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LA VÉRIFICATION INDÉPENDANTE DES ÉTATS FINANCIERS D'UNE

ENTREPRISE

On peut définir la vérification indépendante des états financiers d'une entreprise' comme un

examen suffisamment étendu qui est effectué dans le but d'exprimer une opinion sur la fidélité

avec laquelle ces états présentent sa situation financière, les résultats de son exploitation et

l'évolution de sa situation financière, pour un exercice terminé à une date donnée, selon des

règles comptables appropriées communiquées au lecteur.

Le vérificateur doit réunir suffisamment d'information probante pour être en mesure

d'exprimer une opinion, comme des pièces justificatives, des déclarations orales ou écrites,

des registres et des rapports comptables. L'opinion du vérificateur est donc un avis

professionnel basé sur le travail qu'il a dû faire en respectant les normes de vérification

généralement reconnues. L’expert-comptable doit faire preuve de fidélité, cela signifie que les

états financiers respectent les règles comptables communiquées au lecteur.

Même si le travail du vérificateur ne garantit pas l'exactitude des états financiers, il n'en

demeure pas moins que la vérification indépendante leur ajoute une certaine crédibilité.

LES POSTULATS DE LA VÉRIFICATION

Toute discipline fonde sa théorie sur des postulats. En vérification, Mautz et Sharaf

reconnaissent huit postulats.

Les états financiers et les données financières peuvent être vérifiés. La vérification comme

discipline ne peut exister sans ce postulat. Il signifie qu'il est possible, à l'aide de procédés et

en se fiant à certaines preuves, d'examiner le bien-fondé des états financiers et des données

financières.
Il n'y a pas nécessairement conflit d'intérêts entre le vérificateur et la direction de

l'entreprise faisant l'objet d'une vérification. Le vérificateur donne une certaine assurance

aux actionnaires que l'information qui leur est présentée dans les états financiers est conforme

à certaines règles et qu'ils peuvent par conséquent s'y fier pour prendre des décisions, tout en

tenant compte des limites de ces états.

Il n'y a pas de collusion ni autre forme de fraude dans les états financiers et dans les

informations soumis aux fins de vérification. Accepter qu'une vérification puisse se faire

dans un contexte de non-intégrité ou de malhonnêteté, c'est reconnaître que le vérificateur

possède un ensemble d'outils qui lui permettent de détecter ces malversations, même dans le

cas de collusion. Le sens est qu'en règle générale, sauf preuve du contraire, le vérificateur peut

supposer qu'il travaille dans un contexte d'intégrité et d'honnêteté.

Un système de contrôle interne satisfaisant élimine la probabilité d'erreur et de fraude.

Il permet donc au vérificateur de s'appuyer sur le contrôle interne d'une entreprise pour

déterminer la nature, l'étendue et le calendrier des procédés de vérification.

L'application des principes comptables généralement reconnus assure une présentation

fidèle de la situation financière et des résultats d'exploitation. Des normes généralisées,

comme les principes comptables, sont nécessaires pour qu'on puisse juger de la fidélité des

états financiers, sinon il faudrait que le vérificateur s'appuie sur des critères propres à chaque

situation; dans ce cas, le rapport qui serait délivré à la suite d'une vérification risquerait de

varier d'une entreprise à une autre et poserait alors des problèmes d'interprétation au lecteur.

À moins d'indication contraire, ce qui était vrai dans le passé pour l'entreprise faisant

l'objet d'une vérification continuera de l'être dans le futur. Ce postulat comporte deux

aspects: la dimension comptable et la dimension vérification. En ce qui concerne la dimension

comptable, il correspond au principe comptable de la permanence de l'entreprise, L'utilisation


de ce postulat a des répercussions principalement par rapport à l'évaluation des éléments

d'actif et de passif. En ce qui concerne la dimension vérification, ce postulat signifie que

l'expert-comptable doit s'appuyer sur son expérience vécue avec le client pour déterminer la

façon dont il abordera la vérification.

Lorsqu'il examine les données financières dans le but d'exprimer une opinion, l'expert-

comptable agit exclusivement à titre de vérificateur. En plus de son rôle de vérificateur,

l'expert-comptable est appelé parfois à rendre différents services à ses clients, par exemple

donner des conseils sur le plan fiscal, élaborer des systèmes de prix de revient, procéder à

divers genres d'analyse. Ce postulat signifie que les services que peut rendre l'expert-

comptable ne doivent pas nuire à son mandat de vérificateur.

Le statut professionnel du vérificateur indépendant impose des obligations équivalentes.

Cela signifie qu'il doit toujours veiller à fournir un travail de qualité, faire passer les intérêts

de son client avant les siens, respecter les normes définies par sa profession et répondre de ses

agissements devant les différentes parties intéressées.

LES CONCEPTS DE BASE DE LA VÉRIFICATION

La vérification, comme toute autre discipline, s'appuie sur cinq concepts de base:

l'information probante, le soin raisonnable, la présentation fidèle, l'indépendance et la

déontologie.

L'information probante Le vérificateur doit certifier que les états financiers d'une

entreprise sont conformes aux règles comptables communiquées au lecteur. En réunissant

les informations probante suffisante et adéquate pour se former une opinion.


Le soin raisonnable Pour satisfaire au concept du soin raisonnable dans le contexte d'une

vérification, l'expert-comptable doit non seulement posséder les connaissances requises,

mais aussi agir avec prudence et scepticisme en respectant les normes de vérification

reconnues

La présentation fidèle L’information que doit donner le vérificateur dans son rapport aux

différentes parties intéressées sur les états financiers doit présenter « de son point de

vue », fidèlement la situation financière ainsi que les résultats de l’exploitation et

l'évolution de la situation financière afin de ne pas conduire l’entreprise en erreur.

La déontologie le code de déontologie des corporations comptables contient des

dispositions relatives aux devoirs et obligations des membres envers le public et leurs

clients, à l'indépendance, à l'établissement des honoraires, aux devoirs et obligations

envers la profession et les confrères, etc.

LES NORMES DE VÉRIFICATION GÉNÉRALEMENT RECONNUES

Les normes de vérification généralement reconnues se divisent donc en trois catégories: une

norme générale, des normes concernant le travail de vérification et des normes relatives au

rapport du vérificateur.

LES FACTEURS À CONSIDÉRER DANS UN MANDAT STATUTAIRE DE

VÉRIFICATION

L'indépendance

Les lois des sociétés par actions et le code de déontologie des corporations comptables

contiennent des dispositions visant à assurer l'indépendance du vérificateur. Après s'être


demandé si l'acceptation du mandat proposé contrevient aux règles établies, le vérificateur

doit juger si certaines circonstances particulières ne nuisent pas à son indépendance.

La réputation du client éventuel

La réputation du client est liée précisément à deux postulats de la vérification, à savoir qu'il

n'y a pas nécessairement conflit d'intérêts entre le vérificateur et la direction de l'entreprise

faisant l'objet de la vérification et qu'il n'y a pas non plus de collusion ni autre forme de fraude

dans les états financiers et dans les informations soumis aux fins de vérification.

Le contexte organisationnel

Dans l'évaluation d'un mandat, ce critère permet essentielle- ment de savoir si les éléments

nécessaires à la réalisation d'une vérification semblent exister. Ces éléments sont l'existence

d'un contrôle interne minimal et la collaboration du client tout au long du mandat.

Les ressources du cabinet

Avant d'accepter un mandat de vérification, l'expert-comptable doit prendre en considération

les ressources de son cabinet, a savoir des ressources de compétences particulières, de temps

ect…

S'il existe des problèmes des que l’expert comptable ne peut résoudre, il doit refuser le

mandat.

La prise de contact avec le vérificateur précédent

Les codes de déontologie et les lois des sociétés par actions exigent habituellement que

l'expert-comptable communique par écrit avec le vérificateur précédent avant d'accepter un

mandat. Si, dans un délai de 15 jours, l'expert- comptable n'a pas obtenu de réponse du

vérificateur précédent, il peut accepter le mandat.


Pendant l'exécution d'un mandat

Au cours de la réalisation d'un mandat, le vérificateur doit respecter responsabilités morales,

professionnelles et légales.

LE RAPPORT TYPE

Il existe trois modèles de rapport: le rapport type, le rapport avec restriction et le rapport

détaillé. Une fois la vérification terminée, il présente son opinion dans un rapport qui s'appuie

sur un dossier de vérification renfermant les feuilles de travail préparées au cours de

l'exécution du mandat.

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