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Techniques comptables approfondies : licence Gestion Comptable et Financière (GCF)

Licence Gestion Comptable et Financière (GCF)

SUPPORT DE COURS
TECHNIQUES
COMPTABLES
APPROFONDIES

ENSEIGNANT :
MABOU PHUNYAPTE JOEL
PLET.P CG / Master en fiscalité-Comptabilité
Chercheur en Science de Gestion à L’UMa

Tel : 696 20 69 84

MINESUP /IUT de Bandjoun /LICENCE / GCF /2022-2023


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Techniques comptables approfondies : licence Gestion Comptable et Financière (GCF)

CHAP 0 : CARACTERISTIQUES DU SYSCOHADA REVISE

1. LE DROIT COMPTABLE OHADA

Adopté 26 janvier 2017 à Brazzaville (Congo) lors de la 43ème session du Conseil des
Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA),
l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) vient succéder
à l'Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises
adopté le 24 mars 2000 et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2001 pour les comptes
personnels des entreprises, et le 1er janvier 2002 pour les comptes consolidés et les comptes
combinés.

Sa date de publication au J.O. est le 15 février 2017 et sa date d’entrée en vigueur est prévue
: 1er janvier 2018 pour les comptes personnels des entités, et 1er janvier 2019 pour les
comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers produits en normes IFRS.

Le nouvel Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) est
un corpus juridique rénové auquel est annexé le système comptable OHADA révisé
(SYSCOHADA). Le SYSCOHADA révisé comprend, d’une part, le plan comptable général
OHADA et, d’autre part, le dispositif comptable des comptes consolidés et combinés.

Tenant compte des évolutions de la normalisation comptable internationale et des besoins


financiers grandissants des économies des pays membres de l’OHADA, l’AUDCIF établit les
normes comptables, le plan des comptes, les règles de tenue des comptes, de présentation
des états financiers et de l’information financière. Il vise les comptes personnels des entités,
personnes physiques et morales, les comptes consolidés et les comptes combinés ; il
comporte, en outre, des dispositions pénales.

Le nouveau texte répond ainsi à des attentes majeures des professionnels du chiffre et des
acteurs économiques. Il fait par ailleurs écho à une prescription de la Conférence des Chefs
d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de l’OHADA qui, réunie le 17 octobre 2013,
avait « relevé la coexistence de deux référentiels comptables dans l’espace géographique
OHADA et instruit le Conseil des Ministres de poursuivre la révision de l’Acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises pour en faire l’unique
référentiel en vigueur dans les Etats Parties ».

Moderne et en cohérence avec les autres Actes uniformes, le nouvel AUDCIF se singularise,
entre autres, par :

 le changement de l’intitulé de l’Acte uniforme qui s’appelle désormais Acte uniforme de


l’OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) ;
 le maintien, aux côtés du système normal, du système minimal de trésorerie pour les
petites entités économiques, réaménagé afin d’offrir la possibilité de tenir une
comptabilité simplifiée en droits constatés, et l’abandon corrélatif du système
intermédiaire que constituait le système allégé ; cette coexistence permettant aux

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entreprises de disposer d’une comptabilité appropriée en fonction de leur chiffre


d’affaires ;
 le relèvement substantiel du montant du chiffre d’affaires en deçà duquel les petites
entités économiques sont éligibles au système minimal de trésorerie ;
 la reconnaissance clairement exprimée de la spécificité du système comptable des
secteurs règlementés tout en réaffirmant que ces secteurs restent soumis au droit
comptable OHADA ;
 la nécessité de parler un langage commun à l’ensemble de la communauté
internationale des professionnels de la comptabilité à travers l’utilisation des normes
internationales (IFRS) ;
 le remplacement de deux états financiers à savoir le TAFIRE et les Etats Annexes par
le Tableau des Flux de trésorerie et les Notes annexes ;
 l’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel public
à l’épargne de produire, à l’intention des marchés financiers et autres instances de
réglementation sectorielle, des états financiers en normes internationales d’information
financière (IFRS), en sus de leurs états financiers individuels en normes SYSCOHADA
ou selon le référentiel comptable spécifique à leurs activités ; ceci afin de garantir la
qualité et la comparabilité des données produites ;
 la mise à la disposition des informations financières de qualité, gage de l'attrait des
investissements étrangers ;
 la pertinence partagée ou le souci d’assurer la pertinence de l’information financière
destinée à ses différentes parties prenantes sans fondamentalement privilégier
certains utilisateurs par rapport à d’autres ;
 l’introduction des dispositions nouvelles :
o approches par les composants : ventilation du coût d’acquisition de
l’immobilisation corporelle en ses parties significatives et les amortir
séparément ;
o coût de démantèlement, d’enlèvement et de restauration d’un site ;
o attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants de la
société ;
o instruments de monnaie électronique ;
 améliorations des traitements comptables :
o charges immobilisées
o primes de remboursement ;
o terrains et constructions : frais accessoires ;
o comptabilisation obligatoire des engagements de retraite ;
o non comptabilisation des biens concédés en immobilisations chez le
concessionnaire ;
 la consécration de dispositions transitoires, pour permettre un passage efficient vers le
nouveau référentiel.

Le nouveau dispositif comptable de plus de 1 200 pages comprend :

 l’Acte uniforme révisé mettant en exergue les règles de droit qui encadrent la
comptabilité financière dans les états parties à l’OHADA (quelles entités doivent tenir
une comptabilité financière, les principes d’organisation comptable, les principes de
contrôle comptable, la liste des documents comptables et leurs rôles, les composantes
des états financiers). Il comporte 113 articles régissant les comptes personnels des
entités et les comptes consolidés et combinés.

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 le système comptable OHADA révisé (SYSCOHADA) qui est une sorte d’annexe, de
complément indispensable à l’acte uniforme permettant de mettre en œuvre les règles
de droit comptable contenues dans l’Acte Uniforme. Il comprend deux parties :
o le plan comptable général OHADA (cadre conceptuel et définition de certains
termes, structure et fonctionnement des comptes, opérations et problèmes
spécifiques, états financiers annuels du système normal, états financiers annuels
du système de trésorerie)
o dispositif comptable relatif aux comptes consolidés et combinés ou D4C (comptes
consolidés, comptes combinés)

2 – CARACTERISTIQUES DU SYSCOHADA

Tous les systèmes comptables ont des traits communs. L’OHADA partage ces traits mais s’en
distingue par un certain nombre d’options :

2.1° - La formalisation de la règlementation comptable dans un document : AUDCIF


OHADA

Il comprend un certain nombre d ‘articles qui constituent l’émergence d’un droit comptable
autonome comprenant entre autre :

a) L’obligation de la tenue de la comptabilité dans les entreprises ; elles doivent mettre


en place une comptabilité destinée à l’information interne et externe. Dans ce cadre,
l’entreprise enregistre dans ses livres les opérations traitées avec les tiers pour les
besoins de sa gestion, établit et présente les résultats de ces opérations dans ses états
de synthèse (DSF)
b) Les livres obligatoires sont entre autres : livre-journal, Grand-livre, Balance générale
des comptes, Bilan …
c) La durée de conservation des livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu,
leurs pièces justificatives est de 10 ans à compter de la clôture de l’exercice
d) L’organisation de la comptabilité doit favoriser une image fidèle de l’entreprise. C’est
ainsi que cette organisation doit respecter les règles essentielles suivantes :
- Tenir la comptabilité dans la langue officielle du pays et en FCFA
- Tenir une comptabilité en partie double
- Appuyer sa comptabilité des pièces justificatives à conserver dans le temps et formes
requis
- Enregistrement exhaustif et chronologique des opérations dans le respect des
postulats et des conventions comptables ;
- etc …

2.2° - Une date unique de clôture des exercices imposée aux entreprises

L’exercice comptable coïncide avec l’année civile ; elle part du 1er janvier au 31 décembre. Sa
durée peut exceptionnellement être inférieure ou supérieure à 12 mois :

- inférieure si le premier exercice débute au cours du premier semestre de l’année civile

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- supérieure à 12 si le premier exercice débute au cours du deuxième semestre de


l’année civile

2.3° - La référence aux principes comptables fondamentaux et aux normes


internationales

Définition

Le principe comptable est un ensemble de règles qui permettent de remplir correctement une
fonction comptable :

3 - LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX

Pour œuvrer à une grande fiabilité des états financiers et les informations de
l’entreprise, des règles et principes et normes comptables ont été fixés comprenant 5 postulats
et 5 conventions :

a) Postulats comptables
- Entité : la comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine
de l’entité et celui des propriétaires. Les états financiers de comportent que des
données issues des transactions de la société
- Comptabilité d’engagement ou d’exercice : c’est le principe de continuité. Les
états de synthèse doivent être établis sans l’intention, ni l’obligation de se mettre
en liquidation ou de réduire sensiblement l’étendue de ses activités.
- Spécialisation des exercices : L’activité de l’entreprise est découpée en périodes
comptables appelées exercices. La spécialisation ou l’indépendance des
exercices trouve son fondement de principe d’établissement de comptes annuels.
A la clôture de chaque exercice, les états financiers de synthèse sont établis
conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités.
- Permanence des méthodes : Ce principe vise à assurer la comparabilité dans
le temps et la cohérence des informations comptables au cours d’exercices
successifs. A moins qu’un changement exceptionnel n’intervienne dans la
situation du commerçant, personne physique ou morale, la présentation des
comptes annuels comme des méthodes d’évaluation retenues ne peuvent être
modifiées d’un exercice à l’autre.
- Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique : inscription
au bilan de certains biens qui ne sont pas la propriété de l’entité (crédit-bail et
location vente, réserve de propriété, crédit d’escompte…)

b) Conventions comptables : elles servent de guide pour l’élaboration des états


financiers annuels
- Coût historique : A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise des
biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition, les biens
acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur coût de
production. Il est également appelé convention de normalisme ou convention de
la stabilité de l’unité monétaire.

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- Prudence : Selon ce principe , tout événement qui risque de diminuer la valeur


du patrimoine de l’entreprise doit être pris en compte. Toujours selon ce principe,
tout événement pouvant augmenter la valeur du patrimoine de l’entreprise ne
peut faire l’objet d’un enregistrement comptable. Par exemple si l’entreprise
détient des actions dont le cours a chuté à la fin de l’exercice comptable, elle
devra en tenir compte dans sa comptabilité.
- Régularité et transparence : La régularité ou transparence est définie comme la
conformité aux règles et procédures en vigueur, il s’agit donc d’un principe
objectif. Pour qu’une comptabilité soit régulière, il faut qu’elle satisfasse aux
obligations prévues par droit et la réglementations, mais également qu’elle
respecte les conditions propres au fonctionnement de l’entreprise et traduise
l’image fidèle de l’entité.
- Correspondance du bilan d’ouverture avec le bilan de clôture : Ce principe
consacre la correspondance du bilan de clôture de l’exercice précédent avec le
bilan d’ouverture de l’exercice en cours. Il interdit l’imputation directement sur les
capitaux propres d’ouverture, des incidences des changements de méthodes et
des omissions de produits et charges des exercices antérieurs, la régulation de
telles opérations devant nécessairement se faire par l’intermédiaire du compte
de résultat de l’exercice en cours.
- Importance significative : prise en compte de tous les éléments susceptibles
d’influencer le jugement des destinataires des états financiers. Anisi, l’information
doit être fiable et pertinente.

4- LA FINALITE DES PRINCIPES COMPTABLES

Ces principes visent à produire ≪ une image fidèle ≫ des états financiers de l’entreprise.
L’image fidèle suppose que la comptabilité soit tenue de façon régulière et sincère. La sincérité
est « L’application de bonne foi des règles et des procédures (en vigueur) en fonction
de la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la
réalité et de l’importance des opérations, événements et situations … Les informations
comptables doivent donner à leurs utilisateurs une description adéquate, loyale, claire,
précise et complète des opérations, évènements et situations".

La régularité suppose un enregistrement exhaustif de l’ensemble des opérations de


l’entreprise.

5 - : LES QUALITES D’UNE INFORMATION COMPTABLE

Quelles sont les caractéristiques qualitatives de l’information comptable ? Le normalisateur a


clairement défini les caractéristiques qualitatives de l’information comptable. Ce sont ≪ les
attributs (caractéristiques) que doit revêtir l’information financière véhiculée dans les états
financiers et qui sont indispensables pour garantir la production et la divulgation d’informations
financières utiles à la prise de décision ≫.

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Le cadre conceptuel de la comptabilité financière présente 4 principales caractéristiques


qualitatives :

- l’intelligibilité,

- la pertinence,

- la fiabilité et

- la comparabilité.

Nous les rappelons.

a) L’intelligibilité

L’intelligibilité de l’information comptable est la compréhensibilité de celle-ci pour les


utilisateurs.

Pour cela, l’information comptable doit être :

- explicite, (bien exprimé)

- claire,

- concise (exprime beaucoup de choses en peu de mots) et

- à la portée des utilisateurs. (À la disposition des utilisateurs)

Mais la compréhensibilité exige de la part des utilisateurs de l’information :

·* une connaissance raisonnable des affaires et de la comptabilité et

·* un souci d’étudier et de traiter l’information avec diligence (vigilance et attention).

b) La pertinence

La pertinence de l’information comptable s’apprécie à travers :

·* ses valeurs prédictives (avenir) ses valeurs rétrospectives (historique), mais aussi à travers

·* sa rapidité de divulgation. (Fournir l’information)

Donc, l’information comptable est pertinente dans la mesure où elle favorise la prise de
décisions économiques en aidant les utilisateurs :

·* soit à évaluer les événements passés, présents ou futurs

·* soit à confirmer ou corriger leurs évaluations antérieures.

c) La fiabilité

Une information est fiable lorsqu’elle est impartiale et digne de confiance ; c’est-à-dire qu’elle
n’est pas entachée de biais ou d’anomalies significatives.

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La fiabilité repose sur :

·* la vérifiabilité,

·* la neutralité et (impartialité)

·* la représentation fidèle. (Traduit la réalité des transactions)

d) La comparabilité

L’information comptable doit permettre des comparaisons dans le temps et l’espace. Dans le
temps, elle doit permettre de suivre l’évolution et tendances des indicateurs de la situation
financière et de la performance de l’entreprise. Dans l’espace, l’information comptable
émanant d’une entreprise doit permettre des rapprochements et des comparaisons avec des
informations comparables issues d’autres entreprises et du secteur d’activité.

Le problème qui se pose c’est la difficulté d’atteindre ces quatre critères de qualité, c'est-à-
dire qu’il est difficile d’atteindre un niveau de qualité absolue (100%). Il convient donc, de
chercher à atteindre à un niveau global acceptable de qualité. Pour cela, il devient nécessaire
de déterminer l’importance relative de l’information, le seuil de qualité indispensable (exprime
en pourcentage) et enfin les arbitrages qui ont été effectués.

6 : LES OBJECTIFS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

Elles sont multiples :

- Mettre fin aux pratiques comptables hétérogènes et les remplacer par un système uniforme
pour tous les Etats partis prenantes au traité ;

- Adapter le modèle comptable aux normes internationales ;

- Produire une information partagée (de portée générale) : l’information produite par le système
comptable OHADA est destinée à l’entreprise, aux clients, aux fournisseurs, aux partenaires
financiers, au personnel, à l’administration fiscale et sociale, etc.

- Amener une large gamme d’entreprises à tenir une comptabilité à travers ses deux systèmes
de clôture des comptes (système normal et SMT).

- Produire une information qui facilite la prise de décision à chaque utilisateur ;

- Produire les informations sûres, fiables.

7 - : ORGANISATION COMPTABLE

Toute entreprise doit élaborer un manuel de procédures comptables (article 16) pour :

- Décrire l’organisation de la fonction comptable ;

- Décliner ses procédures ;

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- Maintenir la continuité à l’accès à l’information ;

- Fournir les éléments de compréhension du système (plans des comptes, liste des journaux
utilisés, classement).

7.1- COMPTABILITE REGULIERE

Les conditions de régularité des comptabilités ressortent dans les articles 14 à 24 de l’acte
uniforme. Une comptabilité est dite régulière lorsqu’elle est complète et ensuite
arithmétiquement exacte.

Elle est complète lorsqu’elle comporte tous les documents obligatoires au regard du code de
Commerce, du SYSCO et du CGI (grand livre, balances des comptes, livre journal, balances
auxiliaires, inventaire complet, pièces justificatives, copies des correspondances…). Elle est
arithmétiquement exacte lorsqu’elle implique : l’exactitude arithmétique des transactions,
l’absence d’erreurs dans la règle de la comptabilité et le total des masses de la balance
générale, la concordance entre les comptes collectifs et les comptes généraux, absence
d’erreurs d’imputation, de falsification des comptes et des additions.

7.2- COMPTABILITE IRREGULIERE

Ce n’est qu’après vérification qu’on pourra apprécier si les conditions justifiant le rejet partiel
ou total de la comptabilité sont réunies. L’irrégularité d’une comptabilité la prive de sa valeur
probante.

Les motifs conduisant à l’irrégularité de la comptabilité sont les suivants :

- Absence de grand livre ;

- Absence de balance générale des comptes ;

- Absence d’inventaire ;

- Absence de justificatifs d’inventaire physique ;

- Absence de documentation informatique ;

- La comptabilité est tenue dans un plan comptable autre que l’OHADA ;

- Absence de centralisation des écritures mensuelles ou trimestrielles ;

- Le grand livre fait apparaitre des centralisations mensuelles, mais aucun journal auxiliaire
n’est présenté ;

- Des erreurs graves et répétées émaillent la comptabilité ;

- La comptabilité est tenue en chinois,…

Les erreurs graves et répétées suivantes induisent le caractère non probant à la comptabilité
:

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- Stocks faux ;

- Achats non comptabilisés ;

- Ventes non comptabilisées ;

- Fausses factures, …

Le non respect des dispositions des articles 14 a 24 du SYSCO, les irrégularités supra, ou le
caractère non probant de la comptabilité entrainent son rejet motivé et l’adoption de la
procédure de taxation d’office selon les dispositions des articles L29 et L30 du CGI.

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CHAPITRE 1 : OPERATIONS EN MONNAIES ETRANGERES

Les dettes et les créances nées des échanges internationaux sont généralement
libellées en devises. Or, l’entreprise a l’obligation de tenir sa comptabilité en monnaie légale
du pays. De même, les fluctuations monétaires génèrent soit des gains, soit des pertes
probables. Pour respecter le principe de prudence et refléter l’image fidèle, la comptabilité doit
prendre en compte toutes ces vérités contradictoires.

Les modalités de conversion en unités monétaires légale du pays des créances et


dettes issues des opérations faites en monnaie étrangère se manifestent à 3 moments :

- à l’entrée dans le patrimoine


- à l’inventaire
- à la date d’encaissement ou du règlement

1 – A l’entrée du patrimoine

L’art 52 de l’Acte Uniforme stipule que : « les créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties dans l’unité monétaire légale du pays sur la base du cours de
change à la date de formalisation de l’accord des parties sur l’opération ou à la date de mise
à disposition des devises, quand il s’agit d’opérations financières ». Dans la pratique, cette
date est le jour de la facturation sauf si celle-ci est éloignée de la date à laquelle la commande
est devenue ferme ; dans ce cas, cette date est retenue.

Les biens ainsi acquis conservent cette valeur (coût historique) jusqu’au jour de sa
consommation, de sa cession ou de sa disparition.

Exemple 1:

La société NYA a reçu le 14/09/2018 une facture de 4 000 $ de son fournisseur FAD des USA
pour l’achat d’une machine industrielle (cours du $ = 600 F) et envoyé le 20/10 /2018 une
facture de 5 000 £ son client DJAB de London suite à une vente des marchandises (cours du
£ = 680 F).

TAF : Comptabiliser ces deux factures dans la société NYA

2 – Ajustement à l’inventaire

Les articles 54, 56 et 57 du droit comptable OHADA règlementent cet ajustement.

Ainsi, si les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères subsistent à l’inventaire,
elles doivent être converties sur la base du dernier cours de change à la date de clôture des
comptes. Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d’origine sont
inscrites dans les subdivisions des créances et des dettes concernées qui figurent au bilan
pour leur valeur du moment (comptes 4118 ou 4011)

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En contrepartie de cet ajustement des créances et des dettes, deux comptes d’écarts de
conversion peuvent être utilisés :

- le compte 478 Ecarts de conversion Actif qui recueille les pertes probables :
augmentation des dettes et diminution des créances
- le compte 479 Ecarts de conversion Passif qui recueille les gains probables : diminution
des dettes et augmentation des créances
Ces écritures sont contrepassées au début de l’exercice suivant.

NB : si les gains latents (compte 479) n’entrent pas dans le calcul du résultat (principe
de prudence), les pertes probables (compte 478) entraînent la constitution d’une
provision pour perte de change (compte 499 ou 599 ou 194).

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4. Comptes de tiers

479 Ecart de conversion passif

Accroissement de créance ou
diminution de dette

478 Ecart de conversion actif

4. Comptes de tiers

Accroissement de créance ou
diminution de dette (perte probable)

S’il s’agit d’une opération à plus d’un an

D697 – Dotations aux provisions financières

D854 – Dotations aux provisions pour risque HAO

C194 – Provisions pour pertes de change

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S’il s’agit d’une opération à moins d’un an

D659 – Charges provisionnées d’exploitation

D679 – Charges provisionnées financières

D839 – Charges provisionnées HAO

C499 – Risques provisionnes d’exploitation

C599 – Risques provisionnés financiers

Exemple 2

Supposons qu’en décembre 2018, date de l’inventaire, les cours respectifs sont de 560 fcfa
pour un $ et 720 fcfa pour 1 £.

TAF : Passer les écritures au 31-12-2014 et le 1/1/2019

3 – Règlement à l’échéance

Ce n’est qu’au règlement de la créance ou de la dette que le résultat pourra apparaître : gain
de change (756) ou perte de change (656). Deux exceptions subsistent :

- compenser les pertes probables de change et les gains latents devise par devise dans
une position globale de change. La dotation aux provisions est limitée à l’excédent de
pertes de change sur les gains ; si à la suite de cette compensation les gains de change
sont supérieurs aux pertes probables, l’entreprise peut ne pas enregistrer de
provisions. Si à la fin d’un exercice la provision constatée antérieurement devient sans
objet, partiellement ou en totalité, elle doit être ajustée par le biais du compte 779
Reprise de charges provisionnées.
- Etaler la perte probable sur la durée restant à courir jusqu’au terme des
remboursements lorsque ces opérations affectent deux ou plusieurs exercices ;
autrement dit, seule la partie de la dette ou de la créance venant à échéance, fera
l’objet d’une provision pour perte de change.

Exemple 3 :

Supposons que les factures sont réglées le 12/02/2019 et que le cours du $ est de 630 F et
celui du £ à 800 F.

TAF : Passer les écritures.

Application :

I - La société FME GAZ effectue de nombreuses opérations avec l’étranger. Vous êtes chargés
du suivi des créances et dettes mentionnées en annexe 1.

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A l’aide de l’annexe 1, passer les écritures des exercices 2017 et 2018

Annexe 1 : opérations réalisées par FME GAZ (à exploiter)

Numéro Date Nature de l’opération

22/10/2017 Achat de matières premières aux Etats-Unis pour 80 000$


(dollars) ; (cours : 830 F)
1 29/10/2017 Règlement des droits de douane 2 060 000 F et de la TVA
(achat aux EU) (au taux normal)

30/11/2017 Paiement de 55 000$ (cours : 850 F) et du solde le


15/03/2018 (cours : 890 F)

23/09/2017 Encaissement d’un acompte de 50 000 $ sur commande


2 d’un client américain (cours : 870 F)

(Vente aux EU) 15/10/2017 Facture des produits finis : 140 000$ (cours : 930 F)
19/01/2018 Encaissement du solde (cours : 950 F)

Caisse en 31/12/2017 Il reste en caisse 12 000$ acquis au cours de 900 F


devise

NB : le cours du dollar est de 980 F au 31/12/2017

II – une entreprise contracte un emprunt auprès d’une banque de 30 000 $ le 1/8/2018


remboursable par amortissements constants sur 2 ans au taux d’intérêt annuel de 8 %.

L’évolution du cours du dollar se présente comme suit :

- 01/08/2018 : 1$ = 620 FCFA


- 31/12/2018 : 1$ = 625 FCFA
- 01/08/2019 : 1$ = 635 FCFA
- 31/12/2019 : 1$ = 622 FCFA

TAF : Passer toutes les écritures nécessaires.

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CHAPITRE 2 : LE CREDIT BAIL OU DETTES DE LOCATION FINANCEMENT

1 – Définition

C’est un contrat des biens meubles ou immeubles, corporels ou incorporels, assorti d’une
possibilité de rachat par le locataire en fin de contrat de tout ou partie du bien loué, moyennant
un prix convenu et tenant compte des versements effectués à titre des loyers.

2 – Analyse du crédit-bail

Sur le plan juridique, le crédit-bail se décompose en deux opérations :

- La location du bien mobilier ou immobilier moyennant le paiement d’une redevance


- La promesse de vente moyennant le paiement du prix convenu à l’avance, prix qui tient
compte des redevances versées.
Par conséquent et par respect du principe du « droit sur les faits », le bien obtenu en leasing
peut être logé dans le bilan du locataire.

Sur le plan économique, le crédit-bail s’analyse comme une opération de financement


des actifs se traduisant par l’acquisition du bien grâce à un emprunt fictif.

Ces deux approches contradictoires sont conciliées par le principe de la « prééminence


d la réalité sur le droit ou sur l’apparence ». C’est ainsi que le point de vue économique a été
privilégié par OHADA.

En conclusion, le crédit-bail est à la fois une opération d’appropriation de biens et un


endettement à modalités de remboursement successifs. Concrètement, la société de leasing
achète le bien devant faire l’objet du contrat, le met ensuite en location chez le locataire qui
en fait usage (usus) moyennant le paiement de redevances préalablement convenu.

En fin de contrat, le locataire a le choix de lever ou de ne pas lever l’option d’achat.

3 – Caractéristiques du contrat de crédit-bail

Il doit mentionner la période de location, le montant de la redevance, les charges, l’option


d’achat et une clause de fin de contrat.

4 – Enregistrement comptable chez l’utilisateur

L’enregistrement du bien doit se faire à sa date de livraison.

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 Le jour de livraison
---------------- -----------------------

D 21/22/23/24

C 17 Dettes de crédit bail

Entrée de l’immobilisation

------------- ---------------

D 623 Redevances de crédit-bail

D 4454 Etat, TVA déductible

C 52/53/57

Constatation du versement initial

------------- ---------------

D 17 Dettes de crédit bail

C 623 Redevances de crédit-bail

Considération de la 1ère redevance

Comme remboursement d’une partie de L’emprunt

---------------- ---------------

 Au cours de l’exercice
------------- ---------------

D 623 Redevances de crédit-bail

D 4454 Etat, TVA déductible

C 52/53/57

Paiement redevance

------------- ---------------

 En fin de l’exercice
------------- ---------------

D 17 Dettes de crédit bail

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D 672 Intérêts de crédit bail

C 623 Redevances de crédit-bail

Constatation de la diminution de la dette

---------------- ---------------

D 68 Dotations aux amortissements

C 28 Amortissements des immobilisations

Dotation de l’exercice

--------------- -----------------

D 672 Intérêts de crédit bail

C 176 Intérêts courus crédit-bail

Régularisation intérêts

---------------- ---------------

 En début de l’exercice suivant


---------------- --------------------

D 176 Intérêts courus crédit-bail

C 672 Intérêts de crédit bail

Contrepassation

----------------- ------------------

 En fin de contrat de crédit bail, 2 hypothèses sont envisagées :

 L’option est levée(le locataire paie le prix de l’option et devient propriétaire)


------------- ---------------

D 623 Redevances de crédit-bail

D 4454 Etat, TVA déductible

C 52/53/57

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Versement de l’option

------------- ---------------

D 17 Dettes de crédit bail

C 623 Redevances de crédit-bail

Amortissement de l’emprunt (montant de l’option)

---------------- ---------------

 L’option n’est pas levée (le locataire rembourse le bien)


---------------- ---------------

D 68 Dotations aux amortissements

C 28 Amortissements des immobilisations

Dotation complémentaire

--------------- -----------------

D 28 Amortissements des immobilisations

D 81 VCN des immobilisations

C 21/22/23/24

Sortie de l’immobilisation

---------------- ------------------

D 17 Dettes de crédit bail

82 Produit de cession des immobilisations

Annulation de la dette d’emprunt

(montant levée d’option HT)

---------------- -----------------------

 Construction du tableau d’amortissement de l’emprunt fictif

Montant de l’emprunt = Valeur actuelle (au taux i ) de l’ensemble des annuités

Soient : E = Montant de l’emprunt fictif

I = taux d’intérêt par période pour 1 F de capital

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S = 1er versement

L = loyers successifs

P = prix fixé pour la levée d’option

E = S + L1 (1+i)-1 + L2 (1+i)-2+…..+ Ln (1+i)-n + P (1+i)-n

1  (1  i )  n
E–S=L  P (1  i )  n
i

Exemple :

Le 1-4-2010, la SA K a fait l’acquisition d’une machine par crédit-bail dans les conditions
suivantes :

Valeur de la machine : 49 000 000

Versement initial : 4 000 000 F

Redevances annuelles : 8 065 000 F

Levée d’option : 5 160 000

Durée probable d’utilisation : 10ans

Durée de contrat du crédit-bail : 7 ans

TVA : 19,25 %

Tous les règlements se font par chèques bancaires.

TAF :

1 – Déterminer le taux d’intérêt de l’emprunt et présenter le tableau d’amortissement de


l’emprunt fictif

2 – Présenter le tableau d’amortissement de la machine

3 – Procéder au traitement comptable des opérations qui découlent de 2010 à 2011 et en fin
de contrat en supposant que :

a) l’option est levée

b) l’option n’est pas levée.

CHAPITRE 3 : OPERATIONS SUR RENTES VIAGERES

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I- DEFINITION

La rente est le revenu qu’obtient le possesseur d’un meuble ou immeuble en échange d’une
aliénation perpétuelle ou temporaire.

On peut encore la définir comme un produit périodique qu’un emprunteur ou un acquéreur


s’oblige à payer en rémunération d’un service ou d’un bien.

Le contrat établi s’étend sur la durée de vie du crédirentier.

L’analyse d’une telle opération par le débirentier pose trois types de problèmes :

- A quelle valeur enregistrer le bien concerné ?

- Comment évaluer la dette à noter au passif du bilan ?

- Comment enregistrer les effets du contrat lors de la réalisation des événements incertains ?

Les immobilisations acquises contre paiement de rentes viagères sont comptabilisées pour le
montant qui résulte d’une stipulation ou à défaut d’une estimation.

II- TRAITEMENT COMPTABLE

Le traitement comptable d’une telle opération se passe comme suit :

- Enregistrement du contrat d’acquisition du bien par rente

D2… Compte d’immobilisation concerné

C 1681- Rente viagère capitalisée

- Paiement des rentes au crédirentier

D 1681 – Rente viagère capitalisée

C5.. Compte de trésorerie

En fin d’exercice, il convient de constater s’il y a lieu, des amortissements et/ou des provisions
sur les immobilisations concernées.

III- TRAITEMENT DES EVENEMENTS INCERTAINS

Il s’agit des événements tels que : le décès prématuré du crédirentier, la longévité du


crédirentier.

1) Décès prématuré du crédirentier

Dans ce cas, il convient de régulariser la dette restante à payer

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D 1681 – Rente viagère capitalisée

C841 – Produits HAO

2) Longévité du crédirentier

Il peut arriver que le crédirentier continue à vivre après la période prévue au contrat. Dans ce
cas, les arrérages à verser à ce dernier sont enregistrés comme suit :

D 831 – Charges HAO

C 5… Compte de trésorerie

Application

La société DCG a décidé d’investir dans un bien immobilier en contrepartie de


versement de rentes viagères. L’entreprise a versé le 01/03/2012 un premier chèque de
700 000 F pour ce bien lors de la signature du contrat et s’engage à verser des redevances
chaque premier mars à compter du 01/01/2013 d’un montant de 400 000 F. L’ensemble
immobilier se compose d’un terrain estimé à 1 000 000 F et d’une construction dont le prix
correspond au triple du terrain dont l’utilisation est fixée à 20 ans.

Hypothèse 1 : le crédirentier décède le 08/08/2014

Hypothèse 2 : le crédirentier décède le 08/08/2026

TAF :

1) Présenter toutes les écritures de l’exercice 2013


2) Calculer le nombre de versements pour que l’affaire soit considérée de « bonne »
affaire
3) Présenter les écritures dans l’hypothèse 1 au 01/03/2013 et au décès du crédirentier
4) Présenter les écritures dans l’hypothèse 2 au 01/03/2013, au 01/03/2021, au
01/03/2022 et lors du décès du crédirentier

II - Le 30/11/2010, la société TPR a acquis un ensemble immobilier dont la durée de vie


probable est estimée à 15 ans contre un versement d’une rente viagère annuelle de 900 000
FCFA à compter de 30/11/2011 la première échéance.

L’espérance de vie du crédirentier est de 9 ans. La valeur du terrain représente 30% du coût
total.

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Au 30/11/2010, seul un versement initial par chèque de 4 500 000 FCFA a été
comptabilisé au compte 252-Avance et acompte sur commande d’immobilisation.

Les frais d’acquisition se composent de frais d’acte 20 000 FCFA et des droits
d’enregistrement pour 220 000 FCFA..

Travail à faire

1- Passer les écritures qui s’imposent depuis le 30/11/2010 jusqu’au 31/12/2011.

2- Passer au journal les écritures relatives au décès du crédirentier en 2015 en date du


15/03/2015.

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Chapitre 4 : ABANDON DE CREANCES

1. Définition

L’abandon de créance est une aide ou un avantage accordé par une entité créancière pour
soutenir un partenaire en difficulté.la décision doit procéder d’un acte normal de gestion. Il en
est ainsi lorsque l’opération permet à une entité de sauvegarder un débouché, une source
d’approvisionnement ou encore de préserver la notoriété du groupe auquel appartiennent les
deux partenaires.

2. Typologie

Il existe deux types d’abandons de créances :

- Abandon de créance à caractère commercial lorsque la créance abandonnée trouve


son origine dans les relations commerciales entre les deux entités et que cet abandon
est consenti pour préserver les sources d’approvisionnement pour maintenir des
débouchés ;
- Abandon de créance à caractère financier lorsque, simultanément la créance
abandonnée est de nature non commerciale (prêt, avance, …) , que les biens qui
unissent l’entité débitrice et l’entité créancière sont exclusifs de toute relation
commerciale et que les motivations de l’abandon présentent un caractère strictement
financier.

Les abandons de créances ne peuvent être assimilés en aucun cas comme un élément du
prix d’achat ou de la cession des titres de participation dans le cadre d’un abandon de créance
s et dans le cas d’une prise de contrôle ou de séparation d’une société mère et de sa filiale.

3. Comptabilisation

Abandon de créance à caractère commercial

Entité qui abandonne la créance Entité qui bénéficie de l’abandon

D 836 Abandons de créances consenties D401 Fournisseurs

C 411 Clients C846 Abandons de créances obtenus

Abandon de créance à caractère financier

Entité qui abandonne la créance (société mère) Entité qui bénéficie de l’abandon (filiale)

D 836 Abandons de créances consenties 181 Dettes liées à des participations

C 277 créances liées à des participations C846 Abandons de créances obtenus

Exemple : Une entité constate qu’un de ses gros clients stratégiques est confronté à une
situation financière difficile. Désirant conserver un débouché important dans ce secteur, elle
consent le 20 mars 2019 un abandon de créance de 5 000 000 F.

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Une entité mère détient 70 % de capital d’une filiale dont les difficultés financières se sont
accentuées au début de l’exercice 2017. Pensant que ces difficultés n’étaient que passagères,
l’entité mère n’a pas provisionné ses titres au 31/12/2016. Ceux –ci figuraient au bilan pour
leur valeur d’acquisition en 2015, soit 12 000 000 F. Cette créance est née d’un prêt à long
terme octroyé à la filiale.

A la date d’abandon au 30/06/2018, une situation intermédiaire a révélé des capitaux propres
négatifs d’un montant de 20 000 000 F.

CHAPITRE 5 : LA REEVALUATION DES BILANS

Selon les dispositions de l’article 35 de l’acte uniforme OHADA, les éléments du patrimoine
doivent être inscrits au bilan à leur coût historique.

Les tendances inflationnistes observées dans les Etats entraînent une distorsion entre les
coûts historiques figurant dans les bilans et les valeurs actuelles des immobilisations.

La comptabilisation au coût historique entraîne inévitablement la sous-évaluation des


éléments de l’actif immobilisé. Face à cette situation, les autorités publiques peuvent décider
la réévaluation des bilans des entreprises (réévaluation légale) ou les dirigeants de l’entreprise
décident eux-mêmes de la réévaluation de leur bilan (réévaluation libre).

I- LES MODALITES DE LA REEVALUATION

La réévaluation doit être s’opérée sous l’observation des dispositions fixées par les autorités
compétentes et le respect des dispositions des articles 62 à 65 de l’acte uniforme.

1-1- La réévaluation légale

Elle se déroule à une date déterminée avec l’utilisation des indices de réévaluation mis à la
disposition des entreprises et souvent sans le bénéfice des avantages fiscaux plus ou moins
étendus.

Cette réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entreprises, ou pour certaines
seulement et optionnelle pour les autres, voire optionnelle pour toutes dans de cas rares.

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1-2- Réévaluation libre

La réévaluation libre signifie qu’à un moment donné, les dirigeants de l’entreprise peuvent
décider de réévaluer leur bilan, mais en ayant la possibilité de respecter les conditions fixées
par les pouvoirs publics.

II- CHAMP D’APPLICATION DE LA REEVALUATION

Les éléments de l’actif et du passif, objet de la réévaluation, sont tous ceux qui, à la date de
la réévaluation, ne sont pas exprimés en unités monétaires du moment. Il convient de
distinguer les éléments « monétaires » et des éléments « non monétaires ».

2-1- Les éléments monétaires

Ce sont eux qui, à la date de la réévaluation, sont exprimés en unité monétaire de cette date.
Ils ne doivent pas être réévalués car leur montant traduit la réalité économique du moment.
C’est le cas des éléments suivants :

- Des liquidités en unité monétaire légale ;

- Des créances et des dettes indexées libellées en ces mêmes unités ;

- Des créances et des dettes en monnaies étrangères qui font l’objet d’une conversion sur la
base des cours de change à l’inventaire ;

- Des créances et des dettes indexées dans le cadre d’un contrat qui font l’objet d’un
réajustement, en fonction du niveau de l’index.

2-2- Les éléments non monétaires

Il s’agit des éléments suivants :

- Les immobilisations corporelles et incorporelles ;

- Les immobilisations financières, à l’exception des créances sur tiers en unités monétaires ;

- Les stocks ;

- Les titres de placement ;

- Les capitaux propres.

Seuls les éléments monétaires doivent être réévalués conformément au système comptable
OHADA. Mais, les autorités compétentes peuvent réduire le champ des éléments réévaluables
dans les textes instaurant la réévaluation légale ou réglementant la réévaluation libre.

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Remarque : Les titres de placement et les stocks pourraient dans bien de cas être exclus de
la réévaluation en raison de leur faible ancienneté dans le bilan. Les immobilisations
complètement amorties en sont exclues.

III- LES DIFFERENTES METHODES DE REEVALUATION

On distingue : la méthode indiciaire et celle des coûts actuels.

3-1- La méthode indiciaire

Cette méthode est utilisée dans la réévaluation légale et est caractérisée par l’utilisation des
coefficients (indices) publiés par les pouvoirs publics qui sont censés traduire l’évolution du
pouvoir d’achat général de la monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs
comptables des éléments à réévaluer.

Pour les biens amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur du bien à l’entrée et sur
ses amortissements, à moins que le texte réglementaire autorisant la réévaluation ne dispose
autrement en prévoyant des indices différents pour les valeurs d’entrée et les amortissements.

Application

La SA Douanla avait fait les acquisitions des immobilisations suivantes :

2/07/N-5, Un terrain d’une valeur de 50 000 000 F, acquis comptant par chèque bancaire ;

4/04/N+1, une machine industrielle évaluée au coût d’achat de 80 000 000 F et amortissable
au taux constant de 10%, règlement par pièce de caisse N°0125 ;

28/11/N+3, acquisition d’un matériel de transport d’une valeur de 20 000 000 F, amortissable
sur une durée de 5 ans.

17/09/N+5, acquisition des titres de participation pour une valeur de 25 000 000 F. Au
31/12/N+9, ces titres dégagent une plus-value latente de 8 000 000 F.

Au 31/12/N+9 après inventaire, les dirigeants de la SA Douanla procèdent à une réévaluation


de leur bilan afin d’obéir aux exigences de l’autorité compétente qui impose une réévaluation
légale au coefficient 1,8.

TAF : Calculer les valeurs réévaluées et présenter les écritures comptables qui en découlent.

Solution

1) Calcul des valeurs réévaluées.

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Terrain :

- Valeur d’origine réévaluée : 50 000 000 x 1,8 = 90 000 000 F

- Ecart de réévaluation : 90 000 000 – 50 000 000 = 40 000 000 F

Machine industrielle :

- Valeur d’origine réévaluée : 80 000 000 x 1,8 = 144 000 000 F

- Cumul des amortissements au 31/12/N+9 après inventaire non réévaluée : (80 000 000 x
8,75 x 10)/100 = 58 333 333 F

- VNC au 31/12/N+9 après inventaire non réévaluée : 80 000 000 - 58 333 333 = 21 666 667
F

- Cumul des amortissements réévalué : 58 333 333 x 1,8 = 105 000 000 F

- VNC réévaluée : 21 666 667 x 1,8 = 39 000 000 F

- Augmentation de la VO : 144 000 000 – 80 000 000 = 64 000 000 F

- Augmentation des amortissements : 105 000 000 – 58 333 333 = 46 666 667 F

- Ecart de réévaluation : 64 000 000 – 46 666 667 = 17 333 333 F

- Ou écart de réévaluation égal augmentation de la VNC : 39 000 000 – 21 666 667 =


17 333 333 F.

Matériel de transport :

- valeur d’origine réévaluée : 20 000 000 x 1,8 = 36 000 000 F

- Cumul des amortissements : (20 000 000 x 20 5) / 100 = 20 000 000 F

- VNC après inventaire avant réévaluation : 20 000 000 – 20 000 000 = 0 F

- Ecart de réévaluation : 0 x 1,8 – 0 = 0 F

Titres de participation :

- Valeur réelle : 25 000 000 + 8 000 000 = 33 000 000 F

- Valeur réévaluée : 25 000 000 x 1,8 = 45 000 000 F

NB : comme la valeur réévaluée est supérieure à la valeur réelle, on retient la valeur réelle de
33 000 000 F. Au cas contraire, on retient la valeur réévaluée.

- Ecart de réévaluation : 33 000 000 – 25 000 000 = 8 000 000 F

Remarque : les biens complètement amortis ne sont pas réévaluables.

2) Ecritures comptables.

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31/12/N+9

222 Terrains nus 40 000 000

1061 Ecarts de réévalua. Légale 40 000 000

Pr réévalua. terrains

241 Mat. Industriel 64 000 000

1061 Ecart de réévaluation léga. 17 333 333

2841 Amorts mat. Industriel 46 666 667

Pr réévalua. Mat. Indust.

261 Titres de participation 8 000 000

1061 Ecarts de réévaluation lég. 8 000 000

Pr réévaluation titres de pa.

3-2- La méthode des coûts actuels

Cette méthode est utilisée le plus souvent dans la réévaluation libre. Quand les autorités
donnent la latitude aux entreprises de procéder à une réévaluation libre, ces entreprises ne
peuvent déterminer la valeur réévaluée que par le calcul de la valeur actuelle.

Application

La SA USAGE décide le 31/12/2017 après inventaire de la réévaluation des immobilisations


suivantes :

- Un matériel de transport d’une valeur de 8 000 000 F, amortissements déjà dotés 5 000 000
F, valeur réelle 3 900 000 F ;

- Un matériel industriel d’une valeur de 20 000 000 F acquis le 27/8/2014, taux


d’amortissement linéaire 15% dont la valeur réelle représente 58,5% de la valeur d’origine ;

- Un matériel informatique d’une valeur de 3 500 000 F, amorti pour 1 700 000 F et provisionné
pour 500 000 F, valeur réelle 2 000 000 F

- Un matériel de bureau de 5 000 000 F acquis le 5/02/2010 et amorti selon le système


dégressif en 6 ans, valeur réelle 750 000 F

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TAF : Calculer les écarts de réévaluation de chaque immobilisation et passer les écritures
comptables y afférentes.

Solution

1) Calcul des écarts de réévaluation.

Matériel de transport :

- VNC : 8 000 000 – 5 000 000 = 3 000 000 F

- Ecart de réévaluation : 3 900 000 – 3 000 000 = 900 000 F

- Indice : 3 900 000 / 3 000 000 = 1,3

- VO réévaluée : 8 000 000 x 1,3 = 10 400 000 F

- Cumul amortissement réévalué : 5 000 000 x 1,3 = 6 500 000 F

- Augmentation VO : 10 400 000 – 8 000 000 = 2 400 000 F

- Augmentation cumul amortissement : 6 500 000 – 5 000 000 = 1 500 000 F

Matériel industriel :

- VNC réévaluée : 20 000 000 x 58,5% = 11 700 000 F

- Cumul des amortissements : (20 000 000 x 15 x 41) / 1 200 = 10 250 000 F

- VNC non réévaluée : 20 000 000 – 10 250 000 = 9 750 000 F

- Indice de réévaluation : 11 700 000 / 9 750 000 = 1,2

- Ecart de réévaluation : 11 700 000 – 9 750 000 = 1 950 000 F ou 9 750 000 x (1,2 - 1) =
1 950 000 F

- Augmentation de la VO : 20 000 000 x (1,2 – 1) = 4 000 000 F

- Augmentation des amortissements : 10 250 000 x (1,2 – 1) = 2 050 000 F

Matériel informatique :

- VNC : 3 500 000 – 1 700 000 = 1 800 000 F

- Valeur réévaluée nette : 2 000 000 – 500 000 = 1 500 000 F

- Ecart de réévaluation : 1 500 000 – 1 800 000 = -300 000 F (n’est pas réévaluable puisque
la valeur réelle nette est inférieure à la valeur comptable)

Matériel de bureau : Il n’est pas réévaluable puisqu’il est complètement amorti.

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2) Ecritures comptables.

31/12/2017

245 Mat. De transport 2 400 000

1062 Ecarts de réév. Libre 900 000

2845 Amorts mat. Transp. 1 500 000

Pr réévaluation mat. Transp

241 Mat. De transp. 4 000 000

1062 Ecarts de réév. Libre 1 950 000

2841 Amorts mat. Industriel 2 050 000

Pr réévaluation mat. Indus.

IV- LES CONSEQUENCES DE LA REEVALUATION

Les conséquences de la réévaluation sont sur les plans comptable, fiscal et juridique.

4-1- Sur le plan comptable

Sur ce plan, la réévaluation génère un surplus de valeur (une ressource) qui ne représente
pas un profit de l’entreprise, puisque c’est une augmentation purement nominale de
l’expression monétaire des capitaux propres.

L’écart de réévaluation n’est comptabilisé ni dans le résultat, ni dans les réserves dont l’origine
est constituée par des bénéfices, mais dans une subdivision du compte « 10 : capital », plus
précisément dans le compte « 106 : écarts de réévaluation ».

4-2- Conséquence sur le plan fiscal

L’écart de réévaluation connaît un sort différent suivant qu’il s’agit d’une réévaluation légale
ou d’une réévaluation libre.

- Pour la réévaluation légale, le texte autorisant la réévaluation définit le sort fiscal réservé à
l’écart de réévaluation ;

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- Pour la réévaluation libre, l’écart de réévaluation est imposable comme un bénéfice tant
qu’une disposition du code général des impôts (CGI) n’exempte par l’entreprise de cet impôt.

4-3- Sur le plan juridique

L’écart de réévaluation est assimilé aux capitaux propres avec toutes les conséquences que
cela implique.

- Il ne peut pas être utilisé pour amortir les pertes de l’exercice de réévaluation, car sa nature
n’est pas un profit ;

- Il ne peut pas être distribué, sa distribution entraînerait le délit de « distribution de dividendes


fictifs » ;

- Il peut être incorporé en tout ou partie au capital social.

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CHAP 6 : AUTRES ELEMENTS

I – COMPTABILISATION DE L’ENTREE DE L’IMMOBILISATION DANS LE PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE

L’écriture varie selon le mode d’entrée.

NOUVEAU :

- l’escompte de règlement sur acquisition d’immobilisation n’est pas enregistré séparément. Il vient
en déduction du coût d’acquisition de l’immobilisation.

- tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût d’acquisition ou de production du bien
jusqu’à son lieu d’exploitation et à sa mise en état de fonctionnement. Il s’agit des : commissions,
assurance, douanes transit, montage, mise en route, honoraire architecte et notaire, droit de
mutation, coût de l’emprunt jusqu’à la réception définitive du bien, estimation des coûts relatifs au
démantèlement et à la remise en état du site.

APPLICATION : le 06 juin 2018 l’entité NONO reçoit la facture 35 relative à l’achat d’une camionnette
de livraison de la Cami Toyota comportant les informations suivantes :

Brut 4 000 000 HT ; remise 5% ; escompte 3% ; commission TTC : 24000, honoraire notaire HT 18000,
droit de mutation 50000.

Enregistrer cette facture chez Nono

solution

D245……………..3 778 000

D4451……….. 709 555

D4454…………… 8 085

C4812…………………..4 495 640

achat matériel de transport

Application :

L’entité NONO a reçu la facture suivante relative à l’achat d’un matériel :

o prix d’achat : 10 000 000


o remise 5% : 500 000

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o Net commercial : 9 500 000


o Escompte 2% : 190 000
o Net financier : 9 310 000
o TVA, 19, 25% : 1 792 175
o Net à payer : 11 102 175
SOLUTION

Valeurs à inscrire dans les comptes :

o matériel : 9 310 000


o TVA : 1 792 175

II - PRODUCTION IMMOBILISEE

II-1 – Principes

Les travaux faits par l’entreprise pour elle-même concernent la production


d’immobilisations que l’entreprise effectue pour son propre compte. Ces travaux sont évalués
à leur coût de production. Ils sont enregistrés dans le compte de bilan concerné (compte 21,
23, 24) à l’achèvement des travaux. Cependant, si à la clôture de l’exercice ils ne sont pas
achevés, ils sont notés dans le compte immobilisations en cours concerné.

Pendant l’exercice, les frais engagés par l’entreprise sont enregistrés par nature dans les
comptes de charges.

Les éléments extracomptables à inclure dans le coût de production concernent tous les intrants
notamment :

- le coût d’acquisition des matériaux concernés pour la production


- les autres coûts engagés sous forme de charges directes de production et de charges
indirectes rattachables
- les frais financiers supportés sur les emprunts exclusivement affectés au financement
de la fabrication des biens pendant la période de production.

II.2 – Comptabilisation

Pendant l’exercice

6x Charges

57/52/40

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En fin d’exercice, si la production n’est pas achevée :

229 Immobilisations en cours

4455 Organismes, subvention à recevoir

72 Production immobilisée

4435 Etat, TVA facturée sur factures à établir

En fin d’exercice, si la production est achevée :

2x Immobilisations

4451 Etat, TVA récupérable sur immobil

72x Production immobilisée

4433 Etat, TVA facturée sur immob

229 Immobilisations en cours

III - LES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT

III.1. Définition

Les subventions sont des financements des biens ou des services accordés à une entreprise
et ayant un caractère d’aide. Elles sont non remboursables.

Les subventions d’investissement sont destinées à acquérir ou créer des immobilisations.


Elles sont enregistrées au crédit du compte 14.

Les subventions d’investissement se distinguent des subventions d’exploitation enregistrées


au crédit du compte 71 (subvention pour importations ou exportations, sur produits de
péréquation, pour prix imposés, pour certaines charges) et des subventions d’équilibre (pour
compenser les pertes) enregistrées au crédit du compte 88.

Lorsque la subvention d’investissement est accordée à une entreprise, à l a fin de chaque


période, elle incorpore dans le bénéfice imposable une quote-part de cette subvention égale
à:

- Montant des amortissements du bien acquis au moyen de l subvention s’il s’agit d’une
immobilisation amortissable
- De la valeur des biens acquis ou créés par la subvention
Durée d’aliénation du bien

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Pour les biens non amortissables inaliénables

- De la valeur des biens acquis par la subvention


10

Pour les biens non amortissables aliénables

NB : Lorsque la valeur de la subvention est inférieure au montant de l’investissement, le


montant de la subvention à rapporter au résultat se fait en appliquant le coefficient
subvention
investisse ment

III – 2 Traitement comptable

** Réception de la subvention

4494 Etat, subvention à recevoir

4582 Organismes, subvention à recevoir

141 Subvention d’investissement

2. Immobilisations

521 Banque

4494 Etat, subvention à recevoir

4582 Organismes, subvention à recevoir

** En fin d’exercice : fraction de la subvention à rapporter au bénéfice

31-12-….

149 Subvention d’investissement

799 Reprise subv invest

*** Cession d’un bien acquis par la subvention

La fraction de l subvention non encore rapportée au bénéfice sera repris :

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141

799

Exemple

Une société a bénéficié le 10/4/2017 d’une subvention d’équipement de 15 000 000 de l’Etat.

Le 05/7/2017, l’Etat verse cette subvention à la société. Cette subvention zest utilisée pour
financer les acquisitions ci-après :

Objet Coût Date d’entrée Observations

Terrain A 6000000 Acheté le 05/8/2017 Inaliénable pendant 5 ans

Terrain B 4000000 Acheté le 05/8/2017 Pas de clause d’inaliénabilité

Matériel 10000000 Acheté le 05/42018 Amorts linéaires en 5 ans

Sachant que cette société clôture son bilan e 31/12 de chaque année et que les subventions
des biens non amortissables ne sont imposables que l’année qui suit celle de l’octroi de la
subvention

a) déterminer les fractions de subvention reprises et soumises à l’impôt le 31/12/2018

b) passer les écritures d’obtention, d’acquisition des biens et de reprise de la subvention.

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