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THÈME DU STAGE 

ANALYSE FINANCIÈRE DES ETATS DE SYNTHÈSE


DE L’AGENCE NATIONALE DES PORTS ARRÊTÉS
LE 31/12/2008.

STAGE EFFECTUÉ AU SIÈGE DE L’AGENCE NATIONALE DES


PORTS

DU 02/06/2009 AU 30/06/2009
SOUTENU LE 13/07/2009

ENCADRÉ PAR:
MR. ABDELALI HAJBI.
PR. ABDELHAK SAHIBEDDINE. PRÉPARÉ PAR :
DOUNIA BOUFTIH.
-ANNÉE UNIVERSITAIRE : 2008-2009-
REMERCIEMENTS

Avant de commencer, je tiens tout d’abord à remercier toutes les personnes qui
m’ont aidée de près ou de loin à la réalisation de ce rapport :

 La direction financière et comptable de l’Agence Nationales des Ports et plus


particulièrement : Mr Abdelali HAJBI chef de la division comptable et financière, Mr Hicham
DOUBLI et Mr Rachid MASSAOUDI qui ont consacré un peu de leur précieux temps pour
m’accueillir chaleureusement et me soutenir durant toute la période de mon stage en me
fournissant toutes les informations et explications nécessaires à la réalisation de ce présent
rapport ;

 Notre professeur Mr Abdelhak SAHIBEDDINE pour son encadrement et son


encouragement ;

 L’ENCGJ pour son soutien et ses recommandations ;

 Et enfin toutes autres personnes qui m’ont soutenue physiquement,


moralement, matériellement et financièrement durant cette période.

Ce rapport est alors dédié pour elles. Nous vous souhaitons une agréable lecture.

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SOMMAIRE :

Remerciements ……………………………………………………2

Introduction ……………………………………………………….5

Partie I : Approche théorique de l’Analyse financière………….6


A. Définition du diagnostic financier…………………………...7
B. Objectif du diagnostic financier……………………………..8
C. Étapes du diagnostic financier……………………………… 8
 Examen du contexte…………………………………..8
 Analyse des documents comptables et financiers…….8
 Analyse de l’activité et de la rentabilité………………9
 Calcul des SIG……………………………… 9
 Calcul de la CAF………………………........ 11
 Le diagnostic de la rentabilité économique… 13
 Le diagnostic de la rentabilité financière……14
 Effet de levier ……………………………… 14
 Analyse de l’équilibre financier ……………………..15
 Bilan fonctionnel…………………………….15
 Bilan financier ……………………………....20
D. Construction des indicateurs financiers (les ratios)………….22
E.Analyse et synthèse…………………………………………... 22

Partie II : diagnostic financier des états de synthèse de l’Agence


Nationale des Ports (ANP)…………………………………………24
Section I : présentation générale de l’ANP…………………25
A. Le secteur portuaire marocain…………………………………25
B. La réforme du secteur portuaire loi n°15/02…………………..26
 Objectifs……………………………………………...26
 Axes de la réforme …………………………………...26
 Apports de la réforme ………………………………..27
 La mise en œuvre de la réforme……………………... 27
C. Agence Nationale des Ports …………………………………. 28

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 Bref aperçu sur l’ANP ………………………………..28
 Les missions de l’ANP………………………………...28
 L’administration et la gestion de l’ANP………………29
 Périmètre et champ d’intervention…………………….29
 Budget et structure du compte de résulta……………...31
 Organigramme de l’ANP……………………………...32
D. Présentation de la Direction Financière et Comptable………...33
 La division Budget et analyse des coûts………………33
 La division planification financière…………………...35
 La division comptable et fiscale………………………36

Section n°II : Analyse financière des états de synthèse de l’ANP 37


A. Analyse du bilan (approche fonctionnelle)……………………37
 Le fonds de roulement ………………………………...37
 Le besoin en fonds de roulement ……………………..38
 La trésorerie…………………………………………...39
B. Analyse de l’état des soldes de gestion………………………..40
 Evolution du résultat net………………………………40
 Les données sur l’activité et l’exploitation……………41
 Evolution du chiffre d’affaire………………..41
 La rentabilité économique……………………42
 La valeur ajoutée et sa répartition……………43
 Les ratios basés sur les salariés………………45
 Les données financières……………………………….45
 Ratios de l’endettement………………………45
 La rentabilité des capitaux propres ou la
rentabilité financière ………………………...46
 Les ratios sur la structure financière ………...47
 Les ratios de liquidité ………………………..48
 Les ratios de solvabilité……………………...49
 Effet de levier ……………………………….49
Conclusion………………………………………………………….52
Annexes……………………………………………………………. 53

INTRODUCTION :
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Une formation complète est celle qui combine théorie et pratique. C’est à cet effet que
l’ENCG intègre dans le cursus de formation de ses étudiants des périodes de stage aussi bien
obligatoires que facultatives. Et ce, dans le but de leur permettre d’être continuellement en
contact direct avec le monde professionnel.

Ainsi, durant cette année, je suis amenée à passer un stage, à l’instar de la1ère et la
2ème année. Cependant, l’objet de ce stage est différent à la fois dans l’esprit et dans la
forme. Il ne s’agit plus d’un stage d’observation tel qu’était le cas durant mon cycle
préparatoire mais d’un stage d’application ayant pour objectif d'affiner la connaissance de
l'entreprise, ses dimensions, ses fonctions et son organisation ainsi que de permettre
l'application des connaissances théoriques acquises à l'Ecole et d'acquérir une formation
économique et humaine complémentaire au stage de la 1ère et la 2ème année.

Pour ce qui est du choix de l’établissement, j’ai opté pour l’Agence Nationale des
Ports pour un nombre de raisons : d’une part, le thème qu’on m’a proposé à savoir l’Analyse
Financière des états de synthèse me convenait parfaitement vu mon intérêt vis-à-vis du sujet
ainsi que l’option ou je compte me spécialiser : Gestion financière et Comptable. Et d’autre
part, l’ANP est un établissement qui vient de démarrer donc ce serait intéressant de
diagnostiquer son départ et évaluer les fruits de ses deux années d’existence.

Pour ce faire, j’ai scindé mon rapport en deux grandes parties : la première sera
consacrée au cadre théorique de l’analyse financière ou je vais essayer d’expliquer le
pourquoi et le comment du diagnostic financier. La deuxième partie comprendra deux volets.
Le 1er concerne la réforme qu’a connue le secteur portuaire marocain, la présentation de
l’Agence Nationale des Ports, son organisation et ses missions. Le 2 ème volet quant à lui sera
consacré à l’analyse financière des états de synthèse avec les interprétations des variations et
quelques recommandations.

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Partie I :
APPROCHE THÉORIQUE
DE L’ANALYSE FINANCIÈRE.

A. Définition du diagnostic financier :

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Le diagnostic financier n'est pas essentiellement une question de chiffres : sa qualité
dépend surtout de la capacité de l'analyste à assimiler les caractéristiques spécifiques du
métier qu'exerce l'entreprise, et à interpréter les chiffres à la lumière de ces caractéristiques et
des événements qui ont marqué l'histoire récente de l'entreprise.

Par ailleurs, le point de vue de l'analyste a aussi son importance, et l'accent sera mis de
façon différente sur les composantes du diagnostic, selon que celui-ci est :

 le dirigeant de l'entreprise qui fait le point au moment d'élaborer sa stratégie


 le crédit manager qui doit décider des conditions de règlement à accorder à son client
 le banquier qui doit répondre ou non à une demande de financement
 l'analyste financier d'une société de bourse, qui va porter un avis sur l'intérêt d'investir
dans les actions de l'entreprise
 l'acquéreur éventuel de l'entreprise dans son ensemble.

Autrement dit, ce qui caractérise un bon diagnostic est son adaptation :

1. aux caractéristiques spécifiques du métier ;


2. aux événements récents qui ont marqué l'entreprise ;
3. aux objectifs poursuivis par l'analyste.

Il n’existe pas une méthode unique de diagnostic financier, tout dépend de l’entreprise
diagnostiquée, sa taille, le domaine où elle opère, la nature de son activité, ses
caractéristiques de management etc.…toutefois quelque soit le contexte de leur évolution,
les entreprises doivent se poser certaines questions de façon récurrente :

1. L'entreprise est-elle rentable ?


2. L'entreprise est-elle risquée ?
3. L'entreprise est-elle bien gérée ?
4. L'entreprise a-t-elle les moyens de sa stratégie ?
Ces questions vont être traitées en détail ultérieurement dans le paragraphe :
construire les indicateurs financiers permettant de répondre aux questions que l'on se
pose sur l'évolution de l'entreprise.
En effet, établir un diagnostic financier, c’est analyser la situation - passée, présente et
future d’une entreprise. Le diagnostic est également un outil d’analyse dynamique permettant
l’élaboration de divers documents d’anticipation des besoins de financement futurs de
l’entreprise.
Ainsi, le diagnostic financier ne se réduit pas à une étude exclusivement budgétaire et
comptable- dans un secteur largement réglementé - mais bien à une analyse économique
globale faisant appel à des données contextuelles sectorielles, économiques et de gestion.
Les entreprises ont en effet besoin de se doter d’outils de gestion, en sus des documents
purement budgétaires et comptables, outils adaptés à leurs spécificités, qui garantissent une
meilleure lisibilité économique de leur action.

B. Objectif du diagnostic financier :

Le diagnostic financier permet de mesurer et d’apprécier les performances passées,


présentes et futures de l’entreprise.
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Il a pour objectif de déterminer entre autres la solvabilité d’une structure, ses
performances, sa croissance ainsi que les risques auxquels elle est exposée et permet
d’envisager certaines perspectives d’évolution.

Il vise à répondre notamment aux questions suivantes :


 Quelle est la solidité financière de l’entreprise aujourd’hui ?
 Comment est-on arrivé à la situation actuelle ?
 Quelle est l’efficacité économique de l’entreprise ?
 Quelle est sa pérennité financière ?
 Quelle est le sens de l’évolution future ?

C. Etapes du diagnostic financier :

4 étapes principales caractérisent le diagnostic financier : replacer la structure dans son


contexte, analyser les documents comptables et financiers, calculer les ratios et conduire une
analyse.

I. L’examen du contexte :

Pour mener à bien une analyse, il est d’abord nécessaire de replacer l’entreprise dans son
contexte. Il s’agit de collecter le maximum d’informations qui permettent d’ajuster le
diagnostic au plus près de la situation particulière de l’entreprise.
Ces données contextuelles portent sur l’environnement interne de l’entreprise comprenant
des éléments tels que son historique, ses valeurs, son projet associatif, etc… et porteront
également sur son environnement externe : compréhension du secteur, définition du contexte
politique, identification des enjeux du territoire…

II. L’analyse des documents comptables et financiers :

Les documents comptables et financiers constituent la base de tout diagnostic


financier.
Dans l’idéal, l’analyse portera sur les documents comptables et financiers (notamment
bilans et comptes de résultats) des trois dernières années. Ainsi, une bonne analyse financière
s’articule autour de deux axes principaux :

L’analyse de l’activité et de la rentabilité :

 Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) ;


 La capacité d’autofinancement (CAF) ;
 La rentabilité économique et la rentabilité financière.

L’analyse de l’équilibre financier :

 Le bilan fonctionnel et financier.

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L’analyse de l’activité et de la rentabilité :

1. Le calcul des soldes intermédiaires de gestion :

Le compte de résultat :

Le compte de résultat est un document comptable qui met en évidence les charges et produits
d’une entreprise durant un exercice.
L’analyse du compte de résultat présente un triple objectif :

 Analyser les marges de l’association et déterminer des résultats intermédiaires


facilitant l’élaboration du diagnostic de la structure.
 Evaluer l’activité de l’association et sa capacité à être solvable.
 Déterminer les ressources internes dégagées et permettant d’autofinancer certaines
activités.

Le compte de résultat permet de faire apparaître les soldes intermédiaires de gestion (SIG),
appréciables pour saisir le mécanisme de formation du résultat et améliorer le diagnostic
financier.
Il convient ainsi de dissocier :

 Ce qui relève de l’activité normale de la structure (son cycle d’exploitation).


 Ce qui résulte de son mode de financement : l’endettement a une incidence sur le
résultat par le biais des charges financières (son résultat financier).
 Ce qui est dû à des éléments exceptionnels : éléments qui ne vont pas se renouveler
dans le futur et qui sont indépendants de l’activité normale de la structure (son résultat
exceptionnel).
Le compte de résultat est ainsi décomposé en plusieurs soldes intermédiaires de gestion
(SIG) s’imbriquant les uns dans les autres comme suit :

2.1. La marge commerciale :

La marge commerciale est égale à la différence entre les ventes et les consommations de
marchandises (consommations = achats de l’exercice + stock initial – stock final). Elle reflète
l’activité de négoce de l’entreprise (activité d’achat – revente en l’Etat).
Il est intéressant de comparer le montant de la marge commerciale à celui des ventes de
marchandises. On peut ainsi calculer le taux de marge 1 de la façon suivante : marge
commerciale * 100 / ventes de marchandises.

2.2. La production :
La production est égale au montant des biens et services vendus, stockés, ou conservés pour
l’utilisation de l’entreprise. Elle reflète l’activité industrielle ou de service de l’entreprise.
Ce solde sera également utilisé pour mesurer la productivité de l’entreprise grâce à des ratios
de type « production / actif immobilisé » ou « production / effectifs ».

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2.3. La valeur ajoutée :

La valeur ajoutée indique le volume de richesse nette créé par l’entreprise. Elle se calcule par
différence entre ce que l’entreprise a produit (marge commerciale + production) et ce qu’elle
a consommé en provenance de l’extérieur pour réaliser cette production (achats de biens et
services).
Au niveau macro-économique (comptabilité nationale) la somme des valeurs ajoutées des
entreprises donne le PIB (produit intérieur brut).

2.4. L’excédent brut d’exploitation (EBE) :

L’excédent brut d’exploitation s’obtient en retranchant de la valeur ajoutée le montant des


charges de personnel et des impôts et taxes et en y ajoutant les subventions d’exploitation.
On considère que l’EBE est une bonne mesure de la performance économique de l’entreprise
car il n’est pas influencé par des décisions de nature fiscale (rythme d’amortissement des
immobilisations) ou de financement.
Cet indicateur est très proche de l’EBITDA (Earning Before Interest, Taxes, Depreciation and
Amortization) utilisé par les analystes boursiers.

2.5. Le résultat d’exploitation :

Le résultat d’exploitation s’obtient en retranchant de l’EBE le montant des dotations aux


amortissements et provisions (DAP) et en rajoutant les reprises sur amortissements et
provisions (RAP) ainsi que les autres charges et produits d’exploitation.

2.6. Le résultat courant avant impôts :

Le résultat courant avant impôt est égal à la somme du résultat d’exploitation et du résultat
financier. Il reflète l’activité récurrente (non exceptionnelle de l’entreprise).

II.7. Le résultat net :

Le résultat net est égal à la somme du résultat courant avant impôts et du résultat
exceptionnel, diminué de l’impôt sur les sociétés et de la participation des salariés.

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2. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT (CAF) :

 Signification de la CAF :

La capacité d’autofinancement (CAF) reflète la trésorerie potentielle dégagée par


l’activité de l’entreprise. Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les
charges décaissables liés à l’activité de l’entreprise. Les produits encaissables sont les
produits du compte de résultat qui ont été encaissés ou qui vont l’être. De même les charges
décaissables sont les charges du compte de résultat qui ont été décaissées ou qui vont l’être.
Sont ainsi exclus de la CAF les charges et les produits « calculés » qui ne donneront pas lieu à
un encaissement ou un décaissement (dotations et reprises aux amortissements et aux
provisions). Sont également exclus les charges et les produits liés au cycle d’investissement
(plus et moins-values sur cession d’immobilisations)
Cet indicateur est observé avec une attention particulière par les investisseurs car il s’agit du
montant disponible pour l’entreprise pour :

 investir : achat d’immobilisations ou financement de l’augmentation du besoin en


fonds de roulement
 rembourser ses dettes financières.

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 verser des dividendes à ses actionnaires.

 Calcul de la CAF :

La CAF peut se calculer de deux façons :

Méthode additive :

La CAF est obtenue par addition des produits encaissables (à l’exception de ceux liés au cycle
d’investissement) et par soustraction des charges décaissables (à l’exception de celles liées au
cycle d’investissement).
Pour simplifier les calculs, il est possible de démarrer ce calcul à partir de l’EBE qui ne
contient lui-même que des charges et produits décaissables et encaissables.

Méthode soustractive :

On peut également retrouver la CAF en partant du résultat net et en retirant les éléments
exclus de la CAF :
 on ajoute ainsi les charges exclues de la CAF : dotations aux amortissements et
provisions et valeur nette comptable des immobilisations cédées,
 on soustrait ainsi les produits exclus de la CAF : reprises sur provisions et produits de
cession d’immobilisations.

 Utilisation de la CAF :

La CAF apparaît dans les tableaux de flux de trésorerie. C’est souvent la principale source de
financement pour l’entreprise. Elle est comparée au montant des dettes financières à
rembourser et au montant des investissements nécessaires.

3. LA RENTABILITE ECONOMIQUE ET LA RENTABILITE


FINANCIERE :

La rentabilité économique et la rentabilité financière sont deux indicateurs qui envisagent la


performance de l’entreprise sous deux aspects différents et complémentaires :
 la rentabilité économique mesure la rentabilité de l’entreprise dans son ensemble, sans
distinction de l’origine des montants investis (fonds propres ou endettement),
 la rentabilité financière mesure la rentabilité du point de vus de l’actionnaire, en
s’intéressant uniquement au rendement des fonds propres.

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Lorsque l’entreprise n’est pas endettée, les deux montants sont identiques mais dans le cas
contraire ils peuvent être très différents. Le recours à l’endettement est d’ailleurs un moyen
risqué mais efficace d’obtenir une rentabilité financière élevée à partir d’une rentabilité
économique médiocre.

3.1. Le diagnostic de la rentabilité économique :

3.1.1 Le calcul de la rentabilité économique :


Elle est obtenue en divisant le résultat économique (résultat d’exploitation après impôt) par le
montant des capitaux engagés pour obtenir ce résultat (actif économique) :

Rentabilité économique = résultat d’exploitation après impôt / actif économique :

L’impôt à déduire est celui calculé sur le résultat d’exploitation et non pas le montant
d’impôt sur les sociétés figurant au compte de résultat et qui tient également compte des
éléments financiers et exceptionnels.
L’actif économique, est égal à la somme de l’actif immobilisé et du besoin en fonds de
roulement d’exploitation.
L’utilité de ces calculs est avant tout comparative : un taux de rentabilité n’a de
signification que comparé à la rentabilité moyenne du secteur d’activité ou étudié dans son
évolution sur plusieurs années.

3.1.2 Profitabilité et rentabilité économique :

On peut décomposer la formule de calcul de la rentabilité économique en y intégrant le chiffre


d’affaires (noté CA) :

Le premier ratio (résultat économique / CA) mesure la profitabilité de l’entreprise et


le second (CA /capitaux engagés) le taux de rotation de l’actif économique.
On s’aperçoit ainsi que deux entreprises peuvent atteindre le même taux de rentabilité
économique de deux façons totalement différentes :

 soit en réalisant un faible taux de marge mais en ayant besoin de peu de capitaux pour
réaliser leur chiffre d’affaires,
 soit en réalisant un taux de marge plus élevé mais nécessitant un investissement plus
important pour réaliser le même chiffre d’affaires.

Cette analyse donne également deux solutions possibles à une entreprise souhaitant améliorer
sa rentabilité économique :
 soit augmenter son taux de marge,
 soit accélérer la rotation de son actif économique.

3.2. Le diagnostic de la rentabilité financière :

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3.2.1. Le calcul de la rentabilité financière :

La rentabilité financière est obtenue en divisant le résultat net par le montant des
capitaux propres :

Rentabilité financière = résultat net / capitaux propres.

Les capitaux propres sont égaux à la somme du capital social, des réserves et report à
nouveau (bénéfices accumulés non distribués) et du résultat de l’exercice. On peut également
les calculer par différence entre le total de l’actif et le montant des dettes.
Capitaux propres = capital + réserves + report à nouveau + résultat de l’exercice
= actif – dettes.

4. L’effet de levier :

L’effet de levier explique le passage de la rentabilité économique à la rentabilité financière, en


fonction du taux d’endettement et du coût de la dette.
En effet, le passage d’une notion à l’autre se fait de la façon suivante :
 Actif économique = fonds propres + dettes financières.
 Résultat d’exploitation après impôt = résultat net – résultat financier.
Si on considère, par simplification, que le résultat financier reflète le coût des dettes
financières, on en déduit que :
 si le coût de la dette est inférieur à la rentabilité économique, alors la rentabilité
financière sera supérieure à la rentabilité économique,
 inversement, si le coût de la dette est supérieur à la rentabilité économique, alors la
rentabilité financière sera inférieure à la rentabilité économique.
L’impact de cet écart sera d’autant plus important que le taux d’endettement est élevé, c’est
pourquoi on parle d’effet de levier.

L’analyse de l’équilibre financier :

De la même façon que pour le compte de résultat, les analystes financiers procèdent à
des regroupements et à des sous totaux pour analyser le bilan comptable (après
retraitements)** d’une entreprise.

Nécessité du Retraitement du bilan comptable :

Le bilan comptable comporte quelques limites :


 ne permet toujours pas de faire directement la part des actionnaires et des créanciers,

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 n'inclut pas non plus tous les éléments fonctionnels permettant d'expliquer comment la
trésorerie est générée, puisque, par exemple, les effets escomptés non échus ainsi que
le crédit-bail sont toujours hors bilan
 ne met pas en valeur tous les soldes économiquement et financièrement significatifs.

Objet des retraitements :

Le retraitement permet d'introduire dans le bilan les éléments pertinents qui n'y sont pas et de
regrouper les comptes selon une logique cohérente. Le bilan comptable est retraité pour
aboutir à deux types de bilans :
 Le bilan fonctionnel ;
 Le bilan financier.

A. Le bilan fonctionnel :

a) Définition du bilan fonctionnel :


Le bilan fonctionnel regroupe les comptes en fonction de leur nature et non de leur échéance.
Ainsi, les dettes financières à long terme dont l'échéance est inférieure à un an sont
regroupées avec celles dont l'échéance est supérieure à un an. Son objectif est d'expliquer la
génération de la trésorerie de l'entreprise à partir de l'ensemble de ses fonctions
opérationnelles et à travers ses emplois et ses ressources.

Ainsi, le bilan fonctionnel est un bilan condensé qui donne une vision de l’entreprise
en terme d’emplois et de ressources. Il permet de déterminer quelles ont été les politiques
d’investissement et de financement des années passées. Il est fondé sur la continuité de
l’activité de l’entreprise.

Dans un bilan fonctionnel, les ressources et les emplois :

 sont évalués à leur valeur d’origine (valeur brute).


 sont classés selon le cycle (investissement, financement ou exploitation) auquel
appartient leur recette ou dépense d’origine.

b) Les reclassements au sein du bilan fonctionnel :

Les amortissements et les provisions pour dépréciation


Les emplois stables sont évalués à leur valeur brute.Les amortissements et provisions sont
transférés dans les ressources stables et ajoutés aux capitaux propres. Ils représentent des
capitaux épargnés donc ce sont une source d’autofinancement pur le renouvellement des
immobilisations ou les dépréciations probables.

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Les retraitements du bilan fonctionnel** :

Si les comptes annuels sont la matière essentielle du travail de l’analyste financier, ceux-ci ne
sont toutefois pas directement exploitables et nécessitent certains retraitements, en particulier
en ce qui concerne les contrats de crédit bail, les effets escomptés non échus et les actifs
fictifs.
En effet, alors que le comptable traite les opérations selon leur apparence juridique, l’analyste
financier s’intéressera à leur réalité économique.

Postes Retraitement
- éliminé de l’actif
- ajouté au ressources propres
- Les amortissements et les du passif (avec les provisions
provisions pour pour risques et charge)
A dépréciation
- éliminé de l’actif
U - Actionnaires capital non - Retranché des capitaux
appelé propres au passif
- éliminé de l’actif
- Charge à répartir sur - Retranché des capitaux
S plusieurs exercices propres au passif

E
- éliminé de l’actif
I - Primes de remboursement - Retranché des dettes
des obligations financières au passif
N - Retranchés des dettes
- Concours bancaires financières
courants et soldes - Ajoutés aux dettes
créditeurs de banques circulantes
D - si ces comptes sont laissés de
manière permanente ils sont
U classés parmi les dettes
financières( comptes
Comptes courants bloqués) ;
d’associés créditeurs - s’ils sont temporaires ils
B figureraient parmi les dettes
circulantes (rémunérations
I des dirigeants en instance de
prélèvement … ).
- Retranchés des dettes financières
L - Ajoutés aux dettes circulantes
- Intérêt courus sur emprunts
A - Retranchés des
- Intérêts courus sur créances immobilisations financières
N - Ajoutés aux créances de
l’actif circulant (créances
diverses)

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- Eliminés aussi bien de l’actif
- Ecarts de conversion du bilan qu’au passif.
- Les créances et les
dettes concernées par ces
écarts doivent êtres
ramenées à leur valeur
d’origine.
- Hors - - ajoutés à l’actif circulant
- - Les effets escomptés et (créances d’exploitation) et
- B créances cédées non échus en contrepartie,
I - ajoutés aux dettes circulantes
L (soldes créditeurs de
A banques.
N - - la valeur d’origine de
- l’équipement est ajoutée aux
- immobilisations ;
- La location financement - l’équivalent des
amortissements , déjà
effectuées, est ajouté aux
ressources propres.
- l’équivalent de la partie non
amortie est ajouté aux dettes
financières.

Schématisation simple du bilan fonctionnel :

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De façon simplifiée, on considère que les emplois stables (les investissements) doivent
être couverts par des ressources stables. La différence entre les ressources stables et les
emplois stables est appelée fonds de roulement.

FR = ressources stables – emplois stables.

De la même façon on calcule le besoin en fonds de roulement par différence entre les
emplois circulants et les ressources circulantes.

BFR = emplois circulants – ressources circulantes.

Il peut être intéressant de distinguer, d’une part, le BFR lié à l’exploitation et, d’autre
part, le BFR non lié à l’exploitation :
Le BFR d’exploitation (BFRE) est composé essentiellement des créances clients, des
stocks, des dettes fournisseurs et des dettes sociales,
 le BFR hors exploitation (BFRHE) est composé des autres créances et dettes (en
particulier celles liées aux achats et cessions d’immobilisations),
 Le BFR d’exploitation évolue proportionnellement au volume d’activité et peut de
façon pertinente être exprimé en jours de chiffre d’affaires.

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Enfin la trésorerie nette est obtenue par différence entre la trésorerie positive (caisse,
placements de trésorerie, comptes bancaires positifs) et la trésorerie négative (découverts
bancaires).

Comme l’actif et le passif sont équilibrés, on obtient par construction :


Trésorerie nette = fonds de roulement – besoin en fonds de roulement.

1.1. Analyse du bilan fonctionnel :

L’analyse du bilan fonctionnel consiste à comparer les montants ainsi calculés afin de
s’assurer de l’adéquation des ressources obtenues par l’entreprise avec les emplois qui en sont
faits. L’entreprise doit financer ses emplois à long terme par des ressources à long terme,
c’est-à-dire qu’elle dispose d’un fonds de roulement positif.

Le BFR quant à lui doit être détaillé en BFR structurel et BFR conjoncturel.

 Le BFR structurel correspond au montant stable du BFR. En effet, même si les


créances, dettes et stocks du bilan sont à court terme, ils sont constamment renouvelés
et l’entreprise a toujours un montant minimum à son bilan.

 Le BFR conjoncturel correspond aux éléments éphémères des emplois et ressources


circulants, liés à des fluctuations saisonnières de l’activité ou à des opérations
exceptionnelles (cession d’immobilisation par exemple).

B. Le bilan financier :

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a) Définition du bilan financier :

Le bilan financier permet de dégager les 4 grandes masses que sont le fonds de roulement
d’investissement (FRI), le fonds de roulement d’exploitation (FRE), le besoin en fonds de
roulement (BFR) et la trésorerie (T).
Le bilan financier est un bilan comptable reconstruit pour que les postes de l'actif soit classés
par ordre de liquidité croissante et que les postes du passif soient classés par ordre
d'exigibilité croissante de telle sorte qu'on pourra facilement comparer les masses d'actif et de
passif d'échéance identique. Ainsi, on vise à retrouver de manière la plus pure possible
l'optique liquidité-exigibilité.
Construire le bilan financier revient à retraiter les postes pour leur donner à tous une
présentation conforme à l'optique du prêteur dont la double préoccupation est de:

Evaluer la solvabilité de l'entreprise:

La solvabilité est la capacité d'une entreprise à rembourser la totalité des dettes d'un coup en
vendant tous les actifs (hypothèse de liquidation).
  
 Evaluer la liquidité de l'entreprise:

La liquidité est la capacité de payer les sommes dûes aux échéances prévues.

Bilan financier condensé


 

Actif à long terme Capitaux propres


financiers
 

  Dettes à long terme


Actif Stocks

à Valeurs
réalisables
court terme
Dettes à court terme
Valeurs
disponibles

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b) Retraitements et Reclassements des Eléments de l'Actif et du
passif :
L’actif :

 Actif fictif

Ce sont des frais d'établissement, certaines charges à repartir les primes de


remboursement qui sont considérés comme des non values éliminée de l'actif et retranchés des
capitaux propres.
 Plus ou moins value latente sur l'actif
Une plus ou moins value c'est lorsque la valeur actuelle est estimée être supérieur à la
valeur au bilan.
Les plus ou moins values constatés sont prises en compte dans les capitaux propres
en plus ou moins values alors leurs valeurs réelles sont à l'actif.
 Le stock outil
C'est la partie supposée resté en permanence dans l'entreprise et qui doit être rattaché
à l'actif immobilisé. Il est aussi appelé stock de sécurité.
 Créance à plus d'un an
Les créances à + 1 ans sont rangées dans les actifs immobilisés
 Titres de placements
La partie non facilement négociable est rangée dans l'actif immobilisé.
 Effets à recevoir
La partie facilement négociable doit être rattachée à la trésorerie actif. (Liquidité de
l'entreprise).

le Passif :
Ici l'on effectue un grand nombre de retraitements au niveau des grandes rubriques
du passif.
 Capitaux propres
Tenir compte de la plus value nette et / ou de la moins value nette dégagée au
réévaluant l'actif et les charges immobilisées.
 Les provisions par risques et charges à plus d’un an
Si elles deviennent sans objet ou non justifie, elles doivent être rangées dans le
passif circulant. Le reste est rangé dans les capitaux propres dans le poste provision
réglementaires.
 Dettes financières emprunt à plus d’un an
La parties remboursable à court termes doit être rattachée au passif circulant sous
l'appellation emprunt à – d’1 ans.

 Résultat net
Le bilan de liquidité doit être établi après répartition du bénéfice de telle sorte que les
dividendes à payer soient rangés dans le passif circulant et que la partie non utilisé soit mise
en réserve dans les capitaux propres.

 
III. La construction des indicateurs financiers : (calcul des
ratios) :
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Les ratios permettent d’évaluer ponctuellement les soldes des actifs et des passifs
apparaissant au bilan en les comparants à d’autres comptes du bilan ou du compte de résultat.
Utilisés en complément d’une analyse des grands équilibres cités précédemment, ils sont
indispensables pour affiner le jugement d’une situation financière.

L’analyse d’un ratio s’effectue principalement par comparaison :


 La valeur absolue d’un ratio n’a isolément qu’une signification partielle ; c’est son
évolution dans le temps qui importe (ou sa comparaison avec le même ratio d’autres
structures comparables).
 Il doit être rapproché avec d’autres ratios (par exemple, les dettes doivent être
comparées avec les fonds propres, la capacité d’autofinancement).

Le ratio d’une association ne peut-être comparé qu’avec des ratios d’autres associations
comparables, du même secteur d’activité, et de même taille.

Il n’est pas nécessaire d’en calculer un très grand nombre pour obtenir le complément
d’analyse recherché.

Certains sont communs à toutes les associations, d’autres ne sont pertinents que pour un
secteur ou une structure donnés.
Sont distingués :

 Les ratios d’activité,


 Les ratios de structure financière,
 Les ratios de rentabilité,
 Les ratios de liquidité et de trésorerie.

IV. L’analyse :

L’analyse repose sur l’examen des documents d’au minimum deux ans, afin d’éviter le
risque de tirer des conclusions sur la base de situations atypiques ou ponctuelles (suivant ou
précédant un investissement important, une restructuration …), ne reflétant donc pas
forcément la réelle situation financière de l’entreprise. Les grandes masses et ratios, mis en
évidence précédemment, servent de support à cette phase qui consiste à :

Analyser et évaluer :
 Les risques majeurs encourus,
 L’évolution de la structure financière,
 L’efficacité de l’association.

L’étude de chacun des points devra répondre aux questions suivantes :


 Quelle est la situation au moment de l’analyse ?
 Quel est le sens de l’évolution constatée et quelles en sont les causes ?
 Quelle est l’évolution prévisible pour le futur proche ?
 Quelles sont les solutions/projets possibles au regard de la situation ?

L’analyse de chaque donnée se déroule en deux temps :


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 Une phase analytique où la valeur et l’évolution de chaque élément sont étudiées.
Cette phase fait ainsi ressortir les premiers éléments de diagnostic.
 Une phase synthétique fondée sur les interactions des différents éléments et sur
une vision globale.

La synthèse de l’analyse permet de donner une image de la situation financière de la


structure d’une part et de définir des perspectives d’évolution d’autre part. Tout diagnostic
doit en effet se projeter vers l’avenir en proposant des orientations et préconisations découlant
de la situation financière. Pourront ainsi être établis sur la base du diagnostic, un plan
pluriannuel de financement, le compte de résultat et le bilan prévisionnel de l’entreprise
Enfin, une même situation financière peut conduire à des conclusions sensiblement
différentes suivant le point de vue selon lequel se place l’analyste (gestionnaire
d’établissement, autorité de tarification, organisme de contrôle, partenaire financier,
commissaire aux comptes…) et ce qu’il privilégie : sécurité et disponibilité des moyens,
ajustement strict des ressources, solvabilité, etc.

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Partie II:
DIAGNOSTIC FINANCIER DES ÉTATS
DE SYNTHÈSE DE L’AGENCE
NATIONALE DES PORTS ARRÊTES AU
31/12/2008
 SECTION1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE
L’ANP.

 SECTION2 : ANALYSE FINANCIÈRE DES ÉTATS DE


SYNTHÈSE DE L’ANP.

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SECTION1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE L’ANP.

A. Le secteur portuaire marocain avant la réforme :

Les ports sont d’une importance primordiale pour l’économie marocaine dans la
mesure où 98% des échanges extérieurs transitent par les ports et sont donc l’un des
principaux outils industriels et commerciaux pour le développement économique et social.
Des investissements très importants ont été réservé afin d’améliorer et diversifier
l’infrastructure portuaire et ceci durant les vingt dernières années. Pour fructifier ces
investissements, le secteur portuaire doit alors s'adapter, d'une part, aux mutations socio-
économiques caractérisées par des exigences de développement interne au pays, par des
engagements du pays dans des accords de libre-échange et par les nouveaux contextes de la
mondialisation et de la globalisation du commerce et, d'autre part, aux nouvelles contraintes et
évolutions économiques, institutionnelles, technologiques , environnementales et du transport
maritime.

Par ailleurs, le secteur portuaire maritime placé sous la tutelle du ministère de


l’équipement et du transport était géré, jusqu’en 2006, par l’Office D’Exploitation des Ports
(O.D.E.P.), les D.P.M. et les stevedores ; ainsi, chacun de ces organismes s’occupait d’une
tâche spécifique mais complémentaire dans l’ensemble. En effet, le débarquement et/ou
l’embarquement des marchandises était réalisé dans la plupart des ports du Royaume du
Maroc par deux intervenants :

 A bord des navires: les marchandises sont prises en charge par les sociétés
privées de stevedoring (préparation en cale ou sur le pont du navire de l’unité
de charge, arrimage ou désarrimage suivant le plan de chargement du
commandant du navire, saisissage ou déssaisissage, élingage, raclage,
nettoyage…).

 A terre : les marchandises sont transférées par les grues de l’ODEP et restent
sous la responsabilité de celui-ci en cas de passage par les magasins ou les
terre-pleins, jusqu’à la livraison ou le chargement à bord des navires.

Ceci engendrait souvent des problèmes de coordination, en plus du prix était fort élevé
des prestations en raison de la multiplicité des intervenants ce qui représentait un point négatif
quant à la compétitivité du Maroc. C’est dans ce contexte que la réforme fut établie.

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La loi portait donc sur la scission de l’O.D.E.P. pour donner naissance à deux entités à
savoir l’A.N.P. et la Société D’Exploitation des Ports (S.O.D.E.P. récemment Marsa Maroc)
tout en définissant le champ d’intervention de chacune :

 l'Agence nationale des ports chargée principalement des missions d'autorité;


 la Société D'Exploitation des Ports chargée, concurremment avec des opérateurs et des
exploitants portuaires, des missions à caractère commercial.

B. La réforme du secteur portuaire :

Le secteur portuaire a connu au cours des dernières décennies un important


développement tant au niveau organisationnel qu’au niveau infrastructurel. Cependant, le
cadre législatif et réglementaire n’a pas accompagné ces développements. De ce fait, et afin
d’accompagner les évolutions actuelle et future du secteur portuaire national d’une part, et de
l’adapter aux nouvelles données économiques et politiques actuelles d’autre part, il s’est avéré
nécessaire de procéder à la refonte de ce secteur.

C’est ainsi qu’il a été instauré le dahir n°1-05-146 du 20 Chaoual 1426 (23 Novembre
2005) portant promulgation de la loi n°15-02 relative aux ports et portant création de
l’Agence Nationale des Ports et de la Société d’Exploitation des Ports suite à la scission de
l’Office d’Exploitation des Ports.

a. Les objectifs visés de la mise en place de la réforme :

Les raisons qui ont mené à rénover le système réglementaire portuaire marocain sont
multiples. Les principales sont :

 l’évolution de l’environnement socio-économique national et international d’où la


nécessité de rénover le cadre législatif et réglementaire du secteur portuaire afin de
l’adapter à ces mutations.
 le nombre croissant des accords et traités de libre échange que le Maroc avait signé
avec ses différents partenaires dans le cadre de la mondialisation de l’économie.
 faire face aux contraintes économiques, institutionnelles, technologiques et
environnementales du transport maritime.
 Rehausser le niveau de compétitivité des ports marocains aux standards internationaux
 Mettre à la disposition des opérateurs économiques et des entreprises nationales des
infrastructures et des équipements pour l’amélioration de leur propre compétitivité.

b. Les axes de la réforme :

Pour répondre à ces objectifs, la réforme du secteur portuaire s’articule autour de


trois principaux axes :

 la séparation des fonctions régalienne, d'autorité et commerciale:

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 la fonction régalienne qui incombe à l'état, concerne l'élaboration de la politique
portuaire, la planification des investissements en infrastructure et la mise en place du
cadre réglementaire propice pour l'exercice des activités portuaires.
 la fonction d'autorité et de régulation qui sera confiée à un établissement public
prendra en charge les missions de police des ports , de sécurité de contrôle du respect
de l a réglementation de l a coordination et du marketing du port , d'établissement des
cahiers de charges pour l'octroi des concessions et d'autorisation d'exercice des
activités portuaires de la maintenance des infrastructures portuaires.
 la fonction commerciale exercée par des entités publiques et/ou privées. il s'agit des
services en navire ( pilotage, remorquage, lamanage...), des services ou marchandises
(manutention, stockage...) et des services accessoires (location du matériel,...).

 l’introduction de la concurrence entre les ports et au sein d’un même port :

Ceci laisse supposer la régularisation de la situation de quasi monopole de l’ODEP et


celle d’oligopole exercé par les sociétés de stevedoring. Ce qui conduit à encourager la
participation du secteur privé dans les activités du secteur.

 L’unicité de la manutention :

Cet axe vise à mettre fin à la rupture des responsabilités juridiques à améliorer
l’efficacité et l’efficience des opérations de chargement et de déchargement des navires et à
réduire les coûts de passage portuaire par une meilleure maîtrise de la chaîne.

c. Les Apports de la loi 15/02 relative à la réforme portuaire:

Les dispositions à caractère général Les principaux apports concernent notamment :

 La consécration du domaine public portuaire;


 La définition des modes de gestion et d’exploitation des ports;
 La définition des régimes de l’autorisation, de la concession et de l’occupation
temporaireµ
 Le régime de travail dans un port.

d. La mise en œuvre de la réforme :

La concrétisation de la loi15-02 se traduit par :

 La mise à niveau des entités administratives, en procédant au regroupement des deux


directions centrales existantes en une seule entité ;
 La mise à niveau de l’ODEP qui débouchera sur la création de deux entités distinctes :
 Une société publique chargée de missions commerciales.
 Une agence nationale d’autorité et de régulation chargée de l’autorité portuaire.

C. L’Agence Nationale des Ports :


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a. Bref Aperçu sur l’agence Natioanle des Ports :

l’Agence Nationale des Ports (ANP) est créée en décembre 2006 suite à la scission de
l’Office d’exploitation des Ports en deux entités à savoir la SODEP actuellement Marsa Maroc
chargée des missions à caractère commercial en concurrence directe avec des opérateurs
portuaires et l’ANP chargée des missions d’autorité.
Elle est définie comme un « Etablissement Public doté de la personnalité morale et de
l’autonomie financière » sous la tutelle du Ministère de l’Equipement et du Transport.
L’agence est soumise au contrôle financier de l’Etat applicable aux établissements
publics conformément à la législation en vigueur.

b. Les missions de l’ANP :

L’Agence Nationale des Ports a notamment pour mission :


 D’assurer le développement, la maintenance et la modernisation des ports nationaux ;
 De veiller à l’optimisation de l’utilisation de l’outil portuaire par l’amélioration de la
compétitivité des ports, la simplification des procédures et des modes d’organisation et
de fonctionnement ;
 De veiller au libre jeu de la concurrence dans l’exploitation des activités portuaires ;
 D’arrêter la liste des activités à exploiter et le nombre d’autorisations et de concessions
à accorder dans chaque port ; préparer et mettre en œuvre les procédures d’attribution
desdits autorisations et concessions et enfin assurer le suivi du respect des dispositions
qui leur sont relatives et les cahiers de charges correspondants.
 D’exercer le contrôle de l’application des dispositions de la loi 15-02 et des textes pris
pour son application ;
 De veiller aux règles de sécurité, d’exploitation, et de gestion portuaires prévues par la
législation et la réglementation en vigueur.
Elle exerce en outre toute activité d’exploitation portuaire n’ayant pu être confiée, dans
les conditions fixées par les articles 12 et 17 de la Loi 15-02, à un concessionnaire ou à un
permissionnaire dans un port donné.
L’Agence peut également se voir confier par l’Etat ou par des personnes morales de
droit public, la maîtrise d’ouvrage déléguée pour la réalisation en leur nom et pour leur
compte, de nouvelles infrastructures portuaires ou de grosses réparations de ces
infrastructures.

c. Administration et gestion de l’Agence :

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L’Agence est administrée par un Conseil d’Administration. Il se compose, outre son
Président, de :
 Représentations de l’Administration ;
 Chambres et Fédérations Professionnelles ;
 Représentants du personnel ;
 4 personnalités désignées pour un mandat de 4 ans renouvelable une seule fois.

Le Conseil d’administration de l’Agence dispose de tous les pouvoirs et attributions


nécessaires à l’administration de l’Agence tels que :
 La définition de la politique générale de l’Agence ;
 La détermination du budget et les modalités de financement des programmes d’activités
de l’Agence ;
 La fixation des redevances, droits et tarifs portuaires ;
 L’approbation des conventions de concessions de gestion et d’exploitation portuaire ;
 L’examen des règlements d’exploitation et plans d’aménagement des ports avant leur
approbation.
Le Conseil d’administration de l’Agence se réunit au moins deux fois par an pour arrêter :
 Les états de synthèse de l’exercice clos ;
 Le programme prévisionnel et le budget de l’exercice suivant.
La gestion de l’Agence est assurée par un Directeur jouissant de tous les pouvoirs et
attributions nécessaires à cet effet.

d. Périmètre et champ d’intervention de l’Agence :

L’Agence exerce ses attributions sur l’ensemble des ports du Royaume à l’exception du port
de Tanger Méditerranée. Elle est organisé comme suit :
 Une Direction Centrale dont le siège social est à Casablanca ;
 Et sept Directions Régionales à savoir :
 La Région « Méditerranée » regroupant 7 ports dont le port de Nador constitue la tête
de région ;
 La Région « Détroit » regroupant 7 ports ayant le port de Tanger comme tête de
région ;
 La Région « Atlantique Nord » constituée de 4 ports ayant en tête le port de
Mohammedia ;
 La Région « Port de Casablanca » constituée du seul port de Casablanca, compte tenu
de son importance sur le plan national ;
 La Région « Atlantique Centre » regroupant 5 ports ayant en tête le port de Jorf
Lasfar ;

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 La Région « Atlantique Sud » qui comprend 4 ports dont le port d’Agadir est la tête de
région ;
 La Région « Grand Sud » constituée de 5 ports ayant en tête le port de Laâyoune.

Le découpage du périmètre d’intervention de l’Agence en sept régions répond au souci


d’économie de moyens et ressources compte tenu de la nécessaire présence de l’Agence
dans tous les ports du Royaume (33 ports).
Ainsi, l’Agence Nationale des Ports adopte une organisation centralisée autour d’une
Direction Générale qui s’appuie sur sept Directions Régionales, chacune encadrant un
ensemble de ports majeurs et locaux. Ces régions se présentent comme suit :

Atlantique Port de Atlantique Atlantique


Méditerranée Détroit Centre Grand Sud
Nord Casablanca sud

-Saidia -M’diq -Mehdia -Port de -El Jadida -Agadir -Tarfaya


Casablanca
-Ras Kebdana -Kabila -Kénitra -Jorf -Sidi Ifni -Laayoune

-Nador -Smir -Sables d’or -Safi -TanTan -Boujdour

-Hoceima -Tanger -Essaouira - Imessouane -Dakhla ville


-Mohammédia
-Sidi Hsain -Jebha -Souiria -Dakhla
L'Kdima
-Cala Iris -Assilah
-Chmaala -Larache
(2007)

Nador Tanger Mohammedia Casa Jorf Agadir Laayoune

Têtes de région

Comme déjà cité dessus, L’ANP est articulée autour d’une Direction centrale et sept
Directions Régionales :

L’organisation et la mission de la Direction Centrale :

 Garantir la cohérence des actions entreprises dans le cadre des orientations données par
le Conseil d’administration ;
 Assister les Directions régionales et les ports dans la réalisation de leurs missions.

e. L’organisation et la mission des directions Régionales :


Les Directions Régionales assurent la représentation de la Direction Nationale au
niveau de la Région sur l’ensemble de ses missions et attributions.

Chaque région est responsable de son budget, de ses engagements ainsi que de ses
ressources et investissements.

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La Région veillera au respect des règles communes édictées par les Fonctions
Centrales et animera l’ensemble des fonctions « supports » nécessaires à l’activité des ports
de sa région.

f. Budget et Structure du compte de résultat de l’Agence :


Le budget de l’Agence comprend les éléments ci-après :
En recettes (Produits) :

 Droits de port navires et marchandises ;


 Revenus des zones de chantiers navals ;
 Taxes de péage pêche ;
 Redevances de concessions, autorisations d’exploitation et d’occupations temporaires
du domaine public ;
 Location de terrains ;
 Fourniture d’eau et d’électricité ;
 Amendes et cautions ;
 Location et branchement de compteurs ;
 Subventions, dons, legs ;
 Toute autre recette en rapport avec son activité.
En dépenses (Charges) :

 Personnel ;
 Entretien et réparation des infrastructures, superstructures et équipements non
concédés ;
 Amortissements et provisions sur superstructures et équipements non concédés ;
 Amortissements et provisions sur infrastructures transférées par l’État ou construites par
l’agence sans mention particulière dans le cahier des charges ;
 Achat de matériel et fournitures ;
 Achat d’eau et d’électricité ;
 Impôts et taxes ;
 Toute autre dépense en rapport avec son activité.

g. Organigramme de l’ANP :

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Directeur
Général
Communication
et Coopération
ANP
Audit interne

1 Chargé de
mission Police, sûreté, sécurité & environnement

Régulation & Développement des Sécurité, sûreté & Capitainerie du


Ports environnement port + coordination régionale
Observatoire

Gestion des
de la concurrence et Concession et Autorisations Infrastructures & Exploitation
de la compétitivité
Gestion OTDP Marketing &
Gestion des Études
promotion des Ports
marchés
Affaires
Maintenance et Exploitation, Réparation
Juridiques Réseaux navale, pêche et plaisance

Gestion des Réglementation et


Contrats et du Contentieux Veille Juridique Finances - Comptabilité
Planification
Institut de Formation Portuaire financière Budget & analyse
des coûts

Formation Études & Comptable &


coopération fiscale

Développement
Exploitation Projet et Professionnel Action Sociale
Développement
Technique
Gestion
Affaires générales
Administratifs. Et Relations avec
les Partenaires Sociaux

Page 32 sur 51
D. Présentation de la direction financière et comptable :

La fonction financière occupe depuis toujours une place très importante dans le
processus de prise de décision de la direction générale, du fait des informations qu’elle peut
produire. Elle permet à l’organisme de se situer par rapport aux objectifs fixés et de se
comparer par rapport aux réalisations. Elle a pour mission de :

 Définir la politique financière, comptable et fiscale de l’ANP et les conditions de son


application ;
 Veiller au maintien des équilibres financiers et assurer le financement du
développement de l'office;
 Veiller au bon fonctionnement du système d’information, en matière budgétaire,
comptable et financière ;
 Comparer l’application de la législation au niveau comptable et fiscal ;
 Assurer le contrôle budgétaire, l’harmonisation et la mise en œuvre des procédures de
contrôle interne.
 Suivre la mise en œuvre des procédures financières, comptables et fiscales et en
assurer la mise à jour ;
 Entretenir les relations entre l’ANP et le Ministère des finances, les banques locales et
les institutions financières internationales.

a. La Division Budget et Analyse des coûts :


i. mission :
La division a pour mission de :
 Assurer l’élaboration, le suivi et le contrôle du budget.
 Veiller à l’application de la politique arrêtée, en matière budgétaire.
 Consolider l’analyse et l’explication des écarts constatés entre les prévisions et les
réalisations et proposer les régularisations nécessaires.
ii. organisation :
Cette Division Comprend un Service budget et un service analyse des coûts qui n’est
pas opérationnel.
Ce Service est chargé de :
 Mettre en place et actualiser les procédures d’élaboration et de suivi des budgets
(Fonctionnement et investissement).
 Concevoir et adapter en fonction des spécificités des directions, les supports de travail
pour la préparation et l’analyse des budgets.
 Assurer l’harmonisation des imputations budgétaires.
 Préparer les rapports de synthèse des budgets à l’occasion des réunions du comité de
Direction et du Conseil d’administration.
 Examiner, Analyser et consolider les comptes-rendus de réalisation des budgets.

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b. La Division Planification Financière :
i. mission :
Cette division a pour mission d’assister le Directeur Financier dans l’élaboration de la
politique financière de l'ANP et veiller à son application, et ce afin de sauvegarder et
rentabiliser son patrimoine financier.

ii. organisation :

Cette division comporte deux services :

Le service Trésorerie

Ce service est chargé de :

 Assurer le suivi des mouvements des comptes bancaires domiciliés auprès de la


Direction Financière.
 Elaborer la situation consolidée de la trésorerie.
 Elaborer mensuellement une situation comparative entre prévisions et réalisation.
 Participer aux négociations avec les banques des conditions de placement et de crédits
et assurer leur suivi et leur mise en place.
 Réaliser les opérations de change.

Le service Marchés et Emprunts

Ce service est chargé de :

 Vérifier et contrôler les règlements effectués au niveau de la Direction Financière, liés


aux marchés et emprunts.
 Suivre les dettes vis-à-vis des fournisseurs de la Direction Générale.
 Assurer le suivi des utilisations et des remboursements des emprunts, conformément
aux contrats et échéanciers arrêtés avec les organismes financiers.
 Elaborer les états liés aux emprunts et qui sont demandés par les organismes
financiers et par les pouvoirs publics.
 Traiter les réclamations des fournisseurs.
 Mettre en place et suivre les crédits documentaires se rapportant aux marchés de la
Direction Générale.

c. La Division Fiscale et Comptable :


i. mission :

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La Division a pour mission de veiller à l’application de la politique comptable
et fiscale, conformément à la réglementation en vigueur.

RESPONSABILITES DU CHEF DE LA DIVISION

 Assurer la fiabilité des informations comptables et financières contenues dans le


tableau de bord et veiller à leur production dans les délais ;
 S’assurer de la tenue de la comptabilité, conformément aux règles et principes en la
matière ;
 Vérifier et contrôler les déclarations fiscales avant de procéder au paiement des impôts
correspondants ;
 Coordonner les travaux d’arrêtés comptables des ports et consolider les états ;
 Assurer le suivi de l’élaboration et de la mise à jour des procédures comptables et
fiscales ;
 Assurer la formation en matière comptable et fiscale pour les cadres financiers et
comptables.

ii. Organisation :
La Division comprend deux services :

Le service Comptable.

Ce Service est chargé de :


 Assurer la mise à jour et l’actualisation des procédures et méthodes comptables pour
un meilleur système de contrôle interne.
 Assurer la production du tableau de bord financier.
 Assurer la révision des comptes à l’occasion des arrêtés de bilan.
 Programmer et suivre la production des états comptables et des arrêtés de comptes :
 Etablir et mettre à jour les modèles d’analyse et de justification des
comptes.
 Arrêter le planning de présentation des bilans des directions.
 Superviser les inventaires physiques des stocks, immobilisations, caisses,

 Produire et analyser les états consolidés «  bilan,CPC, ETIC,… »
 Tenir la comptabilité relative aux marchés et emprunts gérés par la
Direction Générale.

Le service Fiscal

Ce service est chargé de : 

Page 35 sur 51
 Mettre en place des procédures en matière d’élaboration et de contrôle des
déclarations d’impôts « TVA, IS, Patente, IR,…. »
 Constituer une documentation fiscale et la mettre à jour au fur et à mesure des
modifications des textes juridiques.
 Assurer la liaison avec l’administration fiscale en cas de contrôle ou de réclamation.
 Effectuer des contrôles périodiques sur la manière d’élaboration des déclarations et du
calcul de l’assiette et de l’impôt correspondant.
 Assurer une formation continue au personnel dans le domaine de la fiscalité.
 Gérer les dossiers relatifs aux participations financières de l’ANP.

SECTION2 : ANALYSE FINANCIÈRE DES ÉTATS DE


SYNTHÈSE DE L’ANP.

A. L’analyse du bilan :
1. Approche fonctionnelle de l’ANP :

Pour l’année 2008 :


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Actif immobilisé 758 841 406,50 financement permanent 1 262 106 661,02
Actif circulant 1 142 347 773,64 passif circulant 860 232 298,54
Trésorerie actif 840 227 527,17 trésorerie passif 619 077 747,75
Totaux 2 741 416 707,31 Totaux 2 741 416 707,31
Le fonds de roulement :

Le fonds de roulement pour l’année 2008 est de 503 265 254,52 >0. Il a augmenté de
48%. L’ANP parvient donc à financer la totalité de ses actifs permanents et dégage un surplus
pour couvrir d’autres besoins. Cette amélioration du fonds de roulement s’explique
essentiellement par l’effet compensé des éléments suivants :

 Le résultat bénéficiaire enregistré au 31.12.2008 de l’ordre de 394 MILLIONS DE


DHS ;
 La baisse des emprunts obligataires de l’ordre de 109 MILLIONS DE DHS expliquée
par les remboursements de l’exercice ;
 L’obtention en 2008 d’une subvention d’investissement de 20 MILLIONS DE DHS
destinée au financement de l’étude de définition d’une stratégie de requalification et de
reconversion du port de Tanger ville ;
 La hausse des immobilisations corporelles de 169 MILLIONS DE DHS expliquée
essentiellement par les acquisitions de l’exercice (220 MILLIONS DE DHS)
compensées par l’effet des amortissements (51 MILLIONS DE DHS) ;

Cette hausse des investissements est expliquée essentiellement par :

 Les travaux réalisés dans le cadre du projet d'aménagement d'un terminal


polyvalent au niveau du port de Jorf Lasfar. Ces travaux totalisent 156 MILLIONS DE
DHS,
 Les travaux réalisés dans le cadre de la construction en cours d’un troisième terminal à
conteneurs au niveau du port de Casablanca pour 30 MILLIONS DE DHS.
 La baisse des prêts immobilisés de 5 MILLIONS DE DHS due aux remboursements
effectués au titre de l’exercice 2008.

Le besoin en fonds de roulement :

Le besoin en fonds de roulement pour l’année 2008 est de 282 115 475,10>0.
Il a augmenté de 46% entre 2007 et 2008. Cette variation s’explique essentiellement
par l’effet compensé des éléments suivants :

 La hausse des titres et valeurs de placement de l’ordre de 194 millions de dhs


composés des SICAV Capital Rendement gérées par la BMCE ;
 La hausse des créances clients de 24 MILLIONS DE DHS en corrélation avec
l’accroissement de l’activité ;

Page 37 sur 51
 La hausse du poste « Etat débiteur » de l’ordre de 113 MILLIONS DE DHS expliquée
essentiellement par les acomptes versés en 2008 au titre de l’impôt sur les sociétés de
l’exercice 2008 (104 MILLIONS DE DHS) et par la TVA récupérable (14
MILLIONS DE DHS) ;

 La baisse du poste « Autres débiteurs » de l’ordre de 7 MILLIONS DE DHS due


essentiellement à la baisse des créances sur cessions d’immobilisations ;

 La hausse des dettes fournisseurs de 19 MILLIONS DE DHS due essentiellement à


l’effet cumulé des éléments suivants :

 La hausse des dettes fournisseurs de 32 MILLIONS DE DHS ;


 La baisse des charges à payer de 13 MILLIONS DE DHS.

 La baisse des clients créditeurs de 15 MILLIONS DE DHS due aux régularisations


effectuées en 2008.

 La hausse du poste « Etat créditeur » de 74 MILLIONS DE DHS due principalement à


l’effet compensé des éléments suivants :

 La hausse de la TVA facturée et à payer de 12 MILLIONS DE DHS en


corrélation avec l’accroissement de l’activité,
 La hausse de l’impôt sur les sociétés de 67 MILLIONS DE DHS,
 La baisse des autres impôts et taxes à payer de 9 MILLIONS DE DHS
expliquée par le dégrèvement reçu sur la patente d’Agadir provisionnée
en 2007 à hauteur de 10 MILLIONS DE DHS,
 La hausse de la patente de 2 MILLIONS DE DHS,
 La hausse de la taxe urbaine et d’édilité de 1 MILLIONS DE DHS.

 Augmentation du solde du poste « Autres créditeurs » de 92 MILLIONS DE DHS


expliquée par la hausse des dettes d’immobilisations de 79 MILLIONS DE DHS et
des autres créanciers (composés essentiellement de la taxe sur les services portuaires
et les dettes dues par la SODEP) de 11 MILLIONS DE DHS

 La hausse du poste Personnel créditeur de 10 MMAD expliquée essentiellement par


l’effet cumulé des éléments suivants :

 La hausse des rémunérations du personnel de 7 MMAD relatifs au salaire


dus au titre de décembre 2008. Le paiement de ces rémunérations a été
comptabilisé en janvier 2009 ;
 L’augmentation des charges de personnel à payer de 3 MMAD liée à la
hausse de la taxe professionnelle non encore payée au titre des exercices
2006, 2007 et 2008.

 La hausse des comptes de régularisation Passif de 84 Millions de dhs due


principalement à la quote-part revenant à l’Etat dans le cadre de la contribution au
plan social de SOMAPORT.
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 La baisse des autres provisions pour risques et charges de 17 millions de dhs expliquée
par les indemnités versées par l’ANP dans le cadre de la contribution au plan social de
SOMAPORT.

La trésorerie :

La trésorerie pour l’année 2008 a atteint une somme de 221 149 779,42 >0 soit une
hausse de 50% par rapport à l’année 2007. Cela s’explique par l’importance des soldes
créditeurs en banque qui ont triplé grâce aux découverts bancaires et aux facilités de caisse
accordés à l’ANP pour la soutenir dans son exploitation dans un souci de promouvoir les
activités portuaires marocaines. La variation positive de la trésorerie s’explique également par
l’importante augmentation du fonds de roulement, atténuée en partie par une hausse du
besoin en fonds de roulement.

B. L’analyse de l’état de solde de gestion de l’ANP :

L’évolution du résultat net entre 2007 et 2008 et sa répartition entre les trois


résultats d’exploitation, financier et non courant :

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Le résultat net a augmenté de 90% par rapport à l’année 2007. La grande part du
résultat net revient au résultat d’exploitation.

L’évolution de 100% du résultat non courant a été la plus marquante durant cette
période due à l’augmentation des pénalités de retard sur les marchés ainsi que le montant des
cautions reçus par les fournisseurs.

Pour l’évolution du résultat financier qui a plus que doublé, de 2007 à 2008, cela
revient essentiellement aux majorations sur les retards des créances clients et aux intérêts sur
fonds flottants et bloqués suite à l’augmentation des disponibilités au niveau de la trésorerie
de l’ANP qui a augmenté de 50% durant une année d’où le recours au placement des
excédents.

A. Les données sur l’activité et l’exploitation :

a. L’évolution du chiffre d’affaire entre 2007 et 2008 :

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Le chiffre d’affaire de l’ANP consolidé a augmenté de 25% par rapport à 2007. La
grande part du chiffre d’affaire de 2008 se compose essentiellement des prestations des
élévateurs de bateaux. Le détail de la répartition du chiffre d’affaire de l’ANP est présenté
dans le graphique ci-dessous :

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On remarque d’après le graphique que le port de Casablanca à lui seul contribue avec
un pourcentage de 40% du chiffre d’affaire de l’ANP, d’où la nécessité de lui accorder plus
d’attention en matière d’investissement en équipement et infrastructures.

b. La mesure de la rentabilité économique de l’ANP :

La rentabilité économique est un indicateur d’efficience des capitaux engagés par


l’ANP pour réaliser son profit qu’est le résultat net :

Rentabilité économique = résultat d’exploitation/ capital investi 


Capital investi : actif immobilisé+ besoin en fonds de roulement.

 Pour 2007 : 75%.


 Pour 2008 : 62%.

On remarque que la rentabilité mesurée par rapport aux actifs immobilisés utilisés par
l’ANP pour réaliser son activité est de 62% pour l’année 2008, ce qui témoigne sur
l’efficacité du système productif. Cela revient essentiellement à l’augmentation du résultat net
de 90% chiffre très significatif qui s’explique par une bonne maîtrise des charges surtout
financières et non courantes.

Pour mieux comprendre la formation de la rentabilité économique de l’ANP, on


procède à sa décomposition comme suit :

Résultat économique Résultat économique Chiffre d'affaires


---------------------------- = --------------------------- X -------------------------

Actif économique Chiffre d'affaires Actif économique

Taux de Taux de Taux de


rentabilité marge économique rotation de l’actif
économique

Le taux de marge économique égale à 31% tandis que le taux de rotation de l’actif
n’est que de 11%.

La rentabilité de l’ANP est obtenue à partir d’un taux de marge économique élevé et
un taux de rotation de l’actif faible. Ce qui veut dire que l’ANP réalise une profitabilité
satisfaisante mais nécessitant un investissement important en matière d’équipement et
infrastructures.

c. La valeur ajoutée :

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La valeur ajoutée a connu une augmentation soit un taux de 20% entre 2007 et 2008.
Ce taux relativement faible s’explique par une augmentation de 45% de l’achat des matières
et fournitures consommées ainsi que les autres charges externes cette augmentation est
beaucoup plus forte que celle de la production qui n’est que de l’ordre de 25%. On remarque
aussi une augmentation des charges de personnel puisque l’ANP est en phase de recrutement
ainsi que la politique de promotion interne de ses salariés (revalorisation des salaires en
2008). La répartition de la valeur ajoutée pour l’année 2008 est restée pratiquement la
même soit :

 Le taux de marge, EBE / VA :

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Ce ratio mesure rentabilité interne de l’ANP, autrement dit Le taux de marge (EBE/VA)
ce ratio a atteint72% pour l’année 2008. Cela montre bien que l’ANP arrive à maîtriser ses
dépenses et réalise un rapport satisfaisant entre ses recettes et ses charges d’exploitation. C’est
certes le meilleur indicateur de rentabilité interne et dépend fortement du niveau des salaires,
cependant, il est utile de calculer la rentabilité finale tous comptes faits par rapport à la valeur
ajoutée. Il est donné par les ratios suivants :

 Charges de personnel/ VA :

Ce ratio n’est que de 20% et a connu une stabilité durant les deux années 2007 et
2008. En principe, ce ratio doit être situé entre 60 et 70%. L’ANP est encore loin d’atteindre
la moyenne. De plus la stabilité de ce ratio durant 2 années consécutives prouve que l’ANP
n’a pas pris conscience de l’importance que jouent les ressources humaines dans
l’optimisation de sa rentabilité. En effet, l’ANP doit jouer sur ce point car la part des salaires
dans la valeur ajoutée joue un rôle essentiel dans l'équilibre de la (bonne) gestion des
entreprises. Seuls des salariés bien payés sont susceptibles de faire gagner de l'argent à
l’entreprise, qui à son tour peut payer des salaires élevés. Cependant les salaires ne devraient
pas augmenter plus vite que la productivité pour que les équilibres interne et macro-
économique soient respectés à terme.

d. Les ratios basés sur les salariés :

Il existe un certain nombre de ratios basés sur les salariés. En effet, le nombre des salariés en
2008 est de784, soit une augmentation de 2.6% par rapport à 2007. Un premier indicateur
peut être calculé par rapport au chiffre d'affaires.

1° ratio : Chiffre d'affaires par salarié ou CA / salarié :

Pour l’année, Le chiffre d’affaire réalisé par un salarié à l’ANP est de 16 millions de dirhams.

Les normes sont différentes selon les secteurs, et parfois peu significatives par rapport au
chiffre d'affaires, en particulier dans les entreprises de service ou les entreprises dont la
vocation n’est pas à 100% commerciale tel est le cas de l’ANP. Aussi est-il préférable
d'utiliser d'autres critères d'évaluation.

2° ratio : Valeur ajoutée par salarié ou VA / salarié

Ce ratio est plus pertinent que le précédent et répond à la question suivante : Quelle
valeur un salarié produit-il en travaillant dans l’ANP? En effet, c'est sur cette valeur ajoutée
11 millions de dirhams que tout repose : d'abord son salaire, puis tout le reste… c'est à dire ce
que gagne l'entreprise, au niveau de son EBE, pour payer les autres charges et financer ses
investissements. Les salariés doivent gagner de l'argent et en faire gagner à leur entreprise, ce
qui peut être mesuré par le ratio suivant.

3° ratio : Excédent brut d'exploitation par salarié ou EBE / salarié.

Ce ratio répond à la question suivante : Que fait gagner un salarié à son entreprise en y
travaillant ? Un salarié à l’ANP lui fait gagner 8 millions de dirhams.

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B. Les ratios sur les données financières:

a. Les ratios concernant l’endettement :

1° ratio : le GEARING : mesure du niveau d’endettement : dettes financières sur


capitaux propres :

Pour l’ANP, ce ratio est de 21% puisqu’au minimum, elles devraient être supérieures à
30 % des capitaux propres. En deçà de cette limite, on considère donc que l’ANP est trop
prudente dans sa gestion, et qu'elle laisse passer des opportunités. Il est préférable que ces
dettes soient plus élevées, mais qu'elles ne dépassent pas la moitié des capitaux propres, soit
un GEARING de 50 %. À l’ANP les dettes financières pour l’année 2008 représentent 25%
des capitaux propres. L’endettement a baissé de 15% entre 2007 et 2008. Cependant, on
prévoit une hausse des dettes financières pour l’année 2009 qui se caractérise par la signature
de l’accord de prêt avec un consortium de 3 banques dans le cadre du financement des projets
de Jorf Lasfar, Mohammadia et Casablanca.

Le GEARING est un ratio très important qui doit cependant être complété par deux
autres pour pouvoir mieux apprécier la situation vis à vis de l’endettement.

2° ratio : Dettes financières sur l'EBE :

Qu'en est-il du montant des dettes financières par rapport à l'EBE ? Ce ratio est de
l’ordre de 27% puisque D.fi < ou = 3 EBE, c'est à dire qu'une entreprise doit pouvoir
rembourser ses dettes en trois ans au maximum. L’ANP dégage suffisamment de bénéfices
pour rembourser ses dettes financières dans un avenir raisonnable qu’est de 0.27 an.

3° ratio : Résultat d'exploitation sur charges financières :

Le raisonnement est le suivant : Pour simplifier, on peut admettre que ce ratio doit être
supérieur à 3, ce qui signifie que le résultat d'exploitation doit être au moins 3 fois plus
important que les charges financières. Ce ratio est égal à 3,25. L’ANP semble dans les normes
car une part raisonnable du résultat d'exploitation grève les bénéfices et les possibilités
d'investissement ultérieurs. Donc, le résultat d'exploitation dégagé par le cycle d'exploitation
de l’ANP est suffisamment important pour payer les charges financières, d'autres charges
(exceptionnelles…) et enfin pour dégager les bénéfices souhaités.

Cette première série de ratios financiers doit être complétée par une étude de la rentabilité
des capitaux investis dans l'entreprise.

b. La rentabilité des capitaux ou la rentabilité financière :

1° ratio : le Return On Equity ou R.O.E ou rentabilité des capitaux propres :

C'est le rapport entre le résultat net et les capitaux propres. Cependant, cet indicateur doit
être corroboré au moins par un autre pour être fiable car le R.O.E est vite apparu comme un
indicateur trop grossier et trop imparfait du fait que le résultat net dépend trop de
considérations fiscales perturbatrices, aussi lui préfère-t-on le R.O.N.A.

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Ce ratio, qui mesure la rémunération globale des fonds propres, est de 56% pour l’année
2008, il a diminué de 12 points par rapport à 2007, suite à une diminution du rapport entre le
résultat net et les capitaux propres qui ont augmenté plus rapidement que le résultat net.

2° ratio : Le Return On Net Asset ou R.O.N.A.

C'est le rapport entre le résultat d'exploitation et les capitaux propres.


Pour éliminer l'incidence de l'impôt sur les sociétés, I / S, trop dépendant de considérations
politiques, des exceptionnels non significatifs quant à la bonne ou la mauvaise gestion d'une
entreprise, et du résultat financier, objet d'études spécifiques, on procède au calcul du
R.O.N.A. il est égal à 80% pour l’année 2008. Ce qui témoigne d’une importante incidence de
l’IS qui a augmenté de 60% par rapport à 2007.
Il faut donc revoir la politique fiscale de l’ANP. Pour faire face à cette augmentation
de l’IS un certain nombre de mesures doivent être prises en compte afin d’optimiser le résultat
fiscal durant les années à venir :

 Tendre vers un taux d’engagement de 100% du budget d’investissement.


 Activer le recours judiciaire pour les créances de plus d’un an afin de pouvoir déduire
les provisions pour dépréciation des créances et ainsi diminuer le résultat fiscal.
 Pratiquer un contrôle rigoureux et une pression sur les directions des ports pour que
les charges soient rattachées à leurs exercices afin d’éviter leur réintégration au
résultat fiscal et ainsi payer moins d’impôts.

c. Les ratios sur la structure financière :

La rentabilité financière se mesure à travers 3 ratios. Ces derniers se caractérisent par leur
faible réaction aux variations brusques et ponctuelles de l’activité de l’ANP.

1°ratio : Ratio de financement = capitaux permanents/ actif immobilisé.

 Pour l’année 2007 : 1,66.


 Pour l’année 2008 :1,59.

La variation du ratio de financement n’est pas très significative. Ce qu’il faut retenir c’est que
durant les deux premières années d’exploitation, le ratio est demeuré supérieur à 1 ce qui
correspond à un fonds de roulement net positif.

2°Ratio d’indépendance financière= capitaux propres/ capitaux permanents  :

 Pour l’année 2007 : 42%.


 Pour l’année 2008 : 68%.

L’indépendance financière a connu une évolution très importante soit une


augmentation de presque 25%. En principe, les banquiers exigent que ce ratio soit supérieur à
50% condition qui n’a pas été réalisée au cours de l’année 2007 puisque c’est le premier

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exercice d’exploitation de l’ANP qui se caractérisait par un montant important d’emprunts
obligataires ainsi que des dettes de financement.

Durant l’exercice 2008, l’augmentation qu’a connu le ratio s’explique par


l’augmentation du résultat net, les subventions d’investissement accordée par l’état, le
remboursement d’une partie des dettes de financement ainsi que la diminution des emprunts
obligataires.

Ce ratio indique dans quelle mesure l’entreprise travaille avec ses fonds propres et
exprime le degré d’indépendance vis-à-vis de ses créanciers prêtant à long terme. Donc,
l’ANP durant la période 2007-2008 a travaillé beaucoup plus avec ses fonds propres qu’a fait
appel à l’endettement auprès des établissements de crédit. Cependant, durant l’année 2009, on
projette une augmentation des dettes de financement à hauteur suite à un accord de 1,2
milliards de DH. L’accord de prêt a été signé entre l’Agence nationale des ports (ANP) et un
consortium bancaire marocain. Le montant est destiné à financer un programme de
développement des ports au Maroc.

Trois banques s’engage aux côtés de l’Agence Nationale des Ports pour contribuer à
un vaste plan de développement – associant public et privé -programmé jusqu’à 2013. C’est
donc la première fois qu’un tel partenariat public-privé finance des chantiers portuaires.
Ces trois banques à savoir (BMC Banque, la BCP et la SGMB) apportent 1,2 milliards de DH
pour la première phase de ce plan de développement qui court jusqu’en 2010 ; 1,2 milliards
sur un financement total de 3 milliards de DH.

Dans les détails, ce prêt va être affecté au port Jorf Lasfar d’abord. Jorf Lasfar, on le
sait, c’est le principal port minier du Maroc, mais l’objectif est de le doter d’un terminal
polyvalent ; car au-delà du phosphate, des marchandises diverses transitent de plus en plus par
le Jorf Lasfar. Coût de ce terminal polyvalent 400 millions de DH.

Autre site concerné par ce financement Casablanca, le premier port du Maroc, premier
port mais pas suffisamment équipé pour recevoir les porte-conteneurs. Pour réaménager le
2ème terminal conteneurs mais aussi pour en construire un 3ème, les banques prêtent 800
millions de DH. Et puis le 3ème gros destinataire de ce prêt, Mohammedia avec 100 millions
de DH pour réhabiliter le poste pétrolier.

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d. Les ratios de liquidité :

1°Ratio :Ratio de liquidité de l’actif = actif circulant/actif total :

La liquidité est une mesure de la capacité d'un débiteur à rembourser ses dettes dans
l'hypothèse de la poursuite de ses activités. Elle se mesure par 3 ratios :
 Pour l’année 2007 :49%.
 Pour l’année 2008 :42%.

Ce ratio qui explique l’importance de l’actif circulant et le degré de liquidité de l’actif de


l’ANP a diminué entre 2007 et 2008 de 7 points ce qui traduit la diminution de la liquidité de
l’actif de l’entreprise.

2° Ratio : Ratio de liquidité général= actif circulant/passif circulant :

 Pour l’année 2007 :15%.


 Pour l’année 2008 :30%.

Ce ratio qui mesure la liquidité de l’actif a doublé ce qui montre que la capacité de
l’ANP à honorer ses engagements a augmenté durant ces deux premières années d’exercice
qui est illustrée par le remboursement de 17% des dettes de financement.

En effet, le risque de liquidité est absent à l’ANP vue l’augmentation importante de la


liquidité de son actif par conséquent la confiance envers l’ANP s’accroît ce qui explique
l’augmentation des dettes du passif circulant d’à peu près 50%.

3°ratio : Ratio de liquidité immédiate :

Il est égal au rapport entre les valeurs disponibles et le passif circulant :

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Au titre de l’année 2008, il est égal à 1,06. En effet, la capacité de l’ANP à payer ses
dettes à court terme par l’utilisation de ses disponibilités a doublé de 2007 à 2008.

e. Les ratios de solvabilité :

Il est calculé à travers la formule suivante :

Total de l’actif / Dettes à + 1 an + Dettes à – 1 an.


Ce ratio égale à 2,5. Donc l’actif de l’ANP représente plus que le double de ses dettes.
L’ANP est donc solvable.

f. L’effet de levier : relation entre rentabilité économique et rentabilité financière :

"L'effet de levier explique comment il est possible de réaliser une rentabilité des
capitaux propres  (la rentabilité financière) qui est supérieure à la rentabilité de l'ensemble
des fonds investis, la rentabilité économique"... lorsque l’effet est positif.

Lorsque au contraire l’effet de levier est négatif on parle alors de L'effet boomerang
se produit lorsque on a RE<i. Dans ce cas, la rentabilité financière devient inférieur à la
rentabilité économique d'autant plus si le levier est important.

Dans ce cas, l'entreprise cherche à augmenter ses capitaux propres et à diminuer son
endettement. Pour les entreprises, ce qui importe c'est la solvabilité, c'est à dire la capacité à
rembourser les dettes.
Cet effet boomerang freine l'investissement.

L'effet de levier mesure l'impact de l'utilisation d'apports de capitaux de la part de tiers


de l'entreprise par rapport aux capitaux propres à l'entreprise. En effet, les actionnaires et
associés de l'entreprise attendent une certaine rentabilité de l'entreprise. S'ils acceptent
l'endettement, ils attendent un retour encore plus important en bénéfice relativement au risque
supplémentaire pris. On doit différencier la RF de la RE, car la RE intéresse tous les agents
économiques (banquiers, salariés, Etat), au contraire de la RF qui intéresse seulement les
actionnaires.
 Levier financier : DF / FP.
 Levier d'exploitation : Reco – i.

Pour comprendre cette phrase, il est nécessaire de traduire certains termes et concepts :

 Rentabilité financière (Rcp) : résultat net/ capitaux propres.


 Résultat net = ce qui revient théoriquement à l'entreprise ;
 Capitaux propres = les capitaux investis par l'entreprise ;

La rentabilité déjà calculée dessus est de 56%.

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 Rentabilité économique (Re): résultat d’exploitation/actif
économique.

 Résultat d'exploitation.

Actif économique = ce qui permet de réaliser l’exploitation (les investissements réalisés en


relation avec l’activité de l’entreprise)

 Actif économique = Capitaux propres + Capitaux empruntés (dettes)


La rentabilité économique est de 87%.

 Coût de la dette (i) = Intérêt financiers / Capitaux empruntés. 11 727 490/171 266 900


est de 7%.

Effet de levier = Reco + Reco(1+i)* capitaux empruntés/capitaux propres.


Effet de levier = 87% + 87% (1+7%)*171 266 900/302 587 630.
Effet de levier = 1.40>0.

La relation entre l'endettement et l'investissement montre que l'ANP peut améliorer sa


rentabilité financière en s'endettant. La dette favorise l'investissement car la rentabilité
économique est nettement supérieure au coût de la dette on dit donc que la profitabilité de
l’ANP est positive).

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CONCLUSION :
Pour conclure mon rapport, je dirai que la santé financière de l’Agence
Nationale des Ports est globalement saine. Cependant, quelques points
nécessitent d’être revus.

Je me permets donc de lister quelques recommandations qui pourraient


éventuellement aider l’Agence Nationale des Ports à augmenter davantage son
chiffre d’affaire :

 La refonte du système d’information :

Durant mon stage j’ai appris par le personnel que le système


d’information financier, n’étant pas totalement intégré, présente un certain
nombre de problèmes, et de ce fait ne permet pas à l’information de circuler
avec fiabilité entre les différents services de l’Agence. Un paramétrage correct
du système s’avère donc nécessaire pour éviter les erreurs.

 La réorganisation de l’organigramme de l’ANP :

Afin de motiver le personnel et augmenter sa satisfaction vis-à-vis des


tâches qu’il effectue, et ainsi diminuer le taux des démissions, l’ANP devrait
réorganiser son organigramme, définir les fiches de postes pour que le personnel
comprenne bien sa fonction. D’ailleurs, l’ANP vient de lancer 2 projets en
matière de ressources humaines. L’un concerne la réorganisation de
l’organigramme en cours d’étude, l’autre sur le changement du statut du
personnel.

l’ANP doit également recruter dans le but de combler le problème de


cumul de fonctions ainsi que le manque à gagner en terme de chiffre d’affaire vu
le nombre restreint du personnel ne pouvant pas effectuer le suivi et le
traitement de toutes les opérations.

ANNEXES

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