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Introduction :

De la prévention de la fraude en passant par la détection des erreurs comptables


jusqu’à l’analyse actuelle sur l’efficacité et l’efficience, la notion d’audit a
considérablement évolué. Une définition précise du mot « audit » s’impose le verbe «
auditer » qui viens du latin « audire » signifie bien écouter, du même le verbe en
anglais peut être traduit par « examiner ». En se référant à l’histoire, l’audit trouva ses
origines dans l’empire romain.

Une entreprise peut se soumettre à un audit, afin de s’assurer qu’elle agit


conformément aux réglementations en vigueur, mais également de vérifier qu’elle
respecte un certain nombre de procédures internes, ou encore qu’elle dispose d’un
fonctionnement humain optimal. Il existe une grande variété d’audits pouvant être
réalisés tant pour se pencher sur la question financière que sur des méthodes
organisationnelles.

Cependant, l’audit comptable et financier est un examen dont l’issue permet


d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une
entreprise. Il contribue à évaluer la maîtrise des risques financiers d’une société et à
rechercher d’éventuelles irrégularités et même il peut également apporter un appui
technique à des entreprises en difficulté.
Section 1 : A la découverte d’audit comptable et financier :
1. Définition :
«L’audit vise à réunir et à évaluer les éléments probants relatives à des informations
en vue de déterminer le degré de concordance entre ces informations et des critères
établis et référentiel et de les communiquer dans un rapport l’audit doit être exécuté
par une personne compétente et indépendante» (Arens, 2004)

Elle est à signaler également que l’audit a pour but d’augmenter le niveau de
confiance que les états financiers inspire aux utilisateurs visé pour que ce but soit
atteint l’auditeur exprime une opinion indiquant si les états financiers ont été préparés
dans tous les aspects significatifs conformément au référentiel d’information
financière applicable dans le contexte de la plupart des référentiels à usage général,
cette opinion consiste à indiquer si les états financiers donnent dans tous leurs aspects
significative une image fidèle conformément au référentiel. Un audit réalisé
conformément aux normes ISA et aux règles de déontologie pertinent permet à
l’auditeur de se former une telle opinion.

Les éléments probants en audit peuvent être définie comme les éléments de preuve
qui peuvent prendre la forme de réponses écrites (pièces justificatives telles que les
factures, les bons de commandes, les contrats de prêt, les rapports d’experts
indépendantes, les confirmations de tiers) et de réponses orales reçu par l’auditeur des
dirigeants d’une organisation.

L’auditeur devrait obtenir des éléments probants suffisant et approprié cela signifie
qu’il existe une corrélation entre le caractère suffisant et le caractère approprié des
éléments probants, le caractère suffisant représente la dimension quantitative des
éléments probants et le caractère approprié représente la dimension qualitative des
éléments probants c’est-à-dire leur pertinence et leur fiabilité.

2. Objectifs :
L’auditeur poursuit trois objectifs généraux : La régularité et la conformité à la
réglementation, La détection de fraude et l’amélioration de la gestion de l’entreprise.

La régularité et la conformité à la réglementation :

La régularité :

La régularité et la conformité à la réglementation ou, en son absence aux principes


généralement admis. La réglementation se compose des textes législatifs ou
réglementaires mais aussi des règles fixées par la jurisprudence et des normes
élaborées par les organisations professionnelles compétentes.
La sincérité :

Le plan comptable précise que c’est l’application de bonne foi des règles et
procédures en fonction de la connaissance que les responsables des comptes doivent
normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations, événements et
situations.

Image fidèle :

Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine de la situation
financière ainsi que des résultats de la société. L’image fidèle sert de référence lors de
l’établissement des comptes annuels. Ainsi dans le respect des règles et principes
comptables cette image fidèle se matérialise par des informations complémentaires
comme prise dans l’annexe (ETIC) donnant aux différents destinataires des comptes
annuels des renseignements complémentaires au bilan et aux comptes produits et
charges.

Plus précisément, l’audit externe consiste à autoriser l’examen d’information par une
tierce personne, autre que celle qui les prépare il les utilise avec l’intention d’établir
leur véracité et de faire un rapport critique sur le résultat de cet examen avec le désir
d’augmenter l’utilité de l’information pour l’utilisateur. L’audit n’évaluer pas les
hommes mais les systèmes et les actions menées par une organisation, et l’étendue
vers la recherche d’amélioration du système adoptée par l’entreprise. Du fait de la
mise en œuvre de ses objectifs principaux, l’audit touche inévitablement à un certain
nombre de domaines par rapport auxquels ils convient de le situer, ce sont notamment
: la détection de la fraude et l’amélioration de la gestion d’entreprise.

La détection de fraude :

D’une manière assez naturelle, on aura à faire de la détection de la fraude l’objet


fondamental du contrôle financier. Cette définition ferait du praticien une sorte de
détective chargé de découvrir toutes les malhonnêtetés, dans pourrait être responsable
les salariés de l’entreprise. Sous l’éclat de la détection de la fraude on doit distinguer
deux types :

• De détournement effectué à des fins personnelles résultent invariablement de


l’existence d’une faiblesse dans le contrôle interne de l’entreprise. La détection de ce
type de fraude restaure prioritairement des attributions de la direction de l’entreprise
et non de celles de l’auditeur. Celui-ci est amené à son préoccuper à partir du moment
où se fait jour la possibilité d’une altération matérielle des comptes.

• Les irrégularités dont une direction Peuvent se rendre coupable en établissant


ses documents financiers. Elles sont généralement pour conséquence de donner une
image formée de la situation financière et sont donc susceptible d’engager la
responsabilité professionnelle de l’auditeur.

L’amélioration de la gestion de l’entreprise :


Une des conséquences possibles de l’audit et l’amélioration générale des procédures
de la société. Au cours de cette démarche, l’auditeur peut être conduit à révéler des
imperfections dans l’organisation et dans les procédures de la société et à les
communiquer à la direction.

L’amélioration des procédures résulte, comme nous le verrons de la mise en œuvre


d’un audit : mais elle n’est pas pour autant objective qui détermine l’action de
l’auditeur. Elle est d’ailleurs évidente que si ce n’était pas le cas l’auditeur devrait être
à la fois comptable, expert juridique et contrôleur de gestion.

Or, le rôle de l’auditeur n’est pas d’apporter un guide aux décisions de la direction,
mais de mettre une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes. De plus, il est
clair que si le praticien participait directement à la prise de décision incombant à la
direction, il mettrait en péril son indépendance.

Section 2 : Les principes fondamentaux :


Deux principes fondamentaux caractérisent la démarche de l’auditeur financier à
savoir

La méthodologie utilisée est fondée sur l’approche par les risques

L’objectif de la mission est l’émission d’une opinion motivée

1. Approche par les risques :

1.1. Nécessite de l’approche par les risques :


L’audit financier s’est longtemps limité à une révision des comptes axée sur la mise
en œuvre de contrôles substantifs et conduisant à la délivrance d’une conclusion sur la
qualité des états financiers. Ce type de contrôle, qui est loin d’avoir perdu toute
pertinence, trouve néanmoins rapidement ses limites si l’entreprise à auditer prend
quelque importance. Lorsqu’il s’agit d’une entité dont la comptabilité enregistre des
milliers d’opérations, parfois réparties sur plusieurs sites, et pouvant traduire dans
certains cas des opérations complexes, il devient notoirement insuffisant. L’auditeur
qui ne peut pas tout voir, et dont le temps d’intervention est compté, doit alors mettre
en œuvre une méthodologie qui lui permette à la fois :

• De motiver son opinion, c'est-à-dire d’obtenir les informations probantes


nécessaires et suffisantes pour porter un jugement pertinent sur les états financiers.

• D’obtenir un maximum d’efficacité c'est-à-dire d’optimiser le rapport entre le


coût de son contrôle ; l’identification des risques et de niveau de confiance obtenue.

La démarche d’identification des risques retenue par l’auditeur financier


comprend généralement :
• Une identification des erreurs potentielles : L’erreur potentielle est l’erreur qui
pourrait théoriquement survenir si aucun contrôle n’était mis en place pour
l’empêcher ou la détecter. Elle est usuellement associée à al notion de risque inhérent.

• Une identification des erreurs possibles : C’est l’erreur qui peut effectivement
se produire compte tenu de l’absence de contrôle dans l’entreprise pour l’empêcher, la
détecter et ensuite la corriger. Elle est généralement associée au risque lié ou risque de
non-maitrise.

• La détermination du caractère significatif des erreurs possibles : L’auditeur


est ainsi amené à définir non seulement l’importance relative des systèmes et
domaines sur lesquels il est appelé à intervenir mais également un seuil de
signification à partir duquel il ne peut délivrer sa certification.

Les types des risques :

• Les risques inhérents : Le risque inhérent correspond à la possibilité que sans


tenir compte du contrôle interne qui pourrait exister dans l’unité, une anomalie
significative se produise dans les comptes. Le risque inhérent se situe donc en amont
du contrôle interne mais en place dans l’entreprise. Il est lié à son activité à son
environnement à ses choix stratégiques ou structurels. Les composantes de risque
inhérent sont présentées différemment selon les méthodes d’audit développées par els
organismes professionnels ou les firmes d’audit.

• Les risques liés au contrôle : Le risque lié au contrôle correspond au risque


qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue ni détectée par le contrôle interne de
l’entité et donc non corrigé en temps voulu. Une première approche au risque lié au
contrôle doit être opérée par l’auditeur lors de la phase de prise de connaissance.
Auditeur doit en effet acquérir une connaissance suffisante des systèmes comptables
et de contrôle interne pour planifier l’audit et concevoir une approche efficace. Mais
c’est essentiellement dans la phase d’évaluation du contrôle interne que l’auditeur
apprécie définitivement les risques liés au contrôle interne.

• Les risques d’audit : L’IFAC (Normes internationale d’audit ISA 400) définit
le risque d’audit comme le risque que l’auditeur financier exprime une opinion
incorrecte sur les états financiers soumis à son contrôle du fait d’erreurs significatives
contenues dans ces états.

1.2. Emission d’une opinion motivée :

L’émission d’une opinion motivée repose fondamentalement sur la collecte par


l’auditeur des éléments probants de nature à justifier son opinion. Celle-ci doit donner
lieu à une documentation des travaux qui se traduit par l’établissement d’un dossier de
travail. Enfin, l’opinion peut s’appuyer, dans certaines conditions, sur les travaux mis
en œuvre par d’autres professionnels.

Collecte d’éléments probants :

Les éléments probants désignent les informations obtenues par le commissaire aux
comptes au cours de son audit et lors d’autres interventions lui permettant de fonder
son opinons. Caractéristiques des éléments probants ils doivent être suffisants et
appropriés. Le caractère suffisant s’apprécie par rapport à la quantité des éléments
collectés. La quantité des éléments collectés dépend du risque d’anomalies
significatives mais aussi de la qualité des éléments collectés. Le caractère approprié
est fonction de la qualité des éléments collectés c'est-à-dire de leur fiabilité et de leur
pertinence.

Chapitre 2 : Le commissariat aux comptes


Section 1 : Présentation générale
I. Définitions du commissaire aux comptes :
Définition 1 :

« Personne remplissant une mission légale destinée à certifier en particulier que les
comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle du résultat des
opérations de l’exercice écoulé ainsi que la situation financière et du patrimoine de la
société à la fin de l’exercice ».

Définition 2 :

Professionnel chargé, dans le cadre d’une mission légale, de certifier que les comptes
d’une institution (société, groupe, mutuelle, association, groupement sportif…) soient
réguliers, sincères et qu’ils reflètent l’image fidèle des résultats, de la situation
financière et du patrimoine. L’opinion du commissaire aux comptes, exprimés dans
un rapport présenté tous les ans à l’assemblée générale, prend la forme d’une
certification, avec ou sans réserve, ou d’un refus de certifier les comptes. Il est
désigné par l’assemblée générale pour une durée de 6 exercices. A. Silem, Alai- Ch.
Martinet, Lexique de Gestion, éd Dalloz 2000 ;

Définition 3 :

Les commissaires aux comptes certifient que les comptes annuels sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé
ainsi que la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
[…] ils ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion
de vérifier les valeurs et les documents comptables de la société et de vérifier la
conformité de sa comptabilité aux règles comptables ne vigueur. Ils vérifient
également la sincérité et la Concordance avec les comptes annuels des informations
données dans le rapporte de gestion du conseil d’administration ou du directoire,
selon le cas, et dont les documents dressés aux actionnaires avec la situation
financière et les comptes annuels. L’article 228 de la loi sur les sociétés commerciales (Droit français)

II. La formation du commissaire aux comptes :

Selon l’article 160 du DOC :


« Nul ne peut exercer les fonctions du commissaire aux comptes s’il n’est pas inscrit
au Tableau de l’ordre des experts comptable. », autrement dit il doit nécessairement
avoir le diplôme national d’expertise comptable.

Les études menant à l’expertise comptable :

*DECF : Diplôme des études comptables et financières ;

*MSTCF : Maîtrise des sciences et techniques comptables et financières.

Les études sont dispensées à l’institut supérieur du commerce et d’administration des


affaires (ISCAE) ou toute autre école de commerce disposant du cycle supérieur
d’expertise comptable.

III. Commissariat et expertise comptable :

Les deux professions possèdent plusieurs points communs dans la mesure où Toutes
les deux ont pour vocation d’exprimer une opinion sur les comptes. Cependant, il
existe certaines différences statutaires qui résident dans le fait que. Le commissariat
aux comptes est une obligation légale pour certaines sociétés et Par conséquent elle
est largement réglementée.

Alors que l’expertise comptable reste d’ordre contractuel.

Le tableau suivant nous montre l’aspect de complémentarité entre les deux fonctions :

Expertise comptable contractuelle Commissariat Aux comptes


Missions : d’organisation, d’évaluation Missions :
d’entreprise, d’analyse, etc. OPINION SUR LA QUALITE
(REGULARITESINCERITE)
DES COMPTES
Section 2 : Les missions du commissariat aux comptes
Ⅰ. Les missions :
Les missions du commissaire aux comptes sont multiples. Certes, le contrôle des
comptes relève de sa mission essentielle mais il doit accomplir d’autres missions.

Conformément à l’article 28 de la loi 91-08, les missions du commissaire aux comptes


consistent en :

a) La mission de contrôle :

Le commissaire aux comptes a pour mission permanente de :

 Vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des


informations données dans le rapport de gestion fourni par les dirigeants aux
actionnaires, associés ou sociétaires,
 Vérifier les valeurs et documents de la société ou de l’organisme et à contrôler
la conformité de la comptabilité aux règles en vigueur,
 Vérifier également les conditions de conclusion des conventions entre
l’entreprise contrôlée et les entreprises ou organismes qui lui sont affiliés ou
avec les entreprises dans lesquelles les administrateurs et dirigeants de ladite
entreprise ont intérêt direct ou indirect.
b) La mission de certification :

Le commissaire aux comptes est chargé de certifier que les comptes annuels sont
réguliers et sincères et qu’ils donnent une image fidèle des résultats des opérations de
l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société et
des organismes prévus à l’article 1 de ladite loi (sociétés commerciales y compris
sociétés de capitaux, des associations, des mutuelles sociales et des syndicats) à la fin
de l’exercice.

c)La mission d’information :


Le commissaire aux comptes est tenu à signaler aux dirigeants et à l’assemblée
générale ou à l’organe délibérant habilité, toute insuffisance de nature à compromettre
la continuité d’exploitation de l’entreprise et dont il a pu avoir connaissance.

Ⅱ. Son rôle en matière de prévention de difficulté de l’entreprise :


Selon le droit Français ; le commissaire aux comptes a un rôle important en matière
de prévention des difficultés des entreprises. Ceci consiste à déceler lors de sa mission
de révision tout faite susceptible de mettre en péril la continuité de l’exploitation.

Les procédures qui doivent mener le commissaire aux comptes diffèrent selon la
Forme juridique de l’entreprise :
• Dans les sociétés anonymes après détection du fait ou des faits, le commissaire aux
comptes doit demander des explications au président du conseil d’administration ou
au directoire qui est tenu de répondre. S’il n’y a pas de réponses ou la réponse n’est
pas satisfaisante il invite le président ou le directoire à faire délibérer le conseil
d’administration ou le conseil de surveillance sur les faits relevées ; la délibération est
communiquée au comité de l’entreprise. Si à ce stade le commissaire aux comptes
estime que la continuité d’exploitations demeure compromise, il établit un rapport
destiné à l’assemblée générale des actionnaires est communiqué au comité de
l’entreprise.

• Dans les autres types de sociétés les explications du gérant même s’ils sont
satisfaisants sont communiquées au comité d’entreprise et au conseil de la
surveillance.

En outre, lorsque le commissaire aux comptes constate que la continuité reste


compromise, il est tenu d’établir un rapport spécial qu’il doit communiquer au comité
d’entreprise et qu’il peut communiquer aux associés.

Bien que ce rôle soit important pour sauvegarder la pérennité de l’entreprise, il reste
contesté par certains auteurs tels que BERNARD COLASSE car il peut être en
contradiction avec le principe de non immixtion sur lequel repose la mission
principale du commissaire aux compte (certification).

Ⅲ. Le statut et la responsabilité du commissaire aux comptes :


a) Le statut général du commissaire aux comptes :

D’après le droit Français :

a. La profession du commissaire aux comptes est placée sous la tutelle du


ministère de la justice.
b. La compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) regroupe
toutes les professionnelles et les représentent auprès des instances étatiques,
économiques ou doctrinales qui normalisent l’exercice des missions.
c. L’exécution de la mission du commissaire aux comptes implique une totale
indépendance vis-à-vis la société contrôlée.
Cette obligation d’indépendance interdit le commissaire d’exercer les fonctions
suivantes dans la société contrôlée.

La fonction du commissaire aux comptes est incompatible avec l’exercice de :

 Toute activité ou tout acte de nature à porter atteinte à son indépendance ;


 Tout emploi salarié ;
 Toute activité commerciale qu’elle soit exercée directement ou par personne
interposée ;
 Conseil juridique ou fiscal ;
 Assistance diverse (recrutement, contrôle de Gestion) ;
 Assistance en évaluation portant sur la société, ses filiales et ses participations
consolidées ;
 Expert-comptable de la société, de ses filiales ou d’autres sociétés qui
détiennent plus que 10% de la société contrôlée.

Par ailleurs, le commissaire aux comptes doit respecter le principe de non


immixtion dans la Gestion.

Ⅱ. D’après le droit Français, les responsabilités du commissaire au compte sont au


nombre de trois :

1) La responsabilité civile :

C’est une responsabilité à l’égard de la société et des tiers, elle peut être engagée si le
commissaire aux comptes n’a pas procédé selon les normes de la profession mais elle
est écartée dans l’hypothèse où il a respecté ces normes. 2) La responsabilité pénale :

Sa responsabilité pénale peut être mise en cause lorsqu’il n’a pas révélé au procureur
de la république des faits délictueux dont il a eu connaissance et elle se traduit par des
peines d’emprisonnement et d’amendes.

Dans ce cas la responsabilité du commissaire aux comptes ne peut se trouver engagé


qu'en présence des trois éléments suivants :

 La faute.
 Le préjudice.
 Le lien de causalité entre la faute et le préjudice

B) La responsabilité pénale :

La nouvelle loi sur les SA (Loi n°78-12 modifiant et complétant la Loi n°17-95) et là

Loi réglementant la profession d’expert-comptable (Loi n°15-89) ont instauré des

Mesures pénales très stricte à l’encontre des commissaires aux comptes dans
l’exercice de leurs fonctions.

 Violation du secret professionnel (soit verbalement ou par écrit)


Selon l’article 446 du code pénal, la violation du secret professionnel rend l’expert -
comptable passible d’un mois à six mois d’emprisonnement et d’une amende de 120 à
1.000 DH. (Les CAC et leurs collaborateurs sont astreints au secret professionnel).

 Incompatibilités dans l’exercice

Selon l’article 169 de la loi SA met à charge des commissaires aux comptes
l’obligation de porter à la connaissance du conseil d’administration ou du
directoire et de la surveillance, tous les faits apparaissant délictueux dont ils ont
eu connaissance dans l’exercice de leur mission. (Le CAC doit formaliser la
révélation par écrit, puis informe le procureur du roi).

 Communication d’informations mensongères sur la situation de la société

Selon l’article 404 de la loi réglementant la profession d’expert -comptable, tout


commissaire aux comptes qui accepte d’exercer cette mission sans respecter les
incompatibilités légales, sera punie d’un emprisonnement de 1 à 6 mois et d’une
amende 8.000 à 40.000 DH. (Toute personne interdite d’exercer temporairement ou
définitivement ou qui sans être inscrite au tableau de l’ordre effectue entre autres la
mission du CAC).

 Non révélation des faits délictueux

Selon l’article 169 de la loi SA met à charge des commissaires aux comptes
l’obligation de porter à la connaissance du conseil d’administration ou du directoire et
de la surveillance, tous les faits apparaissant délictueux dont ils ont eu connaissance
dans l’exercice de leur mission. (Le CAC doit formaliser la révélation par écrit, puis
informe le procureur du roi)

3) La responsabilité disciplinaire :

Sa responsabilité disciplinaire peut être engagée devant la compagnie de


commissaires aux comptes aux comptes pour toute infraction ou loi, règlement ou
règles professionnelles, toute négligence grave, tout fait contraire à la probité et à
l’honneur.

On est sans savoir qu’un CAC possède la qualité d’expert -comptable, De ce fait il
engage sa responsabilité disciplinaire lorsqu’il commet des fautes liées à sa profession
d’expert-comptable.

Alors le CAC peut être sujet d’une sanction voir loi15-89 ; art 68 qui règlemente la
profession d’expert-comptable. Les sanctions sont :

- L’avertissement
- Le blâme
- La suspension pour une durée inférieure à 6 mois (Les premières sanctions peuvent
être assortit d’une amende allant de 10000 DH à 100000 DH)
Section 3 : La démarche générale du commissaire aux
comptes
La mission du commissaire aux comptes a pour objectif de se prononcer sur la
µrégularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes de la société. Cependant, il n’a
pas une assurance quelconque qui garantit que ce but est atteint quel que soit le
système de détection et de contrôle instauré par l’entreprise ou le commissaire pour
des raisons de coûts et d’efficacité.

C’est pour cette raison que le commissaire aux comptes est amené à adopter une
démarche rationnelle systématique qui se décompose de cinq phases :

1) Une phase d’orientation et de planification :

Elle est considérée comme le début de la mission ou le commissaire aux comptes


recense l’ensemble des risques généraux qui devront l’objet de contrôle spécifique
dans la mesure où elle intéresse des domaines et systèmes significatifs ; c’est
également la phase ou le commissaire aux comptes fixe le seuil de signification,
l’ensemble de ces éléments qui représente la stratégie d’audit est consigné dans un
plan de mission dont l’objectif en tenant compte de la situation et des risques propres
à l’entreprise.

2) Une phase d’appréciation du contrôle interne :

Le commissaire aux comptes est amené à apprécier le contrôle interne concernant un


ou plusieurs systèmes significatifs ou à risque normalement prévu dans le plan de
mission.

3) Une phase de contrôle des comptes proprement dite :

C’est la phase de mise en œuvre des contrôles du plan de mission et l’analyse de


Contrôle interne, cela nécessite une approche globale et une analyse analytique qui
permet d’identifier les flux financiers significatifs, les variations anormales et les
tendances.

 Les techniques d’audit utilisé sont : Les contrôles sur pièces : confrontation
des flux comptables et ses justificatifs ;
 L’observation physique : concerne les immobilisations, les stocks et les
disponibilités ;
 La confirmation directe : c’est une procédure qui consiste à demander à un
tiers ayant un lien d’affaire avec l’entreprise contrôlée les informations
concernant l’existence d’opération,
 De solde ou de toute autres opérations ; Les sondages.

4) Une phase de travaux de fin de mission et des vérifications spécifiques :


Ce sont des travaux des contrôles précédents afin de parvenir à une opinion définitive.
D’autre part, le commissaire aux comptes est amené à procéder à des contrôles
spécifiques qui porte essentiellement sur les actions de garantie, les conventions
réglementées, l’égalité entre les actionnaires, la véracité des informations des
Rapports et des documents adressés aux gestionnaires ou encore la rémunération Des
personnes les mieux rémunérés

5) Une phase de l’établissement du rapport :

 Le commissaire aux comptes est amené à rédiger différents rapports en fin de


mission : Le rapport général du commissaire aux comptes qui comporte
deux parties :
 L’une relative à l’expression sur les comptes et l’autre relative aux
vérifications et informations spécifiques ;
 L’opinion sur les comptes est une certification sans réserve (mais
éventuellement avec observations), ou une certification avec réserve ou enfin,
un refus de certifier ;
 Le rapport spécial sur les conventions réglementées ;
 Le cas échéant, un rapport sur les documents prévisionnels obligatoires ;
 L’attestation portant sur la rémunération des 5 ou 10 personnes les mieux
rémunérés.

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