Vous êtes sur la page 1sur 18

CYCLE DE FORMATION : LICENCE EN MANAGEMENT

INTRODUCTION À LA GESTION

NOTES DE COURS

M. Eric Vekout, M. Ing., PMP, Prince2, PSM2


Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

Table des matières


I. Concept d’Entreprise ............................................................................................. 5
1. Définition de l’entreprise ..................................................................................................... 5
2. Classification des entreprises............................................................................................... 6
3. Principales fonctions des entreprises ................................................................................. 8
II. Structure et Organisation des Entreprises ...........................................................10
1. Organigramme et hiérarchie .............................................................................................. 10
2. Culture d’entreprise ............................................................................................................ 11
III. Système d’Information des Entreprises ...............................................................13
1. Rôle du système d’information ......................................................................................... 13
2. Gestion des données et de la connaissance .................................................................... 14
IV. L’Entreprise face à son Environnement ...............................................................15
1. Initiation à la Stratégie d’Entreprise ................................................................................. 15
2. L’Entreprise face au Futur : Introduction à l’Analyse Prévisionnelle ......................... 16

Page 2 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

Objectif général
L’objectif général de ce cours est de vous donner une vision globale et cohérente de la gestion,
en vous faisant découvrir ses principes, ses domaines et ses outils. À l’issue de ce cours, vous
serez capable de :
• Définir ce qu’est une entreprise, comment elle se classe, comment elle se structure et
comment elle se culture.
• Identifier les principales fonctions de l’entreprise, leurs rôles, leurs interdépendances
et leurs indicateurs de performance.
• Utiliser le système d’information de l’entreprise, ses composants, ses fonctions et ses
enjeux.
• Analyser l’environnement de l’entreprise, ses opportunités, ses menaces et ses
stratégies.
• Prévoir l’évolution de l’entreprise, ses tendances, ses scénarios et ses plans d’action.

Compétences visées
Ce cours vise à développer les compétences suivantes :
• Compétence conceptuelle : il s’agit de la capacité à appréhender et à intégrer les
concepts fondamentaux de la gestion, en les reliant entre eux et en les appliquant à des
situations concrètes.
• Compétence analytique : il s’agit de la capacité à collecter, à traiter, à interpréter et à
synthétiser les informations pertinentes pour la gestion, en utilisant des méthodes et
des outils adaptés.
• Compétence décisionnelle : il s’agit de la capacité à choisir et à mettre en œuvre les
actions les plus appropriées pour la gestion, en tenant compte des objectifs, des
contraintes et des conséquences.
• Compétence communicationnelle : il s’agit de la capacité à exprimer et à transmettre
les idées, les informations et les arguments relatifs à la gestion, en utilisant un langage
clair, précis et adapté au public.
• Compétence éthique : il s’agit de la capacité à agir et à réagir de manière responsable,
honnête et respectueuse dans le cadre de la gestion, en tenant compte des valeurs, des
normes et des règles de l’entreprise et de la société.

Page 3 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

La gestion est l’art de diriger et d’organiser une entreprise, en mobilisant ses ressources
humaines, matérielles et financières, pour atteindre ses objectifs dans un environnement
concurrentiel et incertain. La gestion est une discipline transversale, qui fait appel à des
connaissances, des méthodes et des outils issus de divers domaines, tels que l’économie, le
droit, la comptabilité, le marketing, la finance, les ressources humaines, la stratégie, etc.
Ce cours a pour but de vous initier aux concepts et aux pratiques de base de la gestion, en
vous présentant les principaux aspects de la vie d’une entreprise, de sa création à son
développement, en passant par son organisation, son fonctionnement et son adaptation. Ce
cours vous permettra de comprendre le rôle et les responsabilités des dirigeants et des
managers, ainsi que les enjeux et les défis auxquels ils sont confrontés.

Page 4 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

I. Concept d’Entreprise
1. Définition de l’entreprise
a) Qu’est-ce qu’une entreprise ?
Une entreprise est une organisation qui produit des biens ou des services en vue
de satisfaire les besoins ou les désirs des clients. Elle peut être composée d’une ou
plusieurs personnes, et peut avoir différents statuts juridiques (société, association,
etc.). Elle a pour objectif de réaliser des profits, c’est-à-dire de générer des revenus
supérieurs aux coûts engagés.
b) Rôle économique des entreprises
Les entreprises jouent un rôle essentiel dans l’économie, car elles contribuent à :
• La création de richesse : les entreprises transforment des ressources
(matières premières, travail, capital, etc.) en produits ou services qui ont une
valeur ajoutée pour les clients.
• La création d’emplois : les entreprises emploient des salariés qui reçoivent
une rémunération en échange de leur travail. Les salariés consomment
ensuite des biens ou des services produits par d’autres entreprises, créant
ainsi un cercle vertueux.
• L’innovation : les entreprises cherchent à améliorer la qualité, la diversité ou
l’efficacité de leurs produits ou services, en utilisant des technologies, des
méthodes ou des idées nouvelles. L’innovation permet aux entreprises de se
différencier de la concurrence et de répondre aux besoins changeants des
clients.
• La compétitivité : les entreprises sont en concurrence les unes avec les
autres, sur un marché local, national ou international. La compétitivité est la
capacité d’une entreprise à offrir des produits ou services de meilleure
qualité, à moindre coût ou plus rapidement que ses concurrents. La
compétitivité stimule la performance des entreprises et favorise le
développement économique.
c) Approches pour définir une entreprise
Il existe différentes approches pour définir une entreprise, selon le point de vue
adopté :

Page 5 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

• L’approche juridique : elle se base sur le statut légal de l’entreprise, qui


détermine ses droits et ses obligations, ainsi que son régime fiscal et social.
Par exemple, une entreprise peut être une société anonyme (SA), une société
à responsabilité limitée (SARL), une entreprise individuelle, etc.
• L’approche comptable : elle se base sur les documents financiers de
l’entreprise, qui reflètent son activité et sa situation. Par exemple, le bilan
présente les actifs (ce que possède l’entreprise) et les passifs (ce que doit
l’entreprise), le compte de résultat présente les produits (ce que gagne
l’entreprise) et les charges (ce que dépense l’entreprise), et le tableau de
financement présente les flux de trésorerie (ce que reçoit et ce que paie
l’entreprise).
• L’approche économique : elle se base sur le marché sur lequel évolue
l’entreprise, qui détermine son offre et sa demande, ainsi que son
environnement concurrentiel. Par exemple, une entreprise peut appartenir
à un secteur d’activité (industrie, commerce, services, etc.), à une branche
(automobile, textile, banque, etc.), ou à un segment (haut de gamme, bas de
gamme, etc.).
• L’approche managériale : elle se base sur la façon dont l’entreprise est
organisée et dirigée, qui détermine sa structure, sa culture et sa stratégie. Par
exemple, une entreprise peut avoir une structure fonctionnelle (divisée en
fonctions spécialisées), une structure matricielle (divisée en projets
transversaux), ou une structure organique (adaptée aux besoins du terrain).
Une entreprise peut avoir une culture forte (basée sur des valeurs, des
normes et des croyances partagées), une culture faible (basée sur des règles,
des procédures et des contrôles formels), ou une culture mixte (combinant
les deux). Une entreprise peut avoir une stratégie offensive (visant à
conquérir de nouveaux marchés ou clients), une stratégie défensive (visant
à protéger ses positions existantes), ou une stratégie adaptative (visant à
s’ajuster aux changements de l’environnement).

2. Classification des entreprises


a) Types d’entreprises
Il existe différents types d’entreprises, selon la nature de leur activité :

Page 6 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

• Les entreprises industrielles : elles produisent des biens matériels, en utilisant


des machines, des outils ou des procédés techniques. Par exemple, une
usine, une mine, une raffinerie, etc.
• Les entreprises commerciales : elles achètent et vendent des biens matériels,
en réalisant une marge commerciale. Par exemple, un magasin, une
boutique, un supermarché, etc.
• Les entreprises de services : elles fournissent des prestations immatérielles,
en utilisant des compétences, des connaissances ou des talents. Par exemple,
un cabinet de conseil, une agence de voyage, un salon de coiffure, etc.
b) Critères de classification
Il existe différents critères pour classer les entreprises, selon les caractéristiques
qu’on souhaite comparer :
• La taille : elle peut être mesurée par le nombre de salariés, le chiffre
d’affaires, le capital social, ou la part de marché. Par exemple, on peut
distinguer les micro-entreprises (moins de 10 salariés), les petites et
moyennes entreprises (PME, entre 10 et 250 salariés), les entreprises de taille
intermédiaire (ETI, entre 250 et 5000 salariés), et les grandes entreprises
(plus de 5000 salariés).
• Le statut juridique : il dépend du choix des associés ou des actionnaires, qui
déterminent les modalités de création, de fonctionnement et de dissolution
de l’entreprise. Par exemple, on peut distinguer les entreprises individuelles
(EI, où le propriétaire est le seul responsable), les sociétés de personnes
(SNC, SCS, SCA, où les associés sont responsables solidairement), les
sociétés de capitaux (SA, SAS, SARL, où les actionnaires sont responsables
dans la limite de leurs apports), et les sociétés coopératives (SCOP, SCIC,
où les salariés sont associés et participent à la gestion).
• Le secteur d’activité : il correspond au domaine dans lequel l’entreprise
exerce son activité principale. Par exemple, on peut distinguer les secteurs
primaire (agriculture, pêche, extraction, etc.), secondaire (industrie,
construction, énergie, etc.), et tertiaire (commerce, services, administration,
etc.).
• Le mode de production : il correspond à la façon dont l’entreprise organise
la production de ses biens ou services. Par exemple, on peut distinguer la
production unitaire (réalisation d’un produit ou service sur mesure, selon la

Page 7 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

demande du client), la production en série (réalisation d’un grand nombre


de produits ou services identiques, selon un processus standardisé), et la
production continue (réalisation d’un flux continu de produits ou services,
sans interruption ni variation).
• Le mode de financement : il correspond à la façon dont l’entreprise se
procure les ressources financières nécessaires à son activité. Par exemple, on
peut distinguer le financement interne (utilisation des fonds propres, c’est-
à-dire des bénéfices réinvestis ou des apports des associés ou actionnaires),
le financement externe (recours à l’emprunt, c’est-à-dire aux dettes
contractées auprès des banques ou des marchés financiers), et le
financement mixte (combinaison des deux).

3. Principales fonctions des entreprises


a) Fonctions essentielles
Les fonctions essentielles sont les activités indispensables au fonctionnement de
l’entreprise, qui contribuent directement à la réalisation de son objet social. Les
principales fonctions essentielles sont :
• La fonction production : elle consiste à transformer des ressources (matières
premières, travail, capital, etc.) en produits ou services qui ont une valeur
ajoutée pour les clients. Elle implique des choix techniques (choix des
procédés, des machines, des outils, etc.), des choix organisationnels (choix
du mode de production, de la répartition des tâches, du contrôle de la
qualité, etc.), et des choix économiques (choix du coût de production, du
prix de vente, de la rentabilité, etc.).
• La fonction marketing : elle consiste à analyser les besoins ou les désirs des
clients, à concevoir des produits ou services adaptés, à les promouvoir et à
les distribuer. Elle implique des choix stratégiques (choix du marché cible,
du positionnement, de la différenciation, etc.), des choix opérationnels
(choix du produit, du prix, de la communication, de la distribution, etc.), et
des choix éthiques (respect des lois, des normes, des valeurs, etc.).
• La fonction finance : elle consiste à gérer les ressources financières de
l’entreprise, à assurer sa solvabilité, sa rentabilité et sa pérennité. Elle
implique des choix de financement (choix des sources de fonds, des
modalités de remboursement, des coûts et des risques, etc.), des choix
d’investissement (choix des projets, des critères d’évaluation, des délais et

Page 8 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

des retours, etc.), et des choix de gestion (choix des indicateurs, des budgets,
des tableaux de bord, etc.).
• La fonction ressources humaines : elle consiste à gérer le personnel de
l’entreprise, à assurer sa motivation, sa compétence et sa fidélisation. Elle
implique des choix de recrutement (choix des profils, des méthodes, des
critères, etc.), des choix de rémunération (choix des salaires, des primes, des
avantages, etc.), des choix de formation (choix des besoins, des
programmes, des modalités, etc.), et des choix de gestion des carrières (choix
des évaluations, des promotions, des mobilités, etc.).
b) Interdépendance entre ces fonctions
Ces fonctions essentielles ne sont pas isolées les unes des autres, mais sont
interdépendantes, c’est-à-dire qu’elles ont des interactions et des influences
réciproques. Par exemple :
• La fonction production dépend de la fonction marketing, qui lui fournit les
informations sur les attentes des clients, les caractéristiques des produits ou
services, et les prévisions de ventes.
• La fonction marketing dépend de la fonction production, qui lui fournit les
informations sur les capacités de production, les coûts de revient, et les
délais de livraison.
• La fonction finance dépend de la fonction production, qui lui fournit les
informations sur les besoins en investissement, les coûts fixes et variables,
et les marges réalisées.
• La fonction production dépend de la fonction finance, qui lui fournit les
informations sur les ressources disponibles, les contraintes budgétaires, et
les objectifs de rentabilité.
• La fonction ressources humaines dépend de la fonction production, qui lui
fournit les informations sur les besoins en personnel, les qualifications
requises, et les conditions de travail.
• La fonction production dépend de la fonction ressources humaines, qui lui
fournit les informations sur les effectifs, les compétences, et la motivation
des salariés.
Ces interdépendances impliquent une coordination entre les fonctions, c’est-à-dire
une harmonisation des objectifs, des actions et des informations, afin d’assurer la
cohérence et l’efficacité de l’entreprise. La coordination peut se faire par des
Page 9 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

mécanismes formels (règles, procédures, organigrammes, etc.) ou informels


(relations, réseaux, culture, etc.).

II. Structure et Organisation des Entreprises


1. Organigramme et hiérarchie
a) Types de structures organisationnelles
La structure organisationnelle d’une entreprise est la façon dont elle répartit les
tâches, les responsabilités et les pouvoirs entre ses membres. Il existe différents
types de structures organisationnelles, selon le degré de centralisation ou de
décentralisation, et le mode de coordination ou de spécialisation. Par exemple :
• La structure fonctionnelle : elle regroupe les membres de l’entreprise selon
leur fonction (production, marketing, finance, ressources humaines, etc.).
Elle présente l’avantage de favoriser l’efficacité, la compétence et la
standardisation, mais l’inconvénient de réduire la flexibilité, la
communication et l’innovation.
• La structure divisionnelle : elle regroupe les membres de l’entreprise selon
leur produit, leur marché ou leur zone géographique. Elle présente
l’avantage de favoriser l’autonomie, la réactivité et la diversification, mais
l’inconvénient de générer des coûts, des conflits et des duplications.
• La structure matricielle : elle combine les deux structures précédentes, en
créant des équipes multidisciplinaires et transversales, qui dépendent à la
fois d’un responsable fonctionnel et d’un responsable divisionnel. Elle
présente l’avantage de favoriser la coopération, la créativité et l’adaptation,
mais l’inconvénient de complexifier la coordination, la hiérarchie et la prise
de décision.
• La structure organique : elle s’inspire des principes de l’organisation
apprenante, en mettant l’accent sur la participation, la délégation et l’auto-
organisation des membres de l’entreprise. Elle présente l’avantage de
favoriser la motivation, la responsabilisation et l’évolution, mais
l’inconvénient de nécessiter une forte culture, une grande confiance et une
haute compétence.

Page 10 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

b) Niveaux hiérarchiques
La hiérarchie d’une entreprise est la façon dont elle organise les relations d’autorité
et de subordination entre ses membres. Il existe différents niveaux hiérarchiques,
selon le rôle et la responsabilité des membres de l’entreprise. Par exemple :
• Le niveau stratégique : il regroupe les dirigeants de l’entreprise, qui
définissent la vision, la mission et les objectifs de l’entreprise, et qui prennent
les décisions majeures concernant son avenir. Par exemple, le président-
directeur général (PDG), le conseil d’administration, le comité exécutif, etc.
• Le niveau tactique : il regroupe les managers de l’entreprise, qui traduisent la
stratégie en plans d’action, et qui coordonnent les activités des différents
services ou divisions de l’entreprise. Par exemple, les directeurs fonctionnels,
les directeurs divisionnels, les chefs de projet, etc.
• Le niveau opérationnel : il regroupe les opérateurs de l’entreprise, qui
exécutent les tâches quotidiennes, et qui assurent la production des biens ou
services de l’entreprise. Par exemple, les ouvriers, les employés, les
techniciens, etc.
Ces niveaux hiérarchiques impliquent une communication ascendante (du bas vers
le haut), descendante (du haut vers le bas) et horizontale (entre les mêmes niveaux)
entre les membres de l’entreprise, afin d’assurer l’information, la motivation et la
régulation de l’entreprise.

2. Culture d’entreprise
a) Importance de la culture d’entreprise
La culture d’entreprise est l’ensemble des valeurs, des normes et des croyances
partagées par les membres de l’entreprise, qui influencent leur comportement, leur
attitude et leur performance. La culture d’entreprise est importante, car elle :
• Donne un sens à l’action : la culture d’entreprise permet aux membres de
l’entreprise de comprendre la raison d’être, la vision et la mission de
l’entreprise, et de s’identifier à ses objectifs et à ses valeurs.
• Facilite la coordination : la culture d’entreprise permet aux membres de
l’entreprise de communiquer, de coopérer et de se faire confiance, en
respectant les règles, les procédures et les rituels établis.

Page 11 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

• Stimule la motivation : la culture d’entreprise permet aux membres de


l’entreprise de se sentir impliqués, reconnus et valorisés, en bénéficiant d’un
climat de travail agréable, d’une ambiance conviviale et d’un esprit d’équipe.
• Favorise l’innovation : la culture d’entreprise permet aux membres de
l’entreprise de se montrer créatifs, curieux et ouverts, en encourageant la
prise d’initiative, le partage des idées et l’apprentissage continu.
b) Valeurs, normes et croyances partagées
La culture d’entreprise se manifeste par des valeurs, des normes et des croyances
partagées, qui se traduisent par des symboles, des rites et des mythes. Par exemple
:
• Les valeurs : ce sont les principes qui guident les choix et les actions des
membres de l’entreprise, et qui reflètent ce qui est important, souhaitable et
acceptable pour eux. Par exemple, le respect, la qualité, la responsabilité, la
solidarité, etc.
• Les normes : ce sont les règles qui régulent le comportement et l’attitude des
membres de l’entreprise, et qui définissent ce qui est correct, attendu et
sanctionné par eux. Par exemple, le code vestimentaire, le code de conduite,
le code de déontologie, etc.
• Les croyances : ce sont les convictions qui orientent la perception et
l’interprétation des membres de l’entreprise, et qui expriment ce qui est vrai,
probable et certain pour eux. Par exemple, la vision du marché, la vision du
client, la vision du futur, etc.
• Les symboles : ce sont les signes qui représentent et véhiculent la culture
d’entreprise, et qui permettent aux membres de l’entreprise de se reconnaître
et de se différencier des autres. Par exemple, le logo, le slogan, la charte
graphique, etc.
• Les rites : ce sont les événements qui illustrent et renforcent la culture
d’entreprise, et qui permettent aux membres de l’entreprise de se rassembler
et de célébrer leurs succès ou leurs échecs. Par exemple, la réunion, la fête,
la remise de prix, etc.
• Les mythes : ce sont les histoires qui symbolisent et transmettent la culture
d’entreprise, et qui permettent aux membres de l’entreprise de s’inspirer et
de se projeter dans l’avenir. Par exemple, l’histoire du fondateur, l’histoire
du produit phare, l’histoire du défi relevé, etc.
Page 12 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

III. Système d’Information des Entreprises


1. Rôle du système d’information
a) Utilisation des technologies de l’information dans la gestion des opérations
Le système d’information (SI) d’une entreprise est l’ensemble des ressources
humaines, matérielles et logicielles qui permettent de collecter, de traiter, de
stocker, de diffuser et d’utiliser les informations nécessaires à la gestion des
opérations de l’entreprise. Le SI utilise les technologies de l’information (TI), c’est-
à-dire les outils informatiques, électroniques et télématiques qui facilitent la
création, la transmission et le traitement des données. Le SI joue un rôle crucial
dans la gestion des opérations, car il :
• Améliore la qualité : le SI permet de contrôler et de mesurer la conformité
des produits ou services aux normes et aux attentes des clients, en utilisant
des logiciels de contrôle qualité, des capteurs, des codes-barres, etc.
• Augmente la productivité : le SI permet d’optimiser et d’automatiser les
processus de production, en utilisant des logiciels de gestion de production,
des machines-outils, des robots, etc.
• Réduit les coûts : le SI permet de minimiser les dépenses liées aux matières
premières, au travail, au stockage, au transport, etc., en utilisant des logiciels
de gestion des stocks, de gestion des achats, de gestion des flux, etc.
• Accroît la réactivité : le SI permet de s’adapter rapidement aux changements
de la demande, de la concurrence ou de l’environnement, en utilisant des
logiciels de prévision, de simulation, d’aide à la décision, etc.
b) Composants d’un système d’information
Un SI se compose de quatre éléments principaux, qui interagissent entre eux :
• Les données : ce sont les informations brutes, non traitées, qui proviennent
de sources internes ou externes à l’entreprise, et qui sont nécessaires à la
gestion des opérations. Par exemple, les données sur les clients, les
fournisseurs, les produits, les ventes, les coûts, etc.
• Le matériel : ce sont les équipements physiques qui permettent de saisir, de
transmettre, de traiter et de restituer les données. Par exemple, les
ordinateurs, les imprimantes, les scanners, les réseaux, etc.

Page 13 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

• Le logiciel : ce sont les programmes informatiques qui permettent de


manipuler, de stocker, d’analyser et de présenter les données. Par exemple,
les systèmes d’exploitation, les logiciels de bureautique, les logiciels de
gestion, les logiciels spécifiques, etc.
• Les personnes : ce sont les utilisateurs du SI, qui ont des besoins, des
compétences et des responsabilités différents. Par exemple, les opérateurs,
les managers, les informaticiens, les clients, etc.

2. Gestion des données et de la connaissance


a) Collecte, stockage et analyse des données
La gestion des données consiste à assurer la disponibilité, la fiabilité et la sécurité
des données nécessaires à la gestion des opérations. Elle implique les étapes
suivantes :
• La collecte : elle consiste à recueillir les données à partir de sources variées,
internes ou externes, en utilisant des méthodes appropriées, telles que les
questionnaires, les sondages, les observations, les transactions, etc.
• Le stockage : il consiste à enregistrer les données dans des supports adaptés,
tels que les disques durs, les serveurs, les bases de données, les clouds, etc.
• L’analyse : elle consiste à traiter les données pour en extraire des
informations utiles, en utilisant des techniques appropriées, telles que les
statistiques, les tableurs, les tableaux de bord, les systèmes d’information
géographique, etc.
b) Importance de la gestion de la connaissance
La gestion de la connaissance consiste à valoriser, à partager et à renouveler les
savoirs et les savoir-faire des membres de l’entreprise, qui constituent un avantage
concurrentiel pour l’entreprise. Elle implique les étapes suivantes :
• La création : elle consiste à produire de nouveaux savoirs et savoir-faire, en
utilisant la créativité, l’expérimentation, l’innovation, etc.
• La capitalisation : elle consiste à formaliser et à enregistrer les savoirs et
savoir-faire, en utilisant des supports adaptés, tels que les documents, les
vidéos, les bases de connaissances, etc.

Page 14 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

• La diffusion : elle consiste à transmettre et à rendre accessibles les savoirs et


savoir-faire, en utilisant des moyens adaptés, tels que les formations, les
réunions, les intranets, etc.
• L’apprentissage : elle consiste à acquérir et à assimiler les savoirs et savoir-
faire, en utilisant des méthodes adaptées, telles que l’observation, l’imitation,
la pratique, etc.

IV. L’Entreprise face à son Environnement


1. Initiation à la Stratégie d’Entreprise
a) Concepts de base de la stratégie d’entreprise
La stratégie d’entreprise est l’art de définir et de mettre en œuvre les actions qui
permettent à l’entreprise d’atteindre ses objectifs à long terme, en tenant compte
de son environnement et de ses ressources. La stratégie d’entreprise repose sur des
concepts de base, tels que :
• La vision : c’est l’image idéale du futur que l’entreprise souhaite réaliser, qui
exprime sa raison d’être, sa vocation et ses aspirations. Par exemple, “être le
leader mondial de la mobilité durable”, “rendre le monde plus connecté”,
etc.
• La mission : c’est la description concrète de ce que fait l’entreprise, qui
précise son métier, ses produits ou services, ses clients, ses marchés et ses
valeurs. Par exemple, “fabriquer et vendre des véhicules électriques
innovants et performants”, “fournir des plateformes sociales et des services
de messagerie en ligne”, etc.
• Les objectifs : ce sont les résultats quantifiables et mesurables que
l’entreprise se fixe, qui traduisent sa vision et sa mission en termes
opérationnels. Par exemple, “atteindre un chiffre d’affaires de 10 milliards
d’euros en 2025”, “augmenter le nombre d’utilisateurs actifs de 20% par
an”, etc.
• Les options stratégiques : ce sont les choix fondamentaux que l’entreprise
doit faire, qui déterminent sa position et sa direction sur le marché. Par
exemple, “se concentrer sur un segment de clientèle spécifique ou viser un
marché large”, “proposer une gamme de produits ou services étendue ou

Page 15 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

limitée”, “adopter une stratégie de différenciation ou de domination par les


coûts”, etc.
• Le plan stratégique : c’est le document qui synthétise la stratégie d’entreprise,
qui présente la vision, la mission, les objectifs, les options stratégiques, les
actions à mener, les ressources à mobiliser, les indicateurs à suivre, et les
échéances à respecter.
b) Outils d’analyse
La stratégie d’entreprise s’appuie sur des outils d’analyse, qui permettent d’évaluer
la situation de l’entreprise et de définir ses axes de développement. Parmi ces outils,
on peut citer :
• L’analyse SWOT : c’est une méthode qui consiste à identifier les forces
(Strengths), les faiblesses (Weaknesses), les opportunités (Opportunities) et
les menaces (Threats) de l’entreprise, en analysant ses ressources internes et
son environnement externe. L’analyse SWOT permet de dégager les atouts
et les risques de l’entreprise, et de définir les stratégies adaptées pour
exploiter les opportunités et contrer les menaces.
• La segmentation du marché : c’est une méthode qui consiste à diviser le
marché en sous-ensembles homogènes de clients, qui ont des besoins, des
préférences ou des comportements similaires. La segmentation du marché
permet de cibler les segments les plus attractifs et rentables pour l’entreprise,
et de proposer des produits ou services adaptés à chaque segment.
• La position concurrentielle : c’est une méthode qui consiste à situer
l’entreprise par rapport à ses concurrents, en évaluant sa part de marché, sa
croissance, sa rentabilité, sa notoriété, sa qualité, etc. La position
concurrentielle permet de mesurer la performance et le potentiel de
l’entreprise, et de définir les stratégies appropriées pour se différencier ou se
défendre de la concurrence.

2. L’Entreprise face au Futur : Introduction à l’Analyse Prévisionnelle


a) Méthodes d’anticipation des tendances futures
L’analyse prévisionnelle est l’art de prévoir l’évolution future de l’entreprise, de son
marché et de son environnement, en tenant compte des incertitudes et des
opportunités. L’analyse prévisionnelle repose sur des méthodes d’anticipation, qui

Page 16 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

permettent d’identifier et d’évaluer les tendances futures. Parmi ces méthodes, on


peut citer :
• La méthode des scénarios : elle consiste à construire des histoires plausibles
et cohérentes sur le futur, en combinant des hypothèses sur les facteurs clés
de succès, les événements marquants, les acteurs influents, etc. La méthode
des scénarios permet de simuler les conséquences possibles et souhaitables
de la stratégie d’entreprise, et de tester sa robustesse et sa flexibilité face aux
changements.
• La méthode des experts : elle consiste à solliciter l’avis de personnes
qualifiées et reconnues sur le domaine d’étude, en utilisant des techniques
de consultation, de sondage, de panel, etc. La méthode des experts permet
de recueillir des informations pertinentes et fiables sur le futur, et de
bénéficier de l’expérience et de la créativité des experts.
• La méthode des indicateurs : elle consiste à utiliser des données chiffrées et
des modèles mathématiques pour mesurer et extrapoler les tendances
passées et actuelles, en utilisant des techniques de statistique, de régression,
de projection, etc. La méthode des indicateurs permet de quantifier et de
visualiser le futur, et de définir des objectifs et des seuils de performance.
b) Planification à long terme et prise de décision stratégique
L’analyse prévisionnelle sert de base à la planification à long terme, qui consiste à
définir les orientations et les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs
à long terme de l’entreprise, en tenant compte des contraintes et des ressources. La
planification à long terme implique la prise de décision stratégique, qui consiste à
choisir les options les plus pertinentes et les plus efficaces pour l’entreprise, en
tenant compte des critères et des alternatives. La prise de décision stratégique
repose sur des principes, tels que :
• La rationalité : il s’agit de prendre des décisions fondées sur des faits, des
données et des analyses, en utilisant des méthodes logiques, rigoureuses et
objectives.
• L’intuition : il s’agit de prendre des décisions fondées sur des impressions,
des sentiments et des convictions, en utilisant des méthodes créatives,
innovantes et subjectives.

Page 17 sur 18
Introduction à la Gestion Eric Vekout, M. Ing.,

• La participation : il s’agit de prendre des décisions impliquant les parties


prenantes de l’entreprise, en utilisant des méthodes consultatives,
collaboratives et démocratiques.
• La responsabilité : il s’agit de prendre des décisions respectant les valeurs,
les normes et les règles de l’entreprise, en utilisant des méthodes éthiques,
transparentes et durables.

Page 18 sur 18

Vous aimerez peut-être aussi