérations réglementées
985 – Logiciels
995 – Entités navales
Glossaire (ASC
Master Glossary)
60
Chapitre 2
Les principes
comptables
fondamentaux
D
e nombreuses entreprises de par le monde établissent et pré-
sentent des états financiers à l’usage d’utilisateurs externes. Bien
que ces états financiers puissent apparaître comme similaires de
pays à pays, il existe des différences, dont les causes sont probablement
à rechercher dans les principes comptables fondamentaux qui sont utili-
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sés pour bâtir ces états. Le principe de prééminence du fond sur la forme,
c’est-à-dire celui de la prédominance de la réalité financière sur l’apparence
juridique est mis beaucoup plus en valeur dans les comptabilités anglo-
saxonnes et dans la comptabilité établie selon les normes internationales
que dans la comptabilité française. C’est pourquoi les normalisateurs amé-
ricains d’abord, entre 1978 et 1985, puis les normalisateurs de l’IASB en
1989, se sont imposés à bâtir un cadre conceptuel précisant les principes
comptables fondamentaux sur lesquels sont bâties les normes. L’idée sous-
jacente, notamment aux États-Unis1, à la création d’un cadre conceptuel
était qu’il devait aider les normalisateurs à élaborer des normes cohérentes.
1 Aux États-Unis, six normes de concept (statements of financial accounting concepts ou SFAC) ont été
publiées entre 1978 et 1985, la septième ayant été publiée en 2000 et la huitième en 2010.
61
2. Les principes comptables fondamentaux
1 Le cadre conceptuel de 1989 appelé « cadre pour la préparation et la présentation des états finan-
ciers (Framework for the preparation and presentation of financial statements) » a été remplacé partiel-
lement en septembre 2010 par un nouveau cadre préparé de concert avec le FASB (qui a publié en
même temps la norme de concept SFAC 8). En mai 2015, l’IASB, qui avait décidé de continuer seule
la révision de son cadre conceptuel, a publié un exposé sondage. Fin 2016, les travaux sont toujours
en cours. Nous avons choisi dans cet ouvrage, en tenant compte de l’exposé sondage et des travaux
effectués sur le sujet par l’IASB depuis cette publication, de présenter le nouveau cadre conceptuel qui
devrait être publié en 2017.
2 Dans les deux dernières normes publiées IFRS 15 et IFRS 16, sur les produits des contrats avec les
clients et les locations, le mot « jugement » apparaît plus de 50 fois.
3 Ainsi en décembre 2001, la société Enron, l’une des plus grandes entreprises américaines par sa
capitalisation boursière, spécialisée dans la vente et le courtage de du gaz naturel et de l’électri-
cité, fit faillite en raison des pertes occasionnées par ses opérations spéculatives sur le marché de
l’électricité, qui avaient été maquillées en bénéfices via des manipulations comptables. Elle avait
notamment créé plus de 3 000 sociétés offshores, dont les sièges sociaux étaient installés dans les
îles Caïmans, les Bermudes ou les Bahamas et qu’il n’était pas nécessaire, selon les règles en vigueur
à l’époque (entités ad hoc, voir chapitre 4, § 2.2.1) de consolider. Ces sociétés, rendaient ainsi le
bilan d’Enron plus « présentable ». Cette faillite entraîna dans son sillage celle d’Arthur Andersen,
qui auditait ses comptes.
62
de l’évaluation, de la présentation et des informations à fournir, des
concepts de capital et de maintien du capital.
–– d’aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états
financiers avec les IFRS ;
–– d’aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l’information
préparée en conformité avec les IFRS ;
–– de fournir à ceux qui sont intéressés par les travaux de l’IASB une
information sur son approche dans l’élaboration des normes IFRS.
63
2. Les principes comptables fondamentaux
64
tiplicité d’utilisateurs ayant des intérêts différents, voire divergents,
est une gageure, voire une impossibilité. Un cadre bâti en fonction
des besoins des investisseurs ne fournirait pas les mêmes bilans et
comptes de résultat qu’un cadre bâti en fonction des besoins de l’Ad-
ministration fiscale. Aussi, le besoin d’un cadre conceptuel unifié s’est
imposé au normalisateur, car il était le seul susceptible de permettre
une meilleure compréhension des comptes et une communication
financière efficace.
Le cadre conceptuel considère par ailleurs que les autres utilisa-
teurs se satisferont de l’information ainsi dispensée lorsque leurs
besoins d’information ne sont pas sophistiqués ou qu’ils pourront
demander des informations spécifiques dans le cas contraire. Ainsi,
il est aussi précisé que l’IASB, dans la formulation des normes,
essaiera de répondre aux besoins d’un nombre maximum d’utilisa-
teurs principaux. Cependant, l’accent porté sur les besoins communs
d’information n’empêche pas qu’il est possible d’inclure, dans les
états financiers, des informations supplémentaires qui pourront être
plus utiles à un sous-ensemble particulier d’utilisateurs. Pour ce qui
concerne l’entité déclarante, celle-ci ne peut limiter son information
aux états financiers à usage général car elle est en mesure d’obtenir les
informations nécessaires à l’interne.
Le cadre détaille ensuite les besoins des investisseurs existants et
potentiels, prêteurs et autres créanciers. Il précise également que les uti-
lisateurs peuvent être amenés à examiner les informations provenant
d’autres sources, par exemple, les conditions économiques générales, la
conjoncture, les événements politiques et le climat politique, les pers-
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2. Les principes comptables fondamentaux
66
qualitatives dérivées : l’importance relative (dérivée de la pertinence),
l’image fidèle, la prééminence de la substance sur la forme, la neutralité,
la prudence, l’exhaustivité (dérivées de la fiabilité).
Il est à noter que le nouveau cadre a préféré retenir la notion de fidé-
lité plutôt que celle de fiabilité. Au vu de la nature et de l’étendue des
difficultés posées depuis longtemps par la caractéristique qualitative de
fiabilité, et des tentatives antérieures pour les régler, les Boards de l’IASB
et du FASB en étaient arrivés à remettre en cause le terme même. Aussi
ont-ils cherché un terme qui traduirait plus clairement le sens visé. La
fidélité, c’est-à-dire la description fidèle des phénomènes économiques
dans les rapports financiers, est essentielle à l’utilité décisionnelle de
l’information. Pour donner une image fidèle des phénomènes écono-
miques, les représentations comptables doivent être complètes, neutres
et exemptes d’erreurs significatives. Les Boards de l’IASB et du FASB ont
donc avancé que la fidélité englobe toutes les qualités clés que les cadres
antérieurs décrivaient comme des aspects de la fiabilité.
Il est à noter également qu’un certain nombre de concepts et prin-
cipes sont aussi traités par la norme IAS 1 (voir ci-dessous § 4.4).
4.1.1. Pertinence
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67
2. Les principes comptables fondamentaux
4.1.2. Fidélité
Pour être utile, l’information financière doit non seulement représen-
ter des phénomènes pertinents, mais aussi donner une image fidèle des
phénomènes qu’elle est censée représenter. Une image fidèle commu-
nique la substance d’un phénomène économique plutôt que de s’en
tenir à la forme juridique. Fournir de l’information uniquement sur la
forme juridique lorsqu’elle diffère de la substance économique du phé-
nomène économique sous-jacent ne peut aboutir à une image fidèle.
Pour donner une image parfaitement fidèle, une représentation
doit posséder trois caractéristiques. Elle doit être exhaustive, neutre et
exempte d’erreurs.
Une représentation exhaustive comprend toutes les informations
nécessaires à un utilisateur pour comprendre les faits qui y sont pré-
sentés, y compris toutes les évaluations nécessaires, les descriptions et
explications. Une représentation neutre implique une absence de parti
pris dans la sélection ou la présentation de l’information financière.
La neutralité s’appuie sur la prudence, qui consiste à faire usage de cir-
conspection dans l’exercice du jugement en situation d’incertitude. La
prudence suppose de ne pas surestimer les actifs et les produits ni sous-
68
estimer les passifs et les charges. De même, la prudence ne permet pas
que l’on sous-évalue les actifs et les produits, ni que l’on surévalue les
passifs et les charges, car les inexactitudes qui en résulteraient pour-
raient entraîner la surévaluation des produits ou la sous-évaluation des
charges de périodes ultérieures. Il est à noter que la base de conclusions
du cadre conceptuel révisé distingue deux types de notion de prudence :
–– la nécessité de faire preuve de la prudence lors de jugements dans des
conditions d’incertitude, appelée « cautions prudence » en anglais, sans
qu’il soit obligatoire d’être plus prudents dans les jugements relatifs
aux actifs ou aux profits ainsi qu’à ceux ayant trait aux passifs et aux
pertes ;
–– une prudence qui consiste à comptabiliser à un stade plus précoce les
pertes que les profits, appelée « asymmetric prudence », en anglais.
Le cadre conceptuel révisé a retenu la première notion (alors que
celui de 1989 avait retenu la seconde). Enfin, l’expression « exempte
d’erreurs » signifie qu’il n’y a pas d’erreurs ou d’omissions dans la des-
cription du phénomène, et que le processus suivi pour produire l’infor-
mation présentée a été choisi et appliqué sans erreurs. Dans ce contexte,
l’absence d’erreurs ne signifie pas l’exactitude parfaite à tous les égards.
Il est à noter que le nouveau cadre conceptuel ne reprend pas formel-
lement (et ne définit pas) un certain nombre de concepts qui figuraient
dans le cadre conceptuel de 1989 et notamment la prudence et la pré-
éminence de la substance sur la forme (substance over form) qui avaient
été définis ainsi :
–– pour le principe de prudence : « la prudence est la prise en compte
d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements néces-
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2. Les principes comptables fondamentaux
4.2.1. Comparabilité
La comparabilité est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs
de relever les similitudes et les différences de deux séries de phénomènes
économiques. La cohérence et la permanence des méthodes renvoient à
l’utilisation des mêmes méthodes et procédés comptables au cours d’une
même période dans différentes entités ou d’une période à l’autre dans
une même entité. La comparabilité est le but, la cohérence et la perma-
nence des méthodes constituent un moyen facilitant l’atteinte de ce but.
Ainsi, comme les décisions des utilisateurs impliquent de choi-
sir entre des alternatives, par exemple, vendre ou conserver un inves-
tissement, ou investir dans l’entité déclarante ou dans une autre, des
informations sur l’entité déclarante sont plus utiles si elles peuvent être
comparées à des informations similaires concernant d’autres entités
et avec des informations similaires sur la même entité pour une autre
période ou à une autre date.
4.2.2. Vérifiabilité
La vérifiabilité est la qualité de l’information qui aide à fournir aux utili-
sateurs l’assurance que l’information donne une image fidèle des phéno-
70
mènes économiques qu’elle prétend représenter. La vérifiabilité suppose
que différents observateurs bien informés et indépendants pourraient
aboutir à un consensus général, quoique pas nécessairement complet,
sur l’un ou l’autre des points suivants :
–– que l’information dépeint sans erreur ou biais significatif les phéno-
mènes économiques qu’elle prétend représenter ;
–– qu’une méthode de comptabilisation ou d’évaluation appropriée a été
appliquée sans erreur, biais ou parti pris significatif.
4.2.3. Rapidité
La rapidité répond au besoin de rendre l’information accessible aux déci-
deurs avant qu’elle perde sa capacité d’influencer leurs décisions. Rendre
plus rapidement accessible l’information pertinente peut accroître sa
capacité d’influencer les décisions, et un manque de rapidité peut priver
une information de son utilité potentielle.
En règle générale, l’ancienneté de l’information la rend moins utile.
Toutefois, certaines informations peuvent continuent d’être oppor-
tunes longtemps après la fin d’une période d’établissement parce que,
par exemple, certains utilisateurs peuvent avoir besoin d’analyser des
tendances.
4.2.4. Compréhensibilité
La compréhensibilité est la qualité de l’information qui permet aux utili-
sateurs d’en comprendre la signification. La compréhensibilité se trouve
accrue lorsque l’information est classée, définie et présentée de façon
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2. Les principes comptables fondamentaux
72
écarter pour parvenir à la présentation d’une image fidèle, l’entité doit
indiquer, en précisant le caractère exceptionnel des circonstances qui
conduiraient à s’en écarter :
–– que la direction estime que les états financiers donnent une image
fidèle de la situation financière de l’entité, de sa performance finan-
cière et de ses flux de trésorerie ;
–– qu’elle s’est conformée aux IFRS applicables, à l’exception d’une dis-
position particulière dont elle s’est écartée afin de parvenir à la pré-
sentation d’une image fidèle ;
–– le titre de l’IFRS dont l’entité s’est écartée, la nature de l’écart, y com-
pris le traitement imposé par l’IFRS, la raison pour laquelle ce trai-
tement serait trompeur en la circonstance, au point d’être contraire
à l’objectif des états financiers défini dans le cadre conceptuel, et le
traitement appliqué ;
–– pour chaque période présentée, l’effet financier de l’écart sur chaque
élément des états financiers qui aurait été présenté si la disposition
avait été respectée.
4.4.2. Continuité d’exploitation
Les états financiers doivent être établis sur une base de continuité d’ex-
ploitation sauf si la direction a l’intention ou n’a pas d’autre solution
réaliste que de liquider l’entité ou cesser son activité. Lorsque la direc-
tion prend conscience, à l’occasion de cette évaluation, d’incertitudes
significatives liées à des événements ou à des conditions susceptibles
de jeter un doute important sur la capacité de l’entité à poursuivre son
activité, ces incertitudes doivent être indiquées. Lorsque les états finan-
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ciers ne sont pas établis sur une base de continuité d’exploitation, ce fait
doit être également indiqué ainsi que la base sur laquelle ils sont établis
et la raison pour laquelle l’entité n’est pas considérée comme étant en
situation de continuité d’exploitation.
L’analyse présentée ci-dessus figure également dans le cadre conceptuel.
73
2. Les principes comptables fondamentaux
4.4.5. Compensation et la non-compensation
Les actifs, passifs, produits et charges ne doivent pas être compensés,
sauf si cette compensation est imposée ou autorisée par une norme ou
une interprétation.
4.4.7. Permanence de la présentation
La présentation et la classification des postes dans les états financiers
doivent être conservées d’une période à l’autre, à moins :
74
–– qu’il ne soit apparent, à la suite d’un changement important de la
nature des activités de l’entité ou d’un examen de la présentation de
ses états financiers, qu’une autre présentation ou classification serait
plus adéquate eu égard aux critères de sélection et d’application des
méthodes comptables selon IAS 8 ;
–– ou qu’une norme ou une interprétation impose une modification de
la présentation.
Lorsqu’une entité modifie la présentation ou la classification d’élé-
ments dans les états financiers, elle doit reclasser les montants compara-
tifs correspondants (à moins que cela ne soit pas possible) afin d’assurer
la comparabilité avec l’exercice, et indiquer la nature, le montant et la
raison de tout reclassement. Lorsqu’il n’est pas possible de reclasser les
montants comparatifs correspondants, l’entité doit indiquer la raison
pour laquelle elle n’a pas procédé à leur reclassement et la nature des
changements qu’aurait entraîné ce reclassement.
75
2. Les principes comptables fondamentaux
Remarque
Dans le cadre conceptuel de 1989-2010, ces termes étaient ainsi définis :
Un actif est une ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et
dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entité.
Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et
dont le règlement attendu doit résulter en une sortie de l’entité de ressources
représentatives d’avantages économiques.
Les capitaux propres sont l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déduc-
tion de tous ses passifs.
Les produits sont les accroissements d’avantages économiques au cours de la
période comptable, sous la forme d’accroissements d’actifs ou de diminutions
de passifs qui ont pour résultat l’augmentation des capitaux propres autres que
l’augmentation provenant des contributions des propriétaires du capital.
Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de la période
comptable sous la forme de sorties ou de diminutions des valeurs des actifs, ou de
survenance de dettes qui ont pour résultat de faire diminuer les capitaux propres
autrement que par des distributions aux propriétaires du capital. n
76
7. La comptabilisation
et la décomptabilisation des éléments
des états financiers
La comptabilisation est définie dans ce chapitre comme le processus de
saisie, pour une inclusion dans l’état de la situation financière ou dans
l’état (ou les états) de la performance financière, d’un objet qui répond
à la définition d’un élément des états financiers. Elle implique de repré-
senter cet objet (seul ou comme partie d’un élément global) sous forme
textuelle et avec un montant monétaire, et d’incorporer ce montant
dans un document de synthèse pertinent. Il est affirmé dans ce chapitre
que seuls les éléments qui répondent à la définition d’un actif, d’un
passif ou de capitaux propres doivent être comptabilisés dans l’état de
la situation financière et que les éléments qui répondent à la définition
de produits ou de charges doivent être comptabilisés dans l’état (ou les
états) de la performance financière.
La comptabilisation d’un élément doit respecter les trois critères suivants :
–– elle doit fournir aux utilisateurs des états financiers des informations
pertinentes sur les actifs, les passifs, les produits, les charges et les
variations des capitaux propres ;
–– elle doit fournir une représentation fidèle de l’actif, du passif, de tout
produit, charge ou variation des capitaux propres ;
–– l’information doit se traduire par des avantages dépassant le coût de
la fourniture de cette information.
La décomptabilisation est la suppression de tout ou partie d’un actif,
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77
2. Les principes comptables fondamentaux
78
pour acquérir l’actif, plus les coûts de transaction afférents à cette
acquisition.
• Le coût historique d’un passif financier (qu’on appelle lui aussi parfois
le coût amorti) correspond initialement à la valeur de la contrepartie
reçue pour prendre en charge le passif, moins les coûts de transaction
afférents à cette prise en charge.
• La valeur comptable des actifs financiers et des passifs financiers est ulté-
rieurement évaluée au coût amorti et reflète les variations ultérieures
telles que les intérêts constatés par régularisation, les changements
dans les estimations des flux de trésorerie (y compris la dépréciation
des actifs financiers) et les versements ou les encaissements, mais ne
reflète pas les variations de prix ultérieures causées par d’autres facteurs.
8.2.1. Juste valeur
La norme IAS 32, puis la norme IAS 39 (voir chapitre 6, § 1), toutes
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79
2. Les principes comptables fondamentaux
➢➢Définition
Pour IFRS 13, la juste valeur est « le prix qui serait reçu pour la vente
d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction
normale entre des participants de marché à la date d’évaluation ».
80
➢➢Caractéristiques
l’actif.
• La juste valeur suppose que la transaction de vente de l’actif ou le
transfert du passif se fait soit :
–– sur le marché principal de l’actif ou du passif, c’est-à-dire celui enre-
gistrant la plus forte activité ;
–– en l’absence d’un marché principal, le marché le plus avantageux
pour l’actif ou du passif.
Les concepts de marché principal et de marché le plus avantageux
sont relatifs : ils ne sont les mêmes selon les entités car celles-ci n’ont
pas accès à tous les marchés.
81
2. Les principes comptables fondamentaux
• L’entité doit déterminer la juste valeur à l’aide des hypothèses que les
intervenants du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du
passif.
Ces intervenants doivent être :
–– indépendants des uns des autres (ce ne sont pas des filiales ou des
mères, notamment) ;
–– bien informés, c’est-à-dire suffisamment renseignés pour prendre une
décision d’investissement ;
–– capables de conclure une transaction sur l’actif ou le passif ;
–– consentants, c’est-à-dire motivés, mais non forcés ou obligés de
quelque autre façon de le faire.
• Le prix obtenu n’est pas augmenté des coûts de transaction, car ces
coûts ne forment pas une caractéristique de l’actif ou du passif, mais
une caractéristique de l’opération conclue.
• La juste valeur d’un actif doit tenir compte de la capacité d’un inter-
venant du marché de générer un avantage économique en utilisant
l’actif ou en le vendant à un autre intervenant du marché qui en fera
une utilisation optimale.
• L’évaluation de la juste valeur d’un passif suppose que celui-ci est
transféré à un intervenant du marché à la date d’évaluation et que :
–– s’il existe un marché actif correspondant, le prix observé sur ce mar-
ché représente la juste valeur du passif de l’émetteur ;
–– s’il n’existe pas d’actif correspondant au passif, l’entité estime le prix
que les intervenants du marché exigeraient pour assumer le passif
et utilise à cette fin des techniques d’actualisation ou d’autres tech-
niques d’évaluation.
82
La juste valeur d’un passif doit refléter le risque de non-exécution, à
savoir le risque qu’une entité n’exécute pas une obligation.
• La juste valeur des instruments de capitaux propres d’une entité
(actions, etc.) correspond à des cours cotés résultant d’opérations
effectuées sur des titres identiques. Lorsque de tels cours n’existent
pas, la juste valeur est déterminée en se plaçant du point de vue d’un
intervenant de marché qui détiendrait ces titres. À défaut de cours
sur un marché, les prix observés sur des transactions isolées ou sur un
marché inactif seraient considérés, de même que des techniques de
valorisation comme la valeur actualisée.
➢➢Techniques d’évaluation
Les techniques d’évaluation utilisées pour mesurer la juste valeur
doivent maximiser l’utilisation des données observables pertinentes et
de minimiser l’utilisation de données non observables.
L’objectif de l’aide d’une technique d’évaluation consiste à estimer le
prix auquel une transaction ordonnée de vendre un actif ou de transfé-
rer un passif aurait lieu entre les participants au marché à la date d’éva-
luation en vertu des conditions du marché actuel.
Trois techniques d’évaluation sont généralement utilisées :
–– l’approche marché, laquelle utilise les prix et autres informations per-
tinentes générées par transactions sur le marché impliquant des actifs,
passifs, groupes d’actifs et des passifs (par exemple une entreprise)
identiques ou comparables (similaires) ;
–– l’approche coût, laquelle reflète le montant qui serait nécessaire
actuellement pour remplacer un actif (coût de remplacement
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actuel) ;
–– l’approche résultat, laquelle convertit les montants futurs (flux de tré-
sorerie ou produits et charges) en un seul montant, reflétant le mar-
ché actuel et les attentes à l’égard de ces montants futurs.
Dans certains cas, une technique d’évaluation unique sera appro-
priée, alors que dans d’autres, il y a lieu d’utiliser des techniques d’éva-
luation multiples.
83
2. Les principes comptables fondamentaux
plique lorsqu’il existe des prix cotés pour un actif ou un passif similaire
dans un marché actif, ou des prix cotés pour un actif et passif identique
ou similaire dans un marché non actif. Enfin, le niveau 3 s’applique
aux cas où les marchés ne sont pas du tout observables, directement ou
indirectement, le modèle utilisé d’évaluation devant prendre en compte
notamment le risque qu’accepte de courir le vendeur sur ce type de
marché.
Le niveau 1 implique un marché actif, c’est-à-dire un marché où les
transactions relatives à l’actif ou du passif ont lieu avec une fréquence et
un volume suffisants et donnent de manière continue des informations
sur les prix.
Les valeurs du niveau 2 comprennent :
–– les cours des actifs ou de passifs similaires sur des marchés actifs ;
–– les cours des actifs identiques ou similaires ou de passifs dans des mar-
chés qui ne sont pas actifs ;
–– d’autres intrants que les prix cotés qui sont observables pour l’actif ou
du passif, par exemple, les taux d’intérêt et les courbes de rendement
observables à intervalles réguliers, les volatilités implicites, les spreads
de crédit ;
–– des intrants qui sont principalement tirés ou corroborés par le marché
observable donné par corrélation ou d’autres moyens.
Au niveau 3, une entité analyse les données non observables à l’aide
des meilleures informations disponibles, qui peuvent inclure des don-
nées propres à l’entité, en tenant compte de toutes les informations
sur les hypothèses participant au marché qui sont effectivement dispo-
nibles.
Données d’entrée Prix cotés (non ajustés) sur des marchés actifs pour des
de niveau 1 actifs ou des passifs identiques.
Données d’entrée concernant l’actif ou le passif, autres
que les prix cotés inclus dans les données d’entrée de
Données d’entrée
niveau 1, qui sont observables soit directement (sous
de niveau 2
forme de prix), soit indirectement (déterminées à partir
de prix).
Données d’entrée concernant l’actif ou le passif qui ne
Données d’entrée
sont pas fondées sur des données de marché observables
de niveau 3
(données d’entrée non observables).
84
➢➢Informations à fournir
L’entité doit fournir certaines informations visant à permettre aux uti-
lisateurs des états financiers d’évaluer les méthodes et les données d’en-
trée utilisées pour établir les justes valeurs.
Ainsi, l’entité doit fournir des informations aidant les utilisateurs de
ses états financiers à apprécier les deux éléments suivants :
–– pour les actifs et les passifs évalués à la juste valeur dans l’état de la situa-
tion financière (bilan) après la comptabilisation initiale, les techniques
d’évaluation et les données d’entrée utilisées pour établir les valeurs ;
–– pour les justes valeurs déterminées à l’aide de données d’entrée non
observables significatives (niveau 3), analyse de l’incertitude de
mesure et effet sur le résultat net ou sur les autres éléments du résultat
global pour la période.
s d’évaluation
85
2. Les principes comptables fondamentaux
In × Pa/Pb + (r – 0,5σ2) × t
et d2 =
σ√t
avec C = cours de l’option ;
Pa = prix de l’action (sous-jacent) ;
86
Pe = prix d’exercice ;
r = taux d’intérêt annuel pour le placement sans risque ;
t = durée de vie de l’option exprimée en années jusqu’à l’échéance ;
σ = écart type des variations du titre de base ;
N (d) = fonction normale cumulée ;
ln = logarithme népérien ;
e = 2,71828.
Le prix de l’action Pa est de : 37,50 – 1,75 = 35,75 €.
Le prix d’exercice Pe se calcule à partir des valeurs actualisées du principal et des
intérêts des obligations.
• Valeur actualisée du principal : 2 000 000 × 1,06–2 = 1 779 993
1 – 1,06– 2
• Valeur actualisée des intérêts : 2 000 000 × 5 % × = 183 339
0,06
Total : 1 963 332
Ce prix d’exercice est donc égal à : 1 963 332/20 000 = 98,16, soit 98,16/2
= 49,08 par action.
r = 0,04
t = 2
σ = 0,18
On obtient :
ln(35,75/49,08) + (0,04 + 0,5 × 0,18 × 0,18) × 2
• d1 = = – 0,8033
0,18√2
ln(35,75/49,08) + (0,04 – 0,5 × 0,18 × 0,18) × 2
• d2 = = – 1,0579
0,18√2
On trouvera dans une table de Laplace-Gauss (après interpolations) :
• pour N (d1) = 1 – 0,7890 = 0,2110
• pour N (d2) = 1 – 0,8549 = 0,1451
49,08
On trouvera ainsi C = 35,75 × 0,2110 − × 0,1451 = 0,9693
2,718280,04 × 2
D’où pour la valeur des droits : 0,9693 × 2 × 20 000 = 38 772 €.
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87
2. Les principes comptables fondamentaux
1 BNP Paribas (page 168-169 de son document de référence 2015) indique que sur 601 907 M€ d’actifs
financiers en valeur de marché par résultat ou disponibles à la vente (dérivés compris), 109 417 M€ sont
évalués au niveau 1 (prix cotés sur un marché actif), 481 419 M€ au niveau 2 et 11 071 M€ au niveau 3.
88
La valeur d’utilité et la valeur de remboursement ne sont pas directe-
ment observables et sont établies au moyen de techniques d’évaluation
fondées sur les flux de trésorerie.
89
2. Les principes comptables fondamentaux
90
13. Hiérarchie des règles comptables
internationales
Les règles comptables internationales, pour pouvoir être appelées IFRS
GAAP (par opposition aux règles comptables américaines appelées US
GAAP – voir chapitre 1 § 11), sont en situation, conformément à la
norme IAS 8 « Méthodes comptables, changements d’estimations et
erreurs », § 7 à 12 d’être classées selon la préférence suivante :
Niveaux Classement
(1) Y compris les guides d’application figurant dans l’appendice d’une norme (voir
chapitre 1 § 5)
Test de connaissances
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» Q2. Dans le cadre conceptuel de l’IASB, quelles sont les personnes qui sont
les destinataires privilégiés des états financiers ?
a) les investisseurs ;
b) les clients ;
c) les hommes politiques.
Q8. Quelle est la définition de « passif » qui n’est pas applicable dans les
normes internationales ? »
92
» a) upour
n passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative
l’entité, c’est-à-dire une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il
est probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au béné-
fice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci ;
b) le passif est le total formé par les capitaux propres, les provisions et les dettes ;
c) un passif est une obligation actuelle qu’a l’entité de céder une ressource éco-
nomique du fait d’événements passés.
93
Chapitre 3
La présentation
des états financiers
Les états financiers ont pour objectif de fournir une information sur
la situation financière, la performance et l’évolution dans la situation
financière de l’entité.
Pour l’IASB, des états financiers ne peuvent être qualifiés de conformes
aux normes internationales qu’à la condition qu’elles respectent inté-
gralement les exigences de chaque norme et de chaque interprétation
du comité d’interprétation applicables en l’espèce. Des états financiers
ne respectant que certaines normes de l’IASB (et non l’intégralité) ne
peuvent être qualifiées de conformes aux normes internationales.
95
3. La présentation des états financiers
1. Considérations générales
relatives aux états financiers
présentés selon les normes IFRS
1.1. Composantes des états financiers
Selon la norme IAS 1 un jeu complet d’états financiers comprend (§ 10) :
a) un état de la situation financière à la fin de la période ;
b) un état du résultat net et des autres éléments du résultat global (sta-
tement of profit or loss and comprehensive income en anglais) pour la période ;
c) un état des variations des capitaux propres de la période ;
d) un tableau des flux de trésorerie pour la période ;
e) des notes contenant les principales méthodes comptables et
d’autres informations explicatives ;
f) des informations comparatives au titre de l’année précédente ;
g) un état de situation financière au début de la première période de
comparaison lorsque l’entité applique une méthode comptable de façon
restropective ou effectue un retraitement retrospectif des éléments de
ses états financiers, ou lorsqu’elle procède à un reclassement des élé-
ments dans ses états financiers.
La norme IAS 1 précise qu’une entité peut utiliser des titres d’états
autres que ceux indiqués dans la norme (bilan au lieu d’état de la situa-
tion financière à la fin de la période, état de résultat global au lieu d’état
du résultat net et des autres éléments du résultat global, compte de
résultat au lieu d’état de résultat net, par exemple).
La norme IAS 1 n’impose pas de modèle d’états financiers. Elle indique
seulement la nature des informations devant figurer dans ces états. Ainsi le
compte de résultat établi conformément aux normes IASB peut être construit
selon l’un des modèles de la directive européenne relative aux comptes
annuels et consolidés du 26 juin 2013 ou du RRCC (règlement 99-02 du
CRC) à la condition que l’on trouve les informations imposées par IAS 1.
96
–– continuité d’exploitation ;
–– méthode de la comptabilité d’engagement ;
–– importance relative et regroupement ;
–– non-compensation ;
–– fréquence de l’information financière ;
–– informations comparatives avec la précédente période ;
–– permanence de la présentation.
1.4. Fréquence d’établissement
des états financiers
Les états financiers doivent être présentés au minimum une fois par an.
L’entité doit présenter les données de l’exercice et celles de l’exercice
précédent. Lorsqu’une entité modifie la date de clôture de son exercice
et présente ses états financiers annuels pour un exercice plus long ou
plus court qu’une année, outre la durée de l’exercice couvert par les états
financiers, elle doit indiquer :
97
3. La présentation des états financiers
98
a) l’entité s’attend à pouvoir réaliser l’actif, le vendre ou le consom-
mer dans le cadre du cycle d’exploitation normal ;
b) l’actif est détenu essentiellement à des fins de négociation ;
c) l’entité s’attend à le réaliser dans les douze mois suivant la date de
clôture de l’exercice ;
d) l’actif représente de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie
dont l’utilisation n’est pas soumise à restrictions pour être échangé ou
utilisé à couvrir une dette devant être réglée dans douze mois après la
clôture de l’exercice.
Tous les autres actifs doivent être classés comme non courants.
Un passif doit être classé en tant que passif courant quand il satisfait
à l’un des critères suivants :
a) il est attendu que le passif soit réglé dans le cadre du cycle d’ex-
ploitation normal de l’entité ;
b) le passif est détenu essentiellement à des fins de négociation ;
c) le passif doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture
de l’exercice.
d) l’entité n’a aucun droit inconditionnel de déférer le règlement de
la dette au-delà des douze mois qui suivent la clôture de l’exercice. Les
termes d’un passif qui pourraient, au choix de la contrepartie, résul-
ter en son règlement par l’émission d’instruments de capitaux propres
n’affectent pas sa classification.
Certains passifs tels que les dettes fournisseurs, certaines dettes liées
au personnel et d’autres coûts opérationnels font partie du fonds de rou-
lement utilisé dans le cadre du cycle d’exploitation normal de l’entité.
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L’entité doit classer ces éléments en tant que passifs courants même s’ils
doivent être réglés plus de douze mois après la clôture. D’autres passifs
qui ne sont pas réglés dans le cadre du cycle d’exploitation normal, mais
qui doivent être réglés dans les douze mois suivant la clôture ou sont
détenus essentiellement en vue d’être négociés doivent également être
classés en passifs courants.
Tous les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non
courants.
99
3. La présentation des états financiers
2.3. Informations à présenter
dans l’état de situation financière (bilan)
Au minimum, le bilan doit comporter des postes présentant les mon-
tants suivants :
a) immobilisations corporelles ;
b) immeubles de placement ;
c) immobilisations incorporelles ;
d) actifs financiers (à l’exclusion des montants indiqués selon e), h)
et i) ;
e) participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équi-
valence ;
f) actifs biologiques (pour les entités du secteur agricole) ;
g) stocks ;
h) clients et autres débiteurs ;
i) trésorerie et équivalents de trésorerie ;
j) total des actifs (ou groupes d’actifs) classés en actifs appelés à être
cédés (conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus
en vue de la vente et activités abandonnées » (voir chapitre 11) ;
k) fournisseurs et autres créditeurs ;
l) provisions ;
m) passif financier (à l’exclusion des montants indiqués selon k) et l) ;
100
n) actifs et passifs d’impôts exigibles ;
o) actifs et passifs d’impôts différés ;
p) total des passifs compris dans les groupes d’actifs appelés à être
cédés (conformément à IFRS 5) ;
q) participations ne donnant pas le contrôle (présentés au sein des
capitaux propres) ;
r) capital émis et réserves (attribuables aux actionnaires de la société
mère) ;
L’entité doit présenter des postes (y compris en décomposant les
postes énumérés ci-dessus) rubriques et sous-totaux supplémentaires
dans l’état de situation financière lorsqu’une telle présentation est
utile à la bonne compréhension de la situation financière de l’entité.
Ainsi, l’entité pourra ventiler le poste « immobilisations corporelles »,
en différents postes « biens immobiliers », « installations de production »
et « matériel », si cette ventilation améliore la capacité d’influencer
les décisions prises par les utilisateurs de ses états financiers. Lorsque
l’entité présentera des sous-totaux, ces sous-totaux devront être
constitués d’éléments comptabilisés et évalués selon les IFRS, être
présentés et identifiés de manière à ce que l’on puisse comprendre de
quels éléments ils sont constitués et rester cohérents d’une période à
l’autre.
Quand une entité présente dans son état de la situation financière
une répartition de ses actifs en actifs courants et non-courants et une
répartition de ses passifs en passifs courants et non courants, elle ne doit
pas classer les actifs (ou passifs) d’impôts différés en actifs (ou passifs)
courants.
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101
3. La présentation des états financiers
Une entité doit fournir, soit dans l’état de la situation financière, soit
dans les notes annexes, les informations suivantes :
a) pour chaque catégorie d’action :
–– le nombre d’actions autorisées ;
–– le nombre d’actions émises et entièrement libérées et le nombre d’ac-
tions émises et non entièrement libérées ;
–– la valeur nominale des actions ou le fait que les actions n’ont pas de
valeur nominale ;
–– un rapprochement entre le nombre d’actions en circulation au début
et en fin d’exercice ;
–– les droits, privilèges et restrictions attachés à cette catégorie d’actions,
y compris les restrictions relatives à la distribution des dividendes et
au remboursement du capital ;
–– les actions de l’entité détenues par elle-même ou par ses filiales ou
entités associées ;
–– les actions réservées pour une émission dans le cadre d’options et de
contrats de vente, y compris les modalités et les montants ;
b) une description de la nature et de l’objet de chacune des réserves
figurant dans les capitaux propres.
Une entité sans capital social telle qu’une société de personnes doit
fournir des informations équivalentes à celles imposées ci-dessus, indi-
quant les variations au cours de l’exercice des différentes catégories de
parts dans les capitaux propres ainsi que les droits, privilèges et restric-
tions attachés à chaque catégorie de capitaux propres.
102
Actifs non courants Capitaux propres attribuables
aux actionnaires de la société mère
Immobilisations corporelles
Immeubles de placement Capital émis
Goodwill Autres réserves
Autres immobilisations Bénéfices non distribués
incorporelles Montants comptabilisés
Actifs non courants biologiques directement en capitaux propres
(agriculture) Capitaux propres attribuables
aux participations ne donnant
pas le contrôle
Participations dans Total capitaux propres
les entreprises associées
et coentreprises Passifs non courants
(mise en équivalence) Emprunts à long terme
Autres actifs financiers Impôts différés
Actifs courants Provisions à long terme
Stocks Passifs courants
Actifs courants biologiques Fournisseurs et autres créditeurs
(agriculture) Emprunts à court terme
Créances clients Partie courante des emprunts
Autres actifs courants à long terme
Trésorerie et équivalents Impôts exigibles
Actifs classés en actifs non Provisions à court terme
courants destinés à être cédés Passifs directement associés
à des actifs classés en actifs non
courant destinés à être cédés
Total Passifs
Total Total
Bilan consolidé
Actif (en millions d’euros) Notes 31/12/2014 31/12/2015
Goodwill 11 582 11 653
Marques 4 337 3 833 »
103
3. La présentation des états financiers
105
3. La présentation des états financiers
1 Selon une analyse que nous avons faite en 2016 et concernant les publications des entreprises du
CAC 40 (documents de référence 2015 ou états financiers 2015) 39 entreprises ont présenté deux états
séparés appelés généralement « Compte de résultat » et « État du résultat net et des gains et pertes
comptabilisés directement en capitaux propres » (conformément à la recommandation 2013.03 de
l’ANC du 7 novembre 2013 (ou « État du résultat global »). Une seule d’entre elles a présenté un état
unique.
106
e) un montant unique représentant le total des activités abandon-
nées (voir IFRS 5 : chapitre 11) ;
f) résultat net (perte ou profit).
Remarque
IAS 1 ne précise pas aujourd’hui si des soldes intermédiaires ou indicateurs alternatifs
de performance (du type résultat opérationnel ou excédent brut d’exploitation
– EBITDA (earnings before interest, taxes, depreciation and amortization en anglais)
doivent être insérés dans l’état de résultat net et des autres éléments du résultat
global. L’ESMA d’une part (ESMA/2015/1415057), l’AMF (position DOC-
2015‑12) et l’ANC (recommandation RECO 2009‑03) d’autre part, autorisent
cette insertion en exigeant notamment de définir ces indicateurs, de les réconcilier
avec les états financiers et de leur attribuer des libellés clairs. n
107
3. La présentation des états financiers
108
tés ordinaires de l’entité et dont on ne s’attend guère à ce qu’elles se
reproduisent de manière fréquente ni régulière (comme les expropria-
tions d’actifs ou un tremblement de terre ou toute autre catastrophe
naturelle). La nature et le montant de chaque élément extraordinaire
devaient être indiqués séparément.
Par ailleurs, la norme IAS 33 (voir chapitre 19, § 2) prévoit la présen-
tation du résultat par action (résultat de base et résultat dilué) dans les
états de résultat net des sociétés cotées.
La norme IAS 1, dans son guide d’application annexé (version 2007), pré-
sente deux modèles de compte de résultat, l’un présentant les charges ana-
lysées par fonction, l’autre présentant les charges analysées par nature.
Nous les avons corrigés en tenant compte des révisions de la norme
depuis 2007 et notamment l’introduction dans le résultat des autres élé-
ments du résultat global.
1 Selon une analyse que nous avons faite en 2016 et concernant les publications des entreprises du
CAC 40 (documents de référence 2015 ou états financiers 2015) 29 entreprises ont présenté leur
compte de résultat net en analysant leurs charges par fonction, 6 par nature, les 5 autres (banques et
assurances) ayant une présentation spécifique (conformément aux recommandations RECO 2013-04
et RECO 2013-05 de l’ANC du 7 novembre 2013).
109
3. La présentation des états financiers
Activités maintenues
Produits des activités ordinaires
Coût des ventes
Marge brute
Autres produits
Coûts commerciaux
Charges administratives
Autres charges
Charges financières
Quote-part dans le résultat net des entités associées
Résultat avant impôt
Charge d’impôt sur le résultat
Résultat de l’exercice relatif aux activités maintenues
Activités abandonnées
Résultat de l’exercice des activités abandonnées (1)
Profit (ou perte) de l’exercice
Profit ou perte attribuable à :
Actionnaires de la société mère
Intérêts minoritaires
Résultat de base par action
Activités maintenues
Activités abandonnées
Résultat dilué par action
Activités maintenues
Activités abandonnées
(1) L’analyse sera donnée dans les notes annexes.
110
Modèle d’état de résultat net (charges par nature) (en liste)
Activités maintenues
Produits des activités ordinaires
Autres produits
Variations des stocks des produits finis et en cours
Production immobilisée
Marchandises et matières consommées
Frais de personnel
Amortissements et dépréciations
Dépréciation des immobilisations corporelles
Autres charges
Charges financières
Quote-part dans le résultat net des entités associées
Résultat avant impôt
Charge d’impôt sur le résultat
Résultat de l’exercice relatif aux activités maintenues
Activités abandonnées
Résultat de l’exercice des activités abandonnées (1)
Profit (ou perte) de l’exercice
Profit ou perte attribuable à :
Actionnaires de la société mère
Intérêts minoritaires
Résultat de base par action
Activités maintenues
Activités abandonnées
Résultat dilué par action
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Activités maintenues
Activités abandonnées
(1) L’analyse sera donnée dans les notes annexes.
111
3. La présentation des états financiers
Remarque
Il y a lieu de ne pas confondre, en normes IFRS, l’état du résultat global (statement
of comprehensive income) qui comprend tous les éléments de résultat (y compris
ceux imputés directement) en capitaux propres et le compte de résultat
proprement dit ou compte de profits et pertes1 (separate income statement or
statement of profit and loss for the period). n
112
Résultat consolidé et résultat par action
114
Les opérations de financement ou activités de financement (finan-
cing activities) résultent de la variation des capitaux propres et de l’en-
dettement de l’entité.
IAS 7 invite les entités présenter les flux de trésorerie liés aux activi-
tés d’exploitation, en utilisant :
–– soit la méthode directe, suivant laquelle les principales catégories
d’entrées et de sorties de trésorerie brutes sont présentées ;
–– soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat net est ajusté des
effets des transactions sans effet de trésorerie, de tout décalage ou régu-
larisation d’entrées ou de sorties de trésorerie opérationnelle passées ou
futures liés à l’exploitation et des éléments de produits ou de charges liés
aux flux de trésorerie concernant les investissements ou le financement.
Quoique IAS 7 encourage les entités à présenter les informations des
flux de trésorerie des activités d’exploitation en utilisant la méthode
directe, nous avons constaté que la totalité des entreprises du CAC 40
utilisaient la méthode indirecte, plus simple à appliquer.
– Acquisition d’immobilisations
+ Cessions d’immobilisations
+ Produits financiers reçus
Flux net de trésorerie provenant des activités d’investissement
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+ Augmentation de capital
+ Encaissements provenant d’emprunts à long terme ou de contrats
de location
– Remboursements provenant d’emprunts à long terme
ou de contrats de location
Dividendes versés
Flux net de trésorerie provenant des activités de financement
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice
115
3. La présentation des états financiers
116
Tableau de variation des flux de trésorerie consolidé
117
3. La présentation des états financiers
118
b) pour chaque composant de capitaux propres, l’effet des change-
ments de méthodes comptables et corrections d’erreurs comptabilisés
en accord avec IAS 8 (voir ci-après chapitre 18) ;
c) pour chaque composante de capitaux propres un rapprochement
entre la valeur comptable en début et en fin d’exercice portant sur :
–– le résultat net (profit ou perte) de la période ;
–– chaque rubrique des autres éléments du résultat global ;
–– les transactions sur le capital avec les propriétaires et les distributions
aux propriétaires.
Pour chaque composante des capitaux propres, l’entité doit pré-
senter, soit dans l’état des variations des capitaux propres, soit dans
les notes, une analyse des autres éléments du résultat global, élément
par élément. Elle doit aussi indiquer, soit dans l’état des variations
des capitaux propres, soit dans les notes, le montant des dividendes
comptabilisés au titre des distributions aux propriétaires au cours de
la période, ainsi que le montant correspondant des dividendes par
action.
Capitaux propres
Capitaux propres
Part du groupe
non distribués
de conversion
minoritaires
Intérêts
Capital
totaux
Écarts
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Capitaux propres
Capitaux propres
Part du groupe
non distribués
de conversion
minoritaires
Intérêts
Capital
totaux
Écarts
Couverture de flux de
trésorerie : gains et pertes
portés en capitaux propres
Différences de change
liées aux conversions
Autres (à détailler)
Impôts sur éléments portés ou
transférés en capitaux propres
Résultat net comptabilisé
en capitaux propres
Résultat de la période
Résultat global de la période
Augmentation de capital
Dividendes
Bilan au 31.12.N
120
» Tableau de variation des capitaux propres consolidés
1
Au 31 décembre 2015
Au 1er janvier 2015
Autres éléments
En millions
d’euros
a
Capital 161 3 164
Primes 3 505 39 588 4 132
Bénéfices 11 817 1 282 21 27 (591) (317) (457) (328) 11 454
accumulés
Écarts de (1 501) 67 (1) 259 (1 177)
conversion
Gains et pertes (109) 108 21 21
relatifs aux
instruments
dérivés de
couverture,
nets d’impôts
Gains et pertes 45 (2) (1) (1) 42
sur actifs
financiers
disponibles
à la vente nets
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d’impôts
Ecarts (363) 40 (323)
actuariels sur
engagements
de retraite, non
recyclables en
résultat, nets
d’impôt
Autres (427) 146 (1) 21 (261)
résultats
enregistrés
en capitaux
propres »
1 Des références aux notes sont aussi fournies. Un tableau semblable est donné pour 2014 p. 77 du
document de référence.
121
3. La présentation des états financiers
Au 31 décembre 2015
Au 1er janvier 2015
Autres éléments
En millions
d’euros
a
Actions (1 859) 157 (5) (1 707)
propres et
calls Danone
Capitaux 11 496 1495 39 178 27 (317) (464) (48) 12 606
propres- Part
du groupe
Intérêts ne 49 91 (95) (2) 20 63
conférant pas
le contrôle
Capitaux 11 745 1 586 39 178 27 (411) (466) (28) 12 669
propres
consolidés
122
Dans la mesure du possible, l’entité doit présenter les notes de
manière organisée. Lorsqu’elle définit cette manière organisée, l’entité
doit en examiner l’effet sur l’intelligibilité et la comparabilité de ses
états financiers. L’entité doit insérer, pour chaque élément des états de
situation financière et du ou des états du résultat net et des autres élé-
ments du résultat global, ainsi que de l’état des variations des capitaux
propres et de l’état des variations des flux de trésorerie, une référence
croisée vers l’information liée figurant dans les notes.
L’entité présente normalement les notes dans l’ordre suivant, pour
aider les utilisateurs à comprendre les états financiers et à les comparer
à ceux d’autres entités :
–– déclaration de conformité aux IFRS ;
–– résumé des principales méthodes comptables appliquées ;
–– informations supplémentaires pour les éléments présentés dans l’état
de situation financière et dans l’état du résultat global, dans l’état du
résultat global séparé (s’il est présenté), ainsi que dans l’état des varia-
tions des capitaux propres et dans l’état des variations des flux de tré-
sorerie, dans l’ordre dans lequel apparaît chacun des états financiers
et chacun des postes ;
–– autres informations dont les passifs éventuels et les engagements
contractuels non comptabilisés et des informations non financières,
par exemple les objectifs et les méthodes de l’entité en matière de
gestion des risques financiers.
La section sur les méthodes comptables dans les notes annexes aux états
financiers doit décrire :
a) la base (les bases) d’évaluation utilisé(s) pour l’établissement des
états financiers (coût historique, coût actuel, valeur nette de réalisation,
juste valeur ou valeur recourable) ;
b) les autres méthodes comptables utilisées qui sont nécessaires à
une bonne compréhension des états financiers.
L’entité doit également fournir, en plus de ses méthodes comptables
significatives, les jugements réalisés par la direction qui ont un impact
significatif sur les montants comptabilisés dans les états financiers.
123
3. La présentation des états financiers
124
de notes annexes IFRS
125
3. La présentation des états financiers
Test de connaissances
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q2. Dans quelle rubrique de l’état de situation financière doivent figurer les
immeubles de placement ?
a) les actifs courants ;
b) les actifs non courants ;
c) les actifs appelés à être cédés.
Q4. Quelle ligne ne doit pas figurer dans la section « autres éléments du
résultat global » de l’état du résultat net et des autres éléments du résultat
global ?
a) les différences de change liées aux conversions des états financiers des activités
à l’étranger ;
b) les profits sur réévaluations des immobilisations corporelles et incorporelles ;
c) les profits sur cessions des immobilisations corporelles et incorporelles.
126
» b) epasntrele ceux attribuables aux intérêts minoritaires (participations ne donnant
contrôle) et ceux attribuables aux porteurs de capitaux propres de la
société mère ;
c) entre ceux qui ne seront pas reclassés ultérieurement en résultat net et ceux
qui seront reclassés ultérieurement en résultat net lorsque certaines conditions
seront remplies.
Q6. Quelle rubrique doit figurer dans l’état de flux de trésorerie de l’IASB,
établi selon la méthode directe ?
a) les sommes versés aux fournisseurs et au personnel ;
b) le résultat des activités ordinaires après impôt ;
c) la variation du fonds de roulement opérationnel.
Q7. Quelle information ne doit pas être fournie dans l’état de flux de
trésorerie de l’IASB ?
a) la variation du fonds de roulement net global ;
b) le flux net de trésorerie provenant des activités d’investissement ;
c) les encaissements reçus des clients.
Q8. Dans les notes annexes de l’IASB, quelle information ne doit pas être
obligatoirement fournie ?
a) le nom de la société mère et celui de la société tête de groupe ;
b) les bases d’évaluation utilisées pour l’établissement des états financiers ;
c) le montant des dividendes proposés par l’assemblée qui statuera sur les états
financiers présentés.
127
Chapitre 4
La consolidation
C
’est en 1904 qu’ont eu lieu aux États-Unis les premiers débats
sur les comptes consolidés dont les premiers avaient été établis
en 1892 par la société National Lead. Au Royaume-Uni, il fallut
attendre 1922 pour que l’attention des milieux professionnels soit atti-
rée par la pratique de la consolidation et 1948 pour que le « Companies
act » rende les comptes consolidés obligatoires. En France, un congrès de
la Compagnie nationale des experts-comptables s’intéressa au sujet en
1954 mais c’est le décret du 23 mars 1967 sur les sociétés commerciales
qui donna la possibilité d’annexer des comptes consolidés aux comptes
individuels. L’obligation d’établissement des comptes consolidés a été
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129
4. La consolidation
130
société mère et ses filiales, présentés comme ceux d’une entité écono-
mique unique.
Les intérêts non assortis de contrôle ou participations ne donnant
pas le contrôle (appelés « intérêts minoritaires » avant la révision de la
norme IAS 27 en janvier 2008) sont les capitaux propres d’une filiale
qui ne sont pas attribuables, directement ou indirectement à la société
mère.
La société Alpha détient 90 % du capital et des droits de vote de la société Bêta
laquelle détient 70 % du capital et des droits de vote de la société Gamma. La
société Alpha est une société mère, ses filiales sont Bêta et Gamma et elle doit
131
4. La consolidation
présenter des états financiers consolidés. La société Bêta est aussi une société
mère et sa filiale est Gamma et elle doit aussi présenter des états financiers
consolidés. La société Bêta peut se dispenser d’établir des comptes consolidés
(elle est détenue quasi totalement par Alpha) si elle n’est pas cotée en bourse,
si la société Alpha publie des comptes consolidés conformes aux normes inter-
nationales et si elle obtient l’unanimité des détenteurs d’intérêts minoritaires
(soit les détenteurs de 10 % du capital de Bêta). Elle devra indiquer également
comment elle a évalué ses titres Gamma dans son bilan (soit au coût, soit à la
juste valeur selon IAS 39 ou IFRS 9).
Il est évident que si les intérêts minoritaires de Bêta sont substantiels (par
exemple 30 % ou 40 % du capital), on ne pourra certainement plus obtenir
l’unanimité des intérêts minoritaires et la dispense d’établissement des états
financiers consolidés n’est plus possible.
2.2.1. Principes applicables
Dans l’application de la norme IFRS 10, le concept de « contrôle »
l’emporte sur le concept de « propriété ». On peut, en effet, concevoir
qu’il faille consolider une « filiale », même si la mère n’est propriétaire
d’aucune part, parce qu’elle est contrôlée par la mère, alors qu’il ne faut
pas consolider une autre « filiale » dont la mère est propriétaire de la
majorité des parts lorsqu’elle n’exerce aucun contrôle. Dans IFRS 10,
pour entraîner la consolidation, le contrôle doit porter sur les « activités
pertinentes » de l’entité considérée.
Ceci peut s’expliquer par l’application, dans les normes IFRS, du prin-
cipe de prééminence de la substance sur la forme (voir chapitre 2, § 4.1).
➢➢Contrôle
Le contrôle (défini par IFRS 10 annexe A – voir ci-dessus § 2) comporte
trois critères nécessaires caractérisant les liens entre l’entité détentrice
présentant ses comptes consolidés et l’entité détenue susceptible d’être
incluse dans le périmètre de consolidation. Ces trois critères sont le pou-
voir, l’exposition à la variabilité des rendements de l’entité détenue et
132
la capacité d’utiliser le pouvoir pour influencer le montant des rende-
ments (lien entre le pouvoir et les rendements) :
–– pouvoir de diriger les activités de l’entité détenue. Ce pouvoir
existe lorsque l’investisseur a des droits qui lui donnent la capacité de
diriger les activités qui affectent la rentabilité de la société émettrice
(activités dites « pertinentes »). Parfois, cette évaluation du pouvoir
est simple, lorsque le pouvoir sur une entité détenue est obtenu direc-
tement et exclusivement à partir des droits de vote accordés par des
instruments de capitaux propres. Dans d’autres cas, l’évaluation est
plus complexe, nécessitant un certain nombre de facteurs à considé-
rer, par exemple lorsque le pouvoir est lié à une ou plusieurs disposi-
tions contractuelles (cas d’entités ad hoc)1 ;
–– capacité à générer un rendement variable pour lui-même. Le
rendement pour l’investisseur doit pouvoir varier en fonction de la
performance de l’entité détenue et peut être positif ou négatif : sont
considérés comme des formes de rendement (IFRS 10 § 10 B 57) des
dividendes ou autres formes de distribution d’avantages économiques,
une modification de la valeur de l’investissement, un rendement indi-
rect tel que synergies des activités et économies d’échelle ;
–– capacité, pour l’investisseur, d’utiliser son pouvoir sur l’entité
détenue pour influer sur le rendement de celle-ci. Il ne suffit pas
que l’investisseur ait le pouvoir ou qu’il ait des droits sur les rende-
ments variables, il faut encore qu’il ait la capacité d’utiliser son pou-
voir sur l’entité détenue pour affecter les rendements qu’il en retire.
➢➢Pouvoir
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1 Une entité ad hoc est une structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer une opéra-
tion ou un groupe d’opérations similaires pour le compte d’une entreprise. L’entité ad hoc est struc-
turée ou organisée de manière telle que son activité n’est en fait exercée que pour le compte de cette
entreprise, par mise à disposition d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de capitaux. Il n’est pas
nécessaire que le capital de l’entité ad hoc soit la propriété de l’entreprise qui en exerce le contrôle.
133
4. La consolidation
134
Toutefois, lorsque les droits de vote sont relatifs uniquement à des
tâches administratives, alors que les activités significatives font l’objet
d’autres arrangements contractuels, les droits de vote ne sont pas un
facteur décisif pour établir le contrôle ; il convient alors d’examiner
d’autres facteurs et leur combinaison.
• Un investisseur pourrait avoir plus de la moitié des droits de vote
dans une autre entité sans avoir le pouvoir de diriger les activités de
cette entité. Ce peut être le cas lorsque des dispositions légales ou les
documents constitutifs de l’autre entité ou encore d’autres accords
contractuels limitent le pouvoir de l’investisseur à un point tel qu’elle
ne peut pas diriger les activités de l’autre entité, ou lorsqu’une autre
partie a ce pouvoir. Par exemple, si une entité dans laquelle l’inves-
tisseur a plus de la moitié des droits de vote est mise sous surveillance
légale, l’investisseur ne contrôle plus l’autre entité, car il a perdu le
pouvoir d’en diriger les activités.
• Un investisseur a le pouvoir de diriger les activités d’une autre entité
avec moins de la moitié des droits de vote si :
–– il a plus de droits de vote que toute autre partie ;
–– il en a suffisamment pour pouvoir déterminer les politiques straté-
giques d’exploitation et de financement de cette entité.
• D’autres pouvoirs de décision, en combinaison avec droits de vote,
peuvent donner à un investisseur la capacité de diriger les activités
d’une entité. Par exemple, les droits au sein d’un arrangement contrac-
tuel en combinaison avec des droits de vote peuvent être suffisants
pour donner à un investisseur la capacité d’orienter des procédés de
fabrication d’une entité ou de diriger d’autres activités d’exploitation
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135
4. La consolidation
accord d’exclusivité qu’elle a fait signer aux dirigeants de cette société lui per-
met de diriger les différentes activités de cette dernière et d’en tirer des résultat
positifs. Elle détient encore 40 % des droits de vote de la société Zêta, mais a
pu faire nommer dans cette société la majorité des membres du conseil d’admi-
nistration. Enfin, elle détient aussi 40 % des droits de vote de la société Eta, n’a
pu faire nommer que trois membres sur sept du Conseil d’administration, mais,
s’accordant habituellement avec un administrateur possédant 20 % du capital,
elle est capable de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du
conseil d’administration.
La société Alpha doit comprendre dans le périmètre de consolidation pour
l’établissement des états financiers consolidés, elle-même, mais aussi la société
Bêta, la société Gamma, la société Delta, la société Epsilon, la société Zêta et
la société Eta.
136
Enfin, même lorsque le contrôle est destiné à être temporaire, la
filiale ayant été acquise et détenue dans l’unique perspective d’une ces-
sion dans un avenir proche, celle-ci doit être intégrée à la société mère.
Cette dernière (voir chapitre 11, § 4.2) doit présenter séparément dans
son bilan consolidé les actifs (et passifs) de la filiale destinée à être cédée.
Si la filiale fonctionne sous l’emprise de contraintes durables qui
l’empêchent de transférer des fonds à sa société mère, celle-ci doit tout
de même effectuer la consolidation, des informations spécifiques sur les
restrictions étant cependant fournies en annexe.
La société Alpha détient 60 % des droits de vote de la société Thêta et 70 % de la
société Iota. La société Thêta a été acquise en novembre N et Alpha envisage de
la céder (avec bénéfice) durant le premier semestre de l’année N + 1. La société
Iota, acquise depuis très longtemps est située dans un pays du Moyen Orient et des
contraintes politiques empêchent la société Alpha de bénéficier de transfert de fonds
de sa filiale. La société Iota reste cependant sous le contrôle de la société Alpha.
La société Alpha devra intégrer la société Thêta dans son périmètre de consolida-
tion. Elle présentera les actifs et passifs de cette filiale sur une ligne (ou plusieurs)
séparée(s). La société Iota sera aussi consolidée (car le contrôle subsiste) et une
information spécifique sur les restrictions qui limitent la capacité de la participa-
tion de transférer des fonds à la société mère sera fournie dans l’annexe.
2.3. Procédures de consolidation
La consolidation consiste à combiner les éléments semblables d’actifs,
passifs, capitaux propres, produits, charges et flux de trésorerie de la
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1 Pour plus de détail sur ces opérations voir Robert OBERT, Marie Pierre MAIRESSE, Arnaud DESENFANS,
Comptabilité et audit, DSCG 4, 7e édition 2016/2017, chapitre 4, section 5.
137
4. La consolidation
1 Pour plus de détail sur ces opérations voir Robert OBERT, Marie Pierre MAIRESSE, Arnaud D
ESENFANS
Comptabilité et audit, DSCG 4, 7e édition 2016/2017, chapitre 5, section 1.
138
d’une filiale sont différentes, la filiale prépare, pour la consolidation,
des états financiers additionnels à la même date que les états finan-
ciers de la mère sauf si cela est irréalisable ;
–– lorsque cela n’a pu être réalisé quand les états financiers d’une filiale
utilisés pour la préparation des états financiers consolidés ont été éta-
blis à une date différente de celle de la mère, des ajustements doivent
être effectués pour prendre en compte les effets des transactions et
événements qui se sont produits entre cette date et la date des états
financiers de la mère. En aucun cas, la différence entre la date de clô-
ture de la filiale et celle de la mère ne peut être supérieure à trois
mois. La durée des exercices et la différence entre les dates de clôture
doivent être les mêmes d’une période à l’autre ;
–– les états financiers consolidés doivent être établis en utilisant des
méthodes comptables uniformes pour des transactions et autres évé-
nements semblables dans des circonstances similaires.
Supposons deux sociétés, les sociétés Alpha et Bêta dont les bilans (résumés en k€)
sont donnés ci-dessous :
139
4. La consolidation
* Comptes spécifiques à la consolidation, les numéros et les noms ne figurent pas dans
le PCG lequel ne concerne que les comptes individuels des entités.
Le bilan consolidé après ces écritures est le suivant.
140
Compte de résultat société Alpha
Charges d’exploitation 1 780 000 Produits d’exploitation 2 100 000
Charges financières 140 000 Produits financiers 100 000
Impôt sur les sociétés 120 000
Résultat 160 000
2 200 000 2 200 000
Comme pour le bilan, le compte de résultat est obtenu en cumulant les élé-
ments (par des écritures ou un tableau) des comptes de résultats des sociétés
intégrées Alpha et Bêta.
141
4. La consolidation
2.4. Perte de contrôle
Si la société mère perd le contrôle d’une filiale, elle doit :
–– décomptabiliser les actifs (y compris le goodwill, le cas échéant) et les
passifs de la filiale à leur valeur comptable à la date de la perte du
contrôle ;
–– décomptabiliser la valeur comptable, à la date de la perte du contrôle,
des participations ne donnant pas le contrôle détenues le cas échéant
dans l’ancienne filiale (ainsi que les composantes des autres éléments
du résultat global qui leur sont attribuables) ;
–– comptabiliser la juste valeur de la contrepartie reçue, le cas échéant,
par suite de la transaction, de l’événement ou des circonstances ayant
entraîné la perte du contrôle ;
–– comptabiliser la distribution des actions de la filiale aux propriétaires
en leur qualité de propriétaires, si la transaction, l’événement ou les
circonstances ayant entraîné la perte du contrôle donne lieu à une
telle distribution ;
–– comptabiliser la participation conservée dans l’ancienne filiale, le cas
échéant, à sa juste valeur à la date de la perte du contrôle ;
–– reclasser en résultat net, ou virer directement aux résultats non distri-
bués lorsque d’autres normes IFRS l’imposent, les montants compta-
bilisés dans les autres éléments du résultat global au titre de la filiale ;
–– comptabiliser en résultat net, à titre de profit ou de perte attribuable
à la société mère, tout écart restant.
Les changements d’intérêts (variations du pourcentage) de la
société mère dans l’entité, lorsqu’il n’en résulte pas par une perte de
contrôle, sont des transactions sur capitaux propres (aucun résultat
n’est constaté).
142
La norme IAS 28 ne fait pas véritablement référence à la notion
de consolidation, cette expression étant conservée uniquement pour
décrire les procédures qui s’appliquent à la comptabilisation des entités
contrôlées.
143
4. La consolidation
Remarque
Outre les exemptions proches d’IFRS 10 (entité détenue par une autre entité),
une entité peut ne pas appliquer la méthode de la mise en équivalence si :
– la participation est détenue par, ou détenue indirectement à travers un orga-
nisme de capital-risque, un fonds ou une entité équivalente et la participation
est comptabilisée à la juste valeur par résultat conformément à IFRS 9 ou IAS
39 (voir chapitre 6) ;
–
la participation est classée comme destinée à être vendue ; elle est alors
comptabilisée conformément à IFRS 5 (voir chapitre 11).
Contrairement à IFRS 10 (voir ci-dessus § 2), les droits de vote potentiels
peuvent être pris en compte pour déterminer le niveau d’influence notable.
sauf si, dans certaines circonstances, ces droits de vote potentiels donnent,
en substance, actuellement, droit au résultat. Les instruments contenant des
droits de vote potentiels qui ne donnent pas droit au résultat sont comptabilisés
conformément à IFRS 9. Ceux qui contiennent de tels droits au résultat ne sont
pas comptabilisés conformément à IFRS 9. n
144
Supposons que la société Alpha détienne 25 % du capital de la société Gamma
acquis au moment de la constitution de ladite société pour 50 000 € (compris
dans les immobilisations financières). Les titres de la société Gamma sur lesquels
la société Alpha a une influence notable pourront être mis en équivalence, c’est-
à-dire en fait réévalués.
Le bilan et le compte de résultat de société Gamma sont donnés ci-après.
La valeur d’équivalence des titres Gamma possédés par Alpha peut se détermi-
ner ainsi :
• Actif net comptable de Gamma :
Capital200 000
Réserves180 000
Résultat60 000
440 000
• 440 000 × 25 % = 110 000
• Plus-value : 110 000 – 50 000 = 60 000
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Pour le bilan :
* Nom de compte propre à la consolidation. Numéro de compte attribué par nos soins.
145
4. La consolidation
Remarque
Dans certains cas (notamment sociétés de capital-risque, fonds de placement,
sociétés d’investissement à capital variable, etc.) la méthode de mise en équiva-
lence n’est pas applicable et l’entité doit comptabiliser ses titres conformément
à IFRS 9 (ou IAS 39) (voir aussi § 2.2.2.). n
4. Partenariat et participations
dans les coentreprises
En vue de réduire les divergences avec le référentiel américain, l’IASB a
publié en mai 2011, une nouvelle norme IFRS 11 « Partenariats » desti-
née à remplacer la norme IAS 31 « Participations dans les coentreprises »
à compter du 1er janvier 2013.
Les principales dispositions d’IFRS 11 concernent les notions de par-
tenariat, de type de partenariat, de coentreprise et de contrôle conjoint
et la présentation du traitement comptable correspondant.
146
–– le processus de décision, les sujets requérant une décision des parties,
le niveau de consensus requis pour ces sujets ;
–– le capital et autres contributions requis des parties ;
–– comment les parties partagent les actifs, passifs, revenus, dépenses,
profits ou pertes de l’accord conjoint.
Le contrôle conjoint est le partage convenu par contrat du contrôle
d’une entité, qui n’existe que lorsque des décisions pertinentes au sujet
des activités nécessitent le consentement unanime des parties parta-
geant le contrôle.
Une activité conjointe est un partenariat résultant d’un accord par
lequel les parties qui ont un contrôle conjoint ont des droits sur les actifs
et des obligations pour le passif relatif à l’activité. Chaque partenaire
utilise ses propres actifs, tels que ses immobilisations corporelles et ses
stocks. Il assume également ses propres charges et ses propres passifs et
réunit son propre financement. Il peut aussi utiliser des actifs acquis en
commun, et assume sa quote-part de charges et sa quote-part de passifs.
L’accord contractuel précise le mode de répartition entre les partenaires
du produit de la vente des produits communs et des charges partagées.
Les participants d’une activité conjointe sont appelés « coparticipants »
ou « opérateurs conjoints ».
Alpha et Bêta de telle sorte qu’il couvre les coûts de Gamma. Ainsi la gestion de
trésorerie est assumée par les encaissements reçus des achats de moteurs par
Alpha et Bêta. Dans ce cas, Alpha et Bêta ont des droits directs sur les actifs de
Gamma et des obligations directes sur les passifs de Gamma. La société Gamma,
pourtant structure financière directe distincte, est donc une activité conjointe.
Une coentreprise est un partenariat par lequel les parties qui exercent
un contrôle ont des droits sur l’actif net de l’entité contrôlée conjointe-
ment. Les participants d’une coentreprise sont appelés « coentrepreneurs ».
Les coentrepreneurs n’ont ni droits sur des actifs isolés de la coentreprise
ni obligations au titre des charges. À la place, chaque coentrepreneur a
droit à une quote-part du résultat des activités de la coentreprise.
147
4. La consolidation
Remarque
La norme IAS 31 qui s’est appliquée jusqu’en décembre 2012 distinguait trois
types de contrôle conjoint : les activités contrôlées conjointement, les actifs
contrôlés conjointement et les entités contrôlées conjointement. n
4.2.1. Activités conjointes
En ce qui concerne sa participation dans une activité conjointe, un par-
tenaire doit comptabiliser, selon les IFRS applicables :
–– ses actifs, y compris sa part de tout actif détenu conjointement ;
–– son passif, y compris sa part de tout passif encouru conjointement ;
–– ses produits provenant de la vente de sa part de la production décou-
lant de l’activité commune ;
–– sa part de produits provenant de cession de l’activité commune ;
–– ses dépenses, y compris sa quote-part de charges engagées en com-
mun.
148
La société Kappa a une activité conjointe avec le groupe Omicron sur la société
Lambda (laquelle n’est pas une coentreprise, car elle ne peut prendre aucune ini-
tiative, l’analyse montrant en substance que Kappa et Omicron contrôlent les actifs
et les passifs de Lambda et les flux qui en découlent) et qu’elle a des droits de 40 %
sur les actifs non courants, de 50 % sur les actifs courants, de 45 % sur les dettes,
de 50 % sur les charges et produits, y compris l’impôt, sauf sur les amortissements
portant sur des immobilisations détenues à 40 %. Il vous est demandé de présenter
le bilan consolidé et le compte de résultat consolidé du groupe Kappa.
Vous trouverez ci-après les bilans et comptes de résultat des sociétés Kappa et
Lambda au 31 décembre N (en milliers d’euros).
149
4. La consolidation
150
4.2.2. Coentreprises
Il s’agit d’entités créées par des associés entre lesquels existe un contrat
établissant un contrôle conjoint sur l’activité. Les coentreprises doivent
tenir une comptabilité propre et établir des comptes individuels
conformes aux normes comptables habituelles.
Le coentrepreneur doit comptabiliser sa participation dans une coen-
treprise selon la méthode de la mise en équivalence telle qu’elle est pré-
sentée dans IAS 28 (voir ci-dessous § 1.3).
Remarque
Pour la préparation des comptes consolidés des membres de la coentreprise,
IAS 31 (applicable jusqu’au 31 décembre 2012) permettait l’utilisation de deux
méthodes : la consolidation proportionnelle et la mise en équivalence.
La consolidation proportionnelle est une méthode de comptabilisation et de
présentation selon laquelle la quote-part d’un coentrepreneur dans chacun des
actifs et passifs, produits et charges de l’entité contrôlée est regroupée, ligne par
ligne, avec les éléments similaires dans les états financiers du coentrepreneur ou
est présentée sous des postes distincts dans les états financiers du coentrepreneur.
La méthode de mise en équivalence a été particulièrement défendue par ceux
qui font valoir qu’il est inapproprié de regrouper des éléments contrôlés avec
des éléments seulement contrôlés conjointement. n
par Kappa et Omicron. Les bilans et comptes de résultat des sociétés Kappa et
Lambda au 31 décembre N sont ceux présentés ci-dessus (§ 4.2.1).
Si l’on utilisait la méthode de mise en équivalence, on aurait les écritures suivantes :
Pour le bilan
151
4. La consolidation
152
–– qu’elle a le contrôle en commun d’un partenaire ou une influence
notable sur une autre entité ;
–– le type d’accord de partenariat (opération faite en commun ou coen-
treprise) lorsque l’entente a été structurée par une structure financière
identifiable séparée.
153
4. La consolidation
154
–– le montant des soldes, y compris des engagements, leurs termes et
conditions, y compris l’existence éventuelle de garanties et la nature
de la contrepartie attendue lors du règlement et les modalités des
garanties données ou reçues ;
–– les provisions pour créances douteuses liées au montant des soldes ;
–– les charges comptabilisées pendant la période au titre des créances
douteuses sur parties liées.
Les informations à fournir doivent être communiquées séparément
pour chacune des catégories suivantes :
–– la société mère ;
–– les entités qui exercent un contrôle conjoint ou une influence notable
sur l’entité ;
–– les filiales ;
–– les entreprises associées ;
–– les coentreprises dans lesquelles l’entité est un coentrepreneur ;
–– les principaux dirigeants de l’entité ou de sa société mère ;
–– les autres parties liées.
155
4. La consolidation
Comptabilisation au coût
Dans ce cas, les titres Iota figureront au bilan pour 97 000 + 2 000 = 99 000 k€.
156
La même méthode doit être appliquée pour chaque catégorie de
titres. Les participations dans des filiales, entités sous contrôle conjoint
et entités associées classées comme actifs appelés à être cédés (confor-
mément à IFRS 5 – voir chapitre 11), doivent être comptabilisées confor-
mément à cette dernière norme, c’est-à-dire à la juste valeur, diminuée
des frais de cession.
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q1. Une société A possède 42 % des actions d’une société B dont 20 % du
capital est constitué d’actions à dividende prioritaire sans droit de vote,
50 % des actions d’une société C (dont la société X possède également »
157
4. La consolidation
Q2. Dans quel cas une société Alpha, filiale de la société Oméga, peut-elle,
conformément à IFRS 10, être exemptée de la consolidation ?
a) Quand elle a des activités dissemblables de celles des autres entreprises du groupe ;
b) Quand elle fait partie d’un groupe qui établit des comptes consolidés (la
société mère Oméga possède 55 % du capital de la société Alpha)
c) Dans aucun cas.
Q5. Que doit-on faire lorsque le contrôle d’une « filiale » est destiné
à être temporaire ?
a) ne pas consolider ;
b) consolider la filiale comme tout autre filiale ;
c) consolider la filiale en inscrivant ses actifs dans une rubrique « Actifs (ou groupe
d’actifs) appelées à être cédés » et ses passifs dans une rubrique « Passifs direc-
tement associés à des actifs (ou groupes d’actifs) destinés à être cédés ». »
158
» Q6. La société Alpha a fait l’acquisition le 1 janvier N–2 de 30 % du capital
er
b)
c)
Q7. Comment peut être classée dans le cadre d’IFRS 11 une société
en participation (au sens de l’article 1871 du Code civil) ?
a) une activité conjointe ; »
159
4. La consolidation
Q8. Dans le cadre des normes IFRS quels sont les états financiers consolidés
qui doivent être établis ?
a) un état de situation financière et un état du résultat global consolidés ;
b) un état de situation financière, un état du résultat global et une annexe conso-
lidées ;
c) un état de situation financière, un état du résultat global, un état de variation
des capitaux propres, un tableau de flux de trésorerie consolidés et un état
comprenant les méthodes comptables et des notes explicatives.
Q10. Précisez dans quels cas il ne s’agit pas d’une entité liée au sens d’IAS 24 ?
a) si une personne ou un membre de la famille proche de cette personne fait
partie d’une société mère de l’entité présentant les états financiers ;
b) les deux entités sont des entités associées du même tiers ;
c) une entité est une entreprise associée ou coentreprise d’une filiale du groupe
dont l’autre entité fait partie.
160
Chapitre 5
Les regroupements
d’entreprises
L
es regroupements d’entreprises (c’est-à-dire le fait pour deux ou plu-
sieurs entreprises indépendantes de se réunir) couvrent, notamment
pour l’IASB non seulement l’apport d’une entité à une autre entité
(fusion, apport partiel d’actif) mais également les prises de contrôle d’une
entité par une autre (achat de titres, franchissements de seuils de contrôle).
Dans un regroupement d’entreprises, généralement l’une des enti-
tés acquiert tout ou partie du capital de l’autre en payant en liquidités
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161
5. Les regroupements d’entreprises
1. Définitions et méthode
de comptabilisation
Un regroupement d’entreprises est défini par la norme IFRS 3 comme une
transaction ou tout autre événement au cours duquel un acquéreur
obtient le contrôle d’une ou plusieurs entreprises.
La norme IFRS 3 s’applique à tout regroupement d’entreprises, quelle
que soit sa forme juridique, à l’exception des opérations ou entités
apportées pour former un partenariat, à la simple acquisition d’un actif
ou d’un groupe d’actifs à une combinaison d’entités ou d’entreprises
sous contrôle commun, ou à l’acquisition, par une entité d’investisse-
ment (voir chapitre 4 § 2.2.2) d’une participation dans une filiale qui
doit être évaluée à la juste valeur par le biais du résultat net. Tous les
regroupements d’entreprises, à l’exception de ceux présentés ci-dessus
doivent être comptabilisés en appliquant la méthode d’acquisition.
Une entité déterminera si une transaction ou tout autre événement
est un regroupement d’entreprises en appliquant la définition donnée
dans la norme IFRS 3, qui exige que l’actif acquis et le passif assumé
constituent une entreprise1. Si les actifs acquis ne sont pas des entités,
l’entité effectuant le reporting comptabilisera la transaction ou tout autre
événement comme une acquisition d’actif (immobilisation, stock, ins-
trument financier…)
1 Une entreprise y est définie par IFRS 3 comme « un ensemble intégré d’activités et d’actifs, sus-
ceptible d’être exploité et géré dans le but de fournir un rendement sous forme de dividendes, de
coûts inférieurs ou d’autres avantages économiques directement aux autres détenteurs, sociétaires ou
participants ». Une réforme en cours au 1er janvier 2017 vise à expliciter cette définition (IFRS 3 annexe
B 7 à B 11).
162
2. Application de la méthode
d’acquisition
L’application de la méthode d’acquisition requiert les étapes suivantes :
–– identification de l’acquéreur ;
–– détermination de la date d’acquisition ;
–– évaluation et comptabilisation des actifs identifiables acquis, des pas-
sifs repris et des intérêts minoritaires (participations ne donnant pas
le contrôle) de l’entité acquise ;
–– évaluation et comptabilisation du goodwill (ou du profit provenant
de l’acquisition).
2.1. Identification de l’acquéreur
Dans chaque regroupement d’entreprise, l’une des entités intervenantes
doit être identifiée comme étant l’acquéreur. La norme IFRS 3 renvoie
à la norme IFRS 10 pour définir la notion de contrôle (voir chapitre 4,
§ 2). L’acquéreur dans un regroupement d’entreprise est donc celui qui
obtient le contrôle des autres entités ou activités qui se regroupent. Il est
à noter que l’acquéreur au sens juridique du terme n’est pas obligatoire-
ment l’acquéreur au sens de la norme IFRS 3.
Prenons le cas de quatre sociétés, les sociétés Alpha, Bêta, Gamma et Delta. La
société Bêta est une filiale de la société Alpha laquelle possède 60 % des actions
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et la société Delta est une filiale de la société Gamma qui possède 90 % des
actions. La société Bêta, dont le capital se compose de 100 000 actions, envisage
d’absorber la société Delta. À ce titre, elle va procéder à une augmentation de
capital de 150 000 actions qui seront remises aux actionnaires de Delta.
Qui est, dans ce cas, l’acquéreur ? On pourrait croire qu’il s’agit de la société
Alpha, puisque celle-ci contrôle la société Bêta et que cette dernière va absorber
la société Delta. Et pourtant, après l’acquisition, Alpha ne possédera plus que du
100 000 × 60 %
100 000 × 60 % = 24 %
250 000 = 24 % capital de Bêta, alors que la société Gamma possédera
250 000
150 000 × 90 %
150 000 × 90 % = 54 % du capital de Betâ. C’est donc la société Gamma qui
250 000 = 54 %
250 000
doit être considérée comme étant l’acquéreur.
163
5. Les regroupements d’entreprises
Prenons le cas d’une société Alpha qui a acquis 51 % des actions et droit de
vote de la société Bêta le 1er janvier N–2. Au 1er janvier N, ces ceux sociétés
conviennent de fusionner, la société Alpha absorbant la société Bêta. Quelle est
la date d’acquisition pour la société Alpha ?
Au sens de la norme IFRS 10 « un investisseur contrôle une entité détenue
lorsqu’il a des droits ou supporte des rendements variables du fait de son impli-
cation avec l’entité détenue et a la capacité d’influer sur ces rendements grâce à
son pouvoir dans l’entité détenue » ; la prise de contrôle par Alpha de la société
Bêta est le 1er janvier N–2 (et non le 1er janvier N, qui correspond simplement à
une opération juridique). C’est donc à la date du 1er janvier N–2 que doit être
constaté le regroupement d’entreprises.
1 Définitions révisées.
164
Remarque
Les coûts directs liés à l’acquisition (autres que les frais d’émission des titres
émis en rémunération du regroupement d’entreprise, qui sont comptabilisés
en diminution des capitaux propres), sont constatés en charges de l’exercice
d’acquisition et non en tant que composante du prix payé en rémunération du
regroupement. n
Remarque
Pour certains apports, il y a lieu de tenir compte notamment de règles particu-
lières :
– il est possible, contrairement à IAS 37 « Provisions, passifs éventuels et actifs
éventuels » de prendre en compte un passif éventuel (passif ne correspondant
pas à la définition du cadre conceptuel) dans les passifs repris : il est nécessaire
cependant il faut que la juste valeur puisse être mesurée avec fiabilité. Un cer-
tain nombre d’actifs et de passifs éventuels, tels qu’ils sont aujourd’hui définis
par IAS 37 répondraient désormais à la définition d’un actif ou d’un passif. Ces
actifs et ces passifs seraient comptabilisés en tant que tels dès lors qu’ils pour-
ront être évalués de manière fiable. Il n’y aurait donc plus de divergence entre
la comptabilisation des éventualités selon IAS 37 et IFRS 3 ;
– l’impôt sur le résultat doit être comptabilisé conformément à IAS 12 (voir
chapitre 16) : il doit être tenu compte des impôts potentiels déterminés sur les
différences liées à l’acquisition ;
– les avantages au personnel doivent être évalués conformément à IAS 19 (voir
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chapitre 13) ;
– les paiements fondés sur des actions doivent être évalués conformément
à IFRS 2 (voir chapitre 13 § 8) ;
– les actifs destinés à être cédés doivent être évalués conformément à IFRS 5
(voir chapitre 11) ;
– les contrats de location simple et d’assurance sont évalués sur la base des
conditions à la signature des contrats (à condition que les termes du contrat
ne soient pas modifiés) : ainsi, si le contrat n’est pas aux conditions de mar-
ché, il sera comptabilisé comme une immobilisation incorporelle en cas de
contrat favorable ou en passif en cas de contrat défavorable ; certains contrats
aux conditions de marché peuvent aussi contenir une immobilisation incorpo-
relle au titre d’avantages économiques futurs ou parce qu’ils permettent de
pénétrer un marché. n
165
5. Les regroupements d’entreprises
Informations complémentaires :
La valeur nominale des titres est de 100 €.
Les valeurs respectives des éléments d’actif identifiables sont de (en k€) :
• éléments incorporels identifiables : 4 000
• terrains : 5 000
• constructions : 18 000
• matériels : 24 000
• stocks : 15 000
Un goodwill sera dégagé : il représentera la valeur du fonds de commerce.
Les autres éléments du bilan sont évalués à leur valeur nominale.
Les impôts différés seront calculés au taux de 35 %.
Aucun dividende ne sera distribué.
166
Il y a lieu, lors d’une fusion (mais cela est vrai également lors d’une prise de
participation) d’évaluer l’actif net de la société absorbée.
Il y a donc lieu d’évaluer les actifs et passifs identifiables de la société Epsilon.
À déduire :
• dettes : 33 000
• fiscalité différée (*) : 5 600
38 600
(*)
Fiscalité différée :
• sur éléments incorporels : 4 000 × 35 % = 1 400
• sur terrains : 2 000 × 35 % = 700
• sur constructions : 6 000 × 35 % = 2 100
• sur matériels : 3 000 × 35 % = 1 050
• sur stocks : 1 000 × 35 % = 350
5 600
La valeur totale des biens identifiables est donc de : 87 600 – 38 600 = 49 000 k€.
Cet apport pourrait être constaté comme suit :
167
5. Les regroupements d’entreprises
* Comptes créés pour les besoins de la consolidation. Numéros attribués par nos
soins.
168
Reprenons le cas présenté ci-dessus (§ 2.3) : la société Delta a fait l’acquisition
de 60 % de la société Epsilon pour 36 000 k€.
On peut déterminer le goodwill de la manière suivante :
Contrepartie transférée (coût d’acquisition) : 36 000
Intérêts minoritaires : 19 600
55 600
Actifs et passifs identifiables constatés : 49 000
Goodwill : 6 600
On pourrait également calculer de goodwill de la manière suivante :
Actifs et passifs identifiables constatés : 49 000
Quote-part revenant aux majoritaires : 49 000 × 60 % = 29 400
Contre partie transférée (coût d’acquisition) : 36 000
Goodwill : 36 000 – 29 400 = 6 600
*Compte créé pour les besoins de la consolidation. Numéro attribué par nos
soins.
*Compte créé pour les besoins de la consolidation. Numéro attribué par nos
soins.
Remarque
Dans le cadre d’une mise en équivalence (voir chapitre 4 § 3.2) la valeur de la
participation comprend le goodwill qui n’est dissocié, un éventuel goodwill négatif
(voir ci-dessous § 2.7) étant constaté en résultat pour la quote-part de l’investisseur
dans le résultat de l’entité associée ou du coentrepreneur. n
169
5. Les regroupements d’entreprises
Reprenons le cas présenté ci-dessus (§ 2.4). Supposons que les titres des inté-
rêts minoritaires sont évalués à la même valeur unitaire que ceux acquis par
la société Delta. La valeur de ces titres serait donc de 36 000 × 40 %/60 %
= 24 000. La quote-part de goodwill revenant aux minoritaires (dans le cadre
de leur évaluation à la juste valeur) serait donc de 24 000 – 19 600 = 4 400. On
passerait alors l’écriture complémentaire suivante :
* Compte créé pour les besoins de la consolidation. Numéro attribué par nos
soins.
170
Remarque
En l’absence d’élément contraire, le prix payé par l’acquéreur serait présumé constituer
la meilleure estimation de la quote-part de l’acquéreur dans la juste valeur de l’acquise.
Dans le cas d’une acquisition portant sur 100 % de l’entité acquise, l’acquéreur devrait
généralement utiliser la juste valeur à la date d’acquisition du prix payé pour déterminer
la juste valeur totale de l’acquise. Dans le cas d’une acquisition portant sur moins de
100 % de l’acquise à la date d’acquisition (que ce soit en une transaction unique ou en
plusieurs transactions), la juste valeur totale de l’acquise serait évaluée par extrapolation
du prix payé (ou si le prix payé ne constitue pas la meilleure évaluation, par extrapolation
de la juste valeur totale dégagée par une autre méthode plus pertinente). Ainsi, par
exemple, si une société A prend le contrôle d’une société B en faisant l’acquisition de
100 % des titres de la société B pour 1 000 k€, la juste valeur totale de la société B sera
estimée à 1 000 k€. Si elle prend, par ailleurs, le contrôle d’une société C en faisant
l’acquisition de 60 % des titres de la société C pour 1 200 k€, la juste valeur totale de la
société C sera estimée à 1 200/60 % = 2 000 k€. n
171
5. Les regroupements d’entreprises
Remarque
Il est possible, bien entendu, de présenter des écritures regroupées pour les opérations
analysées dans les § 2.3, 2.4, et 2.5. On pourrait avoir alors simplement les deux
écritures suivantes :
* Compte créé pour les besoins de la consolidation. Numéro attribué par nos
soins. n
Il est à noter que, dans le cadre d’une fusion (ou d’une prise de participa-
tion à 100 % dans la filiale), on calculerait le goodwill de la même manière.
172
On voit, par cet exemple, qu’il y a dans l’esprit de la norme IFRS 3 d’importantes
convergences entre une opération de fusion et une simple opération de prise de
contrôle par acquisition de titres.
2.6. Dépréciation du goodwill
Conformément à IFRS 3 et à IAS 36 (voir chapitre 12, § 4) l’entité doit, à
la clôture de chaque exercice estimer la valeur recouvrable du goodwill.
Si cette valeur est devenue inférieure à la valeur comptable du goodwill,
une perte de valeur doit être constatée.
Au compte de résultat :
173
5. Les regroupements d’entreprises
174
Si l’on considère que ce goodwill négatif s’explique par des justes valeurs trop
« ambitieuses », il est possible de corriger ces justes valeurs et le goodwill corres-
pondant. De même, s’il est possible d’évaluer les passifs éventuels de manière
fiable, la prise en compte de ces passifs devra être intégrée pour le calcul du
goodwill.
Supposons que l’écart d’évaluation dégagé au § 2.4 ci-dessus soit trop élevé de
1 500 k€ pour les terrains, de 3 000 k€ pour les constructions et de 2 000 k€
pour les immobilisations incorporelles (les écarts corrigeables portent plutôt sur
des biens non appelés à être cédés) et que la dette de restructuration soit de
4 000 k€, on corrigera la comptabilisation ainsi :
Le goodwill négatif est ainsi ramené à 5 400 – 4 095 = 1 305 k€ et sera comp-
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tabilisé en résultat.
Au bilan :
Au compte de résultat :
175
5. Les regroupements d’entreprises
Remarque
Si la méthode du « full goodwill » était utilisée dans l’exemple présenté ci-dessus, la
juste valeur totale de la société Epsilon serait estimée à 24 000/60 % = 40 000 k€.
Comme la valeur nette des actifs et passifs identifiables apportés est de 49 000 k€, le
« goodwill négatif » serait de 9 000 k€. La correction des actifs et passifs de 6 825 k€
ramènerait ce « goodwill négatif » à 2 175 k€ ; seule serait comptabilisée la quote-
part revenant à l’acquéreur, soit 2 175 × 60 % = 1 305 k€, soit la même valeur que
dans la méthode du « purchase goodwill ». n
3. Informations à fournir
Pour chaque regroupement d’entreprises ayant eu lieu au cours d’une
période, l’acquéreur doit fournir les informations suivantes :
–– le nom et une description de l’entité acquise ;
–– la date d’acquisition ;
–– le pourcentage des participations conférant des droits de vote ;
–– les raisons qui ont conduit au regroupement et une description des
moyens que l’acquéreur a utilisé pour parvenir au contrôle de l’entité
acquise ;
–– une description des facteurs qui expliquent la constatation d’un
goodwill ;
–– la juste valeur à la date d’acquisition du prix payé ainsi que de la juste
valeur de chaque catégorie d’élément remis en rémunération de l’ac-
quise (trésorerie, immobilisations corporelles et incorporelles passifs
encourus, participations de l’acquéreur, etc.) ;
176
–– des indications sur les accords de contrepartie éventuelle et les actifs
compensatoires ;
–– des indications sur les créances acquises ;
–– les montants comptabilisés à compter de la date d’acquisition pour
chaque grande catégorie d’actifs acquis et de passifs repris ;
–– des indications sur les passifs éventuels pris en compte ;
–– le montant total du goodwill dont on s’attend à ce qu’il soit déduc-
tible fiscalement ;
–– une analyse des transactions qui sont comptabilisées séparément de
l’acquisition d’actifs et de la prise en charge de passifs ;
–– le montant du « goodwill négatif » imputé sur le résultat (avec indica-
tion de la ligne où ce montant est comptabilisé) ;
–– le montant de la participation ne donnant pas le contrôle dans l’en-
treprise acquise comptabilisée à la date d’acquisition et la base d’éva-
luation de ce montant, et pour chaque participation ne donnant pas
le contrôle dans une entreprise acquise évaluée à la juste valeur, les
techniques de valorisation et les principales variables des modèles uti-
lisés pour déterminer cette valeur ;
–– dans un regroupement d’entreprises réalisé par étapes, la juste valeur
à la date d’acquisition de la participation dans l’entreprise acquise
détenue par l’acquéreur immédiatement avant la date d’acquisition ;
–– le montant du résultat de l’entité acquise repris dans le résultat de la
période de l’entité acquéreur.
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Test de connaissances
177
5. Les regroupements d’entreprises
» b) utés,ne l’acquéreur
acquisition est un regroupement d’entreprises dans lequel l’une des enti-
prend le contrôle de l’actif et des activités d’une autre entité,
l’entité acquise, en échange d’un transfert d’actifs, de la prise en charge d’un
passif ou de l’émission de titres de capitaux propres ;
c) une acquisition est le pouvoir de diriger les politiques financière et opération-
nelle d’une entité afin d’obtenir des avantages de ses activités.
a) 0 k€ ;
b) 1 600 k€ ;
c) 800 k€.
179
Chapitre 6
Les instruments
financiers
L
a notion d’instruments financiers en IFRS est bien plus large
que celle qui lui est donnée notamment en France par l’article
L. 211-1 du Code monétaire et financier (issu de la loi 96-597 du
2 juillet 1996 de modernisation des activités financières et de l’ordon-
nance 2009-15 du 8 janvier 2009 relative aux instruments financiers).
Cet article stipule que les instruments financiers comprennent les « titres
financiers » (titres de capital émis par les sociétés par actions, titres de
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181
6. Les instruments financiers
1 L’ensemble des normes, interprétations, bases de conclusions, guides de mise en oeuvre représente
4 704 pages (Red Book IASB). La partie A du Red Book 2016 est de 1 664 pages (un livre) contenant
les normes et les interprétations et la partie B est de 3 040 pages (un livre) contenant les documents
d’accompagnement, les guides d’application, les bases des conclusions, etc. Dans le Mémento Francis
Lefebvre IFRS 2017 (2195 p.), le chapitre relatif aux instruments financiers est développé sur 731 pages
(p.1109 à 1840).
182
–– de préciser les conditions selon lesquelles les instruments financiers
sont portés au bilan.
La norme IFRS 9 (et IAS 39) a pour objectif :
–– de présenter les méthodes de comptabilisation (et de décomptabilisa-
tion) des différentes formes de d’instruments financiers ;
–– d’analyser les méthodes d’évaluation des différentes formes d’instru-
ments financiers ;
–– d’exposer les méthodes spécifiques de comptabilisation des instru-
ments financiers dits de couverture.
La norme IFRS 7 a pour objectif de fournir une information :
–– sur l’impact des instruments financiers sur la situation financière et la
performance de l’entité ;
–– sur les risques auxquels l’entité est exposée, la provenance de ces
risques, sur le risque de crédit, le risque de liquidité et le risque com-
mercial.
Les normes IAS 32, 39, IFRS 7 et IFRS 9 sont des normes complexes
qui concernent toutes les fonctions de l’entité et qui ont un impact sur
un grand nombre de postes du bilan.
Elles ont la particularité d’être applicables à la fois par les entités
financières (banque et assurance), pour qui elles sont essentielles, et les
entités non financières. Pour nombre de ces dernières, pour lesquels
les actifs financiers ne comprenant que des créances clients et dépôts
bancaires, le passage d’IAS 39 à IFRS 9 ne changera rien à leur pratique.
Pour les entités financières et les entités non financières qui ont une
gamme d’activités plus étendues portant sur des instruments financiers,
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183
6. Les instruments financiers
184
Exemple
Sont des actifs financiers au sens des normes IAS 32, 39, IFRS 7 et IFRS 9, les valeurs
constatées dans les postes suivants du bilan à l’actif (selon l’article 821-1 du PCG) :
–– immobilisations financières (participations, créances rattachées à des partici-
pations, titres immobilisés de l’activité de portefeuille, autres titres immobilisés,
prêts, autres) ;
–– avances et acomptes versés sur commandes ;
–– créances (créances clients et comptes rattachés, autres, capital souscrit-
appelé, non versé) ;
–– valeurs mobilières de placement ;
–– instruments de trésorerie ;
–– disponibilités.
Sont des passifs financiers, les valeurs constatées dans les postes suivants du
bilan au passif (selon l’article 821-1 du PCG) :
–– emprunts obligataires convertibles ;
–– autres emprunts obligataires ;
–– emprunts et dettes auprès des établissements de crédit ;
–– emprunts et dettes financières diverses ;
–– avances et acomptes reçus sur commande en cours ;
–– dettes fournisseurs et comptes rattachés ;
–– dettes fiscales et sociales ;
–– dettes sur immobilisations et comptes rattachés ;
–– autres dettes ;
–– instruments de trésorerie.
Sont aussi des passifs financiers les droits, les options et les warrants (qui sont
instruments dérivés) donnant le droit d’acquérir un nombre fixé d’instruments
de capitaux propres de l’entité contre un montant fixé de n’importe quelle mon-
naie. Sont des instruments de capitaux propres si l’entité propose ces droits,
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185
6. Les instruments financiers
Exemple
186
actifs ou des passifs financiers avec une autre entité dans des condi-
tions potentiellement défavorables pour l’émetteur (ce qui corres-
pond à un passif financier) ;
–– étant ou pouvant être réglé aux instruments de capitaux propres de
l’émetteur lui-même, il est un instrument non dérivé (pour la notion
d’instrument dérivé voir ci-après § 2.4) qui n’inclut pas d’obligation
contractuelle pour l’émetteur de fournir un nombre variable d’instru-
ments de capitaux propres (cas des bons de souscription par exemple)
ou est un instrument dérivé qui sera éteint par l’émetteur en échan-
geant un montant fixé de trésorerie ou un autre actif financier contre
un nombre déterminé de ses propres instruments de capitaux propres
(options sur actions par exemple).
Il est à noter que les participations ne donnant pas le contrôle (inté-
rêts minoritaires) doivent être considérés comme des capitaux propres
(voir chapitre 3, § 2.1.5). Il en résulte que les achats et ventes de parti-
cipations minoritaires dans des filiales doivent être traités comme des
réductions ou des augmentations de capitaux propres.
187
6. Les instruments financiers
1 Un instrument composé est constitué d’une dette et d’un instrument de capitaux propres. Son trai-
tement relève d’IAS 32. Un instrument hybride est constitué d’un contrat hôte (dette par exemple) et
d’un ou de plusieurs dérivés.
188
contre, pour tout dérivé incorporé, lorsque le contrat hôte est un pas-
sif financier ou un élément non financier le dérivé incorporé doit être
séparé du contrat hôte et comptabilisé en tant que dérivé, si et seule-
ment si :
–– les caractéristiques économiques et les risques du dérivé incorporé
ne sont pas étroitement liés aux caractéristiques économiques et aux
risques du contrat hôte ;
–– un instrument séparé comportant les mêmes conditions que le dérivé
incorporé répondrait à la définition d’un dérivé ;
–– l’instrument hybride (composé) n’est pas évalué à la juste valeur avec
enregistrements des variations de la juste valeur en résultat net.
Remarque
IAS 39 § 11 prévoyait une séparation du dérivé incorporé et du contrat hôte,
à la fois lorsque le contrat hôte est un actif financier ou un passif financier ou
un élément non financier à la condition que les exigences présentées ci-dessus
soient respectées. n
189
6. Les instruments financiers
1. Dérivé incorporé lié à un taux d’intérêt qui peut faire varier le montant d’inté-
rêts payé ou reçu sur le contrat d’emprunt (un emprunt à taux variable ne
peut être traité comme un emprunt à taux fixe comportant un dérivé incor-
poré).
2. Taux plancher ou plafond incorporé à un instrument d’emprunt.
3. Flux de paiement d’intérêt ou de principal en monnaie étrangère.
4. Option de remboursement anticipé.
190
La classification doit s’effectuer (IFRS 9 § 4.1) sur la base à la fois du
modèle économique d’entreprise économique (business model)1 utilisé
par l’entité pour la gestion de ses actifs (et passifs) financiers et les carac-
téristiques contractuelles des flux de trésorerie de l’actif (ou du passif)
financier.
La norme souligne que le business model doit être examiné en pre-
mier et que les caractéristiques contractuelles des flux de trésorerie ne
doivent être examinées que pour les actifs financiers qui peuvent être
évalués au coût amorti, sur la base de ce business model.
Il faut ajouter à cette classification, la classification liée à la compta-
bilité de couverture.
Remarque
La norme IAS 39 (§ 9) avait défini quatre catégories d’instruments financiers
(à laquelle il faut ajouter les instruments financiers de couverture) :
–– les actifs financiers et passifs financiers à la juste valeur par le biais du résultat
global ;
–– les placements détenus jusqu’à leur échéance ;
–– les prêts et créances ;
–– les actifs financiers disponibles à la vente.
• Les actifs ou passifs financiers à la juste valeur par le biais de l’état du résultat
global sont des actifs ou passifs financiers :
–– classifiés comme détenus à des fins de transaction, c’est à dire acquis ou
encourus principalement en vue d’être vendus ou rachetés dans un proche
avenir, ou faisant partie d’un portefeuille d’instruments financiers présen-
tant des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme,
ou dérivés (à l’exception d’un dérivé contrat de garantie financière ou ins-
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1 Il n’y a pas de définition « officielle » de la notion de business model. On peut toutefois définir (Wiki-
pédia) le business model ou modèle d’entreprise comme une représentation synthétique censée décrire
les aspects majeurs de l’activité entreprise par une organisation, tant au niveau de ses finalités que des
ressources et moyens déployés.
191
6. Les instruments financiers
• Les prêts et créances sont des actifs financiers non dérivés à paiements déter-
minés ou déterminables qui ne sont pas cotés sur un marché actif.
• Les actifs financiers disponibles à la vente sont des actifs financiers non déri-
vés classés ainsi ou non classés comme prêts et créances, placements détenus
jusqu’à leur échéance, actifs financiers à la juste valeur par le biais de l’état
de résultat global.
À cette classification, il y avait lieu d’ajouter également celle des passifs financiers
autres que les passifs détenus à des fins de transaction (lesquels étaient évalués à
la juste valeur par le biais du résultat global). Ces autres passifs financiers étaient
évoqués dans le § 47 d’IAS 39 relatif à l’évaluation des autres passifs financiers.
Cette classification ne s’appuyait pas formellement, comme pour IFRS 9, sur le
business model utilisé par l’entité et sur le mode d’évaluation correspondant.
Toutefois, pour la catégorie des actifs financiers à la juste valeur et pour les
placements détenus jusqu’à leur échéance, IAS 39 précisait l’objet de leur
utilisation (« acquis ou encouru principalement en vue d’être vendu ou racheté à
court terme », pour les actifs financiers à la juste valeur classifié comme détenus
à des fins de transaction ; « que l’entité a l’intention manifeste et la capacité
de conserver jusqu’à leur échéance » pour les placements détenus jusqu’à leur
échéance). D’autre part, les actifs financiers disponibles à la vente représentaient
dans IAS 39 une catégorie résiduelle (cette catégorie comprenait les actifs
financiers autres que ceux classés comme des actifs financiers à la juste valeur
par le biais du résultat global, des placements détenus jusqu’à leur échéance
et des prêts et créances). Ces actifs disponibles à la vente étaient évalués à la
juste valeur, les variations de cette juste valeur étant enregistrés dans les autres
éléments du résultat global. Au contraire, dans IFRS 9, la catégorie résiduelle
est la catégorie des actifs financiers évalués à la juste valeur par le résultat net. Il
n’y a donc pas de correspondance entre les catégories d’IAS 39 et celles d’IFRS
9. Pour classifier ses actifs financiers, chaque entité devra évaluer ses modèles
économiques correspondants. Toutefois, pour les sociétés non financières,
l’évaluation peut être relativement simple, car leurs actifs financiers peuvent
ne comprendre que les créances clients et les dépôts bancaires pour lesquels
l’évaluation au coût amorti est probable. n
192
–– les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des
dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent unique-
ment à des remboursements de principal et à des versements d’inté-
rêts sur le principal restant dû.
Tout passif financier doit être évalué au coût amorti à l’exception :
–– des passifs financiers à la juste valeur par le biais du résultat net, les-
quels (y compris les dérivés) seront évalués à la juste valeur (voir ci-
après § 3.2 et 3.3) ;
–– des passifs financiers qui prennent naissance dans le cas où un trans-
fert d’actif financier ne répond pas aux conditions de décomptabilisa-
tion ou lorsque l’approche du lien conservé s’applique ;
–– des contrats de garantie financière ;
–– des engagements de prêt à un taux d’intérêt inférieur à celui du mar-
ché ;
–– de la contrepartie éventuelle reconnue par l’acquéreur dans un regrou-
pement d’entreprise.
Toutefois (IFRS 9 § 4.1.5 et 4.2.2), une entité peut, lors de la comp-
tabilisation initiale, désigner un actif financier (ou un passif financier)
comme étant évalué à la juste valeur par résultat net ou par autres élé-
ments du résultat global si cela élimine ou réduit significativement une
incohérence qui, autrement, découlerait de l’évaluation d’actifs ou de
passifs ou de la comptabilisation des gains et des pertes sur des bases
différentes.
–– créances clients ordinaires, effets à recevoir et à payer ainsi que prêts consentis
par des banques ou d’autres tiers ;
–– placements dans des instruments de dette non convertibles ;
–– obligations à taux fixe ou variable émises par l’entité ;
–– dettes fournisseurs, y compris celles libellées en monnaie étrangère ;
–– prêts et emprunts aux filiales ou aux entreprises associées payables à vue.
193
6. Les instruments financiers
194
Exemples d’instruments financiers évalués à la juste valeur
par le biais du résultat net
Pour IAS 32 § 28, (ou IFRS 9 § 4.3 ou IAS 39 § AG 28), l’émetteur d’un
instrument financier composé (ou hybride) doit classer l’instrument ou
ses différentes composantes lors de la comptabilisation initiale en tant
que passif ou que capitaux propres conformément à la substance de
l’accord contractuel et aux définitions d’un passif financier, d’un actif
financier et d’un instrument de capitaux propres.
Exemple
La société Zêta a émis des actions de préférence. À l’émission, il est prévu une
date de rachat spécifique ou au gré du porteur. Ces actions doivent être affectées
en passifs financiers. Lorsque les actions de préférence ne sont pas rachetables,
195
6. Les instruments financiers
le classement approprié est déterminé par les autres droits qui peuvent leur
être attachés. Lorsque les distributions aux porteurs d’actions de préférence, à
dividende cumulatif ou non, sont à la discrétion de l’émetteur, les actions sont
des instruments de capitaux propres (cas des actions de préférence à dividende
prioritaire sans droit de vote créées conformément à l’article L. 228-11 du Code
de commerce).
Exemple
196
Exemple
3.7. Actions propres
Selon IAS 32 § 33, si une entité fait l’acquisition de ses propres ins-
truments de capitaux propres, ces instruments (actions rachetées ou
actions propres) doivent être déduits des capitaux propres. Aucun résul-
tat ne doit être constaté sur ce rachat.
Exemple
§ 2.5), les fonds propres 2015 de cette société s’analysent comme suit :
Capital164
Primes4 132
Bénéfices accumulés 11 454
Écarts de conversion (1 177)
Autres résultats directement enregistrés en capitaux propres (260)
Actions propres et options d’achat (call Danone) (1 707)
Capitaux propres – part du Groupe 12 606
Intérêts ne conférant pas le contrôle 63
Capitaux propres 12 669
197
6. Les instruments financiers
Exemple 1
198
Exemple 2
La société Zêta a émis une dette à long terme à taux variable combinée avec
un swap de taux d’intérêt qui permet de considérer que la dette est une dette
à long terme à taux fixe. L’ensemble correspond donc à un instrument synthé-
tique qui ressemble à une dette à taux fixe. Toutefois, chacune des composantes
de cet instrument représente un droit ou une obligation contractuel assorti de
ses propres termes et conditions et pouvant être transféré ou réglé séparément.
L’instrument synthétique ne correspond pas aux conditions fixées ci-dessus et
la compensation n’est pas possible. L’emprunt à long terme et le swap de taux
d’intérêt doivent être présentés séparément.
autorisé.
Exemples
199
6. Les instruments financiers
Remarque
La possibilité de reclassement a été introduite par la révision de la norme IAS 39
en 2008 (après la crise financière faisant suite à la faillite de Lehman Brothers).
Elle n’était possible que pour les actifs financiers classés dans la catégorie « à la
juste valeur par le résultat net », à l’exception des dérivés et des instruments
volontairement classés dans cette catégorie.
IAS 39 permettait simplement, en présentant tous les cas possibles ou
impossibles, le reclassement vers la catégorie des actifs financiers à la juste
valeur par le biais du résultat global, à l’exception d’un reclassement possible
des actifs disponibles à la vente dans la catégorie des prêts et créances. IFRS 9
est beaucoup plus concis, en faisant référence au modèle économique, à des
principes plutôt qu’à des règles précises. n
200
5. Comptabilisation et évaluation initiales
des instruments financiers
5.1. Comptabilisation initiale
Une entité doit comptabiliser un actif ou un passif financier lorsqu’elle
devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument. Quand
une entité comptabilise pour la première fois un instrument financier,
elle doit le classer au coût amorti ou à la juste valeur par le biais des
autres éléments du résultat global ou par résultat net.
Exemple
201
6. Les instruments financiers
Exemple
Si les obligations Lambda étaient des titres évalués à la juste valeur (valeurs mobi-
lières de placement pouvant être cédées dès que l’opportunité se présente), cette
juste valeur des titres au moment de l’acquisition serait de 1 000 × 15 = 15 000 €
et les coûts de transaction devraient être constatés en charges. On aurait alors
l’écriture suivante :
1.6.N
503 Valeurs mobilières – Actions 15 000
6271 Frais sur titres (achat, vente, garde) 500
4456 État, TVA déductible 100
512 Banque 15 600
Acquisition 1 000 titres Lambda
Remarque
Dans IAS 39, l’évaluation initiale d’un actif ou d’un passif financier était effectuée
(§ 43) « à sa juste valeur majorée, dans le cas d’un actif ou d’un passif financier
qui n’est pas à la juste valeur par le biais du résultat, des coûts de transaction
directement imputables à l’acquisition ou à l’émission de l’actif ou du passif
financier ». n
202
6. Évaluation et comptabilisation
postérieures à l’acquisition
des instruments financiers
Les actifs financiers doivent être, selon leur classification, évalués au
coût amorti, à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat
global ou à la juste valeur par le biais du résultat net. Les passifs finan-
ciers doivent être, selon leur classification, évalués au coût amorti ou à
la juste valeur par le biais du résultat net.
Exemple 1
* Il peut être souhaitable d’une part de séparer dans le résultat, les plus-values latentes des
plus-values définitives, et d’autre part de pouvoir analyser ces plus-values – ou moins-values –
(sur valeurs mobilières de placement négociables, sur créances rachetées, sur instruments de
trésorerie, par exemple).
203
6. Les instruments financiers
Si cette option est cédée le 1er mars N+1 au cours de 0,95, on dégagerait une
nouvelle plus-value de 20 × 100 000 × (0,95 % – 0,90 %) = 1 000 € et l’on
comptabiliserait la cession comme suit.
1.3.N + 1
512 Banque 19 000
52 Instruments de trésorerie – Options 18 000
de taux d’intérêt 16 000 + 2 000
768 Autres produits financiers (plus-value 1 000
sur instruments de trésorerie)
Cession des 20 options 20 × 100 000
× 0,95 %
Exemple 2
204
Remarque
Dans IAS 39, les actifs financiers, y compris les dérivés, autres que les prêts et
créances, les placements détenus jusqu’à leur échéance, les instruments de
capitaux propres qui n’ont pas de prix coté sur un marché actif et dont la juste
valeur ne peut être évaluée de manière stable, sont évalués à leur juste valeur,
sans aucune déduction au titre des coûts de transaction.
Quant aux actifs qui sont désignés comme éléments couverts, ils sont soumis
à l’évaluation selon les dispositions de la comptabilité de couverture (voir ci-
après § 8) n
205
6. Les instruments financiers
206
Exemple de comptabilisation
1.4.N + 1
512 Banque 60 000
2743 Prêts au personnel 60 000
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1 Il est possible de constater toute dépréciation soit directement en créditant le compte d’instruments
financiers correspondant soit par un compte de correction de valeur spécifique. Nous avons choisi cette
seconde solution en utilisant un compte de dépréciation d’instrument financier.
207
6. Les instruments financiers
Remarque
Dans IAS 39, les prêts et créances et les placements détenus jusqu’à leur
échéance, sont évalués au coût amorti. Les instruments de capitaux propres qui
n’ont pas de prix coté sur un marché actif et dont la juste valeur ne peut être
évaluée de manière stable sont évalués au coût. n
Exemple
Remarque
Dans IAS 39, seuls les passifs financiers à la juste valeur par le biais de l’état de
résultat global, doivent être mesurés à la juste valeur, à l’exception d’un passif
dérivé lié devant être réglé par remise d’un instrument de capitaux propres non
coté dont la juste valeur ne peut être évaluée de façon fiable, ou les dérivés liés à
ces instruments de capitaux propres, qui doivent être évalués au coût.
Tous les autres passifs financiers sont évalués au coût amorti. n
208
Exemple
une entité serait tenue de tenir compte de l’estimation initiale des pertes
sur créances attendues pour calculer le coût amorti d’un actif financier et de
répartir ce montant sur la durée de vie attendue de celui-ci. Les obligations
de présentation proposées reflètent cette méthode et visent à favoriser la
transparence des différents facteurs qui ont une incidence sur les produits
d’intérêts, les charges d’intérêts et les ajustements liés à l’expérience qui
sont attribuables à des révisions d’estimations de flux de trésorerie.
209
6. Les instruments financiers
210
Exemple d’application
Étape 1 :
• tous les actifs financiers concernés seront initialement enregistrés dans cette
catégorie ;
• une dépréciation pour risque de crédit sera comptabilisée à hauteur des pertes
attendues à un an ;
• les produits d’intérêts seront reconnus en résultat selon la méthode du taux d’in-
térêt effectif appliquée à la valeur comptable brute de l’actif avant dépréciation.
Étape 2 :
• en cas d’augmentation significative du risque de crédit depuis l’entrée au
bilan de l’actif financier, ce dernier sera transféré dans cette catégorie ;
• la dépréciation pour risque de crédit sera alors augmentée au niveau des
pertes attendues sur la durée de vie résiduelle de l’instrument (pertes attendues
à terminaison) ;
• les produits d’intérêts seront reconnus en résultat selon la méthode du taux d’in-
térêt effectif appliquée à la valeur comptable brute de l’actif avant dépréciation.
Étape 3 :
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• les actifs financiers pour lesquels une situation de défaut a été identifiée seront
déclassés dans cette catégorie ;
• la dépréciation pour risque de crédit restera calculée à hauteur des pertes
attendues sur la durée de vie résiduelle de l’instrument (pertes attendues à ter-
minaison) et son montant sera ajusté le cas échéant pour tenir compte d’une
dégradation supplémentaire du risque de crédit ;
• les produits d’intérêts seront alors reconnus en résultat selon la méthode
du taux d’intérêt effectif appliquée à la valeur nette comptable de l’actif après
dépréciation. »
IFRS 9 prévoit par ailleurs une méthode simplifiée pour les créances
clients et les créances locatives.
211
6. Les instruments financiers
Exemples
Actifs financiers réévalués à la juste valeur constatée dans les autres éléments
du résultat global
Si, au 31 décembre N, la société Zêta, qui avait constaté une plus-value en N–1
d’un montant de 1 000 � sur un instrument financier évalué à la juste valeur avec
variations constatées dans les autres éléments du résultat global (titres immobi-
lisés) coté sur un marché organisé, constate une dépréciation de 4 000 � par
rapport au précédent exercice, elle comptabilisera l’opération suivante :
31.12.N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments 3 000
financiers
107* Écart d’évaluation sur instrument financiers 1 000
2971/2 Dépréciations des titres immobilisés 3 000
271/2 Titres immobilisés 1 000
Reprise écart année précédente
212
1.4.N + 1
6866 Dotations aux dépréciations des éléments 65 462
financiers
29743 Dépréciations des prêts au personnel 65 462
Dépréciation
Remarque
IFRS 9 impose la même base d’évaluation relative à la dépréciation pour tous les
éléments entrant dans le champ d’application du modèle de dépréciation. Ces
dispositions sont différentes de celles d’IAS 39 selon lesquelles la dépréciation
était calculée de façon différente pour les actifs évalués au coût amorti et les
actifs disponibles à la vente évalués à la juste valeur par le biais des autres
éléments du résultat global.
IAS 39 (§ 63 à 67) distingue le cas des actifs financiers comptabilisés au coût
amorti, le cas des actifs financiers comptabilisés au coût et le cas des actifs
financiers disponibles à la vente (il ne peut y avoir de dépréciation sur les actifs
évalués à la juste valeur par le biais du résultat).
Pour les prêts et créances ou sur des placements détenus jusqu’à l’échéance
comptabilisés au coût amorti, le montant de la perte est égal à la différence entre la
valeur comptable de l’actif et la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés
actualisée au taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif financier. La valeur comptable
de l’actif doit être réduite soit directement, soit via l’utilisation d’un compte de
correction de valeur. Le montant de la perte doit être comptabilisé dans le résultat
net. Si le montant de la perte de valeur diminue au cours d’une période ultérieure, et
si cette diminution peut être objectivement liée à un événement survenant après la
comptabilisation de la dépréciation (par exemple, à une amélioration de la notation
de crédit du débiteur), la perte de valeur comptabilisée précédemment doit être
reprise soit directement, soit par ajustement d’un compte de correction de valeur.
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Pour les instruments de capitaux propres non cotés ou les actifs dérivés liés qui
ont été évalués au coût, le montant de la perte de valeur de cet actif financier
est égal à la différence entre sa valeur comptable et la valeur actuelle des flux de
trésorerie futurs estimés déterminée au taux d’intérêt courant du marché pour
un actif financier similaire. Ces pertes de valeur ne doivent pas être reprises.
Pour les actifs financiers disponibles à la vente, la perte cumulée qui a été
comptabilisée directement en autres éléments du résultat global doit être
reclassée des capitaux propres en résultat sous la forme d’un ajustement de
reclassement et comptabilisée en résultat, même si l’actif financier n’a pas été
décomptabilisé.
On peut remarquer des différences fondamentales entre la méthode retenue par
IFRS 9 et celle qui était retenue par IAS 39.
IFRS 9 présente son nouveau modèle de dépréciation fondé sur les pertes
attendues plutôt que sur les pertes subies comme dans IAS 39. La base
213
6. Les instruments financiers
d’évaluation est donc différente de celle de IAS 39, tout comme le champ
d’application du modèle de dépréciation. Cette méthode devrait conduire à une
moindre volatilité des résultats d’un exercice par rapport à l’autre. D’autre part,
IFRS 9 impose la même base d’évaluation relative à la dépréciation pour tous les
éléments entrant dans le champ d’application du modèle de dépréciation. Ces
dispositions sont différentes de celles d’IAS 39 selon lesquelles la dépréciation
était calculée de façon différente pour les actifs évalués au coût amorti et les
actifs disponibles à la vente. n
214
L’entité qui transfère un actif financier doit apprécier dans quelle
mesure elle conserve les risques et avantages inhérents à la propriété de
l’actif financier. Selon le cas :
–– si l’entité transfère la quasi-totalité des risques et avantages inhérents
à la propriété de l’actif financier, elle doit décomptabiliser l’actif finan-
cier et comptabiliser séparément en tant qu’actifs ou en tant que pas-
sifs tous les droits et obligations créés ou conservés lors du transfert ;
–– si l’entité conserve la quasi-totalité des risques et des avantages inhé-
rents à la propriété de l’actif financier, elle doit continuer à compta-
biliser l’actif financier ;
–– si l’entité ne transfère ni ne conserve la quasi-totalité des risques et
avantages inhérents à la propriété de l’actif financier, elle doit déter-
miner si elle conserve le contrôle de l’actif financier. Selon le cas, si
elle n’a plus le contrôle, elle doit décomptabiliser l’actif financier et
comptabiliser séparément en tant qu’actifs ou en tant que passifs tous
les droits et obligations créés ou conservés lors du transfert ; si elle a
encore le contrôle, elle doit continuer à comptabiliser l’actif financier
à concurrence de l’étendue du lien qu’elle conserve avec celui-ci.
IFRS 9 analyse également le cas des transferts. Elle distingue le cas
des transferts remplissant les conditions de décomptabilisation de ceux
ne remplissant pas les conditions de décomptabilisation ainsi que des
liens conservés avec les actifs transférés. Ainsi, par exemple, si l’entité
transfère un actif financier dans le cadre d’un transfert qui remplit les
conditions de décomptabilisation intégrale et qu’elle conserve le droit
de gérer l’actif financier moyennant honoraires, elle doit comptabiliser
soit un actif de gestion soit un passif de gestion pour ce mandat.
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Exemple
215
6. Les instruments financiers
Exemple
La société Zêta avait acquis le 1er janvier N–3 une participation de 12 % dans
le capital de la société Lambda pour 120 000 F, classés parmi les instruments
financiers évalués à la juste valeur dans les autres éléments du résultat global. Au
31 décembre N–1, ces titres valaient 135 000 F et la société avait constaté un
écart de 15 000 €. La société Zêta les vend le 1er juillet N pour 140 000 €. Elle
passera les écritures suivantes :
Exemple
216
modification substantielle des conditions d’un passif financier existant
ou d’une partie d’un passif financier existant doit être comptabilisée
comme une extinction du passif financier initial et la comptabilisation
d’un nouveau passif financier.
La différence entre la valeur comptable d’un passif financier (ou
d’une partie d’un passif financier) éteint ou transféré à un tiers et la
contrepartie payée, y compris, s’il y a lieu, les actifs hors trésorerie trans-
férés et les passifs assumés, doit être comptabilisée en résultat net.
Remarque
IAS 39 présente, en matière de décomptabilisation, des règles assez semblables
à celles d’IFRS 9. La décomptabilisation des actifs financiers est structurée diffé-
remment mais on y retrouve les règles formulées par IAS 39. Enfin, les § d’IFRS
9 relatifs à la décomptabilisation des passifs financiers sont reprennent exacte-
ment les termes d’IAS 39. n
8. Évaluation et comptabilisation
des instruments de couverture
L’objectif de la comptabilité de couverture est de représenter dans les
états financiers les effets pour l’entité des risques pris par l’utilisation
d’instruments financiers destinés à couvrir des risques particuliers qui
pourraient affecter le résultat.
Si pour les établissements non financiers, la couverture des risques
financiers peut être importante, elle est essentielle pour les établisse-
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1 Pour Carrefour (document de référence 2015), les dettes couvertes en juste valeur sont de 516 M€,
les instruments dérivés actifs et passifs de 200 M€ (voir ci après § 10.2.5) alors que pour la Société
Générale (document de référence 2015 p. 309 et 310) les dérivés de couverture sont pour les actifs de
16 538 M€ et pour les passifs de 9 533 M€.
217
6. Les instruments financiers
8.1. Instruments de couverture
et éléments couverts
8.1.1. Qualification des instruments de couverture
Peuvent être désignés comme instruments de couverture :
–– les dérivés à la juste valeur par résultat net, à l’exception de certaines
options ;
–– les actifs et passifs financiers non dérivés à la juste valeur par résultat
net (lesquels n’étaient pas admis par IAS 39).
218
Les instruments de couverture doivent être désignés dans leur inté-
gralité ou pour une quote-part proportionnelle, exception faite de la
composante risque de change des instruments financiers non dérivés.
Exemple
219
6. Les instruments financiers
220
Exemples de couverture de juste valeur :
1. contrat à terme ferme sur Euronext Liffe sur taux d’intérêt à long terme
(notionnel) permettant de couvrir les variations de juste valeur d’une dette
à taux fixe ;
2. contrat de vente à terme de devises par un exportateur lors d’une vente à
crédit à l’étranger permettant de couvrir les variations de juste valeur de la
créance qu’il a sur son client.
nationale ;
4. utilisation d’un swap pour changer un emprunt à taux variable en un emprunt à
taux fixe. Les flux de trésorerie futurs sont ici également les paiements d’intérêts.
221
6. Les instruments financiers
Exemple
Si la société Zêta a prêté une somme de 100 000 € à taux variable (par exemple
PIBOR + 1 %) à une autre société, et qu’elle a couvert les variations de taux par
un contrat (de vente) à terme de taux d’intérêt, l’instrument couvert (le prêt)
qui aurait dû être évalué au coût amorti (c’est un actif financier émis par l’entité)
sera évalué à la juste valeur car l’élément de couverture est (toujours) évalué à
la juste valeur.
222
évalué à la juste valeur dans les autres éléments du résultat global, le
gain ou la perte de couverture sur l’élément couvert seront comptabi-
lisés dans le résultat net. Toutefois, si l’élément couvert est un instru-
ment de capitaux propres pour lequel une entité a choisi de présenter
les variations de juste valeur dans les autres éléments du résultat glo-
bal, les gains et les pertes ces seront portés dans les autres éléments
du résultat global. Si l’élément couvert est un engagement ferme non
comptabilisé, la variation cumulée de la juste valeur de l’élément cou-
vert sera comptabilisée comme un actif ou un passif, un gain ou une
perte correspondant étant comptabilisé en résultat net.
Exemple
223
6. Les instruments financiers
31.12.N
52 Instruments de trésorerie – Opérations 22 600
d’instruments de taux d’intérêts de gré à
gré
768 Produits sur évaluation d’instruments 22 600
financiers en couverture de juste
valeur
Profit latent sur instrument financier
Par ailleurs les titres (évaluables à leur juste valeur) s’étant dépréciés, il serait
nécessaire de constater une provision de 5 000 × (200 – 196) = 20 000 €.
Comme l’élément couvert doit être comptabilisé comme l’élément de couver-
ture, dont la variation sera constatée en résultat, on comptabilisera la perte dans
un compte de charges.
31.12.N
668 Charges sur évaluation d’instruments 20 000
financiers en couverture de juste valeur
506 Obligations 20 000
Dépréciation des titres immobilisés
Remarque
Dans IAS 39 (§ 89) la couverture de juste valeur doit être comptabilisée comme
suit :
–– le profit ou la perte résultant de la réévaluation de l’instrument de couverture
à la juste valeur (pour un instrument de couverture dérivé) ou la composante
224
en monnaie étrangère de sa valeur comptable évaluée selon IAS 21 (pour un
instrument de couverture non dérivé) doit être comptabilisé(e) en résultat ;
–– le profit ou la perte sur l’élément couvert attribuable au risque couvert doit
ajuster la valeur comptable de l’élément couvert et être comptabilisé(e) en
résultat. n
Exemple
société Zêta conclut avec une banque B un swap de taux d’intérêt, dans laquelle
elle paie chaque année à la contrepartie des intérêts à taux fixe de 6 %.
Au 31 décembre N, le taux PIBOR est de 5 %, l’instrument de trésorerie est estimé
à la valeur actuelle au taux de 5 % des différentiels d’intérêts espérés sur le swap,
soit 2 000 000 × 0,25 % (différence entre taux variable 5 % + 1,25 % et taux
1 – 1,05– 5
fixe) = 5 000 € par an, ce qui donne 5 000 × × (1,05)0,5 = 22 182 €.
0,05
Par contre, la variation cumulée des flux futurs de trésorerie attendus est évaluée
1 – 1,0525– 5
au taux de 5,25 %, soit 6,50 % – 1,25 %, ce qui donne 5 000 ×
0,0525
× (1,0525)0,5 = 22 056 €
Au 31 décembre N, l’instrument de couverture sera évalué à 22 182 €, la partie
efficace de la couverture sera estimée à 22 056 € et la différence, soit 22 182
– 22 056 = 126 €, portée en profit dans le résultat.
On passera l’écriture suivante :
225
6. Les instruments financiers
31.12.N
52 Instruments de trésorerie – Swap de taux 22 182
d’intérêt
107 Écart sur évaluation d’instruments 22 056
financiers en couverture de flux de
trésorerie
768 Produits sur évaluation d’instruments 126
financiers en couverture de flux de
trésorerie
Évaluation swap de taux d’intérêt
Remarque
Dans IAS 39 (§ 97), la couverture de flux de trésorerie doit être comptabilisée
comme suit :
–– la partie du profit ou de la perte sur l’instrument de couverture qui est consi-
dérée constituer une couverture efficace doit être comptabilisée directement
en autres éléments du résultat global ;
–– la partie inefficace du profit ou de la perte sur l’instrument de couverture doit
être comptabilisée en résultat. n
226
Exemple
La société Zêta a pris le 1er avril N dans la société Sigma, société américaine
au capital de 15 millions de $ une participation de 56 % pour une valeur de
7 000 000 € (1 € = 1,20 $). Pour se couvrir contre une baisse du dollar, elle fait
l’acquisition auprès de sa banque d’une option de vente (put) de 8 400 000 $ (à
un prix d’exercice de 1 € = 1,2025 $) moyennant une prime de 0,5 %. La prime
sera donc de : 8 400 000 × 0,5 %/1,2025 = 34 927 €.
Au 31 décembre N, au moment de la consolidation, le cours du dollar est de 1 €
pour 1,24 $ et la société Zêta a comptabilisé sur la situation nette au 31 décembre
N de la société Sigma (qui était de 8 000 000 $) en écart de conversion (négatif)
une somme de : 8 000 000/1,20 – 8 000 000/1,24 = 215 054 €. La valeur de
cession de l’instrument de trésorerie serait par exemple de : 34 927 × 4,25/5
(valeur d’acquisition amortie) + 8 400 000 / 1,2025 – 8 400 000 / 1,24 (écart
sur devise) = 240 941 €, la plus-value sur l’option de change étant donc de :
240 941 – 34 927 = 206 014 €.
Le profit déterminé étant considéré comme efficace sur 8 000 000 $ sera constaté
dans les capitaux propres pour 215 054 – (34 927 × 4,25 / 5 × 8 000 000
/ 8 400 000) (pour tenir compte de la quote-part de l’instrument financier
considéré comme efficace) = 186 780 € et viendra donc en compensation de
l’écart de conversion constaté en consolidation. L’autre partie, qui provient de
l’écart sur capitaux propres sera constatée en compte de résultat pour 206 014
– 186 780 = 19 234 €. On passera les écritures suivantes :
1.4.N
52 Instruments de trésorerie – Options de 34 927
change
512 Banque 34 927
Acquisition option de change
30.12.N
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
Remarque
IAS 39 (§ 102) précise que les couvertures d’un investissement net dans une
activité à l’étranger doivent être comptabilisées de la même manière que les
couvertures de flux de trésorerie. n
227
6. Les instruments financiers
Exemple
Supposons qu’une banque Alpha ait prévu le 1er janvier N que ses actifs à 6 mois
seront de 100 millions d’euros et ses passifs 80 millions d’euros. Elle prend un
swap de taux sur un sous-jacent de 20 millions d’euros. Au 31 janvier N, la juste
valeur nette du solde est de 17 955 000 € (pour un nominal de 18 millions
d’euros, solde réel au 31 janvier N des créances et dettes à 6 mois, soit 90 % de
l’estimation préalable). La valeur au 31 janvier du swap (qui porte sur 20 mil-
lions d’euros) est de 50 000 €. On débitera un compte de charges financières
pour 45 000 € pour la perte latente sur l’actif couvert et on créditera un compte
de contrepartie au bilan du même montant (on ne peut créditer un compte
d’actif existant, la couverture ne portant pas sur actif déterminé). On créditera
un compte de produits financiers de 50 000 € et on débitera le compte « Instru-
ment de trésorerie – swaps de taux d’intérêt » du même montant.
228
risque de taux générée par l’ensemble des activités d’intermédiation.
Son avantage est que les actifs et passifs dont les expositions au risque
de taux se compensent naturellement dans le cadre de mêmes bandes
d’échéances permettent de ramener le besoin de couverture aux expo-
sitions nettes résiduelles. Elle est utilisée non seulement par de nom-
breuses institutions financières mais également par d’autres entités. La
gestion des risques au travers de portefeuilles ouverts (qui évoluent dans
le temps) est un processus qui implique un contrôle fréquent du risque
sur la base de la position nette de ces portefeuilles.
Elle est appelée par IAS 39 et par IFRS 9 (§ 6.1.3) « couverture de la
juste valeur du risque de taux d’intérêt d’un portefeuille d’actifs ou de
passifs financiers ». La nouvelle norme IFRS 9 n’a pas abrogé la totalité
de la norme IAS 39. Certains paragraphes de cette norme ont été gardés
ou modifiés. Ainsi le § 2 d’IAS 39 révisé précise notamment que la norme
s’applique à certains instruments de couverture définis par la norme
elle-même. Le § 71 d’IAS 39 révisé (comme le § 6.1.3 d’IFRS 9) prévoit
que, pour une couverture de juste valeur du risque de taux d’intérêt
d’une partie d’un portefeuille d’actifs ou de passifs financiers, l’entité
doit appliquer les règles de comptabilité de couverture de juste valeur
pour une couverture de portefeuille du risque de taux d’intérêt fixées
par les § 81A, 89A et AG114-AG132 d’IAS 39. Ces paragraphes de la
norme IAS 39 actuelle ont donc été gardés (pour l’instant) en l’état avec
simplement quelques adaptations de forme. Toutefois, ces dispositions
restent considérées comme difficiles à appliquer pour comptabiliser et
retranscrire dans les états financiers des entités ce type de transactions.
Remarque
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229
6. Les instruments financiers
230
9.1.3. Actifs financiers évalués au coût amorti
Bases de l’évaluation Coût amorti
postérieure
Évaluation des profits Comptabilisation de la perte ou du profit en résultat net
et des pertes de l’exercice
Dépréciation La différence entre la valeur comptable de l’actif et la valeur
recouvrable est constatée dans le résultat net. La reprise est
également constatée dans le résultat net.
Changement Autorisé seulement si le « business model » pour la gestion
de classification des actifs financiers de l’entité a été modifié (rare).
9.1.6. Instruments de couverture
Bases de l’évaluation Juste valeur
postérieure
231
6. Les instruments financiers
232
9.2.3. Prêts et créances
Bases de l’évaluation Coût amorti
postérieure
Évaluation des profits Comptabilisation de la perte ou du profit en résultat net
et des pertes de l’exercice
Dépréciation La différence entre la valeur comptable de l’actif et la valeur
recouvrable est constatée dans le résultat net. La reprise est
également constatée dans le résultat net
Changement Peut être reclassé en actif financier détenu à des fins
de classification de transactions
9.2.6. Instruments de couverture
Bases de l’évaluation Juste valeur
postérieure
»
233
6. Les instruments financiers
10. Informations à fournir
sur les instruments financiers
Les informations à fournir sur les instruments financiers sont très nom-
breuses et ont été rassemblées dans la norme IFRS 7, publiée en mai 2005
et qui remplace à la fois la norme IAS 30 relative aux informations à
fournir dans les états financiers des banques et institutions financières
assimilées et les dispositions de la norme IAS 32 relatives aux informa-
tions à fournir concernant les instruments financiers.
La norme IFRS 7 concerne tous les instruments financiers, sauf
exceptions (instruments couverts par une autre norme plus spécifique,
à savoir participations dans une filiale, une entreprise associée ou une
coentreprise, avantages au personnel, paiements fondés sur des actions,
contrats d’assurance, voir ci-dessus § 2.2) ainsi qu’aux instruments
financiers classés en capitaux propres et s’applique à toutes les entités.
Les entités doivent regrouper les informations par classe d’instruments
et donner une information suffisante pour permettre un rapproche-
ment avec les différents postes présentés au bilan.
Les entités doivent ainsi fournir :
–– des informations sur l’importance des instruments financiers au
regard de la situation financière et des résultats de l’entité ;
–– des informations qualitatives et quantitatives sur la nature et l’éten-
due des risques relatifs à ces mêmes instruments ainsi que la manière
234
dont ils sont gérés. Ces informations peuvent être fournies soit direc-
tement dans les états financiers (dans les notes annexes), soit dans
un autre état accessible par les utilisateurs (rapport de gestion, par
exemple).
235
6. Les instruments financiers
10.1.3. Autres informations
• Méthodes comptables : bases d’évaluation.
• Opérations de couverture : description de chaque type de couverture
et description des instruments de couverture et leurs justes valeurs à la
date de clôture ; informations spécifiques aux couvertures de flux de
trésorerie, couvertures de juste valeur et couvertures d’investissement
net dans une entité étrangère.
• Juste valeur : pour chaque catégorie d’actifs et de passifs financiers,
juste valeur de cette catégorie d’actifs et de passifs de manière à per-
mettre la comparaison avec sa valeur comptable.
Conformément à IFRS 13 « Évaluation à la juste valeur » l’entité doit
fournir des informations qui aideront les utilisateurs de ses états finan-
ciers à apprécier les deux éléments suivants :
–– pour les actifs et les passifs évalués à la juste valeur sur une base récur-
rente ou non dans l’état de la situation financière après la comptabi-
lisation initiale, les techniques d’évaluation et les données utilisées
pour établir les valeurs ;
–– pour les évaluations de la juste valeur récurrentes faites à l’aide de
données non observables (niveau 3) importantes, l’effet de ces évalua-
tions sur le résultat net ou sur les autres éléments du résultat global
pour la période.
10.2.2. Informations quantitatives
L’entité doit fournir notamment des données chiffrées récapitulatives
sur l’exposition de l’entité à chaque nature de risque, à la date de c lôture.
236
10.2.3. Risque de crédit
L’entité doit fournir les informations suivantes sur le risque de crédit :
–– informations sur les pratiques de gestion du risque de crédit de l’entité
et la façon dont elles portent sur la comptabilisation et l’évaluation
des pertes de crédit attendues, y compris les méthodes, les hypothèses
et les informations utilisées pour évaluer les pertes de crédit atten-
dues ;
–– informations quantitatives et qualitatives qui permettent aux utilisa-
teurs des états financiers d’évaluer les montants des états financiers
qui découlent des pertes de crédit attendues, y compris les variations
des montants liés aux pertes de crédit attendues et les raisons de ces
variations ;
–– informations sur l’exposition de l’entité au risque de crédit (c.-à-d.
le risque de crédit inhérent aux actifs financiers d’une entité et à
ses engagements à octroyer du crédit), y compris les concentrations
importantes du risque de crédit.
10.2.4. Risque de liquidité
Une entité doit fournir une analyse des échéances des passifs financiers
faisant apparaître les échéances contractuelles résiduelles et une descrip-
tion de la façon dont elle gère le risque de liquidité.
10.2.5. Risque de marché
L’entité doit, pour chaque risque de marché (risque de taux, risque de
change, risque sur matières premières, risque sur actions ou sur indices
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237
6. Les instruments financiers
Exemple
Actifs disponibles
Dettes couvertes
et autres dettes
Juste valeur
Prêts, créances
En juste valeur
en juste valeur
Dettes au coût
Instruments
par résultat
à la vente
en millions
dérivés
amorti
d’€
Titres de 78 78 78
participation
Autres 1 213 443 770 1 213
immobi-
lisations
financières
long terme
Autres actifs 1 291 521 770 1 291
financiers
non courants
Total 6 010 6 010 6 010
encours
clients des
sociétés
financières
Créances 2 269 2 269 2 269
commer-
ciales
Autres actifs 358 207 151 358
financiers
courants
Autres 418 418 418
actifs (1)
Trésorerie et 2 724 2 724 2 724
équivalents
trésorerie
Actifs 13 071 2 724 521 9 674 251 13 071
»
238
» Ventilation par catégorie d’instruments
Valeur comptable
Actifs disponibles
Dettes couvertes
et autres dettes
Juste valeur
Prêts, créances
En juste valeur
en juste valeur
Dettes au coût
Instruments
par résultat
à la vente
en millions
dérivés
amorti
d’€
Ventilation des actifs et passifs évalués en juste valeur selon la hiérarchie prévue
par IFRS 13
Au 31/12/2015
En millions d’euros Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total
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Titres de participation 78 78
239
6. Les instruments financiers
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q2. Dans la norme IFRS 9 comment sont analysés les actifs financiers ?
a) les actifs financiers mesurés au coût amorti et les actifs financiers mesurés à la
juste valeur (en distinguant la juste valeur par résultat net et la juste valeur par
les autres éléments du réstultat global) ;
b) les titres de créances et les instruments de capitaux propres ;
c) les instruments de couverture et les instruments couverts.
241
6. Les instruments financiers
» c) lpropres.
es profits et les pertes relatifs à l’élément couvert sont portés en capitaux
242
Chapitre 7
Les stocks
L
es stocks représentent, dans nombre d’entreprises commerciales
ou industrielles, les actifs de base de leur activité.
1. Champ d’application
La norme IAS 2 doit être appliquée pour la comptabilisation des stocks
autres que les instruments financiers, ainsi que les actifs dits biologiques
et les productions agricoles au moment de la récolte (voir IAS 41, cha-
pitre 20 § 4.1.1).
243
7. Les stocks
2. Définitions
La norme présente la définition des stocks et de la valeur nette de réali-
sation (ainsi que celle de la juste valeur, voir chapitre 2, § 8.2.1) :
Les stocks sont des actifs :
–– détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité ;
–– en cours de production pour une telle vente ;
–– sous forme de matières ou de fournitures devant être consommées au
cours du processus de production ou de la prestation de services.
La valeur nette de réalisation est le prix de vente estimé dans le cours
normal de l’activité, diminué des coûts estimés pour l’achèvement et
des coûts estimés nécessaires pour réaliser la vente.
Exemple
244
3.1. Coûts des stocks
Le coût des stocks doit comprendre l’ensemble des coûts d’acquisition,
coûts de transformation et autres coûts encourus pour mettre les stocks
à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Les coûts d’acquisition des stocks comprennent le prix d’achat, les
droits d’importation et autres taxes (autres que les taxes ultérieurement
récupérables par l’entité auprès de l’administration fiscale), ainsi que les
frais de transport, de manutention et autres coûts directement impu-
tables à l’acquisition de produits finis, des matières et des services. Les
rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires sont déduits
pour déterminer le coût d’acquisition.
Exemple
245
7. Les stocks
246
–– de la quote-part des charges indirectes fixes de production
imputée rationnellement (le coût de la sous-activité
ne peut être imputé au stock) :
12 000 × 90 % = 10 800
–– de l’intérêt des capitaux empruntés (IAS 23) 1 200
67 000
Le stock peut être considéré comme « un actif qualifié » conformément à IAS 23,
puisqu’il exige une longue période de fabrication avant d’être utilisé ou vendu.
Les intérêts des capitaux empruntés doivent donc être inclus.
Au contraire, la quote-part des charges d’administration générale ne peut être
intégrée à la valeur du stock que si les conditions spécifiques d’exploitation jus-
tifient leur prise en compte.
Le coût du stock (stock d’encours) pour cette commande de fabrication est donc
de 67 000 €.
Il y a lieu de comparer ce coût à la valeur nette de réalisation.
La valeur nette de réalisation du stock au 31 décembre N peut être déterminée
à partir du prix de vente ferme et des dépenses de production et de distribution
à effectuer.
Dépenses à effectuer :
–– en matières consommées : 8 500
–– en charges directes de production : 8 600
–– en charges indirectes de production : 6 500 + 6 000 × 90 % = 11 900
–– en intérêts des capitaux empruntés 500
–– en charges de distribution : 5 000
34 500
La valeur nette de réalisation pourra être estimée à : 100 000 – 34 500 = 65 500 €.
Comme le coût du stock est supérieur à la valeur nette de réalisation, il faudra
retenir la valeur nette de réalisation et constituer une dépréciation en fin d’exer-
cice sur la différence.
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247
7. Les stocks
sous-produits sont non significatifs par nature. Lorsque tel est le cas, ils
sont souvent évalués à la valeur nette de réalisation et cette valeur est
déduite du coût du produit principal. De ce fait, la valeur comptable du
produit principal n’est pas différente de façon significative de son coût.
248
Exemple
habituellement fongibles
Le coût des stocks doit être déterminé en utilisant la méthode du pre-
mier entré – premier sorti (PEPS ou FIFO1) ou celle du coût moyen pon-
déré. Une entité doit utiliser la même formule de coût pour tous les
stocks qui ont une nature ou un usage similaire. Pour des stocks qui ont
une nature ou un usage dissemblables, des formules différentes peuvent
être justifiées.
1 La méthode du premier entré-dernier sorti (méthode LIFO) n’est plus autorisée depuis la révision de
la norme IAS 2 de décembre 2003.
249
7. Les stocks
Exemple
Mouvements Stocks
Dates
Q PU V Q PU V
1.1 100 320 32 000 100 320 32 000
1.3 250 341 85 250 350 335 117 250
1.4 – 230 335 – 77 050 120 335 40 200
1.7 200 343 68 600 320 340 108 800
1.9 – 120 340 – 40 800 200 340 68 000
1.10 100 346 34 600 300 342 102 600
1.11 – 100 342 – 34 200 200 342 68 400
1.12 50 347 17 350 250 343 85 750
250
–– la méthode du coût moyen pondéré sur une durée moyenne de stockage :
On peut considérer que la durée moyenne de stockage est de trois mois et demi :
100 ++ 250 250
–– stock moyen : 100
--------------------------- = 175 unités.
-------------------------
22
–– entrées de l’année : 600 unités.
–– durée de stockage : 1212 ×× 175 175
---------------------- = 3 mois et demi.
----------------------
600
600
Il faut donc reprendre les entrées de la dernière période (du 15.9.N. au 31.12.N).
100 × 346 + 50 × 347
Coût moyen de ces entrées : ------------------------------------------------------- = 346,33.
100 + 50
Stock final : 346,33 × 250 = 86 582 €.
346,33 × 250 = 86 582 €.
3.7. Comptabilisation en charges
Lorsque les stocks sont vendus, la valeur comptable de ces stocks doit
être comptabilisée en charges de l’exercice au cours duquel les produits
correspondants ont été comptabilisés. Le montant de toute dépréciation
des stocks pour les ramener à leur valeur nette de réalisation et toutes
les pertes de stocks doivent être comptabilisés en charges de l’exercice
au cours duquel la dépréciation ou la perte se produit. Le montant de
toute reprise d’une dépréciation des stocks résultant d’une augmenta-
tion de la valeur nette de réalisation doit être comptabilisé comme une
réduction de charges de l’exercice au cours duquel la reprise intervient.
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3.8. Informations à fournir
Les états financiers doivent indiquer :
a) les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks, y com-
pris la méthode de détermination de coût utilisée ;
b) la valeur comptable totale des stocks et la valeur comptable par
catégories appropriées à l’entité ;
c) la valeur comptable des stocks évalués à la juste valeur diminuée
des coûts de distribution ;
d) le montant des stocks comptabilisés en charges durant l’exercice ;
e) le montant de toute dépréciation des stocks pour les ramener à la
valeur nette de réalisation ;
251
7. Les stocks
Test de connaissances
Q5. L’article 213-1 du PCG précise que « les actifs produits par l’entité sont
comptabilisés au coût de production ». Le terme de coût de production n’est
pas utilisé par IAS 2. À quoi correspond-il ?
a) au coût de transformation ;
b) au coût d’acquisition des matières utilisées augmenté du coût de transformation ;
c) au coût d’acquisition des matières utilisées augmenté du coût de transforma-
tion et des autres coûts encourus pour mettre les stocks à l’endroit et dans
l’état où ils se trouvent.
Q6. Quels éléments (selon IAS 2) ne font pas partie du coût du stock d’un
produit ?
a) les montants de déchets de fabrication ;
b) les coûts de stockage nécessaires au processus de production préalablement à
une nouvelle étape de la production.
c) les frais de commercialisation.
c) La méthode PEPS suppose que le coût de chaque élément est déterminé à partir
de la moyenne pondérée du coût d’éléments similaires au début d’une période
et du coût d’éléments similaires achetés ou produits au cours de la période.
» Quel est le montant qui doit être comptabilisé en coût d’entrée du stock
a) 17 298 € ;
b) 14 550 € ;
c) 14 415 €.
Q9. Le stock au 1er décembre d’un produit est de 500 unités à 10 €. Il a
été acquis le 10 décembre 500 unités à 12 €. Il a été sorti le 20 décembre
400 unités. Quelle est la valeur du stock au 31 décembre si on utilise la
méthode FIFO-PEPS (premier entré – premier sorti) ?
a) 7 000 € ;
b) 6 600 € ;
c) 6 200 €.
Q10. Dans les notes annexes aux états financiers (normes IFRS), quelle infor-
mation n’est pas obligatoire ?
les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks, y compris la
a)
méthode de détermination de coût utilisée ;
b) la valeur de remplacement de tous les stocks ;
c) les circonstances ou événements ayant conduit à la reprise de la dépréciation
des stocks
Corrigés et commentaires p. 573.
254
Chapitre 8
Les immobilisations
corporelles
L
es immobilisations corporelles représentent l’une des rubriques
les plus importantes de l’actif d’une entreprise. Elles concernent
la majeure partie des investissements productifs. Elles peuvent
aussi concerner des immeubles de placement.
Le traitement des immobilisations corporelles a fait l’objet de la
norme internationale IAS 16 approuvée en 1981 et révisée notamment
en 1993 et en 2003. Cette norme a intégré une partie de la norme IAS 4
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255
8. Les immobilisations corporelles
256
La valeur d’utilité (ou valeur spécifique à l’entité) est la valeur actua-
lisée des flux de trésorerie futurs estimés de l’utilisation continue d’un
actif de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité ou qu’elle prévoit d’encou-
rir lors du règlement d’un passif.
Une perte de valeur est l’excédent de la valeur comptable d’un actif
sur sa valeur recouvrable.
257
8. Les immobilisations corporelles
258
les utiliser sur plus d’une période. De même, si les pièces de rechange et
le matériel d’entretien ne peuvent être utilisés qu’avec une immobilisa-
tion corporelle, ils sont comptabilisés en immobilisations corporelles.
Le coût des emprunts nécessaires au financement de l’immobilisa-
tion est compris dans le coût de cette immobilisation lorsque celui-ci est
consideré comme un actif qualifié (voir IAS 23 chapitre 15, § 3).
Les produits des activités accessoires provenant d’immobilisations
en cours de construction (tels les produits provenant de l’utilisation en
tant que parking d’un terrain sur lequel un immeuble sera construit)
seront constatés en chiffre d’affaires dans l’état de résultat net plutôt
qu’en ajustement du coût de l’immobilisation en cours de construction.
• Exemple 1
La société Epsilon a réalisé le 1er mars N l’acquisition d’un matériel industriel et a
effectué les dépenses suivantes (en €) :
–– prix d’achat du matériel (acquis à l’étranger) : 64 000
–– droits de douane : 4 000
–– TVA récupérable : 13 600
–– frais de transport, d’installation et de montage nécessaires
à la mise en utilisation du bien (dont 1 400 € de TVA récupérable) : 8 400
–– frais de transport postérieurs à la mise en utilisation
(dont 400 € de TVA récupérable) : 2 400
–– charges financières exposées pour l’acquisition du bien : 1 200
D’autre part, la société Epsilon a fait l’acquisition de pièces de rechange ne pou-
vant être utilisées que le matériel : valeur d’acquisition 3 000 € ; TVA 600 €. Le
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matériel acquis n’est pas considéré comme un actif qualifié (actif qui exige une
longue période préparation ou de construction avant d’être utilisé ou vendu).
Les coûts d’emprunts ne peuvent donc pas être intégrés au coût d’acquisition
du matériel.
Les frais de transport postérieurs à la mise en utilisation ne font pas partie du
coût d’acquisition.
Ce matériel est donc évalué au coût suivant :
–– prix d’achat : 64 000 €
–– droit de douane : 4 000 €
–– frais de transport, d’installation et de montage
–– nécessaires à l’utilisation : 8 400 – 1 400 7 000 €
–– valeur d’acquisition des pièces de rechange spécifiques : 3 000 €
78 000 €
259
8. Les immobilisations corporelles
• Exemple 2
La société Epsilon a aussi réalisé l’acquisition au 1er avril N d’un ensemble immo-
bilier à rénover et a effectué les dépenses suivantes :
–– prix d’achat du terrain : 36 000
–– prix d’achat de la construction : 164 000
–– droits d’enregistrement : 33 200
–– honoraires du notaire et commissions (dont TVA récupérable 1 600) : 9 600
–– frais d’architectes (dont TVA récupérable 2 400) : 14 400
–– grosses réparations (dont TVA récupérable 22 000) : 132 000
L’ensemble des charges doit être comptabilisé en immobilisations corporelles.
On débitera les comptes d’immobilisations suivants :
Terrains
–– pour le prix d’achat : 36 000
–– une quote-part des droits d’enregistrement :
36 000
33 200 × ------------------------------------------- = 5 976
36 000 + 164 000
36 36 000000
× -------------------------------------------
–– une quote-part des frais de notaire et commissions :
-------------------------------------------
36× 36 000 + 164
000 + 164 000
000
36 000 36 000
8 000 × -------------------------------------------
× ------------------------------------------- = 1 440
36 36 000000 + 164 + 164 000000
36 000
× -------------------------------------------
43 416 36 000
36×000 -------------------------------------------
+ 164 000
Constructions 36 000 + 164 164000 000
36× 000 -------------------------------------------
× -------------------------------------------
36 000 + 164 000
–– pour36 le 000prix +d’achat : 164164 000 164 000 164 000
000
× -------------------------------------------
× -------------------------------------------
–– une quote-part 3636 des
000 000 droits
+ 164+ 164 d’enregistrement :
000 000
164 164
000 000
× -------------------------------------------
33 200 × ------------------------------------------- = 27 224
36 36 000000 + 164 + 164 000000
164 000
× -------------------------------------------
–– une quote-part 164frais 000de notaire et commissions :
36×000 +des
-------------------------------------------
164 000
36 000 + 164 000
164 000
8 000 × ------------------------------------------- = 6 560
36 000 + 164 000
–– les frais d’architectes : 12 000
–– les grosses réparations, lesquelles sont nécessaires avant la mise
en état d’utilisation du bien : 110 000
319 784
260
On passera l’écriture suivante :
1.4.N
211 Terrains 43 416
213 Constructions 319 784
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 26 000
1 600 + 2 400 + 22 000
X Divers comptes crédités 389 200
Acquisition et remise en état d’un ensemble
immobilier
• Exemple 3
Enfin, la société Epsilon a fait l’acquisition, auprès de la ville de X, d’un terrain des-
tiné à l’aménagement d’une nouvelle unité de production. La production envisagée
risque de polluer ce terrain et il faudra effectuer une remise en état en cas de cession.
Le prix d’acquisition du terrain est de 100 000 € auxquels il faut ajouter droits d’en-
registrement et frais de notaire pour 11 400 € et une TVA récupérable de 1 600 €.
L’estimation initiale des coûts de restauration du site (valeur actualisée1) est éva-
luée à 30 000 €.
On passera deux écritures :
–– la première relative à l’acquisition du terrain ;
–– la seconde relative à la remise en état :
Remarque
La provision est définie par IAS 37 (voir chapitre 14) comme « un passif dont
l’échéance ou le montant est incertain ». Il ne nous semble pas nécessaire
(contrairement à la pratique française) de constituer cette provision par un
compte de dotation. Cette provision n’est d’ailleurs pas une charge et ne
s’impute pas à l’exercice de constitution. Par contre, la quote-part de la valeur
du terrain correspondant au coût de remise en état s’amortira sur la durée
prévue d’utilisation du terrain. Au moment de la remise en état, la provision sera
compensée par la dépense réellement effectuée. n
1 Conformément à IAS 16 § 16 c. Si le démantèlement est prévu par exemple dans 20 ans et que l’on
actualise la dépense au taux de 3 % l’an on devrait avoir une dépense à cette date d’environ 54 200 €.
261
8. Les immobilisations corporelles
La société Dzêta s’est installée sur le site de H en janvier N – 4. Un pont rou-
lant comprenant ossature, cabine, mécanisme et treuils a été installé le 1er juillet
N – 4 pour 156 000 €. Le prix de l’ossature peut être évalué à 80 000 €, celui
de la cabine à 25 000 €, celui du mécanisme à 30 000 € et celui des treuils à
15 000 €. Le pont doit être révisé tous les 3 ans et une dépense de 6 000 € a
été effectuée le 1er juillet N – 1. La durée d’amortissement de l’ossature devrait
être de 20 ans alors que celle de la cabine devrait être de 10 ans. D’autre part, le
mécanisme et les treuils doivent être remplacés au bout de 8 ans pour le méca-
nisme et de 4 ans pour les treuils. Le 1er juillet N, les treuils ont été remplacés et
le coût s’est élevé à 20 000 € hors taxes.
Le coût de l’immobilisation a été décomposé comme suit lors de l’acquisition le
1er juillet N–4 :
–– ossature : 86 000 – 6 000 (révision) = 80 000
–– cabine : 25 000
–– mécanisme : 30 000
–– treuils : 15 000
–– révision : 6 000
156 000
262
Pour le bilan au 31 décembre N, l’ensemble pont roulant aura les valeurs brutes
et les amortissements suivants :
Date Valeur Durée Amortissements
Composants
d’entrée brute d’amortissement au 31 décembre N
Ossature 1.7.N – 4 80 000 20 ans 18 000
Cabine 1.7.N – 4 25 000 10 ans 11 250
Mécanisme 1.7.N – 4 30 000 8 ans 16 875
Treuils 1.7.N * 20 000 4 ans 2 500
Révision 1.7.N – 1 6 000 3 ans 3 000
**
161 000 51 625
* Les treuils acquis le 1.7.N–4 ont été complètement amortis et ont été remplacés
** La révision prévue le 1.7.N–4 a été amortie sur 3 ans.
263
8. Les immobilisations corporelles
Exemple
1.1.N
2154 Matériel industriel 95 238
4456 État TVA déductible 19 048
404 Fournisseur d’immobilisation 114 286
Acquisition matériel
31.12.N
661 Charges d’intérêts 4 762
4456 État, TVA déductible 952
404 Fournisseurs d’immobilisations 5 714
95 238 × 5 %
5. Évaluation postérieure
à la comptabilisation initiale
La norme distingue le modèle du coût et le modèle de la valeur
réévaluée.
264
5.1. Modèle du coût
Après sa comptabilisation initiale en tant qu’actif, une immobilisation
corporelle sera comptabilisée à son coût diminué du cumul d’amortisse-
ments et du cumul des pertes de valeur.
265
8. Les immobilisations corporelles
31.12.N
211 Terrains 20 000
213 Constructions 150 000
2813 Amortissements des constructions 50 000
1052 Écarts de réévaluation 120 000
Réévaluation de l’ensemble immobilier
266
5.3. Amortissements
La norme IAS 16 stipule que le montant amortissable d’une immobi-
lisation corporelle doit être réparti de façon systématique sur chaque
exercice durant la durée d’utilisation du bien. Le mode d’amortissement
utilisé doit refléter le rythme selon lequel l’entité s’attend à consommer
les avantages économiques futurs liés à l’actif. La dotation aux amor-
tissements doit être comptabilisée en charges à moins qu’elle ne soit
incorporée dans la valeur comptable d’un actif (stock par exemple).
Le mode d’amortissement appliqué à un actif doit être examiné au
moins à la fin de chaque période annuelle et, si le rythme attendu de
consommation des avantages économiques futurs de l’actif a connu
un changement important, le mode d’amortissement doit être modifié
pour refléter le nouveau rythme. Ce changement doit être comptabilisé
comme un changement d’estimation comptable selon IAS 8 (voir cha-
pitre 18 § 2.1).
Le montant amortissable est déterminé après déduction de sa valeur
résiduelle (voir ci-dessus définitions § 1). La valeur résiduelle doit être
estimée au montant que l’entité recevrait actuellement pour l’actif si
celui-ci était déjà dans les conditions d’âge et d’usure prévues à la fin de
sa vie utile. La norme précise cependant que dans la pratique la valeur
résiduelle d’un actif est souvent peu importante et en conséquence, insi-
gnifiante dans le calcul de la valeur amortissable.
Différents modes peuvent être utilisés pour répartir de façon systé-
matique le montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilisation.
Ces modes incluent notamment le mode linéaire, le mode dégressif,
le mode des unités de production. L’amortissement linéaire conduit
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267
8. Les immobilisations corporelles
Exemple
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements 12 000
des immobilisations corporelles
2154 Matériel industriel 12 000
Amortissement direct
(78 000 – 6 000) x 20 % x 10/12
268
du composant spécifique à 5 ans. Les pièces de rechange doivent être renouve-
lées au bout de 5 ans. Enfin, on a estimé qu’au bout de 15 ans, le matériel pourra
être revendu pour 90 000 € et que, par contre, il y aura lieu de dépenser une
somme de 30 000 € (valeur actualisée correspondant à une actualisation au taux
de 3 % d’une somme de 46 740 € à décaisser dans 15 ans) en vue d’effectuer le
démontage et de remettre en état le site.
La valeur globale du matériel devra être décomposée en composants :
–– structure : 1 800 000 – 300 000 – 60 000 = 1 440 000
–– composant spécifique : 300 000
–– pièces de rechange : 200 000
–– révision et gros entretien : 60 000
–– coût de démantèlement et de restauration : 30 000
Total : 1 800 000 + 30 000 = 1 830 000
L’amortissement de l’année N se calculera ainsi (déduire la valeur résiduelle de
la structure) :
–– structure : (1 440 000 – 90 000)/15 = 90 000
–– composant spécifique : 300 000/5 = 60 000
–– pièces de rechange : 200 000/5 = 40 000
–– révision et gros entretien : 60 000/3 = 20 000
–– coût de démantèlement et de restauration : 30 000/15 =
1
2 000
Total : 212 000
1 Par ailleurs, la provision pour remise en état constituée à l’acquisition du bien et qui a été calculée
une sur une valeur actualisée doit être majorée chaque année des intérêts courus, par le débit d’un
compte de charges d’intérêts, pour atteindre le montant qui doit être décaissé en fin d’exploitation.
Cet intérêt sera de 30 000 × 3 % = 900 € en N, de (30 000 + 900) × 3 % = 990 en N+1 …
269
8. Les immobilisations corporelles
5.4. Pertes de valeur
Les pertes de valeur seront analysées dans le chapitre 12 de cet ouvrage,
(application de la norme IAS 36).
7. Informations à fournir
Les états financiers doivent indiquer, pour chaque catégorie d’immobi-
lisations corporelles :
a) les conventions d’évaluation utilisées pour déterminer la valeur
brute comptable ;
b) les modes d’amortissement utilisés ;
c) les durées de vie ou les taux d’amortissements utilisés ;
d) la valeur brute comptable et le cumul des amortissements
(regroupé avec le cumul des pertes de valeur) à l’ouverture et à la clôture
de l’exercice ;
270
e) un rapprochement entre la valeur comptable à l’ouverture et à la
clôture de l’exercice montrant :
–– les entrées ;
–– les actifs classés comme détenus en vue de la vente et les autres cessions ;
–– les acquisitions par voie de regroupement d’entreprises ;
–– les augmentations ou les diminutions durant l’exercice résultant des
réévaluations (positive ou négative) et des pertes de valeur compta-
bilisées ou reprises directement en autres éléments du résultat global
dans les capitaux propres ;
–– les pertes de valeur comptabilisées ou reprises dans le résultat net ;
–– les amortissements ;
–– les différences de change nettes provenant de la conversion des états
financiers d’une entité étrangère ;
–– les autres mouvements.
Les états financiers doivent également indiquer :
a) l’existence et les montants des restrictions sur les immobilisations
corporelles données en nantissement de dettes ;
b) le montant des dépenses capitalisées au titre des immobilisations
corporelles en cours de production ;
c) le montant des engagements contractuels pour l’acquisition d’im-
mobilisations corporelles ;
d) s’il n’est pas présenté séparément au compte de résultat, le mon-
tant des indemnisations reçues de tiers relatives à des immobilisations
corporelles dépréciées, perdues ou abandonnées qui sont incluses dans
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8. Immeubles de placement
Un immeuble de placement, défini par IAS 40, est un bien immobilier
(terrain ou bâtiment, ou partie d’un bâtiment, ou les deux) détenu (par
le propriétaire ou par le preneur dans le cadre d’un contrat de location)
pour en retirer des loyers ou pour valoriser le capital ou les deux, plutôt
que pour l’utiliser dans la production ou la fourniture de biens et ou
de services ou à des fins administratives ou le vendre dans le cadre de
l’activité ordinaire.
271
8. Les immobilisations corporelles
8.1. Évaluation initiale
Un immeuble de placement doit être évalué initialement, comme toute
immobilisation corporelle, à son coût. Les coûts de transaction doivent
être inclus dans l’évaluation initiale.
272
placement en utilisant le modèle du coût d’IAS 16 (voir ci-dessus § 5.1.),
c’est-à-dire au coût, diminué du cumul des amortissements et des pertes
de valeur. La valeur résiduelle de l’immeuble de placement doit être pré-
sumée égale à zéro. L’entité doit alors appliquer IAS 16 jusqu’à la sortie
de l’immeuble de placement.
8.2.2. Modèle du coût
Après la comptabilisation initiale, une entité qui choisit le modèle du
coût doit évaluer tous ses immeubles de placement en utilisant le traite-
ment de référence de IAS 16 (voir ci-dessus § 5.1).
8.3. Informations à fournir
Une entité doit notamment fournir les informations suivantes :
–– si elle applique le modèle de la juste valeur ou le modèle du coût ;
–– les méthodes et les hypothèses importantes retenues pour déterminer
la juste valeur des immeubles de placement ;
–– les montants comptabilisés en résultat au titre des produits locatifs
des immeubles de placement, les charges opérationnelles directes, la
variation cumulée de la juste valeur sur la vente d’un immeuble.
Si elle utilise le modèle de la juste valeur, elle doit également fournir
un rapprochement entre la valeur comptable des immeubles de place-
ment à l’ouverture et à la clôture de la période montrant en particulier
les informations suivantes : les entrées et les profits ou pertes nets résul-
tant d’ajustements de la juste valeur.
Si elle utilise le modèle du coût, elle doit également indiquer les
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273
8. Les immobilisations corporelles
Test de connaissances
274
» • caharges administratives générales imputables selon la comptabilité
nalytique : 2 000 €
• intérêt de l’emprunt effectué et finançant l’opération :
–– intérêts relatifs à la période précédant la fabrication : 300 €
–– intérêts relatifs à la période de fabrication : 1 000 €
–– intérêts relatifs à la période postérieure à la mise en service : 800 €
Le niveau d’activité de l’entreprise est de 80 %. Quel est le coût de ce matériel ?
a) 77 100 ;
b) 73 000 ;
c) 72 000.
a) 137 500 € ;
b) 284 000 € ;
c) 315 500 €.
275
8. Les immobilisations corporelles
b)
a)
b)
c)
276
Chapitre 9
Les immobilisations
incorporelles
S
i l’on se réfère aux différentes pratiques, les immobilisations incor-
porelles comprennent généralement les brevets, les droits d’au-
teurs, les logiciels, les licences, marques de fabrique, les franchises,
les frais d’établissement, les frais de recherche et de développement, le
fonds de commerce, le droit au bail, le goodwill, etc.
La norme IAS 38 prescrit la comptabilisation et les informations à four-
nir pour les immobilisations incorporelles qui ne sont pas traitées spé-
cifiquement par d’autres normes. Le goodwill est traité par la norme
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277
9. Les immobilisations incorporelles
278
conditions économiques qui existeront pendant la durée d’utilité de cet
actif.
Une immobilisation incorporelle doit être évaluée initialement à son
coût.
2.1. Acquisition séparée
Le coût d’une immobilisation incorporelle comprend son prix d’achat,
y compris les droits d’importation et taxes non remboursables, après
déduction des remises et rabais commerciaux, ainsi que toute dépense
directement imputable y compris les coûts d’emprunt dans le cas d’un
actif qualifié (voir chapitre 15 § 3.1) à la préparation de cet actif en vue de
l’utilisation envisagée. Les dépenses directement attribuables incluent,
par exemple, le coût du personnel résultant de son intervention dans la
formation de l’immobilisation, les honoraires versés aux professionnels,
le coût des tests nécessaires à un fonctionnement correct.
Ne figurent pas dans le coût d’acquisition les coûts de lancement
d’un nouveau produit ou service, les coûts de l’exploitation d’une acti-
vité dans un nouveau lieu ou avec une nouvelle catégorie de clients, les
frais administratifs et autres frais généraux.
Si le paiement d’une immobilisation incorporelle est différé au-delà
des durées normales de crédit, son coût est l’équivalent du prix comp-
tant ; la différence entre ce montant et le total des paiements est comp-
tabilisée en charges financières sur la durée du crédit à moins qu’elle ne
soit incorporée dans le coût de revient de l’actif selon IAS 23.
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279
9. Les immobilisations incorporelles
Si la société Omicron avait pu utiliser le traitement d’IAS 23 (cas d’un actif qua-
lifié), l’immobilisation incorporelle serait inscrite au bilan pour 20 000 + 3 000 +
5 000 × 15 = 98 000 €.
On passerait au 1er janvier N et au 31 décembre les écritures suivantes (les inté-
rêts ne seront pas inscrits en charges) :
1.1.N
205 Brevets 98 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 600
404 Fournisseurs d’immobilisations 48 561
4084 Intérêts à payer aux fournisseurs 26 439
d’immobilisations
512 Banque 20 000
401 Fournisseur Conseil juridique 3 600
Acquisition brevet
Il est à noter que l’amortissement se faisant sur 98 000 au lieu de 71 561, sur les
15 ans, le différentiel d’amortissement correspondra aux intérêts.
280
2.2. Acquisition dans le cadre d’un regroupement
d’entreprise
Selon IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » (voir chapitre 5, § 2.3),
si une immobilisation incorporelle est acquise dans le cadre d’un
regroupement d’entreprise constituant une acquisition, le coût de
l’immobilisation incorporelle est fondé sur sa juste valeur à la date
d’acquisition.
3. Immobilisations incorporelles
générées en interne
Il est parfois difficile d’apprécier si une immobilisation incorporelle
générée en interne remplit les conditions pour être comptabilisée. Pour
apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne satis-
fait aux critères de comptabilisation (il est nécessaire que les avantages
économiques futurs attribuables à l’immobilisation iront à l’entité et le
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coût de cette immobilisation peut être évalué de façon fiable – voir ci-
dessus § 2), l’entité doit distinguer la phase recherche et la phase déve-
loppement de cette création d’immobilisation.
La norme IAS 38 définit la recherche comme « une investigation
originale et programmée en vue d’acquérir une compréhension et des
connaissances scientifiques ou techniques nouvelles » et le développe-
ment comme « l’application des résultats de la recherche ou d’autres
connaissances à un plan où un modèle en vue de la production des
matériaux, dispositifs, procédés, système ou services nouveaux ou subs-
tantiellement améliorés, avant le commencement de leur production
commerciale ou de leur utilisation ». Elle ne fait pas la distinction entre
recherche fondamentale et recherche appliquée.
281
9. Les immobilisations incorporelles
282
La société Omicron produit et vend des produits pharmaceutiques. La recherche
et développement de cette entreprise est organisée comme suit :
–– Recherche amont : la recherche amont a pour mission de proposer au déve-
loppement des molécules innovantes, de qualité, qui répondent à des besoins
médicaux non satisfaits ou permettent une amélioration des traitements exis-
tants pour les patients.
–– Développement : le développement repose sur une organisation matricielle
forte qui orchestre le savoir-faire des collaborateurs de toutes les fonctions et ce
à chaque étape du développement, de la recherche préclinique à la commercia-
lisation du produit.
Le processus de recherche et développement nécessite traditionnellement 10 à
15 ans depuis la découverte de la molécule jusqu’au premier lancement du pro-
duit et se déroule en plusieurs phases. Dans la phase préclinique, les chercheurs
effectuent des études pharmacologie et de toxicologie sur divers animaux.
Avant de passer à l’expérimentation chez l’homme, un dossier concernant la
molécule doit être déposé auprès des autorités réglementaires pour obtenir une
autorisation préalable.
Chez l’homme, l’expérimentation se déroule en plusieurs phases qui ont pour
but de démontrer l’innocuité et l’efficacité de la nouvelle molécule. Des statis-
tiques établies par la Direction de la société font ressortir un abandon de 30 %
des projets après la première phase, de 10 % après la deuxième phase et de 5 %
après la troisième phase. La réalisation des phases 2 et 3 nécessite généralement
entre trois et cinq ans. Ensuite, un dossier d’enregistrement relatif au médica-
ment est déposé auprès des autorités réglementaires et peut prendre de six
mois à deux ans. Des examens cliniques complémentaires peuvent être effectués
durant cette période. Le taux de rejet est estimé à 20 % des dossiers déposés.
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283
9. Les immobilisations incorporelles
284
L’écriture suivante matérialise cette immobilisation :
31.12.N
203 Frais de développement 182 000
721 Production immobilisée 182 000
– immobilisations incorporelles
Immobilisation de coûts de développement
5. Dépenses ultérieures
Les dépenses de recherche ou développement qui sont liées à un
projet de recherche ou développement en cours acquis séparément
ou lors d’un regroupement d’entreprises et comptabilisé en tant
qu’immobilisation incorporelle et qui sont encourues après l’acqui-
sition de ce projet doivent être comptabilisées comme dans le cas
285
9. Les immobilisations incorporelles
6. Évaluation postérieure
à la comptabilisation initiale
La norme IAS 38 prévoit deux traitements possibles à l’évaluation posté-
rieure à la comptabilisation initiale.
6.1. Modèle du coût
Après sa comptabilisation initiale, une immobilisation incorporelle doit
être comptabilisée à son coût diminué du cumul des amortissements et
cumul des pertes de valeur.
286
Les conditions d’application du modèle de la valeur réévaluée pour
la comptabilisation des immobilisations incorporelles par IAS 38, sont
semblables aux conditions stipulées par IAS 16 pour les immobilisations
corporelles (voir chapitre 8, § 5.2).
31.12.N
205 Licences 2 000
1052 Écart de réévaluation 2 000
Réévaluation licence
7. Durée d’utilité
La durée d’utilité est définie par IAS 38 comme étant soit la période pen-
dant laquelle l’entité s’attend à utiliser cet actif, soit le nombre d’unités
de production ou d’unités similaires que l’entité s’attend à obtenir de
l’actif.
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287
9. Les immobilisations incorporelles
8. Amortissement
8.1. Durée d’amortissement
Le montant amortissable d’une immobilisation incorporelle avec
une durée d’utilité finie doit être réparti de façon systématique sur sa
durée d’utilité. Une immobilisation incorporelle à durée d’utilité indé-
terminée ne doit pas être amortie. L’amortissement commence dès que
l’actif est prêt à être mis en service, c’est-à-dire dès qu’il se trouve à
l’endroit et dans l’état nécessaires pour pouvoir l’exploiter de la manière
prévue par la direction. L’amortissement doit cesser à la date la plus
précoce entre celle à laquelle cet actif est classé comme détenu en vue
de la vente (ou inclus dans un groupe destiné à être cédé qui est classé
comme détenu en vue de la vente) selon IFRS 5 (voir chapitre 11 § 3) et
la date à laquelle l’actif est décomptabilisé.
L’immobilisation incorporelle dont la durée d’utilité n’est pas défi-
nie (par exemple une marque) n’est pas amortissable. La nature de cette
durée d’utilité doit être revue à la fin de chaque exercice afin de déter-
miner si elle est restée indéterminée ou est devenue finie. Dans ce cas,
un changement d’estimation doit être constaté conformément à IAS 8
(voir chapitre 18, § 2.1) en amortissant de manière prospective l’immo-
bilisation incorporelle sur sa durée d’utilité restante.
8.2. Mode d’amortissement
Le mode d’amortissement utilisé doit traduire le rythme de consom-
mation par l’entité des avantages économiques futurs de l’actif. Si ce
rythme ne peut être déterminé de façon fiable, le mode linéaire doit
être appliqué. La dotation aux amortissements doit être comptabilisée
en charges à moins qu’une autre norme permette ou impose de l’incor-
porer dans la valeur comptable d’un autre actif.
8.3. Valeur résiduelle
La valeur résiduelle d’une immobilisation incorporelle doit être réputée
nulle, sauf :
–– un tiers s’est engagé à racheter à la fin de sa durée d’utilisation ;
–– s’il existe un marché actif et que la valeur résiduelle peut être détermi-
née par référence à ce marché et qu’il est probable qu’un tel marché
existera à la fin de la durée d’utilité de l’actif.
En pratique, ces conditions seront rarement réalisées.
288
8.4. Réexamen de la durée d’amortissement
et du mode d’amortissement
La durée d’amortissement et le mode d’amortissement doivent être au
moins réexaminés à la clôture de chaque exercice. Si la durée d’utilité
attendue de l’actif est différente des estimations antérieures, la durée
d’amortissement doit être modifiée en conséquence. Si le rythme
attendu des avantages économiques de l’actif a connu un changement,
le mode d’amortissement doit être modifié pour refléter le nouveau
rythme. Ces changements doivent être comptabilisés comme des chan-
gements d’estimation selon IAS 8 (voir chapitre 18 § 2.1).
9. Pertes de valeur
Pour déterminer si une immobilisation incorporelle a perdu de sa valeur,
l’entité applique IAS 36, « Dépréciation d’actifs » (voir chapitre 12 § 1).
Cette norme explique quand et comment une entité examine la valeur
comptable de ses actifs, comment elle détermine la valeur recouvrable
d’un actif et dans quels cas elle comptabilise ou reprend une perte de
valeur.
L’entité doit notamment, pour chaque immobilisation incorporelle
à durée indéfinie, comparer sa valeur recouvrable et sa valeur comptable
à la fin de chaque exercice et à chaque fois qu’il y a une indication que
l’immobilisation incorporelle peut être dépréciée.
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289
9. Les immobilisations incorporelles
11. Informations à fournir
Pour chaque catégorie d’immobilisations incorporelles (marques, logiciels,
licences, brevets, droits de reproduction, immobilisations incorporelles
en cours de développement, etc.), les états financiers doivent fournir les
informations suivantes en distinguant les immobilisations incorporelles
générées en interne des autres immobilisations incorporelles :
a) si les durées d’utilité sont indéterminées ou finies et si elles sont
finies, les durées d’utilité ou les taux d’amortissement utilisés ;
b) les modes d’amortissement utilisés pour les immobilisations
incorporelles à durée d’utilité finie ;
c) la valeur brute comptable et le cumul des amortissements (regroupés
avec le cumul des pertes de valeur) à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
d) le(s) poste(s) de l’état de résultat global dans le(s) quel(s) est incluse
la dotation aux amortissements des immobilisations incorporelles ;
e) un rapprochement entre les valeurs comptables à l’ouverture et à
la clôture de l’exercice montrant :
–– les entrées d’immobilisations incorporelles, en indiquant séparément celles
générées en interne et celles résultant de regroupements d’entreprises ;
–– les actifs classés comme détenus en vue de la vente et autres cessions ;
–– les augmentations ou les diminutions durant l’exercice résultant des
réévaluations (positive ou négative) et des pertes de valeur compta-
bilisées ou reprises directement en autres éléments du résultat global
(capitaux propres) ;
–– les pertes de valeur comptabilisées ou reprises dans le compte de résul-
tat net et dans les autres éléments du résultat global ;
–– les amortissements comptabilisés au cours de la période ;
–– les différences de change nettes provenant de la conversion des états
financiers d’une entité étrangère ;
–– les autres variations de la valeur comptable au cours de l’exercice.
Les états financiers doivent également indiquer :
–– si une immobilisation incorporelle a une durée de vie estimée non
définie, la valeur comptable de cette immobilisation et les raisons de
cette estimation ;
–– une description de toute immobilisation incorporelle significative
pour les états financiers de l’entité pris dans leur ensemble ainsi que
sa valeur comptable et sa durée d’amortissement restant à courir ;
290
–– pour les immobilisations incorporelles acquises grâce à une subven-
tion publique (voir chapitre 15, § 2.2) et comptabilisées initialement
à leur juste valeur : la juste valeur comptabilisée initialement pour ces
actifs, leur valeur comptable et, si postérieurement elles sont compta-
bilisées, selon le modèle du coût ou selon le modèle de la réévaluation ;
–– l’existence et les valeurs comptables d’immobilisations incorporelles
dont la propriété est soumise à restrictions et les valeurs comptables
des immobilisations incorporelles données en nantissement de dettes ;
–– le montant des engagements contractuels relatifs à l’acquisition d’im-
mobilisations incorporelles.
D’autre part, si des immobilisations incorporelles sont comptabili-
sées pour un montant réévalué (voir ci-dessus § 6.2), un certain nombre
d’informations complémentaires spécifiques doivent être fournies.
Les états financiers doivent aussi indiquer le montant global des dépenses
de recherche et développement comptabilisées en charges de l’exercice.
Test de connaissance
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q1. La société Alpha fait l’acquisition d’un brevet à l’étranger. Le prix d’achat de
ce brevet est de 100 000 €, mais il est accordé une remise de 10 % par le cédant,
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» Q3. Quelle dépense analysée ci-dessous peut être considérée comme une
dépense de développement ?
a) la dépense relative à des activités visant à obtenir de nouvelles connaissances ;
b) la dépense relative à la formulation, la conception et le choix de matériaux,
procédés, dispositifs, systèmes ou services nouveaux ou améliorés ;
c) la dépense relative à la conception, la construction et les tests de pré-produc-
tion ou de pré-utilisation de modèles et prototypes.
Q5. La société Alpha a fait le 1er janvier N–1, l’acquisition d’une licence, payée
50 000 €, d’une durée d’utilité de 10 ans. Le 31 décembre N–1, la juste valeur de
cette licence est de 54 000 € et la société Alpha a comptabilisé cette licence à sa
juste valeur (méthode de la valeur réévaluée). Le 31 décembre la valeur de cette
licence est de 48 000 €.
Quelle écriture doit-elle comptabiliser selon IAS 38 ?
a)
31.12.N
105 Écart de réévaluation 4 000
6816 Dotations aux dépréciations 2 000
des immobilisations incorporelles
205 Concessions et droits similaires, 4 000
brevets, licence, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires
2905 Dépréciation des concessions et droits 2 000
similaires, brevets, licence, marques,
procédés, logiciels, droits et valeurs
similaires
b)
31.12.N
105 Écart de réévaluation 1 000
6811 Dotations aux amortissements 5 000
des immobilisations incorporelles
205 Concessions et droits similaires, 1 000
brevets, licence, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires
2805 Amortissement des concessions et 5 000
droits similaires, brevets, licence,
marques, procédés, logiciels, droits et
valeurs similaires
»
292
» c) 31.12.N
105 Écart de réévaluation 6 000
205 Concessions et droits similaires, 6 000
brevets, licence, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires
Q6. Comment n’est jamais fixé, par IAS 38, la durée d’amortissement d’une
immobilisation incorporelle ?
a) sur une durée fixée par l’administration fiscale ;
b) sur la période pendant laquelle l’entreprise s’attend à utiliser un actif ;
c) sur un nombre d’unités de production que l’entreprise s’attend à obtenir de l’actif.
Q7. Dans quel cas une entité doit-elle, à la fin de chaque exercice, effectuer un
test de dépréciation de ses immobilisations incorporelles ?
a) uniquement dans le cas d’immobilisations incorporelles à durée indéfinie ;
b) uniquement dans le cas d’immobilisations incorporelles à durée définie ;
c) à la fois pour les immobilisations incorporelles à durée indéfinie et pour les
immobilisations incorporelles à durée définie.
Q8. La société Alpha fait, en N–2 l’acquisition d’une marque de fabrique non
amortissable dont la valeur comptable est, le 31 décembre N, de 120 000 $.
L’estimation des flux nets de trésorerie que permettra de dégager cette marque
est de 8 000 $. Quel doit être le montant de la dépréciation à constituer le
31 décembre N, le taux d’actualisation étant de 7 % ?
a) pas de dépréciation ;
b) dépréciation de 5 714 $ ;
c) dépréciation de 6 000 $.
amortissable pour 60 000 €. Les frais de cession se sont élevés à 5 000 €. Cette
immobilisation avait été acquise pour 120 000 €. Elle avait été amortie de
30 000 € et dépréciée de 10 000 €. Quel est le résultat constaté ?
a) perte de 30 000 €
b) perte de 25 000 €
c) perte de 20 000 €
293
Chapitre 10
Les contrats
de location
L
es contrats de location liés à l’acquisition d’immobilisations
(contrats de crédit-bail et contrats analogues) sont à la fois des
techniques simples et complexes selon le domaine d’analyse.
En effet, sur un plan économique, l’opération n’est guère discutée et
la majorité des normalisateurs pense que le crédit-bail est le moyen de
financement idéal pour certains investissements. Par contre, sur un plan
juridique, les analyses varient selon le cadre du pays observé, le cœur
du problème résidant en fait dans le moment du transfert de propriété.
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Sur le plan comptable, cela se traduit par des solutions parfois stric-
tement opposées selon les lieux.
295
10. Les contrats de location
avec le FASB, une application anticipée étant autorisée pour les entités qui
appliquent IFRS 15 (voir chapitre 15 § 1), laquelle est applicable à compter
du 1er janvier 2018, une application anticipée étant également possible.
Pour la norme IAS 17 « un contrat de location est un accord par lequel
le bailleur cède au preneur pour une période déterminée, le droit d’utilisa-
tion d’un actif en échange d’un paiement ou d’une série de paiements ».
Pour la norme IFRS 16 « un contrat de location est un contrat, ou une
partie d’un contrat, qui confère le droit d’utiliser un actif (l’actif sous-
jacent) pour une période de temps en échange d’une contrepartie ».
Alors que la norme IAS 17 avait été amenée à dissocier deux types
de contrats : le contrat de location-financement ou finance lease et le
contrat de location simple ou operating lease, la norme IFRS 16 n’effec-
tue pas cette distinction pour le preneur (le locataire). En effet, consta-
tant que la distinction entre location-financement et location simple
donnait lieu à des applications diverses des critères et à des montages
d’évitement destinés à constater le moins possible de dettes au bilan, les
normalisateurs ont souhaité abolir cette distinction.
Il faut dire que de nombreux tiers, en particulier ceux de la com-
munauté des investisseurs, considèrent les contrats de location comme
des opérations de financement. Or, un nombre important de contrats
de location conclus à travers le monde étaient classés en contrats de
location simple et ne figuraient pas au bilan. Aussi, les investisseurs et
les analystes étaient contraints de passer du temps (à partir de notes
annexes souvent insuffisantes pour faire une estimation fiable et sou-
vent en utilisant des techniques de fortune) pour estimer la valeur des
passifs et des actifs correspondants quand ce temps aurait pu être mieux
utilisé dans l’analyse de la performance et des risques de l’entreprise.
La norme IFRS 16 (comme IAS 17) traite par ailleurs du contrat de
cession-bail ou lease back.
296
Trois conditions s’imposent pour que l’on ait pour le preneur, un
contrat de location1 :
–– l’actif sous-jacent (le bien loué) doit être identifié ;
–– il faut que le preneur obtienne des avantages économiques ;
–– il faut que le preneur dirige l’utilisation.
1 Il est à noter que le preneur n’est pas obligé d’appliquer le modèle présenté ci-dessous si les contrats
de location remplissent les conditions permettant d’appliquer certaines mesures simplificatrices
(contrats de courte durée ou portant sur des actifs de faible valeur – voir dans ce chapitre § 5).
297
10. Les contrats de location
298
comptabilise le contrat principal et le contrat de sous-location comme
deux contrats séparés.
299
10. Les contrats de location
La société Gamma s’est engagée sur quatre contrats dont les caractéristiques
sont les suivantes :
300
2. Champ d’application
IFRS 16 s’applique à tous les contrats de location. Il ne s’applique pas
cependant aux contrats de location relatifs à la prospection ou l’uti-
lisation de minéraux, le pétrole, le gaz naturel et des ressources non
renouvelables similaires, aux contrats de location des actifs biologiques,
aux actifs qui rentrent dans un accord de concession de services (voir
chapitre 20 § 6), aux licences de propriété intellectuelle accordée par le
bailleur, aux contrats de location d’immobilisations incorporelles tels
que des films cinématographiques, des enregistrements vidéo, pièces de
théâtre, des manuscrits, des brevets et des droits d’auteur.
Le locataire peut aussi ne pas appliquer IFRS 16 à d’autres contrats
de location d’immobilisations incorporelles autres que ceux présentés
ci-dessus.
La norme s’applique également aux contrats comportant à la fois
une composante service et une composante location. Pour les contrats
qui contiennent des composants de location et des composants de non-
location, les composants de non-location, y compris les services et coûts
liés doivent être séparés des composants de location, sauf dans des cir-
constances limitées.
Une entité (le preneur) conclut un bail équipement de trois ans. Le contrat
oblige l’entité à faire des paiements mensuels fixes de 18 000 € pour couvrir
la location, l’entretien courant de l’équipement et le coût de la formation des
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301
10. Les contrats de location
L’entité doit comptabiliser et évaluer les actifs et les passifs liés à la location de
matériel en utilisant la norme sur les locations. La partie du paiement alloué à
la maintenance et la formation seront comptabilisées classiquement en charge.
Le bailleur devra également séparer les composants de location et de non-loca-
tion de manière semblable. Cependant, les montants alloués pourraient être dif-
férents de ceux déterminés par le locataire en raison des différentes informations
disponibles à chaque partie.
Remarque
IAS 17 présentait un champ d’application semblable à celui d’IFRS 16. Elle ne
s’appliquait pas cependant aux immeubles de placement (voir chapitre 8 § 8)
détenus par les preneurs ou mis à disposition par des bailleurs dans le cadre d’un
contrat de location simple. n
1 Lorsqu’une entité est engagée dans un nombre important de contrats ayant des caractéristiques
similaires (flotte de voitures automobiles par exemple), ces contrats peuvent être comptabilisés et
évalués par un calcul global plutôt que de manière individuelle, à la condition que la différence entre la
comptabilisation globale et les comptabilisations individuelles ne soit pas significative.
302
3.1.1. Évaluation initiale du droit d’utilisation
Lors de sa comptabilisation initiale, le passif de location représente
les paiements de location à effectuer en vertu du bail et qui ne sont
pas payés à cette date. Ces paiements doivent être actualisés au taux
implicite d’intérêt du contrat, si ce taux peut être facilement déter-
miné. Sinon, le preneur doit utiliser son taux d’endettement margi-
nal.
Le taux d’intérêt implicite d’un contrat de location est le taux d’ac-
tualisation qui donne, au commencement du contrat de location, une
valeur actuelle cumulée des paiements minimaux au titre de la loca-
tion, de la valeur résiduelle non garantie égale à la somme de la juste
valeur de l’actif loué et des coûts directs initiaux du bailleur. Le taux
marginal d’endettement du preneur est le taux d’intérêt que le pre-
neur aurait à payer pour un contrat de location similaire ou, si celui-ci
ne peut être déterminé, le taux d’intérêt qu’obtiendrait le preneur, au
commencement du contrat de location, pour emprunter sur une durée
et avec une garantie similaires les fonds nécessaires à l’acquisition de
l’actif.
Ce passif de location comprend :
–– des paiements de location fixes (desquels il faut déduire les réductions
à recevoir) ;
–– des paiements de location variables qui dépendent d’un indice ou d’un
taux, initialement mesurés en utilisant l’indice ou taux à la date initiale ;
–– les montants qui devraient être payés par le locataire au titre des
garanties de valeur résiduelle ;
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303
10. Les contrats de location
Prenons le cas d’une entité Alpha qui fait l’« acquisition » le 1er janvier N d’un
local à usage de bureau d’une valeur estimée de 1 500 000 €, grâce à un contrat
de crédit-bail. La redevance mensuelle est de 10 000 € par mois, à payer en
début de période, durant 20 ans. À l’échéance, l’acquisition définitive peut se
faire pour une somme de 254 245 €.
Les coûts directs initiaux associés à la conclusion du contrat (commissions, pré-
paration et traitement de la documentation du contrat…) sont de 6 000 €.
Le taux d’endettement du preneur peut être ainsi déterminé.
Soit i le taux mensuel : la valeur estimée de l’immeuble soit 1 500 000 € est
équivalente à la valeur actualisée des flux de trésorerie au taux i : le premier loyer
est versé le 1er janvier N (en début de période au temps 0), le dernier au temps
239, le règlement de l’option td’achat
= 239 s’effectuant au temps 240.
t = 239 –t – 240
On a : 1 500 000 = 10 000 ×
× ∑
( 1 + i )– t + 254 245 × ( 1 + i ) – 240
∑
( 1 + i ) + 254 245 × ( 1 + i )
t=0
t=0
– 240
1 – ( 1 + i )– 240
ou 1 500 000 = 10 000 × 1
– 240
------------------------------------
– (1 + i ) × (1+i ) + 254 245 × ( 1 + i )– 240
× ------------------------------------
i × (1+i ) + 254 245 × ( 1 + i )
i
Ce qui donne un taux mensuel de 0,486755 % qui correspond à un
taux annuel de 6 %.
Le coût de l’actif lié au droit – 240 d’utilisation comprend :
1 – 1,00486755– 240
10 000 × 1
–– le montant de – 1,00486755
la mesure initiale - × 1,00486755
------------------------------------------------------ passif de ==location
1 420 725
- × du déterminé ci-dessus ;
€.
10 000 × ------------------------------------------------------
0,00486755 1,00486755 1 420 725 €.
0,00486755
–– les paiements de location effectués au moment ou avant la date d’en-
trée en vigueur de la location, moins les réductions attribuées ;
–– les coûts directs initiaux encourus par le locataire ;
–– une estimation des coûts qui seront engagés par le preneur dans le
démantèlement et le retrait de l’actif sous-jacent et la restauration du
site sur lequel il est situé1.
Prenons le cas de l’entité Alpha présenté ci-dessus. Il est prévu que l’entité Alpha
exercera son option à la fin du contrat de location, mais démolira l’immeuble
dix ans plus tard pour récupérer le terrain. Les coûts directs initiaux associés à la
conclusion du contrat (commissions, préparation et traitement de la documen-
tation du contrat,…) sont de 6 000 €. Le coût de la démolition de l’immeuble et
de remise en état du site est estimé à 90 000 €.
L’obligation d’effectuer des paiements locatifs peut être estimée à
1 Pour ce qui concerne les immeubles de placement, si le preneur comptabilise les immeubles de
placement en pleine propriété a la juste valeur (voir chapitre 8 § 8.2.1), il doit également évaluer les
droits d’utilisation d’un immeuble de placement en location à la juste valeur.
304
1 – 1,00486755– 240
10 000 × × 1,00486755 = 1 420 725 €.
0,00486755
La valeur actuelle de l’option sera de 254 245 × 1,06-20 = 79 275 €.
Les coûts directs engagés initialement par le locataire sont de 6 000 €.
Le coût actualisé du démantèlement et de la remise en état est de 90 000
90 000 × 1,06– 30 = 15 670 €.
× 1,06–30 = 15 670 €.
Le coût total est donc de 1 420 725 + 79 275 + 6 000 + 15 670 = 1 521 670 €.
Au moment de l’acquisition, on passera l’écriture suivante :
Remarque
La provision est définie par IAS 37 (voir chapitre 14) comme « un passif dont
l’échéance ou le montant est incertain ». Il ne nous semble pas nécessaire
(contrairement à la pratique française) de constituer cette provision par un
compte de dotation. n
305
10. Les contrats de location
Remarque
En cas de loyers variables, seuls sont pris en compte dans la valeur de la dette
et du droit d’utilisation, les loyers qui dépendent d’un indice ou d’un taux
(indices de prix ou taux d’intérêt) extérieurs au preneur. Les loyers qui sont
fonction de performance du preneur, tels son chiffre d’affaires ou le nombre
de kilomètres parcourus par un véhicule sont comptabilisés en charge lorsqu’ils
sont encourus. n
3.1.3. Comptabilisation ultérieure
Le preneur peut, comme dans les normes IAS 16 et IAS 40 (voir cha-
pitre 8 § 5.1, 5.2 et 8.2) effectuer la comptabilisation et les évaluations
ultérieures soit selon le modèle de coût soit selon le modèle réévalué (ou
juste valeur).
➢➢Modèle du coût
Dans le modèle du coût, le droit d’utilisation de l’actif est égal au droit
d’utilisation initial diminué des amortissements cumulés et des dépré-
ciations. Il peut être réajusté de toute réévaluation du passif de location.
À l’actif, le droit d’utilisation est amorti d’une manière systématique
depuis la date de mise à disposition de l’actif jusqu’au terme du bail ou
de la durée d’utilisation de l’actif si elle est plus courte. Le choix de la
méthode d’amortissement, ainsi que la revue périodique de celle-ci et de
la durée d’amortissement, obéissent aux dispositions de la norme IAS 38
sur les immobilisations incorporelles.
306
Au moment de la levée d’option, le 1er janvier N+20, un compte d’immobilisa-
tions corporelles (compte « Constructions ») sera débité de 254 245 €, valeur
d’acquisition, par le crédit d’un compte de trésorerie. On soldera les comptes
de droit d’utilisation et d’obligation d’effectuer des paiements locatifs, restés
débiteurs et créditeurs de 79 275 €, valeur actuelle de l’option.
passera les écritures suivantes concernant les versements des paiements au titre
de la location (TVA 20 %) :
1.1.N
167 Obligation d’effectuer des paiements 10 000
locatifs
4456 État, TVA déductible 2 000
512 Banque 12 000
Versement du 1er janvier N (pas d’intérêts)
1.2.N
167 Obligation d’effectuer des paiements 3 133
locatifs
661 Charges d’intérêts 6 867
4456 État, TVA déductible 2 000
512 Banque 12 000
Versement du 1er février N
»
307
10. Les contrats de location
31.12.N
661 Charges d’intérêts 6 695
1688 Intérêts courus 6 695
Intérêts courus du 1er décembre N
au 31 décembre N
(payés le 1er janvier N +1)
308
–– une nouvelle appréciation de la durée du bail ; les effets sur la dette
de loyers de cette nouvelle appréciation ont comme contrepartie la
valeur comptable du droit d’utilisation ;
–– une nouvelle évaluation de loyers conditionnels, des indemnités de
rupture anticipée, et des garanties de valeur résiduelle.
Lorsque cette nouvelle évaluation porte sur l’exercice ou les exercices
précédents, elle affecte le résultat. Lorsqu’elle concerne les périodes
futures, elle a pour contrepartie la valeur comptable du droit d’utilisa-
tion. Par exemple, si les loyers conditionnels sont proportionnels aux
ventes du preneur, les variations de loyers dues aux ventes de l’exercice
ou des périodes précédentes sont comptabilisées en résultat. Si ces varia-
tions résultent de nouveaux budgets de ventes pour le futur, elles sont
comptabilisées en ajustement de la valeur de l’actif.
309
10. Les contrats de location
1.1.N
2154 Matériel industriel* 44 000
167 Dettes de location-financement 44 000
Acquisition matériel en location-financement
(crédit-bail)
310
En reprenant l’exemple ci-dessus de la société Gamma (le preneur), on aurait un
tableau d’amortissement de l’emprunt ainsi présenté :
311
10. Les contrats de location
312
4.1. Comptabilisation par le bailleur du contrat
de location-financement
Le bailleur doit présenter dans son bilan les actifs détenus en vertu d’un
contrat de location-financement comme des créances pour un montant
égal à l’investissement net dans le contrat de location.
Dans un contrat de location-financement, le bailleur transfère la
quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété légale ;
en conséquence, il comptabilise le paiement à recevoir au titre de la
location en remboursement du principal et en produits financiers pour
se rembourser et se rémunérer de son investissement et de ses services.
La comptabilisation des revenus financiers doit s’effectuer sur la base
d’une formule traduisant un taux de rentabilité (comme pour le pre-
neur) constant sur l’encours d’investissement net restant du bailleur.
Les bailleurs qui sont fabricants ou distributeurs doivent comptabi-
liser les profits ou pertes sur ventes dans le résultat de l’exercice confor-
mément aux principes retenus par l’entité pour ses ventes fermes.
1.1.N
274 Prêts de location-financement 44 000
701 Ventes de produits 44 000
Cession d’un matériel en location-financement
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31.12.N
2768 Intérêts courus 2 720
7626 Revenus des prêts 2 720
Intérêts courus du 1er janvier N au
31 décembre N (payés le 1er janvier N+1
1.1.N+1
512 Banque 12 000
274 Prêts location-financement 7 280
2768 Intérêts courus 2 720
44571 État, TVA collectée 2 000
Versement du 1er janvier N+1
313
10. Les contrats de location
314
1.1.N
512 Banque 12 000
706 Prestations de services 10 000
44571 État, TVA collectée 2 000
Redevance perçue
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immo- 8 000
bilisations
28154 Amortissement du matériel industriel 8 000
Amortissements sur cinq ans : (44 000
– 4 000)/5
Remarque
Comme dans IAS 17, IFRS 16 précise que les contrats de location portant sur
des ensembles immobiliers doivent être répartis entre contrat portant sur le
terrain et contrat portant sur la construction (sauf si la valeur du terrain n’est pas
significative), lesquels seront classés en contrat de location simple ou en contrat
de location-financement selon les principes édictés par la norme. n
315
10. Les contrats de location
dans les cas de location simple d’IAS 17 (voir ci-dessus § 3.2.2). Les paie-
ments sont inscrits en charges chez le preneur et en produits chez le
bailleur, lequel présente dans son bilan (état de situation financière) et
amortit les actifs faisant l’objet du contrat.
Remarque
Dans certains cas, même si la durée du contrat est supérieure à douze mois, mais
que le locataire n’est susceptible de consommer qu’une partie négligeable du
bien loué (par exemple, un contrat de location de dix ans pour un avion, dans
lequel le preneur et le bailleur ont tous deux le droit de mettre un terme au
contrat de location sans pénalité à chaque anniversaire du commencement du
contrat), il serait possible de considérer qu’il s’agisse d’un contrat à court terme
comptabilisé simplement en charges. n
Remarque
Cette disposition n’existait pas dans IAS 17. Il faut constater cependant que les
locations à court terme ou les locations portant sur des biens de peu de valeur
ne faisait en général l’objet que de contrats de location simple. n
6. Cession-bail (lease-back)
Dans le cadre d’une transaction de cession-bail, une entité (le « ven-
deur-preneur ») transfère un actif sous-jacent à une autre entité (« l’ac-
quéreur-bailleur ») et le lui reprend à bail.
Afin de définir la manière de comptabiliser une transaction de ces-
sion-bail, une entreprise détermine d’abord si le transfert initial de l’ac-
316
tif sous-jacent du vendeur-preneur à l’acquéreur-bailleur constitue une
vente. L’entité applique IFRS 15 à cette fin (voir chapitre 15 § 1). La
comptabilisation par le vendeur-preneur et l’acquéreur-bailleur dépend
de cette conclusion.
Si le transfert à l’acquéreur-bailleur est une vente :
–– le vendeur-preneur décomptabilise l’actif sous-jacent et applique le
modèle de comptabilisation du preneur au contrat de location. Il éva-
lue le droit d’utilisation de l’actif à la valeur comptable précédente et
comptabilise un profit ou une perte au titre des droits transférés au
bailleur.
–– le bailleur-acheteur comptabilise l’actif sous-jacent et applique le
modèle de comptabilité de location du bailleur.
Si le transfert à l’acquéreur-bailleur n’est pas une vente :
–– le vendeur-preneur continue de comptabiliser l’actif sous-jacent et
comptabilise toute somme reçue de l’acquéreur-bailleur en passif
financier ;
–– le bailleur-acheteur ne comptabilise pas l’actif sous-jacent et compta-
bilise toute somme versée au vendeur-preneur en actif financier.
Des ajustements sont nécessaires si la vente n’est pas effectuée à la
juste valeur ou si les loyers ne sont pas au prix du marché. Les mon-
tants inférieurs au prix du marché doivent être considérés comme des
paiements anticipés de la location ; les montants supérieurs au prix du
marché doivent être considérés comme un financement supplémentaire
fourni par le bailleur-acheteur au vendeur-preneur.
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Exemple
317
10. Les contrats de location
1.1.N
512 Banque 140 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 140 000
Cession de la construction
Remarque
Dans IAS 17, se pose le problème de la distinction entre contrat de location-
financement et contrat de location simple : s’il s’agit d’un contrat de location-
financement, l’éventuelle plus-value qui doit être différée et amortie sur la durée
du contrat de location alors que s’il s’agit d’un contrat de location simple, le
résultat sur la cession est comptabilisé immédiatement, sauf cas particulier.
318
Si une transaction de cession-bail débouche sur un contrat de location-
financement, tout excédent des produits de cession par rapport à la valeur
comptable ne doit pas être immédiatement comptabilisé en résultat dans les
états financiers du vendeur-preneur. L’excédent doit, au contraire, être différé et
amorti sur la durée du contrat de location.
Si une transaction de cession-bail débouche sur un contrat de location simple et
s’il est clair que la transaction est effectuée à la juste valeur, tout profit ou perte
doit être comptabilisée immédiatement. Si le prix de vente est inférieur à la juste
valeur, tout profit ou perte doit être comptabilisé immédiatement ; en revanche,
si la perte est compensée par des paiements futurs inférieurs au prix du marché,
elle doit être différée et amortie proportionnellement aux paiements au titre de
la location sur la période sur laquelle il est prévu d’utiliser l’actif. Si le prix de
vente est supérieur à la juste valeur, l’excédent doit être différé et amorti sur la
durée d’utilisation attendue de l’actif.
Enfin, pour tous les contrats, si la juste valeur lors de la transaction de cession-
bail est inférieure à la valeur comptable de l’actif, une perte égale au montant de
la différence entre la valeur comptable et la juste valeur doit être comptabilisée
immédiatement. n
7. Informations à fournir
Les informations à fournir présentées dans IFRS 16 (comme dans IAS 17)
concernent d’une part le preneur, d’autre part le bailleur :
319
10. Les contrats de location
Remarque
Dans IAS 17, les informations à fournir était assez équivalentes à celles d’IFRS 16.
Il fallait cependant distinguer les informations concernant les contrats de
location-financement de celles des contrats de location simple.
Pour les contrats de location-financement, le preneur devait fournir les
informations suivantes :
–– une description générale des principales dispositions des contrats de location
du preneur ;
–– un rapprochement entre le total des paiements que le preneur est tenu d’ef-
fectuer pendant la durée du contrat au titre de la location à la date de clôture
et leur valeur actualisée ;
–– une analyse des échéances des loyers à recevoir, pour chacune des périodes
suivantes : à moins d’un an, à plus d’un an et moins de cinq ans, à plus de
cinq ans ;
–– les loyers conditionnels inclus dans le résultat de l’exercice ;
–– le total à la date de clôture des paiements futurs de sous-location que l’on
s’attend à recevoir ;
Pour les contrats de location simple, le preneur devait fournir les informations
suivantes :
–– une description générale des principales dispositions des contrats de location
du preneur ;
–– une analyse des échéances des loyers à recevoir, pour chacune des périodes
suivantes : à moins d’un an, à plus d’un an et moins de cinq ans, à plus de
cinq ans ;
320
–– le total à la date de clôture des paiements futurs de sous-location que l’on
s’attend à recevoir ;
–– le montant des paiements de location ou de sous-location comptabilisés dans
le résultat de l’exercice. n
Remarque
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321
10. Les contrats de location
Remarque
Dans IAS 17 étaient exigées les informations suivantes :
–– une description générale des principales dispositions des contrats de location
du bailleur ;
–– une analyse détaillée des échéances des loyers à recevoir ;
–– le montant total des loyers conditionnels comptabilisés en résultat. n
322
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q3. La société Oméga a pris en location pour une durée de 10 ans
(loyer annuel de 50 000 €) non renouvelable un matériel dont la valeur est
estimée à 350 000 €. Doit-elle constater un droit d’utilisation et comment
doit-elle comptabiliser la charge correspondant au loyer ?
a) pas de droit d’utilisation – Charge correspondant à la totalité du loyer ;
b) pas de droit d’utilisation – Charge constituée par l’amortissement du droit et
des frais financiers sur la dette ;
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Q4. La société Oméga a fait l’acquisition le 1er janvier N–1 d’un matériel
industriel par crédit-bail d’une durée de 8 ans auprès de la société Epsilon. La
redevance (semestrielle) est de 10 000 € payables les 1er janvier et 1er juillet.
La juste valeur du matériel était le 1er janvier N–2 de 124 000 €, d’une durée
de vie de 10 ans (sans valeur résiduelle finale). On prendra un taux implicite
(semestriel) de 4 %. »
323
10. Les contrats de location
b)
1.1.N
661 Charges d’intérêt 4 342
167 Obligation d’effectuer des paiements locatifs 5 658
512 Banque 10 000
1.7.N
661 Charges d’intérêts 4 116
167 Obligation d’effectuer des paiements loca- 5 884
tifs
512 Banque 10 000
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immo- 12 400
bilisations
280554 Amortissement du droit d’utilisation 12 400
matériel industriel
c)
1.1.N
1688 Intérêts courus 4 342
167 Obligation d’effectuer des paiements locatifs 5 658
512 Banque 10 000
1.7.N
661 Charges d’intérêts 4 116
167 Obligation d’effectuer des paiements loca- 5 884
tifs
512 Banque 10 000
31.12.N
661 Charges d’intérêts 3 881
1688 Intérêts courus 3 881 »
324
» 6811 Dotations aux amortissements des immo- 12 400
bilisations
280554 Amortissement du droit d’utilisation 12 400
du matériel industriel
b)
1.1.N
512 Banque 10 000
274 Prêts location-financement 5 658
2768 Intérêts courus 4 342
c)
1.1.N
512 Banque 10 000
706 Prestations de services 10 000
Q6. Sachant que le taux d’intérêt implicite des contrats de location est
de 6 %, à quel montant doit être comptabilisé le droit d’utilisation d’une
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325
10. Les contrats de location
» Q7. Dans le cadre d’un contrat de location d’une durée inférieure à un an,
comment est comptabilisé le loyer payé le 1.4.N ?
a)
1.4.N
613 Redevances de crédit-bail mobilier 10 000
512 Banque 10 000
b)
1.4.N
661 Charges d’intérêt 4 200
167 Obligation d’effectuer des paiements loca- 5 800
tifs
512 Banque 10 000
c)
1.4.N
661 Charges d’intérêt 4 000
167 Dette de location 6 000
512 Banque 10 000
Q8. Quelle information doit figurer dans l’annexe du preneur (IFRS 16) ?
a) les produits financiers sur l’investissement net dans le contrat de location ;
b) une analyse détaillée des échéances des loyers à recevoir ;
c) les passifs de loyers et l’analyse par échéance des passifs de loyers.
326
Chapitre 11
Les actifs
non courants
détenus
en vue de la vente
et les activités
abandonnées
L
a norme IAS 35 « Abandon d’activités », applicable à compter du
1er janvier 1999, avait pour objectif d’isoler dans les états finan-
ciers les informations relatives à une activité principale qu’une
entité abandonne des informations relatives aux activités qu’elle pour-
suit. Cette norme a été remplacée en 2004 dans le cadre du rapproche-
ment entre les normes IFRS et les US GAAP par une nouvelle norme la
norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activi-
tés abandonnées ».
327
11. Les actifs non courants détenus en vue de la vente
1. Définitions
La norme IFRS 5 ne définit pas spécifiquement la notion d’actif non cou-
rant détenu en vue de la vente ; elle définit par contre celle de groupe
d’actifs destiné à être cédés et celle d’activité abandonnée.
328
1.3. Notion d’activité abandonnée
Une activité abandonnée est une composante d’une entité dont l’en-
tité s’est séparée ou bien qui est classée comme détenue en vue de la
vente et :
–– qui représente une ligne d’activité ou une région géographique prin-
cipale et distincte ;
–– fait partie d’un plan unique et coordonné pour se séparer d’une ligne
d’activité ou d’une région géographique principale et distincte ;
–– ou est une filiale acquise exclusivement en vue de la revente.
IFRS 5 classe une activité en tant qu’abandonnée à la date à laquelle
l’activité satisfait aux critères de classification comme détenue en vue de
la vente ou lorsque l’entité a cédé l’activité.
Une entité doit classer un actif non courant (ou un groupe destiné à
être cédé) comme détenu en vue de la vente si sa valeur comptable est
recouvrée principalement par le biais d’une transaction de vente plutôt
que par l’utilisation continue.
Pour que tel soit le cas, l’actif (ou le groupe destiné à être cédé) doit
être disponible en vue de la vente immédiate dans son état actuel sous
réserve uniquement des conditions qui sont habituelles et coutumières
pour la vente de tels actifs (ou groupes destinés à être cédés) et sa vente
doit être hautement probable.
Pour que la vente soit hautement probable, la direction à un niveau
approprié doit s’être engagée sur un plan de vente de l’actif (ou du
329
11. Les actifs non courants détenus en vue de la vente
Prenons le cas d’une entité qui s’est engagée dans un projet de vente de son
siège social et a entrepris des démarches pour trouver un acheteur.
Deux cas peuvent se présenter :
(a) l’entité a l’intention de transférer à un acheteur le bâtiment après l’avoir
quitté. Le délai nécessaire pour quitter le bâtiment est habituel et coutumier
pour la vente de tels actifs. À la date d’engagement du projet, le critère de clas-
sement de « détenus en vue de la vente » sera satisfait ;
(b) l’entité continuera d’utiliser le bâtiment jusqu’à l’achèvement de la construc-
tion de son nouveau siège social. L’entité n’a pas l’intention de transférer à un
acheteur le bâtiment existant avant l’achèvement de la construction du nou-
vel immeuble (et son départ du bâtiment existant). Le retard du transfert du
bâtiment existant, imposé par l’entité (le vendeur), démontre que le bâtiment
n’est pas disponible en vue d’une vente immédiate. Le critère de classement
330
de « détenus en vue de la vente » ne sera pas satisfait avant l’achèvement de
la construction du nouvel immeuble, même si un engagement ferme d’achat
concernant le transfert futur du bâtiment existant était obtenu à une date anté-
rieure.
des coûts estimés du point de vente selon IAS 41 (voir chapitre 20,
§ 4.1) ;
–– droits contractuels selon des contrats d’assurance tels que définis dans
IFRS 4 (voir chapitre 20, § 2.1).
Une entité doit comptabiliser une perte de valeur relative à toute
réduction initiale ou ultérieure de l’actif (ou du groupe destiné à être
cédé) à la juste valeur diminuée des coûts de la vente.
Elle doit également comptabiliser un profit au titre de toute augmen-
tation ultérieure de la juste valeur diminuée des coûts de la vente d’un
actif, mais n’excédant pas le cumul de pertes de valeurs comptabilisées.
Si l’actif destiné à être cédé est une unité génératrice de trésorerie
comprenant un goodwill et d’autres actifs, il y a lieu, conformément à
331
11. Les actifs non courants détenus en vue de la vente
La société Sigma projette de se séparer d’un groupe d’actifs (par voie de ces-
sion). Les actifs forment un groupe destiné à être cédé. Ce groupe, classé en
unité génératrice de trésorerie comprend un goodwill, des immobilisations
incorporelles, des immobilisations corporelles et des stocks dont les valeurs
comptables sont respectivement de 1 500 k€, 1 000 k€, 5 500 k€ et 2 000 k€
(soit au total 10 000 k€).
Au moment de la décision, la société Sigma considère qu’il y a lieu de déprécier
les immobilisations corporelles de 500 k€ (ce qui va porter leur valeur à 5 000 k€
et la valeur comptable de l’unité génératrice de trésorerie à 9 500 k€).
La société Sigma estime que la juste valeur, diminuée des coûts de la vente du groupe
destiné à être cédé, se monte à 7 100 €. Du fait qu’une entité évalue un groupe des-
tiné à être cédé, classé comme détenu en vue de la vente à la valeur la plus faible
entre sa valeur comptable et sa juste valeur diminuée des coûts de la vente, la société
Sigma comptabilise une perte de valeur de 2 400 k€ (9 500 k€ – 7 100 k€) lorsque le
groupe est initialement classé en tant que détenu en vue de la vente.
La perte de valeur est affectée aux actifs non courants auxquels s’appliquent
les dispositions d’évaluation de la norme IFRS 5. Par conséquent, aucune perte
de valeur n’est attribuée aux stocks (qui sont des actifs courants). La perte est
attribuée aux autres actifs dans l’ordre d’attribution présenté par IAS 36 (voir
chapitre 12, § 7).
En premier lieu, la perte de valeur réduit le montant du goodwill, pour le rame-
ner à 0. Ensuite, la perte résiduelle (2 400 – 1 500 = 900 k€) est affectée aux
autres actifs (immobilisations incorporelles et immobilisations corporelles) au
prorata de leurs valeurs comptables, soit 900 ×1 000 / (1 000 + 5 000) = 150 k€
pour les immobilisations incorporelles et 900 ×5 000 / (1 000 + 5 000) = 750 k€
pour les immobilisations corporelles.
332
taire, mais s’il n’est plus satisfait aux critères ayant valu ce classement,
l’entité doit cesser de classer l’actif (ou le groupe destiné à être cédé)
comme détenu en vue de la vente.
Dans ce cas, elle doit évaluer cet actif (ou ce groupe d’actifs) au mon-
tant le plus bas entre :
–– sa valeur comptable avant la classification de l’actif (ou du groupe
destiné à être cédé) comme détenu en vue de la vente, ajusté au titre
de tout amortissement ou réévaluations qui auraient été comptabi-
lisés si l’actif (ou le groupe destiné à être cédé) n’avait pas été classé
comme détenu en vue de la vente ;
–– sa valeur recouvrable (c’est-à-dire la valeur la plus élevée entre la juste
valeur de l’actif diminuée des coûts de la vente et sa valeur d’utilité à
la date de la décision ultérieure de ne pas vendre).
333
11. Les actifs non courants détenus en vue de la vente
334
être fournies séparément, soit au bilan, soit dans les notes. Une entité
doit présenter séparément tout cumul de produits ou de charges comp-
tabilisé directement en capitaux propres lié à un actif non courant (ou à
un groupe destiné à être cédé) classé comme détenu en vue de la vente.
Test de connaissances
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Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
335
11. Les actifs non courants détenus en vue de la vente
» c) cqui’estseront
un ensemble composé d’actifs et de passifs directement liés à ces actifs
transférés lors de la transaction.
Q3. À quel montant doit être estimé un actif non courant destiné à la vente ?
a) à sa valeur comptable ;
b) à la juste valeur ;
c) au plus bas entre sa valeur comptable et sa juste valeur diminuée des coûts
de la vente.
Q6. Quelle information doit figurer dans l’état de situation financière sur les
actifs non courants détenus en vue de la vente ?
a) uniquement le total des actifs (ou groupes d’actifs) classés en actifs non cou-
rants destinés à être cédés ;
b) le total des actifs (ou groupes d’actifs) classés en actifs non courants destinés à
être cédés diminué du total des passifs compris dans les groupes d’actifs non
courants destinés à être cédés ;
c) le total des actifs (ou groupes d’actifs) classés en actifs non courants destinés à
être cédés et le total des passifs compris dans les groupes d’actifs non courants
destinés à être cédés.
Q8. Faut-il fournir dans le tableau de flux de trésorerie (ou dans les rubriques
de notes annexes relatives au tableau de flux de trésorerie) ?
a) les flux de trésorerie nets attribuables aux activités d’exploitation, d’investisse-
ment et de financement des activités abandonnées ;
b) aucune information ;
c) les flux de trésorerie nets attribuables d’investissement et de financement des
activités abandonnées.
Q9. Quelle est, parmi ces informations, l’information qui ne doit être fournie
dans les états financiers ?
a) une description de l’actif non courant (ou du groupe destiné à être cédé) ;
b) une description des faits et des circonstances de la vente, ou conduisant à la
cession attendue, et les modalités et l’échéancier prévus pour cette cession ;
c) le secteur géographique dans lequel l’actif non courant (ou le groupe destiné
à être cédé) est présenté.
Q 10. Quelle est, parmi ces informations concernant les activités abandonnées,
celle qui doit être fournie dans les états financiers :
a) l’entité doit présenter dans son état de situation financière séparément des
actifs et passifs relatifs aux opérations maintenues, le montant net des actifs
(ou groupes d’actifs) et des passifs correspondants aux activités abandonnées.
b) l’entité doit présenter le montant du produit des activités abandonnées attri-
buables aux propriétaires de la société mère.
c) l’entité doit regrouper les flux de trésorerie nets attribuables aux activités
d’exploitation, d’investissement et de financement des activités abandonnées.
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337
Chapitre 12
Les dépréciations
d’actifs
L
a notion de dépréciation d’actif se distingue de la notion d’amor-
tissement. La norme IAS 36 « Dépréciation d’actifs » de l’IASB
différencie amortissement et perte de valeur. Pour l’IASB (voir
chapitre 8, § 1), « l’amortissement est la répartition systématique du
montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité », alors que la
perte de valeur (voir ci-dessous § 1.1) « est le montant de l’excédent de
la valeur comptable d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie
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339
12. Les dépréciations d’actifs
un client (voir IAS 11 et IFRS 15 chapitre 15 § 1), les actifs d’impôts diffé-
rés (IAS 12, voir chapitre 16), les actifs résultant d’avantages du person-
nel (IAS 19, voir chapitre 13), les actifs financiers compris dans le champ
d’application d’IFRS 9 ou d’IAS 39 (voir chapitre 6), les immeubles de
placement évalués à la juste valeur (voir IAS 40 chapitre 8, § 8), les
actifs biologiques évalués à la juste valeur diminuée des frais de vente
(voir IAS 41 chapitre 20, § 4.1), les coûts d’acquisition différés et actifs
incorporels liés aux droits de l’assureur dans un contrat d’assurance régi
par IFRS 4 (voir chapitre 20, § 2.1), les actifs (ou groupes d’actifs) non
courants destinés à être cédés évalués conformément à IFRS 5 (voir cha-
pitre 11).
340
vrable. Les indices peuvent être fournis par une information externe,
une information interne, ou par les dividendes provenant d’une filiale,
d’une entité contrôlée conjointement ou d’une entreprise associée.
S’il existe un tel indice, l’entité doit estimer la valeur recouvrable de
l’actif.
Exemples d’indices
341
12. Les dépréciations d’actifs
342
Les éléments suivants devront être pris en compte pour le calcul de
la valeur d’utilité d’un actif :
–– une estimation des flux de trésorerie futurs que l’entité espère tirer de
cet actif ;
–– les probabilités sur les possibles variations des montants dans le temps
de ces flux de trésorerie futurs ;
–– la valeur temps de la monnaie représentée par le taux d’intérêt cou-
rant sans risque du marché ;
–– le prix pour supporter l’incertitude inhérente à l’actif ;
–– d’autres facteurs, tels que la non-liquidité, que les participants vou-
dront voir refléter dans la fixation des flux de trésorerie futurs que
l’entité espère tirer de l’actif.
L’estimation de la valeur d’utilité d’un actif inclut les étapes sui-
vantes :
a) l’utilisation des entrées et sorties de trésorerie futures générées par
l’utilisation continue de l’actif et par sa sortie finale ;
b) l’application du taux d’actualisation approprié à ces flux de tréso-
rerie futurs.
Pour évaluer la valeur d’utilité, les projections de flux de trésorerie
doivent être fondées sur des hypothèses raisonnables et documentées
représentant la meilleure estimation par la direction de l’ensemble des
conditions économiques qui existeront pendant la durée d’utilité res-
tant à courir de l’actif. Un poids plus important doit être accordé aux
indications externes. Les projections établies sur la base de ces budgets/
prévisions doivent couvrir une période d’une durée maximum de cinq
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343
12. Les dépréciations d’actifs
Les flux de trésorerie futurs doivent être estimés pour un actif dans
son état actuel. Les estimations des flux de trésorerie futurs ne doivent
pas inclure des entrées ou des sorties de trésorerie futures estimées qu’on
attend à résulter d’une restructuration future dans laquelle l’entreprise
n’est pas encore engagée et des dépenses d’investissement futures qui
amélioreront ou accroîtront le niveau de performance d’un actif au-delà
de son niveau de performance défini à l’origine.
L’estimation des flux de trésorerie nets à recevoir (ou à payer) lors
de la sortie d’un actif à la fin de sa durée d’utilité doit être le montant
qu’une entité s’attend à obtenir de la sortie de l’actif lors d’une transac-
tion dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien
informées et consentantes, après déduction des coûts de sortie estimés.
Les estimations de flux de trésorerie futurs ne doivent pas inclure les
entrées ou sorties de trésorerie provenant des activités de financement
et celles liées à l’impôt sur le résultat.
Le taux d’actualisation doit être un taux avant impôt reflétant les
appréciations actuelles du marché de la valeur temps de l’argent et des
risques spécifiques à l’actif.
344
Remarque
Selon IAS 36 (A 17 et A 18), pour faire cette estimation, l’entité peut prendre en
compte, comme point de départ, les taux suivants :
–– le coût moyen pondéré du capital de l’entité ;
–– le taux d’emprunt marginal de l’entité ;
–– d’autres taux d’emprunt sur le marché.
Toutefois, ces taux doivent être ajustés :
–– pour refléter la manière dont le marché apprécierait les risques spécifiques
associés aux flux de trésorerie estimés de l’actif ;
–– pour exclure les risques qui ne sont pas pertinents aux flux de trésorerie esti-
més de l’actif ou au titre desquels les flux de trésorerie estimés ont été ajustés.
Des risques tels que le risque-pays, le risque de change et le risque de prix,
doivent être pris en compte. n
5. Comptabilisation et évaluation
d’une perte de valeur
Si la valeur recouvrable d’un actif est inférieure à sa valeur comptable,
la valeur comptable de l’actif doit être ramenée à sa valeur recouvrable.
Cette réduction est une perte de valeur.
345
12. Les dépréciations d’actifs
346
Lorsque le montant estimé de la perte de valeur est supérieur à la valeur
comptable de l’actif concerné, une entité doit comptabiliser un passif si,
et seulement si, d’autres normes comptables internationales l’imposent.
347
12. Les dépréciations d’actifs
348
étendu qu’un secteur de format retenu pour l’information sectorielle
(voir chapitre 19, § 1.1).
Si l’affectation du goodwill acquis dans le cadre d’un regroupement
d’entreprises ne peut pas être effectuée avant la fin de l’exercice du
regroupement, l’affectation doit être réalisée avant la fin de l’exercice
qui suit celui de la date d’acquisition.
En cas de réorganisation de la structure du reporting ou de la modifi-
cation d’un ou plusieurs groupes d’unités génératrices de trésorerie auquel
un goodwill a été affecté, le goodwill devrait être réaffecté en fonction des
groupes d’unités génératrices de trésorerie après réorganisation.
La société Lambda exerce dans le secteur des produits du bâtiment. Elle com-
prend quatre branches d’activités essentielles (ciment, granulats et béton, toi-
ture, plâtre) qui sont organisées en entités opérationnelles stratégiques gérées
séparément, ayant chacune leurs propres besoins en capitaux propres et leurs
propres stratégies marketing. Si les activités ciment, granulats et béton sont des
activités d’origine de la société, les activités toiture et plâtre proviennent d’un
regroupement. Les quatre activités peuvent être considérées comme des unités
génératrices de trésorerie. Il y a lieu d’y affecter d’abord les actifs immobilisés
propres à l’activité (immeubles, installations, matériels, etc.) ainsi que le besoin
en fonds de roulement (stocks, créances diminuées des dettes d’exploitation).
Le goodwill provenant du regroupement sera affecté aux unités toiture et plâtre.
Si les deux unités ont été acquises en même temps, la répartition se fera en fonc-
tion des avantages économiques espérés par le regroupement.
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349
12. Les dépréciations d’actifs
Exemple
350
Si dans le cas présenté ci-dessus, la valeur de vente du terrain est de 55 000 € et
celle de la construction de 145 000 €, on ne pourra pas constater de perte de valeur
sur le terrain (valeur comptable 50 000 €), une perte de valeur de 5 000 € sur la
construction (valeur comptable 150 000 €) et répartir les 45 000 € restant propor-
tionnellement à la valeur comptable entre les éléments incorporels et les matériels
soit 15 000 € pour les éléments non amortissables et 30 000 € pour les matériels.
351
12. Les dépréciations d’actifs
9. Informations à fournir
Pour chaque catégorie d’actifs, les états financiers doivent notamment
indiquer :
–– le montant des pertes de valeur comptabilisées dans l’état de résultat
global au cours de l’exercice et le(s) poste(s) de l’état de résultat global
dans le(s) quel(s) ces pertes de valeur sont incluses ;
–– le montant des reprises de pertes de valeur comptabilisées dans l’état
de résultat global au cours de l’exercice et le(s) poste(s) de l’état de
résultat global dans le(s) quel(s) ces pertes de valeur sont reprises ;
–– le montant des pertes de valeur sur des actifs réévalués comptabilisées
directement en autres éléments du résultat global au cours de l’exer-
cice ;
–– le montant des reprises de pertes de valeur sur des actifs réévalués
comptabilisées directement en autres éléments du résultat global au
cours de l’exercice.
Si une entité applique IFRS 8 « Secteurs opérationnels » (voir cha-
pitre 19, § 1.1), elle doit indiquer pour chaque secteur à présenter les
informations suivantes :
–– le montant des pertes de valeur comptabilisées au cours de l’exer-
cice dans l’état de résultat net et directement en capitaux propres ou
autres éléments du résultat global ;
–– le montant des reprises de pertes de valeur comptabilisées au cours
de l’exercice dans l’état de résultat net et directement en capitaux
propres ou autres éléments du résultat global.
D’autres informations doivent être fournies si une perte de valeur
est comptabilisée ou reprise au cours de l’exercice pour un actif isolé ou
une unité génératrice de trésorerie et si le montant est significatif pour
les états financiers dans leur ensemble (événements et circonstances qui
ont conduit à comptabiliser ou à reprendre la perte de valeur, montant
de la perte de valeur comptabilisée ou reprise, pour un actif isolé, nature
de l’actif et secteur d’information sectorielle, pour une unité généra-
trice de trésorerie, description de l’unité, montant de la perte de valeur
comptabilisée ou reprise par catégorie d’actifs, nature de la valeur recou-
vrable, si la valeur recouvrable est la juste valeur diminuée des coûts de
la vente, base utilisée, si la valeur recouvrable est la valeur d’utilité, taux
d’actualisation utilisé).
352
Test de connaissances
Q3. La valeur nette comptable d’un actif est de 100 000 €, son prix de vente net
des coûts de sortie d’un actif est de 95 000 € et sa valeur d’utilité de cet actif
est de 90 000 €. Quelle est la valeur recouvrable de cet actif ?
a) 100 000 € ;
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b) 95 000 € ;
c) 90 000 €.
b)
31.12.N
1052 Écart de réévaluation X
2154 Matériel industriel X
c)
31.12.N
6876 Dotations aux dépréciations exceptionnelles X
29154 Dépréciation du matériel industriel X
Q7. Une entreprise de transport par autocars travaille sous contrat avec une
municipalité qui impose un service commun sur chacun de cinq itinéraires
différents. Les actifs dévolus à chaque itinéraire et les flux de trésorerie
générés pour chaque itinéraire peuvent être identifiés séparément.
Quelle est l’unité génératrice de trésorerie ?
a) l’entreprise dans son ensemble ;
b) chaque itinéraire ;
c) chaque autocar.
354
» de valeur à imputer aux immobilisations corporelles sachant que l’on ne
peut déterminer de manière séparée pour les immobilisations incorporelles
identifiables et corporelles ni prix de vente net, ni valeur d’utilité ?
a) 65 663 € ;
b) 31 518 € ;
c) 9 398 €.
355
Chapitre 13
Les avantages
du personnel
L
es avantages du personnel désignent toutes formes de contre-
partie donnée par une entité au titre des services rendus par
son personnel. Ils représentent, dans le compte de résultat, une
part souvent très importante des charges imputées. Le paiement de ces
charges peut être effectué à très court terme : c’est le cas notamment
des salaires et traitements et des charges sociales liées à ceux-ci. Mais il
peut faire également d’un règlement à long terme, notamment, lorsque
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357
13. Les avantages du personnel
358
Il est à noter également qu’une norme relative aux paiements en
actions (qui traite notamment des stocks options et autres avantages
similaires) a été approuvée par l’IASB en février 2004 (norme IFRS 2).
2. Comptabilisation et évaluation
des avantages à court terme
Lorsqu’un membre du personnel a rendu des services à une entité au
titre d’un exercice, l’entité doit comptabiliser le montant non actualisé
des avantages à court terme qu’elle s’attend à lui payer en contrepartie :
–– au passif (charge à payer) après déduction du montant déjà payé. Si
le montant déjà payé excède la valeur non actualisée des prestations,
l’entité doit comptabiliser l’excédent à l’actif (charge payée d’avance)
dans la mesure où le paiement d’avance conduira, par exemple à une
réduction des paiements futurs ou à un remboursement de trésorerie ;
–– en charges, à moins qu’une autre norme n’impose ou n’autorise l’in-
corporation des avantages dans le coût d’un actif (stock, immobilisa-
tion corporelle, par exemple).
La norme considère que les avantages à court terme désignent les
avantages du personnel (autres que les indemnités de fin de contrat de
travail) qui sont dus intégralement dans les douze mois suivant la fin
de la période pendant laquelle les membres du personnel ont rendu les
services correspondants.
Les avantages à court terme incluent :
–– les salaires, rémunérations et cotisations de sécurité sociale ;
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–– les absences rémunérées à court terme (telles que les congés annuels et
les congés maladie) lorsque les rémunérations pour les absences sont
dues intégralement dans les douze mois suivant la fin de la période
pendant laquelle le personnel a rendu les services correspondants ;
–– les sommes à payer au titre de l’intéressement et des primes dans les
douze mois suivant la fin de la période pendant laquelle le personnel
a rendu les services correspondants ;
–– les avantages pécuniaires (tels que l’assistance médicale, le logement,
la voiture et les biens ou services gratuits ou subventionnés) accordés
au personnel en activité.
359
13. Les avantages du personnel
La société Thêta paie son personnel (8 salariés) le 25 de chaque mois. Cette paie
tient compte d’une avance sur heures supplémentaires, calculée en fonction de
la moyenne des heures effectuées au cours du trimestre précédent, la régularisa-
tion se faisant le mois suivant.
La comptabilisation de la paie de janvier N+1 fait ressortir :
–– pour six salariés un montant de complément d’heures supplémentaires pour
3 000 € charges sociales comprises (salaires bruts : 2 100 €, charges sociales et
de prévoyance : 900 €) ;
–– pour les deux autres salariés un excédent récupéré de 500 € charges sociales
comprises (salaires bruts 350 €, charges sociales et de prévoyance 150 €).
Pour respecter le principe de séparation des exercices, on passera les écritures
suivantes à l’inventaire :
31.12.N
641 Rémunération du personnel 2 100
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance 900
4286 Personnel, autres charges à payer 2 100
4386 Organismes sociaux, autres charges à payer 900
Heures supplémentaires restant dues
au 31 décembre
31.12.N
486 Charges constatées d’avance 500
641 Rémunérations du personnel 350
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance 150
Heures supplémentaires payées d’avance
au 31 décembre
360
–– les droits cumulables (droits à absences reportables et pouvant être
utilisés lors d’exercices futurs, comme les congés) ;
–– les droits non cumulables.
Une entité doit comptabiliser le coût attendu de ces absences comme
suit :
–– dans le cas d’absences rémunérées cumulables, au moment où les
membres du personnel rendent des services qui augmentent leurs
droits à des absences rémunérées futures ;
–– dans le cas d’absences rémunérées non cumulables, lorsque les
absences se produisent.
Elle doit évaluer le coût attendu des absences rémunérées cumulables
à hauteur du montant supplémentaire qu’elle s’attend à payer du fait du
cumul des droits non utilisés à la date de clôture.
361
13. Les avantages du personnel
31.12.N
648 Autres charges de personnel 60 000
4286 Personnel, autres charges à payer 60 000
Intéressement N
Par ailleurs, la société Thêta ayant plus de 50 salariés doit attribuer une partici-
pation sur ses résultats à ses salariés, calculée en fonction de la formule suivante
et des paramètres suivants :
P = 1/2 (B – 5 % C) S/VA
Avec :
B : bénéfice après impôt et avant participation : 300 000
C : montant des capitaux propres : 1 000 000
S : salaires bruts : 1 800 000
VA : valeur ajoutée : 3 000 000
On a une participation de :
0,5 × (300 000 – 1 000 000 × 0,05) × 1 800 000/ 3 000 000 = 75 000 €.
Selon le plan comptable français, cette opération serait comptabilisée comme suit :
31.12.N
691 Participation des salariés aux résultats* 75 000
4284 Dettes provisionnées pour participations 75 000
des salariés aux résultats
Participation N
* Il est à noter que, dans le PCG, un compte particulier (différent des charges de
personnel) a été prévu pour enregistrer la participation des salariés aux résultats.
Les normes IFRS ne font pas cette distinction (qui est particulière à la France) et l’on
pourrait valablement considérer la participation comme une charge de personnel
(à comptabiliser par exemple, comme l’intéressement dans le compte 648 « Autres
charges de personnel »).
362
Remarque
Si l’on ne s’attend pas à ce que l’intégralité des paiements à effectuer au titre de
plans d’intéressement et de primes devienne due dans les douze mois suivant
la fin de la période pendant laquelle les membres du personnel ont rendu les
services correspondants, ces paiements constituent des avantages à long terme
(voir ci-après § 6). n
363
13. Les avantages du personnel
364
régime complémentaire de couverture maladie pris en charge par l’entreprise.
Un régime à prestations définies est un définitive un régime dans lequel l’entité
assume les risques liés à une insuffisance de ressources.
Supposons que la société Thêta ait souscrit pour son personnel à un contrat
groupe d’assurance décès auprès d’un organisme de prévoyance agréé. Cet
organisme promet, pendant 10 années en cas de décès d’un membre du per-
sonnel de la société, de couvrir les frais d’obsèques jusqu’à concurrence de
4 000 €. Au lieu de verser chaque année une cotisation, il a été prévu que la
société Thêta verse un capital le 31 décembre N, calculé en fonction de l’âge
de chacun des membres de son personnel et d’un certain nombre d’hypothèses
telles que le coefficient de rotation du personnel, la moyenne d’âge du person-
nel, du personnel à l’embauche, la moyenne d’âge du personnel sortant, etc.
Le montant de ce capital est évalué à 48 000 € et sera payé en trois fois, les
31 décembre N, 31 décembre N+1 et 31 décembre N+2.
365
13. Les avantages du personnel
Si la totalité du capital était versée avant le 31 décembre N+1 (dans les douze
mois suivant la fin de l’exercice N), il n’y aurait pas matière à actualisation. Si
on prenait un taux d’actualisation de 6 % au bilan au 31 décembre N, au lieu
d’avoir un passif de 32 000 € (les versements à effectuer le 31 décembre N+1 et
le 31 décembre N+2), on aurait un passif de : 16 000 × 1,06–1 + 16 000 × 1,06–2
= 29 334 €.
4.2. Informations à fournir
L’entité doit indiquer le montant comptabilisé en charges pour les
régimes à cotisations définies.
Lorsque la norme IAS 24 « Informations relatives aux parties liées »
(voir chapitre 4 § 6) l’impose, l’entité doit également fournir des infor-
mations sur les cotisations versées à des régimes à cotisations définies
pour ses principaux dirigeants.
366
ci-après § 5.2) et qu’elle fasse des estimations (hypothèses actuarielles)
sur les variables démographiques (mortalité et rotation du personnel)
et financières (augmentations futures des salaires et des coûts médi-
caux) qui influeront sur le coût des prestations ;
–– qu’elle actualise ces prestations par la méthode des unités de crédit
projetées (voir ci-après § 5.3) afin de déterminer la valeur actualisée
de l’obligation au titre des prestations définies et le coût des services
rendus au cours de l’exercice ;
–– qu’elle détermine la juste valeur des actifs du régime (voir ci-après
§ 5.4) ;
–– lorsque le régime a été adopté ou amélioré, qu’elle détermine le coût
des services passés en résultant (voir ci-après § 5.5).
Il faut par ailleurs noter que dans un régime à prestations définies, les
cotisations versées au cours d’un exercice ne constituent pas forcément
la charge imputable de cet exercice. Il faut faire en effet une distinction
entre le coût des prestations et le financement de celles-ci.
5.1. Hypothèses actuarielles
Les hypothèses actuarielles doivent être objectives et mutuellement
compatibles.
Elles sont objectives si elles ne sont ni imprudentes ni d’une pru-
dence excessive.
Ces hypothèses comprennent :
a) des hypothèses démographiques relatives aux caractéristiques
futures du personnel ancien et actuel (et des personnes à leur charge)
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367
13. Les avantages du personnel
5.1.1. Taux d’actualisation
Le taux à appliquer pour actualiser les obligations au titre des avantages
postérieurs à l’emploi (que ceux-ci soient financés ou non) doit être
déterminé par référence à un taux de marché à la date de clôture fondé
sur les obligations d’entreprises de première catégorie (ce peut être en
France le taux de rendement moyen des emprunts-obligations, TMO).
Dans les pays où ce type de marché n’est pas actif, il faut prendre le
taux (à la clôture) des obligations d’État. La monnaie et la durée des
obligations d’entreprises ou des obligations d’État doivent être cohé-
rentes avec la monnaie et la durée estimée des obligations au titre des
avantages postérieurs à l’emploi.
368
prestations définies si, et seulement si ces changements ont été adop-
tés avant la date de clôture, ou l’expérience passée voire d’autres indi-
cations fiables démontrent que ces prestations payées dans le cadre
d’un régime général et obligatoire évolueront d’une manière prévi-
sible, par exemple qu’elles suivront l’indice général des salaires.
Les estimations des augmentations futures de salaires prennent en
compte l’inflation, l’ancienneté, la promotion et divers autres facteurs
comme l’offre et la demande sur le marché de l’emploi.
Les hypothèses relatives aux coûts médicaux doivent prendre en
compte les variations futures estimées du coût des services médicaux
résultant à la fois de l’inflation et de l’évolution spécifique aux coûts
médicaux.
La société Thêta prévoit pour son personnel une retraite d’entreprise calculée
sur le dernier salaire. Cette retraite est accordée à tous les salariés à l’âge de
62 ans, même s’ils ont quitté l’entreprise. Elle est égale à 0,5 % du dernier salaire
par année d’ancienneté dans l’entreprise. Elle n’est cependant pas versée aux
369
13. Les avantages du personnel
salariés qui n’ont pas effectué cinq années de présence et est limitée à 15 % du
dernier salaire (ce qui correspond à 30 années de service).
Dans ce cas, le calcul de la charge imputable aux cinq premiers exercices devra
prendre en compte la probabilité que le membre du personnel n’achève pas ses
cinq premières années. Aucune charge ne sera plus affectée aux exercices qui ne
donneront plus de droits (après les 30 années de services). Dans tous les cas, il
faudra tenir compte de la probabilité de décès avant 62 ans et de la probabilité
de départ avant 62 ans.
371
13. Les avantages du personnel
Si l’on considère que l’espérance de vie du salarié Lambda est de 84 ans (soit
22 ans après 62 ans), que le taux moyen d’augmentation des retraites sera de
3 %, que les charges sociales versées au titre des retraites sont de 35 % du mon-
tant de la retraite et qu’il faut toujours tenir compte d’un taux d’actualisation de
6 %, l’unité de crédit devra être multipliée par :
1,03/1,0622 – 1
12 (mois) × --------------------------------------- × 1,35 = 268,039
1,03/1,06 – 1
Ainsi les unités de crédit de N + 6 par exemple seront multipliées par ce
coefficient pour être converties en dette actuarielle soit 80,400 × 268,039
= 21 550,36 se décomposant entre situation en début d’exercice 62,575 ×
268,039 = 16 772,54, intérêts 3,755 × 268,039 = 1 006,49 et services rendus au
cours de l’exercice à 14,070 × 268,039 = 3 771,33.
Et il faut faire de ce travail pour tous les salariés (et retraités) de l’entreprise !
En effet, il faut remarquer qu’il y a obligation de provisionner à la fois la charge
relative aux actifs dès leur entrée dans l’entreprise et le montant des engage-
ments relatifs aux retraités, dans la mesure où il s’agit d’une charge certaine.
372
1,03/1,06 – 1
En gardant la même espérance de vie, il ne restera plus que 21 ans après 63 ans
pour attendre 84 ans, le coefficient multiplicateur deviendra :
1,03/1,0621 – 1
12 (mois) × --------------------------------------- × 1,35 = 259,174
1,03/1,06 – 1
sont détenus par une entité (un fonds, fonds de pension par exemple)
juridiquement distincte de l’entité présentant des états financiers. Ces
actifs ne sont utilisables que pour payer ou financer les avantages au
personnel (les créanciers de l’entité présentant l’information financière
ne peuvent en disposer, même en cas de faillite) et ils ne peuvent être
restitués sauf dans des cas très particuliers.
Un contrat d’assurance éligible est un contrat émis par un assureur
qui n’est pas une partie liée (au sens d’IAS 24, voir chapitre 4, § 6) à
l’entité qui présente l’information financière. Les sommes provenant
du contrat ne peuvent être utilisées que pour payer ou financer des
avantages du personnel sous un régime de prestations définies (les
créanciers de l’entité établissant les états financiers, même en cas de
373
13. Les avantages du personnel
Exemple
374
Mais IAS 19 (§125) prévoit de prendre en compte un intérêt calculé sur la
juste valeur en début d’exercice, (pour être cohérent avec le coût financier
imputé, et compenser ainsi cet intérêt et éviter ainsi une certaine volatilité
des résultats). Si on considère un taux de 6 %, un montant de 4 000 000 ×
6 % = 240 000 € doit être pris en compte ce qui conduira à une différence de
20 000 € par rapport à la juste valeur, soit la différence entre le produit d’inté-
rêts généré par les actifs du régime et le rendement des actifs du régime. Cette
différence est comprise dans les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre
des prestations définies (voir ci-après § 5.7). Cet écart doit être constaté en
écart de réévaluation dans la comptabilité de l’entité consolidante (en autres
éléments du résultat global).
Supposons que la société Thêta ait décidé en N–1 de porter l’avantage posté-
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5.6. Écarts actuariels
Les écarts actuariels sont les variations de l’obligation au titre des pres-
tations définies qui résultent :
375
13. Les avantages du personnel
À la fin de l’année N–1, la société Thêta avait constaté pour tous ses salariés,
conformément à la méthode exposée au 5.3 ci-dessus, une évaluation actua-
rielle des retraites d’entreprise à payer au personnel de 4 400 000 €. Cette
évaluation avait été effectuée en tenant compte d’un taux d’actualisation de
5 % et d’un taux d’augmentation des salaires de 4,5 %, les autres paramètres
étant les mêmes que ceux donnés dans l’exemple exposé pour le salarié Lambda
dans le § 5.3 ci-dessus. Si cette évaluation actuarielle avait été calculée avec les
paramètres utilisés dans l’exemple du 5.3 (taux d’actualisation de 6 %, taux
d’augmentation des salaires de 5 %), elle aurait été de 4 000 000 €. L’écart
actuariel lié à ces changements de paramètres est de 4 400 000 – 4 000 000
= 400 000 € (gain).
Sur le long terme, les écarts actuariels peuvent se compenser. Aussi,
la norme IAS 19 n’impose pas la comptabilisation des écarts actuariels
en résultat.
Depuis la révision de la norme en 2011, les écarts actuariels sont
comptabilisés en capitaux propres, par le biais des autres éléments du
résultat global.
376
–– les écarts actuariels (voir ci-dessus § 5.6) ;
–– le rendement des actifs du régime, à l’exclusion des montants pris en
compte dans le calcul des intérêts nets sur le passif (l’actif) net au titre
des prestations définies (voir ci-dessus § 5.4) ;
–– la variation de l’effet du plafond de l’actif, à l’exclusion des montants
pris en compte dans le calcul des intérêts nets sur le passif (l’actif) net
au titre des prestations définies (voir ci-dessous § 5.9.1).
5.8. Réductions et liquidations
Une réduction intervient lorsque l’entité réduit de façon significative le
nombre de personnes bénéficiant d’un régime ou modifie les disposi-
tions d’un régime à prestations définies de sorte que les services futurs
des membres du personnel actuels ne leur donneront plus de droits à
prestations ou ne leur donneront que des droits réduits. Une réduction
peut résulter d’un événement isolé comme la fermeture d’une usine,
l’abandon d’une activité, la cessation ou la suspension d’un régime, ou
bien d’une diminution de la relation entre les augmentations de salaires
futures et les prestations à payer pour des services passés. Les réductions
sont souvent liées à une restructuration. Lorsque c’est le cas, l’entité
comptabilise la réduction en même temps que la restructuration corres-
pondante (voir chapitre 14, § 2.8).
Une liquidation est une opération (autre qu’un versement de pres-
tations aux membres du personnel ou en leur nom prévu dans les
dispositions du régime et pris en compte dans les hypothèses actua-
rielles) qui élimine toute obligation juridique ou implicite ultérieure
pour tout ou partie des prestations prévues par un régime à presta-
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tions définies.
5.9. Comptabilisation
L’entité doit comptabiliser non seulement l’obligation juridique res-
sortant des termes formels du régime à prestations définies, mais aussi
toute obligation implicite découlant de ses usages. Ces usages génèrent
une obligation implicite lorsque l’entité n’a pas d’autre solution réaliste
que de payer les prestations au personnel. Il y a par exemple, obligation
implicite si un changement des usages de l’entité entraîne une dégrada-
tion inacceptable des relations avec son personnel.
377
13. Les avantages du personnel
5.9.1. Comptabilisation au bilan
(état de situation financière)
L’entité doit comptabiliser dans l’état de la situation financière le passif
(l’actif) net au titre des prestations définies.
Le montant comptabilisé au passif (ou à l’actif) au titre des presta-
tions définies doit être égal :
–– à la valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies à
la date de clôture ;
–– diminué de la juste valeur à la date de clôture des actifs du régime
(s’ils existent) utilisés directement pour assumer l’obligation.
378
Supposons que dans l’exemple précédent la valeur actualisée de l’obligation
soit de 4 000 000 (au lieu de 5 000 000), on aboutirait à un montant négatif
de 200 000 €, soit 4 000 000 – 4 200 000. Ce montant négatif devrait être
comparé au droit au remboursement soit 150 000 € majoré de l’estimation des
cotisations futures soit 80 000 €. Le montant total (230 000 €) étant plus élevé
que l’excédent de 200 000 € du régime, c’est cette dernière somme que l’on
retrouvera dans l’état de situation financière (bilan) à l’actif.
En supposant que pour l’année N–1 et pour l’ensemble des salariés de la société
Thêta, le coût des services rendus soit de 300 000 €, (pour le calcul du coût des
services rendus voir § 5.3. ci-dessus), les intérêts nets sur le passif de 54 000 €
(soit 6 % entre la valeur actualisée de l’obligation et la juste valeur des actifs en
début d’exercice) et le coût des services passés de 500 000 € (pour le calcul du
coût des services passés, voir § 5.5 ci-dessus), on aurait les éléments suivants :
Coût des services rendus au cours de l’exercice 300 000
Intérêts sur le passif net 54 000
Coût des services passés (changement de régime) 500 000
Charge comptabilisée dans le compte de résultat 854 000
379
13. Les avantages du personnel
5.10. Écritures comptables
Les écritures comptables doivent permettre d’établir l’état de la situa-
tion financière (bilan), l’état du résultat net et des autres éléments du
résultat global. Si la norme précise la manière d’analyser l’actif ou le
passif du bilan concernant les avantages postérieurs à l’emploi décou-
lant de prestations définies si elle permet aussi d’analyser l’état du résul-
tat net et des autres éléments du résultat global, elle ne fournit pas de
modèles d’écritures. À partir d’un exemple, nous vous proposons un
modèle d’écritures comptables permettant d’obtenir état de la situation
financière et état du résultat net et des autres éléments du résultat global
conformes à la norme.
380
– coût des services rendus 250 000
– coût financier brut (calculé au taux de 5 % sur les obligations
à l’ouverture) 150 000
– produits actuariels constatés en N provenant
d’un réajustement de taux 50 000
– coût des services passés constatés dans l’exercice 60 000
– obligations à la clôture 3 000 000 + 250 000 + 150 000 +
60 000 – 320 000 – 50 000 = 3 090 000
– juste valeur des actifs du régime associé début N 2 000 000
– imputation sur le coût financier brut des intérêts calculés
(au taux de 5 % sur les actifs du régime associé) 100 000
– charge actuarielle liée à l’évaluation de la juste valeur
des actifs du régime associé 20 000
– juste valeur des actifs du régime associé fin N
(tenant compte des cotisations versées et des prestations servies) :
2 000 000 + 100 000 + 280 000 – 320 000 – 20 000 = 2 040 000
Situation au bilan en début exercice N des dettes provisionnées
pour avantages au personnel à long terme
– valeur actualisée de l’obligation 3 000 000
– juste valeur des actifs du régime – 2 000 000
1 000 000
Situation au bilan en fin exercice N des dettes provisionnées
pour avantages au personnel à long terme
– valeur actualisée de l’obligation 3 090 000
– juste valeur des actifs du régime – 2 040 000
1 050 000
Situation au bilan en fin d’exercice N des capitaux propres
provenant des avantages au personnel à long terme
– écarts actuariels (produits) relatifs aux avantages au personnel
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381
13. Les avantages du personnel
* Nom de compte attribué par nos soins. On peut aussi utiliser le compte 153
« Provisions pour pensions ou obligations similaires » et doter une provision.
** le coût financier peut être imputé à un compte de charges financières : il peut
aussi être imputé directement au compte de charges de personnel.
*** Nom de compte attribué par nos soins.
382
Vérification des soldes
5.11. Compensation
Une entité doit compenser un actif lié à un régime et un passif lié à un
autre régime si et seulement si :
–– elle détient un droit juridiquement exécutoire d’utiliser l’excédent
d’un régime pour éteindre les obligations d’un autre régime ;
–– elle a l’intention d’éteindre les obligations sur une base nette ou de
réaliser l’excédent dégagé sur un régime et d’éteindre simultanément
son obligation en vertu de l’autre régime.
5.13. Informations à fournir
IAS 19 assigne trois objectifs aux informations à fournir sur les régimes
de prestations définies post-emploi. Ces informations doivent per-
mettre :
383
13. Les avantages du personnel
384
–– des rémunérations (primes) différées versées plus d’un an après la fin
de l’exercice duquel elles ont été acquises.
Le montant comptabilisé au passif pour ces avantages doit être égal
au total de la valeur actualisée de l’obligation au titre de prestations
définies à la date de clôture diminuée le cas échéant de la valeur de mar-
ché à la date de clôture des actifs du régime utilisés directement pour
éteindre l’obligation.
Au compte de résultat, l’entité doit comptabiliser en charges ou en
produits (à moins qu’une autre norme autorise l’incorporation dans le
coût d’un actif) :
–– le coût des services ;
–– les intérêts nets sur le passif (l’actif) net au titre des prestations ;
–– les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des prestations.
Si IAS 19 ne prévoit pas d’informations spécifiques à fournir sur les autres
avantages à long terme, IAS 24 (chapitre 4 § 6) impose la communication
d’informations sur les avantages accordés aux principaux dirigeants.
385
13. Les avantages du personnel
Par suite d’une récente acquisition, une entité prévoit de fermer une usine dans dix
mois, et de mettre alors fin à l’emploi de tous les membres du personnel restants
de cette usine. Le savoir-faire du personnel de l’usine étant nécessaire à l’achève-
ment de certains contrats, l’entité annonce le plan de licenciement qui suit.
Les membres du personnel qui resteront pour rendre des services jusqu’à la ferme-
ture de l’usine recevront chacun un paiement en espèces de 30 000 € à la date de
leur cessation d’emploi. Ceux qui partiront avant la fermeture de l’usine recevront
10 000 €.
L’usine compte 120 membres du personnel. Au moment de l’annonce du plan,
l’entité s’attend à ce que 20 d’entre eux partent avant la fermeture. Par consé-
quent, les sorties de trésorerie attendues du fait du plan totalisent 3 200 000 €
(soit 20 × 10 000 € + 100 € × 30 000 €).
Cependant, l’avantage fourni en contrepartie de la cessation d’emploi est de
10 000 €. Il s’agit de la somme que l’entité aura à payer pour le licenciement
d’un membre du personnel, indépendamment du fait que celui-ci reste pour
rendre des services jusqu’à la fermeture de l’usine ou qu’il parte avant. Même
si les membres du personnel peuvent partir avant la fermeture, la cessation
de leur emploi résulte dans tous les cas de la décision de l’entité de fermer
l’usine et de mettre fin à leur emploi (c’est-à-dire que tous les membres du
personnel quitteront leur emploi à la fermeture de l’usine). Par conséquent,
l’entité comptabilise un passif de 1 200 000 € (soit 120 × 10 000 €) au titre
des indemnités de cessation d’emploi fournies selon le régime d’avantages du
personnel, à la première des dates suivantes : la date de l’annonce du plan de
licenciement ou la date de comptabilisation des coûts de restructuration liés
à la fermeture de l’usine.
Les prestations supplémentaires que recevront les membres du personnel qui
rendront des services pendant la totalité de la période de dix mois seront accor-
dées en contrepartie des services rendus pendant cette période. L’entité traite
ces prestations comme des avantages à court terme parce qu’elle s’attend à les
régler entièrement moins de douze mois après la date de clôture de l’exercice.
L’actualisation n’étant pas requise dans le présent exemple, l’entité comptabilise
une charge de 200 000 € (soit 2 000 000 € / 10) chaque mois de la période de
service de dix mois.
386
8. Avantages sur capitaux propres –
Stocks-options et autres paiements
en actions
Les avantages sur capitaux propres peuvent prendre notamment la
forme d’actions, d’options sur actions ou autres instruments financiers
émis au profit des membres du personnel à un prix inférieur à une valeur
de marché à laquelle ils seraient émis au profit des tiers.
La norme IFRS 2, « Paiement fondé sur des actions » (share-based pay-
ment) approuvée en février 2004 (applicable à compter du 1er janvier
2005) s’applique à toutes les formes de paiements en actions ou basés sur
la valeur des instruments de capitaux propres de l’entité. Cette norme
a remplacé alors un certain nombre de dispositions d’IAS 19, laquelle
ne comprenait aucune précision sur la comptabilisation et l’évaluation
des avantages sur capitaux propres et demandait simplement de fournir
certaines informations.
387
13. Les avantages du personnel
Remarque
Si la norme IFRS sur les paiements fondés sur des actions est utilisée
habituellement pour comptabiliser les attributions aux salariés d’options sur
actions, d’actions gratuites ou d’autres formes de rémunération fondées sur
des actions, son champ d’application ne se limite pas à ces rémunérations.
En particulier IFRS 2 est susceptible de s’appliquer à des acquisitions d’actifs
(en dehors des acquisitions formant une entreprise, du domaine d’IFRS 3, voir
chapitre 5) payés en capitaux propres, appelés notamment apports en nature
dans le Code de commerce art. L. 225-128. n
388
d’options sur actions émises par l’entité au profit de ces tiers, doit
donner lieu à la comptabilisation d’une charge lorsque ces biens sont
consommés ;
–– évaluation à la valeur fondée sur le marché (appelée juste valeur par
IFRS 2, laquelle est définie comme « le montant pour lequel un actif
pourrait être échangé, un passif éteint, ou un instrument de capitaux
propres attribué entre des parties bien informées et consentantes dans
le cadre d’une transaction effectuée dans des conditions de concur-
rence normale »). La définition de la juste valeur d’IFRS 13 (voir cha-
pitre 2, § 8.4.1) étant légèrement différente de celle d’IFRS 2, dans cet
ouvrage, pour éviter des confusions entre la juste valeur au sens d’IFRS
13 et celle d’IFRS 2, nous garderons pour cette dernière le terme de
« valeur fondée sur le marché », qui était celle utilisée avant la révi-
sion de 2011 ;
–– évaluation à la date d’octroi. La valeur fondée sur le marché doit être
évaluée à la date d’octroi du plan, c’est-à-dire à la date à laquelle l’ac-
cord est conclu entre l’entité et le tiers, en vertu duquel le tiers se verra
octroyer le droit à l’attribution d’actions ou d’options sur actions, à
une date ultérieure et sous réserve de réalisation des conditions d’at-
tribution prévues par le contrat.
La charge devra obligatoirement être étalée entre la date d’attribu-
tion des options et la date d’acquisition définitive des options, lorsque
cette distinction existe. La date d’acquisition définitive des options cor-
respond à la date à partir de laquelle l’obtention des options n’est plus
conditionnelle au passage du temps ou à un événement particulier (pré-
sence du salarié dans l’entreprise par exemple).
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Exemple
389
13. Les avantages du personnel
390
Enfin, si les instruments de capitaux propres attribués ne sont pas
acquis avant que l’autre partie n’ait achevé une période de service spé-
cifiée, l’entité doit présumer que les services à rendre par l’autre partie
en rémunération de ces instruments de capitaux propres seront reçus à
l’avenir, pendant la période d’acquisition des droits. L’entité doit comp-
tabiliser ces services et l’augmentation des capitaux propres qui en est
la contrepartie, au fur et à mesure qu’ils sont rendus par l’autre partie
pendant la période d’acquisition des droits.
Remarque
Il est à noter que l’évaluation effectuée doit être celle des actions à la date de leur
remise (et non à la date d’attribution de l’option). Aussi l’évaluation d’une option
sera rarement effectuée à partir de la valeur de marché (sauf si l’on considère
que cette valeur de marché ne variera pas durant la période d’exercice). Aussi
sera-t-il le plus souvent fait appel à un modèle mathématique d’évaluation des
options (modèle binomial ou modèle de Black & Scholes).
Ces modèles de valorisation font intervenir des paramètres fixés dès le départ
(le cours de l’action au moment de l’attribution, la maturité de l’option, le taux
de marché sans risque, etc.) et des paramètres qu’il est nécessaire d’estimer
(versements de dividende attendus, volatilité estimée de l’action, date d’exercice
probable de l’option par le salarié, etc.). n
391
13. Les avantages du personnel
Exemple 2 : Évaluation d’une option selon le modèle de Black & Scholes1
Le modèle de Black and Scholes (voir chapitre 2 § 8.2.1) repose sur un concept
fondamental qui consiste à mettre en relation le prix implicite de l’option et les
variations de l’actif sous-jacent.
L’utilisation du modèle nécessite d’intégrer dans le modèle les 5 données sui-
vantes : la valeur actuelle de l’action sous-jacente, le temps qui reste à l’option
avant son échéance, le prix d’exercice fixé par l’option, le taux d’intérêt sans
risque, la volatilité annualisée du prix de l’action.
Si l’on considère le cours de la société Alpha à la date d’attribution des options
(le 1er janvier N) soit de 34,80 € et que le prix d’exercice de chaque option dans
4 ans (échéance) soit de 30 €. Pour un taux sans risque de 3 % et une volatilité
future des actions Alpha estimée à 30 %, le modèle de Black & Scholes évalue la
juste valeur d’une option d’achat sur les actions Alpha à 12 €.
31.12.N + 2
512 Banque 100 × 120 12 000
101 Capital 50 × 100 5 000
1042 Primes d’émission (150 – 50) × 100 – 3 000 7 000
Options exercées
1 Pour plus de détails, le lecteur pourra lire l’article de Benjamin POULARD et Emmanuelle FROMONT
relatif à l’évaluation des stocks options par le modèle de Black & Scholes et par le modèle binomial,
dont cet exemple est tiré (Revue Française de Comptabilité, n° 435 septembre 2010 p. 23-27).
392
Exemple 4 : Comptabilisation d’une attribution de stocks-options (options d’achat)
Reprenons l’exemple précédent et supposons que, le 1er juillet N+2, l’entité ait
en définitive préféré racheter 100 de ses propres actions au cours de 152 €
l’unité, pour les attribuer en fin d’exercice à Monsieur Epsilon si celui-ci exerce
l’option.
On passerait dans ce cas les écritures suivantes :
1.7.N + 2
109* Actions propres 15 200
512 Banque 15 200
Rachat d’actions : 100 × 152
31.12.N + 2
512 Banque 100 × 120 12 000
6783 Malis provenant du rachat par l’entreprise d’ac-
tions ou d’obligations émises par elle-même 200
1042 100 × (152 – 150)
109* Prime d’émission 3 000
Actions propres 15 200
Rachat
* Numéro attribué par nos soins. Nous préférons ce numéro au numéro 277 du
PCG car dans les normes IFRS, les actions propres viennent en diminution des capi-
taux propres (voir chapitre 6, § 3.6).
393
13. Les avantages du personnel
31.12.N + 1
648 Autres charges du personnel 500
424 Personnel, stock-options 500
Réévaluation du coût des options attribuées
100 × (155 – 150)
31.12.N + 2
648 Autres charges du personnel 300
424 Personnel, stock-options 300
Réévaluation du coût des options attribuées
100 × (158 – 155)
394
Exemple 6 : Choix entre paiements en actions et paiements en espèces
La société Bêta attribue à son président le droit de choisir entre les deux options
suivantes :
–– 3 000 options de souscription d’action au prix d’exercice de 50 € par action ;
–– un paiement égal à la valeur de 1 000 actions.
Si, à la fin de l’année N, la valeur de l’action est inférieure à 75 € (par exemple
74,99 €), la deuxième option est plus intéressante pour le président :
–– plus-value sur souscription (74,99 – 50) × 3 000 = 74 970 € ;
–– plus-value sur attribution évaluation en espèces : 74,99 × 1 000 = 74 990 €.
Dans ce cas, l’entité comptabilisera en dette l’opération (elle aurait été compta-
bilisée en capitaux propres dans le cas contraire).
Elle devra tenir compte jusqu’au moment du paiement, des variations de la
valeur fondée sur le marché de la dette (voir ci-dessus § 8.4).
395
13. Les avantages du personnel
»
396
» En millions d’euros 2015 2014
(Gains) et pertes actuariels sur les ajustements 6 (1)
d’expérience
Entrées et (sorties) de périmètre (80) (29)
Écarts de change et autres 19 15
Valeur actualisée de l’obligation en fin d’exercice 368 426
Valeur actualisée de l’obligation en fin d’exercice 243 323
pour les plans préfinancés
Valeur actualisée de l’obligation en fin d’exercice 125 103
pour les plans non préfinancés
397
13. Les avantages du personnel
2015 2014
Taux d’actualisation : moyenne pondérée 3,26 % 2,80 %
tous pays dont :
– Zone Euro (*) 2,00 % 1,75 %
– Royaume-Uni (*) 4,10 % 3,80 %
Taux de revalorisation moyen des rentes 2,95 % 2,75 %
Taux d’augmentation moyen des salaires 2,59 % 2,40 % »
398
» Taux de progression des dépenses de santé
– Taux initial 3,38 % 3,75 %
– Taux ultime 2,25 % 2,25 %
– Année où le taux ultime est atteint 2030 2030
(*) Les taux d’actualisation ont été déterminés à partir des taux de marché pour
des obligations d’entreprises privées de première catégorie (AA) dont la durée est
approximativement équivalente à celle des estimations de paiements futurs des
plans. L’indice de référence utilisé est l’Iboxx Corporate AA.
Augmentation Diminution
de 0,5 % de 0,5 %
Impact sur la valeur actuelle des avantages 28 32
accumulés
Duration moyenne pondérée des engagements 16 ans
399
13. Les avantages du personnel
400
Le prix d’exercice moyen après ajustement pour les stock-options en circulation au
31 décembre 2015 est de 44,78 €. Leur durée moyenne restant à courir jusqu’à
maturité est de 0,96 an.
Actions gratuites
Plan du Plan du Plan du Plan du
01.04.2015 22.12.2014 26.12.2013 25.06.2012
Cours de 27,79 € 21,90 % 26,49 € 20,43 €
l’action
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à la date
d’attribution
Taux de 4,7 % 5,9 % de 4,8 % à de 6,4 % à
dividendes 5,0 % 6,5 %
attendu
Les charges comptabilisées par les sociétés intégrées s’élèvent à 12 M€ pour
l’exercice 2015 et 10 M€ pour l’exercice 2014. […]
401
13. Les avantages du personnel
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q1. La société Iota, qui comprend 100 membres dans son personnel, ayant
chacun droit à 5 jours ouvrables de congés maladie rémunérés par an. Les
congés non utilisés peuvent être reportés sur l’année calendaire suivante.
Les congés maladie sont imputés sur en premier sur les droits acquis au titre
de l’exercice puis sur le solde éventuel reporté de l’exercice précédent. Au
31 décembre N, le crédit moyen reporté est de 2 jours par personne. Sur la base
de son expérience passée et qui devrait se poursuivre, la société Iota estime
qu’en N+1, 92 personnes ne prendront pas plus de 5 jours de congés maladie
rémunérés et que les 8 autres prendront en moyenne 6 jours 1/2 chacune.
Quel est le montant que la société Iota doit comptabiliser en charges à payer
au 31 décembre en nombre de jours ?
a) 12 ;
b) 0 ;
c) 200.
S’agit il :
a) d’un régime à cotisations définies ;
b) d’un régime à prestations définies ;
c) d’un régime mixte.
Q3. Monsieur Pi, salarié de la société Iota, est né en N–47. Son salaire actuel
est de 2 500 € par mois. Il est entré dans l’entreprise en N–10 et compte
partir en retraite en N+15. La société Iota s’est engagée à lui verser un
complément de retraite de 10 % de son salaire. La probabilité qu’il a, d’être
présent à l’âge de 62 ans dans l’entreprise est de 75 % (elle était de 74 % »
402
» l’année précédente) et son espérance de vie à 62 ans est de 20 ans. Le taux
d’augmentation des salaires est de 3,5 % par an, celui des retraites de 3 %
et le taux d’actualisation de 3 %. Le taux de charges sociales est de 30 %.
Q4. Dans le montant trouvé en Q3, quel est le montant du coût des services
rendus au titre de l’exercice N ?
a) 2 516,31 € ;
b) 2 818,28 € ;
c) 3 120,25 €.
Q5. La société Iota a reçu de son fonds de pension pour le paiement des
prestations 500 000 € en N. Elle a versé en N 250 000 €. Les revenus attendus
perçus par le fonds de pension sont de 300 000 €, les plus-values espérées
sur les actifs possédés de 150 000 €.
par les actifs du régime est calculé au taux de 5 %, quel est le montant
correspondant compris dans la réévaluation du passif (ou de l’actif) net au
titre des prestations définies ?
a) 25 000 ;
b) 20 000 ;
c) 30 000.
Q7. La société Kappa comptabilise ses écarts actuariels dans les autres
éléments du résultat global. Les écarts actuariels (charges) non comptabilisés
en fin N–1 sont de 380 000 € ; ils sont de 480 000 € fin N. La valeur actualisée
de l’obligation de la société Iota est de 3 200 000 € fin N–1 et de 3 300 000 €
fin N. La juste valeur des actifs du régime associé est de 2 600 000 € fin N–1
et de 2 700 000 € fin N. »
403
13. Les avantages du personnel
Q8. En reprenant les données de Q7, quel montant doit être comptabilisé au
passif de la société Kappa ?
a) 100 000 € ;
b) 120 000 € ;
c) 600 000 €.
Q9. La société Iota vient d’attribuer 9 000 options d’actions à ses salariés. La
date d’attribution est le 1er janvier N, la date d’acquisition des droits est le
31 décembre N +2, la date d’exercice est le 31 décembre N +3.
Au 31 décembre N, les options sont évaluées à 50 € l’unité, 52 €
au 31 décembre N +1, 54 € au 31 décembre N + 2 et 56 € au 31 décembre
N + 3.
Tous les employés restent en fonction pendant la période d’option.
Les options seront exercées par les salariés qui participeront
à une augmentation de capital.
Quelle charge doit-être comptabilisée en N +2 ?
a) 174 000 € ;
b) 468 000 € ;
c) 150 000 €.
404
Chapitre 14
Les provisions,
passifs éventuels
et actifs éventuels
L
a notion de passif définie par le cadre conceptuel de l’IASB comme
une « obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource
économique à la suite d’événements passés », est essentielle en
comptabilité. Le passif est l’une des cinq composantes des états finan-
ciers (comme l’actif, les capitaux propres, les produits, les charges).
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405
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
2. Les provisions
La norme définit la provision comme un passif dont l’échéance ou le mon-
tant est incertain. Un passif (définition d’IAS 37 qui sera certainement
revue après approbation du nouveau cadre conceptuel – voir chapitre 2)
est une obligation actuelle (juridique ou implicite) de l’entité résultant
d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité
par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques (ce
qui correspondait à la définition du cadre conceptuel 1989-2010).
406
–– le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Si l’ensemble des conditions ne sont pas réunies, aucune provision
ne doit être comptabilisée.
Dans le cas présenté ci-dessus (au § 2.1), l’obligation n’a pas un caractère légal
et obligatoire, mais comme l’usage est pour l’entreprise Lambda de procéder à
la dépollution des sites, il y a obligation actuelle.
407
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
408
Les événements futurs pouvant avoir un effet sur le montant néces-
saire à l’extinction d’une obligation doivent être traduits dans le mon-
tant de la provision lorsqu’il existe des indications objectives indiquant
que ces événements se produiront.
Dans l’exemple donné ci-dessus (§ 2.1), le coût de dépollution d’un site de pro-
duction pétrolière par la société Lambda sera certainement diminué par l’effet
de progrès technologiques futurs. Il est possible de tenir compte de ces effets, si
on a des indices suffisants sur l’évaluation de la provision.
Dans le cadre de la remise en état de sites pollués, la plus-value sur la vente des
terrains ne pourra pas être déduite de la provision. Cette plus-value sera consta-
tée au moment effectif de la vente.
2.4. Remboursements
Lorsqu’il est attendu que tout ou partie de la dépense nécessaire à
l’extinction d’une provision sera remboursée par une autre partie, le
remboursement doit être comptabilisé si, et seulement si, l’entité a la
quasi-certitude de recevoir ce remboursement si elle éteint son obli-
gation. Le remboursement doit être traité comme un actif distinct. Le
montant comptabilisé au titre du remboursement ne doit pas être supé-
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Un incendie vient d’avoir lieu dans la société Delta. Les dégâts sont évalués
à 150 000 €, mais la compagnie d’assurance d’incendie couvrira un montant
évalué à 120 000 €. La société ne comptabilisera une provision que pour la
différence, soit 30 000 €.
409
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
410
La société Upsilon (exemple analysé également chapitre 15, § 1.7) a lancé en
juillet N un chantier de travaux qui doit se terminer en N+1. Le produit attendu
de ce chantier est estimé à 270 000 €.
Au 31 décembre N les charges engagées (ou restant à engager) sur ce chantier
peuvent être estimées comme suit :
N : 120 000 €
N+1 : 180 000 €
Comme la charge totale est estimée à 300 000 €, le contrat est déficitaire et la
perte globale attendue est de 300 000 – 270 000 = 30 000 €.
Le degré d’avancement étant de 40 %, (120 000/300 000) le chiffre d’affaires
à constater correspondant est donc de 270 000 × 40 % = 108 000 € ce qui
permettra de dégager une marge négative de 120 000 – 108 000 = 12 000 €.
La perte constatée ne correspond pas à la perte totale attendue. Il faut donc
comptabiliser une perte à terminaison de 30 000 – 12 000 = 18 000 € pour
laquelle on passera l’écriture suivante.
31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 18 000
1518 Autres provisions pour risques 18 000
Provision pour perte « à terminaison »
411
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
412
Les coûts de reconversion, d’aménagements des réseaux de distri-
bution et de déménagements de matériels liés à la conduite future de
l’activité ne constituent pas des passifs au titre de la restructuration. Ces
dépenses sont comptabilisées sur la même base que si elles se produisent
indépendamment de toute restructuration.
2.9. Informations à fournir
Pour chaque catégorie de provision, l’entité doit fournir une informa-
tion sur :
–– la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
–– les provisions supplémentaires constituées au cours de l’exercice, y
compris l’augmentation des provisions existantes ;
–– les montants non utilisés (c’est à dire encourus et imputés sur la pro-
vision) au cours de l’exercice ;
–– les montants non utilisés repris au cours de l’exercice ;
–– l’augmentation au cours de l’exercice du montant actualisé résultant
de l’écoulement du temps et de l’effet de toute modification de taux
d’actualisation.
L’information comparative n’est pas imposée.
Pour chaque catégorie de provisions, l’entité doit fournir :
–– une brève description de la nature de l’obligation et de l’échéance
attendue des sorties d’avantages économiques en résultant ;
–– une indication des incertitudes relatives au montant ou à l’échéance
de ces sorties. Si cela est nécessaire à la fourniture d’une information
adéquate, l’entité doit fournir une information sur les principales
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413
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
3.2. Informations à fournir
L’entité doit fournir, pour chaque catégorie de passif éventuel à la date
de clôture, une brève description de la nature de ce passif éventuel et,
dans la mesure du possible :
–– une estimation de son effet financier ;
–– une indication des incertitudes relatives au montant ou à l’échéance
de toute sortie ;
–– la possibilité de tout remboursement.
Lorsqu’il n’est possible de fournir une quelconque information
imposée ci-dessus, ce fait doit être signalé.
Il faut voir aussi qu’IAS 1 impose de fournir des informations sur
les principales hypothèses concernant les sources d’avenir et les autres
principales sources d’incertitude relatives aux estimations à la date du
bilan qui présentent un risque important d’entraîner un ajustement
414
significatif de la valeur comptable des actifs et des passifs au cours de la
période suivante. Ces informations doivent comprendre la nature des
actifs et des passifs et leur valeur comptable. Doivent être précisées la
sensibilité aux méthodes utilisées, les hypothèses et estimations sur les-
quelles repose le calcul de ces actifs et passifs, la résolution attendue,
la gamme des issues raisonnablement possibles et une explication des
modifications apportées aux anciennes hypothèses.
31 décembre 31 décembre
En millions d’euros
2015 2014
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(1) Les engagements en faveur de la clientèle donnés par le financement des ventes
donnent lieu à un décaissement maximum de liquidité de ce montant dans les
13 mois suivants la date de clôture pour un montant maximum de 1 881 millions
d’euros au 31 décembre 2015.
(2) Les actifs nantis, gagés ou hypothéqués correspondent principalement à des
actifs de Renault Samsung Motors gagés en garantie du remboursement de passifs
financiers, depuis l’acquisition par Renault en 2000.
415
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
4.2. Informations à fournir
L’entité doit fournir une brève description de la nature des actifs éven-
tuels à la date de clôture et dans la mesure du possible, une estimation
de leur effet financier évalués selon les principes énoncés pour les pro-
visions.
Dans les informations fournies, il est important d’éviter de donner
des indications trompeuses sur la probabilité de survenance d’un pro-
duit.
416
Lorsqu’il n’est possible de fournir une quelconque information
imposées ci-dessus, ce fait doit être signalé.
31 décembre 31 décembre
En millions d’euros
2015 2014
Avals, cautions et garanties 2 039 2 102
Actifs nantis, gagés ou hypothéqués (1) 2 672 2 631
Engagements de reprise (2) 1 656 1 371
Autres engagements 4 5
éventuels.
La société Alpha bénéficie sur un matériel acquis d’une garantie. Elle détient
donc un droit inconditionnel que son matériel soit réparé ou remplacé pendant
la période de garantie et doit comptabiliser un actif incorporel à ce titre. Le fait
qu’elle puisse considérer qu’il n’y aura pas d’entrée probable de ressource (c’est-
à-dire que son matériel n’aura pas besoin de réparation) n’aura pas d’incidence
sur la décision de comptabilisation de cet actif mais sur son évaluation.
417
14. Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
b) 156 000 € ;
c) 170 000 €.
» b) 31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 10 000
151 Provisions pour risques 10 000
c)
31.12.N
335 Travaux en cours 54 000
71335 Production stockée – Variation de stock 54 000
production stockée
Q10. Dans quel cas faut-il constater un passif éventuel et fournir une
information correspondante ?
a) il existe une obligation actuelle qui probablement impose une sortie de res-
sources ;
b) il existe une obligation potentielle ou une obligation actuelle qui peut impo-
ser, mais probablement n’imposera pas une sortie de ressources ;
c) il existe une obligation potentielle ou une obligation actuelle pour laquelle la
probabilité d’une sortie de ressources est faible.
Corrigés et commentaires p. 590.
420
Chapitre 15
D
ans ce chapitre, nous examinerons la manière dont les produits
et les charges sont analysés. Dans le référentiel IASB, s’il n’existe
pas de normes spécifiques relatives aux charges et aux produits,
certaines normes telles les normes IAS 10, IAS 11, IAS 18, IAS 19 (étudiée
au chapitre 13) IAS 20, IAS 23, IAS 36 (étudiée au chapitre 12) et IAS 37
(étudiée au chapitre 14) traitent de ces thèmes.
Le plan de ce chapitre sera ordonné autour des thèmes relatifs aux
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421
15. Les autres produits et charges
1 Deux termes anglais synonymes « Revenue » et « Income », traduits en français par le seuil mot « Pro-
duits » ont des significations un peu différentes. « Income » représente des produits au sens large, par
opposition aux charges alors que « Revenue » correspond à des produits bien spécifiés, traduits souvent
par « produits des activités ordinaires », comme le faisait la norme IAS 18 (ce qui peut expliquer qu’IFRS
15 est aussi dénommée en français par le règlement européen 2016/1905 du 22 septembre 2016 « Pro-
duits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec les clients ». IFRS 15 est aussi appelée « norme
sur le chiffre d’affaires » par un certain nombre d’auteurs (mais ce n’est pas sa définition littérale). Les
produits « Revenue » sont définis par IFRS 15 comme des « produits générés dans le cours des activités
ordinaires de l’entité » alors que les produits « Income » sont définis par le cadre conceptuel révisé comme
« les produits représentent les augmentations d’actifs ou les diminutions de passifs entraînant une aug-
mentation des capitaux propres, autres que celles relatives aux contributions des détenteurs d’actions ».
2 Benoît Lebrun, La norme IAS 15 sur les produits, aperçu, Revue française de comptabilité n° 487, juillet
août 2014, p. 3
3 Le client y est défini par IFRS 15 comme partie qui a conclu un contrat avec une entité pour obtenir
des biens ou des services provenant des activités ordinaires de l’entité en échange d’une contrepartie.
422
La norme IFRS 15 s’applique à tous les contrats conclus avec des
clients pour lesquels des biens et/ ou des services sont fournis dans le
cadre habituel des affaires de l’entreprise en échange d’une contrepar-
tie, à l’exception des contrats de location, des contrats d’assurance, des
contrats portant sur des instruments financiers et des échanges non
monétaires effectués entre entités appartenant à la même branche d’ac-
tivité (par exemple : échange de cargaisons de pétroles entre deux com-
pagnies).
La norme IFRS 5 prévoit une approche en cinq étapes pour compta-
biliser un contrat avec un client :
–– Étape 1 : identifier le contrat conclu avec le client ;
–– Étape 2 : identifier les différentes obligations de prestation prévues au
contrat ;
–– Étape 3 : déterminer le prix de transaction ;
–– Étape 4 : répartir le prix de transaction entre les différentes obliga-
tions de prestation prévues au contrat ;
–– Étape 5 : comptabiliser des produits des activités ordinaires lorsque
l’entité a rempli (ou à mesure qu’elle remplit) une obligation de pres-
tation.
Remarque
Dans la norme IAS 18 « Produits des activités ordinaires », publiée en 1982,
les produits des activités ordinaires y sont définis comme les entrées brutes
d’avantages économiques au cours de l’exercice dans le cadre des activités
ordinaires lorsque ces entrées conduisent à des augmentations des capitaux
propres autres que les augmentations relatives aux contributions des participants
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423
15. Les autres produits et charges
1.2. Identification du contrat
Dans un premier temps, l’entité doit identifier le contrat conclu avec
le client. Elle doit appliquer les dispositions proposées concernant les
produits des activités ordinaires à chaque contrat conclu avec un client,
à moins que certaines conditions spécifiées permettant le regroupement
de contrats ne soient remplies.
424
1.2.1. Définition de la notion de contrat
Le contrat y est défini par la norme comme un accord entre deux parties
ou plus qui crée des droits et obligations exécutoires. La norme précise
que la caractère exécutoire est fixé par le droit.
Dans un accord de vente d’un bien immobilier, la société Alpha évaluerait l’exis-
tence d’un contrat, en considérant les facteurs suivants :
• l’engagement de l’acheteur vis-à-vis du contrat, qui peut être déterminé sur la
base de l’importance de la propriété pour les activités de l’acheteur ;
• les ressources financières disponibles de l’acheteur ;
• l’expérience passée du vendeur avec des contrats similaires et des acheteurs
dans les mêmes circonstances ;
• les intentions du vendeur pour faire exercer ses droits contractuels ;
425
15. Les autres produits et charges
1.2.3. Regroupement de contrats
Une entité doit regrouper deux ou plusieurs contrats avec le même
client et le constater comme un seul contrat si un ou plusieurs des cri-
tères suivants sont respectés :
–– les contrats sont négociés ensemble avec un seul objectif commercial ;
–– le montant de la contrepartie dans un contrat à payer dépend de
l’autre contrat ;
–– les produits ou services dans les contrats sont interdépendants et
constituent une seule obligation de prestation.
1.2.4. Modification du contrat
Une modification de contrat est un changement qui touche la portée
et/ou le prix d’un contrat et qui est approuvé par les parties au contrat.
Une modification apportée à un contrat initial peut être comptabi-
lisée soit en tant que modification du contrat initial soit en tant que
nouveau contrat autonome par rapport au premier.
Lorsque l’on examine une modification de contrat, il faut détermi-
ner si la modification est approuvée. Il faut ensuite déterminer si elle
doit être comptabilisée comme un contrat distinct. Pour qu’une modi-
fication soit comptabilisée comme un contrat distinct, les deux condi-
tions suivantes doivent être remplies :
–– il y a un élargissement de l’étendue du contrat du fait de l’ajout de
biens ou de services promis qui sont distincts ;
–– le prix du contrat augmente d’un montant de contrepartie qui reflète
le prix de vente spécifique du ou des biens ou des services addition-
nels de l’entité.
La société Delta promet de vendre 120 produits à un client pour 12 000 €
(100 € par produit). Les produits sont fournis au client sur une période de six
mois. L’entité transfère le contrôle de chaque produit à un moment précis. Après
426
la fourniture par l’entité du contrôle de 60 produits au client, le contrat est
modifié pour exiger la livraison de 30 produits supplémentaires (soit un total de
150 produits identiques) au client. Les 30 produits supplémentaires n’étaient
pas inclus dans le contrat initial.
Lorsque le contrat est modifié, le prix de la modification du contrat pour les
30 produits supplémentaires s’élève à un montant de 2 850 € (ou 95 € par
produit). Le prix des produits supplémentaires reflète le prix de vente spécifique
des produits au moment de la modification du contrat, et les produits supplé-
mentaires sont distincts des produits initiaux.
La modification du contrat pour les 30 produits supplémentaires constitue, en
fait, un nouveau contrat distinct pour des produits à venir qui n’a aucune inci-
dence sur la comptabilisation du contrat existant. L’entité comptabilise un pro-
duit unitaire de 100 € pour les 120 produits visés dans le contrat initial et un
produit unitaire de 95 € pour les 30 produits visés dans le nouveau contrat.
427
15. Les autres produits et charges
1.3.2. Types de contrats
En vertu des contrats qu’elle passe avec ses clients, l’entité est tenue de
leur fournir des biens ou des services en échange d’une contrepartie. Les
biens ou services comprennent :
–– la vente de biens produits par une entité (par exemple, stocks d’un
fabricant) ;
–– la revente de biens achetés par une entité (par exemple, marchandises
d’un détaillant) ;
–– la revente de droits sur des biens ou des services acquis par une entité
(par exemple, un billet revendu par une entité qui agit pour son
propre compte) ;
–– l’exécution, pour un client, d’une ou de plusieurs tâches convenues
contractuellement ;
428
–– la prestation d’un service consistant à se tenir prêt à fournir des biens
ou des services (par exemple, des mises à jour de logiciels non définies
qui sont fournies lorsque disponibles) ou à mettre des biens ou des
services à la disposition du client afin qu’il les utilise comme et quand
il le décide ;
–– la prestation d’un service d’intermédiation en vue de la fourniture par
un tiers de biens ou de services au client (par exemple, agir à titre de
mandataire du tiers) ;
–– l’octroi de droits sur des biens ou des services qui seront fournis dans
l’avenir et qu’un client peut revendre ou fournir à ses propres clients
(par exemple, une entité qui vend un produit à un détaillant promet
de fournir un bien ou un service additionnel à la personne qui achète
le produit auprès du détaillant) ;
–– la construction, la fabrication ou le développement d’un actif pour le
compte d’un client ;
–– l’octroi de licences ;
–– l’octroi d’options pour l’achat de biens ou de services supplémentaires
(lorsque ces options procurent au client un droit significatif).
429
15. Les autres produits et charges
certaine durée fixe pour un prix global, parfois nul. La rémunération de l’opé-
rateur de télécommunication est principalement obtenue grâce à la factura-
tion ultérieure liée à l’usage du téléphone portable. Avec IFRS 15, il y aura lieu
distinguer la vente initiale du téléphone portable et les prestations télépho-
niques ultérieures. Un produit est comptabilisé dès la signature du contrat sur
la base du prix de vente estimé du téléphone portable, comme s’il avait été
vendu séparément.
Si par exemple, la société Citron propose un contrat de 3 ans à 80 € par mois
avec la fourniture d’un téléphone portable d’une valeur de 289 € facturé 1 €. La
société Citron comptabilisera au moment de l’obtention du contrat un produit
de 289 € pour la cession du téléphone portable puis chaque mois une redevance
pour prestations de [(3 × 12 × 80) – (289-1)] / (3 × 12) = 72 €.
430
1.3.4. Obligations de prestations remplies
L’entité doit comptabiliser un produit des activités ordinaires lorsqu’une
obligation de prestation est remplie (ou au fur et à mesure qu’elle est
remplie) par la fourniture au client d’un bien ou d’un service promis
(c’est-à-dire en transférant un actif). Un bien ou un service (un actif) est
transféré lorsque le client obtient (ou à mesure qu’il obtient) le contrôle
du bien ou du service.
Dans le cas d’un bien, le transfert serait considéré comme assuré
quand le client aura pris le contrôle du bien. Dans le cas d’un service
le transfert serait considéré comme assuré quand le client aura reçu le
service. Ce service pourra être un actif dont le client a pris le contrôle ou
être consommé immédiatement.
L’entité doit déterminer, pour chaque obligation de prestation dis-
tincte, s’il y a transfert du contrôle des biens ou services. Par contrôle
d’un actif, on entend la capacité de décider de l’utilisation de celui-ci
et d’en tirer la quasi-totalité des avantages restants. Le contrôle com-
prend la capacité d’empêcher d’autres entités de décider de l’utilisation
de l’actif et d’obtenir les avantages y afférents. Les avantages afférents à
un actif sont les flux de trésorerie potentiels (entrées ou économies de
sorties) qui peuvent être obtenus directement ou indirectement, notam-
ment selon les façons suivantes :
–– utilisation de l’actif pour produire des biens ou assurer la prestation
de services (y compris les services publics) ;
–– utilisation de l’actif pour accroître la valeur d’autres actifs ;
–– utilisation de l’actif pour régler des passifs ou diminuer les charges ;
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431
15. Les autres produits et charges
La société Sigma conclut un contrat avec un client pour construire une instal-
lation pour 140 millions € sur deux ans. Ce contrat exige que la société Sigma
achète des équipements spécialisés auprès d’un tiers et intègre ces équipements
dans l’installation. La société Sigma prévoit de transférer le contrôle de l’équipe-
ment spécialisé environ six mois après le début des travaux.
À la conclusion du contrat, la société Sigma prévoit les éléments suivants :
Prix total de la transaction 140 000 000 €
Coût de l’équipement spécialisé 40 000 000 €
Autres coûts 80 000 000 €
Total des coûts prévus 120 000 000 €
Au cours des six premiers mois, la société Sigma encourt 20 millions € de coûts
(à l’exclusion du coût de 40 millions € de l’équipement spécialisé). Elle estime
que l’obligation de performance est de 25 % (soit 20 millions / 80 millions) et
432
comptabilise en produits 25 millions d’€ (soit 140 millions – 40 millions pour
l’équipement spécialisé) × 25 %
Lors du transfert du contrôle de l’équipement spécialisé, la société Sigma
constate un produit et un coût de 40 millions €. Par la suite, la société Sigma
continuera à comptabiliser les produits sur la base des coûts engagés par
rapport aux coûts totaux prévus (à l’exclusion du coût de l’équipement
spécialisé).
1.4. Détermination du prix
Lorsqu’elle a rempli (ou à mesure qu’elle remplit) une obligation de
prestation, l’entité doit comptabiliser en produits des activités ordi-
naires le montant du prix de transaction.
Le prix de transaction est le montant de la contrepartie qu’une entité
reçoit, ou s’attend à recevoir, d’un client en échange de la fourniture des
biens ou services promis dans le contrat. Ce prix exclut tout montant
qui doit être collecté pour une tierce partie (taxe sur le chiffre d’affaires
par exemple). Le prix peut comprendre des montants fixes, des mon-
tants variables, ou les deux.
Pour déterminer le prix de transaction du contrat avec le client, l’en-
tité doit prendre en compte les conditions du contrat et ses pratiques
commerciales habituelles. La contrepartie promise dans un contrat
conclu avec un client peut consister en des montants déterminés, des
montants variables, ou les deux.
Lorsqu’elle détermine le prix de transaction, l’entité doit tenir
compte de l’effet des éléments suivants :
–– contrepartie variable ;
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1.4.1. Contrepartie variable
La contrepartie variable englobe tout montant qui peut varier dans le
cadre d’un contrat, y compris par exemple les primes de performance,
les pénalités, les rabais, les remises, les concessions sur le prix, les incita-
tions et le droit du client de retourner un produit.
Si le montant de contrepartie promis par contrat est variable, l’entité
estime le prix de transaction en utilisant soit la méthode de la valeur
433
15. Les autres produits et charges
Le 1er janvier N, une entité conclut avec un client un contrat portant sur la
vente d’un produit au prix de 100 € l’unité pour une période d’un an. Si le
client achète plus de 75 unités, une réduction de 20 % sera attribuée et la
contrepartie totale sera de 80 € l’unité (cette réduction sera appliquée rétros-
pectivement, de sorte que le prix de toutes les unités achetées sera de 80 €
l’unité).
Au départ, l’entité ne croit pas que le client achètera plus de 75 unités. Cepen-
dant, le 20 avril N, compte tenu du rythme d’achat du client, l’entité en déduit
que le client atteindra effectivement cette cible.
Le client a en fait acheté 10 unités en janvier, 15 en février, 15 en mars et 12 le
20 avril soit déjà 52 articles.
Étant donné que la contrepartie totale de 100 € l’unité comprend une compo-
sante fixe (80 € l’unité) et une composante variable (20 € l’unité) ; il faut donc
effectuer une estimation de la contrepartie variable et déterminer si cette esti-
mation fait l’objet d’une limitation.
Au moment de la passation du contrat, en se fondant sur les résultats antérieurs
relatifs à ce produit et au client, l’entité ne croit pas que le client atteindra la
cible voulue pour que la contrepartie passe à 80 € l’unité. L’entité croit plutôt
qu’il existe une forte probabilité qu’il n’y ait pas d’ajustement à la baisse impor-
tant des produits des activités ordinaires parce que les achats prévus n’excéde-
ront pas 75 unités et que l’entité s’attend ainsi à avoir droit à une contrepartie de
100 € l’unité plutôt que de 80 € l’unité. L’entité comptabilise le montant total
de la contrepartie, soit 100 € l’unité.
Au 31 mars, elle a déjà comptabilisé (10 + 15 + 15) × 100 = 4 000 € de ventes.
Le 20 avril, l’entité estime maintenant qu’en raison des achats accrus, le client
dépassera vraisemblablement la cible des 75 unités. Il est maintenant fortement
probable qu’il y aura un ajustement à la baisse important. Par conséquent, les
produits devront être ajustés de manière rétrospective et portés à 80 € l’unité.
Cet ajustement sera comptabilisé en avril N.
On comptabilisera alors un montant de 12 × 80 – (10 + 15 + 15) × 20 = 60 €
pour atteindre un montant total de 52 × 80 = 4 160 € = 4 000 € + 160 €
434
Lorsque des ventes à des clients comportent un droit de retour, l’en-
tité vendeur doit les comptabiliser de la manière suivante :
–– comptabiliser des produits pour un montant égal à la contrepartie à
laquelle l’entité s’attend à avoir droit. Lorsqu’elle effectue son évalua-
tion, l’entité doit appliquer les indications relatives à la contrepartie
variable, y compris à la limitation des estimations. Par conséquent,
pour les biens dont elle s’attend à ce qu’ils soient retournés, l’entité ne
comptabilise pas de produits (puisqu’il est hautement probable qu’un
ajustement à la baisse important aura lieu) ; elle comptabilise plutôt
un passif au titre du remboursement ;
–– inscrire un passif au titre du montant de la contrepartie que l’entité
s’attend à devoir rembourser (c’est à dire pour les biens dont elle s’at-
tend à ce qu’ils soient retournés) ;
–– inscrire un actif avec une écriture correspondante dans le coût des
ventes au titre du droit de récupérer les biens lorsque le remboursement
est réglé (c’est à dire que cela s’effectuera au coût des stocks initiaux,
déduction faite de tout coût prévu pour la récupération des biens).
Une entité vend 100 unités d’un produit à 100 € chacune. Selon ses pratiques
commerciales habituelles, elle permet au client de retourner dans les 30 jours
toute unité inutilisée et d’en recevoir le remboursement intégral. Le coût unitaire
du produit est de 60 €. L’entité estime à 25 % la probabilité qu’une unité soit
retournée, à 50 % la probabilité que trois unités soient retournées et à 25 %
la probabilité que cinq unités soient retournées. Donc, l’entité s’attend à ce
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que trois unités soient retournées ([1 × 25 %] + [3 × 50 %] + [5 × 25 %]) = 3 ×
100 %.
L’entité estime que le coût de récupération sera non significatif et prévoit que les
unités retournées pourront être revendues avec profit.
Lors du transfert du contrôle des unités vendues, l’entité ne comptabilise pas de
produits pour les trois unités dont le retour est prévu. Elle comptabilise donc :
–– des produits de 9 700 € (100 € × 97 unités sans retour prévu) ;
–– un passif au titre du remboursement de 300 € (100 € × 3 unités dont le retour
est prévu) ;
–– un actif de 180 € (60 € × 3 unités) pour son droit de récupération des unités
non utilisées par les clients sur règlement du passif au titre du remboursement.
Le montant comptabilisé en coût des ventes pour 97 unités sera ainsi de 5 820 €
(60 € × 97).
435
15. Les autres produits et charges
436
La société Gamma (dont l’exercice se clôture le 31 décembre de chaque année)
a vendu le 1er mars 1 000 000 € de marchandises à l’entreprise Epsilon située
au Canada (pas de TVA). Il est prévu que la société Epsilon ne réglera son four-
nisseur qu’avec un différé de 1 an. On tiendra compte d’un taux d’intérêt
implicite de 5 %. La juste valeur de la cession sera donc fixée à 1 000 000/1,05
= 952 381 : comptabilisée dans un compte de ventes. On comptabilisera par
ailleurs un montant de 952 381 × 5 % × 10/12 en produits financiers et 952 381
× 5 % × 2/12 en produits constatés d’avance.
Remarque
Dans certains contrats, il existe une possibilité que le client ne paie pas la contre-
partie pour des raisons autres qu’une non-exécution de la part de l’entité. L’éva-
luation du prix du bien ou d’un service ne doit pas prendre en considération le
risque de crédit propre au client, même si certains clients peuvent avoir des situa-
tions financières fragiles. IFRS 15 ne traite pas, en effet, des créances douteuses.
Les produits bruts des activités ordinaires ne doivent pas être ajustés pour tenir
compte de ces montants, car ils doivent être comptabilisés au montant auquel
l’entité s’attend à avoir droit (et non pas au montant qu’elle reçoit). Aucun ajus-
tement ne devrait être apporté à ce montant pour tenir compte des montants
que l’entité n’a pas été en mesure de recouvrer des clients. C’est la norme IFRS 9
(ou IAS 39 tant qu’IFRS 9 n’est pas applicable) qui traite de ce problème (voir
chapitre 6 § 6.5) et invite à constater une dépréciation de la créance clients. n
Une entité vend 1 000 unités d’un produit à un distributeur au prix de 10 000 €.
Elle paie en outre 1 000 € au distributeur pour le référencement de son produit,
ce qui couvre des services déterminés de stockage, de positionnement en maga-
sin et de soutien technique. L’entité détermine, à la lumière de transactions
similaires conclues sur le marché, que la juste valeur de ces services est de 600 €.
437
15. Les autres produits et charges
Donc, le paiement fait à ce titre au distributeur a pour effet que l’entité comp-
tabilise une charge équivalant à la juste valeur du service (600 €). Le solde de
400 € (1 000 € (paiement au distributeur) – 600 € (juste valeur du service)) est
porté en réduction du prix de transaction.
L’entité comptabilise 9 600 € (10 000 € – 400 €) en produits.
1.5. Répartition du prix
La répartition du prix de transaction a pour objectif d’affecter à chaque
obligation de prestation distincte (ou bien ou service distinct) un mon-
tant qui reflète le montant de contrepartie auquel l’entité s’attend à
avoir droit en échange de la fourniture des biens ou des services promis
au client.
Lorsqu’un contrat comporte plusieurs obligations de prestation dis-
tinctes, l’entité répartit le prix de transaction en affectant à chacune un
montant qui reflète le montant de contrepartie auquel l’entité s’attend
à avoir droit dans chaque cas pour avoir rempli l’obligation.
Pour affecter un montant approprié de la contrepartie à chaque obliga-
tion de prestation distincte, l’entité détermine le prix de vente spécifique,
au moment de la passation du contrat, du bien ou du service sous-jacent à
chacune de ces obligations et répartit le prix de transaction sur la base du
prix de vente spécifique relatif. La répartition est généralement faite pro-
portionnellement à leur prix de ventre spécifique. Ainsi, les rabais, remises
et ristournes du contrat sont généralement alloués proportionnellement à
toutes obligations de performance distincte du contrat.
Si le prix de vente spécifique ne peut être observé, l’entité doit l’esti-
mer. Plusieurs méthodes sont envisagées par IFRS 15 (§ 79) :
–– évaluation au prix du marché avec ajustement ;
–– coût attendu augmenté de la marge ;
–– méthode résiduelle impliquant de déduire du prix de transaction total
la somme des prix de vente spécifiques des autres biens et services
du contrat pour estimer un prix de vente spécifique pour les biens et
services restant.
La méthode résiduelle n’est applicable que sous certaines conditions :
elle ne doit être utilisée que lorsqu’est vendu le même bien ou service à
différents clients pour un large éventail de prix, le rendant hautement
variable, ou lorsqu’on n’a pas encore établi un prix pour un bien ou un
service car il n’a jamais été vendu.
Il est aussi possible de combiner ces différentes méthodes.
438
L’entité répartit les changements ultérieurs du prix de transaction
entre les obligations de prestation distinctes prévues au contrat selon la
même base de répartition que lors de la passation du contrat. Les mon-
tants attribués à une obligation de prestation remplie sont comptabili-
sés en produits des activités ordinaires, ou en diminution des produits
des activités ordinaires, dans la période au cours de laquelle le prix de
transaction a changé.
Exemple
Une entité s’est dotée d’un programme de fidélisation de la clientèle selon lequel
le client obtient un point de fidélité par tranche de 10 € d’achats. Chaque point
peut être échangé contre une remise de 1 € sur tout achat futur. Au cours d’une
période de présentation de l’information financière, les clients achètent pour
100 000 € de produits et gagnent 10 000 points échangeables lors d’achats
futurs. Le prix de vente spécifique des produits achetés est de 100 000 €. L’en-
tité s’attend à ce que 9 500 points soient échangés. Compte tenu de cette pro-
babilité, elle estime que le prix de vente spécifique d’un point est de 0,95 € (soit
9 500 € pour l’ensemble des points).
Les points confèrent au client un droit significatif qui ne lui serait pas accordé
en l’absence de contrat. L’entité conclut donc que les points représentent une
obligation de prestation distincte.
a) L’entité répartit le prix de transaction entre le produit et les points sur la base
du prix de vente spécifique relatif, comme suit :
Produit : (100 000 € × 100 000 € / 109 500 €) = 91 324 €
Points : (100 000 € × 9 500 € / 109 500 €) = 8 676 €
b) À la date de clôture, 4 500 points ont été échangés, et l’entité s’attend à
ce que, en tout, 9 500 points soient échangés. L’entité comptabilise 4 110 €
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439
15. Les autres produits et charges
Remarque
IAS 18 renferme des dispositions différentes sur le moment auquel il faut comp-
tabiliser les produits des activités ordinaires selon qu’un bien ou un service est
fourni au client : pour une vente de biens, l’entité a transféré à l’acheteur les
risques et avantages importants inhérents à la propriété des biens et elle ne
continue à être impliquée ni dans la gestion, telle qu’elle incombe normalement
au propriétaire, ni dans le contrôle effectif des biens cédés, pour une prestation
de services, il est simplement probable que les avantages économiques associés
à la transaction iront à l’entité. n
440
Dans le cas de vente d’un actif non financier qui n’est pas un produit
lié à une activité ordinaire (cession d’immobilisation par exemple), il
conviendra de le décomptabiliser lorsque la perte de contrôle de l’actif
est effective. Le gain ou la perte générée est déterminé par différence
entre le prix de la transaction évalué selon IFRS 15 et la valeur nette
comptable de l’actif. Ce gain ou cette perte ne doit pas être présenté
comme un produit des activités ordinaires.
prestations distincts.
Si les biens et les services sont des obligations de prestations dis-
tincts, l’entité doit en rendre compte en tant que tels, sinon, elle doit
tenir compte de l’ensemble des biens et services comme un service.
441
15. Les autres produits et charges
La méthode choisie est celle des intrants et les produits sont comptabilisés en
fonction des heures de travail fournies. Au 31 décembre N, la société Alpha a
constaté 60 heures de travail (sur une prévision de 100 heures).
Les versements de Bêta ont été constatés comme suit les 1er mai, 1er août et
1er novembre N :
31.12.N
419 Client Bêta, acomptes sur commandes 17 280
706 Prestations de services 14 400
44572 État, TVA, exigibilité sur les encaissements 2 880
14 400 × 20 %
Contrat de maintenance Bêta
442
La première catégorie fera évoluer la propriété intellectuelle sur
la durée de la licence du fait des actions du concédant, tandis que la
seconde catégorie est un droit d’utiliser la propriété intellectuelle telle
qu’elle existe à la date de l’accord. Par conséquent, la comptabilisation
des revenus différera selon la substance de la licence.
443
15. Les autres produits et charges
Remarque
IAS 18 (§ 30) précise que les intérêts doivent être comptabilisés selon la méthode
du taux d’intérêt effectif décrite dans IAS 39, et les dividendes doivent être
comptabilisés lorsque le droit de l’actionnaire à percevoir le paiement est établi.
IFRS 18 traitait aussi des redevances (qui sont en fait des prestations de services)
qui doivent être comptabilisées au fur et à mesure qu’elles sont acquises, selon
la substance de l’accord concerné. n
Remarque
Les contrats visant le développement d’un actif (par exemple les contrats de
construction, les contrats de fabrication et les contrats de développement de
logiciels personnalisés) ne donnent lieu à la comptabilisation continue des
444
produits des activités ordinaires que dans le cas où le client aurait le contrôle de
l’actif au cours de son développement.
En fait, il y a lieu de distinguer les contrats comptabilisés selon la méthode de
l’avancement (qui est ici présentée – ce qui est le cas général) qui s’applique
lorsque le client un pouvoir de contrôle du développement de l’actif et la
méthode à l’achèvement où simplement le coût du contrat est porté en stock
dans les rares cas où le client n’aurait aucun droit. n
Les frais généraux ne faisant pas partie du coût du contrat, le coût total peut
être estimé à :
Dépenses N : 80 000 + 40 000 = 120 000
Dépenses N+1 : 100 000 + 56 000 + 24 000 = 180 000
300 000
Le contrat est donc bénéficiaire.
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445
15. Les autres produits et charges
Exemple
Remarque
Dans IAS 11, lorsque le résultat d’un contrat de construction peut être estimé de
façon fiable, les produits et les coûts du contrat associés au contrat de construction
doivent être constatés respectivement en produits et en charges en fonction de
l’état d’avancement de l’activité du contrat à la date de clôture.
Lorsqu’il est probable que le total des coûts du contrat sera supérieur au total des
produits du contrat, la perte attendue doit être immédiatement comptabilisée en
charges.
Dans le cas d’un contrat à forfait, il est possible d’estimer de façon fiable le
résultat d’un contrat de construction lorsque toutes les conditions suivantes sont
satisfaites :
–– le total des produits du contrat peut être évalué de façon fiable ;
–– il est probable que des avantages économiques attachés au contrat iront à
l’entité ;
–– les coûts à terminaison du contrat et le degré d’avancement à la date de
clôture peuvent être évalués de façon fiable ;
446
–– les coûts du contrat attribuables au contrat peuvent être clairement identifiés
et mesurés de façon fiable de telle sorte que les coûts effectivement supportés
au titre de contrat puissent être comparés aux estimations antérieures.
Dans le cas d’un contrat en régie, il est possible d’estimer de façon fiable le
résultat d’un contrat de construction lorsque toutes les conditions suivantes sont
satisfaites :
–– il est probable que des avantages économiques attachés au contrat iront à
l’entité ;
–– les coûts du contrat attribuables au contrat peuvent être clairement identifiés
et évalués de façon fiable. n
447
15. Les autres produits et charges
1.8. Coûts du contrat
IFRS 15 prévoit des dispositions concernant la comptabilisation des
coûts marginaux d’obtention et des coûts d’exécution d’un contrat.
Une entité ne comptabilise en tant qu’actif (dans un compte « Actifs
sur contrats ») que les coûts marginaux engagés afin d’obtenir un contrat
(par exemple, des commissions de vente) si elle s’attend à les recouvrer.
Cependant, par mesure de simplification, une entité peut comptabiliser
ces coûts en charges lorsque ceux-ci sont engagés si la période d’amor-
tissement de l’actif a été inférieure à un an.
Si les coûts engagés pour l’exécution d’un contrat donnent naissance
à un actif comptabilisable en vertu d’une autre IFRS (par exemple IAS 2
« Stocks », IAS 16 « Immobilisations corporelles » ou IAS 38 « Immobili-
sations incorporelles »), ils doivent être comptabilisés selon ces normes.
Dans les autres cas, l’entité ne doit comptabiliser un actif que si les
conditions suivantes sont réunies :
448
–– ces coûts sont directement liés à un contrat (ou à un contrat spéci-
fique en cours de négociation) ;
–– ils procurent à l’entité des ressources nouvelles ou accrues qui lui ser-
viront à remplir ses obligations de prestation dans l’avenir (c’est-à-
dire que les coûts sont rattachés aux prestations futures) ;
–– on s’attend à les recouvrer.
Cet actif doit être amorti sur une base systématique correspondant
au rythme de fourniture des biens ou services auxquels il est lié. L’entité
doit éventuellement comptabiliser une dépréciation dans la mesure où la
valeur comptable de l’actif comptabilisé excède le montant du prix de tran-
saction affecté aux obligations de prestation restantes diminué des coûts
directement liés à la réalisation des prestations restantes. Lorsque la période
d’amortissement des coûts d’obtention d’un contrat capitalisable est au plus
égale à une année, ils peuvent à titre pratique être enregistrés en charge.
Par contre, l’entité doit comptabiliser les coûts ci dessous en charges ;
–– les frais généraux et administratifs ;
–– les coûts des obligations restantes qui ne peuvent être distingués des
coûts liés aux obligations de prestation remplies ;
–– les coûts représentant des montants anormaux de déchets de fabrica-
tion, de main-d’œuvre ou d’autres ressources ayant servi à l’exécution
du contrat.
centre informatique d’un client pour une période de cinq ans. Elle a dû engager
des coûts administratifs de 10 000 € pour obtenir le contrat. Avant la prestation
des services, elle conçoit et construit une plateforme technologique qui interface
avec le système du client. Cette plateforme n’est pas transférée au client.
Le client promet de payer une redevance fixe de 20 000 € par mois.
Les coûts de 10 000 € pour l’obtention du contrat sont passés en charges
lorsqu’engagés.
Les coûts initiaux engagés pour la mise en route de la plateforme technologique
se détaillent comme suit :
Services de conception : 40 000 €
Matériel et logiciels : 210 000 €
Migration et tests : 100 000 €
Total : 350 000 €
449
15. Les autres produits et charges
Les coûts initiaux de mise en route sont pour l’essentiel liés aux activités d’exé-
cution du contrat mais ils ne donnent pas lieu à la fourniture de biens ou de
services au client. L’entité les comptabilise comme suit :
(a) coût du matériel – conformément à IAS 16 Immobilisations corporelles ;
(b) coût des logiciels – conformément à IAS 38 Immobilisations incorporelles ;
(c) coûts de conception, de migration et de tests – l’inscription de ces coûts dans
un compte d’actif spécifique. Tout actif ainsi comptabilisé serait amorti sur la
période de fourniture des services externalisés.
1.10. Informations à fournir
Les dispositions de la norme énoncent diverses obligations d’informa-
tion visant à permettre aux utilisateurs des états financiers de com-
prendre la nature, le montant, le calendrier et le degré d’incertitude
des produits des activités ordinaires et des flux de trésorerie provenant
des contrats conclus avec les clients. Pour atteindre cet objectif, l’entité
fournit des informations qualitatives et quantitatives sur tous les élé-
ments suivants :
–– ses contrats avec des clients (y compris un rapprochement des soldes
des contrats) ;
–– les jugements importants portés, et les modifications qui leur sont
apportées, pour l’application des dispositions proposées à ces contrats ;
–– les actifs comptabilisés au titre des coûts d’obtention ou d’exécution
des contrats conclus avec les clients.
450
1.10.1. Contrats avec les clients
Une entité doit fournir tous les produits constatés de ses contrats avec
les clients, séparément de ses autres sources de produits. Elle doit aussi
préciser les pertes de valeur comptabilisées (conformément à la norme
IFRS 9) sur des créances ou des contrats actifs.
Exemples de catégories
1.10.4. Obligations de prestation
L’entité doit fournir des informations au sujet de ses obligations de pres-
tation découlant des contrats conclus avec ses clients, y compris une
description de ce qui suit :
–– les biens ou les services que l’entité a promis de fournir ;
451
15. Les autres produits et charges
1.10.6. Jugements importants
L’entité doit indiquer les jugements portés, et les modifications qui leur
sont apportées qui ont une incidence importante sur la détermination
du montant et du calendrier des produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients.
1 Toutefois, dans le cadre des améliorations des IFRS publiées en mai 2008, l’IASB a modifié la termi-
nologie utilisée dans IAS 20 dans un souci de cohérence avec d’autres IFRS.
452
ses activités opérationnelles. Elle distingue les subventions liées à des
actifs et les subventions liées au résultat.
Les subventions liées à des actifs sont des subventions publiques
dont la condition principale est qu’une entité répondant aux condi-
tions d’obtention doit acheter, construire ou acquérir par tout autre
moyen des actifs à long terme.
Les subventions liées au résultat sont des subventions publiques
autres que les subventions liées à des actifs.
Remarque
Une subvention peut prendre la forme d’un transfert d’un actif non monétaire,
tel que terrain ou autres ressources, à l’usage de l’entité. Dans ces cas, il est
habituel d’apprécier la juste valeur de l’actif non monétaire et de comptabiliser
la subvention et l’actif à cette juste valeur. n
à des actifs
Les subventions liées à des actifs, y compris les subventions non moné-
taires évaluées à la juste valeur doivent être présentées dans l’état de la
situation financière soit en produits différés, soit en déduisant la sub-
vention pour arriver à la valeur comptable de l’actif.
453
15. Les autres produits et charges
Au moment du versement effectif, le compte 4411 sera crédité par le débit d’un
compte de trésorerie.
L’imputation de la subvention d’investissement peut s’effectuer sur le résultat de
l’exercice de versement (assez rare). Le plus souvent, l’imputation s’effectuera
sur plusieurs exercices.
Ainsi, dans le cas d’une subvention attribuée afin de financer partiellement (ou
totalement) une immobilisation :
–– l’imputation s’effectuera au prorata des amortissements, si l’immobilisation
acquise est amortissable ;
–– l’imputation s’effectuera par fractions égales sur une durée fixée (de dix ans,
par exemple, à partir de l’exercice suivant celui du versement), si l’immobilisa-
tion acquise n’est pas amortissable.
Ainsi, si la société Sigma a obtenu sa subvention pour financer un matériel de
50 000 € qui sera amorti de 6 250 € au 31 décembre N, la reprise de la subven-
tion sera ainsi comptabilisée :
454
2.3. Présentation des subventions liées au résultat
Les subventions liées au résultat peuvent être présentées en tant que
crédit dans l’état de résultat global, séparément ou dans une rubrique
générale telle que « autres produits » ; sinon elles sont présentées en
déduction des charges auxquelles elles sont liées.
La société Sigma a reçu du Conseil régional une notification relative à une sub-
vention destinée à couvrir certains frais de recherche préalables à une fabrica-
tion : montant : 5 000 € ; TVA : 1 000 €.
Première méthode
Deuxième méthode
Une facture de 6 000 € HT (TVA 20 %) relative à ces frais de recherche a été
comptabilisée dans le compte 617 « Études et recherches » :
2.4. Remboursements
Une subvention publique qui devient remboursable doit être comptabi-
lisée en tant que changement d’estimation comptable (voir IAS 8 cha-
pitre 18 § 2). Le remboursement d’une subvention liée au résultat doit
être imputé en premier à tout crédit différé non amorti comptabilisé au
titre de la subvention. Dans la mesure où le remboursement excède un
tel crédit différé, ou s’il n’existe pas de crédit différé, le remboursement
doit être comptabilisé immédiatement en résultat. Le remboursement
d’une subvention liée à un actif doit être comptabilisé soit en augmen-
tant la valeur comptable de l’actif, soit en réduisant le solde du produit
différé du montant remboursable. Le cumul de l’amortissement supplé-
455
15. Les autres produits et charges
2.5. Informations à fournir
Les informations suivantes doivent être fournies :
a) la méthode comptable adoptée pour les subventions publiques,
y compris les méthodes de présentation adoptées dans les états finan-
ciers ;
b) la nature et l’étendue des subventions publiques comptabilisées
dans les états financiers et une indication des autres formes d’aide
publique dont l’entité a directement bénéficié ;
c) les conditions non remplies et toute autre éventualité relative à
l’aide publique qui a été comptabilisée.
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de prépa-
ration avant de pouvoir être utilisé ou vendu.
3.1. Principe de base
Les entités doivent inscrire à l’actif les coûts d’emprunt qui sont direc-
tement attribuables à l’acquisition, la construction ou la production
d’un actif qualifié, comme un élément du coût de cet actif. Elles doivent
comptabiliser les autres coûts d’emprunt en charges dans la période au
cours de laquelle elles les encourent.
456
Peuvent être considérés comme des actifs qualifiés (appelé dans IAS
23 avant la révision de 2007 « actifs éligibles »), l’un quelconque des
actifs suivants :
–– stocks ;
–– installations de fabrication ;
–– installations de production d’énergie ;
–– immobilisations incorporelles ;
–– immeubles de placement.
Les actifs financiers, et les stocks qui sont fabriqués ou autrement
produits sur une courte période ne sont pas des actifs qualifiés. Les actifs
qui sont prêts à l’emploi ou à la vente au moment de leur acquisition ne
sont pas des actifs qualifiés.
457
15. Les autres produits et charges
458
3.3. Informations à fournir
Les états financiers doivent fournir les informations suivantes :
–– la méthode comptable utilisée pour les coûts d’emprunt ;
–– le taux de capitalisation utilisé pour déterminer le montant des coûts
d’emprunt pouvant être incorporés dans le coût d’actifs.
1 L’intitulé de la norme a été modifié, car elle peut s’appliquer la présentation d’états financiers inter-
médiaires (voir aussi chapitre 19 § 3).
459
15. Les autres produits et charges
duit par une moins-value latente de 65 000 €. Il avait été doté une dépréciation
de 38 000 € ;
–– un important sinistre, en février N+1, a détruit un atelier. Les dommages sont
estimés à 325 000 € ; ils ne seront que faiblement couverts par l’assurance. Il
faut s’attendre à un ralentissement très net de la branche d’activité concernée.
Le mouvement de baisse sensible des prix du produit fini est un événement qui
confirme une situation existant à la clôture de l’exercice. Il doit fait l’objet à un
ajustement (de la dépréciation pour 27 000 E). Le sinistre est une situation appa-
rue postérieurement à la clôture de l’exercice. Il ne donne pas lieu à ajustement.
4.1. Comptabilisation et évaluation
➢➢Événements postérieurs à la date de clôture donnant lieu
à des ajustements
Une entité doit ajuster les montant comptabilisés dans ses états finan-
ciers pour refléter des événements postérieurs à la clôture donnant lieu
à des ajustements.
➢➢Dividendes
Si une distribution de dividendes aux détenteurs d’instruments de capi-
taux propres est proposée ou décidée après la date de clôture, l’entité
ne doit pas comptabiliser ces dividendes en tant que passifs à la date de
clôture, mais simplement fournir l’information dans les notes annexes.
➢➢Continuité d’exploitation
Une entité ne doit pas établir ses états financiers sur une base de conti-
nuité d’exploitation si la direction détermine, après la date de clôture,
qu’elle a l’intention, ou qu’elle n’a pas d’autre solution réaliste que de
liquider l’entité ou de cesser son activité.
4.2. Informations à fournir
Elles concernent la date d’autorisation de la publication des états finan-
ciers, la mise à jour des informations à fournir sur des situations à la date
460
de clôture et les événements postérieurs à la date de clôture ne donnant
pas lieu à ajustements.
Lorsque des événements postérieurs à la date de clôture ne donnant
pas lieu à des ajustements sont d’une importance telle que le fait de
ne pas les mentionner affecterait la capacité des utilisateurs des états
financiers à faire des évaluations et à prendre des décisions appropriées,
l’entité doit indiquer pour chaque catégorie importante d’événements
postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements la
nature de l’événement et une estimation de son effet financier ou l’indi-
cation que cette estimation ne peut être faite.
461
15. Les autres produits et charges
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
a)
31.12.N
411 Client Alpha 240 760
4191 Clients – Avances et acomptes reçus sur
commandes 80 000
665 Escomptes accordés 2 700
701 Ventes de produits finis 246 000
704 Prestations de services 6 000
44571 État TVA collectée 53 460
487 Produits constatés d’avance 18 000 »
462
» b)
31.12.N
411 Client Alpha 240 760
4191 Clients – Avances et acomptes reçus
sur commandes 80 000
701 Ventes de produits finis 243 300
704 Prestations de services 24 000
44571 État TVA collectée 53 460
Q3. La société Alpha expédie un bien à son client « FOB départ ». Cependant,
Alpha a pour pratique commerciale habituelle d’indemniser les clients pour
toute perte ou tout dommage subi pendant l’expédition (elle remplace
le bien perdu ou endommagé), ce que l’on appelle généralement des
conditions d’expédition « FOB destination synthétique ». Quand doit-elle
comptabiliser, selon IFRS 15, le produit correspondant à la vente :
a) au moment de l’expédition ;
b) au moment de la livraison ;
c) au moment où elle reçoit l’accusé de réception de la livraison.
Q4. Une société de médias, la société Oméga, possède et exploite des stations
de radio. Les produits des activités ordinaires proviennent principalement
de la publicité. Des contrats sont conclus avec diverses entreprises pour la
vente de temps d’antenne. Des chargés de comptes concluent ces contrats
et ils sont rémunérés au moyen d’une commission correspondant à 5 % du
prix total du contrat pour chaque nouveau contrat conclu.
Le chargé de comptes Oméga a conclu un nouveau contrat publicitaire de deux
ans avec la Société Gamma. Le coût total du contrat s’établit ainsi :
Frais juridiques de rédaction du contrat (payés uniquement en cas 10 000 €
d’issue favorable)
Commission versée au chargé de comptes 7 500 €
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» été engagées et ont été constatées en charges. Il est prévu que les dépenses
à engager en N + 1 seront de 42 000 €.
b)
31.12.N
4181 Clients, factures à établir 109 200
704 Travaux 91 000
44587 État, TVA sur factures à établir 18 200
c)
31.12.N
335 Travaux en cours 78 000
71335 Production stockée – Variation de stock 78 000
production stockée
b)
31.12.N
4181 Clients, factures à établir 93 600
704 Travaux 78 000
44587 État, TVA sur factures à établir 15 600
c)
31.12.N
4181 Clients, factures à établir 78 000
704 Travaux 65 000
44587 État, TVA sur factures à établir 13 000
b)
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements 16 875
des immobilisations
28154 Amortissement du matériel 16 875
c)
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des 11 250
immobilisations
28154 Amortissement du matériel 11 250
b)
31.12.N
6817 Dotations aux dépréciations de l’actif circulant 25 000
491 Dépréciation des comptes clients 25 000
c) aucune écriture.
Corrigés et commentaires p. 592.
466
Chapitre 16
L’impôt
sur le résultat
L
’impôt sur le résultat représente dans la quasi-totalité des États de
la planète un prélèvement important effectué sur les bénéfices.
Les taux sont souvent de l’ordre de 25 à 40 %.
L’importance de cet impôt a fait que, dès 1979, l’IASB a publié la
norme IAS 12 relative à la comptabilisation de l’impôt sur les bénéfices.
Cette norme a été révisée en 1996 puis partiellement en 2000, 2010 et
2016.
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467
16. L’impôt sur le résultat
La société Sigma termine son exercice N. Elle a dégagé un bénéfice net comp-
table avant impôt de 150 000 €.
Pour la détermination de son bénéfice fiscal, elle doit ternir compte des élé-
ments suivants :
Réintégrations :
–– contribution sociale de solidarité et quote-part de la participation des
employeurs à l’effort de construction N : 6 000 € ;
–– amendes pénales et fiscales : 2 400 €.
Déductions :
–– contribution sociale de solidarité et quote-part de la participation des
employeurs à l’effort de construction N – 1 : 5 400 € ;
–– plus-value sur ensemble immobilier sinistré ayant fait l’objet d’une indemnité
d’assurance1 : 15 000 €.
Le montant du bénéfice fiscal de la société s’élève à 150 000 + 6 000 + 2 400
– 5 400 – 15 000 = 138 000 et, si le taux de l’impôt dû est de 33 1/3 %, le mon-
tant de l’impôt exigible sera de 138 000 × 33 1/3 % = 46 000 €.
Parmi les réintégrations, il y a celle relative à la contribution sociale de solidarité
et à la quote-part de la participation des employeurs à l’effort de construction
qui sera déductible l’année suivante : il y a sur ce point un actif d’impôt différé
de 6 000 × 33 1/3 % = 2 000 €. La réintégration relative aux amendes pénales
et fiscales ne sera pas déductible.
1 Selon l’article 39 quaterdecies 1ter du CGI, plus-value à court terme afférent à des biens amortis-
sables, réalisée à la suite de la perception d’indemnités d’assurance peut être répartie sur plusieurs
exercices à compter de celui suivant la réalisation de la plus-value.
468
Parmi les déductions, il y a celle relative à la plus-value sur ensemble immobilier
sinistré ayant fait l’objet d’une indemnité d’assurance et qu’il faudra réintégrer
au cours des exercices à suivre : il y a sur ce point un passif d’impôt différé de
15 000 × 33 1/3 % = 5 000 €.
Des passifs courants incluent des produits d’intérêt perçus d’avance d’une
valeur comptable de 10 000 €. Ces produits d’intérêt seront imposés lors de leur
encaissement. La base fiscale des intérêts perçus d’avance est nulle.
469
16. L’impôt sur le résultat
• Des passifs comprennent des pénalités et amendes à payer d’une valeur comp-
table de 1 000 €. Les amendes et pénalités ne sont pas déductibles fiscalement.
La base fiscale des amendes et pénalités est de 1 000 €. Il n’y pas de différence
temporelle déductible.
• Des passifs comprennent des charges à payer d’une valeur comptable de
2 000 €. La charge concernée sera déduite fiscalement lors de son règlement.
La base fiscale des charges à payer est nulle. Il y a une différence temporelle
déductible.
• Lors d’une fusion, les plus-values sur les biens non amortissables de la société
absorbée ne sont pas imposées, l’imposition étant reportée à la cession du bien.
Un terrain de 10 000 € a été apporté pour 13 000 € lors d’une fusion. Sa valeur
fiscale est 10 000 €. Il y a une différence temporelle imposable de 3 000 €.
• Un matériel a été acquis le 1er janvier N–5 pour 1 000 000 €. Sa durée d’utili-
sation est fixée à 10 ans. La valeur résiduelle est de 100 000 €. Au 31 décembre
N, la valeur comptable de l’immobilisation est de 1 000 000 – (1 000 000 –
100 000) × 6/10 = 460 000 €. Sur le plan fiscal, le matériel étant amortissable
dégressivement, sa base fiscale est de 1 000 000 – 225 000 – 174 375 – 135 141
– 104 734 – 81 169 – 62 906 = 216 675. Il y a donc une différence temporelle
imposable de 460 000 – 216 675 = 243 375 €.
470
On peut aussi remarquer que la notion de différence temporelle défi-
nie par l’IASB s’appuie sur des différences constatées au bilan alors qu’en
pratique, souvent les créances et les dettes d’impôt différé sont calculées
à partir d’écarts provenant de décalages dans le temps entre le régime
fiscal et le traitement comptable de produits ou de charges. En fait, cette
divergence théorique est moins marquée en pratique qu’elle pourrait y
paraître.
Remarque
Il n’y a lieu de ne pas confondre différence temporelle et différence temporaire.
Les différences temporaires représentent en IFRS les produits ou charges qui
sont comptabilisés en bénéfice ou perte dans une période mais qui, selon les lois
ou les réglementations fiscales, sont inclus dans les produits imposables d’une
période différente. Les différences temporelles, quant à elles, sont les différences
entre les valeurs comptables d’un actif ou d’un passif au bilan et leurs bases
fiscales. En fait, de nombreuses différences temporaires sont en même temps
des différences temporelles. n
• La société Oméga a calculé son impôt sur les bénéfices au 31 décembre N.
Celui-ci s’élève à 46 000 €. On passera l’écriture suivante :
31.12.N
6951 Impôts sur les bénéfices 46 000
444 État, impôt sur les bénéfices 46 000
Impôt sur les bénéfices N
471
16. L’impôt sur le résultat
• La société Omicron a fait, pour l’exercice N, une perte de 51 000 €. Cette perte
peut être reportée en arrière pour 30 000 € et donner lieu à un crédit d’impôt
(report en arrière de déficit) de 10 000 €. On passera l’écriture suivante ;
31.12.N
444 État, impôt sur les bénéfices 10 000
699 Produits – Report en arrière des déficits 10 000
Report en arrière
472
31.12.N
698 Charge d’impôt différé 5 000
1687 État, passif d’impôt différé 5 000
Passif d’impôt différé
N.B. Selon la norme IAS 1 (voir chapitre 3, § 2.3), quand une entité pré-
sente dans son bilan une répartition de ses actifs et de ses passifs en actifs
(et passifs) courants et non courants, elle ne doit pas classer ses actifs (ou
passifs) d’impôts différés en actifs (ou passifs) courants (voir § 6 ci-dessous).
Il est donc dans ce cas souhaitable d’utiliser un numéro de compte pour les
impôts différés qui ne soit pas inclus dans la classe 4 (444) mais dans les
classes 1 et 2 (par exemple comptes 1687 « Autres dettes » ou 2761 « Autres
créances »).
473
16. L’impôt sur le résultat
31.12.N
699 Produit d’impôt différé 1 800
2761 État, actif d’impôt différé 1 800
Extourne actif d’impôt différé N – 1 : 5 400
× 33 1/3 %
474
sous-jacent sera entièrement recouvrée par voie de vente. Ainsi, seul l’amortis-
sement fiscal cumulé de 30 000 € sera pris en compte dans le résultat fiscal, et
l’excédent du produit de vente sur le coût d’acquisition ne sera pas imposable.
Le passif d’impôt différé sera donc de 30 000 × 33 1/3 % = 10 000 €.
Toutefois, si l’entité dispose d’éléments probants indiquant clairement qu’elle
consommera les avantages économiques rattachés à l’actif pendant toute la
durée de vie économique de celui-ci, cette présomption est réfutée. Dans ce
cas, la base fiscale de l’actif en cas d’utilisation est de 70 000 (100 000 – 30 000)
et il y a une différence temporelle imposable de 90 000 € (160 000 – 70 000).
Le passif d’impôt différé sera de 90 000 × 33 1/3 % = 30 000 €. Seront donc
imposables à la fois les amortissements fiscalement déduits et réintégrés (soit
30 000 €) et la plus-value latente par rapport à la valeur d’acquisition (soit
160 000 – 100 000 = 60 000 €).
La société Omicron qui a fait une perte de 51 000 € (dont 30 000 € ont été
reportés en arrière) a reporté en avant un déficit 21 000 €. La conjoncture allant
se redresser, la probabilité de récupérer ce déficit dans les cinq années à venir
est fortement probable. Compte tenu de cette probabilité, la société Omicron
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31.12.N
2761 État, actif d’impôt différé 7 000
699 Produit d’impôt différé 7 000
Déficit fiscal N reportable : 21 000 × 33 1/3 %
475
16. L’impôt sur le résultat
476
la valeur fiscale (ici le coût) est de 100 000 € qui devrait se traduire par un
passif d’impôt différé calculé sur 20 000 €. Mais la société mère est en mesure
de contrôler la date à laquelle la différence temporelle s’inversera (la cession
des titres Sigma par la société Oméga) et si la cession n’est pas programmée
dans un avenir prévisible (c’est-à-dire bientôt) il n’y a pas nécessité de constater
l’impôt différé.
Reprenons le cas précédent et supposons que la juste valeur par exemple des
titres Sigma ne soit que de 85 000 €. Il y a, au sens de la norme, une diffé-
rence temporelle qui devrait se traduire par un actif d’impôt différé calculé sur
15 000 €. Si la société mère réalise un bénéfice imposable, elle pourra compen-
ser cette différence temporelle à la condition qu’une cession soit prévisible. Dans
le cas où cette dernière condition n’est pas réalisée, il n’y a pas lieu d’effectuer
la compensation.
477
16. L’impôt sur le résultat
31.12.N – 2
211 Terrains 30 000
213 Constructions 45 000
1052 Écarts de réévaluation 75 000
Réévaluation de l’ensemble immobilier
Si le taux d’impôt différé est de 33 1/3 %, il lui faudrait également passer l’écri-
ture suivante :
31.12.N – 2
1052 Écarts de réévaluation 25 000
1687 État, passif d’impôt différé 25 000
Impôt différé sur réévaluation de l’ensemble
immobilier
5. Problèmes d’évaluation
Les passifs (et actifs) d’impôt exigible de l’exercice et des exercices précédents
doivent être évalués au montant qu’on s’attend à payer (ou à recouvrer) aux
administrations fiscales en utilisant les taux d’impôt (et réglementations
fiscales) qui ont été adoptés ou quasi-adoptés à la date de clôture.
Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être évalués au taux d’im-
pôt dont l’application est attendue sur l’exercice au cours duquel l’actif
sera réalisé ou le passif réglé, sur la base des taux d’impôt qui ont été
adoptés ou quasi adoptés à la date de clôture. Il ne s’agit pas du taux
478
existant à la fin de l’exercice mais du taux attendu lors de la réalisation
ou du règlement.
Lorsque des taux d’impôt différents s’appliquent à des niveaux dif-
férents de résultat imposable, les actifs et passifs d’impôt différé sont
évalués en utilisant des taux moyens dont on estime l’application.
Les actifs et passifs d’impôt différés ne doivent pas être actualisés.
Cette méthode est appelée méthode du report variable, elle s’oppose à la
méthode du report fixe qui pouvait être utilisée avant la révision de 1996.
31.12.N
1687 État, passif d’impôt différé 10 000
698 Charge d’impôt différé 10 000
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479
16. L’impôt sur le résultat
7. Informations à fournir
Les principaux composants de la charge (ou du produit) d’impôt doivent
être présentés distinctement et notamment :
–– la charge (le produit) d’impôt exigible ;
–– tout ajustement comptabilisé au cours de la période au titre de l’im-
pôt exigible des périodes antérieures.
Les éléments suivants doivent être également présentés :
–– le total de l’impôt exigible et différé relatif aux éléments débités ou
crédités dans les capitaux propres ;
–– une explication de la relation entre la charge (produit) d’impôt et le
bénéfice comptable ;
–– une explication des changements dans le(s) taux d’impôt applicable(s)
par rapport à l’exercice précédent ;
–– le montant (et, si elle existe, la date d’expiration) des différences tem-
porelles déductibles, pertes fiscales et crédits d’impôt non utilisés pour
lesquels aucun actif d’impôt différé n’a été comptabilisé au bilan ;
–– le montant total des différences temporelles liées à des participations
dans des filiales, entités associées, co-entreprises et investissements
480
dans les succursales, pour lesquelles des passifs d’impôt différé n’ont
pas été comptabilisés ;
–– pour chaque catégorie de différence temporelle et pour chaque catégo-
rie de pertes fiscales et de crédits d’impôts non utilisés le montant des
actifs et passifs d’impôts différés comptabilisés au bilan pour chaque
exercice présenté et le montant du produit ou de la charge d’impôt
différé comptabilisé dans le résultat, s’il n’est pas mis en évidence par
les variations des montants comptabilisés au bilan ;
–– pour les activités abandonnées, la charge d’impôt concernant le gain
ou la perte lié à l’abandon et le résultat courant des activités abandon-
nées pour l’exercice ainsi que les montants correspondants pour tous
les exercices antérieurs présentés ;
–– le montant des conséquences fiscales des dividendes proposés et décla-
rés aux actionnaires de l’entité avant que les états financiers aient été
autorisés à être publiés mais qui ne sont pas comptabilisés en tant que
passifs dans les états financiers.
Une entité doit indiquer le montant d’un actif différé et la nature des
éléments probants justifiant sa comptabilisation.
Lorsque les impôts sur le bénéfice sont payables, soit à un taux plus
élevé, soit plus faible si une partie du résultat net est payée sous forme
de dividendes, l’entité doit fournir des indications sur la nature des
conséquences d’impôt sur le résultat découlant des paiements de divi-
dendes aux actionnaires.
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Test de connaissances
» c) loua différence temporelle est la différence entre la valeur comptable d’un actif
d’un passif au bilan et sa base fiscale.
Q2. La société Alpha a fait, pour l’exercice N, une perte de 90 000 €. Cette
perte peut être reportée en arrière pour 60 000 € et donner lieu à un crédit
d’impôt (report en arrière de déficit ou carry back). Le taux de l’impôt est
de 33 1/3 %. Comment comptabiliser, conformément à IAS 12 ce crédit
d’impôt ?
a)
b)
c)
b)
Q4. Même question et mêmes propositions que Q3, mais il est probable que
la société Alpha redevienne bénéficiaire à l’avenir.
Q8. Dans quel cas, selon la norme IAS 12, un impôt différé doit-il être
comptabilisé dans le résultat net de l’exercice ?
a) s’il s’agit une transaction net ou un événement qui est comptabilisé direc-
tement en capitaux propres, dans le même exercice ou un exercice diffé-
rent ;
b) s’il s’agit d’un amortissement pris en compte pour la détermination du béné-
fice fiscal différent de celui constaté en comptabilité (amortissement pour
dépréciation) ;
c) s’il s’agit d’un regroupement d’entreprise qui est une acquisition.
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Q9. La société Bêta a réalisé au cours des exercices N–2, N–1 et N les résultats
suivants :
N–2 N–1 N
Résultats comptables (avant impôts) 40 000 50 000 60 000
Réintégrations fiscales permanentes 2 000 4 000 5 000
Réintégrations fiscales temporaires 8 000 11 000 13 000
Déductions fiscales permanentes 1 000 1 000 1 000
Déductions fiscales temporaires 10 000 8 000 9 000
Résultat fiscal (avant impôt) 39 000 56 000 68 000
Taux d’imposition 36 % 34 % 32 %
483
16. L’impôt sur le résultat
N–2 N–1 N
Déductions provenant 3 000 4 000 5 000
de réintégrations antérieures
Déductions conduisant 7 000 4 000 4 000
à des réintégrations postérieures
Au 1er janvier N–2, on constatait que sur les exercices N–3 et N–2, on avait les
reports suivants :
N–4 N–3
Réintégrations conduisant 3 000
à des déductions postérieures
Déductions conduisant 4 000 6 000
à des réintégrations postérieures
Q10. Quelle information n’est pas obligatoire dans l’annexe des états
financiers établis selon IAS 12 ?
a) le total de l’impôt exigible et différé relatif aux éléments débités ou crédités
dans les capitaux propres ;
b) le taux de l’impôt sur les bénéfices ;
c) pour les activités abandonnées, la charge d’impôt concernant le gain ou la perte
lié à l’abandon et le résultat des activités abandonnées pour l’exercice ainsi que les
montants correspondants pour tous les exercices antérieurs présentés.
484
Chapitre 17
Les effets
des variations
du cours
des monnaies
U
ne entité peut exercer de deux façons des activités qui débordent
le cadre du pays où elle est située :
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485
17. Les effets des variations du cours des monnaies
1.1. Comptabilisation initiale
Une transaction en monnaie étrangère doit être enregistrée, lors de sa
comptabilisation initiale dans la monnaie de présentation, en appli-
quant au montant en monnaie étrangère le cours du jour entre la mon-
naie de présentation et la monnaie étrangère à la date de la transaction.
486
1.12.N
607 Achats de marchandises 11 363,49
401. Fournisseur Osaka 7 404,66
401. Fournisseur Chicago 3 958,83
Achats
31.12.N
370 Stock de marchandises 11 363,49
6037 Variation de stock de marchandises 11 363,49
Stock final
»
487
17. Les effets des variations du cours des monnaies
Dans le cas de la société Khi présenté ci-dessus, pour l’établissement des états
financiers au 31 décembre N, on passerait les opérations suivantes :
31.12.N
401. Fournisseur Osaka 187,05
766 Gains de change 187,05
7 404,66 – 7 217,61
488
Les règlements seront comptabilisés comme suit :
3.N + 1
401. Fournisseur Osaka 7 217,61
666 Pertes de change 138,04
512 Banque 7 355,65
Règlement du fournisseur Osaka
1 000 000/135,95
489
17. Les effets des variations du cours des monnaies
1.4.N
267 Créances rattachées à des participations 79 207,92
512 Banque 79 207,92
Prêt à Omicron 100 000/1,2625
31.12.N
267 Créances rattachées à des participations 632,40
107* Écart de change sur investissement net 632,40
dans une entité étrangère – Passif
100 000/1,2525 – 79 207,92
* N° et nom de compte attribué par nos soins (on aurait pu aussi utiliser un compte
intitulé « différence de conversion – Passif ».
1.4.N + 1
512 Banque 100 000/1,2515 79 904,12
107 Écart de change sur investissement net 632,40
dans une entité étrangère – Passif
267 Créances rattachées à des participations 79 840,32
79 207,92 + 632,40
766 Gains de change 696,20
100 000/1,2515 – 100 000/1,2625
Remboursement du prêt
490
Les parties inefficaces d’un investissement dans une entité étrangère
sont cependant constatées dans le résultat de l’exercice.
1.6. Informations à fournir
Une entité doit fournir les éléments suivants :
–– le montant des écarts de change figurant dans l’état de résultat global
de l’exercice, excepté ceux relatifs aux instruments financiers compta-
bilisés à la juste valeur conformément à IAS 39 (ou IFRS9) ;
–– les écarts de change nets inscrits dans les autres éléments du résultat
global, et un rapprochement du montant de ces écarts de change à
l’ouverture et à la clôture de l’exercice.
Il est à noter que si l’entité utilise une monnaie de présentation autre
que la monnaie fonctionnelle, elle doit le préciser, fournir une informa-
tion sur la monnaie fonctionnelle et indiquer les raisons de l’utilisation
d’une monnaie de présentation différente.
491
17. Les effets des variations du cours des monnaies
La société Khi dont le siège social est à Paris a participé le 1er janvier N–1 à la
constitution de la société Taf, société au capital de 30 millions de dollars dont le
siège est à Atlanta. Elle a acquis 70 % du capital pour le prix de 16 406 k€ (cours
du $ au moment de l’opération 1 € = 1,28 $).
Au 31 décembre N, le bilan et le compte de résultat de la société Taf se pré-
sentent ainsi (en milliers de $).
Bilan
Immobilisations corporelles 20 000 Capital 30 000
Stocks 18 000 Réserves 4 000
Créances 17 000 Résultat 8 000
Liquidités 8 000 Emprunts 12 000
Autres dettes 9 000
63 000 63 000
492
Compte de résultat
Achats 40 000 Ventes 63 000
(Variation de stock) – 10 000
Autres charges 14 000
Amortissements 5 000
Impôts 6 000
Résultat 8 000
63 000 63 000
Les immobilisations corporelles ont été acquises le 1er janvier N–1, les stocks au
cours de l’exercice N. Le résultat de l’année N–1 était de 10 000 milliers de $ et
la distribution effectuée en janvier N a été de 6 000 milliers de $.
Il est demandé de consolider la société Taf dans le bilan et le compte de résultat
de la société Khi en sachant que le cours du $ au 31 décembre N est de 1 €
= 1,20 $, au 1er janvier N–1 de 1 € = 1,28 $, au 1er janvier N de 1 € = 1,26 $ et
en moyenne au cours de l’exercice N–1 de 1 € = 1,27 $ et au cours de l’exercice
N de 1 € = 1,24 $.
Dans la méthode dite du taux de clôture, les valeurs monétaires et non moné-
taires du bilan sont converties au taux en fin d’exercice, les éléments du compte
de résultat au taux moyen de l’exercice, une différence de conversion étant
constatée au bilan.
493
17. Les effets des variations du cours des monnaies
L’écart de conversion va rester dans les postes de capitaux propres dans une
rubrique « Écarts de conversion » pour les intérêts des majoritaires et sera inté-
gré dans le poste « Intérêts minoritaires » pour la part des autres associés.
494
de change de fin d’exercice, dans la monnaie de présentation de l’entité
qui établit ses états financiers.
Lorsque les comptes d’une entité située dans un pays à forte inflation
sont convertis dans une monnaie de présentation stable, il ne faut pas
retraiter les données comparatives qui devront être les mêmes données
en monnaie stable que celles publiées au titre des exercices antérieurs.
3. L’information financière
dans les économies hyperinflationnistes
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495
17. Les effets des variations du cours des monnaies
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
b)
1.12.N
2154 Matériel industriel 8 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 8 000
31.12.N
404 Fournisseurs d’immobilisations 63
107 Différence de conversion – Passif 63
1.2.N+1
404 Fournisseurs d’immobilisations 7 937
107 Différence de conversion – Passif 63
666 Pertes de change 130
512 Banque 8 130
»
497
17. Les effets des variations du cours des monnaies
» c)
1.12.N
2154 Matériel industriel 8 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 8 000
31.12.N
404 Fournisseurs d’immobilisations 63
2154 Matériel industriel 63
1.2.N+1
404 Fournisseurs d’immobilisations 7 937
2154 Matériel 193
512 Banque 8 130
498
» b)
1.4.N
267 Créances rattachées à des participations 80 000
512 Banque 80 000
c)
1.4.N
267 Créances rattachées à des participations 80 000
512 Banque 80 000
Q7. Est-il possible (selon les normes IFRS) pour une entité d’utiliser une
monnaie de présentation différente de sa monnaie fonctionnelle pour
établir ses états financiers ?
a) non ;
b) oui, en utilisant le taux applicable à la clôture de l’exercice ;
c) oui, en utilisant la même méthode qu’IAS 21 utilise pour traduire une trans
action effectuée à l’étranger. »
499
17. Les effets des variations du cours des monnaies
Compte de résultat
Charges 24 000 Ventes 30 000
Amortissements 2 000
Résultat 4 000
30 000 30 000
Les immobilisations corporelles ont été acquises en début d’exercice, les stocks
au cours de l’exercice. Le cours du dollar au 1er janvier N est de 1 € = 1,29 $, au
31 décembre N de 1 € = 1,25 $, le cours moyen de N est 1 € = 1,27 $.
Quelles écritures passer en consolidation (en k€) si, pour Khi, la monnaie fonc-
tionnelle et la monnaie de présentation est l’euro et si, pour Rho, la monnaie
fonctionnelle est le dollar ?
a)
31.12.N
21 Immobilisations corporelles 7 752
3 Stocks 6 201
4/5 Créances et liquidités 9 302
101 Capital 7 752
120 Résultat 3 100
4 Dettes 12 403
6 Charges 18 897
68 Amortissements 1 575
666 Écart de conversion 50
120 Résultat 3 100
70 Ventes 23 622
500
» b)
31.12.N
21 Immobilisations corporelles 8 000
3 Stocks 6 400
4/5 Créances et liquidités 9 600
101 Capital 7 752
107 Écart de conversion 248
120 Résultat 3 200
4 Dettes 12 800
60 Charges 19 200
68 Amortissements 1 600
120 Résultat 3 200
70 Ventes 24 000
c)
31.12.N
21 Immobilisations corporelles 8 000
3 Stocks 6 400
4/5 Créances et liquidités 9 600
101 Capital 7 752
107 Écart de conversion 298
120 Résultat 3 150
4 Dettes 12 800
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60 Charges 18 897
68 Amortissements 1 575
120 Résultat 3 150
70 Ventes 23 622
» Q9. Comment traiter les écarts de change d’une entité étrangère (au sens
de IAS 21) dans une économie hyper-inflationniste ?
a)
en retraitant les comptes de la filiale dans la monnaie d’origine selon la
méthode du coût historique ou du coût actuel, ou une combinaison des deux,
puis en retraitant les comptes selon le taux de clôture de la monnaie d’origine ;
b) en utilisant systématiquement la méthode du taux historique ;
c) en les retraitant selon la méthode du coût actuel.
Q10. Selon la norme IAS 29, est-il nécessaire de retraiter les chiffres des états
financiers de l’exercice précédent en utilisant l’unité de mesure en vigueur à
la fin de l’exercice présenté ?
a) non ;
b) oui ;
c) seulement pour le bilan.
502
Chapitre 18
Les changements
de méthodes
comptables
et corrections
d’erreurs
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P
arfois les entités sont appelées à modifier leurs méthodes comp-
tables, leurs évaluations, voire à corriger des erreurs commises lors
d’exercices antérieurs. La norme IAS 8 adoptée en 1978 et révisée
en 1983 et 2003 traite de ces problèmes et s’applique aux changements
de méthodes comptables, aux changements d’estimations comptables
et aux erreurs.
Il y a lieu également d’examiner dans ce chapitre les règles à respec-
ter lors de la première utilisation des normes IFRS.
503
18. Les changements de méthodes comptables
504
norme IAS 8 distingue pour tous les autres changements un seul traite-
ment de référence (la norme IAS 8 avant sa révision de décembre 2003
prévoyait également un autre traitement autorisé).
En cas d’adoption d’une nouvelle norme, si celle-ci ne comporte
pas de dispositions transitoires, le changement de méthode comptable
doit être mis en œuvre conformément au traitement des changements
volontaires (voir ci-après § 1.2).
Suite à la révision d’IAS 23, la société Oméga a dû incorporer ses coûts d’em-
prunts dans ses immobilisations et dans ses stocks à compter du 1er janvier N.
À cette date, elle a pu effectuer les évaluations suivantes :
Valeur en ne tenant
Valeur en tenant
Éléments pas compte
compte des intérêts
des intérêts
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505
18. Les changements de méthodes comptables
Exemple
506
Si on avait pu déterminer le montant des frais de développement N – 1 (soit par
exemple 6 000 €) et pas ceux des années précédentes, on aurait passé l’écriture
suivante :
31.12.N
203 Frais de développement 25 000
721 Production immobilisée – Immobilisa- 19 000
tions incorporelles
1687 Dettes d’impôt différé 6 000 x 33 1/3 % 2 000
110 Report à nouveau 4 000
Frais de recherche immobilisés
1.3. Informations à fournir
Lorsqu’un changement de méthode comptable (changement provoqué
par une nouvelle norme ou interprétation ou changement volontaire)
a un effet significatif sur l’exercice ou sur tout autre exercice antérieur
présenté, ou est susceptible d’avoir un effet significatif sur les exercices
ultérieurs, l’entité doit indiquer notamment les éléments suivants :
–– le nom de la norme ou de l’interprétation (en cas de changement pro-
voqué par une nouvelle norme ou interprétation), et le cas échéant,
le fait que le changement de méthodes comptables est mis en œuvre
selon des dispositions transitoires) ;
–– la nature du changement ;
–– les raisons du changement ;
–– le montant de l’ajustement pour l’exercice en cours et pour chaque
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507
18. Les changements de méthodes comptables
Exemple
508
2.2. Informations à fournir
Une entité doit fournir des informations sur la nature et le montant de
tout changement d’estimation comptable ayant une incidence sur la
période en cours ou dont il est prévu qu’il aura une incidence sur des
périodes ultérieures, à l’exception de l’incidence sur des périodes futures
lorsqu’il est impraticable d’estimer cette incidence. Si le montant de
l’incidence sur les périodes ultérieures n’est pas indiqué parce que l’esti-
mation est impraticable, l’entité doit le mentionner.
Pour la norme IAS 8, la correction d’une erreur doit être traitée rétros-
pectivement, comme si l’erreur n’avait pas été commise :
–– retraitement des montants correspondants des périodes auxquelles les
erreurs sont survenues ;
–– ou lorsque l’erreur est survenue avant la plus ancienne période pré-
sentée, retraitement des soldes d’ouverture des actifs, passifs et capi-
taux propres de la plus ancienne période.
509
18. Les changements de méthodes comptables
Exemple
Une erreur d’une période antérieure doit être corrigée par retraitement
rétrospectif, sauf dans la mesure où il est impraticable de déterminer, soit
les effets spécifiquement liés à la période, soit l’effet cumulé de l’erreur.
Lorsqu’il n’est pas praticable de déterminer les effets d’une erreur
sur une période spécifique pour l’information comparative présentée au
titre des périodes antérieures, l’entité doit retraiter les soldes d’ouverture
des actifs, passifs et capitaux propres de la première période présentée
pour laquelle un retraitement rétrospectif est praticable (cette période
peut être la période en cours).
Lorsqu’il n’est pas praticable de déterminer l’effet cumulé, au début
de la période en cours, d’une erreur sur toutes les périodes antérieures,
l’entité doit retraiter l’information comparative pour corriger l’erreur de
manière prospective à partir de la première date praticable.
3.2 Informations à fournir
Les entités doivent (dans leurs notes annexes) indiquer les éléments sui-
vants :
510
–– la nature de l’erreur ;
–– le montant de la correction au titre de l’exercice et de chaque exercice
antérieur présenté ;
–– le montant de la correction afférente aux exercices antérieurs à ceux
qui sont inclus dans l’information comparative ;
–– le fait que l’information comparative a été retraitée ou que son retrai-
tement est impossible.
511
18. Les changements de méthodes comptables
512
n’étaient pas comptabilisés dans les comptes locaux) et de procéder aux
reclassements appropriés. Les ajustements s’effectueront en contrepar-
tie des capitaux propres.
Si l’entité est en état d’hyperinflation avant l’établissement des pre-
miers comptes en IFRS, elle peut évaluer à la juste valeur les actifs et
passifs détenus à la date où cette monnaie fonctionnelle a cessé d’être
en hyperinflation (pour la monnaie d’une monnaie en économie en
hyperinflation, voir chapitre 17, § 3.1).
513
18. Les changements de méthodes comptables
514
Elle permet aux nouveaux adoptants sujets à des tarifs réglementés
de déroger à certaines règles d’IFRS 1 et de continuer à reconnaître les
montants comptabilisés en application des exigences de leur précédent
référentiel comptable en matière de réglementation des tarifs.
Toutefois, afin d’améliorer la comparabilité avec les entités qui
appliquent déjà les IFRS et ne reconnaissent pas ces montants, la norme
exige que l’effet de la réglementation des tarifs soit présenté séparément.
IFRS 14 est une norme temporaire offrant une option comptable pour
les entreprises qui adoptent les IFRS pour la première fois. La Commis-
sion européenne ne propose pas IFRS 14 pour approbation dans l’Union
européenne parce que très peu d’entreprises européennes entreraient
dans son champ d’application. Elle attendra la norme finale qu’elle exa-
minera en vertu de son processus normal.
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515
18. Les changements de méthodes comptables
Test de connaissances
Q1. Dans quel cas n’y a-t-il pas changement de méthode comptable au sens
de l’IASB ?
a) lorsqu’une nouvelle norme comptable devient applicable ;
b) lorsqu’une norme est nouvellement appliquée pour des événements nou-
veaux ;
c) lorsqu’on utilise une nouvelle méthode parce qu’elle conduit à une présenta-
tion plus appropriée.
516
» b)
31.12.N
203 Frais de recherche et de développement 27 000
721 Production immobilisée – 27 000
Immobilisations incorporelles
c)
31.12.N
203 Frais de recherche et de développement 27 000
721 Production immobilisée – 17 000
Immobilisations incorporelles
110 Report à nouveau 10 000
Q4. La société Alpha a décidé d’enregistrer ses contrats à long terme selon
la méthode de l’avancement (elle utilisait précédemment la méthode
de l’achèvement). Trois contrats sont concernés, dont les données sont
présentées dans le tableau suivant :
Quelle écriture passe-t-elle au 1er janvier N (taux d’impôt sur les sociétés 33
1/3 % – TVA 20 %).
a)
1.1.N
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b)
1.1.N
4181 Clients, factures à établir 50 400
704 Travaux 42 000
44587 État, TVA sur factures à établir 8 400
»
517
18. Les changements de méthodes comptables
» c)
1.1.N
4181 Clients, factures à établir 50 400
704 Travaux 35 000
110 Report à nouveau 4 667
155 Provision pour impôt 2 333
44587 État, TVA sur factures à établir 8 400
Q5. Quelle information faut-il fournir dans les notes annexes sur les
changements de méthode ?
a) le montant de l’ajustement comptabilisé dans le résultat net au titre de l’exer-
cice ;
b) le montant de l’ajustement pour l’exercice et chaque exercice présenté ;
c) le montant de la différence présenté dans des comptes pro forma entre l’éva-
luation selon la nouvelle méthode et l’évaluation de la méthode abandonnée.
Q8. À la fin de l’année N–3, la société Delta n’avait pas constaté dans ses
comptes la mise en service le 1er juillet N–3 d’un atelier de stockage dont elle
avait elle-même assuré la fabrication. Cet atelier avait un coût de 80 000 €
et une durée estimée d’utilisation de 10 ans. Un redressement fiscal a été
notifié sur ce point à la société Delta en septembre N. Aucun impôt n’a
été dû car la société Delta est en déficit depuis N–4 et seul le montant des
déficits fiscaux reportables a été redressé. »
518
» Quelle(s)
a)
écriture(s) doivent être comptabilisées (TVA 20 %) ?
31.12.N
213 Constructions 80 000
722 Production immobilisée 80 000
b)
31.12.N
213 Constructions 80 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 16 000
6811 Dotations aux amortissements 8 000
110 des constructions 60 000
2813 Report à nouveau 28 000
44571 Amortissements des constructions 16 000
État, TVA collectée
c)
31.12.N
213 Constructions 80 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 16 000
722 Production immobilisée – 80 000
Immobilisations corporelles
44571 État, TVA collectée 16 000
immobilisations
2813 Amortissements des constructions 28 000
519
18. Les changements de méthodes comptables
» Q10. Dans le cadre de la première application des normes IFRS, que doit
faire l’entité lors de la présentation de ses comptes en normes nouvelles ?
a) retraiter l’information comparative des deux exercices précédents ;
b) retraiter l’information comparative du dernier exercice ;
c) retraiter le bilan des deux derniers exercices précédents et le compte de résul-
tat global du dernier exercice.
520
Chapitre 19
L’information
spécifique
des investisseurs
1. L’information sectorielle
Un grand nombre d’entreprises vend des lignes de produits et de
services ou opère dans des zones géographiques qui présentent des
taux de rentabilité, des possibilités de croissance, des perspectives
d’avenir et des risques différents. Les informations relatives aux diffé-
rents types de produits ou services que propose une entreprise et aux
différentes zones géographiques dans lesquelles elle opère (souvent
appelée information sectorielle) sont utiles pour évaluer les risques
et la rentabilité d’une entreprise diversifiée ou multinationale mais
521
19. L’information spécifique des investisseurs
522
–– la valeur absolue de son résultat présenté représente 10 % au moins
de la plus grande des valeurs suivantes, en valeur absolue : soit le
bénéfice cumulé publié de tous les secteurs opérationnels n’ayant pas
publié de perte ; soit la perte cumulée publiée de tous les secteurs opé-
rationnels ayant publié une perte ;
–– ses actifs représentent 10 % au moins des actifs cumulés de tous les
secteurs opérationnels.
Il peut exister une limite pratique au nombre de secteurs à présen-
ter qu’une entité présente séparément, au-delà de laquelle l’informa-
tion sectorielle peut être trop détaillée. Bien qu’aucune limite spécifique
n’ait été déterminée, une entité doit examiner si une limite pratique a
été atteinte lorsque le nombre de secteurs à présenter dépasse dix.
Si les produits externes totaux comptabilisés par les secteurs à pré-
senter représentent moins de 75 % des produits de l’entité, de nouveaux
secteurs opérationnels à présenter doivent être identifiés pour que 75 %
au moins des produits de l’entité soient inclus dans les secteurs à pré-
senter.
1.2.2. Critères de regroupement
Une entité ne peut combiner l’information sur des secteurs opération-
nels qui n’atteignent pas les seuils quantitatifs avec l’information sur
d’autres secteurs opérationnels qui n’atteignent pas les seuils quantita-
tifs afin de produire un secteur à présenter que si les secteurs opération-
nels présentent des caractéristiques économiques similaires.
Ainsi, deux ou plusieurs secteurs opérationnels peuvent être regrou-
pés en un seul secteur opérationnel s’ils présentent des caractéristiques
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1.2.3. Autres activités
L’information sur les autres activités et sur les secteurs opérationnels
n’étant pas à présenter (les critères précisés ci-dessus n’étant atteints)
est combinée et présentée dans une catégorie « autres secteurs », sépa-
523
19. L’information spécifique des investisseurs
1.3. Informations à fournir
Une entité doit fournir une information qui permette aux utilisateurs de
ses états financiers d’évaluer la nature et les effets financiers des activi-
tés dans lesquelles elle est engagée et les environnements économiques
dans lesquels elle opère.
Ces informations comprennent des informations générales, des
informations sur le résultat, les actifs et les passifs, des rapprochements
entre les données sectorielles et les données globales de l’entité et des
informations concernant l’ensemble de l’entité.
1.3.1. Informations générales
• Facteurs utilisés pour identifier les secteurs à présenter de l’entité, y com-
pris la base d’organisation (par exemple, le fait que la direction ait choisi
d’organiser l’entité selon les différences de produits et services, les zones
géographiques, les environnements réglementaires ou une combinaison
de facteurs, et le fait que des secteurs opérationnels aient été regroupés).
• Jugements sur l’application des critères de regroupement.
• Types de produits et services dont découlent les produits de chacun
des secteurs à présenter.
524
–– les produits d’intérêts ;
–– les charges d’intérêts ;
–– les amortissements d’actifs corporels et incorporels ;
–– les éléments essentiels de produits et de charges ;
–– la participation de l’entité dans le résultat des entreprises associées
et des coentreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence ;
–– la charge ou le produit d’impôt sur le résultat ;
–– les éléments significatifs sans effets sur la trésorerie autres que l’amor-
tissement.
Elle doit aussi fournir si les montants spécifiés sont inclus dans l’in-
dicateur du résultat sectoriel examiné par le principal décideur opéra-
tionnel, ou si, par ailleurs, ils sont fournis régulièrement au principal
décideur opérationnel, même s’ils ne sont pas inclus dans cet indicateur
du résultat sectoriel :
–– la valeur comptable de la participation dans des entreprises associées
et des coentreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence ;
–– les montants des augmentations des actifs non courants autres que les
instruments financiers, les actifs d’impôts différés, les actifs nets au
titre des prestations définies (voir chapitre 13 § 5) et les droits résul-
tant de contrats d’assurance.
1.3.3. Rapprochements
Une entité doit présenter chacun des rapprochements suivants :
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525
19. L’information spécifique des investisseurs
Exemple
Informations sectorielles
Conformément à la norme IFRS 8, l’information sectorielle suit l’organisation
interne du Groupe telle que présentée à la Direction Générale. Le Groupe a
choisi de présenter les informations par Pôles et Activités et aucun regroupe-
ment supplémentaire n’a été réalisé par rapport au reporting interne. Les sec-
teurs opérationnels définis sont homogènes avec ceux des exercices précédents.
526
Les actifs et passifs sectoriels comprennent les immobilisations corporelles nettes,
le besoin en fonds de roulement, les écarts d’acquisition, les autres immobilisa-
tions incorporelles nettes après déduction des impôts différés sur marques et
terrains.
Les investissements industriels n’incluent pas les immobilisations en location-
financement.
Par Pôle et activité, l’information sectorielle est présentée de la façon suivante :
• Pôle Matériaux Innovants (MI) :
–– vitrage ;
–– matériaux Haute Performance (MHP).
• Pôle Produits pour la Construction (PPC) :
–– aménagement Intérieur : activités Isolation et Gypse ;
–– aménagement Extérieur : activités Mortiers, Canalisation et Produits d’exté-
rieur.
• Pôle Distribution Bâtiment.
La Direction utilise en interne plusieurs types d’indicateurs pour mesurer la per-
formance des activités et l’affectation des ressources. Ces indicateurs sont issus
des informations utilisées pour la préparation des comptes consolidés et sont
conformes aux exigences des normes. Les ventes internes sont généralement
effectuées aux mêmes conditions que les ventes aux tiers et sont éliminées en
consolidation.
Les principes comptables suivis sont identiques à ceux suivis par le Groupe et
décrits dans la note 1.
La colonne « Autres » inclut les holdings et certaines fonctions support transver-
sales du Groupe (fiscalité, trésorerie, achats…).
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527
Les données sectorielles de l’exercice 2015 par Pôle et Activités sont les suivantes :
Exercice 2015
Total
Autres *
Total
Total
Bâtiment
Haute
Vitrage
Distribution
Intérieur
Extérieur
Matériaux
Éliminations
Éliminations
Performance
Aménagement
Aménagement
Ventes externes 5 185 4 388 9 573 5 905 5 289 11 194 18 845 11 39 623
Ventes internes 32 114 (16) 130 580 310 (72) 818 4 (952) 0
Chiffre d’affaires et produits accessoires 5 217 4 502 (16) 9 703 6 485 5 599 (72) 12 012 18 849 (941) 39 623
Résultat d’exploitation 413 602 1 015 576 446 1 022 603 (4) 2 636
528
Résultat opérationnel 217 479 696 448 314 762 (46) (118) 1 294
Résultat des sociétés mises en équivalence 30 2 32 7 4 11 43
Amortissements 288 154 442 320 151 471 265 30 1 208
Dépréciations d’actifs 149 51 200 97 88 185 492 877
Investissements industriels 311 218 529 312 216 528 231 58 1 346
Autofinancement 931 790 629 212 2 562
Excédent brut d’exploitation 701 756 1 457 896 597 1 493 868 26 3 844
19. L’information spécifique des investisseurs
Ecarts d’acquisition nets 209 1 597 1 806 3 741 2 216 5 957 2 920 10 683
Marques non amortissables 814 90 904 1 381 2 285
Actifs et passifs sectoriels. 7 301 12 292 7 595 315 27 503
(*) La colonne « Autres » correspond à l’élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d’affaires interne et à l’activité Holding pour les autres rubriques.
Le même tableau est présenté pour 2014.
Amérique du Nord
Pays émergents
occidentale
Autres*
et Asie
France
Total
Chiffre d’affaires et 10 326 17 414 5 366 8 375 (1 858) 39 623
produits accessoires
Investissements 269 335 282 460 1 346
industriels
Actifs et passifs 6 025 11 141 4 628 5 709 27 503
sectoriels
* La colonne « Autres » correspond à l’élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre
d’affaires interne.
529
19. L’information spécifique des investisseurs
– voir chapitre 3, § 3.1), elle doit présenter le résultat par action unique-
ment dans l’état de résultat net.
La norme distingue deux types de résultat par action : le résultat de
base par action et le résultat dilué par action.
Elle requiert de présenter le résultat par action et le résultat dilué par
action pour les activités poursuivies au sein du compte de résultat (IAS 33
§ 66) ainsi que, si applicable, ces ratios pour les activités abandonnées soit
dans l’état de résultat global, soit dans les notes annexes (IAS 33 § 68).
Exemple
530
Il reste donc sur le bénéfice N pour couvrir le superdividende et le droit aux
réserves une somme de 23 731 500 – 8 266 500 = 15 465 000 €.
Le nombre total d’actions au 31 décembre N est de 2 000 000 – (5 000 + 2 000)
+ 100 000 + 500 000 + 500 000 = 3 093 000 actions
Le montant du superdividende et des réserves revenant à chaque action est
donc de 15 465 000/3 093 000 = 5 €
Le calcul du résultat de base par action s’effectue en faisant le rapport du résultat
net de l’exercice attribuable aux actionnaires ordinaires par le nombre moyen
pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de l’exercice.
Le résultat net de l’exercice attribuable aux actionnaires ordinaires est égal au
résultat net de l’exercice après déduction des dividendes préférentiels (que ces
dividendes aient ou non été décidés) soit 23 731 500 – [900 000 + 112 500 + 5
× (200 000 + 100 000)] = 21 219 000 €.
Le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation en cours de
l’exercice est égal à :
–– situation en début d’exercice : 1 800 000 – 5 000 + 500 000
(attributions gratuites censées exister depuis le début) = 2 295 000
–– situation en compter du 1er juillet : 2 295 000 – 2 000 = 2 293 000
–– situation à compter du 1er octobre : 2 293 000 + 500 000 (émission) 2 793 000
–– nombre pondéré :
2 295 000 × 6/12 + 2 293 000 × 3/12 + 2 793 000 × 3/12 = 2 419 000
Le résultat de base par action est donc de 21 219 000/2 419 000 = 8,77 €.
531
19. L’information spécifique des investisseurs
Exemple
532
Exemple
533
19. L’information spécifique des investisseurs
Exemple
Si l’on prend le cas de la société Sigma présenté ci-dessus, cette note annexe se
présentera comme suit :
N N – 1 (a)
Résultat de base par action 8,77 7,04
Bénéfice net selon le compte de résultat 23 731 500 18 255 000
Bénéfice net revenant aux actions ordinaires 21 219 000 16 155 000
Bénéfice net revenant aux actions préférentielles 2 512 500 2 100 000
Nombre moyen d’actions en circulation 2 419 000 2 295 000
Résultat dilué par action 8,03 6,46
Bénéfice net théorique en supposant l’exercice
de toutes les options émises et la vente de toutes
les actions détenues en propre 21 869 000 16 805 000
Nombre moyen d’actions 2 725 000 2 600 000
(a) Réajusté en tenant compte émission actions gratuites en octobre N.
534
de rapport financier (reporting) d’une durée inférieure à celle de l’exercice.
Elle définit également le rapport financier intermédiaire comme un rapport
financier comprenant un jeu complet d’états financiers (tel que décrit dans
IAS 1, voir chapitre 3) ou un jeu d’états financiers résumés (tel qu’elle le
décrit dans la présente norme IAS 34) pour une période intermédiaire.
535
19. L’information spécifique des investisseurs
536
Test de connaissances
Pour chacune des 10 questions suivantes, choisissez la bonne réponse (une seule
réponse est possible).
Q1. La société Alpha est une entreprise sidérurgique qui opère dans
4 secteurs (aciers plats et carbones, transformation/distribution, inox alliages
et plaques spéciales et holding et autres activités) et 4 zones géographiques
[France, Europe (hors France), États-Unis, Reste du Monde]. Elle comprend
de nombreuses filiales qui ont chacune leur spécialité technique. Au sens
d’IFRS 8, quel doit être le niveau d’information sectorielle ?
a) le secteur d’activité ;
b) le secteur géographique ;
c) aucune réponse ne convient.
Q2. La société Bêta est une société qui opère dans le domaine
de la communication. Son chiffre d’affaires dans les différentes activités
se répartit comme suit :
–– télévision : 32 % ;
–– édition : 25 % ;
–– radio : 15 % ;
–– cinéma : 12 % ;
–– internet : 8 % ;
–– téléphonie : 5 % ;
–– musique : 3 %.
Quels secteurs doit-elle retenir, au sens d’IFRS 8, pour présenter une information
sectorielle ?
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537
19. L’information spécifique des investisseurs
Q6. (Suite de Q5.) Quel est le résultat par action dilué N ?
a) 8,84 € ;
b) 8,83 € ;
c) 8,82 € ;
Q7. (Suite de Q5 et Q6.) Quel est le résultat par action de base rectifié N–1 ?
a) 7,27 € ;
b) 9,00 € ;
c) 9,11 €. »
538
» Q8. (Suite de Q5, Q6 et Q7.) Quel est le résultat par action dilué rectifié
N–1 ?
a) 7,30 € ;
b) 7,28 € ;
c) 7,26 €.
Q9. La société Zêta établit à la fin de chaque premier semestre une situation
intermédiaire. Elle a adopté la norme IAS 34. Peut-elle :
a) ne présenter qu’un bilan résumé et un compte de résultat résumé ;
b) ne pas présenter de notes explicatives ;
c) présenter un jeu complet d’états financiers semblable à celui présenté en fin
d’exercice et conforme à IAS 1.
539
Chapitre 20
Les activités
spécialisées
S
i l’on examine les nombreuses normes américaines, on peut
constater que nombre d’entre elles sont relatives à des secteurs
particuliers. Elles représentent plus de 12 % du volume des
normes. Elles concernent des secteurs agricoles, industriels, de services
spécifiques comme le bois, l’industrie du pétrole et du gaz, les entre-
prises de transport, les entreprises de communication (cinéma, disque,
télévision), les banques et institutions financières, les entreprises d’assu-
rance, les organismes de retraite, les entités à but non lucratif. Quant à
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l’IASB, elle a jusqu’à présent, publié cinq normes concernant les activi-
tés spécialisées : IAS 26 « Comptabilité et rapports financiers des régimes
de retraite », IAS 30 « Informations à fournir dans les états financiers
des banques et des institutions financières » laquelle est depuis abrogée,
IAS 41 « Agriculture », IFRS 4 « Contrats d’assurance » et IFRS 6 « Pros-
pection et évaluation des ressources minérales ». Elle a aussi publié une
interprétation (IFRIC 12) relative aux concessions.
Dans cet ouvrage, nous avons retenu sept thèmes relatifs aux secteurs
particuliers : les banques, les entreprises d’assurances, les organismes de
retraite, l’agriculture, les ressources minérales, les concessions de ser-
vices et les entités à but non lucratif.
Il est à noter également que la norme IFRS pour les PME ne peut s’ap-
pliquer aux banques, aux assurances, aux organismes de retraite puisque
541
20. Les activités spécialisées
celles-ci ont une responsabilité dite publique (voir chapitre 1, § 8), car
les banques, assurances, organismes de retraite détiennent « des actifs à
titre fiduciaire pour un large groupe de tiers extérieurs ».
1. Les banques
La norme IAS 30 « Informations à fournir dans les états financiers des
banques et des institutions financières assimilées » adoptée en 1990
(reformatée en 1994) s’appliquait aux états financiers des banques et des
institutions financières assimilées. Elle fixait les règles spécifiques (qui
s’ajoutent aux règles fixées par les autres normes internationales) s’ap-
pliquant aux banques et autres établissements financiers. Cette norme a
été abrogée par la norme IFRS 7 « Instruments financiers, informations
à fournir », qui a été publiée en 2005.
La nouvelle norme ne fixe aucune règle spécifique s’appliquant aux
banques et autres établissements financiers.
1 Il se sera déroulé près de 14 ans entre la publication du premier document de discussion sur la révi-
sion de la norme IFRS 4 et la mise en œuvre de cette révision. Ceci s’explique à la fois par la mise en
place (longue) de la norme IFRS 9 sur les instruments financiers (voir chapitre 6) et par la volonté de
se rapprocher le plus possible de la directive prudentielle européenne 2009/138/CE du 25 novembre
2009 sur l’accès aux activités de l’assurance et de la réassurance et leur exercice (Solvabilité II) qui ne
s’applique finalement que depuis le 1er janvier 2016.
2 Une révision partielle d’IFRS 4 est en cours au 1er janvier 2017 permettant aux entreprises dont l’acti-
vité prédominante est d’établir des contrats entrant dans le champ d’application d’IFRS 4 et qui n’ont
542
IFRS 4 s’applique :
–– aux contrats d’assurance (y compris les contrats de réassurance)
qu’elle émet et aux contrats de réassurance qu’elle détient ;
–– aux instruments financiers qu’elle émet et qui contiennent un élé-
ment de participation discrétionnaire.
jamais appliqué quelque version que ce soit d’IFRS 9 de pouvoir, sans toutefois y être tenue, appliquer
IAS 39 au lieu d’IFRS 9 pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2021
543
20. Les activités spécialisées
544
de liquidité et au risque de marché telle qu’elle est demandée par
IFRS 7 (voir chapitre 6, § 10.2.4 et 10.2.5).
545
20. Les activités spécialisées
4. L’agriculture
La norme IAS 41 « Agriculture » publiée en 2000 définit un certain
nombre de termes, présente la comptabilisation et l’évaluation des opé-
rations, et précise les informations à fournir pour les entreprises dont
l’activité est agricole. IAS 41 s’applique aux actifs biologiques, à l’excep-
tion des plantes productrices, aux produits agricoles au moment de la
récolte, ainsi qu’aux subventions publiques liées.
546
4.1. Identification et évaluation
L’activité agricole est définie par IAS 41 comme la gestion par une entité
de la transformation biologique d’actifs biologiques en vue de la vente,
en produits agricoles ou en d’autres actifs biologiques. Le produit agri-
cole est le produit récolté des actifs biologiques de l’entité.
Une plante productrice est une plante vivante utilisée pour la pro-
duction ou la fourniture de produits agricoles, est susceptible de pro-
duire sur plus d’une période et n’a qu’une faible probabilité d’être vendu
comme produit agricole, sauf à titre accessoire en temps que rebut.
Un actif biologique est un animal ou une plante vivants.
Sont ainsi des actifs biologiques les animaux vivants, les arbres, les
vignes, les plantes. Sont des produits agricoles la laine, le lait, la canne
à sucre récoltée, les raisins. Sont des produits qui résultent de la trans-
formation après récolte le fil de tissage, le bois, le sucre, le fromage, les
jambons, le thé, le vin.
La norme IAS 41 s’applique aux actifs biologiques et aux produits
agricoles, mais pour ces derniers uniquement au moment de la récolte.
IAS 41 ne couvre pas la transformation des produits agricoles au-delà
de la récolte, par exemple, la transformation de raisins en vin par un
viticulteur qui a cultivé lui-même les raisins laquelle est traitée par IAS
« Stocks » ou tout autre norme applicable. Alors qu’une telle transfor-
mation peut sembler être un prolongement logique et naturel d’une
activité agricole et que les activités qu’elle renferme présentent quelques
similarités avec la transformation biologique, elle n’entre pas dans la
définition de l’activité agricole d’IAS 41.
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547
20. Les activités spécialisées
4.1.1. Informations à fournir
L’entité doit notamment fournir les informations suivantes :
–– résultat global pendant l’exercice provenant de la comptabilisation
initiale des actifs biologiques et d’une production agricole et de la
variation de juste valeur des actifs biologiques diminuée des coûts
estimés au point de vente ;
–– description de chaque groupe d’actifs biologiques ;
–– nature de ses activités pour chacun des groupes d’actifs biologiques ;
–– évaluations ou estimations non financières des quantités physiques
de chaque groupe d’actifs biologiques de l’entreprise à la clôture de
l’exercice et la production de produits agricoles au cours de l’exer-
cice ;
–– existence et valeurs comptables des actifs biologiques dont la pro-
priété est soumise à restrictions et les valeurs comptables des actifs
biologiques donnés en nantissement de dettes ;
–– montant des engagements pour le développement ou l’acquisition
d’actifs biologiques ;
–– stratégies de gestion des risques financiers concernant l’activité agri-
cole ;
–– rapprochement des variations de la valeur comptable des actifs biolo-
giques entre le début et la fin de la période.
Des informations spécifiques doivent être également fournies si
l’entité évalue des actifs biologiques à leur coût diminué du cumul des
amortissements et des pertes de valeur.
548
Les objectifs de la norme IFRS 6 sont d’améliorer les pratiques comp-
tables relatives aux dépenses de prospection et d’évaluation des res-
sources minérales, c’est-à-dire à la recherche de ressources comme les
minerais, le pétrole, le gaz naturel et autres ressources non renouve-
lables similaires après l’obtention par l’entité des droits légaux pour
prospecter la zone spécifique, ainsi que la détermination de la faisa-
bilité technique et de la viabilité commerciale de l’extraction des res-
sources minérales.
Les actifs nécessaires à l’exploration et à la mise en valeur des res-
sources minérales doivent être évalués au coût. Cette comptabilisation
doit s’effectuer quel que soit le résultat de la prospection. Après la pre-
mière comptabilisation, ils doivent être comptabilisés soit au coût soit
à la valeur réévaluée (comme prévu par IAS 16 et 38 – voir chapitre 8,
§ 5, et chapitre 9, § 6). L’entité qui a reconnu des actifs d’exploration
et d’exploitation des ressources minérales doit soumettre ces actifs à un
test de dépréciation annuel et reconnaître toute dépréciation. L’appli-
cation du test de dépréciation doit être pratiquée sur la base d’unités
génératrices de trésorerie.
Les actifs de prospection et d’évaluation seront classés en immobi-
lisations corporelles ou incorporelles selon la nature des actifs acquis.
Doivent être fournies dans les états financiers des informations
concernant les méthodes comptables relatives à la comptabilisation
des dépenses et des actifs liés à l’exploration et à l’exploitation des
ressources minérales, le montant des actifs, passifs, charges et pro-
duits ainsi que les flux de trésorerie opérationnels et d’investisse-
ment découlant de la prospection et de l’évaluation de ressources
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minérales.
549
20. Les activités spécialisées
550
7. Les entités à but non lucratif
Il n’y a pas à ce jour, à l’IASB, de norme, ni de projet de norme rela-
tive aux entités à but non-lucratif. Il faut toutefois noter que le Comité
Secteur public de l’IFAC qui a publié a cette date un certain nombre de
normes relatives à la comptabilité du secteur public (International Public
Sector Accounting Standards – IPSAS). En novembre 2011 l’IFAC et l’IASB
ont signé un protocole (Memorandum of Understanding) prévoyant une
collaboration active entre les deux organisations.
Les normes de comptabilité du secteur public de l’IFAC sont actuelle-
ment au nombre de trente neuf : elles traitent des thèmes suivants :
–– IPSAS 1 – Présentation des états financiers ;
–– IPSAS 2 – Tableau des flux de trésorerie ;
–– IPSAS 3 – Méthodes comptables, changements d’estimation et
erreurs ;
–– IPSAS 4 – Effets des variations des cours des monnaies étrangères ;
–– IPSAS 5 – Coûts d’emprunts ;
–– IPSAS 6 – États financiers consolidés et individuels (remplacée par
IPSAS 34 et 35) ;
–– IPSAS 7 – Participations dans les entités associées (remplacée par
IPSAS 36) ;
–– IPSAS 8 – Participations dans les co-entités (remplacés par IPSAS 37) ;
–– IPSAS 9 – Produits des opérations d’échange ;
–– IPSAS 10 – Information financière dans les économies hyper-infla-
tionnistes ;
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551
20. Les activités spécialisées
552
Test de connaissances
Q1. Quelle norme IFRS est applicable pour l’établissement des états
financiers d’une banque ?
a) la norme IAS 1 « Présentation des états financiers » ;
b) la norme IAS 30 « Information à fournir dans les états financiers des banques
et des institutions financières assimilées » ;
c) la norme IFRS 7 « Instruments financiers : informations à fournir ».
Q2. Pourquoi une petite banque ne peut-elle pas utiliser la norme « IFRS
pour PME » ?
a) parce qu’elle détient des actifs à titre fiduciaire pour un large groupe de tiers
extérieurs ;
b) parce qu’elle prévoit dans un lointain avenir de déposer ses états financiers
auprès d’une autorité de réglementation de valeurs mobilières ;
c) parce qu’elle n’a pas de responsabilité publique.
553
20. Les activités spécialisées
» Q4. Que doit faire l’assureur lorsqu’il observe que la valeur comptable
de ses passifs d’assurance (diminuée des coûts d’acquisition différés
correspondants et des immobilisations incorporelles liées), est insuffisante
au regard des flux de trésorerie futurs estimés ?
a) comptabiliser l’insuffisance dans les autres éléments du résultat global ;
b) comptabiliser l’insuffisance en résultat net ;
c) comptabiliser une dépréciation relative aux immobilisations incorporelles.
Q5. Quelle information ne doit pas fournir les états financiers d’un régime
de retraite à prestations définies ?
a) la valeur actualisée actuarielle des prestations de retraite promises, en distin-
guant les prestations acquises des prestations non acquises ;
b) une description du régime et l’effet de tout changement intervenu dans le
régime au cours de l’exercice ;
c) un état des variations des actifs nets affectés aux prestations.
Q6. Comment sont classés les actifs biologiques dans le cas de la norme
IAS 41 ?
a) ce sont des stocks ;
b) ce sont des immobilisations ;
c) ils peuvent être à la fois des stocks et des immobilisations.
Q7. À quelle valeur doivent être évalués les biens vivants dans une entreprise
agricole selon IAS 41 ?
a) à la juste valeur ;
b) au coût ;
c) au plus bas du coût ou de la juste valeur.
Q8. Quels éléments doivent être pris en compte dans l’évaluation initiale
d’un puits de pétrole d’une compagnie pétrolière ?
a) la juste valeur des droits à explorer, des études topographiques, géologiques,
géochimiques et géophysiques, des sondages et dépenses de forage, des
dépenses liées à l’évaluation de la faisabilité technique, à la viabilité commer-
ciale de l’exploitation et à sa mise en route ;
b) le coût d’acquisition des droits à explorer, celui des études topographiques,
géologiques, géochimiques et géophysiques, des sondages, les dépenses de
creusement et de forage, les dépenses liées à l’évaluation de la faisabilité tech-
nique et à la viabilité commerciale de l’exploitation, les frais de démarrage de
l’exploitation
c) les coûts présentés ci-dessus (en b) minorés des frais de démarrage de l’exploi-
tation. »
554
» Q9. Qu’est-ce qu’un accord de concessions de services ?
a) un accord de concession de services est un accord par lequel une entité trans-
fère, d’une part, à un tiers indépendant, son savoir-faire, à charge à ce dernier
d’en faire un usage conforme, d’autre part, met à disposition ses signes de
ralliement (notamment la marque ou l’enseigne), et s’engage en contrepartie
de ces droits d’utilisation, à une assistance technique et commerciale pendant
toute la durée du contrat ;
b) un accord de concession de services est un accord dans lequel un gouver-
nement ou un autre organe du secteur public (le concédant) contracte avec
un opérateur du secteur privé pour développer (ou améliorer), exploiter et
entretenir les actifs de l’infrastructure du concédant, tels que des routes, des
ponts, des tunnels, des aéroports, des réseaux de distribution d’énergie, des
prisons ou des hôpitaux ;
c) un accord de concession de services est un accord dans lequel un intermé-
diaire indépendant met en relation des personnes désireuses de traiter entre
elles, sans conclure lui-même le contrat.
Q10. Parmi les normes IPSAS de l’IFAC, quel sujet n’est pas encore traité ?
a) les immobilisations incorporelles ;
b) les immobilisations corporelles ;
c) les regroupements d’entreprises.
555
Corrigés des tests
de connaissances
Chapitre 1
Question 1
Réponse a. Le IFRS Advisory Council est le comité consultatif de l’IASB,
le conseil de surveillance de l’IASB est composé de Trustees, le comité
d’urgence de l’IASB est le comité d’interprétation IFRS (IFRS Interpreta-
tion Committee).
Question 2
Réponse b. Le siège de l’IASB est à Londres, au 30 Cannon Street, celui
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Question 3
Réponse c. En fait, le mode de répartition des bénéfices est largement
fonction d’un droit national (en France, les articles L. 232-10 à L. 232-20
du Code de commerce introduisent les notions de réserve légale, béné-
fice distribuable, report bénéficiaire, premier dividende, etc.). Il est donc
difficile sur un plan international de formaliser la répartition des béné-
fices. De toute manière, quel que soit le mode juridique de répartition,
le bénéfice de l’exercice sera partagé entre le bénéfice distribué (divi-
dendes) et le bénéfice non distribué. L’abandon d’activité correspond à
la norme IFRS 5 (et précédemment à la norme IAS 35) et les événements
postérieurs à la clôture à la norme IAS 10.
557
Corrigés des tests de connaissances
Question 4
Réponse c. Il s’agit de la présentation des états financiers. Il est à noter
que les états financiers correspondent à ce que nous appelons géné-
ralement comptes individuels et comptes consolidés. La norme IAS 1
précise qu’un jeu complet d’états financiers comprend les composantes
suivantes : un état de la situation financière, un état du résultat net et
des autres éléments du résultat global, un état indiquant les variations
de capitaux propres, un tableau de flux de trésorerie, l’indication des
méthodes comptables et des notes annexes. La norme IAS 1, avant sa
révision de 1997, traitait de la publicité des méthodes comptables. Cer-
tains concepts développés dans l’ancienne norme ont été repris par le
cadre (voir chapitre 2) ou ont été maintenues dans la nouvelle norme
IAS 1.
Question 5
Réponse c. Il y a trois normes, la norme IAS 32 « Instruments finan-
ciers : présentation », IAS 39 « Instruments financiers : comptabilisation
et évaluation » et IFRS 7 « Instruments financiers : informations à four-
nir ». La norme IAS 39 est appelée à être remplacée dès le 1er janvier 2018
par la norme IFRS 9 « Instruments financiers ».
Question 6
Réponse a. La structure de IASB comprend six organismes princi-
paux : la fondation IASC, le conseil de surveillance (Monitory Board), le
conseil proprement dit (l’IASB), le comité d’interprétation, le comité
consultatif et le forum consultatif des normes comptables (ASAF). La
fondation (International Financial Committee Foundation – IFRS Foun-
dation), est gérée par un conseil (appelé Trustees) et assistée par le
Monitory Board. IFRS Foundation est chargé de la stratégie de l’orga-
nisation, d’amender sa constitution, d’assurer son financement. Le
comité d’interprétation de l’IASB est l’IFRS Interpretations Committee.
Le comité d’interprétation des normes américaines est l’EITF (Emer-
ging Issues Task Force).
Question 7
Réponse c. Le référentiel IFRS pour les PME est destiné aux entités qui
n’exercent pas de responsabilité publique, mais qui sont dans l’obliga-
tion de présenter des états financiers pour des utilisateurs extérieurs.
558
Une entité exerce une responsabilité publique (et, par conséquent, ne
peut appliquer que les « full IFRS ») si :
– elle a émis des instruments de dettes ou de capitaux propres sur un
marché public ;
–– elle détient des actifs à titre financier pour un large groupe de tiers
(comme par exemple une banque ou une compagnie d’assurance).
Question 8
Réponse c. En effet, l’article 4 du règlement européen relatif à l’applica-
tion des normes comptables internationales stipule que « pour chaque
exercice commençant après le 1er janvier 2005 ou après cette date, les
sociétés régies par le droit national d’un État membre sont tenues d’éta-
blir leurs comptes consolidés conformément aux normes comptables
internationales […] si, à la clôture de leur bilan, les titres sont admis
à la négociation sur le marché réglementé d’un État membre (…) ». Il
est à noter que l’article 5 dudit règlement permet « aux États membres
d’autoriser ou d’obliger les sociétés visées à l’article 4 à élaborer leurs
comptes annuels et/ou les sociétés autres que celles visées à l’article 4 à
élaborer leurs comptes consolidés et/ou leurs comptes annuels confor-
mément aux normes comptables internationales ».
Question 9
Réponse b. L’EFRAG, est chargé notamment d’effectuer l’expertise tech-
nique dont le Comité de réglementation comptable (ARC) européen a
besoin pour agréer, au niveau européen, les normes de l’IASB. Le comité
consultatif de l’IASB est l’IFRS Advisory Council.
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Question 10
Réponse a. La commission internationale des normes d’audit et d’ex-
pression d’assurance ou International Auditing and Assurance Standards
Board a pris en 2002 la suite de l’IAPC, International Auditing Practice
Committee est une commission permanente du Conseil de l’IFAC qui a
reçu expressément la mission et le pouvoir de publier des recomman-
dations et projets de recommandations sur l’audit et les missions qui
s’y rattachent. Il ne faut pas confondre l’IAASB et l’IASB, International
Accounting Standards Board, ou comité des normes comptables interna-
tionales. L’institut américain des auditeurs et experts-comptables est
l’AICPA ou American Institute of Certified Public Accountants.
559
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 2
Question 1
Réponse b. Un cadre fixant un ensemble de principes généraux formulés
par une organisation normative en vue de fournir une base commune
permettant l’élaboration de règles cohérentes. Il donne les concepts
généraux utilisables pour la préparation et la présentation des états
financiers. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’IASB, ont chacun établi
un cadre conceptuel. La France n’a pas de cadre conceptuel propre. Cer-
tains auteurs considèrent que les règles que l’on trouve dans un cadre
conceptuel figurent dans le Code de commerce et le Plan comptable
général.
Question 2
Réponse a. Selon le cadre conceptuel § 1.2 : « l’objectif de l’information
financière à usage général est de fournir au sujet de l’entité qui la pré-
sente des informations utiles aux investisseurs en capitaux propres, aux
prêteurs et aux autres créanciers actuels et potentiels aux fins de leur
prise de décisions sur l’apport de ressources de l’entité ».
Question 3
Réponse c. La réponse a correspond à la définition d’une information
comparable et la réponse b à la définition d’une information fiable.
Question 4
Réponse b. La réponse a correspond à la notion de vérifiabilité, la
réponse c à celle de rapidité.
Question 5
Réponse c. La notion de continuité d’exploitation est développée à la
fois dans le cadre conceptuel et dans la norme IAS 1. Pour ce dernier
texte « Les états financiers doivent être établis sur une base de conti-
nuité d’exploitation sauf si la direction a l’intention ou n’a pas d’autre
solution réaliste que de liquider l’entité ou cesser son activité. Lorsque
la direction prend conscience, à l’occasion de cette évaluation, d’incer-
titudes significatives liées à des événements ou à des conditions suscep-
tibles de jeter un doute important sur la capacité de l’entité à poursuivre
son activité, ces incertitudes doivent être indiquées ».
560
Question 6
Réponse c. Il n’est pas possible de présenter des états financiers selon
une méthode de comptabilité de trésorerie, la norme IAS 1 imposant
sauf pour les informations relatives aux flux de trésorerie l’utilisation
d’une méthode de comptabilité d’engagement. Il est également impos-
sible de compenser un actif ou un passif, sauf si la compensation est
imposée ou autorisée par une autre norme et il est possible de regrouper
des éléments non significatifs de nature et de fonction similaires.
Question 7
Réponse b. La réponse a aurait été valable si elle avait été formulée ainsi :
« présenter des informations comparatives au titre de l’exercice précé-
dent » (et non « des trois exercices précédents »). La réponse c aurait elle
aussi été valable si elle avait été complétée comme suit : « indiquer la
nature, le montant et la raison de tout reclassement ».
Question 8
Réponse b. C’est un mode de calcul utilisé par le Plan comptable général
français (et l’article R. 123-90 du Code de Commerce) dans le cadre de
l’établissement du bilan et qui repose sur l’égalité : Actif = Passif. Dans
les normes comptables anglo-saxonnes et internationales, l’égalité de
base est : Actif – Passif = Capitaux propres. La réponse c est la définition
de l’IASB et la réponse a celle du Plan comptable général, article 321-1
(qui précise que l’ensemble de ces éléments est appelé passif externe).
Question 9
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Question 10
Réponse b. La réponse a correspond à la description du principe de pré-
éminence de la substance sur la forme et la réponse c correspond à la
description du principe de prudence.
561
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 3
Question 1
Réponse b. L’état de la situation financière doit en effet comporter une
ligne relative aux actifs d’impôts et une ligne relative aux passifs d’im-
pôt (en séparant les impôts exigibles des impôts différés). L’entité peut
présenter séparément ses actifs courants et non courants (actifs à court
terme et actifs à long terme), d’une part, et ses passifs courants et non
courants (passifs à court terme et à long terme), d’autre part, mais elle
peut aussi classer ses actifs et passifs selon un critère de liquidité/exi-
gibilité. La distinction relative à la nature et à l’objet de chacune des
réserves figurant dans les capitaux propres peut être présentée au bilan
ou dans les notes annexes.
Question 2
Réponse b. Ce sont des actifs non courants. Toutefois s’ils sont appelés
à être cédés rapidement, ils doivent être classés dans la rubrique actifs
appelés à être cédés.
Question 3
Réponse c. La révision de décembre 2003 a éliminé des informations à
fournir dans le compte de résultat (maintenant état du résultat net et des
autres éléments du résultat global) les résultats extraordinaires. Dans la
révision d’IAS 1, l’IASB a éliminé le concept d’éléments extraordinaires
et n’a plus retenu la présentation de ces éléments dans l’état du résul-
tat net et des autres éléments du résultat global et dans l’annexe. Par
contre, la révision de décembre 2003 a introduit, dans la présentation
du compte de résultat, l’indication du résultat relatif aux activités aban-
données. La charge d’impôt figurait déjà dans la version 1997 d’IAS 1.
Question 4
Réponse c. Les profits sur cessions d’immobilisations sont des résultats
ordinaires qui doivent être classés dans la rubrique conduisant au résul-
tat net (généralement en autres produits).
Question 5
Réponse c. Il y a lieu de répartir les éléments compris dans l’état des
autres éléments du résultat global entre ceux qui ne seront pas reclassés
562
ultérieurement en résultat net et ceux qui seront reclassés ultérieure-
ment en résultat net lorsque certaines conditions seront remplies. Mais
il y a lieu de séparer préalablement les éléments consolidés de la société
mère et de ses filiales de la quote-part des éléments des entreprises asso-
ciées et des coentreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence.
L’entité doit distinguer (IAS 1 § 81B) à la fois pour le résultat net et pour
le résultat global de la période, le résultat attribuable aux participations
ne donnant pas le contrôle et le résultat revenant aux propriétaires de
la société mère.
Par ailleurs (IAS 1 § 91), l’entité peut présenter les autres éléments du
résultat global soit après effets d’impôt liés, soit avant effets d’impôt
liés, en présentant par ailleurs le montant total d’impôt relatif à ces
éléments.
Question 6
Réponse a. Les réponses b et c correspondent à des rubriques figurant
dans le tableau de flux de trésorerie méthode indirecte.
Question 7
Réponse a. La variation du fonds de roulement net global (qui est une
information figurant dans un modèle ancien de tableau de financement
repris notamment par le PCG français). Les encaissements reçus des
clients sont des éléments de la détermination du flux net de trésore-
rie provenant des activités opérationnelles établies selon la méthode
directe.
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Question 8
Réponse a. Le nom de la société mère et celui de la société tête de groupe
qui peut être fourni par les notes annexes, mais aussi par tout autre
moyen.
Question 9
Réponse c. L’état de situation financière présenté de la société Danone est
un état de situation financière (bilan) consolidé. Dans un état de situa-
tion financière consolidé, les titres des sociétés intégrées ne figurent plus
dans l’état de situation financière car ce sont les actifs et les passifs repré-
sentés par ces titres qui sont intégrés dans l’état de situation f inancière.
563
Corrigés des tests de connaissances
Par contre figurent dans l’état de situation financière consolidé, les titres
des sociétés dont le groupe a une influence notable (ces sociétés sont
appelées par la norme IAS 28, entreprises associées) ou éventuellement
les titres des sociétés en partenariat – coentreprises (conformément à
IFRS 11). Les participations des entreprises associées ou en partenariat
sont dans les comptes consolidés sont évalués selon la méthode de mise
en équivalence.
Question 10
Réponse c. La norme IAS 1 précise en effet que : « L’entité doit classer un
passif en tant que passif courant lorsque :
–– elle s’attend à régler le passif au cours de son cycle d’exploitation
normal ;
–– elle détient le passif principalement aux fins d’être négocié ;
–– le passif doit être réglé dans les douze mois qui suivent la période de
reporting ;
–– elle ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le règlement
du passif pour au moins douze mois après la période de reporting. Les
termes d’un passif qui pourraient, au choix de la contrepartie, résulter
en son règlement par l’émission d’instruments de capitaux propres
n’affectent pas sa classification.
L’entité doit classer tous les autres passifs en passifs non courants. ».
Chapitre 4
Question 1
Réponse b. La société B entre dans le périmètre de consolidation car,
si le taux de détention par A est de 42 %, le taux de contrôle est de 42/
(100 – 20) = 52,5 %. La société C entre dans le périmètre, étant contrôlée
conjointement par A et X qui ont chacun 50 % des actions. La société
D entité associée entre dans le périmètre et sera mise en équivalence. La
société E n’entre pas dans le périmètre car il n’y a pas d’influence notable.
La société F entre dans le périmètre car elle est contrôlée par la société B,
elle-même contrôlée par la société mère A. La société G n’entre pas dans
le périmètre car, bien que contrôlée par D, elle n’est pas contrôlée par
A car A n’a qu’une influence notable sur D. Les sociétés entrant dans le
périmètre de consolidation seront consolidées (au sens large du terme) :
564
B et F seront intégrées globalement, C et D seront mis en équivalence. Il
est à noter que, depuis le remplacement d’IAS 27 par IFRS 10, le critère de
consolidation n’est plus le pourcentage de contrôle par les droits de vote
(encore qu’il ne faut pas totalement négliger ce critère) mais le pouvoir
de diriger les activités de l’entité détenue pour en retirer des résultats.
Question 2
Réponse c. La norme IFRS 10 qui a remplacé la norme IAS 27 en 2011
n’autorise plus aucune exception à l’obligation de consolider une filiale.
La norme IAS 27 telle qu’elle avait été publiée lors de sa révision de 2003
ne prévoyait plus qu’un seul cas d’exclusion de la consolidation : lorsque
le contrôle était destiné à être temporaire, la filiale ayant été acquise et
détenue dans l’unique perspective d’une cession dans un avenir inférieur
à douze mois. Lorsque les activités sont dissemblables (réponse a), l’exclu-
sion n’est pas, selon la norme, justifiée car l’information fournie est meil-
leure en consolidant de telles filiales et en fournissant des informations
complémentaires sur les différentes activités des filiales (dans le cadre de
l’information sectorielle, notamment). Lorsqu’une entité (réponse b) est
filiale d’une autre entité qui établit des comptes consolidés, elle ne peut
être dispensée de comptes consolidés que si les détenteurs des intérêts
minoritaires (ici 45 % du capital) accordent unanimement la dispense
(ce qui est pratiquement impossible dans le cas proposé).
Question 3
Réponse c. La réponse a correspond à la définition d’IAS 27 avant 2011
(et du règlement 99-2 du Comité de la réglementation comptable relatif
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Question 4
Réponse b. La réponse a est une disposition particulière prévue par le
§ 1002 du règlement 99-2 du Comité de la réglementation comptable
relatif aux comptes consolidés et la réponse c ne permet pas, seule, à
donner à l’investisseur un pouvoir sur ladite entité.
Question 5
Réponse c. Lorsque le contrôle est destiné à être temporaire, la filiale
ayant été acquise et détenue dans l’unique perspective d’une cession
dans un avenir proche, celle-ci doit être intégrée à la société mère. Cette
565
Corrigés des tests de connaissances
dernière doit présenter séparément dans son bilan consolidé les actifs
(et passifs) de la filiale destinée à être cédée.
Question 6
Réponse c. Pour évaluer l’actif net de la société Delta, il faut tenir :
–– du capital : 5 000 000
–– des réserves : 3 000 000
–– du résultat : 600 000
–– des provisions réglementées : 1 000 000 × 65 % = 650 000
9 250 000
Question 7
Réponse a. C’est une activité contrôlée conjointement.
Question 8
Réponse c. La norme IAS 1 précise ce que l’on entend par états financiers.
La définition est tout aussi valable pour les états financiers consolidés
que les états financiers individuels. Un jeu complet d’états financiers,
selon IAS 1, comprend les composantes suivantes :
a) un bilan (ou état de la situation financière) ;
b) un état du résultat net et des autres éléments du résultat global ;
566
c) un état indiquant les variations des capitaux propres ;
d) un tableau de flux de trésorerie ;
e) les méthodes comptables et notes explicatives.
Question 9
Réponse b. Alors que la norme IAS 31 ne privilégiait aucune des deux
méthodes autorisées (intégration proportionnelle et mise en équiva-
lence), la norme IFRS 11 n’a retenu, dans un souci de convergence avec
les normes américaines que la méthode de la mise en équivalence. Il est
à noter que la version antérieure à 2003 d’IAS 31 considérait l’intégra-
tion proportionnelle comme méthode de référence et la mise en équi-
valence comme autre méthode autorisée qui n’avait pas la préférence
de l’IASB.
Question 10
Réponse b. Le § 9 de la norme IAS 24 est rédigé comme suit (extrait) :
« une partie liée est une personne ou une entité qui est liée à l’entité
qui établit ses états financiers (dénommée « l’entité présentant les états
financiers » dans la présente norme).
(a) Une personne ou un membre de la famille proche de cette personne
est lié(e) à une entité présentant les états financiers si ladite personne :
[…]
(iii) fait partie des principaux dirigeants de l’entité présentant les états
financiers ou d’une société mère de l’entité présentant les états finan-
ciers.
(b) Une entité est liée à l’entité présentant les états financiers si l’une des
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567
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 5
Question 1
Réponse b. La réponse a correspond à la définition de la mise en com-
mun d’intérêts d’IAS 22, norme antérieure à IFRS 3 et la réponse c a
celle de contrôle d’IAS 27 antérieur à 2011. Il est à noter que la norme
IFRS 3 ne définit pas (comme le faisait la norme IAS 22) la notion d’ac-
quisition. Elle précise simplement que tout regroupement d’entreprises
(lequel est défini comme la réunion d’entités séparées, ou d’opérations
séparées, en une seule entité) doit être comptabilisé en appliquant la
méthode d’acquisition.
Question 2
Réponse c. La norme IFRS 3 oblige à intégrer ces coûts dans les charges
de l’exercice.
Question 3
Réponse b. La juste valeur, pour tous les apports. Il est à noter que la
version 1998 d’IAS 22 considérait cette méthode comme une autre
méthode autorisée. La méthode de référence était la méthode c, c’est-à-
dire qu’il fallait évaluer les apports la valeur comptable qu’ils ont dans
les comptes de la société Bêta majorée de 51 % de la différence entre la
valeur de marché et la valeur comptable.
La méthode c consiste à prendre la juste valeur (pour des terrains et des
constructions à la valeur de marché) pour 51 % et la valeur comptable
pour 49 %. La méthode a correspondait à la méthode de la mise en com-
mun d’intérêts, non applicable dans le cas présent.
Question 4
Réponse b. On a en fait le calcul suivant (en k€) :
–– valeur d’acquisition des titres : 8 100
–– valeur d’acquisition des actifs et passifs identifiables :
(20 000 – 13 000) × 60 % = 4 200
Goodwill : 8 100 – 4 200 = 3 900
Il n’y a pas d’impôt différé car la dépréciation du goodwill n’est pas
déductible fiscalement.
568
Question 5
Réponse c. Si l’on avait appliqué la méthode du « full goodwill » on aurait
fait le calcul suivant en considérant une valeur des minoritaires propor-
tionnelle à la valeur des majoritaires (en k€) :
–– valeur d’acquisition de la société Gamma : 8 100/60 % = 13 500
–– valeur d’acquisition des actifs et passifs identifiables :
20 000 – 13 000 = 7 000
6 500
On aurait pu également effectuer le calcul suivant : 3 900/60 % =6 500
Question 6
Réponse b. On détermine chaque année la valeur du goodwill et l’on
constate chaque année la perte de valeur. Ceci est vrai également pour
la norme FAS 142 (ASC 350), laquelle a remplacé la norme APB 17 en
2001, laquelle présumait que le goodwill devait être amorti pour la
détermination du résultat net. L’APB 17 imposait un plafond arbitraire
de 40 ans pour cet amortissement.
Question 7
Réponse a. La norme IFRS 3 (§ 11) précise que ne peuvent être comp-
tabilisés que les actifs et les passifs qui correspondent à la définition
donnée par le cadre conceptuel (voir chapitre 2 § 6). L’actif est défini
par le cadre conceptuel comme une ressource économique contrôlée
par l’entreprise du fait d’événements passés. Un passif est une obliga-
tion actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la
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Question 8
Réponse c. Le calcul s’effectuerait comme suit :
–– Actif net comptable : 80 000
–– plus-value sur immobilisations incorporelles évaluées
selon un marché actif : 6 000
569
Corrigés des tests de connaissances
Question 9
Réponse b. Provision nette d’impôt différé : 6 000 × 66 2/3 % = 4 000 k€.
Quote-part revenant à Alpha : 4 000 × 80 % = 3 200 k€. Goodwill négatif
net : 4 800 – 3 200 = 1 600 €.
Question 10
Réponse b. Cette information est demandée par IAS 36 qui stipule
que, pour chaque catégorie d’actifs (et le goodwill est un actif), il
soit précisé (§ 126 a) « le montant des pertes de valeur comptabilisées
dans l’état du résultat global au cours de la période et le(s) poste(s)
de l’état de résultat global dans le(s) quel(s) ces pertes de valeur sont
incluses ».
Chapitre 6
Question 1
Réponse b. La réponse a correspond à la définition d’un instrument de
capitaux propres, la réponse c à celle d’un actif financier.
Question 2
Réponse a. Dans IFRS 9, la classification des actifs financiers d’IAS 39
en quatre catégories (actifs financiers à la juste valeur par le biais du
résultat, placements détenus jusqu’à leur échéance, prêts et créances,
actifs financiers disponibles à la vente) est ramenée à trois catégories :
les actifs financiers mesurés au coût amorti et les actifs financiers mesu-
rés à la juste valeur par le biais du résultat net et les actifs financiers
mesurés à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat
global.
570
Question 3
Réponse a. La juste valeur est le prix qui serait reçu pour vendre un actif
ou payé pour transférer un passif lors d’une transaction ordonnée entre
des intervenants du marché à la date d’évaluation.
Le coût amorti d’un actif ou d’un passif ou l’utilisation du modèle d’éva-
luation sont des méthodes de calcul.
Question 4
Réponse b. La norme IFRS 9 (comme IAS 39) distingue trois types de
relations de couverture : la couverture de la juste valeur, la couverture
de flux de trésorerie et la couverture d’un investissement net dans une
entreprise étrangère. Elle n’évoque pas la couverture d’un flux de finan-
cement.
Question 5
Réponse b. Le coût amorti est un montant auquel est évalué l’actif
financier ou le passif financier lors de sa comptabilisation initiale, dimi-
nué des remboursements en principal, majoré ou diminué de l’amor-
tissement cumulé, calculé par la méthode du taux d’intérêt effectif, de
toute différence entre ce montant initial et le montant à l’échéance, et
diminué de toute réduction (opérée directement ou via un compte de
correction de valeur) pour dépréciation ou irrécouvrabilité. La réponse
a correspond à un coût de transaction réel et le réponse c au coût d’une
transaction prévue.
Question 6
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571
Corrigés des tests de connaissances
Question 7
Réponse a. Le calcul découle du tableau suivant (il s’agit de calculer le
coût amorti) :
Intérêts
Valeur courus Intérêts Valeur
Années
au 01.01 au taux et capital payés au 31.12
de 5,5 %
N–2 97 865 5 383 5 000 98 248
Question 8
Réponse b. La couverture de juste valeur doit être comptabilisée comme
suit (IFRS 9 § 6.5.8) :
–– les gains ou pertes de réévaluation de l’instrument de couverture
doivent être comptabilisés dans le résultat net ou dans les autres élé-
ments du résultat global (si l’instrument de couverture est un ins-
trument de capitaux propres classé en instruments évalués à la juste
valeur par le biais des autres éléments du résultat global) ;
–– le gain ou la perte sur l’élément couvert doit ajuster la valeur comp-
table de l’élément couvert et être reconnu en résultat net. Si l’élément
couvert est un actif financier (ou un composant de celui-ci) qui est
évalué à la juste valeur dans les autres éléments du résultat global, le
gain ou la perte de couverture sur l’élément couvert sont comptabili-
sés dans le résultat net. Toutefois, si l’élément couvert est un instru-
ment de capitaux propres pour lequel une entité a choisi de présenter
les variations de juste valeur dans les autres éléments du résultat glo-
bal, les gains et les pertes ce seront portés dans les autres éléments
du résultat global. Si l’élément couvert est un engagement ferme non
comptabilisé, la variation cumulée de la juste valeur de l’élément cou-
vert sera comptabilisée comme un actif ou un passif, un gain ou une
perte correspondant étant comptabilisé en résultat net.
572
Question 9
Réponse a. La couverture de flux de trésorerie doit être comptabilisée
comme suit :
– la composante distincte des capitaux propres associée à l’élément cou-
vert est ajustée à la moindre des montants suivants : le gain ou la perte
cumulé sur l’instrument de couverture depuis la création de la couver-
ture, ou la variation cumulée de la juste valeur de l’élément couvert
depuis la création de la couverture ;
– la partie du gain ou la perte sur l’instrument de couverture qui est
déterminée à être une couverture efficace doit être comptabilisée dans
les autres éléments du résultat global ;
– tout gain ou perte résiduel (inefficacité de la couverture par exemple)
est reconnu en résultat net.
Question 10
Réponse c. La réponse a correspond à des informations à fournir sur
le risque de marché et la réponse b à des informations à fournir sur le
risque de crédit.
Chapitre 7
Question 1
Réponse b. La norme IAS 2 définit la valeur nette de réalisation comme
le prix de vente estimé dans le cours normal de l’activité, diminué des
coûts estimés pour l’achèvement et des coûts estimés nécessaires pour
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réaliser la vente.
Question 2
Réponse c. Les rabais commerciaux, remises et autres éléments simi-
laires (escomptes) sont déduits pour déterminer le coût d’acquisition.
Question 3
Réponse a. L’affectation des frais généraux fixes aux coûts de transfor-
mation est fondée sur la capacité normale des installations de produc-
tion. La capacité normale est la production moyenne que l’on s’attend
à réaliser sur un certain nombre d’exercices ou de saisons dans des cir-
constances normales, en tenant compte de la perte de capacité résultant
573
Corrigés des tests de connaissances
Question 4
Réponse a. Il est obligatoire. La norme IAS 23 a été révisée en mars 2007.
Dans la précédente version, il était possible de comptabiliser les coûts
d’emprunt attribuables à l’acquisition ou à la production d’un actif éli-
gible (immobilisation ou stock), soit en charges, soit dans le coût de
l’actif. La norme révisée ne permet plus que l’inscription dans le coût
de l’actif.
Question 5
Réponse b. Il ne comprend pas les autres coûts encourus pour mettre les
stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Question 6
Réponse c. Les frais de commercialisation sont toujours exclus du coût
du stock d’un produit. Les montants des déchets de fabrication sont
exclus lorsqu’ils sont anormaux ; les coûts de stockage, à moins que
ces coûts soient nécessaires au processus de production préalablement à
une nouvelle étape de la production, sont également exclus. Il en est de
même des frais généraux administratifs qui ne contribuent pas à mettre
les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Question 7
Réponse a. La méthode PEPS (ou méthode FIFO – First In Fist Out) sup-
pose que les éléments du stock qui ont été acquis ou produits les pre-
miers sont vendus les premiers, et qu’en conséquence, les éléments
restant en stock à la fin de la période sont ceux qui ont été achetés ou
produits le plus récemment. La réponse b correspond à une évaluation
574
par lots, valable lorsque les biens ne sont pas fongibles. La réponse c cor-
respond à la méthode du coût moyen pondéré (qui comme la méthode
PEPS peut être utilisée pour l’évaluation des stocks de biens fongibles).
Question 8
Réponse c. La norme IAS 2 (§ 11) précise que « les coûts d’acquisition des
stocks comprennent le prix d’achat, les droits de douane et autres taxes
(autres que les taxes ultrieurement récupérables par l’entité auprès des
administrations fiscales), ainsi que les frais de transport, de manuten-
tion et autres coûts directement attribuables à l’acquisition des produits
finis, des matières premières et des services. Les rabais commerciaux,
remises et autres éléments similaires sont déduits pour déterminer les
coûts d’acquisition ». Il y a donc lieu de prendre en compte :
–– les marchandises : 15 000
–– le rabais : – 1 500
–– l’escompte :– 135
–– les frais de transport : 1 000
–– la taxe aéroport (non récupérable) : 50
Total : 14 415
La TVA (récupérable) n’a pas à être prise en compte.
Question 9
Réponse a. Le stock est de 600 unités :
–– 100 unités du 1er lot :1 000 €
–– 500 unités du 2e lot :6 000 €
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7 000 €
La réponse b correspond au coût moyen pondéré et la réponse c à la
méthode LIFO (dernier entré/premier sorti)
Question 10
Réponse b. Ce qui est demandé c’est à la fois la dotation aux déprécia-
tions nécessaire si la valeur nette de réalisation est inférieure au coût, et
la valeur comptable des stocks évaluées à la juste valeur diminuée des
coûts de distribution.
575
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 8
Question 1
Réponse b. L’ensemble des coûts de transaction et notamment les droits
d’enregistrement, les frais d’actes, les honoraires du notaire et les com-
missions, relatifs à l’acquisition d’une immobilisation corporelles fait
partie du coût de l’immobilisation. La TVA est récupérable et ne fait pas
partie du coût de l’immobilisation.
Question 2
90 000
Réponse a : 90 000 + (83 000 + 3 500 + 14 000 + 25 000) ×
500 000
= 112 590
Question 3
410 000
Réponse b : 410 000 + (83 000 + 3 500 + 14 000 + 25 000) ×
500 000
+ 20 000 + 220 000 = 752 910
Question 4
Réponse c. Le coût est égal à 32 000 + 22 000 + 10 000 × 80 % + 9 000
+ 1 000 = 72 000 €. Les frais administratifs, les intérêts relatifs à la période
antérieure ou postérieure à la fabrication, ne sont pas intégrables au
coût. Il en est de même des frais fixes correspondant à la sous-activité :
10 000 × 20 % = 2 000 €.
Question 5
Réponse a. Valeur nette comptable au moment de la réévaluation :
–– terrain :80 000
–– constructions : 320 000 – 320 000 × 8/20 = 192 000
272 000
Écart : 450 000 – 272 000 = 178 000
Question 6
Réponse a. Amortissement annuel à compter de la réévaluation :
300 000/12 = 25 000. Amortissement du 1er janvier au 30 juin : 12 500 €.
Question 7
Réponse a. 500 000 – (150 000 + 300 000 – 300 000 × 3,5/12) = 137 500.
576
Question 8
Réponse b. Amortissement = [24 000 – (24 000 × 10 % × 2 × 9/12)]
× 20 % = 4 080. La réponse a correspond à l’amortissement linéaire :
(24 000 – 1 000) × 10 %.
Question 9
Réponse b. Il y a deux opérations : l’acquisition d’un bien et la cession.
Les écritures décomposées seraient les suivantes :
Question 10
Réponse c. Dans le modèle de la juste valeur, il n’est comptabilisé ni
amortissement ni perte de valeur (c’est dans le modèle du coût que se
font ces comptabilisations). Le profit ou la perte résultant de la varia-
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tion de valeur doit être inclus dans le résultat net de l’exercice au cours
duquel il se produit (un compte de produit autre que le 752 pourrait
être utilisé).
577
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 9
Question 1
Réponse c. Une immobilisation incorporelle doit être évaluée initiale-
ment à son coût. Ce coût se compose :
–– du prix d’achat : 100 000
–– sous déduction des rabais et remises commerciaux : – 10 000
–– des droits d’importation : 20 000
–– de dépenses directement attribuables : 9 000/1,2 = 7 500
117 500
La TVA récupérable n’est pas comprise dans le coût (seules les taxes non
remboursables le sont).
Question 2
Réponse b. À la juste valeur à la date d’acquisition. La réponse a corres-
pond à la valeur prise en compte par l’entreprise acquise lors de l’acqui-
sition de l’immobilisation, la réponse c est la valeur dans le bilan de
l’entreprise acquise au moment de l’acquisition de ladite entreprise.
Question 3
Réponse c. La dépense relative à la conception, la construction et les
tests de pré-production ou de pré-utilisation de modèles et prototypes.
La réponse a correspond à la notion de recherche fondamentale, la
réponse b à celle de recherche appliquée.
Question 4
Réponse a. Comme c’est un traitement autorisé (méthode de la valeur
réévaluée), il s’agit d’une option. Ce traitement ne permet pas la réé-
valuation d’immobilisations incorporelles n’ayant pas été comptabilisé
préalablement comme actif et ne peut être appliqué qu’après qu’un actif
a été initialement comptabilisé à son coût.
Question 5
Réponse a. L’écart de réévaluation constaté en N–1 était de 4 000 €.
On ne peut reprendre plus que cette valeur. Les actifs évalués selon le
modèle de valeur réévaluée ne sont pas amortis (l’amortissement s’ap-
pliquant uniquement dans le modèle du coût).
578
Question 6
Réponse a. Le montant amortissable d’une immobilisation incorporelle
doit être réparti de façon systématique sur sa durée d’utilité. La durée
d’utilité, au sens d’IAS 38, est :
–– soit la période pendant laquelle l’entreprise s’attend à utiliser un actif ;
–– soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’en-
treprise s’attend à obtenir de l’actif.
Question 7
Réponse c. En effet la norme IAS 36 prévoit (voir chapitre 12, § 3 et 5)
qu’une entité doit apprécier à chaque clôture s’il existe un indice quel-
conque montrant qu’un actif a pu perdre de la valeur. S’il existe un tel
indice, l’entité doit estimer la valeur recouvrable de cet actif et si cette
valeur recouvrable est inférieure à sa valeur comptable, la valeur comp-
table doit être ramenée à la valeur recouvrable
Par ailleurs, la norme IAS 38 (voir chapitre 9, § 9) stipule que l’entité
doit, pour chaque immobilisation incorporelle à durée non définie
comparer sa valeur recouvrable et sa valeur comptable à la fin de chaque
exercice et chaque fois qu’il y a une indication que l’immobilisation
incorporelle peut être dépréciée.
Question 8
Réponse b. La valeur comptable est supérieure à la valeur des cash-flows
–∞
1 – 1,07
actualisés, soit 8 000 × = 8 000/0,07 = 114 286. La déprécia-
0,07
tion doit donc être de : 120 000 – 114 286 = 5 714 $.
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Question 9
Réponse b. Le résultat doit être déterminé par différence entre les pro-
duits nets de frais de sortie et la valeur comptable de l’actif et doit être
comptabilisés en produit ou en charge dans résultat net.
Les produits nets de frais de sortie sont de 60 000 – 5 000 = 55 000 €.
La valeur comptable de l’actif est le montant pour lequel un actif est
comptabilisé, après déduction du cumul des amortissements et du
cumul des pertes de valeur relatifs à cet actif. Il est donc de 120 000
– 30 000 – 10 000 = 80 000 €.
Le résultat est donc de 55 000 – 80 000 = – 25 000.
579
Corrigés des tests de connaissances
Question 10
Réponse b. Selon IAS 38, une immobilisation incorporelle à durée d’uti-
lité indéterminée ne doit pas être amortie. Il n’y a donc pas lieu de four-
nir les modes d’amortissement ni la valeur résiduelle, nécessaires pour
calculer la dotation aux amortissements.
Par contre, une entité est tenue d’effectuer un test de dépréciation
d’une immobilisation incorporelle à durée d’utilité indéterminée en
comparant sa valeur recouvrable à sa valeur comptable annuellement et
chaque fois qu’il y a une indication que l’immobilisation incorporelle
peut s’être dépréciée. Il y a donc lieu de fournir une information sur les
dotations aux dépréciations constatées. Cette obligation concerne éga-
lement les immobilisations incorporelles à durée d’utilité finie.
Chapitre 10
Question 1
Réponse a. La norme IFRS 16 ne s’applique pas aux contrats de location
relatifs à la prospection ou l’utilisation de minéraux, le pétrole, le gaz natu-
rel et des ressources non renouvelables similaires, aux contrats de location
des actifs biologiques (animaux et végétaux), aux actifs qui rentrent dans
un accord de concession de services, aux licences de propriété intellec-
tuelle accordée par le bailleur, aux contrats de location d’immobilisations
incorporelles tels que des films cinématographiques, des enregistrements
vidéo, pièces de théâtre, des manuscrits, des brevets et des droits d’auteur.
Si un contrat de location porte sur un autre objet, IFRS 16 s’applique. Si ce
contrat de location comprend également une composante service, celle-ci
est comptabilisée en charge, conformément à d’autres normes.
Question 2
– 15
1 – 1,072
Réponse b. On a : 10 000 × × 1,072 + 10 000 × 1,072– 15
0,072
= 99 939 G100 000.
Question 3
Réponse c. Il s’agit d’un contrat supérieur à un an portant sur un actif
sous-jacent qui n’est pas de faible valeur. La réponse a correspond à une
location d’une durée maximale d’un an et la réponse b est illogique car
une location dans laquelle la charge est constituée par l’amortissement
580
du droit et des frais financiers sur la dette, implique bien entendu la
comptabilisation d’un droit d’utilisation comme actif.
Question 4
Réponse c. L’obligation d’effectuer des paiements locatifs peut être éva-
luée au début du contrat à 124 000 €, juste valeur du bien et valeur
estimée de l’emprunt qu’il aurait fallu faire si le bien avait été acquis en
toute propriété.
Le tableau d’amortissement de l’emprunt lié au crédit-bail se présente-
rait comme suit (pour les premières années) :
1.1.N
1688 Intérêts courus 4 342
167 Obligation d’effectuer des paiements locatifs 5 658
512 Banque 10 000
1.7.N
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31.12.N
661 Charges d’intérêts 3 881
1688 Intérêts courus 3 881
581
Corrigés des tests de connaissances
➢➢Question 5
Réponse b. Pour le bailleur, l’opération est une location-financement.
On aura l’écriture suivante :
1.1.N
512 Banque 10 000
274 Prêts location financement 5 658
2768 Intérêts courus 4 342
Redevance du 1er janvier
Question 6
Réponse c. Le taux mensuel de 0,88333 % est équivalent au taux annuel
de 6 %.
Question 7
Réponse a Seul est enregistré en charge le loyer. L’écriture suivante sera
constatée :
1.4.N
613 Redevances de crédit-bail mobilier 10 000
512 Banque 10 000
Question 8
Réponse c. Les réponses a et b correspondent à une information deman-
dée au bailleur.
Question 9
Réponse c. Des ajustements sont nécessaires si la vente n’est pas effec-
tuée à la juste valeur ou si les loyers ne sont pas au prix du marché.
Les montants inférieurs au prix du marché doivent être considérés
comme des paiements anticipés de la location ; les montants supérieurs
au prix du marché doivent être considérés comme un financement sup-
plémentaire fourni par le bailleur-acheteur au vendeur-preneur (IFRS 16
§ 101).
582
Question 10
Réponse b. Le fait que le loyer reste conforme au prix du marché en fait
un contrat de location simple. Il faudrait pour que ce soit un contrat
de location-financement, que, dans une seconde période, le loyer soit
sensiblement inférieur au prix du marché.
Chapitre 11
Question 1
Réponse a. Il s’agit simplement du transfert d’une activité d’un site vers
un autre correspondant à une restructuration. Il n’a donc pas d’aban-
don d’activité.
Question 2
Réponse c. Il s’agit d’actifs non courants (ce qui élimine la réponse a)
et l’ensemble peut comprendre des passifs directement liés à ces actifs.
Question 3
Réponse c. Selon IFRS 5, une entité doit évaluer un actif non courant
(ou un groupe destiné à être cédé) classé comme détenu en vue de la
vente au montant le plus bas entre sa valeur comptable et sa juste valeur
diminuée des coûts de la vente.
Question 4
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Réponse c. En effet, une entité ne doit pas amortir un actif non courant
lorsqu’il est classé comme détenu en vue de la vente ou lorsqu’il fait
partie d’un groupe classé comme détenu en vue de la vente.
Question 5
Réponse a. Une entité doit comptabiliser une perte de valeur relative
à toute réduction initiale ou ultérieure de l’actif (ou du groupe destiné
à être cédé) à la juste valeur diminuée des coûts de la vente. Elle doit
également comptabiliser un profit au titre de toute augmentation ulté-
rieure de la juste valeur diminuée des coûts de la vente d’un actif, mais
n’excédant pas le cumul de pertes de valeurs comptabilisées. Si l’actif
destiné à être cédé est une unité génératrice de trésorerie comprenant
583
Corrigés des tests de connaissances
Question 6
Réponse c. La norme précise qu’une entité doit présenter dans son bilan
séparément des actifs et passifs relatifs aux opérations maintenues, le
total des actifs (ou groupes d’actifs) classés en actifs non courants des-
tinés à être cédés et le total des passifs compris dans les groupes d’actifs
non courants destinés à être cédés. À l’actif, figure le total des actifs (ou
groupes d’actifs) classés en actifs non courants destinés à être cédés et au
passif le total des passifs compris dans les groupes d’actifs non courants
destinés à être cédés.
Question 7
Réponse b. Il n’y a qu’un seul montant. Toutefois, il est possible de four-
nir une analyse de ce montant unique dans l’état du résultat net et des
autres éléments du résultat global :
–– produits, charges et profit ou perte avant impôt des activités aban-
données ;
–– charge d’impôt sur le résultat correspondant ;
–– profit ou perte comptabilisé(e) résultant de l’évaluation à la juste valeur
diminué(e) des coûts de la vente ou de la cession des actifs ou du (des)
groupe(s) destiné(s) à être cédé(s) constituant l’activité abandonnée ;
–– charge d’impôt sur le résultat correspondant.
Si ces informations ne sont pas fournies dans l’état du résultat net et des
autres éléments du résultat global, elles doivent être fournies dans les
notes annexes.
Question 8
Réponse a. lI y a lieu de fournir les flux de trésorerie nets attribuables
aux activités d’exploitation, d’investissement et de financement des
activités abandonnées (dans les notes annexes ou dans des rubriques
des états financiers).
584
Question 9
Réponse c. L’entité doit éventuellement indiquer le segment dans lequel
l’actif (ou le groupe d’actifs) non courant appelé à être cédé est présenté
conformément à IFRS 8. Ce peut être un secteur géographique, mais
aussi un autre secteur (voir chapitre 19, § 1.1).
Question 10
Réponse b. L’entité doit présenter le montant du produit des activités
poursuivies et des activités abandonnées attribuables aux propriétaires
de la société mère. Ces informations peuvent être présentées soit dans
les notes, soit dans l’état du résultat global. Si l’entité présente les com-
posantes de résultat dans un compte de résultat séparé dans lequel sont
enregistrés les autres éléments du résultat global, une section séparée
consacrée aux « activités abandonnées » est présentée dans cet état
séparé. Par contre, il n’y a pas obligation de fournir une information sur
les actifs et passifs correspondants aux activités abandonnées (il n’en
existe peut-être plus) et les informations sur les flux de trésorerie nets
attribuables aux activités d’exploitation, d’investissement et de finance-
ment des activités abandonnées ne doivent pas être regroupés.
Chapitre 12
Question 1
Réponse a. La réponse b correspond à la définition du prix de vente net
et la réponse c à celle de la valeur nette comptable.
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Question 2
Réponse a. La hausse des charges de fonctionnement ou de mainte-
nance implique une diminution de la valeur actualisée de l’actif. Il est
à noter que la hausse des taux d’actualisation implique également une
diminution de la valeur actualisée de l’actif. Toutefois, l’entreprise ne
doit pas procéder à une dépréciation lorsque la hausse de taux est com-
pensée par une hausse de produits ou lorsque la hausse de taux (qui se
traduit par une baisse de la valeur d’utilité) n’a aucune incidence sur le
prix de vente net de l’actif.
585
Corrigés des tests de connaissances
Question 3
Réponse b. La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre la juste
valeur nette des coûts de sortie de l’actif et sa valeur d’utilité. La juste
valeur peut être assimilée au prix de vente.
Question 4
Réponse a. La valeur recouvrable est définie comme la valeur la plus
élevée entre la juste valeur nette des coûts de sortie de l’actif et sa valeur
d’utilité. 78 000 est le prix de vente net de l’actif, 82 000 sa valeur comp-
table et 75 816 sa valeur d’utilité. Il faudra donc au 31 décembre consta-
ter une perte de valeur de 82 000 – 78 000 = 4 000 €.
Question 5
Réponse c. La valeur comptable, avant dépréciation, est égale à : 120 000
– (120 000 – 8 000) × 2/8 = 92 000 et la perte de valeur de 92 000 –
80 000 = 12 000 €.
Question 6
Réponse b. La perte de valeur doit d’abord être imputée sur l’écart de
réévaluation qui avait été constaté en N – 2 (avec un maximum sur
20 000 €). Pour les montants supérieurs à 20 000 €, elle doit faire l’objet
d’une dépréciation.
Question 7
Réponse b. En fait, à chaque itinéraire sont affectés des actifs et le flux
de trésorerie (recettes et dépenses) peuvent être identifiés. Toutefois, si
l’un des itinéraires dégageait une perte importante sans que l’entreprise
puisse intervenir (ce qui peut être le cas si la municipalité impose un
service minimum pour chaque itinéraire), il faut prendre l’entreprise
dans son ensemble comme unité génératrice de trésorerie.
Question 8
Réponse c. La valeur recouvrable (valeur d’utilité) de l’unité génératrice
–10
1 – 1,10
de trésorerie est de 30 000 × = 184 337. La valeur comptable
0,10
de l’unité génératrice de trésorerie étant de 250 000, il faut constater une
perte de valeur de 250 000 – 184 337 = 65 663 qui s’imputera d’abord sur
586
le goodwill pour 50 000, puis sur les immobilisations incorporelles iden-
tifiables et les immobilisations corporelles pour le solde au prorata des
valeurs comptables, ce qui donne pour les immobilisations corporelles :
120 000
15 663 × = 9 398 €.
80 000 + 120 000
Question 9
Réponse c. Ne rien faire. En N, la perte avait été imputée en totalité sur
le goodwill qui a été ramené à 90 000 €. La norme IAS 36 ne permet pas
de reprendre un dépréciation constatée sur le goodwill.
Question 10
Réponse b. La dépréciation se détermine par différence entre la valeur
comptable et la valeur recouvrable. La valeur recouvrable est la valeur la
plus élevée entre la valeur d’utilité et la juste valeur nette des coûts de
sortie de l’actif. C’est ici la valeur d’utilité.
L’entreprise doit préciser dans les notes annexes :
–– si la valeur recouvrable de l’actif est la juste valeur nette des coûts de
sortie ou sa valeur d’utilité (et ne pas donner les valeurs de deux) ;
–– si la valeur recouvrable est la juste valeur nette des coûts de sortie la
base utilisée pour déterminer cette valeur (ne s’applique pas dans le
cas) ;
–– si la valeur recouvrable est la valeur d’utilité, les taux d’actualisation
utilisés.
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Chapitre 13
Question 1
Réponse a. Seules huit personnes utiliseront probablement (100 – 92
= 8) les droits de l’année N à raison d’un jour et demi (6,5 – 5 = 1,5) par
personne ; 8 × 1,5 = 12.
Question 2
Réponse b. La norme IAS 19 ne définit que deux sortes de régimes : les
régimes à cotisations définies et les régimes à prestations définies. Dans
un régime à cotisations définies, l’entreprise qui verse des cotisations
définies à une entité distincte (un fonds) n’a aucune obligation de payer
587
Corrigés des tests de connaissances
Question 3
Réponse c.
Salaire estimé en fin de carrière : 2 500 × 1,03515 = 4 188,37.
Droits fin de carrière : 4 188,37 × 10 % = 418,84.
Rapport d’ancienneté : 10/25.
Dette actuarielle en unités de crédit : 418,84 × 10/25 × 0,75 × 1,03–15
= 80,651.
Dette actuarielle en € en N : 80,651 × 12 × 1,30 × 20 = 25 163,19.
(Il n’y a pas d’effet inflation car l’augmentation des retraites est égale au
taux d’actualisation.)
Question 4
Réponse b. Il faut calculer la dette actuarielle en € en N–1.
Droits fin de carrière : 418,84.
Rapport d’ancienneté : 9/25.
Dette actuarielle en unités de crédit : 418, 84 × 9/25 × 0,74 × 1,03–16
= 69,532.
Dette actuarielle en € en N : 69,532 × 12 × 1,30 × 20 = 21 694,09.
Intérêts : 21 694,09 × 3 % = 650,82.
Coût des services rendus : 25 163,19 – 21 694,09 – 650,82 = 2 818,28.
On aurait pu aussi effectuer le calcul de la manière suivante :
Droits fin de carrière : 418,84.
Coefficient de probabilité 0, 75 + 9 × (0,26 – 0,25) = 0,84.
Prestation exercice : 418, 84 × 0,84 × 1/25 = 14,073.
Coût des services rendus en unités de crédit : 14, 073 × 1,03–15 = 9,033.
Coût des services rendus en € : 9,033 × 12 × 1,30 × 20 = 2 818,28.
Question 5
Réponse b. (300 000 + 150 000 – 30 000) × 66 2/3 % = 280 000.
588
Question 6
Réponse a. 280 000 (rendement attendu voir question 5) – 5 100 000 ×
5 % = 25 000.
Question 7
Réponse a. Le taux d’actualisation retenu pour l’obligation est de
128 000 / 3 200 000 = 4 %. Il doit être appliqué à la fois sur la valeur
actuelle de l’obligation en début d’exercice et sur la juste valeur des
actifs du régime en début d’exercice. La charge nette totale est donc de
290 000 + 128 000 – 2 600 000 × 4 % = 314 000.
Question 8
Réponse c. 3 300 000 – 2 700 000 = 600 000. C’est la différence entre la
valeur actualisée de l’obligation et la juste valeur des actifs du régime
associé fin N.
Question 9
Réponse c. La charge totale estimée lors de l’octroi soit 9 000 × 50
= 450 000 est répartie sur la durée d’acquisition soit 3 ans ce qui donne
450 000 / 3 = 150 000 €. La charge sera la même en N et N+1.
Question 10
Réponse a. Pour les transactions dont le paiement est fondé sur des
actions et qui sont réglées en trésorerie, l’entité doit évaluer les biens ou
les services acquis, ainsi que le passif encouru, à la juste valeur de ce pas-
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589
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 14
Question 1
Réponse c. Il doit constituer une provision. Le fait générateur de l’obli-
gation actuelle est la vente du produit avec garantie ; il est probable qu’il
y ait une sortie de ressources (car il est plus probable qu’improbable
qu’il y aura un certain nombre de réclamations au titre de la garantie
et le montant de l’obligation du fabricant peut être estimé de manière
fiable).
Question 2
Réponse b. Il n’y a pas au 31 décembre N de fait générateur d’obligation,
donc pas de provision à constituer. Toutefois, si une décision était prise
avant l’arrêt des comptes, il y aurait lieu de constater une provision
(prise en compte d’événements postérieurs à la clôture de l’exercice,
voir chapitre 15, § 4.1).
Question 3
Réponse b. Les réponses a et c correspondent à une obligation juridique.
Question 4
Réponse c. Il n’y a pas d’obligation actuelle (ni juridique, ni implicite)
liée à l’exploitation future.
Question 5
Réponse a. Constituer une provision dite de propre assureur n’est pas
possible. En effet, dès lors que l’entreprise met en place un contrôle
sérieux pour limiter ces risques, la sortie de ressources liée à ces risques
n’est en général (sauf cas exceptionnel ou déjà avéré) pas probable à la
clôture de l’exercice, mais simplement éventuelle. Aucune provision ne
peut donc être constituée. En revanche, une information dans l’annexe
peut s’avérer utile. Bien entendu si le risque était avéré, la provision
devrait être constituée selon les règles générales.
Question 6
Réponse c. Il n’existe aucune obligation actuelle. La dépense dépend de
la décision de l’entreprise de continuer à utiliser le four ou remplacer
son revêtement intérieur.
590
Question 7
Réponse b. Il faut prendre les éléments suivants :
–– coûts des licenciements : 100 000 €
–– coûts de déménagements de matériels qui seront vendus : 12 000 €
–– loyer restant à courir après l’arrêt de l’activité jusqu’à l’échéance
du contrat : 13 000 €
–– indemnités de rupture de contrats versées aux fournisseurs :15 000 €
–– coût de maintien du personnel après l’arrêt
de l’activité jusqu’à sa fermeture : 16 000 €
156 000 €
Question 8
Réponse a. On passera l’écriture suivante (outre l’enregistrement en pro-
duits des travaux réalisés soit 80 000 ×60 % = 48 000 €).
31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 4 000
151 Provisions pour risques 4 000
Perte à terminaison (54 000 + 36 000 – 80 000)
× 40 %
Question 9
Réponse b. L’écart entre la valeur actualisée et non actualisée semble
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Question 10
Réponse b. Pour la réponse a, une provision doit être comptabilisée.
Pour la réponse b, aucune provision n’est comptabilisée, mais des infor-
mations doivent être fournies pour le passif éventuel. Pour la réponse
c, aucune provision n’est à comptabiliser et aucune information n’est à
fournir (la probabilité d’une sortie pour règlement étant faible).
591
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 15
Question 1
Réponse a. La norme IFRS 15 spécifie les conditions qui permettent
l’enregistrement du produit de la vente : l’entité doit comptabiliser un
produit des activités ordinaires lorsqu’une obligation de prestation est
remplie par la fourniture au client d’un bien ou d’un service promis.
Un bien ou un service est fourni lorsque le client obtient le contrôle
du bien ou du service. Le client obtient le contrôle d’un bien ou d’un
service lorsqu’il a la capacité de décider de son utilisation et d’en retirer
les avantages. Le contrôle comprend la capacité d’empêcher d’autres
entités de décider de l’utilisation d’un bien ou d’un service et d’en reti-
rer les avantages.
L’entreprise a transféré à l’acheteur les principaux risques et avantages
inhérents à la propriété (ce qui est le cas puisque le contrat est signé et la
propriété est celle de l’acheteur, le bien n’étant gardé par le vendeur que
pour faire quelques réparations), l’entreprise ne conserve pas le contrôle
effectif du bien cédé, le montant du produit peut être mesuré de façon
fiable (le prix de vente a été fixé), il est probable que des avantages
futurs associés à l’opération bénéficieront à l’entreprise Bêta (l’usage du
véhicule acheté) et les coûts encourus ou à encourir concerneront l’opé-
ration peuvent être mesurés de façon fiable (prix de vente fixé, montant
de réparations fixé par barème ou par devis ou gratuit). La date de livrai-
son est considérée comme date de transfert de propriété pour les biens
fongibles et qui ne seront identifiés qu’à la livraison.
Question 2
Réponse b. L’escompte peut être considéré comme une véritable charge
financière puisqu’il est accordé pour un règlement comptant. Il est à
noter que, pour l’acquéreur, cette charge se déduit du coût du stock.
La remise accordée se déduit du prix de vente. La garantie est une pres-
tation de service qui doit se comptabiliser séparément : elle concerne
l’exercice en cours pour 3 mois (soit 300 000 × 8 % × 3/12) et l’exercice
à venir pour le solde. Le produit constaté d’avance pourrait faire l’objet
d’une autre écriture cependant et la solution de c serait acceptable. Elle
serait également acceptable si l’escompte était considéré comme une
remise complémentaire.
592
Question 3
Réponse a. En vertu d’IAS 18, on n’aurait probablement pas comptabi-
lisé de produits des activités ordinaires (même si les conditions stipulent
« FOB départ ») tant que le lieu de livraison n’aurait pas été atteint, étant
donné que l’entité assume le risque de perte pendant le processus d’ex-
pédition.
Cependant, en vertu d’IFRS 15, l’entité devra procéder à une évalua-
tion plus poussée pour déterminer si l’acheteur a obtenu le contrôle.
Plus précisément, elle devra évaluer si l’acheteur a obtenu les risques
et avantages « importants » inhérents à la propriété des biens expédiés,
même si elle continue d’assumer le risque de perte ou de dommage
pendant l’expédition. La question de savoir si les risques et avantages
importants ont été transférés ne constitue qu’un des facteurs (qui n’est
pas déterminant en lui-même) aux fins de déterminer si le contrôle des
biens expédiés a été transféré à l’acheteur, et elle doit être examinée
avec les autres indicateurs d’IFRS 15. La comptabilisation des produits
des activités ordinaires au moment de l’expédition (sous réserve des
autres exigences d’IFRS 15) serait appropriée si le vendeur conclut que
l’acheteur obtient le « contrôle » des biens au moment de l’expédition
(compte tenu de l’évaluation générale de l’ensemble des indicateurs
dont il est question au § 38 d’IFRS 15, et des autres indications de la
norme), malgré le risque de perte ou de dommage pendant l’expédi-
tion.
S’il est déterminé que le contrôle a été transféré au moment de l’expé-
dition, le vendeur doit aussi prendre en considération la question de
savoir si la prise en charge du risque de perte ou de dommage pendant
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l’expédition crée une autre obligation de prestation distincte (du fait des
pratiques commerciales habituelles) relativement au service de « couver-
ture du risque d’expédition », et affecter éventuellement une partie du
prix de transaction total à cette obligation de prestation.
Question 4
Réponse b. Les frais juridiques et la commission sont considérés comme
des « coûts marginaux d’obtention du contrat » parce que ces coûts
n’ont été engagés que par suite de l’obtention du contrat. La société
s’attend à les recouvrer grâce aux produits publicitaires futurs qui seront
générés par le contrat. Si le contrat n’avait pas été conclu, ces coûts
593
Corrigés des tests de connaissances
n’auraient pas été engagés. Si les frais juridiques avaient été engagés
avant l’obtention du contrat, ils ne seraient pas comptabilisés à l’actif.
Les frais de repas et de divertissement ne peuvent être comptabilisés à
l’actif parce qu’ils auraient été engagés que le contrat soit conclu ou non.
Les coûts relatifs au temps du directeur artistique et à l’embauche d’ac-
teurs sont des coûts de la main-d’œuvre directe associés à la fourniture de
services publicitaires ; ils sont considérés comme des coûts directement
liés au contrat et ne sont couverts par aucune autre norme. Ces coûts
satisfont également aux critères de la comptabilisation à l’actif, car :
–– ils sont expressément identifiés au moyen de feuilles de temps et de
factures (ils concernent directement le contrat) ;
–– ils procurent des ressources (un directeur artistique et des acteurs) ser-
vant à remplir l’obligation de prestation ;
–– ils seront recouvrés grâce aux produits futurs générés par le contrat.
Lorsque ces coûts seront comptabilisés à l’actif, ils devront être amortis
et faire l’objet d’un test de dépréciation conformément à IFRS 15.
Question 5
Réponse b. Pour les contrats à long terme, il y a lieu d’utiliser la méthode
à l’avancement (et non la méthode à l’achèvement qui correspond à
la réponse c). Le produit correspondant aux travaux effectués est égal
78 000
140 000 × = 91 000, ce qui implique un profit sur les
78 000 + 42 000
travaux en cours de 91 000 – 78 000 = 13 000 €.
Question 6
Réponse c. Pour les contrats à long terme, il y a lieu d’utiliser la méthode
à l’avancement (et non la méthode à l’achèvement qui correspond à
la réponse a). Le produit correspondant aux travaux effectués est égal
78 000
100 000 × = 65 000, ce qui implique une perte sur les
78 000 + 42 000
travaux de 78 000 – 65 000 = 13 000 € et une perte à terminaison de
20 000 – 13 000 = 7 000 €.
Question 7
Réponse b. Dans la réponse a, la subvention est inscrite dans un compte
de capitaux propres. Il faut constater la subvention initiale soit 50 000 €
le 1er juillet dans un compte de « produits à recevoir ». L’amortissement
594
sera calculé normalement, soit 150 000 × 10 % × 2,25 × 6/12 = 16 875 €,
et il sera constaté une reprise sur la subvention d’un tiers de l’amortis-
sement (puisque la subvention est égale à un tiers de l’investissement).
La réponse c correspond à la méthode de déduction de la subvention du
prix d’achat de l’équipement (voir analyse question 8).
Question 8
Réponse c. Le prix d’achat étant de 150 000 et la subvention de 50 000,
une somme de 100 000 € a été portée au crédit du compte « Matériel ».
L’amortissement est de 100 000 × 10 % × 2,25 × 6/12 = 11 250 €.
Question 9
Réponse b. Les dépenses, soit 2 700 000 €, se sont échelonnées sur
27 mois (du 1er mars N–2 au 31 mai N). Il faut aussi tenir compte du fait
que les emprunts sont trop importants à certaines périodes pour financer
l’immobilisation. Les taux moyens d’emprunt ont été de 6 % jusqu’au
30 juin N–2, puis de 5,50 % = (200 000 × 6 % + 1 000 000 × 5,4 %) /
1 200 000 de juillet N–2 au 30 juin N–1, puis 5,40 % = (200 000 × 6 %
+ 1 000 000 × 5,4 % + 1 000 000 × 5,28 %) / 2 200 000 à partir de juillet
N–1. On peut ainsi calculer le coût :
–– du 1er mars N–2 au 30 avril N–2 : 200 000 × 50 % × 6 % × 2/12 = 1 000
–– du 1er mai N–2 au 30 juin N–2 : 200 000 × 6 % × 2/12 = 2 000
–– du 1 juillet N–2 au 28 février N–1 :
er
Question 10
Réponse b. Il faut tenir compte des faits postérieurs à la clôture de l’exer-
cice qui se produisent entre la date de clôture et la date à laquelle la
publication des états financiers est autorisée. La perte constatée n’est
pas définitive (d’où l’utilisation d’un compte de dépréciation), elle se
calcule sur un montant hors taxes, car la TVA peut être récupérée auprès
du Trésor public.
595
Corrigés des tests de connaissances
Chapitre 16
Question 1
Réponse c. Il faut noter que l’approche faite par la norme IAS 12 est
bilantielle alors que dans la première version de la norme ces différences
portaient sur les différences passées entre résultat comptable et résultat
fiscal appelées à se résorber.
Question 2
Réponse b. Le report en arrière qui peut être remboursé est égal à 60 000
× 33 1/3 % = 20 000. La réponse c correspond à une comptabilisation
d’impôt différé. Pour la réponse a, il aurait fallu séparer l’impôt exigible
(le report en arrière) de 20 000 € de l’impôt différé (portant sur le report
en avant) de 10 000 € qui aurait été inscrit sur un compte différent.
Question 3
Réponse c. Je ne comptabilise rien car, selon la norme, un actif d’impôt
différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles
déductibles dans la mesure où il est probable qu’un bénéfice imposable,
sur lequel ces différences temporelles déductibles pourront être impu-
tées, sera disponible. La réponse a correspond à un report en arrière de
déficit qui, quoi qu’il arrive, sera compensé ou remboursé. La réponse
b considère que l’impôt différé sera récupérable car la conjoncture est
bonne et il sera possible de dégager un bénéfice imposable à l’avenir.
Question 4
Réponse b.
Question 5
Réponse a. La norme IAS 12 § 24 dit qu’un actif d’impôt différé doit
être comptabilisé pour toutes les différences temporelles déductibles…,
à moins que l’actif d’impôt différé ne soit généré par la comptabilisation
d’un actif ou d’un passif dans une transaction ne soit pas un regroupe-
ment d’entreprise et au moment de la transaction n’affecte ni le bénéfice
comptable ni le bénéfice imposable. Dans le cas b, on a une base fiscale
nulle alors que la base comptable est égale à la provision constituée.
Une différence temporelle est donc dégagée et impôt différé doit être
constaté (dans la mesure où il est probable qu’un bénéfice imposable,
596
sur lequel cette différence temporelle déductible pourra être imputée,
sera disponible). Dans le cas c, la norme précise qu’une entreprise doit
comptabiliser un actif d’impôt différé pour toutes différences tempo-
relles déductibles générées par des participations dans des filiales, entre-
prises associées, coentreprises et investissements dans des succursales,
dans la mesure où il est probable que la différence temporelle s’inversera
dans un avenir prévisible et qu’il existera un bénéfice imposable sur
lequel pourra s’imputer la différence temporelle.
Question 6
Réponse a. Une entreprise doit comptabiliser un passif d’impôt différé
pour toutes différences temporelles imposables liées à des participations
dans des filiales, entreprises associées, coentreprises et investissements
dans des succursales, sauf si et dans la mesure où les deux conditions
suivantes sont satisfaites :
–– la mère, l’investisseur ou le coentrepreneur est en mesure de contrôler
la date à laquelle la différence temporelle s’inversera ;
–– il est probable que la différence temporelle ne s’inversera pas dans un
avenir prévisible.
Par contre, elle ne doit pas comptabiliser d’impôt différé sur les good-
wills positifs dégagés lors de regroupements d’entreprise ni sur les diffé-
rences de change constatées lors de transactions. Ces dernières d’ailleurs
font (par exemple, dans la législation française) l’objet d’une imposition
ou d’une déduction immédiate et la norme IAS 21 (voir chapitre 17,
§ 1.3) prévoit leur enregistrement immédiat de résultat (et pas au bilan).
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Question 7
Réponse c. Il n’y a pas de divergence entre la valeur fiscale de la dette (qui
a été déduite du résultat fiscal) et sa valeur comptable. Les différences
entre les justes valeurs et les valeurs d’acquisition pour les éléments
d’actif font l’objet d’un impôt différé, sauf si la législation nationale a
prévu une imposition immédiate (ce qui est souvent le cas, en France
notamment). Dans le cadre d’un regroupement, les écarts d’évaluation
sur immobilisations incorporelles font l’objet d’un impôt différé (en
France, seuls les écarts d’évaluation sur immobilisations incorporelles
amortissables font l’objet d’un impôt différé, il n’y a pas d’impôt différé
sur les écarts d’évaluation sur immobilisations incorporelles non amor-
tissables).
597
Corrigés des tests de connaissances
Question 8
Réponse b. La norme IAS 12 précise que l’impôt exigible et différé doit
être comptabilisé en produit ou en charge et être compris dans le résul-
tat net de l’exercice sauf dans la mesure où l’impôt est généré :
–– par une transaction ou un événement qui est comptabilisé directe-
ment en capitaux propres, dans le même exercice ou un exercice dif-
férent ;
–– par un regroupement d’entreprise qui est une acquisition.
Pour ce qui concerne la différence entre l’amortissement fiscal et amor-
tissement comptable (appelé amortissement dérogatoire par le PCG), ce
dernier n’est pas connu par la norme IAS 12 et ne doit pas être comp-
tabilisé. Prenons le cas d’une immobilisation corporelle amortissable
acquise 120 000 €, amortie fiscalement de 42 000 € alors que la dépré-
ciation comptable est de 24 000 €.
Dans le cadre des normes IFRS, on aurait comptabilisé l’amortissement
pour dépréciation de 24 000 €. L’amortissement dérogatoire, soit 42 000
– 24 000 = 18 000 €, ne serait pas comptabilisé. Par contre, il aurait fallu
tenir compte d’une incidence sur l’impôt de 18 000 – 33 1/3 %, soit
6 000 €, et on aurait passé l’écriture d’impôt différé suivante :
31.12.N
698 Charge d’impôt différé 6 000
1687 État, Impôt différé 6 000
Impôt différé
Question 9
Réponse a. On constate que les réintégrations conduisant à des déduc-
tions postérieures sont déduites l’année suivante. Par contre, les déduc-
tions conduisant à des réintégrations postérieures sont réintégrées deux
années après. On a donc :
1. Impôt exigible : 68 000 × 32 % = 21 760 ;
2. Impôt différé actif : 6 000 × 32 % = 1 920 ;
3. Impôt différé passif : (4 000 + 4 000) × 32 % = 2 560. On remarque que
les impôts differés représentent les deux derniers exercices (voir situa-
tion au 1er janvier N–3).
598
Question 10
Réponse b. La norme IAS 12 ne prévoit pas de faire figurer le taux de
l’impôt dans les notes annexes, par contre doit figurer une explication
des changements dans le(s) taux d’impôt applicable(s) par rapport à
l’exercice précédent.
Chapitre 17
Question 1
Réponse b. La monnaie de l’environnement primaire économique dans
laquelle l’entité opère. Il est à noter que la monnaie du pays où se situe
l’action n’est pas obligatoirement une monnaie fonctionnelle et la
réponse a correspond à la définition de la monnaie de présentation.
Question 2
Réponse a. Le stock (élément non monétaire évalué au coût historique)
est évalué en utilisant le cours de change à la date de transaction :
10 000/1,26 = 7 937.
Question 3
Réponse b. On passera l’écriture suivante :
31.12.N
666 Pertes de change 63
401 Fournisseurs 63
10 000/1,25 – 7 937
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Question 4
Réponse a. On passera l’écriture suivante :
31.12.N
401 Fournisseurs 7 937 + 63 8 000
666 Pertes de change 65
512 Banque 8 065
10 000/1,24 = 8 065
599
Corrigés des tests de connaissances
Question 5
Réponse a. On a les écritures (avec les calculs) suivantes :
1.12.N
2154 Matériel industriel 8 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 8 000
10 000/1,25
31.12.N
404 Fournisseurs d’immobilisations 63
766 Gains de change 63
10 000/1,25 – 10 000/1,26 = 8 000 – 7 937
1.2.N + 1
404 Fournisseurs d’immobilisations 7 937
666 Pertes de change 193
512 Banque 8 130
10 000/1,23
Question 6
Réponse b. Les écarts de change relatifs à un élément monétaire qui
fait partie d’un investissement net dans une entité étrangère doivent
être inscrits dans les capitaux propres jusqu’à la sortie (c’est-à-dire le
remboursement de cet investissement). Les écarts de change relatifs à
un passif, comptabilisé en tant que couverture de l’investissement net
doivent, eux aussi, être inscrits en capitaux propres jusqu’à la sortie de
l’investissement net. Il est à noter que l’emprunt de 120 000 couvre l’in-
vestissement pour 100 000, ce qui explique la constatation de la perte de
change sur 20 000, soit 20 000/1,24 – 20 000/1,25 = 129.
1.4.N
267 Créances rattachées à des participations 80 000
512 Banque 80 000
100 000/1,25
600
31.12.N
267 Créances rattachées à des participations 645
107 Différence de conversion – Passif 645
100 000/1,24 – 100 000/1,25 = 80 645 – 80 000
Question 7
Réponse c. Il est possible à une entité d’utiliser une monnaie autre que
sa monnaie fonctionnelle pour établir ses états financiers. Il lui faut
alors convertir chaque opération dans la monnaie de présentation
comme dans le cadre de la comptabilisation des transactions en mon-
naies étrangères.
Question 8
Réponse c. Il faut utiliser la méthode dite du taux de clôture.
31.12.N
21 Immobilisations corporelles 10 000/1,25 8 000
3 Stocks 8 000/1,25 6 400
4-5 Créances et liquidités 12 000/1,25 9 600
101 Capital 10 000/1,29 7 752
107 Écart de conversion 298
120 Résultat 4 000/1,27 3 150
4 Dettes 16 000/1,25 12 800
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Reprise bilan
601
Corrigés des tests de connaissances
Question 9
Réponse a. En retraitant les comptes de la filiale dans la monnaie d’ori-
gine selon la méthode du coût historique ou du coût actuel, ou une
combinaison des deux, puis en retraitant les comptes selon le taux de
clôture de la monnaie d’origine.
Question 10
Réponse b. La norme précise en effet que les états financiers d’une entité
présentée dans la monnaie fonctionnelle d’une économie hyper-infla-
tionniste (qu’ils soient établis selon la convention du coût historique
ou du coût actuel) doivent être exprimés dans l’unité de mesure ayant
cours à la date de clôture. Cette exigence ne se limite pas au seul bilan.
Chapitre 18
Question 1
Réponse b. Lorsqu’une norme est nouvellement appliquée pour des
événements nouveaux. Ne correspond pas, en effet, à un changement
de méthode comptable l’adoption d’une nouvelle méthode comptable
pour des événements ou transactions qui ne s’étaient pas produits pré-
cédemment ou qui étaient jusqu’alors non significatifs.
Question 2
Réponse a. Ce changement est traité par la norme IAS 16 qui a prévu
une procédure particulière en cas de réévaluation.
602
Question 3
Réponse c. Les charges des années précédentes ayant pu être détermi-
nées, la méthode utilisée est rétrospective (on fait en sorte qu’elle a tou-
jours été utilisée).
Question 4
Réponse a. En décomposant et analysant séparément la provision pour
impôt on a les écritures suivantes :
1.1.N
4181 Clients, factures à établir 50 400
(15 000 + 3 000 + 20 000 + 4 000) = 42 000
× 1,20
335 Stock de travaux en cours 15 000 35 000
+ 20 000
110 Report à nouveau 3 000 + 4 000 7 000
44587 État, TVA sur factures à établir 42 000 8 400
× 20 %
Contrats à long terme fin N–1
L’année N–1 avait été constaté un stock d’encours de 35 000 € qu’il faut
annuler. Le résultat est porté en capitaux propres
Question 5
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Question 6
Réponse a. La réponse b correspond à un changement de méthode, la
réponse c à une correction d’erreur.
603
Corrigés des tests de connaissances
Question 7
Réponse a. Il est à noter que si une erreur sur exercice antérieur est
découverte elle doit être corrigée (réponse c).
Question 8
Réponse b. On passera au 31 décembre N, l’écriture de production
immobilisée (soit 80 000 €), les amortissements des exercices N–3, N–2
et N–1 (soit 4 000 + 8 000 + 8 000 = 20 000 €) et l’amortissement de
l’exercice N soit 8 000 €.
31.12.N
213 Constructions 80 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 15 680
110 Report à nouveau 80 000
44571 État, TVA collectée 15 680
Atelier de stockage produit en N–3
Question 9
Réponse c. La norme IAS 8 prévoit de fournir les éléments suivants :
–– le montant de l’ajustement afférent pour l’exercice et pour chaque
exercice présenté (N, N–1) ;
–– le montant de l’ajustement afférent aux exercices antérieurs à ceux
qui sont inclus dans l’information comparative (soit N–2 et N–3).
Question 10
Réponse b. Lorsqu’une entreprise publiera des états financiers IFRS pour
la première fois, ces derniers devront comprendre une année au moins
d’informations comparatives.
604
Chapitre 19
Question 1
Réponse c. Ni le secteur d’activité, ni le secteur géographique, mais peut
être une combinaison des deux. En effet, la notion de secteur opéra-
tionnel est définie par IFRS 8 comme suit : « un secteur opérationnel est
une composante d’une entreprise qui s’engage dans des activités sus-
ceptibles de lui faire percevoir des produits et supporter des charges (y
compris les produits et les charges liés aux transactions avec d’autres
composantes de la même entité), dont les résultats opérationnels sont
régulièrement examinés par le principal décideur opérationnel de l’en-
tité afin de prendre des décisions quant aux ressources à affecter au sec-
teur et d’évaluer ses performances nettes pour laquelle des informations
financières distinctes sont disponibles ».
Il s’agit donc de voir comment le management du groupe est effectué
et comment s’effectue le reporting des données de gestion. Peut-être
le regroupement par zones géographiques est-il adéquat, peut-être le
regroupement par activités est-il aussi adéquat. Si, pour le management,
le regroupement par activités est plus adéquat (il semble possible dans
cette société), c’est cette forme de secteurs opérationnels qui sera rete-
nue. Il est à noter que la norme IFRS 8 impose toutefois de fournir une
information par zone géographique (produits des clients externes, actifs
non courants).
Question 2
Réponse b. Un secteur doit être présenté si ses produits provenant de
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605
Corrigés des tests de connaissances
Question 3
Réponse b. La totalité des charges sectorielles ; les seules charges secto-
rielles obligatoires sont : les charges financières, les amortissements, la
charge d’impôt sur le résultat et seulement les éléments essentiels des
autres charges. La présentation des produits sectoriels et des résultats
sectoriels est par contre obligatoire.
Question 4
Réponse b. Le résultat par zone. Par contre, doivent être publiés :
–– les produits provenant de clients externes affectés, d’une part, au
pays de résidence de l’entité et, d’autre part, aux pays étrangers, dont
découlent les produits de l’entité ;
–– les actifs non courants autres que les instruments financiers, les actifs
d’impôts différés, les actifs relatifs aux avantages postérieurs à l’em-
ploi et les droits résultant de contrats d’assurance situés dans le pays
de résidence de l’entité d’une part et dans les pays étrangers, d’autre
part.
Question 5
Réponse c. Le résultat net N après déduction des dividendes préféren-
tiels est de : 35 175 000 – 450 000 × 50 × 7,5 % – 150 000 × 50 × 7,5 %
× 4/12 – (450 000 + 150 000) × 5 = 30 300 000 €.
Le nombre des actions ordinaires en circulation s’analyse comme suit :
–– au 1er janvier N : 3 000 000 – 450 000 – 10 000 + 600 000
(attribution) = 3 140 000
–– au 1 juillet N : 3 140 000 + 10 000
er
Question 6
Réponse b. Le bénéfice N attribuable aux actionnaires ordinaires est
égal au résultat net après déduction des dividendes préférentiels, soit
30 300 000, et ajusté des intérêts comptabilisés au cours de l’exercice
pour les actions potentielles dilutives, soit 500 000 × 100 × 6 % × 4/12 ×
606
65 % = 650 000 (obligations convertibles), et de tout changement dans
les produits et les charges qui résultent de la conversion des actions
ordinaires potentielles (par les bons de souscription), soit 500 000 ×
100 × (6 % – 5 %) × 4/12 × 65 % = 108 333, ce qui donne un total de
31 058 333 €.
Le nombre des actions ordinaires en circulation s’analyse comme suit :
–– au 1er janvier N : 2 550 000 + 600 000 (attribution) = 3 150 000
–– au 1 septembre N : 3 150 000 + 850 000 + 500 000 × 2/5 obligations
er
Question 7
Réponse a. Le résultat net N–1 après déduction des dividendes préféren-
tiels est de 27 247 500 – 450 000 × 50 × 7,5 % – 450 000 × 6 = 22 860 000 €.
Le nombre des actions ordinaires en circulation s’analyse comme suit :
–– au 1er janvier N–1 :
2 550 000 + 600 000 (attribution rétrospective) = 3 150 000
–– au 1 avril N–1 : 3 150 000 – 10 000 (actions rachetées) = 3 140 000
er
Question 8
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607
Corrigés des tests de connaissances
Question 9
Réponse c. Elle doit présenter un jeu complet d’états financiers sem-
blable à celui présenté en fin d’exercice. La présentation d’un bilan
résumé et d’un compte de résultat résumé est insuffisante, il est néces-
saire de présenter également un état résumé de variation des capitaux
propres, un tableau résumé des flux de trésorerie et une sélection de
notes explicatives.
Question 10
Réponse b. Les passifs sectoriels. Par contre, sont obligatoires : le total
des actifs sectoriels en cas de changement important depuis le dernier
état financier annuel, le résultat dilué par action et le montant des élé-
ments liés aux activités autres qu’opérationnelles (activités d’investisse-
ment et de financement) affectant les flux de trésorerie.
Chapitre 20
Question 1
Réponse a. C’est la norme IAS 1 qui est applicable. Les règles de présen-
tation des états financiers d’une banque, depuis l’abandon de la norme
IAS 30 et la mise en œuvre de la norme IFRS 7, ne sont plus différentes
des règles de présentation des états financiers d’une autre entité (appli-
cation pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2007, une
application anticipée pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier
2006 étant autorisée).
Question 2
Réponse a. La réponse c n’est pas applicable car toute banque a une
responsabilité publique au sens d’IFRS PME. Pour la réponse b il aurait
fallu que l’avenir soit proche. Pour la norme IFRS pour PME § 1.3 : « une
entité a une responsabilité publique si :
–– ses instruments de dettes ou de capitaux propres sont cotés sur un
marché public ou elle est sur le point d’émettre de tels instruments
pour leur cotation sur un marché public (une bourse de valeurs natio-
nale ou étrangère ou un marché hors cote, y compris les marchés
locaux et régionaux) ;
608
–– elle détient des actifs à titre fiduciaire pour un large groupe de tiers
extérieurs comme l’une de ses activités principales. La plupart des
banques, des coopératives, des compagnies d’assurance, des courtiers
en valeurs mobilières ou des sociétés de bourse, des fonds communs
de placement et des banques d’investissement sont des exemples
d’entités détenant des actifs à titre fiduciaire pour un nombre impor-
tant de tiers.
Question 3
Réponse c. Un contrat d’assurance est un contrat par lequel une par-
tie (l’assureur) accepte un risque d’assurance significatif en s’engageant
vis-à-vis d’une autre partie (le titulaire de la police) en convenant d’in-
demniser le titulaire de la police si un événement futur incertain spé-
cifié (l’événement assuré) affecte de façon défavorable le titulaire de la
police. L’événement doit être aléatoire (contrairement à a). Ce n’est pas
le souscripteur qui indemnise l’assureur (réponse b).
Question 4
Réponse b. Il doit comptabiliser l’insuffisance en résultat net. Le test
de suffisance de passif qu’il doit faire doit prendre en considération les
estimations actuelles de tous les flux de trésorerie contractuels et des
flux de trésorerie liés, tels que les coûts de traitement des demandes
d’indemnisation, ainsi que les flux de trésorerie résultant d’options et
de garanties incorporées.
Question 5
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Question 6
Réponse c. Ils peuvent être à la fois des stocks et des immobilisations.
Des animaux peuvent être élevés pour la boucherie (ce sont alors des
stocks) ; s’ils sont élevés pour une production (vaches laitières), ce sont
des immobilisations.
609
Corrigés des tests de connaissances
Question 7
Réponse a. Dans une entreprise agricole, les biens vivants doivent être
évalués à leur juste valeur. Si un marché actif existe pour des biens
vivants, le prix indiqué par le marché sert de base appropriée pour déter-
miner la juste valeur de ces biens. Si un marché actif n’existe pas, l’en-
treprise peut déterminer son évaluation à partir des prix et de valeurs
disponibles (tel que le prix de transaction le plus récent du marché). S’il
n’existe aucun marché, l’entreprise doit déterminer la valeur actuelle
des marges brutes de financement des actifs escomptés à un taux de
marché prédéterminé avant impôt pour calculer la juste valeur.
Question 8
Réponse c. L’évaluation initiale des actifs relatifs à l’exploration et à
l’exploitation des ressources minérales doit être effectuée au coût (et
non à juste valeur : réponse a.) Ce coût ne doit pas comprendre les
dépenses de développement engagées après la mise en service (élément
compris dans la réponse b. La liste est donnée par la norme IFRS 6. Ils
ne doivent pas comprendre non plus de dépenses d’administration et
autres coûts généraux postérieurs.
Question 9
Réponse b. La réponse a. correspond à un contrat de franchise, la
réponse c à un contrat de courtage.
Question 10
Réponse c. Il n’y a pas encore actuellement de norme IPSAS relative aux
regroupements d’entreprises (mais un exposé sondage a été publié en
janvier 2016 et il faut s’attendre bientôt à une nouvelle IPSAS). Dans les
normes IPSAS, lorsque ces opérations sont évoquées, notamment pour
tout ce qui concerne le goodwill, il est fait référence à IFRS 3.
610
Lexique
611
Lexique
Actif éventuel
Actif potentiel résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera
confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements
futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’entité.
Actif financier
Tout actif qui est :
–– de la trésorerie ;
–– un instrument de capitaux propres d’une autre entité ;
–– un droit contractuel de recevoir d’une autre entité de la trésorerie ou un
autre actif financier ou d’échanger des actifs ou des passifs financiers avec
une autre entité à des conditions potentiellement favorables à l’entité ;
–– un contrat qui sera ou pourra être réglé en instruments de capitaux
propres de l’entité elle-même qui est un instrument non dérivé pour
lequel l’entité est ou pourrait être tenue de recevoir un nombre variable
d’instruments de capitaux propres de l’entité elle-même ou un instru-
ment dérivé qui sera ou pourra être réglé autrement que par l’échange
d’un montant fixe de trésorerie ou d’un autre actif financier contre un
nombre fixe d’instruments de capitaux propres de l’entité elle-même.
Actifs financiers disponibles à la vente
Actifs financiers non dérivés qui sont désignés comme disponibles
à la vente ou ne sont pas classés comme des prêts et des créances, des
placements détenus jusqu’à leur échéance ou des actifs financiers à la
juste valeur par le biais de l’état de résultat global.
Actifs d’impôt différé
Montants d’impôt sur le résultat recouvrables au cours de périodes
futures au titre :
–– de différences temporelles déductibles ;
–– du report en avant de pertes fiscales non utilisées ;
–– du report en avant de crédits d’impôt non utilisés.
Actifs du régime (d’un régime d’avantages du personnel)
Actifs détenus par un fonds d’avantages du personnel à long terme et
polices d’assurance éligibles.
Actif identifiable
Un actif est identifiable quand il :
–– est séparable, c’est-à-dire qu’il peut être séparé ou dissocié de l’entité
et être vendu, transféré, concédé par licence, loué ou échangé, soit de
612
façon individuelle, soit dans le cadre d’un contrat, avec un actif ou
un passif liés ;
–– résulte de droits contractuels ou d’autres droits légaux, que ces droits
soient ou non cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et
obligations.
Actifs monétaires
Montant en numéraire détenu et actifs à recevoir en numéraire pour
des montants fixes ou déterminables.
Actif ou passif financier à la juste valeur par le biais de l’état de
résultat global
Actif financier ou un passif financier classifié comme détenu à des fins
de transaction ou désigné lors de sa comptabilisation initiale, par l’entité
comme étant à la juste valeur par le biais de l’état du résultat global.
Actif ou passif financier détenu à des fins de transaction
Actif financier ou passif financier qui :
–– est acquis ou encouru principalement en vue d’être vendu ou racheté
à court terme ;
–– fait partie d’un portefeuille d’instruments financiers identifiés qui
sont gérés ensemble et qui présente des indications d’un profil récent
de prise de bénéfices à court terme ; ou
–– est un dérivé (à l’exception d’un dérivé qui est un instrument de
garantie financière ou un instrument de couverture désigné et effi-
cace).
Actif qualifié
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613
Lexique
614
Aide publique
Mesure prise par l’État destinée à fournir un avantage économique
spécifique à une entité ou à une catégorie d’entités répondant à certains
critères.
Amortissement
Répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur sa
durée d’utilité.
Application prospective (d’un changement de méthode comptable)
Application de la nouvelle méthode comptable aux transactions, aux
autres événements et aux situations intervenant après la date du chan-
gement de méthode et comptabilisation de l’effet du changement aux
périodes courantes et futures affectées par le changement.
Application rétrospective (d’un changement de méthode comptable)
Application d’une nouvelle méthode comptable à des transactions, à
d’autres événements et conditions, comme si cette méthode avait tou-
jours été appliquée.
Autres avantages à long terme
Avantages du personnel autres que les avantages à court terme, les
avantages postérieurs à l’emploi et les indemnités de cessation d’emploi.
Autres éléments du résultat global (other comprehensive income)
Éléments de produits et de charges (y compris des ajustements de
reclassement) qui ne sont pas comptabilisés dans le résultat net comme
l’imposent ou l’autorisent certaines IFRS.
Avantages à court terme
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615
Lexique
Base fiscale
Montant attribué à un actif ou à un passif à des fins fiscales.
Bénéfice
Montant résiduel qui reste après que les charges ont été déduites des
produits.
Bénéfice comptable
Résultat d’une période avant déduction de la charge d’impôt.
Bénéfice imposable (perte fiscale)
Résultat d’une période, déterminé selon les règles établies par les
administrations fiscales et sur la base desquelles l’impôt sur le résultat
est payable (recouvrable).
Bilan (ou état de la situation financière)
État financier qui présente la relation entre les actifs, les passifs et les
capitaux propres d’une entité à un moment donné.
Capitaux propres
Intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déduction de tous ses
passifs.
Changement d’estimation comptable
Ajustement de la valeur comptable d’un actif ou d’un passif, ou du
montant de la consommation périodique d’un actif, résultant de l’éva-
luation de la situation actuelle des éléments d’actif et de passif et des
avantages et obligations futurs attendus qui y sont associés. Les chan-
gements d’estimations comptables résultent d’informations nouvelles
ou de nouveaux développements et, en conséquence, ne sont pas des
corrections d’erreurs.
Charge (produit) d’impôt différé
Montant de charges (produits) d’impôt inclus dans la détermination
du résultat de la période en ce qui concerne des variations d’actifs d’im-
pôt différé et de passifs d’impôt différé pendant la période.
Charge d’impôt (produits fiscaux)
Montant total de l’impôt exigible et de l’impôt différé inclus dans la
détermination du résultat net de la période.
Charges
• Diminutions d’avantages économiques au cours de la période de
reporting sous forme de sorties ou de diminutions d’actifs, ou de la
survenance de passifs qui ont pour résultat des diminutions des capi-
616
taux propres autrement que par des distributions aux participants aux
capitaux propres (cadre conceptuel 1989-2010).
• Diminutions d’actifs ou les augmentations de passifs qui se traduisent
par une diminution des capitaux propres, autres que celles relatives aux
distributions aux détenteurs d’actions (cadre conceptuel révisé 2017).
Client
Partie ayant conclu un contrat avec une entité en vue d’obtenir des
biens ou des services qui sont une sortie des activités ordinaires de l’en-
tité, en échange d’une contre-partie.
Coentreprise
Partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint
sur l’opération ont des droits sur l’actif net de celle-ci.
Coentrepreneur
Partie à une coentreprise qui exerce un contrôle conjoint sur celle-ci.
Composante d’une entité
Activités et flux de trésorerie qui peuvent être clairement distin-
gués, sur le plan opérationnel et pour la communication d’informations
financières, du reste de l’entité.
Comptabilisation
Processus consistant à incorporer dans l’état de situation finan-
cière ou dans l’état du résultat net et des autres éléments du résultat
global un article qui répond à la définition d’un élément et qui satis-
fait aux critères suivants :
–– il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à
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l’entité ou en proviendra ;
–– l’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué(e) de façon
fiable.
Compte de résultat
État financier qui présente l’information sur la performance d’une
entité au cours d’une période, c’est-à-dire la relation entre ses produits
et ses charges.
Continuité d’exploitation
Hypothèse selon laquelle il est supposé que l’entité n’a ni l’intention, ni
la nécessité de procéder à sa liquidation, ni de réduire de façon impor-
tante l’étendue de ses activités.
617
Lexique
Contrat
Accord entre deux parties ou plus, qui crée des droits et des obliga-
tions exécutoires.
Contrat d’assurance
Contrat selon lequel une partie (l’assureur) accepte un risque
d’assurance significatif d’une autre partie (le titulaire de la police) en
convenant d’indemniser le titulaire de la police si un événement futur
incertain spécifié (l’événement assuré) affecte de façon défavorable le
titulaire de la police.
Contrat de construction
Contrat spécifiquement négocié pour la construction d’un actif ou
d’un ensemble d’actifs qui sont étroitement liés ou interdépendants en
termes de conception, de technologie et de fonction, ou de finalité ou
d’utilisation.
Contrat de location
• Accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une période déter-
minée, le droit d’utilisation d’un actif en échange d’un paiement ou
d’une série de paiements (IAS 17).
• Contrat ou partie d’un contrat, qui confère le droit d’utiliser un actif
(l’actif sous-jacent) pour une période de temps en échange d’une
contrepartie (IFRS 16).
Contrat de location simple
• Contrat de location autre qu’un contrat de location-financement (IAS
17).
• Contrat de location qui ne transfère pas la quasi-totalité des risques et
des avantages inhérents à la propriété d’un actif sous-jacent (IFRS 16).
Contrat de location-financement
• Contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-
totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d’un actif.
Le transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine (IAS 17).
• Contrat de location qui transfère la quasi-totalité des risques et avan-
tages inhérents à la propriété d’un actif sous-jacent (IFRS 16).
Contrôle
Capacité immédiate de diriger l’utilisation d’une ressource écono-
mique de manière à obtenir les avantages économiques qui en découlent
(cadre conceptuel révisé 2017).
618
Contrôle (d’une entité)
Un investisseur contrôle une entité faisant l’objet d’un investisse-
ment lorsqu’il est exposé ou qu’il a droit à des rendements variables
en raison de ses liens avec l’entité faisant l’objet d’un investissement et
qu’il a la capacité d’influer sur ces rendements du fait du pouvoir qu’il
détient sur celle-ci.
Contrôle conjoint
Partage contractuellement convenu du contrôle exercé sur une
opération, qui n’existe que dans le cas où les décisions concernant les
activités pertinentes requièrent le consentement unanime des parties
partageant le contrôle.
Cours de change
Cours auquel sont échangées deux monnaies entre elles.
Cours de clôture
Cours du jour à la fin de la période de reporting.
Coût
Montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie payé et la juste
valeur de toute autre contrepartie donnée pour acquérir un actif au
moment de son acquisition ou de sa construction.
Coût amorti d’un actif ou d’un passif financier
Montant auquel est évalué l’actif ou le passif financier lors de sa
comptabilisation initiale, diminué des remboursements en principal,
majoré ou diminué de l’amortissement cumulé calculé par la méthode
du taux d’intérêt effectif, de toute différence entre ce montant initial et
le montant à l’échéance, et diminué de toute réduction (opérée directe-
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619
Lexique
620
dont on pourrait attendre des réactions similaires aux évolutions des
conditions du marché ;
–– il est réglé à une date future.
Dérivé incorporé
Composante d’un instrument hybride (composé) qui inclut égale-
ment un contrat hôte non dérivé, ce qui a pour effet de faire varier
une partie des flux de trésorerie de l’instrument composé d’une manière
analogue à celle d’un dérivé autonome.
Développement
Application des résultats de la recherche ou d’autres connaissances à
un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux, dispositifs,
produits, procédés, systèmes ou services nouveaux ou substantiellement
améliorés, avant le commencement de leur production commerciale ou
de leur utilisation.
Différences temporelles
Différences entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif et sa
base fiscale.
Les différences temporelles peuvent être soit imposables soit déductibles.
Différences temporelles déductibles
Différences temporelles qui généreront des montants déductibles
dans la détermination du bénéfice imposable (de la perte fiscale) de
périodes futures lorsque la valeur comptable de l’actif ou du passif sera
recouvrée ou réglée.
Différences temporelles imposables
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621
Lexique
Écarts actuariels
Variations de l’obligation au titre des prestations définies qui résultent
des ajustements liés à l’expérience (c’est-à-dire les effets des différences
entre les hypothèses actuarielles antérieures et ce qui s’est effectivement
produit) et de l’effet des changements d’hypothèses actuarielles.
Élément couvert
Actif, passif, engagement ferme, transaction prévue hautement pro-
bable ou investissement net dans une activité étrangère qui expose l’en-
tité à un risque de variation de juste valeur ou de variation de flux de
trésorerie futurs et qui est désigné comme étant couvert.
Éléments d’états financiers
Grandes catégories des effets financiers des transactions et d’autres
événements et conditions :
–– les éléments directement liés à l’évaluation de la situation financière
sont les actifs, les passifs et les capitaux propres ;
–– les éléments directement liés à l’évaluation de la performance sont les
produits et les charges.
Éléments monétaires
Unités monétaires détenues et les éléments d’actif et de passif devant
être reçus ou payés dans un nombre d’unités monétaires déterminé ou
déterminable.
Emprunts
Passifs financiers autres que des dettes commerciales à court terme
soumises à des conditions normales de crédit.
Engagement ferme
Accord irrévocable en vue de l’échange d’une quantité spécifiée
de ressources à un prix spécifié, à une ou plusieurs date(s) future(s)
spécifiée(s).
Entité d’investissement
Entité qui obtient des fonds d’un ou de plusieurs investisseurs en
vue de leur fournir des services de gestion d’investissements et s’engage
auprès de ses investisseurs à ce que l’objet de son activité soit d’investir
des fonds dans le seul but de réaliser des rendements sous forme de
plus-values en capital et/ou de revenus d’investissement et qui évalue et
apprécie la performance de la quasi-totalité de ses investissements sur la
base de la juste valeur.
622
Entité mère (ou société mère)
Entité qui en contrôle une ou plusieurs autres.
Entité publique
Entité qui est contrôlée, conjointement contrôlée ou influencée de
manière notable par un État.
Entreprise
Ensemble intégré d’activités et d’actifs susceptible d’être dirigé et
géré dans le but de fournir un rendement sous forme de dividendes, de
réduction de coûts ou d’autres avantages économiques directement aux
investisseurs ou autres propriétaires, membres ou participants.
Une entreprise se compose d’entrées et de processus, appliqués à ces
entrées, qui ont la capacité de contribuer à la création des sorties (révi-
sion en cours d’IFRS 3).
Entreprise acquise
L’entreprise ou les entreprises dont l’acquéreur obtient le contrôle à
l’occasion d’un regroupement d’entreprises.
Entreprise associée
Entité dans laquelle l’investisseur a une influence notable.
Équivalents de trésorerie
Placements à court terme, très liquides facilement convertibles en
un montant connu de trésorerie et soumis à un risque négligeable de
changement de valeur.
Erreurs
Omissions ou inexactitudes des états financiers de l’entité portant
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623
Lexique
624
États financiers intermédiaires
Ensemble comprenant un état résumé de situation financière, un
état résumé du résultat global, présenté sous la forme d’un état résumé
unique ou d’un compte de résultat résumé séparé et d’un état résumé du
résultat global, un état résumé des variations des capitaux propres, un
état résumé des flux de trésorerie et une sélection de notes explicatives.
Évaluation
Processus consistant à déterminer les montants monétaires auxquels
les éléments des états financiers doivent être comptabilisés et inscrits au
bilan et au compte de résultat.
Événements postérieurs à la date de clôture (à la fin de la période
de reporting)
Événements, favorables et défavorables, qui se produisent entre la
date de clôture (à la fin de la période de reporting) et la date d’approba-
tion des états financiers.
Filiale
Entité contrôlée par une autre entité (appelée l’entité mère).
Flux de trésorerie
Entrées et sorties de trésorerie et d’équivalents de trésorerie.
Goodwill
Actif représentant les avantages économiques futurs générés par des
actifs acquis lors d’un regroupement d’entreprises qui ne peuvent être
individuellement identifiés et comptabilisés séparément.
Groupe
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625
Lexique
Immeubles de placement
Bien immobilier (terrain ou bâtiment, ou partie d’un bâtiment, ou
les deux) détenu (par le propriétaire ou par le preneur dans le cadre d’un
contrat de location) pour en retirer des loyers ou pour valoriser le capital
ou les deux, plutôt que pour l’utiliser dans la production ou la fourni-
ture de biens ou de services ou à des fins administratives ou le vendre
dans le cadre de l’activité ordinaire.
Immobilisation incorporelle
Actif non monétaire identifiable sans substance physique.
Immobilisations corporelles
Actifs corporels :
–– qui sont détenus pour être utilisés dans la production ou la fourniture
de biens ou de services, pour être loués à des tiers, ou à des fins admi-
nistratives ;
–– dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.
Impôt exigible
Montant des impôts sur le résultat payables (recouvrables) au titre du
bénéfice imposable (de la perte fiscale) de la période en cours.
Indemnités de cessation d’emploi
Avantages du personnel fournis en contrepartie de la cessation d’em-
ploi d’un membre du personnel résultant soit de la décision de l’entité
de mettre fin à l’emploi du membre du personnel avant l’âge normal de
départ en retraite, soit de la décision du membre du personnel d’accep-
ter une offre d’indemnités en échange de la cessation de son emploi.
Influence notable
Pouvoir de participer aux décisions ayant trait aux politiques finan-
cières et opérationnelles d’une entité, sans toutefois exercer un contrôle
ni un contrôle conjoint sur ces politiques.
Instrument de couverture
Dérivé désigné ou actif ou passif financier désigné non dérivé dont
on s’attend à ce que la juste valeur ou les flux de trésorerie compensent
les variations de juste valeur ou de flux de trésorerie d’un élément cou-
vert désigné.
Instrument de capitaux propres
Tout contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans les actifs
d’une entité après déduction de tous ses passifs.
626
Instrument financier
Contrat qui donne lieu à la fois à un actif financier d’une entité et à un
passif financier ou à un instrument de capitaux propres d’une autre entité.
Instrument financier composé
Instrument financier qui, du point de vue de l’émetteur, contient à
la fois un élément de passif et un élément de capitaux propres.
Intelligibilité
Qualité de l’information d’une façon qui la rend compréhensible par
les utilisateurs qui ont une connaissance raisonnable des affaires, des
activités économiques et de la comptabilité et sont disposés à étudier
l’information d’une façon raisonnablement diligente.
Investissement net dans une activité à l’étranger
Montant de la participation de l’entité présentant les états financiers
dans l’actif net de cette activité.
Intérêt minoritaire (ou Intérêt non assortis de contrôle)
Quote-part du résultat et de l’actif net d’une filiale, attribuable aux
parts dans les capitaux propres, qui n’est pas détenue directement ou
indirectement par l’entité mère, par l’intermédiaire de filiales.
Juste valeur
Prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le trans-
fert d’un passif lors d’une transaction normale entre des participants de
marché à la date d’évaluation.
Marché actif
Marché sur lequel ont lieu des transactions sur l’actif ou le passif
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627
Lexique
628
du résultat net et des autres éléments du résultat global, l’état de résultat
global séparé (s’il est présenté), l’état des variations des capitaux propres
et le tableau des flux de trésorerie. Les notes fournissent des descriptions
narratives ou des décompositions d’éléments présentés dans ces états,
ainsi que des informations relatives aux éléments qui ne répondent pas
aux critères de comptabilisation dans ces états.
Objectif des états financiers
Fournir une information sur la situation financière, la performance
et les flux de trésorerie d’une entité, qui soit utile pour la prise de déci-
sions économiques d’un large éventail d’utilisateurs qui ne sont pas en
mesure d’exiger des rapports adaptés à leurs besoins d’information par-
ticuliers.
Obligation implicite
Obligation qui découle des actions d’une entité lorsqu’elle a indiqué
aux tiers, par ses pratiques passées, par sa politique affichée ou par une
déclaration récente suffisamment explicite, qu’elle assumera certaines
responsabilités et que, en conséquence, l’entité a créé chez ces tiers une
attente fondée qu’elle assumera ces responsabilités.
Obligation juridique
Obligation qui découle :
–– d’un contrat (sur la base de ses clauses explicites ou implicites) ;
–– de dispositions légales ou réglementaires ;
–– ou de toute autre jurisprudence.
Option sur action
Contrat qui donne au porteur le droit, mais pas l’obligation, de sous-
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629
Lexique
Partie liée
Personne ou entité qui est liée à l’entité qui établit ses états finan-
ciers.
Passif
• Obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont
l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de res-
sources représentatives d’avantages économiques (cadre conceptuel
1989-2010, IAS 37).
• Obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique
à la suite d’événements passés (cadre conceptuel révisé 2017).
Passif d’impôt différé
Montants d’impôts sur le résultat payables au cours de périodes
futures au titre de différences temporelles imposables.
Passif éventuel
Obligation potentielle résultant d’événements passés et dont l’exis-
tence ne sera confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou plu-
sieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le
contrôle de l’entité ; ou obligation actuelle résultant d’événements pas-
sés mais qui n’est pas comptabilisée car, soit il n’est pas probable qu’une
sortie de ressources représentatives d’avantages économiques soit néces-
saire pour éteindre l’obligation, soit le montant de l’obligation ne peut
être évalué avec une fiabilité suffisante.
Passif financier
Tout passif qui est :
• une obligation contractuelle :
–– de remettre à une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier ;
–– d’échanger des actifs ou des passifs financiers avec une autre entité à
des conditions potentiellement défavorables à l’entité ;
• un contrat qui sera ou pourra être réglé en instruments de capitaux
propres de l’entité elle-même.
Performance
Relations entre les produits et les charges d’une entité, telles qu’elles
sont présentées dans le compte de résultat.
Période de reporting
Période couverte par les états financiers ou par un rapport financier
intermédiaire.
630
Période intermédiaire
Période de reporting financier d’une durée inférieure à celle d’une
période annuelle complète.
Perte de valeur
Montant de l’excédent de la valeur comptable d’un actif sur sa valeur
recouvrable.
Petites et moyennes entités (PME)
Entités qui n’ont pas de responsabilité publique et qui publient des
états financiers à usage général pour les utilisateurs externes.
Placements détenus jusqu’à leur échéance
Actifs financiers non dérivés, assortis de paiements déterminés ou
déterminables et d’une échéance fixée, que l’entreprise a l’intention
manifeste et la capacité de conserver jusqu’à leur échéance.
Premiers états financiers IFRS
Premiers états financiers annuels dans lesquels une entité adopte les
Normes internationales d’information financière (IFRS), par une décla-
ration explicite et sans réserve de conformité aux IFRS.
Prêts et créances
Actifs financiers non dérivés à paiements déterminés ou détermi-
nables qui ne sont pas cotés sur un marché actif.
Probable
Plus probable qu’improbable.
Produit agricole
Produit récolté des actifs biologiques de l’entité.
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Produits
• Accroissements d’avantages économiques au cours de la période
de reporting, sous la forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs
ou de diminutions de passifs qui ont pour résultat l’augmentation
des capitaux propres autres que les augmentations provenant des
apports des participants aux capitaux propres (cadre conceptuel
1989-2010).
• Augmentations d’actifs ou diminutions de passifs entraînant une
augmentation des capitaux propres, autres que celles relatives aux
contributions des détenteurs d’actions (cadre conceptuel révisé
2017).
631
Lexique
632
Régime d’avantages postérieurs à l’emploi
Accord formel ou informel selon lequel une entité fournit des avan-
tages postérieurs à l’emploi à un ou plusieurs membres de son person-
nel.
Régime à cotisations définies
Régime de retraite selon lesquels le montant des prestations à payer
au titre des retraites est déterminé par les cotisations versées à un fonds
ainsi qu’aux bénéfices tirés des placements y afférents.
Régime à prestations définies
Régime de retraite selon lesquels le montant des prestations à payer
est déterminé par référence à une formule habituellement fondée sur
la rémunération et/ou les années de service des membres du personnel.
Régimes de retraite
Accords selon lesquels une entité fournit des prestations à ses salariés
au moment ou après la date de leur fin d’activité (sous forme d’une rente
annuelle ou d’un capital), lorsque ces prestations, ou les cotisations de
l’employeur en vue de ces prestations, peuvent être déterminées ou esti-
mées à l’avance selon les clauses d’un accord ou les usages de l’entité.
Régime multi-employeurs
Régime à cotisations définies (autre qu’un régime général et obliga-
toire) ou un régime à prestations définies (autre qu’un régime général et
obligatoire) qui :
–– met en commun les actifs apportés par différentes entités qui ne sont
pas sous contrôle commun ;
–– utilise ces actifs pour servir des prestations à des membres du person-
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633
Lexique
Résultat (net)
Total des produits diminués des charges, à l’exclusion des compo-
santes des autres éléments du résultat global.
Résultat global total (total comprehensive income)
Variation de capitaux propres durant une période résultant des tran-
sactions et événements autres que ceux résultant de transactions avec
les porteurs de capitaux propres agissant en cette qualité au cours de la
période. Le résultat global total comprend toutes les composantes du
« résultat » et des « autres éléments du résultat global ».
Risque de crédit
Le risque qu’une partie à un instrument financier manque à une de
ses obligations et amène de ce fait l’autre partie à subir une perte finan-
cière.
Risque de change
Le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un ins-
trument financier fluctuent en raison des variations des cours des mon-
naies étrangères.
Risque de taux d’intérêt
Le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un ins-
trument financier fluctuent en raison des variations des taux d’intérêts
du marché.
Risque de liquidité
Le risque qu’une entité éprouve des difficultés à honorer des enga-
gements liés à des passifs financiers qui sont à régler par la remise de
trésorerie ou d’un autre actif financier.
Risque de marché
Le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un ins-
trument financier fluctuent en raison des variations des prix du marché.
Le risque de marché inclut trois types de risque : le risque de taux d’inté-
rêt, le risque de change et d’autres risques de prix.
Risque de prix
Le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un ins-
trument financier fluctuent du fait des variations des prix du marché
(autres que celles découlant du risque de taux d’intérêt ou du risque
de change), que ces variations soient causées par des facteurs propres à
634
l’instrument en cause ou à son émetteur, ou par des facteurs affectant
tous les instruments financiers similaires négociés sur le marché.
Secteur opérationnel
Composante d’une entité :
–– qui se livre à des activités commerciales dont elle peut obtenir des
produits d’activités ordinaires et encourir des charges (y compris les
produits d’activités ordinaires et les charges relatifs aux transactions
avec d’autres composantes de la même entité) ;
–– dont le résultat opérationnel est régulièrement passé en revue par le
principal preneur de décisions opérationnelles de l’entité pour prendre
des décisions sur les ressources à allouer au secteur et évaluer sa perfor-
mance ;
–– pour laquelle une information financière distincte est disponible.
Situation financière
Relation entre les actifs, les passifs et les capitaux propres d’une
entité, tels qu’ils sont présentés dans le bilan.
Stocks
Actifs :
–– détenus en vue de la vente dans le cours normal de l’activité ;
–– en cours de production pour une telle vente ; ou
–– sous forme de matières premières ou de fournitures devant être
consommées dans le processus de production ou de prestation de ser-
vices.
Subventions liées à des actifs
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635
Lexique
636
Unité génératrice de trésorerie
Le plus petit groupe identifiable d’actifs qui génère des entrées de
trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées
par d’autres actifs ou groupes d’actifs.
Valeur actualisée de l’obligation au titre de prestations définies
Valeur actualisée, sans déduction des actifs du régime, des paiements
futurs qui devraient être nécessaires pour régler l’obligation résultant
des services rendus par les membres du personnel pendant la période
considérée et les périodes antérieures.
Valeur comptable
Montant auquel un actif est comptabilisé après déduction du cumul
des amortissements et du cumul des pertes de valeur y afférents.
Valeur de remboursement
Valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité prévoit de consa-
crer à l’acquittement d’un passif.
Valeur d’utilité
• Valeur actualisée des flux de trésorerie futurs susceptibles de découler
d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie (IAS 36).
• Valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité attend de l’utili-
sation continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité
(cadre conceptuel révisé 2017).
Valeur nette de réalisation
Prix de vente estimé dans le cours normal de l’activité, diminué des
coûts estimés pour l’achèvement et des coûts estimés nécessaires pour
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réaliser la vente.
Valeur recouvrable
Valeur la plus élevée entre la juste valeur d’un actif diminuée des
coûts de la vente et sa valeur d’utilité.
Valeur résiduelle
Montant estimé qu’une entité obtiendrait actuellement de la sortie
de l’actif, après déduction des coûts de sortie estimés, si l’actif avait déjà
l’âge et se trouvait déjà dans l’état prévu à la fin de sa durée d’utilité.
Valeur spécifique à l’entité
Valeur actuelle des flux de trésorerie qu’une entité attend de l’utili-
sation continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité ou
qu’elle prévoit d’encourir lors du règlement d’une obligation.
637
Bibliographie et sitographie
Revues
Feuillet rapide comptable, BCF IFRS, Éditions Francis Lefebvre (42 rue de Villers, 92532 Leval-
lois Perret cedex), mensuel, France.
Revue fiduciaire comptable, La Revue fiduciaire (100 rue Lafayette 75485 Paris cedex 10),
mensuel, France.
Revue Française de Comptabilité, « Association Experts-comptables Services », (19 rue de
Cognacq Jay, 75007 Paris), mensuel, France.
Ouvrages
Andernack (Isabelle), L’essentiel des IFRS, Éditions Eyrolles 2013, 231 p.
Bachy (Bruno), Sion (Michel), Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS, 3e édi-
tion, Dunod, 2015, 320 p.
Barbe (Odile), Didelot (Laurent), Maîtriser les IFRS, 8e édition, Revue fiduciaire 2016, 944 p.
Barbe (Odile), Didelot (Laurent), Les IFRS, Ordre des experts-comptables, Collection « L’es-
sentiel – Comptabilité », 2013, 284 p.
Dick (Wolfgang), Missonier-Piera (Franck), Comptabilité financière en IFRS, 4e édition, Pear-
son, 2015, 384 p.
Groupe « Revue fiduciaire », Code IFRS 2016, Normes et interprétations, Revue fiduciaire,
2015, 1040 p.
IFRS Foundation, 2016 IFRS (Red Book), IFRS Foundation, London, 2016, 2 volumes,
4 704 p. : partie A (normes et interprétations) : 1664 p. ; partie B (documents d’accom-
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639
Bibliographie et sitographie
Ramon (Olivier), Paugam (Luc), Casta (Jean François), Batsch (Laurent), Évaluation financière
et normes IFRS, Economica 2012, 198 p.
Richard (Jacques), Bensadon (Didier), Colette (Christine), Comptabilité financière, IFRS versus
normes françaises, Dunod, 2014, 10e édition, 720 p.
Tort (Éric), L’essentiel des normes comptables internationales IFRS, Gualino, 2e édition, 2015,
165 p.
Tort (Éric), Escaffe (Lionel), Améliorer l’information financière en IFRS, Dunod, Paris 2012,
224 p.
Sites Internet
Internationaux
IASB http://www.ifrs.org
IFAC http://www.ifac.org
IOSCO http://www.iosco.org
Europe
Union européenne http://ec.europa.eu
Normes http://ec.europa.eu/finance/company-repor-
ting/standards-interpretations/index_fr.htm
FEE http://www.fee.be
EFRAG http://www.efrag.org
ESMA http://www.esma.org
France
ANC http://www.anc.gouv.fr
Légifrance http://www.legifrance.gouv.fr
AMF http://www.amf-france.org
OEC http://www.focusifrs.com
États-Unis et Canada
SEC http://www.sec.gov
FASB http://www.fasb.org
AICPA http://www.aicpa.org
Canada http://www.nifcanada.ca
640
Cabinets d’audit et de conseil présentant des informations
sur les normes IFRS
Deloitte http://www.iasplus.com/en
http://www.iasplus.com/fr-ca
Ernst and Young http://www.ey.com/GL/en/Issues/IFRS
Grant-Thornton http://www.grant-thornton.fr
KPMG https ://home. kpmg.com
Mazars https ://www.mazars.fr
Pricewaterhousecoopers http://www.pwc.com
http://www.pwc.fr
Site de l’auteur
Robert OBERT http://robert.obert.pagesperso-orange.fr
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641
Index
643
Index
644
Différences temporelles 470, 472, 473, États-Unis 8, 43
621 Évaluation 625
Dilution 621 Évaluation actuarielle 370
Directive 38 Évaluation initiale 201, 257, 272, 278
Directives européennes 38 Évaluation postérieure 203, 264, 272,
Discussion paper 23 286
Dividendes 196, 443, 460 Événements postérieurs à la date de
DPOC 24 clôture 459, 625
Droit d’utilisation 303, 304 Exposé-sondage 18
Durée d’utilité 256, 287, 621
F
E
FASB 45
Écarts actuariels 375, 622 FASB Accounting Standards Codification
Écarts de change 488 46, 58
Échange 216, 264, 281, 287 Fidélité 68
Économies hyperinflationnistes 495 Filiale 130, 132, 153, 156, 476, 625
ED 17 Fin de la période de reporting 625
Effets des variations du cours des mon- Flux de trésorerie 625
naies 485 Fongibles 249
Élément couvert 218, 219, 622 Frais de développement 36
Éléments courants et non courants 98 Full goodwill 171
Éléments d’états financiers 622
Éléments monétaires 622
Emprunts 622
Engagement ferme 622
G
Entité mère 623 Goodwill 36, 168, 625
Entité publique 623 complet 37
Entités à but non lucratif 551 négatif 168, 173, 174
Entités associées 108, 130, 143, 153, Groupe 625
156 Groupe destiné à être cédé 625
Entités d’investissement 136, 622 Guide d’application 25
Entités financières 183
Entités non consolidées 153
Entreprise 623 H
Entreprise associée 156, 623
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645
Index
646
Parties liées 154, 630 Q
Passif 405, 630
Passif d’impôt différé 630 Qualifié 245, 457
Passif éventuel 414, 630
Passif financier 184, 233, 630
Passifs financiers évalués à la juste R
valeur 208, 231
Passifs financiers évalués au coût amorti Rapidité 71
Rapport de gestion 90
208, 231
Rapport financier intermédiaire 632
Performance 630
Recherche 632
Périmètre 132
Reclassement des instruments financiers
Période de reporting 630
199, 235
Période intermédiaire 631
Réévaluation 36, 108, 265, 286, 376
Permanence 74, 97 Régime à cotisations définies 365, 633
Perte de contrôle 142 Régime à prestations définies 366, 633
Perte de valeur 257, 270, 289, 339, Régime d’avantages postérieurs à
340, 345, 349, 631 l’emploi 633
Pertes de crédit 210 Régime multi-employeurs 383, 633
Pertes fiscales 475 Régimes de retraite 633
Pertinence 67 Règlement européen 38, 39
Petites et moyennes entités (PME) 32, Regroupement 74
631 Regroupement d’entreprises 37, 162,
Pièces de rechange 257 281, 633
Placements détenus jusqu’à leur Regulation SX 43, 46
échéance 191, 631 Ressources minérales 548
Plan d’intéressement 361 Restructuration 411, 633
Pouvoir 133 Résultat 634
Pratique de l’audit 48 Résultat ajusté 532
Prééminence de la substance sur la Résultat de base par action 530
forme 69 Résultat dilué par action 531
Première application des normes 511 Résultat global 106
Premiers états financiers IFRS 631 Résultat global total 634
Preneur 302, 309, 319 Résultat par action 37, 529
Présentation des comptes individuels et Risque de change 218, 634
consolidés 95 Risque de crédit 634
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647
Index
SMEIG 33 V
Société mère 130
SOP 45, 46 Valeur actualisée de l’obligation au titre
Sous location 298 de prestations définies 637
Standards Advisory Council 22 Valeur comptable 256, 637
Stocks 635 Valeur de remboursement 637
Stocks-options 387, 388 Valeur d’un actif 340
Structure opérationnelle 20 Valeur d’utilité 257, 340, 637
Subventions 37 Valeur nette de réalisation 244, 637
Subventions liées à des actifs 635 Valeur recouvrable 256, 340, 342, 637
Subventions liées au résultat 635 Valeur réévaluée 265, 286
Subventions publiques 635 Valeur résiduelle 256, 267, 288, 637
Succursales 476 Ventes de biens 440
Vérifiabilité 70
Volatilité 183
T
Tableau des flux de trésorerie 636 X
Taux d’intérêt effectif 636
Taux d’intérêt implicite 636 XBRL 37
Théorie de l’agence 66
Théorie des marchés efficients 66, 88
Transaction avec une partie liée 636
Transaction dont le paiement est fondé
sur des actions 636
Trésorerie 636
Trustees 21
U
Unité génératrice de trésorerie 347,
637
Unités de crédit projetées 370
US GAAP 18, 45, 46, 48
648
Collection Fonctions de l’entreprise