Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Section 1 : Le Bilan
Le bilan fournit les informations relatives à la situation financière. Il regroupe :
- les actifs : ressources contrôlées par l’entreprise du fait d’événements passés et
dont elle attend des avantages économiques futurs ;
- les passifs : obligations actuelles de l’entreprise résultant d’événements passés et
dont l’extinction devrait se traduire par une sorte de ressources représentatives
d’avantages économiques ;
- les capitaux propres ou fonds propres (actifs – passifs) : représentent la richesse
« comptable » des actionnaires, apportée par eux ou créée par l’entreprise.
1.1. Présentation générale
1.1.1. Deux modèles
L’entreprise doit adopter la distinction entre éléments courants et non courants pour le
classement de ses actifs/passifs, à moins qu’une présentation en fonction de leur liquidité
soit à la fois plus fiable et plus pertinente.
Sont considérés comme « courants », les éléments dont la durée de vie correspond au cycle
d’exploitation normal de l’entreprise, ou qui ont vocation à disparaître du bilan dans les
douze mois. On y ajoute également les équivalents de trésorerie et autres actifs détenus à
des fins de transaction.
Ces éléments sont généralement présentés dans un ordre décroissant de liquidité (du plus
liquide, ou plus court terme, au moins liquide, ou plus long terme).
Dans les deux cas1, les notes annexes complètent le bilan de façon à permettre la
comparabilité avec les comptes d’une entreprise qui n’aurait pas choisi la même
présentation.
1.1.2. Informations minimales
La norme IAS 1 liste les informations minimales devant figurer au bilan :
Immobilisations corporelles Intérêts minoritaires
Immobilisations incorporelles Fournisseurs et autres créditeurs
Actifs financiers Passifs d’impôt
Participations comptabilisées selon la Provisions
méthode de la mise en équivalence
Stocks Passifs non-courants portant intérêts
Trésorerie et équivalents de trésorerie Capital émis
Actifs d’impôt Réserves
Clients et autres débiteurs
L’entreprise peut choisir de détailler dans le bilan directement ou dans les notes annexes
les postes non listés ci-dessus qui méritent de l’être.
Passifs courants
Fournisseurs et autres créditeurs
Emprunts à court terme
Partie à court terme des emprunts portant
intérêt
Provision pour garantie
Total passifs courants
Total des capitaux propres et des passifs
A titre d’illustration des éléments ci-dessus, deux points particuliers ont été relevés :
Pour conclure, la forme des états financiers retenue par le normalisateur comptable
international traduit une volonté politique de construire une information comptable et
financière à destination des investisseurs financiers qui ont le souci de mesurer
périodiquement la performance économique et financière de l’entité dans laquelle ils ont
investi. L’élaboration du tableau des flux de trésorerie corrobore l’orientation prise en
permettant à l’investisseur de prendre connaissance des flux de trésorerie de l’année,
affectés à l’exploitation, aux investissements et au financement.
Cette approche économique induit un éloignement des raisonnements juridiques et
fiscaux, fondements de la comptabilité OHADA.
La gestion comptable des actifs hors instruments financiers selon les normes IFRS
recouvre la gestion des actifs immobilisés incorporels et corporels, les immeubles de
placement, le coût des emprunts….
Section 1 : Les Immobilisations Incorporelles (IAS 38)
1.1. Définition des immobilisations incorporelles
La norme IAS 38 définit une immobilisation incorporelle comme étant un actif non-
monétaire identifiable sans substance physique. À cette stricte définition des éléments
incorporels, s’ajoute celle des frais de développement qui constituent les dépenses
d’application engagées à la suite d’activités de recherches pour la production de nouveaux
produits ou services.
Selon la norme, un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise qui doit procurer des
avantages économiques futurs qui peuvent être soit des produits soit des économies.
L’immobilisation incorporelle identifiable est distinguée du goodwill. Cette définition
conduit en pratique à quelques difficultés :
l’absence de substance physique retenue par la définition n’est pas un critère
d’exclusion du champ d’application de la norme IAS 38. De nombreuses
immobilisations incorporelles sont contenues sur un support physique. Tel est le
cas des logiciels ;
l’identification de l’actif incorporel pose le problème de la distinction entre actif
corporel et incorporel lorsque l’élément incorporel (du type logiciel) est indispensable
à l’utilisation de l’élément corporel. Il faudra selon la norme IAS 38 distinguer ce qui
relève de la valorisation de l’immobilisation corporelle et incorporelle ;
le caractère contrôlable des actifs incorporels n’est pas restreint à l’existence d’une
protection juridique.
1.2. Conditions d’inscription d’une immobilisation incorporelle à l’actif
Tout actif non-monétaire identifiable sans substance physique acquis séparément doit être
immobilisé. Ce qui induit la capacité de l’entreprise à évaluer de façon fiable le coût de cet
actif.
La constatation d’avantages économique futurs, nécessaire pour la valorisation de l’actif
incorporel, doit se faire sur la base d’estimations raisonnables et documentées pour
lesquelles l’entreprise est à même de fournir des éléments probants telles des études de
marché. Cette condition conduit à ce que les dépenses de recherche, de formation, de
publicité, de lancement de produits relatives à des immobilisations incorporelles restent
comptabilisées en charges. Il en est de même pour les fonds de commerce, goodwill,
La norme IAS 11 traite de la comptabilisation des produits et des coûts relatifs aux contrats
de construction au travers de :
l’affectation des produits et des coûts aux différents contrats ;
l’affectation des produits et des coûts aux exercices auxquels sont rattachés les
différents contrats.
Les contrats de construction comprennent les contrats :
de production ou de prestation de services ;
dont les dates de démarrage et de terminaison se situent sur deux exercices
différents.
Section 1 : Définition des Contrats de Construction
Un contrat de construction est un contrat qui a pour objet la réalisation d’un bien ou
d’un ensemble de biens indépendants dans leur conception, leur technologie et leur
finalité.
On distingue deux formes de contrats :
le contrat en régie qui est un contrat où l’entreprise sera remboursée de ses
dépenses et percevra au titre de sa rémunération un pourcentage de ses dépenses
ou une rémunération fixe ;
le contrat à forfait qui est un contrat dans lequel l’entrepreneur accepte un
contrat à prix fixe ou une rémunération à taux fixe par unité de production.
Selon la norme IAS 11, un contrat de construction est un contrat :
spécifiquement négocié pour la construction d’un actif ou d’un ensemble d’actifs qui
sont étroitement liés ou interdépendants en termes de conception, de technologie et
de fonction, ou de finalité ou d’utilisations dont la date de démarrage et la date
d’achèvement se situent dans des exercices séparés ;
de prestations de services à long terme relatives à la réalisation d’un contrat de
construction.
Les contrats de construction tels que définis par la norme IAS 11 ne peuvent pas être des
contrats de prestations de services à long terme autonomes. Ils sont traités selon la norme
IAS 18 (revenu des activités ordinaires). Toutefois dès lors qu’un contrat couvre plusieurs
périodes comptables la mise en œuvre de la méthode de l’avancement est obligatoire selon
les règles définies par la norme IAS 11.
Lorsqu’un contrat concerne plusieurs actifs la réalisation de chaque actif doit être traitée
comme un contrat de construction distinct lorsque :
des propositions distinctes ont été présentées pour chaque actif ;
De façon générale, les stocks sont des éléments de l’actif destinés à être vendus dans le
cours normal de l’activité. Il peut s’agir de :
biens détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité ;
biens ou de services en cours de production en vue d’une telle vente ;
des matières premières ou fournitures devant être consommées au cours du
processus de production ou de prestation de services.
Un élément sera comptabilisé en stock lorsque :
l’essentiel des risques et avantages attachés à la propriété de cet élément est
transféré à l’entreprise ;
l’entreprise dispose d’un niveau de contrôle équivalent à celui attaché à la propriété
de l’actif ;
le coût peut être évalué de façon fiable ;
les avantages économiques futurs associés bénéficieront à l’entreprise.
Section 1 : Les Formules d’Evaluation du Coût des Stocks
La norme IAS 2 distingue 2 formules d’évaluation du coût des stocks.
1.1. Formule du CMP
Elle consiste à faire la moyenne pondérée du coût des éléments existants en début de
période et du coût des éléments achetés ou produits au cours de la période. Cette moyenne
peut être calculée périodiquement ou lors de la réception de chaque nouvelle livraison.
1.2. Formule du FIFO
Elle consiste à affecter aux éléments de stocks vendus ou consommés le coût des plus
anciens éléments en stock. Le coût des stocks à la clôture sera celui des plus récents
articles achetés ou produits.
Exercice 3
La société MTA a fait l’acquisition auprès d’un fournisseur étranger d’un équipement
expédié par avion, et enregistré les dépenses suivantes (converties en franc CFA) :
Prix d’achat : 85 545 000 F
Assurance transport : 850 000 F
Livraison HT : 280 000 F
Fret aérien : 1 750 000 F
Droits de douane HT : 1 283 000 F
Coût de préparation du site (travaux de remise aux normes de l’atelier) : 12 000 000
F
Energie et consommables utilisés lors de l’installation : 26 000 F
Salaire du technicien sur 2 jours d’installation et réglages : 123 000 F
Salaire du technicien sur une journée de réglages et tests : 62 000 F
Salaire du technicien sur une journée de formation aux utilisateurs : 62 000 F
Charges sociales sur les 4 jours : 108 000 F
Indemnités journalières pour le personnel en formation : 125 000 F
Frais d’entretien sur l’année : 150 000 F
Contrat de maintenance (HT) : 855 000 F.
Travail à faire : Indiquer le montant à comptabiliser à l’actif.
Exercice 4
La société Foka a fait construire en 2012 sur son terrain un centre de traitement de déchets
industriels pour un montant de 350 000 000 F. L’actif est mis en service fin septembre et
amorti sur 20 ans. L’entreprise a l’obligation de démanteler cette installation après
utilisation et de procéder à la dépollution et remise en état du terrain. Le coût de
restauration du site est estimé à 120 000 000 F. Le centre démantelé sera revendu à la
ferraille pour 10 000 000 F.
Travail à faire : Passer les écritures de comptabilisation de cet actif et de clôture de l’exercice
sur 2012.
Exercice 5
La société MTA a acheté le 15 mai 2010 pour 140 000 000 F une machine à emballage
plastique conçue d’après le constructeur pour une utilisation maximale de 3 000 000
d’unités.
Exercice 6
Une société pétrolière a engagé au cours de l’année 2017 des dépenses de recherche et
développement pour un montant de 330 000 000 F cfa, se décomposant ainsi :
- Frais de recherche fondamentale : 30 000 000 F
- Frais de recherche appliquée au produit Excellencia : 90 000 000 F
- Frais de développement du produit Excellencia : 210 000 000 F
(dont 100 000 000 F de janvier à fin avril et 110 000 000 F du début mai à fin
décembre).
Les conditions d’activation sont réunies au début du mois de mai. Un brevet pour le compte
du produit Excellencia a été déposé fin 2017 moyennant 750 000 F cfa de frais de dépôt
payés par chèque.
La date de début de consommation des avantages économiques est le 01/01/2018 avec
une durée estimée à 5 ans.
Travail à faire : Passez toutes les écritures s’imposent pour les exercices 2017 et 2018.