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Objectifs du Cours
L’objectif de ce cours est de permettre aux étudiants de :
- Appréhender le dispositif de contrôle interne
- Intégrer et approfondir des connaissances théoriques et
techniques en audit :
- Développer les habiletés nécessaires à la planification et à la
réalisation d'audits des états financiers, par l'utilisation des méthodes
et outils appropriés
- Développer le jugement professionnel afin de prendre des
décisions et dégager des conclusions en matière d'audit
- Assurer la conduite d’une mission d’audit Financier
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Chapitre I :
Objectifs et principes généraux de l’audit
I) Introduction : Généralité sur la notion d’Audit
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L’audit est un ensemble de travaux conduits par un professionnel
compétent et Indépendant conformément à une démarche et des normes
professionnelles ayant pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer
une opinion motivée selon laquelle des états financiers son sincères et
réguliers, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié.
Professionnel compétent : L’audit est réservé à une personne appartenant
à une corporation professionnelle.
Professionnel indépendant : L’impartialité et l’indépendance de
l’auditeur sont garanties par le respect des certaines règles
d’incompatibilités et par l’adhésion à un code d’éthique professionnelles.
Ensemble de travaux : cela suppose que l’auditeur est autorisé à mettre en
œuvre selon son jugement personnel un ensemble de diligences
professionnelles, il a la liberté de choisir la nature, l’étendue, et le timing
de ses travaux de contrôle.
Normes professionnelles : Il est tenu de se conformer à certaines normes
professionnelles, le référentiel international (ISA ), à la loi, et aux normes
professionnelles du pays.
Aspects significatifs : L’auditeur donne une assurance raisonnable et non
absolue que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives.
Référentiel comptable : L’opinons doit toujours se référer à un référentiel
comptable.
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Le terme « similaire » étant différent de « identique » car, l’assurance
absolue (100%) est impossible en matière d’audit.
0,95 ≤ NC < 1
1.2.2 Caractéristiques qualitatives de l’information comptable
Selon le cadre conceptuel de la comptabilité, l’information financière
véhiculée dans les états financiers doit être utile pour la prise de décisions
par une large gamme d’utilisateurs.
- L’intelligibilité
- La pertinence
- La fiabilité
- La comparabilité
L’intelligibilité :
Une information est pertinente lorsqu’elle influe sur les décisions des
utilisateurs en les aidant à :
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la situation financière et la capacité de l’entreprise à faire face à ses
engagements à leurs échéances.
La comparabilité :
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- la nécessité d’indiquer les chiffres de l’exercice précédent pour une entreprise
(comparabilité dans le temps)
On ne fournit une information dans les états financiers que si son intérêt est
supérieur à son coût de production
Importance relative :
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Il s'agit notamment :
- des salariés dont leur bien être dépendent intimement des performances
de leur entreprise.
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- Bénéficier de certaines mesures fiscales avantageuses tel qu’en matière
de restitution du crédit de TVA pour les sociétés contrôlées par un audit
externe.
Le contrôle de qualité
L’audit et les autres missions d’assurance
Les missions des services connexes
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- Norme internationale de contrôle qualité
Une refonte récente des normes a été effectuée ces dernières années suites aux
scandales à l’échelle Internationale. Elle a abouti à l’émission d’un nouveau
hand book des normes en les réorganisant de nouveau et en ajoutant d’autres
normes. Les normes proposées établissent de nouvelles dispositions qui exigent:
de comprendre les risques d’entreprise auxquels est exposée l’entité, dans la
mesure où ils sont pertinents par rapport aux états financiers;
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D’acquérir, dans le cadre de l’audit, une compréhension de la conception et
de la mise en œuvre des contrôles ;
De faire un lien direct entre l’appréciation des risques et les procédés d’audit
mis en œuvre en réponse à ces risques ;
de mettre en œuvre des tests des contrôles lorsque le vérificateur juge que les
éléments probants obtenus au moyen de tests de corroboration ne pourront à
ceux seuls ramener le risque à un niveau suffisamment bas pour être
acceptable (par ex. en présence de systèmes de technologies de l’information
complexes);
A l’échelle nationale
C’est l’OECT qui est habilité en Tunisie à émettre des normes d’audit. En effet,
il a émis depuis sa création les normes d’audit suivantes :
Diligences du commissaire aux comptes à l’entrée en fonction
Le dossier annuel du commissaire aux comptes
Le dossier permanent du commissaire aux comptes
Diligences du commissaire aux comptes en matière de rapport sur les
comptes sociaux
Normes relatives à la révélation des infractions par le commissaire aux
comptes
Norme n°13 : Contrôle des prêts et des participations : conditions
d’utilisation des états financiers des entreprises débitrices et émettrices
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Norme n°14 : Degré de certitude et seuils de signification des inexactitudes
en matière de contrôle des comptes, impact des seuils de signification sur l’avis
du reviseur
Norme n°15 : Le rapport du réviseur indépendant sur les états financiers
Depuis l’année 2000, le conseil de l’OECT a adopté en paquet les normes
techniques de l’IFAC.
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- 1.500.000 dinars pour lé total du bilan;
- 2.000.000 dinars pour le total des produits;
- 30 pour le nombre d ‘employés.
Le décret 87-529 du 1er avril 1987 soumet tous les établissements publics
à caractère industriel et commercial (EPIC) et les sociétés dont le capital
est totalement détenu par l’Etat à une révision annuelle de leurs états
financiers par un membre de l’OECT.
Pour ce faire, l'auditeur met en œuvre un référentiel de travail à même de lui
permettre de rassembler des éléments probants nécessaires pour tirer des
conclusions sur lesquelles se fonde son opinion.
- refuse de certifier.
Il s’agit d’une mission convenue qui s'adapte aux besoins spécifiques d'une
entreprise et intervient dans des domaines tels que :
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Fusion / Acquisition / Apports partiels d'actif
L’audit contractuel peut également être exigé par un tiers intéressé par la
qualité de l’information émise par la société, c’est le cas d’une institution
financière à l’occasion de l’octroi d’un crédit ou celui d’un acquéreur
potentiel de titres d’une société
L'objectif de l'audit contractuel est d'émettre une opinion motivée sur les activités
ou thèmes d’audit sollicités par société. Les techniques mises en œuvre sont celles
utilisées dans les missions d'audit légal
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Chapitre II
Au fil des années cette dernière approche a dévoilé ses limites et une
nouvelle a vu le jour vers les années 70, c’est l’approche d’audit par les
risques.
Ainsi, les facteurs qui ont favorisé l’apparition de cette approche sont
essentiellement :
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- La nécessité d’optimiser l’intervention des auditeurs en minimisant au
maximum le coût de la mission tant pour le cabinet que l’entreprise
L’approche d’audit par les risques se caractérise par les points forts
suivants :
- Elle assure plus d’efficacité et d’efficience : l’auditeur concentre ses
efforts sur les zones de risques qu’il a pu identifier suite l’examen de
l’activité de l’entité son environnement, son contrôle interne et de son style
de gouvernance.
- Elle est sélective : contrairement à l’approche traditionnelle, elle
n’accorde de l’importance qu’aux aspects significatifs.
La comparaison entre l’approche par les risques et l’approche
traditionnelle d’audit se présente schématiquement comme suit :
Approche classique
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1.2. Le risque d’audit « Business Risk Audit »
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La globalisation a amplifié les changements dans l’environnement des
affaires réduisant par voie de conséquence la capacité de l’entité à gérer les
incertitudes.
Il est donc clair que par ses objectifs et ses contraintes, la mission de
l’audit externe comporte un risque qui correspond à la possibilité pour
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l’auditeur de formuler une opinion non appropriée sur une information
comportant des anomalies significatives.
- Le risque d’audit peut donc être défini comme étant une association
entre les risques afférents à l’entreprise et celui afférent à l’auditeur : RA =
RI * RC * RND
Risque
d’audit
Programme de travail
Etendue des travaux
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2.1. LE RISQUE INHERENT :
D’après l’ISA 200 : « Le risque inhérent correspond à la possibilité qu’une
assertion comporte une anomalie qui pourrait être significative, soit
individuellement, soit cumulée avec d’autres anomalies, nonobstant
(malgré) les contrôles existants. Le risque de telles anomalies est plus élevé
pour certaines assertions et les flux de transactions, les soldes de comptes
et les informations fournies dans les états financiers, pour autant qu’ils leur
soient liés, que pour d’autres.
On peut distinguer deux grandes catégories de facteurs de risque inhérent :
Ceux relatifs à une assertion particulière,
Ceux généraux concernant l’ensemble de l’entité ou son
environnement.
Au niveau d’une assertion particulière :
Les principaux facteurs pouvant donner lieu à un risque d’erreurs
significatives dans une assertion particulière, dans le solde d’un compte ou
d’une catégorie d’opérations peuvent être regroupés de la façon suivante :
- Les calculs complexes sont plus susceptibles de comporter des erreurs
que les calculs simples.
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- Difficultés de comptage, mesurage, jaugeage, pesage de certains
stocks, c’est le cas des poissons dans l’eau, des cultures dans le sol, d’un
stock d’huile, de phosphate, ou de ciment,…
Dans tous les cas, le risque lié au contrôle n’est pas totalement exclu en
raison des limites de tout système le contrôle interne.
La mauvaise conception des procédures est une source de risque élevé pour
les opérations répétitives. Tels que (les achats, les ventes …)
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b) Facteurs de risque liés à l’application des procédures
Il ne suffit pas d’avoir conçu de bonnes procédures, mais, faut-il encore les
biens appliqués. En effet, le personnel peut, de bonne ou de mauvaise foi,
contourner ces procédures (manque de compréhension du système,
incompétence, manœuvres frauduleuses,...).
Aussi, il est fréquent que la direction passe outre les systèmes de contrôle
et en donne le mauvais exemple aux autres.
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Le réviseur peut commettre des erreurs de choix ou d’appréciation qui
sont de nature à rendre inefficaces les procédures d’audit mises en œuvre.
Ces erreurs sont liées notamment :
Le risque d’audit peut donc être défini comme étant une association entre les
risques afférents à l’entreprise et celui afférent à l’auditeur :
RA = RI * RC * RND
Cette relation entre les différentes composantes du risque nous permet formuler
l’équation suivante : RND = RA / (RI * RC).
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Le risque de non détection est inversement proportionnel au risque combiné
(RI x RC).
Par exemple, lorsque les risques inhérents et ceux liés au contrôle sont élevés, il
convient de fixer un niveau de risque de non détection faible, afin de réduire le
risque d’audit à un niveau acceptable faible.
Inversement, lorsque les risques inhérents et ceux liés au contrôle sont faibles,
l’auditeur peut accepter un niveau de risque de non détection plus élevé tout en
réduisant le risque d’audit à un niveau acceptable faible.
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fournies dans les états financiers, afin de lui permettre, en conclusion des
travaux d’audit, d’exprimer une opinion sur les états financiers pris dans
leur ensemble, en ayant réduit le risque d’audit à un niveau faible
acceptable. Les auditeurs utilisent diverses approches pour atteindre cet
objectif.
Les assertions peuvent être définies comme les critères dont la réalisation
conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle.
Il s’agit de
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(b) assertions concernant les soldes des comptes en fin de période:
(i) existence : les actifs, les passifs et les fonds propres existent;
(ii) droits et obligations : l’entité détient ou contrôle les droits sur les
actifs, et les dettes correspondent aux obligations de l’entité
(iii) exhaustivité : tous les actifs, les passifs et les fonds propres qui
auraient dû être enregistrés l’ont bien été ;
(iv) valorisation et affectation : les actifs, les passifs et les fonds propres
sont portés dans les états financiers pour leur bonne valeur et tous les
ajustements résultant de leur valorisation ou de leur affectation sont
enregistrés de façon appropriée.
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Lorsque l’auditeur arrive à la conclusion que le risque d’anomalie
significative est élevé, c'est-à-dire que l’environnement de l’entité n’est pas
sécurisant et que le système de contrôle interne est aussi défaillant et ne
donne pas suffisamment d’assurance contre le risque d’erreurs
significative, il est appelé à adopter une approche substantive en mettant
en œuvre un volume important de tests substantifs (procédure de validation
des comptes) et d’une manière étendue. Mais, cela ne dispense pas
l’auditeur de s’appuyer sur le contrôle interne en exécutant le minimum de
tests de procédures.
b- Approche mixte
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