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SUPPORT DE COURS
TECHNIQUES
COMPTABLES
APPROFONDIES
ENSEIGNANT :
MABOU PHUNYAPTE JOEL
PLET.P CG / Master en fiscalité-Comptabilité
Chercheur en Science de Gestion à L’UMa
Tel : 696 20 69 84
Adopté 26 janvier 2017 à Brazzaville (Congo) lors de la 43ème session du Conseil des
Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA),
l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) vient succéder
à l'Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises
adopté le 24 mars 2000 et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2001 pour les comptes
personnels des entreprises, et le 1er janvier 2002 pour les comptes consolidés et les comptes
combinés.
Sa date de publication au J.O. est le 15 février 2017 et sa date d’entrée en vigueur est prévue
: 1er janvier 2018 pour les comptes personnels des entités, et 1er janvier 2019 pour les
comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers produits en normes IFRS.
Le nouvel Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) est
un corpus juridique rénové auquel est annexé le système comptable OHADA révisé
(SYSCOHADA). Le SYSCOHADA révisé comprend, d’une part, le plan comptable général
OHADA et, d’autre part, le dispositif comptable des comptes consolidés et combinés.
Le nouveau texte répond ainsi à des attentes majeures des professionnels du chiffre et des
acteurs économiques. Il fait par ailleurs écho à une prescription de la Conférence des Chefs
d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de l’OHADA qui, réunie le 17 octobre 2013,
avait « relevé la coexistence de deux référentiels comptables dans l’espace géographique
OHADA et instruit le Conseil des Ministres de poursuivre la révision de l’Acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises pour en faire l’unique
référentiel en vigueur dans les Etats Parties ».
Moderne et en cohérence avec les autres Actes uniformes, le nouvel AUDCIF se singularise,
entre autres, par :
l’Acte uniforme révisé mettant en exergue les règles de droit qui encadrent la
comptabilité financière dans les états parties à l’OHADA (quelles entités doivent tenir
une comptabilité financière, les principes d’organisation comptable, les principes de
contrôle comptable, la liste des documents comptables et leurs rôles, les composantes
des états financiers). Il comporte 113 articles régissant les comptes personnels des
entités et les comptes consolidés et combinés.
le système comptable OHADA révisé (SYSCOHADA) qui est une sorte d’annexe, de
complément indispensable à l’acte uniforme permettant de mettre en œuvre les règles
de droit comptable contenues dans l’Acte Uniforme. Il comprend deux parties :
o le plan comptable général OHADA (cadre conceptuel et définition de certains
termes, structure et fonctionnement des comptes, opérations et problèmes
spécifiques, états financiers annuels du système normal, états financiers annuels
du système de trésorerie)
o dispositif comptable relatif aux comptes consolidés et combinés ou D4C (comptes
consolidés, comptes combinés)
2 – CARACTERISTIQUES DU SYSCOHADA
Tous les systèmes comptables ont des traits communs. L’OHADA partage ces traits mais s’en
distingue par un certain nombre d’options :
Il comprend un certain nombre d ‘articles qui constituent l’émergence d’un droit comptable
autonome comprenant entre autre :
2.2° - Une date unique de clôture des exercices imposée aux entreprises
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile ; elle part du 1er janvier au 31 décembre. Sa
durée peut exceptionnellement être inférieure ou supérieure à 12 mois :
Définition
Le principe comptable est un ensemble de règles qui permettent de remplir correctement une
fonction comptable :
Pour œuvrer à une grande fiabilité des états financiers et les informations de
l’entreprise, des règles et principes et normes comptables ont été fixés comprenant 5 postulats
et 5 conventions :
a) Postulats comptables
- Entité : la comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine
de l’entité et celui des propriétaires. Les états financiers de comportent que des
données issues des transactions de la société
- Comptabilité d’engagement ou d’exercice : c’est le principe de continuité. Les
états de synthèse doivent être établis sans l’intention, ni l’obligation de se mettre
en liquidation ou de réduire sensiblement l’étendue de ses activités.
- Spécialisation des exercices : L’activité de l’entreprise est découpée en périodes
comptables appelées exercices. La spécialisation ou l’indépendance des
exercices trouve son fondement de principe d’établissement de comptes annuels.
A la clôture de chaque exercice, les états financiers de synthèse sont établis
conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités.
- Permanence des méthodes : Ce principe vise à assurer la comparabilité dans
le temps et la cohérence des informations comptables au cours d’exercices
successifs. A moins qu’un changement exceptionnel n’intervienne dans la
situation du commerçant, personne physique ou morale, la présentation des
comptes annuels comme des méthodes d’évaluation retenues ne peuvent être
modifiées d’un exercice à l’autre.
- Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique : inscription
au bilan de certains biens qui ne sont pas la propriété de l’entité (crédit-bail et
location vente, réserve de propriété, crédit d’escompte…)
Ces principes visent à produire ≪ une image fidèle ≫ des états financiers de l’entreprise.
L’image fidèle suppose que la comptabilité soit tenue de façon régulière et sincère. La sincérité
est « L’application de bonne foi des règles et des procédures (en vigueur) en fonction
de la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la
réalité et de l’importance des opérations, événements et situations … Les informations
comptables doivent donner à leurs utilisateurs une description adéquate, loyale, claire,
précise et complète des opérations, évènements et situations".
- l’intelligibilité,
- la pertinence,
- la fiabilité et
- la comparabilité.
a) L’intelligibilité
- claire,
b) La pertinence
·* ses valeurs prédictives (avenir) ses valeurs rétrospectives (historique), mais aussi à travers
Donc, l’information comptable est pertinente dans la mesure où elle favorise la prise de
décisions économiques en aidant les utilisateurs :
c) La fiabilité
Une information est fiable lorsqu’elle est impartiale et digne de confiance ; c’est-à-dire qu’elle
n’est pas entachée de biais ou d’anomalies significatives.
·* la vérifiabilité,
·* la neutralité et (impartialité)
d) La comparabilité
L’information comptable doit permettre des comparaisons dans le temps et l’espace. Dans le
temps, elle doit permettre de suivre l’évolution et tendances des indicateurs de la situation
financière et de la performance de l’entreprise. Dans l’espace, l’information comptable
émanant d’une entreprise doit permettre des rapprochements et des comparaisons avec des
informations comparables issues d’autres entreprises et du secteur d’activité.
Le problème qui se pose c’est la difficulté d’atteindre ces quatre critères de qualité, c'est-à-
dire qu’il est difficile d’atteindre un niveau de qualité absolue (100%). Il convient donc, de
chercher à atteindre à un niveau global acceptable de qualité. Pour cela, il devient nécessaire
de déterminer l’importance relative de l’information, le seuil de qualité indispensable (exprime
en pourcentage) et enfin les arbitrages qui ont été effectués.
- Mettre fin aux pratiques comptables hétérogènes et les remplacer par un système uniforme
pour tous les Etats partis prenantes au traité ;
- Produire une information partagée (de portée générale) : l’information produite par le système
comptable OHADA est destinée à l’entreprise, aux clients, aux fournisseurs, aux partenaires
financiers, au personnel, à l’administration fiscale et sociale, etc.
- Amener une large gamme d’entreprises à tenir une comptabilité à travers ses deux systèmes
de clôture des comptes (système normal et SMT).
7 - : ORGANISATION COMPTABLE
Toute entreprise doit élaborer un manuel de procédures comptables (article 16) pour :
- Fournir les éléments de compréhension du système (plans des comptes, liste des journaux
utilisés, classement).
Les conditions de régularité des comptabilités ressortent dans les articles 14 à 24 de l’acte
uniforme. Une comptabilité est dite régulière lorsqu’elle est complète et ensuite
arithmétiquement exacte.
Elle est complète lorsqu’elle comporte tous les documents obligatoires au regard du code de
Commerce, du SYSCO et du CGI (grand livre, balances des comptes, livre journal, balances
auxiliaires, inventaire complet, pièces justificatives, copies des correspondances…). Elle est
arithmétiquement exacte lorsqu’elle implique : l’exactitude arithmétique des transactions,
l’absence d’erreurs dans la règle de la comptabilité et le total des masses de la balance
générale, la concordance entre les comptes collectifs et les comptes généraux, absence
d’erreurs d’imputation, de falsification des comptes et des additions.
Ce n’est qu’après vérification qu’on pourra apprécier si les conditions justifiant le rejet partiel
ou total de la comptabilité sont réunies. L’irrégularité d’une comptabilité la prive de sa valeur
probante.
- Absence d’inventaire ;
- Le grand livre fait apparaitre des centralisations mensuelles, mais aucun journal auxiliaire
n’est présenté ;
Les erreurs graves et répétées suivantes induisent le caractère non probant à la comptabilité
:
- Stocks faux ;
- Fausses factures, …
Le non respect des dispositions des articles 14 a 24 du SYSCO, les irrégularités supra, ou le
caractère non probant de la comptabilité entrainent son rejet motivé et l’adoption de la
procédure de taxation d’office selon les dispositions des articles L29 et L30 du CGI.
Les dettes et les créances nées des échanges internationaux sont généralement
libellées en devises. Or, l’entreprise a l’obligation de tenir sa comptabilité en monnaie légale
du pays. De même, les fluctuations monétaires génèrent soit des gains, soit des pertes
probables. Pour respecter le principe de prudence et refléter l’image fidèle, la comptabilité doit
prendre en compte toutes ces vérités contradictoires.
1 – A l’entrée du patrimoine
L’art 52 de l’Acte Uniforme stipule que : « les créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties dans l’unité monétaire légale du pays sur la base du cours de
change à la date de formalisation de l’accord des parties sur l’opération ou à la date de mise
à disposition des devises, quand il s’agit d’opérations financières ». Dans la pratique, cette
date est le jour de la facturation sauf si celle-ci est éloignée de la date à laquelle la commande
est devenue ferme ; dans ce cas, cette date est retenue.
Les biens ainsi acquis conservent cette valeur (coût historique) jusqu’au jour de sa
consommation, de sa cession ou de sa disparition.
Exemple 1:
La société NYA a reçu le 14/09/2018 une facture de 4 000 $ de son fournisseur FAD des USA
pour l’achat d’une machine industrielle (cours du $ = 600 F) et envoyé le 20/10 /2018 une
facture de 5 000 £ son client DJAB de London suite à une vente des marchandises (cours du
£ = 680 F).
2 – Ajustement à l’inventaire
Ainsi, si les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères subsistent à l’inventaire,
elles doivent être converties sur la base du dernier cours de change à la date de clôture des
comptes. Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d’origine sont
inscrites dans les subdivisions des créances et des dettes concernées qui figurent au bilan
pour leur valeur du moment (comptes 4118 ou 4011)
En contrepartie de cet ajustement des créances et des dettes, deux comptes d’écarts de
conversion peuvent être utilisés :
- le compte 478 Ecarts de conversion Actif qui recueille les pertes probables :
augmentation des dettes et diminution des créances
- le compte 479 Ecarts de conversion Passif qui recueille les gains probables : diminution
des dettes et augmentation des créances
Ces écritures sont contrepassées au début de l’exercice suivant.
NB : si les gains latents (compte 479) n’entrent pas dans le calcul du résultat (principe
de prudence), les pertes probables (compte 478) entraînent la constitution d’une
provision pour perte de change (compte 499 ou 599 ou 194).
31/12
4. Comptes de tiers
Accroissement de créance ou
diminution de dette
4. Comptes de tiers
Accroissement de créance ou
diminution de dette (perte probable)
Exemple 2
Supposons qu’en décembre 2018, date de l’inventaire, les cours respectifs sont de 560 fcfa
pour un $ et 720 fcfa pour 1 £.
3 – Règlement à l’échéance
Ce n’est qu’au règlement de la créance ou de la dette que le résultat pourra apparaître : gain
de change (756) ou perte de change (656). Deux exceptions subsistent :
- compenser les pertes probables de change et les gains latents devise par devise dans
une position globale de change. La dotation aux provisions est limitée à l’excédent de
pertes de change sur les gains ; si à la suite de cette compensation les gains de change
sont supérieurs aux pertes probables, l’entreprise peut ne pas enregistrer de
provisions. Si à la fin d’un exercice la provision constatée antérieurement devient sans
objet, partiellement ou en totalité, elle doit être ajustée par le biais du compte 779
Reprise de charges provisionnées.
- Etaler la perte probable sur la durée restant à courir jusqu’au terme des
remboursements lorsque ces opérations affectent deux ou plusieurs exercices ;
autrement dit, seule la partie de la dette ou de la créance venant à échéance, fera
l’objet d’une provision pour perte de change.
Exemple 3 :
Supposons que les factures sont réglées le 12/02/2019 et que le cours du $ est de 630 F et
celui du £ à 800 F.
Application :
I - La société FME GAZ effectue de nombreuses opérations avec l’étranger. Vous êtes chargés
du suivi des créances et dettes mentionnées en annexe 1.
(Vente aux EU) 15/10/2017 Facture des produits finis : 140 000$ (cours : 930 F)
19/01/2018 Encaissement du solde (cours : 950 F)
1 – Définition
C’est un contrat des biens meubles ou immeubles, corporels ou incorporels, assorti d’une
possibilité de rachat par le locataire en fin de contrat de tout ou partie du bien loué, moyennant
un prix convenu et tenant compte des versements effectués à titre des loyers.
2 – Analyse du crédit-bail
Le jour de livraison
---------------- -----------------------
D 21/22/23/24
Entrée de l’immobilisation
------------- ---------------
C 52/53/57
------------- ---------------
---------------- ---------------
Au cours de l’exercice
------------- ---------------
C 52/53/57
Paiement redevance
------------- ---------------
En fin de l’exercice
------------- ---------------
---------------- ---------------
Dotation de l’exercice
--------------- -----------------
Régularisation intérêts
---------------- ---------------
Contrepassation
----------------- ------------------
C 52/53/57
Versement de l’option
------------- ---------------
---------------- ---------------
Dotation complémentaire
--------------- -----------------
C 21/22/23/24
Sortie de l’immobilisation
---------------- ------------------
---------------- -----------------------
S = 1er versement
L = loyers successifs
1 (1 i ) n
E–S=L P (1 i ) n
i
Exemple :
Le 1-4-2010, la SA K a fait l’acquisition d’une machine par crédit-bail dans les conditions
suivantes :
TVA : 19,25 %
TAF :
3 – Procéder au traitement comptable des opérations qui découlent de 2010 à 2011 et en fin
de contrat en supposant que :
I- DEFINITION
La rente est le revenu qu’obtient le possesseur d’un meuble ou immeuble en échange d’une
aliénation perpétuelle ou temporaire.
L’analyse d’une telle opération par le débirentier pose trois types de problèmes :
- Comment enregistrer les effets du contrat lors de la réalisation des événements incertains ?
Les immobilisations acquises contre paiement de rentes viagères sont comptabilisées pour le
montant qui résulte d’une stipulation ou à défaut d’une estimation.
En fin d’exercice, il convient de constater s’il y a lieu, des amortissements et/ou des provisions
sur les immobilisations concernées.
2) Longévité du crédirentier
Il peut arriver que le crédirentier continue à vivre après la période prévue au contrat. Dans ce
cas, les arrérages à verser à ce dernier sont enregistrés comme suit :
C 5… Compte de trésorerie
Application
TAF :
L’espérance de vie du crédirentier est de 9 ans. La valeur du terrain représente 30% du coût
total.
Au 30/11/2010, seul un versement initial par chèque de 4 500 000 FCFA a été
comptabilisé au compte 252-Avance et acompte sur commande d’immobilisation.
Les frais d’acquisition se composent de frais d’acte 20 000 FCFA et des droits
d’enregistrement pour 220 000 FCFA..
Travail à faire
1. Définition
L’abandon de créance est une aide ou un avantage accordé par une entité créancière pour
soutenir un partenaire en difficulté.la décision doit procéder d’un acte normal de gestion. Il en
est ainsi lorsque l’opération permet à une entité de sauvegarder un débouché, une source
d’approvisionnement ou encore de préserver la notoriété du groupe auquel appartiennent les
deux partenaires.
2. Typologie
Les abandons de créances ne peuvent être assimilés en aucun cas comme un élément du
prix d’achat ou de la cession des titres de participation dans le cadre d’un abandon de créance
s et dans le cas d’une prise de contrôle ou de séparation d’une société mère et de sa filiale.
3. Comptabilisation
Entité qui abandonne la créance (société mère) Entité qui bénéficie de l’abandon (filiale)
Exemple : Une entité constate qu’un de ses gros clients stratégiques est confronté à une
situation financière difficile. Désirant conserver un débouché important dans ce secteur, elle
consent le 20 mars 2019 un abandon de créance de 5 000 000 F.
Une entité mère détient 70 % de capital d’une filiale dont les difficultés financières se sont
accentuées au début de l’exercice 2017. Pensant que ces difficultés n’étaient que passagères,
l’entité mère n’a pas provisionné ses titres au 31/12/2016. Ceux –ci figuraient au bilan pour
leur valeur d’acquisition en 2015, soit 12 000 000 F. Cette créance est née d’un prêt à long
terme octroyé à la filiale.
A la date d’abandon au 30/06/2018, une situation intermédiaire a révélé des capitaux propres
négatifs d’un montant de 20 000 000 F.
Selon les dispositions de l’article 35 de l’acte uniforme OHADA, les éléments du patrimoine
doivent être inscrits au bilan à leur coût historique.
Les tendances inflationnistes observées dans les Etats entraînent une distorsion entre les
coûts historiques figurant dans les bilans et les valeurs actuelles des immobilisations.
La réévaluation doit être s’opérée sous l’observation des dispositions fixées par les autorités
compétentes et le respect des dispositions des articles 62 à 65 de l’acte uniforme.
Elle se déroule à une date déterminée avec l’utilisation des indices de réévaluation mis à la
disposition des entreprises et souvent sans le bénéfice des avantages fiscaux plus ou moins
étendus.
Cette réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entreprises, ou pour certaines
seulement et optionnelle pour les autres, voire optionnelle pour toutes dans de cas rares.
La réévaluation libre signifie qu’à un moment donné, les dirigeants de l’entreprise peuvent
décider de réévaluer leur bilan, mais en ayant la possibilité de respecter les conditions fixées
par les pouvoirs publics.
Les éléments de l’actif et du passif, objet de la réévaluation, sont tous ceux qui, à la date de
la réévaluation, ne sont pas exprimés en unités monétaires du moment. Il convient de
distinguer les éléments « monétaires » et des éléments « non monétaires ».
Ce sont eux qui, à la date de la réévaluation, sont exprimés en unité monétaire de cette date.
Ils ne doivent pas être réévalués car leur montant traduit la réalité économique du moment.
C’est le cas des éléments suivants :
- Des créances et des dettes en monnaies étrangères qui font l’objet d’une conversion sur la
base des cours de change à l’inventaire ;
- Des créances et des dettes indexées dans le cadre d’un contrat qui font l’objet d’un
réajustement, en fonction du niveau de l’index.
- Les immobilisations financières, à l’exception des créances sur tiers en unités monétaires ;
- Les stocks ;
Seuls les éléments monétaires doivent être réévalués conformément au système comptable
OHADA. Mais, les autorités compétentes peuvent réduire le champ des éléments réévaluables
dans les textes instaurant la réévaluation légale ou réglementant la réévaluation libre.
Remarque : Les titres de placement et les stocks pourraient dans bien de cas être exclus de
la réévaluation en raison de leur faible ancienneté dans le bilan. Les immobilisations
complètement amorties en sont exclues.
Cette méthode est utilisée dans la réévaluation légale et est caractérisée par l’utilisation des
coefficients (indices) publiés par les pouvoirs publics qui sont censés traduire l’évolution du
pouvoir d’achat général de la monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs
comptables des éléments à réévaluer.
Pour les biens amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur du bien à l’entrée et sur
ses amortissements, à moins que le texte réglementaire autorisant la réévaluation ne dispose
autrement en prévoyant des indices différents pour les valeurs d’entrée et les amortissements.
Application
2/07/N-5, Un terrain d’une valeur de 50 000 000 F, acquis comptant par chèque bancaire ;
4/04/N+1, une machine industrielle évaluée au coût d’achat de 80 000 000 F et amortissable
au taux constant de 10%, règlement par pièce de caisse N°0125 ;
28/11/N+3, acquisition d’un matériel de transport d’une valeur de 20 000 000 F, amortissable
sur une durée de 5 ans.
17/09/N+5, acquisition des titres de participation pour une valeur de 25 000 000 F. Au
31/12/N+9, ces titres dégagent une plus-value latente de 8 000 000 F.
TAF : Calculer les valeurs réévaluées et présenter les écritures comptables qui en découlent.
Solution
Terrain :
Machine industrielle :
- Cumul des amortissements au 31/12/N+9 après inventaire non réévaluée : (80 000 000 x
8,75 x 10)/100 = 58 333 333 F
- VNC au 31/12/N+9 après inventaire non réévaluée : 80 000 000 - 58 333 333 = 21 666 667
F
- Cumul des amortissements réévalué : 58 333 333 x 1,8 = 105 000 000 F
- Augmentation des amortissements : 105 000 000 – 58 333 333 = 46 666 667 F
Matériel de transport :
Titres de participation :
NB : comme la valeur réévaluée est supérieure à la valeur réelle, on retient la valeur réelle de
33 000 000 F. Au cas contraire, on retient la valeur réévaluée.
2) Ecritures comptables.
31/12/N+9
Pr réévalua. terrains
D°
D°
Cette méthode est utilisée le plus souvent dans la réévaluation libre. Quand les autorités
donnent la latitude aux entreprises de procéder à une réévaluation libre, ces entreprises ne
peuvent déterminer la valeur réévaluée que par le calcul de la valeur actuelle.
Application
- Un matériel de transport d’une valeur de 8 000 000 F, amortissements déjà dotés 5 000 000
F, valeur réelle 3 900 000 F ;
- Un matériel informatique d’une valeur de 3 500 000 F, amorti pour 1 700 000 F et provisionné
pour 500 000 F, valeur réelle 2 000 000 F
TAF : Calculer les écarts de réévaluation de chaque immobilisation et passer les écritures
comptables y afférentes.
Solution
Matériel de transport :
Matériel industriel :
- Cumul des amortissements : (20 000 000 x 15 x 41) / 1 200 = 10 250 000 F
- Ecart de réévaluation : 11 700 000 – 9 750 000 = 1 950 000 F ou 9 750 000 x (1,2 - 1) =
1 950 000 F
Matériel informatique :
- Ecart de réévaluation : 1 500 000 – 1 800 000 = -300 000 F (n’est pas réévaluable puisque
la valeur réelle nette est inférieure à la valeur comptable)
2) Ecritures comptables.
31/12/2017
D°
Les conséquences de la réévaluation sont sur les plans comptable, fiscal et juridique.
Sur ce plan, la réévaluation génère un surplus de valeur (une ressource) qui ne représente
pas un profit de l’entreprise, puisque c’est une augmentation purement nominale de
l’expression monétaire des capitaux propres.
L’écart de réévaluation n’est comptabilisé ni dans le résultat, ni dans les réserves dont l’origine
est constituée par des bénéfices, mais dans une subdivision du compte « 10 : capital », plus
précisément dans le compte « 106 : écarts de réévaluation ».
L’écart de réévaluation connaît un sort différent suivant qu’il s’agit d’une réévaluation légale
ou d’une réévaluation libre.
- Pour la réévaluation légale, le texte autorisant la réévaluation définit le sort fiscal réservé à
l’écart de réévaluation ;
- Pour la réévaluation libre, l’écart de réévaluation est imposable comme un bénéfice tant
qu’une disposition du code général des impôts (CGI) n’exempte par l’entreprise de cet impôt.
L’écart de réévaluation est assimilé aux capitaux propres avec toutes les conséquences que
cela implique.
- Il ne peut pas être utilisé pour amortir les pertes de l’exercice de réévaluation, car sa nature
n’est pas un profit ;
NOUVEAU :
- l’escompte de règlement sur acquisition d’immobilisation n’est pas enregistré séparément. Il vient
en déduction du coût d’acquisition de l’immobilisation.
- tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût d’acquisition ou de production du bien
jusqu’à son lieu d’exploitation et à sa mise en état de fonctionnement. Il s’agit des : commissions,
assurance, douanes transit, montage, mise en route, honoraire architecte et notaire, droit de
mutation, coût de l’emprunt jusqu’à la réception définitive du bien, estimation des coûts relatifs au
démantèlement et à la remise en état du site.
APPLICATION : le 06 juin 2018 l’entité NONO reçoit la facture 35 relative à l’achat d’une camionnette
de livraison de la Cami Toyota comportant les informations suivantes :
Brut 4 000 000 HT ; remise 5% ; escompte 3% ; commission TTC : 24000, honoraire notaire HT 18000,
droit de mutation 50000.
solution
D4454…………… 8 085
Application :
II - PRODUCTION IMMOBILISEE
II-1 – Principes
Pendant l’exercice, les frais engagés par l’entreprise sont enregistrés par nature dans les
comptes de charges.
Les éléments extracomptables à inclure dans le coût de production concernent tous les intrants
notamment :
II.2 – Comptabilisation
Pendant l’exercice
6x Charges
57/52/40
72 Production immobilisée
2x Immobilisations
III.1. Définition
Les subventions sont des financements des biens ou des services accordés à une entreprise
et ayant un caractère d’aide. Elles sont non remboursables.
- Montant des amortissements du bien acquis au moyen de l subvention s’il s’agit d’une
immobilisation amortissable
- De la valeur des biens acquis ou créés par la subvention
Durée d’aliénation du bien
** Réception de la subvention
2. Immobilisations
521 Banque
31-12-….
141
799
Exemple
Une société a bénéficié le 10/4/2017 d’une subvention d’équipement de 15 000 000 de l’Etat.
Le 05/7/2017, l’Etat verse cette subvention à la société. Cette subvention zest utilisée pour
financer les acquisitions ci-après :
Sachant que cette société clôture son bilan e 31/12 de chaque année et que les subventions
des biens non amortissables ne sont imposables que l’année qui suit celle de l’octroi de la
subvention