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Sous le thème :
Mme Mohamed Ryani, pour le temps qu’il m’a consacré tout au long de cette
période, sachant répondre à toutes mes interrogations ; sans oublier sa
participation au cheminement de ce rapport ; Les différents auditeurs avec qui
j’ai travaillé en missions pour m’avoir aidé à bien comprendre le métier d’audit,
pour m’avoir intégrée rapidement au sein du cabinet ainsi que pour m’avoir
accordé toute leur confiance.
La qualité de tout système s’apprécie à travers la qualité de ses produits finaux et le système
d’enseignement supérieur, comme tout système, n’échappe pas à cette règle. Toutefois le
système d’enseignement supérieur se voit différencié par rapport aux autres dans la mesure où
sa production est particulièrement distincte; à savoir : les Hommes de demain et les futurs
piliers de la société active.
C’est dans cette logique que s’insère la philosophie d’enseignement à l’école nationale de
commerce et de gestion ( ENCG ) de Tanger.
Dans ce sens, le stage de la quatrième année requiert une importance particulière pour tout
étudiant dans la mesure où il lui permet d’approfondir ses connaissances, de mettre en
pratique ses acquis académiques référés à la spécialité qu’il aurait choisie pour cette année et
d’approcher de près les méthodes pratiques de travail et les nouveautés du métier. Il est aussi
une occasion permettant à l’étudiant à la fois un développement de ses capacités de
communication et une création d’un réseau relationnel avec les professionnels et les acteurs
du monde de travail.
D’un point de vue académique, le stage quatrième année règne sur le fruit de quatre années de
formation. De ce fait l’étudiant est appelé par cette expérience professionnelle, précédée sans
aucun doute par d’autres, à enrichir sa formation et à rapporter de son stage une valeur ajoutée
complétée par un effort de réflexion, d’analyse et de synthèse contenus dans un « mémoire de
fin d’études ».
Dans ce contexte, mon choix du lieu objet du stage s’est posé sur les cabinets d’audit et de
conseil. Ce choix est essentiellement motivé par le fait que ce genre de cabinets effectue
Mémoire de fin d’études 15 des missions d’audit et de conseil spécifiques auprès de
différentes entreprises opérantes dans différents secteurs, ce qui présente pour ma formation
un complément fonctionnel et opérationnel efficace permettant à la fois de mettre en pratique
mes connaissances théoriques en audit mais aussi d’approcher les entreprises et comprendre
leur fonctionnement mais cette fois autant qu’auditrice stagiaire. C’est ainsi que le cabinet
objet du stage a été le cabinet GRCA CONSULTING
GRCA CONSULTING organise ses interventions chez ses clients à travers un planning
hebdomadaire affichant pour chaque mission le personnel qui s’en charge y compris les
stagiaires. Ainsi on se voit affectée pratiquement chaque semaine à une mission différente de
sa précédente.
Cependant à chaque règle, il y a l’exception. En effet ; il se trouve parfois que la mission dure
plus d’une semaine pour différentes raisons : la taille du client, sa disponibilité ou encore la
complexité de la mission.
De cela, j’ai pu formuler ma problématique comme suit
Sommaire :.....................................................................................................................1
Présentation générale.....................................................................................................2
A. La phase préliminaire............................................................................................16
A. Problématique :.....................................................................................................62
Conclusion :.................................................................................................................82
Table de matières :.......................................................................................................83
Présentation générale
A. Présentation du cabinet :
I) Présentation et évolution :
Raison sociale
GRCA CONSULTING
Date de création
1999
CNSS
7968590
Activité principale
Travaux de comptabilité, d’assistances
fiscales et juridiques et d’audit
Effectif
20
Siege social
15, Av mohamed Daoud N23
Téléphone 0535515205
GSM
0661574512
E-mail @gmail.com
Registre de commerce
1708
a. Présentation de GRCA CONSULTING
Direction Générale :
Direction générale
Service juridique :
Ce service se charge des dossiers qui concernent la constitution, le suivi ou la dissolution des
sociétés.
La constitution : selon la nature juridique de la société qu’a choisie l’entrepreneur, celui-ci
doit présenter quelques documents nécessaires à la constitution de cette société.
Une fois présentés, ils devront être signés, légalisés, enregistrés et enfin déposés auprès du
secrétariat greffier du tribunal du commerce.
Le suivi : durant la vie de toute société, des changements peuvent arriver dans certains
aspects juridiques propres à la société tels que le capital, les associés, le statut, le siège social
ou la dénomination.
Tous les cas cités ci-dessus demandent quelques procédures juridiques à suivre de la part de la
société et qui s’en charge
La dissolution : en cas de dissolution, il reste quelques procédures à accomplir avant la
dissolution définitive de la société
Au niveau du service comptable, le travail essentiel consistait à établir l’ensemble de la
démarche comptable, généralement appliquée à toutes les entreprises clientes
II) Les métiers de Mohamed :
a) AUDIT :
L’objectif essentiel est d’accompagner les organisations dans toutes les étapes de leur évolution, en les aida
faire face à leurs obligations légales ainsi qu’aux impératifs et enjeux financiers, organisationnel
technologiques qui jalonnent leur parcours. Pour ce faire, l’Audit est organisé autour d’expertises techniques
savoir-faire variés suivants :
Les spécialistes s'appuient également sur les compétences internationales de GRCA CONSULTING dan
secteurs pointus. L’ensemble des collaborateurs spécialisés dans les métiers d’Audit est regroupé comme suit
Aviation et Transports
Distribution et produits de grande consommation
Energie et Ressources
Institutions financières
Secteur public
Technologie, Médias et Télécommunications.
Mohamed Maroc intervient dans les opérations sur le capital, les montages financiers,
mais aussi auprès des entreprises en difficulté pour les assister dans leur plan de restructuration, de
redressement ou de reprise.
Il dispose d’une organisation efficiente en 5 grandes lignes de services:
Transactions Services
Fusions-acquisitions et ingénierie financière.
Evaluation financière.
Litiges financiers et fraudes.
Restructuration d'entreprises en difficulté.
Cette activité concerne principalement la sécurité des systèmes, processus et organisations à travers les
services suivants :
L’activité Tax & Legal se décline à travers les différents axes suivants :
L'audit financier procède en priorité d'une volonté de fiabiliser les informations de nature
financière fournies par les entités. Cet objectif de fiabilisation nécessite l'existence d'un
référentiel à la fois connu de l'émetteur de l'information et de celui qui a vocation à la recevoir
et à l'utiliser. Ce langage commun d'expression constitue le référentiel comptable prédéfini,
dont l'auditeur vérifie le respect.
L'audit financier vise à exprimer une opinion sur la qualité des principales informations
financières fournies. Cette qualité s'apprécie par rapport à des critères précis. Les critères
minimaux retenus à cet effet et auxquels l'auditeur fait référence dans son rapport sont: la
régularité et la sincérité d’où découle l'image fidèle de l'information donnée. Elles sont
complétées par les notions d'exactitude et de seuils de signification.
1.1. La régularité
Il est important que les informations financières puissent être lues et comprises par tous, sans
ambigüité et de la même façon. A cet effet, la publication de l'information financière suppose
donc qu'existe un référentiel comptable prédéfini. Ainsi les principes comptables édictés en
France s'appliquent à toutes les entreprises.
C'est au regard de ces principes que sera vérifiée la régularité de l'information financière.
Les faits traduits au travers de l'information financière doivent refléter de manière fidèle la
situation de l'entreprise.
Le contrôle de la fidélité par l'auditeur légal porte donc également sur ces informations, leur
exactitude et leur pertinence.
1.3. Exactitude et seuil de signification
L'auditeur financier ne vise pas à obtenir l'exactitude absolue des documents financiers
dont il garantit la fiabilité. Son objectif est de vérifier qu'il n'existe aucune erreur significative
ou risque d'erreur significative contre laquelle les procédures de contrôle interne de
l'entreprise ne sont pas de nature à la prémunir.
L'auditeur définit un seuil de signification ou seuil de matérialité au-dessous duquel les
erreurs ou risques d'erreur relevés ne sont pas de nature à remettre en cause la régularité et la
sincérité des états financiers sur lesquels il est amené à porter une opinion.
La détermination du seuil de signification est de la responsabilité de l'auditeur et ne relève pas
seulement d'un calcul arithmétique. Les éléments des états financiers les plus souvent utilisés
lors de la détermination de ce seuil sont: les capitaux propres, le résultat net et le résultat
courant.
La permanence des méthodes est le principe comptable qui prévoit que les principes retenus
doivent s'appliquer de manière constante car le choix d'une option comptable n'est
généralement pas neutre, mais a un effet sur le niveau de résultat dégagé par l'entreprise.
L'auditeur financier visera non seulement à vérifier que la méthode choisie est correctement
appliquée et de nature à privilégier l'image fidèle, mais également à contrôler que l'option
prise est décrite de manière satisfaisante dans l'annexe comptable, et enfin, à vérifier que
l'entreprise n'a pas opéré de changement de méthode par rapport à l'exercice précédent.
Dans un souci de comparabilité des entreprises opérant dans différents zones géographiques,
des efforts d'harmonisation des règles reconnues par les différents pays ont été menés. Cette
harmonisation est encore imparfaite.
L'audit financier comprend la mission de commissariat aux comptes ainsi que des missions
plus ou moins étendues.
La mission d'audit légal implique la mise en œuvre de l'ensemble de l'approche et des normes
de travail, adaptées à la taille et aux spécificités de l'entreprise, prévues par la loi et les
normes professionnelles. Le commissaire aux comptes ne doit pas s'immiscer dans la gestion
de l'entreprise (principe de non-immixtion).
Plus précisément, il ne peut pas et ne doit pas critiquer les décisions stratégiques,
l'organisation en termes de coûts et d'efficience tant que la qualité de l'information financière
n'est pas en cause. Enfin, il lui appartient de déterminer si les anomalies relevées ou qui
pourraient exister ont un impact significatif sur la qualité de l'information financière. En
dessous de ce seuil, il n'a pas à fournir d'informations sur les erreurs ou failles dans les
procédures rencontrées.
Compte tenu des limites que peuvent connaitre les missions du commissaire aux comptes, il
peut être demandé à l'auditeur financier de réaliser des missions particulières plus étendues, à
divers points de vue:
A. La phase préliminaire
I) Analyse préalable et rédaction de la lettre de proposition
II) Etablissement de la lettre de mission
III) Prise de connaissance générale de l’entreprise et analyse des risques
D. Missions effectuées
I) Cycle immobilisations
II) Cycle Paie / Personnel
III) Financement, placement et trésorerie
A. La phase préliminaire
Le commissaire aux comptes opère toutes les vérifications et tous les contrôles qu’il
juge opportuns et se fait communiquer toutes les pièces qu’il estime nécessaires à l’exercice
de sa mission. L’objet de cette phase est de permettre au commissaire aux comptes :
Effectuer une analyse des risques pouvant avoir un impact significatif sur les comptes.
La lettre de mission est un document à caractère administratif ; elle fixe les rôles et les
responsabilités mutuelles, permet d’éviter les litiges et malentendus en définissant clairement
les objectifs et les modalités.
Elle est élaborée préalablement au lancement des travaux ; elle peut contenir :
Le contexte de la mission.
Les honoraires.
L’accord de l’entreprise est matérialisé par la contre signature de la lettre ou une lettre
de confirmation qui fait référence.
Le commissaire aux comptes doit acquérir une connaissance générale de l’entreprise, de ses
particularités et de son environnement économique et social afin de mieux comprendre les
éléments pouvant avoir une incidence significative sur les comptes faisant l’objet de sa
vérification. Cela va lui permettre d’orienter les travaux ultérieurs et identifier les secteurs
qui nécessiteront une attention particulière et choisir les techniques de vérification
appropriées.
L’activité de l’entreprise et le secteur dans lequel elle opère : nature des activités,
principaux clients et fournisseurs, situation économique du secteur d’activités, réglementation
particulière au secteur d’activité, etc.….
Pour planifier l’audit, il est nécessaire d’éclater les postes des états financiers en deux
sections plus commodes à gérer appelées composants.
Charges du personnel ;
Immobilisations corporelles ;
Trésorerie ;
Placements ;
Situation nette ;
Impôts et taxes ;
Inter- sociétés ;
Compte de résultat
c. Détermination des domaines significatifs :
Les comptes dont le solde n’est pas important mais qui donnent bien à des risques
probables : soit parce que ces comptes sont influencés par le jugement (provision, comptes de
régularisations) ou autres.
Les comptes qui donnent lieu à des fluctuations ou à des variations inhabituelles d’un
exercice à une autre. Le commissaire aux comptes doit compléter cette revue par l’analyse du
système comptable pour apprécier dans quelle mesure le système permet d’obtenir de
l’information faible et donc envisage les travaux de contrôle afférent.
A travers cette analyse le commissaire aux comptes doit dégager les principaux cycles
et flux d’opération sur lesquels il faudra insister dans la suite des travaux.
L’organisation générale ;
L’attitude de la direction.
Parmi les facteurs de risques que le commissaire aux comptes considère, on peut citer :
Parmi les facteurs de risques liés à l’organisation générale de l’entreprise, on peut citer
:
Attitude de la direction :
L’information financière ;
Ainsi, le commissaire aux comptes doit vérifier les livres légaux, les documents comptables
de la société et la conformité de sa comptabilité aux règles en vigueur. Pour ces raisons, il doit
procéder à l’évaluation des domaines jugés significatifs au niveau de la phase préliminaire.
Les règles générales d’évaluation d’un système de contrôle interne reposent sur :
L’existence d’une organisation et d’un manuel de procédures comptables cohérent avec les
dispositions légales.
Exemples :
Faire un test de conformité à partir de quatre ou cinq factures fournisseurs. Faire un test de
Le but de ce test est de s’assurer qu’il n’y a pas de cumul de responsabilités par une
même personne et que les tâches sont scindées au niveau de :
Service comptable.
L’objectif est de valider la procédure décrite sur les achats afin de s’assurer que ces
opérations sont autorisées, approuvées, justifiées et correctement enregistrées dans les livres
de la société. A partir du registre « arrivées des factures », on sélectionne deux factures
significatives (par le montant) et deux autres au hasard, puis on vérifie :
Si le bon de commande est autorisé, par qui et relevant de quel service.
Si la comptabilisation est correcte dans le compte qu’il faut et sur la bonne période.
Il s’agit de vérifier que les retours sont comptés par le fournisseur, approuvé par le
responsable concerné de la société, correctement enregistrés et font l’objet d’un avoir. La base
de sélection est « le registre des retours » sur lequel on vérifie par sondage.
A partir d’un extrait de la balance commerciale et des journaux d’achat d’une période
sélectionnée au hasard, on vérifie si le report des soldes des comptes fournisseurs du journal
au grand livre et à la balance est correctement effectué.
– Les stocks et les coûts de production :
Le travail de vérification consiste à :
1. Mettre à jour les procédures de suivi des stocks et de les tester à partir d’une
récapitulation mensuelle par la vérification :
5. Analyser le contenu du compte « écart sur prix d’achat » d’un mois et discuter avec le
responsable de la production des écarts cumulés.
6. S’informer de la méthode que la société retient pour le réajustement au coût réel des
stocks de clôture.
Préparer une analyse des ventes mensuelles qui sera exploitée au final.
3. Préparer l’état de variation des immobilisations pour le compléter lors des travaux de
vérification finals.
4. Consulter les contrats d’assurance couvrant les immobilisations pour s’assurer que les
capitaux prévus couvrent la valeur nette comptable ou la valeur de remplacement des
immobilisations.
– Caisse et banque :
a) Caisse :
On procède à trois principaux types de vérifications à savoir le contrôle de la caisse, la revue
de vérification des dépenses par caisse et vérification par sondages des versements de caisses
à la banque.
1 – Le contrôle de caisse :
S’assurer que les contrôles de caisse sont faits régulièrement par un responsable
autorisé à le faire.
Il s’agit de passer en revue le registre de caisse et faire le sondage sur un mois les
vérifications quant à :
Sur le livre de caisse, on vérifie que le report au grand livre est correctement effectué. Une
telle vérification se fait par rapprochement des dates et des montants entre les livres de caisse
et la fiche de compte caisse (grand livre caisse).
4 – Test de conformité :
A partir des livres de caisse et du registre de versement, on sélectionne par sondage quelques
remises de chèques à la banque et on vérifie :
b) Banque :
2. Vérifier les lettres de délégation de pouvoir reçues de la société mère pour les
responsables en place.
3. Sélectionner par sondage des comptes bancaires supérieurs à 500 000 Dhs et les
vérifier avec les pièces justificatives.
Il s’agit ici de s’assurer que les personnes qui font fonctionner les comptes bancaires de la
société sont autorisées par le conseil d’administration. Pour ce faire, on se procure la lettre de
délégation de signature reçue de la société mère et on vérifie si effectivement ce sont des
personnes signataires afin de s’assurer que les décisions du conseil d’administration sont
effectivement respectées.
Ce test consiste à obtenir la conviction que les dépenses bancaires sont autorisées, justifiées et
correctement enregistrées dans les livres de la société. A partir des extraits des principaux
comptes bancaires mouvementés par la société durant l’exercice, on sélectionne environ cinq
dépenses reparties sur l’exercice, puis on vérifie leur comptabilisation au niveau des journaux,
des pièces justificatives des dépenses, de l’autorisation de paiement et de la signature sur les
pièces justificatives des règlements le cas échéant (chèques, autres effets,..).
Etape 1 :
Etapes 2 :
3. La garantie que les résultats des comptages ne peuvent être modifiés indûment.
9. Prélèvement d’échantillons sur les stocks en vrac pour évaluer leurs natures et leurs
qualités.
10. Enregistrement des stocks endommagés ou inférieurs à la qualité standard, mais avant
de commencer le test de comptage lui-même on est amené à :
11. Obtenir un état des stocks théoriques en qualité et en valeur afin d’orienter les
sondages :
S ‘assurer que les références reportées sur les feuilles de comptages ont été directement
rapprochées à l’état définitif des stocks finaux. Pour cela, on devra notamment veiller à
compter l’ensemble des articles d’une référence même s’ils sont stockés à différents endroits.
A la date de clôture des comptes, prendra une copie des derniers bons d’entrée et de sortie
et demander ces mêmes documents de l’exercice qui débutera en début de la période suivante.
Le commissaire aux comptes élabore son programme de contrôle des comptes sur la base des
résultats de l’évaluation du système de contrôle interne qui lui a permis de dégager :
Des points forts, pour lesquels un programme de contrôle allégé sera appliqué
Les points faibles, pour lesquels les contrôles seront plus approfondis.
La différence entre le contrôle des points forts et des points faibles se traduira au niveau de la
taille des échantillons et de l’importance des tests appliqués.
Les techniques de contrôle des comptes peuvent être regroupées en deux catégories :
Le choix entre ces techniques doit être effectué en fonction de celles qui fournissent au
commissaire une valeur probante suffisante, lui permettant d’émettre une opinion motivée sur
la régularité, la sincérité et l’image fidèle des états de synthèse.
I) Tests de cohérence :
Ils permettent de s’assurer que les informations vérifiées sont homogènes et cohérentes entre
elles. Deux techniques sont utilisées à ce niveau ; la revue analytique et les contrôles
contradictoires : la revue analytique permet de donner une vue comparative sur l’évolution et
les fluctuations des informations comptables et financières (soldes) et de dégager les
importantes incohérences. Les contrôles contradictoires reposent sur les techniques de
recoupements d’informations approximatives. Ils consistent à analyser la cohérence d’une ou
de plusieurs variables et peuvent être appliqués à titre d’exemple dans les contrôles globaux
des comptes de la TVA.
Le chiffre d’affaires de l’état de la déclaration de la TVA avec celui du compte résultat. Les
salaires du compte résultats avec celles figurant sur l’état de déclaration de l’IGR ; les
dotations aux amortissements du compte résultats avec celles figurant sur l’état des
immobilisations… Chaque rapprochement doit être référencé sur les feuilles de travail et sur
les documents.
La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à un tiers ayant des liens
d’affaires avec l’entreprise vérifiée de confirmer directement au commissaire aux comptes la
réalité des informations concernant l’existence d’opérations, de soldes, ou tout autre
renseignement… Il appartient au commissaire aux comptes de déterminer les conditions
auxquelles il soumet sa mise en œuvre ainsi que l’étendue de son application.
3- L’observation physique :
L’observation physique est une diligence qui a une valeur de force probante. Le champ de
l’observation physique couvre les actifs corporels, (immobilisations corporelles, stocks, effet,
caisses). Elle a pour objet de s’assurer de l’existence d’un bien. La propriété et l’évaluation du
dit bien doivent être contrôlées (contrôle sur pièces).
Le commissaire aux comptes choisit les actifs à vérifier en fonction de sa confiance dans le
système de contrôle interne et de la valeur significative des actifs concernés. Il doit d’une
part, s’assurer que les procédures mises en place permettent de garantir la fiabilité des
quantités relevées et aviser dans le cas contraire l’entreprise sur les mesures à prendre, et
d’autre part, assister ou se faire représenter dans les opérations de prise d’inventaire pour
s’assurer que les procédures sont correctement appliquées et vérifier la bonne utilisation par
l’entreprise des résultats des compagnes. Il doit en outre s’assurer que les transmissions
(vente, achats), les actifs (immobilisations) et les passifs sont réels, comptabilisés dans les
comptes appropriés et évalués selon les méthodes comptables en vigueur.
L’examen analytique :
L’examen analytique (appelé aussi contrôle indiciaire) est un ensemble de procédures d’audit
qui consistent à :
Faire des comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise ou des données d’entreprises
similaires, et établir des relations entre elles ;
L’examen analytique est une procédure qui s’intègre très bien dans une mission de révision
s’appuyant sur une analyse des risques.
- La revue de vraisemblance :
Relativement facile à mettre en œuvre, cette technique utilisée par l’auditeur permet
d’examiner les opérations ou les groupes de comptes dont les mouvements semblent
anormaux.
Compte dont le solde est dans un sens inhabituel (par exemple compte caisse créditeur) ;
Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :
A celles issues d’un budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints, sinon pour
en connaître les motifs ;
Aux mêmes données dans des entreprises comparables pour identifier les particularités de
l’entreprise.
Elle suppose que les données soient considérés en tant que telles et non comme un système de
référence (il ne s’agit pas de faire une analyse financière).
Les composantes n’ont pas été volontairement modifiées pour respecter les prévisions ;
Les entreprises similaires établissement leurs comptes sur la base des mêmes principes
comptables.
La difficulté de définir les relations réelles qui existent entre deux données ;
A ce stade, cet examen consiste à procéder à l’analyse des différents résultats, issus de la
comparaison de données absolues ou relatives, en essayant d’en tirer des règles plus précises
sur les relations qui existent entre les données utilisées.
Cette analyse peut être réalisée de façon empirique ou par l’application de techniques
statistiques.
Par ailleurs, toute diminution des quantités en stocks est liée à une sortie physique des
biens, donc pour la vérification on est amené à examiner le composant
« ventes comptes clients» ; L’objectif d’audit est de s’assurer que les stocks figurent au bilan
pour leurs quantités exactes sont correctement valorisées selon les procédures du groupe et
dépréciées de manière à refléter au mieux de leur valeur nette réalisable. Les travaux de
vérification consistent à :
2. Tester les quantités par rapport aux fiches d’inventaire, aux comptages effectués lors
de l’assistance à l’inventaire physique de clôture et enfin par rapport à l’inventaire permanent.
3. Tester les valeurs en stocks par rapport aux coûts standards établis par le service
responsable des calculs et approuvés par la direction générale mais aussi par rapport aux coûts
d’entrée en stocks.
4. Tester les ajustements des coûts standard par rapport aux comptes d’écrit analytique et
par rapport aux réelles.
5. Analyser l’ensemble des coûts d’imperfection et leur impact sur les coûts standard.
Analyse de variation :
L’analyse peut être faite soit par une discussion avec le personnel concerné ; soit par
l’analyse des ratios.
1. Une revue des états définitifs des stocks pour détecter les anomalies éventuelles
(erreurs de classement ou d’imputation).
1. Les soldes des comptes clients ventes et comptes rattachés sont le reflet de tous les
éléments qui en affectent l’évaluation conformément aux principes comptables.
2. Les provisions et régularisations requises existent pour les créances dont on n’est pas
sûr du recouvrement intégral.
Tous les soldes figurent dans des comptes appropriés et sont correctement cumulés sur la
bonne période Le composant contient le solde des comptes :
Clients concessionnaires.
Autres clients.
Clients étrangers.
Clients groupe.
Effets à recevoir.
Vente.
2. Faire une analyse des créances anciennes et des créances en litige, vérifier pour celles
qui sont provisionnées si la provision est suffisante ou exagérée et pour les autres créances à
risque d’irrecevabilité, on analyse avec le responsable contentieux
leur issue probable.
3. Analyser le chiffre d’affaires mois par mois et faire le rapprochement avec le chiffre
d’affaires du compte résultat.
Travaux effectués:
1. Récupérer les 5 dernières factures 2009 et
2. Tester la bonne comptabilisation sur le bon
3. Conclure.
Conclusion :
Impact N/S . Test satisfaisant
Travaux Effectués
Date de
N° N° Compte Montant HT Fournisseurs N° Facture omptabilisatio N° BL (1) (2) (3) Commentaire
L’objectif d’audit est de s’assurer que les comptes achats- fournisseurs seront :
1. Autorisés et approuvés par les responsables désignés. Réel, c’est à dire que les achats
représentent des biens ou des services reçus ou pour lesquels le titre de propriété a été
transféré, les frais ont été engagés et n’ont pas été réglés.
2. Les soldes sont correctement cumulés et enregistrés dans les comptes appropriés et sur
la bonne période. Les procédures de vérification consistent à :
Pointer tous les soldes au bilan et faire le rapprochement avec la balance générale,
auxiliaire (fournisseurs), le grand livre et l’inventaire des comptes fournisseurs à la fin de
l’exercice.
Exploiter les circularisassions et effectuer une procédure alternative pour les soldes non
confirmés.
Effectuer un test par sondage pour valider les montants les plus importants.
Passer en revue le livre de banque de la fin de l’exercice afin d’identifier les paiements
non approvisionnés et détecter les effets à payer anciens ou non comptabilisés ;
L’objectif et le principe de vérification sont similaires à ceux que nous avons examiné
dans le composant « vente- client », aux seules différences qu’ici on s’adresser aux
fournisseurs pour demandes de confirmation indépendante.
En outre en ce qui concerne les fournisseurs, s’il s’agit de leur demander le détail de
leur solde chez la société au moment ou la lettre est envoyée.
Ici on travaille avec le bon de réception au lieu des bons de livraison. En outre, le
sondage est effectué par sélection sur tous les montants faibles ainsi vérifier que les comptes
fournisseurs ne sont pas sous estimés à la clôture de l’exercice.
Exemple de test :
Objectif:
Travaux effectués
Demander le grand livre des autres
charges externes;
Sélectionner les opérations à tester;
Récupérer les justificatifs des opérations sélectionnées;
Effectuer les contrôles appropriés
Conclusion
En MAD
N° Journal Montant Fournisseurs Montant Date du fait N° du bon Travail effect
mois de sélectionné Facture générateur (B.R.) de réception 1
1 01/07/09 610 051,41 BEL AIR 610 051 16/07/2009 s de la DUME sous
l
2 21/05/09 491 744,93 RAPID 491 745 _ _
Le travail consiste à se procurer l’inventaire de tous les effets les plus importants et
vérifier qu’ils constituent des règlements d’opérations relavant de l’activité de la société.
En outre, on exploite l’inventaire des effets à payer afin de détecter les effets anciens
et demander la cause de leur non apurement.
Le but est de s’assurer que les soldes fournisseurs, débiteurs sont dus à des avances
aux fournisseurs ou à des retours de marchandises.
4- Immobilisations – amortissement :
3. Les amortissements ;
2. Les immobilisations existent et sont utilisées pour l’activité ou sont détenues pour être
utilisées ultérieurement ;
3. Les acquisitions et les cessions ont été correctement autorisées, approuvées, évaluées
et enregistrées dans les livres conformément aux principes comptables ;
L’objectif est de s’assurer que les acquisitions et les cessions sont réelles, autorisées,
approuvées et appuyées de pièces justificatives.
Pour les acquisitions dont la valeur excède 1 millions de dirhams, on vérifie la facture, le bon
de commande, le bon de réception et le caractère « immobilisation » du montant.
Pour les sorties d’immobilisations, on vérifie le traitement avec le compte pertes et profits sur
cession.
Chaque société tient un registre de toutes les immobilisations corporelles dont elle
dispose avec leurs taux d’amortissement, le calcul des amortissements et les informations
diverses sur les amortissements déductibles et non déductibles.
L’objectif est de s’assurer qu’aucune dépense liée à une immobilisation n’a été passée
en charges dans le compte « entretien et réparation ».
Immobilisations incorporelles :
Immobilisations financières :
L’objectif est de s’assurer de l’existence réelle de cet actif. Le travail de vérification
consiste à se procurer des fiches de compte (grand livre) correspondant à ces actifs.
L’objectif d’audit est de vérifier l’adéquation des résultats avec les différentes
opérations de l’exercice.
Les procédures de vérification consistent à faire une revue analytique des différents
postes de charges et de produits de l’exercice et à faire le rapprochement avec certains
éléments tels que :
6- Situation nette :
L’objectif d’audit est d’obtenir la preuve que les soldes de banque, caisse et CCP
représentent des liquidités en caisse, banque ou CCP ou des engagements envers des banques
et que ces soldes sont correctement cumulés et enregistrés dans les livres conformément aux
principes comptables admis.
L’observation physique des effets de commerce pourra être effectuée à toute époque
de l’année et lors d’un arrêté comptable.
Ce contrôle, qui porte principalement sur la matérialisation des effets, peut apporter
d’éventuelles indications sur la liquidité de ces effets : effets à échéances, effets dont
l’échéance est dépassée, effets retournés impayés.
Eventuellement, le rapprochement entre les listes des existants et la comptabilité peut faire
apparaître une pratique dite des effets de complaisance.
1. Vérifier l’état des effets à recevoir des clients, employés, sociétés affiliées, autres et
s’assurer de la concordance des totaux avec les comptes collectifs.
3. Demander confirmation des contrôles effectués sur les effets et les garanties.
4. Demander confirmation des effets et des garanties qui n’ont pu être contrôlés
physiquement y compris les effets escomptés.
6. Rechercher en comptabilité les règlements des effets échus entre la fin de l’exercice et
la date du contrôle.
7. Examiner les libellés, les endos, la signature et les échéances des effets.
9- L’examen de l’ETIC :
Le commissaire aux comptes doit s’assurer que les informations de l’ETIC sont
pertinentes et répondent à l’objectif d’information utile et aux principes d’image fidèle et
d’importance significative.
Il s’assure que les changements de méthode et leurs incidences, les engagements hors
bilan, les passifs éventuels et les événements postérieurs à la date du bilan ont également été
clairement déclinés.
Description des
missions réalisées :
Après avoir intégré l’équipe d’audit affectée à la mission de la société XXX, on a été
chargées d’étudier avec soin le dossier permanent afin de prendre connaissance de
l’environnement du client ainsi que les particularités liées à son secteur d’activité.
La Société ”XXXX” créée en 1962 sous forme d’une société à responsabilité limitée a été
transformée par délibération des associés en date du 2 Janvier 1973, en société anonyme
marocaine.
L’exécution, tant pour son compte que pour le compte de tiers, de tous les travaux
publics et privés, de tous les travaux de terrassement, génie civil, génie rural, de construction
de tous les bâtiments et usines, de routes, de pistes d’envol, de berges, de canaux …ainsi que
l’exploitation de carrières.
L’acquisition, l’obtention, la cession et l’exploitation, sous toutes ses formes, par voie
directe ou indirecte, de tous les brevets, licences et procédés se rattachant d’une manière
quelconque à l’objet ci-dessus.
La création ,la construction, l’acquisition, l’aménagement, la prise à bail, la location, la
vente et l’exploitation de tous immeubles, bâtiments et locaux ainsi que de tous matériels,
meubles meublants et accessoires nécessaires aux besoins commerciaux, industriels ou
administratifs de la société.
Avant de présenter les différents travaux, il faut signaler qu’il y a une étape commune
à toutes les sections. Il s’agit d’établir des feuilles maîtresses (lead-paper) pour les sections
afin de ressortir toutes les variations des différents comptes comptables de l’entreprise
(Annexe 1). L’utilité de cette étape est de déterminer les comptes à analyser, le choix de ces
comptes est basé sur le degré de variation du poste d’une part et sur l’importance du compte
d’autre part.
Cycle immobilisations :
Afin de s’en assurer, on établit un programme de travail qui est comme suit :
On examine les montants inscrits dans les comptes en vérifiant les pièces justificatives, la
conformité de la nature de la dépense inscrite avec le poste comptable.
On relève en fin de compte les anomalies éventuelles ainsi que celles mentionnées dans le
mémo de synthèse qui est une conclusion des différents points soulevés lors de la mission.
Au niveau de cette section, on n’a pas décelé d’anomalies qui peuvent affecter les états de
synthèse.
Les montants inscrits au bilan en titres de participation reflètent l’ensemble des titres de
participation appartenant à la société, valorisés en accord avec les principes comptables
applicables à chacun de ces actifs.
Les soldes figurant au bilan concernent des montants à recevoir entièrement recouvrables
et résultant d’opérations effectuées dans le cadre de l’activité normale de l’entreprise.
Afin de s’assurer de ces deux points, on a suivi le programme de travail ci-dessus :
Cycle Paie/personnel :
Le cycle paie/personnel doit être audité avec une grande attention, vu les différents risques
que présente ce cycle. Le personnel de la société constitue le poumon de cette dernière car la
société auditée comme déjà citée opère dans la construction des travaux routiers.
Les produits et les charges inscrits dans les comptes du personnel résultent des transactions
de la société avec son personnel.
Les comptes du personnel sont correctement évalués et enregistrent l’intégralité des dettes
et des créances du personnel.
On vérifie par sondage, les versements subséquents des salaires non versés au 30/06/06
sinon on vérifie avec le journal de paie ;
On établie une centralisation des déclarations des différents organismes sociaux de notre
société qui sont : CNSS, CIMR, RMA WATANIA ;
On s’assure que les déclarations sociales sont déposées dans les délais, vu qu’un retard
génère des pénalités.
On vérifie que la société enregistre la provision pour congés payés, car tout salarié peut
demander à n’importe quel moment de lui rembourser son congés qui n’a pas pris, donc c’est
une charge probable et par principe du prudence doit être provisionnée.
On s’informe aussi s’il y a des litiges en cours avec le personnel et on vérifie s’ils sont
provisionnés correctement par l’exploitation des réponses des avocats ;
La situation de trésorerie de l’entreprise est reflétée de façon exacte par les montants
inscrits au bilan.
Les travaux sur ce cycle sont divisés en deux : des travaux concernant les banques de notre
société qui sont au nombre de cinq et les deuxièmes travaux concernent la caisse de ladite
société.
En ce qui concerne les travaux sur les cinq banques de la société, ils sont comme suit :
On obtient les états de rapprochements bancaires établis par la société afin de vérifier :
On vérifie que tous les états de rapprochements sont visés par la personne qui les a établis et
un responsable hiérarchique
A. Problématique
Est appelé contrat à long terme, un contrat d’une durée généralement longue,
spécifiquement négocié dans le cadre d’un projet unique portant sur la construction, la
réalisation ou, le cas échéant, la participation en qualité de sous-traitant à la réalisation, d’un
bien, d’un service ou d’un ensemble de biens ou services fréquemment complexes,
La principale caractéristique qui distingue ce type de contrat par rapport aux autres contrats
est que son exécution s’étend sur au moins deux périodes comptables ou exercices.
Ne sont pas concernés par l'application des présentes règles, les contrats par lesquels les
services rendus à l'arrêté des comptes peuvent être facturés.
Les principaux secteurs d’activité concernés par ce type de contrats sont les bâtiments et
travaux publics (BTP), l’ingénierie, la construction navale, aéronautique et mécanique, la
promotion immobilière, l’électronique professionnelle, …
Le traitement comptable des contrats à long terme présente plusieurs particularités que nous
développons dans cette partie à la lumière des normes comptables nationales et
internationales.
A. Problématique :
D'après l'article 17 de la loi 9 - 88 " seuls les bénéfices réalisés à la clôture d'un exercice
peuvent être inscrits dans les états de synthèse. Cependant, peut également être inscrit le
bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée lorsque sa durée est supérieure à un
an, sa réalisation est certaine et qu’il est possible d’évaluer, avec une sécurité suffisante, le
bénéfice global de l'opération '’.
En principe, les produits ne sont rattachés au résultat d'un exercice que s’ils sont
définitivement acquis par l'entreprise à la clôture de cet exercice.
La prise en compte d’un produit net au cours de l’exécution d’un contrat partiellement
réalisé est possible sous respect de certaines conditions.
Il convient dans ce cas de rattacher à chaque exercice concerné la quote-part qui lui
revient dans le résultat total.
Rappelons tout d’abord que le système comptable marocain prévu par le Code Général de
Normalisation Comptable (CGNC) s’inspire largement du droit comptable français, en termes
de méthodes de comptabilisation des contrats à long terme.
Méthodes de
comptabilisation des
contrats à long terme
Le plan comptable général des entreprises marocaines prévoit trois méthodes de
comptabilisation de ce type d’opérations:
Contrat bénéficiaire :
Cette méthode est dominée par l’application du principe de prudence qui consiste, en
l’espèce, à ne constater en comptabilité que les charges et les produits définitivement acquis
pour l’entreprise.
S’agissant des contrats à long terme, les produits ne seront définitivement acquis
qu’à l’issue de l’exécution globale de l’obligation contractuelle.
En cours de contrat, à la clôture de chaque exercice, les travaux en cours sont constatés par
le biais d’écritures de variation de stocks. Ainsi les écritures seront comme suit :
31341 Travaux en cours xxxx
Xxxx
7131 Variation de stocks de produits en cours
Ils seront valorisés à concurrence des charges qui ont été enregistrées. Il s’agit de
neutraliser ainsi l’incidence de ces charges sur le résultat de chaque exercice.
Par conséquent, le résultat comptable inhérent à cette opération est nul jusqu’à
l’extinction complète de l’obligation contractuelle.
Au niveau du résultat du CPC de l’exercice N+2, on obtiendra un résultat qui sera égal au
montant total de l’opération.
-
Résultat total de l’opération
Exemple 1:
L’entreprise « ALPHA » commence l’exécution d’un contrat portant sur la construction d’un
bâtiment dont la durée est de 24 mois. Le coût global prévisionnel est de 74.000
.000, 00 dhs HT.
Le montant des travaux à facturer, en exonération de la TVA, est évalué, d’après le contrat à
90 000.000,00 DH, révisable en cas de hausse des coûts, forfaitairement à raison de 5%.
L’échéancier des acomptes est le suivant (en milliers de DH):
Exercice Acompte HT
N 36 000
N+1 N+2 42 000
12 000
Total 90 000
Les charges réelles des exercices N et N+1 doivent être enregistrées dans les comptes
appropriés de la classe 6
Les écritures d’acompte sont à comptabiliser comme suit :
À l’achèvement, il convient de :
Comptabiliser la facture définitive : Montant à facturer = 90 000 * 1,05 = 94 500
«Conformément à la règle générale, toute perte future probable doit être provisionnée
pour sa totalité, dès lors que l'accord des parties est définitif, même si l'exécution du contrat
n'a pas commencé » C.G.N.C.
Dès le premier exercice d’exécution, le montant probable de la perte doit être couvert en
totalité par une provision, par application du principe de prudence.
La perte globale doit être provisionnée en intégralité, que les prestations ou travaux aient été
commencés ou non, sous déduction des pertes déjà constatées.
Si on est en présence de plusieurs modes de calcul de la perte future, on retient celle dont la
réalisation est la plus probable.
Perte à
Provision pour dépréciation = X % d’avancement
terminaison
Provision pour risque (le Perte à
= - Provision pour dépréciation
reliquat) terminaison
Il convient de déterminer un prorata, appelé pourcentage d’avancement des travaux, que l’on
obtient grâce au rapport des charges engagées à la fin de l’exercice en question sur les charges
totales estimées en fin de contrat.
Une fois obtenu, ce prorata est appliqué au résultat à terminaison afin de dégager la quotité de
résultat à rattacher à l’exercice comptable correspondant. Ce faisant, on détermine un bénéfice
net partiel ou encore un produit net partiel selon la terminologie usitée.
31341 Travaux en cours Xxxx
xxxx
7131 Variation de stocks de produits en cours
34272 Créances sur travaux non encore fracturables Xxxx
xxxx
71241 Produits Nets sur Opérations à Long Terme
A la fin du contrat :
CPC (N+2)
6xxx charges par nature (-) 7131 Variation de stocks de produits en cours (-)
71241 Produits Nets sur Opérations à Long Terme
71241 Travaux
Incidence sur le résultat = le bénéfice partiel
Illustration de la méthode :
Courant N
Les charges sont à constater aux comptes concernés, ainsi que les acomptes et les
stocks de travaux en cours (comme illustré dans la méthode précédente).
Les produits nets pour chaque exercice sont constatés en contre partie d’un compte de
créance.
Courant N+1
34272
Créances sur travaux non encore facturées Produits Nets sur 132502
13250
71241 Opérations à Long
Terme
2
Prix global révisé = 90 000 * 1,05 = 94 500 Total des charges connues fin N+1 = 79 940
Bénéfice connu fin N+1 = 94 500 – 79 940 = 14 560 Pourcentage d’avancement des travaux fin N+1 = 91%
Bénéfice partiel cumulé = 14 560 * 91% = 13 250
Bénéfice partiel rattaché à N+1 = 13 250 – 10 435 = 2 815
Courant N+2
Extournedesstockscomptabilisés(51200+21500),cesmontants
correspondent à ceux des charges réelles supportées au cours de N et N+1.
6xxx charges par nature 7 460 (-) 7131 Variation de stocks 72 700
(-) 71241 Produits Nets 13 250
71241 Travaux 94 500
Incidence sur le résultat = 1 090
III-La méthode à l’avancement des travaux
En cours du contrat :
Au niveau du CPC
A la fin du contrat :
6xxx charges par nature 71241 Travaux Incidence sur le résultat = le bénéfice
de l’exercice
Toutefois, cette méthode, comme la précédente, est subordonnée à des conditions quant
à son application, notamment :
Possibilité d’estimer de façon fiable le montant total des produits. Pour ce faire, il convient de
se reporter au contrat en cours d’exécution qui doit prévoir un certain nombre de clauses telles
que les délais de réalisation, les modalités de fixation du prix, de sa révision éventuelle…
Si ces conditions sont réunies, l’application de cette méthode est possible et le traitement
comptable à mettre en œuvre est décrit comme suit :
Comptabiliser les charges par nature ayant été engagées lors de l’exercice ; Comptabiliser en
Régulariser ce chiffre d'affaires à la hausse par le biais du compte "clients - factures à établir"
ou à la baisse par le compte "produits constatés d'avance", compte tenu du pourcentage
d'avancement.
Illustration de la méthode
Courant N
Fin exercice N+1: C.A estimé réalisé = (94 500 *91%) – 61 635 = 24 315 Dhs
Courant N+2
Si l’on est en présence de plusieurs modes de calcul de la perte future, on retient la perte la
plus probable, en pratique, celle dont on estime qu’il est plus probable qu’improbable qu’elle
se réalise.
Le supplément de perte évaluable à la clôture de l’exercice doit l’être pour son intégralité en
provision pour risques, dans un compte de provisions pour pertes sur contrats.
Provision pour risques (le reliquat) = perte à terminaison – provision pour dépréciation
S’agissant de la méthode à l’avancement, la provision pour pertes sur contrats est dotée dès
la clôture du premier exercice. Elle est ainsi calculée :
- Provision pour risques = Perte future sur contrat + (chiffre d’affaires partiel – charges
engagées au courant de l'exercice).
Ainsi, la totalité de la perte future est rattachée au résultat du premier exercice comptable.
Lors des exercices suivants, on utilisera le compte de provision pour risques afin de
neutraliser la perte issue de la constatation annuelle des charges engagées et du chiffre
d’affaires partiel.
Fiscalement, la fraction de la provision pour risques qui correspond à des travaux non
exécutés à la clôture de l’exercice n’est pas déductible.
Informations à fournir
dans l'état des
informations
complémentaires
(ETIC)
Les entreprises doivent décrire dans leur Etat des Informations Complémentaires (ETIC),
les modalités d’application des principes comptables relatifs aux contrats à long terme, le cas
échéant, par catégorie de contrats, en indiquant notamment l’inclusion possible des charges
financières dans les charges globales.
S’agissant des charges et produits retenus, des divergences subsistent dans les modalités
de mise en œuvre de la méthode à l'avancement :
Les différences de change qui en résultent par rapport au cours de clôture ou au cours
d'encaissement sont comptabilisées en résultat financier.
Conclusion :
Le commissariat aux comptes, tel qu’il a été défini, s’avère une activité nécessaire au développement
de toute économie car il permet, non seulement de s’assurer de la véracité et de la régularité des
informations financières communiquées par les entreprises, mais également de fiabiliser le système
économique tout entier et donc de contribuer à son développement.
Cependant, le commissariat aux comptes ne peut remplir pleinement ce rôle et contribuer à l’évolution
de l’économie nationale que s’il est correctement mené par des professionnels compétents et
indépendants conformément aux normes et la méthodologie définie par la profession.
Malgré les nouveautés apportées par la loi 17-95, la mission du commissaire aux comptes reste
toujours peu acceptée par les dirigeants d’entreprises marocaines qui la perçoivent comme une
menace, comme une immixtion à la gestion de leurs entreprises (leurs cuisines internes). Ceci dit, le
commissaire aux comptes se heurte lors de l’accomplissement de sa mission à un manque de
transparence et de fiabilité.
Ainsi, la responsabilisation du commissaire aux comptes, mise en exergue par la loi, et qui a pour
objectif l’amélioration de la qualité des travaux réalisés ne fait, en fait, qu’accroître et renforcer la
réticence des chefs d’entreprise quant à la mission de commissariat aux comptes.
Il est vrai que cette loi a doté le commissaire aux comptes des mêmes missions qui lui sont attribuées
par le droit français mais elle reste sans mesures d'accompagnement appropriées, ce qui pose certaines
difficultés pratiques quant à son application.
L’exemple présenté dans ce mémoire pour illustrer une des difficultés rencontrées par le commissaire
au compte et les limites des réglementations marocaines, est l’exemple de comptabilisation des
contrats à long terme.
Malgré les champs d’intervention octroyés aux commissaires aux comptes, il reste difficile de
déterminer quelles sont exactement les méthodes appropriées. On fait donc appel aux conseillers
financiers externes pour évaluation optimale.
Le commissaire au compte quant à lui, recherche sans cesse l’image fidèle, comment savoir si
effectivement la méthode choisie pour la comptabilisation des contrats à long terme, participe à la
transparence de la situation de ces contrats ? En l’absence de réglementations claires à ce niveau là, le
commissaire en compte ne vérifie donc que la bonne application de la méthode utilisée.
Table de matières :
Sommaire :..................................................................................................................................1
Présentation générale................................................................................................................2
A. La phase préliminaire.....................................................................................................16
a) Caisse :..............................................................................................................................29
A. Problématique :................................................................................................................62
Conclusion :.............................................................................................................................82
Table de matières :..................................................................................................................83