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Karima BERRAYAH
05/11/2009
Maitre de stage :
Mr : Mustapha REFAFA
Contrôleur de stage :
Mr : Ali ABDELKAFI
2
Introduction :
Les pays frères et voisins (Tunisie et Maroc) ont entamé la convergence vers les
normes IAS/IFRS depuis quelques années, l’Algérie ne peut rester à l’écart de ce mouvement
international, et a décidé l’application du nouveau système comptable financier SCF a partir
de 2010 qui s’aligne avec les IAS/IFRS. Il ne s’agit plus de produire une information
factuelle destinée à l’administration fiscale, mais de construire un véritable outil de
communication pour se présenter, au marché, aux actionnaires et aux investisseurs potentiels
nationaux et étrangers.
3
PREMIER CHAPITRE : LE SYSTEME COMPTABLE FINANCIER INTERNATIONAL
Les normes comptables internationales (IAS) ont été émises par le Comité des
normes comptables internationales dite « International Accounting Standards Committee »
(IASC) en 2000 il y a eu les normes (IFRS) qui sont émises par le Conseil des normes
comptables internationales dite « International Accounting Standards Board » (IASB).
Chaque norme est suivie par des interprétations, avant 2002 c’était le SIC émises par
le Comité d’interprétation des normes, succédé par les interprétations IFRIC émises par le
comité d’interprétation des normes internationales d’information financière.
1. IASCF :
Les trustees sont au nombre de 19 choisi par le comité de nomination. Cinq membre
parmi eux doivent être membres des grands cabinets internationaux de comptabilité et
doivent être proposés par l’IFAC. Ils sont Choisis pour un mandat de 3 ans renouvelable
une seule fois les administrateurs ont principalement pour rôles :
4
Collecter des fonds pour le financement des activités de l’IASCF ;
Publier un rapport annuel sur les activités de l’IASCF et sur ses priorités pour
l’année à venir ;
Nommer les membres de l’IASB, de l’IFRIC et du SAC ;
Evaluer la stratégie et l’efficacité de l’IASCF et de l’IASB ;
Désigner parmi eux un président pour l’IASCF.
2. IASC/IASB:
3. IFRIC :
L'IFRIC est composé de 14 membres votants, Ils sont choisis pour leur capacité à se
tenir au courant des questions actuelles et pour leur compétence technique à les résoudre. Il
s'agit de professionnels comptables en entreprise et en profession libérale et d'utilisateurs
d'états financiers, répartis selon une diversification géographique suffisamment large.
5
comptables en coopérant avec des groupes similaires patronnés par des normalisateurs
comptables nationaux.
4. SAC :
SAC est le comité "conseil" de l'IASB, le Standards Advisory Council (SAC), a pour
objectif de permettre à des organismes ou à des particuliers qui s'intéressent à l’information
financière internationale de s'associer à son processus de normalisation.
L'IASB est tenu de consulter préalablement le SAC sur tous ses projets principaux. De
même, les Trustees doivent consulter le SAC avant toute proposition de modification de la
constitution de l'IASCF.
Le SAC rend compte de ses travaux auprès de l’IASB au moins trois fois par an, lors
des réunions, généralement ouvertes au public.
IASCF
Nomme, supervise, finance
IASB
SAC Approuve standards, exposés-
Conseille techniquement sondages, interprétations
6
II. Processus d'élaboration des normes comptables internationales
1. Champ d'application et autorité des normes comptables internationales :
Toutes les normes comptables internationales et les interprétations qui ont été
publiées par l'IASC restent en vigueur, à moins qu'elles ne fassent l'objet d'un amendement
ou d'une suppression.
Il n'est possible de déclarer des états financiers conformes aux normes comptables
internationales seulement si toutes les dispositions des IAS, des IFRS et de leurs
interprétations sont respectées.
1. L'équipe technique de l'IASB est chargée d'identifier et d'analyser tous les problèmes
comptables associés au sujet traité ;
2. Analyse des règles existantes aux niveaux nationaux et des pratiques adoptées et
échanges point de vues avec les normalisateurs comptables nationaux .
3. Consultation avec le Conseil consultatif des normes « Standards Advisory Council »
(SAC) de la possibilité d'inscrire ce projet dans le programme de travail de l'IASB.
4. L'IASB met en place un groupe consultatif pour conseiller l'IASB sur le sujet.
5. L'IASB publie un document de travail " discussion paper" pour appel à
commentaires.
6. L'IASB analyse les commentaires reçus concernant le document de travail qu'il a
publié.
7. L'IASB publie un exposé-sondage approuvé par au moins 9 votes favorables sur un
total de 14 membres de l'IASB. L'exposé-sondage présente également les opinions
divergentes et le fondement des conclusions.
8. L'IASB analyse les commentaires reçus sur l'exposé-sondage.
9. L'IASB étudie l'opportunité de tenir une réunion publique sur le thème envisagé et
d'effectuer des tests sur le terrain ;
10. L'IASB approuve la norme définitive par au moins 9 votes favorables sur un total de .
7
3. Processus d'élaboration des interprétations :
Les interprétations sont préparées par (IFRIC) avant d'être approuvées par l'IASB, le
processus d'élaboration d'une interprétation suit, en principe, les étapes suivantes1 :
Les premières normes IAS sont numérotées de 1 à 412 suivies des IFRS numérotées de
1 à 8, le contenu minimal pour chaque norme est : Objectif de la norme, champ
d’application, définition, date d’application, dispositions transitoires, information à fournir,
des annexes avec des exemples détaillés3
1
Sur la base du manuel des procédures de l'IFRIC publié le 22 février 2007.
2
Certaines normes ne sont plus en application et remplacées par des normes IFRS.
3
Voir annexe n° ;;;; exemple d’une norme.
8
Liste des normes et l’objectif de chacune :
IAS 2 – Stocks : L’objectif de la présente Norme est de prescrire le traitement comptable des
stocks. Une des questions fondamentales de la comptabilisation des stocks est celle du
montant des coûts à comptabiliser en tant qu’actif et à différer jusqu’à la comptabilisation
des produits correspondants. La présente Norme donne des commentaires sur la
détermination du coût et sa comptabilisation ultérieure en charges, y compris toute
dépréciation jusqu’à la valeur nette de réalisation. Elle donne également des commentaires
sur les méthodes de détermination du coût qui sont utilisées pour imputer les coûts aux
stocks.
IAS 7 - Tableaux des flux de trésorerie : L’objectif de la présente Norme est d’imposer la
fourniture d’une information sur l’historique des évolutions de la trésorerie et des
équivalents de trésorerie d’une entité au moyen d’un tableau des flux de trésorerie classant
les flux de trésorerie de la période en activités opérationnelles, d’investissement et de
financement
Les informations concernant les flux de trésorerie d’une entité sont utiles aux
utilisateurs des états financiers car elles leur apportent une base d’évaluation de la capacité
de l’entité à générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ainsi que des besoins
d’utilisation de cette trésorerie par l’entité. Les décisions économiques que prennent les
utilisateurs imposent d’évaluer la capacité d’une entité à dégager de la trésorerie ou des
équivalents de trésorerie ainsi que l’échéance et le caractère certain de leur concrétisation.
9
Les informations à fournir sur les méthodes comptables, sauf celles qui se rapportent
aux changements de méthodes comptables, sont énoncées dans IAS 1 Présentation des états
financiers.
IAS 13 - Supprimée
IAS 17 - Contrats de location : L’objectif de la présente Norme est d’établir, pour le preneur
et le bailleur, les principes comptables appropriés et les informations à fournir au titre des
contrats de location-financement et des contrats de location simple.
IAS 18 - Produits des activités ordinaires : L’objectif de la présente Norme est de prescrire
le traitement comptable des produits des activités ordinaires provenant de certains types de
transactions et événements.
10
IAS 19 - Avantages du personnel : L’objectif de la présente Norme est de prescrire le mode
de comptabilisation et de présentation des avantages du personnel.
IAS 21 - Effets des variations des cours des monnaies étrangères : L’objectif de la présente
Norme est de prescrire comment il convient d’intégrer des transactions en monnaie étrangère
et des activités à l’étranger dans les états financiers d’une entité, et comment il convient de
convertir les états financiers dans la monnaie de présentation.
IAS 23 - Coûts d’emprunt : La norme traite les coûts d’emprunt qui sont directement
attribuables à l’acquisition, la construction ou la production d’un actif qualifié font partie du
coût de cet actif. Les autres coûts d’emprunt sont comptabilisés en charges.
IAS 24 - Information relative aux parties liées : L’objectif de la présente Norme est
d’assurer que les états financiers d’une entité contiennent les informations nécessaires pour
attirer l’attention sur la possibilité que la position financière et le résultat puissent avoir été
affectés par l’existence de parties liées et par des transactions et soldes avec celles-ci.
IAS 27 - Etats financiers consolidés et individuels : La présente Norme doit être appliquée à
la préparation et à la présentation des états financiers consolidés d’un groupe d’entités
contrôlées par une société mère. Elle doit également être appliquée pour la comptabilisation
de participations dans des filiales, des entités contrôlées conjointement et des entreprises
associées lorsqu’une entité choisit de présenter des états financiers individuels ou y est
obligée par des dispositions locales.
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IAS 29 - Information financière dans les économies hyperinflationnistes : La présente
Norme s’applique aux états financiers individuels, y compris les états financiers consolidés,
de toute entité dont la monnaie fonctionnelle est la monnaie d’une économie
hyperinflationniste.
IAS 30 - Informations à fournir dans les états financiers des banques et des institutions
financières assimilées : La présente Norme s’applique aux états financiers individuels et aux
états financiers consolidés dune banque. Lorsqu’un groupe exerce des activités bancaires, la
présente Norme s’applique à ces activités sur une base consolidée.
IAS 33 - Résultat par action : L’objectif de la présente Norme est de prescrire les principes
de détermination et de présentation du résultat par action de manière à améliorer les
comparaisons de la performance entre entités différentes pour une même période de
reporting et entre périodes de reporting différentes pour la même entité. Même si les données
de résultat par action présentent des limites en raison de l’emploi de méthodes comptables
différentes pour déterminer le « résultat », le fait qu’un dénominateur soit déterminé de façon
cohérente et permanente améliore l’information financière. La présente Norme se concentre
sur le dénominateur du calcul du résultat par action.
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IAS 34 - Information financière intermédiaire : L’objectif de la présente Norme est de
prescrire le contenu minimum d’un rapport financier intermédiaire ainsi que les principes de
comptabilisation et d’évaluation à appliquer aux états financiers complets ou résumés d’une
période intermédiaire. Une information financière intermédiaire rapide et fiable permet aux
investisseurs, aux créanciers et autres destinataires de mieux appréhender la capacité de
l’entité à générer des bénéfices et des flux de trésorerie, ainsi que sa situation financière et
sa liquidité.
13
IFRS 1 - Première application des IFRS : L’objectif de la présente Norme consiste à
s’assurer que les premiers états financiers IFRS d’une entité ainsi que ses rapports
intermédiaires relatifs à une partie de la période couverte par ces états financiers
contiennent des informations de qualité élevée qui : (a) sont transparentes pour les
utilisateurs et comparables pour toutes les périodes présentées ; (b) fournissent un point de
départ approprié pour une comptabilité selon les Normes internationales d’information
financière (IFRS) ; et (c) peuvent être mises en place à un coût qui ne dépasse pas les
avantages qu’en retireront les utilisateurs.
IFRS 8 - Secteurs opérationnels : Une entité doit fournir des informations qui permettent
aux utilisateurs de ses états financiers d'évaluer la nature et les effets financiers des activités
auxquelles elle se livre et des environnements économiques dans lesquels elle opère. Cette
norme s’applique aux états financiers individuels d'une entité et aux états financiers
consolidés d'un groupe avec une société mère.
Les premières interprétions sont les onze (11) SIC suivies de dix sept (17) IFRIC,
chaque interprétation se réfère a une ou plusieurs normes, ci-dessous la liste des SIC/IFRIC
publiées :
N° Libellé Références
Interprétations
SIC 7 Introduction de l’euro IAS 1, IAS 8, IAS 10, IAS
21, IAS 27
SIC 10 Aide publique – absence de relation spécifique IAS 8, IAS 20
avec des activités opérationnelles
SIC 12 Consolidation – Entités ad hoc IAS 8, IAS 19, IAS 27, IAS
15
N° Libellé Références
Interprétations
32, IFRS 2
SIC 13 Entités contrôlées en commun – Apports non IAS 8, IAS 16, IAS 18, IAS
monétaires par des coentrepreneurs 31
SIC 15 Avantages dans les contrats de location simple IAS 1, IAS 8, IAS 17
SIC 21 Impôt sur le résultat – Recouvrement des IAS 8, IAS 12, IAS 16, IAS
actifs non amortissables réévalués 40
SIC 25 Impôt sur le résultat – Changements de statut IAS 1, IAS 8, IAS 12
fiscal d’une entité ou de ses actionnaires
SIC 27 Évaluation de la substance des transactions IAS 8, IAS 11, IAS 17, IAS
impliquant la forme juridique d’un contrat de 18, IAS 37, IAS 39, IFRS
location 4
SIC 29 Informations à fournir – Accords de IAS 1, IAS 16, IAS 17, IAS
concession 37, IAS 38, IFRIC12
de services
SIC 31 Produit des activités ordinaires – Opérations IAS 8, IAS 18
de roc impliquant des services de publicité
SIC 32 Immobilisations incorporelles – Coûts liés aux IAS 1, IAS 2, IAS 11, IAS
sites web 16, IAS 17, IAS 36, IAS
38, IFRS 3
IFRIC 1 Variation des passifs existants relatifs au IAS 1, IAS 8, IAS 16, IAS
démantèlement, à la remise en état et 23, IAS 36, IAS 37.
similaires
IFRIC 2 Parts sociales des entités coopératives et IAS 32, IAS 39.
instruments similaires
IFRIC 4 Déterminer si un accord contient un contrat IAS 8, IAS 16, IAS 17, IAS
de location 38, IFRIC 12.
IFRIC 5 Droits aux intérêts émanant de fonds de IAS 8, IAS 27, IAS 28, IAS
gestion dédiés au démantèlement, à la remise 31, IAS 37, IAS 39, SIC
en état et à la réhabilitation de 12.
l’environnement
IFRIC 6 Passifs découlant de la participation à un IAS 8, IAS 37.
marché spécifique – déchets d’équipements
électriques et électroniques
IFRIC 7 Application de l’approche du retraitement IAS 12, IAS 29.
dans le cadre de IAS 29 Information
financière dans les économies
yperinflationnistes
IFRIC 8 Champ d'application de IFRS 2 IAS 8, IFRS 2.
IFRIC 9 Réexamen de dérivés incorporés IAS 39, IFRS 1, IFRS 3.
IFRIC 10 Information financière intermédiaire et IAS 34, IAS 36, IAS 39.
dépréciation
IFRIC 11 IFRS 2 – Actions propres et transactions IAS 8, IAS 32, IFRS 2.
intra-groupe
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N° Libellé Références
Interprétations
IFRIC 12 Accords de concession de services IFRS 1, IFRS 7, IAS 8,
IAS 11, IAS 16, IAS 17,
IAS 18, IAS 20, IAS 23,
IAS 32, IAS 36, IAS 37,
IAS 38, IAS 39, IFRIC 4,
SIC 29.
IFRIC 13 Programmes de fidélisation de la clientèle IAS 8, IAS 18, IAS 37.
IFRIC 14 IAS 19 - Le plafonnement de l'actif au titre des IAS 1, IAS 8, IAS 19, IAS
régimes à prestations définies, les exigences 37.
de financement minimal et leur interaction
IFRIC 15 Contrats de construction de biens immobiliers, IAS 1, IAS 8, IAS 11, IAS
18, IAS 37, IFRIC 12,
IFRIC 13.
IFRIC 16 Couverture d’un investissement net à IAS 8, IAS 21, IAS 39.
l’étranger
IFRIC 17 Distributions d’actifs non monétaires aux IAS 1, IAS 10, IAS 27,
propriétaires IFRS 3, IFRS 5, IFRS 7
IFRIC 18 Transferts d’actifs provenant de client IAS 8, IAS 16, IAS 18, IAS
20, IFRS 1, IFRIC 12
17
DEUXIEME CHAPITRE : LE SYSTEME COMPTABLE FINANCIER ALGERIEN
* Le cadre conceptuel.
18
I. Le champ d’application du SCF:
La loi n° 07/11 dans son article 4 a énuméré les personnes physiques ou morales qui sont
tenue de tenir une comptabilité financières a savoir:
- la résolution des questions comptables n’ayant pas été traitée par les normes.
4
IAS 1 La présente Norme prescrit la base de présentation des états financiers, dont le SCF s’inspire.
19
2-1 Les hypothèses sous-jacentes
Les normes comptables fixent les règles d'évaluation et de comptabilisation des actifs, des
passifs, des charges et des produits, le contenu et le mode de présentation des états
financiers, ces normes seront fixées par voie réglementaire.
Les normes comptables peuvent ne pas s’appliquer aux éléments sans importance
significative.
20
1. Les règles d’évaluation et de comptabilisation:
a) Le coût historique : Les opérations et les faits sont constatés dans les états financiers
pour le montant des liquidités versées ou reçues, ou pour la juste valeur qui leur a été
attribuée lorsqu'ils sont intervenus.
b) Le coût actuel : Montant de trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un actif
équivalent était acquis actuellement. Pour le passif c’est le montant non actualisé de
trésorerie qui serait nécessaire pour régler une obligation actuellement.
c) La valeur de réalisation : Montant de trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement
en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire.
d) La valeur actuelle : La valeur actuelle d’un actif est le montant actuel des entrées nettes
de trésorerie qu’il génère dans le cours normal de l’activité. Inversement pour un
passif, c’est la valeur actuelle des sorties nettes de trésorerie que l’on s’attend à payer
pour l’éteindre dans des conditions normales d’activités.
a) La juste valeur : Le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif
éteint entre parties bien informés, consentantes et agissant dans des conditions de
concurrence normale.
b) La valeur de réalisation : Montant de trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement
en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire.
c) La valeur actualisée (valeur d’utilité) : Estimation actuelle de la valeur actualisée des
flux futurs de trésorerie dans le cours normal de l’activité.
Les méthodes comptables sont les principes, bases, conventions, règles et pratiques
spécifiques appliqués par une entité lors de l’établissement et de la présentation de ses états
financiers.
Les regelais et méthodes comptable celons le SCF ont étaient définis par le Décrit
exécutif n° 08-156 du 26 Mai 2008 comme suit :
Convention de L’entité : l’entité est considérée comme étant une unité comptable
autonome et distincte de ses propriétaires. Les états financiers de l’entité ne doivent
prendre en compte que les transactions de l’entité, et non celles des propriétaires.
L’unité de mesure monétaire : L’unité de mesure unique pour enregistrer les
transactions d’une entité est le dinar algérien. Le dinar algérien est l’unité de mesure
de l’information véhiculée par les états financiers.
La périodicité de l’exercice comptable : L’information financière doit être produite
et fournies à des intervalles périodiques et réguliers, la période étant désignée «
exercice comptable » d’une période de douze mois.
Indépendance des exercices : Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui
qui le précède et de celui qui le suit. On ne doit imputer à un exercice que les
évènements et les opérations qui lui sont propres et ceux-là seulement.
Principe de prudence6 : « La formulation de jugements fondés sur la prudence dans des
situations d’incertitude exerce sur la neutralité des états financiers une incidence qui
est acceptable. Dans les situations d’incertitude, on procède à des estimations
prudentes en vue d’éviter toute surévaluation des actifs, des revenus et des gains, ou,
inversement, toute sous-évaluation des passifs, des charges et des pertes. Toutefois, le
principe de prudence ne justifie pas que l’on sous-évalue à dessein les actifs et les
revenus, ni que l’on surévalue à dessein les passifs et les charges»
Permanence des méthodes : L'une des qualités caractéristiques de l'information
comptable est la comparabilité. En effet, l'information doit permettre à l'utilisateur de
faire des comparaisons dans le temps, pour déterminer les tendances de la situation
financière et des performances de l'entreprise. Ces utilisateurs doivent être également
en mesure de comparer les informations financières issues d'entreprises semblables
pour évaluer de façon relative les situations financières, les performances et leur
évolution. Ce principe doit consacrer la comparabilité des informations comptables au
cours de plusieurs périodes. Cela implique la permanence dans l’application des règles
et procédures relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation des
informations..
Le cout historique : le coût historique (ou valeur d’origine) sert de base adéquate pour
la comptabilisation des postes d’actif et de passif de l’entreprise. Le choix du coût
historique se justifie par le fait que la valeur d’origine constitue une information
véritable reposant sur une évidence et est, par conséquent, objective. Cependant des
6
ICCA Avril 2002.
22
actifs et passifs particuliers tels que les actifs biologiques et les instruments financiers
sont valorisés á leur juste valeur.
Les états financiers sont arrêtés sous la responsabilité des dirigeants de l’entité. Ils sont
émis dans un délai maximum de six mois suivant la date de clôture de l’exercice.
Ces états financiers sont soumis a des règles d’établissement telles que énumérés ci-
dessus.
Les états financiers des entités autres que les petites entités comprennent :
2-1 Bilan :
23
obligations et les effets des transactions, événements et circonstances susceptibles de
modifier les ressources et les obligations.
Les ressources économiques, obtenues ou contrôlées, correspondent aux actifs alors que
les obligations correspondent aux passifs qui, avec les capitaux propres constituent la
structure financière de l’entreprise.
La présentation des actifs et des passifs dans le corps du bilan doit faire ressortir la
distinction entre éléments courants et éléments non courants. La distinction courant/non
courant découle en général de la destination ou de l’utilisation réelle de l’élément et
rarement de sa nature.
Les éléments inclus dans le bilan sont par conséquent les actifs, les passifs et les capitaux
propres. Ces différents éléments sont définis comme suit :
a) Actifs : Ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés et dont des
avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise.
b) Passifs : Obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événements passés et dont
l’extinction devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources
représentatives d’avantages économiques.
c) Capitaux propres : intérêt résiduel dans les actifs après déduction de tous les passifs.
Actifs Capitaux
propres
Passifs
Les produits et les charges sont présentés dans l’état de résultat par destination
(présentation par fonction). La présentation en fonction de la provenance et de la nature des
produits et des charges est autorisée (présentation par nature).
24
a-1 : Les revenus sont soit les rentrées de fonds ou autres augmentations de l’actif
d’une entreprise, soit le règlement des dettes de l’entreprise (soit les deux) résultant
de la livraison ou de la fabrication de marchandises, de la prestation de services ou de
la réalisation d’autres opérations qui s’inscrivent dans le cadre des activités
principales ou centrales de l’entreprise.
a-2 : Les gains sont les accroissements des capitaux propres résultant de transactions
périphériques ou incidentes ainsi que de toute autre transaction et autres événements
et circonstances affectant l’entreprise à l’exception de ceux résultant des revenus ou
des apports des propriétaires du capital.
b) Charges : Les charges englobent à la fois les charges proprement dites et les pertes.
b-1 : Les charges proprement dites, sont soit les sorties de fonds ou autres formes
d’utilisation des éléments d’actif, soit la constitution de passifs (soit les deux),
résultant de la livraison ou de la fabrication de marchandises, de la prestation de
services ou de la réalisation d’autres opérations qui s‘inscrivent dans le cadre des
activités principales ou centrales de l’entreprise.
b-2 : Les pertes sont des diminutions de capitaux propres résultant des transactions
périphériques ou incidentes ainsi que de toutes autres transactions et autres
événements et circonstances affectant l’entreprise à l’exception de ceux résultants des
charges ou des distributions aux propriétaires du capital.
L’état des flux de trésorerie retrace l’évolution de la situation financière au cours d’un
exercice comptable. Il fournit des informations sur les activités d’exploitation, de
financement et d’investissement de l’entreprise, ainsi que sur les effets de ces activités sur sa
trésorerie.
7
www.edubourse.com
25
2-4 Etat de variation des capitaux propres :
L’état de variation des capitaux propres constitue une analyse des mouvements ayant
affecté chacune des rubriques constituant les capitaux propres de l’entité au cours de
l’exercice ;
L'annexe comporte des informations sur les points suivants, dès lors que ces informations
présentent un caractère significatif ou sont utiles pour la compréhension des opérations
figurant sur les états financiers8 :
Un élément d’actif, de passif, de produit, de charge est comptabilisé dès lors que :
- il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l’entité ou en
proviendra,
- l’élément a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
8
Arrêté ministériel publié dans le numéro 19 du journal officiel du 25 Mars 2009.
9
Projet de système comptable financier publié par le Conseil National de la Comptabilité, Juillet 2006
26
Les transactions concernant des actifs, des passifs, des capitaux propres, des produits
et des charges doivent être enregistrées en comptabilité ; une absence de
comptabilisation ne peut être justifiée ou corrigée par une information narrative ou
chiffrée d’une autre nature, telle qu’une mention en annexe.
Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de biens doivent être
comptabilisés lorsque les conditions suivantes sont satisfaites :
- l'entreprise a transféré à l'acheteur les risques et avantages importants inhérents à la
propriété des biens ;
- l'entreprise ne continue ni à être impliquée dans la gestion, telle qu'elle incombe
normalement au propriétaire, ni dans le contrôle effectif des biens cédés ;
- le montant des produits des activités ordinaires peut être évalué de façon fiable
- il est probable que des avantages économiques associés à la transaction iront à
l'entreprise ;
- les coûts encourus ou à encourir concernant la transaction peuvent être évalués
de façon fiable.
Les produits provenant de ventes ou de prestations de service et autres activités
ordinaires sont évalués à la juste valeur de la contrepartie reçue ou à recevoir à la date
de la transaction.
Les produits provenant de l’utilisation par des tiers d’actifs de l’entité correspondent :
- à des intérêts, comptabilisés en fonction du temps écoulé et du rendement effectif de
l’actif utilisé,
- à des loyers et redevances comptabilisés au fur et à mesure de leur acquisition en
fonction des accords conclus,
- à des dividendes, comptabilisés lorsque le droit des actionnaires sur ces dividendes
est établi.
Les charges nettement précisées quant à leur objet, que des évènements survenus ou en
cours rendent probables, entraînent la constitution de provisions. Les provisions sont
rapportées aux résultats quand les raisons qui les ont motivées ont cessé d’exister.
Dans l’hypothèse où un événement, ayant un lien de causalité direct et prépondérant
avec une situation existant à la date d’arrêté des comptes d’un exercice, est connu entre
cette date et celle de l’établissement des comptes dudit exercice, il convient de rattacher
les charges ou produits liés à cet événement à l’exercice clos.
Une charge est comptabilisée dans le compte de résultat dès qu’une dépense ne produit
aucun avantage économique futur ou bien lorsque les avantages économiques futurs ne
remplissent pas ou cessent de remplir les conditions de comptabilisation au bilan en
tant qu’actif.
27
3-2 Nomenclature des comptes :
Chaque entité établit au moins un plan de comptes qui doit être adapté à sa structure,
son activité, et ses besoins en information de gestion. Le compte est la plus petite unité
retenue pour le classement et l’enregistrement des mouvements comptables.
Les comptes sont regroupés en catégories homogènes appelées classe. Il existe deux
catégories de classe de comptes :
Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont identifiés par des numéros à deux
chiffres ou plus, dans le cadre d’une codification décimale. Un résumé du plan de comptes
présentant pour chaque classe la liste des comptes à deux chiffres constitue le cadre
comptable dont l’application est obligatoire pour toutes les entités quelle que soit leur
activité et quelle que soit leur taille sauf dispositions spécifiques les concernant.
A l’intérieur de ce cadre, les entités ont la possibilité d’ouvrir toutes les subdivisions
nécessaires pour répondre à leurs besoins. Une nomenclature de comptes à trois chiffres ou
plus correspondant à une ventilation des charges par nature est également proposée.
Les opérations relatives au bilan sont réparties en cinq classes de comptes qualifiées de
comptes de bilan. Le cadre comptable de ces comptes de bilan est annexé au rapport.
Les classes 0, 8 et 9 non utilisées au niveau du cadre comptable peuvent être utilisés
librement par les entités pour le suivi de leur comptabilité de gestion, de leurs engagements
financiers hors bilan, ou d’éventuels comptes spéciaux qui n’auraient pas leur place dans les
comptes de classes 1 à 7.
Un suivi permanent des engagements financiers hors bilan constitue une obligation ; la
situation de ces engagements en fin de période doit figurer dans l’annexe des états financiers.
V. L’organisation de la comptabilité 10 :
10
Arrêté ministériel publié dans le numéro 19 du journal officiel du 25 Mars 2009.
28
Les actifs et les passifs des entités soumises á la présente loi doivent faire l'objet, au
moins une fois par an, d'inventaires en quantité et en valeur sur la base d'examens
physiques et de recensements de documents justificatifs. Ces inventaires doivent
refléter la situation r»elle de ces actifs et passifs.
Aucune compensation n'est possible entre un élément d'actif et un »l»ment de passif, ni
entre un élément de charge et un élément de produit, sauf si cette compensation est
effectuée sur des bases légales ou contractuelles, ou si, dès l'origine, il est prévu de
réaliser ces éléments d'actif et de passif de charge et de produit simultanément ou sur
une base nette.
Les écritures comptables sont passées selon le principe dit « á partie double » chaque
écriture affecte au moins deux comptes, l'un étant débité et l'autre crédité, dans le
respect de l'enregistrement chronologique des opérations. Le montant du débit doit
être égal au montant du crédit.
Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation de chaque
donnée, ainsi que la référence de la pièce justificative qui l'appuie.
Chaque écriture comptable s'appuie sur une pièce justificative datée, établie sur
papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution sur
papier de son contenu. Les op»rations de même nature, réalisées en un même lieu et
au cours d'une même journée, peuvent être récapitulées sur une pièce comptable
unique.
Une procédure de clôture destinée á figer la chronologie et á garantir
l'intangibilité des enregistrements doit être mise en œuvre.
Le livre journal enregistre les mouvements affectant les actifs, passifs, capitaux
propres, charges et produits de l'entité. En cas d'utilisation de journaux auxiliaires, le
livre journal ne comprend que la centralisation mensuelle des écritures port»es sur les
journaux auxiliaires (totaux généraux mensuels de chaque journal auxiliaire).
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Les entités soumises á une comptabilité financière simplifiée tiennent des journaux de
recettes et de dépenses et doivent conserver les pièces justificatives pendant dix (10) ans á
compter de la date de clôture de chaque exercice comptable. Les modalités de tenue des
journaux de recettes et de dépenses des entités susvisées sont fixées
Le SCF se veut totalement compatible avec les I.F.R.S. mais il, existe quelques nuances.
Ces domaines ne font l’objet d’aucune norme internationale et ne sont pas traités dans
les I.F.R.S.
2. Le S.C.F. traite le cas particulier des très petites entreprises qui sont autorisées à ne tenir
qu’une comptabilité basée sur les mouvements de trésorerie alors que les I.F.R.S.
n’envisagent aucune disposition particulière pour ces entreprises.
3. Les coûts de prestation des retraites et méthodes d’évaluation des charges à provisionner
à ce titre font l’objet de dispositions nombreuses et détaillées au niveau des I.F.R.S., ces
dispositions ne sont reprises que de façon très globale par le projet.
5. L’inventaire permanent est obligatoire dans le S.C.F. mais seulement autorisé dans les
I.A.S./I.F.R.S.
Par ailleurs, il existe des traitements alternatifs autorisés par les I.F.R.S. et non repris
par le référentiel algérien :
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Document d’appui – Nouveau Système Comptable Financier – S.C.F. Publié par PIGIER
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La construction, la production d’un actif identifié en tant que composante du
prix de revient de l’actif ;
Comptabilisation d’une immobilisation donnant lieu à une subvention
d’investissement à sa valeur d’acquisition diminuée du montant de la
subvention reçue ;
Comptabilisation d’un changement de méthode comptable ou de correction
d’erreur dans le résultat de l’exercice ne cours.
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Conclusion générale
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Bibliographie
http://www.oboulo.com
http://www.algerie-monde.com
http://www.algeria-watch.org
Les revues :
Publication officiel :
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