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Introduction
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Introduction
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Chapitre I :Présentation du système comptable financier Algérienne (SCF).
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acteurs des marchés de capitaux mondiaux dans la prise des décisions économiques
Promouvoir l’usage et l’application rigoureuse de ces normes ;
Contribuer à la convergence des normes comptables nationales et des normes
comptables internationales vers des solutions de haute qualité ;
Améliorer la transparence et la comparabilité des états financiers élaborés par les
sociétés cotées ;
Permettre la comparaison des entreprises de différents pays ;
Faciliter la cotation boursière des entreprises sur les places du monde entier ;
Obtenir et restaurer la confiance des investisseurs ;
Offrir un référentiel comptable aux pays qui en sont dépourvus.
L'objectif de la normalisation est donc de mettre en place un langage comptable
unifié dans un cadre plus large d'unification des marchés de capitaux, derrière la
modification des systèmes comptables propres à chaque pays, l’enjeu principal est
l'apparition d'un langage financier mondial applicable aux états financiers de toutes
les entreprises.
1.3. La mise en place du système comptable financier en Algérie
Le nouveau référentiel comptable introduit des changements très importants au
niveau des définitions, des concepts, des règles d’évaluation et de comptabilisation
ainsi que dans la nature et le contenu des états financiers que devront produire les
entités soumises à la tenue d’une comptabilité financière.
L'économie nationale a évolué au fil des années et le PCN ne répond plus à cette
évolution. Une décision relative à la réforme de système comptable algérien était
prévue en 1996, afin de mettre à jour le plan comptable national par rapport aux
changements de l'environnement économique ; Cette mission a été confiée au
Conseil National de la Comptabilité (CNC). Dans ce contexte, le CNC a décidé de
mettre en place un nouveau système comptable financier (SCF). De ce fait, un
projet de ce système a été élaboré en 2001 conformément aux normes IAS/IFRS,
dans le cadre d'un programme financé par la banque mondiale. Le SCF est formé de
son cadre conceptuel, les normes comptables et la nomenclature des comptes.
1.4. Cadre conceptuel
Selon l’article 6 de la loi no 07-11 « Le système comptable financier comporte un
cadre conceptuel de la comptabilité financière, des normes comptables et une
nomenclature des comptes permettant l’établissement des états financiers sur la
base des principes comptables généralement reconnus et notamment : la
comptabilité d’engagement, continuité d’exploitation, Intangibilité, Pertinence,
Fiabilité, Comparabilité, Cout historique, prééminence de la réalité économique sur
l’apparence juridique » Selon l’article 7 de la loi no 7-11 « Le cadre conceptuel de
la comptabilité financière constitue un guide pour l’élaboration des normes
comptables, leurs interprétations et la sélection de la méthode comptable approprié
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lorsque certaines transactions et autres évènements ne sont pas traités par une
norme ou une interprétation »
Le cadre conceptuel définit :
Le champ d’application ;
Les principes et conventions comptables ;
Les actifs, les passifs, les capitaux propres, les produits et les charges ;
Le cadre conceptuel de la comptabilité financière est défini par voie
règlementaire.
1.4.1. L’application du SCF
Les états financiers représentent un ensemble complet de documents comptables et
financiers permettant de donner une image fidèle de la situation financière, de la
performance et de la trésorerie de l’entreprise à la fin de l’exercice.Ils
comprennent:
Un bilan ;
Un compte de résultat ;
Un état de variation des capitaux propres ;
Un tableau des flux de trésorerie ;
Une annexe.
Les présentes dispositions s’appliquent à toute personne physique ou morale
astreinte à la mise en place d’une comptabilité destinée à l’information externe
comme à son propre usage, sous réserve des dispositions qui leur sont spécifiques.
Sont astreintes à la tenue d’une comptabilité :
Les entreprises soumises au Code de Commerce ;
Les entreprises publiques, parapubliques ou d’économie mixte ;
Les coopératives ;
et plus généralement les entités produisant des biens ou des services marchands
ou non marchands, dans la mesure où elles exercent des activités économiques qui
se fondent sur des actes répétitifs.
Les très petites entités qui remplissent les conditions de chiffre d’affaires et
d’activité fixées par l’autorité compétente peuvent être autorisées à ne tenir qu’une
comptabilité de trésorerie.
1.4.2. Les principes et conventions utilisés par le SCF
Le SCF énonce deux hypothèses sous-jacentes à la préparation des états financiers
et utilise les principes comptables fondamentaux :
1.4.2.1. Méthodes comptables, comptabilité et états financiers
Les méthodes comptables sont traduites par : Les bases, conventions, règles et
pratiques spécifiques appliquées par une entité pour établir et présenter ses états
financiers. Elles sont appliquées de façon permanente d’un exercice à un autre.
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Les normes comptables définies par le présent règlement résultent d’un cadre
cohérent et acceptable de principes fondamentaux. Ce cadre conceptuel :
Introduit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la présentation des
états financiers : conventions et principes comptables à respecter et caractéristiques
qualitatives de l'information financière,
Constitue une référence pour l’établissement de nouvelles normes,
Facilite l’interprétation des normes comptable et l’appréhension d’opérations ou
d’événements non explicitement prévus par la réglementation comptable.
La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière
permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de base chiffrées, et
présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entité à la date de clôture.
La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques et d’apprécier
l’évolution de l’entité dans une perspective de continuité d’activité.
La comptabilité de chaque entité :
Respecte une terminologie et des principes directeurs communs à l’ensemble des
entités ;
Met en oeuvre des conventions, des méthodes et des procédures normalisées ;
S’appuie sur une organisation répondant aux exigences de tenue, de contrôle, de
collecte et de communication des informations à traiter.
L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur la situation
financière (bilan), la performance (compte de résultat) et les variations de la
situation financière (tableau des flux de trésorerie) d’une entité afin de répondre
aux besoins de l’ensemble des utilisateurs de ces informations.
Les états financiers permettent de garantir la transparence de l’entité à travers une
information complète et de fournir une présentation fidèle de l’information utile
pour les besoins de la prise de décision.
Les états financiers constituent le principal moyen de communication de
l’information financière aux différents utilisateurs, internes et externes à
l’entreprise :
Les dirigeants, les organes d’administration et de contrôle et les différentes
structures internes de l’entreprise ;
Les fournisseurs de capitaux (propriétaire, actionnaires, banques et autres
bailleurs de fonds) ;
L’Administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de
contrôle (autorités fiscales, statistiques nationales et autres organismes ayant un
pouvoir de planification, de réglementation et de contrôle) ;
Les autres partenaires de l’entité tels que les assureurs, les salariés, les
fournisseurs ou les clients ;
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Les autres groupes d’intérêt, y compris le public de façon général.
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Dans l’hypothèse où un événement, ayant un lien de causalité direct et
prépondérant avec une situation existant à la date d’arrêté des comptes d’un
exercice, est connu entre cette date et celle de l’établissement des comptes dudit
exercice, il convient de rattacher cet événement à l’exercice clos. Ce rattachement
s’effectue sur la base des informations connues à la date d’établissement des
comptes.
Si un événement se produit après la date de clôture de l’exercice et n’affecte pas la
situation de l’actif ou du passif de la période précédant la clôture, aucun ajustement
n’est à effectuer. Cependant cet événement fait l’objet d’une information dans
l’annexe s’il est d’une importance telle qu’il pourrait affecter les décisions des
utilisateurs des états financiers.
Convention de l’entité
L’entreprise est considérée comme étant une entité comptable autonome et distincte
de ses propriétaires.
La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre les actifs, passifs,
charges et produits de l’entité et ceux des participants à ses capitaux propres ou
actionnaires.
Les états financiers de l’entité ne doivent prendre en compte que les transactions de
l’entreprise, et non celles des propriétaires.
Convention de l’unité monétaire
La nécessité d’une unité de mesure unique pour enregistrer les transactions d’une
entreprise a été à l’origine du choix de la monnaie (dinar algérien) comme unité de
mesure de l’information véhiculée par les états financiers.
Seules les transactions et évènements susceptibles d’être quantifiés monétairement
sont comptabilisés. Cependant les informations non quantifiables mais pouvant
avoir une incidence financière sont également mentionnées dans les états
financiers.
Principe d’importance relative
Les états financiers mettent en évidence toute information significative, c’est à dire
toute information pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs
de l'information peuvent porter sur l’entité.
Les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des montants
correspondant à des éléments de nature ou de fonction similaires.
L’image fidèle des états financiers s’apprécie par rapport à la traduction de la
connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de l’importance relative des
événements enregistrés.
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Les normes comptables ne sont pas censées s’appliquer aux éléments sans
importance significative.
Principe de prudence
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions
d’incertitude afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes
susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l'entité.
Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges
ne doivent pas être sous-évalués.
Toutefois, l'application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la
création de réserves occultes ou de provisions excessives.
Principe de permanence des méthodes
La cohérence et la comparabilité des informations comptables au cours des
périodes successives impliquent une permanence dans l'application des règles et
procédures relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation des
informations.
Toute exception à ce principe n’est justifiée que par la recherche d'une meilleure
information ou par un changement de la réglementation.
Méthode d’évaluation : convention du coût historique
Sous réserve des dispositions particulières concernant certains actifs et passifs, les
éléments d’actifs, de passifs, de produits et de charges sont enregistrés en
comptabilité et présentés dans les états financiers au coût historique, c’est à dire sur
la base de leur valeur à la date de leur constatation sans tenir compte des effets de
variations de prix ou d’évolution du pouvoir d'achat de la monnaie.
Cependant des actifs et passifs particuliers tels que les actifs biologiques ou
certains instruments financiers sont valorisés à leur juste valeur.
Intangibilité du bilan d’ouverture
Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture de l’exercice
précédent.
Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
Les opérations sont enregistrées en comptabilité et présentées dans les états
financiers conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique,
sans s’en tenir uniquement à leur apparence juridique.
Non-compensation
Les compensations entre éléments d’actifs et éléments de passif au bilan ou entre
éléments de charges et éléments de produits dans le compte de résultat, ne sont pas
autorisées sauf si cette compensation est imposée ou autorisée par le présent
règlement.
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Des charges et produits liés résultant de transactions et d’événements similaires et
ne présentant pas de caractère significatif peuvent être compensés.
Image fidèle
Les états financiers doivent donner une image fidèle de la situation financière de
l’entité. L’image fidèle est l’objectif auquel satisfont, par leur nature et leurs
qualités, et dans le respect des règles comptables, les états financiers de l’entité qui
sont en mesure de donner des informations pertinentes sur la situation financière, la
performance et la variation de la situation financière de l’entité.
L’image fidèle implique notamment le respect des règles et des principes
comptables.
Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle
impropre à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé.
Il est alors nécessaire de mentionner dans l’annexe aux états financiers les motifs
de cette dérogation.
Les traitements comptables inappropriés ne sont corrigés ni par l’indication des
méthodes comptables utilisées, ni par des informations en annexe ou d’autres textes
explicatifs
1.4.4. Caractéristiques qualitatives de l’information financière
Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la
transparence sur la réalité de l’entité en présentant une information complète et
utile. L’information doit répondre aux caractéristiques qualitatives suivantes :
La pertinence : une information est pertinente dans la mesure où elle peut
influencer des utilisateurs dans leurs décisions économiques en les aidants à évaluer
les événements passés, présents et futurs. La pertinence d’une information est liée à
sa nature et a son importance relative.
La fiabilité : une information possède la qualité de fiabilité quand elle est
exempte d’erreurs et de préjugés significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire
confiance pour présenter une image fidèle de ce qu’elle est censée présenter ou de
ce qu’on pourrait s’attendre raisonnablement à la voir présenter.
La comparabilité : une information est comparable lorsqu’elle est établie et
présentée de manière suffisamment cohérente pour permettre à son utilisateur de
faire des comparaisons significatives dans le temps et entre les entreprises.
L’intangibilité : une information intelligible est une information facilement
compréhensible par tout utilisateur ayant des connaissances de base en gestion, en
économie et en comptabilité, et ayant la volonté d’étudier l’information.
1.5. Définition des actifs, des passifs, des capitaux propres, des produits et des
charges
Le cadre conceptuel identifie dans les états présentant la situation financière et la
performance de l’entité un certain nombre d’éléments essentiels.
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Font l’objet d’une définition et de commentaires approfondis les cinq notions
suivantes : actifs, passifs et capitaux propres pour le bilan, produits et charges pour
le compte de résultat.
1.5.1. L’actif
Un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique
positive pour l’entité, c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité
contrôle du fait d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques
futurs. Le SCF distingue deux sortes d’actifs :
Les actifs non courants : ces actifs sont destinés à être utilisés d’une manière
continue pour les besoins des activités de l’entreprise tels que les immobilisations
corporelles ou incorporelles, les actifs détenus à des fins de placement à long terme
ou qui ne sont pas destinés à être réalisés dans les 12 mois à compter de la date de
clôture.
Les actifs courants : ceux sont les actifs que l’entité s’attend à pouvoir réaliser
(ou vendre ou consommer) dans le cadre du cycle d’exploitation (créances clients),
Les actifs détenus essentiellement à des fins de transaction ou pour une durée
courte que l’entité s’attend à réaliser dans les 12mois (stocks).
1.5.2. Le passif
Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l'entité, c'est-à-dire une obligation de l'entité à l'égard d'un tiers dont il est probable
ou certain qu'elle provoquera une sortie des ressources au bénéfice de ce tiers, sans
contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci. L'ensemble de ces éléments
est dénommé passif externe., le SCF distingue deux sortes de passif :10
Les passifs courants : il s'agit des passifs réglés dans le cadre du cycle
d'exploitation normal de l'entreprise ou réglés dans les douze mois suivant la
clôture de l'exercice ;
Les passifs non courants : le passif non courant comprend tous les éléments de
passif qui ne constituent pas des passifs courants.
1.5.3. Les capitaux propres
Les capitaux propres, les fonds propres ou capital financier correspondant à
l’excédent de l’actif de l’entité sur ses passifs courants et non courants.
1.5.4. Les produits
Un produit désigne aussi bien un objet matériel qu'un bien intangible ou un service.
1.5.5. Les charges
Les charges d’un exercice correspondent aux diminutions des avantages
économiques au cours de l’exercice sous forme de sortie ou diminutions d’actifs,
ou augmentation de passifs.
1.6. Les normes comptables du SCF
Les normes comptables fixent :
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Les règles d’évaluation et de comptabilisation des actifs, des passifs, des charges
et des produits ;
Le contenu et le mode de présentation des états financiers :
Les normes comptables sont définies par voie réglementaire.
La comptabilisation est le processus qui consiste à incorporer au bilan et au compte
de résultat un élément satisfaisant aux définitions et aux critères de
comptabilisation.
L’évaluation est un processus qui consiste dans la détermination des montants
monétaires.
Auxquels les éléments des états financiers sont comptabilisés et inscrits au bilan et
au compte de résultat.
La comptabilité est une technique qui est née et qui s’est développée en vue se
traduire des situations fiscales, juridiques ou économiques, car il y a une
multiplicité de personnes intéressées présentées, ce qui a rendu indispensable une
systématisation qui a conduit à l’élaboration des principes fondamentaux.
1/ L’annualité :
Cette obligation de présenter au moins tous les douze mois, un bilan entraîne une
série d’opérations dites « Travaux d’inventaire » ayant pour objectif de figer, à date
fixe, l’état du patrimoine de l’entreprise dans le respect de l’ensemble des principes
définis par le plan comptable.
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La durée de l’exercice comptable est fixée à douze mois, mais la date d’arrêté des
comptes est libre et peut être changée, cependant cela ne doit pas remettre en cause
l’annualité, ni pour le passé, ni au regard du futur.
Pour atteindre cet objectif, il faut de plus que les comptes soient toujours établis de
la même façon : c’est le principe de la performance des méthodes.
Pour garder lettre de noblesse, la comptabilité doit éditer des documents dont
lesquels l’analyste tel qu’il soit puisse avoir confiance, le principe assure la fiabilité
de l’ensemble comptable, il postule l’utilisation de règles professionnelles
susceptibles d’assurer une bonne comparabilité des résultats avec ceux des autres
tant aux niveau national qu’au niveau de la branche ou du secteur d’activité et
surtout assurer une comparaison homogène des comptes de l’entreprise d’une
année sur l’autre.
3/ La non – compensation :
Ce principe stipule que tous les éléments d’actif et de passif doivent être évalués
séparément, aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de
passif du bilan ou entre les postes de charges et de produits du compte de résultat.
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Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de
l’exercice précédent.
Toute compensation a pour conséquence directe une perte de variété d’informations
et dons une réduction de la fiabilité de l’image.
5/ Principe de prudence :
Il est défini comme étant « l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le
risque de transfert sur l’avenir d’incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et le résultat de l’entreprise ».
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Le principe de prudence conduit à enregistrer toutes les moins values latentes
résultant de fait existant et n’enregistrer aucune plus-value latente aussi faible que
puisse être son degré d’incertitude.
A leur date d’entrée dans le patrimoine, les biens acquis sont comptabilisés à leur
coût d’acquisition.
L’origine de cette méthode qui actuellement est appelée « partie double » remonte
jusqu’au 15ème siècle en Italie, jusque là il existait des comptes de tiers clients,
comptes des fournisseurs … etc. Sans qu’il y ait un système comptable organisé.
Par convention, on enregistre du coté gauche du bilan appelé actif les emplois de
fonds, et du côté droit du bilan appelé passif l’origine de ces fonds (ressources).
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1. Les emplois de fonds figurant à l’actif comprennent soit : des biens
(matériels), soit des créances sur un client par exemple.
2. L’origine des fonds (les ressources) figurent au passif et comprennent
l’ensemble des dettes de l’entreprise (le capital est une dette de l’entreprise
envers son ou ses propriétaires).
Les caractéristiques qualitatives sont les attributs qui rendent utile pour les
utilisateurs de l’information fournie dans les états financières .ils sont au nombre de
quatre :
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Chapitre III : La tenue de la comptabilité
1. JOURNAL :
Pour éviter toute fraude de ce genre ; le journal est tenu sans laisser de blanc. Le
code de commerce oblige les commerçants à tenir un journal enregistrant ; jour par
jour ; les opérations de l’entreprise le journal est donc un livre obligatoire ; il est
numéroté ; coté est parafé par un juge du tribunal donc il est interdit :
Le journal comme tous les livres légaux doit être conservé dix ans après la date de
la dernière opération.
1. La forme du journal :
Le journal se présente sous forme d’un registre comportant sur chaque page de
gauche à droite :
1. Une marge ;
2. Une ou deux petites colonnes destinées à recevoir les numéros des comptes ;
3. Un espace important ou seront notées la date, les noms des comptes
mouvementés, le libellé relatif à chaque opération ;
4. Deux colonnes de sommes dont une destinée à l’inscription des débits et l’autre à
l’inscription des crédits.
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5. Totaux :
Le journal est totalisé à la fin de chaque page, les totaux sont inscrits de
nouveau au début de la page suivante :
Le libellé diffère suivant que l’opération est instituée ou non par une pièce
comptable.
2. L’opération n’est pas basée sur un document spécial (cas plus rare). Le libellé
doit fournir l’explication de l’article d’une manière claire et précise.
3. GRAND LIVRE :
1. Définition :
Le grand livre est un registre qui renferme tous les comptes de l’entreprise ou
on appelle grand livre le volume constitué par la réunion de tous les comptes
ouverts dans une entreprise.
1. Grand livre sur feuilles cousus : le grand livre peut être un registre relié, comme
le journal, son maniement est alors souvent difficile en raison de ses
dimensions imposantes et de son poids.
2. Grand livre à feuilles mobiles : chaque compte est tenu sur un feuillet
indépendant, tous les feuillets son fixés dans une reliure démontable, un système
de blocage permet de maintenir solidement les feuillets de cette reliure.
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3. Grand livre sur fiches : la tenue du Grand Livre sur fiche ou rectangle de carton
présente de nombreux avantages. Les fichiers peuvent renfermer un nombre de
fiches très élevés, la manipulation des fiches est encore plus facile que celles des
feuillets mobiles.
5. BALANCE :
1. Définition :
Les comptes sont déposés suivant l’ordre adoptés au Grand Livre, la Balance a
pour but :
- De vérifier que toute les sommes figurant au Journal ont été reportées, sans erreur
dans les comptes du Grand Livre ;
- De donner, à intervalles de temps réguliers ; la situation générale de l’entreprise.
5. Etablissement de la Balance :
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Pour établir la Balance, il y a lieu de suivre le processus suivant :
1. On additionne au crayon sur le Grand Livre le total des débits et le total des
crédits de chaque compte ;
2. Après avoir inscrit sur la Balance le numéro du compte et son titre, on reporte
pour chaque compte le total des débits et le totale des crédits dans les colonnes «
totaux » de la Balance ;
3. On tire le solde des comptes sur la Balance et on l’inscrit dans une des colonnes
« soldes » : dans la colonne « débit » si le solde est débiteur, dans la colonne «
crédit » si le solde est créditeur ;
4. Puis on additionne les colonnes de la Balance (colonnes des totaux et colonnes
des soldes).
Deux techniques ont sensiblement modifié, depuis une trentaine d’années, les
conditions du travail comptable.
20
1. L’imputation peut être faite sur le document comptable lui-même.
2. L’imputeur utilise les documents spéciaux appelés feuilles d’imputation ou
milles d’imputation ou pièces comptables multiples.
3. le premier est joint au document de base.
4. Le second est classé chronologiquement, ce qui permet la vérification jour par
jour ; des opérations.
5. Les autres, un par compte donnant lieu à un débit ou un crédit, sont utilisés pour
effectuer les enregistrements dans les comptes intéressés.
6. L’emploi du décalque :
2. La comptabilité à décalque n’est donc pas une méthode nouvelle ; elle constitue
simplement une technique particulière d’enregistrement dans laquelle le principe
de redoublement des écritures (passées, par exemple une première fois dans le
journal ; une seconde fois dans le Grand Livre) qui caractérise la comptabilité à
report n’est plus observé. Mais il faut toujours débiter un compte ou créditer un
autre ; c’est-à-dire appliquer le principe de la partie double. On remarquera
qu’une opération simple donne toujours lieu à deux lignes d’écritures dans le
Journal.
3. La méthode :
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Le Journal obtenu par décalque, présente seulement l’intérêt d’être un élément
important de contrôle des écritures inscrites dans les comptes du Grand Livre.
2. La machine à écrire :
Le compte vient alors se placer sur la feuille de papier Carbonne donc sur le
Journal, le Journal et le papier Carbonne montent d’un cran à chaque retour de
chariot.
3. La machine comptable :
Les machines comptables sont des machines qui écrivent des textes et des
nombres et effectuent des calculs, elles sont spécialement conçues pour la tenue de
la comptabilité à décalque.
4. Le papier Carbonne :
On utilise soit des feuilles de papier Carbonne ordinaire soit des feuilles doubles
face (Carbonne recto verso) dans le journal à la main, pour éviter la salissure des
imprimés résultant de l’appui du poignet sur la feuille du Carbonne. Celle-ci est
réduite en hauteur à quelques centimètres (6 à 8) ; sa bordure droite est
généralement fixée à un rectangle de carton qui permet de la prendre sans se salir
les doigts.
22
5. Schéma du système classique
1. Journal
2. Grand livre :
3. Balance
23
justificatives de base sur des registres spécialisés. Ces registres sont appelés dans ce
système, des journaux auxiliaires.
Les journaux auxiliaires, qui sont tenus à parties doubles, remplacent entièrement
ici le Journal unique, toutefois, en vue de réaliser dans une certaine mesure l’unité
de la comptabilité de permettre les reports dans les comptes ; ils sont regroupés ou
centralisés globalement, à la fin d’une période comptable déterminée (généralement
le mois).
- La date ;
- Le libellé et s’il y a lieu, toutes références utiles : numéros des pièces comptables
… etc.
- Les sommes à porter au débit et au crédit du compte correspondant aux journaux
auxiliaires.
- Les sommes à porter au débit ou au crédit de comptes mouvementés en
contrepartie selon le principe de la partie double.
3. Le compte support :
Les écritures étant regroupées dans les journaux auxiliaires par nature d’opérations
chacun de ces journaux est lié à un type d’opération schématisé au point de vue
comptable par leur écriture type. Un journal auxiliaire fait intervenir pour chaque
enregistrement.
4. Un même compte qui toujours débité ou toujours crédité – suivant le cas –
Que nous appellerons le compte support de ce journal. Il donne en général son nom
au journal auxiliaire intéressé.
24
Le nombre des journaux auxiliaires varie selon l’organisation et l’importance
de l’entreprise, la nature des opérations couramment traitées ; nous adapterons
comme base d’étude ; les études des journaux suivants :
Sur ce dernier journal auxiliaire s’inscrivent les opérations qui n’ont pas pu prendre
place ailleurs.
25
Pratiquement, quatre journaux auxiliaires sont alors utilisés dans les moyennes
entreprises :
9. Les achats et les rendus aux fournisseurs, à la fois sur le journal des achats et
les comptes des fournisseurs ;
10. Les ventes et les rendus des clients, à la fois sur le journal des ventes et les
comptes des clients.
11. Les règlements des fournisseurs, à la fois sur le journal de trésorerie, les
comptes des fournisseurs et le comptes financiers intéressés.
Cas pratique :
Le cas pratique que nous avons dû traiter à fin d’enrichir le présent Rapport est
relatif à une exploitation du secteur privé à caractère : ETB TCE consistes-en :
26
-présentation des journaux achats ventes, caisses, la banque, stocks du mois de
mai année 2020
27
L’ENREGISTREMENT AU JOURNAL:
FACTURE N°09/10
06/02/2020
FACTURE N°995
09/02/2020
FACTURE N°1123
13/02/2020
FACTURE N° 1350
15/02/2020
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FACTURE N° A8 0071
15/05/2020
FACTURE 0043
22/05/2020
FACTURE 0054
24/05/2020
FACTURE 0401
24/05/2020
FACTURE 0402
28/05/2020
29
FACTURE 0426
28/05/2020
FACTURE 0427
28/05/2018
FACTURE 0116
15 438 15 438
TOTAUX 922,73 922,73
JOURNAL DE STOCKS
bon d'entrée N° 27
02/05/2020
bon d'entrée N° 28
08/05/2020
bon d'entrée N° 29
30
09/05/2020
bon d'entrée N° 30
13/05/2020
bon d'entrée N° 31
15/05/2020
bon d'entrée N° 32
17/05/2020
bon d'entrée N° 33
22/05/2020
bon d'entrée N° 34
24/05/2020
bon d'entrée N° 35
24/05/2020
bon d'entrée N° 36
28/05/2020
31
3106 FER ROND A BETON 2 445 307,60
bon d'entrée N° 37
28/05/2020
bon d'entrée N° 38
JOURNAL DE VENTE
SITUATION N° 04
JOURNAL DE BANQUE
VIREMENT DE FONDS
32
06/05/2020
CHEQUE N°8121004
09/05/2020
CHEQUE N° 0446887
09/05/2020
CHEQUE N°0446885
13/05/2020
CHEQUE N°0446888
13/05/2020
13/05/2020
13/05/2020
17/05/2020
33
51201 BANQUE EL BARAKA 500 000,00
CHEQUE N°0446891
20/05/2020
CHEQUE N° 0446892
23/05/2020
CHEQUE N° 0446896
27/05/2020
CHEQUE N°0446898
27/05/2020
27/05/2020
27/05/2020
ENCAISSEMENT CHEQ6386722
27/05/2020
34
4014 SARL KACIMI SKIP 2 000 000,00
27/05/2020
JOURNAL DE CAISSE
06/05/2020
13/05/2020
17/05/2020
20/05/2020
23/05/2020
35
5810 VIREMENT DE FONDS 250 000,00
24/05/2020
27/05/2020
31/05/2020
31/05/2020
31/05/2020
36
CONSTATATION SALAIRES MAI
31/05/2020
4-2-GRAND LIVRE
3105 CIMENT
Conclusion : suivant le cahier journal , banque et grande livre les déclaration sont juste.
37
3810 ACHATS MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES STOCKEES
Total Cumulé
------------- 2 940 217,75 2 940 217,75 -
38
4013 SPA SODISMAC - G.L.C - E.R.C.C
Total
Cumulé ------------- 1 440 054,72 1 440 054,72 -
39
TOTAL DU MOIS Janvier 2020 42 842 973,16 42 842 973,16
TOTAL DU MOIS Février 2020 150 156 717,54 150 156 717,54
TOTAL DU MOIS Mars 2020 233 946 677,01 233 946 677,01
TOTAL DU MOIS Avril 2020 261 929 832,96 261 929 832,96
40
JOURNAL DE CAISSE Mai 2020 5 043 950,00 5 043 950,00
TOTAL DU MOIS Mai 2020 311 933 845,43 311 933 845,43
Conclusion : les opérations enregistre des cahiers journaleux pour les 04 opérations.
Prestations de transport - 0
Production immobilisée - 0
Subventions d'exploitation - 0
Cessions produits - 0
Cessions produits - 0
41
Autres produits opérationnels 0 0
Cessions charges - 0
Produits financiers 28 0
Immobilisations incorporelles - - -
Immobilisations corporelles - - -
Terrains - - -
Bâtiments - - -
42
Immobilisations en concession - - -
Immobilisations encours - - -
Immobilisations financières - - -
Prêts et autres actifs financiers non courants 5 538 206 - 5 538 206
TOTAL ACTIF NON COURANT 17 413 591 3 200 192 14 213 398
ACTIF COURANT - - -
Stocks et encours - - -
Autres débiteurs - - -
Disponibilités et assimilés - - -
CAPITAUX PROPRES 0
RESERVES 0
Liaisons inter-unités - 0
43
TOTAL I 9 970 480 0
- 0
PASSIFS COURANTS - 0
Trésorerie passif - 0
N N N-1
44
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) -911 004.12
Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi liquidités
45
TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES
Conclusion :
La tenue de la comptabilité est jugée primordiale du moment que les données
comptables sont essentielles sur le plan réglementaire et économique.
46
Donc, il faut également noter que la tenue d’une comptabilité est une obligation
juridique et fiscale :
1. Vérifier le fond des décisions prises ou prendre, à cet égard c’est un très bon
outil de gestion ou de prévision.
2. Connaître le résultat de leur activité à tout moment.
47
La tenue de la comptabilité consiste à enregistrer toutes les pièces comptables (factures
d'achat ou de vente, reçus, quittances, notes de frais…) de l'entité, suivant la norme du
plan comptable.
48
Attendre la clôture annuelle peut s’avérer lourde de conséquences, car cela peut
révéler des lacunes et des erreurs dans les opérations qui n’ont pas été éludées
auparavant.
Établir des clôtures périodiques permettra de préparer la clôture annuelle. Ceci
permettra de rassembler au maximum les documents et les pièces justificatives de
chaque période et d’éviter la recherche de fin d’année. Aussi cela va permettre
d’avancer sur l’analyse des comptes, et d’alléger l’opération d’analyse annuelle.
Il faut y aller sur des clôtures trimestrielles d’abord puis des clôtures mensuelles
ensuite. Ceci permettra de préparer la clôture finale.
Procéder au rapprochement avec les services de gestion
Pour atteindre l’objectif de réalité des comptes, il est très important de procéder au
rapprochement périodique des soldes comptables avec ceux de la gestion.
Il faut noter que la réglementation exige la conservation de certains documents
comptables et administratifs.
Le type de document à garder et la période de conservation doivent être définis.
Aussi, pour les entités de taille importante, il est évident de codifier tout ce
processus à travers une procédure interne, au risque de voir l’interférence des
différents services de l’entité impacter la qualité de la tenue des comptes.
49