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UAC/EPAC
SUPPORT DU COURS
D’ECONOMIE ET DE
GESTIONFINANCIERE
Filière : GEN2-MBH2-GTA2
Cel : 95063605/96433219
Email : sewanoudedamien@yahoo.fr
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Programme
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Chapitre 1 : Les préalables à la comptabilité
Dans cette partie, nous exposerons d’une part le rôle et les fonctions de la comptabilité et d’autre part les
principes sur lesquels repose l’enregistrement des opérations comptables.
Définition et rôle de la comptabilité
1-Définition
2-Le rôle
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II -Les utilisateurs de l’information comptable et les fonctions de la comptabilité
1-Les utilisateurs
Ce sont :
-Les décideurs : l’exploitant ou les associés ou encore les actionnaires
La décision en matière d’investissement de production, de financement, de diversification d’activités ou
de lancement d’un nouveau produit repose toujours sur la connaissance préalable de la situation de
l’entreprise à cet instant. La comparaison de ces résultats dans le temps et la comparaison de ces
résultats des autres entreprises du secteur lui assurent un contrôle interne de sa gestion grâce à
l’exploitation des informations comptables.
-L’Etat
L’exécution des diverses fonctions de l’Etat repose sur les informations fournies par les entreprises. Par
exemple, la comptabilité nationale détermine les grandeurs caractéristiques(les agrégats
macroéconomiques) à partir du système de la comptabilité générale : valeur ajoutée(VA), l’épargne
brute(S), la formation brute de capital fixe( FBCF),la capacité ou besoin de financement. La qualité des
informations de la comptabilité nationale dépend donc d’abord de la qualité des renseignements fournis
par la comptabilité générale des entreprises.
-Les tiers
Ils traitent avec l’entreprise dans le cadre d’opérations commerciales (le client et les fournisseurs) ou
financières (les banquiers et les autres créanciers) ou qui ont légalement droit à l’information (les
associés, les actionnaires et les salariés dans les pays ou le droit social le prévoit).
Eu égard aux informations qu’elle doit fournir aux divers utilisateurs, la comptabilité à diverses
fonctions parmi lesquelles on doit retenir :
-la description (recensement, classement, enregistrement et traitement, l’établissement des comptes,
compte de résultat).C’est la comptabilité générale qui s’occupe de cette fonction.
-l’explication (calcul des coûts en vue de la détermination des résultats analytiques).C’est la
comptabilité analytique qui s’occupe de cette fonction.
-la prévision (calcul des coûts prévisionnels, analyse des écarts entre prévisions et réalisations,
établissement des projets).
-l’analyse, le contrôle et l’audit.
Avant d’écouler ses produits ou de lancer un nouveau produit dans des conditions qui lui permettent de
maximiser ses profits, l’entreprise doit produire avec une efficacité optimale et au moindre coûts .Cette
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tache fait appel aux techniques quantitatives de gestion en général et à la comptabilité en particulier .La
comptabilité s’emploie donc à fournir à la fonction commerciale des informations chiffrées pour son
meilleur fonctionnement .S’occupant aussi bien des approvisionnements que de la commercialisation, la
fonction commerciale doit à la fonction comptable, l’expression quantitative et financière des
programmes d’actions envisagés pour une période donnée en matière d’achat et de distribution.
Les principes sur lesquels se fonde la comptabilité sont au nombre de neuf. Ce sont :
La prudence est l’application raisonnable des faits afin d’éviter le risque de transfert sur l’avenir,
l’incertitude susceptible de grever le patrimoine et les résultats de l’entreprise. La règle de la prudence
est destinée à protéger les utilisateurs externes des états financiers et les dirigeants contre les illusions
qui pourraient résulter d’une image non prudente ou flatteuse de l’entreprise .En application de principe,
les plus latentes donc non encore réalisées, ne participent pas à la formation du résultat alors que les
moins latentes y participent avec les mécanismes de provisions.
La cohérence des informations comptables au cours des périodes successives implique la permanence
dans l’application des règles et procédures. Toute exception à ce principe doit être justifiée par la
recherche d’une meilleure information et donner lieu à des explications en annexe aux états financiers.
Les documents de synthèse sont supposés établis à partir de l’hypothèse de continuité de l’exploitation
s’il n’est pas fait mention d’autres hypothèses retenues dans la mesure ou l’entreprise est considérée
comme devant continuer à fonctionner dans un avenir prévisible.
Les documents de synthèse sont supposés établis à partir de l’hypothèse de continuité de l’exploitation
s’il n’est pas fait mention d’autres hypothèses retenues dans la mesure où l’entreprise est
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considérée comme devant continuer à fonctionner dans un avenir prévisible. Selon ce principe les biens
acquis par les entreprises sont enregistrés à leur coût d’acquisition.
6- Le principe de transparence
Appelé également le principe de la clarté, de la bonne information et de sincérité, ce principe vise une
information loyale qui respecte :
- les référentiels comptables en vigueur
- la présentation de l’information sans intention de dissimuler la réalité des opérations
- le respect de la règle de la non compensation
Ce principe vise la correspondance entre le bilan d’ouverture d’un exercice et le bilan de clôture de
l’exercice précédent .Cette exigence interdit toute imputation sur les capitaux propres, des produits et
charges des exercices précédents ainsi que des gains et pertes résultant d’un changement de méthode.
Ce principe oblige la prise en compte d’éléments de caractère significatif pouvant influencer la décision
ou le jugement des destinataires des états financiers .Cette prise en compte s’effectue par la description
des éléments constitutifs en cause dans l’état annexé.
Ce principe n’est pas retenu par le SYSCOA sans doute en raison des divergences que peut susciter son
interprétation au plan pratique. Toutefois, son application est recommandée pour des cas définis dans le
référentiel. Il s’agit :
-du crédit bail
-des concessions
-des effets escomptés non échus
-du personnel intérimaire
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Chapitre 2 : Le bilan
1-Définition
Avant d’aborder la notion du bilan, il est indispensable de mettre en relief la notion de patrimoine.
Au sens juridique, le patrimoine retrace l’ensemble des biens et des dettes d’une personne. Cette notion
a donc été étendue aux entreprises. Conformément au SYSCOA, le bilan ne retrace plus la situation
patrimoniale au sens juridique mais plutôt au sens économique .Le sens économique est défini par
rapport au crédit bail.
Par rapport au SYSCOA, le bilan est un tableau qui comporte deux parties retraçant la situation
patrimoniale d’une entreprise au sens économique.
2-Description
La partie gauche du bilan est par convention appelée actif du bilan et retrace l’ensemble des biens
appartenant ou non à l’entreprise et qui participent à l’exploitation. La partie de droite est par convention
appelée passif du bilan et retrace les ressources (le capital et les dettes) de l’entreprise. Le bilan est
toujours un tableau équilibré ce qui signifie que le total actif est égal au total du passif.
3-Présentation
Application
Au premier janvier 2008, la situation patrimoniale de l’entreprise Fancy Palace spécialisée dans la vente
des tissus Fancy se résume ainsi :
- Agencement et installations…………………… 6250000
- Matériels roulants………………………………...3750000
- Mobiliers et matériels de bureau…………………2500000
- Stock de tissu Fancy……………………………...30650000
- Stock de tissu Wax………………………………..10000000
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- Créances sur clients………………………………..2400000
- Avoir en banque…………………………………… 16000000
- Disponibilité en caisse………………………………1500000
- Crédits accordés par les fournisseurs de Fancy…….6250000
- Emprunt à plus d’un an……………………………..5000000
- Crédit accordé par les fournisseurs de Wax…………3000000
-Capital social ………………………………………..40000000
-Réserves………………………………………………8000000
-Découverts bancaires………………………………… :.5000000
-Résultat de l’exercice précédent……………………….5800000
T.A.F :
- L’actif immobilisé correspond aux emplois durables rendus nécessaires par l’objet financier et
économique de l’entreprise. On y distingue :
* Les charges immobilisées : les frais d’établissement, charges à répartir sur plusieurs exercices, les
primes de remboursement des obligations ;
* Les immobilisations incorporelles : les frais de recherche et de développement, brevet, licence, le
fonds commercial, les autres immobilisations incorporelles ;
* Les immobilisations corporelles : terrain, bâtiments, installations et agencements, matériels de
transport ;
* Les immobilisations financières : titre de participation, dépôt à terme, les autres immobilisations
financières.
-L’actif circulant représente les stocks et les créances du circuit d’exploitation. La partie hors activité
ordinaire peut être distincte comme elle peut être noyée dans les autres rubriques.
* Les stocks : ils concernent les marchandises, les matières premières et autres approvisionnements, les
encours, les produits fabriqués.
* Les créances et emplois assimilés : fournisseurs avances et acomptes versés, clients et autres créances.
- des stocks : stocks obtenus dans un échange, stocks prêtés, stock appartenant à une société amie dont
nous n’avons que la charge de commercialisation.
- des créances (créances sur cessions d’immobilisation) si les montants de ces éléments sont inférieures
à 5% de l’actif circulant :
.les stock hors activités ordinaires restant noyés dans les autres stocks ;
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.les créances hors activités ordinaires sont rattachées aux autres créances.
- La trésorerie actif : on y inscrit :
.les titres de placement (rapidement négociables).
.les valeurs à encaisser (chèques et coupons à encaisser)
.les valeurs disponibles (la banque, les comptes chèques postaux, caisse)
S’ajoutent à ces masses, les écarts de conversion active correspondant aux pertes probables de change.
Les ressources stables : c’est l’ensemble des capitaux propres et ressources assimilées plus les dettes
financières et ressources assimilées.
* Les capitaux propres et ressources assimilées : on y distingue
.le capital
.les primes et les réserves (prime d’accord, d’émission et de fusion, l’écart de réévaluation, réserves
indisponibles, réserves libres, report à nouveau)
.le résultat net de l’exercice (bénéfice ou perte)
.autres capitaux propres (subvention d’investissement, provisions réglementées et fonds assimilés)
* Les dettes financières et ressources assimilées
On y distingue :
.les emprunts
.les dettes de crédit bail et contrats assimilés
.les dettes financières diverses
.les provisions financières pour risque et charge
*Le passif circulant (dont hors activité ordinaire)
Il comprend :
.les dettes circulantes et ressources assimilées
.clients et avances reçues
.fournisseurs d’exploitation
.les dettes fiscales
.les dettes sociales
.les autres dettes (compte courant des associés, etc.)
.les risques provisionnés
-La trésorerie du passif
Elle comporte les banques, les crédits d’escompte, les crédits de trésorerie, les découverts.
A ces masses s’ajoutent les écarts de conversion relatifs aux gains probables de change.
1-Détermination du résultat
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L’un des buts de la comptabilité est de déterminer en fin de période le résultat global découlant des
activités de l’entreprise pendant cette période .Ce résultat est en général calculé une fois par an. Il
convient de noter qu’au Bénin et conformément aux dispositions du SYSCOA, l’année comptable
coïncide avec l’année civile et est appelée exercice. La détermination du résultat d’un exercice par
évaluation du patrimoine de l’entreprise exige la connaissance de la valeur des biens possédés par
l’entreprise.
Total des biens =TB = Total actif-(frais d’établissement + charges à répartir)
Elle exige également la connaissance de la valeur des dettes à la même date.
Total des dettes =TD =Dettes financières et ressources assimilées +Passif de trésorerie +Passif
circulant –montant des capitaux propres et ressources assimilées autres que le résultat.
La situation nette d’une entreprise est sa valeur patrimoniale nette à une date donnée. Elle est obtenue de
la manière suivante :
SN= TB-TD
Application
Une entreprise établit son bilan à la fin d’un exercice. Le capital apporté par l’exploitant est de 500000
mais il a été augmenté en cours d’année par un apport nouveau de 3000000.L’inventaire au 31décembre
a donné les résultats suivants :
- Matériels………………………………………………4000000
- Stock de marchandises………………………………..3500000
- Créance sur clients……………………………………2500000
- Avoir en caisse…………………………………….....1800000
- Dettes envers les fournisseurs………………………..2200000
- Dettes de crédit bail………………………………….1000000
- Avoir en banque……………………………………..5000000
- Banque crédit de trésorerie…………………………..2000000
T.A.F :
Il n’est pas toujours aisé de présenter les opérations de l’entreprise sous forme de flux schématisé et de
les analyser en emplois et en ressources. Cette méthode ne permet pas d’avoir à un moment donné une
image scientifique et synthétique des emplois et des ressources concernant les opérations de même
nature. Pour pallier à cette insuffisance, il a été préconisé une autre méthode de l’information
comptable : le compte.
Le compte est un tableau intitulé du nom d’une chose ou d’une personne physique ou morale. Il est
destiné à enregistrer les opérations relatives à cette chose ou à cette personne.
On distingue trois catégories de compte :
Les comptes de bilan ou comptes de situation patrimoniale,
Les comptes de gestion et de résultat,
Les comptes spéciaux.
2- présentation matérielle
Le compte comporte deux parties :à gauche sont enregistrés les emplois : cette partie est appelée le
débit du compte, la partie de droite est réservée aux ressources. C’est le crédit du compte.
Selon cette forme, les colonnes du débit et du crédit sont l’une à côté de l’autre.
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Le tracé schématique
1- Principe
Dans un compte, la partie débit enregistre les augmentations d’emplois et les diminutions de
ressource ; la partie crédit enregistre les augmentations de ressources et les diminutions d’emplois.
2 - Terminologie
Applications :
I- Le 1er avril 2008, le compte caisse de la société Fancy Palace présente un solde débiteur de
3 450 000. Au cours du mois d’avril, la société a effectué les opérations suivantes :
02/04 encaissement sur un client d’une somme de 250 000,
03/04 paiement contre espèce au fournisseur IBETEX 4000 000,
05/04 encaissement d’une facture de vente au comptant 648750,
5/04 achat contre espèce d’une fourniture de bureau 280 000,
10/04 paiement en espèce de la facture d’un fournisseur en espèce pour achat de marchandises au
comptant 940 000.
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TAF : Présenter le compte caisse tenu par la société Fancy Palace, tirer son solde et l’arrêter au 14/04
puis le rouvrir le 16 avril.
L’entreprise a effectué au cours du mois de mars les opérations suivantes avec son fournisseur Alco :
01/3 achat à crédit de marchandises 1 787 500,
05/03 retourner à Alco des marchandises non-conformes pour 137500,
15/03 verser à Alco un acompte de 800 000,
19/03 achat de marchandises à crédit 975 800,
25/03 verser en espèce à Alco la somme de 1 250 000.
TAF : Présenter le compte fournisseur Alco dans l’entreprise Gavanes, tirer son solde et l’arrêter au
25/03.
Enoncé du principe
Toute opération doit obligatoirement faire l’objet d’une imputation au débit d’un ou plusieurs comptes et
au crédit d’un ou de plusieurs autres comptes d’un même montant. Cet enregistrement est encore appelé
imputation ou écriture comptable.
Autrement dit, le principe de la partie double exige que à tout compte débité correspond un ou plusieurs
comptes crédit et pour le même montant et inversement.
Conséquences
A tout moment, le total des débits des différents comptes est toujours égal à celui des crédits. La
vérification de cette égalité se fait grâce à la balance des comptes.
Analyse comptable
A tout emploi correspond une ressource. Autrement tout emploi est financé par une ressource et
toute ressource finance un emploi. Ainsi s’agissant des comptes du bilan, les comptes d’actif
augmentent de valeur par leur débit et diminuent de valeur par leur crédit ; les comptes du passif du
passif diminuent de valeur par leur crédit et augmente de valeur par leur crédit.
A la fin de l’exercice comptable tous les comptes doivent être arrêtés et ce sont leurs soldes qui
apparaissent au bilan.
Application :
Le 1er avril 2007, le bilan d’une entreprise présente les postes suivants :
Immeubles : 5000 000,
Capital : 18 500 000,
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Fournisseurs : 4 500 000,
Matériel : 4000 000,
Marchandises : 2 500 000,
Caisse : 500 000,
Autres créditeurs : 5000 000,
Banque : 3500 000,
Clients : 8000 000.
Au cours du mois, les opérations suivantes ont été effectuées :
03/04 retrait de fonds à la banque pour alimenter la caisse 2 000 000,
05/04 achat de matériels contre espèce 350 000,
07/04 régler la totalité des dettes vis-à-vis des fournisseurs par chèque.
10/04 achat de fourniture par chèque,
12/04 achat de marchandises à crédit 3 200 000,
15/04 vente d’un lot de marchandises pour 2 400 000 contre espèces (les marchandises avaient coûté
1850 000),
20/04 achat de marchandises pour 1 800 000 par chèque bancaire,
22/04 vente au comptant contre espèce pour 3 500 000 de marchandises ayant coûté
2 600 000,
23/04 achat de marchandises pour 800 000 par chèque, 350 000 en espèce et 850 000 à crédit,
Ces marchandises ont été vendues avec une majoration de 30%.
TAF :
Présenter dans les comptes schématiques l’analyse comptable de ces opérations,
Déterminer le solde de tous les comptes mouvementés et dresser le bilan au 31/12/2007.
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Chapitre 4- le plan des comptes
A- La codification décimale
Le SYSCOA retient une codification décimale des comptes avec les classes ayant les codes 1 à 9. Les
huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale tandis que la comptabilité des
engagements et la comptabilité analytique de gestion se partagent la dernière classe.
2- Le compte de résultat
Les composantes de résultat sont d’une part les classes 6 et classe 7 enregistrant les charges et les
produits des activités ordinaires et d’autre part la classe 8 réservée aux comptes de charge et de produit
hors activités ordinaires.
Classe 6 : compte de charge des activités ordinaire (charges d’exploitation et charges financières).
Classe 7 : compte des produits et des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits financiers).
Classe 8 : compte des charges et des produits hors activités ordinaires.
1- Les constantes
Le premier et le dernier chiffre d’un compte peuvent avoir une signification particulière.
Le numéro de chacune des classes 1 à 9 constitue le premier chiffre des numéros de la classe
considérée. Le chiffre occupant les autres positions au sein de la codification caractérise de la gauche
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vers la droite les niveaux d’affinement plus développés relatifs aux comptes principaux, aux sous-
comptes et aux comptes divisionnaires. Le numéro d’un compte divisionnaire commence par celui
du compte ou du sous-compte dont il constitue une subdivision.
- Dans les de bilan, la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres a pour rôle d’identifier les
dépréciations des provisions des classes précédentes.
Exemple : 19 : provisions financières pour risque et charges,
39 : Dépréciation des stocks.
- La terminaison 9 joue un rôle similaire dans les comptes de gestion relevant des classes 6 et 7
dans la mesure où elles se rapportent aux opérations concernant les provisions.
Exemple : 69 : dotation aux provisions.
79 : reprise de provisions.
Le chiffre 9 en troisième et quatrième position annonce tant pour ce qui concerne les comptes du
bilan que de gestion, le solde inversé des opérations.
Exemple : 6059 : Rabais, remise et ristourne obtenus sur autres achats par rapport au compte 605
autres achats. Le compte 605 sera débité alors que le compte 6059 sera crédité.
409 : fournisseur (compte débiter),
40 : fournisseur d’exploitation (compte créditer).
Remarque : la codification décimale du SYSCOA fait cependant exception à cette règle en ce qui
concerne les comptes de la classe 2.
Le chiffre 8 indique les comptes d’amortissement. Cette parallèle est également valable pour les
comptes de charges.
Exemple : 28 amortissement des comptes de la classe 2,
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68 dotations aux amortissements.
- Principe : Dans les comptes dont le numéro est constitué d’au moins trois chiffres les
terminaisons 1 à 8 servent généralement à détailler les opérations subordonnées aux niveaux
immédiatement supérieurs.
Exemple : 41 : clients et comptes rattachés
411 : clients et comptes rattachés
4111 : clients
4112 : clients groupe
4114 : clients, Etat et collectivités
4118 : clients, dégrèvement de taxe sur TVA.
Exceptions : Il convient cependant de signaler en ce qui concerne les comptes de gestion, la terminaison
8 de ses sous ensembles de compte regroupe les opérations autres que celles prévues dans les comptes
du même niveau et dont la terminaison va de 1 à 7.
Exemple : 707 : produits accessoires
7078 : autres produits accessoires.
Aucune signification particulière n’est rattachée au 0 en que terminaison placé en troisième ou
quatrième position dans la codification décimale propre du SYSCOA.
Elles résultent de la ventilation des sous comptes 603 et 73 pour identifier parmi les concepts de gestion
les variables de biens achetés ou biens produits.
2- Le parallélisme
Le plan des comptes SYSCOA est l’ensemble des comptes définis et identifiés par un numéro et un
intitulé. Toute entreprise non financière exerçant les activités au sein des Etats membres dans
l’UEMOA doit recourir au plan des comptes normalisés dont la liste figure dans le SYSCOA.
Au demeurant la codification de base du SYSCOA est limité dans la mesure où les comptes
divisionnaires atteignent au plus quatre chiffres. Chaque entreprise a le choix de subdiviser ses comptes
comme elle le veut mais en restant toujours conformes à la codification. Inversement si les comptes
prévus par le SYSCOA s’avèrent trop détaillés par rapport aux besoins de l’entreprise ; elle peut les
regrouper dans un compte global de même niveau plus contracté à condition que le regroupement ainsi
opéré puisse au moins permettre l’établissement des états financiers annuels dans les conditions
présentées.
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Chapitre 5- Le journal – le grand livre- la balance
I- Le journal classique
Le journal comptable ou le livre journal est un document dans lequel s’enregistrent quotidiennement les
opérations de l’entreprise. Au même que le livre des inventaires et le livre des copies de lettre, le journal
fait partir des livres obligatoires que doit tenir l’entreprise. Tenu chronologiquement, sans blanc, ni
altération d’aucune sotie, il doit être côté et conservé pendant dix ans à partir de la date de clôture.
4- Présentation matérielle
- L’ensemble du journal est constitué par la date, les numéros et les intitulés des comptes, le libellé
explicatif qui est appelé écriture ou un article du journal.
- L’article peut être simple (un compte débité- un compte crédité) ou composé (deux ou plusieurs
comptes débités pour un ou plusieurs comptes crédités et inversement).
- En bas de chaque page du journal, on additionne chacune des colonnes de montant de manières à
vérifier l’égalité des débits et des crédits et les souligner. On reporte les totaux sur la première
ligne de la page suivante sans les souligner cette fois ci.
- Un article peut chevaucher deux pages. Il convient dans ce cas de s’assurer que l’égalité entre les
débits et les crédits est vérifiée et que l’article est entièrement rédigé.
Application 1 :
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II- Le grand livre
1- Définition et utilité
Le grand livre est la réunion de tous les comptes utilisés par l’entreprise. Ces comptes sont classés
méthodiquement par classes.
Il est d’une grande utilité car on dégage des comptes plus aisément que du journal les nombreux
renseignements qu’on a constamment besoin. Le grand livre est constitué soit par un registre relié
dont chaque compte occupe une page ou deux se faisant face, soit par un registre à feuillets mobiles,
soit enfin par des fiches ressemblées dans un classeur ou fichier.
2- La présentation
Dans les exercices la présentation du grand livre se résume à la présentation de tous les comptes mis
en jeu par l’exercice classés par ordre de classe. Le tracé le plus indiqué ici est celui du compte en T
ou schématique.
III- La balance
1- Définition
Etablie périodiquement le mois le plus souvent, à partir des comptes du grand livre, la balance est un
tableau récapitulatif de tous les comptes de l’entreprise avec chaque compte la situation de son débit
et celle de son crédit. Elle permet de s’assurer que le principe de la partie double est respecté ou
vérifié : total débit est égal au total crédit. Mais, c’est aussi une conséquence mathématique de
l’égalité le total des soldes créditeurs est égal au total des soldes débiteurs.
5- La présentation
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Mouvements
Solde initial Solde de clôture
N° du Nom des
compte comptes Débiteur Créditeur débit Crédit Débiteur Créditeur
1
2
3
4
5
6
7
8
T1 T2
Exercice :
TAF :
1- Passer toutes les écritures nécessaires au journal
2- Présenter le grand livre.
3- Etablir la balance des comptes
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Chapitre 6- Le compte de résultat
Le compte de résultat de l’exercice fait apparaître les produits et les charges, distingués selon qu’ils
concernent les opérations d’exploitation attachées aux activités ordinaires, les opérations financières et
les opérations hors activités ordinaires. Le classement des produits et des charges permet d’établir les
soldes de gestion dans les conditions définies par le SYSCOA. C’est pourquoi le SYSCOA établit une
différence entre analyse du bilan, analyse du compte de résultat et analyse du tableau financier
notamment pour la mise en évidence systématique :
- des masses ou flux liés aux activités ordinaires,
- des masses ou flux relevant des activités non ordinaires.
I- Analyse par nature des charges et des produits et leur prise en compte
Dans la détermination des résultats, les charges et les produits sont saisis suivant leur nature.
Toutefois pour l’entreprise, une analyse par nature doit être nécessairement complétée par une
analyse par fonction (objet de la comptabilité analytique).
Le rattachement d’un élément en compte de résultat que ce soit une charge ou un produit relève
d’une problématique économique dans la logique de gestion. Une charge est prise en compte dans la
détermination du résultat :
- lorsqu’il y a une diminution d’avantage économique future liée à la réduction d’un actif
ou à l’augmentation d’un passif produite ;
- lorsque cette diminution peut être mesurée de façon fiable.
Cette analyse montre que le concept de charge doit être relié à celui du produit pour autant que cela est
possible. Il s’agit d’une problématique de rattachement des charges aux produits correspondant et no à la
période. Cependant, il existe des charges qui ne peuvent âtre rattachées à un produit : on les appelle
charges de période qui engendrent une réduction d’actif ou une augmentation du passif.
Exemple : Les frais d’administration générale de l’entreprise
En tout état de cause, le critère de prise en compte d’une charge ou d’un produit ne saurait être ni le
décaissement ou l’encaissement, ni l’engagement juridique (naissance de dettes ou de créances).
La raison majeure de cette analyse tient à la nécessité d’obtenir dans toute la masse du possible des
soldes de gestion et un résultat récurrent c'est-à-dire que le résultat doit être susceptible à la qualité de
égale, d’être reconduit dans les années qui viennent s’il n’y a pas dans l’entreprise de changement
majeur de structure lié à l’investissement, et au financement. Il en résulte que :
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- la zone hors activités ordinaires des produits et des charges dit se définir en fonction de
cette récurrence et non en termes normaux ;
- les charges hors activités ordinaires le sont non du fait de leur volume exceptionnel mais
du fait de leur nature ;
- pratiquement les charges et les produits hors activités ordinaires sont liés à des
changements de structure ou de stratégie de l’entreprise ou encore à des changements
importants dans l’environnement.
En conclusion, la structure du compte de résultat est ainsi formée de 4 ou niveaux successifs
d’éléments : les activités ordinaires ou les activités d’exploitation, les activités financières, les éléments
hors activités ordinaires, les participations et impôts pour les charges et les trois éléments pour les
produits.
1- Les produits
Ce sont :
- les ventes de marchandises (701),
- les ventes de produits finis ou fabriqués (702),
- les travaux et services vendus (706),
- les productions stockées ou déstockage (73),
- les productions immobilisées (72),
- les produits accessoires (707),
- les subventions d’exploitation (71),
- les autres produits (75),
- reprise de provision (créance douteuse) (791),
- reprise d’amortissement (798),
- transferts de charge (781).
Chiffre d’affaires = ventes de marchandises + vente de produits finis + travaux et services vendus +
produits accessoires.
Ce sont :
- les revenus financiers (77),
- les gains de change (776),
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- reprise de provision (797),
- transferts de charge (787),
- reprise de charges provisionnées.
Ce sont :
- produits des cessions d’immobilisation (82),
- produits hors activités ordinaires (84),
- reprises sur provision hors activités ordinaires (86),
- transferts de charge hors activités ordinaires (88).
2- Les charges
Ce sont :
- achat de marchandises (601),
- variation des stocks de marchandises (6031),
- achat de matières et fournitures liées (602),
- variation de stock de matières et fournitures liées (6033),
- autres achats (604, 605),
- transport (61),
- services extérieurs (62),
- impôts et taxes (64),
- autres charges (65),
- dotation aux amortissements et aux provisions. (68, 69).
Ce sont :
- les frais financiers (67),
- les pertes de change (676),
- dotations aux amortissements (687),
- dotations aux provisions (697).
On peut citer :
- valeurs comptables des cessions d’immobilisation (81),
- charges hors activités ordinaires (83),
- dotation hors activités ordinaires (85).
24
d- Participation et impôts
Il s’agit :
- participation des travailleurs (87),
- impôt sur le résultat (89).
1- La marge brute
SC : MB 1321
1322
2- Valeur ajoutée
4-Résultat d’exploitation
681 134
691 781
791
798
25
5- Résultat financier
81 82
83 84
85 86
88
8- Résultat net
Résultat net (131/ 139) = résultat d’exploitation + résultat hors activités ordinaires – (participation des
travailleurs + impôts et taxes)
Application :
On vous fournit les éléments relatifs aux activités effectuées par l’entreprise Gavanes au titre de
l’exercice 2007 :
- achat de marchandises 445 000,
- achat de matières et fournitures liées 20 000,
- autres achats 22 000,
- variation de stock de marchandises 19 000,
- variation de stock de matières et fournitures liées 12 000,
- transport 26 000,
- services extérieurs 100 000,
- impôts et taxes 11 500,
- autres charges 8300,
26
- charges du personnel 300 000,
- dotations aux amortissements et aux provisions 20 000,
- frais financiers 8200,
- pertes de change 500,
- valeurs comptables des cessions d’immobilisation 1300,
- impôt sur résultat 26 000,
- vente de marchandise 672 000,
- travaux et services 353 000,
- revenus financiers 3800,
- gain de change 1200
- produit des cessions d’immobilisation 2800,
TAF :
Déterminer le résultat net en mettant en évidence la marge brute, la valeur ajoutée, l’excédent brut
d’exploitation, le résultat d’exploitation, le résultat financier, et le résultat hors activités ordinaires.
27
2e Partie
ECONOMIE GENERALE
28
INTRODUCTION GENERALE
« Comprendre le fonctionnement de l’activité économique, c’est comprendre la plus grande
partie de notre vie. Pour la plupart, nous passons notre temps, tiraillés entre l’argent que nous gagnons
et l’argent dont nous avons besoin. L’économie traite de ce que nous gagnons et de ce que nous pouvons
acheter ; elle est donc au cœur de la vie sociale…. Cela nous donnera aussi un autre avantage. Les titres
de l’actualité […] sont envahis par les décisions gouvernementales en matière économique. Si les gens
ne font pas un effort pour comprendre ces décisions, et s’ils ne font pas connaître leurs opinions
façonnées en connaissance de cause, ils abdiquent tout pouvoir entre les mains de ceux qui comprennent
ou qui font semblant de comprendre ou qui croient comprendre. Et ils peuvent être sûrs que ces
décisions seront rarement prises au détriment de ceux qui en ont l’initiative ou de ceux qu’ils
représentent. »
Ces mots de J. K GALBRAITH et de N. SALINGER résument bien les enjeux de la
connaissance économique, pour les techniciens supérieurs que vous serez demain et les citoyens que
vous êtes déjà.
En partant des notions de biens, besoins, rareté,…, ce chapitre exposera l’objet de l’économie et
sa démarche après en avoir donné une définition.
29
Le caractère fondamental des besoins humains est qu’ils sont non seulement variables d’un individu à
l’autre, dans le temps et dans l’espace, mais leur nombre s’accroît sans cesse à cause de la nature
insatiable de l’homme. Les besoins peuvent aussi être complémentaires lorsque la satisfaction de l’un
fait naître l’autre…
Les biens permettent de satisfaire les besoins. La science économique distingue deux types de
biens : les biens économiques et les biens libres.
Les biens sont dits économiques quand ils remplissent quatre conditions :
L’existence d’un besoin qu’ils sont susceptibles de satisfaire.
Qu’on reconnaisse à l’objet, l’aptitude de satisfaire nos besoins.
La disponibilité. (un bien satisfaisant les deux premières conditions a une utilité nulle s’il n’est pas
disponible).
La rareté . (Si les trois premières conditions sont remplies et que l’abondance du bien est telle que
l’on puisse s’en procurer sans peine, sans travail, alors il ne s’agit plus d’un bien économique.
Les biens économiques peuvent être classés en :
Biens matériels et biens immatériels ( ou services)
Biens de consommation et biens de production
Biens durables et biens non durables
Biens individuels et biens collectifs
Biens complémentaires et biens concurrents
31
Définitions Hypothèses
Processus de
déduction
Résultats
théoriques
Modification
des
Processus hypothèses
d’observation
empirique
N’infirme Infirme
pas
Acceptation Rejet
provisoire
32
Chapitre 1 : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
V°/ LE KEYNESIANISME
Avant Keynes, beaucoup d’économistes pensaient que, face à une crise économique, la seule
attitude possible consistait à ne pas intervenir pour laisser jouer les mécanismes naturels du marché…
L’apport essentiel de Keynes a été de montrer que ces mécanismes ne se produisaient pas
toujours et que, dans le meilleur des cas, ils mettaient trop longtemps à intervenir ; par conséquent il
34
était nécessaire d’agir pour assurer à court terme la relance de l’économie et surtout rétablir le plein-
emploi.
CONCLUSION
Aujourd’hui, la pensée économique a subi des améliorations telles qu’il est parfois difficiles de faire
la différence entre un gouvernement à orientation libéral (droite) d’un gouvernement à orientation
interventionniste… Les théories économiques n’ont pas toujours survécu à l’épreuve des faits, ce qui a
justifié leur remise en cause perpétuelle et donc l’évolution de l’Economie. L’évolution est telle qu’on
parle encore de nos jours de nouveaux courants de pensée. On peut citer entre autres, le néo-
keynésianisme, la Nouvelle Ecole classique…
35
CHAPITRE 2 : LE CIRCUIT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
Nous présenterons dans ce chapitre l’ensemble de l’économie d’un pays, ses acteurs et les
opérations économiques qui s’y déroulent et nous préciserons un certain nombre de concepts
fondamentaux dont la compréhension permet de mieux appréhender les échanges qui s’instaurent entre
les agents économiques.
Revenu Paiement de
facteurs
Marché des
facteurs
Offre de travail
Ménages Entreprises
Consommatio Production
n
Marché des biens
et services
Il faut noter que la consommation prise en compte ici est la consommation finale des biens et
services vendus sur le marché, mais ne faisant pas objet de revente.
Hypothèse n°2 : Les ménages consomment seulement une partie de leur revenu.
Dans ce cas, une partie du revenu est épargnée et éventuellement investie. D’une manière
générale, l’épargne constituée sert :
- à acquérir des actions ou obligations émises par les entreprises en vue de réaliser des
investissements (c’est la finance directe).
37
- à effectuer des placements dans les institutions financières sous forme de dépôts, lesquels
sont ensuite utilisés pour faire des prêts à des entreprises qui ont besoin d’investir (c’est la
finance indirecte). Cette situation (finance indirecte) est retracée par le schéma que voici
Revenu Paiement de
facteurs
Marché des
facteurs
Offre de travail
Ménages Entreprises
Consommatio Production
n
Marché des biens
et services
Etat
Impôts (T) Achats
publics (G)
Ménages Entreprises
Consommation ©
Marché des biens
et services
38
Nous considérons seulement le flux monétaire pour des raisons de simplification.
Lorsque nous prenons en compte l’Etat, le circuit se modifie. L’Etat prélève les impôts et taxes
(T) sur les ménages et effectue deux types de dépenses à savoir les achats de biens et services aux
entreprises afin de participer à la relance de l’activité économique, et le payement de transfert au profit
des ménages (indemnités de chômage, allocations familiales, etc.).
Les différentes variables du circuit permettent d’écrire l’équation suivante qui traduit l’équilibre
de l’économie :
C + I + G = C + S + T – F = Y
Y + M = C + I + G + X
Si le revenu généré par les exportations dépasse celui dépensé en importations, l’effet net (X –
M) constitue un accroissement de la production et du revenu intérieur et on peut alors dire que
les exportations nettes sont une composante de la demande finale totale :
Y = C + I + G + X - M
39
CHAPITRE 3 :
I - LES AGREGATS
Les agrégats sont des grandeurs synthétiques qui mesurent les résultats de l’activité économiques
en terme de production et de revenu. L’agrégat le plus utilisé est le produit intérieur brut (PIB) calculé
à partir des valeurs ajoutées des entreprises, mais en se situant à d’autres stades du circuit la comptabilité
nationale calcule également le produit national net (PNN) et le revenu national (RN).
40
La définition de la production retenue par la comptabilité nationale élimine les activités
domestiques et l’économie souterraine. En revanche, elle inclut la production non marchande qui ne peut
être évaluée par la valeur ajoutée puisqu’elle n’est pas vendue sur un marché. Elle est par conséquent,
évaluée à son coût de production principalement constituée de salaire et traitement.
Le PNB est un agrégat à mi-chemin entre agrégat de revenus et agrégat de production. En effet, il
comptabilise la production (valeur ajoutée ) des entreprises résidentes à laquelle il retire non pas la
valeur ajoutée produite par les étrangers mais les revenus qui sont versés à l’étranger ; inversement il
n’additionne pas la valeur ajoutée produite par les nationaux, mais les revenus reçus en provenance de
l’étranger.
Au plan international, les comparaisons entre pays se font sur la base du PNB ; ainsi des
différences importantes apparaissent entre PIB et PNB d’un pays.
Le rapport du PNB au PIB (PNB/PIB ) en % est par exemple pour le Koweït 135 % et pour le Brésil
86 %.
Ces différences de rapport PNB/PIB s’expliquent par la structure des flux de revenus entre un pays
considéré et le reste du monde. Ainsi les grands pays industrialisés reçoivent globalement autant de
revenu qu’ils n’en versent au Reste du monde.
En revanche, un pays comme le Koweït a un PNB très supérieur à son PIB dans la mesure où une
grande partie de la manne pétrolière est consacrée a des investissements et placement hors du territoire
national et constitue une source de revenu en provenance de l’étranger. De son côté un pays comme le
Brésil verse plus de revenu qu’il n’en reçoit de Reste du monde à raison d’une faible implantation à
l’étranger et d’une forte présence étrangère sur le territoire national.
42
II°/ LES IMPERFECTIONS DES AGREGATS
Comme toute mesure globale, les agrégats ne fournissent qu’une évaluation imparfaite de la
production et du revenu. Ainsi le PIB procède à une double capitalisation d’une partie de la production
marchande puisque les impôts par exemple sont comptabilisés à la fois dans la valeur ajoutée des
entreprises (production marchande) et dans le coût des facteurs qu’ils ont servi à rémunérer (production
non marchande).
La mesure de la production marchande pose le problème de la prise en compte des prix. En effet la
mesure en valeur surestime la production en cas d’inflation mais la mesure en volume est délicate
puisqu’elle conduit à l’élimination des hausses de prix alors que certaines d’entre elles peuvent avoir été
justifiées par des changements réels dans les produits et les services.
Mesure en valeur / mesure en volume
Les grandeurs économiques et surtout leur évolution peuvent être calculées en valeur ou en volume.
La mesure en valeur ou à prix courant intègre l’évolution des prix dans l’évolution de la variable,
majorant par conséquent celle-ci en cas d’inflation. La mesure en volume ou à prix constant défalque
l’augmentation des prix de celle de la variable ; l’effet de l’inflation est donc annulé.
Les agrégats comptabilisent des produits nuisibles ; ainsi on reproche au PIB de ne pas tenir
compte de la dégradation du capital écologique ou humain que la production occasionne, et même de
comptabiliser comme production, des dépenses liées à la lutte contre les nuisances générées par la
production. A l’inverse, il néglige les productions domestiques et les activités souterraines.
Enfin le PIB et le PNB constituent des indicateurs de bien-être discutables dans la mesure où la
relation entre quantité produite et qualité de la vie est loin être établie.
En définitive, il importe de considérer les agrégats comme des instruments indispensables mais
forcément imparfaits ; il est essentiel de bien connaître leurs limites afin de ne pas exagérer leur portée.
43
Le TES décrit le mécanisme de la production nationale en présentant l’équilibre emplois-
ressources branche par branche et pour l’ensemble des branches. Cet équilibre s’écrit :
Y+M= CI+CF+FBCF+X+stocks
Y= production nationale ; M= importation ; CI= consommation intermédiaire ;
CF= consommation finale ; X= exportation ; stock= variation de stock.
Y+M constitue les ressources et CI+CF+FBCF+X+stock les emplois.
Le TES met en évidence l’interdépendance entre les branches grâce aux consommations
intermédiaires. Il détaille par ailleurs les conditions de la production et les types d’emplois de chacune.
2°/ La construction du TES
Il faut retenir avant tout que le TES est un ensemble de tableaux structurés ; il s’agit notamment :
- Du tableau des consommations intermédiaires.
- Celui des emplois finaux
- Le compte de production des branches
- Le tableau des ressources
En ligne, le TES indique quelle a été la destination des produits.
En colonne, il indique quels ont été les volumes de produits nécessaires à la production des branches ;
On peut vérifier que le total des ressources dans chaque branche est égal au total des emplois des
produits correspondants.
3°/ La prévision économique grâce au TES
Le TES permet de faire apparaître le degré d’indépendance des branches. En effet le tableau des
consommations intermédiaires indique que toute modification de la production dans une branche
entraîne des répercussions dans les autres branches. Le TES devient alors un instrument de prévision
économique ; pour chaque branche et pour chaque produit, on peut calculer un coefficient technique :
Coefficient technique = CI de produit par branche / production totale de la branche.
L’ensemble des coefficients techniques donne une matrice sur laquelle on peut se baser pour
faire des prévisions relativement fiables à court terme ; il est notamment possible de prévoir :
- L’effet d’entraînement d’une branche sur les autres.
- Les conséquences sur les branches d’une augmentation globale de la production, des exportations, de
la consommation des ménages
- Les conséquences de l’interdépendance des branches
CONCLUSION
Les données de la comptabilité nationale sont devenues indispensables dans la vie économique
contemporaine contribuant à fournir à la fois une représentation de l’activité et un instrument d’analyse
et de prévision. Les chiffres de la comptabilité nationale intéressent à la fois les décideurs politiques, les
chefs d’entreprise, les chercheurs et les simples citoyens observateurs de la vie économique.
44
CHAPITRE 4 : LA CONSOMMATION
Il existe une relation d’inter-dépendance entre la consommation et la production dans la mesure
où on produit pour consommer et on consomme pour produire. Destinée à satisfaire la plupart des
besoins, la consommation représente, avec la production et la répartition, l’une des principales
opérations économiques ; sa part dans le PIB varie énormément d’un pays à l’autre, d’un groupe de
pays à l’autre. Il est important de connaître les facteurs qui influencent la consommation de manière à
imaginer les politiques les plus appropriées pour combattre le chômage et l’inflation.
A travers ce chapitre, nous définirons la consommation et donnerons la typologie, puis nous
étudierons ses déterminants, ses outils d’analyse, sa structure et son évolution.
45
- Les consommations collectives qui désignent l’utilisation d’un bien collectif ou plus
généralement d’un service collectif, fournis par les administrations publiques ( Etats, collectivités
locales, hôpitaux … ) . Ces consommations collectives (routes, justice, enseignement public, etc.)
sont financées par l’ensemble de la collectivité grâce aux prélèvements obligatoires.
46
C
C = cY + C0
45°
Y
- La droite est de la forme C = cY si l’on prétend que la PMC reste constante lorsque le revenu
augmente.
C = cY
45
° Y
Les statisticiens ont montré que sur une courte période, la représentation est de la forme C = cY
+ C0 mais sur une longue période ( plus de 10 ans ), la droite est de la forme C = cY ( avec donc une
PMC stable avec l’augmentation du revenu ). L’explication est fournie par les économistes : les
habitudes de consommation ne se modifient que lentement ; l’ajustement complet de la consommation
au supplément de revenu prend du temps. Les ménages considéreront d’abord qu’une partie de ce
supplément de revenu est provisoire ; ce n’est que lorsque l’augmentation de revenu se sera maintenue
assez longtemps que les ménages la considéreront comme faisant partie de la totalité du revenu
permanent ( à partir duquel ils établissent leurs habitudes de consommation ).
b- Les autres déterminants économiques
Ils peuvent être classés en deux groupes : les facteurs objectifs et les prévisions subjectives.
Les facteurs objectifs
La répartition du revenu : Le revenu global restant inchangé, une modification de la répartition des
revenus peut changer le niveau de la consommation globale.
Le patrimoine : Les ménages disposent d’actifs physiques ( terrain, immeuble,
bijoux ) ou d’actifs financiers ( actions, obligations ) ou encore d’actifs monétaires ( comptes
bancaires ) qu’ils peuvent vendre ou sur lesquels ils peuvent puiser pour financer les dépenses de
consommation.
Le niveau général des prix : Une hausse générale des prix s’accompagne la plupart du temps
d’une modification de la répartition du revenu qui exerce une influence sur le niveau de la
consommation globale.
47
Le crédit à la consommation : La possibilité plus ou moins grande qu’ont les consommateurs
d’avoir recours au crédit à la consommation ( sous forme par exemple d’achat à tempérament )
ainsi que le coût de ce crédit exerce une influence certaine sur le niveau global de la consommation.
Les prévisions subjectives
Le niveau de la consommation globale dépend également des prévisions que font les ménages
concernant la tendance des prix, la disponibilité des biens, le niveau de l’emploi et de façon générale, la
conjoncture économique.
2°/ Les déterminants psychosociologiques de la consommation
Phénomène social, la consommation ne dépend pas que de facteurs strictement économiques.
Elle a aussi des déterminants psychosociologiques.
a – Le conditionnement des besoins par les producteurs :
John K. Galbraith, économiste américain a montré que le pouvoir souverain des consommateurs
n’est qu’apparent ; les producteurs dans une certaine mesure, parviennent à exercer une influence sur le
comportement des consommateurs par le biais de la publicité. Galbraith a décrit un phénomène de
«filière inversée » selon lequel ce sont les producteurs qui imposent leurs produits aux consommateurs
au lieu du schéma inverse du «consommateur roi ».
b- La consommation de prestige
La nature des biens consommés traduit aussi l’appartenance à un certain milieu social, à un
certain statut social. La consommation devient une sorte de langage qui permet de faire savoir aux autres
quelque chose sur soi même. La consommation de vêtements particuliers, le goût pour les «marques »
correspondent aussi à des effets signes ou à des effets signes de démonstration.
Variation de la consommation ( % )
ER =
Variation du revenu ( % )
48
- 2%
ER = -0,66
= +3%
Coefficient budgétaire =
Total de la consommation
49
2°/ Evolution de la consommation : Les lois d'Engel
Les lois d'Engel sont élaborées à, partir de la notion d’élasticité.
Selon les valeurs de l’élasticité - revenu de la consommation d’un bien, Engel répartit les biens en
différentes catégories.
50
CHAPITRE 5 : L’INVESTISSEMENT
On distingue :
L’investissement matériel et l’investissement immatériel selon que l’objet de la dépense
d’investissement est un biens palpable ou un bien non palpable comme la formation, l’éducation.
L’investissement immatériel est encore appelé investissement en capital humain.
Dans la FBCF on distinguera l'investissement productif des Sociétés des investissements des
ménages et des Administrations publiques.
L’Investissement de productivité et investissement de capacité selon que l’objectif est
d’augmenter le rendement du système de production existant ou de procéder à l’extension de la capacité
de production.
a- le rôle de la demande
Les entreprises qui souhaitent investir vont prendre en compte l'évolution de la demande qui
s'adresse à leur production. Certes, il s'agit d'une prévision.
51
Nous retrouvons l'analyse de Keynes. Les entreprises décident en fonction d'une demande anticipée.
Il s'agira ensuite de vérifier que la demande effective est à la hauteur des prévisions.
b- le rôle du profit
Il faudra retenir ici que la liaison est complexe. En effet, elle peut être comprise dans les deux
sens. Il s'agit sur le plan théorique d'une opposition forte entre les néo-classiques d'une part et les
keynésiens d'autre part. il s'agit d'une opposition quant à la nature de la relation entre l'épargne et
l'investissement. Ainsi on peut considérer que le fait qu'une entreprise fasse du bénéfice l'incite à
investir. Ici donc c'est le profit qui induit l'investissement. Une entreprise qui souhaite investir devra
donc dégager du bénéfice et valoriser l'autofinancement. Il s'agit du principe de sacrifice. C'est là une
approche néoclassique. On peut l'illustrer par le "théorème de Schmidt" : « les profits d'aujourd'hui
sont les investissements de demain ».
Mais une approche alternative est également envisageable. En effet on peut considérer que c'est
l'investissement qui est à l'origine du profit. Dans ce cas, le financement de l'investissement se fera par la
dette. Il s'agit du principe de dépense que Keynes a mis en exergue. Ce principe peut être illustrer par le
"théorème de Kalecki : les capitalistes gagnent ce qu'ils dépensent et les salariés dépensent ce qu'ils
gagnent". Ici on en déduit qu'à trop vouloir encourager l'épargne on décourage l'investissement
Cette question a été abordée à propos de la relation salaire / emploi. Il s'agit de souligner que la
substitution capital / travail (l'entreprise remplace les hommes par des machines) peut se produire
lorsque le coût du travail progresse rapidement au regard de celui du capital.
52
Il s'agit ici de souligner l'influence que certains facteurs institutionnels peuvent avoir sur
l'investissement.
On montre que l’État peut, par ses dépenses publiques et la mise en place d’infrastructures
donner une impulsion à l’investissement.
On montre aussi que le cadre institutionnel et réglementaire peut inciter ou décourager les
investisseurs. On pense plus précisément à l’instabilité politique et aux tracasseries administratives
nécessaires pour remplir les formalités d’installation. Au Bénin, la création du Centre de Formalité des
Entreprises ou guichet unique constitue un pas de géants apprécié par l’ensemble des opérateurs
économiques.
On estime aussi que les facteurs psychologiques tels que les sentiments d’incertitude et les
anticipations peuvent avoir une influence sur l’investissement
On estime que lorsque l’État réalise un investissement, cet investissement génère par le biais des
dépenses effectuées des revenus successifs de sortes que l’effet final est beaucoup plus important que
celui du montant investi par l’État. On dit que l’investissement de l’État a un effet multiplicateur.
1
Le coefficient multiplicateur est : k= où c représente la propension marginale à consommer.
1 c
53
CHAPITRE 6 : LA PRODUCTION
INTRODUCTION
Produire consiste à créer des biens et des services. Mais l’économiste retient une définition plus
précise pour la notion de production. Grâce à des facteurs de production, comme le travail et le
capital, qu’elles utilisent dans des proportions variables, les unités de production créent de nouvelles
richesses dans l’économie. A travers ce chapitre, nous étudierons la notion de facteur de production
sous ses différents aspects puis nous aborderons la notion de progrès technique et d’innovation.
I°/ DEFINITION
Dans un sens courant, la production désigne l’activité économique consistant à créer des biens et
services destinés à la satisfaction des besoins des agents économiques. C’est le résultat d’un travail
effectué par l’homme.
Au sens de l’INSEE, elle est une activité économique socialement organisée consistant à créer
des biens et services s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir des facteurs de
production s’échangeant sue le marché.
55
III°/ GAINS DE PRODUCTIVITE, PROGRES TECHNIQUE ET
INNOVATION
On entend par gains de productivité, les ressources supplémentaires obtenues par une entreprise
lorsque sa valeur ajoutée augmente plus rapidement (ou diminue moins vite) que le coût des facteurs de
production. Les gains de productivité, liés à l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production,
représentent donc une ressource supplémentaire que l’entreprise peut répartir entre plusieurs
bénéficiaires : les salariés (augmentation des rémunérations), les consommateurs (diminution des prix),
l’entreprise elle-même (accroissement des bénéfices non distribués) ou ses propriétaires (hausse des
dividendes).
Le progrès technique est l’un des principaux facteurs d’amélioration de la productivité. Il
désigne le développement et le perfectionnement des moyens de production.
Il ne faut pas confondre l’invention qui est une découverte et son application économique au
sein de l’entreprise que l’on nomme innovation. Le progrès technique, qui est incorporé dans les
machines, n’est pas la seule innovation qui permet d’obtenir des gains de productivité. On peut citer
aussi l’ouverture d’un nouveau débouché, la fabrication d’un nouveau produit, la mise en œuvre d’une
nouvelle méthode d’organisation de la production….
CONCLUSION
La production est une fonction importante de l’activité économique dans la mesure où c’est elle
qui assure la disponibilité des biens et services de consommation. Il est à noter que malgré sa
complexité, nous ne devons pas perdre de vue ces différents aspects et les liens qui la lient aux autres
comportements des agents économiques.
56
CHAPITRE 7 : LE ROLE DE L’ETAT DANS L’ECONOMIE
L’Etat joue un rôle fondamental dans la vie économique par le poids de ses investissements et de
son budget. Ses fonctions sont diversement appréciées par les économistes voire remises en causes par
certaines. Nous aborderons dans ce chapitre les grandes fonctions de l’Etat puis le budget de l’Etat et
les objectifs de la politique budgétaire.
57
d’affectation des ressources). Ils lui reconnaissent aussi une fonction de redistribution du fait de
l’existence de services publics gratuits et d’impôts. En revanche, toute intervention du type
régulation serait néfaste puisqu’elle altérerait le bon fonctionnement des mécanismes de marché.
C’est un Etat minimum.
c- L’Etat providence : Pour les keynésiens, l’Etat assure les fonctions régaliennes, des fonctions
économiques (il assure l’équilibre général des marchés) et des fonctions sociales (il assure la prise en
charge obligatoire et solidaire de certains risques individuels). C’est un Etat providence.
Notons que l’Etat providence a fait l’objet de nombreuses critiques qui ont conduit dans les années
80 à un recul de l’intervention de l’Etat (déréglementation, privatisations, suppression des entraves au
libre jeu de la concurrence).
d- L’Etat stratège et régulateur : Les années 90 voient une réhabilitation de l’Etat mais également une
nouvelle évolution de son rôle : l’Etat stratège et régulateur. Il assume trois fonctions principales :
Préparer à la compétition mondiale.
Contrôler le fonctionnement des marchés et le respect des règles de la concurrence.
Soutenir la croissance par des investissements en recherche, en formation, en infrastructures qui
dégagent des externalités positives.
RECETTES DEPENSES
Impôts (impôts sur les revenus, TVA, Plusieurs classifications :
impôts sur les sociétés, …) à caractères définitifs (salaires…) ou à
Recettes non fiscales (bénéfices des caractères temporaires (remboursables
exploitations publiques, produits des comme les prêts et avances)
privatisations, …) de fonctionnement
par fonction (éducation, santé…)
CONCLUSION
Le rôle de l’Etat dans l’économie comme nous venons de le voir, a connu une évolution dans le
temps et la politique budgétaire a gagné de plus en plus les économies du monde contemporain. Il est à
noter que malgré la libéralisation de l’économie à laquelle nous assistons de nos jours, une place non
moins importante demeure accordée à la politique économique et le budget des Etats ne cesse de
grandir.
59
CHAPITRE 8 : PRIX ET REVENUS
Les agents économiques produisent les biens et services destinés à la consommation sous ses
diverses formes (consommation intermédiaire, consommation finale, ….). Ces biens sont mis à la
disposition des utilisateurs par l’intermédiaire des marchés moyennant un coût, le prix ; à la suite des
échanges, les agents économiques reçoivent divers types de revenu. L’objet du présent chapitre est
d’étudier les notions de marché et de prix, puis celles de revenus.
60
L’homogénéité : Les produits échangés sont identiques et substituables (ils permettent de
satisfaire un même besoin) les uns les autres.
La libre entrée sur le marché (fluidité): il n’existe aucune entrave, aucune barrière à
l’entrée de nouvelles entreprises.
La concurrence est « parfaite » si deux hypothèses sont réunies :
La transparence : l’information des agents économiques (en particulier sur la qualité des
produits) est totale.
La mobilité des facteurs de production : le travail et le capital doivent s’orienter vers les
emplois les plus rémunérateurs.
Il s’agit là d’une « représentation » de la réalité puisque ces cinq hypothèses se trouvent très
rarement vérifiées simultanément.
Remarques :
La concurrence monopolistique est une situation dans laquelle les entreprises différencient
tellement leurs produits qu’elles se trouvent disposer d’un certain monopole pour leur propre
produit.
La notion de marché contestable, plus récente, définit la concurrence par la liberté d’entrée
et de sortie d’un marché.
2°/ La formation des prix
En situation de concurrence pure et parfaite, le prix d’un bien est déterminé par la rencontre de
l’offre et de la demande. Le prix d’équilibre est donc le prix qui égalise les offres et les demandes sur un
marché.
Illustration
Prix d’équilibre
61
En situation de concurrence imparfaite, le prix n’est plus une donnée du marché ; Plus
particulièrement en situation de monopole, le prix est fixé par l’offreur et s’impose au consommateur ;
cependant, on peut avoir des situations de monopole régulé où l’Etat intervient pour empêcher que le
monopoleur fasse subir au consommateur des prix exorbitants.
3°/ L’inflation
a- Définition et mesure
L’inflation désigne la hausse durable et généralisée du niveau des prix ; l’augmentation du prix
d’un seul bien n’est donc pas une inflation. La notion d’inflation fait appel à d’autres notions telles que
la déflation, la désinflation, la stagflation.
Prix
to t1 t2 t3 t4 Périodes
L’INSEE calcule la hausse des prix à partir de 296 produits de consommation (panier de la
ménagère) et sort l’indice de prix à la consommation.
63
La politique des revenus vise à définir et à faire respecter les conditions d’évolution des
revenus compatibles avec une croissance équilibrée et assumant une plus grande justice sociale. La
masse de revenus doit donc progresser parallèlement au produit réel afin que le niveau des prix reste
stable.
Les salaires
Traditionnellement, le niveau de salaire est déterminé par l’égalité de l’offre et de la demande de
travail. Pour les néoclassiques et les néolibéraux, un entrepreneur embauche un salarié supplémentaire à
condition qu’il puisse en tirer un gain de productivité au moins égal au salaire accordé. On dit alors que
le salaire est égal à la productivité marginale du travail.
Keynes pense cependant qu’il est fallacieux de croire que le niveau des salaires est défini par
l’offre et la demande de travail. Il pense plutôt que ce sont les rapports de force entre les groupes
sociaux qui déterminent avec leur capacité de négociation et de pression, la répartition des salaires.
Le salaire d’efficience quant à lui est un niveau de salaire supérieur au salaire d’équilibre (celui
déterminé par l’offre et la demande) qui assure à l’entreprise une hausse de la productivité.
Plus récemment en 1975, Gary Becker expliqua à travers sa théorie du capital humain, les
différences de salaire par les différences dans les formations reçues par les individus.
Les autres revenus du travail
Ce sont les revenus qui constituent le fruit d’un travail mais ne donnent pas lieu à un
revenu régulier comme le salaire. On distingue :
- Les revenus des professions libérales : professions médicales et paramédicales, professions juridiques
(avocats notaires, conseillers fiscaux ou juridiques…), les professions techniques (architectes,
ingénieurs-conseils…), les professions diverses (metteurs en scène, sportifs professionnels…).
- Les revenus d’activité des artisans, industriels et commerçants.
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- Les revenus agricoles.
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Les services publics que l’Etat fournit, soit gratuitement, soit à un prix inférieur au coût de
revient réel ( police, justice, armée, culture, enseignement,…).
Les revenus sociaux et de transfert (revenu minimum d’insertion, prestations familiales,
allocation au chômage, pensions,…).
CONCLUSION
Marché, prix et revenus sont des notions très liés et des théories multiples existent sur les liens
qui existent entre eux. Particulièrement, il faut signaler que la redistribution des revenus malgré sa
contribution à la réduction des inégalités, ne peut conduire à un système où serait absente toute inégalité.
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