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UFR SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES

COURS DE GESTION
ANNEE SCOLAIRE 2016 - 2017

THEME 5 :
L’ORGANISATION DU TRAVAIL COMPTABLE
ET LES SOURCES LEGALES ET REGLEMENTAIRES
DE L’ORGANISATION COMPTABLE

SENS ET PORTEE DE L’ETUDE :


Etre informé de l’organisation d’une comptabilité, organisation basée sur une réglementation.

NOTIONS ET CONTENUS :
 Présentation de l’organisation d’une comptabilité
 Rappel des sources réglementaires

PLAN DETAILLE :

I. L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE

II. L’ORGANISATION COMPTABLE AVEC JOURNAL UNIQUE

A. SCHEMA

B. PIECES JUSITICATIVES

III. L’ORGANISATION COMPTABLE AVEC DIVISION DU JOURNAL

IV. LES CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS LIES A L’INFORMATISATION DE LA


COMPTABILITE

V. LES SOURCES LEGALES ET REGLEMENTAIRES DE L’ORGANISATION COMPTABLE


THEME 5 :
L’ORGANISATION DU TRAVAIL COMPTABLE
ET LES SOURCES LEGALES ET REGLEMENTAIRES
DE L’ORGANISATION COMPTABLE

I. L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE

L'entreprise doit être organisée pour mener à bien son activité. L'une des fonctions de celle-ci est la
production qui est organisée autour d'un cycle d'exploitation pour aboutir à la réalisation d'un bénéfice.

Le service comptabilité permet de chiffrer ce bénéfice. L'ensemble des opérations liées à la production
se déroule en plusieurs phases réunies dans un cycle d'exploitation. Chaque opération de ce cycle est
constatée par un document interne ou externe.

Ces documents constituent les moyens de preuve ou de contrôle de l'opération ou des moyens de
conserver l'information en vue d'une utilisation ultérieure. Certains de ces documents constituent des
pièces comptables : ils donnent lieu à un enregistrement.

La comptabilité consiste à noter ces mouvements tout au long de l'année en respectant des règles
précises. C'est une technique qui permet à une entreprise de classer et de totaliser en unité monétaire
suivant un procédé et une forme définis par la loi, toutes les opérations qu'elle réalise avec les différents
agents du monde économique.

La comptabilité consiste à noter ces mouvements tout au long de l'année en respectant des règles
précises. C'est une technique qui permet à une entreprise de classer et de totaliser en unité monétaire
suivant un procédé et une forme définis par la loi, toutes les opérations qu'elle réalise avec les différents
agents du monde économique.

L'entreprise comptabilise chronologiquement les opérations constatées par des pièces comptables tout
le long de l'exercice comptable. L’organisation comptable décrit les contraintes de la tenue de la
comptabilité conduisant à établir les documents de synthèse nécessaires à la production du
l’information financière.

B. LA CHRONOLOGIE DES OPERATIONS COMPTABLES

Les étapes de l’organisation comptable sont :


 La collecte et l’interprétation des pièces justificatives (bulletin de paie, factures, souches de
chèque, plan d’amortissement)
 L’enregistrement des opérations dans un document légal obligatoire appelé livre journal
 Le report des opérations du journal dans un document appelé grand livre
 L’établissement de la balance des comptes avant inventaire à partir du grand livre
 La réalisation des opérations d’inventaire ou opérations de fin d’exercice
 L’établissement de la balance après inventaire
 L’établissement des documents de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe) à partir de la
balance après inventaire.

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II. L’ORGANISATION COMPTABLE AVEC JOURNAL UNIQUE

A. SCHEMA

1.1. Arrivée ou constitution des documents au sein de l’entreprise

Facture d’achat

Double de la facture de vente

Pièces de caisse

Bordereau bancaire

1.2. Le livre journal

Le comptable enregistre les opérations de l’entreprise sur


le journal (c’est-à-dire qu’il traduit en langage comptable
toutes les opérations de l’entreprise sur ce document)

1.3. Le grand livre

Le comptable (ou de plus en plus un système informatique)


reporte les opérations sur le grand livre. Ce document reflète
l’ensemble des mouvements de l’entreprise en donnant pour
chaque compte :

- toutes les opérations passées, classées chronologiquement


- toutes les références justifiant ces opérations
- le total des mouvements au DEBIT et au CREDIT
- le solde de ces mouvements (débiteur ou créditeur)

Le grand livre est donc constitué par l’ensemble des


comptes de l’entreprise.

1.4. La balance des comptes

Le comptable établit régulièrement une BALANCE. Ce


document reprend dans l’ordre du plan comptable tous les
comptes et donne le total de chaque compte. En réalité ce
document représente une synthèse du grand livre. C’est un
état récapitulatif faisant apparaître à la clôture de l’exercice,
pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur, à l’ouverture de l’exercice, le cumul depuis
l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et le
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cumul des mouvements créditeurs, le solde débiteur ou le
solde créditeur, à la date considérée. Si le solde d’un
compte parait injustifié, il suffit alors d’analyser en détail
toutes les opérations passées dans ce compte avec les
références des pièces comptables justifiant ces opérations.

1.5. Les documents de synthèse

La balance donnant en quelques pages la situation précise


de l’ensemble des comptes, il est alors aisé pour le
comptable d’établir :

- le bilan qui reflète le solde des comptes de la classe


1 à la classe 5.
Les comptes débiteurs vont à l’actif du bilan et les
comptes créditeurs vont au passif du bilan. Le bilan
est le document, l’état comptable qui représente la
situation financière de l’entreprise à un moment
donné.

- les comptes de résultats qui reflètent le solde des


comptes de la classe 6, de la classe 7 et de la classe
8. Les comptes de résultat sont des états
comptables traduisant l’activité de l’entreprise.

B. PIECES JUSTIFICATIVES

Les pièces justificatives sont les documents (factures d'achat, double des facture de ventes,
souches de chèques, pièces de caisse, double des bulletins de paye,) qui sont à l'origine d'un
enregistrement comptable.

Délai de conservation : 10 ans

Les pièces justificatives doivent être contrôlées (vérification des erreurs éventuelles), classées par
nature et référencées dans un ordre logique. On peut également les pré totaliser et les pré
comptabiliser pour accélérer le travail de saisie

La pré totalisation consiste à totaliser les


sommes significatives relatives à des La pré comptabilisation consiste à
documents de même nature et faisant l'objet analyser chaque document ou ensemble
d'un même type d'enregistrement
comptable. Il devient alors possible, par de documents pré totalisés pour indiquer
exemple, de passer une seule écriture pour les comptes à débiter et les comptes à
enregistrer toutes les factures d'achat d'une créditer.
journée.
Techniquement, la pré comptabilisation
peut se faire

- sur un ticket comptable agrafé sur la


pièce justificative,
- sur un dessin de ticket comptable 4

reproduit sur la pièce justificative


III. L’ORGANISATION COMPTABLE AVEC DIVISION DU JOURNAL

Le livre-journal est divisé en journaux spécialisés appelés journaux auxiliaires ou journaux


divisionnaires ainsi que le montre le schéma ci-après.

Pièces
justificatives

Journal de Journal de Journal des Journal des Journal


Journaldes
des Travaux
caisse banque achats ventes
ventes
opérations diverses quotidiens

Grand-livre(s) Report des écritures

Regroupement des comptes


(le plus souvent mensuel)
-
Journal unique Balance
Travaux
mensuels

Récapitulation (au moins


mensuelle) des totaux
des journaux auxiliaires
- journal unique
dans un
pour se
- retrouver en
conformité
- avec la loi (1)
-
Bilan Compte de résultat Annexe Travaux de
fin
d'exercice

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La division du journal permet aussi la division du travail comptable. On peut facilement imaginer une
structure dans laquelle chaque employé de comptabilité est spécialisé sur un journal ; le chef
comptable étant chargé de coordonner et de contrôler l'ensemble. La division du journal présente
tout de même le risque de double enregistrement d'une opération.

IV. LES CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS LIES A L’INFORMATISATION DE LA


COMPTABILITE

L'informatisation de la comptabilité ne remet pas en cause le schéma de l'organisation comptable


en offrant une possibilité supplémentaire de contrôle d'exactitude et de cohérence des données
saisies. Le schéma ci-après se présente donc comme un organigramme de traitement.

Les logiciels de comptabilité sont le plus souvent "multi sociétés" : ils permettent la tenue simultanée
de plusieurs dossiers. Chaque dossier constitue une comptabilité d'entreprise.

Lors de la création d'un dossier, il faut procéder à quelques travaux de paramétrage (identification
de l'entreprise, définition de l'exercice comptable, création d'un plan de comptes ou aménagement
du plan de comptes proposé par défaut par le logiciel, choix d'un journal unique ou d'un journal
divisé.

La saisie des opérations se fait dans un registre électronique appelé BROUILLARD.

Les écritures passées sont alors dites "provisoires". Le comptable édite quotidiennement le
brouillard et contrôle les écritures passées ; il peut éventuellement corriger les erreurs d'imputation
(mauvais numéros de compte et/ou mauvais montants).

Une fois contrôlées, les écritures provisoires doivent devenir définitives.

Le comptable doit alors VALIDER les écritures. La validation a pour effet de supprimer les écritures
du brouillard et de les reporter les écritures à titre définitif dans le grand-livre.

Une écriture validée ne peut être corrigée que par CONTREPASSATION dans le nouveau brouillard
et nouvelle validation.

La mise à jour du plan de comptes, la consultation et l'édition sélective du journal, comptes et


documents de synthèse devient extrêmement souple.

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Création d'un nouveau dossier
(identification de l'entreprise,
bornes de l'exercice
comptable,…..)
Travaux de
paramétrage
Création (ou copie à partir de
la société de démonstration)
du PLAN COMPTABLE et des
JOURNAUX

Saisie des écritures


provisoires au BROUILLARD

Impression du
BROUILLARD

Travaux
Contrôle du BROUILLARD
quotidiens

Retour au BROUILLARD
Détection OUI pou correction et/ou
d'erreur(s) suppression des écritures
concernées
NON

Validation des écritures

Travaux
périodiques
Impression périodique des
JOURNAUX, COMPTES ET
BALANCE(S)

Impression du BILAN et du
COMPTE de RESULTAT

Travaux de
Clôture de l'exercice N et fin d'exercice
ouverture de l'exercice N+1
(Clôture et réouverture des
comptes)

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V. LES SOURCES LEGALES ET REGLEMENTAIRES DE L’ORGANISATION COMPTABLE

Le droit comptable oblige l'entreprise à mettre en place une organisation qui permette :
 la saisie, l'enregistrement et la conservation des données sur des registres comptables ;
 le contrôle de l'exactitude des données et des procédures de traitement;
 la production des états financiers nécessaires.

Ainsi, une officine de pharmacie est, au sens de l’article 2 de l’Acte Uniforme portant sur le Droit
Commercial Général (AUDCG), un commerce dans la mesure où les activités pratiquées par celle-ci
constituent un acte de commerce. En l’occurrence dans ce cas, l’achat où la production d’un bien en
vue de le revendre. A cet égard, celle-ci est soumise à des obligations comptables de droit commun
telles que le stipulent les articles 2 de l’Acte Uniforme portant Organisation et Harmonisation des
Comptabilités des Entreprises (AUCE) et 13 de l’AUDCG.

Ces articles font cas d’une obligation de tout commerçant tel que défini par les articles 3 et 4 de
l’AUDCG de tenir une comptabilité c’est-à-dire tenir tous les livres de commerce en respectant les
principes de régularité, de sincérité et de transparence.

Ces livres de commerce obligatoires dont il est fait état plus haut sont selon l’article 19 de l’AUCE :

- Le Livre Journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice enregistrés en
comptabilité selon les principes énoncés dans l’article 17 de l’AUCE (Les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise sont enregistrés en comptabilité, opération par opération, dans l’ordre de
leur date de valeur comptable. Cette date est celle de l’émission par l’entreprise de la pièce
justificative de l’opération, ou celle de la réception des pièces d’origine externe. Les opérations de
même nature réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée peuvent être
récapitulées en une pièce justificative unique)

- Le Grand Livre qui regroupe l’ensemble des comptes de l’entreprise et peut se présenter sous la
forme d’un listing informatique.

- La Balance Générale des Comptes qui est un état récapitulatif faisant apparaitre, à la clôture de
l’exercice, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur, à l’ouverture de l’exercice, le
cumul depuis l’ouverture de l’exercice de mouvements débiteurs et le cumul des mouvements
créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée.

- Le livre d’inventaire servant à l’enregistrement annuel du bilan, du compte de résultat ainsi que le
résumé de l’opération d’inventaire.

- Les Journaux auxiliaires (fonction de l’importance et des besoins de l’entreprise) composés :


 du livre des ventes et travaux servant à l’enregistrement des facturations et recettes avec
éventuellement une ventilation des taux de la TVA ;
 du livre des achats et charges servant à l’enregistrement des factures reçues ;
 du livre de trésorerie permettant d’enregistrer les dépenses et recettes constatées sur le(s)
compte(s) bancaire(s) de l’entreprise ;
 du brouillard de caisse servant à enregistrer des mouvements d’espèces avec un calcul journalier
du solde de la caisse.

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Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blancs ni altérations d’aucune sorte.
Toute correction s’effectue exclusivement par l’inscription en négatif des éléments erronés. (Article 20
AUCE).

Lorsqu’elle repose sur un traitement informatique, l’organisation comptable doit recourir à des
procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité et de sécurité requises en la
matière.

Toutes les opérations ayant fait l’objet d’un enregistrement dans ces différents livres doivent pouvoir
être justifiées par des pièces comptables.

Les livres comptables et les pièces justificatives doivent être conservés pendant dix ans (Article 24
AUCE).

Au terme de l’exercice comptable, l’entreprise (ici l’officine) doit établir un bilan ainsi qu’un compte de
résultat remis à l’administration fiscale.

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