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Royaume du Maroc

Office de la Formation Professionnelle


et de la Promotion du Travail

BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL
COMPTABILITÉ
---------------------

Module de formation:

Comptabilité générale: Opérations courantes

DRIF CDC TERTIAIRE


OFPPT Juillet 2016
La voie de l’avenir
Remerciements

Le CDC Tertiaire remercie les personnes qui ont participé à l’élaboration & la validation de
cet outil. Il s’agit de :
NOM AFFECTATION DR

Pour la supervision
M. Mustapha HAIDARA Directeur CDC TERTIAIRE DRIF

Pour l’élaboration

 M. ILIAS AL TALLA Formateur ISTA ouazzane DRCN

Pour la validation
 Mme Aziza AMIZ CDC TERTIAIRE DRIF
 M. Mohamed AGLAGALE CDC TERTIAIRE DRIF

Remarque importante 

Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer au CDC TERTIAIRE, toutes


les remarques et suggestions afin de les prendre en considération pour l’enrichissement et
l’amélioration de ce manuel de formation.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 1


Présentation du module

Au cours de l’exercice comptable, l’entreprise est amenée à réaliser des

opérations d’exploitation présentant souvent un caractère répétitif telles que les

opérations d’achats, de ventes, de transport, des emballages, de règlement

(espèces, chèques, effets de commerce), salaires, taxes, …etc.

Ces opérations, constituant l’essentiel du travail comptable, s’ajoutent à

d’autres ayant un caractère moins fréquent telles que les opérations

d’investissements (acquisitions d’immobilisations), de financement (obtention des

emprunts), de remboursement, des prêts, …etc.

Ce module a pour objet de traiter ces opérations et d’expliquer leur

enregistrement comptable.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 2


Fiche module

Filière Bac Pro Comptabilité

Module Comptabilité générale :


Les opérations courantes

L’objectif du module est de permettre aux élèves d’être


Objectif capable de tenir une comptabilité courante respectant le
code general de normalisation comptable

N° : de Séquences
séquenc
e
1 L’organisation des travaux de la comptabilité
2 La comptabilité des opérations d’achats et de ventes
3 L’acquisition des immobilisations
4 La comptabilisation des règlements
5 La comptabilisation des opérations financières
6 La comptabilisation des éléments divers
7 La taxe sur la valeur ajoutée
8 La pratique du système centralisateur

Sommaire

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Séquence I : L’organisation des travaux de la comptabilité...........................................................................6

Sequence II : La comptabilité des opérations d’achats et de ventes............................................................13

Sequence III : L’acquisition des immobilisations..........................................................................................50

Sequence IV : La comptabilisation des règlements.......................................................................................69

Séquence V: La comptabilisation des opérations financières.....................................................................105

III- Enregistrement d’un emprunt :..............................................................................................................113

Sequence VI : La comptabilisation des éléments divers..............................................................................118

Séquence VII : La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)...................................................................................124

Séquence VIII : Le système centralisateur...................................................................................................144

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Fiche séquence

Comptabilité générale: Opérations courantes


Module

Séquence 1 L’organisation comptable

L’élève doit être capable de comprendre


Objectifs l’organisation comptable

Contenu

I- Les objectifs de l’organisation de la comptabilité


II- les règles fondamentales de la comptabilité
III- Le plan de comptes, les supports comptables et les procédures de
traitements.
IV- Le manuel de l’organisation comptable

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Séquence I : L’organisation des travaux de la comptabilité
L’organisation de la comptabilité est destinée à garantir la fiabilité des informations fournies et leur
disponibilité en temps opportun.

I- Les objectifs de l’organisation de la comptabilité :


La comptabilité, système d’information de l’entreprise, doit être organisée de telle façon qu’elle
permette :
- d’identifier classer et conserver les documents de base et les pièces justificatives ;
- de saisir toutes les informations ;
- de respecter les règles de fonctionnement des comptes et des états de synthèse ;
- de passer des faits aux documents comptables jusqu’aux états de système sans erreurs ;
- d’établir périodiquement, en temps opportun, les états de synthèse ;
- de contrôler l’exactitude des données et des procédures de traitement.
Pour être probante, la comptabilité doit satisfaire aux exigences de la régularité fondée sur le respect
des principes et des prescriptions du C.G.N.C. et de la loi n° 9-88.

II- Les règles fondamentales de la comptabilité :


Toute entreprise doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de tenue de sa comptabilité :
- tenir la comptabilité en monnaie nationale (dirham) ;
- employer la technique de la partie double ;
- s’appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un ordre défini, susceptibles de
servir de moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement en comptabilité ;
- respecter l’enregistrement chronologique des opérations ;
- tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse ;
- permettre un contrôle comptable préventif des erreurs et des fraudes ;
- contrôler par inventaire l’existence de la valeur des éléments actifs et passifs ;
- permettre pour chaque enregistrement comptable d’en connaître l’origine, le contenu, l’imputation du
mouvement ainsi que les références de la pièce justificative qui l’appuie.

III- Le plan de comptes, les supports comptables et les procédures de traitement :


L’organisation de la comptabilité suppose l’adoption d’un plan de comptes, le choix de supports et la
définition de procédure de traitement.

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1- Le plan de comptes :
- Le plan de comptes de l’entreprise est un document qui donne la nomenclature des comptes à utiliser,
définit leur contenu et détermine le cas échéant leurs règles particulières de fonctionnement par référence au
P.C.G.E. Ce dernier comporte une architecture de comptes répartis en catégories homogènes appelées classes
(ou masses). Chaque classe est subdivisée en postes dans le cadre d’une codification décimale.
- Le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre
l’enregistrement des opérations. Lorsque les comptes prévus par le P.C.G.E ne suffisent pas à l’entreprise
pour enregistrer ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
Inversement, si les comptes prévus par le P.C.G.E.sont trop détaillés par rapport aux besoins de
l’entreprise, celle-ci peut les regrouper dans un compte global de même niveau.
- Les opérations sont inscrites dans les comptes dont l’intitulé correspondant à leur nature.
- Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu’elle est explicitement prévue par le
C.G.N.C.

2- Les livres et autres supports comptables :


Les livres et autres supports de base de la comptabilité sont les suivants :
-Un manuel d’organisation comptable décrivant les procédures et l’organisation comptable lorsqu’il
est nécessaire à la compréhension du système de traitement et à la réalisation des contrôles.
Ce document est conservé aussi longtemps qu’il est exigé la présentation des documents comptables
auxquels il se rapporte.
-Le livre-journal : l’entreprise doit procéder à l’enregistrement comptable des mouvements affectant
ses actifs et ses passifs ; ces mouvements sont enregistrés chronologiquement, opération par opération et jour
par jour, sur un registre dénommé livre-journal.
Toutefois, les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique et enregistrées en une même écriture sur le livre-
journal.
Le livre-journal est coté et paraphé, dans la forme ordinaire et sans frais, par le greffier du tribunal de
première instance du siège de l’entreprise. Chaque livre reçoit un numéro répertorié par le greffier sur un
registre spécial.
- Le grand-livre est formé de l’ensemble des comptes individuels et collectifs de l’entreprise.
Chaque compte fait apparaître distinctement le solde de début de période, le cumul des mouvements
« débit » et celui des mouvements « crédits » depuis le début de la période (non compris le solde initial), ainsi
que son solde en fin de période.
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 7
Les écritures du livre-journal sont reportées sr le grand-livre.
- L’état récapitulatif faisant apparaître, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur au
début de la période, le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs depuis le
début de la période, le solde débiteur ou le solde créditeur à la fin de la période, forme la balance. Celle-ci
constitue un instrument indispensable du contrôle comptable.
- Le livre d’inventaire est un support dans lequel il est transcrit le bilan et le C.P.C de chaque
exercice.
Le livre d’inventaire est coté et paraphé dans les mêmes conditions que le livre journal.
Le livre-journal et le grand-livre peuvent être détaillés en autant de registres subséquents dénommés
« journaux auxiliaires » et « livres auxiliaires » que l’importance ou les besoins de l’entreprise l’exigent.
Les écritures portées sur les journaux et livres auxiliaires sont centralisées une fois par mois sur le
livre-journal et le grand-livre.
Les livres et documents peuvent être tenus par tous les moyens ou procédés appropriés conférant un
caractère d’authenticité aux écritures et compatibles avec les nécessités du contrôle de la comptabilité.
Les documents comptables sont établis en monnaie nationale (dirham).
Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant 10 ans.
Les documents comptables relatifs à l’enregistrement des opérations et à l’inventaire sont établis et
tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.

3- Les procédures d’enregistrement et de traitement :

A- Les procédures d’enregistrement :


- toute opération comptable est traduite par une écriture affectant au moins deux comptes dont l’un est
débité et l’autre est crédité d’une somme égale (principe de la partie double) selon les conventions suivantes :
 les comptes d’actif sont mouvementés au débit pour constater les augmentations et au crédit pour
constater les diminutions ;
 les comptes de passif sont mouvementés en sens inverse des comptes d’actif ;
 les comptes de charges enregistrent au débit les augmentations, et exceptionnellement les diminutions
au crédit ;
 les comptes de produits sont mouvementés en sens inverse des comptes de charges.
Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des comptes et le total des
sommes  inscrites au crédit des comptes doivent être égaux.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 8


- les écritures comptables sont enregistrées sur le livre-journal dans un ordre chronologique.
Les enregistrements sont reportés sur le grand-livre.
Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand-livre.
- Toute correction d’erreur doit laisser lisible l’enregistrement initial erroné.
La comptabilité doit être organisée, pour ces corrections d’erreurs, de façon à permettre de retrouver
les montants des mouvements des comptes, expurgés des conséquences de ces erreurs : correction par nombre
négatif ou par contre passation.
La comptabilité en négatif n’est admise que pour les rectifications d’erreurs.
- Les écritures comptables sont enregistrées au moyen de tous systèmes appropriés tels que le système
du journal unique (système classique) ; le système des journaux divisionnaires (système centralisateur)…

B- Les procédures de traitement :


Les procédures de traitement sont les modes et les moyens utilisés par l’entreprise pour que les
opérations nécessaires à la tenue des comptes et à l’obtention des états de synthèse soient effectuées dans les
meilleures conditions d’efficacité sans pour autant faire obstacle au respect par l’entreprise de ses obligations
légales et réglementaires.
- L’organisation du traitement informatique doit :
 Obéir aux principes suivants :
 la chronologie des enregistrements écarte toute insertion intercalaire ;
 l’irréversibilité des traitements effectués exclut toute suppression ou addition ultérieure
d’enregistrement ;
 la durabilité des données enregistrées offre des conditions de garantie et de conservation prescrites par
la loi ;
 Garantir les possibilités d’un contrôle et donner droit d’accès à la documentation relative à l’analyse, à
la programmation et aux procédures de traitement.
- Les états périodiques fournis par le système de traitement doivent être numérotés et datés.
Chaque donnée entrée dans le système de traitement par transmission d’un autre système de traitement,
doit être appuyée d’une pièce justificative probante.

IV- Le manuel d’organisation comptable :


A partir des objectifs assignés au M.O.C.par la loi n° 9-88, on peut proposer la structure suivante pour
ce manuel :

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1 ère partie : Etablissement et mise à jour du M.O.C.
1- Désignation des responsables de l’établissement du M.O.C.
2- Date d’établissement
3- Mise à jour
2 ème partie : Organisation comptable
1- Service comptable
1.1- Organigramme du service
1.2- Fiches des postes de travail

2- Description de l’organisation comptable


2.1- Plan de comptes
2.2- Livres et autres supports comptables
2.3- Pièces justificatives : - nature
-classement et archivage
2.4- Procédures d’enregistrement
2.5- Procédures de traitement
2.6- Réalisation du contrôle

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Synthèse

Supports et étapes de l’organisation comptable

Documents Opérations

- Analyse
- Classement
Documents de base - Utilisation pour l’écriture comptable
- Archivage

- Enregistrement quotidien des opérations


Livre-Journal - observation rigoureuse des règles de tenue du Journal

Grand-livre - Report des enregistrements du Journal dans les comptes


- Observation rigoureuse des règles de tenue du Grand-livre

Balance des comptes Contrôle périodique de l’exactitude des enregistrements, en vérifiant deux
égalités fondamentales :
- Total débits = Total crédits
- Total soldes débiteurs = Total soldes créditeurs

Fiche séquence

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Module Comptabilité générale: Opérations courantes

Séquence 2 Les opérations


d’achats et de ventes
-Etablir et enregistrer une facture Doit
Objectifs - Etablir et enregistrer une facture Avoir

Contenu

I. Les règles de base de facturation


II. Comptabilisation des factures Doit
III. Étabissement et comptabilsation des factures d’Avoir
IV. Les avances et acomptes versés sur commandes
V. Les prestations de services :

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Sequence II : La comptabilité des opérations d’achats et de ventes
I- Les règles de base de facturation :
Dans sa relation avec son environnement, l’entreprise effectue des opérations diverses avec ses partenaires
économiques dans le but de réaliser son activité et dégager des résultats. Pour se faire, elle a besoin de
documents qui matérialisent ces opérations et qui servent de moyens de preuve en cas de problème d’où la
nécessité de maîtriser l’enregistrement comptable de ces derniers. Ainsi la personne chargée de la
comptabilité doit veiller à :
 Recevoir,  Enregistrer,
 Contrôler,  Classer
 Imputer,  Et enfin les conserver dans des registres adéquats.
La loi n° 30-
85 stipule dans son article 37 relatif à la facturation que : « Les personnes effectuant les opérations
soumises à la taxe sont tenues de délivrer à leurs acheteurs ou clients des factures ou mémoires sur
lesquels elles doivent obligatoirement mentionner, en plus des indications habituelles d’ordre
commercial :
1- le numéro d’identification attribué par le service des taxes sur le chiffre d’affaires ;
2- éventuellement, les noms, prénoms et adresse des acheteurs ou clients ;
3- tous renseignements utiles quant aux prix, quantité et nature des marchandises vendues ou des services
rendus ;
4- d’une manière distincte, le montant de la taxe réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix et les
modalités de paiement se rapportant à ces factures ou mémoires …..
Exemple : Le 06/12, le commerçant BAKALI reçoit du commerçant FARIH une facture n° 48, datée
du 02/12, relative à un achat de marchandises pour un montant de 2.000 DH payable dans 3 mois.
Marchandises vendus
FARIH BAKALI
Facture n° 48
Fournisseur Client
Dette de BAKALI 2.000 DH

La facture n° 48 se présente comme suit :


Etablissement FARIH Rabat, le 02 décembre 2006
15, Avenue Hassan II
10000 Rabat BAKALI Said
3, rue Al Wifaq, CYM
10050 Rabat
Facture Doit n° 48
Référence Désignation Quantité Prix unitaire Montant
P 15 Poupées 10 60 600
P 18 Pistolets 20 20 400
P 06 Scrabbles 5 200 1 000
Net à payer 2 000
Paiement dans 3 mois Reçue le 06/12

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Cette facture est appelé facture Doit car elle indique le montant que doit payer le client au fournisseur.

Journal chez le vendeur FARIH Journal chez l’acheteur BKALI

02/12 06/12
3421 Clients 2 000 6111 Achats de M/ses 2 000
7111 Ventes de M/ses au Maroc 2 000 4411 Fournisseurs 2 000
Facture doit n°48 à Bakali Facture doit n°48 à Farih

Le 14/12, BAKALI reçoit de son fournisseur FARIH une facture n° AV48, datée du 10/12, relative à
un retour de marchandises pour un montant de 280 DH.

Marchandises retournées
FARIH BAKALI
Facture n° AV48
Fournisseur Client
Créance de BAKALI 280 DH

La facture n° AV 48 se présente comme suit :

Etablissement FARIH Rabat, le 10 décembre 2006


15, Avenue Hassan II
10000 Rabat BAKALI Said
3, rue Al Wifaq, CYM
10050 Rabat
Facture Avoir n° AV48
Référence Désignation Quantité Prix unitaire Montant
P 18 Pistolets retournés 4 20 80
P 06 Scrabbles retournés 1 200 200

Net à votre crédit 280


Reçue le 14/12

Cette facture est appelé facture Avoir car elle indique le montant de la créance que le client a sur le
fournisseur.
Journal chez le vendeur FARIH Journal chez l’acheteur BKALI

10/12 14/12
7111 Ventes de M/ses au Maroc 280 4411 Fournisseurs 280
3421 Clients 280 6111 Achats de M/ses 280
Facture avoir n°AV48 à Bakali Facture avoir n° AV 48 à Farih

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II- Comptabilisation des factures Doit :

1- La facture Doit avec réductions :

A- Les différentes réductions :

Réductions

Réductions Réductions
commerciales financières

Rabais Remise Ristourne Escompte


de réglemeent

Les réductions sont des minorations qui doivent être retranchées du montant brut des objets vendus.

a- Les réductions commerciales :


Ce sont des réductions qui sont appliquées sur le prix des objets vendus : elles concernent donc
l’opération commerciale elle-même.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 15


On distingue :
 Le RABAIS : C’est une réduction accordée par le fournisseur au client lorsque les objets vendus
présentent des défauts de qualité ou bien ne sont pas conformes à la commande.

Exemple : Un fournisseur accorde à son client un rabais de 3% sur le montant brut des chemises qu’il lui a
vendues car :
- certaines chemises présentent des défauts de fabrication ;
- ou bien les chemises livrées sont rouges alors que le client avait commandé des chemises roses.
.
 La REMISE : C’est une réduction accordée par le fournisseur au client en considération de
l’importance de l’operation commerciale.

 La RISTOURNE : C’est une réduction accordée par le fournisseur au client sur le montant des achats
effectués pendant une période déterminée (année, semestre, trimestre…).

Exemple : Le 12 janvier, un fournisseur accorde à son client une ristourne de 2% sur le montant total de ses
achats de l’année dernière.
Le plus souvent, la ristourne figure sur une facture AVOIR.

b- La réduction financière : L’escompte de règlement


C’est une réduction qui concerne le moment du règlement de la facture : elle concerne donc une
opération financière. En effet, l’escompte est accordé par le fournisseur au client lorsque ce dernier paie au
comptant ou avant le délai prévu (paiement anticipé).

Exemple : Un client doit payer 5.000 DH dans 3 mois.


Le fournisseur lui demande de payer dans 1 mois seulement et lui propose un escompte de 2% sur le montant
(soit 5.000 x 2% = 100 DH).

B- Calcul des différentes réductions : calcul en cascades

Exemple : Le 18/12/06, ROUGUI reçoit de son fournisseur BENSAID la facture n° 115 datée du 15/12/06,
concernant un achat de marchandises et comportant les éléments suivants :
 Prix brut des marchandises 10.000 DH
 Escompte 1%
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 Remise 10%
 Rabais 2%
 Paiement dans 15 jours.

Travail à faire : Présenter la facture n° 115.

BENSAID Le 15/12/06

DOIT
Facture n° 115 ROUGUI

10.000 x 2 %
Brut (marchandises) 10.000
Rabais 2% - 200

1er Net commercial 9.800 9.800 x 10 %


Remise 10% - 980

2ème Net commercial 8.820


Escompte 1% - 88,20
8.820 x 1 %
Net (financier) à payer 8.731,80

Paiement dans 15 jours

Reçue le 18/12/06

C- Comptabilisation des réductions sur facture Doit :

 Les réductions commerciales (rabais, remise), figurant sur une facture Doit, ne sont pas enregistrées dans
des comptes particuliers :
 l’escompte de règlement est toujours enregistré dans un compte particulier :
- chez le vendeur : au débit du compte 6386 – Escomptes accordés ;
- chez l’acheteur : au crédit du compte 7386 – Escomptes obtenus ;

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 17


Exemple : Enregistrer la facture n° 115 au journal chez ROUGUI et chez BENSAID.

Chez le fournisseur BENSAID  BENSAID Le 15/12/06 Chez le client ROUGUI

DOIT
Facture n° 115 ROUGUI

Brut (m/ses) 10.000


Rabais 2% - 200

1er NC 9.800
7111-Ventes de m/ses au Maroc
8.820 Remise 10% - 980 6111-Achats de m/ses
8.820
2ème NC 8.820
6386- Escomptes accordés Escompte 1% - 88,20 7386- Escomptes obtenus
88,2 88,2
NAP 8.731,80
3421 - Clients 4411 - Fournisseurs
8.731,8 à crédit 8.731,8
Reçue le 18/12/06

Journal chez le fournisseur BENSAID Journal chez le client ROUGUI

15/12 18/12
6386 Escomptes accordés 88,2 6111 Achats de M/ses 8 820
3421 Clients 8 731,8 7386 Escomptes obtenus 88,2
7111 Ventes de M/ses au Maroc 8 820 4411 Fournisseurs 8731,8
Facture doit n°115 à ROUGUI Facture doit n°115de BENSAID

2- La facture doit avec taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 18


A- Définition de la TVA :
La TVA est un impôt indirect qui est supportée par le consommateur final, mais c’est l’entreprise qui
doit le collecter et le verser à l’Etat.
L’entreprise n’est donc qu’un intermédiaire entre l’Etat et le consommateur.

B- Mécanisme de la TVA :
La loi a prévu le mécanisme suivant :
 lorsque l’entreprise achète des biens et services, elle paye la TVA à son fournisseur ;
 lorsque l’entreprise vend des biens et services, elle facture la TVA à son client ;
 finalement, l’entreprise ne doit verser à l’Etat que la différence entre la TVA facturée (aux clients) et
la TVA récupérable (payés aux fournisseurs).
Cette différence est appelée TVA due (à l’Etat).

TVA due = TVA facturée - TVA récupérable

Exemple :

Achats de marchandises Ventes de marchandises

Prix d’achat 100 000 DH Entreprise Prix de vente 300 000 DH


Fournisseur Client
MIMOUNA
TVA récupérable (20%) TVA facturée (20%)
20 000 DH 60 000 DH

TVA due :
60.000 – 20.000 = 40.000 DH

Etat

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 19


C- Prix Hors Taxe (PHT) et Prix Toute Taxe Comprise (PTTC) :
 Le prix Hors Taxe (HT) ne contient pas la TVA.
 Le prix Toute Taxe Comprise (TTC) contient la TVA.

Exemple 1 :

Achats de MIMOUNA Ventes de MIMOUNA


HT 100.000 HT 300.000
TVA (20%) 20.000 TVA (20%) 60.000
TTC 120.000 TTC 360.000
Exemple 2 :
Un produit a été vendu au prix TTC de 78.330,96 DH dont TVA 20%.
Calculer le prix HT et le montant de TVA.

Si on pose alors
Taux de TVA = t /100 TVA = PHT x t / 100

PTTC = PHT + TVA


PTTC = PHT + (PHT x t / 100) PTTC
PTTC = PHT (1 + t /100) PHT =
1 + t / 100
Dans notre exemple t = 20, donc PTTC PTTC PTTC
PHT = = =
1 + 20 / 100 1 + 0,2 1,2
donc  PTTC 78.330,96
PHT = = = 65.275,80 DH
1,20 1,2
donc  TVA = PHT x t / 100 = 65.275,80 x 20/100 = 13.055,16 DH

D- Taux de TVA :
La TVA se présente sous forme d’un taux (pourcentage) que l’on applique sur le PHT.
Le taux normal est de 20% (à partir du 01/01/1996), mais il existe d’autres taux :

 14 % pour les opérations de transport,………. ;


 10 % pour les opérations bancaires ainsi que les opérations touristiques ;
 7 % pour certains biens de large consommation (eau électricité, produits pharmaceutiques, …) ;

E- Facturation de la TVA :
La TVA doit être facturée au client, c'est-à-dire qu’elle doit obligatoirement figurer sur la facture.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 20


Contrairement aux réductions, la TVA est une majoration car elle s’ajoute au montant que le client doit
payer.
La TVA se calcule toujours sur le montant net après réductions commerciales et financières.

Exemple :
Le 10/01/07, HAFAOUI adresse la facture n°204, datée du même jour, à SBITI qui le reçoit le 12
courant : prix brut hors taxe de marchandises 20.000 DH, escompte 1%, TVA sur marchandises 20%, remise
5% ; paiement à crédit.

Travail à faire : Présenter la facture n° 204.

HAFAOUI Le 10/01/07
DOIT
Facture n° 204 SBITI
Brut (marchandises) 20 000
Remise 5% - 1 000
Net commercial 19 000
Escompte 1% - 190
Net financier 18 810  PHT
TVA 20% + 3 762  TVA
Net à payer 22 572  PTTC

à crédit
Reçue le 12/01/07

F- Comptabilisation de la TVA :

Les comptes à utiliser :

Bilan
ACTIF PASSIF
3455-Etat, TVA récupérable 4455-Etat, TVA facturée
34551- Etat, TVA récupérable sur les immobilisations
34552- Etat, TVA récupérable sur les charges
3456-Etat, crédit de TVA 4456-Etat, TVA due

Remarque :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 21


Dans certains cas, la TVA sur achats n’est pas récupérable : voitures de tourisme, carburant non
facturé, missions et réceptions…
Elle constitue alors un élement de coût du bien ou du service acheté.

G- Comptabilisation de la facture Doit avec TVA :

Chez fournisseur HAFAOUI HAFAOUI Le 10/01/07 Chez le client SBITI


 
DOIT

Facture n° 204 SBITI


Brut (marchandises) 20 000
7111-Ventes de m/ses au Maroc
19 000 6111-Achats de m/ses
Remise 5% - 1 000 19 000

6386- Escomptes accordés Net commercial 19 000


7386- Escomptes obtenus
190 190
Escompte 1% - 190

4455- Etat, TVA facturée 34552- Etat, TVA


Net financier 18 810 récup/charges
3 762
3 762
TVA 20% + 3 762

3421 - Clients Net à payer 22 572 4411 - Fournisseurs


22 572 22 572
à crédit
Reçue le 12/01/07

3- La facture doit avec frais de transport :

A- Différentes conditions relatives au transport :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 22


Franco de port à la charge du
fournisseur
Port non
facturé

Port réalisé par


le client ou par
un tiers engagé
par le client
Port

Port payé à la charge du


client

Port
facturé

Port
forfaitaire

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 23


Aperçu sur les conditions de transport

1- Franco de port :

 Le transport est à la charge du fournisseur.

 Dans ce cas, le port ne figure pas sur la facture : souvent, il est inclus dans le prix des
marchandises vendues.

2- Port payé :

 Le transport est à la charge du client mais c’est le fournisseur qui s’occupe de l’opération de
transport : le fournisseur paye d’abord une entreprise de transport pour livrer les marchandises au
client ; puis il récupère les frais de transport sur le client lors de la facturation.

 Dans ce cas, le port figure sur la facture : on parle alors de port facturé.

 Puisque le port est assuré par une entreprise spécialisée dans le transport, le taux de TVA est de
14%.

3- Port forfaitaire :

 Le transport est à la charge du client mais c’est le fournisseur qui transporte lui même les
marchandises par ses propres moyens de transport. Le fournisseur est alors un vendeur de
marchandises et un vendeur de transport.
 Le port est dit forfaitaire qu’il est évalué approximativement.
 Dans ce cas, le port figure sur la facture : c’est un port facturé.
 Puisque le port est assuré par le fournisseur lui-même, le taux de TVA sur le transport est alors le
même que celui des objets vendus : on dit que « l’accessoire suit le principal ».
B- Cas du port payé :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 24


Chez le fournisseur Chez le client
 Au moment de l’expédition (payée en espèces)

61426- Transport
sur ventes
X
5161- Caisse
X+Y
Néant

34552- Etat, TVA


récupérable/charges
Y

 Au moment de facturation (à crédit)  Au moment de la réception de la facture (à crédit)

61426- Transport 61426- Transport


sur ventes sur achats
X X X
4411- Fournisseur
3421- Clients X+Y
X+Y

34552- Etat, TVA


34552- Etat, TVA
récupérable/charges
récupérable/charges
Y Y
Y

Exemple :
- Le 05/01/07, le commerçant HABOUCH reçoit du transporteur BAILLY une facture n° 485, datée du même
jour et payée en espèces (PC n° 18), relative à la livraison de marchandises au client TOUNSI ; brut HT 1.200
DH ; TVA 14 % (PC n° 27 chez HABBOUCH et PC n° 8 chez BAILLY).
- Le 07/01/07, le commerçant TOUNSI reçoit de HABOUCH une facture n° 319 en date du 6 courant : brut
HT de marchandises 28.000 DH ; TVA sur marchandises 20 % ; remise 10% ; escompte 1% ; port payé HT
1.200 DH ; TVA sut port 14% ; paiement sous huitaine.

Travail à faire :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 25


Enregistrer ces opérations dans les journaux de BAILLY, de HABBOUCH et de TOUNSI.

Journal chez le fournisseur BENSAID Journal chez le client HABOUCH


BAILLY 05/01
DOIT
05/01 N° 485 HABOUCH 05/01
Brut(TRANSPORT 1 200
561 caisse 1 368 ) 168 61426 Transport /achats 1 200
71243 Prrest.de services 1 200 TVA 14% 34552 Etat, TVA réc./ch. 168
4455 Etat, TVA fact. 8 820 5161 Caisse 1 368
NAP 1 368
Facture doit n°485 à HABBOUCH ; Facture doit n°485 à BAILLY ;
PC n° 8 En espèces PC n° 27
Reçue le 05/01

Journal chez le fournisseur HABOUCH Journal chez le client TOUNSI


HABBOUCH 06/01
DOIT
06/01 N° 319 TOUNSI 07/01
Brut (m/ses) 28 000
6386 Escompte accordés 252 Remise 10% -2 800 6111 Achats de m/ses 25 200
3421 Clients 31305,6 34552 Etat, TVA réc./ch. 5 175 ?6
7111 Ventes m/ses au Maroc 25 200 NC 25200 61425 Transport /achats 1 200
4455 Etat, TVA facturée 4 - 252 7386 Escomptes obt. 252
989,6 NF 24 948 4411 Fournisseurs 31 305,6
61426. Transport/ventes 1 200 TVA m/ses 20% 4 989,6
34552 Etat, TVA réc./ch 168 Facture doit n°319 de
Facture doit n°319 à TOUNSI HABBOUCH
Port payé 1 200
TVA port 14% 168
NAP 31 305,6
Paiement sous huitaine
Reçue le 07/01

C- Cas du port forfaitaire :

Chez le fournisseur Chez le client

71276- Ports et frais 61425- Transport


accessoires facturés sur achats
X X
4411- Fournisseur
3421- Clients X+Y
X+Y

4455- Etat, TVA facturée 34552- Etat, TVA


Y récupérable/charges
Y

Exemple :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 26


Le 02/02/07, Madame EL ASRI reçoit de son fournisseur BYAZ une facture n° 503, datée du 01/02/07 :
brut HT de marchandises 4.500 DH ; port HT effectué par les camions de BYAZ 300 DH ; escompte 1% ; remise 2% ;
TVA 20 % ; rabais 500 DH.
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations dans les journaux de EL ASRI, et de BYAZ.

Chez fournisseur BYAZ Chez le client EL ASRI


BYAZ Le 10/01/07
 
DOIT

N° 503 EL ASRI
6111-Achats de m/ses
7111-Ventes de m/ses au Maroc Brut (m / ses) 4 500 3 920
3 920 Rabais - 500
NC1 4 000 7386- Escomptes obtenus
6386- Escomptes accordés Remise 2% - 80 39,2
39,2
NC2 3 920
Escompte 1% - 39,2 34552- Etat, TVA
4455- Etat, TVA facturée
776,16
NF 3 880,8 récup/charges
TVA m/ses 20% 776,16 776,16
60
Port forfaitaire 300 60
71276 - PEAF TVA port 20% 60
61425- Transport
300 NAP 5 016,96 sur achats
à crédit 300

3421 - Clients Reçue le 02/02/07 4411 - Fournisseurs


5 016,96 22 572

Journal chez le fournisseur BYAZ Journal chez le client EL ASRI

01/02 02/02
6386 Escomptes accordés 39,2 6111 Achats de M/ses 3 920
3421 Clients 5 016,96 34552 Etat, TVA récup./charges 836,16
7111 Ventes de M/ses au Maroc 3 920 61425 Transport /achats 300
71276 Ports et frais acc. Facturés 300 7386 Escomptes obtenus 39,2
4455 Etat, TVA facturée 836,16 4411 Fournisseurs 5 016,96
Facture doit n°503 à EL ASRI Facture doit n°503de BYAZ

4- La facture doit avec emballages :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 27


A- Définition des emballages :
Ce sont des objets qui permettent de contenir, de protéger, de transporter, de conditionner, …
De nos jours, l’emballage joue un rôle publicitaire de plus en plus important.
B- Classification des emballages :

Immobilisations Charges
Emballages

Matériel d’emballage Emballage commerciaux

Usage interne Usage externe

Emballages Emballages
récupérables perdus

Emballages
Emballages
Récupérables
Récupérables
non
identifiables
identifiables

2332 2333 61232 61231

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 28


Aperçu sur les différentes catégories d’emballages

1- Matériel d’emballage et emballages commerciaux :

 Le matériel d’emballage est l’ensemble des objets destinés au logement interne des marchandises,
des matières, des fournitures ou des produits circulant à l’intérieur de l’entreprise. Ces objets
restent à la disposition de l’entreprise pour ses besoins internes et ne sont donc pas destinés à être
livrés au client.
Exemples : cuves, citernes, …

 Les emballages commerciaux sont des objets destinés à contenir les marchandises ou produits
vendus et qui sont livrés au client en même temps que leur contenu.
Exemple : papier, sacs, cartons, bouteilles, caisses, tonneaux, citernes, …

2- Emballages perdus et emballages récupérables :

 Les emballages perdus sont livrés définitivement avec les biens vendus au client : leur valeur se
trouve incluse dans le prix de vente de ces biens.
Exemple : papier, sacs en plastique, pots, barquettes, cartons, boites, flacons, bouteilles…

 Les emballages récupérables sont livrés provisoirement au client qui doit les retourner au
fournisseur. Ils ne sont pas vendus avec les biens qu’ils contiennent mais consignés, c'est-à-dire
que le fournisseur les facture au client et s’engage à les reprendre lorsque le client les retourne en
bon état et dans le délai prévu.
La consignation peut être considérée comme un prêt avec versement d’une garantie : il n’y a pas
de vente d’emballages donc elle n’est pas soumise à la TVA.
Exemple : bouteilles, caisses, bonbonnes, tonneaux, citernes,

3- Emballage récupérables identifiables et non identifiables :

 Les emballages récupérables identifiables peuvent être facilement distingués, unité par unité,
grâce à un code interne à l’entreprise ou à un numéro de série, ….
Exemple : fûts, citernes, …

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 29


 Les emballages récupérables non identifiables ne peuvent pas être distingués, unité par unité.
Exemple : bouteilles, caisses, bonbonnes, tonneaux, …

C- Comptabilisation des achats d’emballages vides :

Exemple :
Le 07/02/07, le commerçant d’olives MOUNIR reçoit du fabricant SLIMACO une facture n°72, datée
du 04/02/07, concernant les éléments suivants :
 2 cuves pour le stockage interne des olives à 4.800 DH TTC l’une, TVA 20% ;
 20 tonneaux à 300 DH HT l’un (TVA 20%), non identifiables et destinés à être livrés provisoirement
aux clients ;
 500 boites métalliques à 1,20 DH HT l’une (TVA 20%), non identifiables destinés à être livrées
définitivement aux clients ;
 Paiement le même jour par chèque bancaire n° 446699.

Travail à faire : Enregistrer cette facture au journal de SLIMACO et de MOUNIR.

SLIMACO Le 04/02/07
DOIT
Facture n° 72 MOUNIR
2 cuves 8 000
2 tonneaux 6 000
500 boites 600
transport 300
Brut 14 900
TVA 20% + 2 920
Net à payer 17 820
Chèque bancaire n° 446699
Reçue le 07/02/07

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 30


Journal chez le fournisseur SLIMACO Journal chez le client MOUNIR

04/02 07/02
5141 Banque 17 820 2332 Matériel et outillage 8 000
71211 Ventes de produits finis 14900 61232 Achats d’emb.récu.non id 6 000
4455 Etat, TVA facturée 2 920 61231 Achats d’emb.perdus 600
Facture doit n°72 à Mounir 34551 Etat, TVA récup./immob. 1 600
34552 Etat, TVA récup./charges 1 320
61425 Transport /achats 300
5141 Banque 17820
Facture doit n°72 de SLIMACO

D- Comptabilisation des achats / ventes de marchandises avec emballages :

a- Les emballages perdus

Exemple :
Le 10/02/07, le restaurant SABLES D’OR reçoit du commerçant MOUNIR une facture n°8111, datée
du même jour, concernant l’achat de 50 boites d’olives à 12 DH HT l’une ; remise 10% ; TVA 20% ; port
forfaitaire 100 DH.

Travail à faire :
Enregistrer ces opérations au journal de MOUNIR et de SABLES D’ OR.

Chez le fournisseur MOUNIR MOUNIR Le Chez le client SABLES D’ OR


 
D 10/02/04
OIT 6111-Achats de m/ses
7111-Ventes de m/ses au Maroc N° 8111 540
540 SABLES
D’OR
Journal chez le fournisseur MOUNIR Journal chez le client34552-
SABLES D’OR
Etat, TVA
50 boites d’olives 600
4455- Etat, TVA facturée Remise 10% - 60 récup/charges
108
10/02 108 10/02
3421 Clients NC 6111 540 Achats de M/ses
20
20
768 TVA m/ses 20% 540 108
7111 Port forfaitaire
Ventes de M/ses au Maroc 34552 100 Etat, TVA récup./charges
61425- Transport
540 TVA port 20% 128 20 sur achats
71276 - PEAF NAP 768
4455 100
100Etat, TVA facturée 61425 Transport /achats
128 100
71276 à crédit
Ports et frais acc. Facturés 4411 4411 - Fournisseurs
Fournisseurs
100 Reçue
768 le 10/02/07 768
3421 - Clients
Facture doit n° 8111 à Facture doit n° 8111 de
768
SABLES D’OR MOUNIR

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 31


b- Les emballages récupérables : la consignation
Les emballages récupérables sont consignés, c’est-à-dire que le fournisseur les facture au client et
s’engage à les rembourser lorsque le client les retourne en bon état et dans le délai prévu.
Le fournisseur a donc une dette conditionnelle envers le client et, de même ; le client a une créance
conditionnelle sur le fournisseur.
La consignation d’emballages ressemble à un prêt d’emballages accompagné d’une garantie ; il ne
s’agit pas de vente d’emballages et donc la consignation n’estpas soumise à la TVA.

Chez le fournisseur Chez le client

4425 – Clients-dettes pour 3413 – Fournisseurs – créances


3421 – Clients emballages consignés pour emballages consignés 4411 – Fournisseurs
X X X X

Clients Clients Fournisseur Fournisseur


débiteurs créditeurs débiteurs créditeurs

Exemple :
Enregistrer la facture suivante au journal et dans les comptes schématiques chez le fournisseur et chez
le client.

BRAHIM Le 13/02/07
DOIT
Facture N° 67
Journal chez le fournisseur BRAHIM Journal
ALI chez le client ALI
Brut (m/ses)
13/02 10 000 14/02
3421 Clients TVA 20 % 13 000 6111 2 000
Achats de M/ses 10 000
7111 Ventes20de M/ses au Maroc 10 000
caisses consignées à 50 DH l’une34552 Etat,1TVA
000 récup./charges 2 000
4455 Etat, TVA facturée 2 000 3413 Frs-créances emb. à rendre 1 000
4425 Clients-dettes emb. cons Net
1 000à payer 4411 13 000Fournisseurs 13 000
Facture doit n° 67 à ALI Facture doit n° 8111 de
BRAHIM
à crédit
Reçue le 14/02/07
Comptes schématiques chez le fournisseur BRAHIM Comptes schématiques chez le client ALI

7111-Ventes de m/ses au Maroc 6111-Achats de m/ses


10 000 10 000
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 32
4455- Etat, TVA facturée
2 000 34552- Etat, TVA
récup/charges
2 000
3421 - Clients
13 000
4411 - Fournisseurs
13 000
4425 Clients-dettes emb. consignés 3413 Frs-créances
1 000 pour emb. à rendre
1 000

Récapitulation
Fournisseur
sur
facturation
Doit
N°… client
à débiter à créditer Brut (m/ses) …….. à débiter
Rabais ……..
NC1 ……..

Remise ……..
NC2 ……..

Escompte ……..
7111–Ventes de m/ses au Maroc NF ……..
6386 – Escompte accordés
TVA sur m/ses ……..

Payé ……..
4455-Etat TVA facturée
Port
61426- Transport sur ventes
Forfaitaire ……..

Port payé ……..


71276-Ports et frais acc. Fact.
TVA
34552-Etat TVA récup/charges
Port forfaitaire ……..

Emballages consignés ……..


Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 33
Net à payer ……..

A crédit
4455-Etat, TVA facturée

4425- Clients-dettes pr emb. cons

3421- Clients

III- Étabissement et comptabilsation des factures d’Avoir :


La facture Avoir est établie dans trois principaux cas :
 le retour par le client de marchandises au fournisseur ;
 les réductions accordées par le fournisseur au client à posteriori : hors facture Doit ;
 le retour par le client des emballages qui lui ont été consignés par son fournisseur.

A- Le retour de marchandises :
Dans ce cas, l’enregistrement de la facture Avoir constitue l’inversion partielle ou totale de
l’enregistrement de la facture Doit :
- les comptes qui avaient été débités sont crédités ;
- les comptes qui avaient été crédités sont débités ;

Exemple :
- Le 16/02/07, Ali reçoit de BRAHIM une facture n° 67, datée de la veille, concernant l’achat de 10.000 DH
de marchandises (brut HT), TVA 20%, 20 caisses consignées à 50 DH l’une.
- Le 21/02/07, ALI retourne à BRAHIM le ¼ des marchandises achetée le 16/02.
- Le 22/02/07, ALI reçoit de BRAHIM une facture n° 18, datée du même jour, concernant le retour du 21/02.

Travail à faire : Présenter les factures n° 67 et 18 et les enregistrer au journal et dans les comptes
schématiques chez BRAHIM et chez ALI.

Journal chez le fournisseur BRAHIM Journal chez le client ALI


BRAHIM 15/02/07
DOIT
15/02 N° 67 ALI 16/02
Brut(m/ses) 10 000
3421 Clients 13 000 TVA 20% 2 000 6111 Achats de m/ses 10 000
7111 Vtes m/ses Maroc 10 000 20 caisses ons à 34552 Etat, TVA réc./ch. 2 000
4455 Etat, TVA fact. 2 000 50 DH l’une 1 000 3413 Frs-créances emb. à re 1 000
4425 CLT-dette pr emb.con. 1 000 4411 Fournisseurs 13 000
Facture doit n°67 à ALI NAP 13 000 Facture doit n°67 de BRAHIM
à crédit

Reçue le 16/02

Comptes schématiques chez le fournisseur BRAHIM Comptes schématiques chez le client ALI

7111-Ventes de m/ses au Maroc 6111-Achats de m/ses


Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 34
10 000 10 000
4455- Etat, TVA facturée
34552- Etat, TVA
2 000
récup/charges
2 000
3421 - Clients
13 000
4411 - Fournisseurs
13 000
4425 Clients-dettes emb. consignés 3413 Frs-créances
1 000 pour emb. à rendre
1 000

Journal chez le fournisseur BRAHIM Journal chez le client ALI


BRAHIM 15/02/07
AVOIR
N° 67 ALI 22/02
Retour m/ses 2 500
7111 Vtes m/ses Maroc 2 500 TVA 20% 500
5 caisses 250 4411 Fournisseurs 3 250
4455 Etat, TVA fact. 500
6111 Achats de m/ses 2 500
4425 CLT-dette pr emb.con. 250 Net à votre crédit 13 000 34552 Etat, TVA réc./ch. 500
3421 Clients 3 250
à crédit 3413 Frs-créances emb. à re 250
Facture avoir n°18 à ALI
Facture avoir n°18 de BRAHIM
Reçue le 22/02

Comptes schématiques chez le fournisseur BRAHIM Comptes schématiques chez le client ALI

7111-Ventes de m/ses au Maroc 6111-Achats de m/ses


2 500 10 000 10 000 2 500

4455- Etat, TVA facturée


34552- Etat, TVA
500 2 000
récup/charges
2 000 500
3421 - Clients
13 000 3 250
4411 - Fournisseurs
3 250 13 000
4425 Clients-dettes emb. consignés 3413 Frs-créances
250 1 000 pour emb. à rendre
1 000 250

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 35


B- Les réductions hors facture Doit (à posteriori) :
Les réductions commerciales accordées à posteriori (après la facture Doit initiale) figurent sur une
facture Avoir et sont enregistrées séparément dans les comptes suivants :

Chez le fournisseur Chez le client

7119-Rabais, remises et 6119-Rabais, remises et


3421 - Clients ristournes accordés par l’E/se ristournes obtenus sur achats
de m/ses 4411 - Fournisseurs
Marchandises
X X
Marchandises
X X

7119-Rabais, remises et
3421 - Clients ristournes accordés par l’E/se 6129-Rabais, remises et
ristournes obtenus sur achats
Biens et services consommés de M.F. 4411 - Fournisseurs
X X
produits Matières et
X X
fournitures

6149-Rabais, remises et
ristournes obtenus sur autres
charges externes 4411 - Fournisseurs

Autres charges
X X
externes

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 36


Exemple 1 :

- Le 15/02/07, HANANE reçoit de FOUAD une facture n° 5131 datée du même jour, concernant un achat de
marchandises : brut HT 28.000 DH ; TVA 20%.
- Le 20/02/07, HANANE reçoit de FOUAD une facture n° 813 datée du 18 courant, concernant une remise de
10% sur les marchandises de la facture n° 5131.
- Le 22/02/07, ALI reçoit de BRAHIM une facture n° 18, datée du même jour, concernant le retour du 21/02.

Travail à faire : Enregistrer ces factures au journal chez FOUAD et chez HANANE.

Chez le fournisseur FOUAD Chez le client HANANE


FOUAD 15/02/07
DOIT
15/02 N° 5131 HANANE 15/02
Brut(m/ses) 28 000
3421 Clients 33 000 TVA 20% 5 600 6111 Achats de m/ses 28 000
7111 Vtes m/ses Maroc 28 000 34552 Etat, TVA réc./ch. 5 600
4455 Etat, TVA fact. 5 600 Net à payer 33 600 4411 Fournisseurs 33 600
Facture doit n°5131 à HANANE à crédit Facture avoir n°5131 de FOUAD
18/02 Reçue le même jour 21/02
7119 RRRA par l’E/se 2 800 4411 Fournisseurs
4455 Etat, TVA facturée 560 6119 RRRO/ ach m/ses
3421 Clients 3 360
Facture avoir n°813 à HANANE 34552 Etat, TVA réc./ch. 560
FOUAD 18/02/07
Facture avoir n°5131 de FOUAD
AVOIR
N° 813 HANANE
Remise sur
facture n° 5131
28 000* 10% 2 800
TVA 20% 560
Exemple 2 :
Net à votre crédit 3 360
à crédit
- Le 20/04/07, le commerçant ARRAJI reçoit du commerçant RABAH une facture n° 12 datée de la veille,
Reçue le 20/02
concernant une ristourne de 2% sur le montant des achats de marchandises du premier trimestre 2007.
Ce montant s’élève à 43.800 DH TTC ; TVA 20%.

Travail à faire : Enregistrer cette facture au journal chez le fournisseur et chez le client.

1ère méthode 2ème méthode

Ristourne TTC = Achats TTC x t % Achats TTC


= 43 800 x 2 % Achats HT =
= 876 DH 1,2
Ristourne TTC 43 800
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 37
Ristourne HT = = = 36 500 DH
taux de TVA 1,2
1+
100 Ristourne HT = Achats HT x t %
876 = 36 500 x 2 %
= = 730 DH = 730 DH
1,2

RABAH Le 19/04/07
AVOIR
Chez le fournisseur RABAH Chez le client ARRAJI
N° 12 ARRAJI
Ristourne19/04 730 20/04
7119 RRRA TVA
par l’entreprise
20 % 730 4411 Fournisseurs
146 876
4455 Etat, TVA facturée 146 6119 RRRO/ achats de m/ses 730
3421 Clients Net à 876
votre crédit 34552 876
Etat, TVA récup./charges. 146
Facture avoir n°12 à ARRAJI Facture avoir n°12 de RABAH
à crédit
Reçue le 20/07

C- Le retour des emballages consignés :

Exemple de départ : ALI reçoit de BRAHIM la facture suivante :

Chez le fournisseur BRAHIM Chez le client ALI


BRAHIM 15/02/07
7111-Ventes de m/ses DOIT 6111-Achats de m/ses
au Maroc N° 67 ALI 10 000
10 000 Brut (m/ses) 10 000
TVA 20% 2 000
4455- Etat, TVA facturée 20 caisses cons. à 50 DH l’une 1 000 34552- Etat, TVA
2 000 Net à payer récup/charges
13 000 2 000
à crédit
3421 - Clients Reçue le 16/02
13 000 4411 - Fournisseurs
13 000

4425 Clients-dettes emb. consignés 3413 Frs-créances


1 000 pour emb. à rendre
1 000

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 38


a- Retour intégral des emballages consignés :

* Reprise au prix de consignation :


Lorsque le client retourne les emballages en bon état et dans les délais prévus, le fournisseur les
reprend au prix de consignation (prix de reprise = prix de consignation).

Exemple : Le 20/02, ALI retourne les 20 caisses et BRAHIM les reprend à 50 DH l’une ; facture n° AV 67 du
même jour.

Chez le fournisseur BRAHIM BRAHIM 20/02/07 Chez le client ALI


DOIT
N° AV67 ALI
4425 Clients-dettes Retour de 20 caisses 3413 Frs-créances
3421 - Clients pour emballages consignés consignées à 50 DH pour emb. à rendre 4411 - Fournisseurs
l’une et reprise 1 000
13 000 1 000 1 000 1 000 à 50 DH l’une. 1 000 1 000 1 000 13 000
Net à votre crédit 1 000
à crédit
Reçue le 20/02

20/02 20/02
4411 Fournisseurs 1 000
4425 Clts-dettes pr emb consignés 1 000 3413 Frs-créances pr emb. à rend. 1 000
3421 Clients 1 000 Facture avoir n°AV67 de
Facture avoir n°AV67 à ALI BRAHIM

* Reprise au prix inférieur :


Si le client retourne les emballages en mauvais état ou en retard, le fournisseur peut les reprendre à un
prix inférieur au prix de consignation (prix de reprise  prix de consignation).
La différence entre les deux prix peut être considérée comme :
- le loyer supporté par le client pour avoir usé les emballages ou pour les avoir utilisés au-delà des délais
prévus ;
- la valeur du service rendu par le fournisseur : il s’agit d’une vente de service accessoire et non plus d’u
simple prêt ; il faut donc tenir compte de la TVA.

Exemple : Même exemple que ci-dessus, mais BRAHIM reprend les caisses à 40 DH l’une ; TVA 20%.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 39


Chez le fournisseur BRAHIM BRAHIM 20/02/07 Chez le client ALI
AVOIR
N° AV67 ALI
4425 Clients-dettes Retour de 20 caisses 3413 Frs-créances
3421 - Clients pour emballages consignés consignées à 50 DH pour emb. à rendre 4411-Fournisseurs
l’une et reprise
13 000 760 1 000 1 000 à 40 DH l’une. 800 1 000 1 000 760 13 000

TVA/boni
200 x 20% - 40
71275-Bonis Net à votre crédit 760 61317- Malis sur
sur reprises emb. à crédit emballages rendus
200 200
Reçue le 20/02

4455- Etat, TVA 34552- Etat, TVA


facturée récup/charges
40 40

20/02 20/02
4411 Fournisseurs 760
4425 Clts-dettes pr emb consignés 1 000 61317 Malis sur emballages rendus 200
3421 Clients 760 34552 Etat, TVA récup/charges 40
71275 Bonis sur reprises d’emb. 200 3413 Frs-créances pr emb. à rend. 1 000
4455 Etat, TVA facturée 40 Facture avoir n°AV67 de
Facture avoir n°AV67 à ALI BRAHIM

b- Non retour des emballages consignés :


Dans ce cas, la consignation se transforme en vente d’emballage ; il faut donc tenir compte de la
TVA.
La vente d’emballages consignés est considérée comme une vente accessoire parce que n’est pas
l’activité principale de l’entreprise.

* Les emballages sont conservés volontairement par le client :

Exemple : Même exemple que ci-dessus, mais ALI ne retourne aucune caisse.
C’est pourquoi, le 05/03, BRAHIM envoie une facture Doit n° 106 à ALI qui reçoit le même jour.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 40


Chez le fournisseur BRAHIM BRAHIM 20/02/04 Chez le client ALI
AVOIR
4425 – Clts-dettes 71278- Autres ventes et N° AV67 ALI 6123- Achats 3413 Frs-créances
pour emb.consi. produits accessoires Non retour de d’emballages pour emb. à rendre
1 000 1 000 1 000 20 caisses consignées 1 000 1 000 1 000
à 50 DH l’une. 1 000
TVA 20% + 200
4455- Etat, TVA 34552- Etat, TVA
3421 - Clients récup/charges 4411-Fournisseurs
facturée Net à payer 1 200
13 000 200 13 000
200 à crédit
200 200
Reçue le même jour

05/03 05/03
6123 Achats d’emballages 1 000
4425 Clts-dettes pr emb consignés 1 000 34552 Etat, TVA récup/charges 200
3421 Clients 200 3413 Frs-créances pr emb. à rend. 1 000
71278 Autres ventes et pds acc. 1000 4411 Fournisseurs
4455 Etat, TVA facturée 200 Facture doit n° 106 BRAHIM
Facture doit n° 106 à ALI

* Les emballages sont détruits, égarés ou volés :


Dans ce cas, le CGNC préconise de débiter chez le client le compte 61317-Malis sur emballages
rendus, l’écriture restant la même chez le fournisseur.

IV- Les avances et acomptes versés sur commandes :

1- Principe et règle :
Un client peut payer à son fournisseur une partie de la somme à régler qu’on appelle avance avant la
livraison du bien. Donc le fournisseur a une dette envers son client ; C442 Clients créditeurs, avances et
acomptes ; et plus précisément.
C4421 Clients – avances et acomptes reçus sur commandes en cours.

2- L’enregistrement comptable :

Exemple :
Un client a passé commande à son fournisseur pour la fabrication de 10 000 piéces, tout en versant
une avance de 25 %.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 41


Le montant HT de la livraison est de 800.000,00 DH ; l’avance est faite suivant un virement bancaire,
en date du 07/01/09. La marchandise est livrée le 15/09/09, le solde restant est réglé par chèque bancaire
(facture n° 7310).

Etablissons la facture schématique du 15/12/09 et enregistrons l’avance faite et la facture au journal du


fournisseur et à celui du client.

Fournisseur Le 09/12/09

Doit : Client Facture n° 7310

Désignation Qt P.U (DH) P.T (DH)


Montant HT 1 800.000,00 800.000,00
TVA 20% 160.000,00
Total TTC 960.000,00
Avance du 07/01/09 240.000,00
Net à payer TTC 720.000,00
Arrêtée la présente facture à la somme de sept cent vingt mille dirhams

 Enregistrement chez le fournisseur :

N° de Libellés Débit Crédit


compte
………………... 07/01/09 ………………...

5141 Banque 40.000,00


4421 Clients-avances et acomptes reçus sur
commandes en cours 240.000,00
(Avance)
…………………. 07/01/09 ……………….

4421 Clients-avances et ac. reçus / comm.en cours 240.000,00


5141 Banque 720.000,00
7121 Ventes de produits finis 800.000,00
4455 Etat, TVA facturée 160.000,00
(Fact.n°7310)

 Enregistrement chez le client :

N° de Libellés Débit Crédit


compte
………………... 07/01/09 ………………...

3411 Fournisseur avances et acomptes versé sur


commande d’exploitation 240.000,00
5141 Banque 240.000,00
(Avance)
…………………. 15/09/09 ……………….
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 42
6111 Achats de marchandises 800.000,00
3455 Etat, TVA récupérable 160.000,00
3411 Fournisseur avances et acomptes 240.000,00
versé sur commande d’exploitation 720.000,00
5141 Banque
(Fact.n°7310)

V- Les prestations de services :

La notion de « prestation de service », fréquemment utilisée, désigne un travail, ou un service non


autrement défini, qu’une personne ou une entreprise s’engage à effectuer au profit d’une autre
personne ou entreprise, ou de plusieurs autres, contre rémunération.

Suivant la définition retenue, restent à considérer comme « prestations de services » les prestations
suivantes, à titre d’exemples :

 Travaux de construction, transformation, aménagement d’immeubles


 Contrats de transports (avion, bus, train, taxis,…)
 Locations de véhicules
 Livraisons à domicile payantes
 Services de déménagement
 Locations saisonnières d’immeuble,
 Prestations hôtelières
 Repas servis dans des restaurants
 Entretiens et réparations de véhicules, de matériel informatique, électro-ménager, …
 Soins esthétiques, de coiffures
 Cours, formations diverses (sports, musique, langues,…)
 Accès à un réseau fixe ou mobile de téléphone, à internet
 Nettoyage
 Soins vétérinaires
 Toilettage d’animaux
 …

Chez l’acheteur, selon la nature de la prestation rendue et selon sa destination, on emploie


les comptes suivants :

6126 Achats de travaux, études et prestations de services

613/614 Autres charges externes

6131 Locations et charges locatives

6132 Redevances de crédit-bail

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 43


6133 Entretien et réparations

6134 Primes d'assurances

6135 Rémunérations du personnel extérieur à l'entreprise

6136 Rémunérations d'intermédiaires et honoraires

6137 Redevances pour brevets, marques, droits et valeurs similaires

6141 Etudes générales, recherches et documentation

6142 Transports

6143 Déplacements, missions et réceptions

6144 Publicité, publications et relations publiques

6145 Frais postaux et frais de télécommunications

6147 Services bancaires

Chez le prestataire, les services facturés sont enregistrés dans les comptes ci-après :

7124 Ventes de services produits au Maroc

71241 Travaux

71242 Etudes

71243 Prestations de service

7125 Ventes de services produits à l'étranger

7126 Redevances pour brevets, marques, droits et valeurs similaires

7127 Ventes et produits accessoires

71271 Locations diverses reçues

71272 Commissions et courtages reçus

71273 Produits de services exploités dans l'intérêt du personnel

71275 Bonis sur reprises d'emballages consignés

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 44


71276 Ports et frais accessoires facturés

71278 Autres ventes et produits accessoires

Synthèse
I- Schéma de comptabilisation des factures « Doit »
Comptabilité du client Comptabilité du fournisseur
Facture Doit
Montant Brut B
Remise R

D 611-612 Comptés d’achats C Net commercial D711-712 Comptés de ventes C


NC
NC
NC
E
D 7386 Escomptes obtenus C Escompte D 6386 Escomptes accordés C
Net financier NF
E E
Taxe sur la valeur Ajoutée
TVA
D 3455 Etat TVA Récupérable C D 4455 Etat TVA Facturée C
TVA TVA
Net à payer NAP
D 4411 Fournisseurs C D 3421 Clients C
NAP NAP

Schéma de comptabilisation des factures d’ « avoir »


1- Cas des réductions commerciales
2- Comptabilité du client
44.. Compte de tiers 34552 Etat, TVA 6119-6129-6149
récupérable sur les charges RRR Obtenus
XX X X

Comptabilité du fournisseur
34.. Compte de tiers 4455 Etat, TVA 7119-7129
Facturée RRR Accordés
Bac Pro Comptabilité
XX ComptabilitéXgénérale : opérations courantes X Page 45
2- Cas des réductions financières
L’escompte convenu sur la facture d’ « avoir », est traité de la même manière que s’il est accordé sur
la facture initiale d’achat.
II- La comptabilisation du transport peut être résumée dans le schéma suivant :

Transport à la charge du client

Assuré par le Assurée par une


fournisseur compagnie de transport

Taux de TVA = taux Taux de TVA 14%


appliqqué à la marchandise
ou 20%

Pour le fournisseur Pour le client Payé par le Payé par le


fournisseur client

Produit Charge
Charge qui Charge
sera soldée
Compte Compte
71276 61425
61426 Compte
Ports et frais Transport sur 61425
accessoires Transport sur ventes Transport sur
facturés achats (Compte achats
soldé)

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 46


III- Schéma de comptabilisation des emballages :
- Les emballages commerciaux sont des biens achetés et stockés. Ils sont souvent consignés ou vendus aux
clients.
- Les emballages perdus sont des biens dont la valeur est comprise dans le prix de vente des produits qu’ils
contiennent.
- Les emballages récupérables non identifiables sont des biens achetés et enregistrés au débit des comptes
issus du compte principal 6123 Achats d’emballages.
- Les emballages récupérables identifiables sont des biens identifiables, unité par unité, et sont assimilés à
des immobilisations.

Emballages perdus

Emballages Emballages récupérables


commerciaux non identifiables
Emballages
Emballages récupérables
Matériel identifiables
d’emballage

Schéma de comptabilisation de la consignation des emballages chez le fournisseur

3421 Clients 3425 Clients – dettes pour emballages


et matériel consignés
X X
X X
Restitution

Consignation
Schéma de comptabilisation de la consignation des emballages chez le client

3413 Fournisseurs – Créances pour 4411 Fournisseurs


emballage et matériel à rendre
X X
X X
Restitution

Consignation

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 47


Fiche séquence

Module Comptabilité générale : opérations courantes

Séquence 3 L’acquisition des immobilisations

- Connaître les différents types


Objectifs d’immobilisations
- Évaluer et comptabiliser les immobilisations.

Contenu

I- Les immobilisations corporelles et incorporelles


II- Les immobilisations financières

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 48


Sequence III : L’acquisition des immobilisations
I- Notion et classement des immobilisations :

1- Notion d’immobilisation :
« Les immobilisations comprennent tous les biens et valeurs destinés à rester durablement dans
l’entreprise à l’exclusion de ceux faisant partie du cycle d’exploitation (stocks, clients…).
En principe, l’expression « durablement » signifie une durée supérieure à 12 mois ».
Les immobilisations ne se consomment pas en une seule année. Elles servent pendant plusieurs cycles
d’exploitation.

2- Classification des immobilisations :


Le C.G.N.C distingue 4 types d’immobilisations :

A- L’immobilisation en non-valeurs (rubrique 21) :


C’est une « immobilisation regroupant, à la clôture de l’exercice, des charges qui ont concouru à
l’établissement ou au développement de l’entreprise et qui doivent profiter normalement aux exercices futurs
mais qui n’ont en principe aucune valeur de revente à des tiers en tant que tels »

B- Les immobilisations incorporelles (rubrique 22) :


Ce sont des « immobilisations regroupant des dépenses constitutives des moyens d’activité générateurs
de revenus futurs et susceptibles d’avoir une valeur de revente à des tiers en tant que tels ».

C- Les immobilisations corporelles (rubrique 23) :


Ce sont des « immobilisations portant sur des biens physiques ».
Il s’agit, donc, des biens meubles et immeubles (terrains, constructions, véhicules,…) sur lesquels
l’entreprise exerce un droit de propriété.

D- Les immobilisations financières (rubrique 24/25):


Ce sont des « immobilisations constituées par les sommes employées par l’entreprise en achat de titres
(durablement conservés) et en créances et prêts (nés à plus d’un an d’échéance et non liés à l’exploitation) ».

II- L’enregistrement de l’acquisition des immobilisations :

1- Les règles générales d’évaluation à la date d’entrée :

A- Définition de la valeur d’entrée :


C’est le « montant pour lequel un élément d’actif ou de passif est inscrit dans les comptes au moment
de son entrée dans le patrimoine ».
« La valeur d’entrée dans le patrimoine d’un élément d’actif, déterminée en fonction de l’utilité
économique présumée de cet élément, est constituée :
-Pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des coûts que l’entreprise a dû supporter pour
les acheter ou les produire.
- Pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts que l’entreprise devrait supporter si
elle devrait alors les acheter ou les produire ».

B- L’évaluation à la date d’entrée :


Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments sont portés en comptabilité selon les règles
générales d’évaluation qui suivent :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 49


a- Les biens et les titres :
Les biens et les titres sont inscrits en comptabilité :
- à leur coût d’acquisition pour les biens acquis à titre onéreux ;
- à leur coût de production pour les biens produits ;
- à leur prix d’achat pour les titres acquis à titre onéreux ;
- à leur valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens et titres apportés ;
- à leur valeur actuelle pour les biens et les titres acquis par voie d’échange, cette valeur étant déterminée par
la valeur de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sûre ; 
- à leur coût calculé pour les biens acquis conjointement ou produits conjointement pour un montant global
déterminé :
 pour les biens acquis, par la ventilation du coût global d’acquisition proportionnellement à la valeur
relative qui peut être attribuée à chacun des biens dans leur valeur totale, dès qu’ils peuvent être
individualisés ;

 pour les biens produits de façon liée et indissociable, par la ventilation du coût de production global
selon la valeur attribués à chacun d’eux dans la valeur totale dès qu’ils peuvent être individualisés.

b- Les créances, dettes et disponibilités :


Les créances, dettes et disponibilités libellées en monnaies étrangères sont converties en monnaie
nationale (le dirham) à leur date d’entrée.
La valeur d’entrée des éléments patrimoniaux est intangible sauf exceptions prévues par le C.G.N.C.,
notamment en matière de créances (dettes et disponibilités) libellées en monnaies étrangères ou indexées.

2- Application des méthodes d’évaluation à la date d’entrée :

A- L’immobilisation en non-valeurs :
La valeur d’entrée est constituée par :
- la somme des charges dont l’étalement sur plusieurs exercices est opéré en vertu de leur caractère
propre (frais préliminaires) ou en vertu d’une décision exceptionnelle de gestion (charges à répartir) ;
- le montant total des primes de remboursement des obligations (différence entre le montant futur à
rembourser hors intérêts et le montant versé par le prêteur).
a- Les frais préliminaires :
- Le compte « 2111 frais de constitution » enregistre les frais engagés au moment de la constitution
de l’entreprise ;
- Le compte « 2112 frais préalables au démarrage » enregistre les frais antérieurs au démarrage
effectif des moyens de production de l’entreprise ;
- Le compte « 2113 frais d’augmentation du capital » enregistre les frais engagés suite à des
opérations d’augmentation de capital ;
- Le compte « 2114 frais sur opérations de fusions, scissions et transformations » enregistre les
frais consécutifs à des opérations de restruction de l’entreprise sous forme de fusions, scissions et
transformations.
- Les comptes « 2116 frais de prospection » et « 2117 frais de publicité » enregistrent les frais de
prospection et de publicité concernant des activités nouvelles ou des perfectionnements d’activité et qui ne
sauraient normalement être inscrits dans les comptes de charges en raison de leur importance et des conditions
dans lesquelles ils ont été engagés et qui sont susceptibles de bénéficier à plus d’un exercice.

Exemple : La société « SA.COLOR » a réglé, le 1/8/2015 :


- des frais de constitution 25 000 DH (chèque bancaires n° 513100) ;
- des frais d’études e marché et de prospection 16 800 DH (TTC) dont 20% de T.V.A, chèque bancaire
n°513101.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 50


- des frais de publicité 12 000 DH TTC (dont 20% de T.V.A), chèque bancaire n° 513102.
1/8/2015
2111 Frais de constitution 25 000
2116 Frais de prospection 14 000
2117 Frais de publicité 10 000
34551 Etat, T.V.A. récupérables / immobilisations (2800+2000) 53 800
5141 Banques
Chèques n°513100, 513101, 513102

b- Les charges à répartir sur plusieurs exercices :


- Le compte « 2121 frais d’acquisition des immobilisations » enregistre les frais d’acquisition des
immobilisations comprenant exclusivement les droits de mutation, les honoraires ou commissions et les frais
d’actes.
- Le compte « 2125 frais d’émission des emprunts » enregistre les frais engagés lors de l’émission
d’emprunts tels que les emprunts obligatoires.

Exemple : La société « SA.COLOR » a réglé, le 1/8/2015, au moment de l’acquisition d’un immeuble :


- des droits d’enregistrement 9 500 DH (chèque bancaires n° 513108) ;
- des droits de conservation foncière 3 000 DH (chèque bancaires n° 513109) ;
- des commissions 5 000 DH (chèque bancaire n° 513110) ;
- des frais d’actes 4 500 DH (chèque bancaire n° 513111).

10/8/2015
2121 Frais d’acquisition des immobilisations 
22 000
5141 Banques
Chèques n°513108 à 513111 22 000

c- Les primes de remboursement des obligations :


Le compte « 2130 primes de remboursement des obligations » enregistre le montant de la différence
entre la valeur de remboursement des obligations et leurs prix d’émission.

Exemple : Le 1/4/2015, la société « TENOR » a émis un emprunt –obligations de 5000 obligations à 196 DH
l’une (prix d’émission) remboursables au pair (prix de remboursement = valeur nominale) 200 DH l’une.
Période de souscription du 1/4/2015. Le placement des obligations a été assuré par la banque de l’entreprise.
Le 16/4/2015, la société « TENOR » a reçu de sa banque un avis de crédit comportant les éléments
suivants :
Souscription d’obligations 5000 x 196 DH = 980 000 DH
Commission : 1% x 30 000 - 24 500 DH
T.V.A/ Commission : 10% x 300 - 2 450 DH
Net à votre crédit 953 050 DH

16/4/2015
5141 Banques 953 050
2130 Primes de remboursement des obligations (200-196) x 5000  20 000
2125 Frais d’émission des emprunts 24 500
34551 Etat, T.V.A. récupérables / immobilisations 2 450
1410 Emprunts obligataires (200 x 5 000) 1 000 000
Emission de 5 000 obligations à 196 DH, prix de
Remboursement 200 DH, Avis de crédit n°

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 51


B- Les immobilisations incorporelles et corporelles :

Valeur d’entrée : cas général

Ces immobilisations sont inscrites à :


 leur coût d’acquisition pour celles acquises à titre onéreux ;
 leur coût de production pour celles produites par l’entreprise pour elle-même.
- La valeur d’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles acquises à titre onéreux est
formée par le coût d’acquisition de l’immobilisation en question. Le coût d’acquisition est constitué par :

le prix d’achat
+ les droits de douane
+ les impôts et taxes non récupérables
- les réductions commerciales obtenues
+ les charges accessoires d’achats :
transports
+ frais de transit
+ frais de réception
+ assurances / transport
+ les charges d’installation et de montage.

N.B :
 Les charges d’installation et de montage incluses dans la valeur d’entrée sont celles nécessaires pour
mettre le bien en étant d’utilisation.
 Les frais d’essai et de mise au point (à classer dans les charges de l’exercice ou les cas échéant,
susceptibles d’être réparties sur plusieurs exercices), les frais généraux et les charges financières sont
exclus du coût d’acquisition des immobilisations.
 Les frais d’acquisition des immobilisations consistant en droits de mutation (enregistrement),
honoraires et commissions, frais d’actes sont exclus des charges accessoires d’achat. Ces frais sont
inscrits dans le compte 2121.

- Le coût de production des immobilisations produites est formé de la somme :


 du coût d’acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de l’élément ;
 des charges directes de production (charges qu’il est possible d’affecter sans calcul intermédiaire de
répartition au coût d’un produit déterminé) ;
 des charges indirectes de production (charges qu’il n’est pas possible d’affecter directement aux coûts,
leur répartition suppose des calculs intermédiaires en vue de leur imputation aux coûts) ;
N.B : Ce coût de production ne comprend pas, en principe, les frais d’administration générale de l’entreprise,
les frais de stockage, les frais de recherche et développement, les charges financières.

a- Les immobilisations incorporelles :


Les comptes d’immobilisations incorporelles sont débités à la date d’entrée des éléments dans le
patrimoine.

* L’immobilisation en recherche et développement :


« Sont portées au débit du copte 2210 les seules dépenses qui correspondent à l’activité réalisée par
l’entreprise pour son propre compte en matière de recherche et développement. En sont exclus les frais entrant
dans le coût de production des commandes passées par des tiers.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 52


L’entreprise n’immobilise pas en général les frais R. et D. qu’elle a engagés, en raison du caractère
aléatoire de cette activité.
A titre exceptionnel, les frais de R. et D. peuvent être portés en immobilisation au compte 2210 s’ils
respectent toues les conditions suivantes :
 les projets de R. et D. doivent être nettement individualisés et leur coût distinctement établi pour être
réparti dans le temps à l’aide notamment d’une comptabilité analytique appropriée.
 Chaque projet doit avoir, à la date d’établissement des états de synthèses, de sérieuses chances de
réussite technique et de rentabilité commerciale et financière ». Le compte 2210 est débité par le crédit
du compte « 7142 immobilisations incorporelles produites ».

Exemple : La société « Maghreb-Tube » a engagé durant l’exercice 2015, des frais de R. et D. d’un montant
de 45 000 DH (enregistrés au cours de l’exercice 2015 dans les comtes de charges intéressés).
Le 31/12/2015, la société décide d’immobiliser ces frais de R. et D.
31/12/2015
2210 Immobilisation en R. et D. 45 000
7142 Immobilisations incorporelles produites 45 000

* Les brevets, marques, droits et valeurs similaires :


« Le compte 2220 est constitué par les éléments incorporels correspondant aux dépenses faites pour
l’obtention de l’avantage représenté par la protection accordée sous certaines conditions à l’inventeur, à
l’auteur ou au bénéficiaire du droit d’utilisation d’un brevet, d’une marque, de modèles, dessins, ou au
titulaire d’une concession.
En cas de prise de brevets consécutive à des activités de recherche et développement, l’entreprise
détermine la valeur éventuelle de ses brevets qui est au plus égale à la fraction non amortie des frais
correspondants inscrits au comte 2210. Le montant retenu constitue la valeur d’entrée en comptabilité du
brevet.
Le compte 2220 est débité de ce montant par le crédit du compte 2210 ».

Exemple 1 : Le 15/6/2015, La société SIM a acquis pour 170 000 DH une licence pour la production d’un
produit français au Maroc (règlement par ordre de virement bancaire).

15/6/2015
2220 Brevets, marques, droits et valeurs similaires. 170 000
5141 Banques 170 000
Ordre de virement n°…

Exemple 2 : Le 2/1/2015, La société SIM a pris un brevet grâce à ses activités de R. et D. Le montant des
frais de R.et D., inscrit au débit du compte 2210, s’élève à 40 000 DH. Le montant des amortissements
cumulés de l’immobilisation en R. et D., inscrit au crédit du compte 2821, s’élève à 20 000 DH.
2/1/2015
2220 Brevets, marques, droits et valeurs similaires. 20 000
2821 Amortissements de l’immobilisation en R.et D. 20 000
2210 Immobilisation en R.et D. 40 000
Prise de brevet

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 53


* Le fonds commercial :
« Le fonds commercial est constitué par les éléments incorporels – y compris le droit au bail – qui ne
font pas l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien ou
au développement du potentiel d’activité de l’entreprise ».
Le fonds commercial regroupe les éléments incorporels suivants : clientèle, achalandage, droit au bail,
nom commercial et enseigne.

Exemple : Le 1/5/2015, l’entreprise Abdi achète par chèque bancaire n°11500 un fonds commercial composé
des éléments suivants :
droit au bail 15 000 DH
clientèle 8 000 DH
nom commercial 2 000 DH
enseigne 500 DH
25 500 DH

1/5/2015
2230 Fonds commercial 25 500
5141 Banques 25 500
Chèque n° 11500

* Les autres immobilisations incorporelles :


Le compte 2285 peut servir à l’enregistrement des immobilisations incorporelles en cours à la date de
clôture de l’exercice.

b- Les immobilisations corporelles :


Les comptes d’immobilisations corporelles sont débités à la date d’entrée des biens dans le patrimoine
de l’entreprise.

* Les terrains :
Les comptes de terrains enregistrent le montant des terrains dont l’entreprise est propriétaire. Suivant
leur nature, les terrains sont enregistrés :
- au compte 2311 s’il s’agit de terrains nus sans constructions ;
- au compte 2312 s’il s’agit de terrains aménagés ou viabilisés ;
- au compte 2313 s’il s’agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs constructions ;
- au compte 2314 s’il s’agit de terrains de gisement tels que les carrières, les sablières et tourbières ;
- au compte 2316 s’il s’agit de dépenses faites en vue de l’aménagement des terrains (clôtures,
mouvement de terre, …) ;
- au compte 2318 s’il s’agit d’autres terrains.

Exemple : Le 1/7/2015, l’entreprise Chaoui a acheté un terrain nu pour 140 000 DH (chèque bancaire
n°1751).

Le 2/7/2015, elle a réglé les droits d’enregistrement 2 800 DH et les frais d’actes 1 200 DH (ch.
n°1752 et 1753) relatifs au terrain acquis le 1/7/2015.
Le 15/7/2015, elle a réglé les dépenses relatives à l’aménagement du terrain acquis le 1/7/2015 : 20
000 DH (ch. n° 1781).

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1/7/2015
2311 Terrains nus 140 000
5141 Banques 140 000
Ch. n° 1751
2/7/2015
2121 Frais d’acquisition des immobilisations 4 000
5141 Banques 4 000
Ch. n° 1752 et 1753
15/7/2015
23161 Agencements et aménagements de terrains 20 000
5141 Banques 20 000
Ch. n° 1781

* Les constructions :
Les constructions comprennent essentiellement :
-les bâtiments (compte 2321) qui comprennent les fondations et leurs appuis, les murs, les planches,
les toitures ainsi que les aménagements faisant corps avec eux, à l’exclusion de ceux qui peuvent être
facilement détachés et de ceux qui, en raison de leur nature et de leur importance, justifient une inscription
distincte ;
-les constructions sur terrains d’autrui (compte 2323) qui comprennent les constructions édifiées sur le
sol d’autrui ;
-les ouvrages d’infrastructure (compte 2325) qui sont destinés à assurer les communications sur terre,
sous terre, par fer et par eau ainsi que les barrages pour la retenue des eaux et les pistes d’aérodrome ;
-les agencements et aménagements de constructions (compte 2327) qui sont les travaux destinés à
mettre en état d’utilisation les constructions appartenant à l’entreprise.

Exemple 1 : Le 15/6/2015, la société Baraka achète un immeuble pour 948 000 DH (ch. bancaire n°1305). Le
contrat indique que le prix du terrain est de 150 000 DH et le prix des constructions est de 700 000 DH (H.T),
T.V.A. 20%.

15/6/2015
2313 Terrains bâtis 150 000
2321 Bâtiments 700 000
34551 Etat, T.V.A récupérable/immob. 140 000
5141 Banques 990 000
Ch. n° 1305

Exemple 2 : La société « PLASTIC » a au cours du premier trimestre 2015, entrepris la construction d’un
local pour propre usage.
Ce local est édifié sur un terrain aménagé appartenant à la société dont la valeur d’entrée est de 40 000
DH. Au 31/12/2015, date d’achèvement des travaux, elle a évalué le coût de la construction à 650 000 DH.
Au cours de la construction, la société a effectué l’enregistrement des charges concernant la
construction et procédé à la déduction de la T.V.A sur ces charges.
La T.V.A sur la livraison à soi – même de travaux immobiliers est de 650 000 x 20% = 130 000 DH.

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31/10/2015
2321 Bâtiments (T.T.C) 650 000
«34551 Etat, T.V.A récupérable/immob 130000
130 000
7143 Immob. corp. produites 650 000
4456 Etat, T.V.A due 130 000
Achèvement de la construction
d° 40 000
2313 Terrains bâtis 40 000
2312 Terrains aménagés
Pour solde du compte crédité

* Les installations techniques, matériel et outillage :


- Le compte 2331 enregistre :
 les unités fixes d’usage spécialisé, pouvant comprendre constructions, matériels ou pièces qui, même
séparables par nature sont techniquement liés pour leur fonctionnement et que cette incorporation de
caractère irréversible rend passible du même rythme d’amortissement ;
 les installations qui, dans une profession, sont affectées à un usage spécifique et dont l’importance
justifie une gestion comptable distincte.
- Le compte 2332 enregistre :
 Le matériel constitué par l’ensemble des équipements et machines utilisées soit pour l’extraction, la
transformation, le façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures soit pour les prestations
de services à l’exclusion du matériel de transport et du matériel de bureau ;
 L’outillage comprenant les instruments tels qu’outils et machines dont l’utilisation, concurremment
avec un matériel, spécialise ce matériel dans un emploi déterminé.
- Le compte 2333 enregistre les emballages identifiables susceptibles d’être provisoirement conservés
par les tiers et que l’entreprise s’engage à reprendre dans des conditions déterminées.

Exemple : Le 2/10/2015, l’entreprise El Yagoubi achète une machine-outil ; la facture n°15 relative à cet
achat indique les éléments suivants :
Prix d’achat 140 000,00 DH
Remise 5% - 7 000,00 DH
Net commercial 133 000,00 DH
Escompte 2% - 2 660,00 DH
130 340,00 DH
Frais d’installation + 3 000,00 DH
133 340,00 DH
T.V.A 20% + 26 668,00 DH
Net à payer dans 2 mois 160 008,00 DH

2/10/2015
2332 Matériel et outillage (133 000 + 3 000) 136 000
34551 Etat, T.V.A récupérable/ immobilisations 26 668
7386 Escompte obtenus 2 660
4481 Dettes/acquisitions d’immobilisations 160 008
F. n° 15

Le 5/10/2015, Suite à une réclamation auprès du fournisseur de la machine-outil acquise le 2/10/2015,


l’entreprise El Yagoubi reçoit la facture d’avoir suivante :

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Rabais H.T 1400 DH
T.V.A 20% + 280 DH
Net à votre crédit 1 680 DH

5/10/2015
4481 Dettes/acquisitions d’immobilisations 1 680
2332 Matériel et outillage 1 400
34551 Etat, T.V.A récupérable/ immobilisations 280
Avoir n° A 07

* Le matériel de transport :
Le matériel de transport comprend tous les véhicules et appareils servant au transport par terre, par fer,
par eau ou par air, du personnel, des marchandises, matières et produits.

Exemple 1 : L’entreprise Bahja a acquis, le 1/7/2015, un véhicule utilitaire valant 350 000 DH (H.T),
T.V.A 20% (récupérable).
Le 1/4 est payable à 90 jours fin de mois et le solde est réparti sur les exercices suivants :

1/7/2015
2340 Matériel de transport 350 000
34551 Etat, T.V.A récupérable/ immobilisations 70 000
4481 Dettes/acquisitions d’immobilisations 105 000
1486 Fournisseurs d’immob 315 000
F. n°…

Exemple 2 : L’entreprise Bahja a acquis, le 10/10/2015, un véhicule non utilitaire de service (voiture de
tourisme) : montant H.T 250 000 DH, T.V.A 20% (non récupérable).
Le règlement a été effectué par ordre de virement bancaire.

10/10/2015
2340 Matériel de transport 300 000
5141 Banques 300 000
Ordre de virement n°…

* Le mobilier, matériel de bureau et aménagement divers :


- Le mobilier de bureau (compte 2351) comprend les meubles et objets tels que tables, chaises,
classeurs et bureaux utilisés dans l’entreprise.
- Le matériel de bureau (compte 2352) comprend les machines et instruments tels que machine à
écrire, machine à calculer, photocopieur, tireuse de stencils, utilisés par les différents services de l’entreprise.
- Le compte 2355 est réservé au matériel informatique tel ordinateurs, terminaux...
- Le compte 2356 est utilisé lorsque l’entreprise n’est pas propriétaire des agencements, installations et
aménagements effectués, c'est-à-dire quand ils sont incorporés dans les immobilisations dont elle n’est pas
propriétaire ou sur lesquelles elle ne dispose d’aucun droit réel (cas des immobilisations en location ou en
crédit bail).

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 57


Exemple : L’entreprise Amrani a loué un local commercial, le 1/7/2015.
Le 02/7/2015, elle achète des bureaux et des chaises pour 10 000 DH (H.T), T.V.A 20% ch. bancaire
n°1300).
Le 03/7/2015, elle règle l’installation du courant électrique pour 2 000 DH (ch, bancaire n° 1301).
Le 10/7/2015, elle règle par chèque bancaire n° 1302 le mémoire de l’entrepreneur de menuiserie, qui a
procédé à l’agencement des bureaux, 2 800 DH.
Le 15/7/2015, elle règle l’installation de rayonnage dans le local 15 000 DH (ch, bancaire n° 1303).
Le 17/7/2015, elle achète un placard métallique pour 3 000 DH (ch, bancaire n° 1304).
Le 20/7/2015, elle règle l’installation d’une douche pour le personnel 8 000 DH (ch, bancaire n° 1305).
Le 25/7/2015, elle règle par chèque bancaire n° 1306 la facture n° 17 suivante relative à l’acquisition d’un
climatiseur :

Montant H.T 10 000 DH


Frais d’installation + 1 000 DH
11 000 DH
T.V.A 20% + 2 200 DH
Net à payer 13 200 DH

Le 29/7/2015, elle achète à crédit de 3 mois un micro-ordinateur pour 15 000 DH (H.T), T.V.A 20%.
Le 31/7/2015, elle achète par chèque bancaire n° 1307 une machine à écrire pour 8 000 DH (H.T), T.V.A
20%.
Le 1/8/2015, elle acquiert une tireuse des stencils pour 10 000 DH (H.T), T.V.A 20%. La facture indique
les modalités de paiement suivantes :
50% au compant par ch. bancaire n° 1308 ;
50% par acceptation d’une traite à 60 jours.

02/7/2015
2351 Matériel de transport 10 000
34551 Etat, T.V.A récup./immob. 2 000
5141 Banques 12 000
Ch. n° 1300

2356 A.I.A.D. 2 000


5141 Banques 2 000
Ch. n° 1301

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 58


10/7/2015
2356 A.I.A.D. 2 800
5141 Banques 2 800
Ch. n° 1302
15/7/2015
2356 A.I.A.D. 15 000
5141 Banques 15 000
Ch. n° 1303
17/7/2015
2357 Mobilier de bureau 3 000
5141 Banques 3 000
Ch. n° 1304
20/7/2015
2356 A.I.A.D. 8 000
5141 Banques 8 000
Ch. n° 1305
25/7/2015
2356 A.I.A.D. 11 000
34551 Etat, T.V.A récup./immob. 2 200
5141 Banques 13 200
Ch. n° 1306
29/7/2015
2356 A.I.A.D. 15 000
34551 Etat, T.V.A récupérable /immobilisations 3 000
4481 Dettes/acq. D’immobilisations 18 000
F. n°
31/7/2015
2352 Matériel de bureau. 8 000
34551 Etat, T.V.A récupérable /immobilisations 1 600
5141 Banques 9 600
F. n° 1307
1/8/2015
2352 Matériel de bureau. 10 000
34551 Etat, T.V.A récupérable /immobilisations 2 000
5141 Banques 6 000
4487 Dettes rattachées aux autres créanciers 6 000
F. n° …

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 59


* Les autres immobilisations corporelles :
Le compte 2380 est utilisé lorsque les spécificités des immobilisations corporelles ne permettent pas
leur inscription dans les autres comptes d’immobilisations (exemple : cheptel …)
* Les immobilisations corporelles en cours :
Les immobilisations corporelles en cours comprennent :
-les immobilisations non terminées à la clôture de l’exercice qui sont imputées selon le cas aux
comptes 2392, 2393, 2394, et 2395;
-les avances et acomptes versés sur des commandes d’immobilisations corporelles qui sont imputés au
compte 2397.
Les immobilisations corporelles en cours peuvent avoir pour origine :
- soit une acquisition auprès des tiers ;
- soit une production par les moyens propres de l’entreprise.

Le coût des immobilisations créées par l’entreprise est calculé soit dans les comptes analytiques, soit à
défaut, par des procédés statistiques. Le coût de ces immobilisations est porté au débit des comptes
d’immobilisations en cours concernés par le crédit du compte « 7143 immobilisations corporelles
produites ».

Exemple : L’entreprise Hanafi a commencé au cours de l’exercice 2015 la construction d’un hangar sur un
terrain lui appartenant.
Les charges relatives à la construction de ce hangar ont été enregistrées au cours de cet exercice dans
les comptes intéressés de classe 6.
A la fin de l’exercice 2015, les travaux sont encore en cours.
Le total des charges engagées durant cet exercice s’élève à 90 000 DH.

31/12/2015
2392 Immob. en cours des terrains et constructions 90 000
7143 Immob. corporelles produites 90 000
Hangar en cours de constructions

Exemple 2 : Le 15/5/2015, l’entreprise Amrani a commandé du mobilier pour l’ameublement des bureaux :
50 000 DH payables 10% à la commande et le reste à la livraison (avance payée en espèces).
Le 15/6/2015, elle a reçu la facture n° I10 suivante :
Meuble (H.T) 50 000 DH
Port + 5 000 DH
55 000 DH
T.V.A 20% + 11 000 DH
66 000 DH
Avance (T.T.C) du 15/5 - 6 000 DH
Net à payer à 90 jours fin de mois 60 000 DH

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 60


15/5/2015
2397 Avance et acomptes/commandes d’imob.corp. 6 000
5161 Caisses 6 000
P. C n°...

2351 Mobilier de bureau 55 000


34551 Etat, T.V.A récupérable/immobilisations 11 000
2397 Avances et acomptes/C.I.C 6 000
4481 Dettes/acq. d’immob. 60 000
f. n° I 10

-les avances sont les sommes versées avant tout commencement d’exécution de commande ou en
dépassement de la valeur des fournitures déjà faites u des travaux déjà exécutés.
-les acomptes sont les sommes versées sur justification d’exécution partielle des commandes.

C- Les immobilisations financières :

-Valeur d’entrée des créances immobilisées :


En application du principe du coût historique, les créances immobilisées sont inscrites en comptabilité
pour leur montant nominal.
Lorsque le montant du règlement final stipulé comporte distinctement le montant du principal et des
intérêts, seul le montant du principal est inscrit en valeur d’entrée de la créance.

-Valeur d’entrée des titres de participation et des autres titres immobilisés :


Quels que soient leur nature et leur classement comptable (titres de participation, autres titres
immobilisées…), les titres sont portés en comptabilité pour leur prix d’achat à l’exclusion des frais
d’acquisition lesquels sont inscrits directement dans les charges de l’exercice.

a- Les créances immobilisées :


Les créances immobilisés comprennent les créances non liées à des opérations d’exploitation, qui à
leur entrée dans le patrimoine, sont présumées avoir un délai de recouvrement supérieur à 12 mois.
Les créances restent inscrites de manière irréversible dans leur compte d’entrée jusqu’à leur extinction
totale sauf événement ou appréciation affectant les conditions de leur entrée initiale.

* Les prêts immobilisés :


Les prêts sont les fonds versés à des tiers en vertu de dispositions contractuelles par lesquelles
l’entreprise s’engage à transmettre à des personnes physiques ou morales l’usage de moyens de paiement
pendant un certain temps.
Les billets de fonds (à recevoir) sont assimilés à des prêts.

Exemple : Le 30/9/2015, la société « SACOLOR » accorde à l’un de ses employés un prêt de 50 000 DH (par
virement bancaire) pour l’acquisition d’un logement. Ce montant est remboursable sur 5 ans.
Taux d’intérêt 10% l’an.
30/9/2015
2411 Prêt au personnel 50 000
5141 Banques 50 000
Contrat de prêt

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 61


* Les autres créances financières :
- Les titres à inscrire au compte 2481 sont ceux conférant des droits de créance (obligations, bons
d’équipement, bons divers).
- Le compte 2483 regroupe les créances nées à l’occasion de prêts octroyés à des entreprises dans
lesquelles le prêteur détient une participation.
- Les dépôts et cautionnements inscrits au compte 2486 comprennent les sommes versées à des tiers à
titre e garanti d’exécution de contrats ou de cautionnement et indisponibles jusqu’à réalisation d’une condition
suspensive.

Exemple 1: Le 25/7/2015, la S.A. « FAMO » achète 50 obligations C.I.H à 5 000 DH l’une. Elle compte les
conserver durablement.
L’avis de débit n°17 reçu de sa banque indique les éléments suivants :

Montant transaction 50 x 5 000 DH = 250 000,00 DH


Commission + 1 250,00 DH
T.V.A. / commission 10% + 125,00 DH
251 375,00 DH

Le 30/7/2015, elle accorde par ordre de virement bancaire un prêt de 150 000 DH (remboursement sur
2 ans) à la société COFES dans laquelle elle détient une participation de 25%.

25/7/2015
2481 Titres immobilisés (droits de créance) 250 000,00
6147 Services bancaires 1 250,00
34552 Etat, T.V.A récupérable/charges 125,00
5141 Banques 251 375,00
Avis de débit n° 17
30/7/2015
2483 Créances rattachées à des participations 150 000,00
5141 Banques 150 000,00
Prêt à COFES

Exemple 2: Le 1/12/2015, l’entreprise TOUZANE a loué un local commercial moyennant un loyer trimestriel
de 9 000 DH, le premier terme est payable début Mars 2016. Elle a versé, à la conclusion du bail, un trimestre
d’avance à titre de garantie (chèque bancaire n° 1403).
Le 2/12/2015, elle a versé, à la R.A.D.E.E.F. une somme de 500 DH à titre de garantie (en espèces).

1/12/2015
2486 Dépôts et cautionnements versés 9 000
5141 Banques 9 000
Ch. n° 1403
2/12/2015
2486 Dépôts et cautionnements versés 500
5161 Caisses 500
P.C. n° …

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 62


b- Les titres de participation et les autres titres immobilisés (Droits de propriété) :

* Les titres de participation :


Le compte 2510 enregistre les titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de
l’entreprise, notamment parce qu’elle permet d’exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d’en
assurer le contrôle.
Le compte 2510 est débité de la valeur d’entrée y compris le cas échéant la partie non encore libérée
des titres acquis par l’entreprise.

Exemple 1: Le 10/3/2015, la S.A. « ICOZ » a acheté 8 000 actions (valeur nominale 150 DH, entièrement
libérée) à 160 DH l’une, émises par la S.A. « COFEFES » au capital social de 4 500 000 DH divisé en 30 000
actions. L’avis de débit n°175 reçu par la S.A « ICOZ » comporte les indications suivantes :
Montant transaction 8 000 x 160 DH = 1 280 000 DH
Commission + 12 800 DH
T.V.A./ commission 10% + 1 280 DH
1 294 080 DH
10/3/2015
2510 Titres de participation 1 280 000
6147 Services bancaires 12 800
34552 Etat, T.V.A récupérable/charges 1 280
5141 Banques 1 294 080
Avis de débit n° 175

Exemple 2: Le 17/9/2015, la S.A. « ICOZ » en vue de participer à la gestion et au contrôle de la S.A. « FIL
ROC », a acheté 24 000 actions de cette société (valeur nominale 100 DH, libérée de moitié) à 55 DH l’une.
L’avis de débit envoyé par la banque à la S.A. « ICOZ » comporte les éléments suivants :
Montant transaction 24 000 x 55 DH = 1 320 000 DH
Commission + 13 200 DH
T.V.A./ commission 10% + 1 320 DH
1 334 520 DH

17/9/2015
2510 Titres de participation 2 520 000
6147 Services bancaires 13 200
34552 Etat, T.V.A récupérable/charges 1 320
5141 Banques 1 334 520
1483 Dettes rattachées à des participations 1 200 000
Avis de débit n° …

Partie libérée : 24 000 x 55 DH = 1 320 000


Partie non libérée : 24 000 x 100 DH x 1/2 = 1 200 000
2 520 000

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 63


* Les autres titres immobilisés (droits de propriété) :
Les autres titres immobilisés inscrits au poste 258 sont les titres autres que les titres de participation
(compte 2510) et autres que les titres immobilisés conférant des droits de créance (compte 2481) que
l’entreprise a l’intention de conserver durablement.
Ils sont représentatifs de parts de capital ou de placement à long terme.
Les comptes 2581 et 2588 sont débités de la valeur d’entrée y compris le cas échéant la parte non
encore libérée des titres acquis par l’entreprise.

Exemple 1: Le 5/5/2015, l’entreprise Baha achète 200 actions (valeur nominale 100 DH, libérée
intégralement) qu’elle a l’intention de conserver durablement.

L’avis de débit reçu de la banque mentionne :


Montant transaction 200 x 350 DH = 70 000 DH
Commission + 700 DH
T.V.A./ commission 10% + 70 DH
70 770 DH
5/5/2015
2581 Actions 70 000
6147 Services bancaires 700
34552 Etat, T.V.A récupérable/charges 70
5141 Banques 70 770
Avis de débit n° …

Exemple 2: Le 10/5/2015, l’entreprise Baha achète 300 actions (valeur nominale 100 DH, libérée dans 3/4)
qu’elle a l’intention de conserver durablement.
L’avis de débit reçu de la banque mentionne :

Montant transaction 300 x 80 DH = 24 000,00 DH


Commission + 240,00 DH
T.V.A./ commission 10% + 24,00 DH
24 264,00 DH

10/5/2015
2581 Actions 31 500,00
6147 Services bancaires 240,00
34552 Etat, T.V.A récupérable/charges 24,00
5141 Banques 24 264,00
1488 Dettes de financement diverses 7 500,00
Avis de débit n° …

Partie libérée : 300 x 80 DH = 24 000


Partie non libérée : 300 x 100 DH x 1/4 = 7 500
31 500

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 64


Titres : Schéma récapitulatif

Titres

Achetés pour être conservés durablement ?

Oui Non

Achetés pour exercer une influence sur la société


émettrice ou en assurer le contrôle ?

Oui Non

Sont-ils représentatifs de part


de capital ?

Oui Non

251 Titres de 258 Autres titres immobilisés 2481 Titres immobilisés 350 Titres et valeurs
participation (droits de propriété) (droits de créance) de placement

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 65


Synthèse
 Définition :
Les immobilisations sont des éléments de l’actif appartenant à l’entreprise et destinés à être conservés
durablement par celle-ci.
 Valeur d’entrée d’une immobilisation :
- Les immobilisations corporelles et incorporelles acquises :

Coût d’acquisition = Prix d’achat (HT) + frais


accessoires d’achat

Sont compris dans les frais accessoires Ne sont pas compris dans les frais accessoires
 Les droits de douane  La TVA récupérable (compte 34551)
 Les frais de transport  Les droits de mutation (compte 6167)
 Les frais d’installation  Les frais du notaire (compte 61365)
 Les frais de montage  Les réductions financières (compte 7386)
 Les frais de mise en service  Les charges financières (compte 6311)
 La TVA non récupérable

- Les immobilisations corporelles et incorporelles produites par l’entreprise pour elle même :

Coût de production de = coût d’achat des matières et + Frais de


l’immobilisation fournitures consommées production

- Les immobilisations financières achetées : Titres de participation et autres titres immobilisés :

  Valeur d’entrée = Prix d’achat


 Principe de comptabilisation des immobilisations acquises :
L’acquisition d’une immobilisation incorporelle est enregistrée au débit du compte d’immobilisation
approprié appartenant à la rubrique 22 Immobilisations incorporelles.

L’acquisition d’une immobilisation corporelle est enregistrée au débit du compte d’immobilisation approprié
appartenant à la rubrique 23 Immobilisations corporelles.

L’acquisition d’une immobilisation financière est enregistrée au débit du compte d’immobilisation approprié
appartenant à la rubrique 24 Immobilisations financières.

 Principe de comptabilisation des immobilisations acquises :


A la date de l’achèvement et de mise en service, l’immobilisation est enregistrée au débit du compte
d’immobilisation concerné par le crédit du compte de produit appartenant au poste : 714 Immobilisations
produites par l’entreprise pour elle-même.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 66


Fiche séquence

Module Comptabilité générale : opérations courantes

Séquence 4 La comptabilisation des règlements

- Identifier les différents modes de règlements.


Objectifs - Comptabiliser les differentes opérations de
reglements
- Etablir l’état de rapprochement bancaire

Contenu

I- Les règlements en espèces


II- Les règlements par chèques
III- La régularisation du compte banque : Etat de rapprochement
IV- Les règlements par effets de commerce

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 67


Sequence IV : La comptabilisation des règlements
Les règlements sont des mouvements de fonds transitant entre l’entreprise et son environnement.
Une gestion rationnelle de la trésorerie de l’entreprise suppose nécessairement un suivi des règlements qui se
traduisent par des encaissements et des décaissements sous forme d’espèces, de chèque, de virements et
d’effets de commerce.

I- Les règlements en espèces :


Les règlements comptant en espèces font intervenir le compte « 5161 caisses »

Exemple :
Le 20 avril N, l’entreprise « PASTOR » (spécialisée dans la confiserie) a réglé au comptant contre
espèces les opérations indiquées dans les documents suivants :

Facture n°D125 du 18 – 04 reçue de Facture n°V125 du 15 – 04 reçue de


l’Ese  « Moulins du Sahara » l’Ese  « INFO 2000 »
Matières premières 12 000,00 Ordinateur de bureau 8 500,00
- Remise 5% 600,00 - Remise 10% 850,00
Net commercial 11 400,00 Net commercial 7 650,00
TVA 20%
Escompte 1% 114,00 1 530,00
TVA 20% 11 286,00
2 257,20 Net à payer 9 180,00
Net à payer 13 543,20

Facture n°D320 du 20 – 04 Facture n°D140 du 16 – 04


Achat d’emballages perdus reçue de l’Ese  « SUCRAFOR »
Montant TTC 2 400,00 Matières premières 6 000,00
TVA 20% 400,00 - Remise 5% 300,00
Montant à payer 2 000,00 5 700,00
- Remise 2% 114,00
Facture n°D60 du 15 – 04 Net commercial 5 586,00
reçue de « CASA BUREAUX »
Rames de papiers (5x40) 200,00 Port forfaitaire 114,00
Rubans (4x75) 300,00 5 700,00
Montant brut 500,00 TVA 20% 1 140,00
- Remise 10% 50,00 Net à payer 6 840,00
Net commercial 450,00
TVA 20% 90,00
Net à payer 540,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 68


Pièces de caisse n° 3
journée du 20-04

DEPENSES :

Annonce publicitaire
HT = 180,00 dhs
TVA 20% 36.00 dhs

Le même jour, elle a encaissé les sommes indiquées ci-après :

Pièces de caisse n° 1 Pièces de caisse n° 2


journée du 20-04 journée du 20-04

Recettes : Recettes :

Retrait de la banque : 4 000,00 dhs Ventes au comptant


Montant HT : 5 600,00
TVA 20% 1 120,00
6 720,00

Travail à faire :
Sachant que l’existant en caisse s’élève à 35 000.00 dhs :
1- Enregistrer ces opérations :
2- Présenter le compte caisse (colonnes mariées)

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 69


Solution :
1- a- Présentation des écritures comptables au journal :
20/04/N
6121 Achats e matières premières 11 400,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 2 257,20
5161 Caisses 1 3543,20
7386 Escomptes obtenus 114,00
Facture n° D125

2355 Matériel Informatique 7 650,00
34551 Etat, T.V.A récupérable sur les immobilisations 1 530,00
5161 Caisses 9 180,00
Facture n° V45

61231 Achats d’emballages perdus 2 000,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 400,00
5161 Caisses 2 400,00
Facture n° D320

6121 Achats de matières premières 5 586,00
6142 Transports 114,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 1 140,00
5161 Caisses 6 840,00
Facture n° D140

6125 Achats non stockés de matières et fournitures 450,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 90,00
5161 Caisses 540,00
Facture n° D60

6144 Publicité, publications et relations publiques 180,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 36,00
5161 Caisses 216,00
Pièce de caisse n°320

5161 Caisses 4 000,00
5141 Banques 4 000,00
Pièce de caisse n° 1

5161 Caisses 6 720,00
7111 Ventes de marchandises 5 600,00
4455 Etat, T.V.A facturée 1 120,00
Pièce de caisse n° 2

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 70


b- Enregistrement des écritures au grand livre :

D 6121 Achats de matières premières C D 34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
11 400,00 2 257,00
400,00
5 586,00
1 140,00
90,00
36,00

D 5161 Caisses C D 7386 Escomptes obtenus C D2355 Matériel Informatique C


SI 35 000,00 13 543,00 114,00 7 650,00
4 000,00 9 180,00
6 720,00 2 400,00
6 840,00
540,00
216,00

D 34551 Etat, T.V.A récupérable sur les immobilisations C


1 530,00

D 61231 Achats d’emballages perdus C D 6142 Transports C


2 000,00 114,00

D 6125 Achats non stockés de matières et fournitures C


450,00

D 6144 Publicité, publications et relations publiques C D 5141 Banque (SD) C


180,00 4 000,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 71


D 7111 Ventes de marchandises C D 4455 Etat, T.V.A facturée C
5 600,00 1 120,00

Présentation du Compte Caisse :

Date Libellés Sommes Date Libellés Sommes


20 – 04 Avoir en caisse 35 000,00 20 – 04 Facture n° D125 13 543,20
20 – 04 Pièces de caisse n°1 4 000,00 20 – 04 Facture n° D125 9 180,00
20 - 04 Pièces de caisse n°2 6 720,00 20 – 04 Facture n° D125 2 400,00
20 – 04 Facture n° D125 6 840,00
20 – 04 Facture n° D125 540,00
20 - 04 Pièces de caisse n°320 216,00

Solde débiteur

Total débit 45 720,00 Total crédit 45 720,00

II- Les règlements par chèques :


L’obligation qui est faite aux Commerçants de régler par chèques ou virements certaines de leurs
transactions commerciales, les amènent à approvisionner leurs comptes en banque (ou centre de chèques
postaux) en y versant les espèces encaissées.

1- Les règlements effectués par l’entreprise :


Le chèque étant un instrument de paiement à vue, les règlements effectués par chèques bancaires (ou
postaux) ou par virements bancaires (ou postaux) doivent être enregistrés en comptabilité dès l’émission du
titre de paiement sans attendre l’avis de débit de la banque ou du centre de chèques postaux.
Ese DAVELAC le 25-04
se
E  Moulins du Sud le 25-04 Doit : Ese PASTOR
Doit : Ese PASTOR Facture n°215
Facture n°108 Marchandises (HT) 8 600,00
Marchandises (HT) 6 400,00 Remise 10% 860,00
Net commercial 7 740,00
T.V.A 20% 1 280,00
Port forfaitaire 160,00
Net à payer TTC 7 680,00 TVA 20% 7 900,00
Réglée ce jour par 1 580,00
chèque bancaire n° Net à payer TTC 9 480,00
440-524 Réglée ce jour par chèque
bancaire n° 440-525

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 72


Ese Casa Info le 25-04
Ese DAVELAC le 25-04
Doit : Ese PASTOR
Doit : Ese PASTOR
Facture n°281
Facture n°V014
Deux imprimantes (HT) 4 000,00
Marchandises (HT) 8 200,00
Remise 10% 400,00
Remise 10% 820,00
Net commercial 3 600,00
Net commercial 7 380,00
Escompte 5% 180,00
Escompte 5% 369,00
TVA 20% 3 420,00
7 011,00
684,00
Transport forfaitaire 189,00
Net à payer (TTC) 4 104,00
TVA 20% 7 200,00
Réglée ce jour par chèque
1 440,00
bancaire n° 440-526
Net à payer (TTC) 8 640,00
Réglée ce jour par chèque
bancaire n° 440-527

Banque populaire le 25 – 04
Avis de débit n°262-11
Montant = 8 000,00 dhs
TVA 20% Pièces de caisse n° 1
Nature de l’opération : journée du 20-04
Virement au profit de « ZALAGH »
Recettes :

Retrait de la banque : 5 000,00 dhs

Banque populaire le 26 – 04
Avis de débit n°262-12
Montant = 6 000,00 dhs
Nature de l’opération :
Virement au profit de « NAJMA »

Souches du carnet de chèques bancaires :

N° 440 – 528 série B N° 440 – 529 série B N° 440 – 530 série B


B.P (DH) = 4 000,00 dhs B.P (DH) = 1 200,00 dhs B.P (DH) = 8 480,00 dhs
Ordre = Société MOBARAK Ordre = Ordre : CNSS
Société MOBARAK TRESOR Patente C.N.S.S
Loyer Avril Patente Cotisations sociales

Date : 26 - 04 Date : 26 - 04 Date : 26 - 04

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 73


Travail à faire :
Présenter les écritures comptables relatives aux opérations effectuées par l’entreprise « PASTOR »
1- au journal
2- au grand libre, en utilisant des comptes schématiques.

Solution :

1- Présentation des écritures comptables au journal :

25/04/N
6111 Achats de marchandises 6 400,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 1 280,00
5141 Banques 7 680,00
Chèque n° 440 – 524. Facture n° 108

6111 Achats de marchandises 7 740,00
61425 Transports sur achats 160,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 1 580,00
5141 Banques 9 480,00
Chèque n° 440 – 525. Facture n° 215

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 74



2355 Matériel Informatique 3 600,00
34551 Etat, T.V.A récupérable sur les immobilisations 684,00
5141 Banques 4 104,00
7386 Escomptes obtenus 180,00
Chèque n° 440 – 526. Facture n° 281

6111 Achats de marchandises 7 380,00
61425 Transports sur achats 189,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 1 440,00
5141 Banques 8 640,00
7386 Escomptes obtenus 369,00
Chèque n° 440 – 527. Facture n° V014

6145 Frais postaux et frais de télécommunications 875,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 175,00
5141 Banques 1 050,00
Avis de débit n°262 – 10. Facture n° 110

5161 Caisses 5 000,00
5141 Banques 5 000,00
Pièces de caisse n° 1

6131 Locations et charges locatives 4 000,00
5141 Banques 4 000,00
Chèque n°440 528. Reçu n° 3820

6161 Impôts et taxes directes 1 200,00
5141 Banques 1 200,00
Chèque n°440 529. Quittance n° 3150

6174 Charges sociales 8 480,00
5141 Banques 8 480,00
Chèque n°440 530 Bordereau n° 3201

2- Présentation des écritures comptables au grand livre :

D 6111 Achats de Marchandises C D 34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
6 400,00 1 280,00
7 740,00 1 580,00
7 380,00 1 440,00
175,00
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 75
D 5141 Banque (SD) C D 61425 Transports sur achats C
7 680,00 160,00
X 9 480,00 189,00
(X ≥  crédits) 4 104,00
8 640,00
1 050,00
5 000,00
4 000,00
1 200,00
8 480,00

D2355 Matériel Informatique C D 34551 Etat, T.V.A récupérable sur les immobilisations C
3 600,00 648,00

D 7386 Escomptes obtenus C D 6145 Frais postaux et frais de télécommunications C


180,00 875,00
369,00

D 5161 Caisses C D 6131 Locations et charges locatives C


5 000,00 4 000,00

D 6161 Impôt et taxes directes C D 6174 Charges sociales C


1 200,00 8 480,00

2- Les règlements reçus par l’entreprise :


 Un chèque bancaire (ou postal) reçu par l’entreprise et provenant d’un tiers ne peut être encaissé que par
l’intermédiaire d’un établissement financier (banque ou C.C.P.).
Dans l’attente de la réception de l’avis d’encaissement émis par l’établissement financier, le code
général de la normalisation comptable (C.G.N.C) a prévu l’utilisation du compte « 5111 chèques à encaisser
ou à l’encaissement ».
Le Schéma de l’enregistrement comptable concernant ces comptes est le suivant :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 76


Opérations Comptes utilisés

Chèques en
1- réception d’un (D) 3421 Clients (C) (D) 51111 portefeuille (C)
chèque gardé en ….. …..
portefeuille. X X X

Chèques en Chèques en
2- Remise du chèque (D) 51111 portefeuille (C) (D) 51112 l’encaissement(C)
à l’encaissement
(banque ou C.C.P) X X X

Compte soldé

5141 Banques
51112 Chèques a ou 5146
3- Avis (D) l’encaissement (C) (D) chèques postaux (C)
d’encaissement
(banque ou C.C.P) X X X

Compte soldé

 Des règlements par des virements (ou les versements en espèces) au compte bancaire (ou postal) de
l’entreprise peuvent être effectués par des tiers.
La comptabilisation de ces règlements par l’entreprise se réalise au moment de la réception de l’avis de
crédit ou d’un relevé de compte.

Exemple :
De la balance établie fin Avril N par l’entreprise « TAMSAMANI », on extrait les soldes des comptes
suivants :
51111 chèques en portefeuille : 16 800,00 dhs
51112 chèques à l’encaissement : 11 100,00 dhs
5141 Banque (BCM) : 70 600,00 dhs
5146 chèque postaux : 35 300,00 dhs

Au cours de la première quinzaine du mois de mai N, l’entreprise « TAMSAMANI » a réalisé les


opérations suivantes :

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 77


3 mai : remise à l’encaissement de deux chèques en portefeuille à la banque d’un montant de 4 500,00 dhs,
bordereau de remise n° 34.
4 mai : Virement bancaire de 2 500,00 dhs du client TAHRI ; avis de crédit n° B119.
5 mai : Réception de l’avis de crédit n° C340 du centre de chèques postaux relatif à l’encaissement d’un
chèque d’un montant de 3 500,00 dhs au client MANSOURI.
6 mai : Vente de marchandises, facture n° D45 réglée par chèque bancaire, montant (HT) = 2 760,00 dhs.
TVA 20%.
7 mai : Réception de l’avis de crédit n°B215 de la banque relatif à la remise du 3 mai.
8 mai : Paiement par chèques postaux des factures suivantes
- électricité : 1 700,00 dhs ; TVA 7% chèques n° 340 – 635
- Annonce publicitaire : 1 000,00 dhs ; TVA 20% (chèque n° 340 - 636).
10 mai : Achat au fournisseur « IDRISSI » de matières premières : 3 600,00 dhs (HT), TVA 20%. Règlement
par chèque bancaire n° 440-825 sous déduction d’un escompte de 5%.
11 mai : Remise à l’encaissement de trois chèques en portefeuille à la banque d’un montant total de 10 250,00
dhs (bordereau de remise n° 35).
12 mai : Réception de l’avis de débit n° D25 de la banque relatif à la domiciliation de la facture de téléphone
d’un montant de 2 100,00 dhs (TTC), TVA 20%.
14 mai : Réception de l’avis de débit n° D176 de la banque relatif à la domiciliation de la facture d’eau d’un
montant de 4 620,00 dhs (TTC), TVA 7%.
15 mai : Réception de l’avis de crédit n° B216 de la banque relatif à remise du 11 mai.

Travail à faire :
Enregistrer ces opérations au journal et au grand livre de l’entreprise « TAMSAMANI ».

Le journal :
03/05/N
6111 Chèques à l’encaissement 4 500,00
51111 Chèques en portefeuille 4 500,00
Bordereau de remise n° 34
04/05/N
5141 Banques 2 500,00
342111 Client TAHRI 2 500,00
Avis de crédit n° B119
05/05/N
5146 Chèques postaux 3 500,00
51112 Chèques à l’encaissement 3 500,00
Avis de crédit n° C340

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 78


06/05/N
51111 Chèques en portefeuille 3 312,00
7111 Ventes de marchandises 2 760,00
4455 Etat, T.V.A facturée 552,00
Facture n° 45
07/05/N
51410 Banques (BCM) 4 500,00
51111 Chèques en portefeuille 4 500,00
Avis de crédit n° B216
08/05/N
61251 Achats de fournitures non stockables 1 700,00
61441 Annonces et Insertions 1 000,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 316,00
5141 Banques (BCM) 3 240,00
Chèque n° 340 – 635
Chèque n° 340 – 636
10/05/N
6121 Achats de matières premières 3 600,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 648,00
5141 Banques (BCM) 4 104,00
7386 Escomptes obtenus 1 80,00
Chèque n° 440 – 82545
11/05/N
51112 Chèques à l’encaissement 10 250,00
51111 Chèques en portefeuille 10 250,00
Bordereau de remise n° 35
12/05/N
61455 Frais de téléphone 1 750,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 350,00
5141 Banques (BCM) 2 100
Avis de débit n° D25
14/05/N
61251 Achats de fournitures non stockables 4 317,75
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 302,25
5141 Banques (BCM) 4 620,00
Avis de débit n° D17645
15/05/N
5141 Banques (BCM) 10 250,00
51112 Chèques à l’encaissement 10 250,00
Avis de crédit n° B216

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 79


2- Présentation des écritures comptables au grand livre :

D 51112 Chèques à l’encaissement C D 51111 Chèques en portefeuille C


4 500,00 4 500,00
10 250,00 10 250,00 X 4 500,00
3 500,00 3 312,00 10 250,00
(X ≥ 14 750,00)

D 5146 Chèques postaux C


3 500,00

D 51410 Banque (BCM) C X D 342111Client TAHRI C


2 500,00 3 240,00
3 312,00 4 104,00 x 2 500,00
4 500,00 2 100,00
10 250,00 4 620,00
D 7111 Ventes de marchandises C
2 760,00
D 342112Client Mansouri C

x 3 500,00 D 61251 Achats de fournitures non stockables C


1 700,00
4 317,75

D 4455 Etat, T.V.A facturée C


552,00 D 44552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
319,00
684,00
350,00
D 61441Annonces et Insertions C 302,25
1 000,00

D 7386 Escomptes obtenus C


180,00

D 6121 Achats de matières premières C D61455 Frais de téléphone C


3 600,00 1 750,00
III- La régularisation du compte banque : Etat de rapprochement
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 80
1- Principe :
Le compte banque (ou chèques postaux) tenu par l’entreprise et le compte de l’entreprise tenu par la
banque (ou le centre de chèques postaux) sont en principe des comptes réciproques. Les opérations qui y
figurent doivent être les mêmes.
Cependant, il existe généralement des différences qui s’expliquent par :
- Le décalage de certaines opérations enregistrées par l’entreprise et que la banque enregistre après ou
l’inverse. Exemple : (Chèques émis, virements des clients, effets payés, frais bancaires ….) :
- les agios et les commissions enregistrés par la banque et que l’entreprise découvre sur le relevé de compte.
- les erreurs glissées dans les livres de l’entreprise ou dans son compte tenu par la banque.

2- Documents nécessaires à l’établissement de l’état de rapprochement :


Pour établir l’état de rapprochement, on doit disposer de :
- L’extrait de compte ou relevé bancaire tenu par la banque ;
- Le compte banque (ou journal de banque), où sont enregistrées les opérations effectuées par
l’entreprise durant la période ;
- L’état de rapprochement du mois (ou période) précédent.
- Autres documents bancaires.

3- Procédure de travail :

1- Pointage :
Le pointage entre les deux documents (compte banque tenu par l’entreprise et le relevé bancaire,
permet de constater ce qui n’a pas été enregistré chez l’entreprise ou à la banque. Après ce constat, on réalise
le redressement réalise le redressement.

2- Redressement :

Exemple :
Le 2 avril N, l’entreprise « TAMSAMANI », reçoit de la Banque Commerciale du Maroc le relevé de
compte suivant :
Dates Libellés Débit Crédit
01/03/N Ancien solde …………. 50 000,00
02/03/N Versement d’espèces …………. 16 000,00
04/03/N Chèque n° 340 – 265 12 000,00 …………
06/03/N Chèque n° 340 – 266 16 800,00 …………
08/03/N Encaissement chèque n° 14016 …………. 24 400,00
10/03/N Chèque n° 340 – 267 6 000,00 …………
12/03/N Chèque n° 340 – 268 8 000,00 …………
14/03/N Encaissement effet L15 ………… 12 000,00
16/03/N Virement au profit de MOBARAK 18 000,00 …………
20/03/N Virement en votre faveur (SONYA) ………... 7 600,00
24/03/N Encaissement effet L20 ………... 7 500,00
24/03/N Commissions sur encaissement des effets
(dont T.V.A = 11,68 dhs) 180,00 ………..
26/03/N Prélèvement quittance d’électricité
(dont T.V.A = 700,00 dhs) 4 200,00 ………..
28/03/N Prélèvement facture téléphone
(dont T.V.A = 500,00 dhs) 3 000,00 ………..
31/03/N Frais tenue de compte (dont T.V.A = 7,85 dhs) 120,00 ………..

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 81


Total des mouvements 68 300,00 117 500,00
Solde au 31/03/N 49 200,00

Le compte « Banque Commerciale du Maroc », dans les livres de l’entreprise « TAMSAMANI » se


présente au 31 mars N comme suit :

Dates Libellés Débit Crédit Solde


01/03/N A nouveau 50 000,00 ………… 50 000,00
02/03/N Chèque n° 340 – 265, Four DAOUIDI ………… 12 00,00 38 000,00
02/03/N Versement d’espèces 16 000,00 ………… 54 000,00
05/03/N Chèque n° 340 – 266, Four Farissi ………… 16 800,00 37 200,00
07/03/N Remise à l’encaissement
09/03/N chèque n° 14016….. 24 400,00 ………… 61 600,00
11/03/N Chèque n° 340 – 267 (Loyer DAOUDI) ………… 8 000,00 53 600,00
16/03/N Avis de crédit, encaissement ………… 6 000,00 47 600,00
16/03/N Effet L15 ……………………
20/03/N Avis de débit, virement au rofit 12 000,00 ……….. 59 600,00
28/03/N de MOBARAK …………….
31/03/N Remise à l’encaissement effet L20 ………… 18 000,00 41 600,00
Chèque n° 340 – 269 7 500,00 ……….. 49 100,00
Chèque n° 340 – 270 ……….. 5 600,00 43 500,00
……….. 7 000,00 36 500,00

Travail à faire :
Etablir l’état de rapprochement du mois de mars N ;
Passer les écritures nécessaires au journal et au grand livre de L’ESE TAMSAMANI

Solution :
Etat de rapprochement (mois de mars N) établi par l’entreprise « TAMSAMANI » 
Après pointage, on établit les états suivants :

BCM dans la comptabilité de l’Ese TAMSAMANI

Libellés Débit Crédit


Solde au 31 mars 36 500,00
Virement client SONYA 7 600,00
Commissions sur encaissement des effets
(dont T.V.A = 11,68 dhs) 180,00
Prélèvement électricité (dont T.V.A = 700,00 dhs) 4 200,00
Prélèvement téléphone (dont T.V.A = 500,00 dhs) 3 000,00
Frais tenue de compte (dont T.V.A = 7,85 dhs) 120,00

Solde débiteur rectifié au 31/03 36 600,00

44 100,00 44 100,00

Ese TAMSAMANI chez BCM

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 82


Libellés Débit Crédit
Solde au 31 mars 49 200,00
Chèque n° 340 – 269 5 600,00
Chèque n° 340 – 270 7 000,00

Solde débiteur rectifié au 31/03 36 600,00

49 200,00 49 200,00

- Ecritures comptables :
Journal de l’entreprise « TAMSAMANI »
Les opérations qui découlent de l’état de rapprochement au 31 mars, doivent être enregistrées dans la
comptabilité de l’entreprise TAMSAMANI.

03/03/N
5141 Banques (BCM) 7 600,00
342113 Client SONYA 7 600,00
Avis de crédit n° B119

61251 Achats e fournitures non stockés 3 500,00
61473 Frais et commissions sur services bancaires 280,47
61455 Frais de téléphone 2 500,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 1 219,53
5141 Banques (BCM) 7 500,00
Suivant état de rapprochement

- Au grand livre de l’entreprise « TAMSAMANI » :

D 5141 Banque (BCM) C D 342113 Client SONYA C


7 600,00 7 600,00
7 500,00

D 61251 Achats de fournitures non stockables C


3 500,00

D 61473 Frais et commissions sur services bancaires C


280,47

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 83


D 61455 Frais de téléphone C
2 500,00
D 34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
1 219,53

IV- Les règlements par effets de commerce :


Les effets de commerce étudiés dans ce paragraphe sont :
* Le lettre de change (appelée également traite) ;
* Le billet à ordre.
Ce sont des titres négociables, qui servent principalement dans le commerce comme instruments de
paiement mais aussi comme instruments de crédit.
Les effets de commerce qui sont généralement domicilié dans un établissement bancaire (ou un centre
de chèques postaux) sont frappés d’un droit de timbre de 5 dhs à apposer sur le titre.

1- La création des effets de commerce :


Lorsque l’entreprise accepte une lettre de change (ou émet un billet à ordre), elle s’engage à payer à
l’échéance la somme indiquée sur l’effet à toute personne de bonne fois qui en réclamera le paiement. Il en
découle donc pour l’entreprise (débiteur) une nouvelle dette comptabilisée dans le compte « 4415
Fournisseurs – effets à payer » et pour le bénéficiaire (possesseur) de l’effet une créance mobilisable
comptabilisée dans le compte « 3425 clients – effets à recevoir ».

Exemple :
Le 06 Avril N, l’entreprise « PASTOR » reçoit de son fournisseur « DAVELAC » des marchandises
pour un montant total de 7 500,00 dhs (TTC), T.V.A. 20%, facture D120.
Le 10 Avril N, l’entreprise « PASTOR » accepte la lettre de change n° L21 en règlement de la facture
D120, échéance le 30/06/N.

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
1- Chez l’entreprise « PASTOR » ;
2- Chez l’entreprise « DAVELAC » ;

Solution :

1- Chez « PASTOR »
- Le journal :
Achats de marchandises H.T. : 7 500,00 / 1,2 = 6 250,00 dhs.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 84


06/04/N
6111 Achats de marchandises 6 250,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 1 250,00
44111 Fournisseur DAVELAC 7 500,00
Sa facture n° D1200

44111 Fournisseur DAVELAC 7 500,00


4415 Four – effets à payer 7 500,00
Acceptation de la lettre de change n° L21

- Le grand livre :

D 6111 Achats de marchandises C D 34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
(06-04-N) 6 250,00 (06-04-N) 1 250,00

D 44111 Fournisseur DAVELAC C D 4415 Four – effets à payer C


(10-04-N) 7 500,00 7 500,00 (06-04-N) 1 250,00 (06-04-N)

2- Chez « DAVELAC »

06/04/N
34211 Clients « PASTOR » 7 500,00
7111 Ventes de marchandises 6 250,00
4455 Etat, T.V.A facturée 1 250,00
N / facture n° D120
10/04/N
3425 Clients – effets à recevoir 7 500,00
34211 Clients « PASTOR » 7 500,00
N / Lettre de change n° L 21

- Le grand livre :

D 34211 Clients « PASTOR » C D 7111 Ventes de marchandises C


(06-04-N) 7 500,00 7 500,00 (10-04-N) 6 250,00 (06-04-N)

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 85


D 4455 Etat, T.V.A facturée C D 3425 Clients effets à recevoir C
1 250,00 (06-04-N) (10-04-N) 7 500,00

Remarque : Dans cet exemple l’entreprise « DAVELEC » est à la fois tireur et bénéficiaire de l’effet n° L21.

2- La circulation des effets de commerce :


La circulation des effets entraîne le transfert de la propriété d’une personne à une autre. Ce transfert se
fait par endossement soit au profit :
- d’une tièrce personne ;
- d’une banque dans le cas d’un effet escompté.

A- L’endossement au profit d’une autre personne :


Le bénéficiaire (porteur) de l’effet peut l’utiliser pour payer un tiers (créancier) par endossement.
L’endossement est porté sur l’effet (lettre de change ou billet à ordre) ou sur une feuille qui y est
attachée (allonge) par une simple signature de l’endosseur.

Exemple :

PAYER A L’ORDRE
DE
UNIVERS MOTORS. SA
Le 12/04/N
DAVELAC

Le 12/04/N, la société « DAVELEC » endosse l’effet L21 au profit de la société « UNIVERS MTORS
S.A » pour l’extinction d’une dette dont le montant et l’échéance coïncident avec ceux de l’effet L21.

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
1- Chez la société « PASTOR » ;
2- Chez la société « DAVELAC » ;
3- Chez la société « UNIVERS MTORS S.A » ;
Solution :

1- Chez la société « PASTOR », aucune écriture comptable n’est passée.


2- Chez la société « DAVELAC » 

- Le journal :
Achats de marchandises H.T. : 7 500,00 / 1,2 = 6 250,00 dhs.
12/04/N
4488 Divers créances (univers motors) 7 500,00
3425 Clients – effets à recevoir 7 500,00
Endossement de l’effet n° L21

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 86


- Le grand livre :

D 4488 Divers créances (univers motors) C D 3425 Clients – effets à recevoir C


7 500,00 X 7 500,00
(X ≥ 7 500,00)

3- Chez la société « UNIVERS MOTORS S.A » ;

- Le journal :

Achats de marchandises H.T. : 7 500,00 / 1,2 = 6 250,00 dhs.

12/04/N
3425 Clients – effets à recevoir 7 500,00
3488 Divers débiteurs (DAVELAC) 7 500,00
traite n° L21 au 30/06/N

- Le grand livre :

D 3425 Clients – effets à recevoir C D 3488 Divers débiteurs C


7 500,00 7 500,00

2- La négociation de l’effet (ou l’escompte) :


Lorsque l’entreprise (propriétaire d’un ou plusieur effets) a besoin de liquidités, elle peut négocier
auprès de sa banque l’effet (ou les effets) ; c'est-à-dire en demander l’escompte. Cette opération transfert la
propriété de l’effet à la banque, mais l’entreprise reçoit la contrepartie sous déduction des intérêts,
commissions et taxes (agios). Le négociateur demeure garant solidaire de paiement de l’effet à son échéance
d’où l’utilisation d’un compte de trésorerie passif « Crédit d’escompte ».

Exemple :
Supposons que la société « DAVELAC » remette à l’escompte le 13-04-N, l’effet n° L21 aux
conditions suivantes :
- Escompte au taux annuel de 12% avec un jour de banque ;
- Commission d’endos = 22,00 dhs ;
- Commission forfaitaire = 18,00 dhs ;
- TVA 7% (J14)

Travail à faire :
- Calculer l’escompte proprement dit ;
- Présenter le bordereau d’escompte n° B681 établi par la banque (BCM) le même jour ;
- Passer les écritures au journal et au grand livre chez la société « DAVELAC »
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 87
Solution :

- l’escompte proprement dit est un intérêt calculé sur le journal de l’effet, pour le nombre de jours séparant la
date de remise à l’escompte de la date d’échéance.
Le calcul se fait en jour, sur la base d’une année de 360 jours (30 jours par mois). Les banques ajutent
par fois un jour dit (jour de banque).

* Calcul de l’escompte :

- Nombre de jours : avril (30 – 13 + 1) = 18


mai = 30
juin = 30
Total 78

Montant : 7 500,00 x 0,12 x 78/360 = 195,00 dhs

Bordereau d’escompte :

Banque Commercial du Maroc Le 13/04/N


Agence/ Roches Noires
Casablanca
Société : DAVELAC

Avis de crédit
Bordereau d’escompte n° B320

Escompte e la lettre de change n° L 21


tirée sur la société PASTOR
 Valeur nominal …………….. 7 500,00
 Escompte …………………… 195,00
 Commission d’endos ……….. 22,00
 Commission forfaitaire 18,00
Total HT 235,00
T.V.A 7 % 16,45
Agio (TTC) 251,45 251,45
 Valeur nette escomptée ……... 7 248,55

- Présentation des écritures comptables chez la société « DAVELAC » :


Le code général de la normalisation comptable (C.G.N.C) préconise que dans le cas où ils sont
escomptés, les effets restent maintenus au débit du compte « 3425 Client – effets à recevoir ».
C’est pourquoi, on crédite en contrepartie des comptes débités, le compte « 5520 crédits d’escompte »

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 88


- Le journal :
13/04/N
5141 Banques (BCM) 7 248,55
63115 Intérêts bancaires et sur opérations 195,00
de financement
61472 Frais sur effets de commerce 40,00
34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges 16,45
5520 Crédits d’escompte 7 500,00
Suivant bordereau d’escompte n° B320

- Le grand livre :

D 5141 Banques C D 63115 Intérêts bancaires et sur opérations de financement C


7 248,55 195,00

D 61472 Frais sur effets de commerce C D 34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
40,00 16,45

D 5520 Crédits d’escompte C


7 500,00

Remarque :
* L’escompte proprement dit constitue pour l’entreprise une charge financière, comptabilisée dans le compte
« 63115 intérêts bancaires et sur opérations de financement ».
* Les commissions supportées constituent pour l’entreprise des autres charges externes, comptabilisées dans
le compte « 91472 frais sur effets de commerce ».
* A la date de l’échéance (et en cas de paiement normal de l’effet), la société « DAVELAC », soldera le
« compte 5520 » par l’écriture suivante :

30/06/N
5520 Crédits d’escompte 7 500,00
3425 Clients – effets à recevoir 7 500,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 89


- Le grand livre :

D 5520 Crédits d’escompte C D 3425 Clients – effets à recevoir C


7 500,00 7 500,00

III- Le règlement des effets de commerce à l’échéance :


A l’échéance les effets sont réglés par la banque (ou un centre de chèques postaux) lorsqu’ils sont
domiciliés ; dans le cas peu fréquent, d’effets non domiciliés, le bénéficiaire procède à l’encaissement direct
chez le tiré.

A- Encaissement direct par le bénéficiaire chez le tiré (ou souscripteur) :

Exemple :
Le 30/06/N, la société « DAVELAC », encaisse contre espèces au domicile de l’entreprise
« PASTOR » l’effet n° L21.

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
- Chez « DAVELAC » ;
- Chez « PASTOR » ;

Solution :

- le journal : Chez « DAVELAC »

30/06/N
5161 Caisses 7 500,00
3425 Clients – effets à recevoir 7 500,00
Encaissement de l’effet L21

- Le grand livre :

D 5161 Caisses C D 3425 Clients effets à recevoir C


7 500,00 7 500,00

- Le journal Chez : « PASTOR »

30/06/N
4415 Fournisseurs – effets à payer 7 500,00
5161 Caisses 7 500,00
Règlement de l’effet L21

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 90


- Le grand livre :

D 4415 Fournisseurs – effets à payer C D 5161 Caisses C


7 500,00 7 500,00

B- Encaissement d’effets domiciliés par l’intermédiaire d’une banque (ou d’un C.C.P) :

Pour que la présentation de l’effet se fasse à l’échéance prévue, il convient de le remettre à l’organisme
chargé de son encaissement quelques jours avant la date de l’échéance.
En attendant, la réception de l’avis de crédit relatifs à cet encaissement, l’entreprise doit constater dans
ses livres qu’elle est toujours propriétaire de l’effet, mais qu’elle n’en a plus la garde.
C’est pourquoi, pendant la durée de ce délai, on débite le compte « 5113 effets à encaisser ou à
l’encaissement » ou le compte divisionnaire « 51132 effets à l’encaissement ».

Exemple :
Le 15/06/N, la société « DAVELAC » endosse l’effet n° L 21(domicilié à la BCM) à sa banque (BP)
pour encaissement.
Le 04/07/N, la banque l’avise de l’encaissement de l’effet par le bordereau n° C425, commissions dues
H.T : 40,00 dhs, TVA 7 %.

Travail à faire :
Passer les écritures comptables au journal et au grand livre chez la société « DAVELAC ».

Solution :

- Le journal :
15/06/N
51132 Effets à l’encaissement 6 250,00
3425 Clients – effets à recevoir 1 250,00
Remise à l’encaissement de l’effet n° L21 7 500,00

5141 Banques (BP)


61472 Frais sr effets de commerce 7 500,00
34552 Etat-TVA récupérables sur les charges 7 500,00
51132 effets à l’encaissement
Bordereau n° C 425

- Le grand livre :

D 51132 Effets à l’encaissement C D 3425 Clients – effets à recevoir C


(15-06-N) 7 500,00 7 500,00 (4/07/N) 7 500,00 (15-06-N)

BacDPro Comptabilité
5141 Banques (BP) C générale :Dopérations
Comptabilité 61472 courantes
Frais sr effets de commerce Page
C 91
(4/07/N) 7 457,20 (4/07/N) 40,00
D 34552 Etat, T.V.A récupérable sur les charges C
(04-07-N) 2,80

4- Les incidents de règlement des effets de commerce :


Les incidents de règlement des effets à l’échéance ; résultent le plus souvent des difficultés de
trésorerie du tiré (ou souscripteur), qui sollicite de son créancier (propriétaire de l’effet) un délai
supplémentaire pour payer, ce qui donne lieu à un renouvellement des effets. Mais parfois le souscripteur se
trouve dans l’impossibilité d’honorer ses engagements.

A- Renouvellement des effets de commerce :

a- L’effet est encore en la possession du tireur (ou bénéficiaire initial, s’il s’agit d’un billet à ordre) :
Dans ce cas après annulation de l’effet initial et l’imputation des frais et intérêts, le tireur crée un
nouvel effet à une date d’échéance plus lointaine.

Exemple :
Le 22 juin N, l’entreprise « ALIA » avise son créancier la société « SIGMA » qu’elle ne pourra pas
payer à l’échéance le 30 juin N l’effet n° L 50 accepté le 30 avril pour une valeur nominale de 10 000,00 dhs,
et demande un report d’échéance à fin juillet N.
Le 24 juin, l’entreprise « SIGMA » annule la traite n°L50 et tire en renouvellement une traite n° L65
au 30 juillet pour acceptation : compte tenu des intérêts de retard à 12% (du 30-06 au 30-07), des frais de
correspondance d’un montant de 10,00 dhs et d’un timbre fiscal de 5,00 DHS.
Le 26 Juin l’entreprise « ALIA » accepte l’effet et le retourne à son créancier.

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
- Chez la société « SIGMA » ;
- Chez l’entreprise « ALIA » ;

Solution :

1- Chez la société « SIGMA » (le créancier)

- le journal :

* Annulation de l’effet initial :

15/06/N
34211 Clients (ALIA) 10 000,00
3425 Clients – effets à recevoir 10 000,00
Annulation de la traite n° L50

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 92


* Imputation des frais de renouvellement

24/06/N
34211 Clients (ALIA) 115,00
7381 Intérêts et produits assimilés (*) 100,00
6145 Frais postaux et frais de 10,00
télécommunication
6167 Impôts, taxes et droits assimilés 5,00
10 000,00 x 30 x 12
(*) Intérêts = = 100,00
36 000,0

* Création et acceptation du nouvel effet :

26/06/N
3425 Clients – effets à recevoir 10 115,00
34211 Clients (ALIA) 10 115,00
n / traite n° L65 au 30/07

- Le grand livre :

D 34211 Clients (ALIA) C D 3425 Clients effets à recevoir C


(22/06/N) 10 000,00 10 115,00 (24/06/N) (30/04) 10 000,00 10 000,00 (24/06/N)
(24/06/N) 15,00 (26/04) 10 115,00

D 7381 Intérêts et produits assimilés C


100,00 (24/06/N)

D 6145 Frais postaux et frais de télécommunication C


10,00 (24/06/N)

D 6167 Impôts, taxes et droits assimilés C


5,00 (24/06/N)

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 93


2- Chez la société « ALIA » (le tiré) :

- le journal :
* Annulation de l’effet initial :

22/06/N
4415 Fournisseurs – effets à payer 10 000,00
44111 Fournisseurs (SIGMA) 10 000,00
Annulation de la traite n° L50

* Imputation des frais de renouvellement

L’entreprise « ALIA » ne sera informée de ces frais qu’à la réception de la nouvelle traite pour
acceptation. Donc aucune écriture comptable n’est à enregistrer à cette date.

* Création et acceptation du nouvel effet :

26/06/N
6311 Intérêts des emprunts et dettes 100,00
6145 Frais postaux et frais de télécommunications 10,00
6167 Impôts, taxes et droits assimilés 5,00
44111 Fournisseurs (SIGMA) 115,00
Frais de renouvellement

44111 Fournisseurs (SIGMA) 10 115,00


4415 Fournisseurs –effets à payer 10 115,00
Acceptation de l’effet n° L65 au 30/07

- Le grand livre :

D 4415 Fournisseurs –effets à payer C D 44111 Fournisseurs (SIGMA) C


(22/06) 10 000,00 10 000,00 (30/04) (26/04) 10 115,00 10 000,00 (22/06)
10 115,00 (26/04) 115,00 (26/06)

D 7381 Intérêts des emprunts et dettes C D 6167 Impôts, taxes et droits assimilés C
(26/04) 100,00 (26/06) 5,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 94


D 6145 Frais postaux et frais de télécommunication C
(26/06) 10,00

Remarque : les frais de renouvellement de l’effet supportés par la société « SIGMA » pour le compte de tiers
(débours) peuvent être transférés au compte de tiers concerné par le crédit du compte « 7197 transferts de
charges d’exploitation ».

B- Le tireur n’est plus en possession de l’effet :


L’effet peut avoir été endossé à l’ordre d’une autre personne par le tireur ou encore remis à l’escompte
ou à l’encaissement à la banque.
Dans ce cas, au lieu de réclamer l’effet au bénéficiaire, l’entreprise tireur avance à l’entreprise tirée à
titre exceptionnel, les fonds nécessaires au paiement de l’effet et tire une nouvelle traite dont le nominal est
égal au montant de l’avance, augmenté des frais de correspondance et des intérêts de retard.

Exemple :
Le 20 avril N, l’entreprise « NAJI » avise son créancier l’entreprise « MADANI », qu’elle ne pourra
pas payer la traite n°T128 d’un montant de 4 800,00 dhs domiciliée chez la BCM et dont l’échéance est le 30
avril.
Elle demande une prorogation de l’échéance à fin mai N. l’entreprise « MADANI » ne pouvant
récupérer le lettre de change tirée sur « NAJI », avance le 26 avril par virement bancaire les fonds et adresse le
même jour à l’entreprise « NAJI », une nouvelle lettre de change n°T140 à fin mai, d’un nominal égal au
principal majoré des frais de timbre pour 5,00 dhs, des frais de correspondance pour 10,00 dhs et des intérêts e
retard pour 40,00 dhs.
Le 28 avril, l’effet n°T140 est retourné accepté par l’entreprise « NAJI ».

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
1- Chez l’entreprise « MADANI » ;
2- Chez l’entreprise« NAJI » ;

Solution :

1- Chez l’entreprise « MADANI » (tireur) :

- le journal :
* Avance de fonds :

26/04/N
34211 Client (NAJI) 4 800,00
5141 Banques 4 800,00
n° /virement n° ………….

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 95


* Imputation des frais de renouvellement
26/04/N
34211 Clients (NAJI) 55,00
6145 Frais postaux et frais de télé 10,00
6167 Impôts, taxes et droits assimilés 5,00
7381 Intérêts et produits assimilés (*) 40,00
Récupération des frais

* Création et acceptation du nouvel effet :

28/06/N
3425 Clients – effets à recevoir 4 855 ,00
3421 Clients (NAJI) 4 855,00
n / traite n° T140 au 30/05

N.B : Comme indiqué dans la remarque précédente, on peut créditer (chez l’entreprise « MADANI ») le
compte « 7197 » à la place des comptes « 6145 » et 6167 ».

- Le grand livre :

D 34211 Clients (NAJI) C D 3425 Clients effets à recevoir C


(26/04) 4 800,00 4 855,00 (28/04) (28/04) 4 855,00
(26/04) 55,00

D 7381 Intérêts et produits assimilés C


40,00 (26/04)

D 6145 Frais postaux et frais de télécommunication C


10,00 (26/04)

D 6167 Impôts, taxes et droits assimilés C D 5141 Banques C


5,00 (26/04) 4 800,00 (26/04)

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 96


2- Chez l’entreprise « NAJI » (tirer) :

- le journal :

* Avance de fonds :

26/04/N
5141 Banques 4 800,00
44111 Fournisseurs (MADANI) 4 800,00
n° /virement n° ………….

* Création, acceptation et paiement du nouvel effet

28/04/N
6311 Frais postaux et frais de télé 40,00
6145 Frais postaux et frais de télé 10,00
6167 Impôts, taxes et droits assimilés 5,00
44111 Fournisseurs (MADANI) 55,00
Frais de renouvellement de l’effet

44111 Fournisseurs (MADANI) 4 855,00
4415 Fournisseurs- effets à payer 4 855,00
traite n° T140

4415 Fournisseurs- effets à payer 4 855,00
5141 Banques 4 855,00
traite n° T140 domiciliée, échue

- Le grand livre :

D 4415 Fournisseurs- effets à payer) C D 44111 Fournisseurs (MADANI) C


(30/05) 4 855,00 4 855,00 (28/04) (28/04) 4 855,00 4 855,00 (26/04)
55,00 (28/04)

D 6167 Intérêts des empruntes et dettes C


(28/04) 40,00
D 6145 Frais postaux et frais de télécommunications C
(28/04) 10,00
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 97
D 5141 Banques C D 6167 Impôts, taxes et droits assimilés C
(26/04) 4 800,00 4 855,00 (30/05) (28/04) 5,00

B- Les effets impayés :


Le non paiement d’un effet de commerce à l’échéance (effet impayé) pose des problèmes différents,
selon l’identité du porteur qui le présente à l’encaissement.

a- L’effet est présenté à l’encaissement par le tireur lui-même :


Lorsque le tiré (débiteur) refuse de payer l’effet à l’échéance, le tireur (créancier) fait constater le non
paiement de l’effet (à l’aide d’un acte authentique dit protêt faute de paiement), puis porte à la change du
débiteur le montant de l’effet impayé, augmenté des frais de protêt et des frais divers en attendant le
dénouement amiable ou judiciaire du litige.

Exemple :
L’entreprise « FAKIR » refuse de payer l’effet n°T75 échu le 30 novembre N, de valeur nominale
4 500,00 dhs.
L’entreprise « SALHI » tireur et bénéficiaire de l’effet, fait constater le non paiment.

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
1- Chez l’entreprise « SALHI » ;
2- Chez l’entreprise « FAKIR » ;

Solution :

1- Chez le tireur (et bénéficiaire) l’entreprise « SALHI » :

- le journal :

30/11/N
34211 Client « FAKIR » 4 600,00
3425 Client – effets à recevoir 4 500,00
5141 Banques 100,00
Traite n° T75 impayée
n° /chèque n°360-490

- Le grand livre :

D 34211 Clients (FAKIR) C D 3425 Clients effets à recevoir C


4 600,00 X 4 500,00
(X ≥ 4 500,00)
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 98
D 5141 Banques C
1 00,00

2- Chez le tiré (l’entreprise FAKIR) : pas d’écritures comptables.

Remarque :
Si la situation persiste jusqu’à la fin d’exercice N (aucune solution judiciaire ou amiable n’est trouvée),
l’entreprise « SALHI » peut considérer la créance sur l’entreprise « FAKIR » comme une créance douteuse.
b- L’effet a été remis à l’encaissement chez la banque :
La banque qui est chargée du recouvrement, constate le non paiment à l’échéance et retourne l’effet au
tireur (bénéficiaire), accompagné d’un avis d’impayé. A cette occasion, elle débite le compte de l’entreprise
concernée des frais de retours.

Exemple :
Le 2 décembre N, la banque (BCM) retourne à l’entreprise « SALHI », l’effet n° T 75 remis à
l’encaissement et échu le 30 novembre. Le montant des frais indiqués dans l’avis de débit n° D405 s’élèvent à
40,00 dhs.

Travail à faire :
Enregistrer chez l’entreprise « SALHI » au journal et au grand livre le retour de l’effet par la banque.

Solution :

- le journal :
30/11/N
34211 Client « FAKIR » 4 540,00
51132 Effets à l’encaissement 4 540,00
5141 Banques 40,00
Traite n° T75 impayée
Retourne de la traite n° T 75 impayée

- Le grand livre :

D 34211 Clients (FAKIR) C D 51132 Effets à l’encaissement C


4 540,00 4 500,00

D 5141 Banques C
40,00
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 99
Remarque :
- L’écriture de remise à l’encaissement de l’effet est semblable à celle indiquée dans le point ci-dessus.
- Le compte divisionnaire « 51132 effets à l’encaissement est soldé ».
- Seuls les frais de retour de l’effet sont ici facturés par la banque.

c- L’effet a été négocié (escompté) chez la banque :


Dans ce cas, la banque (tiers endossataire) est propriétaire de l’effet et non pas un simple mandataire.
Elle récupère auprès du remettant de l’effet (valeur nominal), augmenté des frais de restitution.

Exemple :
Le 2-12/N, la banque (BCM) retourne à l’entreprise « SALHI », l’effet n° T 75 escompté chez elle (le
er
1 octobre) et échu le 30 novembre. Les frais de retours s’élèvent à 110,00 dhs.

Travail à faire :
Présenter les écritures comptables au journal et au grand livre.
1- Chez l’entreprise (SALHI) ;
2- Chez la banque (BCM).

Solution :

1- Les écritures comptables chez l’entreprise « SALHI »

- le journal :
02/12/N
5520 Crédits d’escompte 4 500,00
5141 Banques (BCM) 4 500,00
Retourne de l’effet n° T 75 escompté le 01/10

02/12/N
34211 Clients « FAKIR » 4 610,00
3425 Clients-effets à recevoir 4 500,00
5141 Banques (BCM) 110,00
Réintégration de la créance sur FAKIR

- Le grand livre :

D 5520 Crédits d’escompte C D 5141 Banques (SD) C


4 500,00 4 500,00 (01/10/N) X 4 500,00
110,00
D 34211 Clients « FAKIR » C D 3425 Clients-effets à recevoir C
4 610,00 4 500,00* 4 500,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 100


(*) Ce débit correspond à la date d’acceptation de l’effet par le client.

1- Les écritures comptables chez l’entreprise « SALHI »

- le journal :

02/12/N
34211 Clients « FAKIR » 4 610,00
3425 Clients-effets à recevoir 4 500,00
71253 Prestation de service
ou 110,00
7197 Transferts de charges
Récupération de la V.N de l’effet T75 et des frais

- Le grand livre :

D 71253 Prestation de service C D 7197 Transferts de charges C


110,00 110,00

D 34211 Clients « FAKIR » C D 3425 Clients-effets à recevoir C


4 610,00 4 500,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 101


Synthèse

Définition des effets de commerce :


Les effets de commerce représentent les documents servant à la constatation, au paiement et à la transmission
éventuelle des créances de sommes d’argent.
Ce sont la lettre de change et le billet à ordre.

La création des effets de commerce :


La création d’effet de commerce transforme une créance ordinaire en une créance mobilisable ayant des
caractères juridiques différents. Il est donc logique de distinguer, en comptabilité, les créances ordinaires des
créances matérialisées par des effets, aussi bien chez le créancier que chez le débiteur.
- Chez le fournisseur par le débit du compte : 3425 – « Clients effets à recevoir ».
- Chez le client par le crédit du compte : 4415 – « Fournisseurs, effets à payer ».

La circulation des effets de commerce :

Le bénéficiaire d’un effet a trois possibilités

Attendre l’échéance Ne pas attendre Endosser l’effet


de l’effet et le l’échéance de l’effet à l’ordre d’un tiers
remettre à et le remettre à
l’encaissement l’escompte

Fonctionnement des comptes :

Débit 3425 Clients effets à recevoir Crédit


- à l’’endossement d’un effet à l’ordre d’un
- à l’acceptation du client d’une lettre de change fournisseur
- à la souscription par le client d’un billet à ordre - à l’encaissement direct d’un effet
- à l’endossement à notre ordre d’un effet - à la remise à l’encaissement d’un effet à la
banque (encaissement indirect)
- à la date d’échéance de l’effet éscompté

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 102


Fiche séquence

Module Comptabilité générale : opérations courantes

Séquence 5 La comptabilisation des opérations financières

- Connaître les composantes des T.V.P.


Objectifs - Evaluer et comptabiliser l’acquisition des
T.V.P.
- Enregistrer les opérations relatives aux prêts.
- Enregistrer les opérations relatives à
l’émission d’un emprunt.

Contenu

I- Les titres et valeurs de placement


II- Les prêts
III- Les emprunts

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 103


Séquence V: La comptabilisation des opérations financières
I- Les titres et valeurs de placement :

A- Les opérations relatives à l’acquisition des titres et valeurs de placement :


Quels que soient leur nature et leur classement comptable, les titres et valeurs de placement sont portés
en comptabilité pour leur prix d’achat (valeur d’entrée) à l’exclusion des frais d’acquisition, lesquels sont
directement inscrits dans les charges de l’exercice.

1- L’achat d’actions totalement libérées :

Exemple : Le 15 janvier 2015, la société de transport « EL GHAZALA » a reçu de sa banque l’avis de débit
portant le n°218 relatif à l’achat de 12 700 actions (valeur nominale 650 DH, totalement libérée) au cours de
750 DH l’action, commission sur la transaction 1%, T.V.A sur commission 10%.

Montant de la transaction : 12 700 x 750 9 525 000,00


Commission : 1% x 9 525 000 + 95 250,00
T.V.A/ Commission : 10% x 95 250 + 9 525,00
Net à votre débit 9 629 775,00

15/1/2015
3501 Actions, partie libérée 9 525 000,00
61471 Frais d’achat et de vente des titres 95 250,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 9 525,00
5141 Banque 9 629 775,00
Avis de débit n°218 relatif à l’achat de 12 700 actions.

2- L’achat d’actions partiellement libérées :

Exemple : Le 1/7/2015, la société « CHILD » a reçu de sa banque l’avis de débit n°554 relatif à l’achat de
1 000 actions « BAHIA » (valeur nominale 100 DH, libérée du premier quart) au cours de 30 DH l’une,
commission 1% DH, T.V.A 10%.

Montant de la transaction : 1 000 x 30 30 000,00


Commission : 1% x 30 000 + 300,00
T.V.A/ Commission : 10% x 300 + 30,00
Net à votre débit 30 330,00

On doit distinguer dans ce cas deux types de comptes :


 Actions, partie libérée : 1 000 x 30 = 30 000.
 Actions, partie non libérée : 1 000 x 100 x 3/4 = 75 000.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 104


01/07/2015
3501 Actions, partie libérée 30 000
3502 Actions, partie non libérée 75 000
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 30
61471 Frais d’achat et de vente des titres 300
5141 Banques 30 330
4483 Dettes sur acquisitions de 75 000
Titres et valeurs de placement
Avis de débit n°554 relatif à l’acquisition de 1 000
actions « BAHIA »

3- L’obtention d’actions gratuites :


L’obtention d’actions gratuites et sans influence sur la valeur globale d’entrée des titres correspondants
détenus dont le prix unitaire moyen se trouve diminué.

Exemple : L’entreprise « LAHLOU » détient 500 actions « ONA » acquises le 1/2/2015 à 121 DH l’une.
A la suite de l’augmentation du capital par incorporation de réserves, intervenue le 15/6/2015,
l’entreprise « LAHLOU » a reçu 50 actions gratuites (rapport d’attribution = 1 action nouvelle
gratuite/10 actions anciennes).
La valeur d’entrée des 500 actions « ONA » anciennes est de : 500 x 121 = 60 500 DH.
Cette valeur d’entrée (60 500 DH) est maintenue en comptabilité.
Toutefois, l’obtention de 50 actions gratuites vient augmenter le nombre d’actions « ONA » à 550 et
entraîne une diminution du prix unitaire moyen de chaque action détenue.
Le nouveau prix unitaire moyen de chacune des 550 actions « ONA » est égal à :
60 500 = 110 DH
550
Cette opération ne donne lieu à aucune écriture comptable.

4- L’achat d’Obligations et de Bons de Trésor:

Exemple : Le 20/7/2015, l’entreprise de construction « KOUTOUBIA » reçoit l’avis de débit n°625 de sa


banque relatif à l’achat de 6 000 obligations de la cimeterie « CADEM» au cours de 120 DH l’une,
commission 3 600 DH, T.V.A/commission : 10%.
Montant de la transaction : 6 000 x 120 720 000 DH
Commission  + 3 600 DH
T.V.A/ Commission : 10% x 3 600 + 360 DH
Net à votre débit 723 960 DH

Le 25/8/2015, elle reçoit de sa banque « l’avis de débit n°710 » relatif à l’acquisition de 150 bons de
trésor (à 5 ans) à 5 000 DH le bon, commission 3 750 DH, T.V.A, : 10%.

Montant de la transaction : 150 x 5 000 750 000,00 DH


Commission  + 3 750,00 DH
T.V.A/ Commission : 10% x 3 750 + 375,00 DH
Net à votre débit 754 125,00 DH

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 105


20/07/2015
3504 Obligations 720 000,00
61471 Frais d’achat et de vente des titres 3 600,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 360,00
5141 Banques 723 960,00
Avis de débit n°625 relatif à l’acquisition de 6 000
Obligations « CADEM »

25/08/2015
35062 Bons de trésor 750 000,00
61471 Frais d’achat et de vente des titres 3 750,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 375,00
5141 Banques 754 125,00
Avis de débit n°710 relatif à l’acquisition de 150
bons de trésor

B- Les opérations relatives aux revenus des T.V.P :


Les T.V.P génèrent des revenus soit sous forme de dividendes s’il s’agit d’actions, soit sous forme
d’intérêts s’il s’agit de bons de trésor, de bons de caisse ou d’obligations.
Ces revenus constituant des produits financiers sont inscrits au crédit du compte 7384 Revenus des
titres et valeurs de placement.

Exemple 1 : Au terme de l’exercice 2015, la « C T M-LN » a distribué un dividende par action de 9,50 DH.
La société « EL GHAZALA » dispose au 31/12/2015 de 500 actions totalement libérées de la « C T M-LN »
(elles sont en garde à la banque).
Le 10/04/2016, « EL GHAZALA » reçoit l’avis de crédit n°347 relatif aux dividendes des actions de la
« C T M-LN », commission 23,75 DH, T.V.A/ commission 10%.

Montant de la transaction : 500 x 9,5 4 750,00 DH


Commission : - 23,75 DH
T.V.A/ Commission : 10% - 2,37 DH
Net à votre crédit 4 723,88 DH

10/04/2016
5141 Banques 7 723,88
61473 Frais et commissions sur services bancaires 23,75
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 2,37
7384 Revenus des titres et valeurs de placement 4 750,00
Avis de crédit n°347 relatif aux dividendes des actions
« C T M-LN »

Exemple 2 :
Le 25/5/2015, l’entreprise « KOUTOUBIA » remet, pour encaissement, à sa banque 100 coupons des
obligations « CIOR », montant des intérêts à encaisser 1 000 DH, date d’échéance le 31/5/2015.
Le 3/06/2015, elle reçoit de sa banque « l’avis de crédit n°814 » pour encaissement des coupons remis
le 25/5/2015.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 106


Intérêts échus des obligations « CIOR » 1 000,00 DH
Commission - 5,00 DH
T.V.A/ Commission : 10% - 0,50 DH
Net à votre crédit 994,50 DH

25/05/2015
5118 Autres valeurs à encaisser 1 000,00
7384 Revenus des titres et valeurs de placement 1 000
100 coupons des obligations CIOR remis
à l’encaissement
03/06/2015
5141 Banques 994,50
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 0,50
61473 Frais et commissions sur services bancaires 5,00
5118 Autres valeurs à encaisser 1000
Encaissement des intérêts échus sur obligations CIOR
Avis de crédit n°814

C- Les opérations relatives à la cession des T.V.P :


Les actions, les obligations, les bons de caisse et les bons de trésor peuvent être revendus (cédés). Leur
revente peut engendrer un gain : « plus-value » ou une perte : « moins-value ».
Quels que soient leur nature et leur classement comptable les T.V.P sortis sont portés en comptabilité à
leur valeur d’entrée (prix d’achat).
Certains titres de même nature peuvent entrer à des prix d’achat différents. La sortie de quelques uns
de ceux-ci exige un traitement comptable particulier. Il en est de même des cessions de droits de souscription
ou de droits d’attribution.

1- La cession des T.V.P avec Gain :

a- La cession d’actions entièrement libérées :

Exemple : L’entreprise « TAGHAZOUTE » avait acquis, il y a deux mois, 30 actions (valeur nominale 500
DH, totalement libérée) au cours de 650 DH l’action.
Ayant besoin de liquidités, elle vend ces titres par l’intermédiaire de sa banque qui lui envoie « l’avis
de crédit n°1954 » dont voici le détail :

Le 13/07/2015
Montant de la transaction : 6 000 x 120 20 250,00 DH
Commission  - 202,50 DH
T.V.A/ Commission : 10% x 3 600 - 20,25 DH
Net à votre crédit 20 027,25 DH

13/07/2015
5141 Banques 20 027,25
61471 Frais d’achat et de vente des titres 202,50
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 20,25
3501 Actions, partie libérés (30 x 650) 19 500,00
7385 Produits nets sur cessions des T.V.P. 750,00
Avis de crédit n°1954 relatif à la cession de 30 actions

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 107


* Produits nets sur cessions des T.V.P = plus-value = 30 x (675 – 650) = 750.

b- La cession d’actions partiellement libérées :

Exemple : L’entreprise « AYOUCH » reçoit de sa banque « l’avis de crédit n°1530 » relatif à la cession de 20


actions au prix unitaire de 35 DH (valeur nominale 100 DH, libérée du premier quart, prix unitaire
d’acquisition 30 DH), commission 1%, T.V.A 10%.

Montant de la transaction : 20 x 35 DH 700,00 DH


Commission  - 7,00 DH
T.V.A/ Commission : 10% - 0,70 DH
Net à votre crédit 692,30 DH

15/09/2015
5141 Banques 692,30
61471 Frais d’achat et de vente des titres 7,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 0,70
4483 Dettes sur acquisition de T.V.P** 1 500,00
3501 Actions, partie libérés *** 600
3502 Actions, partie non libérés *** 1 500
7385 Produits nets sur cessions des T.V.P.* 100
Avis de crédit n°1530, cession de 20 actions

* Plus-value : Produits nets sur cessions des T.V.P = (20 x 35) – (20 x 30) = 100 DH ou 20 x (35 - 30).
** Partie non libérée des actions = 20 x 100 x 3/4 = 1 500 DH.
*** Partie libérée = 20 x 30 = 600 DH.

2- La cession des T.V.P avec Perte :

a- La cession d’actions entièrement libérées :

Exemple : L’entreprise « TAGHAZOUTE » a cédé 100 actions à 240 DH l’une (valeur nominale 200 DH,
totalement libérée) de la société « MANAR », acquises il y a trois mois au cours de 250 DH l’une par
l’intermédiaire de sa banque.
Le 15/07/2015, elle reçoit « l’avis de crédit n° 1986 » dont voici le contenu :

Montant de la transaction : 100 x 240 24 000,00 DH


Commission  - 240,00 DH
T.V.A/ Commission : 10% - 24,00 DH
Net à votre crédit 23 736,00 DH

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 108


15/07/2015
5141 Banques 23 736,00
61471 Frais d’achat et de vente des titres 240,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 24,00
6385 Charges nettes sur cessions des T.V.P. 1 000,00
3501 Actions, partie libérés (250 x 100) 25 000,00
Avis de crédit n°1986, cession de 100 actions
« AMANAR »

* Moins-value = (100 x 250) – (100 x 240) = 1 000 DH ou 100 x (250 - 240).

b- La cession d’actions partiellement libérées :

Exemple : La société « BAYER-MAROC » a reçu le 20/09/2015 « l’avis de crédit n°758 » relatif à la cession


de 70 actions (valeur nominale 100 DH, libérée de moitié, cours d’achat 60 DH l’une), au cours de 52 DH
l’action, commission 36,40 DH, T.V.A 10%.

Montant de la transaction : 70 x 52 DH 3 640,00 DH


Commission  - 36,40 DH
T.V.A/ Commission : 10% 3,64 DH
Net à votre crédit 3 599,96 DH

20/09/2015
5141 Banques 3 599,96
61471 Frais d’achat et de vente des titres 36,40
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 3,64
4483 Dettes sur acquisition de T.V.P (70 x 100 x 1/2) 3 500,00
6385 Charges nettes sur cessions des T.V.P. 560,00*
3501 Actions, partie libérés (70 x 60) 4 200
3502 Actions, partie non libérés (70 x 100 x 1/2) 3 500
Avis de crédit n°758, cession de 70 actions

* Moins-value = (70 x 60) – (70 x 52) = 560 DH ou 70 x (60 – 52).

c- La cession d’obligations :

Exemple : Reçu de la banque, le 20/10/2015, « l’avis de crédit n°3434 » pour cession de 30 obligations
« CIH » au prix unitaire de 1 100 DH (prix unitaire d’acquisition 1 150 DH), commissions 165 DH, T.V.A
10%.

Montant de la transaction : 30 x 1 100 DH 33 000,00 DH


Commission  - 165,00 DH
T.V.A/ Commission : 10% - 16,50 DH
Net à votre crédit 32 818,50 DH

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 109


20/10/2015
5141 Banques 32 818,50
61471 Frais d’achat et de vente des titres 165,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 16,50
6385 Charges nettes sur cessions des T.V.P. 1 500,00*
3504 Obligations 34 500
Avis de crédit n°3434, cession d’obligations C I H

* Moins-value = (30 x 1 150) – (30 x 1 100) = 1 500 DH ou 30 x (1 150 – 1 100).

3- Les cas particuliers de cessions :

a- La cession des droits de souscription ou d’attribution :


La cession des droits de souscription ou des droits d’attribution réduit la valeur globale d’entrée du
montant du prix de cession et diminue en conséquence le prix unitaire moyen d’achat des titres
correspondants.

Exemple : L’entreprise « DAHABI » a acquis, le 27/3/2015, 500 actions « Longométal » (valeur nominale
100 DH, totalement libérée) au prix de 130 DH l’une.
Le 1/09/2015, elle a vendu 500 droits de souscription à 5 DH l’un, commission 25 DH, T.V.A 10%.
Elle a reçu le même jour « l’avis de crédit n°963 » :

Montant de la vente des droits : 500 x 5 DH 2 500,00 DH


Commission  - 25,00 DH
T.V.A/ Commission : 10% - 2,50 DH
Net à votre crédit 2 472,50 DH

La valeur globale d’entrée des 50 actions « Longométal » après cession des 500 droits de souscription
est de : (500 x 130) – (500 x 5) = 65 000 – 2 500 = 62 500 DH.
Le prix unitaire moyen d’achat des 500 actions après cession des droits de souscription est de :
62 500/500 = 125 DH.

1/9/2015
5141 Banques 2 472,50
61471 Frais d’achat et de vente des titres 25,00
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 2,50
3501 Actions, partie libérés 2 500
Avis de crédit n°963, cession de 500 droits de souscription

b- La cession de titres de même nature acquis à des prix différents :


Lorsque des sorties de titres ont été opérées (à la suite de cession notamment), portant sur un ensemble
de titres de même nature conférant les mêmes droits mais de valeur d’entrée différente, la valeur d’entrée des
titres restant (non cédés) est déterminée par la méthode du « coût d’achat moyen pondéré après chaque
entrée » ou, à défaut, par la méthode du « premier entré, premier sort, (First in, First out : F.I.F.O.) »

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 110


Exemple : Au 30/6/2015, le portefeuille-titres de l’entreprise « OUYACHOU » comprenait :

- 250 actions « BCM » acquises le 13/5/2015 au prix unitaire de 130 DH.


- 350 actions « BCM » acquises le 14/6/2015 au prix unitaire de 160 DH.
Le 28/7/2015, elle vend 400 actions « BCM » au prix unitaire de 150 DH, commission : 600 DH,
T.V.A. : 10%.
1ère méthode : coût d’achat moyen après chaque entrée :
- Après la première entrée du 13/5/2015, le prix unitaire moyen est égal à 130 DH.
- Après la 2° entrée du 14/6/2015, le prix unitaire moyen est de :
250 x 130 + 350 x 160 = 147,50
250 + 350.
La valeur d’entrée des actions cédées est de : 400 x 147,50 = 59 000 DH.
La valeur d’entrée des 200 actions restantes est de : 200 x 147,50 = 29 500 DH.

28/7/2015
5141 Banques 59 340
61471 Frais d’achat et de vente des titres 600
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 60
3501 Actions, partie libérés 59 000
7385 Produits nets sur cessions des T.V.P. 1 000*
Avis de crédit n°…, cession de 400 actions « BCM »

* Plus-value : 400 x (150 – 147,5).

2ème méthode : Premier entrée, premier sorti (F.I.F.O.) :


- Valeur d’entrée des 400 actions cédées le 28/7/2015 :

* 250 actions acquises le 13/5/2015 : 250 x 130 = 32 500 DH.


* 150 actions acquises le 14/6/2015 : 150 x 160 = 24 000 DH.
= 56 500 DH
- Valeur d’entrée des actions restantes : 200 x 160 = 32 000 DH
[(350 – 150) x 160)]

28/7/2015
5141 Banques 59 340
61471 Frais d’achat et de vente des titres 600
34552 Etat, T.V.A. récupérables sur les charges 60
3501 Actions, partie libérés 59 000
7385 Produits nets sur cessions des T.V.P. 3 500*
Avis de crédit n°…, cession de 400 actions « BCM »

* Plus-value : (400 x 150) – 56 500 = 3 500.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 111


II- Les prêts :

A- Les conditions à appliquer pour prêter l’argent à un salarié :


En principe, seuls les établissements de crédit ont le droit d’accorder les prêts. Il est cependant d’usage
qu’une entreorise accorde un prêt ou un crédit (avec intérêts) à un salarié ou à un associé.

B- L’enregistrement comptable des prêts :

Premièrement : Accord du prêt au salarié : débiter le compte 241 «Prêts» et créditer le compte 5141
«Banque»
Deuxièmement : Le remboursement du prêt, débiter le compte 5141 «Banque» et créditer les comptes 241
«Prêts» (amortissement) et 73811 «Intérêts des prêts» (montant des intérêts reçus)

III- Enregistrement d’un emprunt :


Un emprunt est une somme d’argent qu’une banque prête en contrepartie du versement des intérêts en
plus du montant emprunté.

A- Réalisation et calcul d’un emprunt :


Pour calculer le montant des intérêts que l’entreprise doit rembourser, on fait un tableau de
remboursement de l’emprunt. (Ce tableau est généralement fourni par la banque).

Périodes de Capital à rembourser Intérêts Capital remboursé Montant


remboursement d’annuité
1 Capital initial Capital initial x taux Le montant du  Intérêt +
intérêt remboursement Capital
2 Capital initial - Capital à rembourser peut être constant remboursé
capital remboursé x taux intérêt sur la période de
l’emprunt ou
variable

Un emprunt constitue pour l’entreprise un flux monétaire entrant (recette). Il faut donc débiter un
compte de trésorerie.
En contrepartie, il faut créditer un compte représentant le prêteur ou la dette. C’est le compte
1481. Emprunts auprès des établissements de crédit.
B- Comment enregistrer comptablement un emprunt ?

Dans le journal de banque (BQ)

Au ../..N, Déblocage des fonds


Compte Intitulé Débit Crédit
5141 Banque X
1481 Emprunts auprès des établissements de X
crédits

Explication :
Le compte 1481 est crédité, il s’agit d’un compte de passif car une dette est constatée et doit apparaître
au bilan.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 112


C- Remboursement de l’emprunt et paiement des intérêts :
Un emprunt doit être remboursé en une ou plusieurs échéances prévues au préalable. Chaque
remboursement diminue le montant de l’emprunt restant dû.

Le remboursement d’un emprunt constitue un flux monétaire sortant (dépense). Il faut créditer le
compte de trésorerie.
En contrepartie, il faut débiter le compte d’emprunt relatif à cette échéance. Ce rembourselment fait
l’objet une rémunération aux prêteur appelé « intérêt » qui doit être inscrit dans un compte de charge : 631.
Charges d’intérêts.

D- Comment saisir comptablement le remboursement d’une échéance ?

Au ../..N, Remboursement de l’emprunt à chaque échéance jusqu’à la fin de l’emprunt

Compte Intitulé Débit Crédit


1481 Emprunts Montant du
capital
remboursé
6 31 Charges d’intérêts Montant des
intérêts
5141 Banque Montant
mensualité

E- Cas pratique :
L’entreprise A obtient un prêt bancaire de 150 000 le 01/02/N sur 8 ans. Les annuités seront prélever
le 1er de chaque mois à partir du 1er Mars. Le remboursement de l’emprunt est constatant et le montant des
intérêts est de 6%HT ; TVA 10% sur le montant de l’emprunt non remboursée.

Tableau d’amortissement de l’emprunt de 15 000 sur 8 ans au taux mensuel de 6% HT

Période de Capital à Intérêts HT Capital Montant


remboursemen rembourse remboursé mensualité
t r
1 : Fevrier N 150 000,0 150 000 x 6 % = 150 000 / 8 = 9 000 + 18 750
0 9 000,00 18 750,00 = 27 750,00
2 131 7 905 18 750,00 26 655,00
250,00
3 112 6 750 18 750,00 25 500,00
500,00
4 93 750,00 5 625 18 750,00 24 375,00
5 75 000,00 4 500 18 750,00 23 250,00
6 56 250,00 3 375 18 750,00 22 125,00
7 37 500,00 2 250 18 750,00 21 000,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 113


8 18 750,00 1 125 18 750,00 19 875,00
Totaux 150 000,00  

Ecritures comptables :

Au 01/02/N, Déblocage des fonds :

Compte Intitulé Débit Crédit


5141 Banque 15 000,00
1481 Emprunts auprés des etab. de crédit 150 000,00

Au 01/03/N, Remboursement de la première échéance de l’emprunt :

Compte Intitulé Débit Crédit


1481 Emprunts… 18 750,00
631 Charges d’intérêts 9000,00
34552 Etat TVA récupérable/charges
900,00

5141 Banque 28 650,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 114


Synthèse

Le portefeuille Titres et valeurs de placement est composé de :

Actions Obligations Bons de caisse et bons de Autres TVP similaires


3501 trésor 3506 3508
3502 3504

Coût d’acquisition = prix d’achat des titres (sans les frais d’acquisition)

Enregistrement comptable de l’emprunt :

Premièrement :
La banque envoie un avis de crédit pour la mise à disposition du prêt. Débiter le compte 541
«Banque» et créditer le compte 1481 «Emprunts auprès Ets de crédit».

Deuxièmement :
Le remboursement de l’emprunt à chaque échéance, débiter les comptes : 1481 «Emprunts auprès Ets.
de crédit» (montant de l’amortissement), 631 «Charges d’intérêts» (montant des intérêts), 616 «Etat TVA
récupérable/charges» (montant de TVA). et créditer le compte 5141 «Banque»

Enregistrement comptable des prêts :

Premièrement : Exemple , Accord du prêt au salarié :


Débiter le compte 2411 «Prêts au personnel» et créditer le compte 5141 «Banque»
Deuxièmement : Le remboursement du prêt, débiter le compte 5141 «Banque» et créditer les comptes 2411
«Prêts» (amortissement) et 73811 «Intérêts des prêts» (montant des intérêts reçus)

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 115


Fiche séquence

Module Comptabilité générale : opérations courantes

Séquence 6 La comptabilisation des éléments divers

- Traiter et comptabiliser l’ensemble des


Objectifs charges et produits non courantes.
- Passer les opérations se rapportant au compte
de l’exploitant.

Contenu

I- Les charges exceptionnelles


II- Les produits exceptionnels
III- Les opérations avec l’exploitant

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 116


Sequence VI : La comptabilisation des éléments divers

Dans le P.C.G.E, le classement des produits et des charges est établi en fonction de leur nature
(analyse par nature des charges et produits).
Les charges et produits sont répartis en 3 niveaux partiels, homogènes économiquement, complétés par
un niveau global (impôts sur les résultats) :
- le niveau exploitation qui correspond aux produits et charges du cycle d’activité normale de
l’entreprise ;
- le niveau financier, nettement identifié (intérêts, revenus financiers, différences de charge…) et dont
les éléments sont pour certains structures et cycliques, pour d’autres fortuits ;
- le niveau non courant qui enregistre les produits et charges ne se rattachant pas à des opérations
courantes.
Dans cette séquence, on va étudier seulement les charges non courantes et les produits non courants.

I- L’enregistrement des opérations relatives aux charges exceptionnelles :


Les charges non courantes se définissent en fonction de leur nature intrinsèque et non de leur montant.
Elles sont liées à la survenance de circonstances exceptionnelles telles que les cessions d’immobilisations ou
les restructurations d’entreprise.

A- Les valeurs nettes d’amortissements des immobilisations cédées :


Les comptes du poste 651 enregistrent à leur débit le montant de la valeur nette d’amortissement des
éléments cédés de l’actif immobilisé. Toutefois, en ce qui concerne le compte 6514 seules sont portées à son
débit les valeurs conférant un droit de propriété (postes 251 et 258).

B- Les subventions accordées :


« Les subventions accordées sont des subventions versées à des tiers dans le propre intérêt de
l’entreprise. Elles comprennent notamment les subventions accordées à des filiales en difficulté et les
versements à divers organismes d’intérêt général ».

Exemple : Le 15/6/2015, le groupe ONA accorde à sa filiale « Les conserveries du sud » une subvention de
135 000 DH par ordre par ordre de virement bancaire.

15/6/2015
6561 Subventions accordées de l’exercice 135 000
5141 Banques 135 000
Ordre de virement n°…

C- Les autres charges non courantes :


Le compte 6581 enregistre à son débit les pénalités sur marchés et les débits à la charge de l’entreprise.
Sont enregistrés au débit du compte 6582 les redressements définitifs d’impôts autres que les impôts
sur les résultats.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 117


Les pénalités et amendes fiscales (d’assiette ou de recouvrement) ou pénales sont enregistrées dans le
compte 6583.
Le compte 6585 enregistre les pertes sur créances irrécouvrables ayant un caractère non courant.

Exemple 1 :
- Le 10/5/2015, la société SOCOFES paie une amende fiscale de 800 DH en espèces.
- Le 18/7/2015, elle accorde un don de 24 000 DH à l’association marocaine de lutte contre le cancer
(ordre de virement bancaire).
- Le 25/7/2015, elle règle par chèque bancaire n° 25112 un rappel d’impôts (autres que les impôts sur
les résultats) 3 000 DH.

10/5/2015
6863 Pénalités et amendes fiscales ou pénales 800
6151 Caisses
800
PC n°…
18/7/2015
6586 Dons, libéralités et lots
34552 Etat, T.V.A. récupérable/charges 28 560,00
5141 Banques 107,10
Ordre de virement n°… 19 028,10
25/7/2015
6582 Rappels d’impôts
3 000
5141 Banques
Ch n° 25112 3 000

Exemple 2 : Le 15/10/2015, l’entreprise Bahja refuse de prendre livraison d’une commande de marchandises
et abandonne les arrhes qu’elle avait versées le (1/10/2015) en espèces 2 400 DH (TTC), T.V.A. 20%.

1/10/2015
3411 FRS- avances et acomptes 2 400
5161 Caisses 2 400
PC n°…
15/10/2015
6585 Pénalités/marchés et dédits 2 000
400
34552 Etat TVA récupérable/charges 400 2 400
3411 FRS- avances et acomptes
Arrhes abandonnées

II- L’enregistrement des opérations relatives aux produits exceptionnels :

A- Les produits des cessions d’immobilisations :


Les comptes du poste 751 enregistrent à leur crédit les produits de cession des éléments immobilisés.
Toutefois, en ce qui concerne le compte 7514 seules sont portées à son crédit les valeurs conférant un
droit de propriété (poste 251 et 258).
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 118
B- Les subventions d’équilibre :
Sont inscrites au crédit des comptes du poste 756 les subventions dont bénéficie l’entreprise pour
compenser, en tout ou partie, la perte globale qu’elle aurait constatée si cette subvention ne lui avait pas été
accordée.
La contrepartie de ces subventions se trouve au compte 3451 Subventions à recevoir ou un compte de
trésorerie.

Exemple :
Le 10/1/2015, une société a bénéficié d’une subvention de 600 000 DH de l’Etat, destinée à couvrir les
pertes relatives à l’année 2015.
Le 15/12/2015, la subvention a été reçue par ordre de virement bancaire.

10/1/2015
3451 Subvention à recevoir 600 000
7561 Subvention d’éq. reçues de l’ex.. 500 000
4456 Etat, T.V.A due
Avis de notification
15/12/2015
5141 Banques 600 000
3451 Subvention à recevoir 600 000
Avis de crédit n° …

C- Les reprises sur subventions d’investissement :


Les comptes du poste 757 enregistrent à leur crédit le montant des subventions d’investissement virées
en produits par le débit du compte 1319 Subventions d’investissement inscrites au C.P.C.

D- Les autres produits non courants :


Le compte 7581 enregistre les pénalités contractuelles et les dédits au profit de l’entreprise.
Sont enregistrés au crédit du compte 7582 les dégrèvements définitifs sur les impôts autres que les
impôts sur les résultats par le débit d’un compte du poste Etat ou d’un compte de trésorerie.
Le compte 7585 enregistre au crédit les rentrées sur les créances déjà considérées comme
irrécouvrables et comptabilisées comme telles aux comptes 6182 et 6585.

Exemple :
- Le 15/10/2015, l’entreprise Hamade refuse de prendre livraison d’une commande qu’elle avait passée
auprès de l’entreprise Zahi et abandonne les arrhes qu’elle avait versées le 1/10/2015 (en espèces) 600 DH
(TTC), T.V.A : 20%.
- Le 20/10/2015, l’entreprise Zahi a reçu en espèces un lot de 5 000 DH à l’occasion de sa participation
à une foire exposition locale.

Ecriture chez l’entreprise ZAHI

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 119


1/10/2015
5161 Caisses 600
4421 Clts – avances et acomptes 600
PC n°…
15/10/94
4421 Clts – avances et acomptes
500
7581 Pénalités et débits reçus 500
4455 Etat, T.V.A. facturée 100
Arrhes abandonnées
20/10/94
5161 Caisses 5 000
7586 Dons, libéralités et lots reçus 5 000
P.C. n° …

III- Les opérations avec l’exploitant :

Introduction :
Au niveau de l’enregistrement des opérations comptables, certains comptes ont un fonctionnement
particulier et répondent à des objectifs biens précis : c’est le cas du compte de l’exploitant qui concerne
l’entreprise individuelle, et les comptes de virements internes qui facilitent la comptabilisation des
opérations et évitent une double comptabilisation des opérations.

A- Définition :
Le compte de l’exploitant est un compte qui caractérise l’entreprise individuelle dont le
fonctionnement présente des particularités par rapport aux comptes des capitaux propres.

B- Utilité comptable du compte de l’exploitant :


Selon le CGNC :
« Le compte 1117 Capital personnel enregistre à son crédit :
- Le montant des apports de l’entrepreneur au début ou en cours d’activité ;
- Le bénéfice de l’exercice précédent (par le débit du compte 1191 Résultat net de l’exercice).
Il enregistre à son débit:
- Les prélèvements et les retraits personnels de l’exploitant quelle qu’en soit la nature ;
- La perte de l’exercice précédent (par le crédit du compte 1191 Résultat net de l’exercice).
Le solde du compte 1117, même débiteur, en fin d’exercice, apparaît au passif du bilan dans le poste 111
Capital social ou personnel »
Ainsi, durant l’exercice le compte 11175 « compte de l’exploitant » est mouvementé des apports
temporaires et des prélèvements courants effectués par l’exploitant.
Le compte est débité du montant des prélèvements directs ou indirects.

Il est crédité des versements directs (versement d’espèces) ou indirects (dépense de l’entreprise
acquittée par le chèque personnel de l’exploitant).
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 120
A la fin de l’exercice comptable, le compte de l’exploitant « 11175 » est viré pour solde au compte
« 1117 » capital personnel. Ce virement peut servir soit :
- Augmenter le capital dans l’hypothèse d’un solde créditeur du compte de l’exploitant ;
- Diminuer le capital dans l’hypothèse d’un solde débiteur du compte de l’exploitant ;

Synthèse :

1-

On enregistre dans les comptes de charges


- Toutes les opérations courantes qui entraînent un décaissement ayant pour objet
l’acquisition de biens et services consommés dans le cadre de l’activité normale de
l’entreprise ;
- Toutes les opérations non courantes qui appauvrissent l’entreprise.

On enregistre dans les comptes de produits :


- Toutes les opérations courantes qui entraînent un encaissement relatif à des ventes de
biens et de services acquis ou produits dans le cadre de l’activité normale de
l’entreprise ;
- Toutes les opérations non courantes qui procurent un enrichissement de l’entreprise.
2-
Le compte de l’exploitant et les comptes de virements facilitent la tenue d’une comptabilité régulière,
claire et transparente. Ce qui confère à la comptabilité le rôle d’un outil de contrôle et de pilotage

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 121


Fiche séquence

Module Comptabilité générale : opérations courantes

Séquence 7 La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

- Assimiler les concepts relatifs aux impôts


Objectifs - Connaître les mécanismes, les procédures et
les dispositions de la loi en matière de TVA
- Pouvoir procéder aux imputations comptables
nécessaires relatives aux faits générateurs et à
l’exigibilité de la TVA.

Contenu

I- Le concept de l’impôt
II- Classification des impôts
III- La technique fiscale
IV- Les normes d’un bon système fiscal
V- La taxe sur la valeur ajoutée

Séquence VII : La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)


Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 122
L’impôt est un phénomène social lié à l’existence du pouvoir politique. Il est l’expression de la
souveraineté de l’Etat. On dirait même que l’impôt est né simultanément avec l’Etat.
C’est une prestation pécuniaire importante puisqu’elle constitue l’essentiel des ressources publiques
qui peuvent contenir aussi les emprunts, etc.
Se limitant au départ à son rôle classique de pourvoyeur de fonds pour financer, de manière neutre, le
budget public, l’impôt devient une composante importante de la politique macroéconomique de financement
des besoins sociaux, des biens et des services publics, ainsi que de redistribution et de réduction des inégalités
de revenus.
Dans cette séquence, avant d’exposer les differents elements de TVA, on abordera les notions
fondamentales de la fiscalité qui ont trait au concept de l’impôt, à la typologie des impôts ainsi qu’aux divers
éléments de la technique fiscale.

L’impôt est une contribution de plusieurs formes à laquelle on peut assigner plusieurs fonctions.

I- Le concept de l’impôt
A. Définition de l’impôt
L’impôt est un prélèvement obligatoire non affecté, opéré par l’Etat ou les collectivités locales à titre
définitif, sans contrepartie directe dans l’objectif d’assurer la couverture des dépenses publiques et de réaliser
d’autres objectifs économiques et sociaux.
Cette définition laisse entendre une certaine égalité et solidarité dans la contribution aux charges
publiques. Les agents (individus et entreprises) contribuent aux dépenses publiques abstraction faite des
avantages reçus (ou non reçus).

1- L’impôt est un prélèvement


Cela signifie qu’il s’agit d’un transfert de fonds de l’agent qui paie vers l’entité qui opère le
prélèvement. Ce transfert est irréversible et définitif.
En ce sens, il diffère des réquisitions en nature telles que l’obligation du service civil ou du service
militaire.
2- Le prélèvement est obligatoire
Cette obligation entraîne l’application de sanctions diverses en cas de retard, de faute de paiement ou
de fraude dans la liquidation de l’impôt. En cela, l’impôt diffère de l’emprunt d’Etat qui n’est pas obligatoire
et qui, en plus, fait l’objet de remboursement ultérieur.
3- L’impôt n’est pas affecté

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 123


Le montant de l’impôt collecté est destiné à financer le budget public sans affectation préalable. Il
s’agit d’une gestion publique dans le cadre du principe de l’unité de caisse qui est un principe budgétaire de la
comptabilité publique appelé souvent : universalité budgétaire.
4- L’impôt est sans contrepartie directe
La personne physique ou morale acquittant l’impôt n’est pas en droit d’exiger des avantages directs ou
des services immédiats en contrepartie des sommes acquittées.
Cette caractéristique permet de distinguer l’impôt des redevances et des taxes:
- Les redevances : Ce sont des sommes réclamées en contrepartie d’un service public rendu et de manière plus
au moins proportionnelle à ce service. A titre d’exemple on cite la redevance audiovisuelle.
- Les taxes : Ce sont aussi des rémunérations de services publics mais sans relation entre le service rendu et le
montant des taxes payées. Les taxes sont payées par l’usager d’un service public à l’occasion d’une prestation
déterminée.

B- Objectifs de la fiscalité
On peut assigner à l’impôt trois objectifs différents :
- l’objectif de financement des dépenses publiques de l’Etat ;
- l’objectif de redistribution ;
- et l’objectif économique.

II- Classification des impôts


Plusieurs classifications sont possibles. On retient ci-après la classification économique et la
classification distinguant les impôts directs des impôts indirects.

A. La classification économique des impôts


Cette approche est basée sur la distinction entre :
- d’une part, l’origine de la richesse se traduisant par la possession d’un capital ou d’un patrimoine ou par la
perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété.
- d’autre part, l’emploi de cette richesse par la dépense du revenu ou du capital.
Il s’agit de définir la matière économique sur laquelle l’impôt est assis ou ce qu’il est convenu
d’appeler la matière imposable. A ce titre on distingue : l’impôt sur le revenu, l’impôt sur la dépense et
l’impôt sur le capital.

1- L’impôt sur le revenu


Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 124
Cet impôt touche l’ensemble des sommes perçues par une personne pendant une période préalablement
définie.
L’impôt sur le revenu est souvent annuel et progressif. Il est aussi dit personnel.
2- L’impôt sur la dépense
Cet impôt frappe l’utilisation du revenu. Il s’agit, au Maroc par exemple, de la taxe sur la valeur
ajoutée.
3- L’impôt sur le capital
Comme son nom l’indique, cet impôt est assis sur le capital. Il porte sur des éléments du patrimoine
(immeubles, terrains, valeurs mobilières) donnant naissance à des revenus.

B- La classification administrative : impôts directs – impôts indirects


Très ancienne, cette distinction tient à la spécialisation des services fiscaux dans des catégories fiscales
bien précises. Elle a toujours donné lieu à des controverses politiques sur les mérites respectifs des deux types
d’impôts.
La distinction entre les impôts directs et les impôts indirects n’est pas fixée par la loi. Elle résulte
simplement de la jurisprudence.
De nos jours, cette distinction n’est ni claire ni pertinente. Mais pour distinguer un impôt direct d’un
impôt indirect, trois critères sont souvent utilisés :
1- Critère économique
L’impôt direct est celui qui est supporté définitivement par, le contribuable lui-même et l’impôt
indirect est celui qui est répercuté par le redevable sur une autre personne.
2- Critère technique
Au niveau de la technique fiscale, un impôt est dit direct lorsqu’il est permanent et son fait générateur
est fixé par le texte régissant l’impôt en question. L’impôt direct frappe une situation durable par sa nature.
Tel est le cas, par exemple, de l’impôt sur le revenu.
L’impôt indirect est établi, en revanche, sur des situations qui ne sont pas durables par nature. Il est dit
intermittent. Il en est ainsi des droits d’enregistrement.
3- Critère juridique
Ce critère tient à la modalité de perception de l’impôt. Serait de ce point de vue un impôt direct, tout
impôt perçu par voie de rôle nominatif.
L’impôt indirect serait par contre tout impôt liquidé par le contribuable et payé spontanément par lui-
même par la simple constatation du fait générateur de l’impôt. Aucun rôle n’est émis.
Mais en fait, on peut trouver des impôts directs perçus sans émission de rôle (cas de l’impôt sur les
sociétés payés spontanément par des acomptes provisionnels ou de régularisations spontanées).
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 125
4- Les impôts directs ou les impôts indirects ?
Bien que fondée sur des critères imprécis, la distinction impôt direct-impôt indirect demeure une
donnée essentielle de la fiscalité moderne et est encore au centre d’un débat intellectuel dont les aspects
politiques et émotionnels ne sont pas négligeables.
Le choix d’une politique fiscale se basant sur les impôts directs ou les impôts indirects, lorsqu’il est
possible, n’est pas très aisé. La théorie financière a longuement discuté du problème de choix de la structure
fiscale.
Les politiques mettant l’accent sur les impôts directs mettent en évidence les avantages de ces derniers
et les inconvénients des contributions indirectes.
Dans la pratique, tous les systèmes fiscaux recourent à la conjonction de deux types de prélèvements
dont les inconvénients et les avantages réciproques peuvent se compenser.

C- Autres classifications
En plus de la classification économique et de la classification administrative, plusieurs autres
classifications existent. On se limite à deux : la première distingue l’impôt réel de l’impôt personnel, la
seconde fait la part entre l’impôt de quotité et l’impôt de répartition.

1- Distinction de l’impôt réel et de l’impôt personnel


L’impôt réel est un impôt qui atteint un bien abstraction faite de la situation personnelle de son
détendeur (personnes à charges, situation financières, etc.). On cite toujours les timbres fiscaux ou la TVA
comme exemple des impôts réels.
L’impôt personnel est, par contre, censé prendre en compte l’ensemble des conditions économiques,
financières et sociales du contribuable. L’impôt sur le revenu répond parfaitement à cette définition.
Cette distinction peut paraître ainsi fictive dans la mesure où finalement c’est toujours une personne (et
non un bien) qui finit par être le contribuable final.

2- Distinction de l’impôt proportionnel et de l’impôt progressif


L’impôt proportionnel est un impôt dont le taux est constant quelle que soit l’importance de la matière
imposable.
L’impôt progressif est un impôt dont le taux varie avec la matière imposable, le taux augmente à
mesure que le volume de la base d’imposition s’accroît.

III- La technique fiscale

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 126


L’application d’un impôt suppose la définition du mécanisme de cet impôt. Cinq notions sont à saisir
dans l’application de tout impôt.
A- Le champ d’application de l’impôt
La définition du champ d’application d’un impôt consiste à préciser les personnes imposables, les
opérations imposables et les règles de territorialité.
1- Les personnes imposables
Ce sont les personnes désignées par la loi comme contribuables ou redevables de l’impôt.
Ces personnes sont souvent imposables en fonction des opérations qu’elles réalisent.
C’est le cas par exemple des sociétés qui sont désignées par la loi régissant l’impôt sur les sociétés.
Les sociétés sont imposées sur les opérations réalisées dans le cadre de leur activité.
2- Les opérations imposables
Ce sont les évènements ou les actes ayant trait soit au revenu de la personne imposable, soit à sa
dépense ou encore à son patrimoine.
Ces évènements ou ces actes peuvent être soit obligatoirement imposable, soit imposable sur option ou
encore exonéré de l’impôt.
3- Les règles de territorialité
Ces règles délimitent le territoire auquel s’applique la loi fiscale. Elles prévoient aussi les règles à
appliquer lorsqu’il s’agit de personnes ou de transactions mettant en jeu des pays étrangers.
B- L’assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt est la base, la matière sur laquelle repose l’impôt. Asseoir l’impôt consiste alors à
déterminer les éléments constituant la matière imposable (bénéfices, chiffre d’affaires, revenus, valeur des
biens reçus en héritage…) et à fixer les règles d’évaluations correspondantes. La matière imposable est
l’élément économique ou juridique qui est à la source de l’impôt. C’est le montant auquel s’applique le tarif
de l’impôt.
La base imposable est fonction de la nature de la matière imposable et de la méthode d’évaluation de
celle-ci. Elle fait souvent l’objet de beaucoup de détail et de précision quant à son évaluation.
Les législations fiscales prévoient trois méthodes d’évaluation de la matière imposable, l’évaluation
réelle, l’évaluation approchée et l’évaluation indiciaire.
1- La méthode de l’évaluation réelle
Elle consiste à déterminer le montant réel de la matière imposable.
Ce mode d’évaluation, de plus en plus prôné par les législations fiscales, est appliqué en matière de
l’impôt sur le revenu des entreprises et de la TVA.

2- La méthode de l’évaluation approchée


Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 127
Suivant ce mode d’évaluation, la base imposable est déterminée par l’administration de manière
approximative.
Le mode d’évaluation approximative, de moins en moins légiféré ou encouragé, a l’avantage de la
simplicité de traitement et d’évaluation. En plus, avec l’évaluation approchée, on n’a souvent pas de contrôle.

3- La méthode de l’évaluation indiciaire


Elle se base sur des critères extérieurs à la base imposable elle-même. C’est le cas par exemple de
l’évaluation de la valeur locative des bâtiments et équipements en matière d’impôt foncier : taxe
professionnelle, taxe d’habitation et taxe de services communaux.

C- La liquidation de l’impôt
Cette étape vient juste après la détermination de la matière imposable. Elle consiste à calculer la
somme due par le contribuable sur la base de l’assiette qu’il détient. Cette somme est obtenue par l’application
du barème ou du tarif fiscal à la base d’imposition.
Le tarif est constitué d’un taux nominal (ou légal), ainsi que d’un certain nombre de dispositions
allégeant ou alourdissant la charge du prélèvement.
Dans la pratique, deux types d’imposition en fonction du taux nominal peuvent être distingués :
l’imposition progressive et l’imposition proportionnelle.
- L’impôt est dit progressif lorsqu’il croît plus rapidement que la base d’imposition.

L’impôt sur le revenu est le bon exemple de cette progressivité.


- L’impôt est dit proportionnel lorsqu’il croît proportionnellement à la matière imposable.
Dans ce cas, le taux d’imposition est constant quelle que soit la base d’imposition. On cite pour
exemple l’impôt sur les sociétés.
La liquidation est effectuée soit par le contribuable lui-même (cas de l’impôt sur les sociétés et la taxe
sur la valeur ajoutée) soit par l’administration fiscale (cas de l’impôt sur le revenu et des impôts fonciers).

D- L’exigibilité de l’impôt
L’exigibilité est la situation, l’événement ou l’acte qui rend une personne redevable de l’impôt et qui
donne naissance à la dette fiscale envers l’Etat ou la collectivité locale. Ainsi par exemple l’impôt sur le
salaire devient exigible au moment du paiement du salaire. La TVA devient exigible au moment de
l’encaissement du prix de la vente ou au moment de la facturation.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 128


Très proche de l’exigibilité, la notion de fait générateur de l’impôt désigne l’événement par lequel sont
réalisées les conditions légales nécessaires à l’exigibilité de l’impôt et qui donne naissance à l’obligation
fiscale.

E- Le recouvrement de l’impôt
On désigne par recouvrement l’ensemble des techniques et démarches qui ont pour objectif le
paiement de l’impôt. Il s’agit de la dernière phase consistant à opérer l’encaissement réel de l’impôt par l’Etat
ou les collectivités locales.
Le recouvrement de l’impôt se fait de trois manières distinctes : l’imposition par voie de rôle, paiement
spontané ou par retenue à la source.
1- L’imposition par voie de rôle
Le contribuable est appelé par l’administration à payer. Il reçoit un avis d’imposition ou tout
document similaire émanant de la perception chargée du recouvrement qui désigne souvent sur ledit document
la date limite de paiement.
Le recouvrement par voie de rôle concerne surtout l’impôt sur le revenu, la fiscalité foncière et la
fiscalité locale.
2- Paiement spontané de l’impôt
Dans ce cas, le contribuable prépare sa déclaration fiscale et, sans recevoir de document administratif,
s’acquitte de l’impôt dont il est redevable. Cela ne signifie pas que le paiement dépend de la bonne volonté du
contribuable, et comme l’impôt établi par voie de rôle, tout paiement spontané non effectué ou effectué avec
retard expose son redevable à des majorations et des pénalités.
La procédure de paiement spontané concerne surtout l’impôt sur les sociétés et la TVA.
3- La retenue à la source
Elle consiste à prélever le montant de l’impôt au contribuable au moment du paiement de celui-ci.
C’est la personne amenée à payer le contribuable (employeur pour salaire, banque pour les intérêts, société
pour les dividendes…) qui est chargée d’effectuer ce prélèvement au profit de l’Etat ou de la collectivité
locale.

F- Les sources du droit fiscal


La fiscalité, comme la finance, l’assurance, est créée par des textes sur lesquels elle repose.
La loi a été souvent le moyen privilégié de création de l’impôt. Cette loi, expression de la suprématie
du pouvoir législatif conduit paradoxalement au développement de règlements, de doctrines et de circulaires,
expression du pouvoir administratif.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 129


En plus de ces deux compétences, le pouvoir judiciaire joue, en matière fiscale comme en d’autres
disciplines, son rôle important et parfois déterminant dans l’interprétation des textes.
Outre ces sources du droit fiscal, les conventions fiscales internationales sont d’un usage presque
systématique lorsqu’il s’agit des opérations économiques mettant en jeu deux territoires politiques.

IV- Les normes d’un bon système fiscal


Au vu de la littérature en matière fiscale, les principales normes que devrait respecter un système fiscal
sont essentiellement la neutralité, l’équité, l’efficacité et la simplicité de l’impôt.
Avec le nouveau contexte de mondialisation des économies et la tendance à la généralisation des
accords bilatéraux et multilatéraux, notamment de libre échange, un système fiscal doit, en plus, être en
harmonie avec l’environnement international dans lequel il s’intègre de plus en plus. L’adaptation à cet
environnement est une nouvelle norme d’un système fiscal compétitif.

V- La taxe sur la valeur ajoutée

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect qui frappe l’ensemble des transactions
commerciales réalisées sur le territoire national. Instituée au Maroc en 1986, la TVA impose les produits et
les services durant tout le cycle de production et de commercialisation.
Ce sont les entreprises qui déclarent et paient la TVA à l’Etat. Cependant, le consommateur final est le
redevable réel qui supporte cette taxe en dernier ressort. Ce mécanisme veut que l’entreprise joue le rôle
d’intermédiaire entre le consommateur et le percepteur.

A– Champ d’application : Articles n° 88 à 94 du CGI


Entrent dans le champ d’application de la TVA les activités à caractère industriel, commercial,
artisanal, ou relevant de l’exercice d’une profession libérale ainsi qu’aux opérations d’importation, et ce
quelles que soient la nationalité et le statut juridique des personnes exerçant les dites activités.
La TVA vise les opérations réalisées au Maroc et qui entrent dans son champ d’application, la
personne et la forme juridique de l’assujetti ne sont pas prises en considération.

1- Les opérations obligatoirement imposables :


En principe, les opérations obligatoirement imposables à la TVA sont toutes les opérations
commerciales et les opérations de prestation des services.
- Les ventes et les livraisons effectuées par les entreprises industrielles ;
- Les ventes et les livraisons en l’état de produits importés réalisées par des importateurs ;
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 130
- Les ventes et les livraisons en l’état réalisées par les commerçants grossistes dont le chiffre d’affaires réalisé
au cours de l’année précédente est égal ou supérieur à 2.000.000 dh ;
- Les travaux immobiliers, les opérations de lotissement et de promotion immobilière ;
- Les opérations de banque, de crédit et les commissions de change ;
- Les opérations effectuées dans le cadre de leur profession, par toute personne physique ou morale au titre des
opérations de : avocat, interprète, notaire, architecte, ingénieur, topographe, dessinateur, Adel, huissier,
vétérinaire, conseil et expert en toute matière.

2- Les opérations imposables par option :


L’imposition par option est ouverte à certaines personnes qui sont en principe exonérées de la TVA à
savoir :
- Les commerçants et les prestataires de services qui exportent directement les produits, en ce qui concerne
leur chiffre d’affaires réalisé à l’export ;
- Les petits fabricants qui réalisent un chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 180.000 dh.

3- Les opérations exonérées :


Ce sont des opérations qui entrent normalement dans le champ d’application de la TVA mais qui sont
exonérées par le législateur pour diverses raisons. On distingue entre :

a- Les exonérations sans droit à déduction :


- Le pain, le couscous, les semoules et les farine ;
- Le lait, les dattes, la viande et l’huile d’olive ;
Ce sont généralement les produits de première nécessité.
- les journaux, les publications et les films ;
- Les ventes et prestations réalisées par les petits fabricants et les petits prestataires qui réalisent un chiffre
d’affaires annuel inférieur ou égal à 500.000 dh ;
- Les opérations réalisées par les coopératives ;
- Les prestations fournies par les associations à but non lucratif reconnues d’utilité publique.

b- Les exonérations avec droit à déduction :


- Les produits livrés et les prestations de services rendues à l’exportation ;
- Les produits placés sous le régime suspensif ;
- Les biens d’équipement destinés à l’enseignement privé ou à la formation professionnelle ;
- Les engrais et certains matériels à usage agricole.
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 131
Remarque :
- L’exonération avec droit déduction signifie que le redevable, malgré qu’il vend sans TVA, a le droit
de récupérer la TVA payée lors de ses achats.
- Le régime suspensif est un système réservé exclusivement aux entreprises exportatrices des produits
et des services, qui peuvent être autorisées à acheter, en exonération de la TVA, les matières premières, les
services ou les emballages nécessaires à leurs opérations.

4- Les opérations hors champs d’application :


Ce sont des opérations qui ne sont pas, en raison de leur nature, couvertes par la TVA. Il s’agit des
opérations à caractère civil ou des opérations appartenant au secteur de l’enseignement.

Remarque :
La location ne des biens immeubles st une opération à caractère civil située
hors champ d’application de la TVA, par contre la location meublée ou la location de
fonds de commerce est une opération à caractère commercial et par conséquent
imposable à la TVA.

B- Règles d’assiette : Articles n° 95 à 102 du CGI


Le calcul de la TVA nécessite la prise en considération des paramètres suivants : la base d’imposition,
le fait générateur, les taux et les déductions.

1- Base d’imposition et le fait générateur :


a- Base d’imposition :
La base d’imposition ou l’assiette de la TV comprend :
- La valeur nette (prix) des biens ou services fournis, après déduction de toute réduction à caractère
commercial (rabais, remise, ristourne) et financier (escompte) ;
- Les frais de transport facturés au client ;
- Les frais d’emballage non récupérables ;
- Les frais de commission ou de courtage ;
- Les intérêts pour règlement à terme ;

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 132


Montant de TVA = Montant HT * Taux de TVA
Montant TTC = Montant HT + Montant de TVA
Montant TTC = Montant HT + (Montant HT * Taux de TVA)
Montant TTC = Montant HT (1 + Taux de TVA)
Montant HT = Montant TTC / (1 + Taux de TVA)

Pour un taux de TVA de 20% :


Montants HT = Montants TTC/1,2
Montants de TVA = Montants HT* 0,2
Montants de TVA = (Montants TTC / 1,2) * 0,2
Montants de TVA = Montants TTC / 6
b- Fait générateur :
Le fait générateur est l’événement qui donne naissance à la dette fiscale du redevable envers le trésor
public, c’est le moment d’exigibilité de la taxe.
Il faut distinguer entre deux régimes : Régime des débits et Régime de l’encaissement.
-Régime des débits (régime optionnel) : La déclaration de la TVA exigible doit être faite dès la constatation
de la créance sur le client quel que soit le mode de règlement. Le fait générateur est constitué par l’inscription
de la créance au débit du compte clients qui correspond à la facturation.

-Régime de l’encaissement (régime de droit commun) : La déclaration de la TVA exigible doit être faite
après e règlement du client quelle que soit la date de facturation. Le fait générateur est constitué par
l’encaissement effectif de la créance.

Exemple :
Le 12 septembre 2015, la facture établie par une entreprise à son client comprend les éléments
suivants :
Eléments Montant
-Montant brut 300.000
-Remise 1% 3.000
-Frais de transport 4.600
-Frais d’emballage 12.000
-Frais de montage 28.000
-Acompte versé le 20 août 72.000

Travail à faire :
1- Déterminer la base d’imposition de la TVA sachant que le taux est de 20%.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 133


2- Préciser la date d’exigibilité de la TVA sachant que le montant net à payer sera versé le 25/10/2015
et que :
1er cas : L’entreprise était soumise au régime des encaissements.
2ème cas : L’entreprise était soumise au régime des débits.
Solution :
1- Base d’imposition de la TVA :
Eléments Montant
Montant brut 300.000
-Remise 1% 3.000
= Net commercial 297.000
+ Frais de transport 4.600
+ Frais d’emballage 12.000
+ Frais de montage 28.000
= Prix de vente (HT)* 341.600
+ TVA (20%) 68.320
= Prix de vente (TTC) 409.920
-Acompte 72.000
= Net à payer (TTC) 337.920
* le prix de vente (HT) constitue la base d’imposition de la TVA.
2- Date d’exigibilité de la TVA :
1er cas : Selon le régime des encaissements.
-TVA sur compte = 72.000 / 6 = 12.000 dh, exigible au titre de mois d’août et à verser avant le 20 septembre
2015.
-TVA due = 337.920 / 6 = 56.320 dh, exigible au titre de mois d’octobre et à verser avant le 20 novembre
2015.
-Total de TVA exigible = 12.000 + 56.320 = 68.320 dh.
2ème cas : Selon le régime des débits.
-TVA sur compte = 12.000 dh, exigible au titre de mois d’encaissement (août) et à verser avant le 20
septembre 2015.
-TVA due = 56.320 dh, exigible au titre de mois de facturation (septembre) et à verser avant le 20 octobre
2015.
-Total de TVA exigible = 12.000 + 56.320 = 68.320 dh.

Remarque :
Les deux régimes intéressent seulement la TVA facturée. Pour la TVA récupérable (sur
charges et sur immobilisations), le montant payé ne peut être déduit de la TVA facturée qu’après le
paiement effectif de la charge ou de l’immobilisation.
Sauf dans le cas où Comptabilité
Bac Pro Comptabilité la société aurait opté pour
générale : le régime courantes
opérations des débits et aurait réglé ses achats
Page 134
par traite, dans ce cas seulement elle pourra déduire la TVA dès l’acceptation de la traite.
2- Les taux et les déductions :
a- Les taux de la TVA :
Dans le cadre de la réforme de la TVA visant l’élargissement de l’assiette et la progression dans le
processus du rapprochement des taux pour les limites à deux aux, il est proposé, à compter du 1er janvier 2015,
de la :
- Suppression de l’exonération et application du taux de 10% pour les opérations de crédit foncier et de crédit
à la construction se rapportant au logement social.
- Application du taux de 10% au lieu de 14% pour les chauffe-eau solaires.
- Application du taux de 20% au lieu de 14% pour le thé en vrac ou conditionné
- Application du taux de 10% au lieu de 20% pour les engins et filets de pêche destinés aux professionnels de
la pêche maritime, ainsi qu’aux opérations de vente et de livraison portant sur les œuvres et les objets d’art.
- Application du taux de 20% au lieu de 10% pour le péage dû pour emprunter les autoroutes exploitées par
les sociétés concessionnaires.

Les taux de TVA actuellement en vigueur sont les suivants :


- Taux normal : Le taux normal de la TVA est fixé à 20% pour les biens et services non soumis aux taux
réduits et non exonérés.

- Taux réduits : Sont soumis à la TVA aux taux réduits de :


7% : Les ventes et les livraisons portant sur l’eau livrée aux réseaux de distribution publique ainsi que
les prestations d’assainissement, la location de compteurs d’eau et d’électricité, les produits pharmaceutiques,
les fournitures scolaires, le lait en poudre, le savon de ménage.

10% : Les opérations de fourniture de logement réalisées par les hôtels, les huiles fluides alimentaires,
les conserves de sardines, le sucre raffiné, les opérations d’exploitation des hammams, les bois en grumes, les
pâtes alimentaires, le gaz de pétrole, les chauffe-eau solaires, les opérations de restauration, les opérations
financières, les opérations des professions libérales à caractère juridique, les opérations de crédit foncier, …

14% : Le beurre, les opérations de transport de voyageurs et de marchandises, l’énergie électrique, les
prestations de services rendus par tout agent d’assurance, …

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 135


N.B : Pour le transport ferroviaire, TVA appliqué est de 20 %

b- Les déductions de la TVA :


En principe, avant de procéder au paiement de la TVA, l’entreprise assujettie est autorisée de déduire
de la TVA qu’elle collecte auprès des consommateurs celle qui a grevé ses achats.
L’exercice du droit à déduction est subordonné à des conditions de forme (la TVA doit être payée et
mentionnée sur un document justificatif). Pour les conditions de délai et afin d’assurer une meilleure neutralité
de la TVA, il est proposé, à partir du 1er janvier 2014, de supprimer la règle du décalage d’un mois.
Ainsi, le montant de la TVA récupérable dont le règlement est effectué au mois de décembre 2013 sera
déductible sur cinq ans à compter du 1er janvier 2014.
Le droit à déduction est généralisé à l’ensemble des dépenses engagées par l’entreprise pour les
besoins de son activité. Cependant, sont exclues du droit à déduction :
* Les achats des biens et services non utilisés pour les besoins d’exploitation.
* Les acquisitions des immeubles et locaux non liés à l’exploitation.
* Les dépenses de carburants non utilisées dans la production.
* Les frais de mission, de réception et de représentation.
* Les achats et prestations revêtant un caractère de libéralité.
* Les acquisitions de voitures de tourisme ou les véhicules de transport, à l’exclusion de ceux utilisés pour les
besoins du transport collectif du personnel de l’entreprise.
* Les opérations de vente de livraison portant sur les produits, ouvrages et articles taxés aux taux spécifique
(les vins, l’or, le platine, l’argent,…).

C- Liquidation et recouvrement de la TVA : Article n° 109 à 113 du CGI


Après avoir déterminé la TVA collectée et la TVA déductible, l’entreprise doit procéder au calcul de la
TVA due. Cette opération est effectuée au moment de la déclaration de la TVA.
La déclaration de la TVA due se réalise suivant le régime d’imposition auquel est soumise l’entreprise.
En effet, deux régimes d’imposition sont prévus pour la déclaration et le paiement de la TVA suivant
l’importance du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise : le régime de la déclaration mensuelle et le régime
de la déclaration trimestrielle.

1- La déclaration mensuelle :
Le régime de la déclaration mensuelle est obligatoire pour :
-Les entreprises dont le chiffre d’affaires (HT) de l’année précédente est supérieur ou égal à 1.000.000 dh.
-Les personnes n’ayant pas d’établissement au Maroc.
Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 136
TVA due (M) = TVA facturée (M) – TVA récupérable/immobilisations (M) – TVA récupérable/charges (M)

La TVA du mois M est payable avant le 20 du mois M+1.


2- La déclaration trimestrielle :
Le régime de la déclaration trimestrielle est obligatoire pour :
-Les entreprises dont le chiffre d’affaires (HT) de l’année précédente est inférieur à 1.000.000 dh.
-Les redevables à activité saisonnière ou occasionnelle, et les nouveaux redevables..

TVA due (T) = TVA facturée (T) – TVA récupérable/immobilisations (T) – TVA récupérable/charges (T)

La TVA due de trimestre T est payable avant le 20 du mois suivant le trimestre T.

Remarque :
Le crédit de TVA (différence négative entre TVA facturée et TVA récupérable) est reportable
sur la TVA des mois ou des trimestres suivants jusqu’à son épuisement, sans limitation de détail.

Exemple :
Les opérations relatives à la déclaration de la TVA d’une entreprise sont les suivantes : (les taux de
TVA de 20%).
Opérations (HT) Avril Mai Juin
-Ventes de marchandises 520.000 580.000 540.000
-Achats de marchandises 440.000 310.000 280.000
-Autres charges 50.000 40.000 45.000
-Acquisition d’immobilisations 120.000 84.000 96.000

Remarque : Le crédit de TVA pour le mis de Mars 2015 est de 2.000 dh.

Travail à faire :
1ère hypothèse : Déclaration mensuelle
Calculer la TVA due par les mois d’Avril, Mai et Juin 2015.

2ème hypothèse : Déclaration trimestrielle


Calculer la TVA au titre de 2ème trimestre 2015.

Solution :

1ère hypothèse : Déclaration mensuelle


Calcul de la TVA due par les mois d’Avril, Mai et Juin 2015

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 137


Eléments Avril Mai Juin
-TVA facturée 104.000 116.000 108.000
-TVA récupérable sur immobilisations 24.000 16.800 19.200
-TVA récupérable sur marchandises 88.000 62.000 56.000
-TVA récupérable sur charges 10.000 8.000 9.000
-Report de crédit de TVA 2.000 20.000 -
-TVA due - 9.200 23.800
-Crédit de TVA 20.000 - -

2ème hypothèse : Déclaration trimestrielle


Calcul de la TVA au titre de 2ème trimestre 2015

Eléments Total
-TVA facturée 328.000
-TVA récupérable sur immobilisations 60.000
-TVA récupérable sur marchandises 206.000
-TVA récupérable sur charges 27.000
-Report de crédit de TVA 2.000
-TVA due 33.000
-Crédit de TVA -

D- Enregistrement comptable de la déclaration de TVA :


Les principaux comptes utilisés pour enregistrer les opérations relatives à la TVA sont les suivants :
 Etat – T.V.A. récupérable sur immobilisations 34551
 Etat – T.V.A. récupérable sur charges 34552
 Etat – Crédit de T.V.A. (suivant déclarations) 3456
 Etat – T.V.A. facturée 4455
 Etat – T.V.A. due (suivant déclarations) 4456

Exemple :
Pour cet exemple d’enregistrement des écritures de TVA nous utiliserons les valeurs vues dans
l’exemple précédent.

 Avant d’effectuer les écritures de déclaration de TVA, les soldes des comptes se présentent ainsi :

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N TVA récupérable sur immo. 1 020,00
Octobre
Totaux 1 020,00

34552 Etat – T.V.A. récupérable / charges.

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N TVA récupérable sur charges. 12 542,00
septembre
Totaux 12 542,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 138


4455 Etat – T.V.A. facturée

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N TVA facturée. 17 000,00

Totaux 17 000,00
 Après la déclaration de TVA, le comptable doit enregistrer l’écriture au journal comme suit :
Date
4455 Etat, TVA facturée 17 000,00
34551 Etat -TVA récupérable / immo 1 020,00
34552 Etat -TVA récupérable / charges 12542,00
4456 Etat -TVA due 3 438,00
Déclaration de T.V.A.

 Une fois l’écriture enregistrée, les comptes se présentent ainsi :

34551 Etat – TVA récupérable sur immobilisation.

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N TVA récupérable sur immo. Octobre 1 020,00
31/10/N Déclaration de T.V.A. Octobre 1 020,00
Totaux 1 020,00 1 020,00

34552 Etat – T.V.A. récupérable sur charges.

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N TVA récupérable sur charges. 12 542,00
septembre
31/10/N Déclaration de T.V.A. Octobre 12 542,00

Totaux 12 542,00 12 542,00

4455 Etat – T.V.A. facturée

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N TVA facturée. 17 000,00
31/10/N Déclaration de T.V.A. Octobre 17 000,00

Totaux 17 000,00 17 000,00

4456 Etat – T.V.A. due

Date Désignation Débit Crédit


31/10/N Déclaration de T.V.A. Octobre 3 438,00

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 139


Totaux 3 438,00

Au moment du règlement, le compte 4456 sera soldé.

Synthèse
Champ d’application de la TVA

Opérations Opérations imposables Opérations


obligatoirement par option (art 90) Opérations exonérées hors champ
imposables (art 89) d’application

Sans droit à Avec droit à


déduction (art 91) déduction (art 92)

Régimes d’imposition

Régime des débits Régime des encaissements

Le fait générateur est constitué par Le fait générateur est constitué par
l’inscription de la créance au débit du l’encaissement effectif de la créance-
compte clients qui correspond à la client quelle que soit la date de
facturation facturation.

Régimes de déclaration

Déclaration mensuelle Déclaration trimestrielle

Les redevables dont le CA est égal Les redevables dont le CA est inférieur
ou dépasse 1 000 000 DH et à 1 000 000 DH, les nouveaux
personnes n’ayant pas redevables et les activités saisonnières.
d’établissement au Maroc.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 140


Déductions : Règles générale

TVA récupérables sur


Charges décaissées
pendant le mois ou le TVA facturée TVA récupérables sur Charges
trimestre (M) pendant décaissées pendant le mois ou
le mois ou le le trimestre (M)
TVA facturée trimestre (M)
TVA récupérables sur
pendant immobilisations
le mois ou le décaissées pendant le mois
trimestre (M) ou le trimestre (M) Crédit TVA à TVA récupérables sur
imputer sur la immobilisations décaissées
TVA due des pendant le mois ou le
TVA due à payer le mois déclarations
suivant ou le premier trimestre (M)
ultérieures
mois du trimestre suivant

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 141


Fiche séquence

Comptabilité générale: Opérations courantes


Module

Séquence 8 La pratique du système centralisateur

L’élève doit être capable de tenir une


Objectifs comptabilité selon le système centralisateur

Pré-requis -Système classique


-Compte de situation et de gestion

Partie théorie

Contenu
I- L’organisation de système centralisateur
II- les comptes de virements internes

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 142


Séquence VIII : Le système centralisateur
Dans la comptabilité tenue par le plan comptable, les opérations sont enregistrées au jour le jour dans un seul
journal (petite entreprise).Cependant, lorsque l’activité augmente, le nombre d’enregistrement augmente, il
devient impossible de confier la comptabilité à un seul comptable d’où l’importance du système
centralisateur.
I- Principes du système centralisateur
Le système centralisateur est fondé :
- sur la division du Journal unique en plusieurs Journaux auxiliaires, les enregistrements effectués dans ces
journaux étant ensuite récapitulés dans un journal général ;
- sur la division du Grand Livre en Grands Livres auxiliaires, avec emploi d’un Grand Livre général des
comptes collectifs et généraux ;
- sur l’existence des reports.
A- le fractionnement du journal unique en journaux auxiliaires
1- Le regroupement analogique des opérations de l’entreprise Dans les entreprises, les opérations d’un même
type qui entraînent les mêmes débits et les mêmes crédits des comptes sont en général bien définies. Les
principales sont :
- Cycles des achats de biens et services et de leurs règlements :
 les achats de marchandises, d’autres biens et de services ;
 les sorties d’effets à payer ;
 les sorties d’espèces de caisse
 les paiements par la banque ;
 les paiements par le CCP

-Cycles des ventes et de leurs règlements :


 les ventes de marchandises ;
 Les entrées d’effets à recevoir ;
 Les recettes en espèces
 Les recettes en banque ;
 Les recettes aux chèques postaux.

2- Les journaux auxiliaires pouvant être créés


Le nombre des journaux auxiliaires à créer varie avec l’importance de l’entreprise, la nature des opérations
traitées, le nombre des opérations de chaque type. Dans le cadre indiqué au paragraphe précédent, on peut
créer les journaux auxiliaires suivants :
- Journal auxiliaire de Caisse - recettes ( ou Caisse - débit) ;
- Journal auxiliaire de Caisse - dépenses ( ou Caisse - crédit) ;
- Journal auxiliaire de Banque - débit ;
- Journal auxiliaire de banque - crédit ;
- Journal auxiliaire de Chèques postaux - débit ;
- Journal auxiliaire de Chèques postaux - crédit ;
- Journal auxiliaire des achats à crédit ;
- Journal auxiliaire des ventes à crédit ;
- Journal auxiliaire des Entrées d’effets à recevoir ;
- Journal auxiliaire des Sorties d’effets à recevoir ;
- Journal des opérations diverses.
Sur ce dernier, Journal auxiliaire, qui est tenu comme un journal ordinaire, s’inscrivent les opérations qui
n’ont pas pu prendre place ailleurs.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 143


Ce cadre peut être évidemment modifié selon les besoin de l’entreprise : une E/se qui ne paie jamais par effet
de commerce ne tiendra pas de journal effets à payer sortie.
II- Organisation du travail
1- Enregistrement analytique ou auxiliaire ou du premier degré.
a- Enregistrement dans les Journaux auxiliaires
Les opérations sont d’abord enregistrées dans les journaux à partir des documents commerciaux (factures,
effets de commerce, pièces de caisse…etc)
b- Report des journaux auxiliaires aux grands livres auxiliaires Les opérations intéressant des comptes
individuels (clients, fournisseurs. .etc) Sont reportées journellement dans les comptes des grands livres
auxiliaires.
2- Comptabilité centralisatrice ou générale ou du deuxième degré
a- Centralisations périodiques dans le journal général
Périodiquement ( à la fin de chaque mois), les journaux auxiliaires sont totalisés puis leurs totaux sont repris
dans le journal général : ainsi pour chaque période, les écritures des journaux auxiliaires sont résumées à
raison d’un article par journal. Ce travail est dénommé centralisation
b- Reports du journal général dans le Grand Livre général et établissement de la balance Les écritures passées
dans le Journal sont reportées en principe mensuellement dans le Grand Livre général ; ensuite on dresse la
balance (balance générale) Cette balance ne comporte aucun compte individuel mais seulement les comptes
collectifs correspondants.
3- Présentation
Exemple J A Caisse recettes

J.A. DE CAISSE –RECETTES (CAISSE-DEBIT) FOLIO N°2 MOIS D’AVRIL 2016

Comptes à débiter Comptes à créditer


Dates n° docu- n° Libellés Divers
ment G.L.A 5161 6386 7111 4455 3421 5141 Sommes

comptes

Totaux

Le journal auxiliaire est un livre de comptabilité spécialisé dans l’enregistrement chronologique des
opérations appartenant à une même famille. Il fait jouer pour chaque opération à enregistrer :
- un compte appelé » compte support » à colonne principales qui est suivant le cas toujours débité ou toujours
crédité ;
- en contre partie de ce compte, un ou plusieurs comptes crédités ou débités appelés « colonnes spéciales ».

Date Références Folio Libellé Comptes à débiter Comptes à créditer

Remarque : Pour éviter le grand nombre de colonnes de répartition, on utilise une colonne appelée divers,
dans laquelle on inscrit les opérations peu nombreuses effectuées pendant le mois.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 144


II- OPERATIONS POUVANT DONNER LIEU A UN DOUBLE ENREGISTREMENT

Certaines opérations sont susceptibles d’être enregistrées dans deux Journaux auxiliaires : Je verse en espèce
dans mon compte chez CDM la somme de 20000 dh. Cette opération intéresse 2 journaux:
Journal auxiliaire Banque Débit
Et Journal auxiliaire caisse dépense
Si on enregistre l’opération dans chacun des 2 journaux, l’opération sous cette forme, on débiterait 2 fois la
banque et on crédite deux fois la caisse, ce qui constituerait une faute. Pour résoudre cette difficulté on va
utiliser les comptes de virements internes 580. (d’autres solutions sont possibles à savoir l’inscription en
rouge…)
Ainsi dans le journal de Banque débit en débite la banque par le crédit de 580 Et dans le journal de caisse
dépense en débite le compte 580 par le crédit de la caisse Et donc le compte 580 sera débité et crédité en
même temps (soldé)

Les comptes de virements internes permettent d’éviter le risque de double comptabilisation.

Journaux D Des ventes (à crédit et de caisse de banque de C.C.P Des E.A.R.


au comptant) ou des crédit crédit crédit rentrées
Auxiliaires C  factures fournisseurs (ou E.A.R. crédit)
Des achats (à crédit et au
comptant) ou des factures 3497 3497 3497
fournisseurs (1) (1) (1)
de caisse débit 3497 3497
(2) 5 115 5 115 (3)
de banque débit 3497
(2) 5 115 5 115
de C.C.P débit 3497
(2) 5 115 5 115
Des E.A.R. rentrées 4497 4497 4497
(ou E.A.R. débit) (4) (5) (5)

(1) Achats au comptant


(2) Ventes au comptant
(3) Effets en recettes (effets non domiciliés)
(4) Effets payés (effets non domiciliés)
(5) Effets domiciliés.

Dispositions du C.G.N.C. relatives aux comptes de virements internes :

- 3497 Comptes transitoires ou d’attente débiteurs (ou 4497 Comptes transitoires ou d’attente
créditeurs) :

« Le compte 3497 (ou le comte 4497) enregistre les opérations qui ne peuvent être imputées de façon
certaine à un compte de bilan débiteur (ou créditeur) déterminé au moment où elles doivent être enregistrées et
qui exigent une information complémentaire.
Le compte 3497 (ou le compte 4497) ne doit être utilisé que dans des cas exceptionnels. Il peut
notamment servir pour les opérations de virements internes en cas d’utilisation des journaux auxiliaires ou
divisionnaires.

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 145


Toute opération initialement imputée au débit du compte 3497 (ou au crédit du compte 4497) doit être
réimputée au compte définitif dans les plus brefs délais.

-5115 Virements de fonds :


« Le compte 5115 est un compte de passage pour la comptabilisation des mouvements de fonds entre
les différents comptes de trésorerie.

Application
Exemple 1 : Au cours du mois d’avril 2016, l’entreprise Bachiri a effectué, en espèces, les opérations
suivantes :
- Le 01/4, Règlement du client Mrabti (3421-01) 30 000 DH, PC n°1.
- Le 06/4, Vente de M/ses, f. n° V 146 : brut (H.T) 4 000 DH, remise 10%, escompte 2%, T.V.A. 20%,
PC n°4.
- Le 09/4, Encaissement de la traite n° R14 échue : 720 DH, PC n°6.
- Le 15/4, Retrait de la banque pour alimenter la caisse, ch n° 505 : 5 000 DH, PC n°8.
- Le 20/4, Vente de Mses, t. n°V 165 : Brut (H.T) 10 000 DH, T.V.A. 20%, emballages consignés 600
DH, PC n°9.
- Le 23/4, Règlement du client Adlouni (3421-02) : 6 000 DH, PC n°11.
- Le 28/4, Encaissement du loyer d’un hangar appartenant à l’entreprise 1 500 DH, PC n° 13.

N.B : Les opérations sur emballages sont peu fréquentes chez l’E/se Bachiri.
TAF : présenter le J A Caisse recettes sachant que l’entreprise tient les journauxsuivants :
J.A. caisse débit ; J.A. caisse crédit ; J.A banque débit ; J.A banque crédit ; J.A. des entrées d’effets à recevoir
(J.A d’E.A.R. débit) ; J.A. des sorties d’E.A.R. (J.A.d’E.A.R. - crédit) ; J.A des achats à crédit ; J.A des ventes
à crédit ; J.O.D.

J.A. DE CAISSE –RECETTES (CAISSE-DEBIT) FOLIO N°2 MOIS D’AVRIL 2016

Comptes à débiter Comptes à créditer


Dates n° docu- n° Libellés Divers
ment G.L.A 5161 6386 7111 4455 3421 5141 Sommes

comptes
01/4/16 P.C. 1 01 Règlement Mabti 30 000,00 30 000
06/4/16 f.V.146 Vente de M/ses 4 233,60 72 3 600 705,60
09/4/16 P.C. 6 Encaissement traite 720,00 720 3 425
15/4/16 Ch. n°505 Retrait de la banque 5 000,00 5 000
20/4/16 f.V.165 Vente de M/ses 12 600,00 10 000 2 000,00 600 4425
23/4/16 P.C. 11 02 Règlement Adlouni 6 000,00 6 000
28/4/16 P.C. 13 Loyer reçu 1 500,00 1 500 7 127

Totaux à centraliser le 30/4 au J.G., folio n°6 60 053,60 72 13 600 2 705,60 36 000 5 000 2 820 -

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 146


Organisation du système centralisateur

Bac Pro Comptabilité Comptabilité générale : opérations courantes Page 147

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