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La souveraineté comptable est le droit que les opérateurs économiques, internes comme
externes à l’entreprise ont de réclamer et d’obtenir des informations financières sûres, fiables,
régulières et sincères. Elle suscite dans l’histoire de la société humaine :
-un droit comptable qui oblige toutes les entreprises à la tenue d’une comptabilité
-une obligation de contrôle des comptes surtout pour les entreprises d’une certaine taille.
Pour les précurseurs et les professionnels actuels de la comptabilité, l’objectif est de donner à
la comptabilité plusieurs utilités à savoir :
-servir à apprécier la garantie qu’offre l’entreprise pour les prêts qui lui ont été accordés :
l’établissement d’un bilan permet l’atteinte d’un tel objectif
-répondre aux besoins en information des dirigeants, des actionnaires et des tiers, afin de
favoriser à la fois les prises de décisions et la comparaison des performances des entreprises.
L’audit financier qui est un examen critique des comptes élaborés, permet au professionnel de
formuler son opinion sur la tenue des dits comptes ; conférant ainsi à la comptabilité, ce qui
en fait la force ou la souveraineté : le contrôle des comptes.
Pour satisfaire les utilités de la comptabilité, plusieurs référentiels comptables ont fait autorité
à travers les temps. Les plus connus et les plus utilisés sont :
Dans le monde actuel, les capitaux, les marchés et les entreprises sont internationaux. Ainsi
pour atteindre l’objectif au niveau de la comparaison des performances, la comptabilité
financière doit-elle être internationale.
Les grandes entreprises internationales, qui souhaitent être cotées aussi bien à New York
(USA) qu’à Paris (France), en Afrique ou Tokyo (Japon), et dont les actionnaires sont aussi
bien américains, africains, européens ou asiatiques, doivent utiliser le même référentiel
comptable pour que leurs états financiers, arrêté selon les règles, permettent leurs
comparaisons. Une exigence qui implique un besoin de normalisation comptable
internationale. C’est la mission qui est assigné à l’IASC à travers sa commission de
normalisation comptable IASB (International Accounting Standards Board).
1) Intelligibilité
L’information fournie dans les états financiers doit être compréhensible immédiatement par
les utilisateurs.
2) La pertinence
3) Importance relative
L’information est significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les
décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers.
4) La fiabilité
L’information possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d’erreur et de biais
significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle
de ce qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on pourrait s’attendre raisonnablement à la voir
présenter.
5) L’image fidèle
Pour être fiable, l’information doit présenter une image fidèle des transactions et autres
évènements qu’elle vise à présenter et dont on devrait s’attendre raisonnablement à ce qu’elle
les présente. Il peut être pertinent de comptabiliser des éléments et d’indiquer le risque
d’erreur relatif à leur comptabilisation et à leur évaluation.
Si l’information doit présenter une image fidèle des transactions et autres évènements qu’elle
vise à présenter, il est nécessaire que ceux-ci soient comptabilisés et présentés conformément
à leur substance et à leur réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique.
La substance des transactions et autres évènements ne sont pas toujours cohérents avec ce qui
ressort du montage juridique apparent.
7) La neutralité
Les informations contenues dans les états financiers doivent être choisies et présentées sans
partie pris.
8) La prudence
La prudence est la prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des
jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, pour
faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les
charges ne soient pas sous-évalués.
9) L’exhaustivité
Pour être fiable, l’information contenue dans les états financiers doit être exhaustive, autant
que le permettent le souci de l’importance relative et celui du coût. Une omission peut rendre
l’information fausse ou trompeuse et, en conséquence, non fiable et insuffisamment
pertinente.
10) Remarque
a) La célérité
L’information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec retard indu. La direction peut
avoir à trouver un équilibre entre les mérites relatifs d’une information prompte et ceux d’une
information fiable. Pour atteindre l’équilibre entre pertinence et fiabilité, la considération
dominante doit être la satisfaction au mieux des besoins des utilisateurs en matière de prise de
décisions stratégiques.
Les avantages obtenus de l’information doivent être supérieurs au coût qu’il a fallu consentir
pour la produire.
Des informations qualitatives doivent être données dans le respect d’une certaine mesure
tournée vers la satisfaction des lecteurs des comptes.
d) L’image fidèle/présentation fidèle
Une fois le cadre conceptuel défini, chaque entreprise met en place une organisation interne
adaptée à sa taille et à son activité. Les dirigeants de l’entreprise embauchent le personnel
qu’il juge nécessaire, rédigent les supports et acquièrent les outils informatiques. De façon
chronologique, les opérations comptables doivent être enregistrées pour permettre aux
dirigeants d’établir sous leurs responsabilités les états financiers annuels. Mais quand on sait
tous les enjeux qui accompagnent cette tâche :
-le paiement (le moins possible) d’impôt sur les bénéfices qui amène certains dirigeants à
créer des charges (en se dotant de provisions fictives par exemple)
-la réalisation d’un bénéfice intéressant pour permettre aux dirigeants de plaire aux
actionnaires
Il est donc nécessaire que les documents comptables produits par les dirigeants de l’entreprise
puissent faire l’objet de contrôle par des professionnels indépendants. Mais comment
conduire ces contrôles pour que les résultats soient acceptés de tous ? Ce qu’il faut faire, c’est
d’uniformiser la démarche au niveau mondial. Il s’agit de la normalisation des pratiques
d’audit financier ; tâches confiées à l’IFAC à travers l’IAASB (International Auditing and
Assurance Standards Board).
I-Définition
-la mise en œuvre de diligences acceptables par rapport à des normes de comportement, de
travail et de rapport ; visant la formulation d’une opinion professionnelle et indépendante en
rapport avec la qualité normalement attendue de la matière contrôlée.
II-Objectifs
A l’audit correspond un besoin de contrôle (pour s’assurer de la qualité ou de la fiabilité) que
l’on peut difficilement dissocier de l’activité économique. De façon générale, l’audit est un
examen critique qui vise fondamentalement à vérifier la fiabilité des informations fournies par
les organisations économiques et à s’assurer de la qualité des dites informations par rapport à
la qualité normalement attendue de la matière contrôlée.
-les responsables de l’entreprise se réunissent au moins une fois par an, pour réfléchir à
l’avenir de l’entreprise, définir la stratégie et décider les orientations commerciales et
techniques
-les principaux objectifs de l’entreprise et les moyens pour les atteindre sont établis chaque
année sous la forme d’un budget récapitulant les prévisions de vente, d’achats, de frais et de
bénéfice ; les investissements commerciaux, techniques et humains nécessaires ; les besoins
financiers corrélatifs.
-la direction dispose d’un tableau de bord mensuel récapitulant au moins : le chiffre d’affaires
réalisé (par produits), les achats, les stocks, les salaires, les commandes en carnet, les encours
clients
-la structure est axée sur les activités et fonctions clés de l’entreprise, et qu’elle est adaptée
-Dans quels secteurs apparaissent les plus grandes opportunités sous la forme de nouvelles
activités potentielles (c’est-à-dire de nouveaux produits qui permettraient l’éclosion de
diversification chez l’entreprise) ?
-Quelles sont les opportunités émergentes ou potentielles qui ne pourraient pas être exploitées
compte tenu de l’actuelle configuration des secteurs d’activité pourraient-ils être modifiés afin
de permettre à l’entreprise de saisir ces opportunités ?
-Quels secteurs d’activité peuvent adapter des produits existants à de nouveaux types de
consommateurs ou à des consommateurs situés dans les nouvelles zones géographiques ?
-Dans quels secteurs ne doit-on investir qu’un minimum, voire pas du tout ?
-Quels secteurs doivent être dégonflés, c’est-à-dire gérés dans la seule intention de produire
du chiffre d’affaires destiné à être investi ailleurs, peut-être dans d’autres secteurs existants ou
dans le développement de nouveaux secteurs ?
-Quelles nouvelles opportunités peuvent être créées en associant des produits, des savoir-faire,
des compétences venant de deux ou de plusieurs autres secteurs de l’entreprise ?
-Quelles opportunités peuvent être créées en s’alignant avec une ou plusieurs autres sociétés ?
b) L’envergure géographique
-Quels marchés régionaux ou nationaux représentent des opportunités pour les produits
actuels ou futurs de l’entreprise ?
-Quels sont les points communs et les différences entre des consommateurs vivant dans
plusieurs pays ou zones géographiques ?
-Quels partenaires peuvent influer sur la réalisation des objectifs de l’entreprise et comment
peuvent –ils le faire ?
-Quelles sont les ressemblances et les différences dans les enjeux ou les intérêts de ces
partenaires ?
Envergure-métiers : Quels sont les métiers de l’entreprise ? Quels métiers l’entreprise veut-
elle intégrer ?
Questions stratégiques : Dans quels secteurs l’entreprise doit-elle investir, maintenir le niveau
actuel d’investissement, réduire l’investissement ou se désengager totalement ?
Défis stratégiques : Comment le groupe peut-il valoriser sa présence dans chacun des secteurs
où il est présent ? Quelles pourraient être les bases d’une synergie entre deux ou plusieurs
centres de profit ?
Envergure verticale : Quelles relations l’entreprise entretient-elle (et veut-elle entretenir) avec
ses fournisseurs et ses clients ?
Questions stratégiques : Dans quels produits l’entreprise doit-elle investir, maintenir le niveau
actuel d’investissement, réduire l’investissement ou se désengager totalement ? Quelles
relations l’entreprise veut-elle entretenir avec ses partenaires ?
-l’entreprise connait-elle bien son ou ses marchés ? A-t-elle des prévisions (à 3 ans au moins)
sur l’évolution de ses marchés ? Connait-elle ses parts de marché, leur localisation
géographique, les motivations d’achat de ses clients ?
-l’entreprise connait-elle bien ses produits ? Peut-elle classer ses produits selon leur
pourcentage de chiffre d’affaires, leur pourcentage de développement, leur pourcentage de
marge ? Peut-elle placer ses produits sur leur courbe de vie ? L’entreprise fait-elle au moins
20% de son chiffre d’affaires avec des produits de moins de 5 ans ?
4) L’audit de la production
-les services (ou fonctions) de production suivants existent-ils dans l’entreprise : bureau
d’études, bureau des méthodes, service planning (ordonnancement-lancement) ?
-Y-a-t-il une véritable gestion des stocks ? Connait-on le coût du stockage ? Calcule-t-on la
rotation des différents stocks ? Calcule-t-on les meilleures cadences d’approvisionnement ?
-la productivité a-t-elle tendance à croitre ? Le nombre d’heures productives par rapport à la
capacité de production augmente-t-il ? Les pourcentages de retouches et rebuts diminuent-
ils ? Les arrêts de production (pannes, manque de matières premières, attentes…) sont-ils
surveillés ?
-les postes de travail sont-ils bien définis et comportent-ils, chaque fois que possible,
l’attribution d’objectifs personnels ?
-le lien général est-il bon ? La direction a-t-elle une attitude ouverte vis-à-vis des syndicats ?
Les grèves sont-elles rares ?
-l’entreprise trouve-t-elle sans trop de mal, la main-d’œuvre qualifiée dont elle a besoin ?
6) L’audit informatique
Il consiste à vérifier :
-l’exploitation
7) L’audit social
Il consiste à vérifier :
-l’évolution du personnel
-l’emploi, les rémunérations et charges accessoires, les conditions d’hygiène et de sécurité, les
autres conditions de travail, la formation, les relations professionnelles, les conditions de vie
des salariés et de leur famille dans la mesure où elles dépendent de l’entreprise.
8) L’audit fiscal
Il s’agit de voir si :
-les contentieux dus aux contrôles fiscaux ne sont pas lourds de conséquence
9) L’audit juridique
Cela englobe :
-l’ingénierie de formation
-l’évaluation
C’est l’audit qui prend en compte toutes les fonctions et les stratégies de l’entreprise. Cet
audit total ou global prend en compte l’audit financier.
REMARQUE
-l’audit en vue de la certification des états financiers appelé audit financier, généralement
externe et mis en œuvre par un expert indépendant
-l’audit interne
I-L’AUDIT INTERNE
-l’extension des tâches de contrôle auxquelles s’est trouvée confrontée la direction des
entreprises employant des milliers de personnes
-la conduite d’opérations comportant des établissements souvent éloignés les uns des autres
-la croissance du volume des opérations qui laissait prévoir une augmentation substantielle
des services des auditeurs indépendants.
La solution a été de développer les services d’audit sur le plan interne, l’amplitude du
problème rendait possible, pour une ou plusieurs personnes, de se spécialiser dans de tels
services et de consacrer la totalité de leur temps aux besoins d’une seule entreprise.
La commission bancaire de France n’adhère pas totalement à cette définition qui semble
mettre sur le même pied d’égalité, les missions de contrôle et de conseil. Le rôle de conseil ne
doit pas affaiblir la capacité des auditeurs internes à examiner en toute indépendance d’esprit,
l’adéquation des systèmes de contrôle interne. Pour cette commission, si le premier rôle de
l’audit interne est de donner à un établissement bancaire, une assurance sur le degré de
maitrise de ses opérations, son rôle de conseil ne doit pas être pour autant négliger. Ce rôle de
conseil peut se manifester à trois niveaux :
-dans le cadre des missions d’audit, il ne peut y avoir constats de faiblesse sans
recommandations appropriées, recommandations pouvant aller jusqu’à remettre en cause
l’organisation ou des éléments d’une stratégie
-compte tenu des responsabilités dévolues à l’audit interne par le règlement 97/02, ce dernier
doit avoir un rôle de conseil dans la mise en place des systèmes de contrôle interne au sein des
établissements
-en raison de la profonde connaissance qu’a le service audit interne des rouages et du
fonctionnement de la banque, compte tenu par ailleurs des compétences qui s’y trouvent
rassemblées, le service d’audit interne peut être sollicité occasionnellement par la Direction
Générale ou par les chefs de service afin de donner un avis dans tout autre domaine que celui
du strict contrôle interne.
Mais en aucun cas, il ne peut jouer à l’intérieur de l’établissement le rôle de consultant interne
à l’instar de ce que peut faire un consultant externe en mettant en place des procédures ou une
nouvelle organisation. Ce qui revient à privilégier, en ce qui concerne l’audit interne, son rôle
de contrôle, son regard critique sur le système de contrôle interne.
Depuis très longtemps, les organisations économiques ont produit principalement des
informations financières ; il découle qu’à l’origine, l’audit était un examen critique des
informations comptables, effectué par un expert indépendant en vue d’exprimer une opinion
motivée sur les états financiers. L’audit s’identifie donc initialement au contrôle externe des
comptes. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, on emploie souvent l’un pour
l’autre, les termes audit et audit financier.
C’est la raison pour laquelle l’auditeur a pris progressivement conscience de l’intérêt que
pouvait présenter, pour lui, le contrôle interne de l’entreprise auditée c’est-à-dire l’ensemble
des sécurités apportées par son mode d’organisation et ses procédures. L’évaluation du
contrôle interne lui permet, en effet, d’apprécier la fiabilité du système comptable, de porter
un jugement sur l’ensemble des enregistrements tout en contrôlant directement, seulement une
partie et de détecter plus facilement les risques d’erreurs.
Mais l’évolution des informations générées par l’entreprise n’a pas eu pour seule conséquence
l’adaptation de conceptions plus extensives de l’audit, tout d’abord l’audit interne et ensuite
l’audit des opérationnel.
La différence entre l’audit financier et l’audit interne se situe à deux niveaux qui sont :
-au niveau des objectifs, l’audit financier a un objectif spécifique que l’audit interne n’a pas :il
s’agit de la certification des comptes vis-à-vis des tiers. Toutefois, l’audit interne a comme
objectif de s’assurer, au niveau de la direction uniquement, de la qualité du fonctionnement
comptable et des documents émis. Il apparait alors pour l’auditeur financier (externe) comme
un élément de l’organisation de l’entreprise (de son contrôle interne)
-au niveau de la position occupée par l’auditeur : tandis que l’auditeur interne est par
définition, membre du personnel de l’entreprise, l’auditeur financier doit être, en raison de
l’objectif qu’il poursuit, entièrement indépendant de l’entreprise auditée.
Auditeur
L’audit interne s’est donc orienté progressivement vers un domaine d’intervention beaucoup
plus large. La définition suivante donnée par l’Institut Français des Auditeurs Contrôleurs
internes (IFACI), reflète cette évolution et traduit bien la conception actuelle de l’audit
interne :
``L’audit interne est la révision périodique des instruments dont dispose une direction pour
contrôler et gérer l’entreprise. Cette activité est exercée par un service dépendant de la
direction de l’entreprise et indépendant des autres services.
Les objectifs principaux des auditeurs internes sont, dans le cadre de cette révision périodique,
de vérifier si les procédures en place comportent les sécurités suffisantes, si les informations
sincères, les opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires et
actuelles’’.
L’audit interne s’intéresse à toutes les opérations de l’entreprise d’où l’apparition de la notion
d’audit opérationnel (ou d’audit des opérations). Ce dernier s’attache aux informations
relatives à la gestion. Ses principaux objectifs sont la promotion de l’application des
politiques de la direction et l’efficacité des opérations : ``L’objectif d’ensemble de l’audit
opérationnel est d’aider tous les centres de décision de l’entreprise et de les soulager de leurs
responsabilités en leur fournissant des analyses objectives, des appréciations, des
recommandations et des commentaires utiles au sujet des activités examinées’’.
-il suppose certes une analyse des résultats, mais il vise en réalité l’amélioration d’un
système : en d’autres termes, l’auditeur opérationnel ne se contente pas de constater des effets
au niveau de l’information disponible, il recherche, aussi loin qu’il faut dans l’organisation de
l’entreprise, les causes profondes des phénomènes qu’il a observés. C’est d’ailleurs cet aspect
de remise en cause systématique qui distingue l’audit opérationnel du contrôle de gestion ou
du contrôle budgétaire
-il s’étend à toutes les fonctions de l’entreprise y compris à la fonction financière. L’audit des
opérations de l’entreprise n’est pas uniquement le fait de l’auditeur interne. Dans la mesure où
il y a des cas dans lesquels il est mis souvent en œuvre par un auditeur interne.
Cependant deux remarques s’imposent ici. Elles nous permettront d’établir les relations qui
existent entre l’audit interne et l’audit opérationnel d’une part et l’audit financier et l’audit
opérationnel d’autre part.
On retrouve les objectifs de l’auditeur interne dans ceux de l’audit opérationnel. L’un
et l’autre ont un champ d’intervention qui s’étend à de multiples fonctions de
l’entreprise dont l’amélioration demeure un enjeu constant. ``L’audit opérationnel
correspond à une méthode d’approche, d’analyse et de pensée et non à un autre type
d’audit qui se caractériserait par des programmes et des techniques spécifiques. Une
erreur commune chez beaucoup d’auditeurs internes est de penser qu’il y a rupture
entre l’audit interne traditionnel et l’audit opérationnel’’. Du reste, il n’en demeure pas
moins que la notion d’audit opérationnel est plus large que celle d’audit interne.
L’audit opérationnel peut, et doit dans certains cas, être entièrement indépendant de la
direction qui dirige l’entreprise auditée. Si par exemple, l’acquéreur éventuel d’une
entreprise désire savoir comment elle est gérée, il est évident qu’il ne fera pas appel à
l’auditeur interne de cette entreprise, il dépêchera un auditeur indépendant dont
l’examen critique pourra s’étendre à l’ensemble des fonctions de cette société. Il
résulte de ces deux remarques que l’audit opérationnel peut être mené, suivant le cas,
soit par un service de l’entreprise, soit par un professionnel indépendant.
Il peut arriver que l’on soit tenté de considérer que l’audit financier n’est qu’une partie
de l’audit opérationnel. Ce serait, à dire vrai, faire abstraction de l’objectif spécifique
de l’audit financier, qui est de certifier, pour les tiers, que les comptes sont fidèles à la
réalité et conformes aux principes comptables généralement admis. Certes , l’auditeur
opérationnel pourra examiner l’information financière et sera même amené à en
vérifier la qualité au même titre que l’auditeur financier, cependant il agira dans la
perspective de l’utilisation de cette information en tant qu’outil de gestion, et non dans
l’intention unique de se porter garant de sa fidélité et de sa conformité aux principes
comptables. Par ailleurs, il n’est pas possible d’établir une limite tranchée entre audit
financier et audit opérationnel car l’auditeur opérationnel s’intéresse aussi aux aspects
financiers de l’entreprise. En effet, une mission opérationnelle par exemple dans le
domaine de la trésorerie, a pour objectif de recueillir les informations nécessaires et
d’apprécier si la gestion de la trésorerie est optimale (budgets, prévisions, utilisation
rationnelle des dates de valeur, remise rapide en banque, surveillance des encours,
choix jours-moyens de financement utilisés). Inversement, l’auditeur financier peut
être amené à prendre en considération des informations à caractère extra comptable
pour vérifier l’information financière. Ainsi, dans le cadre de l’examen de la trésorerie
par exemple, l’auditeur financier vérifie les comptes pour apprécier leur conformité à
la réalité. Mais il n’est pas sans intérêt pour lui, pour conforter son opinion, de prendre
connaissance, dans un souci de cohérence d’ensemble, de données opérationnelles
(budgets, prévisions, gestion rationnelle des fonds). On voit donc que les objectifs de
l’un et de l’autre, fondamentalement différents, interdisant de confondre ces deux
catégories d’audit.
-lors de la survenance des dommages par une protection contre les conséquences financières,
au travers d’une assurance.
Pour neutraliser ces risques, il est nécessaire d’étudier leurs principales caractéristiques :
-leurs manifestations
Toutefois une réflexion approfondie menée sur le lieu de l’entreprise peut permettre de
déceler des anomalies et de les prévenir par quelques mesures appropriées.
-l’atteinte aux personnes. Il s’agit de l’atteinte à l’intégrité physique pouvant entrainer une
incapacité limitée dans le temps, une invalidité ou même le décès, du rapt ou du chantage, des
prises d’otages. Ces genres de menaces concernent surtout des entreprises détenant des
valeurs importantes (bijouteries, supermarchés) ou encore des secrets industriels importants.
La protection contre ces risques est donc de nature différente, et doit être envisagée cas par
cas
-l’atteinte aux biens : elle peut provenir d’incendies, de vols, d’exception à des milieux
agressifs…Suivant leur nature, leur valeur, leur intérêt, les biens sont plus ou moins exposés.
Une analyse de chacun des biens doit être menée pour apprécier les risques inhérents à ceux-
ci
Les nuisances consistent en des odeurs, des bruits, de la fumée…Elles peuvent être
réglementées par des dispositions législatives, des permis de construire, des
autorisations administratives. Les nuisances font souvent l’objet de réclamations de la
part du voisinage. Ces risques sont importants car ils peuvent conduire à l’arrêt de
l’entreprise
Les dommages graduels se manifestent par une atteinte lente et progressive, sous
forme d’infiltrations. Le sous-sol est le plus fréquemment touché, ce qui peut conduire
à des pollutions des cours d’eau…La décontamination est souvent très coûteuse. Une
prévention est indispensable, aussi bien lors de l’acquisition d’un terrain que pendant
l’exploitation de l’entreprise
Les dommages accidentels consistent en une atteinte soudaine et accidentelle à
l’environnement, notamment par la dispersion de produits toxiques. Le risque devra
être déterminé en fonction des produits détenus par l’entreprise, et la prévention
consistera en l’organisation de la détection et des sources en cas d’accident
-la privation de jouissance d’un bien ou d’un service : il s’agit de l’indisponibilité temporaire
ou définitive d’une personne, d’une fourniture ou d’une installation dont l’entreprise a besoin
dans son activité. Elle peut provenir d’un fait accidentel, d’une rupture de contrat, de grèves,
soit dans l’entreprise, soit chez un fournisseur.
c)Les conséquences
-de l’indemnisation des tiers victimes d’un dommage dont l’entreprise est responsable
-du coût supporté par l’entreprise à la suite de l’arrêt total ou partiel de son activité
Il convient de signaler le risque de voir apparaitre des goulots d’étranglement dans le cycle de
production à la suite du sinistre. Certains outils de production peuvent, en effet, se trouver en
rupture d’approvisionnement à la suite de la destruction d’un atelier et devoir cesser toute
l’activité, bien que n’ayant pas été touchés. Une analyse de l’organisation doit prévoir cet aléa
afin de ne pas déstabiliser l’ensemble de l’entreprise.
Une fois les risques répertoriés, il convient de déterminer l’impact financier, toutes
conséquences confondues, des sinistres reconnus comme étant probables. Il sera préférable de
définir différents niveaux de risque afin de ne pas aboutir systématiquement à une valorisation
d’un risque maximum, dont les montants seraient alors totalement démesurés et imposables à
assurer.
L’entreprise dispose de différents moyens pour se protéger des risques. Il peut s’agir de la
mise en place d’un système de contrôle ou de la souscription d’un contrat d’assurance.
Certaines assurances sont imposées, soit par des dispositions légales ou réglementaires que
l’entreprise doit respecter dans le cadre de son activité, soit par la compagnie d’assurance
pour accepter de garantir le risque. D’autres sont prises en compte par le chef de l’entreprise,
à l’occasion de son contrôle interne et de la garantie de son patrimoine.
Dans son acception idéale, l’assurance serait le moyen de remettre l’entreprise, en cas de
sinistre, dans une position identique à celle qui aurait été la sienne si celui-ci n’avait pas eu
lieu.
Elle ne pourra toutefois jamais compenser les conséquences indirectes telles que les pertes de
marché ou les pertes de confiance. L’entreprise devra, en la matière, compter sur sa propre
compétence à faire face aux risques d’entrepreneur.
Il n’en reste pas moins que l’intervention des assurances est essentiel en cas de sinistre.
-comprendre au plan financier : l’assureur doit pouvoir connaitre précisément le coût d’un
éventuel sinistre afin de calculer le montant des primes nécessaires à sa couverture.
Il est donc possible que certains risques ne puissent pas être assurés, si ces conditions ne sont
pas remplies. Les contrats d’assurance excluent d’ailleurs de la garantie, la survenance
d’évènements particuliers (guerre, cataclysmes, attentats.)
L’audit des risques de l’entreprise conduira inévitablement à recenser des besoins en matière
d’assurance. Certaines couvertures apparaitront comme évidentes, d’autres peuvent échapper
à une première analyse.
-assurance incendie
-assurance vol
*assurance pertes d’exploitation : trop souvent négligée, cette assurance couvre non pas le
sinistre lui-même, mais les conséquences de celui-ci sur l’exploitation de l’entreprise après sa
survenance. Il permettra ainsi de couvrir les charges fixes supportées en l’absence même de
chiffre d’affaires, pendant toute la période de rétablissement d’une activité normale. Des
sommes très importantes doivent être assumées par une entreprise au quotidien, et l’absence
d’une telle assurance conduira à un dépôt de bilan
*Homme clé : les petites et moyennes entreprises reposent la plupart du temps sur un seul
homme qui les dirige et qui est souvent le fondateur. En cas de disparition accidentelle de
celui-ci, il est bien rare que l’entreprise survive. Ce risque majeur peut être assuré par un
contrat d’assurance homme clé, qui attribuera à l’entreprise, et non à l’homme assuré, des
indemnités en cas de disparition ou d‘indisponibilité de l’individu. Ainsi, non seulement
peuvent être assurés les dirigeants, mais aussi toute personne essentielle au bon
fonctionnement de l’entreprise (cadre commercial, ingénieur…)
La brève approche historique que nous avons réalisé, suffit à montrer qu’on ne peut limiter à
priori les possibilités d’extension de la notion d’audit. L’audit répond à un besoin, dont
l’évolution se répercute inévitablement sur la notion elle-même et sur la formation des
auditeurs. La notion d’audit se réfère à l’existence (implicite le cas échéant) d’une norme. Il
accompagne tout développement de la réglementation ou de la réflexion doctrinale dans un
secteur d’application. D’une manière générale, si l’audit est un examen critique, il ne dépasse
jamais un certain stade où il viendrait se confondre avec la prise de décision : il s’agit d’une
limite stricte.
I-DEFINITIONS
1) Le contrôle interne
C’est l’ensemble des sécurités que l’entreprise organise pour mettre les opérations sous
contrôle c’est-à-dire sécuriser le patrimoine de l’entreprise et fiabiliser l’information
comptable. Il se situe à l’intersection entre la comptabilité et la gestion. Il agit sur la gestion
pour qu’elle sécurise le patrimoine et garantisse à la comptabilité la fiabilité de ses
informations.
2) L’audit interne
C’est un examen critique qui vise à s’assurer que toutes les opérations de l’entreprise sont
sous contrôle. Il apprécie le contrôle interne, pour voir si les procédures existent (audit
organisationnel), si chacun fait le travail conformément aux procédures (audit de conformité)
et si les procédures permettent d’obtenir les meilleurs résultats attendus (audit d’efficacité).
3) L’inspection
C’est le fait de porter un regard critique sur les personnes afin de s’assurer qu’elles respectent
bien les règles qui leur sont imposées. C’est pour cela qu’on inspecte les personnes alors
qu’on audite les systèmes (ou les fonctions ou les activités).
-pour l’inspection, il est recommandé d’avoir des responsables d’un niveau hiérarchique
élevé, qui imposent le respect, voire la crainte et qui ont une parfaite connaissance de
l’organisation et des hommes qui y travaillent. Ils vont exercer leur mission sans état d’âme et
avec pugnacité si nécessaire.
-pour l’audit interne, on recherchera des collaborateurs, qui non seulement devraient être de
bons connaisseurs des activités qu’ils auditent, mais qui devraient avoir aussi le sens du
dialogue, de la communication et de la concertation.
En d’autres termes, il s’agit concrètement (au plan pratique) de ne mentionner des noms de
personnes (employés dans l’entreprise) dans les rapports d’audit interne. Cependant, si la
responsabilité des personnes est avérée par exemple dans des cas de situation gravement
compromises, les observations des auditeurs auront alors sur celles-ci, une incidence directe.
4) Le contrôle de gestion
Il s’organise autour de la mesure du suivi et du contrôle des performances réalisées par toute
entreprise ou par toute organisation. Il révèle d’une démarche de maitrise de la gestion et de
conquête de l’efficacité du management. Son rôle est d’assister les responsables opérationnels
dans la réalisation des objectifs financiers et autres. Il intervient au niveau de la planification
pour la budgétisation, de la mise en œuvre du budget et du contrôle pour l’analyse des écarts.
5) Le contrôle budgétaire
1) Le système d’organisation
Le contrôle interne ne peut se développer dans un contexte anarchique. Il doit y avoir dans
l’entreprise une recherche de systématisation qui doit en particulier se traduire à trois
niveaux :
Elle doit être la plus précise possible. Chacun doit savoir ce qu’il doit faire et cela non
seulement dans les circonstances normales mais également dans celles qui sont moins
habituelles.
Les circuits de documents doivent être suffisamment précis et élaborés pour exclure la
négligence et la fantaisie.
b) La conservation de l’information
La mémoire d’une organisation est un élément essentiel de son contrôle interne, qui
conditionne tous les contrôles à postériori, en particulier ceux qu’implique la mise en œuvre
d’un audit.
3)Le système de preuve
La qualité des procédures entraine un effet multiplicateur sur l’ensemble des opérations
auxquelles elle est pratiquée. La formalisation et l’application constituent une preuve d’ordre
général.
Ils visent à assurer la protection physique du patrimoine (gardiennage, mise sous clé des
chèques, création d’un document à chaque mouvement interne de marchandises, etc).
5)Le personnel
C’est l’un des aspects fondamentaux du contrôle hiérarchique. Les travaux effectués par les
exécutants doivent faire l’objet d’une vérification. Il est essentiel que les travaux supervisés
reçoivent une marque matérielle (tampon, signature…) permettant d’identifier la nature et
l’auteur du contrôle. La supervision peut se réaliser de deux façons :
-soit elle est la condition nécessaire à la réalisation complète d’une opération ; dans ce cas elle
est préventive
-soit elle permet au responsable de s’assurer que les personnes qui sont sous ses ordres
accomplissent bien leur travail et ne laissent de côté aucune tâche dont ils ont la charge. La
supervision est alors effectuée à postériori et n’est donc réellement efficace que dans la
mesure où elle est mise en œuvre de façon suffisamment fréquente et régulière.
La règle de séparation des fonctions a pour objectifs d’éviter que dans l’exercice d’une
activité de l’entreprise, un même agent cumule :
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou
réduisent, autant que faire ce peu, l’intervention humaine et par voie de conséquences, les
erreurs, les négligences et les fraudes (traitements automatiques informatisés, clés de
contrôle).
3) Le principe de permanence
4) Le principe d’universalité
Il signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout
temps et en tout lieu. Autrement dit, personne n’est exclu du contrôle par quelque
considération que ce soient : il n’y a ni privilège, ni domaines réservés, ni établissement mis
en dehors du contrôle interne.
5) Le principe d’indépendance
Il implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des
méthodes, des procédés et moyens de l’entreprise. En particulier l’auditeur doit vérifier que
l’informatique n’élimine pas certains contrôles intermédiaires.
6) Le principe d’information et la qualité du personnel
L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité. La qualité du personnel ne doit pas fragiliser les
procédures c’est-à-dire l’information. Tout système de contrôle interne est, sans un personnel
de qualité, voué à l’échec. La qualité du personnel comprend la compétence et l’honnêteté.
Cependant, la fragilité du facteur humain rend toujours nécessaire de bonnes procédures de
contrôle interne.
Une personne qui a des fonctions de supervision ne doit pas partir en congés en même temps
que ses subalternes, de manière à pouvoir contrôler de façon appropriée les intermédiaires. De
même, une forte rotation du personnel doit être compensée par une pérennité du personnel
d’encadrement.
Une bonne protection repose sur la mobilité du personnel, quel que soit son rang hiérarchique.
Les hommes soi-disant indispensables et de toute confiance sont toujours exposés au risque,
au fil des ans, d’adapter leur moralité au montant des sommes d’argent qu’ils gèrent.
7) Le principe d’harmonie
EXERCICE D’APPLICATION
La société GATO est une société anonyme dont le siège est situé à Abidjan. Son chiffre
d’affaires s’élève à 3 milliards de francs environ. Elle transforme des polymères en objets en
plastique (sceaux, sacs, bouteilles…). Elle possède 5 petites usines à l’intérieur du pays qui
emploient chacune une cinquantaine de personnes. Le siège centralise tous les aspects
financiers et administratifs (gestion de la trésorerie, paie, comptabilité…).
2)Les matières premières sont reçues dans les usines. Les factures correspondantes sont
directement adressées par les fournisseurs au siège à Abidjan. Un comptable du siège
compare la facture avec le double de la commande reçue de l’usine. Puis le paiement a lieu.
3)Après avoir comparé le bon de commande et la facture, le comptable établit un chèque (ou
un ordre de virement) puis le transmet au directeur général pour signature.
4)Les magasiniers des 5 usines procèdent à l’inventaire physique des stocks possédés dans les
derniers jours de décembre (l’exercice social coïncide avec l’année civile). Toute différence
entre l’inventaire physique et le stock comptable (fournit par l’inventaire permanent) donne
lieu à une rectification en conséquence des fiches de stock.
5)Les clients adressent leurs commandes au siège à Abidjan. Ce dernier établit les factures,
les envoie aux clients, puis transmet aussitôt les commandes aux usines. Les magasiniers des
usines préparent les commandes puis établissent les bons de livraison en deux exemplaires, un
pour le client et un pour le transporteur.
6)Les chèques sont remis à Mme KAKOU (service comptable). Mme KAKOU dépose les
chèques en banque le même jour, débite le compte banque concerné puis crédite le compte
client. Mme KAKOU a également pour fonction d’assurer le suivi des clients douteux ou
litigieux.
TAF : En relevant les violations aux composantes du système et principes du contrôle interne,
analyser les risques et recommander des procédures de contrôle interne assurant la sauvegarde
du patrimoine.
I-DEFINITIONS
1) Selon l’IFAC, une mission d’audit des états financiers a pour objectif de permettre à
l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous
leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié. Pour exprimer
cette opinion, l’auditeur emploiera la formule ``donne une image fidèle’’ ou ``présente
sincèrement sous tous les aspects significatifs’’, qui sont des expressions équivalentes.
3) L’ordre des experts-comptables définit trois types de missions normalisées liées aux
comptes annuels : la mission de présentation des comptes annuels, la mission d’examen des
comptes annuels et la mission d’audit des comptes annuels. A chacune de ces missions sont
associées un corps spécifiques de diligences et une formule type de rapport. La mission
d’audit des comptes annuels se caractérise par le fait qu’elle débouche sur une attestation
contenant une ‘’ assurance positive sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle’’ des
comptes annuels audités.
4)Le Groupement ATH énonce que ‘’l’audit financier est l’examen auquel procède un
professionnel compétent et indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité
avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses
résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où
l’entreprise a son siège’’.
L’audit financier correspond à un examen critique des états financiers. Ceux-ci comprennent
le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE (Tableau Financier des Ressources et des Emplois)
et l’état annexé et forment un tout indispensable. Les éléments comptables du rapport du
conseil d’administration sont considérés comme partie intégrante des supports de l’audit.
L’objectif assigné à l’auditeur est d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la
sincérité des états financiers. L’acte uniforme de l’OHADA énonce les objectifs de la mission
du commissaire aux comptes. Les organismes étrangers assignent à l’audit des objectifs
similaires : ‘’l’objectif de l’examen des états financiers par l’auditeur est la formulation d’une
opinion sur l’image qu’il donne de la situation financière, des résultats des opérations, de
l’évaluation de la situation financière eu égard aux principes comptables généralement admis.
Le rapport de l’auditeur est le moyen par lequel il émet son opinion, ou, si les circonstances
l’exigent, refuse de le faire’’.
L’émission d’une opinion sur la qualité de l’information comptable est donc l’objectif
primordial de l’audit.
Le commissaire aux comptes certifie que les états financiers de synthèse sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que
de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. Dans son
rapport à l’assemblée générale, il déclare :
-soit d’assortir sa certification de réserves ou la refuser en précisant les motifs de ces réserves
ou de ce refus.
1) La régularité
La régularité peut être définie comme la conformité aux règles et procédures en vigueur.
Qualité de ce qui est régulier, conformité à des règles, la régularité est la conformité à la
réglementation ou, le cas échéant, aux principes généralement admis.
La qualité de l’information financière s’apprécie d’abord au regard des règles fixées par la loi,
c’est-à-dire des textes législatifs ou réglementaires (Droit des sociétés, Code de commerce et
Droit fiscal notamment), qui imposent des règles comptables de forme, de présentation ou
d’évaluation. Ensuite seulement, elle s’évalue d’après les règles fixées par la jurisprudence et
les organisations professionnelles compétentes à préciser la doctrine comptable.
2) La sincérité
Le terme sincérité s’est défini par opposition au terme exactitude. Au mot exactitude s’attache
une rigueur qui exclut toute nuance, et le dictionnaire indique qu’est exact ce qui est conforme
à la vérité. Il est impossible d’imaginer qu’un commissaire aux comptes puisse certifier
l’exactitude des stocks surtout dans les entreprises ayant 40 000 à 50 000 articles et même
dans les entreprises moyennes opérant dans les domaines particuliers. L’évaluation des
provisions comporte, elle aussi, un élément d’incertitude qui, fonctionnellement, exclut
l’exactitude. Le commissaire aux comptes ne peut pas attester qu’une provision est exacte,
mais simplement indiquer qu’elle a été estimée avec sincérité, c’est-à-dire que les risques ont
été appréciés d’une manière raisonnable.
Les comptes sincères dans la pratique résultent d’une parfaite connaissance des règles et de
leur application ; de la situation de l’entreprise ; de la perception extérieure des comptes ainsi
présentés. La notion de sincérité objective tend à s’identifier à la notion d’image fidèle.
3) La fidélité
Elle est liée à la régularité et à la sincérité. Elle rime avec la fiabilité. C’est la caractéristique
qualitative de l’information qui vise à rendre celle-ci sûre, capable de traduire fidèlement la
réalité économique et financière. Cette fiabilité est liée aux dispositifs de fond et de forme à
savoir :
L’objectif de l’auditeur est bien de se forger une intime conviction et d’émettre une opinion
sur les documents qui lui sont présentés. Il devra atteindre cet objectif en gérant trois niveaux
de contraintes :
-il devra respecter les diligences précisées sous formes de normes par la compagnie des
commissaires aux comptes ou l’ordre des experts comptables
De par ses objectifs et ses contraintes, la mission d’audit comporte des risques dont
l’importance dépend :
-de l’organisation et de l’esprit existant dans l’entreprise
-des moyens mis en œuvre par l’auditeur pour assurer la réalisation complète de la mission
C’est parce qu’il existe une possibilité pour l’auditeur de formuler une opinion inappropriée
eu égard aux circonstances que l’IAPC devenu l’IAASB, a reconnu dans la pratique de
l’audit, l’existence d’un risque. Ce risque est appelé risque d’audit qui peut être analysé en
trois composantes :
-le risque inhérent (risque qu’une erreur ou qu’une inexactitude significative puisse survenir)
-le risque de non-contrôle (risque que les systèmes de contrôle interne de l’entreprise ne
préviennent pas ou ne détectent pas de telles erreurs)
-le risque de non-détection (risque que les erreurs ou inexactitudes significatives ne soient pas
décelées par l’auditeur)
Chaque entreprise a des particularités liées à son activité, à la nature de ses comptes, à ses
opérations et à son environnement. Ces particularités comportent des risques auxquels
l’auditeur doit faire face. Il s’agit de risques inhérents encore appelé risque général de
l’entreprise.
Par exemple, une entreprise qui gère des stocks importants et diversifiés et une société
pétrolière ont des risques différents. Ces risques peuvent s’analyser de la façon suivante :
*risque fiscal
-risques liés à l’importance de certains postes du bilan. Par exemple lorsque ceux-ci sont
supérieurs à 10% du total du bilan.
Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités que l’entreprise met en place afin que les
opérations soient sous contrôle c’est-à-dire : sécuriser le patrimoine de l’entreprise et
fiabiliser l’information comptable.
Le risque de non-contrôle est le risque que le système de contrôle interne n’assure pas la
prévention nécessaire ou la correction des erreurs. Ce risque doit être évalué dans la phase
d’appréciation du contrôle interne, ce qui nécessite une bonne connaissance des procédures
appliquées.
Ce risque est intimement lié au programme de travail de l’auditeur. C’est le risque que les
procédures mises en œuvre par l’auditeur ne lui permettent pas de détecter d’autres erreurs
significatives.
Ce tableau permet de déduire que l’auditeur doit fixer une relation inversement
proportionnelle, entre le degré combiné du risque inhérent et du risque de non-contrôle et
celui du risque de non-détection.
EXEMPLE
1) Lorsque le risque inhérent et le risque de non-contrôle sont faibles, l’auditeur peut accepter
un risque de non-détection plus élevé tout en maintenant son risque d’audit à un niveau bas et
acceptable.
2) Si l’auditeur estime que le risque inhérent et le risque de non-contrôle sont élevés, le risque
de non-détection acceptable doit être faible de façon à maintenir le risque d’audit à un niveau
acceptable et compatible avec l’importance significative de l’information.
Cette relation entre les deux composantes du risque d’audit peut être récapitulée dans le
tableau suivant, qui fait apparaitre le niveau théorique de diligences à mettre en œuvre en
fonction du niveau du risque inhérent et du risque lié au contrôle.
Le plan de la mission doit être établi afin de minimiser le risque d’audit. Pour cela, il doit
tenir compte des risques analysés à ces différents niveaux :
L’auditeur doit adapter son plan de travail (calendrier, étendu des travaux de révision) afin de
maintenir le risque d’audit à un niveau acceptable. Le plan comprend :
-l’organisation de la mission
-le budget
Les articles 725 et 898, de l’Acte Uniforme OHADA portant sur le droit des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêt économique, fixent la responsabilité du commissaire
aux comptes relative aux comptes annuels. Les objectifs du commissaire aux comptes ou
auditeur financier sont clairement définis par l’article 770 qui stipule ce qui suit :≪ les
commissaires aux comptes certifient que les états financiers de synthèse sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que
la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice≫.
Pour atteindre cet objectif, le commissaire aux comptes doit notamment s’assurer que les
comptes annuels remplissent les caractéristiques suivantes :
-la spécialisation : toutes les opérations sont comptabilisées dans la bonne période
-la présentation : toutes les opérations sont correctement présentées dans les comptes
-la validité : toutes les opérations sont enregistrées dans un compte approprié
1-L’acceptation de mandat
En pratique, il existe une interaction entre les différentes étapes. Il est difficile en effet,
d’accepter la mission et d’en fixer les honoraires sans avoir identifier au préalable les
domaines et systèmes significatifs. Il est également difficile d’identifier les domaines et
systèmes significatifs, sans faire l’évaluation d’un contrôle interne (au moins de façon
sommaire). Enfin, il est nécessaire de faire une prise de connaissance générale de l’entreprise
avant l’acceptation du mandat.
Il est vrai que la prise de connaissance de l’entreprise s’effectue tout au long de la mission, à
chacune des phases de l’audit jusqu’à l’émission d’un minimum d’informations sur
l’entreprise. Ces informations lui permettront d’appréhender, au moins en partie, le risque
inhérent à l’activité de l’entreprise et de répondre à l’offre (approche technique proposée,
modalités d’intervention, équipe de la mission, le temps nécessaire et les honoraires).
-indépendant d’esprit tout d’abord. L’auditeur doit être intègre (âge, jouissance des droits
civils, absence de condamnation, etc)
-indépendant de fait vis-à-vis de l’entreprise. L’auditeur doit avoir une liberté d’agir et de
penser qui implique. Une certaine stabilité pour son mandat (pouvant aller à six exercices
pour les SA par exemple), une interdiction de s’immiscer dans la gestion, une nomination par
l’assemblée et/ou par la direction, La fixation d’un barème d’honoraires minimum, la
nomination de deux commissaires aux comptes pour les sociétés les plus importantes et tout
un système d’incompatibilité.
- la fonction de gérant
- toute activité ou tout acte de nature à porter atteinte à son indépendance, tout emploi salarié.
Toutefois, un commissaire aux comptes peut dispenser un enseignement se rattachant à
l’exercice de sa profession ou occuper un emploi rémunéré chez un Commissaire aux
Comptes ou chez un expert-comptable
- toute activité commerciale, qu’elle soit exercée directement ou par personne interposée
-les dirigeants sociaux des sociétés possédant le dixième du capital de la société ou dont celle-
ci possède le dixième du capital, ainsi que leur conjoint.
Les missions d’examen des comptes annuels concernent des entreprises dont les spécificités
peuvent requérir des compétences particulières. L’auditeur doit refuser la mission d’audit s’il
ne dispose pas dans son équipe des compétences nécessaires.
L’auditeur doit prendre contact avec son prédécesseur afin de s’assurer que la rupture de son
contrat n’est pas litigieuse. Le membre de l’ordre appelé par un client à remplacer un confrère
ne peut accepter sa mission qu’après en avoir informé ce dernier. Il doit s’assurer que l’offre
n’est pas motivée par le désir du client d’élucider l’application des lois et règlements ainsi que
l’observation par le membre de l’ordre de ses devoirs professionnels ; le membre de l’ordre
s’abstient de toute critique à l’égard de son prédécesseur. Lorsque les honoraires dus à son
prédécesseur résultent d’une convention nettement précisée, il doit avoir obtenu la
justification du paiement des dits honoraires avant de commencer sa mission. A défaut, il doit
en référer au président du conseil régional et faire toutes réserves nécessaires auprès de son
client avant d’entrer en fonction. Lorsque ces honoraires sont contestés par le client, le
membre de l’ordre appelé à remplacer un confrère suggère par écrit à son client, de recourir à
la procédure de conciliation ou d’arbitrage de l’ordre.
Les éléments collectés permettent de décider s’il peut accepter la mission ; d’apprécier si la
mission répond correctement au contexte et aux besoins de l’entreprise ; d’en préciser les
contours en nature de travaux, en volumes, en périodicité d’intervention, en niveau
d’intervenant.
Ces éléments lui permettent de bâtir un budget et d’établir une proposition de lettre de mission
pour la mission. La signature du contrat ou la lettre de mission consacre l’acceptation du
mandat. Il est très préférable que l’acceptation du mandat se fasse par un écrit qui décrit les
obligations de chaque partie et les limites du mandat.
Après l’acceptation de la mission, le commissaire aux comptes doit mettre en œuvre toutes
normes qui conduisent à l’émission de son opinion. Le commissaire aux comptes peut
également envisager, s’il estime nécessaire, l’établissement d’un compte rendu d’entretien.
Une telle démarche permet au commissaire aux comptes de collecter les informations
permettant la décision d’acceptation de la mission et de respecter les diverses formalités
prévues par les textes.
-la complexité des travaux et des problèmes à résoudre pouvant nécessiter un appel à des
spécialistes.
Cet ensemble d’éléments induit un travail en équipe et souvent des délégations. Toutefois,
selon la norme des commissaires aux comptes française :
Une organisation hiérarchique adaptée est le meilleur moyen d’éviter la surqualification qui
coûte cher et la sous-qualification qui nuit à la qualité des travaux. La hiérarchie existant dans
les cabinets d’audit, est variable suivant leur taille, la nature de leur clientèle et la stratégie de
leur direction. Chaque organisation applique la formule qui correspond le mieux à ses besoins
et à sa politique.
On peut distinguer, au sein de chaque cabinet d’expertise comptable, trois grandes catégories
d’acteurs :
-les cadres, chefs de groupes, quels que soient les titres ou dénominations qu’ils reçoivent,
sont responsables d’un ou plusieurs autres collaborateurs : ce sont les niveaux hiérarchiques et
/ou techniques intermédiaires
Ce sont eux qui gèrent en définitive, les trois dimensions du métier (l’axe technique, l’axe
management et l’axe commercial). Cependant, on note fondamentalement quatre échelons
dans la plupart des cabinets d’audit (les collaborateurs, assistants ou aides comptables pouvant
s’éclater en deux groupes). Il s’agit de :
-il gère le contact direct avec le client. Le cabinet d’audit est représenté auprès de l’entreprise
auditée par le signataire du dossier. C’est la raison pour laquelle il vise personnellement tous
les rapports et toute la correspondance échangée avec le client ; il établit les relations entre le
cabinet et la direction de l’entreprise auditée au plus haut niveau car la responsabilité de
l’opinion à émettre sur les états financiers est celle du signataire
-il est responsable de la supervision des travaux. L’obligation de supervision implique pour le
signataire le droit de délégation ; le droit de superviser d’une manière générale tous les
travaux accomplis par le chef de mission (en particulier la programmation) et tous les travaux
que celui-ci a déjà supervisés ; l’obligation d’intervenir principalement au début de l’audit et
en fin d’audit.
-il assure la prise de décision. C’est au signataire seul qu’il incombe de prendre les décisions
les plus importantes et d’en assumer la responsabilité. Pour cela, il décide lors des problèmes
d’interprétation relatifs à l’étendue de la mission ; il décide dans l’application des principes
comptables généralement acceptés ; il bénéficie dans le cadre d’un cabinet des échanges de
vues ou des discussions avec des collègues également signataires. Ce qui constitue une aide
non négligeable.
-conduite de la mission dans son détail : il établit d’une part, le programme d’évaluation du
contrôle interne ; il élabore d’autre part, le programme d’examen des comptes ; il tire les
conclusions des travaux effectués par les assistants ; il résout les difficultés courantes qui sont
susceptibles de se présenter ; il sélectionne et soumet les problèmes les plus importants à
l’attention du signataire
-supervision des assistants : il vérifie la qualité du travail effectué en supervisant dans le détail
les papiers de travail ; il assure la formation des réviseurs et intervient suffisamment tôt pour
éviter les travaux inutiles.
D’une manière générale, les auditeurs principaux interviennent au cours d’une période sur un
dossier. Le réviseur principal organise le détail de ses travaux, examine les travaux effectués
par les réviseurs assistants et s’assure qu’ils sont conformes au programme demandé, résout
les difficultés pratiques que peuvent rencontrer les réviseurs assistants, reprend les
conclusions partielles pour en faire des conclusions claires à l’intention du chef de mission.
Les réviseurs assistants sont des exécutants. Ils travaillent sur la base d’instructions très
détaillées du chef de mission ou du réviseur principal. Ils doivent systématiquement, pour tout
problème, toute suggestion, en référer au réviseur principal qui lui-même en réfère au chef de
mission. La répartition la plus usuelle entre les principaux échelons hiérarchiques, est reflétée
dans le schéma suivant.
Définition : Signataire ou
chef de mission
-projet
intervention Revue finale de
l’ensemble du
-budget, dossier :
planning
-par le chef de
EVALUATION Programmation Chef de mission signataire mission
DU de l’évaluation
CONTRÔLE du contrôle -par le
INTERNE interne signataire
C’est un dispositif du contrôle interne du cabinet d’audit. Cette supervision est assurée le plus
souvent par une personne hors hiérarchie indépendante du dossier. Il existe deux types de
supervision :
-la supervision avant signature : le superviseur ne doit pas émettre d’avis sur les décisions
prises par le signataire. Son rôle est de s’assurer que le dossier est correct dans la forme et que
les normes internes du cabinet sont respectées.
-la supervision après signature : la supervision après signature, encore appelée revue morte
ou passive, a pour premier objectif, le maintien à moyen ou long terme d’une qualité de
travail satisfaisante à l’échelon d’un cabinet. Alors que, la supervision avant signature peut
être effectuée par une personne placée sous l’autorité du signataire. La supervision après
signature est le fait d’une ou de plusieurs personnes indépendantes qui constituent un véritable
service d’audit interne au sein du cabinet.
Le premier audit est fondamental pour établir de bonnes relations de travail avec le client. Car
les premières impressions ont toujours une grande importance et se répercutent généralement
sur les interventions qui lui succèdent. Par ailleurs, il constitue la première année au cours de
laquelle devraient être réunis le dossier permanent et le dossier de contrôle interne, qui sont
deux instruments de travail essentiels non seulement au premier audit mais à tous les autres
aussi. C’est pourquoi si le travail est mal fait la première année, il peut en résulter des
insuffisances graves pour les contrôles des années suivantes.
Le volume de travail du premier audit affecte le budget du cabinet et les honoraires que le
client se voit soumettre. En effet, la première année, l’auditeur est dans l’obligation d’acquérir
des connaissances qui lui seront utiles les années suivantes. Il s’agit en particulier des
informations relatives à la connaissance générale de l’entreprise et à la saisie du système de
contrôle interne. Dans chacun de ces domaines, une soigneuse mise à jour dont il convient de
ne pas minimiser l’importance, devrait normalement suffire. Le volume des travaux nécessités
par le premier audit un corollaire évident au niveau budgétaire : un client est obligé de
supporter les coûts plus importants, quand un auditeur intervient pour la première fois dans
son entreprise.
Il faut distinguer les travaux mis en œuvre en cours d’exercice (audit intérimaire) de ceux mis
en œuvre après la clôture des comptes (audit final). Le caractère permanent de la mission
nécessite des travaux intérimaires. Pour être efficace, il est plus aisé d’entreprendre des
actions correctives en cours d’exercice plutôt qu’après la clôture car le calendrier légal rend
pratiquement indispensables les travaux intermédiaires. Enfin, une répartition des travaux
dans le temps permet une meilleure organisation de la mission. Au niveau des principes, rien
ne s’oppose à ce que certaines catégories de travaux soient mises en œuvre en cours
d’exercice.
a)L’audit final regroupe l’ensemble des travaux effectués par l’auditeur pendant la période
durant laquelle sont établis les comptes sociaux. La présence de l’auditeur pendant ces
travaux pourra être extrêmement profitable, à la fois pour le client qui recevra de l’auditeur
des conseils et des observations, et pour l’auditeur qui prend de cette manière, connaissance
des différents problèmes. En aucun cas, cependant, le client ne doit penser que l’auditeur
prend en charge l’établissement des documents financiers. Le client ne devra perdre de vue
qu’il garde la responsabilité première des documents financiers qui sont les siens et non pas
ceux de l’auditeur.
Parmi les travaux qui doivent nécessairement faire partie de l’audit final, nous avons :
-les travaux d’achèvement de l’audit : appréciation des principes comptables retenus par
l’entreprise, revue des évènements après bilan, l’examen de la présentation et de l’information
complémentaire, la revue des papiers de travail et la rédaction des rapports.
-les éléments de l’examen des comptes qui n’entrent pas obligatoirement dans l’audit final à
savoir les tests complémentaires, le contrôle des vérifications physiques d’existence qui ont
lieu en cours d’exercice (cas des stocks s’il y a inventaire tournant), les circularisassions.
REMARQUE : L’expérience montre que plus le compte sur lequel porte le travail, présente
un risque relativement élevé, moins il devient possible de le réviser pendant l’intérim. La
prise en considération de la nature du compte, de la solidité des procédures de contrôle interne
dont il est l’objet, des circonstances diverses qui peuvent exister, sont les éléments
fondamentaux qui permettent de déterminer si un compte est ou non passible d’un contrôle
intérimaire et, dans l’affirmative, de fixer le délai maximum qui peut s’écouler entre le
contrôle effectué et la clôture de l’exercice. L’auditeur doit donc être prudent dans ce cas.
Cette phase est essentielle pour permettre au commissaire aux comptes d’affecter ses moyens
aux secteurs les plus importants de l’entreprise, c’est-à-dire là où il existe plus de risque que
des erreurs significatives se produisent et ne soient pas détectées et corrigées par l’entreprise.
Etapes Objectifs
L’audit est une démarche logique qui ne peut être improvisée. Un audit se planifie donc et
tout praticien se doit d’utiliser un système lui permettant de prévoir et de maitriser son
intervention. Au-delà de la variété des systèmes possibles, il faut noter les éléments
fondamentaux que doit apporter tout système de planification. Il s’agit donc au minimum des
informations suivantes :
-le programme
1) Le projet d’intervention
C’est la prévision du temps et de la qualification qui sont nécessaire pour mettre en œuvre un
audit. Le projet d’intervention ne peut être établi qu’au terme de l’approche générale de
l’entreprise. Auparavant, l’auditeur n’a pas les éléments nécessaires pour apprécier
l’importance et la complexité des travaux à effectuer. Entreront tout particulièrement en ligne
de compte l’importance de la société, la complexité de son organisation comptable, son
implantation géographique et la nature des problèmes décelés par l’auditeur dans ses analyses
générales.
La mise en œuvre de l’audit exige, par rapport au projet, une certaine souplesse. Mais l’intérêt
de la programmation de détail est de rendre possible le suivi des travaux et par ailleurs, de
déterminer avec sureté les moyens d’ensemble nécessaires. Généralement, les erreurs
d’estimation se compensent : l’auditeur perd une heure sur le compte client, gagne une heure
et demie sur les immobilisations et ainsi de suite. Il s’engage donc auprès du client à ne pas
dépasser, sauf circonstances particulières qu’il devra justifier, le budget global ; il ne s’engage
pas à respecter le détail par poste de sa proposition.
2)Le programme
Certains cabinets disposent de programmes standards, qui sont utilisés comme ligne directrice
dans la mesure où ils s’appliquent à la société contrôlée. Ce procédé présente des avantages
sur le plan de la rationalisation du travail car pour la majorité des sociétés contrôlées les
programmes diffèrent très peu. En revanche, le principe d’un programme stéréotype risque de
faire perdre une partie de leur vigilance à ceux qui les utilisent.
Les programmes contiennent le descriptif plus ou moins détaillé des travaux à mettre en
œuvre pour aboutir à la formulation d’une opinion sur les états financiers. Ils ne développent
donc point par point les étapes du contrôle qui sont recensées dans la proposition
d’intervention. Les programmes sont généralement établis par le chef de mission en fonction
de la situation spécifique de l’entreprise auditée.
Il est important de préciser que le programme n’est pas un instrument figé, mais qu’il peut
être à tout moment adapté durant la mission. Cependant, d’une manière générale, on peut dire
que, dès l’établissement du projet d’intervention, il existe une première vision du programme
(soit écrit spécialement, soit standard). Celui-ci subit une première modification à la fin de
l’approche générale de l’entreprise et revêt un caractère quasi-définitif lorsque l’auditeur a tiré
les conséquences de l’évaluation du contrôle interne.
Un programme est toujours référencé de manière à ce que l’on puisse toujours identifier ses
différents éléments et que l’on puisse retrouver les papiers de travail correspondant à sa mise
en œuvre.
Proposition d’un plan de travail concernant une mission d’audit d’un projet ayant un compte
spécial. Cette mission est prévue pour durer 30 jours.
Première phase :
Travaux
préliminaires
Deuxième phase
Evaluation du système 2 jours 1 jour 3 jours
comptable
Troisième phase
Quatrième phase :
Travaux d’audit
Contrôle régularité
actions/activités
Contrôle des
réalisations
Demande
d’autorisation de
retrait de fonds
10 jours 5 jours 15 jours Mai au plus
Suivi de passation des
tard
marchés
Prévision de trésorerie
du programme
Contrôle du compte
spécial
Examen approfondi
des comptes, des états
financiers
Demande
d’autorisation de
retrait de fonds
Evaluation de la
situation financière du
projet
Phase d’achèvement
de la mission
TOTAL 30 jours
Exemple :
PROGRAMME GENERAL
OBJET
PROGRAMME DETAILLE
OBJET
*Indiquer dans cette colonne les références des papiers de travail qui traitent cette partie du
programme
b) Le planning détaillé
-qui va intervenir avec le signataire et le chef de mission pour mener à bien l’audit ? Le
planning suppose donc la constitution d’une équipe
-A quelle date chacun des membres de l’équipe sera-t-il amené à intervenir sur le dossier ? Le
planning suppose donc que l’auditeur définisse le calendrier et la progression de son
intervention.
Généralement, il existe d’une part, un planning pour chaque mission, et d’autre part un
planning pour l’ensemble d’un cabinet (ou groupe à l’intérieur du cabinet).
Collaborateurs A B C etc
Date
1ere semaine
Février
Nom du client
2eme semaine
Février
Etc
Exemple :
Collaborateur 1
………………
………………….
-les entretiens avec les responsables et les anciens auditeurs ou commissaires aux comptes
L’observation physique permet à l’auditeur d’examiner la réalité d’un actif précis (une
immobilisation, les espèces en caisse, les effets en portefeuille…) et d’observer par exemple,
la qualité d’une procédure de prise d’inventaire.
3)Les entretiens avec les responsables et les anciens auditeurs ou commissaires aux comptes
L’auditeur rencontre le chef d’entreprise d’une part et les autres responsables de l’entreprise
d’autre part. L’entretien avec le chef d’entreprise vise à :
-avoir une vue d’ensemble sur l’entreprise : éléments d’informations générales sur l’entreprise
Les entretiens avec les responsables des autres services sont le plus souvent conduits dans la
suite de la mission. Sur la base du principe que pose dans certains cas le partage du secret
professionnel, le commissaire aux comptes prend contact, le cas échéant, avec ses
prédécesseurs. Il obtient communication si possible, de leur dossier de travail, dans le cadre
des relations confraternelles d’usage.
-à faire des comparaisons entre les données résultant des comptes et des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou des données d’entités similaires afin d’établir
des relations entre elles
-les immobilisations
Ces différents documents sont développés ci-dessous dans la rubrique ``la collecte
d’informations’’.
Les travaux de prise de connaissance relatifs à l’entreprise contrôlée donne lieu à constitution
de dossier permanent. Ceux-ci constituent la base des données récurrentes régulièrement mise
à jour et permettant aux équipes de conserver en mémoire la connaissance générale de
l’entreprise et du secteur conformément aux normes.
-statistique du secteur
-statut
-historique de l’entreprise
-RCCM (Registre de Commerce et de Crédit Mobilier)
-rapport des commissaires aux comptes précédents et/ou des auditeurs externes
-activités de l’entreprise
2)Informations juridiques
-composition du capital
-contrats importants
-nom, adresse et dates de nominations des autres commissaires aux comptes et organes de
contrôle
-traités de fusion
3)Système comptable
-manuel de procédure
-plan comptable
-organisation de l’archivage
-statistiques relatives aux opérations comptables : nombre de lignes d’écritures, nombre de
comptes individuels
4)Les immobilisations
-généralités
-immobilisations corporelles
-principales catégories
-mode de financement
-assurances
-immobilisations incorporelles
-nature
-système de protection
-filiales et participations
-activité
-localisation
5)Fonction production
-répartition géographique
-volume de facturation
-politique commerciale
-politique financière
-politique du contentieux
7)Achats et fournitures
8)Politique financière
-politique de financement
-contrats d’emprunts
-possibilité de découvert et d’escompte
-prévision de trésorerie
9)Paie et personnel
-convention collective
-règlement intérieur
-mode de rémunération
I-OBJECTIFS
On doit éviter le cumul de l’ensemble de ces fonctions ou même simplement deux d’entre
elles. En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.
L’auditeur s’interroge sur l’existence possible des recoupements et des contrôles réciproques.
Par exemple :
-correspondance entre le chiffre d’affaires figurant dans les comptes (tenu par la comptabilité)
et celui du service commercial
-recoupement entre la valeur du stock comptable et celui tenu en magasin ; total des relevés
de chèque reçus et total des bordereaux de remise en banque.
Ces aspects, au moment de la rédaction du manuel des procédures, doivent être pris en
compte.
-application régulière des procédures dans le temps pour tous les flux concernant le même
flux d’opération
Il s’agit de voir :
Il s’agit de vérifier que le paramétrage des systèmes automatisés de gestion n’élimine pas
certains contrôles. Par exemple :
Il s’agit de vérifier si :
-l’information répond à certains critères tel que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité
-la qualité du personnel ne fragilise pas l’application des procédures donc l’information
En ce qui concerne les petites entreprises, la maitrise que le chef a de son entreprise devrait
lui permettre d’annuler les risques liés au cumul de fonction dû à l’insuffisance du personnel
L’auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne ; il le fait normalement sur
la base du questionnaire et de la grille d’analyse. Il détermine à ce stade :
Les phases suivantes intéressent les points forts. L’auditeur abandonne en effet,
momentanément, les points faibles ; ceux-ci seront examinés ultérieurement lors de l’examen
des comptes.
4)La confirmation de l’application des points forts du système
L’auditeur cherche à s’assurer que les points forts sont appliqués de manière permanente. Il
met en œuvre à cette fin, des tests de permanence.
A ce stade, l’auditeur est à même de faire la distinction les points forts appliqués, les points
forts théoriques mais non appliqués et les faiblesses ; l’ensemble de ces éléments qui fournit
les bases de son évaluation définitive du contrôle interne qu’il porte dans un document de
synthèse (ou tableau d’évaluation du système).
-à mettre en œuvre des tests de cheminement permettant de dérouler une procédure complète
à partir de quelques opérations sélectionnées
-à réaliser des tests spécifiques sur des points de procédures particuliers paraissant peu clairs
Après avoir évalué l’existence d’un dispositif de contrôle interne, l’auditeur testera si ce
dispositif est appliqué de manière permanente.
2-suivre ses transactions dans le circuit en remontant jusqu’à l’origine et descendant jusqu’à
leur dénouement
4-exploiter les tests effectués pour voir s’ils donnent une assurance quant à la description
correcte du système. Si cela n’était pas le cas, la description devrait être corrigée.
Opérations Observations
7-examiner les conséquences de cette faiblesse, examiner si une faiblesse est effectivement
constatée et qu’aucune procédure de compensation n’a été décelée
L’auditeur utilisera pour effectuer ses tests la techniques des sondages (audit et statistiques).
Il sélectionnera son échantillon sur lequel il appliquera ses procédés de vérification selon la
technique la mieux adaptée aux circonstances. L’auditeur devra, en se fondant sur les résultats
des sondages auxquels il a procédé.
Le mémorandum descriptif est la transcription d’un système ou d’une procédure sous forme
d’enchainement d’opérations distinctes, caractérisées par les personnes concourant à leur
réalisation, les décisions prises, les travaux ou contrôles effectués, les documents créés ou
utilisés. C’est une description narrative. Il permet de connaitre un système ou une procédure
dans son ensemble, et favorise la détection des forces et faiblesses.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Le questionnaire ouvert se caractérise par le fait qu’une réponse par oui ou par non est
impossible. Chaque question implique un développement et nécessite donc une
compréhension du système. L’utilisation de ce questionnaire est généralement très efficace
pour préparer l’interview avec les responsables et pour vérifier qu’aucun point important n’a
été omis.
1-Quel processus suivez-vous pour commander des marchandises ou un service ? (qui est
responsable, que fait-il, quels sont les documents utilisés et où peut-on les trouver ?)
7-Y a-t-il une procédure spéciale de vérification des factures fournisseurs ? (y a-t-il un
responsable, que fait-il, quels sont les documents émis, etc ?)
9-Quelle est la procédure d’enregistrement des factures ? (responsable, date, procédure, litige,
facture sans livraison, archivage des documents, etc)
Le mémorandum est plus adapté aux procédures simples. Lorsque celles-ci sont longues et
complexes, il devient inadapté et difficile d’accès au lecteur étranger. L’utilisation d’autres
techniques sera nécessaire.
Bien que la présentation du programme puisse varier d’un auteur à un autre, l’on retiendra
deux modèles de présentation : le diagramme vertical et le diagramme horizontal.
Dans la forme de diagramme vertical, le circuit des documents est présenté verticalement et
les services, séparés par un trait horizontal, sont placés les uns au-dessous des autres. Le
circuit de document est fait selon l’ordre chronologique, c’est-à-dire, depuis sa création
jusqu’à son archivage ou sa destruction.
FICHE EXPLICATIVE
Opération 3
2-Contrôle des prix portés sur l’accusé de réception de commande. Si le prix porté par le
service achat sur le bon de commande est modifié par le fournisseur, D envoie l’accusé de
réception de commande à A, afin que celui-ci s’arrange avec le fournisseur ou accepte
indirectement le nouveau tarif. Lorsque le tarif est fixé, A renvoie l’accusé de réception de
commande qu’il a visé à D qui, à son tour, met à jour le fichier prix.
Les questionnaires servent d’étalon à l’auditeur. Ils lui permettent, grâce à un grand nombre
d’interrogations précises, d’évaluer si les procédures de l’entreprise auditée remplissent les
objectifs fondamentaux du contrôle interne, en décelant ses forces et ses faiblesses. Les
questionnaires se présentent habituellement sous deux formes : l’une simplifiée qui ne motive
pas d’autres réponses que le oui ou le non, est appelé questionnaires fermés, et l’autre plus
complète, qui entraine nécessairement des observations détaillées, est dénommé
questionnaires ouverts. Les questionnaires sont établis à l’aide de guides opératoires afin
qu’aucune question essentielle ne soit omise. Les questionnaires doivent être adaptés à la
taille et à l’activité de l’entreprise.
En se servant des guides opératoires comme questionnaire (ce qui est parfois le cas) ,
l’auditeur peut se surprendre en train de poser des questions inadaptées.
La liste des contrôles possibles établie par la compagnie nationale des commissaires aux
comptes dans l’encyclopédie des contrôles comptables, est établie par cycle et permet de
réaliser une analyse quasi exhaustive des processus de contrôles internes.
Les grilles d’analyse de contrôle interne servent à détecter les cumuls de fonction. Il s’agit des
tableaux à double entrée qui permettent de décomposer la procédure en différentes opérations
assumées par les agents ou les services de l’entreprise.
ELEMENTS SERVICES
Etablissement du chèque X
Signature du chèque X
ELEMENTS SERVICES
Constats : MME KAKOU cumule plusieurs fonctions à la fois. Il s’agit notamment des
fonctions de détention de valeurs, de comptabilisation des valeurs et de contrôle (suivi des
clients douteux ou litigieux)
Dans la démarche de l’auditeur, cette étape revient à identifier les forces et les faiblesses du
système examiné. Cette évaluation peut se faire soit dans un rapport de synthèse, soit par un
tableau d’évaluation du système précisant l’impact des faiblesses sur les états financiers, les
incidences sur la révision ou les recommandations à faire pour améliorer le système.
Ce tableau qui résume l’ensemble des constats (forces et faiblesses ) décelés à l’aide des
différents outils développés plus haut ( les tests de conformité, mémorandums descriptifs, le
diagramme de circulation, les questions et guides opératoires, les grilles d’analyse) intègre les
analyses suivantes :
Pour conclure sur l’évaluation du contrôle interne, l’auditeur rédigera un rapport d’évaluation
qui mettra en exergue :
-les risques
Ce rapport lui servira de base pour établir son programme de contrôle des comptes .